Exposition Eblouissante Venise au Grand Palais

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dossier de presse Éblouissante Venise Venise, les arts et l’Europe au XVIIIe siècle 26 septembre 2018 - 21 janvier 2019

Grand Palais, galeries nationales entrée Clemenceau

sommaire

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communiqué de presse

p.3

press release

p.5

comunicato stampa

p.7

textes des salles

p.9

liste d’œuvres

p.14

plan de l’exposition

p.28

éclats nocturnes

p.30

un pas de côté

p.31

extraits du catalogue

p.34

catalogue de l’exposition

p.39

autres publications

p.41

quelques dates

p.42

lexique / bibliographie

p.48

film de l’exposition

p.49

Venice Time Machine

p.50

programmation culturelle

p.51

concert de Leonardo García Alarcón au Salon d’Honneur

p.54

activités pédagogiques

p.55

informations pratiques

p.57

la nouvelle application mobile du Grand Palais

p.58

visuels disponibles pour la presse

p.60

mécène

p.69

partenaires

p.71

Giandomenico Tiepolo, Scène de carnaval ou Le Menuet (détail), 1754-1755, huile sur toile, 80,5 x 105 cm, Paris, musée du Louvre photo © Rmn-Grand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux


communiqué Éblouissante Venise Venise, les arts et l’Europe au XVIIIe siècle 26 septembre 2018 - 21 janvier 2019 Grand Palais, galeries nationales entrée Clemenceau

Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, avec la collaboration de la Fondazione Musei Civici di Venezia, Venise, où l’exposition sera présentée après Paris (23 février - 9 juin 2019).

Héritière d’une tradition multiséculaire, la civilisation vénitienne brille de tous ses feux à l’aube du XVIIIe siècle, dans le domaine des arts plastiques autant que dans ceux des arts décoratifs, de la musique et de l’opéra. Grâce à la présence de très grands talents, parmi lesquels, pour ne citer qu’eux, les peintres Piazzetta et Giambattista Tiepolo, le vedutiste Canaletto, les sculpteurs Corradini et Brustolon, Venise cultive un luxe et une esthétique singuliers. La musique y vit intensément à travers les créations de compositeurs comme Porpora, Hasse, Vivaldi, servies par des chanteurs de renommée internationale comme le castrat Farinelli ou la soprano Faustina Bordoni. Au sein des « Ospedali » les jeunes filles orphelines ou pauvres reçoivent une éducation musicale approfondie et leur virtuosité les rend célèbres dans toute l’Europe. Dans la cité, pendant le Carnaval, le théâtre et la farce sont omniprésents, la passion du jeu se donne libre cours au « Ridotto ». La renommée internationale des peintres et sculpteurs vénitiens est telle qu’ils sont invités par de nombreux mécènes européens. La portraitiste Rosalba Carriera, Pellegrini, Marco et Sebastiano Ricci, Canaletto, Bellotto, voyagent en Angleterre, France, dans les pays germaniques et en Espagne où ils introduisent un style dynamique et coloré qui prend la forme de la rocaille en France, du Rococo dans les pays germaniques et contribuent à former de nouvelles générations de créateurs. L’immense chef d’œuvre de Giambattista Tiepolo, la voute de l’escalier d’honneur de la Résidence de Wurzbourg est exécuté entre 1750 et 1753. Cependant la situation politique et économique de Venise devient de plus en plus fragile et un essoufflement se fait sentir à partir de 1760 même si la Sérénissime demeure la destination privilégiée des voyageurs du grand tour qui constitue une clientèle attitrée pour les « Vedute » de Canaletto, Marieschi et Francesco Guardi. Tout au long du XVIIIe siècle, le mythe de Venise, cité unique par son histoire, son architecture, son mode de vie, sa vitalité festive, se développe peu à peu. De grands peintres s’expriment encore, dans la ville elle -même et sur la terre ferme. Avec Giandomenico Tiepolo et Pietro Longhi, la peinture incline progressivement vers la représentation plaisante d’un quotidien vivant, coloré, sonore, peuplé d’étranges figures masquées. Le carnaval bat son plein et Goldoni restitue par le théâtre sous forme comique, les travers et les contradictions de la société contemporaine. De plus en plus, derrière les fastes des cérémonies publiques, l’organisation oligarchique de l’Etat et l’économie se sclérosent dangereusement. L’intervention de Napoléon Bonaparte provoque la chute de la République en 1797. Giandomenico Tiepolo, Scène de carnaval ou Le Menuet (détail), 1754-1755, huile sur toile, 80,5 x 105 cm, Paris, musée du Louvre, photo © Rmn-Grand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux

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L’exposition est un hommage à cette page d’histoire artistique de la Serenissima, en tout point remarquable, par le choix des peintures, sculptures, dessins et objets les plus significatifs ainsi que par la présence de comédiens et musiciens se produisant in situ. Un pas de côté! Macha Makeïeff a imaginé des espaces à la fois pour un récit vivant de cette Venise éclatante mais aussi pour une traversée de sensations et d’étonnements : échos de musique, de danse et de scène, rendezvous nocturnes réguliers pour un public désireux de remonter le temps dans la lagune. Avec la complicité du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, des théâtres Gérard Philipe à Saint-Denis et de La Criée à Marseille, et du Pavillon Bosio, école supérieure d’Arts plastiques de la Ville de Monaco, qui se prêtent au jeu des mélanges heureux. L’exposition bénéficie en outre de la participation du laboratoire d’humanités digitales de l’École polytechnique fédérale de Lausanne.

....................................... commissariat : Catherine Loisel, conservateur général du patrimoine direction artistique : Macha Makeïeff scénographie : Macha Makeïeff et Clémence Bezat; maître d’oeuvre : Atelier Jodar Architecture lumière : François Menou

....................................... ouverture : du jeudi au lundi de 10h à 20h ; mercredi de 10h à 22h ; fermeture hebdomadaire le mardi Fermeture à 18h les lundis 24 et 31 décembre théâtre, musique, et danse au coeur de l’exposition: chaque mercredi soir* de 19h à 22h, ainsi que le week-end du 12-13 janvier pendant la journée. (*sauf les mercredis 26 septembre, 26 décembre et 2 janvier) tarifs: 14 €, TR 10 € (16-25 ans, demandeurs d’emploi et famille nombreuse), gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires des minima sociaux

publications aux éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris 2018 : - catalogue de l’exposition, 24 x 33 cm, 256 pages, 300 illus, 45 € - album de l’exposition, 24,5 x 29 cm, 48 pages, 40 illus, 10 € - Venise Mascarade, album jeunesse, 24 x 17 cm, dépliant 8 pages, 30 illus, 12,50€ - Désir pour désir, par Mathias Enard, collection Cartels: 12,5 x 19 cm, 104 pages, 14,90 €

contacts presse: Réunion des musées nationaux Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75 577 Paris cedex 12 Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Svetlana Stojanovic svetlana.stojanovic@rmngp.fr informations et réservations : www.grandpalais.fr #ExpoVenise

accès : métro ligne 1 et 13: «Champs Elysées-Clemenceau» ou ligne 9 : «Franklin D. Roosevelt»

Cette exposition bénéficie du soutien de Generali

en partenariat avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et du théâtre Gérard Philipe, Centre dramatique national de Saint Denis

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press release Magnificent Venice Venice: Europe and the Arts in the 18th Century 26 September 2018 - 21 January 2019 Grand Palais, Nationales Galleries Clemenceau entrance

Exhibition organised by the Réunion des musées nationaux - Grand Palais, in collaboration with the Fondazione Musei Civici di Venezia, Venice where the exhibition will be presented after Paris (23 of February – 9 June 2019).

Having inherited a multisecular tradition, at the dawn of the 18th century Venetian civilisation dazzled in the visual and decorative arts, music and opera alike. The presence of great talents, such as the painters Piazzetta and Giambattista Tiepolo, the urban landscape painter or vedutista Canaletto and the sculptors Corradini and Brustolon, to name but a few, allowed Venice to cultivate a unique aesthetic and sense of luxury. Music was kept very much alive through creations by composers such as Porpora, Hasse and Vivaldi, performed by world-famous singers, including the castrato Farinelli and the soprano Faustina Bordoni. In the Ospedali, poor or orphaned young girls received extensive musical education, and their virtuosity made them famous throughout Europe. In the city, during Carnival, drama and farce were everywhere, and the passion for gambling was given free reign at the ridotto. The international reputation of Venetian painters and sculptors was such as to earn them invitations from a host of European patrons. The portraitist Rosalba Carriera, Pellegrini, Marco and Sebastiano Ricci, Canaletto and Bellotto travelled around England, France, Germany and Austria, where they introduced a dynamic, colourful style that took the form of Rocaille in France and Rococo in Germanic countries, as well as helping to train new generations of artists. The immense masterpiece by Giambattista Tiepolo, the vault for the main staircase at the Würzburg Residence, was produced between 1750 and 1753. However, the political and economic situation in Venice grew increasingly fragile, and from 1760 a tangible loss of impetus took hold, despite La Serenissima remaining the choice destination for travellers on the Grand Tour, a clientèle attracted by the vedute of Canaletto, Marieschi and Francesco Guardi. The legend of Venice – a city unique for its history, architecture, way of life and festive vitality – developed little by little throughout the 18th century. Great painters still painted, both in the city and on terra firma. Giandomenico Tiepolo and Pietro Longhi brought about a gradual shift in painting towards pleasing representations of a vibrant, colourful and noisy day-to-day life, inhabited by strange masked figures. Carnival was in full swing, and Goldoni’s plays provided comical portrayals of the quirks and contradictions of contemporary society. Nevertheless, behind the splendour of public ceremonies, the oligarchic structure of the state and its economy were becoming dangerously paralysed. The Republic fell at the hands of Napoleon Bonaparte in 1797.

Giandomenico Tiepolo, Carnival Scene or The Minuet (detail), 1754-1755 oil on canvas, 80.5 x 105 cm, Paris, Musée du Louvre. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux

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The exhibition is a tribute to this chapter in La Serenissima’s utterly remarkable artistic history, through a selection of the most significant paintings, sculptures, drawings and objects, as well as the actors and musicians performing in situ. Side note! Macha Makeïeff has designed spaces that tell a lively tale of this dazzling Venice and weave a journey of sensations and surprises: echoes of music, dance and drama and regular late-night events for visitors keen to turn back time in the lagoon. With the collaboration of the National Superior Conservatory of Paris for Music and Dance, the Gérard Philipe and La Criée theatres in Saint-Denis and Marseille respectively, and the Pavillon Bosio, the Visual Arts School of Higher Learning of the City of Monaco, who joined in the happy combinations. The exhibition has also benefited from the participation of the Digital Humanities Laboratory of the École Polytechnique Fédérale de Lausanne.

....................................... curator: Catherine Loisel, Chief Heritage Curator artistic director: Macha Makeïeff scenography : Macha Makeïeff and Clémence Bezat; project management: Atelier Jodar Architecture light director : François Menou

....................................... opening hours : from Thursday to Monday from 10 am to 8 pm, Wednesday from 10 am to 10 pm, closed on Tuesdays Early closure at 6 pm on Monday 24 and 31 December theatre, music and dance in the exhibition : every Wednesday* from 7pm to 10pm, and also the 12 and 13 january during the day. (*except 26 september, 26 december, and 2 january) price: 14 €, concessions 10 € (16-25 years, jobseekers and large families), free for those under 16 years, minimum wage earners

published by Réunion des Musées Nationaux – Grand Palais, 2018 : - exhibition catalogue, 24 x 33 cm, 256 pages, 300 illus, € 45 - the exhibition album, 24,5 x 29 cm, 48 pages, 40 illus, € 10 - children’s book, 24 x 17 cm, 8 pages, 30 illus, € 12,50 - Désir pour désir, by Mathias Enard, Cartels collection, 12,5 x 19 cm, 104 pages, € 14,90

press contacts : Réunion des musées nationaux Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75 577 Paris cedex 12 Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Svetlana Stojanovic svetlana.stojanovic@rmngp.fr information and booking : www.grandpalais.fr #ExpoVenise

acces : metro line 1 et 13: «Champs Elysées-Clemenceau» or line 9 : «Franklin D. Roosevelt»

This exhibition benefit from the support of Generali

in partnership with the Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris and the Théâtre Gérard Philipe, Centre dramatique national de Saint Denis

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comunicato stampa Venezia la splendida Venezia, le arti e l’Europa nel XVIII secolo

26 settembre 2018 - 21 gennaio 2019 Grand Palais, Gallerie nazionali ingresso Clemenceau

Exhibition organised by the Réunion des musées nationaux - Grand Palais, in collaboration with the Fondazione Musei Civici di Venezia, Venice where the exhibition will be presented after Paris (23 of February – 9 June 2019).

Erede di una tradizione plurisecolare, la civiltà veneta vive il suo momento di massimo splendore all’alba del XVIII secolo, sia nell’ambito delle arti plastiche che in quello delle arti decorative, della musica e dell’opera. Grazie alla presenza di grandissimi talenti fra i quali, solo per citarne alcuni, i pittori Piazzetta e Giambattista Tiepolo, il vedutista Canaletto, gli scultori Corradini e Brustolon, Venezia mostra un lusso e un’estetica decisamente insoliti. La musica attraversa una fase intensa con le creazioni di compositori come Porpora, Hasse e Vivaldi, interpretate da cantanti di fama internazionale quali il castrato Farinelli o il soprano Faustina Bordoni. All’interno degli Ospedali viene impartita un’educazione musicale approfondita alle giovani orfane o provenienti da famiglie povere e la loro virtuosità le rende celebri in tutta Europa. Durante il Carnevale, il teatro e la farsa si impadroniscono della città e la passione del gioco trova libero sfogo nel Ridotto. I pittori e gli scultori veneti godono di una notevole fama internazionale e vengono invitati da molti mecenati europei. La ritrattista Rosalba Carriera, Pellegrini, Marco e Sebastiano Ricci, il Canaletto, Bellotto, viaggiano in Inghilterra, Francia, Germania e Austria, diffondendovi uno stile energico e colorato che assume le sembianze del rocaille in Francia e del rococò nei paesi germanici, contribuendo a formare nuove generazioni di artisti. L’immenso capolavoro di Giambattista Tiepolo, l’affresco della volta dello scalone d’onore della Residenza di Würzburg, viene eseguito fra il 1750 e il 1753. Tuttavia la situazione politica ed economica di Venezia si fa sempre più fragile, lasciandone presagire la decadenza a partire dal 1760, anche se la Serenissima rimane la meta privilegiata dei viaggiatori del grand tour, formato da una clientela attirata dalle vedute del Canaletto, di Marieschi e Francesco Guardi. Nel corso del XVIII secolo, si sviluppa gradualmente il mito di Venezia, città unica nel suo genere dal punto di vista storico, architettonico, dello stile di vita e del dinamismo festoso. Sia nella città che sulla terra ferma si esprimono ancora grandi pittori. Con Giandomenico Tiepolo e Pietro Longhi, la pittura si muove progressivamente verso la rappresentazione amena di una quotidianità viva, colorata, fragorosa, popolata da singolari figure mascherate. Il carnevale giunge al culmine e nei suoi lavori teatrali Goldoni rappresenta sotto forma di commedia i difetti e le contraddizioni della società del suo tempo. Ciononostante, dietro i fasti delle cerimonie pubbliche, l’organizzazione oligarchica dello Stato e l’economia si sclerotizzano pericolosamente. Nel 1797, l’intervento di Napoleone Bonaparte provoca la caduta della Repubblica.

Giandomenico Tiepolo, Minuetto o Scena di carnevale (dettaglio), 1754-1755, olio su tela, 80,5 x 105 cm, Parigi, musée du Louvre © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux

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La mostra è un omaggio a questa pagina di storia artistica della Serenissima, straordinaria sotto ogni aspetto, e offre una selezione dei più significativi quadri, sculture, disegni e oggetti nonché esibizioni di attori e musicisti. Che lo spettacolo abbia inizio! Macha Makeïeff ha immaginato spazi in grado di dare vita sia a una rappresentazione vivente di questa Venezia prodigiosa che a una traversata di sensazioni e meraviglie: echi di musica, danza e spettacoli, appuntamenti notturni cadenzati per un pubblico desideroso di ripercorrere la storia della laguna. Con la collaborazione del conservatorio nazionale superiore di musica e di danza di Parigi, dei teatri Gérard Philipe di Saint-Denis e La Criée di Marsiglia e del Pavillon Bosio, Scuola superiore di Arti plastiche della città di Monaco, che si prestano a questo gioco di riusciti connubi. La mostra beneficia inoltre della partecipazione del laboratorio di umanità digitali della Scuola politecnica federale di Losanna.

....................................... commissariato: Catherine Loisel, conservatore generale del patrimonio direzione artistica: Macha Makeïeff scenografia : Macha Makeïeff et Clémence Bezat; gestione del progetto : Atelier Jodar Architecture direttore della luce : François Menou

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apertura : dal giovedì al lunedì dalle 10 alle 20, mercoledì dalle 10 alle 22, chiusura settimanale il martedì Chiusura alle 18 tutti i lunedì e il 24 e 31 dicembre teatri, musica e danza nell la mostra: ogni mercoledì sera* dalle 19 alle 22, e 12-13 gennaio durante il giorno. (*tranne il 26 settembre, 26 dicembre e il 2 gennaio) tariffe : 14 €, ridotti 10 € (da 16 a 25 anni, disoccupati iscritti nelle liste di collocamento e famiglie numerose), gratuito per i minori di 16 anni e i beneficiari di salario sociale minimo accesso : metro linea 1 et 13: «Champs Elysées-Clemenceau» o linea 9 : «Franklin D. Roosevelt»

publications aux éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris 2018 : - catalogo della mostra, 24 x 33 cm, 256 pages, 300 illus, 45 €

stampa contatti: Réunion des musées nationaux Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75 577 Paris cedex 12

- libro della mostra, 24,5 x 29 cm, 48 pages, 40 illus, 10 €

Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62

- libro per bambini, 24 x 17 cm, 8 pages, 30 illus, 12,50 €

Svetlana Stojanovic svetlana.stojanovic@rmngp.fr

- Désir pour désir, collezione Cartels, di Mathias Enard, 12,5 x 19 cm, 104 pages, 14,90 €

informazione et prenotazione : www.grandpalais.fr #ExpoVenise

Questra mostra è supportata da Generali

in collaborazione con il Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris e il Théâtre Gérard Philipe, Centre dramatique national de Saint Denis

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textes des salles Introduction Au XVIIIe siècle, Venise fascine l’Europe. Son site, ces îlots transformés en cité monumentale, son régime politique, ses traditions artistiques et musicales, son carnaval, la rendent singulière et attractive. La République de Venise est alors une puissance, riche de son histoire, figurant encore parmi celles qui comptent en Europe. Mais la cité traverse aussi tout au long du siècle une série de crises, tant économiques que sociales, qui provoquent son déclin et précipitent sa chute en 1797 devant les armées de Bonaparte. En dépit de ce contexte difficile, une vitalité exubérante s’empare de la ville dans tous les domaines artistiques. Peintres, sculpteurs et décorateurs sont alors parmi les plus brillants de la scène italienne. Compositeurs, dramaturges, instrumentistes et chanteurs sont célèbres dans toute l’Europe. C’est ce dernier âge d’or que cette exposition entend retracer en mettant l’accent sur l’influence des artistes vénitiens en Angleterre, en France, en Allemagne et en Espagne. Elle rappelle également la puissance du mythe qui transparait dans leurs œuvres inspirées par cette Sérénissime, joyeuse et décadente. Au-delà des beaux-arts, c’est aussi l’atmosphère festive des derniers feux d’une civilisation que cette exposition voudrait restituer. C’est dans cet esprit que la scénographie en a été confiée à Macha Makeïeff, metteur en scène reconnue à l’invention joyeuse. Celle-ci l’a enrichie des arts du spectacle : théâtre, musique et danse, associés pour la première fois dans une exposition au Grand Palais, tous les mercredis entre 20h et 21h30, du 3 octobre au 16 janvier.

Salle 1 La Serenissima Republica di Venezia Cité-État indépendante instituée en République depuis le Moyen Âge, Venise présente un système politique original et s’impose comme une des villes les plus vastes et les plus peuplées d’Europe. La vie publique s’organise autour de la figure emblématique du Doge, élu à vie mais dépourvu d’autorité. Des institutions multi séculaires concentrent le pouvoir aux mains d’une oligarchie d’aristocrates mais la complexité des modes d’élections permet d’éviter toute dérive monarchique. La puissance de l’État s’exprime lors de fastueuses cérémonies officielles sur terre et sur mer, au cours desquelles les hauts dignitaires défilent en tenue d’apparat. Les visites de souverains européens et les entrées d’ambassadeurs constituent autant d’occasions de fêtes destinées à célébrer le prestige de la Sérénissime. Tout au long du XVIIIe siècle, la cité des doges est en Italie l’étape la plus saisissante du Grand Tour. Palais et églises se reflètent sur les eaux de la lagune et offrent un sujet idéal aux peintres de paysages urbains d’un genre nouveau, la veduta. S’aidant souvent d’une chambre noire, ou chambre optique, ceux-ci reproduisent la réalité avec une fidélité croissante. L’époque est celle des grands «védutistes»: Gianantonio Canaletto, Francesco Guardi et leurs émules. En transcrivant le luxe et la splendeur des événements officiels, comme la beauté singulière de la ville, tous participent de manière éclatante à diffuser un message fort de puissance politique.

Salle 2 La musique à Venise À Venise au XVIIIe siècle, la musique est partout. Les luthiers y ont atteint un haut niveau d’excellence et de raffinement en particulier dans la fabrication des luths, archiluths, théorbes et guitares. Six théâtres d’opéras rivalisent pour offrir des spectacles toujours plus magnifiques, unissant la magie des décors à la virtuosité vocale des chanteurs. Les compositeurs se pressent pour enseigner dans les ospedali, institutions caritatives où les jeunes orphelines sont formées au chant ou aux instruments. Véritable originalité vénitienne, ces ospedali produisent des concerts réputés dans toute l’Europe. C’est dans une institution de ce type, le Pio Ospedale della Pietà, que Vivaldi fait ses débuts en tant que maître de musique.

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Les théâtres de marionnettes Si la Piazza San Marco est le théâtre grandiose des évènements officiels, les innombrables campi (places) de Venise sont aussi le décor occasionnel de manifestations plus modestes, pendant et hors Carnaval. Des comédiens s’y produisent sur des petites scènes en plein air, à côté de saltimbanques, de montreurs d’images ambulants et autres amuseurs. On y voit également des théâtres de marionnettes qui charment petits et grands en empruntant généralement au répertoire de la commedia dell’arte, avec ses types traditionnels et ses improvisations. Au divertissement se joint parfois une dimension commerciale pour proposer au chaland potions et médicaments universels. Les marionnettes ont aussi leur place à l’intérieur des palais, comme au Palazzo Labia où l’on joue des pièces satiriques écrites spécialement par Angelo Maria Labia. Salle 3 Les arts décoratifs et l’art de vivre à Venise Dans le domaine des arts décoratifs, Venise bénéficie du savoir-faire et de la créativité de ses artisans qui, depuis le XVIe siècle, ont développé une industrie de luxe renommée dans toute l’Europe, et au-delà. Au XVIIIe siècle, de nouveaux palais se construisent. Par son opulence et la richesse de sa décoration intérieure, celui de la famille Rezzonico sur le Grand Canal, aujourd’hui Museo del Settecento Veneziano, est probablement, l’entreprise la plus emblématique du siècle, avec le Palazzo Sagredo et Palazzo PisaniMoretta. Les plus grands artistes collaborent à la réalisation de stucs et de fresques. Amours, guirlandes, feuillages dans des tons pastel ornent les salons éclairés par des appliques en cristal de Briati et s’accordent à un mobilier exubérant tout en courbes et ornements rococo. Salle 4 Les arts à Venise Dans la première moitié du siècle, une extraordinaire vitalité marque les arts vénitiens. Une nouvelle peinture, séduisante et destinée à charmer le regard, conjugue clarté, vitesse d’exécution et primauté de la couleur. À la génération des pionniers comme Sebastiano Ricci et Gianantonio Pellegrini, succède celle des grands rénovateurs, comme Giambattista Piazzetta et Giambattista Tiepolo. Chacun à sa manière propose des œuvres étonnantes où la lumière joue un rôle primordial. La sculpture est également très présente : façades des églises, imposants monuments funéraires, ornements des palais. Elle accompagne les grands décors des peintres recherchés par l’aristocratie : Gaspare Diziani, Giambattista Crosato, Giambattista Tiepolo. Dans l’église des Gesuati, les sculptures en marbre de Morlaiter dialoguent avec les fresques de Tiepolo et les tableaux d’autel de Piazzetta et Sebastiano Ricci. Les grandes familles : les Rezzonico, les Widmann, les Pisani, les Contarini commandent des allégories fastueuses pour les plafonds de leurs salles de réceptions. Les Labia passent à la postérité pour avoir confié à Giambattista Tiepolo le cycle de l’Histoire de Cléopâtre. Giambattista Piazzetta Artiste mystérieux autant que singulier, Piazzetta développe un répertoire original. Il met en scène des figures qui semblent surprises dans un moment de vie intime. Par un éclairage contrasté et une matière picturale épaisse, il imprime une intense spiritualité à ses sujets religieux. Mais c’est l’ambiguïté subtile aux accents secrètement érotiques de ses idylles pastorales, dessinées ou peintes, qui fait son succès. Connu pour sa lenteur, il n’exécute qu’un seul grand décor, la voûte de la chapelle San Domenico de l’église San Giovanni e Paolo. À l’éditeur Albrizzi, il fournit des dessins pour illustrer certains des livres les plus prestigieux de l’imprimerie vénitienne, notamment un ouvrage de Francesco Algarotti sur les travaux de Newton, et Les Œuvres de Bossuet. Ses dessins destinés à la gravure sont exécutés très finement, à la sanguine ou à la pierre noire. Salle 5 Venice Time Machine (voir page 50 du dossier de presse) Salle 6 Stereoptik (voir page 32 du dossier de presse) 10 Éblouissante Venise, Grand Palais


Salle 7 La diaspora des artistes vénitiens en Europe L’afflux à Venise d’étrangers fortunés, amateurs éclairés et collectionneurs, contribue à l’aura des artistes vénitiens dans toute l’Europe. Au-delà de la lagune, des perspectives nouvelles s’ouvrent ainsi pour ceux d’entre eux qui pâtissent à Venise d’une crise économique de plus en plus vive et de la raréfaction des commandes. L’art vénitien s’exporte et ouvre de nouvelles voies selon les pays : les vedute d’Antonio Canaletto en Angleterre, les portraits au pastel de Rosalba Carriera en France, les grands décors rococo de Giambattista Tiepolo dans les pays germaniques. Derrière certaines commandes, comme celle que passe le roi d’Espagne à Giambattista Tiepolo, se cachent parfois de véritables enjeux diplomatiques entre États. Les Vénitiens et l’Angleterre Lorsque l’ambassadeur d’Angleterre à Venise, Charles Montagu, regagne Londres en 1708, il entraine à sa suite Gianantonio Pellegrini et Marco Ricci. Bientôt rejoints par Sebastiano Ricci, les deux peintres bénéficient du mécénat et de l’influence des Whigs, parti libéral favorable aux influences artistiques italiennes. Pellegrini entreprend les décors, malheureusement disparus, de résidences prestigieuses telles Burlington House à Londres, Castle Howard dans le Yorkshire et Kimbolton House dans le Huntingdonshire. Il candidate au décor du dôme de Saint-Paul à Londres, mais doit cependant y renoncer. Marco Ricci travaille abondamment pour le théâtre et l’opéra. Il conçoit les décors du théâtre de Haymarket fondé par Charles Montagu et ses amis. Les répétitions de l’opéra Pirro e Demetrio d’Alessandro Scarlatti lui inspirent une série de scènes de genre très novatrices. Les compositions de Sebastiano Ricci conviennent bien aux goûts d’une élite anglaise fortunée et ouverte sur le monde. Le plafond exécuté à Burlington House est l’un de ses rares décors encore en place. Canaletto séjourne en Angleterre entre 1746 et 1755. Il s’attache à représenter les bords de la Tamise et les châteaux, parfois médiévaux, de ses commanditaires. L’opéra italien connait à Londres de grands succès, avant que naisse une réaction nationaliste. Les chanteuses vénitiennes Faustina Bordoni et Francesca Cuzzoni tiennent les principaux rôles des opéras de Haendel. Les castrats, dont Farinelli, connaissent un véritable triomphe. Salle 8 Venise et Paris En 1720, le collectionneur et mécène Pierre Crozat invite Rosalba Carriera à séjourner plusieurs mois dans son hôtel parisien. Gianantonio Pellegrini, beau-frère de Rosalba, fait le voyage avec elle pour entreprendre le décor de la galerie de la Banque Royale que lui a commandé le Régent Philippe d’Orléans. Nouvellement créée, cette banque repose sur le système de Law qui ne tarde pas à s’effondrer. Une telle commande attise la jalousie des peintres qui ont été évincés, comme Lemoyne. L’œuvre suscite cependant l’admiration des jeunes artistes, dont François Boucher. Chez Crozat, Sebastiano Ricci rencontre Charles de La Fosse et Antoine Watteau, dont il copie certains dessins. Rosalba Carriera et Watteau exécutent réciproquement leurs portraits. Le travail de la vénitienne est très recherché par la haute société. Il influence durablement le développement en France du portrait au pastel. Un esprit vénitien s’empare de l’art français pour quelques années. Salle 9 Les Vénitiens dans les pays germaniques Dès 1702, Sebastiano Ricci peint à fresque le plafond d’un salon du palais impérial de Schönbrunn. Grand voyageur également, Jacopo Amigoni travaille à Nymphenbourg, au château de Schleissheim et à l’abbaye d’Ottobeuren. Gianantonio Pellegrini reçoit la commande du décor de plusieurs salles du château de Bensberg en 1713, pour l’électeur palatin Johann Wilhelm von der Pfalz. Les années suivantes, il reçoit de nombreuses commandes en Allemagne, notamment deux retables pour l’église Saint-Clément de Hanovre, édifiée selon les volontés du prêtre musicien Agostino Steffani di Castelfranco Veneto, maître de chapelle à la cour de Hanovre. Il subsiste peu de témoignages de son décor pour deux pavillons du Zwinger à Dresde en 1725, ainsi que de ses travaux au château de Mannheim. Mais à Vienne, la coupole de l’église des Salésiennes et un tableau d’autel à la Karlskirche sont encore en place.

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Les œuvres des sculpteurs vénitiens sont également appréciées : Antonio Corradini, Lorenzo Mattielli, Giovanni Giuliani sont engagés par la cour de Vienne. Par ailleurs, l’influence que les Vénitiens exercent sur les artistes de ces régions est perceptible dans les décors sculptés des églises d’Allemagne du sud, notamment dans le style d’Ignaz Günther. Le décor de la Résidence de Wurtzbourg Giambattista Tiepolo est âgé de cinquante-quatre ans lorsque le prince évêque de Wurtzbourg, Carl Philipp von Greiffenclau, lui commande un prestigieux décor pour son nouveau palais construit par l’architecte Balthazar Neumann Il arrive à Wurtzbourg en 1750 avec ses deux fils, Giandomenico et Lorenzo. Le chantier est terminé en novembre 1753. L’artiste intervient d’abord sur le décor de la Kaisersaal où il représente les épisodes de la vie de l’empereur Frédéric Barberousse, puis sur la voûte de l’escalier d’honneur où il place le portrait de son commanditaire en gloire au-dessus d’une frise représentant les quatre continents. Cette création constitue l’un des chefsd’œuvre de l’artiste. Avec son talent de metteur en scène, il y déploie dans une farandole endiablée les éléments les plus exotiques. Les fresques sont encadrées par les stucs d’Antonio Bossi et l’accord est tel que l’on devine une complicité entre les deux artistes. La contribution de Giandomenico Tiepolo à ce décor grandiose n’a pas été négligeable. Giambattista la reconnait publiquement en plaçant leur double portrait dans le médaillon de l’Allégorie de l’Europe.

Salle 10 Les Tiepolo à la cour d’Espagne En 1762, Giambattista Tiepolo reçoit la commande du décor de la salle du trône du palais royal de Madrid. Malgré son âge, il est contraint d’entreprendre le voyage pour éviter des complications diplomatiques entre la République de Venise et le roi d’Espagne Charles III. Grâce à la collaboration de ses deux fils, il réalise à fresque, en seulement deux ans, La Gloire de l’Espagne dans l’immense salle du trône, puis deux autres décors dans la salle des Hallebardiers et dans l’antichambre de la reine. Anton Rafael Mengs occupe alors à Madrid la charge de premier peintre du roi et prône un retour à l’antique. Sans se laisser infléchir par ce courant néoclassique, Giambattista poursuit son œuvre en affirmant le langage dynamique et coloré qui a fait sa renommée. Ses derniers tableaux exécutés peu avant sa mort sur les thèmes de la Passion du Christ et de la Fuite en Égypte apparaissent comme des méditations sur la fragilité de la vie et la rédemption. Le 27 mars 1770, il s’éteint à Madrid, loin de sa patrie. Salle 11 Le mythe de Venise Aucune autre ville n’aura produit d’elle-même une imagerie si foisonnante. Paysages urbains et scènes de la vie vénitienne se teintent souvent de la fantaisie du peintre, et contribuent au mythe d’une Venise festive et pittoresque. Dans la seconde moitié du siècle, trois artistes jouent un rôle essentiel en ce sens : Pietro Longhi, Giandomenico Tiepolo et Francesco Guardi. Pietro Longhi apparait comme l’interprète par excellence de la société vénitienne de son temps. Personne n’a su mieux que lui pénétrer la sphère privée, comblant ainsi les patriciens vénitiens de vieille souche qui sont ses commanditaires. Parallèlement à l’aide qu’il apporte aux grandes entreprises de son père Giambattista, Giandomenico Tiepolo développe une production plus personnelle inspirée de la vie vénitienne, où des foules bigarrées se retrouvent sur les places autour d’attractions. C’est dans cette veine, après son long séjour en Espagne, qu’il imagine la décoration à fresque de sa propre demeure, d’une profonde originalité. Avec Francesco Guardi, enfin, l’art de la veduta prend une tournure nouvelle. Son intérêt pour l’atmosphère produit des effets bien différents de ceux de Canaletto. A la lumière cristalline de l’un succède la lumière vibrante de l’autre : la permanence fait désormais place à la fragilité.

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Il Mondo Novo Attraction très populaire à Venise, le Mondo Novo est représenté à plusieurs reprises par Giandomenico Tiepolo. Transposé en gravures, le réalisme des paysages urbains obtenu grâce à la chambre optique, ou chambre noire, permet une large diffusion d’images d’une grande précision topographique. Colorées, perforées et insérées dans des supports en bois avec loupes et éclairage frontal ou arrière, ces images sont commentées sur les places publiques par des montreurs ambulants. Dans toute l’Europe, chacun peut ainsi découvrir contre quelque monnaie des vues d’un monde proche ou lointain. A Venise, Carlo Goldoni a baptisé cette attraction Il Mondo Novo, le nouveau monde. Il la décrit ainsi : “... ingénieuse petite machine qui étale devant vos yeux des merveilles Par la magie de miroirs optiques Et vous fait prendre des vessies pour des lanternes. Les inventeurs multiplient ces machines sur la Place, Et le peuple comme fou, pendant le Carnaval, Se presse tout autour pour regarder... Pour un sou, on s’amuse, on s’esclaffe.” La chute de la République Au cours des vingt dernières années du siècle, en dépit du faste des fêtes officielles, la Sérénissime s’étiole. Une crise économique et sociale se fait sentir. Malgré tous les efforts déployés pour empêcher la fuite des artisans spécialisés, notamment les verriers et les tisserands, l’économie stagne et Venise perd son attractivité commerciale. Officiellement, la noblesse dirige l’État, mais une partie d’entre elle est ruinée. La passion du jeu et le désintérêt pour les activités commerciales qui avaient fait la richesse de leurs ancêtres ont créé une sous-classe de nobles indigents, sensibles aux idées françaises qui se propagent malgré la censure. Après un siècle de neutralité, l’État vénitien a perdu toute emprise diplomatique et se retrouve isolé face à la Campagne d’Italie menée par Bonaparte, de plus en plus menaçant. Le 12 mai 1797, les troupes françaises sont massées au bord de la lagune ; le doge abdique et le Maggior Consiglio (Grand Conseil) vote sa propre dissolution. Après l’avoir occupée et en partie saccagée, Bonaparte cède Venise et ses territoires à l’Autriche par le traité de Campoformio, le 17 octobre 1797.

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liste d’œuvres l’exposition présente un peu plus de 200 oeuvres.

I. UNE CIVILISATION BRILLANTE Ludovico Ughi Iconografica Rappresentatione della Inclita Città di Venezia consacrata al Reggio Serenissimo Dominio Veneto, 1729 Chez Lodovico Forlanetto (successeur de Giuseppe Baroni premier éditeur de la carte) Dédicace au doge Alvise III Mocenigo Gravure et eau-forte, 12 feuilles assemblées, 140 × 210 cm Bibliothèque nationale de France, département des Cartes et Plans Antonio Gai (Venise, 1686 – 1769) Allégorie de Venise avec le lion de saint Marc, vers 1735 Terre cuite H. 36 cm Collection particulière Manufacture de Geminiano Cozzi (Modène, 1728 – Venise, 1798) Allégorie de Venise, après 1765 Porcelaine, 27 × 20 cm Turin, Palazzo Madama, Museo Civico d’Arte Antica, don Emmanuele D’Azeglio Antonio Gai (Venise, 1686 – 1769) Portrait du bailo Giovanni Emo Marbre de Carrare, 96 × 65 × 32 cm Brun Fine Art Pietro Longhi (Venise, 1702 - 1785) L’Audience du doge Pietro Grimani, vers 1760 Huile sur toile, 61 × 50 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo Correr Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) Portrait du procurateur et capitaine général de la mer Daniele IV Dolfin Huile sur toile, 235 × 158 cm Venise, Fondazione Querini Stampalia 14 Éblouissante Venise, Grand Palais

a. Toge de procurateur, première moitié du xviiie siècle Soie, 154 cm b. Stola, seconde moitié du xviie siècle Velours et taffetas, 27 × 152 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo di Palazzo Mocenigo Alessandro Longhi (Venise, 1733 – 1816) Portrait du procurateur Pietro Vettor Pisani, 1775 Huile sur toile, 230 × 146 cm Collection particulière Ludovico Gallina (Brescia, 1752 – Venise, 1787) Portrait du doge Paolo Renier, 1779 Huile sur toile, 135 × 100 cm, cadre d’origine en bois sculpté et doré Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo Correr Maquette d’un palais vénitien non identifié, probablement le Palazzo Corner della Regina, 1700-1710 Bois, 108 × 145 × 95 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo Correr Atelier de Domenico Rizzi Maquette du Palazzo Venier di Leoni, vers 1750 Bois, 120 × 153 × 199 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo Correr


Antonio Maria Zanetti di Girolamo il Vecchio (Venise, 1680 – 1767) Deux dessins collés sur une feuille d’album, fol. 10 a. Faustina Bordoni et Francesco Bernardi dit Senesino Plume et encre brune, annotations de Zanetti à la plume : Faustina et Senesino, 20,5 × 28,6 cm b. Nicola Grimaldi et Lucia Facchinelli Plume et encre brune, annotations de Zanetti à la plume : Cav. r Nicolino et La Beccheretta, 20,5 × 28,5 cm Quatre dessins collés sur une feuille d’album, fol. 72 a. Vittoria Tesi Tramontini Pierre noire, plume et encre brune, annotation de Zanetti à la plume : La Tesi in S. Gio : Crisostomo 1742 rappresentante la parte di Diana, 203 × 167 cm b. Antonio Maria Zanetti Pierre noire, plume et encre brune, annotation de Zanetti à la plume : Antonio M. a Zanetti in Maschera, che fa’la caricat. a della Sua Cara Sig. a Germana Tesi, 259 × 167 cm c. Gioseppin Ballarin in S. Gio Grisostomo 1742 Pierre noire, plume et encre brune, annotation de Zanetti à la plume : Gioseppin Ballarin in S. Gio Grisostomo 1742, 233 × 168 cm Neuf dessins collés sur une feuille d’album, fol. 35 a. Faustina Bordoni Plume et encre brune, annotation de Zanetti à la plume : Faustina, 133,8 × 74 cm b. Nicola Grimaldi enchaîné Pierre noire, plume et encre brune, annotation de Zanetti à la plume : Cav. r Nicolino, 113 × 80 cm c. Rosa Ongarelli Pierre noire, plume et encre brune, annotation de Zanetti à la plume : Rosa Ongarelli, 137 × 74 cm d. La Luganeghera Plume et encre brune, annotation de Zanetti à la plume : La Luganeghera, 142 × 70 cm e. Carlo Broschi detto Farinelli Plume et encre brune, annotation de Zanetti à la plume : Farinello in abito da gala, 267 × 179 cm f. Giuseppe Bigonzi Plume et encre brune, annotations de Zanetti à la plume : nell’Arsace in S. Gio : Grisost.mo et Megabise, 150 × 75 cm g. La Mattioli Pierre noire, plume et encre brune, annotation de Zanetti à la plume : La Mattioli, 132 × 73 cm h. Rosaura Mazzanti Plume et encre brune, annotation de Zanetti à la plume : La Mazzanti, 118 × 97 cm

i. L’Ambrevil Pierre noire, plume et encre brune, annotation de Zanetti à la plume : L’Ambrevil, 141 × 71 cm Venise, Fondazione Giorgio Cini Rosalba Carriera (Venise, 1675 – 1757) Portrait de Faustina Bordoni Hasse, 1739 Pastel sur papier bleu, dessin sous-jacent à la pierre noire et sanguine, 47 × 35 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’ Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano Bartolomeo Nazari (Clusone, 1693 – Milan, 1758) Portrait de Farinelli, 1734 Huile sur toile, 141 × 117 cm Londres, Royal College of Music Museum, don Arthur Hill, 1933 Giuseppe Molinari Mandoline milanaise, 1763 Ébène et ivoire, 95,5 × 54 × 15 cm Étiquette apocryphe : Joseph Molinari fecit / Venetis anno 1763 Paris, musée de la Musique, Cité de la Musique – Philharmonie de Paris Matteo Goffriller (Bressanone, 1659 – Venise, 1742) Violoncelle, Venise, vers 1710 Inscription : [étiquette apocryphe imprimée, collée dans la caisse] Antonius Stradiuarius Cremonenfis / Faciebat Anno 1728 [les deux derniers chiffres du millésime sont manuscrits à l’encre] 77 ×45,7 cm (caisse de résonance) Paris, musée de la Musique, Cité de la Musique – Philharmonie de Paris Archet de basse Bois, métal, crin Paris, musée de la Musique, Cité de la Musique – Philharmonie de Paris Pietro Longhi (Venise, 1702 – 1785) Le Concert, 1741 Huile sur toile, 60 × 48 cm Signé : Pietro Longhi 1741 Venise, Gallerie dell’Accademia

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Andrea Fornari (1753-1841) Cor anglais, 1792 Bois d’érable recouvert de cuir noir, deux clefs en ivoire, entrées de clefs en cuivre, L. 76,3 cm Signé et daté : FORNARI 1792 Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo Correr Giovanni Andrea Menegoni Épinette, 1692 Bois, 15 × 74,2 × 46 cm (fermée), 50 × 74,5 × 46 cm (ouverte) Milan, Museo degli Strumenti Musicali, Castello Sforzesco Johann Adolf Hasse (Bergedorf, 1699 – Venise, 1783) Air de Dalisa pour Faustina Bordoni au théâtre San Samuele en mai 1730 Paris, Bibliothèque nationale de France, département de la Musique Antonio Vivaldi (Venise, 1678 – Vienne, 1741) Sonate pour violon en fa majeur, RV 19. Partition autographe, plume et encre brune, dédicace manuscrite à Johann Georg Pisendel Paris, Bibliothèque nationale de France, département de la Musique Jean-Jacques Rousseau (Genève, 1712 – Ermenonville, 1778) Copie du Leucippo de Hasse, air du ténor Carestini, dit Il Cusanino, 23,4 × 30,1 (fermé) × 1,7 cm Paris, Bibliothèque nationale de France, département de la Musique Antonio Vivaldi (Venise, 1678 – Vienne, 1741) Il Cimento dell’Armonia e dell’Inventione Opera ottava, libro primo, A Amsterdam, spesa di Michele Carlo Le Cene Libraro, 1725 Frontispice avec le portrait de Vivaldi par François Morillon de La Cave Paris, Bibliothèque nationale de France, département de la Musique Francesco Guardi (Venise, 1712 – 1793) Le Ridotto du Palazzo Dandolo à San Moisè, vers 1746 Huile sur toile, 108 × 208 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano

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a. Robe dite « Andrienne », vers 1770-1780 Brocard de soie, H. 162 cm b. Chaussures de femme, vers 1770 Cuir, peau de chevreau, soie, fil métallique, boucle ornée de strass, 9 × 23 cm c. Éventail, vers 1760 Ivoire, dentelle de lin travaillée au fuseau, 25,3 × 13,5 cm d. Fichu de dentelle, vers 1760 Dentelle de lin ivoire travaillée à l’aiguille au point de Burano, 176 × 21 cm e. Bordure de dentelle, vers 1750 Dentelle de soie travaillée à l’aiguille au point de Burano, 20 × 180 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo di Palazzo Mocenigo Costume d’enfant (zamberlucco), premier quart du XVIIIe siècle Taffetas rouge cramoisi, brodé de fils d’argent doré, H. 73 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo di Palazzo Mocenigo Bonnets d’intérieur a. Bonnet de nouveau-né, vers 1700-1725 Gros de Tours de soie jaune brodé, galon d’argent, 10 × 12,5 cm b. Bonnet d’enfant, vers 1750 Gros de Tours, liseré broccato, 15 × 12 cm c. Bonnet d’homme, vers 1750 Soie jaune brochée, galons d’argent, 18 × 29 × 29 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo di Palazzo Mocenigo Costume d’homme, 1750-1775 a. Tabarro Gros de Tours de soie noire, doublé de soie, boutons de balsa recouverts de fils de soie b. Tricorne Feutre de poil de castor, galon brodé Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo di Palazzo Mocenigo


Porte, XVIIIe siècle Bois de pin laqué et doré avec reliefs en pastiglia, 267 × 112 × 11 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’ Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano Commode Ébénisterie vénitienne du xviiie siècle Bois sculpté, peint et doré, plateau en marbre, 161 × 68 × 89 cm Miroir de Murano, XVIIIe siècle Verre et bois doré, 108 × 81 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo del Vetro di Murano Fauteuil, ébénisterie vénitienne, XVIIIe siècle Bois peint, et doré, incrustations de verre de Murano, 117 × 72 × 72 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo del Vetro di Murano Sebastiano Ricci (Belluno, 1659 – Venise, 1734) Projet de lit porté par des hippocampes et surmonté de la figure de la Fortune tenant une voile, vers 1715 Pierre noire, plume, encre brune et lavis brun, 25 × 20 cm Venise, Gallerie dell’Accademia Lunettes de longue-vue télescopiques à quatre segments, XVIIIe siècle a. Leonardo Semitecolo Carton teint couleur corail, gravé de rinceaux, corne, cuivre, verre optique ; 32,5 cm (fermée), 81,5 cm (ouverte en quatre segments), D. 4 cm Signée : Leonardo Semitecolo b. Angelo Deregni Carton bouilli ivoire gravé de feuillages et de chevaux, corne, cuivre, verre optique ; 30 cm (fermée), 82,5 cm (ouverte en quatre segments), D. 5 cm Signée : Angelo Deregni c. Angelo Olivo Carton bouilli ivoire gravé de deux bandes de rinceaux et fleurs, corne, verre optique ; 30 cm (fermée), 82,5 cm (ouverte en quatre segments), D. 5 cm Signée : Angelo Olivo d. Bagio Burlini Carton bouilli teint en noir, corne, bois, verre optique ; 34 cm (fermée), 83 cm (ouverte en quatre segments), D. 5 cm Signée sur le verre : Biagio Burlini Archivio Carlo Montanaro

Manufacture de Francesco et Giuseppe Vezzi (1720 à 1727) Deux tasses et soucoupes aux armes du cardinal Pietro Ottoboni Porcelaine Turin, Palazzo Madama – Museo Civico d’Arte Antica, don Joseph Edoardo, 1886 Reliquaire-bénitier Venise, fin du XVIIe – début du XVIIIe siècle Cristal de roche, verre et pâtes de verre polychromes, miroirs, cuivre estampé sur matrice et doré, 96,5 × 67 × 2 cm Turin, Palazzo Madama – Museo Civico d’Arte Antica Marionnettes, XVIIIe siècle Bois, rembourrage d’étoupe et tissu a. Dame : Rosaura H. 41 cm b. Arlequin ou Truffaldino H. 41 cm c. Brighella H, 46 cm d. Le Docteur Balanzoni H, 47 cm e. Pantalone f. Gentillhomme : le Poète Lelio H. 45 cm g. Femme de chambre : Smeraldina H. 39 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Casa di Carlo Goldoni Luca Carlevarijs (Udine, 1663 – Venise, 1730) L’Entrée du comte de Gergy, ambassadeur de France à Venise, au Palazzo Ducale le 5 novembre 1726 Huile sur toile, 46 × 92 cm Fontainebleau, dépôt du musée du Louvre au château de Fontainebleau Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto (Venise, 1697 – 1768) Il Rio dei Mendicanti, vers 1723 Huile sur toile, 143 × 200 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto (Venise, 1697 – 1768) L’Entrée du Grand Canal avec Santa Maria della depuis le Môle, 1722 Huile sur toile, 194 × 204 cm Grenoble, musée de Grenoble, achat 1840 Éblouissante Venise, Grand Palais 17


Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto (Venise, 1697 – 1768) Le Campo San Vidal et Santa Maria della Carità ou L’Atelier des tailleurs de pierre à San Vidal, vers 1725 Huile sur toile, 123,8 × 162,9 cm Londres, The National Gallery, don Sir George Beaumont, 1823, attribué à la National Gallery en 1828

Federico Bencovich (Venise ou Dalmatie, 1677 – Gorizia, 1756) Saint André sur sa croix avec les saints Barthélemy, Charles Borromée, Lucie et Apolline, vers 1710-1716 Huile sur toile, 236 × 167 cm Senonches (Eure-et-Loir), Ville de Senonches, classement au titre des Monuments historiques, 28 mars 1980

Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto (Venise, 1697 – 1768) Le Grand Canal vers l’est depuis le Campo San Vio, vers 1727 Huile sur toile, 65 × 83,8 cm Édimbourg, National Galleries of Scotland

Nicola Grassi (Formeaso di Zuglio, 1682 – Venise, 1748) Juda et Tamar, vers 1720 Huile sur toile, 127 × 229 cm Udine, Civici Musei e Gallerie di Storia d’Arte di Udine, legs Andreina Nicoloso Ciceri, 2000

Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto (Venise, 1697 – 1768) Vue du Palazzo Ducale vers la Riva degli Schiavoni, vers 1740 Huile sur toile, 110,5 × 185,5 cm Milan, Pinacoteca del Castello Sforzesco

Giulia Lama (Venise, 1681 – 1747) Le Martyre de saint Jean l’Évangéliste, vers 1720 Huile sur toile, 106,5 × 135,5 cm Quimper, musée des Beaux-Arts de Quimper

Michele Marieschi (Venise, 1710 – 1744) La Piazzetta di San Basso, vers 1736-1737 Huile sur toile, 50 × 86 cm Collection particulière Michele Marieschi (Venise, 1710 – 1744) La Grande Porte de l’arsenal de Venise, 1741 Gravure à l’eau-forte et au burin, tirée du Recueil des Magnificentioresque Urbis venetiarum Prospectus, 31,4 × 47,1 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo Correr, Gabinetto dei Disegni e delle Stampe Michele Marieschi (Venise, 1710 – 1744) Le Retour du Bucentaure à San Marco pendant la fête de l’Ascension, vers 1736-1737 Huile sur toile, 50 × 65 cm Collection particulière Francesco Guardi (Venise, 1712 – 1793) Le Départ du Bucentaure, vers 1775-1777 Huile sur toile, 66 × 101 cm Paris, musée du Louvre, département des Peintures

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Giambattista Crosato (Venise, 1697 – 1758) Moïse sauvé des eaux, vers 1733 Huile sur toile, 72,5 × 108,5 cm Turin, Palazzo Madama – Museo Civico d’Arte Antica, achat en 1968 Giovanni Battista Pittoni (Venise, 1687 – 1767) Eliezer et Rebecca, vers 1725 Huile sur toile, 68 × 130 cm Bordeaux, musée des Beaux-Arts de Bordeaux Giambattista Piazzetta (Venise, 1683 – 1754) Portrait de Giulia Lama, vers 1715-1720 Huile sur toile, 69 × 55 cm Madrid, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza Giambattista Piazzetta (Venise, 1683 – 1754) Judith et Holopherne, vers 1720 Huile sur toile, 83 × 94 cm Rome, Accademia Nazionale di San Luca Giambattista Piazzetta (Venise, 1683 – 1754) Scène pastorale, 1740 Huile sur toile, 191,8 × 143 cm Chicago, The Art Institute of Chicago, Charles H. and Mary F.S. Worcester Collection


Torquato Tasso (Sorrente, 1544 – Rome, 1595) La Gerusalemme liberata Illustrée par Giambattista Piazzetta, gravée par Giambattista Albrizzi Q. Girol. à Venise, 1745 Paris, Bibliothèque nationale de France, Réserve des livres rares Giambattista Piazzetta (Venise, 1683 – 1754) Jeune Femme entre un client et une entremetteuse, vers 1730-1740, Pierre noire et craie blanche sur papier bleu jauni, 40 × 55 cm collection royale - Sa Majesté la reine Elizabeth II Giambattista Piazzetta (Venise, 1683 – 1754) Tête de jeune homme ou de jeune fille, et étude de main droite, vers 1735-1740 Pierre noire et craie blanche sur papier coloré en beige, 28 × 28,4 cm Vienne, Albertina Museum Gaspare Diziani (Belluno, 1689 – Venise, 1767) Le Triomphe de Flore Sanguine, plume, encre brune et lavis gris, 56 × 56,6 cm Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Gaspare Diziani (Belluno, 1689 – Venise, 1767) L’Olympe Sanguine, plume, encre brune et lavis gris, 61 × 61,5 cm Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Gaspare Diziani (Belluno, 1689 – Venise, 1767) L’Annonciation Huile sur toile, 103,8 × 79,5 cm Belluno, Musei Civici - Palazzo Fulcis Gianantonio Guardi (Vienne, 1699 – Venise, 1760) Le Christ et les pèlerins d’Emmaüs Pierre noire, plume, encre brune et lavis brun, 35,9 × 23 cm Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Gianantonio Guardi (Vienne, 1699 – Venise, 1760) Le Christ et les pèlerins d’Emmaüs, vers 1742-1745 Huile sur toile, 330 × 170 cm Les Andelys, collégiale Notre-Dame

Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) Projet pour la chapelle du Saint-Sacrement de la cathédrale d’Udine, 1726 Pierre noire, plume, encre brune, lavis brun et aquarelle de couleur Annotation à la plume : joannis: Baptae Tiepolo Autographum Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) La Vertu couronnant l’Honneur, 1734 Étude pour une fresque de la villa Loschi à Biron Pierre noire, plume, encre brune et lavis brun, 31,5 × 21,6 cm Londres, Victoria and Albert Museum Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) La Statue ou Le sacrifice d’Iphigénie, vers 1735-1740 Plume, encre brune et lavis brun, 41,3 × 28,3 cm Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) Jupiter apparaissant à Danaé, 1736 Huile sur toile, 41 × 53 cm Stockholm, Stockholms Universitet Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) La Vierge donne le scapulaire à San Simeone Stock, vers 1746 Esquisse (bozzetto) pour la Scuola dei Carmini Huile sur toile, 66 × 42 cm Paris, musée du Louvre, département des Peintures Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) L’Ange gardien, 1737 Huile sur toile, 232 × 99 cm Udine, Civici Musei e Gallerie di Storia d’Arte di Udine, dépôt de l’État italien Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) La Montée au Calvaire, 1735 Esquisse (bozzetto) pour le tableau de Sant’Alvise à Cannaregio Huile sur toile, 52 × 63 cm Berlin, Staatliche Museen zu Berlin, Gemäldegalerie

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Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) Deux satyres assis sur une console de part et d’autre d’un vase Pierre noire, plume, encre brune et lavis brun, 25,4 × 19,2 cm Vienne, Albertina Museum Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) Le Banquet d’Antoine et Cléopâtre, 1746-1747 Étude pour la fresque du Palazzo Labia Huile sur toile, 67 × 41 cm Stockholm, collection J. A. Berg, Stockholms Universitet Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) Deux guerriers romains, Étude pour le décor de la villa Cordellina à Montecchio Maggiore, Pierre noire, plume, encre brune et lavis brun, 18,1 × 16,2 cm Londres, Victoria and Albert Museum Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) Portrait d’Antonio Riccobono, 1743 Huile sur toile, 120 × 90 cm Rovigo, Pinacoteca dell’Accademia dei Concordi Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) Saint Jacques le Majeur apparaissant à la bataille de Clavijo, vers 1749-1750 Huile sur toile, signé : G. Tiepolo F, 317 × 163 cm Budapest, Szépmüvészeti Muzeum Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) Hommage à Polichinelle, vers 1740 Pierre noire, plume, encre brune et lavis brun, 28 × 20,8 cm Trieste, Civico Museo Sartorio Giambattista ou Giandomenico Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770 et Venise, 1727 – 1804) Groupe d’hommes en baute avec deux polichinelles et un chien, vers 1755 Pierre noire, plume, encre brune et lavis brun, 32,7 × 26 cm Trieste, Civico Museo Sartorio

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Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) Trois caricatures a. Gobbo : le bossu, vers 1755-1760 Plume, encre brune et lavis brun, 15,9 × 11,6 cm b. Homme en bauta, vers 1755-1760 Plume, encre grise et lavis gris, 16,2 × 11,6 cm c. Homme assis, jambes croisées, vers 1755-1760 Pierre noire, plume, encre grise, lavis brun et gris, 18 × 15,7 cm Milan, Civico Gabinetto dei disegni, Castello Sforzesco Andrea Brustolon (Belluno, 1662 – 1732) a. Allégorie du printemps Buis, 124 × 56 × 42 cm b. Allégorie de l’hiver Buis, 120 × 51 cm c. Allégorie de l’eau Buis, Buis, 120 × 55 cm d. Le Maure Ébène et buis, 131 × 72 × 65 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Veneziana, Ca’ Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano Giovanni Bonazza (Venise, 1654 – Padoue, 1736) Attila Marbre de Carrare, 68 × 50× 10 cm Inscription : ATTILA HUNNORUM REX Padoue, Musei Civici, Museo d’Arte Medievale e Moderna Gianmaria Morlaiter (Venise, 1699 – 1781) L’Adoration des Mages, 1730 Terre cuite, 34 × 102 cm Inscription : 1730 Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’ Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano Giovanni Bonazza (Venise, 1654 – Padoue, 1736) L’Adoration des Mages, 1731 Bas-relief en terre cuite, env. 28 × 92 cm Padoue-Milan, Galleria Diego Gomiero Antonio Corradini (Venise, 1688 – Naples, 1752) Allégorie de la Foi, voilée Marbre de Carrare, H. 138 cm Inscription sur la base : ANTO : CORADINI. F. Paris, musée du Louvre, département des Sculptures


Gianmaria Morlaiter (Venise, 1699 – 1781) Saint Benoit, vers 1735 Terre cuite, 36 × 18 × 10,5 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’ Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano Gianmaria Morlaiter (Venise, 1699 – 1781) Sainte Scolastique, vers 1735 Terre cuite, 37 × 15 × 11 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’ Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano Giovanni Marchiori (Caviola d’Agordo, 1696 – Trévise, 1778) Buste de femme, vers 1750 Terre cuite, piétement en bois sculpté, 38 × 36 cm Milan, Walter Padovani

II. LA DIASPORA Venise-Londres Rosalba Carriera (Chioggia, 1675 – Venise, 1758) Portrait de l’Honorable George Townshend (17241807) premier marquis Townshend, vers 1740 Pastel, 58 × 45,7 cm Milan, FAI – Fondo Ambiente italiano, Collezione Alighiero e Emilietta de’ Micheli, Villa Necchi Campiglio Gianantonio Pellegrini (Venise, 1675 – 1741) La Trinité Esquisse (bozzetto) pour une coupole Huile sur toile, signé et daté : Pellegrini pinxit 1710, 59 × 61 cm Londres, Victoria and Albert Museum Gianantonio Pellegrini (Venise, 1675 – 1741) La Rencontre d’Alexandre et Porus Huile sur toile, 74 × 63 cm Ravenne, MAR – Museo d’Arte della Città di Ravenna, legs Enrico Pazzi, 1899 Marco Ricci (Belluno, 1676 – Venise, 1730) Une répétition d’un opéra, vers 1709 Huile sur toile, 46,4 × 57,8 cm New Haven, Yale Center for British Art, Paul Mellon Collection

Marco Ricci (Belluno, 1676 – Venise, 1730) Une répétition d’un opéra, avec une marine sur le mur du fond Huile sur toile, 48,3 × 55,9 cm Inscription manuscrite au revers : Music Party/William Hogarth/Born 1697, Died 1764 New Haven, Yale Center for British Art, Paul Mellon Collection Marco et Sebastiano Ricci (Belluno, 1676 – Venise, 1730, et Belluno, 1659 – Venise, 1734) Paysage avec moines en prière Huile sur toile, 94 × 127,5 cm Édimbourg, National Galleries of Scotland Giovanni Battista Pittoni (Venise, 1687 –1767) Monument allégorique à Sir Isaac Newton, 1727-1729 Huile sur toile, 220 × 139 cm Cambridge, The Syndics of the Fitzwilliam Museum, University of Cambridge Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto (Venise, 1697 – 1768) Le Pont de Westminster en travaux, 1749 Pierre noire, plume encre brune, lavis gris et perforations le long des contours, 29,3 x 48,4 cm Collection oyale - Sa Majesté la reine Elizabeth II Venise-Paris

Gianantonio Pellegrini (Venise, 1675 – 1741) Autoportrait, vers 1716 Sanguine, plume, encre brune et lavis brun 17,2 × 13,7 cm Francfort-sur-le-Main, Städelmuseum Gianantonio Pellegrini (Venise, 1675 – 1741) Le Génie et le Commerce en compagnie de l’Invention, 1720 Annotation à la plume : Pellegrini Pierre noire, plume, encre brune et lavis brun 26,7 × 21,3 cm Besançon, musée des Beaux-Arts et d’Archéologie

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Gianantonio Pellegrini (Venise, 1675 – 1741) Ensemble d’allégories dont la Justice, le Châtiment, la Jalousie, la Paresse endormie et réveillée par la Vigilance, et l’Utilité, 1720 Etude (modello) préparatoire au plafond de la galerie du Mississipi, Banque royale, Paris, 1720 Huile sur toile, 33,5 × 58 cm Collection particulière Gianantonio Pellegrini (Venise, 1675 – 1741) Marchandises provenant de la Louisiane déchargées en bord de Seine. Esquisse pour une partie du plafond de la Banque royale à Paris, 1720 Huile sur toile, 35,5 × 65 cm Paris, Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris François Lemoyne (Paris, 1688 – 1737) Allégorie du Commerce et du Bon Gouvernement ou Les Bienfaits de la Banque sur le sort de la France. Projet de décor plafonnant pour la Banque royale à Paris, 1720 Huile sur toile, 41 × 91,5 cm Paris, musée des Arts décoratifs Gianantonio Pellegrini (Venise, 1675 – 1741) La Famille de Darius devant Alexandre, vers 1700-1705 Huile sur toile, 153 × 196 cm Soissons, musée de Soissons Gianantonio Pellegrini (Venise, 1675 – 1741) Alexandre découvrant le cadavre de Darius, vers 1700-1705 Huile sur toile, 152 × 195 cm Soissons, musée de Soissons Rosalba Carriera (Chioggia, 1675 – Venise, 1757) Autoportrait, 1709 Pastel sur papier, 71 × 57 cm Florence, Gallerie degli Uffizi Rosalba Carriera (Chioggia, 1675 – Venise, 1757) Portrait dit de Watteau Pastel, 55 × 43 cm Trévise, Musei Civici di Treviso

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François Boucher (Paris, 1703 – 1770) Satyre soulevant une draperie, vers 1733-1735 Sanguine et craie blanche sur papier chiné crème Paris, Collection Véronique et Louis-Antoine Prat Nicolas Vleughels (Paris, 1668 – Rome, 1739) Femme assise, vers 1718 Pierre noire, sanguine et pastel sur papier bleu 26,4 × 23,7 cm Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques Antoine Watteau (Valenciennes, 1684 – Nogent-sur-Marne, 1721) Trois études de la tête et du buste d’un jeune Noir Pierre noire, sanguine, sanguine brulée, estompe et rehauts de craie blanche et de lavis gris, collé en plein sur un montage coupé de la collection Mariette coupé, 24 × 27 cm Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques Sebastiano Ricci (Belluno, 1659 – Venise, 1734) Études d’enfants d’après Watteau, 1716 Sanguine et pierre noire, 19,6 × 29,5 cm Collection royale - Sa Majesté la reine Elizabeth II Sebastiano Ricci (Belluno, 1659 – Venise, 1734) Ermites tourmentés par une sirène ailée et un démon, vers 1707-1720 Huile sur toile, 62,5 × 76,5 cm Épinal, musée départemental d’Art ancien et contemporain Sebastiano Ricci (Belluno, 1659 – Venise, 1734) Ermites tourmentés par un démon, vers 1707-1720 Huile sur toile, 62,5 × 76,5 cm Épinal, musée départemental d’Art ancien et contemporain Sebastiano Ricci (Belluno, 1659 – Venise, 1734) Le Rêve d’Esculape, vers 1720 Huile sur toile, 80 × 98 cm Venise, Gallerie dell’Accademia


Michel François Dandré Bardon (Aix en Provence, 1700 – Paris, 1783) Le Baiser de Judas Pierre noire, plume, encre brune, lavis brun et rehauts de gouache blanche au verso : Académie d’homme, pierre noire, lavis gris, signé à la plume : Dandré F 1729, 52,1 × 40,4 cm Amiens, musée de Picardie Sebastiano Ricci (Belluno, 1659 – Venise, 1734) Vénus et Adonis, 1707 Huile sur toile, 77 × 46 cm Orléans, musée des Beaux-Arts Sebastiano Ricci (Belluno, 1659 – Venise, 1734) Bethsabée au bain, vers 1724 Huile sur toile, 109 × 142 cm Berlin, Staatliche Museen zu Berlin, Gemäldegalerie François Boucher (Paris, 1703 – 1770) L’Enlèvement d’Europe, 1732-1734 Huile sur toile, 50,5 × 60,5 cm Amiens, musée de Picardie François Lemoyne (Paris, 1688 – 1737) L’Enlèvement d’Europe, 1725 Huile sur toile, 69 × 57 cm Gérardmer, Ville de Gérardmer, legs Reinach Sebastiano Ricci (Belluno, 1659 – Venise, 1734) Scène de bataille avec cheval cabré Plume, encre brune et lavis brun 21 × 30 cm Venise, Gallerie dell’Accademia, Gabinetto dei Disegni e delle Stampe Sebastiano Ricci (Belluno, 1659 – Venise, 1734) Grand paysage pastoral, vers 1729 Plume, encre brune et lavis brun 37 × 52 cm Venise Gallerie dell’Accademia, Gabinetto dei Disegni e delle Stampe Sebastiano Ricci (Belluno, 1659 – Venise, 1734) Tête de vieillard barbu, vers 1724-1734 Pierre noire et craies de couleur sur papier bleu 42 × 29 cm Venise, Gallerie dell’Accademia, Gabinetto dei Disegni e delle Stampe

Sebastiano Ricci (Belluno, 1659 – Venise, 1734) Le Médecin Dioscoride Huile sur toile, 183 × 37 cm Bologne-Paris, Maurizio Nobile

Venise et les pays germaniques

Gianantonio Guardi (Vienne, 1699 – Venise, 1760) Portrait du maréchal de Schulenburg, vers 1735 Huile sur toile, 140 × 113 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’ Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano Gianantonio Pellegrini (Venise, 1675 – 1741) Saint Sébastien soigné par sainte Irène, 1713 Huile sur toile, 228 × 169 cm Munich, Bayerische Staatsgemäldesammlungen, Alte Pinakothek Franz Ignaz Günther (Altmanstein, 1725 – Munich, 1775) Ange en prière, vers 1770 Tilleul peint, 142 × 105 × 36 cm Francfort-sur-le-Main, Liebieghaus Skulptursammlung Gianantonio Pellegrini (Venise, 1675 – 1741) Entrée triomphale à Düsseldorf du prince Johann von der Pfalz, 1713-1714 Huile sur toile, 41 × 64 cm Paris, musée du Louvre, département des Peintures, œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, déposée en 1950 par l’Office des Biens et Intérêts privés, en attente de restitution à ses propriétaires légitimes Gianantonio Pellegrini (Venise, 1675 – 1741) La Lutte entre l’Allemagne et la France pour la conquête du Rhin, 1736 Huile sur toile, 31 × 53,5 cm Paris, musée du Louvre, département des Peintures

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Gianantonio Pellegrini (Venise, 1675 – 1741) Le Triomphe de l’Aurore, 1736 Huile sur toile, 72 × 70 cm Oxford, The Ashmolean Museum, présenté par l’Art Fund, 1938 Bernardo Bellotto (Venise, 1722 – Varsovie, 1780) Perspective de la galerie et du Jardin de son Excellence Mgr / Le comte de Brühl Premier Ministre et des batimens contigus a la prairie d’oster / prise de la maison du Sieur Conseiller Hoffman a la Ville neuve Ce tableau fait par ordre de Sa Majesté Le Roy de Pologne et Elec de Sax / Peint dessine et gravé par Ber Bellotto dit Canaletto 1747 Eau forte, premier état sur quatre, 54 × 85 cm Paris, bibliothèque nationale de France, bibliothèque de l’Arsenal

Giambattista ou Giandomenico Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770, et Venise, 1727 – 1804) Étude pour la figure de Balthasar Neumann, 1752-1753 Sanguine et craie blanche sur papier bleu, 16,2 × 28,6 cm Berlin, Staatliche Museen zu Berlin, Kupferstichkabinett Giambattista ou Giandomenico Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770, et Venise, 1727 – Venise, 1804) Étude pour la figure de Balthasar Neumann, 1752-1753 Sanguine et craie blanche sur papier bleu, 15,4 × 23,8 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo Correr, Gabinetto dei Disegni e delle Stampe

Bernardo Bellotto (Venise, 1722 – Varsovie, 1780) Vue exterieure de la Porte d’Italie des Remparts de la Ville de Dresden et de /partie des magnifiques Pavillons où sont actuellement la Bibliotheque Roïale et le théatre de l’Opera/ Peint et gravé par Ber : Bellotto, dit Canaletto, Peintre du Roi 1750 Eau forte, premier état sur quatre, 54 × 85 cm Paris, bibliothèque nationale de France, bibliothèque de l’Arsenal

Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727 – 1804) Quatre études d’homme en pied, 1752-1753 Sanguine et craie blanche sur papier bleu, 45 × 29 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo Correr, Gabinetto dei Disegni e delle Stampe

Franz Anton Maulbertsch (Langenargen, 1724 – Vienne, 1796) La Présentation au Temple, 1757 Huile sur toile, 51,5 × 72 cm Vienne, Belvedere

Venise-Madrid

Giovanni Giuliani (Venise, 1663 – Heiligenkreuz, 1744) Saint Matthieu, 1721 Tilleul, 161 × 103 × 68 cm Vienne, Belvedere Paul Troger (Zell bei Welsberg, 1698 – Vienne, 1762) La Chute de Simon le Magicien, 1743 Huile sur toile, 75,5 × 51,5 cm Vienne, Belvedere

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Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) L’Offrande faite par Neptune à Venise, vers 1757-1758 Huile sur toile, 135 × 275 cm Venise, Palazzo Ducale Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) Projet pour une porte et son dessus pour le palais royal de Madrid, 1762-1764 Huile sur toile, 67 × 36 cm Paris, musée du Louvre, département des Peintures


Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) La Fuite en Égypte, vers 1767-1770 Huile sur toile, 57 × 44 cm Lisbonne, Museu Nacional de Arte Antiga

Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727 – 1804) Il Mondo Novo, 1770-1780 Huile sur toile, 32 × 56 cm Paris, musée des Arts décoratifs

Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) Étude pour la tête de sainte Agathe, vers 1755 Sanguine partiellement reprise au pinceau, craie blanche sur papier bleu, 29,6 × 19,4 cm Berlin, Staatliche Museen zu Berlin, Kupferstichkabinett

Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727 – 1804) Feuille d’études avec La Fuite en Égypte, 1752-1753 Pierre noire, plume, encre brune, lavis brun 29,8 × 44,5 cm Besançon, musée des Beaux-Arts et d’Archéologie

Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) Tête de vieillard au bonnet de fourrure Pinceau, sanguine brulée et huile, 42,3 × 28,9 cm Annotation à la plume : Giamb Tiepolo Ven zo no 169 et : Tiepolo Domo n.o7. Vienne, Albertina Museum

Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727 – 1804) Il Burchiello, 1765-1770 Huile sur toile, signé : D.T., 38 × 78,3 cm Vienne, Kunsthistorisches Museum Wien, Gemäldegalerie

Giambattista Tiepolo (Venise, 1696 – Madrid, 1770) L’Apothéose de la famille Pisani, 1760 Huile sur toile, 140 × 96 cm Angers, musées d’Angers

Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727 – 1804) La Construction du cheval de Troie, 1770-1780 Huile sur toile, 38,8 × 66,7 cm Londres, The National Gallery, achat, 1918

III. LE MYTHE DE VENISE

Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727 – 1804) L’Arracheur de dents ou Le Charlatan, 1754 Huile sur toile, signé : Tiepolo fecit, 81 × 110 cm Paris, musée du Louvre, département des Peintures, legs Alexandre Robert Le Roux, dit Le Roux de Villiers, 1938 Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727 – 1804) Scène de carnaval ou Le Menuet, 1754 Huile sur toile, signé : Tiepolo fecit, 80,5 × 105 cm Paris, musée du Louvre, département des Peintures, legs Alexandre Robert Le Roux, dit Le Roux de Villiers, 1938

Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727 – 1804) Étude de chauve-souris Plume, encre brune, lavis brun signé : Domo Tiepolo, 25,3 × 18,7 cm Milan, Civico Gabinetto dei Disegni, Castello Sforzesco Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727 – 1804) Étude de chiens, de chèvres et d’un lion Pierre noire, plume, encre brune, lavis brun Grenoble, musée de Grenoble, legs de Léonce Mesnard, 1890, entré au musée en 1902 Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727 – 1804) La Promenade, vers 1791 Pierre noire, plume, encre brune, lavis brun signé : Domo. Tiepolo f, 33,2 × 45 cm Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques

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Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727 – 1804) L’Enlèvement de Polichinelle par un centaure Pierre noire, plume, encre brune, lavis brun et ocre, traits d’encadrement à la plume, encre brune, signé à la plume : domo Tiepolo f, 35,4 × 47,5 cm Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727 – 1804) Polichinelle portraitiste dans son atelier, vers 1802-1803 Pierre noire, plume, encre brune, lavis brun et ocre, signé : Dom. o Tiepolo f ; numéro à l’encre : 70, 35,5 × 47,1 cm Collection particulière Giandomenico Tiepolo (Venise, 1727 – 1804) Polichinelles et Saltimbanques, 1797 Fresque déposée, 196 × 160 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano Pietro Longhi (Venise, 1702 – 1785) L’Atelier du portraitiste, vers 1741-1744 Huile sur toile Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’ Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano Pietro Longhi (Venise, 1702 – 1785) Le Rhinocéros, 1751 Huile sur toile, 44 × 53 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’ Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano Pietro Longhi (Venise, 1702 – 1785) La Lettre apportée par le More, vers 1751 Huile sur toile, 62 × 50 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’ Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano

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Pietro Longhi (Venise, 1702 – 1785) Conversation entre masques, vers 1760-1770 Huile sur toile, 62 × 51,5 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’ Rezzonico – Museo del Settecento Veneziano Mondo Novo Hollande, XVIIIe siècle Bois, cuivre, verre, 30 cm (fermée), 99 cm (ouverte) × 37 × 63 cm A l’intérieur : L’Église dei Frari à Venise À Paris chez Basset, gravure colorée, collée sur carton Venise, Archivio Carlo Montanaro Vue aérienne de la Piazza San Marco Remondini, Bassano Gravure colorée, collée sur carton et ajourée 27 × 43 cm Venise, Archivio Carlo Montanaro Le Ponte di Rialto Probst, Augsburg Gravure colorée, collée sur carton et ajourée 31 × 45 cm Archivio Carlo Montanaro Anonyme Le Cortile du Palazzo Ducale Gravure colorée, collée sur carton et ajourée 28 × 41 cm Archivio Carlo Montanaro Le Bassino devant le Palazzo Ducale À Paris, chez Daumont Gravure colorée, collée sur carton et ajourée 28 × 40 cm Archivio Carlo Montanaro Les Forces d’Hercule Maquette bois et métal 74 × 84 × 58 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo Correr Francesco Guardi (Venise, 1712 – 1793) Le Jardin du Palazzo Surian Bellotto à Cannareggio, vers 1780 Huile sur toile, 48 × 78 cm Chicago, The Art Institute of Chicago, don du Marion et Max Ascoli Fund, 1991


Francesco Guardi (Venise, 1712 – 1793) Procession nocturne sur la Piazza San Marco, vers 1755 Huile sur toile, 49,5 × 85 cm Oxford, The Ashmolean Museum, présenté par Mrs W. F. R. Weldon, 1927 Francesco Guardi (Venise, 1712 – 1793) Vue du Grand Canal avec les églises Santa Lucia et Santa Maria di Nazareth, vers 1780 Huile sur toile, 48 × 78 cm Madrid, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza Francesco Guardi (Venise, 1712 – 1793) Régate sur le Grand Canal depuis Ca’ Foscari, vers 1777 Huile sur toile, 61 × 91 cm Lisbonne, Museu Calouste Gulbenkian Francesco Guardi (Venise, 1712 – 1793) L’Incendie de San Marcuola, 1789 Huile sur toile, 41 × 60 cm Venise, Gallerie dell’Accademia Francesco Guardi (Venise, 1712 – 1793) La Piazza San Marco pendant la fête de l’Ascension, 1777 Huile sur toile, 61 × 91 cm Lisbonne, Museu Calouste Gulbenkian

*********** Venice Time Machine, 2018 Promenade virtuelle dans Venise à travers les âges, du XVIIIe siècle à nos jours Laboratoire d’humanités digitales (DHLAB) de l’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne, en collaboration avec Volumen (voir page 50) Giambattista et Giandomenico Tiepolo Venise, 1696 – Madrid, 1770, et Venise, 1727 – 1804 Les fresques de la villa Valmarana ai Nani, à Vicence, 2018 montage vidéo Durée : environ 4 minutes Images : Venise, Fondazione Giorgio Cini Montage : Rmn-Grand Palais Éblouissante Venise, Grand Palais 27


plan de l’exposition scénographie : Macha Makeïeff et Clémence Bezat; maître d’oeuvre : Atelier Jodar Architecture lumière : François Menou

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éclats nocturnes théâtre, musique, et danse

Théâtre, musique, et danse au coeur de l’exposition Eblouissante Venise chaque mercredi soir* de 19h à 22h, ainsi que le week-end du 12-13 janvier pendant la journée Imaginé par Macha Makeïeff (La Criée Théâtre National de Marseille) avec la participation : des éléves du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et avec les jeunes comédiens amateurs de la Troupe éphémère du Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis Programme complet à venir sur grandpalais.fr *sauf les mercredis 26 septembre, 26 décembre et 2 janvier

À l’aube du XVIIIe siècle, la civilisation vénitienne est à son apogée dans le domaine des arts décoratifs et vivants. Sa modernité s’exporte partout en Europe et fonde de nouvelles esthétiques. En hommage à cette vitalité, musiciens, danseurs et comédiens dialogueront avec la peinture, et avec le public. Dans la salle du mythe de Venise, salle des saltimbanques, Jean Bellorini, directeur du Théâtre Gérard Philipe réunit huit jeunes acteurs amateurs de la Troupe éphémère. Ils mettent à l’honneur les librettistes des grands opéras de ce siècle. Le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris propose une programmation musicale et chorégraphique. Ces nocturnes seront consacrées à la musique ancienne, au chant, au jazz, aux musiques improvisées et à la musique contemporaine. Le département de danse s’associera à cette programmation lors des quatre dernières nocturnes en janvier. Ces éclats nocturnes ponctueront la soirée par des séquences de 3 à 12 minutes par thème à différents endroits du parcours.

www.conservatoiredeparis.fr www.theatregerardphilipe.com

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un pas de côté

Mises en scène par Macha Makeïeff, plusieurs surprises jallonent le parcours de l’exposition avec la participation: de l’Association Trésors Patrimoine Etoffes, Marseille du Museum national d’Histoire naturelle, Paris du Pavillon Bosio, Ecole supérieure d’Arts plastiques de la Ville de Monaco d’Isabelle de Borchgrave et de la compagnie STEREOPTIK (avec La Criée Théâtre National de Marseille)

Macha Makeïeff a conçu la scénographie de l’exposition Éblouissante Venise comme une traversée de contrastes, d’éclats, et de sensations qui convie l’étonnement et la fantaisie ; elle a imaginé ce « pas de côté » pour rendre cette traversée vénitienne accessible au public le plus large et par d’autres entrées. Dessiner alors des espaces pour la contemplation des oeuvres et le déroulement vif du récit scientifique, mais aussi faire la place au spectacle vivant, musique, danse et théâtre, avec le Conservatoire national supérieur de Musique de Paris ; promouvoir et accueillir sur le parcours la création avec Stereoptik et Isabelle de Borchgrave, en collaboration avec La Criée Théâtre National de Marseille et Le Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, jouer avec le réel, les échelles et les choses comme les taxidermies du Museum national d’Histoire naturelle de Paris. Enfin, impliquer dans l’aventure différentes écoles d’Art, Pavillon Bosio, l’école Duperré, la Troupe éphémère du TGP, les élèves du Conservatoire national supérieur de Musique de Paris. Avec la complicité de Clémence Bezat, scénographe, et, pour la lumière, de François Menou qui éclaire aussi le théâtre.

Dans ce désir de création vivante, un concert exceptionnel est organisé le jeudi 29 novembre à 20h30 au salon d’honneur du Grand Palais avec les musiciens du Conservatoire national supérieur de Musique de Paris sous la direction du brillant Leonardo García Alarcón (détail page 54).

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STEREOPTIK Le Galipettoscope installation / collection STEREOPTIK « Le galipettoscope » est une installation combinant lanterne magique et peinture réalisée sur film transparent. Cette peinture, fixée sur une grande roue, tourne sur un axe, restituant la sensation d’une galipette réalisée au centre de la place Saint Marc. Cette œuvre apporte un regard émouvant sur la place vénitienne en se basant sur un mouvement et une expérience enivrante, que l’on a tous vécue étant enfant : la galipette. Le souvenir de ce mouvement et de cette sensation est gravé en chacun de nous. Le « galipettoscope » nous rappelle à ce souvenir et nous projette dans la plus improbable des galipettes, au centre d’une des plus belles places vénitiennes où l’ivresse d’une époque a imprégné les rues, les bâtiments, l’air... STEREOPTIK Palazzo Ca´ Dario, 2018 Installation / Collection STEREOPTIK Certains prétendent que le Palazzo Ca’ Dario est hanté. La nuit venue, le monde invisible des esprits envahit le palais, les couleurs changent, un bal fantomatique s’y organise, on voit par les fenêtres des esprits s’échapper pour s’envoler. Pour cette installation, une plaque de verre gravée est placée devant l’objectif d’une lanterne magique. Une projection animée d’encres évanescentes traversent la plaque, révélant ainsi l’image spectrale du Palazzo Ca’ Dario. S’échappant de l’oeuvre, une atmosphère sonore mystérieuse semble invoquer à son tour le monde des esprits.

Isabelle De Borchgrave Sept robes et trois lustres dans le style de la fin du XVIIIe siècle, 2018 Papier Collections de l’artiste et du théâtre de La Criée à Marseille

Pavillon Bosio, Ecole supérieure d’Arts plastiques de la Ville de Monaco Création d’un papier peint pour l’exposition

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Gilets d’époques provenant de l’association Trésors Patrimoine Etoffes, Marseille: Gilet masculin blanc brodé de singeries, 2ème moitié du XVIIIe siècle Soie brodée au passe-plat et au point de Pékin sur gros de Naples, 55 x 44 cm Gilet masculin bleu ciel à rayures diverses, 1786 Soie dite mexicaine, 80 x 40 cm Gilet masculin crème brodé de fleurs vers 1775-1790, soie dite mexicaine Gilet masculin blanc brodé de bouquets de fleurs, 2ème moitié du XVIIIe siècle Soie pékinée, Collection particulière Gilet masculin fushia brodé de ramages de fleurs, 2ème moitié du XVIIIe siècle Broquart de soie, fausse fourrure, 80 x 40 cm, Collection particulière Gilet masculin jonquille à motifs miniatures, milieu du XVIIIe siècle Broquart de soie, fausse fourrure, 70 x 40 cm, Collection particulière

Taxidermies provenant du Museum national d’Histoire naturelle, Paris: Semnopithèque à huppe noire (Presbytis melalophos) Ara hyacinthe (Anadorhynchus hyacinthinus) Ara Macao, sur perchoir en forme de branche Perroquet (Psittacidae) Paradisier superbe (Lophorina superba) Paradisier bleu (Paradisormis rudolphi) Guêpier (Merops) Rollier ordinaire (Coracius garrula) Loriquet à tête bleue (Trichoglossus Massenae) Loriquet à tête bleue (Trichoglossus haematodes)

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extraits du catalogue Venise telle qu’elle fut Pierre Rosenberg La Venise du XVIIIe siècle ressemble-t-elle à celle d’aujourd’hui ? Et quelle idée, quelle image le touriste du XXIe siècle peut-il se faire de ce que fut cette Venise du XVIIIe siècle célébrée aujourd’hui au Grand Palais? En quoi a-t-elle changé ? Il y a Venise et il y a les Vénitiens. La Venise d’aujourd’hui est essentiellement piétonne – ce n’est pas son moindre charme –, ce qui explique (en partie) son rapide dépeuplement, plus personne à présent n’acceptant de vivre sans sa voiture. Elle ne l’était pas au XVIIIe siècle. L’on ne pouvait « faire un pas dans [la] ville sans avoir un pied dans l’eau », note en 1739 le président De Brosses. Au XIXe siècle, l’occupant autrichien combla un nombre considérable de canaux – ce sont les actuels Rii terrà –, transformant radicalement le mode de circulation des Vénitiens (alors trois fois plus nombreux qu’aujourd’hui). Au XVIIIe siècle, on ne se déplaçait à Venise que par voie d’eau, par bateau ou en gondole. Celles-ci n’ont changé ni de forme ni de couleur mais étaient de tous les usages et non comme aujourd’hui réservées aux seuls touristes (à l’exception de ces tragetti, hélas ! de moins en moins nombreux, qui permettent de se rendre à moindres frais d’une rive à l’autre du Grand Canal). « Il n’y a pas dans le monde une voiture (« voiture d’eau », selon les mots de Bergeret de Grancourt en 1774) comparable aux gondoles pour la commodité et l’agrément », observe, enthousiaste, De Brosses, plus enclin à s’intéresser aux mœurs des habitants de Venise qu’à ses richesses artistiques auxquelles se consacrent principalement les récits des voyageurs et les guides touristiques d’alors. Il note également – rien n’a changé – le silence si particulier de Venise, sa « tranquillité », et rejoint l’abbé de Saint-Non qui se plaint de « la malpropreté affreuse des canaux » et de « l’horrible infection » de Venise. Toutes les villes de l’Europe du XVIIIe siècle, Londres, Paris, puaient, l’on y était habitué et l’on n’y prêtait plus attention. L’odeur « intolérable » des canaux de Venise, l’été surtout, insuffisamment nettoyés par le flux et le reflux de la mer, était d’une autre nature. Mais ce que De Brosses note avec malice, à la condition impérative de ne pas «se mêler du gouvernement», ce sont la « liberté et la licence [qui] règnent souverainement à Venise », liberté des mœurs s’entend. Plus que tout autre lieu au monde, Venise, au XVIIIe siècle, était une ville de plaisirs : la musique – la bonne et la moins bonne, comme aujourd’hui –, les théâtres – ils ont en grande partie disparu – le carnaval déjà, le jeu bien sûr, les casinos (je conseille au lecteur la visite du casino Venier, siège de l’Alliance française de Venise) et les célèbres courtisanes tarifées et aux spécialités connues de tous. Les choses ont bien changé. Venise de nos jours est la seule ville au monde qui n’a pas son sex-shop. Un détail encore : la ville est aujourd’hui, en certaines saisons, envahie par les cormorans. Je les croyais à tort d’implantation récente, venus du Japon ; il n’en est rien : la tête d’un cormoran surnage en plein centre de la Chasse dans la lagune de Carpaccio, la partie haute de ses soi-disant et célébrissimes Courtisanes confirmant ainsi leur présence ancienne. Je n’ai rien dit des peintres de Venise, la ville la plus peinte au monde, surtout au XIXe siècle, bien plus que Paris. Au XVIIIe siècle, nombreux sont les artistes de Venise, la ville s’était considérablement appauvrie, qui furent contraints à l’émigration. À Paris, du temps du Régent, ils s’imposèrent pour quelques années avant que François Lemoine, le triomphateur du Salon d’Hercule de Versailles, le plus âgé des peintres d’une génération, la « génération de 1700 », qui saura s’imposer dans toute l’Europe, les écarte. Ceux qui vivaient à demeure peignaient d’admirables cartes postales de grand ou de petit format, et de grand luxe, destinées aux touristes argentés, principalement aux voyageurs anglais guidés et conseillés par le consul Smith – que Guardi et Canaletto me pardonnent ces propos blasphématoires. Fort heureusement, le goût pour ces superbes cartes postales est resté vif : on pourra le vérifier au Grand Palais. Les expositions consacrées à l’art à Venise au XVIIIe siècle, Catherine Loisel le sait bien, sont aussi nombreuses que les pigeons sur la place Saint-Marc. Catherine Loisel propose une autre Venise, plus européenne, mais aussi plus « vénitienne », celle des Vénitiens, de leur vie de tous les jours, de leurs activités – le commerce, le verre, la dentelle –, de leurs fêtes et de leurs plaisirs, et de ceux, nombreux, qui, hier comme aujourd’hui, n’ont pas résisté à l’envoûtante magie de cette cité unique. 34 Éblouissante Venise, Grand Palais


I. Venise, une civilisation brillante Venise, la Dominante toujours glorieuse Catherine Loisel Au XVIIIe siècle, la Serenissima Republica di Venezia fascine l’Europe et attire les étrangers. Son site, ses îlots de boue et de sel gagnés sur la mer depuis l’Antiquité et transformés en cité monumentale, son régime politique qui la distingue des monarchies, ses traditions artistiques et musicales la rendent singulière et attirante. [...] Venise a épuisé ses forces, toute une génération a été sacrifiée. Afin d’économiser ses ressources, la Sérénissime décide de rester neutre dans les conflits européens, mais doit continuer à faire face à de continuelles escarmouches avec l’Empire ottoman et les pirates barbaresques en Méditerranée. [...] À l’aube du siècle, la République de Venise figure encore parmi les États qui comptent en Europe. Son territoire de terre ferme jouxte la Lombardie jusqu’à Brescia. En Méditerranée, ses possessions se sont considérablement réduites mais elle conserve des comptoirs. C’est donc encore une cité puissante économiquement, et riche de son histoire. Elle offre à sa population la garantie d’une paix durable, une monnaie stable et un équilibre social qui repose sur une organisation rigoureuse, un contrôle permanent. L’Eccelso Consiglio dei Dieci statue sur tous les aspects de la vie et les trois inquisiteurs n’utilisent pas seulement leurs agents secrets pour surveiller la noblesse, ils luttent contre la fuite des secrets des fabriques vénitiennes3 et dans le même temps encouragent l’espionnage industriel. Une armée de fonctionnaires veille aux règles qui permettent à la ville de surmonter les épreuves de la nature : le dragage des canaux et des rios, l’urbanisme, l’élimination des détritus, le trafic, l’éclairage public. C’est pourquoi, à la différence de bien des capitales européennes, la ville est bien entretenue. Un nouveau pavement de la Piazza San Marco est mis en place entre 1722 et 1727 sur le dessin de l’architecte Andrea Tirali. En 1772, les abords de la sont pavés en marbre. La physionomie de la cité évolue grâce à de nouveaux édifices, des églises sont rénovées ou construites, notamment les Gesuati de l’architecte Massari. La reconstruction de San Simeone Piccolo, une imitation du Panthéon romain, est achevée en 1728 sur un projet de Scalfarotto, et la façade de l’église San Rocco est refaite entre 1767 et 1773. Des créations architecturales voient le jour, comme Ca’ Rezzonico, achevée au milieu du siècle par Massari, auquel les Grassi confient l’édification de leur imposant palais sur le Grand Canal. La Serenissima vit donc dans la stabilité et la paix, le respect du passé, et veille avec application à ce que rien ne perturbe la tradition, du moins en apparence, et au prix de quelques concessions : « Il n’y a pas de lieu au monde où la liberté et la licence règnent plus souverainement qu’ici. Ne vous mêlez pas du gouvernement et d’ailleurs tout ce que vous voudrez. » Les rites séculaires et les fêtes constituent des expressions tangibles et éclatantes de la puissance de l’État et de la cohérence de la communauté. Un calendrier de fêtes rythme l’année et s’y ajoutent des divertissements supplémentaires. Les déplacements du doge, en grand apparat, sont de véritables spectacles. De multiples occasions permettent aux citoyens de se retrouver, telle la célébration de la fin du carnaval, le jeudi gras, avec ses exhibitions sur la Piazzetta, suivies d’un feu d’artifice. Dans cette cité construite sur l’eau, les régates sont particulièrement appréciées. La régate annuelle sur le Canal Grande a lieu le 2 février depuis le XIVe siècle. Lors de l’élection d’un nouveau doge, le protocole, identique depuis plusieurs siècles, règle les festivités : Francesco Guardi nous donne une vision particulièrement animée de l’intronisation du doge Alvise IV Mocenigo. [...]

Venise et ses « orphelines musiciennes » Patrick Barbier La Venise du XVIIIe siècle demeure un paradoxe. D’un côté, une république moribonde qui se contente de vivre de ses rentes depuis deux siècles, ne représente plus rien sur le plan politique ou militaire, et gère joyeusement sa lente agonie. De l’autre, une capitale qui jette ses derniers feux artistiques ou

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musicaux, et continue d’éblouir l’Europe comme si de rien n’était. Canaletto et Guardi « vendent » son image aux visiteurs fortunés, Tiepolo orne de ses fresques et de ses tableaux les palais et les églises de la Sérénissime. Mais c’est peut-être sur le plan musical que la ville fascine le plus. Quelle vitalité, quelle créativité sur les bords de la lagune ! Dans les monastères, à Saint-Marc (la « chapelle privée » des doges), dans la cathédrale de San Pietro di Castello, dans les Ospedali ou les palais des grandes familles, partout cette boulimie de musique, partout cette envie de vivre intensément l’instant présent par le biais de fêtes et de cérémonies somptueuses, de messes et d’oratorios, mais aussi de concerts privés et publics. De tous ces lieux, les Ospedali demeurent les institutions les plus attirantes pour les hôtes du XVIIIe siècle comme pour les passionnés d’histoire musicale aujourd’hui. Créés dès le XVIe siècle pour secourir les enfants pauvres ou orphelins, et les sauver de la misère ou de la prostitution, ils s’orientent au XVII e siècle vers une autre fonction, ô combien valorisée : élever dans la musique les jeunes filles orphelines pour leur donner un niveau d’éducation et un talent artistique de premier ordre. Alors que les garçons sont très rapidement mis en apprentissage et vont travailler à l’arsenal ou dans la navigation urbaine, les jeunes filles sont divisées en deux groupes : les figlie del comun assurent l’entretien, pourvoient aux tâches ménagères et réalisent d’élégants travaux d’aiguille, très prisés en leur temps ; les figlie del coro, quant à elles, passent toute leur jeunesse (de huit à vingt ans environ) à apprendre le chant et la musique instrumentale. Rien n’étant trop beau pour le rayonnement musical de la capitale, ces jeunes élèves acquièrent un niveau musical exceptionnel grâce à de grands maîtres qui viennent dispenser leur enseignement deux ou trois jours par semaine (les autres jours étant sous la responsabilité de mastricelle, de jeunes adultes ayant acquis le rang de « maîtresses assistantes »). Lotti, Tartini, Pollarolo et le Saxon Hasse composent pour les Incurabili, le Napolitain Porpora s’attache à l’Ospedaletto, Legrenzi et Biffi se succèdent aux Mendicanti, Gasparini est maître de chœur à la Pietà tandis que Vivaldi y enseigne l’art du concerto instrumental. [...]

II. La Diaspora vénitienne en europe Le testament pictural de Giambattista Tiepolo Catherine Loisel Lorsqu’il rentre à Venise en novembre 1753 après avoir achevé les fresques de la Résidence de Wurzbourg, Giambattista Tiepolo, à cinquante-sept ans, peut être considéré comme le plus prestigieux décorateur de son temps. De fait, les commandes affluent : le décor de la villa Soderini à Nervesa est exécuté en 1754, la même année que le plafond de l’église de la Pietà à Venise. Il y représente le Couronnement de la Vierge dans une gloire d’anges musiciens qui ont toute leur place dans cette église de l’un des célèbres Ospedali dont Vivaldi fut maître de musique. En 1757, il est à l’œuvre à la villa Valmarana avec ses fils et ses assistants, notamment Girolamo Mengozzi Colonna, son collaborateur attitré pour les trompe-l’œil architecturaux, Chacune des salles présente un décor mural inspiré des grands textes de la littérature. Compte tenu de la taille relativement réduite des espaces, puisqu’il s’agit d’une villa de campagne, les fresques sont placées à la hauteur de l’œil du spectateur et les compositions sont organisées pour faire pénétrer le regard dans l’intimité des personnages, expérience particulièrement forte lorsqu’il s’agit du sacrifice d’Iphigénie placé sur la paroi de droite du salon d’entrée, que le visiteur regarde en compagnie des assistants du drame placés sur la paroi de gauche. Un érotisme diffus se dégage de cette scène à laquelle tous les détails apportent une charge dramatique, tels le masque grimaçant sur l’urne, le geste horrifié d’Agamemnon qui relève son manteau pour ne pas voir le moment fatal alors qu’apparaît sur une nuée, en un coup de théâtre inattendu, la biche envoyée par les dieux qui sauvera la princesse. Le registre de la salle de L’Iliade mêle le vocabulaire martial et une certaine forme d’humour : on y voit Achille, en colère et prêt à sortir son épée pour frapper Agamemnon, saisi par les cheveux par la déesse Minerve. Dans l’évocation du Roland furieux, Giambattista fait appel à son fils Giandomenico pour les figures des paysans qui servent de contrepoint visuel aux personnages du roman. [...] [...] Au printemps 1762, Giambattista et ses deux fils prennent la route de Madrid pour décorer le plafond de la salle du trône du palais royal. En dépit de son âge et de sa santé, l’artiste n’a pu refuser la demande du roi : le prestige de la commande était exceptionnel et il fallait éviter un incident diplomatique. Cependant, l’atmosphère de la capitale du royaume d’Espagne est extrêmement différente de ce qu’il a connu 36 Éblouissante Venise, Grand Palais


auparavant. Alors qu’à Venise son rôle de chef de file de la peinture d’histoire est incontesté, il se trouve au palais royal confronté à un sérieux concurrent, Anton Raphael Mengs, nommé Premier peintre du roi avant l’arrivée des Tiepolo. Tout oppose les deux artistes : Mengs, disciple de Winckelmann à Rome, cherche à faire renaître l’art antique dans sa peinture, prenant pour modèles les sculptures hellénistiques et les fresques copiées à Rome. Face à ce promoteur du néoclassicisme européen, les rythmes énergiques et le scintillement des figures allégoriques de Tiepolo pouvaient sembler appartenir à une époque décadente. Giambattista ne se dérobe pas et réussit à achever la voûte de la salle du trône en 1764. Même si Giandomenico semble avoir saisi la portée de la révolution esthétique qui va bouleverser l’art européen, le grand maître reste fidèle à ce qui a fait sa réputation et développe sur les « cent pieds » de cette surface rectangulaire le modello qu’il a peint à Venise avant de partir (National Gallery de Washington). Sur fond de ciel, la figure féminine assise sur un trône symbolisant la monarchie espagnole, victorieuse de l’Hérésie et du Vice, est encadrée par les statues d’Hercule et d’Apollon ; les Vertus l’accompagnent – La Justice, L’Abondance, Le Courage, La Charité, La Prudence et La Victoire –, tandis qu’une humanité pittoresque et animée où figure Christophe Colomb – dont la caravelle porte la signature « Tiepolo f. 1764 » – occupe le dessus de la corniche, évoquant les terres gouvernées par l’Espagne. [...]

III. Le mythe de Venise Décapitations, jeux de hasard, masques et courtisanes Venise, ville de spectacles Carlo Montanaro Sur la place Saint-Marc, il arrivait encore que l’on assiste à des exécutions. Pas toujours spectaculaires, puisque l’on pendait parfois des cadavres si les condamnés étaient passés de vie à trépas par suicide ou par suite d’un accident. Mais ici, entre le todaro (Théodore en vénitien) et le lion dont les statues surmontent les deux colonnes faisant face à l’île de San Giorgio, le spectacle faisait davantage recette avec une décapitation nette à la hache suivie de l’écartèlement du corps. Spectacle. S’agissant de la République sérénissime, le XVIIIe siècle pourrait s’appeler le siècle de l’inconscience. Le siècle d’une décadence annoncée et accentuée, mais volontairement négligée dès lors que la vie s’écoulait sans heurts dans une recherche incessante de divertissements et de fêtes où les aristocrates dilapidaient leur patrimoine dans des jeux de hasard et les bras des courtisanes. Le bien-être était répandu jusque dans les classes modestes qui continuaient à bénéficier des mesures de protection d’un gouvernement qui nourrissait l’espoir que, grâce aux corporations et aux scuole, la reprise du commerce avec l’étranger aurait lieu, un étranger sans cesse plus absent. La Venise du XVIIIe siècle était la première métropole digne de ce nom. Elle comptait plus de 150 000 habitants, c’est-à-dire trois fois plus qu’aujourd’hui, auxquels s’ajoutaient 20 000 visiteurs de passage quotidiennement (étrangers, marins, employés de commerce, touristes). Sa superficie, à peu près égale à ce qu’elle est de nos jours, faisait de la Sérénissime la ville la plus grande et la plus peuplée du monde connu. Les secteurs monumentaux possédaient déjà la physionomie spatiale et architectonique qui la distingue. Avec l’adjonction temporaire d’imposantes constructions baroques, véritables machines scéniques, aménagées non seulement place Saint-Marc à l’occasion d’événements extraordinaires, comme les visites de souverains, ou traditionnels comme les processions ou les foires, mais également sur des barques et autres embarcations richement ornées (les bissone). Autant d’événements qui attiraient des foules immenses, une multitude de personnes, lesquelles, arrivées en début d’année pour célébrer l’ouverture d’un carnaval fêté des mois durant, dissimulaient derrière un masque leur identité, leur âge, leur sexe et leur rang, pour se mêler sur les places, dans les bals improvisés, dans les salles de spectacle qui, à partir de Venise, commençaient à essaimer dans les grandes villes. Des théâtres dont les loges (tout membre possédait la clef de la loge que lui valait sa contribution financière) servaient à tout, sauf à regarder ce qui se déroulait sur scène et qui constituait un véritable renouvellement musical et dramaturgique. Sur les petites scènes en plein air se produisaient les comédiens héritiers de la commedia dell’arte, à côté des saltimbanques, des montreurs d’images ambulants dont les machines appelées mondi novi (nouveaux mondes) présentaient, au son de la vielle

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à roue et de l’orgue de Barbarie, des « lointains et des perspectives » – autrement dit des eaux-fortes colorées et perforées avec effet jour et nuit. À proximité se tenait le théâtre de marionnettes qui charmait petits et grands et servait aussi à attirer le chaland pour lui vendre potions et médicaments universels, non loin parfois de l’arracheur de dents en tablier de cuir. Sur les campi, notamment sur le campo San Polo, le plus vaste après la place Saint-Marc, seule à porter le nom de piazza, on lâchait des taureaux que l’on chassait avec le concours de chiens. Sur les ponts s’exprimait la rivalité entre sestieri (quartiers), au nombre de six à Venise, à la différence des villes dérivées d’un castrum romain où ils étaient quatre ; ainsi les Nicolotti et les Castellani s’affrontaient sur le ponte dei Pugni dépourvu de parapet, d’où les adversaires finissaient par tomber à l’eau. La prestance physique au service de l’administration publique (les ouvriers de l’Arsenal assuraient la protection du palais des Doges et faisaient office de pompiers) était capable par ailleurs d’exploits extraordinaires tels que les pyramides humaines élevées dans les espaces publics ou sur des barques aménagées à cet effet. La nuit, pour se déplacer, on faisait appel à un porteur de lanterne appelé codega ; d’autres petits métiers s’exerçaient dans les stufe, auberges où l’on pouvait se laver à l’eau chaude, manger un morceau et trouver une compagnie féminine occasionnelle. Compagnie non spécialisée, dépourvue d’accompagnement culturel, à la différence de celle offerte dans les maisons des professionnelles du sexe par choix, qui n’étaient accessibles qu’aux aristocrates et aux riches bourgeois. Les autres, moins raffinées, souvent fanées, se concentraient dans la zone de Castelletto, derrière le Rialto, où elles exerçaient dans de petites maisons appartenant à la famille Rampani, et devinrent ainsi, par antonomase, des « carampane ». Dans les stufe, on pouvait encore rencontrer un montreur d’images ambulant accompagné d’un musicien, qui distrayait le public avec une lanterne magique projetant des images peintes à la main sur des plaques de verre. Une lanterne qui émerveillait, amusait, voire instruisait en dissipant un peu l’obscurité, y compris culturelle, dans laquelle étaient plongées les classes les moins favorisées.

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catalogue de l’exposition ouvrage sous la direction scientifique de Catherine Loisel éditions Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Paris 2018 24 x 33 cm, 256 pages, env. 300 illustrations, relié, 45 € parution le 19 septembre VENISE, LES ARTS ET L’EUROPE AU XVIIIe SIÈCLE

en vente dans toutes les librairies ou sur www.boutiquesdemusees.fr

sommaire

Venise telle qu’elle fut, Pierre Rosenberg I. VENISE, UNE CIVILISATION BRILLANTE Venise, la Dominante toujours glorieuse, Catherine Loisel L’art de la veduta, Charles Beddington Venise et ses « orphelines musiciennes », Patrick Barbier Vivaldi et la musique à Venise, Catherine Loisel Le Ridotto, Daniele D’Anza Peindre à Venise au XVIII eme , Alberto Craievich Piazzetta le mystérieux, Catherine Loisel Giambattista Tiepolo, une ardente imagination, Catherine Loisel Panorama de la sculpture vénitienne du XVIIIe siècle, Monica De Vincenti II. LA DIASPORA VÉNITIENNE EN EUROPE Le voyage à Londres, Catherine Loisel Canaletto en Angleterre, Charles Beddington La part vénitienne dans la création artistique à Paris entre 1720 et 1730, Françoise Joulie Pellegrini et la galerie du Mississipi : un décor vénitien en plein cœur de Paris, Valentine Toutain-Quittelier Sculpteurs vénitiens pour les cours et les collectionneurs d’Europe, Simone Guerriero L’atelier des Tiepolo à Wurtzbourg, Catherine Loisel Le testament pictural de Giambattista Tiepolo, Catherine Loisel

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III. LE MYTHE DE VENISE Le panier de Giandomenico Tiepolo, une affirmation d’indépendance, Catherine Loisel Pietro Longhi chroniqueur de la vie vénitienne, Daniele D’Anza Décapitations, jeux de hasard, masques et courtisanes. Venise, ville de spectacles, Carlo Montanaro Vers un autre monde, entre lumière et ombre, la Venise de Francesco Guardi, Catherine Loisel Chronologie, Valentine Toutain-Quittelier Liste des œuvres Bibliographie Index ........................ auteurs : Patrick Barbier, musicologue, professeur à l’université catholique d’Angers Anna Maria Barry, historienne de l’art Charles Beddington, historien de l’art Simonetta Castronovo, historienne de l’art Alberto Craievich, directeur du Ca’Rezzonico - Museo del Settecento Veneziano, Venise Daniele D’Anza, historien de l’art Monica De Vincenti, historienne de l’art Jean-Philippe Echard, conservateur, Cité de la musique - Philarmonie de Paris Simone Guerriero, historien de l’art Françoise Joulie, historienne de l’art Catherine Loisel, conservateur général du patrimoine Carla Montabaro, collectionneur Pierre Rosenberg, de l’Académie française, président directeur honoraire du Louvre Valentine Toutain-Quittelier, historienne de l’art

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autres publications ÉBLOUISSANTE VENISE

album Eblouissante Venise

L’ALBUM DE L’EXPOSITION

par Valentine Toutain-Quittelier parution le 19 septembre éditions Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Paris 2018 24,5 x 29 cm, broché, 48 pages, 40 illustrations, 10 € VENISE, LES ARTS ET L’EUROPE AU XVIIIe SIÈCLE

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Véritable gazette des arts de Venise au XVIIIe siècle, cet ouvrage nous offre une promenade à la rencontre des plus grands artistes de l’époque.

album jeunesse Venise Mascarade par Emmanuel Pierre parution le 19 septembre éditions Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Paris 2018 18 x 22 cm, Leporello de 8 pages sous couverture, 24 x 17 cm, 12,50 €, à partir de 6 ans À l’aube du XVIIIe siècle, la brillante Venise est en fête au moins pendant six mois de l’année! Carnaval, somptueuses réceptions de souverains étrangers et d’ambassadeurs, célébrations et régates, concerts, opéras et spectacles se succèdent sur les places, dans les rues et sur les canaux. Emmanuel Pierre, artiste qui alterne le dessin fin, la plume et le collage et dont l’univers résonne avec cette Venise du XVIIIe siècle, emmène le jeune lecteur dans un univers magique où la poésie rencontre la fantaisie.

collection Cartels Désir pour désir par Mathias Enard parution le 19 septembre éditions Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Paris 2018 12,5 x 19 cm, relié tranche file, 104 pages, 6 illustrations, relié tranche file, signet, 14,90 € La collection Cartels propose des rencontres inédites entre les grands auteurs de fiction du XXI eme siècle et des artistes majeurs de l’histoire de la peinture. Ici Mathias Enard, l’explorateur de la littérature, nous accompagne dans Venise, cité mythique. Éblouissante Venise, Grand Palais 41


quelques dates

extraits de la chronologie du catalogue bleu: politique noir: arts

1696 5 mars : Naissance de Giambattista Tiepolo à Venise, Corte San Domenico, dans le sestiere de Castello. 1697 17 octobre : Naissance de Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto, à Venise, Corte Perina. 1700 16 juillet : Élection du 110e doge de Venise, Alvise II Mocenigo. 23 novembre : Élection du pape Clément XI Albani. 1702 Sebastiano Ricci se rend à Vienne, au palais de Schönbrunn, où il peint l’Allégorie des Vertus cardinales au plafond du salon Bleu . Ce décor à fresque illustre l’éducation du futur empereur Joseph Ier. 1703 1er septembre : Peu de temps avant son ordination, Antonio Vivaldi est nommé maître de violon au Pio Ospedale della Pietà. 1705 5 mai : Joseph de Habsbourg devient Joseph Ier, empereur germanique. 1706 10 mai : Réception, au palais des Doges, de l’ambassadeur de France Henri Charles Arnauld de Pomponne. 1707 25 février : Naissance de Carlo Goldoni à Venise. 1709 22 mai : Élection du 111e doge de Venise, Giovanni II Corner. Domenico Rossi termine la façade de l’église Sant’Eustachio, dite San Stae, au bord du Grand Canal. Le décor intérieur, très riche, sera réalisé par les sculpteurs Giuseppe Torretto, Antonio Tarsia, Pietro Baratta et Antonio Corradini. 1710 15 février : Naissance du futur Louis XV. L’architecte Gianantonio Gaspari termine l’édification de la Ca’ Pesaro, sur les plans initiaux de Baldassare Longhena. 1711 Sebastiano Ricci commence son voyage vers l’Angleterre à la fin de l’année 1711, qui durera jusqu’en 1715. 1712 5 octobre : Naissance de Francesco Guardi à Venise, paroisse de Santa Maria Formosa, dans le sestiere de Castello. 1713 Antonio Vivaldi et son père prennent la direction du théâtre Sant’Angelo à Venise. 1715 1er septembre : Louis XV devient roi de France. Sebastiano Ricci quitte l’Angleterre et rentre à Venise. 1717 13 mai 1717 : Naissance à Vienne de Marie-Thérèse de Habsbourg, qui deviendra archiduchesse d’Autriche. 42 Éblouissante Venise, Grand Palais


Giambattista Tiepolo est mentionné dans la Fraglia dei Pittori, la Guilde des peintres de Venise. Giambattista Piazzetta réalise Saint Jacques conduit au supplice pour l’église San Stae. Gaspare Diziani commence un voyage en Allemagne qui va durer jusqu’en 1720. Il passera par Munich et Dresde. 1718 28 mai 1718 : Sebastiano Ricci est reçu peintre d’histoire à l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris, sur présentation de l’Allégorie de la France foulant aux pieds l’Ignorance (Paris, musée du Louvre). Canaletto part pour Rome avec son père. Jusqu’en 1720, ils vont réaliser les décors de plusieurs opéras, dont Tito Semprenio Gracco et Turno Aricino d’Alessandro Scarlatti, joués au théâtre Capranica de Rome durant le carnaval de l’année 1720. 1719 Les Autrichiens déclarent Trieste comme un port franc. Giambattista Tiepolo épouse Cecilia Guardi, sœur des peintres Gianantonio et Francesco Guardi. Antonio Vivaldi devient maître de chapelle à la cour du prince Philippe de Hesse-Darmstadt, gouverneur de Mantoue. 1720 25 mai : Le navire Le Grand Saint Antoine accoste au port de Marseille. La peste se répand rapidement dans la ville, contaminant toute la Provence. Les routes d’accès sont bloquées et la région est placée en quarantaine. Il s’agit du dernier épisode de peste enregistré en France. Il a entraîné la mort de plus d’un tiers de la population. Avril : Rosalba Carriera arrive à Paris Elle y reste jusqu’au printemps 1721. Elle réalise le portrait au pastel du jeune roi Louis XV, alors âgé de dix ans (Dresde, Gemäldegalerie Alte Meister). Elle se lie d’amitié avec plusieurs artistes français, dont le célèbre Watteau. 26 octobre : Rosalba Carriera est reçue à l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris. Canaletto profite de son séjour romain pour dessiner L’Arc de Constantin, feuille essentielle de la suite des vingt-trois vedute de monuments romains. Il s’agit de la première œuvre datée de sa carrière. 1721 8 mai : Élection du pape Innocent XIII Conti. 1722 24 août : Élection du 112e doge de Venise, Alvise III Mocenigo. 23 novembre : Lancement du chantier du nouveau Bucentaure. La réalisation est confiée à l’architecte naval Stefano Conti, tandis que la conception et l’exécution des décors sculptés reviennent à Antonio Corradini. 1723 Janvier : première exposition du Martyre de saint Barthélemy peint par Giambattista Tiepolo pour l’église San Stae. Installation du nouveau pavage de la place Saint-Marc, réalisé d’après un dessin d’Andrea Tirali. 1724 29 mai : Élection du pape Benoît XIII Orsini. Sebastiano Ricci termine La Libération de saint Pierre pour l’église San Stae de Venise. Le peintre français François Lemoyne vient à Venise pour prendre une leçon auprès de Sebastiano Ricci. 1725 8 février : Catherine Ire devient impératrice de Russie. 15 août : Mariage par procuration du jeune roi Louis XV avec Marie Leszczynska. 2 avril : Naissance de Giacomo Casanova à Venise. 16 août : Pour la fête de San Rocco, Canaletto expose le Campo dei Santi Giovanni e Paolo, aujourd’hui à la Gemäldegalerie Alte Meister de Dresde. Le succès lui donne accès à de belles commandes, pour l’ambassadeur impérial Giambattista Colloredo puis pour le comte Languet de Gergy, ambassadeur de France. Rosalba Carriera prolonge ses liens avec la France en réalisant le portrait des membres de la famille du consul de France à Venise. Les Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi sont éditées à Amsterdam. Elles ont été composées quelques années auparavant. Le castrat napolitain Farinelli séjourne à Venise. 1726 15 juin : Canaletto reçoit la commande de l’Entrée au Palazzo Ducale de l’ambassadeur de France, le comte Languet de Gergy (Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage), qui a lieu quelques mois plus tard, en novembre de la même année. Giambattista Tiepolo commence la réalisation des fresques du palais de l’archevêché à Udine.

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1727 17 mai : Pierre II devient tsar de Russie. 30 août : Naissance de Giandomenico Tiepolo, fils de Giambattista Tiepolo et Cecilia Guardi, à Venise. 1728 12 janvier : Mise à l’eau du Bucentaure, conçu par Stefano Conti et orné de sculptures allégoriques d’Antonio Corradini. 16 août-14 septembre : Montesquieu séjourne à Venise. 1729 Mai : Première fête de la Sensa avec le Bucentaure. 1730 16 février : Anna Ivanovna devient impératrice de Russie. 12 juillet : Élection du pape Clément XII Corsini. 1731 Giambattista Tiepolo part travailler à Bergame, notamment à la Capella Colleoni, jusqu’en 1733. 1732 2 juin : Élection du 113e doge de Venise, Carlo Ruzzini. Canaletto commence la série des vingt-quatre vedute de Venise pour le duc de Bedford, qu’il achèvera en 1736. Carlo Goldoni devient avocat à Venise. 1733 31 décembre : Gianantonio Pellegrini est enfin reçu peintre d’histoire à l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris, sur présentation de La Modestie présentant la Peinture à l’Académie (Paris, musée du Louvre). 1733 1734 15 mai : Sebastiano Ricci meurt à Venise. Après une courte carrière de juriste, Carlo Goldoni devient auteur dramatique. 1735 17 janvier : Élection du 114e doge de Venise, Alvise Pisani. 18 mai : Première, au théâtre San Samuele, de Griselda, opéra en trois actes d’Antonio Vivaldi sur un livret de Carlo Goldoni. Bernardo Bellotto entre dans l’atelier de Canaletto et y commence sa formation de védutiste. 1736 Venise réduit les droits de douane, à l’importation comme à l’exportation, et adopte enfin des normes commerciales plus souples. La cité devient un port franc. 8 août : Naissance de Lorenzo Tiepolo, fils de Giambattista Tiepolo et Cecilia Guardi, à Venise. Jacopo Amigoni accompagne le chanteur Farinelli à Paris. 1737 23 janvier : Le Conseil des Dix accorde à Giuseppe Briati, issu d’une dynastie de maîtres verriers, un privilège pour la production de cristal sur l’île de Murano. Giambattista Tiepolo commence les fresques du plafond de l’église Santa Maria del Rosario o dei Gesuati, à Venise, qui l’occuperont jusqu’en 1739 . 1738 18 novembre : Signature du traité de paix de Vienne entre la France et l’Autriche. Le théâtre San Samuele fait jouer la comédie de Carlo Goldoni L’Uomo di mondo, sous le titre Momolo cortesan. Seul le rôle principal est écrit, car les autres relèvent de l’improvisation des acteurs. 1739 13 août : Le magistrat et écrivain Charles de Brosses débute son séjour à Venise. Il s’enthousiasme vite pour cette ville qui « est si singulière, par sa disposition, ses façons, ses manières de vivre à faire mourir de rire ». 1740 17 août : Élection du pape Benoît XIV Lambertini. 28 octobre : Yvan VI devient tsar de Russie. Giambattista Tiepolo réalise les fresques du plafond du Palazzo Clerici, à Milan, et les peintures de la Scuola dei Carmini, à Venise. 44 Éblouissante Venise, Grand Palais


1741 28 juillet : Mort d’Antonio Vivaldi à Vienne. 2 novembre : Mort de Gianantonio Pellegrini à Venise. Pietro Longhi peint Le Concert. 1742 24 avril : Charles Albert de Bavière devient Charles VII, empereur germanique. 1743 4 septembre : Jean-Jacques Rousseau arrive à Venise et va y séjourner une année, jusqu’au 22 août 1744, en qualité de secrétaire d’ambassade. Canaletto peint La Piazzetta vers la tour de l’Horloge et Le Môle avec le Palazzo Ducale, œuvres signées et datées conservées dans les collections royales anglaises. Giambattista Tiepolo achève le décor à fresque du Palazzo Pisani-Moretta, La Rencontre de Mars et Vénus. Il peint également La Vérité dévoilée par le Temps (Milan, Museo civico di Palazzo Chiericati). 1744 24 avril : Lancement du chantier de construction des Murazzi, les grandes digues censées protéger la lagune de l’érosion de la mer. 1745 Giambattista Tiepolo peint à fresque La visite d’Henri III à la villa Contarini, aujourd’hui au musée Jacquemart-André à Paris. 1746 Mai : Canaletto quitte Venise pour l’Angleterre. Il arrive à Londres à la fin du mois. Giambattista Tiepolo entreprend les fresques de l’histoire de Cléopâtre et Marc-Antoine pour la salle de bal du Palazzo Labia. L’architecture en trompe l’œil est confiée au pinceau du peintre quadraturiste Girolamo Mengozzi Colonna. 1747 Bernardo Bellotto part pour Dresde à l’invitation d’Auguste III, roi de Pologne et prince Électeur de Saxe. Carlo Goldoni signe un contrat avec l’impresario Girolamo Medebach pour travailler au théâtre Sant’Angelo. 1750 24 septembre : Venise se dote d’une académie, la Veneta Accademia di Pittura, Scultura e Architettura, près de Saint-Marc. Le premier directeur de cette jeune institution est Giambattista Piazzetta, et son premier président est Giambattista Tiepolo. Carlo Goldoni écrit seize comédies en une année. Premier séjour parisien de Giacomo Casanova, qui durera jusqu’à l’automne 1752. Francesco Guardi, aidé de son frère Gianantonio, peint l’histoire de Tobie sur le buffet d’orgue de l’église de l’Arcangelo Raffaele, à Venise. 1751 Pietro Longhi peint Le Rhinocéros, aujourd’hui conservé Ca’ Rezzonico, Museo del Settecento Veneziano. 1752 Élection du 116e doge de Venise, Francesco Loredan. À Wurzbourg, Giambattista Tiepolo et ses fils terminent le décor à fresque de la Kaisersaal, qui sera signé 1753 Janvier : Première, au théâtre Sant’Angelo, de la pièce La Locandiera de Carlo Goldoni. Automne : Giambattista Tiepolo et ses fils Giandomenico et Lorenzo quittent Wurzbourg et rentrent à Venise. Ils viennent de terminer le décor éblouissant du plafond du grand escalier de la Résidence, édifié par Balthazar Neumann. 1754 23 août : Naissance du futur Louis XVI. 19 avril : Giambattista Piazzetta meurt à Venise, dans sa maison du ponte dei Saloni. 1755 1755 ou 1756 : Probable retour définitif de Canaletto à Venise. 1756 Début de la guerre de Sept Ans qui durera jusqu’en 1763. Éblouissante Venise, Grand Palais 45


1757 5 janvier : Début du deuxième séjour de Giacomo Casanova à Paris. 15 avril : Rosalba Carriera meurt à Venise, dans sa maison de la paroisse San Vio. Giambattista Tiepolo achète une villa à Zianigo, près de Mirano, en terraferma. Elle sera ornée de fresques par son fils Giandomenico. Les deux artistes peignent également le décor de la villa Valmarana, à Vicence. Lutte artistique entre Carlo Goldoni et Carlo Gozzi. Gozzi compose alors ses Fables théâtrales pour le théâtre San Samuele. 1758 6 juillet : Élection du pape Clément XIII Rezzonico, originaire de Venise. 1761 Octobre : Première, au théâtre San Luca, de La Trilogie de la villégiature, ensemble de trois comédies de Carlo Goldoni. 1762 4 juin : Giambattista Tiepolo arrive à Madrid avec ses fils Giandomenico et Lorenzo. Il pensait n’y rester que deux ans tout au plus, mais y demeurera jusqu’à sa mort en 1770. Novembre : Arrivée de Carlo Goldoni à Paris, à l’invitation de la Comédie-Italienne. 1763 19 avril : Élection du 118e doge de Venise, Alvise IV Giovanni Mocenigo. 1764 Giambattista Tiepolo et ses fils terminent le décor à fresque de la salle du Trône du Palais Royal de Madrid, signé. 1768 19 avril : Mort de Canaletto. Il est enterré dans l’église San Lio de Venise. Bernardo Bellotto arrive à Varsovie où il deviendra peintre de cour du roi Stanislas II de Pologne. 1769 19 mai : Élection du pape Clément XIV Ganganelli. Giambattista Tiepolo termine une série de sept grands retables pour l’église San Pascual Baylon à Aranjuez, aujourd’hui dispersés. 1770 16 mai : Mariage du Dauphin de France, futur Louis XVI, avec l’archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche. 27 mars : Giambattista Tiepolo meurt à Madrid. Son fils aîné, Giandomenico, rentre à Venise, tandis que son fils cadet, Lorenzo, reste en Espagne. 1772 L’Arsenal de Venise crée un musée de l’Artillerie sur une esplanade désaffectée. Le mouvement de conservation du site en tant que patrimoine commence. 1774 10 mai : Louis XVI devient roi de France. 27 novembre : Décret du conseil des Dix qui interdit les jeux de hasard. On assiste alors à la fermeture du Ridotto. 3 septembre : Giacomo Casanova est gracié par les inquisiteurs. Une semaine plus tard, il revient à Venise. 1775 15 février 1775 : Élection du pape Pie VI Braschi. Francesco Guardi commence la série des douze Solennités dogales réalisées d’après les compositions de Canaletto. Il la terminera en 1780. 1776 8 août : Lorenzo Tiepolo meurt à Madrid. Le jeune sculpteur Antonio Canova expose avec succès les statues Orphée et Eurydice (Venise, Museo Correr) lors de la fête de la Sensa. 1779 14 janvier : Élection du 119e doge de Venise, Paolo Renier.

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1780 30 mai : Carlo Contarini et Giorgio Pisani, tous deux patriciens, sont arrêtés. Plaidant pour une réforme institutionnelle, ils sont accusés de vouloir déstabiliser le gouvernement. 29 novembre 1780 : Marie-Thérèse d’Autriche meurt à Vienne. 17 novembre : Bernardo Bellotto meurt à Varsovie. 1782 18-25 janvier : Visite de l’archiduc Paul Petrovitch, fils de l’impératrice Catherine II de Russie et futur tsar, accompagné de son épouse Marie Féodorovna. Pour ce voyage en Europe qui le mène jusqu’à Venise, il utilise le pseudonyme de « comte du Nord ». 15-19 mai : Visite du pape Pie VI à Venise. 16 septembre : Le chanteur Farinelli meurt à Bologne. 1783 13 janvier : Giacomo Casanova quitte définitivement Venise. 1784 3-15 mai : Visite de Gustave III de Suède, sous le pseudonyme de « comte de Haga ». 1785 8 mai : Pietro Longhi meurt à Venise. 1789 9 mars : Élection du 120e et dernier doge de Venise, Ludovico Manin. 1792 16 mai : Inauguration du théâtre de la Fenice, édifié par Gianantonio Selva. Mai et juin : Séjours d’Antonio Canova à Venise. 1793 21 janvier : Mort de Louis XVI. 1er janvier : Francesco Guardi meurt à Venise. 6 février : Carlo Goldoni meurt à Paris, au 21, rue Dussoubs, dans la misère. 1794 17 juin : La Convention nationale proteste contre l’hospitalité que reçoivent, à Venise, les émigrés français. 1796 12 mai : Face à la progression des armées françaises dans le nord de l’Italie, le Sénat nomme Nicolò Foscarini provveditore generale, chargé de gérer les territoires de terraferma. 27 mai : Moins de deux mois après le début de la campagne d’Italie, Napoléon Bonaparte s’empare de Brescia. La ville, alors vénitienne, sera reprise par les Autrichiens le 29 juillet. 1797 17-23 avril : Épisode des « Pâques véronaises », soulèvement sanglant de la population contre les troupes françaises occupant Vérone qui fait près de cinq cents morts. Les habitants suspectés de les soutenir sont massacrés. Après un court siège, Napoléon reprend la ville. 20 avril : La frégate française Le Libérateur d’Italie tente de forcer l’entrée du port du Lido. Elle est coulée par l’artillerie vénitienne. L’épisode, couplé avec les Pâques véronaises, sert de prétexte à Napoléon pour marcher sur Venise. 25 avril : Le jour de la Saint-Marc, les émissaires vénitiens Francesco Donà et Leonardo Giustinian rencontrent Napoléon Bonaparte à Graz. Ce dernier déclare qu’il sera un Attila pour Venise. 1er avril : Sans réponse à l’ultimatum de Bonaparte, la France déclare la guerre à la République de Venise. 12 mai : Ultime réunion du Grand Conseil. Le doge Ludovico Manin abdique. 16 mai : Les Français entrent à Venise. Ce sont alors les premières troupes militaires étrangères qui s’emparent de la cité depuis sa création, plus d’un millénaire plus tôt. 4 juin : Sur la place Saint-Marc est dressé un arbre de la Liberté. Le gonfalon de la République et le Libro d’Oro sont brûlés. Le Bucentaure, lui, sera détruit en janvier 1798. 11 juillet : Suppression du Ghetto. Les Juifs sont autorisés à circuler librement. 21 juillet : Le Trésor de Saint-Marc est en partie fondu. 17 octobre : Traité de Campoformio. Napoléon Bonaparte cède Venise et ses anciennes possessions en Adriatique à l’Autriche. 7 décembre : Départ des chevaux de Saint-Marc pour Paris. Giandomenico Tiepolo achève l’ensemble des fresques de la villa familiale de Zianigo, en terraferma, et débute la série dessinée Divertimento per li regazzi. Éblouissante Venise, Grand Palais 47


lexique / bibliographie

Barnabotti : Les barnabotti sont des nobles indigents de la République de Venise. Bauta : costume typiquement vénitien, la bauta est constituée de plusieurs pièces : un capuchon de soie ou de dentelle avec un volant, un tricorne noir et un masque de céruse blanc en carton bouilli et il se porte avec une cape noire (le tabarro). Bozzetto : esquisse, ébauche Casino (pluriel casini) : appartement bien aménagé destiné à la récréation entre amis où l’on pratique la conversation, le jeu, voire le libertinage, dans un cadre intime et confortable. Le Casino Venier, a conservé son aspect. L’accès était filtré grâce à un judas. De nombreux aristocrates, y compris les femmes, aménageaient leur propre casino. Ospedale : hospice, orphelinat et conservatoire de musique vénitien Podestà : titre donné à partir du Moyen Âge au premier magistrat de certaines villes d’Italie ou du sud de la France. Ridotto : (en italien : La Salle privée) est une aile de l’ancien Palazzo San Moisè, actuellement l’hôtel Danieli à Venise. En 1638, il a été converti par Marco Dandolo à la demande des dirigeants de la ville de Venise en une maison de jeu appartenant au gouvernement. Le Ridotto fut le premier casino mercantile public d’Occident, en activité pendant le Carnaval, qui durait six mois par an. Les Joueurs ne pouvaient y entrer que masqués. Scuole : furent des institutions de la république de Venise consacrées aux corporations d’arts, de métiers et à la dévotion des patrons de ceux-ci. Ce sont des confréries religieuses composées de laïcs par corporation. Veduta (vedute) : vue peinte très détaillée, en général de grand format d’un paysage urbain ou d’autres panoramas qui reproduit ce que le regard saisit. Par la rigueur des lignes tracées, l’exactitude topographique, les peintres restituent le cadre de la vie quotidienne avec précision.

****** bibliographie : Patrick Barbier, La Venise de Vivaldi, Musiques et fêtes baroques, Paris, Grasset, 2002 Gilles Bertand, Histoire du carnaval de Venise, du XI e siècle à nos jours, Paris, Tallandier, 2017 Françoise Decroisette, Venise au temps de Goldoni, Hachette, Paris, 1999 Stéphane Loire et José de Los Llanos, Giambattista Tiepolo 1696-1770, Petit Palais, 1998 Massimo Favilla et Ruggero Rugolo, Venise rococo, L’art de vivre dans la Lagune au XVIIIe siècle, Paris, Hazan, 2015.

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film de l’exposition VENISE L’INSOLENTE Réalisé par Laurence Thiriat et Leslie Grunberg Parution le 26 septembre 2018 durée : 52 minutes langues : français, anglais, allemand et Sourds et Malentendants prix : 14,90 €

Edition © 2018 - Rmn - Grand Palais / ARTE Coproduction © 2018 - ILLEGITIME-DEFENSE, Arte France, RMN-Grand Palais Diffusion sur Arte le 7 octobre à 17h30 En téléchargement VOD sur Artevod et iTunes dès le 26 septembre Venise, la Sérénissime, au début du 18ème siècle est une république indépendante régie par un Doge. Elle possède son armée, ses espions, ses colonies en Orient et n’hésite pas à mener ses propres guerres. Mais en 1797, Venise se rend à Napoléon Bonaparte… qui la cède à l’Autriche. La fête permanente se termine et les masques tombent. Mais le 18ème siècle a forgé Venise ; elle a certes perdu de son aura économique et politique, mais elle continue aujourd’hui à briller par ses fêtes, sa beauté et sa magie. Ce film prend sa source dans notre époque pour mieux plonger dans cette histoire bouillonnante et mystérieuse ; un voyage fait d’allers-retours permanents où les seuls mots du narrateur guideront nos pas dans cette ville labyrinthique. De palazzi en palazzi, de canaux en canaux, la ville s’est construite avec son carnaval et ses masques mystérieux, sa musique des castrats aux violons de Vivaldi, ses peintures de Canaletto, Longhi à Tiepolo et sa dimension amoureuse voire libertine avec Casanova, Sade et Don Giovanni. C’est ce que raconte Venise l’insolente qui nous embarque entre la flamboyance de la Venise du 18ème et celle d’aujourd’hui qui encore émerveille, fascine et captive. réalisateur : Laurence Thiriat est journaliste – réalisatrice. Elle a réalisé de nombreux documentaires de société mais surtout culturels sur notamment Delacroix, Doisneau, Chagall, Picasso… pour France 5 ou Arte. Leslie Grunberg a produit de nombreux longs métrages et documentaires culturels . Il se consacre aujourd’hui à l’écriture de films documentaires, principalement pour la chaîne Arte. extrait idéo : https://www.youtube.com/watch?v=7EY_0HbYFKQ *** Arte diffusera le 7 octobre à 17h, un format court (20 mn) consacré à Tiepolo, des Petits Secrets des grands Tableaux, la série d’Arte qui a déjà remporté 5 prix.

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Venice Time Machine Sur la base des données du projet Venice Time Machine développé par le laboratoire d’Humanités Digitales, de l’Ecole Fédéral Polytechnique de Lausanne, l’Université Ca’Foscari, les Archives d’Etat de Venise et la Fondation Cini, la société Volumen a développé deux instruments donnant un prolongement spatiotemporel à l’exposition. - IN SITU : 2 grands écrans présentant en format vidéo la ville de Venise en 3D en 1750 avec les positions des lieux liés aux artistes présentés et des lieux de la vie sociale, thème de la seconde partie de l’exposition. - L’APPLI : Un module gratuit inclus dans la nouvelle application mobile du Grand Palais permettant de scanner un tableau parmi les 9 proposés pour voyager dans le temps entre la Venise du XVIIIe siècle et celle d’aujourd’hui. Le Digital Humanities Laboratory (DHLAB) de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, fondé par Frédéric Kaplan en 2012 développe de nouvelles méthodes informatiques pour transformer les très grandes archives en bases de données sur le passé (http://dhlab.epfl.ch). Le laboratoire a mis en place ces méthodologies notamment dans le cadre du projet Venice Time Machine qui reconstitue l’évolution de Venise et de sa population à travers les siècles à partir des registres des Archives d’État de Venise et la Fondation Cini (http://vtm.epfl.ch). La société Volumen, spin-off du laboratoire, réalise des installations muséographiques et des visualisations interactives sur la base de ces données.

Venice 1750 / Venice Time Machine / di Lenardo © DHLAB-EPFL / Volumen / Bluemotion

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programmation culturelle

entrée gratuite à l’auditorium entrée Champs-Élysées, square Jean Perrin accès prioritaire sur présentation d’une invitation à retirer sur grandpalais.fr

la conférence inaugurale Mercredi 3 octobre – 12h30 Le Théâtre, l’art et la vie : Venise au XVIIIe siècle Présentation de l’exposition par Catherine Loisel, conservateur général du patrimoine et commissaire de l’exposition

les rencontres du mercredi - 18h30 Mercredi 17 octobre Peindre à Venise au XVIIIe siècle Conférence par Stéphane Loire, conservateur général du patrimoine, adjoint au directeur du Département des peintures, Musée du Louvre Mercredi 14 novembre Les saisons de Venise Conférence par Elisabeth Crouzet-Pavan, historienne du Moyen Age et professeur, Université Paris-Sorbonne Mercredi 9 janvier Venise au temps de Vivaldi : musique, fêtes et société Conférence par Patrick Barbier, historien de la musique et professeur, Université Catholique de l'Ouest

les lundis sur scène - 18h30 « Mémoires de M. Goldoni pour servir à l'histoire de sa vie et à celle de son théâtre » Les élèves comédiens du Conservatoire national supérieur d’Art dramatique, classe de Robin Renucci « Dire et lire les vers et la prose » interprètent les textes de Carlo Goldoni et en livrent des extraits. Lundi 26 novembre « Dans ce fracas, dans cette abondance, pouvais-je ne pas aimer la gaité ? » Carlo Goldoni Lundi 17 décembre « Cette année-là ma pièce fit l’ouverture du carnaval » Carlo Goldoni Lundi 21 janvier « Venise, chère patrie, adieux. Ton nom est gravé dans mon cœur » Carlo Goldoni

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les films du vendredi - 12h Vendredi 19 octobre Sur les pas de Vivaldi de Laurence Thiriat, 2008, 52’ Vendredi 16 novembre Casanova, histoire de ma vie de Hopi Lebel et Antoine de Baecque, 2011, 52’ en présence de Hopi Lebel Cette séance s’inscrit dans le cadre de la manifestation “L’ADDICTION à l’œuvre” Vendredi 11 janvier Le castrat Farinelli. Nostalgie d´une voix perdue L’aventure musicale du film ”Farinelli” de Gérard Corbiau et Marc David, 1995, 50’

le cinéma des enfants Mercredi 24 octobre à 16h Le Tableau Dessin animé de Jean-François Laguionie, 2011, 1h16 (à partir de 7 ans) Le film est projeté tous les jeudis matin à 10h pour les scolaires sur inscription

les documentaires Venise l’insolente de Laurence Thiriat et Leslie Grunberg, 2017, 52’ à 13h les vendredis 19 octobre, 16 novembre et 11 janvier à 14h le mercredi 3 octobre, et les vendredis 12 octobre, 7 et 21 décembre à 16h les mercredis 10 et 17 octobre, 7, 14 et 28 novembre, 5 et 19 décembre, 9 et 16 janvier à 17h30 le mercredi 24 octobre Les petits secrets des grands tableaux : Polichinelle et saltimbanques, Giandomenico Tiepolo, 1793 de Jivko Darakchiev et Yves Nilly, 2018, 26’ à 16h30 les lundi 19 et 26 novembre, 17 décembre et 21 janvier à 17h les mercredis 10 et 17 octobre, 7, 14 et 28 novembre, 5 et 19 décembre, 9 janvier

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les évènements Samedi 6 octobre Nuit Blanche : Ouverture gratuite de l’exposition de 20h à minuit Jeudi 29 novembre Salon d’honneur à 20h30 Concert : Antonio Lotti : Giove in Argo (extraits) Leonardo García Alarcón, direction Élèves des départements de musique ancienne et des disciplines vocales du Conservatoire de Paris (détail page 54) Dans le cadre du partenariat de la Rmn-GrandPalais avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (Sandra Lagumina, présidente, Bruno Mantovani, directeur) et le Festival Baroque de Pontoise

le colloque Mercredi 12 décembre Auditorium du Louvre à partir de 10h Jeudi 13 décembre Institut culturel italien à partir de 15h À l’occasion de l’exposition, l’auditorium du Louvre organise un colloque en collaboration avec l’Institut Culturel Italien et l’Association des Historiens de l’Art Italien (AHAI) La « diaspora » des artistes vénitiens et les échanges artistiques en Europe au XVIIIe siècle Comité d’organisation scientifique : Catherine Loisel, conservateur général du patrimoine, musée du Louvre Paola Pacht Bassani, présidente de l’Association des Historiens de l’Art italien Monica Preti, responsable de la programmation d’Histoire de l’art, musée du Louvre Entrée libre dans la limite des places disponibles

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concert de Leonardo García Alarcón Salon d’Honneur

jeudi 29 novembre à 20h30 - gratuit sur réservation

Pour célébrer l’exposition « Eblouissante Venise » au Grand Palais, le Conservatoire de Paris a laissé carte blanche au chef d’orchestre argentin Leonardo García Alarcón, grand spécialiste du Seicento italien. Le chef a souhaité offrir au public la redécouverte d’un chef-d’œuvre oublié : le « Giove in Argo » d’Antonio Lotti (Venise ou Hanovre 1667- Venise 1740). C’est en 1717 que cet opéra a été donné à Dresde. Il ne sera plus jamais joué, seul le livret – de Lucchini – sera repris par Haendel en 1739. Pour cette exhumation, Leonardo Garcia Alarcon a refait, grâce au soutien du Festival Baroque de Pontoise, un matériel d’orchestre en partant du manuscrit original. La musique de théâtre de ce compositeur surtout connu pour son Crucifixus à 8 voix méritait bien ces efforts. L’œuvre sera donnée sous la direction de Leonardo García Alarcón par 25 instrumentistes et 8 chanteurs, élèves du Conservatoire de Paris. Pensée comme partie prenante de la formation, l’expérience de la scène est au cœur des préoccupations du Conservatoire et acte la rencontre entre les élèves et les publics. Mise en situation pour les uns, elle permet aux autres d’avoir un aperçu de la richesse du travail effectué au sein des murs de l’institution. L’idéal d’éducation prôné par le Conservatoire, héritier des Lumières, se double d’une capacité à réinventer avec chaque génération de jeunes artistes la recherche inconditionnelle de l’excellence et de la justesse – du son, du geste et de l’interprétation, dans une quête toujours renouvelée de l’universalité de l’émotion artistique. sur réservation www.grandpalais.fr ou par téléphone au 01 44 13 17 17

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activités pédagogiques adultes visite guidée Au 18e siècle, Venise fascine toujours l’Europe. Son faste et la créativité de ses artistes en font une destination de choix pour la noblesse étrangère. Accompagnés d’un conférencier, explorez la ville et découvrez son influence grâce au rassemblement d’œuvres variées : peintures, sculptures, costumes, maquettes et objets d’art. durée : 1h30 dates : Hors vacances scolaires : lundi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi 14h30, samedi 11h, mercredi 19h Vacances : lundi et samedi 11h, 14h30 et 16h30, mercredi 19h, jeudi et vendredi 11h et 14h30 tarif : 24 €. Tarif réduit : 17 € offre tarifaire Tribu (billet pour groupe de 4 payants composé de 2 jeunes de 16 à 25 ans) : 65 € projection commentée Confortablement installé dans une salle de projection, découvrez l’exposition à partir d’une sélection d’œuvres. Les commentaires du conférencier vous éclaireront sur leur histoire et favoriseront ensuite un parcours individuel en toute liberté, à votre rythme. durée : 1h dates : Hors vacances scolaires : jeudi 10h15 et 11h45, vendredi 16h45 tarif : 22 €. Tarif réduit : 15 € visite-atelier adultes Dessins en promenade Vous aimez dessiner ? Vous êtes professeur d’arts plastiques ou responsable d’un atelier de dessin ? Amateur ou artiste professionnel ? Venez goûter, seul ou à plusieurs, à l’ambiance du Grand Palais en ouverture restreinte. Accompagnés d’un conférencier, prenez le temps de remplir les pages d’un carnet de croquis de créations inspirées d’un voyage au 18e siècle en terre vénitienne et en Europe. Matériel de dessin non fourni. durée : 2h date : mardi 11 décembre 14h tarif : 30 €. Tarif réduit : 22 €

familles et enfants

visite guidée famille (à partir de 5 ans) Eclairés des commentaires d’un conférencier, découvrez en famille fêtes et artistes de la Sérénissime. durée : 1h dates : mercredi et samedi 17h tarif : 22 €. Tarif réduit : 15 € tarif famille (2 adultes et 2 jeunes de 16 à 25 ans) : 49 € tarif tribu (2 adultes et 2 enfants de moins de 16 ans) : 59 € Visite-atelier 8-11 ans Lanterne vénitienne Après la visite guidée de l’exposition, les participants choisissent et mettent en lumière des vues de Venise en créant une lanterne. durée : 2h dates : mercredi et samedi 14h tarif : 10 € Éblouissante Venise, Grand Palais 55


visiteurs en situation de handicap visite LSF Pendant 2h, accompagnés d’un conférencier sourd signant, découvrez la Venise du 18e siècle et son influence en Europe. Un parcours riche de sculptures, peintures, dessins et objets d’art qui raconteront toute la créativité des artistes de la Sérénissime. durée : 2h date : samedi 8 décembre 10h30 tarif : 7 € pour les personnes titulaires d’une carte d’invalidité tarif accompagnateur : 10 € visite audiodécrite à l’attention des malvoyants Accompagnés d’un conférencier, prenez le temps de découvrir confortablement l’exposition à partir d’une sélection d’œuvres traduites sous la forme de planches en relief et de commentaires adaptés. Puis, rejoignez les salles pour y faire un parcours au 18e siècle en terre vénitienne puis en Europe. durée : 2h (1h en salle, puis 1h dans l’exposition environ) dates: mardi 11 décembre 14h15-16h15 tarifs : 10 € pour personne en situation de handicap et gratuit pour son accompagnant dates :

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informations pratiques ouverture : du jeudi au lundi de 10h à 20h mercredi de 10h à 22h fermeture hebdomadaire le mardi fermeture anticipée à 18h les lundis 24 et 31 décembre Théâtre, musique, et danse au coeur de l’exposition: chaque mercredi soir* de 19h à 22h, ainsi que le weekend du 12-13 janvier pendant la journée. (*sauf les mercredis 26 septembre, 26 décembre et 2 janvier) Nuit Blanche le samedi 6 octobre 2018 : les expositions Miró et Éblouissante Venise sont ouvertes et gratuites à partir de 20h entrée jusqu’à minuit, fermeture à 1h tarifs: 14 €, TR 10 € (16-25 ans, demandeurs d’emploi et famille nombreuse), gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires des minima sociaux tarif tribu : 38 € accès : Grand Palais, galeries nationales entrée Clemenceau métro ligne 1 et 13: «Champs Elysées-Clemenceau» ou ligne 9 : «Franklin D. Roosevelt» audioguides (en location) : parcours adulte en français, anglais, italien et pour enfant : 5€ informations et réservations : www.grandpalais.fr ou par téléphone au 01 44 13 17 17 #ExpoVenise

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la nouvelle application mobile du Grand Palais Nouvelle application mobile « tout en une », elle permet de suivre l’actualité du Grand Palais, préparer sa venue, vivre pleinement les expositions et les événements, et conserver en souvenir ses œuvres préférées, ses plus belles photographies et ses meilleurs moments de visite. L’utilisateur se l’approprie par une mise à jour à chaque nouvelle visite. pour smartphones (iPhone et Android) accès gratuit : - l’exposition Eblouissante Venise salle par salle, la programmation culturelle, visite en audiodescription (en français), les informations pratiques et la billetterie - parcours basé sur la reconnaissance d’images : scannez 9 tableaux de l’exposition pour accéder à l’évolution des paysages vénitiens en vidéos (partenariat avec l’école polytechnique de Lausanne). accès payant (2,29 €) : audioguides en français, anglais et une version pour les enfants (en français) une information géolocalisée « Je ne suis pas au Grand Palais » / « Je suis au Grand Palais » : un écran d’accueil adapté pour accéder aux événements de la saison L’agenda permet de prendre connaissance de l’ensemble des événements en cours et à venir. Un service de brèves et notifications communique les informations importantes pour préparer sa visite et les temps forts du Grand Palais. Les programmations culturelles de l’auditorium (conférences, concerts, films…) et des différents espaces du Grand Palais, autour des expositions (représentations vivantes, événements…), sont également annoncées. une billetterie nomade En plus des nécessaires informations pratiques, l’application donne directement accès à la billetterie du Grand Palais et permet l’importation de ses différents billets de visite ou de son abonnement Sésame. accessibilité L’interface de l’application est conçue pour une meilleure lisibilité des textes. Des parcours en audiodescription gratuits sont mis à disposition des malvoyants. parcours gratuits - salle par salle : les différents thèmes de l’exposition sont abordés ; - découverte : une thématique de l’exposition est développée ; - innovant : une fonctionnalité plus poussée est mise en avant, comme par exemple la reconnaissance d’image ; - ludique : enrichir ses photographies personnelles d’un choix d’icônes créées à partir des œuvres exposées. parcours payants Il s’agit de parcours audioguidés enrichis des reproductions des œuvres commentées avec textes (si les écouteurs sont oubliés) et localisation sur le plan de l’exposition. Ces parcours sont proposés pour les adultes en plusieurs langues et pour le jeune public en français. Ils peuvent être téléchargés avant, pendant, et après la visite. créer un profil pour se souvenir de sa visite Il est possible de mettre en favori les œuvres préférées d’un parcours, de prendre des notes, de faire une photo sans quitter l’application, d’associer ses propres prises de vue à l’œuvre favorite, de les partager par courriel ou sur les réseaux sociaux. 58 Éblouissante Venise, Grand Palais


et aussi : https://www.grandpalais.fr/fr/evenement/eblouissante-venise vidéos, articles thématiques, informations pratiques, billetterie en ligne, programme culturel et activités-jeux de la rubrique Jeune Public www.panoramadelart.com Le site dédié à l’histoire de l’art consacre une page à Canaletto. www.youtube.com/user/Rmngrandpalais la chaîne YouTube de la Rmn-Grand Palais présente 4 pastilles « Eclats Nocturnes » avec extraits des répétitions de spectacle vivant in situ ainsi que des extraits du projet Stereoptik, villa Almarana, et la ville de Venise en 3D de l’époque (Venice Time machine).

#ExpoVenise

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visuels disponibles pour la presse autorisation de reproduction uniquement pendant la durée de l’exposition et pour en faire le compte-rendu

Autorisation de reproduction uniquement pendant la durée de l’exposition et pour en faire le compte-rendu. Reproduction authorised only for reviews published during the exhibition. Chaque photographie doit être accompagnée de sa légende et du crédit photographique appropriés. Each image should include the proper credit line. Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du service presse de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais. No publication may use an image as a cover photo for a magazine, special insert, Sunday magazine, etc., without the prior consent of the press office of Réunion des musées nationaux-Grand Palais Les sites web ne peuvent reproduire les images dans une résolution supérieure à 72 dpi. Internet use shall be restricted to low resolution images, no greater than 72 dpi. Suite à la reproduction illégale d’images et à la mise en vente de contrefaçon, toutes les images numériques fournies devront être détruites après utilisation spécifiée dans les conditions ci-dessus.

I. UNE CIVILISATION BRILLANTE

Giambattista TIEPOLO Portrait du procurateur et capitaine général de la mer Daniele IV Dolfin 1754 huile sur toile 140 × 210 cm Venise, Fondazione Querini Stampalia © Cameraphoto/Scala, Florence

Lodovico UGHI Iconografica Rappresentatione della Inclita Città di Venezia consacrata al Reggio Serenissimo Dominio Veneto, 1729 Gravure et eau-forte, 12 feuilles assemblées 153 x 208 cm Paris, Bibliothèque nationale de France Département des Cartes et Plans © BnF

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Giovanni Antonio Canal, dit CANALETTO L’Entrée du Grand Canal avec Santa Maria della depuis le Môle 1722 huile sur toile 194 x 204 cm Grenoble, Musée de Grenoble © Ville de Grenoble /Musée de Grenoble – J.L. Lacroix

Giovanni Antonio Canal, dit CANALETTO Vue du Palazzo Ducale vers la Riva degli Schiavoni, vers 1740 huile sur toile 110,5 × 185,5 cm Milan, Pinacoteca del Castello Sforzesco © Civico Gabinetto dei Disegni del Castello Sforzesco

Giovanni Antonio Canal, dit CANALETTO Il Rio dei Mendicanti vers 1723 huile sur toile 143 x 200 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’Rezzonico - Museo del Settecento Veneziano 2018 © Archivio Fotografico - Fondazione Musei Civici di Venezia.

Giovanni Antonio Canal, dit CANALETTO Le Campo San Vidal et Santa Maria della Carità ou L’Atelier des tailleurs de pierre à San Vidal v.1725 huile sur toile 123,8 x 162,9 cm Londres, The National Gallery, don de George Beaumont, attribué à la National Gallery, 1828 Photo © The National Gallery, Londres, Dist. Rmn-Grand Palais / National Gallery

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Maquette d’un palais vénitien non identifié, probablement le Palazzo Corner della Regina 1700-1710 bois 108 × 145 × 95 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Museo Correr © Archivio Fotografico - Fondazione Musei Civici di Venezia.

Luca CARLEVARIJS L’Entrée du comte de Gergy, ambassadeur de France à Venise, au Palazzo Ducale le 5 novembre 1726 Huile sur toile 46 x 92 cm Fontainebleau, Musée national du Château de Fontainebleau, dépôt du département de peintures du musée du Louvre © Photo RMN-Grand Palais (Château de Fontainebleau) / Gérard Blot

Andrea BRUSTOLON Le Maure, pièce du « mobilier Venier », fin du XVIIe – début du XVIIIe siècle Ébène et buis 131 x 72 x 65 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’Rezzonico - Museo del Settecento Veneziano © 2018 © Archivio Fotografico - Fondazione Musei Civici di Venezia.

Giambattista CROSATO Moïse sauvé des eaux, vers 1733 huile sur toile 72,5 x 108,5 cm Turin, Palazzo Madama - Museo Civico d’Arte Antica © Madama – Museo Civico d’Arte Antica. Su concessione della Fondazione Torino Musei

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Giambattista PIAZZETTA Judith et Holopherne vers 1720 huile sur toile 83 x 94 cm Rome, Accademia Nazionale di San Luca © Photo Scala, Florence

Giambattista TIEPOLO Homme en bauta, vers 1755-1760 Plume, encre grise et lavis gris 16,2 x 11,6 cm Milan, Civico Gabinetto dei disegni, Castello Sforzesco © Civico Gabinetto dei Disegni del Castello Sforzesco

Anonyme Porte bois peint et doré, avec chinoiseries, recto-verso bois 267 × 112 × 11 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’Rezzonico - Museo del Settecento Veneziano 2018 © Archivio Fotografico - Fondazione Musei Civici di Venezia

Anonyme Brighella, marionnette XVIIIe siècle bois, tissu H:46 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, casa di Carlo Goldoni 2019 © Archivio Fotografico - Fondazione Musei Civici di Venezia.

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Giambattista TIEPOLO Jupiter apparaissant à Danaé 1736 huile sur toile 41 x 53 cm Stockholm, Universitets Universitet © akg-images / Cameraphoto

Bartolomeo NAZARI Portrait de Farinelli 1734 huile sur toile 141 x 117 cm Londres, Royal college of Music. Don Arthur Hill, 1993 © Royal College of Music / ArenaPAL

Francesco Guardi Le Ridotto du Palazzo Dandolo à San Moisè, vers 1746 huile sur toile 108 x 208 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’RezzonicoMuseo del Settecento Veneziano 2018 © Archivio Fotografico - Fondazione Musei Civici di Venezia

II. LA DIASPORA

Sebastiano RICCI Bethsabée au bain 1724 Huile sur toile, 109 x 142 cm Berlin, Staatliche Museen zu Berlin Gemäldegalerie © BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / Jörg P. Anders

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Marco RICCI Une répétition d’un opéra vers1709 huile sur toile 46,4 x 57,8 cm New Haven, Yale Center for British Art © Yale Center for British Art

Giambattista TIEPOLO L’Offrande faite par Neptune à Venise 1756 - 1758 huile sur toile 135 x 275 cm Venise, Palazzo Ducale © Cameraphoto/Scala, Firenze

Rosalba CARRIERA Autoportrait 1708-1709 pastel sur papier 71 × 57 cm Florence, Galleria degli Uffizi Photo © Archives Alinari, Florence, Dist. RMN-Grand Palais / Fratelli Alinari

Gianantonio PELLEGRINI La Trinité 1710 Esquisse (bozzetto) pour une coupole Huile sur toile 59 x 61 cm Londres, Victoria and Albert Museum © Victoria and Albert Museum

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III. LE MYTHE DE VENISE Francesco GUARDI La Piazza San Marco pendant la fête de l’Ascension 1777 huile sur toile 61 x 91 cm Lisbonne, Museu Calouste Gulbenkian © Calouste Gulbenkian Foundation, Lisbon Calouste Gulbenkian Museum - Founder’s

Giandomenico TIEPOLO Scène de carnaval ou Le Menuet 1754-1755 huile sur toile 80,5 x 105 cm Paris, Musée du Louvre, Département des Peintures photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux

Giandomenico TIEPOLO Polichinelles et Saltimbanques 1797 Fresque déposée 196 x 160 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’Rezzonico - Museo del Settecento Veneziano © Archivio Fotografico - Fondazione Musei Civici di Venezia

Pietro LONGHI Le Rhinocéros 1751 huile sur toile 62 x 50 cm Venise, Fondazione Musei Civici di Venezia, Ca’Rezzonico - Museo del Settecento Veneziano 2018 © Archivio Fotografico - Fondazione Musei Civici di Venezia.

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