Exposition Eli Lotar

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Eli Lotar (1905-1969) 14/02 – 28/05/2017

1, PLACE DE LA CONCORDE · PARIS 8 E · M° CONCORDE WWW.JEUDEPAUME.ORG

DOSSIER DE PRESSE

#ELILOTAR


COMMISSAIRES Damarice Amao, Clément Chéroux et Pia Viewing

Une exposition du 40e anniversaire du Centre Pompidou, coproduite par le Centre Pompidou et le Jeu de Paume. Pour partager son anniversaire avec le plus large public, le Centre Pompidou propose un programme inédit d’expositions, de prêts exceptionnels, de manifestations et d’événements partout en France et pendant toute l’année. Expositions, spectacles, concerts, conférences et rencontres sont présentés dans plus de quarante villes françaises, en partenariat avec un musée, un centre d’art contemporain, une scène de spectacle, un festival, un acteur du tissu culturel et artistique français... Au croisement des disciplines, à l’image du Centre Pompidou, ces projets témoignent de son engagement depuis sa création aux côtés des institutions culturelles locales, acteurs essentiels de la diffusion et de la valorisation de l’art et de la création de notre temps.

PARTENAIRES MÉDIA À Nous Paris, de l’air, France Culture, Time Out et Paris Première

Le Jeu de Paume est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication. Il bénéficie du soutien de Neuflize OBC et de la Manufacture Jaeger-LeCoultre, mécènes privilégiés. • En couverture : Eli Lotar, Travaux d’assèchement du Zuiderzee, Pas-Bas, 1930, épreuve gélatino-argentique d’époque, 17,4 x 12,8 cm Archives Tériade, musée départemental Matisse, Le Cateau-Cambrésis © Eli Lotar

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Eli Lotar (1905-1969) 14/02 – 28/05/2017 SOMMAIRE

5 — LES POINTS FORTS DE L‘EXPOSITION

6 — L‘EXPOSITION

10 — LE PARCOURS DE L’EXPOSITION

20 — CITATIONS

25 — LA LIBRAIRIE DU JEU DE PAUME

26 — ÉGALEMENT AU JEU DE PAUME

34 — LE JEU DE PAUME EN 10 DATES

35 — 40e ANNIVERSAIRE DU CENTRE POMPIDOU

36 — INFOS PRATIQUES

16 — ELI LOTAR 22 — AUTOUR DE L’EXPOSITION

27 — VISUELS PRESSE

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Eli Lotar, La Viande, 1929, épreuve gélatino-argentique d’époque, 15,5 x 22,2 cm, Amsab-Institut d’Histoire Sociale, Gand © Eli Lotar

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LES POINTS FORTS DE L’EXPOSITION

• Cette exposition est la première rétrospective constituée d’une centaine de tirages d’époque, consacrée à l’œuvre d’Eli Lotar, photographe et cinéaste. Elle rend compte de la créativité foisonnante des années 1930, au travers de ses portraits, des œuvres issues de ses collaborations avec de nombreux artistes, mais également de sa passion pour le cinéma.

• L’organisation thématique de cette exposition met en valeur la diversité des sujets photographiés par Eli Lotar : l’Institut des sourds-muets et l’hôpital des Quinze-Vingt dédié aux mal-voyants, les abattoirs de la Villette, la condition des prostituées parisiennes, le monde du spectacle vivant, les paysages du pourtour méditerranéen ou encore les sites archéologiques en Grèce au début des années 1930...

• Jeunesse et talent précoce permettent à Eli Lotar de se démarquer rapidement des pionniers de la photographie moderne à Paris à la fin des années 1920 : André Kertész, Man Ray et Germaine Krull. L’apprentissage de la technique photographique aux côtés de Germaine Krull lui permet de s’approprier le langage propre à la photographie moderne européenne (plongées, contre-plongées, décadrages ou gros plans) et, pour paraphraser l’écrivain et scénariste français Pierre Bost, de « découvrir dans l’objet connu l’objet inconnu ».

• L’œuvre d’Eli Lotar s’incrit tout à la fois dans la tradition du reportage documentaire et dans la mouvance surréaliste, mettant ainsi en lumière la dualité entre réalisme et lyrisme présente dans l’entre-deux-guerres. Elle témoigne des injustices sociales et de la misère (sa collaboration sur Terre sans pain de Luis Buñuel et son film Aubervilliers en sont de bons exemples), du progrès industriel et de ses répercussions sur la vie quotidienne (avec le film Zuiderzeewerken de Joris Ivens par exemple), mais aussi de la sensibilité aigüe du regard qu’il porte sur le monde.

• Pendant la période la plus intense de sa pratique photographique (1927-1932), Lotar prend pour sujet le paysage urbain et industriel de Paris et de ses alentours. Il s’attarde aussi sur les nouveaux objets de fascination qu’offre la vie moderne : avions, bateaux, trains, rails, signaux de chemin de fer… Avec une certaine virtuosité, il photographie des détails et varie les points de vue, confirmant ainsi son appartenance à l’avant-garde.

• En associant des tirages d’époque, des images inédites (reproductions de photographies à partir du fonds de négatifs), des documents (reproductions de pages de journaux et de revues illustrées) et des films, l’exposition présente une fresque visuelle qui témoigne de l’ensemble des pratiques photographiques et cinématographiques d’Eli Lotar.

• L’engagement social et politique d’Eli Lotar ainsi que son goût pour le travail collectif se révèlent dans ses nombreuses collaborations avec l’avant-garde littéraire (Jacques Prévert, Georges Bataille, et la revue Documents), des hommes de théâtre (Antonin Artaud et Roger Vitrac) ou encore des réalisateurs de cinéma connus (Joris Ivens, Alberto Cavalcanti et Luis Buñuel) que le contexte sociopolitique troublé des années 1930 ne laissait pas indifférents.

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L’EXPOSITION Photographe et cinéaste français d’origine roumaine, Eli Lotar (Eliazar Lotar Teodorescu, Paris, 1905-1969) arrive en France en 1924 et devient rapidement l’un des tous premiers photographes de l’avant-garde parisienne. Proche de Germaine Krull qui lui apprend le métier, et plus tard des surréalistes, il publie dans les revues d’avant-garde : Vu, Jazz, Arts et métiers graphiques, et participe à plusieurs expositions internationales majeures, parmi lesquelles « Fotographie der Gegenwart », « Film und Foto », « Documents de la vie sociale ». L’exposition « Eli Lotar (1905-1969) » examine, sous un jour nouveau, le rôle de cet acteur crucial de la modernité photographique à travers un parcours thématique, de la « Nouvelle Vision » au cinéma documentaire, en passant par ses paysages urbains, industriels ou maritimes. Ses portraits montrent son attrait pour les poses et postures et sa proximité avec la plupart des grands artistes de l’époque. L’engagement social et politique d’Eli Lotar ainsi que son goût pour le travail collectif se révèlent dans la réalisation de nombreux projets avec des écrivains (Jacques et Pierre Prévert), des hommes de théâtre (Antonin Artaud et Roger Vitrac) ou encore des réalisateurs de cinéma connus (Joris Ivens, Alberto Cavalcanti et Luis Buñuel) que le contexte sociopolitique troublé des années 1930 ne laissait pas indifférents. L’exposition rassemble plus de cent tirages vintage récemment localisés dans une quinzaine de collections et d’institutions internationales ainsi qu’une sélection d’une centaine de documents (livres, revues, lettres, négatifs, films) qui constituent le cœur du travail d’Eli Lotar. Elle est organisée en cinq sections thématiques qui ne suivent pas un ordre strictement chronologique. Les deux premières parties de l’exposition traitent des reportages photographiques effectués par Eli Lotar en majorité pour la presse illustrée. Intitulées « Nouvelle Vision » et « Déambulations urbaines », elles permettent de se plonger dans l’univers du photographe, reconnu pour la singularité de son œuvre dès la fin des années 1920. La reproduction de revues de l’époque (VU, L’Art Vivant, Arts et métiers graphiques, Jazz, Bifur) montrent une partie des nombreuses publications de Lotar à cette période. Les tirages d’époque, les impressions réalisées à partir des négatifs et les documents présentés dans cette section permettent de prendre la mesure de sa notoriété précoce au sein de l’avant-garde photographique européenne.

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Eli Lotar, Sans titre [Lisbonne],1931, épreuve gélatino-argentique d’époque, 40 x 30 cm, don de M. Jean-Pierre Marchand 2009, n° inv. : AM 2010-201 (1), collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

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Attiré par l’univers du cinéma, Lotar participe, dès 1929, à des productions de films documentaires en travaillant avec des cinéastes comme Joris Ivens ou Luis Buñuel. La troisième section est consacrée aux œuvres les plus socialement engagées de Lotar avec une sélection de photographies et de films où se reflète la complexité sociale et politique de l’entre-deux-guerres, comme par exemple le réalisme cru de sa série sur les Abattoirs (1929) et sa collaboration sur Terre sans pain (1933) le seul film documentaire de Luis Buñuel qui illustre les conditions de vie déplorables de la région isolée et aride des Hurdes, en Espagne. Le travail avec des cinéastes qui participent activement à l’émergence du cinéma documentaire marque fortement la carrière de Lotar, qui après guerre, réalise Aubervilliers (1945), un documentaire poétique sur les conditions de vie dans les taudis de cette ville. Les deux dernières sections de l’exposition portent une attention particulière aux rencontres artistiques et littéraires fructueuses de la vie de Lotar. Elle présente des images inédites de ses voyages ainsi qu’une série de prises de vues des poses loufoques des personnages du théâtre Alfred Jarry d’Antonin Artaud. Ses collaborations avec plusieurs artistes, dramaturges et poètes lui permettent d’apporter son expertise artistique et technique (notamment le travail de la lumière et du cadrage) aussi bien lors de voyages sur le pourtour méditerranéen avec Jacques Bernard Brunius et Roger Vitrac, que dans ses photomontages pour le théâtre Alfred Jarry d’Antonin Artaud ou encore sa collaboration amicale avec Alberto Giacometti dont Lotar sera le dernier modèle. La présence d‘Eli Lotar aux avant-postes du modernisme a pourtant fait l’objet d’une reconnaissance tardive. Il faut attendre le début des années 1990 pour qu’une première rétrospective lui soit consacrée au Centre Pompidou. Depuis, les avancées dans le champ des études du surréalisme, de la photographie de l’entre-deux-guerres, mais aussi du cinéma, permettent de poser un regard nouveau sur son travail et de restituer toute la singularité de sa trajectoire et de son univers visuel. Le Jeu de Paume et le Centre Pompidou à Paris s’associent pour présenter une exposition rétrospective constituée à partir des archives et du fonds d’atelier du photographe conservés au Centre Pompidou et de tirages d’époque provenant de collections et d’institutions internationales.

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Eli Lotar, Benne (poussières), 1929, épreuve gélatino-argentique d’époque, 22,5 x 16,5 cm, courtesy Gilles Peyroulet et Cie, Paris © Eli Lotar

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LE PARCOURS DE L’EXPOSITION • NOUVELLE VISION Jeunesse et talent précoce permettent à Eli Lotar de se démarquer rapidement des pionniers de la photographie moderne qui émerge à Paris à la fin des années 1920. Son travail est largement représenté, en 1929, lors de l’exposition « Film und Foto » à Stuttgart, aux côtés des autres figures parisiennes que sont André Kertész, Man Ray et Germaine Krull. Dans le sillage de cette dernière, auprès de laquelle il a appris la technique photographique, Eli Lotar fait siennes les nécessités nouvelles de l’art photographique : « découvrir dans l’objet connu l’objet inconnu » pour citer l’écrivain et scénariste français Pierre Bost. Les photographies de Lotar prennent pour sujet le paysage urbain et industriel de Paris et ses alentours. Lotar s’attarde ainsi sur les nouveaux objets de contemplation qu’offre la vie moderne : avions, bateaux, trains, rails, signaux de chemin de fer… Il cherche des détails et varie les points de vues, adoptant ainsi le langage typique de la photographie moderne européenne : plongées, contre-plongées, décadrages ou gros plans.

Eli Lotar, Locomotive, vers 1929, épreuve gélatino-argentique d’époque, 22,9 x 14,3 cm, achat grâce au mécénat de Yves Rocher, 2011, ancienne collection Christian Bouqueret, n° inv. : AM 2012-4284, collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

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• DÉAMBULATIONS URBAINES La sensibilité de Lotar va au-delà de l’esthétique moderniste. C’est la ville de Paris en mutation – archaïque ou moderne, riche ou misérable, de nuit ou de jour, photographiée à ras du sol ou d’en haut – qui s’offre comme un terrain de jeu idéal pour le jeune photographe récemment arrivé de Bucarest et qui cherche à proposer un nouveau regard puissamment ancré dans le réel. Dans les premiers temps, Lotar partage avec Germaine Krull sa célèbre Ikarette puis s’équipe d’un Ermanox, un appareil à main qui l’autorise à adopter des points de vue surprenants, à l’instar des images de pas prises au beau milieu de la foule visitant la Foire de Paris en 1928. Entre réalisme et onirisme, sa fascination pour la ville l’inscrit dans les préoccupations de l’avant-garde surréaliste, groupe avec lequel Lotar a entretenu des liens sans jamais en faire officiellement partie.

Eli Lotar, Punition, 1929, épreuve gélatino-argentique d’époque, 18,5 x 13 cm, achat grâce au mécénat de Yves Rocher, 2011, ancienne collection Christian Bouqueret, n° inv. : AM 2012-4282, collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

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• ENGAGEMENT DOCUMENTAIRE Entre 1928 et 1929, Lotar effectue une dizaine de reportages pour le magazine VU. Ce travail se poursuit de manière intense jusqu’en 1932 en illustrant des revues comme Variétés, Détective, Jazz ou Bifur. À cette même période Lotar est associé au projet de film documentaire Zuiderzeewerken, de Joris Ivens en 1930. Ainsi, le style du photographe s’éloigne de l’esthétique moderniste et Lotar adopte une approche plus documentaire. Progressivement, il publie les images prises en marge des tournages des films sur lesquels il collabore. Par exemple, c’est à l’occasion de Zuiderzeewerken que Lotar écrit et publie un article illustré de ses photographies témoignant de son expérience sur le chantier de construction de la digue et des écluses et de son intérêt pour les questions sociales. Lotar a travaillé en tant qu’opérateur sur le film Terre sans Pain, 1933, de Luis Buñuel, un projet dont la mission était de dénoncer les conditions de vie des habitants de la région Las Hurdes en Espagne. Membre actif de l’Association des artistes et des écrivains révolutionnaires comme responsable de la section photographique, Lotar est un artiste politiquement engagé ou ouvertement antifasciste. Les photographies prises en février 1936 montrent l’effervescence du Frente Popular victorieux en Espagne et sont un autre exemple de l’engagement militant sans ambiguïté d’Eli Lotar. La carrière de Lotar est entièrement tournée vers le cinéma dès le milieu des années 1930. Il travaille sur des projets avec de nombreux cinéastes, sur des projets personnels et sur des commandes jusqu’à la fin de sa vie. Certains de ses films ont aujourd’hui disparus et d’autres restent des ébauches. L’exposition permet de voir le seul film pour lequel il a reçu une réelle reconnaissance au titre d’auteur intitulé Aubervilliers, 1945. Commandé par Charles Tillon, le maire communiste, sur les bidonvilles de sa commune, le film fait un état des lieux de la situation sociale et cherche à dénoncer les conditions terribles de vie dans les taudis. La forte présence de la musique dans ce film (Joseph Kosma) le transforme en un conte visuel, qui malgré les textes de Jacques Prévert en voix off, satisfait plus le public cinéphile que le commanditaire.

Eli Lotar, Las Hurdes, 1933, épreuve gélatino-argentique d’époque, 22,8 x 17,9 cm, don de Anne-Marie et Jean-Pierre Marchand 1993, n° inv. : AM 1995-98 (1), collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

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• PHOTOGÉNIE DES SITES Dans les années 1920 et 1930, période la plus intense de sa pratique photographique, Eli Lotar effectue plusieurs voyages à travers la France et la Méditerranée, dont il rapporte de nombreuses vues de sites portuaires et maritimes – thème en vogue à l’époque. Des cadrages audacieux, typiques du photographe, donnent à voir le carénage des bateaux en Grèce, les mâts de terre-neuviers amarrés dans le port de Saint-Malo ainsi que des paysages de bord de mer, des Cyclades à Stromboli en passant par Gibraltar. Quelques photographies montrent L’Exir Dallen, voilier sur lequel Eli Lotar et Jacques-André Boiffard embarquèrent pour faire le tour du monde à l’occasion du tournage d’un film de commande pour un industriel espagnol. De 1931 à 1935, Eli Lotar fait plusieurs voyages en Grèce, réalisant des prises de vues de la Grèce contemporaine et antique ainsi qu’un film, avec Roger Vitrac et Jacques-Bernard Brunius, intitulé Voyage aux Cyclades (1932), dont il ne reste que quelques bandes 35 mm. Les sites archéologiques et les sculptures antiques font aussi l’objet de l’attention accrue du jeune photographe, qui parvient à associer dans ses reportages la vitalité des scènes urbaines à la simplicité raffinée des statuettes de l’art cycladique. Publiés dans l’ouvrage touristique La Grèce (1942) aux éditions Arthaud et dans des revues comme Voyage en Grèce (1934-1939) de Héraclès Joannidès, le numéro spécial des Cahiers d’art de Christian Zervos sur l’art grec (1933) et Minotaure d’Albert Skira (1936), ces photographies accompagnent des textes d’auteurs prestigieux tels que Jean Cassou, Le Corbusier ou encore Marguerite Yourcenar, contribuant à la diffusion de l’œuvre d’art par l’image, notamment à cette période, où l’on dénote un fort intérêt de l’art moderne pour les arts préhistoriques, antiques et primitifs.

Eli Lotar, Sans titre [Main de Tombros avec oursin], 1931, épreuve gélatino-argentique d’époque, 29,9 x 39,3 cm, don de M. Jean-Pierre Marchand en 2009, n° inv. : AM 2010-204 (2), collection Centre Pompidou, Paris, MNAMCCI © Eli Lotar

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• POSES ET POSTURES L’exposition se propose de conclure ce panorama en resituant le photographe dans son réseau intellectuel et artistique. Les portraits des surréalistes (Georges Bataille, André Masson, Roger Vitrac), de figures du cinéma et du music-hall (Sylvia Bataille, Feral Benga, Marcel L’Herbier), ou dans les années 1940 et 1960, du sculpteur Alberto Giacometti sont autant d’exemples de ces rencontres et amitiés diverses qui ont jalonné la carrière de Lotar, en particulier dans le monde du spectacle. En 1931, sa collaboration avec Antonin Artaud et Roger Vitrac pour le Théâtre Alfred Jarry est l’expérience la plus originale et la plus aboutie de Lotar avec le monde de la scène. Lotar réalise avec ses photographies des photomontages composant des tableaux vivants hallucinatoires. Il achève sa carrière photographique au début des années 1960 par une collaboration avec le sculpteur Alberto Giacometti, dont il sera le dernier modèle. Lotar photographie Giacometti, Giacometti sculpte Lotar : un jeu de miroirs révélateur de leur amitié profonde.

Eli Lotar, Portrait de l’actrice Wanda Vangen, 1929, épreuve gélatinoargentique d’époque, 24 x 17,9 cm, achat en 1992, n° inv. : AM 1992-72, collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

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Eli Lotar, Hôpital des Quinze-Vingts, 1928, photomontage, épreuves gélatino-argentiques d’époque, 21,5 x 14,8 cm, achat grâce au mécénat de Yves Rocher, 2011, ancienne collection Christian Bouqueret, n° inv. : AM 2012-4285, collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

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ELI LOTAR 1905 Naissance d’Eliazar Teodorescu dit Eli Lotar à Paris dans le 18e arrondissement. Il est l’enfant illégitime de Tudor Arghezi, un poète et homme de lettres roumain, et de Constanta Zissu, une enseignante évoluant dans les cercles de l’avant-garde poétique bucarestoise. 1924 Après avoir passé son enfance et adolescence à Bucarest, Eli Lotar s’installe à Paris et se lance dans une carrière de comédien de cinéma. 1926 Eli Lotar rencontre Germaine Krull et apprend la photographie à ses côtés. 1927 Déambulations photographiques dans Paris en compagnie de Germaine Krull et de Joris Ivens. Lotar réalise ses premières photographies en marge de tournages des films Paname n’est pas Paris de Nikolaï Malokoff et Poker d’As d’Henri Desfontaines.

Portrait anonyme d’Eli Lotar, vers 1925, épreuve gélatino-argentique d’époque, 19,1 x 15,5 cm, don de Catherine Prévert 2016, n° inv. : AM 2016-611 collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

1928 Photographie le tournage de L’Argent de Marcel L’Herbier, aux côtés de Jean Dréville qui tourne un documentaire sur les coulisses du film. Publications : VU, La Revue Française de photographie. 1929 Il prend les photos de plateaux du Petit Chaperon rouge d’Alberto Cavalcanti et réalise avec celui-ci Vous verrez la semaine prochaine. Lotar rencontre Jean Renoir, Yves Allégret, André Cerf, Claude Heymann et Pierre Prévert. Première revue critique sur Eli Lotar par Jean Gallotti dans L’Art Vivant. Publication des Abattoirs de la Villette dans la revue Documents de Georges Bataille. Premier séjour aux Pays-Bas auprès de Joris Ivens comme opérateur sur le tournage de Zuiderzeewerken. Publications : L’Art Vivant, VU, Bifur, Jazz, Close Up, Paris, notamment auteur de l’article « Ici, on ne s’amuse pas », Jazz, n° 11. 1930 Tournage avec Jean Painlevé : Caprelles et Pantopodes. Ouvre un studio photographique situé au 59 de la rue Froidevaux, Paris, avec le photographe Jacques-André Boiffard. Il s’essaie au photomontage (Théâtre Alfred Jarry, série des « Paris de fantaisie ») Publications : Close Up, Art et décoration, Jazz, Arts et métiers graphiques, Paris, Photographies modernes. 1931 Séjour au Portugal avec Jacques-Bernard Brunius pour la préparation du film d’A Severa, premier film sonore portugais de Leitão de Barros. Tournage en Grèce du film Voyage aux Cyclades avec Roger Vitrac et Jacques-Bernard Brunius et de Prix et profits d’Yves Allégret. Publications : Arts et métiers graphiques, VU, La Revue du Cinéma, Le Dictionnaire de l’argot d’Émile Chautard.

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1932 Il tourne le film Ténériffe avec Yves Allégret. Tournage de Fanny de Marc Allégret à Marseille. Lotar y est figurant et assistant-réalisateur avec Yves Allégret et Pierre Prévert. Opérateur sur L’Affaire est dans le sac de Pierre Prévert. Lotar adhère à l’association des écrivains et des artistes révolutionnaires (L’AEAR). Proche des membres du groupe Octobre, troupe de théâtre d’agit-prop (Lou Tchimoukow, Boiffard, Jacques-Bernard Brunius, Jacques et Pierre Prévert). Devient le compagnon d’Elisabeth Makovska, peintre et photographe d’origine russe. 1933 Il tourne Las Hurdes avec Luis Buñuel, Pierre Unik, Ramon Acin et Rafael Sanchez Ventura. Voyage en Méditerranée durant environ 6 mois avec Jacques-André Boiffard à bord du voilier L’Exir Dallen. Prend des photos devant les usines Citroën en grève. Photographie d’une représentation du groupe Octobre (Fantômes). Publications : Phare de Neuilly, Octubre, Escristores y artistats revolucionarios. 1934 Exposition « Eli Lotar et Jacques-André Boiffard » à la galerie-librairie La Pléiade à Paris Projets de films avec ses compagnons du groupe Octobre. 1935 Participe à l’organisation de l’exposition de l’AEAR « Documents de la vie sociale », galerie-librairie de la Pléiade. Séjour en Grèce avec sa compagne Elisabeth Makovska. Photographies publiées aux éditions Arthaud. 1936 Séjourne en Espagne pendant la victoire du Front populaire espagnol. Photographe de plateau sur Une partie de campagne de Jean Renoir. Directeur de la photographie Vous n’avez rien à déclarer ? de Léo Joannon. Publications : Minotaure, Le Voyage en Grèce, Coronet (Chicago). 1937 Directeur de la photographie sur Les Maisons de la misère et sur Comme une lettre à la poste d’Henri Storck. Directeur de la photographie sur Records 37 dirigé par Jacques-Bernard Brunius et Robert Desnos. Courtmétrage qui sera présenté dans la sélection de l’exposition internationale. Publications : Verve, Coronet, La Grèce 1938 Long séjour en Indochine au sein des colonies françaises d’où il rapporte plus de 800 images. Épouse Elisabeth Makosvka. Publications : Coronet (Chicago). 1940 S’engage dans l’armée française, puis rejoint à pied son épouse et ses proches dans le sud de la France. 1941 Ouvre un studio photo à Cannes. Y accueille le photographe Willy Ronis. Activités de Résistance. Photographe de plateau sur Les Deux Timides d’Yves Champlain (Yves Allégret) à Nice. 1943 Opérateur sur le documentaire L’Âme de l’Auvergne de Fred Orain et Lucien Vittet.

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1944 Séjour en Suisse. Publie quelques photographies d’Alberto Giacometti prises à l’Hôtel de Rive, à Genève, dans la revue Labyrinthe dirigée par Albert Skira. 1945 Sortie du film inachevé de Jean Renoir : Une partie de campagne. Tournage d’Aubervilliers. Photographe de plateau et opérateur sur L’Homme de Gilles Margaritis. 1946-1947 Présentation publique d’Aubervilliers. Nominé dans la catégorie documentaire social au Festival de Cannes. Divers tournages de documentaires. Séjour en Pologne. Supervision de deux films à Prague et aux Pays-Bas non exploités. Recherche le corps et les archives de Pierre Unik en Silésie. Unik a disparu en 1945 après avoir réussi à s’enfuir de son camp d’internement. 1949 Aubervilliers reçoit le Grand Prix du film poétique du festival de Knokke-le-Zoute (Belgique). 1951 Séjour au Cameroun en Afrique pour le tournage du documentaire Bois d’Afrique. 1956 Premier voyage en Roumanie après trente-deux ans d’absence. Projets de film qui n’aboutissent pas. 1963-1964 Compagnonnage étroit avec Alberto Giacometti. Il pose dans son atelier pour plusieurs bustes et prend des photographies du sculpteur et de son atelier. 1969 10 mai : décès d’Eli Lotar à Paris.

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Eli Lotar, Aubervilliers (Photogramme), 1945, épreuve gélatino-argentique d’époque, 18 x 24 cm, don de M. Jean-Pierre Marchand 2009, n° inv. : AM 2010-199 (66), collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

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CITATIONS. À propos de ... ... un naturalisme poétique « Au sein de cette ‘‘école de Paris’’, avec ses photographies de la Zone, des ruelles sombres, des quartiers paupérisés, de la prostitution, sans oublier celles des fameux abattoirs de la Villette publiées dans la revue Documents, Eli Lotar s’impose comme le photographe d’un naturalisme poétique et glaçant, loin du modernisme techniciste qui fit la marque de fabrique de Krull. Photographe d’un Paris populaire et d’une étrangeté toute ‘‘surréalisante’’ du monde, il paraît s’inscrire dans les pas d’Atget sans que l’on sache à ce jour si cela fut un choix totalement assumé de sa part. » Damarice Amao, « L’œil cinégraphique », catalogue de l’exposition Eli Lotar (1905-1969) « Et cette lutte entre la mer et la machine, ce geste sans cesse répété, cet entêtement des hommes contre la nature est un spectacle si magnifique et si émouvant qu’on le contemplerait jusqu’à l’abrutissement, les pieds collés au sol ». Eli Lotar, « Ici, on ne s’amuse pas », dans Jazz n° 11, novembre 1929, p. 482

... une place à part dans l’histoire de l’art « Il convenait également de comprendre que Lotar échappait aux traditionnels critères d’évaluation de l’histoire de l’art. Pas de sujet de prédilection comme les architectures métalliques de Krull, de manière d’opérer reconnaissable entre toutes comme l’instant décisif de Cartier-Bresson, ou d’invention formelle marquante comme le photogramme de Man Ray. Peu de choses dans son parcours, pourtant passionnant, qui puisse venir alimenter un mythe. [… ] La prise en compte de la richesse et de la singularité d’Eli Lotar était, en somme, les conditions sine qua non pour qu’il puisse enfin retrouver la place éminente qu’il mérite dans l’histoire de la photographie moderniste. » Clément Chéroux, « Ex-dono », catalogue de l’exposition Eli Lotar (1905-1969)

... « le sens de la lumière » « Eli Lotar affirme ici une fois de plus un talent qui n’a pas dit son dernier mot […]. J’ai préféré à tout son envoi cette photo qui montre le repos d’un groupe de terrassiers, le désordre de la fatigue, le hasard de la terre et des objets tombés. Le coltinage dans un port d’Algérie (sans doute ?), les effroyables bicoques de la zone sévillane, une vue de Billancourt, révèlent en Lotar un des hommes qui savent le mieux se servir de la lumière […]. Louis Aragon, « Les expositions — Un ‘‘Salon‘‘ photographique », Commune, n° 22, 2e année, 1935, p. 1189-1192 « Il existe, dans la vie et l’œuvre d’Eli Lotar, une importante dimension poétique qui est liée à un besoin constitutif d’engagement social et, dans une certaine mesure, politique. C’est à travers son travail de photographe et ses diverses expériences auprès des plus remarquables cinéastes de l’avant-garde européenne et des mouvements surréaliste et documentaires des années 1930 que Lotar élabore son vocabulaire artistique. Ses cadrages originaux, sa sensibilité à la lumière ainsi que la forme et la poésie personnelle de son regard trouveront à s’employer dans de nombreux projets. » Pia Viewing, « Transfuge du cinéma, Eli Lotar et le film documentaire », catalogue de l’exposition Eli Lotar (1905-1969) 20


... une passion pour le cinéma « Je considère ce qu’on appelle le documentaire comme le genre le plus parfait dans le cinéma parce qu’il contient lui-même tout le cinéma et que c’est essentiellement dans le documentaire qu’un réalisateur peut se mesurer complètement avec la matière, avec lui-même et avec ses coéquipiers. […] Dans le cas du documentaire, le sujet est la réalité, sans artifices, et le problème consiste à faire de cette réalité une autre plus vraie encore qui devra troubler la quiétude du spectateur […]. » Eli Lotar, « Eli Lotar parle de son œuvre », texte du programme accompagnant une séance de courtsmétrages organisée par le Cercle du Cinéma (ciné-club) le lundi 17 mars 1947 à Bruxelles « L’évolution des stratégies photographiques adoptées par Lotar pour aborder chacun de ses reportages témoigne néanmoins d’une intense réflexion sur le rapport du photographe à son sujet dans un cadre éditorial. En devenant opérateur pour des films documentaires qui prétendent dénoncer les injustices sociales, et en prenant soin de travailler avec des réalisateurs dont il partage les opinions politiques, Lotar a sans aucun doute cherché à prolonger et à revendiquer la responsabilité médiatique dont il a pris progressivement conscience par la pratique du reportage photographique. » Michel Frizot et Cédric de Veigy, « Un parcours éditorial : Eli Lotar à l’épreuve du reportage », catalogue de l’exposition Eli Lotar (1905-1969) « Aubervilliers avec ses belles images, son tragique familier, sa pitié, sa confiance dans les hommes, est l’un des meilleurs documentaires réalisés en France depuis dix ans. » Georges Sadoul « Les films nouveaux. Aubervilliers », Les Lettres Françaises, n° 98, 8 mars 1946 «Pour sa génération, la photographie n’est plus seulement une « servante du cinéma » comme le soutenait au même moment la réalisatrice Germaine Dulac. La sensibilité à l’image et à son renouvellement esthétique développée par Lotar et ses compagnons de cinéphilie s’offre ainsi comme un point d’entrée incontournable pour comprendre la pénétration et la réception de la modernité photographique dans l’entre-deux-guerres à Paris. » Damarice Amao, catalogue de l’exposition Eli Lotar (1905-1969)

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AUTOUR DE L’EXPOSITION Visites et activités LES RENDEZ-VOUS DU JEU DE PAUME Mercredi / samedi — 12 h 30 Visite commentée des expositions par un conférencier du Jeu de Paume. • Gratuit sur présentation du billet d’entrée.

LES MARDIS JEUNES Tous les derniers mardis du mois de 11 h à 21 h Entrée des expositions gratuites pour les étudiants et les moins de 25 ans inclus.

Mardi 28 février

18 h : visite de l’exposition avec Damarice Amao et Pia Viewing, commissaires de l’exposition 19 h : « Eli Lotar et le cinéma. Les débuts du documentaire engagé dans les années 1930 » Projection de Prix et profits (la pomme de terre) d’Yves Allégret (1931, 20’, silencieux), Terre sans pain de Luis Buñuel (1933, 27’, vf) et Nouvelle Terre de Joris Ivens (1934, 30’). Séance présentée par Damarice Amao et Pia Viewing

Mardi 28 mars et mardi 25 avril

Les rendez-vous des mardis jeunes : visite commentée des expositions par un conférencier du Jeu de Paume. Photo © Jeu de Paume

CINÉMA

Pour prolonger votre visite, le Jeu de Paume produit des portraits filmés pour chacune des expositions. Les portraits filmés présentent l‘exposition grâce à des interviews des commissaires et à des focus sur les œuvres.

Mardi 7 mars

19 h : « Eli Lotar et le surréalisme » Projection de Violon d’Ingres de Jacques-Bernard Brunius (1937, 30’). Avec les interventions d’Éric Le Roy, historien du cinéma, Grégory Cingal, directeur de l’ouvrage Jacques-B. Brunius Dans l’ombre où les regards se nouent et Damarice Amao.

Le portrait filmé « Eli Lotar (1905-1969) » est téléchargeable sur le site du Jeu de Paume.

Mardi 14 mars

18 h 30 : Projection du film « Aubervilliers » d’Eli Lotar (1945, 25’, vf) 19h : Aubervilliers : depuis le film d’Eli Lotar à nos jours Rencontre avec Paul Smith, urbaniste et historien, et Paloma Polo, artiste en résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers. Séance organisée en partenariat avec Les Laboratoires d’Aubervilliers.

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Cycles de cours

Pour le jeune public

SESSION 2017

LES RENDEZ-VOUS EN FAMILLE

DE L’INVENTION DE LA PHOTOGRAPHIE AUX IMAGES CONTEMPORAINES

Les samedis 4 mars, 1er avril et 6 mai, 15 h 30 Le premier samedi du mois, les conférenciers du Jeu de Paume accueillent les enfants (de 7 à 11 ans) et leurs parents, ou les adultes qui les accompagnent, au cours d’un rendez-vous avec les images. Plusieurs parcours sont initiés, dans les expositions et dans l’espace éducatif, entre les images exposées et les images projetées.

Le Jeu de Paume propose chaque année des cycles de formation en arts et histoire visuelle. Ces cours ont pour objet l’étude des pratiques et des usages de l’image du milieu du XIXe siècle à nos jours, dans une approche plurielle et transversale. Les séances de cours ont lieu le jeudi de 19 h à 21 h à l’auditorium du Jeu de Paume. Ils sont ouverts à tous et peuvent s’inscrire dans le cadre de la formation professionnelle.

• durée : 1 heure • inscription : rendezvousenfamille@jeudepaume.org • gratuit pour les enfants et les abonnés

FORMATION EN ARTS ET HISTOIRE VISUELLE

Pour les visites de groupes adultes et associations, les activités scolaires et enseignants Inscriptions et réservations : 01 47 03 12 41 / serviceeducatif@jeudepaume.org

Cycle 2, Photographie et pratiques artistiques

> Volet 1, « Photographie et avant-gardes » : 1, 8, 15 décembre 2016 et 5 janvier 2017 > Volet 2, « Esthétique du document » : 12 janvier, 9, 16, 23 février 2017

Cycle 3, Arts et médias

> Volet 1, « Images en masse » : 2, 9, 16, 23 mars 2017 > Volet 2, « Représensations médiatiques » : 30 mars, 6, 20, 27 avril 2017

Cycle 4, Enjeux des images contemporaines > Volet 1, « Pratiques et dispositifs » : 4, 11, 18 mai et 1er juin 2017 > Volet 2, « Mutations et circulations » : 8, 15, 22, 29 juin 2017 inscriptions : 01 47 03 12 41 coursdeformation@jeudepaume.org

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Parcours croisés : Jeu de Paume — Musée de l’Orangerie Le Jeu de Paume et le musée de l’Orangerie poursuivent leur partenariat au cours du printemps 2017 autour de deux rendezvous de parcours croisés le samedi après-midi. Une façon de découvrir ces deux institutions emblématiques du jardin des Tuileries et les liens qui les unissent.

Visites les samedis 22 avril et 20 mai à 14 h 30

Départ de la visite au musée de l’Orangerie Commentaires assurés par les conférenciers des musées nationaux et du Jeu de Paume Durée totale de la visite croisée 3 h 30 Tarif : 18,5 € / Tarif réduit : 13,5 € pour les adhérents de l’une des institutions et les – de 26 ans) Réservation au musée de l’Orangerie : 01 44 50 43 01 / information@musee-orangerie.fr

Des jumeaux dans le jardin des Tuileries : une histoire commune, mais des destinées différentes Les terrasses triangulaires de Le Nôtre constituent le socle en angle droit sur lequel se posent le bâtiment de l’Orangerie et celui du Jeu de Paume. À partir de 1909, le Jeu de Paume était une galerie d’exposition d’œuvres d’art avant de devenir, en 1922, une annexe du musée du Luxembourg destinée à la présentation des écoles étrangères contemporaines. La même année, côté Orangerie, la donation de l’ensemble monumental des Nymphéas de Claude Monet à l’État est formalisée et des travaux sont entrepris pour leur installation spécifique dans ce lieu. Aujourd’hui, le musée de l’Orangerie est un lieu exceptionnel pour la création artistique des premières décennies du XXe siècle et le Jeu de Paume un centre d’art de référence dédié aux pratiques de l’image aux XXe et XXIe siècles. Le dialogue se poursuit ainsi et se renouvelle entre les programmations de ces deux institutions et au travers des échanges entre peinture et photographie qui caractérisent les mutations esthétiques de l’art moderne.

« Chefs-d’œuvre du Bridgestone Museum of Art de Tokyo, Collection Ishibashi Foundation » / « Eli Lotar (1905-1969) » Les chefs-d’œuvre de la collection du musée Bridgestone sont issus du goût pour l’art de trois générations de la dynastie industrielle des Ishibashi.

Le fondateur de l’entreprise Bridgestone, Shojiro Ishibashi (1889-1976), se singularise très tôt par sa passion pour les arts et notamment pour les arts occidentaux qu’il commence à collectionner dès la fin des années 1930. Il fait édifier un musée pour sa collection au cœur de Tokyo en 1952. Celui-ci propose au public des œuvres de la période impressionniste ainsi que des œuvres d’art moderne occidentales et japonaises. La collection a ensuite continué d’être enrichie par les nouvelles générations. La fondation Ishibashi conserve aujourd’hui plus de 2 600 œuvres. À l’occasion des travaux de l’actuel musée et en attendant la livraison de nouveaux bâtiments, les chefs-d’œuvre de la collection seront montrés lors d’une unique étape occidentale au musée de l’Orangerie au printemps et à l’été 2017. Le parcours mettra notamment à l’honneur les œuvres de l’impressionnisme jusqu’à l’abstraction occidentale et orientale d’après-guerre, de Monet, Renoir et Caillebotte à Cézanne, Matisse, Picasso, Pollock et Shiraga.

La rétrospective « Eli Lotar (1905-1969) » au Jeu de Paume permet aux visiteurs de prolonger cette exploration des modernités artistiques.

Après une enfance passée à Bucarest, Eli Lotar (Paris, 1905-1969) arrive en France en 1924 et devient l’un des premiers photographes et cinéastes de l’avant-garde parisienne. Proche de Germaine Krull, qui lui apprend le métier, il publie dans les principales revues novatrices (VU, Jazz, Arts et métiers graphiques) et participe aux expositions internationales. Associé de Jacques-André Boiffard, collaborateur de Roger Vitrac, d’Antonin Artaud et de Prévert, ami d’Alberto Giacometti et responsable de la section photo de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires, Eli Lotar laisse une œuvre qui concentre toute l’audace, l’inventivité
et l’engagement de la période de l’entre-deux-guerres.

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LA LIBRAIRIE DU JEU DE PAUME

Catalogue de l’exposition Eli Lotar (1905-1969) Essais de Damarice Amao, Clément Chéroux, Michel Frizot et Cédric de Veigy, Pia Viewing 224 pages, relié Bilingue français / anglais Coédition : Jeu de Paume / Photosynthèses Prix : 39 €

• Ouvrages en résonance L’ÉCRITURE PHOTOGRAPHIQUE

Chair à canons

ngue française un auteure majeure. euse de précision, rs de l’histoire de umentaires et une emble synthétique esse de la pensée

Damarice Amao

Eli Lotar et le mouvement des images

Abigail Solomon-Godeau

plus importantes l’art, critique et arbara, ses travaux tudes féministes, e la photographie on de théoriciens ément bouleversé à l’histoire et à la

PRIX : 29 EUROS TTC ISBN : 978-2-84597-548-4 WWW.EDITIONSTEXTUEL.COM

HSMIOFy975484z Eli Lotar et le mouvement des images Damarice Amao, aux éditions Textuel A paraître mi-février

Germaine Krull (2015) Textes de Michel Frizot Coédition Jeu de Paume / Hazan 35 €

Librairie du Jeu de Paume 1, place de la Concorde, Paris 8e Mardi (nocturne) : 11 h-21 h Mercredi à dimanche : 11 h-19 h / Fermeture le lundi t. 01 47 03 12 36 / librairie@jeudepaume.org / www.librairiejeudepaume.org

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André Kertész (2010) Textes de Michel Frizot et Annie-Laure Wanaverbecq Coédition Hazan / Jeu de Paume 49 €


ÉGALEMENT AU JEU DE PAUME AU JEU DE PAUME PARIS

14 février — 28 mai 2017

PETER CAMPUS. VIDEO ERGO SUM

AU CHÂTEAU DE TOURS

ALI CHERRI — SOMNICULUS SATELLITE 10

19 novembre 2016 — 28 mai 2017

ZOFIA RYDET. RÉPERTOIRE, 1978-1990

Visuels libres de droits et dossiers de presse téléchargeables sur le site du Jeu de Paume http://www.jeudepaume.org Identifiant : presskit / Mot de passe : photos

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VISUELS PRESSE La reproduction et la représentation des images de la sélection ci-après est autorisée et exonérée de droits dans le cadre de la seule promotion de l’exposition du Jeu de Paume et pendant la durée de celle-ci.

1 • Eli Lotar, Isolateur, vers 1930, épreuve gélatino-argentique d’époque, 24,1 x 20,1 cm, achat en 2005, n° inv. : AM 2005122, collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

Visuels à télécharger sur le site du Jeu de Paume www.jeudepaume.org

2 • Eli Lotar, Locomotive, vers 1929, épreuve gélatinoargentique d’époque, 22,9 x 14,3 cm, achat grâce au mécénat de Yves Rocher, 2011, ancienne collection Christian Bouqueret, n° inv. : AM 2012-4284, collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

Identifiant : presskit Mot de passe : photos

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3 • Eli Lotar, Sans titre [Vitre brisée], vers 1940-1950, épreuve gélatino-argentique d’époque, 22,8 x 15,1 cm, don de Anne-Marie et Jean-Pierre Marchand, Mitzura Arghezi et Théo Arghezi 1993, n° inv. : AM 2011-269 (45), collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

4 • Eli Lotar, Sans titre [Lisbonne],1931, épreuve gélatinoargentique d’époque, 40 x 30 cm, don de M. Jean-Pierre Marchand 2009, n° inv. : AM 2010-201 (1), collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

5 • Eli Lotar, Punition, 1929, épreuve gélatino-argentique d’époque, 18,5 x 13 cm, achat grâce au mécénat de Yves Rocher, 2011, ancienne collection Christian Bouqueret, n° inv. : AM 2012-4282, collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

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6 • Eli Lotar, Hôpital des Quinze-Vingts, 1928, photomontage, épreuves gélatino-argentiques d’époque, 21,5 x 14,8 cm, achat grâce au mécénat de Yves Rocher, 2011, ancienne collection Christian Bouqueret, n° inv. : AM 2012-4285, collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

7 • Eli Lotar, Dormeuse, Espagne, quatrième voyage, février 1936 Epreuve gélatino-argentique obtenue d’après le négatif original selon le format d’un tirage d’époque existant, 21,4 x 30 cm, Acquisition, n° inv. : TEX 2011-261 (8), collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

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8 • Eli Lotar, Aux abattoirs de la Villette,1929, épreuve gélatino-argentique d’époque, 22,2 x 16,2 cm, Metropolitan Museum of Art, New York © Eli Lotar. Service presse/Jeu de Paume. 9 • Eli Lotar, Aux abattoirs de la Villette, 1929, épreuve gélatino-argentique d’époque, 24 x 18 cm, collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

Concernant le visuel 8 de la sélection des visuels presse, chaque magazine peut publier gratuitement l’image en ¼ de page intérieur maximum, sous réserve qu’elle soit destinée uniquement à la promotion de l’exposition. L’article doit préciser le nom du Jeu de Paume, le titre et les dates de l’exposition. Merci aux journaux souhaitant publier le visuel en couverture, 4e de couverture ou en plus d’un ¼ de page intérieur, de bien vouloir s’adresser à Marine Sangis (marine.sangis@rmngp.fr) pour connaître les conditions tarifaires correspondantes.

10 • Eli Lotar, La Viande, 1929, épreuve gélatino-argentique d’époque, 15,5 x 22,2 cm, Amsab-Institut d’Histoire Sociale, Gand © Eli Lotar

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11 • Eli Lotar, Benne (poussières), 1929, épreuve gélatino-argentique d’époque, 22,5 x 16,5 cm, courtesy Gilles Peyroulet et Cie, Paris © Eli Lotar 13 • Eli Lotar, Las Hurdes, 1933, épreuve gélatino-argentique d’époque, 22,8 x 17,9 cm, don de Anne-Marie et Jean-Pierre Marchand 1993, n° inv. : AM 1995-98 (1), collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

12 • Eli Lotar, Travaux d’assèchement du Zuiderzee, Pas-Bas, 1930, épreuve gélatino-argentique d’époque, 17,4 x 12,8 cm, Archives Tériade, musée départemental Matisse, Le Cateau-Cambrésis © Eli Lotar

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14 • Eli Lotar, Madrid, février1936, épreuve gélatino-argentique d’époque, 19,2 x 26,6 cm, don de M. Jean-Pierre Marchand 2009, n° inv. : AM 2010-203 (1), collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

15 • Eli Lotar, Aubervilliers (Photogramme), 1945, épreuve gélatino-argentique d’époque, 18 x 24 cm, don de M. Jean-Pierre Marchand 2009, n° inv. : AM 2010-199 (66), collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

17 • Eli Lotar, Sans titre [Main de Tombros avec oursin], 1931, épreuve gélatino-argentique d’époque, 29,9 x 39,3 cm, don de M. Jean-Pierre Marchand en 2009, n° inv. : AM 2010-204 (2), collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

16 • Eli Lotar, Aubervilliers (Photogramme), 1945, épreuve gélatinoargentique d’époque, 18 x 24 cm, don de M. Jean-Pierre Marchand 2009, n° inv. : AM 2010-199 (9), collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

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18 • Eli Lotar, Sans titre [Voyage au bord de L’Exir Dallen], vers 1933-1935, épreuve gélatino-argentique d’époque, 28,9 x 38,9 cm, don de M. Jean-Pierre Marchand en 2009, n° inv. : AM 2010-200 (50), collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

19 • Eli Lotar, Portrait de l’actrice Wanda Vangen, 1929, épreuve gélatino-argentique d’époque, 24 x 17,9 cm, achat en 1992, n° inv. : AM 1992-72 collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

20 • Eli Lotar, Giacometti, Buste de Lotar, 1965, épreuve gélatino-argentique d’époque, 17,8 x 12,7 cm, don de Anne-Marie et Jean-Pierre Marchand 1993, n° inv. : AM 1995-96 (73), collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

21. Portrait anonyme d’Eli Lotar, vers 1925, épreuve gélatino-argentique d’époque, 19,1 x 15,5 cm, don de Catherine Prévert 2016, n° inv. : AM 2016-611, collection Centre Pompidou, Paris, MNAM-CCI © Eli Lotar

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LE JEU DE PAUME EN 10 DATES • 1862 : Inauguration, sous les auspices de Napoléon III, de la salle du jeu de paume, dernier lieu parisien créé pour ce sport de raquettes, ancêtre du tennis. Sa construction reprend, par souci de symétrie et de composition urbaine, les principes décoratifs du bâtiment voisin de l’orangerie, conçu neuf ans auparavant. • 1909-1922 : Le tennis ayant pris l’ascendant sur le jeu de paume, le bâtiment est abandonné et devient une galerie d’exposition. C’est la première fois dans l’histoire de l’art occidental qu’un édifice dont ce n’est pas la fonction d’origine s’ouvre à la présentation d’œuvres d’art.

• 1991-2004 : Après une reconstruction du bâtiment sur les plans d’Antoine Stinco, la Galerie Nationale du Jeu de Paume devient le lieu de l’art moderne et contemporain à l’initiative de Jack Lang. Elle est dirigée par Alfred Pacquement puis Daniel Abadie. En 2004, Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication, décide de fusionner le Centre National de la Photographie, le Patrimoine Photographique et la Galerie Nationale du Jeu de Paume en un seul établissement, présidé par Alain‑Dominique Perrin et dirigé par Régis Durand de 2004 à 2007, puis par Marta Gili.

• Depuis 2010 : le Jeu de Paume présente au Château de Tours des expositions à caractère patrimonial, valorisant les donations faites à l’État et les fonds • 1914-1918 : Pendant la Première Guerre mondiale, d’archives auparavant présentées à l’Hôtel de Sully, à le bâtiment abrite un service de distribution de tickets Paris. Ce partenariat avec la ville de Tours et le centre de création contemporaine olivier debré permet au Jeu de rationnement. de Paume d’aller à la rencontre de nouveaux publics en • 1922-1939 : La salle devient une annexe du musée région. du Luxembourg et présente la section des écoles étrangères contemporaines, ce qui marque l’entrée de • 2004-2017 : Le Jeu de Paume est un centre d’art et lieu de référence pour la diffusion de l’image des XXe et l’art contemporain dans le lieu. Entre 1929 et 1932, une campagne de travaux vise à adapter le bâtiment XXIe siècles, de la photographie au cinéma, des vidéos aux installations et à la création en ligne. Il produit des à sa nouvelle fonction muséale. œuvres, des expositions, mais aussi une programmation variée de cycles de cinéma, de colloques, de séminaires, • 1939-1944 : Réquisitionné par les nazis, le musée d‘activités éducatives ou encore de publications où se permet l’entrepôt et le transit des œuvres d’art côtoient artistes reconnus et talents à découvrir. spoliées. • 1944-1946 : La Commission de récupération artistique nationale s’installe dans les locaux du musée du Jeu de Paume et rend les œuvres spoliées durant la guerre, grâce à l’inventaire réalisé par la résistante Rose Valland. • 1947-1986 : Le musée du Jeu de Paume devient le musée des Impressionnistes, annexe du Louvre, jusqu’à l’ouverture du musée d’Orsay.

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Le Centre Pompidou fête ses 40 ans en 2017. Premier né d’une nouvelle génération d’établissement culturel, le Centre Pompidou a été consacré par son fondateur à la création moderne et contemporaine, au croisement des disciplines : “Un centre culturel qui soit à la fois un musée et un centre de création, où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres...”. Quarante ans après son ouverture en 1977, le Centre Pompidou reste fidèle à cette vision offrant au plus grand nombre un accès à la création, avec l’idée qu’une société est d’autant plus agile, apte à se remettre en question, à innover, qu’elle sait s’ouvrir à l’art de son temps. Aujourd’hui, le Centre Pompidou est un acteur culturel majeur en France et à l’étranger. Il réunit en un lieu unique l’un des plus importants musées au monde, dont la collection compte plus de 100 000 œuvres, une bibliothèque de lecture publique (la BPI), des salles de cinéma et de spectacles, un institut de recherche musicale (l’Ircam), des espaces d’activités éducatives... Il présente quelque vingt-cinq expositions temporaires chaque année. Lieu de référence comme de prospective, il est aussi un lieu populaire qui cherche sans relâche, à travers sa programmation et ses projets, à élargir ses publics. Son bâtiment révolutionnaire est devenu en quarante ans une icône de l’architecture du 20ème siècle et l’incarnation d’un esprit. Il est de plain-pied avec la ville et avec ses visiteurs ; on y croise toutes les expressions artistiques, on y transcende les cloisonnements et les hiérarchies entre les arts, on y aiguise les curiosités. J’ai souhaité que le 40e anniversaire du Centre Pompidou soit aussi la fête de la création artistique partout en France. Qu’il témoigne de la vitalité des institutions culturelles qui partagent l’esprit du Centre Pompidou. Qu’il permette de célébrer les liens noués avec les artistes, les musées, les centres d’art, les scènes de spectacle, les festivals, de développer et d’enrichir une longue histoire de projets communs au service de l’art et de la création. De la fin 2016 au début de l’année 2018, dans quarante villes, de Grenoble à Lille, en passant par Le François en Martinique, Saint-Yrieix-la-Perche, Chambord, Cajarc ou Nice, d’un événement d’un soir à une exposition de six mois, des propositions mêlant expositions, concerts, spectacles de théâtre et de danse, conférences convieront tous les publics à vivre et partager l’originalité du Centre Pompidou. Partenaires réguliers depuis la transformation du Jeu de Paume en 2004, le Centre Pompidou et le Jeu de Paume coproduisent pour cet anniversaire la rétrospective « Eli Lotar (1905-1969) ». Cette collaboration témoigne de leur complicité fructueuse autour d’un intérêt commun pour la photographie et sa valorisation au plus large public.

Serge Lasvignes Président du Centre Pompidou

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INFOS PRATIQUES

#ELILOTAR

HORAIRES D’OUVERTURE Mardi (nocturne) : 11 h-21 h Mercredi à dimanche : 11 h -19 h. Fermeture le lundi TARIFS Plein tarif : 10 € / Tarif réduit : 7,50 € VISUELS PRESSE Visuels libres de droit téléchargeables sur le site www.jeudepaume.org Page d’accueil > Presse • Identifiant : presskit / Mot de passe : photos

CONTACTS Relations presse : Annabelle Floriant t. 01 47 03 13 22 / 06 42 53 04 07 / annabellefloriant@jeudepaume.org Communication : Anne Racine t. 01 47 03 13 29 / anneracine@jeudepaume.org

1, PLACE DE LA CONCORDE · PARIS 8 E · M° CONCORDE WWW.JEUDEPAUME.ORG


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