DOSSIER DE PRESSE
#Sudek
Le monde à ma fenêtre 7 juin — 25 septembre 2016
1, PLACE DE LA CONCORDE · PARIS 8 E · M° CONCORDE WWW.JEUDEPAUME.ORG
Exposition organisée par l’Institut canadien de la photographie du Musée des beaux-arts du Canada, en collaboration avec le Jeu de Paume pour la présentation à Paris.
En partenariat avec le Centre tchèque de Paris
PARTENAIRES MÉDIA A NOUS PARIS, Le Bonbon, de l’air, Time Out Paris, TSF Jazz
L’exposition sera également présentée au Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa du 28 octobre 2016 au 19 mars 2017
Le Jeu de Paume est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication. Il bénéficie du soutien de Neuflize OBC et de la Manufacture Jaeger-LeCoultre, mécènes privilégiés.
• En couverture : Josef Sudek, Le jardin royal, vers 1940–1946 procédé pigmentaire au papier charbon, 16,1 × 11,7 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
Le monde à ma fenêtre 7 juin — 25 septembre 2016 COMMISSAIRES Vladimír Birgus (directeur de l’Institute of Creative Photography, Université de Silésie, Opava), Ian Jeffrey (historien de l’art) et Ann Thomas (conservatrice de la photographie, Institut canadien de la photographie du Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa)
SOMMAIRE
4 — LES POINTS FORTS DE L‘EXPOSITION
6 — L‘EXPOSITION
10 — LE PARCOURS DE L’EXPOSITION
13 — JOSEF SUDEK 15 — AUTOUR DE L’EXPOSITION
16 — LA LIBRAIRIE DU JEU DE PAUME
26 — INFORMATIONS PRATIQUES
19 — VISUELS PRESSE
LES POINTS FORTS DE L’EXPOSITION • Comme pour échapper au contexte pesant de la guerre et du communisme, Josef Sudek se réfugie dans la musique et particulièrement celle de son compatriote Leoš Janáček. Grand mélomane, Josef Sudek se constitue au fil du temps une importante collection d’enregistrements de musique classique, qu’il fait découvrir à ses amis lors de concerts improvisés dans son atelier.
• L’exposition « Josef Sudek. Le monde à ma fenêtre » est la première en France, depuis 1988, à présenter l’ensemble de la carrière de Josef Sudek, en mettant en valeur les différentes phases de son travail. Après plusieurs expositions du Jeu de Paume consacrées à des photographes de l’Europe de l’Est du début du XXe siècle comme André Kertész ou François Kollar, « Josef Sudek. Le monde à ma fenêtre » présente près de 130 tirages d’époque du photographe tchèque. Avec son regard à la fois subjectif et intemporel, Josef Sudek capture les évolutions de la nature et du paysage pragois.
• Pendant la deuxième partie de sa carrière, Josef Sudek délaisse les sujets traditionnels de la photographie et parcourt les alentours de la capitale tchécoslovaque, sa chambre noire à l’épaule. Appelé le « poète de Prague », il devient alors un personnage emblématique de la capitale tchèque. Homme discret et solitaire, Sudek s’écarte peu à peu de la vie artistique de Prague. Il ne sort de son atelier que lors de ses déambulations nocturnes dans les rues de la ville, se laissant guider par son imagination.
• Ses premières expériences d’ouvrier relieur s’arrêtent brutalement lorsqu’il est appelé en Bohême dans l’armée austro-hongroise, puis envoyé sur le front italien. Après la Première Guerre mondiale, Josef Sudek rentre blessé à Prague. La perte de son bras droit lui fait renoncer à sa carrière de relieur pour se diriger vers la photographie. Après être retourné sur les champs de bataille italiens, Josef Sudek revient à Prague sans espoir et affirme : « J’ai retrouvé l’endroit, mais mon bras n’y était pas. Depuis ce moment, je ne suis plus jamais allé nulle part. Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais ».
• Les photographies de Josef Sudek représentent rarement des personnages, mais plutôt des espaces urbains ou ruraux. Fasciné par les rues de Prague, les jardins, les parcs vides, les paysages boisés de Bohème qu’il sublime par la captation de la lumière, Josef Sudek privilégie le tirage « contact » sans agrandissement, afin de conserver tout le détail et l’authenticité des lieux qu’il parcourt.
• Grâce à une bourse d’études, Josef Sudek se forme à l’École d’État des arts graphiques de Prague, où il côtoie des photographes pictorialistes (mouvement caractérisé par des manipulations des tirages produisant des effets de coloration et de texture se rapprochant de la peinture). Il se concentre alors sur des détails architecturaux, en attendant l’éclairage parfait pour en capturer tous les angles. Par la suite, Josef Sudek abandonne peu à peu les atmosphères pictorialistes qui ont baigné ses vues de la cathédrale Saint-Guy allant vers une photographie pure et sans artifice qu’Alfred Stieglitz (photographe américain) résume ainsi : « un maximum de détails pour un maximum de simplification ».
• Son travail s’oriente vers des expérimentations autour de la lumière. Dans ces photographies empreintes de simplicité et de sensibilité, Josef Sudek met en valeur une forme de poésie du quotidien, une certaine distorsion entre les mondes intérieur et extérieur, qu’il saisit à travers des jeux d’ombres et de lumières.
• Durant la Seconde Guerre mondiale, Sudek photographie la fenêtre qui donne sur son jardin et réalise les fameuses séries « La fenêtre de mon atelier » avant de s’intéresser à l’amoncellement d’objets hétéroclites de son atelier, avec les séries « Labyrinthes ». Le thème de la lumière est chez lui inépuisable. Elle rythme les saisons, rend visible l’invisible, compose un monde qui nous transporte.
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Josef Sudek, Prague pendant la nuit, vers 1950–1959 épreuve gélatino-argentique, 12 × 16,7 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
« J’accorde beaucoup d’importance à l’instinct. L’Homme ne devrait jamais sous-estimer cette importance et ne devrait jamais vouloir tout savoir en même temps. Si jamais il y parvenait, il perdrait son instinct et il saurait tout » Josef Sudek
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L’EXPOSITION Intitulée « Josef Sudek. Le monde à ma fenêtre », l’exposition est la première de cette ampleur à resituer le travail et la vie de Josef Sudek (Kolín, 1896 – Prague, 1976) dans le contexte pragois de la première moitié du XXe siècle, imprégné de l’intense vie artistique de la capitale tchèque. À travers une sélection de 130 œuvres couvrant l’ensemble de la carrière de Sudek, de 1920 à 1976, l’exposition se propose d’examiner comment sa photographie reflète sa relation personnelle au monde environnant, des explorations de l’intimité de son atelier et de son jardin vu de sa fenêtre aux vagabondages, plus lointain qui le mènent dans les rues de Prague et à sa périphérie, en passant par ses excursions dans la campagne alentour. La fascination durable qu’exercent sur Sudek la lumière et son absence est à l’origine de quelques-unes des photographies les plus envoûtantes du XXe siècle. Nature, architecture, rues et objets sont magnifiés par sa sensibilité et son intelligence du pouvoir de la lumière qui révèlent comment l’obscurité rend tout impénétrable. Photographe extraordinairement soucieux de la qualité du tirage, condition du potentiel expressif de l’image, Sudek obtient du procédé pigmentaire le meilleur de son atmosphère et de son pouvoir évocateur, et recueille de l’épreuve argentique sa puissance de réflexion et de description. Outre ses débuts, l’exposition présente une période charnière qui débute dans les années 1940, au cours de laquelle il se livre à des expériences novatrices et, se focalisant sur les aspects techniques et formels du médium de la photographie, crée des tirages pigmentaires, des tirages tramés, des puřidla (photographies entre deux verres) et des veteše (photographies insérées dans des cadres anciens), techniques qui, toutes, lui offrent la possibilité de transformer la qualité objectale de la photographie. La perte de son bras droit au cours de la Première Guerre mondiale et les difficultés qu’il rencontre alors à transporter sa chambre grand format n’ont en rien entamé la passion inconditionnelle qu’il éprouve pour son activité photographique. La fenêtre de son atelier, objet qui exerce sur Sudek une inépuisable fascination, est comparable à la surface d’une toile, réfléchissant des instants de tendresse exquise et d’espoir quand une branche en fleur se pressait contre elle, ou de poignante mélancolie lorsqu’il observe le jeu infini de la buée métamorphosant le monde extérieur contemplé à travers la vitre. La chambre panoramique lui offre la possibilité de saisir son amour de Prague, exprimant avec une profondeur de sentiment allant de pair avec la précision de sa vision la richesse historique et la complexité architecturale de la capitale tchèque. Comme beaucoup d’artistes de sa génération marqués par leur expérience de la guerre, il manifeste une conscience particulièrement aiguë des aspects sombres et tourmentés de l’existence humaine – sentiments qui lui inspirèrent certaines de ses images les plus mélancoliques et les plus émouvantes. Une photographie réalisée la nuit à travers la vitre de sa fenêtre, montrant une ville plongée dans l’obscurité sous l’Occupation durant la Seconde Guerre mondiale, communique un sentiment de désespoir indicible tout en attestant de manière radicale de l’aptitude de cette technique, telle que pratiquée par un maître, à transcender le littéral.
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Josef Sudek, La dernière rose, 1956 épreuve gélatino-argentique. 28,2 × 23,2 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
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La première partie de l’exposition plante le décor du grand récit de l’œuvre future de Sudek, montrant ses premiers paysages, ses ciels nuageux, ses hésitantes explorations du modernisme et ses vues de l’intérieur de la cathédrale Saint-Guy. Façonnant ainsi par des images le récit de sa vie, nous pénétrons ensuite dans son monde intérieur, section retraçant l’environnement immédiat de Sudek ainsi que les vues et objets qu’il affectionnait, son atelier et son jardin. Ses interminables promenades dans Prague trouvent une expression dans les panoramas de la ville et de ses environs, ainsi que dans la photographie de ses « quartiers périphériques » plus sordides, sujet également traité par d’autres artistes pragois. L’est et le nord de la Bohême, les monts Beskides et la forêt de Mionší sont également des destinations que le photographe affectionnait. L’exposition « Josef Sudek. Le monde à ma fenêtre » trace ainsi un fascinant panorama de la création de cet artiste à l’identité si singulière.
Coédition Jeu de Paume / Institut canadien de la photographie du Musée des beaux-arts du Canada / 5 Continents Disponible en versions française et anglaise, 300 pages, 250 illustrations, 40 €. Textes de Vladimír Birgus, Peter Bower, Petr Helbich, Vojtĕch Lahoda, Jan Mlčoch, Jan Strimpl, Ann Thomas, Christophe Vischi.
« Je n’aime pas beaucoup ce qui est géométrique et anguleux, trop défini, je préfère la vie des objets, et la vie des jours bien différentes de cette géométrie, elle n’a pas de certitude simplificatrice » Josef Sudek
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Josef Sudek, Prague pendant la nuit, 1950 épreuve gélatino-argentique, 22,8 × 29 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Achat, 2003 © Succession de Josef Sudek
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LE PARCOURS DE L’EXPOSITION
• LES DÉBUTS Les premiers tirages de Josef Sudek – de petit format et rassemblés dans des albums – représentent surtout les paysages des rives de l’Elbe, pris lors de voyages qui le mènent de Prague à Kolín, où il rend visite à sa mère de 1916 à 1922. Recourant à des procédés comme la gélatine argentique et l’oléobromie, il obtient des tirages aux contours flous avec des taches d’ombre et de lumière. Sudek est alors moins préoccupé par les effets lumineux que par les conventions du pictorialisme, mouvement chevauchant la fin du XIXe et le début du XXe siècle, et fortement imprégné par l’esprit romantique. Les pictorialistes rehaussent les effets atmosphériques de leurs photographies grâce à des procédés comme le tirage au charbon ou à la gomme bichromatée. Sudek ne fera un usage systématique et créatif du tirage au charbon qu’à la fin des années 1940. Dans les séries qu’il réalise à l’Invalidovna et à la cathédrale Saint-Guy à Prague, il explore des espaces intérieurs dans lesquels l’éclairage souligne aussi bien le profane que le sacré. Les rais de lumière traversant l’obscurité deviennent les éléments centraux de ses compositions, et donnent vie à ses photographies.
• LE MONDE À MA FENÊTRE Josef Sudek ne se contente pas de saisir des images uniques et disparates, il préfère généralement travailler par projets ou par séries. Cette façon de faire lui permet d’explorer de manière plus approfondie un phénomène ou une scène – souvent depuis la fenêtre de son atelier, qui le sépare du monde extérieur. Dans la série Depuis ma fenêtre, il observe l’état sans cesse changeant de la buée et des gouttes d’eau sur la vitre. Nous ne pouvons qu’être fascinés devant ces photographies qui nous invitent à contempler le cycle de transformation de l’eau, de même que le ruissellement des gouttelettes sur la surface vitrée évoquant des larmes. On pense alors aux vers de Verlaine : « Il pleure dans mon cœur / Comme il pleut sur la ville ». Parfois, l’atmosphère mélancolique est renforcée par la présence d’une rose dans un vase sur le rebord de la fenêtre ou de celle de jeunes pousses annonçant le printemps.
• PROMENADES NOCTURNES L’attrait de Josef Sudek pour l’obscurité coïncide avec l’occupation de Prague par les nazis, de mars 1939 à la fin de la guerre. Vivant dans une ville plongée de force dans le noir, il commence à explorer l’absence de lumière dans ses photographies. Nous savons qu’il ne s’agissait pas seulement d’essais techniques, car il a écrit les mots « Souvenirs » et « Nuit agitée » au verso d’une de ses photographies nocturnes de 1943. Étant donné l’imposition du couvre-feu, il est peu probable que Sudek se soit aventuré dans les rues la nuit. Le dos voûté, peu agile, il ne serait pas passé inaperçu avec un appareil grand format à l’épaule. Il aurait même risqué sa vie. Or, la petite cour intérieure de son atelier de la rue Újezd est invisible depuis la rue, et les quelques fenêtres éclairées des immeubles alentour y forment autant de phares dans la nuit. Bien après le coucher du soleil, Sudek peut ainsi saisir les jeux syncopés de ces taches de lumière sur l’impénétrable rideau noir des ténèbres.
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• AMIS ET ARTISTES Les meilleurs portraits réalisés par Josef Sudek sont ceux où son affection pour le sujet transcende le côté embarrassant ou artificiel d’une séance de pose. C’est ce qu’on observe dans les portraits qu’il fait de ses amis proches tels que le peintre cubiste Emil Filla (1882-1953), le peintre František Tichý (1896-1961), le photographe Jaromir Funke (1896-1945). Les études de la danseuse et actrice Milena Vildová, que Sudek a immortalisée avec tendresse de nombreuse fois et sous différents angles, en témoignent également. La plupart des portraits de Sudek ont été réalisés dans un but personnel et non commercial et se révèlent être des tableaux intimistes présentant des gens qu’il connaissait et appréciait.
• L’ÂME DU LIEU Josef Sudek photographie des lieux qui ont pour lui une signification particulière sur le plan personnel ou spirituel : les paysages des rives de l’Elbe, l’Invalidovna, la cathédrale Saint-Guy, son atelier et son appartement, les places publiques et les rues tortueuses de Prague, l’imposant château de Prague, les alentours de la ville et Frenštát pod Radhoštĕm, où il passe ses étés avec des amis. Hukvaldy fait aussi partie de ses lieux de prédilection, il s’agit de la ville natale du compositeur Leoš Janáček qu’il adore. Tout comme la réserve forestière de Mionší, dont il traverse les taillis et bosquets en inventant des raccourcis auxquels il donne des noms évocateurs, alors que les Beskides lui servent de retraite spirituelle. Citadin à bien des égards, Sudek aime la nature, et le désespoir que lui inspire son saccage est exprimé avec force dans Tristes paysages, une série de photographies réalisée dans la région de Most, ravagée par l’industrialisation dans les années 1950.
• LA VIE DES OBJETS Josef Sudek ne jetait rien. On pourrait dire de lui qu’il avait la manie de tout garder. Son obsession l’a cependant bien servi, car c’est dans le capharnaüm de son petit atelier-appartement qu’il sélectionnait des objets à photographier. Délicates plumes, papiers froissés, feuilles d’étain, verres à facettes, fruits, fleurs, coquillages, enveloppes, flasques, cadres, prismes, chandeliers, bouts de corde, embauchoirs : ses sujets vont du banal à l’exotique. Une fois les objets choisis, il les dispose en une composition soignée – pouvant parfois subir de légères variantes –, puis le tout est judicieusement éclairé avant d’être immortalisé sous forme de tirage pigmentaire ou de tirage à la gélatine argentique.
• DE NOUVELLES FAÇONS DE VOIR À ses débuts, Josef Sudek est influencé par les conventions photographiques du moment, mais il finit par s’ouvrir à l’expérimentation dans la composition de ses photographies et les techniques de tirage. À la fin des années 1920, il photographie des meubles et des objets conçus par le moderniste Ladislav Sutnar. Il adopte alors des angles audacieux, joue avec les reflets des surfaces, ou se concentre sur la pureté des formes. L’une de ses incursions les plus réussies dans le modernisme est son exploration de sujets grotesques (surréalistes) tels que les mannequins, les sculptures délabrées et les éléments du jardin de l’architecte Otto Rothmayer. Il est fort probable qu’avec ces sculptures figuratives fragmentées, Sudek ait voulu évoquer la dévastation dont il a été témoin sur les champs de bataille de la Grande Guerre.
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Josef Sudek, La fenêtre de mon atelier, vers 1940–1948 épreuve gélatino-argentique, 17 × 11,2 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
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JOSEF SUDEK 1896
17 mars : Josef Sudek naît à Kolín (Autriche-Hongrie) ; il est le fils de Václav Sudek, peintre en bâtiment, et de Johanna Sudková (née Svobodová).
1910-1913
Apprentissage de trois ans avec le relieur pragois František Jermann. Commence à faire de la photographie.
1913
Travaille comme relieur à Nymburk.
1915
Est appelé dans l’armée austro-hongroise.
1917-1918
Perd son bras droit sur le front italien ; s’installe à Prague à l’Invalidovna, hospice pour vétérans.
1920
Refuse un travail de bureau permanent, préférant se consacrer à l’art.
1922
Étudie avec Karel Novák à l’École d’État des arts graphiques de Prague (sera diplômé en 1924). Premières photographies de la série À l’Invalidovna (1922–1927). Devient membre du nouveau et anticonformiste Fotoklub Praha (Club photographique de Prague).
1924
Premières photographies de la restauration de la cathédrale Saint-Guy au château de Prague. Expulsé du Fotoklub Praha. Fonde avec d’autres la Société tchèque de photographie.
1924-1929
Participe à 36 expositions à l’étranger.
1926
Fait des photographies publicitaires modernes pour la maison d’édition de la coopérative d’artistes Družstevní práce à Prague (jusqu’en 1936).
1927
S’installe dans un atelier en bois au 30 de la rue Újezd, à Prague.
1928
Obtient une licence d’exploitation d’une entreprise de photographie. Družstevní práce publie le portfolio Saint-Guy.
1929
Melantrich publie son premier livre, Praha (Prague).
1930 1932
Participe à « Nouvelle photographie », une exposition rassemblant des photographes d’avant-garde, à Prague.
1936
Participe à « l’Exposition de photographie internationale » à la galerie moderne de l’Association des artistes plasticiens Mánes.
1938
Présente 86 œuvres dans une exposition de photographies de l’Association Mánes.
Josef Prošek, Portrait de Josef Sudek, 1962. Collection privée, Prague
Première exposition individuelle à Prague.
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1939
Commence à tenir dans son atelier ses « mardis musicaux ».
1940
Premiers tirages de contact à partir de grands négatifs. La période mature de son œuvre commence avec l’importante série La fenêtre de mon atelier (1940–1954).
1947
Passe l’été au nord-ouest de Prague avec le peintre Emil Filla ; début de visites régulières dans cette région. Premières photographies de la série Souvenirs (1948–1975). Photographie dans les monts Beskides et à Hukvaldy. Reçoit un vieil appareil Kodak panoramique. Le jardin de l’architecte Otto Rothmayer lui inspire Promenade dans le jardin magique (1948– 1964).
1949
L’Association des artistes de Tchécoslovaquie confirme le statut de membre de Sudek, ce qui évite la nationalisation de son atelier.
1952
Voyage avec son ami Petr Helbich dans la réserve forestière de Mionší dans les Beskides.
1953
Mort de sa mère et d’Emil Filla.
1956
Publie Josef Sudek, première monographie reproduisant 232 photographies datées de 1915– 1955.
1957
Commence à photographier dans la région de Most en Bohême du Nord, dévastée par l’industrie lourde et les mines de charbon. Le livre ne sera publié qu’en 1999.
1959
Déménage dans une ancienne boutique, au 24, rue Úvoz, mais continue d’utiliser la chambre noire du petit atelier de la rue Újezd.
1960
Exposition « Josef Sudek dans les beaux-arts » à la galerie Fronta, à Prague.
1961
Premier photographe à accéder au titre d’« artiste émérite », honneur décerné par le gouvernement tchécoslovaque.
1963
Exposition « Josef Sudek : Photographies » à Prague.
1971
Sonja Bullaty organise une exposition des œuvres de Sudek dans son atelier, à New York. Publication du Janáček–Hukvaldy de Sudek.
1974
Expositions à l’International Museum of Photography, de la George Eastman House, Rochester, dans l’État de New York ; à la Corcoran Gallery of Art, Washington ; à la Light Gallery New York ; et à la galerie Il Diaframma, Milan, ce qui fait de lui le premier photographe tchèque à acquérir une renommée internationale sans être passé à l’Ouest.
1976
Son 80e anniversaire de naissance est marqué par des rétrospectives à la Galerie Morave de Brno, au musée des Arts décoratifs de Prague, et à la Neue Galerie – Sammlung Ludwig à Aix-la-Chapelle. 15 septembre : décède à Prague.
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AUTOUR DE L’EXPOSITION Visites et activités MERCREDI / SAMEDI — 12 H 30
SAMEDIS 2 JUILLET, 6 AOÛT, 3 SEPTEMBRE, 15 H 30
LES RENDEZ-VOUS DU JEU DE PAUME Visite commentée des expositions par un conférencier du Jeu de Paume. • gratuit sur présentation du billet d’entrée.
LES RENDEZ-VOUS EN FAMILLE Parcours dédié avec un conférencier du Jeu de Paume pour les enfants et les adultes qui les accompagnent • gratuit sur présentation du billet d’entrée
LES MARDIS JEUNES
Cycles de cours
Mardi 26 juillet et mardi 30 août, 18h Les rendez-vous des mardis jeunes : visite commentée des expositions par un conférencier du Jeu de Paume
SESSION 2016
Tous les derniers mardis du mois de 11 h à 21 h Entrée des expositions gratuites pour les étudiants et les moins de 25 ans inclus.
DE L’INVENTION DE LA PHOTOGRAPHIE AUX IMAGES CONTEMPORAINES
MARDI 7 JUIN 18 H Visite de l’exposition par les commissaires Ann Thomas et Vladimír Birgus 20 H 30 Concert de musique de chambre pour quatuor et trio à cordes. PROGRAMME : Terzetto en ut majeur Op. 74 d’Antonin Dvořák pour 2 violons et alto Intermezzo de Zoltán Kodály pour trio à cordes 2e quatuor « Lettres Intimes », de Leoš Janáček Interprètes : Geneviève Strosser, alto Amaury Coeytaux et Eun-Joo Lee, violons Eric-Maria Couturier, violoncelle.
Le Jeu de Paume propose chaque année des cycles de formation en arts et histoire visuelle. Ces cours ont pour objet l’étude des pratiques et des usages de l’image du milieu du XIXe siècle à nos jours, dans une approche plurielle et transversale. Les séances de cours ont lieu le jeudi de 19 h à 21 h à l’auditorium du Jeu de Paume. Ils sont ouverts à tous et peuvent s’inscrire dans le cadre de la formation professionnelle.
FORMATION EN ARTS ET HISTOIRE VISUELLE Cycle 4, « Enjeux des images contemporaines »
> Volet 1, « Dispositifs et pratiques » : 12, 19, 26 mai et 2 juin 2016 > Volet 2, « Mutations et circulations » : 9, 16, 23 et 30 juin 2016
Réservation indispensable : infoauditorium@jeudepaume.org
inscriptions : 01 47 03 12 41 coursdeformation@jeudepaume.org
Pour prolonger votre visite, le Jeu de Paume produit des portraits filmés pour chacune des expositions. Les portraits filmés présentent l‘exposition grâce à des interviews des commissaires et à des focus sur les œuvres. Le portrait filmé « Josef Sudek. Le monde à ma fenêtre » sera téléchargeable sur le site du Jeu de Paume fin juin 2016.
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LA LIBRAIRIE DU JEU DE PAUME Catalogue de l’exposition Coédition Jeu de Paume / Institut canadien de la photographie du Musée des beaux-arts du Canada / 5 Continents Disponible en version française et anglaise, 300 pages, 250 illustrations, 40 €. Sous la direction de Ann Thomas, Vladimír Birgus, Ian Jeffrey Textes : Vladimír Birgus, Peter Bower, Petr Helbich, Ian Jeffrey, Vojtĕch Lahoda, Jan Mlčoch, Jan Strimpl, Ann Thomas, Christophe Vischi
Hors-série / Portfolio Josef Sudek, Le monde à ma fenêtre Connaissance des Arts / Jeu de Paume 21 x 28,5 cm, 40 pages, 8 €
• Ouvrages en résonance
André Kertész (2010) Textes de Annie-Laure Wanaverbecq et Michel Frizot Éditions Hazan 49,70 €
Germaine Krull (2015) Textes de Michel Frizot Coédition Jeu de Paume / Hazan 35 €
Librairie du Jeu de Paume 1, place de la Concorde, Paris 8e Mardi (nocturne) : 11 h-21 h Mercredi à dimanche : 11 h-19 h / Fermeture le lundi t. 01 47 03 12 36 / librairie@jeudepaume.org / www.librairiejeudepaume.org
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ÉGALEMENT AU JEU DE PAUME 7 juin — 25 septembre 2016
AU JEU DE PAUME PARIS
18 juin — 30 octobre 2016 AU CHÂTEAU DE TOURS
SABINE WEISS
Visuels libres de droits et dossiers de presse téléchargeables sur le site du Jeu de Paume http://www.jeudepaume.org Identifiant : presskit / Mot de passe : photos
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LE JEU DE PAUME EN 10 DATES • 1862 : Inauguration, sous les auspices de Napoléon III, de la salle du jeu de paume, dernier lieu parisien créé pour ce sport de raquettes, ancêtre du tennis. Sa construction reprend, par souci de symétrie et de composition urbaine, les principes décoratifs du bâtiment voisin de l’orangerie, conçu neuf ans auparavant. • 1909-1922 : Le tennis ayant pris l’ascendant sur le jeu de paume, le bâtiment est abandonné et devient une galerie d’exposition. C’est la première fois dans l’histoire de l’art occidental qu’un édifice dont ce n’est pas la fonction d’origine s’ouvre à la présentation d’œuvres d’art.
• 1991-2004 : Après une reconstruction du bâtiment sur les plans d’Antoine Stinco, la Galerie Nationale du Jeu de Paume devient le lieu de l’art moderne et contemporain à l’initiative de Jack Lang. Elle est dirigée par Alfred Pacquement puis Daniel Abadie. En 2004, Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication, décide de fusionner le Centre National de la Photographie, le Patrimoine Photographique et la Galerie Nationale du Jeu de Paume en un seul établissement, présidé par Alain‑Dominique Perrin et dirigé par Régis Durand de 2004 à 2007, puis par Marta Gili.
• Depuis 2010 : le Jeu de Paume présente au Château de Tours des expositions à caractère patrimonial, valorisant les donations faites à l’État et les fonds • 1914-1918 : Pendant la Première Guerre mondiale, d’archives auparavant présentées à l’Hôtel de Sully, à le bâtiment abrite un service de distribution de tickets Paris. Ce partenariat avec la ville de Tours et le centre de rationnement. de création contemporaine olivier debré permet au Jeu de Paume d’aller à la rencontre de nouveaux publics en • 1922-1939 : La salle devient une annexe du musée région. du Luxembourg et présente la section des écoles étrangères contemporaines, ce qui marque l’entrée de • 2004-2016 : Le Jeu de Paume est un centre d’art et l’art contemporain dans le lieu. Entre 1929 et 1932, lieu de référence pour la diffusion de l’image des XXe et une campagne de travaux vise à adapter le bâtiment XXIe siècles, de la photographie au cinéma, des vidéos à sa nouvelle fonction muséale. aux installations et à la création en ligne. Il produit des œuvres, des expositions, mais aussi une programmation • 1939-1944 : Réquisitionné par les nazis, le musée variée de cycles de cinéma, de colloques, de séminaires, permet l’entrepôt et le transit des œuvres d’art d‘activités éducatives ou encore de publications où se spoliées. côtoient artistes reconnus et talents à découvrir. • 1944-1946 : La Commission de récupération artistique nationale s’installe dans les locaux du musée du Jeu de Paume et rend les œuvres spoliées durant la guerre, grâce à l’inventaire réalisé par la résistante Rose Valland. • 1947-1986 : Le musée du Jeu de Paume devient le musée des Impressionnistes, annexe du Louvre, jusqu’à l’ouverture du musée d’Orsay.
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VISUELS PRESSE Les images sont utilisables et libres de droit pour la presse, dans le cadre de la seule promotion de l’exposition et pendant la durée de celle-ci. L’affichage sur les sites Internet ne doit pas excéder 72 DPI.
1 • Josef Sudek, Dimanche après-midi à l’île Kolín, vers 1922–1926 épreuve gélatino-argentique, 28,4 × 28,7 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Achat, 2000 © Succession de Josef Sudek
2 • Josef Sudek, Rue de Prague, 1924 épreuve gélatino-argentique, 8,3 × 8,2 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
Visuels à télécharger sur le site du Jeu de Paume Identifiant : presskit Mot de passe : photos
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3 • Josef Sudek, La fenêtre de mon atelier, vers 1950 procédé pigmentaire au papier charbon, 16,5 × 12 cm. Collection particulière © Succession de Josef Sudek
4 • Josef Sudek, La fenêtre de mon atelier, vers 1940–1948 épreuve gélatino-argentique, 17 × 11,2 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
5 • Josef Sudek, La fenêtre de mon atelier, vers 1940–1954 épreuve gélatino-argentique, 22,9 × 16,8 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
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7 • Josef Sudek, La fenêtre de mon atelier, vers 1940–1950 épreuve gélatino-argentique, 28,1 × 22,9 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
6 • Josef Sudek, La dernière rose, 1956 épreuve gélatino-argentique, 28,2 × 23,2 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
8 • Josef Sudek, Quatre saisons : l’été, vers 1940–1954 de la série La fenêtre de mon atelier épreuve gélatino-argentique, 22,6 × 17,1 cm. Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
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9 • Josef Sudek, Prague pendant la nuit, 1950 épreuve gélatino-argentique, 22,8 × 29 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Achat, 2003 © Succession de Josef Sudek
10 • Josef Sudek, Prague pendant la nuit, vers 1950–1959 épreuve gélatino-argentique, 12 × 16,7 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
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11 • Josef Sudek, Prague pendant la nuit, vers 1950–1959 épreuve gélatino-argentique, 12,2 × 17,3 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
12 • Josef Sudek, Portrait de mon ami Funke, 1924 épreuve gélatino-argentique, 28,5 × 22,6 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Achat, 1985 © Succession de Josef Sudek
13 • Josef Sudek, Le jardin royal, vers 1940–1946 procédé pigmentaire au papier charbon, 16,1 × 11,7 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
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14 • Josef Sudek, Paysage de Mĕlník, 1959 épreuve gélatino-argentique, 8,8 × 28,7 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
15 • Josef Sudek, Dentelle dans le jardin enchanté, 1954–1959 épreuve gélatino-argentique, 16,9 × 22,9 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
16 • Josef Sudek, Dans le jardin enchanté, de la série Souvenirs, 1954–1959, épreuve gélatino-argentique, 17 × 23,3 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
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17 • Josef Sudek, Labyrinthe de verre, vers 1968–1972 épreuve gélatino-argentique, 39 × 22,9 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek 18 • Josef Sudek, Labyrinthe sur ma table, 1967 épreuve gélatino-argentique, 27,7 × 24,4 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
19 • Josef Sudek, Sans titre [Nature morte sur le rebord de la
20 • Josef Sudek, Statue, vers 1948–1964 épreuve gélatino-argentique, 9 × 14 cm Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Don anonyme, 2010 © Succession de Josef Sudek
fenêtre], 1951 montage par le photographe vers 1960, deux épreuves gélatino-argentique, plaque de verre, plomb, 48,2 × 39,2 cm Musée des arts décoratifs, Prague © Succession de Josef Sudek
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