Rétrospective César - Centre Pompidou

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DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DES PARTENARIATS DOSSIER DE PRESSE

CÉSAR LA RÉTROSPECTIVE

13 DÉCEMBRE 2017 – 26 MARS 2018

CÉSAR #ExpoCesar


CÉSAR LA RÉTROSPECTIVE

13 DÉCEMBRE 2017 – 26 MARS 2018 GALERIE 1, NIVEAU 6

SOMMAIRE

direction de la communication et des partenariats 75191 Paris cedex 04 directeur Benoît Parayre + 33 1 44 78 12 87 benoit.parayre@centrepompidou.fr attaché de presse

COMMUNIQUÉ DE PRESSE p. 1 - 2 AVANT PROPOS DE SERGE LASVIGNES

CÉSAR ET CÉSAR, PAR BERNARD BLISTÈNE

Timothée Nicot

DIRECTEUR DU MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE, CENTRE DE CRÉATION INDUSTRIELLE

+ 33 1 44 78 45 79

COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION

timothee.nicot@centrepompidou.fr www.centrepompidou.fr

p. 3

PRÉSIDENT DU CENTRE POMPIDOU

p. 4 - 7

L’EXPOSITION p. 8 1. FERS SOUDÉS

p. 9 - 10

2. COMPRESSIONS 1959-1970 p. 11 - 12 3. EMPREINTES HUMAINES p. 13 - 14 4. EXPANSIONS p. 15 - 16 5. ENVELOPPAGES p. 17 - 18 6. PLÂTRES, BRONZES ET FONTES DE FER

CÉSAR

p. 19 - 20

7. COMPRESSIONS 1976-1998 p. 21 - 22 TEXTES DE BÉNÉDICTE AJAC ATTACHÉE DE CONSERVATION, MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE, CENTRE DE CRÉATION INDUSTRIELLE COMMISSAIRE ASSOCIÉE DE L’EXPOSITION

César : Blu Francia 490, 1998, Collection particulière © ASP Alex Soto Photo © SBJ / Adagp, Paris 2017 - © Centre Pompidou, direction de la communication et des partenariats, conception graphique : Ch. Beneyton, 2017

LA RÉTROSPECTIVE 13 DÉCEMBRE 2017 23 MARS 2018

LE PARCOURS DE L’EXPOSITION p. 23 CÉSAR, REPÈRES BIOGRAPHIQUES p. 24 - 27

Avec le soutien de

LISTE DES ŒUVRES EXPOSÉES p. 28 - 32 Grand mécène

CÉSAR, SCULPTEUR DÉCOMPRESSÉ p. 33 LE FILM DE L’EXPOSITION VERNISSAGE PRESSE MARDI 12 DÉCEMBRE 2017 DE 11H À 13H 11H30 VISITE GUIDÉE PAR BERNARD BLISTÈNE TOURNAGES TV INTERVIEWS RADIO LUNDI 11 DÉCEMBRE 2017 DE 10H À 17H SUR RENDEZ-VOUS

LES ÉDITIONS p. 34 - 36 LE CATALOGUE DE L’EXPOSITION p. 34 L’ALBUM DE L’EXPOSITION p. 35 LES PRODUITS DÉRIVÉS DE L’EXPOSITION

p. 36

PWC, GRAND MÉCÈNE DU CENTRE POMPIDOU

p. 37

VISUELS PRESSE

p. 38

INFORMATIONS PRATIQUES p. 39

#ExpoCesar

Pages 4 à 7 : extraits de « César et César » par Bernard Blistène ; pages 10, 12, 14, 16, 18, 20, 22 : textes de Bénédicte Ajac, issus du catalogue de l’exposition. Pages 24 à 27 : textes de Bénédicte Ajac, issus des repères biographiques de l’album de l’exposition. Les citations proviennent de « Céar dixit : chronologie d’une vie », extraits du catalogue de l’exposition. Vignette de gauche, affiche de l’exposition : César, Blu Francia 490, 1998, Collection particulière © ASP Alex Soto / Photo © SBJ / Adagp, Paris 2017 / © Centre Pompidou, Direction de la communication et des partenariats, conception graphique : Christian Beneyton.


Juin 2017

direction de la communication et des partenariats 75191 Paris cedex 04 directeur Benoît Parayre + 33 1 44 78 12 87 benoit.parayre@centrepompidou.fr attaché de presse Timothée Nicot

COMMUNIQUÉ DE PRESSE CÉSAR LA RÉTROSPECTIVE 13 DÉCEMBRE 2017 – 26 MARS 2018 GALERIE 1, NIVEAU 6

+ 33 1 44 78 45 79 timothee.nicot@centrepompidou.fr www.centrepompidou.fr

La rétrospective de l’œuvre de César présentée par le Centre Pompidou coïncide avec le vingtième anniversaire de la mort de l’artiste. Illustre dès l’âge de 25 ans, César a vécu plus de cinquante années de création. Il est la dernière figure majeure du Nouveau Réalisme dont l’œuvre n’a pas encore fait l’objet d’une rétrospective au Centre Pompidou. À travers une centaine d’œuvres présentées dans la plus vaste de ses galeries d’expositions, le Centre Pompidou propose de découvrir, dans toute son intégrité et sa richesse, le parcours de l’un des plus grands sculpteurs de son temps. Avec les œuvres majeures les plus célèbres, comme à travers certains cycles plus méconnus, cette rétrospective présente un ensemble inédit à ce jour. Né à Marseille en 1921, César commence un apprentissage qui le conduit à Paris à l'École nationale supérieure des Beaux-arts. À Paris, il croise entre autres, Alberto Giacometti, Germaine Richier, Pablo Picasso et se mêle à la scène artistique d'alors, côtoyant les artistes de Saint-Germain-des-Prés et de Montparnasse. Très tôt, il se fait remarquer par une technique

avec le soutien de

qui lui est propre et lui apporte la célébrité : ce sont les « Fers soudés », les figures humaines et autres « Vénus » ainsi que le bestiaire qu'il invente, peuplé d'insectes et d'animaux de toutes sortes qui l'amènent à sa première exposition personnelle, galerie Lucien Durand en 1954. Bientôt célèbre, son œuvre est exposée de Londres à New York.

Grand mécène

#ExpoCesar


2 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

L’INTELLIGENCE DU GESTE Confrontant sans cesse son œuvre au classicisme et à la modernité, César élabore alors une pratique fondée sur ce que le critique Pierre Restany appellera une opposition continue entre « homo faber » et « homo ludens ». Jouant de l’opposition entre une maîtrise assumée du métier de sculpteur et des gestes novateurs, César stupéfie son public lorsqu’au tournant des années 1960, il réalise ses premières Compressions. Présentées au Salon de Mai de 1960, elles font scandale et inaugurent un cycle aux évolutions nombreuses qui ne s’interrompra qu’avec la mort de l’artiste, en 1998. Les Compressions seront l’un des gestes les plus radicaux de la sculpture du 20e siècle, présentées aussi bien à la Documenta de Cassel qu’à la Biennale de Venise, repensées par de nombreux artistes allant de l’américain Charles Ray, au français Bertrand Lavier.

L’AUDACE DES MATÉRIAUX Inventif et guidé par la logique accidentelle du matériau, César s’engage ensuite dans une forme de dialectique en développant des Expansions selon un principe opposé à celui des Compressions. Au métal compressé succèdent le polyuréthane et autres matériaux que l’artiste teinte et polit, leur appliquant son savoir-faire et une méthode propre à la sculpture classique. Après les Fers soudés, les Compressions et les Expansions sont tôt reconnues comme deux moments inauguraux de la sculpture moderne. Les Moulages et les Empreintes humaines, qui ont précédé et initié les Expansions, ajoutent à l’œuvre de César une dimension nouvelle. Déléguant au pantographe l’agrandissement mécanique de son propre pouce à l’occasion d’une exposition autour du thème de la main, César conceptualise un nouvel aspect de sa pratique, variant délibérément les échelles et les matériaux, soucieux d’apporter une méthode jusqu’ici inconnue à l’art de la représentation. Autre sujet de prédilection, le thème de l’autoportrait traverse les différents cycles de son œuvre.

UN ARTISTE DE SON TEMPS César, au faîte de la célébrité, devient au tournant des années 1970, l’une des figures emblématiques de l’art de son temps. Associé aux artistes du mouvement du Nouveau Réalisme fédéré depuis 1960 par Pierre Restany, il expose dans le monde entier et réalise en public des expansions éphémères qui sont autant de performances. De Paris à Londres, de São Paolo à Milan, César allie à la permanence de la tradition classique des gestes radicaux et inventifs, souvent spectaculaires et éphémères. Refusant de choisir entre le mot d’ordre des modernes et celui des classiques, il construit ainsi une réflexion originale et sans doute médiane entre l’intensité d’expériences souvent imprévisibles requises par l’art de son temps et la sagesse du temps long que lui offre la pratique patiente et laborieuse de l’assemblage.

UN CONSTANT POUVOIR D’INVENTION En partenariat média avec

Les années 1980 voient se développer un nombre important de ses sculptures monumentales. La carrière de César est récompensée et il reçoit le prestigieux Praemium imperiale au Japon. Il expose dans le monde entier mais l’institution française - toujours elle - tarde à reconnaître en lui davantage qu’un maître du passé. Les rétrospectives de Marseille, du Jeu de Paume ou de la Fondation Cartier rappellent au public le rôle essentiel de l’artiste et son constant pouvoir d’invention. Il représente la France à la Biennale de Venise et ses rétrospective se succèdent à Milan, Malmö, Mexico... Après Otto Hahn, Pierre Restany, Daniel Abadie ou Catherine Millet parmi bien d’autres en France, une nouvelle génération de critiques venus de toutes parts le découvre et met en évidence la singularité de son œuvre et de son propos, révélant un intérêt pour les matériaux les plus contradictoires allant du marbre au chiffon, du fer à la paille, du plastique au papier.


3 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

AVANT-PROPOS

AVANT-PROPOS Par Serge Lasvignes Président du Centre Pompidou

César est mort il y a presque vingt ans. Figure centrale de la création artistique de l’immédiat aprèsguerre, homme de gestes décisifs qui en firent l’un des artistes tutélaires du mouvement des Nouveaux Réalistes au tournant des années 1960, César eut droit à de nombreuses expositions de par le monde, jusqu’à son extraordinaire participation pour le Pavillon français de la 46e Biennale de Venise, au soir de sa vie. Reconnu par la critique comme l’un des maîtres de son temps, César fut créatif et foncièrement iconoclaste jusque dans ses dernières œuvres. Il ne cessa de confronter son œuvre au classicisme et à la modernité, jouant du contraste entre une maîtrise assumée du métier de sculpteur et des gestes profondément novateurs. Le Centre Pompidou devait à César Baldaccini cette rétrospective complète qui prend place dans la grande galerie du 6e étage. Illustre dès l’âge de 25 ans, César fut sans doute l’un des artistes les plus reconnus de son époque : chacun a à l’esprit nombre de ses œuvres qui sont devenues des icônes de la sculpture du 20e siècle. César, il est vrai, fut immensément célèbre et populaire de son vivant ; certains le lui ont reproché. Mais de ce point de vue aussi, César anticipa, mariant à merveille une oeuvre en perpétuel mouvement et le personnage public qu’il affichait, avec humour et faconde. Au-delà du souvenir du personnage que tant de médias ont suivi et même traqué, César a laissé une œuvre d’une puissance créatrice et d’une complexité exceptionnelles. C’est ce que la présente rétrospective – à travers une centaine de pièces venues du monde entier – entend révéler en dévoilant certes des œuvres connues mais également des ensembles pour beaucoup inédits ou trop mal regardés. César a été l’homme des fameux Fers, des Compressions, des Expansions ou des Empreintes humaines mais aussi, on le verra, le créateur de tout un ensemble de pièces patiemment réunies ici, qui dévoilent la complexité et l’originalité profondes de sa création. Révéler à de nouveaux publics des artistes dont la place dans la création de notre temps se doit d’être étudiée et comprise, une fois le travail des historiens et des conservateurs accompli : c’est l’une des belles missions du Centre Pompidou. Puisse cette exposition dont le commissariat est assuré par le directeur du Musée national d’art moderne, Bernard Blistène, donner une nouvelle lumière à une œuvre magistrale dont la richesse et la complexité se confrontent désormais au temps et à l’histoire.


4 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

CÉSAR ET CÉSAR

CÉSAR ET CÉSAR Par Bernard Blistène Directeur du Musée national d’art moderne, commissaire de l’expostion Extraits du catalogue de l’expostion (cf p. 34)

On a beaucoup glosé sur l’œuvre de César.

de compagnons en artisans pour chercher

De nombreux historiens de l’art et critiques

encore et toujours le matériau corvéable à

l’ont fait dès le début des années 1950, fascinés

merci, la matière susceptible de toutes les

par son inventivité et sa maîtrise et le font de

transformations, la technique inconnue

nouveau avec acuité aujourd’hui. Comme si le

jusqu’alors. César, plus que nombre de ses

pouvoir d’attraction de l’œuvre et de l’homme,

contemporains, aurait pu affirmer sans

à tout moment, avait conduit l’analyste à tenter

ambages : « Ce que je fais m’apprend ce que je

de comprendre son parcours, ses ruptures et

cherche 1 ! »

ses lignes de fuite. César lui-même n’était pas avare de commentaires et s’attachait, on l’a souligné maintes fois, à brouiller les pistes afin de ramener l’analyse à sa seule préoccupation : la sculpture et sa puissance expressive, la sculpture et la logique du matériau.

gestes les plus traditionnels aux gestes les plus radicaux. On le voyait faire vite et faire lentement, au point que le temps supposé passé sur certaines pièces brouille parfois encore toute chronologie précise. On le voyait privilégier le

tout le reste n’était que littérature enfermée

temps court – celui de la Compression ou de

dans une glose qu’il écoutait, dubitatif ! Comme

l’Expansion – et s’installer dans le temps long,

si toutes les tentatives d’aller sur d’autres

celui des Fers soudés et autres œuvres où le

terrains que celui de faire œuvre ne devaient

culte de la main habile, appelons ça « le tour de

nous ramener qu’à son seul souci : donner à la

main », prenait le pas sur toutes formes

sculpture une présence toujours plus forte, une

d’instruments et de machines.

pour se tenir face à la seule éternité.

On le voyait, en quelque sorte et pour reprendre l’expression de Raymond Hains, son compagnon

On l’a dit et redit, César n’avait de lignes

du Nouveau Réalisme, ouvrir un « chantier »,

d’horizon que Rodin et ses presque contempo-

l’abandonner pour y revenir, fort des nouveaux

rains, Picasso en tête. Picasso par-dessus tout.

paradigmes qu’il avait inventés et ne cessait

Sa vie durant, l’œuvre sculptée de l’Espagnol

d’interroger, avec la seule idée d’approfondir les

l’aura fasciné. Sa technique, ses métamor-

conventions que lui-même avait établies. On le

phoses, son sens aigu et épiphanique du

voyait courir plusieurs lièvres à la fois. Tantôt

bricolage, son « instinct du matériau » – c’est

classique, tantôt moderne, au point que

César qui parle. Picasso fut pour César et pour

l’exégèse s’y est parfois perdue et n’a pas su ou

tant d’autres le sculpteur par excellence, allant

voulu comprendre ce qui faisait courir l’artiste.

du plâtre à la fonte, du fer au bronze, de la tôle à n’importe quoi. Faire feu de tout bois et se réinventer sans cesse, avec ce qu’on a littéralement sous la main : un art consommé de la métamorphose. « Ce que je fais m’apprend ce que je cherche » : l’expression, on le sait, est attribuée à Paul Klee qui en fait les prolégomènes d’une méthode que nombre d’artistes du 20e siècle auront reprise à leur compte.

ce que César cherchait. On le voyait aller, des

La sculpture et rien que la sculpture. Comme si

présence au mépris des contingences du temps,

1

Aussi, tout de go, vient à l’esprit de se demander

On a dit de César qu’il était tout et son contraire, qu’il était versatile, classique et moderne à la fois. […] On a transformé en valse-hésitation ce qui était l’expression de contraires bien plus que de contradictions. César a sans doute été

C’est sans doute cette leçon, cette méthode que

dialecticien malgré lui, s’escrimant à dialoguer

César s’est, sa vie durant, appliqué à lui-même.

avec l’histoire tout en étant indéfectiblement

Aller de ferrailleurs en chiffonniers, de fondeurs

l’homme de tous les présents.

en verriers, de marchés aux puces en brocantes,


5 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

CÉSAR ET CÉSAR

[…] César dit venir à la ferraille par défaut. Il lui

[…] Car César est bien là qui cherche une voie

faut des matériaux qu’il n’a guère les moyens

différente de celle que d’autres veulent tracer

d’acheter. Nécessité fait loi et l’apprenti

pour lui. Et c’est sans doute dans cette manière

sculpteur invente le Gobi (Esturgeon, 1954).

d’être et de faire que, vingt années après sa

La sculpture, on le sait, a suscité l’étonnement

disparition, il est désormais nécessaire de lui

et l’intérêt de celles et ceux qui l’ont vue dans la

reconnaître sa pleine singularité, voire sa

cour de l’École des beaux-arts ou à l’occasion de

radicalité.

sa présentation à la Galerie Lucien Durand.

[…] César n’a pas tranché ou plus exactement, a tranché et mené deux méthodes en parallèle. De 1960 à 1966 puis, bien plus tard, lorsqu’il en vint à de nouveaux Fers soudés et aux nouvelles

Esturgeon, 1954 Fer forgé et soudé, 81 x 340 x 58 cm MNAM / Centre Pompidou, Paris © SBJ / Adagp, Paris 2017 Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI G. Meguerditchian / Dist. RMN-GP

Compressions – que celles-ci prennent par exemple la forme des « galettes » de la suite des Championnes ou de la Suite milanaise –, César navigua à sa guise d’une manière à une autre, d’une praxis à une autre, tout en développant de nouvelles trouvailles, afin de dire qu’il avait inventé des façons de faire qui lui étaient propres et qu’elles constituaient des perspectives ouvertes pour lesquelles lui seul dessinerait les lignes de fuite. L’objet en tant que tel, bien sûr. Sa taille aussi et surtout la technique : cette résille arachnéenne de métal soudé loin de toute idée que, quelque dix années plus tard, Pierre Restany voudra mettre en exergue pour nourrir la pensée du Nouveau Réalisme. César, dans le passage des Fers aux Compressions – s’il s’agit de passage – devenait pour Restany le sculpteur de « l’appropriation du réel », laissant par devers lui ses sculptures originelles, ce qu’obstinément pourtant, l’artiste refusait de faire.

en œuvre. Son marchand jusqu’alors complice de ses Fers […] s’est trouvé dépité lorsque César décida de mener de front plusieurs expériences. Les défenseurs de ses Compressions et bientôt des autres aspects de son travail n’assumèrent pas qu’il s’attelât avec obstination à un Centaure. Hommage à Picasso. César, malgré et par lui, réactivait à sa façon une querelle ayant marqué l’âge classique, une opposition aussi féroce que fondamentale : on parlait alors de la querelle

des machines sur lesquelles il exercerait un

des Anciens et des Modernes 2.

deviendrait « dirigée ». César, un moderne parmi les modernes. César, homme d’artéfacts quand lui-même s’obstinerait, sa vie durant, à délaisser une méthode au profit d’une autre. Les Classiques ou « Anciens », soutenaient une conception de la création reposant sur l’imitation des auteurs de l’Antiquité grecque et romaine qui représentaient la perfection artistique, aboutie et indépassable. Les Modernes affirmaient au contraire que les auteurs de l’Antiquité n’étaient pas indépassables, et que la création consistait à innover. Ils militaient pour un art adapté à l’époque contemporaine. À bien des égards, l’œuvre de César exprime en quelque sorte un débat qui reste vif aujourd’hui et dont certains penseurs contemporains font le creuset d’un retour nécessaire à une « exigence de la tradition ».

passé n’ont pas voulu voir ce que César mettait

César, homme de gestes radicaux, délégués à contrôle relatif, même si la Compression

2.

[…] Les clans se sont constitués. Les tenants du

César, homme du non-choix ou plus précisément, homme se donnant le choix de ne pas choisir.

Être « ancien » et « moderne » à la fois... Être l’homme d’un bestiaire de fer et simultanément de ballots de métal plus ou moins dirigés, sortis d’une presse industrielle, que l’artiste – il n’est pas inutile de le rappeler – avait été le tout premier à utiliser. Être l’homme des Compressions de carcasses de voitures ou de motocyclettes, de lits cages ou de tout ce qui pourrait

[…] Il n’était pas davantage l’homme des Fers

plier sous la pression de la machine. Être

soudés puis des Compressions puis des Expan-

l’homme d’Expansions de polyuréthane tantôt

sions ou des Empreintes humaines. Il était et

brutes et tantôt polies, tantôt blanches et tantôt

serait tout cela à la fois et en même temps.

irisées, au gré des pigments qui les compo-

Sa trajectoire ne serait pas celle qu’on lui

saient. Être l’homme des Empreintes humaines

imposerait ni que le succès, au gré des cycles

défiant la représentation par le pantographe ou

inaugurés, finirait par dicter. César serait César.

d’Enveloppages de Plexiglas, s’enrubannant à

Les deux n’en feraient qu’un. À prendre ou à

chaud autour d’objets trouvés. Être tout cela et

laisser.

tellement davantage, au mépris des chronologies et d’une téléologie qui fondent l’histoire de l’art.


6 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

Être l’expression des contradictions d’un

Il y aurait un César plus intime, celui de la

discours fondé sur une suite de séquences

patience et du labeur, celui se confrontant avec

excluant un « retour » à la case départ. Être une

sa propre image ou celles de ses proches, celui

chose et son contraire comme tout à la fois pour

d’œuvres en hommage aux artistes qu’il

imposer la logique d’un système à même de

admirait et auxquels il dédiait volontiers une

défier la logique moderniste : l’ambition de

sculpture. De cette dualité à la fois sociale et

César, on le voit, mérite qu’on s’y arrête avec

formelle, la critique d’art n’a trop su que faire.

attention. […] César aura donc opté à ses dépens pour une logique allant a contrario d’un discours imposé.

Villetaneuse (1957) ou Valentin I (1956) étaient bien des chefs-d’œuvre de la sculpture de fer mais que dire de celles qui viendraient en

soudés. Il deviendrait l’homme des Compressions

parallèle avec les Compressions et Expansions et

puis de multiples gestes novateurs qui firent

que César s’attachait à faire, revenant sur le

sans doute sa gloire mais aussi sa place

métier avec toujours la même fascination ?

essentielle dans la sculpture du 20e siècle. Les

Car le fait est que cette simultanéité, cette

Compressions, puis les Expansions et les

dualité, cette tension extrême entre deux modes

Empreintes humaines, sans parler de séries

opératoires si différents, apparaissaient à

moins connues que la présente exposition

beaucoup comme l’expression d’une nostalgie

entend révéler, seraient autant de gestes

issue de l’oscillation entre un monde moderne

décisifs qui marqueraient des étapes détermi-

et un monde ancien. Comme si César était à la

nantes de son œuvre. Elles feraient de César un

fois le futur et son passé, la tradition et ses

Moderne parmi les Modernes, un artiste en

ruptures, hier et demain.

son temps, un disciple de l’expérience, un artiste trafiquant l’inconnu pour trouver du nouveau.

De cette manière d’être au monde, il me plaît de penser qu’elle est sans doute l’un des aspects à la fois les plus singuliers et les plus originaux de

De ce « nouveau », César lui-même a beaucoup

notre sculpteur. Seul sans doute Picasso menait

parlé et s’est beaucoup méfié, comme des

alors un parcours comparable, allant de la

conditions successives de son émergence :

recherche la plus archaïque à l’innovation la

la découverte de la presse de Villetaneuse,

plus imprévisible : le modelage et la tôle pliée,

le mélange du fréon pour activer la mousse

la ronde-bosse et le bricolage, le plâtre et le

donnant forme aux Expansions... La liste est

carton, la fonte et l’assemblage, un art consumé

longue des essais, des trouvailles et des

du bricolage : expérimenter toujours et encore.

inventions présidant à la réalisation de ses

« Je ne cherche pas, je trouve » !

nombreux « chantiers ».

[…] La matière alors, telle est sans doute la clé

De ce nouveau, César a souvent dit combien il le

de la recherche que le sculpteur mena pendant

fascinait mais il a laissé dire et construire un

un demi-siècle 3. La matière en tant qu’elle

discours dont lui-même disait qu’il n’était pas

autorise toutes les découvertes, toutes les

son affaire. Et l’on se plaît à penser que plus ses

surprises, toutes les confrontations. La matière

gestes immédiats et radicaux consacraient sa

que César s’acharnait à travailler, à métamor-

reconnaissance publique, plus il aimait retour-

phoser, à souder, à fondre, à polir, à étirer à

ner dans son atelier, le fer à souder en guise de

l’envi. La matière, sujet même de l’œuvre de

burin dans ses mains.

l’artiste. La matière en tant qu’elle occupe de

Il y aurait donc un César public […] dont les

On soulignera en quoi la matière n’est pas pour César pur concept pas plus qu’un matériau passif mais manifeste, en quelque sorte, une certaine nécessité interne, nécessité qui le conduit à explorer la diversité des propriétés de toutes celles qu’il emploie.

On concédait que le Torse (1954), la Vénus de

[…] César ne serait plus le seul maître des Fers

phase avec les techniques et les matériaux de

3.

CÉSAR ET CÉSAR

l’espace et possède une masse.

œuvres, ô combien célébrées, portaient en elles

[…] Je le redis ici : l’un des aspects essentiels de

une dimension spectaculaire. […] Le bruit de la

l’œuvre de César apparaît bien dans l’exigence

presse de Villetaneuse, les réalisations pu-

pourtant non avouée de réactiver le débat des

bliques à Londres, São Paolo ou ailleurs, les

Anciens et des Modernes. Car César s’est refusé

Pouces et autres Seins nés de moulages de la

à être l’un ou l’autre. Classique, il tentait de

poitrine d’une danseuse du Crazy Horse et de

l’être en s’approchant des Maîtres du passé.

l’agrandissement du pantographe...

Moderne, il l’était en cherchant constamment à innover, voire à militer pour un art en prise directe avec son époque, à la recherche de formes artistiques nouvelles.


7 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

CÉSAR ET CÉSAR

[…] Ici, l’œuvre de l’artiste touche sans doute à

Là est le sujet de son œuvre. Une œuvre qui

des points essentiels. César sait que la moder-

impose sa propre loi, affirme sa singularité

nité est devenue une tradition. Il sait aussi que

inimitable.

l’enjeu est sans doute que la tradition se fasse passer pour le comble de la modernité.

[…] César qui résiste, face aux autres comme face à lui-même. César qui sait que le consente-

[…] César a bousculé l’histoire de la sculpture en

ment moderne […] se forge toujours à la lumière

refusant de la raconter en fonction du dénoue-

de l’incompréhension – les Compressions

ment qu’on attendait. On a critiqué César parce

– quand le consentement classique surgit quant

qu’intuitivement, guidé par la seule logique de

à lui, à la faveur d’un épanouissement – la Vénus

son travail, il a construit des paradoxes rendant

de Villetaneuse. César qui recule, prend du recul,

inopérantes les notions de tradition et de

déjoue à sa façon les idéologies et nous apprend

rupture, d’évolution et de révolution, d’imitation

à nous en moquer.

et d’innovation. […] Maintenir des paradoxes. Aller contre le paradoxe même d’une « tradition moderne ». Construire une œuvre en forme de récit contradictoire et construire un récit à trous, une chronique intermittente. […] Construire une œuvre en perpétuelle « crise ». […] Alors, il nous faut montrer en quoi l’œuvre de César, dans sa complexité, touche à ce qu’Antoine Compagnon appelle « les paradoxes de la Modernité ». Une

César qui prend la tangente. César somme toute, inclassable. César dans la reviviscence des « fantômes du passé » et qui suggère la modernité par tâtonnements. Somme toute, un César « neutre » au sens où Barthes l’écrit : un César qui refuse de choisir et instaure pour lui et pour nous une façon libre de chercher. César et César qui ne font qu’un.

œuvre en quelque sorte, « déchirée ». Assumant ses contradictions. Dépassant le conflit de l’idéal et de l’actuel. […] Il n’y a pas de César figuratif ou abstrait mais un seul César faisant l’expérience de la matière qu’il ne cesse d’« informer » et de travailler, conscient qu’elle n’est pas passive et qu’il lui appartient d’en révéler une certaine nécessité interne.

César à la Société française des ferrailles de Gennevilliers Début des années 1960 Photo © Giancarlo Botti.

« J’ai eu plusieurs vies, plusieurs maisons, plusieurs époques. Je ne renie rien. Je demande seulement qu’il y ait plusieurs lectures : on y trouvera l’Académie, le besoin de renouvellement, le quotidien, le témoignage face à la civilisation industrielle, l’abstraction, la fascination des matières nouvelles, mon désir de remettre de l’ordre, mon besoin de détruire, de reconstruire. » - César In Otto Hahn, Les Sept Vies de César, Lausanne / Paris, Favre, 1988 (p. 152).


8 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

L’EXPOSITION

L’EXPOSITION La rétrospective est conçue et réalisée par Bernard Blistène, directeur du Musée national d’art moderne, avec la collaboration de Bénédicte Ajac, attachée de conservation au Musée national d’art moderne et Hervé Derouault, chargé de production. Elle se déploie en Galerie 1 (Niveau 6), sur un plateau amplement ouvert sur Paris, mettant en évidence le rapport que l’œuvre de César entretient profondément avec la ville. Quelque cent trente pièces du monde entier sont rassemblées. Certains cycles méconnus comme ceux des premiers Fers, des Enveloppages ou des Championnes à partir de carcasses automobiles de compétition, réalisées en 1986, de la Suite milanaise de 1998, constituent des ensembles inédits à ce jour. Le parcours, thématique, s’organise autour des grands cycles conçus par l’artiste. La scénographie de Laurence Lebris privilégie la fluidité afin de mettre en évidence le caractère monumental des œuvres ainsi que le principe de sérialité et de répétition qui l’anime. La dualité propre à la pratique de César, oscillant constamment entre classicisme et modernité, incarne le conflit propre à l’artiste mais aussi à l’art du 20e siècle, pris entre émancipation du matériau et recherches classiques.

Photomontage anticipant l’installation du Pouce de 6 m sur la Piazza du Centre Pompidou Renzo Piano et Richard Rogers, 1977 Pouce © SBJ / Adagp, Paris 2017 Courtesy Luxembourg & Dayan Photo © Daniel Gonzalez © Studio Piano & Rogers architects Photo © Centre Pompidou

En 1991, à la question d’Olivier Cena : « Qu’est-ce que ça vous fait d’être un artiste reconnu et très médiatique ? », César répondait : « Connu de qui ? J’ai soixante-dix ans et le plus grand musée de mon pays, Beaubourg, ne m’a jamais exposé. » In « Grilles des programmes », émission Plastic du 13 janvier 1991, magazine de Jean-Marie Baron et Véronique Bonnet-Nora, Télérama, no 2139, 9 janvier 1991 (p. 86).


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1. FERS SOUDÉS L’Homme qui marche, 1954 Fer soudé, 78 × 33 × 12 cm Collection particulière © SBJ / Adagp, Paris 2017 Photo © DR

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Lorsqu’il s’installe à Paris en 1946, César découvre les assemblages hétérogènes de González, Giacometti, Picasso… L’intérêt que ces sculptures suscitent chez lui, joint à la pauvreté de ses ressources, qui l’empêche de recourir aux classiques marbre et bronze, l’orientent vers l’utilisation du matériau de récupération. César réalise ses premières recherches avec du plâtre et du fer, puis découvre en 1949 une technique qu’il emprunte à l’industrie, la soudure à l’arc. Cette méthode lui permet de sculpter le métal avec une grande souplesse, qui s’apparente à celle du modelage. Sa familiarité grandissante avec le matériau de rebut lui donne une réelle liberté : avançant sans idée préconçue, il plie ses tôles, les écrase, les cisaille, travaille à partir de déchets ferreux les plus divers, souvent de très petits morceaux de métal – vis, écrous, clous, boulons, tuyaux… Pour créer un bestiaire fantastique (coq, scorpion, chauve-souris...) ou pour représenter la figure humaine (nu, torse, tête...), César assemble toutes ces petites particules qui paraissent se disposer selon une logique autonome. Peu à peu, il dégage sa propre esthétique de ses premiers assemblages de ferraille soudée. Dès 1955, les déchets commencent à s’intégrer à un tout organique, qui laisse visibles, de-ci de-là, un boulon ou un écrou. Parallèlement, César réalise, outre des petits reliefs, ses premières Ailes (dont certaines prennent la forme d’« hommes ailés ») et ses premières Plaques. Il développe ces œuvres « abstraites » pendant une décennie, notamment les Plaques, série très variée et essentielle dans son œuvre. Leur conception modulaire et répétitive signe une nouvelle orientation : accumulation, juxtaposition, chevauchement des éléments scandent la syntaxe du langage de la quantité. Une poésie véritablement organique émane du métal. Par ailleurs, l’application répétée d’huiles de diverses sortes sur le métal à différents degrés de chaleur offre aux œuvres une variété intrinsèque de colorations. En 1961-1962, César réalise une série de grands Panneaux-Reliefs en tôle de carrosserie qui rappellent les premiers Reliefs muraux de 1955. Des éléments ready-made (morceaux froissés taillés dans les carrosseries accidentées) y sont soudés en assemblages compacts sur fond métallique. Ces fragments, également introduits dans d’autres œuvres, y apportent des touches de polychromie. Ils viennent aussi statufier un tronc de ferraille soudé, serré et galbé, La Sœur de l’autre (1962), qui n’est pas sans évoquer quelque déesse antique. Enfin, renouant avec la figuration qu’il n’a en fait jamais complètement abandonnée, César achève sa période d’assemblages avec les emblématiques Victoire de Villetaneuse (1965) et Pacholette (1966).

Victoire de Villetaneuse, 1965 Fer soudé, 223 × 90 × 100 cm Collection du Nouveau Musée National de Monaco. Acquisition réalisée avec le soutien de l’Association des amis du NMNM, Monaco © SBJ / Adagp, Paris 2017 Photo © DR

« Un sculpteur peut faire un torse, et sans anecdote, sans explication, l’objet tient. Il n’a pas besoin de terminer l’œuvre. Elle existe. On gratte la poussière en Grèce et on trouve une sculpture sans tête ni jambe. On ne sait pas qui l’a faite, ni à quelle époque. C’est un fragment de corps humain, mais il suffit à évoquer la sculpture grecque tout entière […]. Ma Victoire de Villetaneuse, il lui manque la tête, mais il ne lui manque rien. On ne peut rien y ajouter. On ne peut pas y mettre une poule ou une colombe. » In Otto Hahn, Les Sept Vies de César, Lausanne/Paris, Favre, 1988 (p. 152).


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2. COMPRESSIONS 1959-1970 Compression « Ricard », 1962 Compression Tôle peinte, 153 x 73 x 65 cm MNAM / Centre Pompidou, Paris © SBJ / Adagp, Paris 2017 Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Adam Rzepka Dist. RMN-GP

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L’origine des Compressions remonte à 1958 lorsque César, qui va chercher sa matière première chez les ferrailleurs, rapporte quelques paquets de matériaux non ferreux – cuivre ou aluminium – avec l’intention première de les intégrer dans une sculpture. Il les voit et s’approprie ces blocs compressés de plaques et rubans de cuivre, qui deviennent ses premières Compressions. En 1960, à la suite de la découverte, chez un ferrailleur de Gennevilliers, d’une presse géante importée des États-Unis et capable d’engloutir une voiture entière, César présente au Salon de Mai trois balles de voitures compressées intitulées 3 tonnes. L’une est prise au hasard contrairement aux deux autres, choisies par l’artiste. L’ensemble provoque scandale et incompréhension auprès du public Ces Compressions brutes dites « historiques » – terme employé par le critique d’art Pierre Restany dès octobre 1960 – inaugurent ce geste d’une radicale simplicité. Dès 1961, César réalise ce qu’il appelle des Compressions « dirigées » : il choisit les éléments pour leur forme, leur matière ou leur couleur, les dispose, recherche la mise en évidence des structures internes, et varie le degré de compression afin d’obtenir des effets de surface issus de l’éclatement et la déchirure du métal. Cette masse régulière, réduite à l’essentiel, sans rapports hiérarchiques dans la composition, n’est pas sans évoquer les drippings de Pollock : l’interpénétration et l’enchevêtrement des tôles pliées amorcent des volumes qu’on ne voit jamais se refermer. À travers la quête d’un volume simple, d’une masse dans l’espace, César préfigure les recherches des sculpteurs minimalistes. Toutefois, les Compressions de César s’en écartent par la diversité de leurs surfaces colorées, par les pliures et les crevasses qui attirent et projettent le regard dans toutes les directions à la fois. César explore jusqu’en 1963 dans plusieurs séries successives les possibilités formelles de cette nouvelle technique en utilisant d’autres matériaux métalliques ainsi que des radiateurs automobiles, et en variant les formes (parallélépipèdes rectangles, blocs cubiques, compressions plates). À partir de 1968, il reprend la technique en élargissant la palette des matériaux utilisés : tubes d’aluminium léger, emballages métalliques, plaques minéralogiques ; il l’applique également à des mobylettes, des motocyclettes, jusqu’à la compression d’une Dauphine qui, aplatie et non plus cubique, préserve l’identité de la voiture initiale.

Dauphine 1959, 1970 Tôle, automobile compressée et matériaux divers, 410 × 190 × 60 cm Collection du Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice © SBJ / Adagp, Paris 2017 Photo © Ville de Nice / Muriel Anssens

« L’aventure des Compressions n’a rien à voir avec une foucade. Les premières datent de 1958. Je les avais remarquées dans un coin de l’usine. Elles m’avaient plu et j’en ai rapporté deux petites chez moi. Pour quoi faire ? Je n’en sais rien. Allais-je les utiliser comme presse-papier ou les intégrer dans une sculpture ? Je les avais vues, mais pas assumées. Entre ces deux actions, il y a une marge que je n’intellectualisais pas. Je n’ai donc ni signé ni daté ces “objets trouvés”, pas plus que je ne signe un tube déformé ou une casserole trouée que j’entrepose dans mon atelier. » 1 « J’ai également réalisé une idée que j’avais eue il y a quelques années d’écraser une voiture de profil, c’est pour cela que je l’ai appelée “Idée de 1963”. […] Donc il n’y avait pas rupture dans ce que je fais, comme le prétendent certains, mais continuité, ou plutôt juxtaposition de divers langages. » 2 1

In Otto Hahn, Les Sept Vies de César, Lausanne/Paris, Favre, 1988

(p. 111). 2 In Pierre Cabanne, César par César, Paris, Denoël, 1971 (p. 132-133).


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3. EMPREINTES HUMAINES Pouce, 1965 Résine de polyester, 40,6 × 14 × 20,3 cm Tate, Londres. Presented by the artist, 1966 © SBJ / Adagp, Paris 2017 Photo © Tate, London 2017

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Les essais de moulages corporels de César débutent en 1963 alors qu’une exposition sur le thème de la main, de Rodin à Picasso, est en préparation à la Galerie Claude Bernard, où elle ouvrira en 1965. Désireux d’échapper à l’académisme du sujet, César découvre dans l’atelier d’un jeune artiste un pantographe permettant d’agrandir les sculptures. Choisissant une technique de non-intervention, l’artiste se met une fois encore en position de rupture complète avec la sculpture traditionnelle. Il fait réaliser l’empreinte de son pouce et, expérimentant les nouvelles matières que sont les résines synthétiques, l’agrandit à 45 cm de hauteur dans une résine orange. Le moulage de son pouce, ainsi présenté dans l’exposition, devient par son agrandissement une œuvre en soi. De toutes les Empreintes, le Pouce est sans doute la plus emblématique de César. Avec une constance toute particulière, ce dernier le déclinera dans différentes tailles et dans des matières diverses – plastique, nickel, bronze, marbre, mais aussi or et même sucre. Selon le même principe, César entreprend en 1966 le moulage du sein d’une danseuse du Crazy Horse. La plupart du temps agrandi en résine, il est accroché au mur ou posé au sol lorsqu’il est surdimensionné. Le choix des parties corporelles trahit ici la connotation sexuelle qu’il donne à ces Empreintes alors que l’érotisme irrigue en général son œuvre de façon plus discrète. Pouce ou Sein, l’élément ainsi isolé est représenté de manière très scrupuleusement exacte et précise. Cependant, les agrandissements, importants et quelquefois monumentaux, « sublimisent » ces œuvres en même temps qu’ils leur confèrent un caractère quasi abstrait, allant jusqu’à presque effacer leur identité propre : ainsi, le Sein en inox des usines Rochas à Poissy (1966), le Pouce en bronze, installé à l’occasion de la présente exposition sur la Piazza du Centre Pompidou ou celui, monumental, du parvis de La Défense (1994, 12 m de hauteur).

César et le Sein à la fonderie Schneider de Montchanin 1967 Photo (détail) © Georges Kelaidites Fonds J.B. Gillot / adoc-photos Sein, 1967 Résine de polyuréthane laquée 82 × 266 × 193 cm Musée d’art de Toulon Photo © Lothaire Hucki © villa Noailles, 2016

« Pour Le Sein, je voulais mouler celui de Brigitte Bardot ou celui de Jane Fonda. Simplement, parce que faire le sein d’une vedette, c’est intéressant en tant que personnage d’actualité. […] Mais ça ne s’est pas fait. Alors, j’ai pris des modèles du Crazy Horse. […] J’ai aussi fait des genoux, des ventres, des épaules, des fesses… Je voulais même aller plus loin, agrandir mon pouce, et puis, en partant de ce moulage, agrandir un détail, c’est-àdire que d’une forme à trois dimensions j’arrivais à une sorte d’épuration monumentale. On aurait dit des collines chinoises. Quand on isole le fragment d’un agrandissement, on arrive à quelque chose de tout à fait abstrait » In Pierre Cabanne, César par César, Paris, Denoël, 1971 (p. 132-133).


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4. EXPANSIONS Expansion n°1, 1969 Expansion Polyester armé de fibre de verre et laqué, 220 × 150 × 40 cm Collection particulière, Courtesy Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris © SBJ / Adagp, Paris 2017 Photo © André Morin

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À l’origine des Expansions se trouve la convergence des recherches sur les possibilités de moulage des empreintes corporelles et de la découverte par César d’un nouveau matériau, la mousse de polyuréthane. Ce mélange de résines de polyester et d’isocyanates, auquel on ajoute du fréon, un élément accélérateur, produit une mousse dont le volume augmente dans des proportions étonnantes. César la verse plus ou moins vite, contrôle la direction, intervient sur la forme et la fait varier à l’infini. Lorsque la matière a terminé sa réaction, la mousse se fige et se solidifie en fonction du dosage. Les premières Expansions, réalisées en 1967 en public, donnent lieu à de véritables happenings quand les spectateurs invitent César à les découper en morceaux et à en signer les fragments. Pendant deux ans, l’artiste réalisera ainsi une dizaine d’Expansions à travers le monde. Cependant, conscient du côté éphémère de ces œuvres, lié à la fragilité des mousses brutes, et en prévision d’une exposition au Centre national d’art contemporain en 1970, César met au point une technique permettant de durcir la surface de l’Expansion, proche de celle utilisée pour les carrosseries automobiles. Ce procédé confère ainsi le statut de sculpture pérenne à ce qui n’était jusque-là qu’un geste ponctuel et éphémère. La surface est stratifiée, poncée, laquée, recouverte de laine de verre. Un nouveau ponçage tend et affine les volumes, et l’œuvre, par la superposition de couches successives de laques aux couleurs nacrées et de vernis translucides, vibre d’une lumière qui semble monter de l’intérieur de la sculpture. Comme si un champ de formes libres s’était ouvert à César, les Expansions, des plus volumineuses aux plus petites, des plus plates aux plus radicalement verticales, des plus simples aux plus baroques, se répandent au sol, se dressent vers le haut ou s’échappent d’une structure métallique comme de la lave. Parallèlement, César utilise des objets quotidiens – bouilloire, œuf, chaussure – pour en faire sortir de petites Expansions, comme les Expansions en boîtes à faire soi-même, réalisées avec la complicité de Martial Raysse et présentées à la Galerie Givaudan en 1969. Cette série est particulièrement emblématique du caractère ludique de ces œuvres et témoigne de la participation du spectateur, appelé à accompagner le processus de réalisation de la pièce.

César réalisant une Expansion Atelier de la rue Lhomond 1967 Photo (détail) © Michel Delluc

« Je ne pensais pas […] que je pourrais exposer mes Expansions, et puis j’ai décidé d’assumer complètement les conséquences de mon geste. Chez moi, c’est toujours comme ça, il y a l’idée qui jaillit tout à coup à partir de la découverte d’un matériau, d’un procédé, mais je mets longtemps à l’assumer, je tourne autour, je cherche à tirer toutes les conclusions de ce langage nouveau, j’en expérimente les possibilités, les ressources, je corrige une forme, j’en reprends une autre… Avec les mousses, c’était pareil, je faisais des essais, ces formes molles me fascinaient… » In Pierre Cabanne, César par César, Paris, Denoël, 1971 (p. 136-137).


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5. ENVELOPPAGES Enveloppage, 1971 Machine à écrire et Plexiglas 40 × 40 × 50 cm Collection particulière, Courtesy Fondation César, Bruxelles © SBJ / Adagp, Paris 2017 Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Philippe Migeat Dist. RMN-GP

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18 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

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La série des Enveloppages, œuvres peu connues au caractère expérimental, fait suite aux Compressions transparentes des années 1970. Dès 1965, César exploite les matières plastiques : en voyant par hasard des feuilles de méthacrylate chez un fabricant niçois de meubles et de vitrines, il comprend que la technique des Compressions peut s’appliquer à d’autres matériaux que la tôle. Catherine Millet décrit l’ensemble de cette opération délicate : le placement des feuilles de Plexiglas les unes par rapport aux autres lorsqu’elles sont couchées dans les tiroirs d’une étuve, puis le moment où, suffisamment souples, elles sont « sorties et pliées dans une matrice construite spécialement et dont le couvercle, actionné par un levier, s’enfonce de manière à plier les feuilles 1 ». Des trous placés dans le châssis permettent d’envoyer de l’air pour accélérer le refroidissement du Plexiglas. « Au bout de vingt minutes, indique César, la matière est prise, mais elle craque pendant des heures 2 ». Dans les Enveloppages, César utilise ce processus en y insérant des objets. Machine à écrire, téléphone, paire de chaussures, moulin à café, outils, ventilateur, tous ces objets anciens, issus du quotidien ou de la brocante que l’artiste aime à fréquenter, apparaissent, tels des reliquaires, figés dans une ou plusieurs feuilles de plastique. Ils sont de petite dimension et d’une grande qualité décorative. L’ampleur des plis et replis de la feuille de Plexiglas magnifie leur présence. Ces Enveloppages soulignent le rapport complexe entre l’intérieur et l’extérieur de l’œuvre. Ils révèlent l’admiration de César pour les sculptures, anciennes ou modernes, dont les surfaces tendues expriment une puissance qui vient, à ses yeux, du plus profond de l’œuvre. César considéra pendant tout un temps ce type d’œuvres comme des « expériences ou parfois même comme de simples essais pour des chemins [qu’il n’avait] pas pris 3 », mais elles trouvent aujourd’hui leur juste place.

« [Les Enveloppages] c’est le langage organique de la

César travaillant à un Enveloppage dans l’atelier Vernassa à Nice

matière, les possibilités de la matière… Ce qui compte,

vers 1970

c’est la beauté de la matière, et toutes les matières sont

Photo (détail) © Jean Ferrero

précieuses quand je leur parle : le pneu, l’or, le papier, la tôle… » In César. Œuvres de 1947 à 1993, cat. expo., Paris/Marseille, RMN / Musées de Marseille, 1993 (p. 200).

1

Catherine Millet, « Historique des Compressions », dans César à Venise, cat. expo., Paris, Éditions du Regard/AFAA, 1995, p. 49 2

César. Œuvres de 1947 à 1993, cat. expo., Paris / Marseille, RMN / Musées de Marseille, 1993, p. 200 3

César, entretien avec Bernard Blistène, ibid, p. 186


19 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

6. PLÂTRES, BRONZES ET FONTES DE FER Fanny Fanny ,1990 Bronze soudé, 200 × 120 × 260 cm Collection particulière, Courtesy Fondation César, Bruxelles © SBJ / Adagp, Paris 2017 Photo © DR

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20 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

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En 1970, César, employant la technique de l’assemblage, réalise quelques petites Poules pleines d’inventivité dans lesquelles il utilise plâtre, ficelle et objets trouvés. Autre sujet de prédilection de l’artiste, les autoportraits auxquels il s’essaie en vue de l’exposition « Tête à têtes » à la Galerie Creuzevault en 1973. Originellement nés sous la forme de moulages en plastique, ces Masques sont une suite logique des Empreintes du Pouce et du Sein. En 1973, une ébauche de tête en plâtre annonce déjà celle du Centaure (1983) pour laquelle l’artiste effectue un moulage de sa propre tête : il conçoit un autoportrait à double face, le visage du dessus, celui de Picasso, se rabattant comme un masque de soudeur sur celui de César. Il réalise cette sculpture – également intitulée Hommage à Picasso – à plusieurs échelles, jusqu’au bronze de 4,7 m de hauteur. À la fin des années 1970, l’artiste revient à ses Fers initiaux. Reprenant la technique de la soudure à l’arc, abandonnant le fer au profit du bronze, il remodèle les œuvres en les agrandissant. Il ne cessera ensuite de travailler ces pièces en bronze soudé, y intégrant souvent des éléments en fer, les reprenant et les réinventant sans cesse. À partir de 1985, il entreprend la série des Poules patineuses et donne une fois encore une dimension monumentale à certaines d’entre elles. Toujours fasciné par les possibilités du fer, César laisse de côté les œuvres soudées de facture classique et expérimente les fontes de fer sur les œuvres « radicales » : Compressions, Empreintes et Expansions. D’une première étonnante Compression de Fers à béton (1986) se dégagent une puissance et une tension extrêmes. Puis, dans les années 1990, César fait couler en fonte de fer les Empreintes d’un Sein et d’un Pouce, ainsi qu’une série d’Expansions réalisées à partir de moulages des Expansions brutes. Ici encore, César exprime sa capacité inépuisable à recycler son œuvre dans une expérimentation sans cesse renouvelée.

Le Centaure, 1983 Plâtre et matériaux divers 74 × 62 × 30 cm / FNAC 10286 Dépôt du Fonds national d’art contemporain / Centre national des arts plastiques, Puteaux, au Musée Picasso d’Antibes depuis 1985 © SBJ / Adagp, Paris 2017 / Cnap Photo © François Fernandez

« J’ai fait un hommage à Picasso parce que j’ai aimé Picasso […]. J’admire le sculpteur ; Pablo, c’est un Centaure sur deux pattes. Pour moi, le thème du Centaure, c’est le grand thème de la statuaire classique, celui des grands monuments équestres d’après lesquels j’ai travaillé quand j’étais élève à l’École des beaux-arts, devant les plâtres de la salle des antiques » 1 Mon Centaure, fait en hommage à Picasso, même si on enlève ma signature, même mutilé par un tremblement de terre, il existera. » 2 1

In Bonjour Monsieur Picasso. 13 commandes du Musée d’Antibes à des

artistes pour le Xe anniversaire de la mort de Picasso, 1973-avril 1983, cat. expo., Antibes, Musée Picasso, 1983 (p. 32). 2 In Otto Hahn, Les Sept Vies de César, Lausanne/Paris, Favre, 1988 (p. 152).


21 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

7. COMPRESSIONS 1976-1998 Blu Francia 490 , 1998 Compression d’automobile, tôle peinte 170 × 84 × 80 cm Collection particulière © SBJ / Adagp, Paris 2017 Photo © ASP Alex Soto Photo

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22 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

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Dans un mouvement de va-et-vient constant entre classicisme et radicalité, César, en quête permanente d’innovations formelles, reprend les Compressions en 1976. Toujours inspiré par sa « logique des matériaux », il s’éloigne du déchet industriel et s’empare du déchet urbain. Sensible à la réalité brute de ces éléments usagés, il ramasse cageots, cartons d’emballage, filasse et autres matériaux sur les marchés de Nice ou d’ailleurs. Pour ces Compressions murales, il utilise le même type de presse que pour les plastiques. Avant d’être écrasés par la machine, les matériaux doivent être enduits d’une colle permettant leur futur maintien vertical. À partir de 1984, à la demande de Jean Todt, directeur de Peugeot Talbot Sport, qui souhaite donner aux épaves des voitures de rallye 205 Turbo 16 Peugeot un statut d’œuvre d’art, César revient au métal et reprend, pour la série intitulée Championnes, le principe de la « ligne plate » inaugurée en 1970 par la Dauphine. Écrasées en galettes, sciées de manière rectiligne sur les bords, les Championnes tendent vers l’abstraction tout en gardant leur ampleur. Leur présentation verticale, sur pied ou à même le sol, leur confère une monumentalité autoréférentielle énigmatique. À l’opposé, la Renault 977 VL 06 (1989), avec ses éléments référentiels, roues et pneus, garde le caractère réaliste de la voiture. En 1995, pour le Pavillon français de la Biennale de Venise, César concrétise enfin son projet d’installation monumentale pour le Salon de Mai de 1960 avec 520 tonnes, qui réunit 520 Compressions de voitures. Parallèlement, dans les salles latérales, six Compressions plates de Citroën ZX noires sont exposées horizontalement ou verticalement. César tenait cette fois encore à affirmer la présence physique et le poids de ses pièces. En 1998, César réalise son œuvre ultime, la Suite milanaise, quinze Compressions de carrosseries d’automobiles Fiat toutes neuves. Elles sont peintes au sortir de la presse dans les couleurs laquées et métallisées de la gamme de la production industrielle de Fiat, couleurs qui donnent leur nom à chacune des œuvres. La pression exercée, moins forte que pour les Compressions des années 1960, laisse apparaître des vides et des interstices dans les replis du métal. À cet ensemble s’ajoutent deux Compressions plates, fines galettes de tôle très dense. Ces Compressions monochromes témoignent de l’inventivité de César jusque dans ses dernières œuvres et sont fidèles à sa démarche : « Recommencer, ce n’est pas refaire. »

Cagettes, 1976 Compression murale Bois et colle, 200 × 160 × 20 cm Collection Alain & Candice Fraiberger © SBJ / Adagp, Paris 2017 Photo © François Poivret

« Sous la presse, le carton encollé atteint l’effet de densité du métal, à l’aide de vignettes, cartonnage, cartes postales, photos, photocopies ou contraventions. Malgré la diversité des matériaux employés, le résultat obtenu était homogène et puis cela m’intéressait de donner une représentation de mon propre travail » À propos des Portraits de Compressions. In César. Œuvres de 1947 à 1993, cat. expo., Paris/Marseille, RMN / Musées de Marseille, 1993 (p. 200 - 201).


23 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

L’EXPOSITION

LE PARCOURS DE L’EXPOSITION COMPRESSIONS MURALES

LA SUITE MILANAISE

GALERIE 1 NIVEAU 6

11

FONTES DE FER

12

ENVELOPPAGES

9

CHAMPIONNES

<

10

EXPANSIONS

NORD

PLÂTRES ET BRONZES

7

8 5

FERS SOUDÉS

<

COMPRESSIONS

4

FERS SOUDÉS

1

SUD

3 EMPREINTES

6

2

LES ŒUVRES PHARES

1

5

9

Esturgeon

Compression « Ricard »

Enveloppage

1954

1962

1971

2

Torse 1954

6

10

Dauphine

Championne Argentine n° 2

1970

1985

3

Victoire de Villetaneuse

11

1965

7

Expansion contrôlée 4

1967

Pouce 1965

Sein 1993

12

Blue Francia 490 et la Suite Milanaise 1998

8

Centaure 1983


24 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

REPÈRES BIOGRAPHIQUES

CÉSAR REPÈRES BIOGRAPHIQUES 1er janvier 1921

1956

Naissance de César, fils d’Omer et Leila Baldaccini, d’origine italienne, dans le quartier populaire de la Belle-de-Mai à Marseille.

César s’installe au 31, bis rue Campagne-Première (Paris, XIVe arr.). Il se lie d’amitié avec l’historien de l’art Douglas Cooper, qui le présente à Picasso. À la suite du décès de Léo Valentin survenu lors d’un saut en parachute, il réalise une série de personnages en fer soudé prolongés d’une longue aile. César présente cinq sculptures dans le pavillon français de la Biennale de Venise.

1937-1939 César suit les cours de dessin et de gravure en médaille à l’École des beaux-arts de Marseille, tout en exerçant de petits métiers.

1943 Il est admis à l’École nationale des beaux-arts de Paris.

1946 Il rencontre Alberto Giacometti et découvre les œuvres de Pablo Gargallo et de Constantin Brancusi.

1947 César commence ses premières recherches avec le plâtre et le fer, puis le plomb et le fil de fer.

1949 Il découvre la soudure à l’arc dans l’usine de menuiserie des frères Collomp, à Trans-enProvence.

1950 Il va voir Brancusi dans son atelier et fait la connaissance de Germaine Richier.

1957 Il présente ses fers à la Galerie Henri Greuzevault. Il réalise ses premières Plaques. Exposition d’une œuvre à la IVe Biennale de São Paulo. Sa première exposition à la Hanover Gallery de Londres suscite des échos très positifs dans la presse.

1958 César signe un contrat d’exclusivité avec la Galerie Claude Bernard à Paris et la Hanover Gallery à Londres. Il reçoit le troisième prix de sculpture du Carnegie Institute de Pittsburgh et obtient la médaille d’argent pour L’Homme de Villetaneuse, présenté au Pavillon français à l’Exposition universelle de Bruxelles. L’idée des Compressions commence à germer alors qu’il ramasse du matériel chez les ferrailleurs.

1959

César obtient le Prix des « Trois arts » pour Esturgeon, qui entrera en 1965 dans les collections du Musée national d’art moderne.

Son exposition à la Galerie Claude Bernard connaît un grand succès. Participation à la Documenta II de Kassel, avec trois sculptures. Au Museum of Modern Art (MoMA) de New York, quatre de ses sculptures sont exposées dont Le Torse (1954), qui sera acquis par le musée l’année suivante. César réalise ses premières petites Compressions de plaques, de tuyaux de cuivre et de boîtes métalliques.

1955

1960

Il participe pour la première fois au Salon de Mai. Esturgeon, en cours d’acquisition par l’État français, y est exposé avec le Nu assis Pompéi. Il signe un contrat avec Jean Larcade, propriétaire de la Galerie Rive Droite, dont le directeur artistique est Michel Tapié.

César expérimente la grande presse hydraulique installée à la Société française des ferrailles de Gennevilliers. Les trois Compressions de voitures qu’il présente sous le titre Trois tonnes au Salon de Mai provoquent une polémique. Le 9 août, mariage avec Rosine Groult.

1951 Grâce à une bourse du ministère des Affaires étrangères, il séjourne à Rome durant un mois et visite Pompéi.

1954

…/...


25 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

En octobre, César adhère au groupe des Nouveaux Réalistes créé par Pierre Restany. Seconde exposition à la Hanover Gallery à Londres, avec des fers soudés et les premières Compressions dirigées. Première exposition aux États-Unis, à New York, à la Allan Stone Gallery. Douglas Cooper publie la première monographie consacrée à César.

1961 Il s’installe dans un atelier au 9, rue du Docteur-Blanche (Paris, XVIe arr.) dans lequel il restera jusqu’en 1964. Il se rend pour la première fois à New York à l’occasion de son exposition « César. Sculptures, 1953-1961 » à la Saidenberg Gallery. Il y retrouve Yves Klein et Jean Tinguely avec qui il rend visite à Marcel Duchamp. Il réalise des Compressions dirigées, en choisissant les matériaux qu’il met dans la presse en fonction des couleurs et des composants et en décidant du degré de compression. Participation à l’exposition « The Art of Assemblage » au MoMA de New York avec la Compression The Yellow Buick (1961).

1962 Il réalise des Panneaux-reliefs en soudant des débris de tôle de carrosserie en assemblages compacts sur un fond métallique. Première exposition de dessins à Milan, à la Galleria Apollinaire.

1963 Il travaille à Villetaneuse sur les sculptures en cours (Vénus de Villetaneuse, La Pacholette) et commence à réaliser les premières empreintes de son pouce et de son index.

1964 César participe, avec de grandes sculptures monumentales, à la Documenta III de Kassel.

1965 Il s’installe dans un pavillon au 29, rue Boulard (Paris, XIVe arr.). Pour l’exposition « La Main, de Rodin à Picasso » à la Galerie Claude Bernard, César réalise des moulages en plâtre de ses doigts et de son pouce qu’il fait agrandir en plastique à l’aide d’un pantographe, obtenant un pouce de 45 cm en résine rose. Le Musée des arts décoratifs présente, aux côtés de Roel D’Haese et de Tinguely, 30 œuvres de César.

1966 Présentation au Salon de Mai d’un Pouce de 2 mètres de hauteur. César agrandit les parties du corps d’une danseuse du Crazy Horse Saloon, Victoria von Krupp. Rétrospectives à Marseille au Musée Cantini, au Stedelijk Museum d’Amsterdam, et au Wilhelm Lehmbruck Museum de Duisbourg.

REPÈRES BIOGRAPHIQUES

1967 Présentation au Salon de Mai de sa première grande Expansion orange en mousse de polyuréthane. César participe, avec L’Homme de Draguignan, à l’exposition internationale de sculpture organisée dans le cadre de l’Exposition universelle de Montréal. Installation d’un tirage d’un sein en inox de 5 m de diamètre dans un bassin des usines Rochas à Poissy. À la Biennale de São Paulo, Michel Ragon présente un ensemble rétrospectif de l’œuvre de César, des fers jusqu’aux Expansions. César réalise des Expansions en public au Musée d’art moderne de Rio et au musée de Montevideo.

1968 Ayant mis fin l’année précédente à son contrat avec la Galerie Claude Bernard, César demande à Marcel Lefranc de devenir son nouvel agent. Il le restera pendant 10 ans. À la Tate Gallery de Londres, César réalise trois grandes Expansions dont il distribue ensuite des morceaux au public. Il réitère l’expérience à la Fondation Maeght lors de l’exposition « L’Art vivant », puis à la Galleria nazionale d’arte moderna de Rome, ainsi qu’au Palais des beaux-arts de Bruxelles et à Gand. Participation à la Documenta IV de Kassel avec six Pouces et à l’exposition « The Machine, As Seen at the End of the Mechanical Age », au MoMA à New York, organisée par Pontus Hultén. Il réalise une série de sièges en mousse de polyuréthanne avec la société Nobel Bozel Plastique.

1969 Il réalise le Poing, une œuvre monumentale destinée au Prytanée national militaire de Saint-Cyr. À la demande du chorégraphe Dirk Sanders, il exécute un décor composé de trois Expansions géantes pour Hopop, à la Maison de la culture d’Amiens. Exposition « César. Cristal/Daum » au Musée des arts décoratifs, à Paris.

1970 César s’installe dans un nouvel atelier au 10 bis, rue Roger (Paris, XIVe arr.) et acquiert une maison à Roquefort-les-Pins. Le Centre national d’art contemporain présente « César. Plastiques », avec un ensemble de 20 Expansions réalisées au cours des deux années précédentes. L’exposition sera ensuite présentée au Palais des beaux-arts de Bruxelles. César participe au dixième anniversaire du Nouveau Réalisme, qui est célébré à Milan dans une exposition à la Rotonda della Besana. Il réalise des Expansions en public dans la Galleria Victor-Emmanuel II. …/...


26 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

Les Galeries Schwarz et Del Naviglio présentent 70 œuvres qui rendent compte de toute la diversité du travail de l’artiste.

1971 Inauguration à Marseille de la Pale d’hélice, bronze de 10 m de hauteur, réalisé pour le Mémorial des rapatriés d’Afrique du Nord. César réalise ses premières Compressions de bijoux et d’orfèvrerie en métaux précieux.

1973 Exposition « Tête à têtes » à la Galerie Creuzevault à Paris avec la série des Masques (commencée en 1972), issus de moulages sur le visage de l’artiste et composé de matériaux divers. Pierre Restany en préface le catalogue. Ceux en pain, les Miches-César, cuits chez le boulanger parisien Poilâne, sont débités en tranches et distribués au public.

1975 César conçoit les trophées de l’Académie du cinéma, sous la forme d’une petite Compression de 29 cm de hauteur et 3,2 kilos, qui sera décernée pour la première fois en mars 1976 lors de la « Nuit des César ». Il est nommé professeur chef d’atelier de sculpture à l’École des beaux-arts de Paris. Publication de la monographie de Pierre Restany, César, aux Éditions Sauret.

1976 Il réalise ses premières Compressions murales avec des matériaux pauvres (cartons, tissu, papier, toiles de jute…). Première grande rétrospective de l’artiste en Suisse, organisée par Rainer Michael Mason au Musée Rath de Genève. Parallèlement à Paris, la Galerie Beaubourg présente des Compressions murales.

1978 Il entreprend la réalisation d’une série de bronzes soudés à partir de ses premiers fers. Première présentation des Portraits de Compressions à la Nishima Gallery à Tokyo. Rétrospective au Musée Picasso d’Antibes.

1979-1980 Début d’une longue collaboration avec le fondeur Régis Bocquel, installé en Normandie. César reçoit le Grand Prix national des arts pour la sculpture et le Grand Prix des arts de la Ville de Paris. Exposition « César. Expansions, 1969-1977 » à la Galerie Daniel Templon à Paris.

REPÈRES BIOGRAPHIQUES

1981 Réalisation d’un Pouce monumental en marbre blanc de 8 m de hauteur pour la ville de Djeddah en Arabie saoudite et d’une œuvre murale constituée de livres compressés pour la Bibliothèque centrale de prêt de la Nièvre.

1982 César reçoit les insignes d’Officier dans l’Ordre national du mérite. Rétrospective au Musée d’art moderne de Liège et première rétrospective au Japon au Seibu Museum of Art, à Tokyo.

1983 Il réalise un premier Centaure en plâtre, qui sera le point de départ de son monumental Hommage à Picasso, commandé par l’État français en 1984 et achevé en 1985.

1984 Il est nommé Commandeur des arts et lettres. César commence l’Hommage à Eiffel, une plaque monumentale de 18 m de hauteur, composée de fragments d’un escalier de la Tour Eiffel. Ouverture de l’exposition d’inauguration de la Fondation Cartier, à Jouy-en-Josas, consacrée aux « Fers de César ».

1985 César achève le Centaure. Hommage à Picasso dans l’atelier du fondeur Régis Bocquel. D’une hauteur de 4,7 m, l’œuvre est installée lors de la Fiac devant le Grand Palais à Paris. César entreprend la série des Championnes, Compressions réalisées à partir d’épaves de 205 Turbo 16 Peugeot, pilotées en rallye par Ari Vatanen. Il commence la série des Poules patineuses, en bronze soudé.

1987 Inauguration par François Mitterrand de l’Homme du futur, œuvre monumentale en bronze réalisée l’année précédente.

1988 Installation dans le Parc de sculptures de Séoul d’un Pouce en bronze de 6 m de hauteur à l’occasion des Jeux Olympiques. César commence une série d’autoportraits constituée de masques monumentaux en bronze.

1989 César rencontre Stéphanie Busuttil, qui partagera sa vie et dirigera l’atelier de l’artiste jusqu’à sa mort. Installation dans le parc de la Fondation Cartier à Jouy-en-Josas de la plaque Hommage à Eiffel. Présentation à la FIAC sur le stand de la Galerie Beaubourg de la Grande Rambaud, une Poule patineuse de 2 m. …/...


27 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

Installation au Japon d’une plaque, Hommage à Eiffel, de 6 m de hauteur.

1992 Commandé par la Fondation Cartier pour la ville de Hong-Kong, The Flying Frenchman, œuvre monumentale en bronze, est présenté devant le Petit Palais avant son départ. L’Homme de la liberté est installé à Lyon, place Tolozan.

1993 César reçoit la Croix d’officier de la Légion d’honneur. Grande rétrospective au Centre de la Vieille Charité de Marseille, organisée par Bernard Blistène.

1994 Installation du Pouce en bronze de 12 m de hauteur dans le quartier de la Défense, place Carpeaux. Le premier tome du catalogue raisonné de César, établi par Denyse DurandRuel, est publié et couvre la période 1947-1964.

1995 Commandes publiques, participations à de nombreuses manifestations internationales, prix innombrables, César est couvert d’honneurs. Il représente la France à la 46e Biennale de Venise et expose au centre du pavillon français une œuvre monumentale composée de 520 Compressions de voitures, intitulée 520 tonnes, et dans les salles latérales six galettes de voitures aplaties.

REPÈRES BIOGRAPHIQUES

1996 Il reçoit au Japon le Praemium Imperiale par le Prince Hitachi, frère de l’Empereur. Cette distinction, considérée comme le Nobel des Arts, est décernée à César pour le rayonnement de son œuvre sur le plan mondial. Rétrospective au National Museum of Modern and Contemporary Art à Séoul, présentée ensuite au Taipei Fine Arts Museum à Taiwan. César réalise six Expansions à Cluny sous le titre « Refaire des choses nouvelles ».

1997 Importante rétrospective à la Galerie nationale du Jeu de Paume, organisée par Daniel Abadie. L’exposition poursuivra une longue itinérance : Malmö, Milan, Mexico, São Paulo et Montevideo jusqu’en 1999.

1998 Rétrospective au Palazzo Reale à Milan et exposition de nouveaux bronzes soudés, « Portraits-autoportraits », à la Galerie Claude Bernard à Paris. Parallèlement, César réalise la Suite milanaise, un ensemble de 15 Compressions de coques de voitures Fiat Marea. Exécutée dans l’usine de Carate Brianza, cette série représente l’ultime travail de l’artiste.

6 décembre 1998 César meurt chez lui à Paris. Qu’il s’agisse du monde politique, du monde des arts et du grand public, de multiples hommages posthumes lui sont rendus.

Depuis 1999

Championne Argentine n° 2, 1985 Automobile compressée, tôle peinte et matériaux divers, 190 × 132 cm Collection particulière © SBJ / Adagp, Paris 2017 Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI Philippe Migeat / Dist. RMN-GP

De nombreuses expositions ont été organisées, notamment « César. Anthologie par Jean Nouvel » à la Fondation Cartier pour l’art contemporain en 2008, « César » au Musée Cantini en 2013 et « César, une histoire méditerranéenne » au Musée Mohammed VI de Rabat.

2012 Création de la Fondation César à Bruxelles, dirigée par Stéphanie Busuttil-Janssen.

2013 Depuis 2013, la Galerie Luxembourg & Dayan, New York, Londres, contribue à la reconnaissance internationale de César et organise régulièrement des expositions de ses œuvres.

13 décembre 2017 Inauguration de « César, la rétrospective » à Paris, au Centre Pompidou.


28 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

LISTE DES ŒUVRES EXPOSÉES

LISTE DES ŒUVRES EXPOSÉES 126 PIÈCES Le Coq, 1947

La Belle de mai, 1956

Fer soudé / 73 × 45 × 10 cm Collection Kriwin

Fer soudé et socle en pierre 39 × 13,5 × 15 cm Collection particulière

La Danseuse, 1949 Fer soudé / 42 × 15 × 8 cm Collection particulière

Chauve-souris, 1954 Fer forgé et soudé / 144 × 215 × 12 cm Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris. Achat de l’État à l’artiste en 1956.

Esturgeon, 1954 [Le Poisson] Fer forgé et soudé 81 × 340 × 58 cm Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris. Achat de l’État à l’artiste en 1955

L’Homme qui marche, 1954 Fer soudé / 59 × 36 × 11 cm Collection particulière

Le Diable, 1956 Fer soudé / 268 × 132 × 30,5 cm Centre Pompidou, Paris. Don de l’artiste à l’État en 1959, attribué au Musée national d’art moderne en 1960

Nu assis, 1956 Fer soudé / 104 × 49 × 52 cm Collection particulière

L’Aile, 1957 Fer soudé / 137 × 127 × 25 cm Collection particulière

Petit déjeuner sur l’herbe, 1957 Fer soudé et tôle / 54,5 × 64,7 × 2,5 cm [mac] musée d’art contemporain, Marseille. Don de Jean Yves Mock en souvenir d’Erica Brausen au Musée Cantini, 1995

Torse, 1954

Portrait, 1957-1963

Fer soudé / 77,1 × 59,4 × 68,8 cm The Museum of Modern Art, New York. Blanchette Hooker Rockefeller Fund, 1960

Fer soudé / 80 × 40 × 40 cm Collection particulière

Aile, 1955

Fer soudé / 67 × 37 × 37 cm Collection particulière

Fer soudé, tôle / 167 × 103 × 44 cm Collection particulière

Ginette, 1958

Hommage à Nicolas de Staël, 1958

L’Aile, 1955

Fer soudé / 51 × 28 × 16 cm

Fer soudé / 110 × 97 × 54 cm Fondation Cartier pour l’art contemporain,

Collection particulière, Bruxelles

Paris

La Chauve-souris, 1955 Fer soudé / 78 × 48 × 23 cm Collection particulière – Courtesy Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris

La Grande Duchesse, 1955 Fer soudé / 175 × 73 × 30 cm Collection particulière

Personnage assis, 1955 Fer soudé / 77 × 36 × 49 cm Collection particulière, Bruxelles

Le Scorpion, 1955 Fer soudé / 60 × 80 × 32 cm Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Achat en 1956

L’Homme de Saint-Denis, 1958 Fer soudé / 51 × 110,3 × 28 cm Tate, Londres

Le Pied, 1958 Fer soudé / 61 × 28,5 × 37 cm Collection particulière – Courtesy Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris

Plaque Berlingot, 1958 Fer soudé / 83 × 62 × 13 cm Collection particulière

Poule, 1958 Fer soudé / 50 × 44 × 36 cm Collection particulière

Armandine, 1958-1965 Fer soudé / 77 × 37 × 40 cm Collection particulière


29 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

LISTE DES ŒUVRES EXPOSÉES

Compression, vers 1959

Compression dirigée, 1961

Lanières de cuivre / 39,5 × 16 × 9 cm Collection particulière

Métal / 36 × 16 × 12,5 cm Collection Marcel Lefranc

Torse, 1959-1965

Compression dirigée, 1961

Fer soudé / 112 × 52 × 57 cm Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles

Métal / 36 × 16 × 18 cm Collection Marcel Lefranc

Compression, 1960 Tôle, automobile compressée 151 × 63 × 46 cm Collection des Musées d’art et d’histoire de la Ville de Genève

Compression, 1960 Tôle, automobile compressée 150 × 64 × 53 cm Collection particulière

Compression dirigée B, 1960 Bidons métalliques / 87 × 53 × 8 cm Collection particulière

Plaque, 1960 Fer soudé / 108 × 70 × 20,5 cm [mac] musée d’art contemporain, Marseille. Achat à la Galerie Claude Bernard

Plaque (Hommage à Douglas Cooper), 1960 Fer soudé / 34,8 × 21,5 × 7,5 cm Collection particulière

Râpe longue, 1960 Fer / 100 × 43 cm Collection particulière

Râpe ronde, 1960 Fer / 61 × 42,2 cm Robert and Lisa Sainsbury Collection, Sainsbury Centre for Visual Arts, University of East Anglia

Compression dirigée «On est 3», 1961 Cuivre / 56 × 30 × 18 cm Collection particulière

Compression dirigée « La Troisième », 1961 Cuivre / 82,2 × 43,6 × 27,1 cm Kunsthalle Mannheim. Acquired with funds from the Museum Shop 1997

Compression dirigée « Viens ici que j’t’esquiche », 1961 Cuivre / 94 × 40 × 40 cm Collection particulière

Compression « Facel Vega », 1962 Tôle, automobile compressée 153 × 85 × 65 cm Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris

Compression « Ricard », 1962 Tôle, automobile compressée 153 × 73 × 65 cm Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris. Don de Pierre Restany en 1968.

Compression « Sunbeam », 1961 Tôle, automobile compressée / 156 × 75 × 62 cm ahlers collection, en prêt permanent au Sprengel Museum, Hanovre, Courtesy Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris

Compression « Yellow Buick », 1961

Fer soudé / 91,5 × 72,5 × 21 cm

Tôle, automobile compressée 151,1 × 77,7 × 63,5 The Museum of Modern Art, New York. Gift of

Collection particulière

Mr. and Mrs. John Rewald, 1961

Relief au bouquet, 1960

Bas-relief, 1961

Compression « Zim », 1961

Fer soudé et tôle peinte / 252 × 281 × 45 cm Centre Pompidou, Musée national d’art

Tôle, automobile compressée / 157 × 82 × 64 cm Collection particulière

moderne, Paris. Achat de l’État à l’artiste, 1962

Compression, 1961 Rubans de cuivre / 42 × 15 × 20 cm Collection particulière

Compression, 1961 Rubans de cuivre / 34 × 27 × 13 cm Collection particulière

Compression, 1961 Éléments métalliques de machine à laver 27 × 32 × 24 cm ahlers collection, Courtesy Galerie GeorgesPhilippe & Nathalie Vallois

La Maison de Roel D’Haese, 1961 Fer soudé / 98 × 40 × 28 cm Collection particulière

Portrait de Patrick Waldberg, 1961-1962 Fer soudé, tôle peinte / 199,4 × 220,3 × 26,4 cm Tate, Londres. Presented by Kate Maremont Foundation on behalf of Mr. and Mrs. Arnold H. Maremont, 1970

Poule, 1962 Fer soudé et tôle peinte / 70 × 65 × 38 cm Collection particulière


30 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

LISTE DES ŒUVRES EXPOSÉES

Relief Klaxon, 1962

Expansion bouilloire, 1967

Fer soudé et tôle peinte / 200 × 220 × 40 cm Courtesy Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris

Mousse de polyuréthane, fer blanc 41 × 39 × 22 cm Collection Marcel Lefranc

La Sœur de l’autre, 1962

Expansion contrôlée, 1967

Fer et tôle soudés / 238 × 92 × 99 cm Kröller-Müller Museum, Otterlo, Pays-Bas

Mousse de polyuréthane vernie 153 ×116 × 80 cm [mac] musée d’art contemporain, Marseille. Don de l’artiste en 1968 au Musée Cantini

Plaque femme, 1963 Fer soudé / 230 × 150 × 100 cm Collection Artconcept

Nadine, 1964 Fer soudé / 41 × 15,5 × 16 cm Collection particulière

L’Appareil, 1965 Fer soudé / 45,5 × 22 × 26 cm Collection particulière

Pouce, 1965 Résine de polyester / 40,6 × 14 × 20,3 cm Tate, Londres. Presented by the artist, 1966

Pouce, 1965 Plâtre / 42 × 22 × 18 cm Collection particulière, Courtesy Fondation César, Bruxelles

Pouce, 1965 Nickel / 41,5 × 25 × 21 cm Collection particulière

Pouce, 1965 Bronze poli / 185 × 83 × 102 cm [mac] musée d’art contemporain, Marseille. Acquisition de l’État auprès de l’artiste, 1975, attribution à la Ville de Marseille en 2008.

Victoire de Villetaneuse, 1965 Plâtre / 223×90×100cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Victoire de Villetaneuse, 1965 Fer soudé / 223 × 90 × 100 cm Collection du Nouveau Musée National de Monaco. Acquisition réalisée avec le soutien de l’Association des amis du NMNM, Monaco.

La Pacholette, 1966 Acier et fer soudé / 84,5 × 97 × 80 cm [mac] musée d’art contemporain, Marseille. Achat du Musée Cantini, 1967

Tête romaine, 1966 Marbre et fer soudé / 57 × 50 × 43 cm Collection particulière

Expansion, 1967 Mousse de polyuréthane vernie 50 × 30 × 30 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Sein, 1967 Résine de polyuréthane laquée 90 × 70,5 × 34 cm Grazyna Kulczyk Collection Courtesy Luxembourg & Dayan

Sein, 1967 Résine de polyuréthane laquée 82 × 266 × 193 cm Musée d’art de Toulon

Expansion œuf n° 2, 1967 Acier inoxydable / 15 × 48 × 33 cm Collection particulière

Expansion verre brûlée, 1967 Mousse de polyuréthane, verre 25 × 38 × 33,5 cm Collection Jean Ferrero

Expansion bouilloire rouge, vers 1968 Mousse de polyuréthane, théière émaillée métallique / 20 × 34 × 27 cm Collection Jean Ferrero

Expansion Roger Vivier, 1968 Mousse de polyuréthane, cuir / 14 × 30 cm Collection particulière

Expansions en boîtes à faire soi-même, 1969 [l’une a été réalisée pour l’exposition] Mousse de polyuréthane, fer blanc 25 × 30 × 30 cm Collections particulières

Expansion n° 1, 1969 Polyester armé de fibre de verre et laqué 220 ×150 × 40 cm Collection particulière, Courtesy Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris

Expansion n° 5, 1969 Polyester armé de fibre de verre et laqué 206 × 120 × 107 cm Collection particulière

Expansion n° 8 «Les Jumelles», 1969 Polyester armé de fibre de verre et laqué 50 × 320 × 240 cm Collection particulière, Courtesy Fondation César, Bruxelles


31 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

LISTE DES ŒUVRES EXPOSÉES

Dauphine 1959, 1970

Expansion n° 33, 1971

Tôle, automobile compressée et matériaux divers / 410 × 190 × 60 cm MAMAC, Nice

Polyester armé de fibre de verre et laqué, et métal, 83 × 90 × 70 cm Collection particulière, Courtesy Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris

Expansion n° 3 « La Lunaire », 1970 Polyester armé de fibre de verre et laqué 48 × 216 × 254 cm [mac] musée d’art contemporain, Marseille. Don de Michel Seydoux en 1994 au Musée Cantini

Masque, 1972

Expansion n° 9, 1970

[Compression murale] Papier et colle / 194 × 155 × 16 cm

Polyester armé de fibre de verre et laqué 70 × 370 × 160 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Expansion n° 14, 1970 Polyester armé de fibre de verre et laqué 100 × 270 × 220 cm Centre Pompidou, Paris. Achat de l’État à l’artiste en 1971. Attribution au Musée national d’art moderne en 1976.

Plâtre, vers 1970 - 3 pièces Plâtre et matériaux divers / Hauteur : 30 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Poule à limes, vers 1970 Plâtre et fer / 53 × 81 × 86,5 cm Collection particulière, Courtesy Fondation César, Bruxelles

Enveloppage, 1971 Chaussures et Plexiglas / 40 × 40 × 47 cm Collection particulière, Courtesy Fondation César, Bruxelles

Enveloppage, 1971 Ventilateur et Plexiglas / 46 × 52 × 45 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Enveloppage, 1971 Machine à écrire et Plexiglas 40 × 40 × 50 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Enveloppage, 1971 [Allo allo Fany] Téléphone et Plexiglas / 39 × 36 × 30 cm Collection particulière, Courtesy Fondation César, Bruxelles

Enveloppage, 1971 Outils et Plexiglas / 40 × 40 × 50 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Enveloppage, 1971 Moulin à café et Plexiglas / 33 × 30 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Plâtre et matériaux divers 41,5 × 16 × 12,5 cm Collection Marcel Lefranc

Affiches, 1976

Collection particulière, Bruxelles

Cagettes, 1976 [Compression murale] Bois et colle / 200 × 160 × 20 cm Collection Alain & Candice Fraiberger

Carton, 1976 Compression de carton / 165 × 54 × 56 cm [mac] musée d’art contemporain, Marseille. Donation de l’artiste en 1998 au Musée Cantini

Carton, 1976 [Compression murale] Carton et colle / 195 × 156 × 23 cm [mac] musée d’art contemporain, Marseille. Donation de l’artiste en 1998 au Musée Cantini

Filasse, 1976 [Compression murale] Filasse et colle / 140 × 119 × 18 cm Collection particulière, Courtesy Fondation César, Bruxelles

Sac de jute, 1976 [Compression murale] Jute et colle / 120 × 100 × 14 cm Collection particulière, Courtesy Fondation César, Bruxelle

Le Centaure, 1983 Plâtre et matériaux divers / 74 × 62 × 30 cm Dépôt du Fonds national d’art contemporain/ Centre national des arts plastiques, Puteaux au Musée Picasso d’Antibes depuis 1985.

Pouce, 1983 Marbre rose / 100 × 49 × 43 cm Collection Emmanuelle et Michael Guttman, Bruxelles

Championne Argentine n° 2, 1985 Automobile compressée, tôle peinte et matériaux divers / 190 × 132 cm Collection particulière

Championne Corse n° 1, 1985 Automobile compressée, tôle 212 × 133 × 40 cm Musée de L’Aventure Peugeot, Sochaux


32 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

LISTE DES ŒUVRES EXPOSÉES

Championne, 1986

Citroën ZX, 1995

Éléments d’automobile compressée, tôle peinte / 158 × 144 cm Collection particulière

Compression plate, tôle et matériaux divers 400 × 200 × 20 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Championne Corse 1984, 1986 Automobile compressée, tôle 230 × 130 × 50 cm Collection particulière

Championne Corse n° 3, 1986 Automobile compressée, tôle peinte 201 × 133 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Coque Vallelunga n° 1, 1986

Expansion casserole, 1997 Mousse de polyuréthane, fer émaillé 28 × 40 × 45 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Agatha 316, 1998 Compression d’automobile, tôle peinte 170 × 80 × 85 cm Collection Rossini, Briosco

Automobile compressée, tôle peinte, sur support en fonte / 238 × 173 × 10 cm Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris. Donation Daniel Cordier, 1989

Arancio 592, 1998

Hayon corail, 1986

Blu Energy 452, 1998

Éléments d’automobile compressée, tôle peinte / 159×139cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Compression d’automobile, tôle peinte 167 × 81 × 87 cm Collection particulière, Paris

Fers à béton, 1986

Compression d’automobile, tôle peinte 170 × 84 × 80 cm Collection particulière

Compression de fer rouillé / 210 × 75 × 70 cm [mac] Musée d’art contemporain, Marseille. Donation de l’artiste en 1998 au Musée Cantini

Renault 977 VL 06, 1989 Automobile compressée, tôle peinte et matériaux divers / 83 × 95 × 175 cm [mac] musée d’art contemporain, Marseille. Donation de l’artiste en 1998 au Musée Cantini

Fanny Fanny, 1990 Bronze soudé / 200 × 120 × 260 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Expansion, 1991 Fonte de fer / 70 × 368 × 260 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Expansion, 1991 Mousse de polyuréthane / 50 × 278 × 260 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Pouce, 1991 Fonte de fer / 250 × 143 × 102 cm Courtesy Sorry We’re Closed, Bruxelles

Sein, 1993 Fonte de fer / 82 × 266 × 193 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Compression d’automobile, tôle peinte 168 × 88 × 83 cm Collection Rossini, Briosco

Blu Francia 490, 1998

Giallo Naxos 594, 1998 Compression d’automobile, tôle peinte 148 × 258 × 51 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles

Silver, 1998 Compression d’automobile, tôle peinte 173 × 89 × 81 cm Courtesy Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris et Galerie Luxembourg & Dayan, New York

Verde Wembley 396, 1998 Compression d’automobile, tôle peinte 200 × 81 × 80 cm Collection Rossini, Briosco, Milan

Violet 105, 1998 Compression d’automobile, tôle peinte 175 × 82 × 78 cm Collection particulière Courtesy Fondation César, Bruxelles


33 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

LE FILM DE L’EXPOSITION

CÉSAR, SCULPTEUR DÉCOMPRESSÉ LE FILM DE L’EXPOSITION DIMANCHE 17 DÉCEMBRE 2017 À 18H05 SUR ARTE Un documentaire de

Sur une idée de

2017

Stéphane Ghez

Françoise Docquiert

52 minutes

Coproduction ARTE France - Centre Pompidou - Eclectic Production Avec ses Compressions, ses sculptures de fer forgé, ses Empreintes et ses Expansions, César a dynamité le socle de la sculpture classique et posé les bases d’un art moderne et spectaculaire ancré au cœur de son époque. À l’occasion du 20e

© Claude Iverne

anniversaire de la mort du sculpteur et de l’exposition qui lui est consacrée au Centre Pompidou, retour sur la vie et l’œuvre d’un artiste anticonformiste et haut en couleur. Comment un enfant du quartier populaire de la Belle de Mai à Marseille qui a commencé à travailler dès l’âge de 12 ans avec son père tonnelier, a-t-il révolutionné la sculpture du 20è siècle ? Vingt ans après la mort du sculpteur, ce documentaire revient sur une carrière flamboyante et retrace ses quatre grands gestes créatifs: les Fers soudés, les Compressions, les Empreintes et les Expansions. Les témoignages de proches et de spécialistes de l’art contemporain tracent le portrait d’un artiste anticonformiste et reviennent sur son œuvre, ludique et provocante : Bernard Blistène, directeur du Musée national d’art moderne, Catherine Millet, fondatrice d’Art Press et grande admiratrice de César, l’architecte Jean Nouvel qui fut son ami, Rosine sa femme, Stéphanie Busuttil sa dernière compagne et actuelle présidente de la Fondation César. Et enfin Régis Bocquel, fondeur de César dont l’atelier en Normandie est toujours habité par la présence de l’artiste. Stéphane Ghez Réalisateur et journaliste, Stéphane Ghez se passionne pour les thématiques Art, Histoire et Société. Il a notamment réalisé pour ARTE et France Télévision les documentaires : « Bernard Buffet, le grand dérangeur », « Au cœur du Vatican », « Castrats, la voix des anges » et « Sur les pas de…» une série de documentaires musicaux sur la vie et l’œuvre de Verdi, Beethoven, Bizet, Mahler… Stéphane Ghez a également collaboré aux émissions « Des racines et des ailes », « Faites entrer l’accusé », « C’est pas Sorcier » et « Un Livre Un Jour ».

En replay sur arte.tv pendant 7 jours César Sculpteur décompressé, DVD Image de la pochette : César, Pouce, 1965, [mac] musée d’art contemporain, Marseille © SBJ / Adagp, Paris 2017 © Collection [mac] Musée d’art contemporain, Marseille Photo © DR / Conception graphique © ARTE Éditions

DVD ARTE Éditions, sortie le 5 décembre 2017 : 19,90 € En vente dans les boutiques du Centre Pompidou


34 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

LES ÉDITIONS

LES ÉDITIONS LE CATALOGUE DE L’EXPOSITION Le catalogue, outre le texte de Bernard Blistène, réunit des contributions inédites parmi lesquelles un essai de Robert Storr et les témoignages des artistes Bertrand Lavier et Charles Ray. Il présente une biographie, réalisée par Bénédicte Ajac, abondamment ponctuée de citations de l’artiste et riche d’une iconographie souvent inédite. Une importante anthologie de textes critiques, notamment de Douglas Cooper, Sam Hunter, Alain Jouffroy, Daniel Abadie, Otto Hahn, Pierre Restany, Catherine Millet, Philippe Sollers ainsi qu’une biographie ponctuée de citations de l’artiste de nombreux inédits complètent l’ensemble. Première anthologie de cette ampleur, l’ouvrage a vocation à devenir une référence scientifique sur l’artiste.

Éditions du Centre Pompidou sous la direction de Bernard Blistène et Bénédicte Ajac ISBN 978-2-84426-796-2 Parution le 15 novembre 2017 21 x 30 cm, relié 256 pages, 300 illustrations Tirage à 6 500 exemplaires 39,90 euros


35 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

LES ÉDITIONS

L’ALBUM DE L’EXPOSITION Toute la rétrospective en petit format et à petit prix. Un ouvrage richement illustré, accessible, destiné à un public le plus large, des néophytes jusqu’aux spécialistes.

Éditions du Centre Pompidou sous la direction de Bernard Blistène et Caroline Edde ISBN 978-2-84426-797-9 Parution le 15 novembre 2017 Bilingue Français / Anglais 27 x 27 cm, broché 60 pages, 60 illustrations Tirage à 12 000 exemplaires 9,50 euros


36 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

LES ÉDITIONS

LES PRODUITS DÉRIVÉS DE L’EXPOSITION TOTE-BAG

CAHIER A5

POUCE

COMPRESSION RICARD

Tirage : 500

Tirage : 1000

16,90 €

6,90 €

MUG

COQUE DE TÉLÉPHONE

BLU FRANCIA 490

COMPRESSION RICARD

Tirage : 1000

iPhone 6 / 7 / 8

12,90 €

Tirage : 500 18,90 €

Boutique en ligne www.boutique.centrepompidou.fr


37 CÉSAR, LA RÉTROSPECTIVE

PARTENAIRE

PWC, GRAND MÉCÈNE La Fondation d’entreprise PwC France et Afrique francophone pour la Culture et la Solidarité a été créée en juin 2007. Ses membres fondateurs ont ainsi voulu marquer la volonté de PwC France et Afrique francophone de soutenir de grandes manifestations culturelles nationales. Ils ont aussi voulu témoigner, auprès de leurs 6 400 collaborateurs et des 12 000 entreprises qu’ils accompagnent, de l’enracinement du cabinet de conseil et d’audit dans la vie sociale et culturelle de notre pays. En effet, il faut rappeler que parallèlement à cette action en faveur de la culture, la Fondation PwC soutient également des projets sociaux importants en encourageant ses collaborateurs dans leurs engagements solidaires via plusieurs dispositifs : le financement de leurs projets associatifs, le dégagement de temps pour s’y consacrer ainsi que la mise en place de partenariats avec des associations et ONG. Par ailleurs, en tant qu’acteur engagé, PwC France et Afrique francophone a lancé en 2016, le mouvement #LetsgoFrance pour valoriser tous ceux qui œuvrent à la réussite de l’économie française. Cette année, dans le cadre de son engagement pérenne auprès du Centre Pompidou, dont elle est devenue l’un des grands mécènes, la Fondation PwC France et Afrique francophone est mécène de l’exposition « César, la rétrospective ». En aidant financièrement à la réalisation de cette nouvelle exposition, les membres de la Fondation et particulièrement son président Bernard Gainnier sont fiers de pouvoir contribuer, comme le permet la Loi du 1er août 2003 sur le mécénat, à l’engagement des entreprises françaises en faveur de l’activité artistique et culturelle de notre pays.

À PROPOS DE PWC FRANCE ET PAYS FRANCOPHONES D’AFRIQUE PwC développe en France et dans les pays francophones d’Afrique des missions de conseil, d’audit et d’expertise comptable, privilégiant des approches sectorielles. Plus de 236 000 personnes dans 158 pays à travers le réseau international de PwC partagent solutions, expertises et perspectives innovantes au bénéfice de la qualité de service pour clients et partenaires. Les entités françaises et des pays francophones d’Afrique membres de PwC rassemblent 6 400 personnes couvrant 23 pays. En se mobilisant au quotidien pour conseiller et accompagner ses clients dans leur réussite, PwC contribue à la dynamique de l’économie française. À travers ses études et ses analyses d’experts, PwC s’engage également à anticiper les économies du futur et à développer les nouveaux usages technologiques. Enfin, en apportant des solutions pour maîtriser les risques, PwC crée de la confiance entre les acteurs et sécurise le cœur de l’économie française. Rendez-vous sur www.pwc.fr et letsgoFrance.fr


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VISUELS PRESSE

VISUELS PRESSE Les visuels déployés dans les pages de ce dossier représentent une sélection disponible pour la presse à l’exception du portrait page 7 et de Torse et Sein page 23. Aucune image ne peut être recadrée ni retouchée. Chaque image doit être accompagnée de sa légende et du crédit correspondant. Toute demande spécifique ou supplémentaire concernant l’iconographie doit être adressée à l’attaché de presse de l’évènement. Tout ou partie des œuvres de cette séléction sont protégées par le droit d’auteur. Les œuvres de l’ADAGP (www.adagp.fr) peuvent être publiées aux conditions suivantes : 1. Pour les publications de presse ayant conclu une convention avec l’ADAGP : se référer

aux stipulations de celle-ci.

2. Pour les autres publications de presse :

• Éxonération des deux premières œuvres illustrant un article consacré à un événement

d’actualité en rapport direct avec celles-ci et d’un format maximum d’1/4 de page ;

• Au-delà de ce nombre ou de ce format les reproductions seront soumises à des droits

de reproduction/représentation ;

• Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autori-

sation auprès du Service Presse de l’ADAGP ;

• Le copyright à mentionner auprès de toute reproduction sera : nom de l’auteur, titre et

date de l’œuvre suivie de © SBJ / Adagp, Paris 2017 et ce, quelle que soit la provenance

de l’image ou le lieu de conservation de l’œuvre.

Ces conditions sont valables pour les sites internet ayant un statut de presse en ligne étant entendu que pour les publications de presse en ligne, la définition des fichiers est limitée à 1 600 pixels (longueur et largeur cumulées).


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INFORMATIONS PRATIQUES

INFORMATIONS PRATIQUES -L’EXPOSITION Commissaire : Bernard Blistène Directeur du Musée national d’art moderne, Centre de création industrielle En collaboration avec : Bénédicte Ajac

Hervé Derouault

Laurence Lebris

Attachée de conservation au Musée national d’art moderne,

Chargé de production

Architecte-Scénographe

Centre de création industrielle

-ACCÈS ET TARIFS

-AU MÊME MOMENT AU CENTRE POMPIDOU

Centre Pompidou 75191 Paris cedex 04 01 44 78 12 33 métro : Hôtel de Ville, Rambuteau

PRIX MARCEL DUCHAMP 2017 LES NOMMÉS JUSQU’AU 1ER JANVIER 2018

Horaires : de 11h à 21h, tous les jours, sauf le mardi et le 1er mai. Tarif : 14 € Tarif réduit : 11 € L’accès au Centre Pompidou est gratuit pour les moins de 18 ans. Les moins de 26 ans *, les enseignants et les étudiants des écoles d’art, de théâtre, de danse, de musique ainsi que les membres de la Maison des artistes bénéficient de la gratuité pour la visite du musée et d’un billet tarif réduit pour les expositions. Accès gratuit pour les adhérents du Centre Pompidou (porteurs du laissez-passer annuel). Billet imprimable à domicile : centrepompidou.fr * 18-25 ans ressortissants d’un État membre de l’UE ou d’un autre État partie à l’accord sur l’Espace économique européen. Valable le jour même pour le musée national d’art moderne et l’ensemble des expositions.

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#ExpoCesar

attachée de presse Dorothée Mireux 01 44 78 46 60 dorothee.mireux@centrepompidou.fr ANDRÉ DERAIN 1904-1914 LA DÉCENNIE RADICALE JUSQU’AU 29 JANVIER 2018 attachée de presse Dorothée Mireux 01 44 78 46 60 dorothee.mireux@centrepompidou.fr PHOTOGRAPHISME IFERT, KLEIN, ZAMECZNIK JUSQU’AU 29 JANVIER 2018 attachée de presse Élodie Vincent 01 44 78 48 56 elodie.vincent@centrepompidou.fr SHEILA HICKS LIGNES DE VIE 7 FÉVRIER - 30 AVRIL 2018 attachée de presse Dorothée Mireux 01 44 78 46 60 dorothee.mireux@centrepompidou.fr DAVID GOLDBLATT 21 FÉVRIER - 7 MAI 2018 attachée de presse Élodie Vincent 01 44 78 48 56 elodie.vincent@centrepompidou.fr

AU MUSÉE MUSÉE EN ŒUVRE(S) NOUVEAU PARCOURS DE VISITE ET NOUVELLE PRÉSENTATION DES COLLECTIONS CONTEMPORAINES attaché de presse Timothée Nicot 01 44 78 45 79 timothee.nicot@centrepompidou.fr NALINI MALANI LA RÉBELLION DES MORTS JUSQU’AU 8 JANVIER 2018 attachée de presse Élodie Vincent 01 44 78 48 56 elodie.vincent@centrepompidou.fr RENZO PIANO ET RICHARD ROGERS JUSQU’AU 12 FÉVRIER 2018 attachée de presse Anne-Marie Pereira 01 44 78 40 69 anne-marie.pereira@centrepompidou.fr JIM DINE PARIS / RECONNAISSANCE 14 FÉVRIER - 23 AVRIL 2018 attachée de presse Anne-Marie Pereira 01 44 78 40 69 anne-marie.pereira@centrepompidou.fr GALERIE DES ENFANTS GALERIE PARTY ACTE 3 MORGANE TSCHIEMBER 27 JANVIER - 5 MARS 2018 attachée de presse Dorothée Mireux 01 44 78 46 60 dorothee.mireux@centrepompidou.fr


CÉSAR LA RÉTROSPECTIVE


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