Exposition Artistes & robots au Grand Palais

Page 1

dossier de presse Artistes & Robots 5 avril - 9 juillet 2018

Grand Palais Galeries nationales Clemenceau

sommaire communiqué de presse

p.2

press release

p.4

comunicado

p.6

quelques repères concernant les artistes exposés

p.9

textes des salles

p.17

citations

p.19

plan de l’exposition

p.21

liste d’œuvres développée

p.23

l’équipe du commissariat

p.34

catalogue de l’exposition

p.35

autre publication

p.37

développements numériques

p.38

programmation culturelle

p.39

activités pédagogiques

p.42

informations pratiques

p.44

visuels disponibles pour la presse

p.45

mécènes

p.55

partenaires

p.65

So Kanno / Takahiro Yamamguchi, Senseless Drawing Bot, 2011, H. 146 x L. 60 x P. 120 cm, Skateboard RC, structure métallique, double balancier, carte électronique programmable et bombes aérosols © So Kanno + Takahiro Yamaguchi / photo Yohei Yamakami


communiqué Artistes & Robots 5 avril - 9 juillet 2018 Grand Palais Galeries nationales Clemenceau

Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais

Cette exposition invite tous les publics à expérimenter des œuvres créées par des artistes à l’aide de robots de plus en plus intelligents. Une trentaine d’œuvres nous donne accès au monde virtuel immersif et interactif, à l’expérience sensible du corps augmenté, de l’espace et du temps bouleversés. Dans une société de plus en plus machinisée, les artistes s’intéressent d’autant plus aux robots que l’intelligence artificielle est en train de bouleverser l’existence des humains et jusqu’à la condition de l’œuvre d’art : sa production, son exposition, sa diffusion, sa conservation, sa réception. À ce jeu dangereux, ils ont une longue expérience : depuis les grottes préhistoriques, les artistes ont su jouer de leur milieu technique. Leur travail est d’autant plus surprenant qu’ils ont à leur service des logiciels de plus en plus puissants, qui donnent à l’œuvre une autonomie de plus en plus grande, une capacité de générer des formes à l’infini et une interactivité qui modifie le jeu en permanence. Les œuvres contemporaines présentées ici autour de quelques icônes de visionnaires (Tinguely, Schöffer, Molnar, Mohr ou Xenakis) donnent une bonne idée des interrogations des artistes qui sont aussi les nôtres : qu’est-ce qu’un artiste ? Qu’est-ce qu’une œuvre ? Que peut bien faire un robot que ne peut pas faire artiste? S’il est doté d’une intelligence artificielle, un robot a-t-il de l’imagination? Qui décide : l’artiste, l’ingénieur, le robot, la regardeuse, le regardeur, tous ensemble ? Peut-on parler d’une œuvre collective ? L’exposition se déroule selon trois séquences : 1. La machine à créer Les robots s’activent et leurs mouvements sont parfois si drôles et si « physiques » qu’on leur prêterait volontiers une dimension animale ou humaine, voire une « psychologie ». Jean Tinguely, Nam June Paik, Nicolas Schöffer, Leonel Moura, Patrick Tresset, So Kanno et Takahiro Yamaguchi, J. Lee Thompson, Arcangelo Sassolino.

Patrick Tresset, Human Study #2.d La Grande Vanité au corbeau et au renard, 2004-2017, Trois robots, un renard et un corbeau empaillés, dessins sur papier © Patrick Tresset


2. L’œuvre programmée Le robot devient invisible, son programme informatique et algorithmique intègre l’œuvre et tout savoir-faire disparaît au profit de la magie des formes générées à l’infini et qui changent en fonction des mouvements du corps des regardeuses et des regardeurs. Manfred Mohr, Vera Molnar, Iannis Xenakis, Demian Conrad, Raquel Kogan, Ryoji Ikeda, Pascal Dombis, Elias Crespin, Jacopo Baboni Schilingi, Edmond Couchot et Michel Bret, Miguel Chevalier, Joan Fontcuberta, Michael Hansmeyer et Peter Kogler. 3. Le robot s’émancipe Le Deep Learning rend le robot de plus en plus intelligent et actif au point qu’il peut non seulement rivaliser avec l’humain mais l’augmenter, fusionner avec lui, le narguer, le doubler ? Christa Sommerer et Laurent Mignonneau, Catherine Ikam et Louis Fléri, Stelarc, Nicolas Darrot, Fabien Giraud et Raphaël Siboni, Koji Fukada, Oscar Sharp, Daft Punk, Pascal Haudressy, Memo Akten, ORLAN, Takashi Murakami. Des oeuvres immersives, des tableaux, des sculptures, des mobiles, du cinéma, du design, et de la musique: toutes les créations présentées dans cette exposition sont le fruit de collaborations entre des artistes et des programmes robotiques inventés et mis au service de l’art. Des programmes informatiques non seulement intelligents, mais aussi génératifs de formes et de figures inédites qui donnent à voir et à penser. Une première version de l’exposition a été présentée au centre d’art contemporain d’Astana dans le cadre de l’exposition internationale Astana Expo 17 de juin à septembre 2017.

....................................... commissariat : Laurence Bertrand Dorléac, historienne de l’art, Sciences Po et Jérôme Neutres, directeur de la stratégie et du développement à la Rmn-Grand Palais conseil artistique : Miguel Chevalier, artiste direction technique : Nicolas Gaudelet scénographie et mise en lumière : Sylvie Jodar, Atelier Jodar Architecture graphisme : ÉricandMarie

....................................... ouverture : du jeudi au lundi de 10h à 20h ; mercredi de 10h à 22h ; fermeture hebdomadaire le mardi tarifs: 14 €, TR 10 € (16-25 ans, demandeurs d’emploi et famille nombreuse), gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires des minima sociaux accès : métro ligne 1 et 13: «Champs Elysées-Clemenceau» ou ligne 9 : «Franklin D. Rossevelt»

publications aux éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris 2018 : - catalogue de l’exposition, 22,5 x 28,5 cm, 224 pages, 200 illust., 35 € - album jeunesse, 20 x 26 cm, 40 pages, 40 illus. 9,90 €

informations et réservations : www.grandpalais.fr #ArtistesEtRobots

contacts presse: Réunion des musées nationaux Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75 577 Paris cedex 12 Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Svetlana Stojanovic svetlana.stojanovic@rmngp.fr @Presse_RmnGP


press release Artists & Robots 5 april - 9 july 2018 Grand Palais National Galleries Clemenceau entrance

This exhibition is organised by the Réunion des musées nationaux - Grand Palais

The exhibition invites audiences to experience works created by artists with the aid of ever more intelligent robots. Around thirty works offer us a glimpse into an immersive and interactive virtual world, a tangible experience of augmented reality, of space and time overturned. In an increasingly mechanised society, artists are taking a growing interest in robots, as artificial intelligence is now transforming human existence, affecting the very nature of the artwork itself: its production, exhibition, distribution, conservation and reception. They have substantial experience with such matters: as far back as the prehistoric caves, artists have long known how to work with their technical environment. Their work takes on more astonishing dimensions with the use of increasingly powerful software that offers even greater autonomy to artworks, an infinite capacity to work with shapes and interactivity that can constantly modify the artistic gesture. The contemporary works are presented alongside a few visionary icons (Tinguely, Schöffer, Molnar, Mohr and Xenakis) and give us a good idea of the questions artists are asking, which mirror our own: What is an artist? What is an artwork? What can a robot achieve that an artist cannot? If it has artificial intelligence, does a robot have imagination? Who decides: the artist, the engineer, the spectator, all of us? Can we talk about a collective artwork? The exhibition is divided into three sections: 1. The creative machine Robots are always on the move and their movements are sometimes so ‘physical’ and amusing that it is all too easy to attribute an animal or human dimension, even a ‘psychology’. Jean Tinguely, Nam June Paik, Nicolas Schöffer, Leonel Moura, Patrick Tresset, So Kanno and Takahiro Yamaguchi, J. Lee Thompson, Arcangelo Sassolino. Patrick Tresset, Human Study #2.d La Grande Vanité au corbeau et au renard, 2004-2017, Trois robots, un renard et un corbeau empaillés, dessins sur papier © Patrick Tresset


2. Programmed artwork The robot is becoming invisible, its computing and algorithmic programmes infuse the artwork and technical expertise is set aside as we, the spectators, marvel at the majesty of infinite shapes that change according to the movements of our bodies. Manfred Mohr, Vera Molnar, Iannis Xenakis, Demian Conrad, Raquel Kogan, Ryoji Ikeda, Pascal Dombis, Elias Crespin, Jacopo Baboni Schilingi, Edmond Couchot and Michel Bret, Miguel Chevalier, Joan Fontcuberta, Michael Hansmeyer and Peter Kogler. 3. The robot frees itself Deep Learning is making robots even more intelligent and active, to the point where they seem not only to rival humans, but to augment them, fuse with them, taunt them and possibly even duplicate them. Christa Sommerer et Laurent Mignonneau, Catherine Ikam and Louis Fléri, Stelarc, Nicolas Darrot, Fabien Giraud and Raphaël Siboni, Koji Fukada, Oscar Sharp, Daft Punk, Pascal Haudressy, Memo Akten, ORLAN, Takashi Murakami. Immersive works, paintings, sculptures, mobiles, cinema, design, and music: all the creations presented in this exhibition arise from artists working with robotic programs invented and provided for the purpose of art. The software programs employed are not only intelligent, but also generate new shapes and figures that allow to see and give pause for thought. An initial version of the exhibition was presented at the Astana Contemporary Art Centre as part of the Astana Expo 17 international exhibition from June to September 2017.

....................................... curators: Laurence Bertrand Dorléac, Art Historian, Sciences Po and Jérôme Neutres, Director of Strategy and Development, Rmn-Grand Palais artistic Director: Miguel Chevalier, Artist technical adviser : Nicolas Gaudelet scenography : Sylvie Jodar, Atelier Jodar Architecture graphism : ÉricandMarie

....................................... opening hours: from Thursday to Monday from 10 am to 8 pm ; Wednesday from 10 am to 10 pm ; closed on Tuesdays price : €14, €10 concessions (16-25 years, jobseekers and large families), free for under 16s, benefit recipients access : metro line 1 and 13: «Champs Elysées-Clemenceau» or line 9 : «Franklin D. Rossevelt»

publications by Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris 2018 : - exhibition catalogue, 22,5 x 28,5 cm, 224 pages, 200 illus., €35 - children’s book, 20 x 26 cm, 40 pages, 40 illus., €9,90

information and booking: www.grandpalais.fr #ArtistesEtRobots

press contacts: Réunion des musées nationaux Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75 577 Paris cedex 12 Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Svetlana Stojanovic svetlana.stojanovic@rmngp.fr @Presse_RmnGP


comunicado Artistas & Robots 5 de abril - 9 de julio 2018 Grand Palais Galerías nacionales entrada square Jean Perrin

Esta exposición ha sido organizada por la Réunion des musées nationaux - Grand Palais,

Esta exposición invita al público en general a experimentar obras creadas por artistas con la ayuda de robots cada vez más inteligentes. Una treintena de obras nos permiten acceder al mundo virtual inmersivo e interactivo, a la experiencia palpable del cuerpo aumentado, del espacio y del tiempo convulsionados. En una sociedad cada vez más mecanizada, los artistas se interesan manifiestamente por los robots, y la inteligencia artificial está conmocionando la existencia de los humanos e incluso la propia condición de la obra de arte: su producción, su exposición, su difusión, su conservación, su recepción. Los artistas poseen una dilatada experiencia en este juego peligroso: desde las cuevas prehistóricas, los artistas han sabido jugar con su medio técnico. Su trabajo resulta aún más sorprendente cuando disponen de programas cada vez más potentes, que proporcionan a la obra una autonomía cada vez mayor, una capacidad de generar formas hasta el infinito y una interactividad que modifica permanentemente el juego. Las obras contemporáneas que presentamos en torno a algunos iconos de visionarios (Tinguely, Schöffer, Molnar, Mohr o Xenakis) ofrecen una idea correcta de las preguntas que se plantean los artistas, y también nosotros: ¿Qué es un artista? ¿Qué significa ser artista? ¿Qué puede hacer un robot que no pueda hacer un artista? Si el robot está dotado de inteligencia artificial ¿Tiene imaginación? ¿Quién decide: el artista, el ingeniero, el robot, la espectadora, el espectador, o todos ellos? ¿Podemos hablar de una obra colectiva? La exposición se desarrolla en tres secuencias: 1. Creación de la máquina Los robots se activan y sus movimientos son a veces tan graciosos y tan «físicos» que de buen grado les otorgaríamos una dimensión animal o humana, es decir una «psicología». Jean Tinguely, Nam June Paik, Nicolas Schöffer, Leonel Moura, Patrick Tresset, So Kanno y Takahiro Yamaguchi, J. Lee Thompson, Arcangelo Sassolino.

Patrick Tresset, Human Study #2.d La Grande Vanité au corbeau et au renard, 2004-2017, Trois robots, un renard et un corbeau empaillés, dessins sur papier © Patrick Tresset


2. La obra programada El robot se vuelve invisible, su programa informático y algorítmico incorpora la obra y cualquier competencia desaparece en beneficio de la magia de las formas generadas infinitamente y que cambian en función de los movimientos corporales de las y los espectadores. Manfred Mohr, Vera Molnar, Iannis Xenakis, Demian Conrad, Raquel Kogan, Ryoji Ikeda, Pascal Dombis, Elias Crespin, Jacopo Baboni Schilingi, Edmond Couchot y Michel Bret, Miguel Chevalier, Joan Fontcuberta, Michael Hansmeyer y Peter Kogler. 3. El robot se emancipa El Deep Learning hace que el robot sea cada vez más inteligente y activo hasta el punto de poder no solo rivalizar con el humano sino aumentarlo, fusionarse con él, burlarse de él, superarlo. Christa Sommerer y Laurent Mignonneau, Catherine Ikam y Louis Fléri, Stelarc, Nicolas Darrot, Fabien Giraud y Raphaël Siboni, Koji Fukada, Oscar Sharp, Daft Punk, Pascal Haudressy, Memo Akten, ORLAN, Takashi Murakami. Obras pensadas para la inmersión, cuadros, esculturas, móviles, cine, diseño y música: todas las creaciones presentadas en esta exposición son fruto de la colaboración entre artistas y programas robóticos inventados y puestos al servicio del arte. Unos programas informáticos que, además de inteligentes, son capaces de generar formas y figuras inéditas que invitan a ver y a pensar. En el centro de arte contemporáneo de Astana se presentó una primera visión de la exposición en el marco de la exposición internacional Astana Expo 17, celebrada desde junio hasta septiembre de 2017.

....................................... comisariado: Laurence Bertrand Dorléac, Historiadora de Arte, Sciences Po universidad and Jérôme Neutres, Director de Estrategia y Desarrollo, Rmn-Grand Palais director artístico : Miguel Chevalier, Artista director técnico : Nicolas Gaudelet escenografía : Sylvie Jodar, Atelier Jodar Architecture graphism : ÉricandMarie

....................................... apertura : de jueves a lunes de 10h a 20h, miércoles de 10h a 22h Cerrado los martes

publicaciones en las ediciones de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris 2018 :

tarifas : 14 €, reducida 10 € (16-25 años, personas en paro, familias numerosas). Gratis para menores de 16 años, beneficiaros del ingreso de solidarisdad activa RSA y beneficiarios de la pensión mínima

- catàlogo de la exposicion, 22,5 x 28,5 cm, 224 pages, 200 illus. 35€

acceso : metro línea 1 y 13 « Champs-Elysées- Clemenceau » o línea 9 « Franklin D. Roosevelt »

- libro infantile, 20 x 26 cm, 40 pages, illus., 9,90€

40

contacto de prensa : Réunion des musées nationaux Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75 577 Paris cedex 12 Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Svetlana Stojanovic svetlana.stojanovic@rmngp.fr

información y reservas : www.grandpalais.fr

@Presse_RmnGP


quelques répères concernant les artistes exposés (extraits du catalogue de l’exposition)

Memo Akten Né à Istanbul, en 1975 Vit et travaille à Londres Combinant des approches critiques et conceptuelles avec des recherches approfondies sur la forme, le mouvement et le son, Memo Akten crée des mises en scène virtuelles de processus naturels et anthropogéniques. Cet artiste pluridisciplinaire utilise la vidéo, le son, la lumière, la danse, les logiciels, les œuvres en ligne, les installations et les performances pour explorer les collisions entre nature, science, technologie, culture, éthique, rituels, tradition et religion. Akten prépare actuellement un doctorat en intelligence artificielle et interaction expressive homme-machine à la Goldsmiths University de Londres, explorant la créativité collaborative entre humains et machines dans l’expression artistique. Défenseur des logiciels libres, il est l’un des contributeurs du projet openFrameworks.

Jacopo Baboni Schilingi Né à Milan, en 1971 Vit et travaille à Paris Le compositeur Jacopo Baboni Schilingi a été formé à la musique savante, domaine dans lequel l’écriture et l’interactivité jouent un rôle prépondérant. Artiste interdisciplinaire reconnu pour ses performances, il se sert dans ses œuvres de différents médias, dont les arts plastiques et l’architecture. En tant que compositeur, il crée de la musique pour solistes, ensembles, orchestres, installations et films, et ses œuvres ont été interprétées dans le monde entier. [...]

Miguel Chevalier Né à Mexico, en 1959 Vit et travaille à Paris Le travail de Miguel Chevalier, pionnier de l’art virtuel et numérique, est à la fois expérimental et multidisciplinaire. Depuis 1978, il utilise l’informatique en tant que moyen d’expression artistique. À partir de références prises dans l’histoire de l’art et reformulées à l’aide d’outils informatiques, ses œuvres étudient et explorent des thèmes récurrents comme la nature et l’artifice, les flux et les réseaux, et le développement urbain. Chevalier s’intéresse particulièrement aux images hybrides, génératives et interactives. [...]

Demian Conrad Né à Locarno, en 1974 Vit et travaille à Lausanne Artiste et designer graphique, membre de l’Association internationale de design graphique (AGI), Demian Conrad est le fondateur du studio Automatico, atelier de design graphique basé à Lausanne actif dans le domaine culturel. Il réalise des livres, des catalogues d’exposition, des affiches et travaille à la conception et à la signalétique d’expositions. Pour chaque projet, le studio développe un concept spécifique, créant, entre autres, de nouvelles typographies grâce à sa maîtrise et à sa connaissance Artistes & Robots, Grand Palais

9


approfondie des matériaux et des technologies d’impression. En collaboration avec la Haute école d’art et de design de Genève, où il enseigne depuis 2014, Demian Conrad a également fondé le Center for Future Publishing, laboratoire expérimental spécialisé dans les recherches sur les développements futurs du design graphique confronté aux technologies innovantes telles que l’intelligence artificielle. [...]

Edmond Couchot et Michel Bret Né à Paris, en 1932 / Né à Lyon, en 1941 Vit et travaille à Paris / Vit et travaille à Saint-Leu-la-Forêt Pionniers de l’art numérique en France, Michel Bret et Edmond Couchot sont professeurs émérites et cofondateurs du Département des arts et technologies de l’image à l’Université de Paris-VIII. En 1976, Bret commence par développer son propre logiciel d’animation 3D en temps réel, Anyflo, utilisé dans la création des Pissenlits. À la fois artiste et chercheur, il a réalisé de nombreux films, utilisant l’image de synthèse, mais aussi des installations qui mettent en scène des acteurs virtuels « intelligents ». Couchot, plasticien d’origine, a publié de nombreux articles et cinq ouvrages sur les relations entre l’art et la technologie, particulièrement dans les domaines des technologies de l’image et de l’ordinateur. Son approche artistique s’intéresse dès ses débuts à la science. Ainsi, en 1965, il conçoit des systèmes cybernétiques qui réagissent au son et invitent à la participation du spectateur. Plus récemment, il a réorienté sa recherche vers l’impact des sciences cognitives et de la technologie sur les théories de l’art et de l’esthétique. [...]

Elias Crespin Né à Caracas, en 1965 Vit et travaille à Paris Elias Crespin crée des structures géométriques modulaires dirigées par une programmation informatique spécialement adaptée. Ses installations mettent en scène des éléments métalliques modelés à la main qui forment ensemble des figures géométriques. Suspendues dans l’air par des fils de nylon quasi invisibles, ces formes sont ensuite assemblées en sculptures séquentielles animées par une programmation informatique, évoluant et mutant en permanence afin de produire des effets chorégraphiques subtils et changeants. [...]

Nicolas Darrot Né au Havre, en 1972 Vit et travaille à Paris Nicolas Darrot appartient à une génération d’artistes-inventeurs qui utilisent l’ordinateur pour donner vie à des créatures artificielles qui ont des caractères à la fois humains, animaux et machiniques. Après des études à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, il travaille à plusieurs films dans une équipe d’effets spéciaux. Cette expérience l’influence dans sa pratique variée faite de sculptures, d’installations et d’objets hybrides automatisés qui se rattachent à une tradition de la sculpture animée et de marionnettes. [...]

Pascal Dombis Né à Paris, en 1965 Vit et travaille à Paris Pascal Dombis fait appel aux algorithmes informatiques pour créer des formes visuelles dynamiques à la fois instables et imprévisibles. Alors qu’il est étudiant à Tufts University en 1987, Dombis est confronté pour la première fois à l’art numérique, mais ce n’est qu’au début des années 1990 qu’il commence à 10

Artistes & Robots, Grand Palais


utiliser l’informatique dans sa pratique artistique pour programmer la forme géométrique d’une spirale, une découverte qui changera radicalement sa pratique. Depuis, l’artiste utilise les répétitions excessives pour créer des formes géométriques ou typographiques à travers des fresques numériques murales, des œuvres lenticulaires et des installations vidéo. [...]

Joan Fontcuberta Né à Barcelone, en 1955 Vit et travaille à Barcelone Se décrivant comme un « artiste conceptuel se servant de la photographie », Joan Fontcuberta interroge la relation de la photographie avec le réel et l’inclination humaine à croire ce que nous voyons. Son travail emploie la contradiction, l’enjouement et le conflit pour créer des mondes parallèles qui brouillent les frontières entre le réel et l’imaginaire et interrogent le mythe de l’autorité scientifique. [...]

Koji Fukada Né à Tokyo, en 1980 Vit et travaille à Tokyo Le jeune réalisateur Koji Fukada est une figure montante de la nouvelle génération de cinéastes japonais. Après un premier film autoproduit avec un micro-budget de seulement 2 000 euros, Koji Fukada est embauché en 2006 par le prestigieux studio Toei pour réaliser le film d’animation La Grenadière, une adaptation de la nouvelle de Balzac. Fortement influencé par le cinéma français de la Nouvelle Vague, Fukada s’impose sur la scène internationale avec sa comédie d’humour noir Hospitalité (2010), qui sera primée au Festival international du film de Tokyo. Le réalisateur a également fait partie de la troupe théâtrale d’Oriza Hirata – dont plusieurs pièces ont été présentées en France et dont il adaptera la pièce de science-fiction, Sayonara, au grand écran en 2015. [...]

Fabien Giraud et Raphaël Siboni Né à Caen, en 1980 / né à Romorantin-Lanthenay, en 1981 Vivent et travaillent à Paris Venant des mondes du documentaire et du cinéma, les artistes Fabien Giraud et Raphaël Siboni se sont rencontrés à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. C’est au Fresnoy Studio national des arts contemporains, en 2007, qu’ils commencent leur collaboration artistique. Chacune de leurs œuvres partage une même dynamique : faire remonter à la surface de notre présent des temporalités radicalement étrangères à celui-ci. Que ce soit en réduisant le cinéma à une pure quantité de lumière sur la surface terrestre (La Vallée von Uexküll), en synchronisant notre expérience du musée à la démesure d’échelle des temps géologiques (La Mesure minérale), en confrontant une caméra à la vision destructrice d’un accélérateur de particules (La Mesure Louvre) ou en redoublant les ruines d’un temple antique (Bassae Bassae), tous les films de Fabien Giraud et Raphaël Siboni nous placent dans une situation de décentrement face au spectacle de l’image. [...]

Michael Hansmeyer Né à Bonn, en 1973 Vit et travaille à Vienne et Zurich Michael Hansmeyer se présente comme un « architecte computationnel ». Sa double formation d’architecte et de programmeur informatique lui permet d’explorer le digital en tant qu’outil de création et de construction de formes architecturales. Dans cette démarche, il entend créer des « outils pour dessiner le non-dessinable et imaginer l’inimaginable ». [...] Artistes & Robots, Grand Palais

11


Pascal Haudressy Né à Paris, en 1968 Vit et travaille à Paris Artiste multimédia mêlant dans sa pratique peinture, sculpture, vidéo et installations, depuis 2005, Pascal Haudressy intègre des matériaux et des technologies de pointe pour créer des œuvres qui invitent à questionner le devenir de l’humanité à l’époque du numérique. Il s’intéresse aux mutations du réel qui émergent à travers les nouvelles technologies : virus, clonage, nanotechnologies, robotique, réalité virtuelle… [...]

Catherine Ikam et Louis Fléri Née à Paris, en 1948 / né en 1953 Vit et travaille à Paris / vit et travaille entre Marseille et Paris Depuis 1990, Catherine Ikam, en collaboration avec Louis Fléri, réalise des installations de réalité virtuelle dans lesquelles les visiteurs peuvent interagir avec des personnages virtuels en 3D dotés d’intelligence artificielle. Inspirés par l’univers de Philip K. Dick, et particulièrement par Blade Runner, ces êtres intermédiaires ouvrent les portes d’un monde de réalités parallèles, d’artifices et de leurres. [...]

Ryoji Ikeda Né à Gifu (Japon), en 1966 Vit et travaille à Paris Artiste, compositeur et figure de la scène électronique, Ryoji Ikeda utilise des méthodes mathématiques pour étudier le son, le temps et l’espace. Travaillant à la fois dans la sphère visuelle et sonore, il crée des performances et des installations immersives faites de sons, de visuels, de matériaux et de concepts mathématiques qu’il orchestre. En tant que compositeur, Ikeda est attaché aux propriétés physiques du son, et particulièrement à l’ultrasonique et aux fréquences. [...]

So Kanno et Takahiro Yamaguchi Né à Chiba (Japon), en 1984 / Né à Kanagawa (Japon), en 1984 Vit et travaille à Berlin / Vit et travaille à Tokyo Depuis 2011, So Kanno & Takahiro Yamaguchi créent des installations à partir de la robotique et des ordinateurs en posant la question de la relation entre la machine et l’art. Tous deux actifs dans le domaine de l’art numérique, Kanno et Yamaguchi (également connu sous le nom yang02) ont commencé leur collaboration avec le projet Senseless Drawing Bot. Cette machine à graffiti sur quatre roues, composée d’un skateboard électrique, d’un double balancier, d’une carte électronique programmable et de bombes aérosols, actionne des pulvérisations de peinture aléatoires sur un mur tout en parcourant un espace défini. [...]

Raquel Kogan Née à São Paulo, en 1955 Vit et travaille à São Paulo Raquel Kogan s’intéresse depuis toujours aux paysages construits et aux technologies. Après avoir étudié l’architecture, elle débute sa carrière artistique, en 1999, avec une exposition de gravures et de peintures à la Galerie Monica Filgueiras, dans sa ville natale, São Paulo. Au début des années 2000, sa pratique évolue vers les nouveaux médias et profite de leurs qualités interactives. [...] 12

Artistes & Robots, Grand Palais


Faisant appel à la technologie et aux médias digitaux dans leur dimension interactive, Kogan anime ses pièces en prenant en compte non seulement la présence, mais aussi la participation des spectateurs.

Peter Kogler Né à Innsbruck, en 1959 Vit et travaille à Vienne Le travail de l’artiste multimédia Peter Kogler aborde les domaines de l’architecture, du cinéma, des médias numériques, et il évoque le minimalisme et le Pop Art. Ses œuvres emploient un vocabulaire de motifs – la fourmi, le tuyau, le cerveau et le labyrinthe – dont il se sert pour créer des dessins et des objets en carton, pour ensuite, au début des années 1990, les transformer en représentations spatiales. À l’aide d’un logiciel, il retravaille ces motifs pour développer une nouvelle approche de la fresque et du papier peint dans une perspective architecturale plus globale, faisant de l’espace d’exposition une partie intégrante de son travail. [...]

Manfred Mohr Né à Pforzheim (Allemagne), en 1938 Vit et travaille à New York Pionnier de l’art génératif et informatique, Manfred Mohr commence sa carrière artistique sous l’influence de l’expressionnisme abstrait. Mais la découverte de la pensée du philosophe allemand Max Bense sur l’esthétique de l’information et le travail du compositeur français Pierre Barbaud sur la musique générée par ordinateur vont changer radicalement son approche. Il se tourne alors vers la géométrie et les algorithmes et, en 1969, commence à réaliser ses premiers dessins par ordinateur avec un traceur à l’Institut de météorologie de Paris, où il vit à l’époque. Depuis, Mohr travaille exclusivement par ordinateur, développant des algorithmes qui donnent forme à ses idées visuelles. Son motif principal est l’hypercube, un cube de plus de trois dimensions, qui peut seulement être partiellement représenté dans un espace bidimensionnel. [...]

Vera Molnar Née à Budapest, en 1924 Vit et travaille à Paris [...] Son travail explore les formes fondamentales de la géométrie – la ligne, le carré – sur lesquelles elle expérimente par la transformation, le déplacement, la multiplication. En 1960, Vera Molnar devient un des membres fondateurs du Groupe de recherche d’art visuel (le GRAV) qui rassemble onze artistes optiques ou cinétiques. Son intérêt pour les formes géométriques l’amène vers les robots et dans les années 1960, elle met au point une « machine imaginaire » qui lui donne la possibilité de produire des images en séparant les opérations de conception et de réalisation suivant un ensemble de procédures logiques. Aujourd’hui, Vera Molnar est reconnue comme l’une des pionnières de l’art informatique et algorithmique, ayant cofondé le groupe Art et Informatique à l’Institut d’esthétique et des sciences de l’art à Paris en 1967. [...]

Leonel Moura Né à Lisbonne, en 1948 Vit et travaille à Lisbonne Venu de l’art conceptuel, Leonel Moura commence par réaliser des œuvres de type photographique avant de s’intéresser à l’intelligence artificielle et à l’art robotique, domaines dont il est reconnu comme l’un des pionniers. En 2001, il crée le premier essaim de robots capable de produire des dessins et des peintures autonomes. [...] Artistes & Robots, Grand Palais 13


Takashi Murakami Né à Tokyo, en 1962 Vit et travaille à Tokyo [...] Takashi Murakami appartient à la génération néo-pop qui est apparue après l’éclatement de la bulle économique japonaise à la fin des années 1980. Il fusionne des éléments de la culture populaire contemporaine japonaise comme le manga et l’anime avec l’héritage artistique traditionnel du pays, de l’iconographie bouddhiste à la peinture excentrique de la période Edo. À travers son travail, il développe une critique de la culture contemporaine du Japon ainsi que de l’influence occidentale sur celle-ci en mélangeant les codes de l’art d’élite et de la culture populaire. [...]

ORLAN Née à Saint-Étienne, en 1947 Vit et travaille à Paris et New York Depuis ses débuts dans les années 1960, l’artiste multimédia ORLAN interroge le statut du corps, et particulièrement du corps féminin dans la société. Elle emploie sculpture, photographie, performance, vidéo, nouvelles technologies, chirurgie, biogénétique et biotechnologies et robotique pour faire de son corps son principal moyen d’expression. [...]

Nam June Paik Séoul, 1932-2006, Miami [...] En 1962, il rejoint le groupe artistique Fluxus issu du mouvement Dada qui mélange musique, performance, arts plastiques et écriture. L’œuvre de Nam June Paik se compose d’installations vidéo dans lesquelles il introduit des instruments de musique et des moniteurs de télévision qu’il détourne de leur fonction initiale. Son œuvre manipule, superpose, altère, étire les images et les sons, jusqu’à les rendre méconnaissables. [...]

Arcangelo Sassolino Né à Vicence, en 1967 Vit et travaille à Vicence Arcangelo Sassolino utilise les machines et la mécanique pour explorer les propriétés physiques de la force. Ses sculptures et installations cinétiques, souvent réalisées avec la collaboration d’experts et d’ingénieurs, emploient des matériaux industriels tels que l’acier, le verre ou le béton pour scruter les forces appliquées par ou sur un objet. En utilisant des machines industrielles à la fois puissantes et précises, l’artiste révèle le comportement imprévisible des matériaux exposés à des pressions ou des tensions extrêmes. [...]

Nicolas Schöffer Kalocsa (Hongrie), 1912-1992, Paris Nicolas Schöffer est un artiste multidisciplinaire, connu pour ses sculptures animées d’un mouvement mécanique, de lumière et de son. Dans le domaine de la musique, il a fréquemment fait appel au compositeur de musique concrète Pierre Henry. Ses premières sculptures en métal datent du milieu des années 1940 et reflètent les influences modernes du constructivisme et du néoplasticisme. Il explore le spatiodynamisme à partir de la fin des années 1940, intégrant en 1957 la lumière (luminodynamisme) et, en 1959, le temps (chronodynamisme) pour créer des œuvres d’abord cinétiques puis programmées. [...]

14

Artistes & Robots, Grand Palais


Oscar Sharp Né en 1979 Vit et travaille entre Londres et New York Après des études de théâtre et de philosophie à l’Université de Manchester, Oscar Sharp travaille pour plusieurs sociétés de production basées à Londres et commence à réaliser ses propres films. Il intègre ensuite le département de Graduate Film de l’Université de New York, où il étudie avec les réalisateurs Todd Solondz, Spike Lee et Darren Aronofsky. Dans ses films, Sharp se sert de métaphores pour étudier la condition humaine, alliant réalisme et fantaisie à travers l’utilisation ciblée d’effets spéciaux. [...]

Christa Sommerer et Laurent Mignonneau Née à Vöcklabruck (Autriche), en 1964 / né à Angoulême, en 1967 Vivent et travaillent à Linz Après leur rencontre à l’Institut des nouveaux médias de la Städelschule à Francfort, Christa Sommerer et Laurent Mignonneau collaborent à des installations informatiques interactives. Actifs dans le domaine des nouveaux médias et des arts numériques, ils développent dans leurs œuvres des interfaces naturelles et intuitives basées sur des principes scientifiques tels que la vie artificielle, la complexité et les systèmes générateurs. [...]

Stelarc Né à Limassol (Chypre), en 1946 Vit et travaille en Australie L’artiste performeur Stelarc utilise son propre corps comme moyen d’expression. De 1976 à 1988, il a mis en scène vingt six suspensions corporelles dans divers lieux et positions et dans des situations extrêmes avec des crochets insérés dans sa peau. Il a également réalisé des expérimentations à partir d’une série d’interfaces utilisant des instruments médicaux, des prothèses, des éléments de robotique, des systèmes de réalité virtuelle, Internet et la biotechnologie pour créer des « Architectures anatomiques alternatives ». [...]

John Lee Thompson Bristol, 1914-2002, Sooke (Canada) J. Lee Thompson débute au théâtre avant d’être scénariste pour le studio British Internatinal Pictures à la fin des années 1930. Après avoir travaillé sur plusieurs films et avec Alfred Hitchcock pour La Taverne de la Jamaïque (1939), il sert dans la RAF pendant la guerre, avant de reprendre sa carrière cinématographique en tant que réalisateur, en 1950, avec Murder Without Crime. Il commence alors une série de films de guerre et d’aventure parmi lesquels son plus grand succès, Les Canons de Navarone (1961), qui sera nominé pour sept Oscars. [...]

Jean Tinguely Fribourg, 1925-1991, Berne Tinguely est un précurseur majeur dans l’art de la seconde moitié du XXe siècle connu pour ses œuvres cinétiques. Dans un esprit néo-dada et ironique, il a utilisé les machines, leurs mouvements, leurs fonctions, leurs bruits, leur poésie potentielle. Il nous oblige à nous demander ce qu’est une œuvre et en quoi consiste le rôle de l’artiste,des regardeuses et des regardeurs. [...]

Artistes & Robots, Grand Palais

15


Patrick Tresset Né à Noyon, en 1967 Vit et travaille à Londres L’artiste français Patrick Tresset crée et expose des installations théâtrales autour d’agents robotiques en tant qu’acteurs qui sont des évocations de l’humanité. Ces installations utilisent des systèmes informatiques qui introduisent des aspects artistiques, expressifs et obsessionnels dans les comportements des robots. Tresset utilise également les robots qu’il crée pour explorer de nouveaux aspects de la pratique du dessin. [...]

Yannis Xenakis Braila (Roumanie), 1922-2001, Paris Compositeur, ingénieur civil et architecte, théoricien et penseur, Xenakis a été l’«artiste-concepteur» qu’il appelait de ses vœux. Né en Roumanie, au sein d’une famille grecque, il passe sa jeunesse en Grèce où il s’engage d’abord contre l’occupation allemande, puis contre l’occupation britannique (guerre civile). En 1947, après une grave blessure et une période de clandestinité, il s’installe en France où il travaille pendant douze ans avec Le Corbusier, dessinant les fameux « pans de verre ondulatoires » ou les structures complexes du Pavillon Philips de l’Exposition universelle de 1958 à Bruxelles. [...]

16

Artistes & Robots, Grand Palais


textes des salles Introduction Cette exposition nous invite à expérimenter des œuvres d’art créées à l’aide de robots de plus en plus sophistiqués. Une quarantaine d’artistes donnent ici accès à un monde digital immersif et interactif, à une expérience sensible du corps augmenté, de l’espace et du temps bouleversés. Dans une société de plus en plus robotisée, ces artistes s’intéressent aux nouvelles techniques et jusqu’à l’Intelligence Artificielle qui est potentiellement en train de révolutionner l’existence des humains et la condition de l’œuvre d’art : sa production, son exposition, sa diffusion, sa conservation, sa réception. Nous sommes prévenus : le règne de l’Intelligence Artificielle peut nous aider autant qu’il menace de s’ériger en maître, réduisant les humains à de simples esclaves au service de la performance. À ce jeu dangereux, les artistes ont une longue expérience : depuis les grottes préhistoriques, ils ont toujours détourné la technique au service d’un but pour la soumettre à leurs interrogations et à leur poésie. Des logiciels de plus en plus puissants donnent aux œuvres une autonomie toujours plus grande, une capacité de générer des formes à l’infini et une interactivité avec le public qui modifie le jeu en permanence. La sélection rassemblée ici s’appuie sur les interrogations des créateurs qui sont aussi les nôtres : Que peut bien faire un robot que ne peut pas faire un artiste? S’il est doté d’une intelligence artificielle, un robot peut-il avoir de l’imagination? Qui décide : l’artiste, l’ingénieur, le robot, les regardeuses et regardeurs, tous ensemble ? Qu’est-ce qu’une œuvre d’art ? Faut-il avoir peur des robots ? Des artistes ? Des artistes-robots ?

1. La machine à créer L’art et la littérature ont toujours rêvé de créatures artificielles capables de remplacer, voire de dépasser les humains. Au XIXème siècle, Mary Shelley invente un premier héros de science fiction, Frankenstein, l’inventeur d’un monstre qui finit par menacer de détruire l’humanité. Le mot « robot » est employé pour la première fois sur une scène de théâtre, à Prague, en 1920, dans une pièce de Karel Čapek, où les machines esclaves se révoltent. Dès les années 1950, les artistes eux aussi bricolent des robots pour créer, peindre, danser, composer de la musique. Dans la lignée de pionniers (Schöffer, Tinguely, Paik), des créateurs de toutes les disciplines investissent les champs numériques, avec à leur service des outils qui donnent à leurs robots une autonomie croissante. Les machines gagnent en indépendance et leurs mouvements sont parfois si physiques qu’on leur prêterait presque une dimension animale ou humaine, voire une psychologie.

2. L’œuvre programmée Le robot devient invisible. Avec les programmes informatiques et algorithmiques, la technique disparaît au profit de formes générées à l’infini et qui peuvent changer en fonction du mouvement des corps. Les artistes ne passent pas de la réalité au rêve ni du matériel au virtuel, ils expérimentent de nouvelles techniques. Leur palette est un tableau de nombres aux combinaisons illimitées. La question du tempo devient fondamentale et tout va très vite : aussitôt pensé, aussitôt fait. Les formes naissent de l’ordinateur en temps réel. Les images prolifèrent, s’effacent pour laisser place à d’autres, qui se métamorphosent à leur tour. Elles deviennent si autonomes qu’elles semblent remettre en question l’autorité de l’artiste qui délègue à la machine une partie de son pouvoir. On sait comment l’œuvre commence mais pas quand ni comment elle finira. Artistes & Robots, Grand Palais

17


3. Le robot s’émancipe En 1951, le mathématicien Alan Turing se demandait si un calculateur numérique pouvait penser. Dans cette lignée, le chef de file controversé du transhumanisme, Ray Kurzweil, promet une Intelligence Artificielle absolue appliquée à tous les domaines sociaux et intimes dans un avenir proche. Il appelle à comprendre et à dominer le fonctionnement du cerveau humain en vue d’une évolution qui nous rendrait plus performants, immortels et téléchargeables. À l’opposé de ce nouveau genre de prophétie, des penseurs font remarquer qu’aucune démonstration scientifique ne permet de penser un tel futur. Des artistes s’emparent de l’atmosphère de ces nouvelles explorations en utilisant le Deep Learning (l’apprentissage sophistiqué des robots), voire en le parodiant ou en le détournant. Alors même que nos vies sont de plus en plus connectées et gérées par des systèmes artificiels, leurs œuvres d’art nous donnent à penser, à ressentir, et à rire des robots.

A la fin de l’exposition Les œuvres qui descendent du robot comme nous descendons du singe parlent de poésie, de politique, de philosophie. Elles nous obligent à revoir la mesure de l’humain. Elles sont l’objet d’un travail en commun où s’affairent l’artiste, l’ingénieur, le robot, et nous qui passons en modifiant des œuvres interactives. Le robot devient donc co-auteur. Nous rendra-t-il plus humain, plus artiste, ou plus robot ?

18

Artistes & Robots, Grand Palais


citations « L’absurdité totale, le côté dingue, autodestructif, répétitif, le côté jeu, sisyphien, des machines qui sont coincées dans leur va-et-vient : je me sens faire assez valablement partie de cette société. Disons : mon travail en donne un commentaire salé, satirique, dans lequel entre beaucoup d’équivoque. » Jean Tinguely, Tinguely parle de Tinguely, extrait d’une émission de la Radio-Télévision belge de la Communauté française, présentée par Jean-Pierre Van Toeghem, 13 décembre 1982. In : Pontus Hulten, Tinguely, Centre George Pompidou, Musée national d’art moderne, 1988, p. 362.

«La vie n’est pas répétitive». Nicolas Schöffer

« Rien, pas même nous, ne nous est donné autrement que dans une sorte de demi-jour, dans une pénombre où s’ébauche de l’inachevé, où rien n’a ni plénitude de présence, ni évidente patuité, ni total accomplissement, ni existence plénière » Étienne Souriau, Les différents modes d’existence suivu de L’œuvre à faire, 2009.

« Les choses n’ont pas besoin d’être vraies, du moment qu’elles en ont l’air ». Isaac Asimov, Le cycle de fondation, 1953.

« Tout portrait se situe au confluent d’un rêve et d’une réalité ». Georges Perec, La vie mode d’emploi, 1978.

« C’est la même chose que l’école chez les humains. Ils apprennent à parler, à écrire, à calculer. Comme ils ont une mémoire sans faille, vous pouvez leur lire vingt volumes d’une encyclopédie et ils vous répéteront tout dans le même ordre. Mais ils n’inventent jamais rien. (…) Ensuite, se font le tri et l’expédition. Quinze mille pièces par jour, si je ne compte pas un petit pourcentage d’exemplaires défectueux qu’on envoie à la casse… Voilà, voilà.» Karel Capek, R.U.R. Rossum’s Universal Robots, 1920.

Artistes & Robots, Grand Palais

19


« On ne vit pas dans l’absolu. Nul homme n’est coulé d’une seule pièce. Même un robot connaît la panne. Sans contradiction, il n’y a pas de vie. » Blaise Cendrars, Bourlinguer, 1948.

« Dans la seule et véritable forme où vous l’avez entrevue, je tirerai la vivante à un second exemplaire, et transfigurée selon vos vœux ! » Villiers de L’Isle-Adam, L’Ève future, 1886.

« […] j’ai senti que j’essayais de décrire un présent impensable, mais en réalité je sens que le meilleur usage que l’on puisse faire de la science-fiction aujourd’hui est d’explorer la réalité contemporaine au lieu d’essayer de prédire l’avenir (…) La Terre est la planète alien d’aujourd’hui.» William Gibson, 1997.

20

Artistes & Robots, Grand Palais


plan de l’exposition scénographie et mise en lumière : Sylvie Jodar, Atelier Jodar Architecture

Rez-de-chaussée

Rez

F2 - L'OEUVRE PROGRAMMEE Vera Molnar Manferd Mohr Raquel Kogan Iannis Xenakis Ryoji Ikeda Pascal Dombis Edmond Couchot et Michel Bret

F1 - LA MACHINE A CREER

J. Lee Thomson Nicolas Schöeffer Jean Tinguely Nam June Paik Patrick Tresset Leonel Moura So Kanno & Takahiro Yamaguchi Arcangelo Sassolino

ENTREE EXPOSITION Demian Conrad

ARTISTES & ROBOTS

Réunion des musées nationaux et du Grand Palais Galeries nationales - 4 avril / 9 juillet 2018

PHASE :

DCE

MAITRISE D'OEUVRE Atelier Jodar Architecture, Architecte scénographe EricandMarie, Graphistes Voxels Productions, Direction technique Multimédia

NIVEAU / SALLE NIVEAU 0 Salle F - Palier F

Artistes & Robots, Grand Palais

ECHELLE

DA

1:200 en A3

05.

21


1er étage

Boutique

SORTIE EXPOSITION

G3 - LE ROBOT S'EMANCIPE Daft Punk STELARC Catherine Ikam et Louis Fléri Christa Sommerer & Laurent Mignonneau Nicolas Darrot Fabien Giraud & Raphaël Siboni Oscar Sharp Koji Fukada Memo Akten Murakami Koji Fukada ORLAN Murakami Pascal Haudressy

ORLAN Pascal Haudressy

G2 - L'OEUVRE PROGRAMMEE (suite) Elias Crespin Jacopo Baboni Schilinghi Miguel Chevalier Fontcuberta Michael Hansmeyer

Peter Kogler

& ROBOTS

Réunion des musées nationaux et du Grand Palais Galeries nationales - 4 avril / 9 juillet 2018

PHASE :

DCE

MAITRISE D'OEUVRE Atelier Jodar Architecture, Architecte scénographe

NIVEAU / SALLE NIVEAU 1

ECH

-

Escalier d'honneur - Palier G - Salle G - Rotonde G

22

Artistes & Robots, Grand Palais


liste d’œuvres développée l’exposition présente 34 artistes

Demian Conrad / Automatico Responsive typography, 2017 Oeuvre générative présentée sur un écran de Leds dans le hall d’acceuil / billeterie Dimension variable Pour l’exposition Artistes & Robots, Demian Conrad, artiste et designer graphique, a imaginé l’œuvre générative Responsive Typography. Le titre de l’exposition, Artistes & Robots, est repris sur un écran LED avec une typographie en mutation constante. Le sens et la forme de ces mots entrent parfois en collision ou convergent. Les formes typographiques sont créées au moyen de formules mathématiques et de logiciels sophistiqués. S’appuyant sur le Metafont de Donald Knuth, langage utilisé en création de polices vectorielles, Demian Conrad et le studio Automatico utilisent de nouveaux algorithmes afin d’explorer toutes les manières dont le sens d’un mot peut changer en fonction de sa forme.

LA MACHINE À CRÉER Jean Tinguely Méta-Matic n°6, 1959 Trépied en fer, éléments en tôle, roues en bois, courroie en caoutchouc, baguettes métalliques, ensemble peint en noir, moteur électrique 51 × 85 × 48 cm Bâle, musée Tinguely Dessin original réalisé en collaboration avec Méta-Matic n°12 de Jean Tinguely par J. Kosics Feutre sur carton, au revers mention au crayon et stylo dédiée à Pontus Hultén 20,5 × 15,5 cm Bâle, musée Tinguely Dessin original réalisé en collaboration avec Méta-Matic n°8 de Jean Tinguely par Eva Aeppli, 1959 Feutre sur carton, au revers mention au crayon et stylo dédiée à Pontus Hultén 20,5 × 15,5 cm Bâle, musée Tinguely En parallèle de l’oeuvre Meta-Matic, présentation sur un écran LCD, d’un extrait de film montrant cette oeuvre avec Jean Tinguely en 1959 à New-York. 1959 durée: 3min05 Collection British Pathé Jean Tinguely, pionnier de l’art cinétique, imagine une Méta-Matic no 6 activée par un moteur électrique. Les dessins qu’elle produit sont le fruit d’une collaboration entre l’artiste, la machine, les regardeuses et les regardeurs, ces derniers activant le robot en contrôlant la vitesse, le mouvement de la toile et le support utilisé. Chaque dessin produit est unique puisque les commandes et les moteurs sont conçus de telle sorte que l’action répétitive soit impossible. Dans un esprit néo-dada et ironique, Tinguely a utilisé les machines, leurs mouvements, leurs fonctions, leurs bruits, leur poésie potentielle. Il nous oblige à nous demander ce qu’est une œuvre et en quoi consiste le rôle de l’artiste, des regardeuses et des regardeurs. Artistes & Robots, Grand Palais

23


Nam June Paik Olympe de Gouges, 1989 Installation de moniteurs-vidéo Douze postes de télévision en bois, douze moniteurs couleur, un lecteur de vidéodisque laser, tulle, fleurs en tissu Support original de l’oeuvre : vidéodisque laser 300 × 200 × 50 cm Don de l’artiste en mémoire de Dany Bloch en 1989. Paris, Musée d’art moderne de la Ville de Paris © Nam June Paik Estate L’artiste coréen Nam June Paik est un précurseur Dada et Fluxus de l’art vidéo. Son robot, Olympe de Gouges —, en référence à la femme de lettres, pionnière du féminisme et militante contre l’esclavage, guillotinée en 1793 —, est composé de douze moniteurs à tube cathodique en couleur insérés dans un ensemble de châssis de douze téléviseurs anciens en bois et métal. Sur les parois latérales, des idéogrammes chinois peints : «femme française ; Vérité ; Bonté ; Beauté ; Liberté ; Passion», qui renvoient à la commande par la Ville de Paris à l’occasion de la célébration du bicentenaire de la révolution française en 1989. Le tout forme une figure anthropomorphe agrémenté d’un bouquet de fleurs synthétiques comme les appréciait Nam June Paik qui utilisait les technologies contemporaines dans un esprit dada ironique. Nam June Paik Robot K-456 Performance, June 23, 1982 durée: 5 min 27 Whitney Museum © Nam June Paik Estate Avec l’aimable autorisation du Nam June Paik Art Center Au festival avant-garde de New-York, le robot K-456 est guidé à travers les rues de New York par Paik: il diffuse le discours d’investiture du président John F. Kennedy par le hautparleur placé à hauteur de sa bouche, tout en excrétant des petits haricots derrière lui. Lors de sa rétrospective au Whitney Museum à New York en 1982, Paik mit en scène la fin de K-456 lors de la performance « Première catastrophe du XXIe siècle » : il téléguida le robot sur le trottoir puis sur la route, où il fut percuté par une voiture, avant d’être exposé au Whitney. Nicolas Schöffer CYSP 1, 1956 Sculpture cybernétique à déplacement autonome. Structure en acier peint en noir, plaques mobiles polychromes, moteur, microphone, socle technique complexe H. 250 × L. 130 × P. 170 cm Courtesy Franck James Marlot – Collection Eleonore Schöffer CYSP 1 est la première sculpture cybernétique de l’histoire de l’art. Elle contient un « cerveau électronique» développé par le pionnier Nicolas Schöffer en collaboration avec des ingénieurs de Philips. Connecté à des capteurs, ce « cerveau » permet à la sculpture de réagir aux variations de son, d’intensité lumineuse et de couleur. La sculpture se déplace de façon autonome et seize plaques polychromes pivotent et tournent à des vitesses différentes en réaction aux stimuli externes. L’œuvre a été présentée pour la première fois en 1956 à la Nuit de la poésie (Théâtre Sarah Bernhardt, Paris), et dans le cadre du Festival d’art d’avant-garde de Marseille, sur le toit de la Cité radieuse de Le Corbusier avec des danseuses du ballet de Maurice Béjart, accompagnée d’une musique concrète composée par Pierre Henry. Le fonctionnement de Cysp 1 vient d’être restauré en partie par l’Atelier Laumonier, et au final par l’artiste Santiago Torres. En parallèle de l’oeuvre Cysp 1, présentation sur un écran LCD, d’un extrait du film Lumino-Dynamics de 1960, Institute of Contemporary Arts, London extrait: 2 min 21 / Copyright British Pathé 24


John Lee Thompson What a Way to Go !, 1964 Long métrage, 111 mn Scénario : Betty Comden et Adolph Green Production : Apjac-Orchard Productions avec l’aimable autorisation de Twentieth Century Fox. Tous droits réservés Dans What a way to go ! de J. Lee Thompson, Louisa May Foster (Shirley MacLaine), après la mort de son mari, part pour Paris où elle rencontre Larry Flint (Paul Newman), un chauffeur de taxi et peintre qui a inventé une machine qui transforme les sons en peinture. Dans l’épisode présenté, lassée des sons que Flint utilise pour produire ses tableaux – du klaxon au marteau-piqueur – Louisa passe un jour un disque de musique classique auquel réagit la machine. La toile produite sera bientôt la première vente importante de Flint qui devient alors obsédé par « la méthode » et produit sans relâche des « toiles musicales », jusqu’à ce que sa machine le tue alors qu’il essayait de la réparer. Leonel Moura Robot Art, 2017 Essaim de robots et peintures Dimensions variables Dans Robot Art, un ensemble de robots réalise de grands tableaux en recourant aux techniques de peinture par essaim mises au point par Moura en 2001. Les visiteurs peuvent ainsi suivre le processus de création de ces robots-peintres. « Organismes » artificiels qui conçoivent eux-mêmes les formes artistiques qu’ils produisent, ils sont dotés d’une connaissance de leur environnement et d’un petit « cerveau » qui exécute des algorithmes en fonctionnant à partir de règles simples copiées des modèles comportementaux observés dans une colonie de fourmis. Dans ce nouveau modèle de gouvernance collective sans leader, le processus et son résultat sont impossibles à déterminer à l’avance. Patrick Tresset Human Study #2 La Grande Vanité au corbeau et au renard, 2004-2017 Trois robots, un renard et un corbeau empaillés, dessins sur papier L’artiste français Patrick Tresset crée et expose des installations théâtrales autour d’agents robotiques en guise d’acteurs. Human Study #2.d, La Grande Vanité au renard s’inspire des célèbres vanités allégoriques peintes au XVIIe siècle. Placés devant la Vanité, trois robots de la série RN-P possèdent chacun un seul bras et un seul œil, le strict nécessaire pour pouvoir réaliser un dessin d’observation. Leurs corps sont de vieux pupitres d’écoliers sur lesquels sont posées des feuilles de papier. Bien que la technique de dessin de ces robots s’appuie sur celle de Patrick Tresset, elle passe par l’intermédiaire de leurs caractéristiques physiques et technologiques propres. Les robots dessinent inlassablement des éléments de cette vanité, en une sorte de commentaire sur la futilité de l’existence humaine. So Kanno et Takahiro Yamaguchi Senseless Drawing Bot, 2011 Travail du métal : Hitto Asai Skateboard RC, structure métallique, double balancier, carte électronique programmable et bombes aérosols [Performance de 1 à 2 minutes toutes les 15 / 30 minutes] Senseless Drawing Bot s’inspire du graffiti, du Street Art, de la performance et de l’action painting. Ce robot aveugle de Kanno et Yamaguchi est une machine à dessiner auto-générative et construite sur un skateboard à moteur. Il travaille à la bombe, créant des traits qui recouvrent progressivement un pan de mur. Kanno et Yamaguchi ont utilisé la carte électronique programmable Arduino pour créer un algorithme

Artistes & Robots, Grand Palais

25


qui définit les mouvements de la machine. L’algorithme reste le même, mais le mouvement change continuellement grâce au double balancier qui introduit le chaos. En se déplaçant de part en part, le mouvement d’oscillation du balancier est amplifié, produisant un jet de peinture qui rappelle les formes contemporaines du graffiti. Arcangelo Sassolino Untitled, 2006-2016 Acier et système hydraulique Dimensions variables / 95 × 103 × 103 cm, ouvert : 60 × 195 × 195 cm Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Les Moulins / Habana Dans Untitled, Sassolino a modifié un grappin hydraulique industriel en le détachant de sa grue d’origine et en actionnant ses pinces à l’aide d’une pompe hydraulique, provoquant ainsi des mouvements aléatoires. Placé à terre sur un plancher de béton, le grappin bascule de part en part en essayant vainement de se saisir du sol. Sans objet à saisir dans ses pinces, le grappin ne peut qu’égratigner et entailler le sol, créant ainsi un motif aléatoire sur sa surface. Confronté à ce spectacle et au bruit des «dents en acier» qui écorchent la surface de béton, on voit le grappin de Sassolino prendre vie, tel un crabe mécanique géant. La force de cette machine est évidente, mais réduite à cette tâche qui échappe à ses fonctions, son pouvoir est désamorcé au profit d’un sentiment d’impuissance.

L’ŒUVRE PROGRAMMÉE Manfred Mohr Cubic Limit, 1973-1974 Film 16 mm algorithmique généré par ordinateur et converti en format digital, 4 min P-200-E, 1977 46 dessins algorithmiques générés par ordinateur et tracés par « traceur de courbe » sur papier 350 × 80 cm (20 × 20 cm chacun) Courtesy galerie Charlot, Paris Précurseur de l’art génératif et informatique, Manfred Mohr imagine Cubic Limit à partir d’une machine graphique. Il utilise le cube comme un alphabet pour « écrire » une série de signes visuels abstraits. Chaque élément cubique apparaît dans une grille, produisant une image en mouvement d’un cube en rotation. Un cube est divisé horizontalement en deux parties par l’un des plans cartésiens (abscisses et ordonnées). Cubic Limit crée de nouvelles relations visuelles en fracturant la symétrie du cube. Chaque image du film a été dessinée en haute résolution par un faisceau lumineux directement depuis un ordinateur sur un film 16 mm. P-200-E, la série de 46 dessins présentés est réalisée avec un traceur qui interroge la structure du cube. Vera Molnar Structure de quadrilatères, 1986 Encre sur rouleau de papier informatique H. 29,5 × L. 418 cm Dans Structure de quadrilatères, Véra Molnar, une des créatrices des arts numériques, a travaillé grâce à la table traçante Calcomp, une machine sur laquelle il était déjà possible de créer un rouleau aussi long. Elle développe une série de grilles composées de 36 carrés, l’une des formes les plus importantes dans le travail de l’artiste. De nouvelles couches de grilles de quadrilatères s’y ajoutent, créées par des variations programmées de manière aléatoire. Ce procédé constructif cher à Molnar permet de construire et de déconstruire de manière quasi-infinie les formes. Cette œuvre est exposée pour la première fois. 26

Artistes & Robots, Grand Palais


Iannis Xenakis Mycenae Alpha, 1978 Pièce musicale et partition graphique pour l’UPIC Collection famille Xenakis Voyage absolu des Unari vers Andromède,1989 Listing informatique UPIC (sortie imprimante) Collection famille Xenakis Iannis Xenakis au CEMAMU, en 1972. Collection famille Xenakis Musicien et théoricien, Xenakis est un pionnier de l’introduction de l’ordinateur en musique dès la fin des années 1950. En 1975, il crée l’UPIC au Centre d’études de mathématique et automatique musicales (CEMAMu) qu’il dirigeait. L’UPIC (pour Unité Polyagogique Informatique du CEMAMu) se présente comme une table à dessiner (empruntée à l’industrie automobile), couplée à un ordinateur et à un convertisseur analogique-numérique. Le compositeur travaille sur deux niveaux temporels : le micro-temps, où il dessine les formes d’onde, c’est-à-dire le son lui-même ; le macro-temps, où il dessine la forme globale de l’œuvre musicale. Par sa simplicité et son évidence, l’UPIC révolutionna le monde de la musique sur ordinateur et de la musique électroacoustique. Raquel Kogan Reflexão #2, 2005-2016 Installation interactive, logiciels, miroirs et projection Raquel Kogan, s’intéresse depuis toujours aux paysages construits et aux technologies. Dans Reflexão #2, elle profite des qualités interactives des nouveaux médias pour nous plonger dans l’obscurité et nous déstabiliser. Le sol de l’espace est parcouru d’un ensemble de lignes lumineuses parallèles composées de chiffres qui se déplacent lentement dans leur axe. L’œuvre manifeste toute sa puissance lorsque nous accédons au centre de cette installation immersive. Chaque corps devient un médium de l’œuvre et l’image projetée se modifie en fonction du nombre de présents dans l’espace. Chacun devient partie intégrante de l’œuvre d’art. Ryoji Ikeda Data.tron [WUXGA version], 2011 Projecteurs vidéo DLP, ordinateur, hauts parleurs Dimensions variables Concept et composition : Ryoji Ikeda Production technique et design numérique : Shohei Matsukawa et Tomonaga, Tokuyama Artiste, compositeur et figure de la scène électronique, Ryoji Ikeda utilise des méthodes mathématiques pour étudier le son, le temps et l’espace. Il travaille à la fois dans la sphère visuelle et sonore. Il crée des performances et des installations immersives faites de sons, de visuels, de matériaux et de concepts mathématiques qu’il orchestre. Datamatics de Ryoji Ikeda explore les possibilités de perception des données invisibles qui imprègnent notre monde. Elle met en relief l’immensité de l’univers d’informations apparemment infini et en constante expansion. Pascal Dombis SpamScape, 2012 Impression lenticulaire sur composite aluminium 220 x 220 cm (constitué de 2 panneaux de 110 x 220 cm chacun) Dans SpamScapes Pascal Dombis traite de la prolifération de textes communément utilisés dans les spams, ces messages publicitaires non-sollicités qui sont envoyés par des robots logiciels via les messageries Artistes & Robots, Grand Palais

27


électroniques — ils représentent jusqu’à 80 % de l’ensemble des communications électroniques. Un spam est envoyé en moyenne à un million de destinataires. Pour paraître authentiquement « humains » et déjouer les filtres mis en place pour les bloquer, les spams utilisent une série de stratégies – inclusion d’images, textes aléatoires, combinaison de minuscules et majuscules, permutation de lettres, emploi de signes – qui rappellent celles des avant-gardes historiques et de l’écriture expérimentale. Les œuvres lenticulaires de Pascal Dombis construisent des paysages à partir de ces spams, plongeant le spectateur dans une prolifération de messages à la limite de la lisibilité en l’invitant à se déplacer pour « activer » l’œuvre. Elias Crespin Grand HexaNet, 2018 90 cylindres d’aluminium anodisé, nylon, moteurs, interface électronique P. 4,395 × L. 5,025 m ; surface : 16,56 m ; amplitude : 10 m Directeur technique de production: Hugo Câmara-Costa Production: Manuel Martinic Serrano Coordination: Claire Danglade Recherche et développement technologique: Ernesto Corvalán Documentation audiovisuelle: Pascal Maillard Soutiens: Mena Cimino, Sebastian Crespin. Elias Crespin, crée des structures géométriques modulaires dirigées par une programmation informatique adaptée. Ses installations mettent en scène des éléments métalliques modelés à la main qui forment ensemble des figures géométriques. Suspendues dans l’air par des fils de nylon quasi invisibles, ces formes sont ensuite assemblées en sculptures animées par une programmation informatique, évoluant et mutant en permanence afin de produire des effets chorégraphiques subtils et changeants. Grand HexaNet, conçu spécialement pour le Grand Palais, est un dallage monumental de triangles qui forment un hexagone, une des formes géométriques les plus répandues dans la nature et dans l’histoire humaine. Jacopo Baboni Schilingi Argo, 2018 Composition musicale générative et interactive, durée illimitée Conception musicale : Jacopo Baboni Schilingi Conception représentation graphique des données : Jacopo Baboni Schilingi Développement logiciels : Jacopo Baboni Schilingi, Léo Baqué, Julien Vincenot et Lenny Szpira Production technique : David Kuller, société My Air Producteur exécutif : Ensemble de Musique interactive Représentation graphique des données : Léo Baqué Le projet ARGO est soutenu par Françoise et Jean-Luc Déchery / Camille Fournet Paris Le compositeur Jacopo Baboni Schilingi a été formé à la musique savante qui explore les nouvelles technologies. Argo est une nouvelle composition musicale générative et interactive créée pour l’exposition Artistes & Robots. Cette musique se produit en temps réel, totalement programmée par des algorithmes qui exécutent leurs calculs suivant des fonctions d’interprétation sémantiques. L’installation réagit à la respiration en temps réel de Jacopo Baboni Schilingi qui porte depuis le mois de juin 2017, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, un capteur de respiration. Basée sur des trajectoires musicales écrites par le compositeur, sa respiration vient perturber ce système qui se régénère de façon automatique et continue. Chaque jour, la musique est différente et se recompose à l’infini.

28

Artistes & Robots, Grand Palais


Edmond Couchot et Michel Bret Les Pissenlits, 1990-2017 Systèmes de projections variables directement sur moniteurs, en projection sur un seul écran ou sur plusieurs ou surface planes Fondateurs de l’art numérique en France, Michel Bret et Edmond Couchot ont imaginé cette œuvre novatrice en 1990 comme une installation de réalité virtuelle interactive. C’est l’interaction entre le spectateur et l’œuvre qui permet à cette dernière de prendre vie. Les Pissenlits se balancent grâce à une brise virtuelle et s’éparpillent en réaction au souffle du spectateur saisi par un capteur fixé sur un support. Les visiteurs interagissent avec l’image grâce à la force du souffle : les akènes des pissenlits s’en détachent et s’envolent au hasard du vent puis retombent lentement. Les nouvelles ombelles se régénèrent dans l’attente d’une nouvelle interaction avec les spectateurs, cette œuvre présentée ici est une version augmentée réalisée en 2017. Miguel Chevalier Extra-Natural, 2018 Œuvre de réalité virtuelle générative et interactive Logiciels : Cyrille Henry & Antoine Villeret Production technique : Voxels Productions Courtesy Lélia Mordoch, Paris / Miami Pionnier de l’art virtuel et numérique, à la fois expérimental et multidisciplinaire, Miguel Chevalier utilise l’informatique en tant que moyen d’expression artistique depuis 1978. Extra-Natural est un nouveau jardin virtuel génératif et interactif qui confronte le public à une nature numérique ré-inventée composée de fleurs imaginaires aux formes stylisées qui sortent des classements botaniques : plantes filaires et luminescentes, légères et fluides, aux couleurs éclatantes ; herbacées aux longues feuilles translucides ; fleurs exotiques aux corolles extraordinaires. L’œuvre utilise des algorithmes qui permettent de créer des univers de vie artificielle animés par des effets de croissance, de prolifération et de disparition. Les fleurs de ce jardin s’épanouissent, fleurissent, grimpent, se surimpriment, meurent et renaissent en variation, évoluant à l’infini dans une métamorphose constante. Grâce à des capteurs de présence, chacune des fleurs réagit également au passage des visiteurs, se courbant comme sous l’effet du vent. Extra-Natural explore sur un mode poétique et métaphorique la question du lien entre nature et artifice. Joan Fontcuberta Orogenesis: Cézanne, 2003 Tirage cromogénique Orogenèse: Derain, 2004 Tirage cromogénique Orogenèse: Turner, 2003 Tirage cromogénique 120 x 160 cm (chacun) Joan Fontcuberta est un artiste conceptuel qui se sert de la photographie. Il crée des mondes parallèles qui brouillent les frontières entre le réel et l’imaginaire. Pour Orogenèse, il a décidé de prendre à contrepied les paramètres de ces logiciels de simulation de paysages 3D capables de traduire des données cartographiques bidimensionnelles en une image tridimensionnelle simulée. Il introduit des images de célèbres paysages de Cézanne, Derain, Turner, Gainsborough ou Dalí, et force le logiciel à interpréter des images qui ne sont pas des cartes. Fontcuberta décrit des paysages virtuels comme des « hallucinations contemporaines définies par la technologique» qui démontrent que nous avons donné aux machines la capacité d’imagination.

Artistes & Robots, Grand Palais

29


Michael Hansmeyer Astana Columns, 2017 20 000 feuilles de papier carton découpées au laser H. 300 cm, diamètres variables Michael Hansmeyer, formé à l’architecture et à la programmation informatique crée des outils pour dessiner « le non-dessinable et imaginer l’inimaginable ». Il écrit des algorithmes capables de concevoir sur ordinateur des formes composées de plusieurs millions de facettes et qui ne pourraient pas être dessinées à la main. Dans Astana Columns, une colonne dorique forme la base du projet. Elle évolue au gré d’un processus de production capable de générer une forme à toutes les échelles, aussi bien dans ses proportions générales et ses courbes que dans les plans de plus en plus petits pour aller jusqu’à ses microstructures. Il en résulte une série de colonnes toutes distinctes les unes des autres mais avec une forte cohésion d’ensemble. Peter Kogler Untitled, 2018 Impression digitale sur vinyle Dimensions variables Peter Kogler explore les domaines de l’architecture, du cinéma et des médias numériques. Dans Untitled, réalisé spécialement pour le Grand Palais, il utilise un motif labyrinthique créé par ordinateur qu’il applique sous la forme de papier peint sur la totalité de son espace d’exposition. Le dispositif modifie notre perception de l’espace : les différents plans, faussés, étirés et distordus, créent une profonde impression de trouble. L’installation invite à réfléchir aux illusions optiques et aux qualités hypnotiques et manipulatrices des nouvelles technologies hypercomplexes.

3. LE ROBOT S’EMANCIPE

Stelarc Re-Wired / Re-Mixed : Event for Dismembered Body, 2016 Un bras Exoskeleton, vidéo HD 16/9e 60 x 25 cm ; 12 kg L’artiste performeur Stelarc utilise son propre corps comme moyen d’expression. Sa performance Re-Wired/Re-Mixed (Recâblé/Remixé), connectée par Internet, explore l’expérience physiologique et esthétique d’un corps fragmenté, désynchronisé, détaché. Grâce à des casques audio et vidéo, pendant plusieurs jours, l’artiste est connecté avec deux personnes. Il voit et entend au travers des yeux de l’un et des oreilles de l’autre grâce à des caméras et des micros connectés par internet, pendant que son Exoskeleton Arm (Bras exosquelette) est contrôlé par les spectateurs via une interface tactile. Pour l’exposition Artistes & Robots, le public peut programmer le mouvement de ce bras robotique suspendu dans l’espace. Deux autres performances de l’artiste sont également projetées ici : Propel (2015) et Stickman (2017). Daft Punk Technologic, 2005 Clip vidéo sur écran LCD 4,52 min

30

Artistes & Robots, Grand Palais


Catherine Ikam & Louis Fléri Visages en nuages de points, 2017 Installation vidéo-générative, projection UHD verticale 9/16e Réalisation, développement logiciel : Thomas Muller Design sonore : David Soisson, Louis Fléri Inspirés par l’univers de science-fiction de Philip K. Dick, Catherine Ikam, pionnière de l’art numérique et Louis Fléri créent des êtres intermédiaires qui ouvrent les portes d’un monde de réalités parallèles, d’artifices et de leurres. Leurs personnages semblent disposer d’intentionnalité et d’autonomie en nous laissant croire à la possibilité d’une rencontre chargée d’émotion avec des artefacts numériques. Ces Visages, à un certain moment de leur évolution, sont entraînés dans un mouvement de chute, se succédant les uns aux autres de manière infinie. Très instables, ils sont créés par un mouvement d’attraction entre un million de particules qui s’assemblent et se désagrègent en temps réel en fonction de paramètres aléatoires qui changent constamment. Christa Sommerer et Laurent Mignonneau Portrait on the Fly, 2015 Écran plan de 101 cm, ordinateur, caméra Courtesy galerie Charlot, Paris Actifs dans le domaine des nouveaux médias et des arts numériques depuis 1990, Laurent Mignonneau et Christa Sommerer nous obligent à interroger le culte du « selfie » et nous invitent à réfléchir au processus contemporain de dématérialisation du monde. Dans Portrait on the Fly, un essaim de mouches virtuelles bourdonnent sur un écran, formant la silhouette des regardeuses et des regardeurs en temps réel. Or, ce portrait n’atteint jamais un état stable : nous posons devant l’écran en attirant les mouches, mais une fois notre silhouette formée, le moindre mouvement les chasse. Les portraits sont donc en flux constant, ils se construisent et se déconstruisent. Composée d’un écran relié à une caméra par un ordinateur, cette installation interactive est basée sur un trompe-l’œil : en réalité l’image est formée en multipliant l’image d’une seule mouche par 10 000. L’œuvre fait partie d’un ensemble d’installations interactives dont l’élément commun est la mouche, suivant la tradition de la « Musca depicta » dans la peinture classique européenne. On raconte que le jeune Giotto, dans l’atelier de Cimabue, peignit un jour sur le nez d’une figure faite par Cimabue une mouche si vraie que le maître, se remettant au travail, voulut à plusieurs reprises la chasser de la main, il la croyait vraie jusqu’au moment ou il comprit son illusion. Nicolas Darrot Injonction I, 2008 Matériaux divers, servomoteurs, dispositif sonore H. 160 × L. 120 × P. 30 cm Collection Antoine de Galbert, Paris Dans les Injonctions de Darrot, un animal électromécanique donne à la fois des ordres et des encouragements à un être moins « avancé » que lui : une machine qui n’articule pas, une chenille qui ne parvient pas à se lever, une sacoche qui reste inerte. Pour la première de ces injonctions, une petite marionnette mécanique zoomorphe constituée d’un corps humain et d’une tête de souris tente d’inculquer les rudiments du langage à un larynx artificiel. Les Injonctions évoquent à la fois l’univers de la robotique contemporaine mais aussi celui de l’éducation et du développement de l’enfant. En confrontant le discours bavard de ce professeur à l’obstination de son élève, Darrot remet à la fois en question la toute puissance du robot et de tout enseignement.

Artistes & Robots, Grand Palais

31


Koji Fukada Sayonara, 2015 Long métrage, 112 min Scénario : Koji Fukada d’après la pièce de Oriza Hirata Production : Koji Fukada et Kazuyoshi Okuyama Singularité : le premier rôle est tenu par un androïde. Dans Sayonara, Koji Fukada adapte à l’écran une pièce du dramaturge Oriza Hirata. Dans ce premier film où un androïde donne la réplique à un acteur humain, le Japon irradié par l’explosion de plusieurs centrales nucléaires doit être évacué. Certains habitants relégués attendent les résultats d’une loterie pour pouvoir quitter le pays. Parmi eux, Tania, une femme sud-africaine atteinte d’une maladie incurable, qui habite dans une maison perdue dans les montagnes avec Leona, son androïde de compagnie qui veille sur elle depuis une chaise roulante. Oscar Sharp Sunspring, 2016 Court métrage, 9 min Scénario : « Benjamin », logiciel d’intelligence artificielle Production : End Cue Un court métrage de sciences fiction écrit par une intelligence artificielle. Benjamin : nom de l’IA à l’origine du scénario de Sunspring. Sunspring est le premier court métrage de science-fiction imaginé par Oscar Sharp mais écrit entièrement par l’Intelligence Artificielle d’un robot nommé Benjamin. Ce dernier s’est nourri d’un corpus de dizaines de scénarios de science-fiction des années 1980 et 1990 récoltés en ligne. Le robot a disséqué chacun d’eux à la lettre. Au fil du temps, il a appris à imiter la structure d’un scénario, produisant des indications scéniques et des répliques bien formatées. Le robot a également écrit un intermède musical pour le film, une chanson pop qu’il a composée après avoir appris un corpus de 30 000 chansons du même genre. Fabien Giraud et Raphaël Siboni 2045 - The Death of Ray Kurzweil, 2014 Série vidéo The Unmanned, saison 1, épisode 2, 26 min The Unmanned (L’inhabité) est un projet au long cours initié par Fabien Giraud et Raphaël Siboni en 2014 et composé de trois saisons, chacune déployant une histoire spécifique de la technique. La première saison est composée de huit films et retrace une histoire de l’informatique en explorant l’invention du calcul moderne et son automatisation dans les machines. Elle débute en 2045 avec la mort de Ray Kurzweil, célèbre ingénieur et promoteur d’une immortalité technologique et du transhumanisme. Cet épisode se déroule au seuil de la « singularité technologique », moment où le progrès ne dépendrait plus que d’intelligences artificielles qui s’auto-amélioreraient sans cesse en dehors même de la décision des humains. Il est filmé entièrement par des drones et montre l’errance de Kurzweil, le chef de file du transhumanisme aux côtés de son père-fils, Friedrich, dans l’immensité d’une forêt tropicale. Memo Akten Learning To See: Learning To Dream, 2017 Logiciel personnalisé, machine learning, cameras de surveillance, vidéo HD Memo Akten utilise la vidéo, le son, la lumière, la danse, les logiciels, les œuvres en ligne, les installations et les performances. Learning to See est une série d’œuvres qui utilisent des algorithmes d’apprentissage automatique (machine learning) comme moyen de réflexion sur nous-mêmes et la façon dont nous donnons sens au monde. Ce travail explore les notions de compréhension, d’apprentissage et de vision à partir de nombreuses images connues de l’histoire de l’art. Une machine peut-elle vraiment comprendre ce qu’elle voit et peut-elle réinterpréter de façon créative ce qu’elle croît comprendre ? 32

Artistes & Robots, Grand Palais


ORLAN ORLAN et ORLANOÏDE, strip-tease électronique et verbal, 2017 Composants électroniques, métal, silicone, robe en polyuréthane, écran TV LED 170 × 350 × 210 cm Depuis ses débuts dans les années 1960, l’artiste multimédia ORLAN interroge le statut du corps, et particulièrement du corps féminin dans la société. Elle emploie sculpture, photographie, performance, vidéo, nouvelles technologies, chirurgie, biogénétique et biotechnologies pour faire de son corps son principal moyen d’expression. Son œuvre présentée est basée sur le Deep Learning, forme d’apprentissage automatique activée par des réseaux de neurones numériques. Imaginée spécialement pour l’exposition Artistes & Robots, elle se présente sous la forme d’un corps hybride à l’apparence de l’artiste dont le cœur est rendu visible par transparence. L’œuvre prend la forme d’un strip-tease d’un genre particulier grâce aux nouvelles technologies qui cherchent à reconstruire et à réinventer les corps. http://www.orlan.eu/orlan-et-lorlanoide/ Takashi Murakami Sans-titre, 2016 Silicone, FRP, animatronics H. 187 × L. 90,5 × l. 91 cm Courtesy Perrotin Murakami Arhat Robot, créé pour sa rétrospective au Mori Art Museum de Tokyo en 2015, est une extension de la peinture monumentale The 500 Arhats, réalisée par Murakami après le tsunami qui a frappé le Japon en mars 2011 - un événement qui a eu un profond impact sur son travail. En sanskrit, arhat signifie « celui qui est digne », une personne ayant atteint la dernière étape de la pratique bouddhique et le nirvana (l’illumination spirituelle). Avec sa sculpture humanoïde, l’artiste se représente lui-même, non sans ironie, comme l’une de ces figures bouddhistes illuminées. Pascal Haudressy Brain, study, 2009 écran, vidéo et plexiglas 115 x 80 cm Artiste multimédia mêlant dans sa pratique peinture, sculpture, vidéo et installations, depuis 2005, Pascal Haudressy intègre des matériaux et des technologies de pointe pour créer des œuvres qui invitent à questionner le devenir de l’humanité à l’époque du numérique. Brain représente en 3D un cerveau humain en rotation permanente dans l’espace. Haudressy se sert d’un programme informatique pour réaliser ces images qu’il détourne en introduisant des défaillances électroniques et des bugs qui vont donner lieu à un processus itératif, forçant l’ordinateur à recalculer sans cesse les coordonnées de chaque pixel et donnant lieu à des modifications de l’image. Une cloche de plexiglas rectangulaire placée sur l’écran donne un effet d’hologramme.

Artistes & Robots, Grand Palais

33


l’équipe du commissariat Laurence Bertrand Dorléac, commissaire de l’exposition Historienne de l’art et professeure à Sciences Po où elle dirige le séminaire Arts et Sociétés. Elle est l’auteure de nombreux textes dont : L’Art de la défaite. 1940-1944, 1993, Seuil; Art of the Defeat. France 1940-1944, Getty Research Institute, 2008 ; L’ordre sauvage. Violence, dépense et sacré dans l’art des années 1950-1960, Gallimard, 2004 ; Après la guerre, Gallimard, 2010 ; Contre-déclin. Monet et Spengler dans les jardins de l’histoire, Gallimard, 2012 ; Nach der Befreiung. Frankreich und die Kunst (19441947), übersetzung aus dem Französischen von Tom Heithoff, Deutscher Kunstvergal, 2016. Elle était commissaire avec Jacqueline Munck de l’exposition : L’art en guerre, France 1938-1947, MAMVP, 2012; Musée Guggenheim de Bilbao, 2013 ; commissaire générale des Désastres de la guerre. 1800-2014, Louvre-Lens, 2014. Elle prépare une exposition sur Les choses (la nature morte de l’Antiquité à nos jours) au Louvre.

Jérôme Neutres, commissaire de l’exposition Docteur ès Lettres (sémiologie du texte et de l’image), ancien attaché culturel en Espagne, en Inde, et aux Etats-Unis ; aujourd’hui directeur de la stratégie et du développement de la Réunion des musées nationaux-Grand palais, et président de la filiale RMN-Musée du Luxembourg. Commissaire d’une trentaine d’expositions d’art moderne et contemporain depuis 1996, dont notamment, au Grand palais, les expositions rétrospectives consacrées à Helmut Newton, Bill Viola, Robert Mapplethorpe, Irving Penn, ou l’installation immersive d’Almagul Menlibayeva ; au Musée Guimet, l’exposition Araki ; à la Maison européenne de la photographie, l’exposition « ORLAN en capitales »… Auteur de nombreux textes sur l’art et la littérature, publiés en France et à l’international, dont Genet sur les routes du sud (Fayard, 2002), New Delhi New Wave (Damiani, 2007), Brancusi in New York (Assouline, 2013)…

Miguel Chevalier, conseiller artistique Depuis 1978, Miguel Chevalier utilise l’informatique comme moyen d’expression dans le champ des arts plastiques. Il s’est imposé internationalement comme l’un des pionniers de l’art virtuel et du numérique. Son oeuvre, expérimentale et pluridisciplinaire, prend ses sources dans l’histoire de l’art dont il reformule les données essentielles. Son travail aborde la question de l’immatérialité dans l’art, ainsi que les logiques induites par l’ordinateur, tels que l’hybridation, la générativité, l’interactivité. Il développe différentes thématiques, telles que la relation entre nature et artifice, l’observation des flux et des réseaux qui organisent nos sociétés contemporaines. Les images qu’ils nous livrent interrogent perpétuellement notre relation au monde. Miguel Chevalier réalise de nombreuses expositions dans des musées, centres d’art et galeries dans le monde entier, ainsi que des projets dans l’espace public et architectural.

34

Artistes & Robots, Grand Palais


catalogue de l’exposition

ARTISTES ouvrage sous la direction de Laurence Bertrand Dorléac et Jérôme Neutres éditions Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Paris 2018 22,5 x 28,5 cm, 224 pages, env. 200 illustrations, 35 €

& ROBOTS

sommaire

De l’imagination artificielle, Jérôme Neutres Pourquoi avoir peur des Robots?, Laurence Bertrand Dorléac We are the robots, Elsa De Smet Chronologie, Marc Feustel (les principaux jalons de l’histoire de l’art et de l’intelligence artificielle de 1950 à 2018) 1. La machine à créer Nicolas Schöffer Jean Tinguely Nam June Paik John Lee Thompson Leonel Moura So Kanno et Takahiro Yamaguchi Patrick Tresset Arcangelo Sassolino 2. L’œuvre programmée Manfred Mohr Vera Molnar Iannis Xenakis Baboni Schilingi Raquel Kogan Ryoji Ikeda Pascal Dombis Elias Crespin Edmond Couchot et Michel Bret Miguel Chevalier Joan Fontcuberta Michael Hansmeyer Peter Kogler Artistes & Robots, Grand Palais

35


3. Le robot s’émancipe Stelarc Catherine Ikam et Louis Fléri Christa Sommerer et Laurent Mignonneau Nicolas Darrot Koji Fukada Oscar Sharp Fabien Giraud & Raphaël Siboni Memo Akten ORLAN Takashi Murakami Pascal Haudressy Brument et Laugier Nervous System Demian conrad ............................ liste des œuvres À noter : Chaque œuvre est introduite par une notice présentant la démarche de l’artiste. ........................... les auteurs: Laurence Bertrand Dorléac, historienne de l’art, Sciences Po Jérôme Neutres, directeur de la stratégie et du développement à la Rmn-Grand Palais Elsa De Smet, historienne de l’art Marc Feustel

Cet ouvrage permet d’enrichir la lecture en découvrant 23 œuvres en vidéo signalées par ce pictogramme : Pour ce faire, il faut télécharger l’application gratuitement sur l’App Store et sur Google Play (voir : édition augmentée, page 38)

36

Artistes & Robots, Grand Palais


autre publication album jeunesse Les robots sont parmi nous ! par Sophie Bordet-Petillon et Julie Quintard parution le 28 mars Cahier d’activités documenté 8-12 ans documents et jeux éditions Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Paris 2018 20 x 26 cm, broché, 40 pages, 40 illustrations, 9,90 €

Sophie Bordet-Petillon, auteure de nombreux livres documentaires pour les jeunes, journaliste pendant 10 ans à Mon quotidien, nous offre ici un panorama complet de l’univers des robots : le robot à l’école, à la maison, à l’hôpital, le robot compagnon de jeu et de création… L’ouvrage, véritable mine d’informations, ne laisse aucune question sans réponse : les robots pensent-ils, sont-ils intelligents, meurent-ils… Dans un style unique, à hauteur d’enfants, ce livre documentaire, illustré de façon exceptionnelle par Julie Quintard, propose également des activités (mots croisés, sudoku, devinettes...). Ludique, tout autant que pédagogique, Les robots sont parmi nous ! est l’indispensable album sur un thème familier à tous les enfants.

auteurs: Sophie Bordet-Petillon, journaliste pendant 10 ans à Mon Quotidien (journal d'actualité pour enfants), auteure de livres documentaires et de cahiers d'activités pour petits, moyens et grands pour Gallimard, Nathan, Bayard, et d’autres éditeurs. Julie Quintard, Illustratrice; son travail s’inscrit dans la tradition mais aussi dans la modernité et l’innovation. Elle investit les champs traditionnels de l’illustration jeunesse ; elle investit également l’espace urbain en déployant dans les rues son univers onirique, ludique et enfantin.

Artistes & Robots, Grand Palais

37


développements numériques l’Application de l’exposition pour smartphone (Google Play, Appstore) offre différents contenus pour enrichir la visite: accès gratuit : infos pratiques, billetterie, programmation culturelle, activités pédagogiques, pour chaque œuvre de l’exposition, une image et un texte descriptif des œuvres de l’exposition en vidéo + l’outil SCAN de reconnaissance d’images pour enrichir la lecture des publications de l’exposition. accès payant : (2,29 €) en français, anglais et version enfant en français http://tinyurl.com/artistesetrobots

édition augmentée L’Application de l’exposition permet d’enrichir la lecture des publications de l’exposition, en découvrant 23 œuvres en vidéo. Il suffit de télécharger l’application gratuitement sur l’App Store ou sur Google Play en saisissant l’adresse http://tinyurl.com/artistesetrobots ou en flashant le Qrcode suivant : Puis sélectionner le module «Œuvres en mouvement», et cliquer sur « Commencer » pour télécharger, et enfin scanner l’image. L’application reconnaît l’image pour faire apparaître la vidéo sur l’écran.

sites internet et réseaux sociaux www. grandpalais.fr/fr/evenement/artistes&robots vidéos de présentation d’exposition, des pastilles des œuvres animées, interviews, articles thématiques et biographies des artistes, informations pratiques, billetterie en ligne, programme culturel et activitésjeux de la rubrique Jeune Public. www.youtube.com/user/Rmngrandpalais la chaîne YouTube de la Rmn-Grand Palais

Première BD sur Instagram, écrite et dessinée par Yann Le Bec et Jean Jullien, cette série de 9 épisodes sera diffusée à partir du 29 mars sur le compte @le_grand_palais.

#ArtistesEtRobots

38

Artistes & Robots, Grand Palais


programmation culturelle entrée gratuite à l’auditorium, square Jean Perrin accès prioritaire sur présentation d’une invitation à retirer sur www.grandpalais.fr

conférence inaugurale Mercredi 11 avril à 18h30

Artistes & Robots Présentation de l’exposition par Laurence Bertrand Dorléac, professeure d’histoire de l’art et Jérôme Neutres, directeur de la stratégie et du développement à la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, tous deux commissaires de l’exposition Introduction par Sylvie Hubac, présidente de la Rmn-GP

performances Samedi 7 avril à partir de 16h

Dialogue(s) Performances des étudiants du master « Innovation et transformation numérique » de l’Ecole du management et de l’innovation de Sciences Po Avec Marina Wainer, artiste numérique et Martin Deteuf, architecte et programmateur du robot > Studio Clemenceau, 2ème étage

rencontres du mercredi cycle «Le robot : artiste 2.0» Conférences organisées en partenariat avec le Palais de la découverte

23 mai : Une machine peut-elle créer et ressentir des émotions ? Par Jean-Claude Heudin, professeur et chercheur en Intelligence Artificielle; fondateur de ArtificialCreature.com

30 mai : Le double jeu de la créativité des robots Par Laurence Devillers, professeur à l’université Paris-Sorbonne, chercheur au Limsi du CNRS et membre de la CERNA (commission de réflexion sur l’Ethique de la recherche en sciences et technologies du Numérique d’Allistène)

6 juin : L’imagination artificielle est-elle encore un sujet tabou ? Par Jean-Gabriel Ganascia, professeur à l’université Pierre et Marie Curie, chercheur en intelligence artificielle, président du comité d’éthique du CNRS

Artistes & Robots, Grand Palais

39


la journée en famille dimanche 6 mai Lesson of Moon performance pour une danseuse et un robot par le chorégraphe Eric Minh Cuong Castaing • à 15h, 16h et 17h (durée environ 15 minutes)

Lesson of Moon /Shonen

Expliquez-moi ! L’œil du scientifique : visite dans l’exposition avec Stéphane Fay, responsable de l’Unité Informatique et Sciences du Numérique du Palais de la découverte • à 11h30, 14h et 15h30 (durée 45 minutes)

la Nuit européenne des musées Samedi 19 mai : ouverture exceptionnelle de 20h à minuit. Entrée gratuite artiste invité : Superpoze : It’s Alive à 21h et 22h30 (durée 30 minutes) Composée en 2017 par Gabriel Legeleux, alias Superpoze « It’s Alive » est une pièce créée pour les instruments de musique automates de Stephan Eicher. Elle sera jouée pour la première fois en France au Grand Palais à l’occasion de Nuit des musées

Superpoze © Jean-Baptiste Millot

Dimanche 20 mai : It’s Alive à 15h, 17h30 et 18h30 (Un brunch à prix doux sera proposé à l’espace restauration)

40

Artistes & Robots, Grand Palais


la Fête du cinéma 2018 cycle « Robots et sentiments » Dimanche 1er juillet 15h: Métropolis de Fritz Lang, 1927, avec Brigitte Helm, Alfred Abel et Gustav Fröhlich, 2h30, muet 18h: Planète interdite de Fred M. Wilcox, 1956, avec Walter Pidgeon, Anne Francis et Leslie Nielsen, 1h40, VOSTF Lundi 2 juillet 15h: Blade Runner de Ridley Scott, 1982, avec Harrison Ford, Rutger Hauer et Sean Young, 1h57, VOSTF 17h15: A.I. Artificial Intelligence de Steven Spielberg, 2001, avec Haley Joel Osment et Jude Law, Frances O’Connor, 2h20, VOSTF Mercredi 4 juillet 14h: Terminator de James Cameron, 1984, avec Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton et Michael Biehn, 1h47, VOSTF 16h: Wall-E d’Andrew Stanton, 2008, avec Ben Burtt, Elissa Knight et Jeff Garlin, 1h38 (à partir de 7 ans) 17h45: Her de Spike Jonze, 2013, avec Joaquin Phoenix, Amy Adams, et la voix de Scarlett Johansson, 2h05, VOSTF 20h: Ex Machina d’Alex Garland, 2014, avec Alicia Vikander, Domhnall Gleeson et Oscar Isaac, 1h48, VOSTF

documentaires Humains 3.0 d’Elena Sender, Aurélie Saillard et Philippe Lagnier: L’Homme réparé, 2017, 52’ à 12h les vendredis 25 mai 1er et 8 juin L’Homme connecté, 2017, 52’ à 13h les vendredis les vendredis 25 mai, 1er et 8 juin L’Homme immortel, 2017, 52’ à 14h les vendredis les vendredis 25 mai, 1er et 8 juin Le Robot de cinéma de Joanna Tabet, 2015, 52’ à 18h et 19h le mercredi 2 mai

au Forum des images

NewImages du 4 au 8 avril Le nouveau festival de la création numérique et des mondes virtuels, NewImages, lieu de découverte pour le grand public et de rencontres pour les professionnels, propose un cycle de films en écho à l’exposition Artistes & Robots / forumdesimages.fr

Artistes & Robots, Grand Palais

41


activités pédagogiques adultes visite guidée Le robot, l’intelligence artificielle, peuvent-ils se substituer aux peintres, aux sculpteurs ? Qu’est-ce que la créativité artificielle? L’ingénieur et la machine sont-ils des artistes à part entière ? Entre tableaux, installations immersives, sculptures et musiques, l’exposition dessine un parcours d’une trentaine d’œuvres d’artistes internationaux. Accompagnés d’un conférencier, explorez de nouvelles et étonnantes formes créatives. durée: 1h30 dates : lundis, mercredis, jeudis, vendredis et samedis 14h30, mercredis 19h tarif: 24€ / tarif réduit : 17€ offre tarifaire Tribu (billet pour groupe de 4 payants composé de 2 jeunes de 16 à 25 ans) : 65€

familles et enfants visite guidée famille Eclairés des commentaires d’un conférencier, découvrez en famille robots et machines à créer. durée : 1h date : les mercredis à 16h30 tarif : 22€ / tarif réduit : 15€ tarif famille (2 adultes et 2 jeunes de 16 à 25 ans) : 49€ tarif tribu (2 adultes et 2 enfants de moins de 16 ans) : 59€ visite-atelier familles (à partir de 5 ans) Avatar Graphicosonic Après la visite guidée de l’exposition, les participants sont invités à créer une image sonore et graphique en soumettant leur portrait au jeu du numérique et du hasard. durée : 2h (1h de visite, puis 1h d’atelier environ) date : les samedis à 15h tarifs : 1 adulte + 1 enfant de moins de 16 ans : plein tarif 31€ - tarif réduit 24€ adulte supplémentaire : tarif unique 24€ enfant de moins de 16 ans supplémentaire : tarif unique 7€ visite-atelier (8-11 ans) Mon Avatar Graphicosonic Après la visite guidée de l’exposition, les participants sont invités à créer une image sonore et graphique en soumettant leur portrait au jeu du numérique et du hasard. durée : 2h date : les mercredis à 14h et les samedis à 10h15 tarif : 10€

tutoriels d’activités et livrets jeux : www.grandpalais.fr/tutoriels-dactivites-pedagogiques www.grandpalais.fr/jeune-public

42

Artistes & Robots, Grand Palais


accessibilité visite guidée en langue des signes Un conférencier sourd signant donne à découvrir l’exposition Artistes & Robots durée : 2h (1h en salle avec un conférencier, puis 1h dans l’exposition environ) tarifs : 7 € pour les titulaires d’une carte d’invalidité / 10 € pour l’accompagnateur dates : samedi 26 mai à 10h30 réservation obligatoire sur www.grandpalais.fr/billets-individuels

parcours autonome audio-décrit Afin de permettre à tous de visiter l’exposition de manière autonome et dans les meilleures conditions, un parcours autonome audio-décrit destiné aux publics non-voyant et malvoyant, sélectionne une dizaine d’œuvres parmi celles présentées dans les salles, alliant descriptions techniques, contexte culturel et histoire de l’art. durée : 45 min environ tarif : gratuit sur présentation de la carte d’invalidité (carte orange MDPH) retrait au comptoir audioguide de l’exposition + un carnet avec des œuvres traduites en relief (thermobulles) dans un sac en bandoulière (facilité de transport) représentant 5 œuvres décrites dans l’audioguide associés aux plans de l’exposition.

parcours avec un souffleur En partenariat avec les Souffleurs d’images, la Rmn-Grand Palais accueille des bénévoles qui décrivent les éléments invisibles aux personnes déficientes visuelles. La personne déficiente visuelle bénéficie de la gratuité du droit d’entrée sur présentation de la carte d’invalidité (carte orange MDPH) de même que le souffleur. Il est préférable de réserver 2 semaines avant la manifestation par téléphone au 01 42 74 17 87 ou par mail à l’adresse : souffleursdimages@crth.org Pour devenir souffleur et pour tout renseignement sur l’association, contactez : www.crth.org

Artistes & Robots, Grand Palais

43


informations pratiques ouverture : du jeudi au lundi de 10h à 20h mercredi de 10h à 22h fermeture hebdomadaire le mardi fermeture anticipée à 18h jeudi 5 avril et jeudi 24 mai Nuit européenne des musées le samedi 19 mai 2018 : l’exposition est ouverte et gratuite à partir de 20h, entrée jusqu’à minuit, fermeture à 1h. Nocturnes gratuites pour les moins de 26 ans, le premier mercredi de chaque mois entre 19h et 22h (dernière accès 21h15) : mercredis 2 mai, 6 juin, 4 juillet Cette opération a été rendue possible grâce au mécénat de la Caisse d’Epargne Ile-de-France.

tarifs: 14 €, TR 10 € (16-25 ans, demandeurs d’emploi et famille nombreuse), gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires des minima sociaux tarif tribu : 38 € billet jumelé avec l’exposition Kupka : 24 €, TR 20 €

accès : Grand Palais, galeries nationales, entrée Clemenceau métro ligne 1 et 13: «Champs Elysées-Clemenceau» ou ligne 9 : «Franklin D. Rossevelt»

audioguides (en location) : parcours adulte en français, anglais ou espagnol, parcours enfant sur iPad en français: 5 €

informations et réservations : www.grandpalais.fr ou par téléphone au 01 44 13 17 17 #ArtistesEtRobots

44

Artistes & Robots, Grand Palais


visuels disponibles pour la presse Autorisation de reproduction uniquement pendant la durée de l’exposition et pour en faire le compte-rendu. Reproduction authorised only for reviews published during the exhibition. Chaque photographie doit être accompagnée de sa légende et du crédit photographique appropriés. Each image should include the proper credit line. Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du service presse de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais. No publication may use an image as a cover photo for a magazine, special insert, Sunday magazine, etc., without the prior consent of the press office of Réunion des musées nationaux-Grand Palais Les sites web ne peuvent reproduire les images dans une résolution supérieure à 72 dpi. Internet use shall be restricted to low resolution images, no greater than 72 dpi. Suite à la reproduction illégale d’images et à la mise en vente de contrefaçon, toutes les images numériques fournies devront être détruites après utilisation spécifiée dans les conditions ci-dessus. « Tout ou partie des œuvres figurant dans ce dossier de presse sont protégées par le droit d’auteur. Les œuvres de l’ADAGP (www.adagp.fr) peuvent être publiées aux conditions suivantes : - Pour les publications de presse ayant conclu une convention avec l’ADAGP : se référer aux stipulations de celle-ci - Pour les autres publications de presse : • exonération des deux premières reproductions illustrant un article consacré à un évènement d’actualité en rapport direct avec celles-ci et d’un format maximum d’ 1/4 de page; • au-delà de ce nombre ou de ce format les reproductions seront soumises à des droits de reproduction/représentation; • toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du Service Presse de l’ADAGP ; • le copyright à mentionner auprès de toute reproduction sera : nom de l’auteur, titre et date de l’œuvre suivie de © Adagp, Paris 2018, et ce, quelle que soit la provenance de l’image ou le lieu de conservation de l’œuvre. • Ces conditions sont valables pour les sites internet ayant un statut de presse en ligne étant entendu que pour les publications de presse en ligne, la défibition des fichiers est limitée à 1 600 pixels (longueur et largeur cumulés) Suite à la reproduction illégale d’images et à la mise en vente de contrefaçon, toutes les hd fournies devront être détruites après utilisation spécifiée dans les conditions ci-dessus.

LA MACHINE A CRÉER NICOLAS SCHÖFFER CYSP 1, 1956 Sculpture cybernétique à déplacement autonome. Structure en acier peint en noir, plaques mobiles polychromes, moteur, microphones, socle technique complexe H. 250 x L. 130 x P. 170 cm Courtesy Franck James Marlot – Collection Eleonore Schöffer © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018 © Adagp, Paris 2018 JEAN TINGUELY Méta-Matic n°6, 1959 Trépied en fer, éléments en tôle, roues en bois, courroie en caoutchouc, baguettes métalliques, ensemble peint en noir, moteur électrique 51 x 85 x 48 cm Bâle, musée Tinguely © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018 © Adagp, Paris 2018 Artistes & Robots, Grand Palais

45


NAM JUNE PAIK Olympe de Gouges, 1989 Assemblage de moniteurs à tube cathodique couleur insérés dans un ensemble de châssis de téléviseurs anciens pour former une figure anthropomorphe. Douze postes de télévision en bois et métal, douze moniteurs à tubes cathodique couleur, un lecteur de DVD, tulle et bouquet de fleurs synthétiques en plastique et tissu.

Support original de l’œuvre : vidéodisque laser 300 × 200 × 50 cm S.M.DR.: Paik D.M.G.: 89 musée d’art moderne de la ville de Paris, don de l’artiste en 1989 En mémoire de Dany Bloch © Nam June Paik Estate / photo Eric Emo / Musée d’Art Moderne de la ville de Paris / Roger-Viollet. LEONEL MOURA Robot Art, 2017 Essaim de robots et peintures Dimensions variables © Leonel Moura / photo Rmn-GP - Thomas Granovsky

SO KANNO / TAKAHIRO YAMAGUCHI Senseless Drawing Bot, 2011 H. 146 x L. 60 x P. 120 cm Skateboard RC, structure métallique, double balancier, carte électronique programmable et bombes aérosols © So Kanno + Takahiro Yamaguchi / photo Yohei Yamakami

PATRICK TRESSET Human Study #2.d La Grande Vanité au corbeau et au renard, 2004-2017 Trois robots, un renard et un corbeau empaillés, dessins sur papier © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018

46

Artistes & Robots, Grand Palais


ARCANGELO SASSOLINO Untitled, 2006-2016 Acier et système hydraulique Dimensions variables © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018

L’ŒUVRE PROGRAMMÉE

VERA MOLNAR Structure de quadrilatères, 1986 (extrait) Encre sur rouleau de papier informatique H. 29,5 x L. 418 cm © photo François Doury © Adagp, Paris 2018

MANFRED MOHR P-200-E, 1977 46 dessins algorithmiques générés par ordinateur et tracés par «traceur de courbe» sur papier Courtesy galerie Charlot Paris/Tel Aviv © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018

IANNIS XENAKIS Iannis Xenakis au CEMAMU, 1972 © Collection Famille Xenakis - droits réservés

Artistes & Robots, Grand Palais

47


RAQUEL KOGAN Reflexão #2, 2005 Installation interactive, logiciels customisés, miroirs et projection Dimensions variables © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018

RYOJI IKEDA Data.tron [WUXGA version], 2011 Projecteurs vidéo DLP, ordinateur, hauts parleurs Dimensions variables Concept et composition : Ryoji Ikeda Production technique et design numérique : Shohei Matsukawa et Tomonaga, Tokuyama © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018

PASCAL DOMBIS SpamScape, 2012 Impression lenticulaire sur composite aluminium 220 x 220 cm (constitué de 2 panneaux de 110 x 220 cm chacun) © Pascal Dombis / Adagp, Paris 2018

EDMOND COUCHOT / MICHEL BRET Les Pissenlits, 1990-2017 Systèmes de projections variables (directement sur moniteurs, en projection sur un seul écran ou sur plusieurs ou surface planes) © Edmond Couchot et Michel Bret

48

Artistes & Robots, Grand Palais


ELIAS CRESPIN Grand HexaNet, 2018 90 cylindres d’aluminium anodisé, nylon, moteurs, interface électronique P. 4,395 x L. 5,025 m ; surface : 16,56 m ; amplitude : 10 m © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018

JACOPO BABONI SCHILINGI Argo, 2017 Composition musicale générative et interactive, durée : (à venir) Production technique : David Kuller, société My Air © Jacopo Baboni Schilingi

MIGUEL CHEVALIER Extra-Natural, 2018 Œuvre de réalité virtuelle générative et interactive Logiciels : Cyrille Henry & Antoine Villeret Production technique : Voxels Productions Courtesy Lélia Mordoch, Paris / Miami © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018 © Adagp, Paris 2018

JOAN FONTCUBERTA Orogenesis : Derain, 2004 Tirages C-print sur Dibond 120 x 160 cm (chacun) © Adagp, Paris 2018

Artistes & Robots, Grand Palais

49


MICHAEL HANSMEYER Astana Columns, 2017 20 000 feuilles de papier carton découpées au laser H. 300 cm, diamètres variables © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018

PETER KOGLER Untitled, 2018 Impression digitale sur vinyle Dimensions variables © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018

LE ROBOT S’EMANCIPE

STELARC Re-Wired Re-Mixed : Event for Dismembered Body 2016 un bras Exoskeleton, 1 video HD 16/9e 60 x 25 cm ; 12 kg © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018

CATHERINE IKAM / LOUIS FLÉRI Visages en nuages de points, 2017 Installation vidéo-générative, projection UHD verticale 9/16e Réalisation, développement logiciel : Thomas Muller Design sonore : David Soisson, Louis Fléri © Ikam / Fléri © Adagp, Paris 2018

50

Artistes & Robots, Grand Palais


CHRISTA SOMMERER / LAURENT MIGNONNEAU Portrait on the Fly, 2015 Écran plan de 101 cm, ordinateur, caméra Courtesy galerie Charlot, Paris © 2015, Laurent Mignonneau & Christa Sommerer

NICOLAS DARROT Injonction I, 2008 Matériaux divers, servomoteurs, dispositif sonore H. 160 x L. 120 x P. 30 cm Collection Antoine de Galbert, Paris © Nicolas Darrot

FABIEN GIRAUD / RAPHAËL SIBONI 2045 - The Death of Ray Kurzweil, 2014 Série vidéo The Unmanned, saison 1, épisode 2, 26 mn Courtesy Fabien Giraud et Raphaël Siboni

OSCAR SHARP Sunspring, 2016 Court métrage, 9 mn Scénario : « Benjamin », logiciel d’intelligence artificielle Production : End Cue © Sunspring Film LLC

Artistes & Robots, Grand Palais

51


MEMO AKTEN Learning To See: Learning To Dream, 2017 logiciel custom, machine learning, surveillance cameras, HD video © Memo Akten

KOJI FUKADA Sayonara, 2015 Long métrage, 112 mn Scénario : Koji Fukada d’après la pièce de Oriza Hirata Production : Koji Fukada et Kazuyoshi Okuyama © Phantom Film / Survivance - © 2015 «Sayonara» Production committee

ORLAN ORLAN ET ORLANOÏDE, Strip-tease électronique et verbal, 2017 Installation robotique et vidéo : composants électroniques, métal, silicone (Animatronique programmable: SDEIspectacles), générateur de textes (Jean-Pierre Balpe), hybridé de textes et de poèmes de ORLAN, vidéo (Constance Henrot-Tardivier), 2 écrans led, caméra live, détecteur de présence 170 x 350 x 210 cm © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018

TAKASHI MURAKAMI Sans titre, 2016 Silicone, FRP, animatronics H. 187 x L. 90,5 x l. 91 cm © 2016 Takashi Murakami / Kaikai Kiki Co., Ltd. All Rights Reserved. Courtesy Perrotin

52

Artistes & Robots, Grand Palais

==> Cette œuvre doit être reproduite dans son intégralité, ne doit être ni taillée, ni coupée, et aucun élément ne doit y être superposé. The image must be shown in its entirety. It must not be bled or cropped in any way. Nothing may be superimposed on the image.


PASCAL HAUDRESSY Brain, study, 2009 Écran, vidéo et plexiglas 115 x 80 cm © Pascal Haudressy

DEMIAN CONRAD Responsive typography, 2017 Typographie algorithmique et paramétrique Avec l’aimable autorisation de l’artiste En collaboration avec: Haute école d’art et de design – Genève Creative Coding: Pierre Rossel (HEAD – Genève) Typographie (technologie et développement): www.prototypo.io © Photo Aldo Paredes pour la Rmn-Grand Palais, 2018

affiche de l’exposition © Réunion des musées nationaux - Grand Palais

Grand Palais 5 avril – 9 juillet 2018

Catherine Ikam et Louis Fléri, Visages en nuages de points, 2017. Installation vidéo-générative, projection UHD verticale 9/16e. Réalisation, développement logiciel : Thomas Muller. Design sonore : David Soisson, Louis Fléri © Catherine Ikam – Adagp, Paris, 2018 / Louis Fléri. Design c-album / adaptation Alain Bourdon

Artistes & Robots, Grand Palais

53


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.