Dossier de presse Restauration et rénovation Septembre 2013 - Mars 2015 Aile Denon
Restauration de la Victoire de Samothrace et de l’escalier monumental Daru
Contact presse Sophie Grange sophie.grange@louvre.fr Tél. 01 40 20 53 14 / 06 72 54 74 53
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Sommaire
Communiqué de presse
page 4
Tous mécènes du Louvre
page 6
Le projet de restauration de la Victoire de Samothrace
page 8
Le projet de rénovation de l’escalier Daru
page 9
Le monument de la Victoire de Samothrace
page 10
La découverte de la Victoire de Samothrace
page 13
Les restaurations de la Victoire de Samothrace
page 14
Histoire de la création de l’escalier Daru
page 17
Description de l’escalier Daru
page 19
Calendrier et chiffres clés
page 20
Les grands chantiers du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines
page 21
Visuels disponibles pour la presse
page 22
Nippon Television Holdings, mécène
page 24
F. Marc de Lacharrière (Fimalac), mécène
page 25
Bank of America Merrill Lynch Art Conservation Project, mécène
page 26
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Communiqué de presse Restauration Sept. 2013 - Mars 2015 Aile Denon
Restauration de la Victoire de Samothrace et de son escalier monumental Le grand chantier de restauration de la Victoire de Samothrace et de l’escalier Daru qui lui sert d’écrin démarre le 3 septembre. Les travaux dureront plus d’un an et demi et nécessitent un aménagement exceptionnel ; la Victoire ne sera donc plus visible par le public du 3 septembre 2013 à l’été 2014. Ce chantier majeur, de l’ordre de quatre millions d’euros, bénéficie du soutien de Nippon Television Holdings, de F. Marc de Lacharrière (Fimalac) et de Bank of America Merrill Lynch Art Conservation Project. Le musée du Louvre souhaite également ouvrir à tous la possibilité de participer à cet ambitieux projet en lui dédiant la campagne « Tous mécènes ! » avec l’ambition de rassembler un million d’euros.
Une œuvre majeure du Louvre en restauration
La Victoire de Samothrace au sommet de l’escalier Daru Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines © 2008 Musée du Louvre / Cécile Dégremont
Retrouvez le chantier en images sur www.louvresamothrace.fr La restauration de la Victoire de Samothrace bénéficie du soutien de : Nippon Television Holdings, mécène principal,
F. Marc de Lacharrière (Fimalac), mécène historique du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines
Bank of America Merrill Lynch Art Conservation Project
Direction de la communication Anne-Laure Béatrix
La restauration de la Victoire de Samothrace vise à nettoyer les marbres qui composent le monument : marbre de Paros pour la statue et marbre de Lartos, gris veiné, pour sa base en forme de bateau. La différence des matériaux utilisés est aujourd’hui en partie masquée par l’important encrassement de l’œuvre. Il s’agit aussi d’étudier, de comprendre et d’améliorer l’assemblage du monument tout en favorisant l’intégration de quelques fragments restés en réserve. L’opération nécessite le déplacement de la Victoire dans une salle voisine, dite la salle des Sept Cheminées, pour sa restauration dans une cabine fermée. La statue sera déposée et le socle sera démonté bloc par bloc. Un programme d’analyses est prévu avec le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF) pour compléter les informations sur l’état de l’œuvre. Une commission composée d’experts internationaux suivra les étapes de la restauration de la Victoire. À l’issue de la restauration, prévue pour juin 2014, le monument retrouvera sa place, au sommet de l’escalier Daru, dans une présentation muséographique repensée comprenant la conception d’une nouvelle vitrine pour les fragments non jointifs. Le musée rendra compte en ligne (www.louvresamothrace.fr) de façon régulière des avancées de cette restauration exceptionnelle durant le temps où le monument ne sera plus visible. En 2015, une exposition et une journée d’étude à l’auditorium viendront porter à la connaissance de tous les résultats de cette campagne. Des échanges nourris avec la mission archéologique américaine de Samothrace, qui fouille le sanctuaire, permettront de faire le point sur notre connaissance de ce site archéologique remarquable. Un livre et un documentaire seront édités pour l’inauguration des espaces. Cet évènement exceptionnel sera en effet l’occasion de mieux connaitre l’une des sculptures les plus célèbres du musée du Louvre et du monde. Contact presse : Sophie Grange sophie.grange@louvre.fr Tél. 01 40 20 53 14 / 06 72 54 74 53
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Un chantier de rénovation exceptionnel Parallèlement à cette restauration, le musée souhaite redonner tout son lustre à l’une des mises en scène les plus réussies du Louvre en rénovant l’escalier Daru au sommet duquel se trouve la Victoire de Samothrace. Les murs, les sols, les voûtes et les garde-corps en laiton de style « Art déco » de l’escalier monumental seront nettoyés. Reliant les ailes Sully et Denon, l’escalier Daru est traversé par des milliers de visiteurs et restera un axe de circulation pendant les travaux ; les échafaudages seront montés par tranche pour en réduire l’emprise au sol. Les interventions sur l’architecture devraient se terminer en mars 2015. Après la restauration de la Vénus de Milo et le réaménagement des salles d’art grec classique et hellénistique en 2010, ce chantier d’envergure marque un nouveau jalon dans la rénovation des salles du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines. Il devrait se poursuivre avec celle des espaces dédiés aux collections d’antiquités étrusques et romaines.
Calendrier Victoire de Samothrace Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines © 2008 Musée du Louvre / Cécile Dégremont
Le déplacement de la Victoire pour restauration commencera le 3 septembre 2013, sa réinstallation est prévue pour l’été 2014. La fin du nettoyage de l’espace architectural et l’inauguration de l’ensemble rénové devraient avoir lieu au printemps 2015.
Le soutien de donateurs fidèles
L’escalier Daru © 2007 Musée du Louvre / Pierre Philibert
Commissaires de la restauration Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du Louvre. Marianne Hamiaux et Ludovic Laugier, ingénieurs d’études, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines. Restauration sous la direction de Daniel Ibled Chantier de rénovation de l’escalier sous la maitrise d’œuvre de Michel Goutal, architecte en chef des Monuments historiques, en lien avec la Direction Architecture, Muséographie et Technique du musée du Louvre.
Ce chantier exceptionnel de l’ordre de quatre millions d’euros a été rendu possible par le soutien de plusieurs mécènes, au premier rang desquels la société Nippon Television Holdings qui avait déjà contribué à la rénovation de la salle des États (salle de la Joconde) en 2005 ainsi que des galeries de la Vénus de Milo en 2010. Nippon Television Holdings a organisé avec le musée du Louvre une grande exposition d’art grec au Japon en 2006, qui permit de restaurer et de mettre en valeur une grande partie de cette collection. La restauration de la Victoire de Samothrace, imaginée par le département des Antiquités grecques, étrusques et romaines dès 1998, a pu être développée grâce au renouvellement de sa politique de restauration des marbres antiques favorisée par l’aide apportée par F. Marc de Lacharrière (Fimalac), mécène historique du département depuis 1995. Fimalac a contribué, en effet, à la restauration du Gladiateur Borghese (1996-1997) et de la Vénus Genitrix (1999), a soutenu les expositions Porphyre (2006) et Praxitèle (2007) et le réaménagement de la salle du Manège (2004) qui furent autant d’étapes de la politique de restauration des sculptures antiques du Louvre. Bank of America Merrill Lynch Art Conservation Project soutient également cet exceptionnel chantier de restauration dans le cadre de sa politique internationale de mécénat en faveur de la conservation et de la restauration d’œuvres d’art majeures. Ce projet ambitieux et complexe a besoin de l’engagement de tous ; c’est pourquoi l’opération d’appel au don « Tous mécènes ! » se porte cette année sur la restauration de l’emblématique Victoire. Elle vise, grâce à la générosité de donateurs individuels, à rassembler un million d’euros qui viendra s’ajouter aux trois millions déjà réunis par les grands mécènes. 5
Communiqué de presse Tous mécènes ! 4e campagne d’appel au don 3 sept. - 31 déc. 2013
Nouvelle campagne d’appel au don
pour la restauration de la Victoire de Samothrace Le grand chantier de restauration de la Victoire de Samothrace débute en septembre 2013. Le Louvre lance une nouvelle campagne d’appel au don individuel « Tous mécènes ! » le 3 septembre, jour où le monument ne sera plus visible par le public. Il s’agit de réunir un million d’euros avant la fin de l’année qui aidera le musée à redonner tout son éclat à ce chef-d’œuvre.
Un appel à participer à ce chantier sans précédent Découverte à Samothrace en 1863, cette œuvre spectaculaire de la sculpture grecque représente la déesse messagère de la Victoire terminant son vol sur la proue d’un bateau. Sa restauration doit permettre d’améliorer l’assemblage et de nettoyer le monument, composé de marbres de natures différentes. Pour mener à bien cette opération ambitieuse et complexe, la statue sera déplacée et le bateau démonté bloc par bloc. L’ensemble sera installé dans une salle voisine pour y être étudié et restauré jusqu’à l’été 2014. À cette occasion, le musée souhaite redonner tout son lustre à l’une des mises en scène les plus réussies du Louvre en restaurant, jusqu’en mars 2015, l’escalier qui sert d’écrin au monument. Escalier Daru. Victoire de Samothrace © 2006. Antoine Mongodin, Pierre Philibert / Musée du Louvre. Conception graphique: Buro GDS / Musée du Louvre.
Le Louvre remercie pour leur soutien à la campagne Tous mécènes !: Les Amis du Louvre Depuis plus de cent ans, la Société des Amis du Louvre a pour mission d’offrir au grand public un accès privilégié aux collections. Avec près de 70 000 membres qui participent à l’acquisition de chefs-d’oeuvre pour le Louvre, les Amis du Louvre sont l’un des premiers mécènes privés du musée. Le Fonds de dotation Terre de Cultures Le Fonds de Dotation Terre de Cultures, créé en 2012 par Olivier Chalier, soutient les grands projets de sauvegarde du patrimoine national.
Direction de la communication Anne-Laure Béatrix
Le budget global pour ce grand chantier s’élève à quatre millions d’euros. Grâce au soutien de Nippon Television Holdings, mécène principal, de F. Marc de Lacharrière (Fimalac), mécène historique du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, et de Bank of America Merrill Lynch Art Conservation Project, trois millions ont pu être rassemblés. Il s’agit désormais de réunir, avant le 31 décembre 2013, le million d’euros manquant. Le Louvre en appelle à la générosité du public. Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du Louvre, précise : « Nous voudrions que chacun puisse être acteur, puisse s’associer à cette opération étonnante que le musée du Louvre ose entreprendre : la restauration d’une des œuvres les plus appréciées des visiteurs et la rénovation du très bel escalier Daru ». Les précédentes campagnes « Tous mécènes ! » ont montré la forte adhésion du public et le souhait de chacun de participer, selon ses moyens, à la préservation des collections du Louvre. Ce quatrième rendez-vous vient renforcer une nouvelle fois le lien entre le musée et le public. Chaque don, quel que soit son montant, sera décisif pour le succès de cette campagne.
Contact presse : Sophie Grange sophie.grange@louvre.fr Tél. 01 40 20 53 14 / 06 72 54 74 53
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Faites un don sur www.tousmecenes.fr ou www.louvresamothrace.fr
Retrouvez la campagne sur Facebook et mobilisez vos amis !
Tous Mécènes au Japon!
Comment faire un don ? Par carte bancaire, chèque ou virement avant le 31 décembre 2013 : - en ligne sur www.tousmecenes.fr (solution la plus simple et la plus immédiate), - à l’aide d’un bulletin à retirer au musée et à retourner par courrier. Quel que soit le montant du don, 66 % de la somme viennent en réduction de l’impôt sur le revenu (dans la limite de 20 % du revenu imposable). Les entreprises bénéficient de 60 % de réduction d’impôt (dans la limite de 0,5 % du chiffre d’affaires) et de contreparties en termes de visibilité et de relations publiques. A partir du 10 septembre, le Louvre lance un nouveau dispositif pour inviter chacun à devenir ambassadeur de la campagne « Tous mécènes ! » en faveur de la restauration de la Victoire de Samothrace . Les ambassadeurs sont invités à créer une page de collecte en ligne pour mobiliser leurs proches sur www.tousmecenes.fr ou sur Facebook. Les 100 premiers à réunir 200€ auront le privilège de découvrir l’œuvre restaurée avec la personne de leur choix à l’occasion d’une visite privée au Louvre ! Pour la première fois, la campagne « Tous mécènes ! » sera menée auprès du public japonais avec le concours de Nippon Television Holdings (www.louvresamothrace.fr/jp). Le Louvre remercie les donateurs Tous les donateurs seront remerciés pour leur participation à la campagne. À partir de 20 €, les donateurs recevront une invitation pour redécouvrir la Victoire de Samothrace. Pour tout don de 200 € ou plus, les donateurs seront invités à une visite privée un mardi, jour de fermeture du musée. Pour tout don de 300 € ou plus, la Société des Amis du Louvre offrira également au donateur une carte de membre permettant pendant un an l’accès libre aux collections permanentes et aux expositions temporaires. Les donateurs ayant effectué un don de 500 € et plus seront invités à une soirée exclusive où ils pourront redécouvrir l’œuvre. Ils bénéficieront également pendant un an de la carte des Amis du Louvre. Des dispositifs de reconnaissance spécifiques sont proposés pour les dons exceptionnels.
Escalier Daru © 2011 Musée du Louvre / Olivier Ouadah
Tous mécènes ! En 2010, grâce à la formidable mobilisation de 7 000 donateurs, le musée du Louvre a réuni les 1 260 000 € manquants à l’acquisition des Trois Grâces, peinte par Lucas Cranach en 1531 (dont 1 M € en un mois). En 2011, c’est 500 000 € que plus de 1 900 généreux donateurs offrent pour restaurer et remonter deux éléments d’architecture cairote dans le cadre de l’ouverture du département des Arts de l’Islam, un porche d’époque mamlouke (XVe siècle) et un moucharabieh (XVIIIe siècle). En 2012, 4 000 donateurs permettent de réunir les deux statuettes en ivoire manquantes d’une Descente de croix médiévale déjà conservée au Louvre en rassemblant 800 000 €. 7
Le projet de restauration de la Victoire de Samothrace Le 18 janvier 2012, la direction du musée du Louvre a pris la décision d'entreprendre la restauration de la Victoire de Samothrace. L’ensemble des opérations se déroulera sous le regard attentif d’une commission composée d’experts internationaux entre septembre 2013 et juin 2014. Les principaux axes du programme de restauration du monument sont les suivants : Nettoyer les différents marbres du monument L'encrassement du monument n'est plus supportable. Il est d'autant plus frappant que l'ensemble des statues exposées dans les salles du département des Antiquités grecques étrusques et romaines ont fait l'objet depuis plusieurs années d’une vaste campagne de restauration. Le temps est maintenant venu pour la Victoire de Samothrace. La statue est en marbre de Paros, le plus beau marbre statuaire grec, blanc et à grain très fin. Lors de la restauration de 1883, un badigeon avait été passé pour dissimuler les compléments en plâtre et unifier l'aspect de la statue. Au fil du temps, ce badigeon a vieilli en prenant une couleur ocre, qui ternit entièrement l'éclat du marbre. Les blocs de la base sont taillés dans du marbre de Lartos, provenant de l'île de Rhodes, d'un aspect gris bleuté tantôt uniforme, tantôt parcouru d'un réseau irrégulier de veines blanches. La base est maintenant d'une couleur indéfinissable, brun grisâtre, et de plus, les parties saillantes, trop souvent frôlées par les visiteurs, sont devenues noires. Le contraste entre la statue claire et sa base plus foncée, voulu à l'origine par le sculpteur, n'est plus perceptible. Le remettre en évidence sera l’un des objectifs de cette campagne de restauration. Respecter les restaurations du XIXe siècle Pour mener la restauration de la statue dans de bonnes conditions et en toute sécurité, tant pour l'équipe de restauration que pour le public, il a été décidé que la statue serait déposée, puis transportée pour être restaurée au sol dans la salle voisine des Sept Cheminées (l’ancienne chambre du Roi), vaste et lumineuse, qui sera transformée en atelier de restauration. L'étude scientifique menée récemment sur la statue a mis en évidence l'inexactitude de la restauration de 1883 sur plusieurs points importants (forme et montage de l'aile droite, draperie sur l'épaule gauche entre autres), sans pouvoir pour autant proposer des solutions de remplacement assurées d'un point de vue archéologique. C'est pourquoi, dans la mesure où aucun désordre majeur n'apparaît dans la structure et le montage des parties restaurées, l'aspect actuel de la statue sera préservé. La restauration se limitera donc à la remise en état des surfaces du marbre et au nettoyage des parties en plâtre. En cours de restauration, plusieurs opérations de numérisation en 3D seront menées sur l'ensemble de la statue et sur des détails tels que la plinthe, qui sera étudiée pour la première fois. Améliorer le passage du public La statue une fois déposée, l'occasion se présentait d'améliorer de façon pérenne la circulation des visiteurs toujours plus nombreux qui empruntent l'escalier Daru, en agrandissant le passage sur le palier supérieur de l'escalier. Il a donc été décidé de reculer l'ensemble du monument de la Victoire de Samothrace vers le mur du fond. Pour cela, les blocs de la base et du socle seront démontés. Ils rejoindront un à un la statue dans la salle des Sept Cheminées où ils seront restaurés. Les surfaces du marbre une fois nettoyées, ces blocs feront l'objet pour la première fois d'une étude complète et leurs formes seront relevées en totalité par un architecte. Le remontage permettra de rénover le montage actuel de la statue sur le navire, dont la structure présente des signes de vieillissement. On en profitera pour redonner à l'ensemble du monument une élévation plus conforme à ce qu'elle était dans l'Antiquité et que les dernières recherches scientifiques ont permis de mettre en lumière : le rehaussement de la statue ne se faisait pas par un bloc entre la statue le bateau, comme dans la présentation actuelle, mais par un soubassement de même hauteur sous le socle de la base. C'est cet aménagement qu'il est prévu de restituer dans la future présentation. La première réunion de la commission scientifique internationale supervisant la restauration est prévue miseptembre 2013. Marianne Hamiaux Ingénieur d’études au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines
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Le projet de rénovation de l’escalier Daru Le transfert de la Victoire de Samothrace permet de restaurer l’escalier Daru avant que ne soit replacée l’œuvre monumentale. La principale altération de l’escalier est l’encrassement en raison de sa très grande fréquentation. Y organiser des travaux présente une réelle difficulté, l’escalier Daru étant un nœud de circulation majeur du musée ; on y passe pour accéder à la Joconde et à la Vénus de Milo. État sanitaire de l’escalier Daru Les murs de l’escalier souffrent principalement d’un encrassement organique d’origine humaine (sébum) qui crée sur une hauteur de 1,70 m un voile sombre. Le sol de marbre subit le même encrassement général lié au déplacement des personnes ; il se distingue plus particulièrement par une coloration brune des sols. On remarque l’usure mécanique de certaines pierres ; les marches endommagées présentent soit un léger creusement de leur surface soit un aspect rugueux liés aux marques d’ébrasions. Plusieurs dalles des paliers sont cassées. Les traces de nombreuses interventions sur les parois de la cage d’escalier rendent les surfaces non homogènes en couleur et en aspect ; les teintes beiges claires des badigeons, les marques de ponçage, les enduits de rebouchage datent du ravalement des années 1930. Quelques traces d’humidité dues à des infiltrations anciennes sont visibles. Lors des études préalables, l’accès à la coupole par un échafaudage a permis d’en mieux comprendre le revêtement. Le papier enduit et peint, pour lui donner l’aspect de la pierre, laisse apparaitre les silhouettes de décors et la trame des tessons de mosaïque du XIXe siècle sur lequel il a été appliqué. Aucun décollement n’est perceptible entre ces lés mais on observe des déchirures très fines variant de 10 à 30 cm de long. Les armatures métalliques des verrières sont dans un état correct. L’encrassement des verres des vitrages est plus important côté cage d’escalier, un nettoyage étant régulièrement réalisé par les combles. Le projet de rénovation L’intervention propose de conserver intégralement l’état actuel issu du projet de l’architecte Ferrand ; il ne s’agit pas de retrouver un état antérieur mais le chantier permettra d’en mieux connaitre certains aspects. Le projet concerne essentiellement le nettoyage de l’ensemble des parois. La difficulté consistera à rendre homogène tous les parements en estompant les différences de teintes résultant des multiples techniques de nettoyage et de restauration, mais aussi des natures de matériaux utilisés. Pour cela, il est prévu de commencer par le dépoussiérage des coupoles ; la teinte obtenue donnera la tonalité aux autres parements. Il faudra éventuellement appliquer une patine d’homogénéisation de teinte légère et redessiner des joints de pierre propres et homogènes. Le dépoussiérage sera réalisé à sec. Les fissures, les déchirures et les zones boursoufflées seront recollées. Un nettoyage des vitrages des coupoles, la dépose des joints défectueux dans les combles et l’application de nouveaux joints redonneront éclat aux verrières. Pour le sol, il s’agirait de mettre en œuvre un protocole déjà utilisé sur le sol du Panthéon ; un traitement curatif des marbres puis un traitement préventif pour refermer les pores de la pierre permettraient ainsi de protéger l’escalier et d’en faciliter la maintenance. La difficulté principale de cette intervention réside dans l’installation des échafaudages en évitant qu’ils ne coupent un nœud de circulation important, lieu de passage de milliers de visiteurs. Un phasage des actions permettra de conserver une circulation maximale pour le public bien que le volume de l’escalier soit occupé par les infrastructures du chantier. La phase 1 consistera à traiter les parois et les voussures en hauteur au delà de 3 mètres, soit au-dessus des volumes occupés par le public. Ces importants travaux, découpés en quatre tranches, ne perturberont pas la circulation des visiteurs. La phase 2 permettra de traiter les murs sur les parties basses, de moins de 3 m de haut, par petites tranches d’échafaudages se déplaçant de manière hebdomadaire afin de créer une emprise au sol ponctuelle. La restauration des sols pourra se faire plus aisément en dehors de la présence du public en traitant des zones successives du lundi soir au mercredi matin (fermeture du musée). Il en est de même pour la restauration des garde-corps. L’ensemble des opérations doit se terminer en mars 2015 Michel Goutal Architecte en chef des Monuments historiques
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Le monument de la Victoire de Samothrace Le monument de la Victoire de Samothrace se compose d’une statue de femme ailée – la déesse messagère de la Victoire – et d’une base en forme de proue de navire posée sur un socle bas. Cette association lui donne tout son sens : il constituait une magnifique offrande aux Grands Dieux de Samothrace à la suite d'une victoire navale. D’époque hellénistique, l’ensemble mesure 5,57 m de hauteur. Il s’impose comme un chef-d’œuvre inégalé de la sculpture grecque tant par l’éblouissante virtuosité de la draperie que par l’incroyable ingéniosité de sa construction.
Le monument de la Victoire de Samothrace
La Victoire de Samothrace vue de trois quart gauche
L’allégorie de la Victoire Très tôt, les Grecs ont donné à des concepts tels que la Paix, la Bonne Fortune, la Vengeance ou la Justice l’apparence de déesses. La Victoire, Niké en grec, est l’une des plus anciennes de ces personnifications. C’est une figure féminine pourvue de grandes ailes, afin de voler pour répandre sur toute la Terre la nouvelle d’une victoire remportée aussi bien aux jeux athlétiques qu’à la guerre. Messagère, elle embouche parfois une trompette pour se faire entendre. En volant, elle apporte au vainqueur les insignes de sa victoire : couronne, bandelette, palme, trophée d’armes ou de navire.
La statue représentant la déesse Réalisée en marbre blanc de Paros, le plus beau marbre statuaire de Grèce, la statue mesure 2,75 m. Elle figure la Victoire au moment où elle termine son vol en se posant sur le navire. Les ailes encore ouvertes, elle touche du pied droit le pont du navire, le pied gauche battant encore l'air, comme suspendue. Ses bras et sa tête manquent mais l’on suppose que son bras droit était levé et plié au coude, pour faire un geste de salut victorieux, la main ouverte tendue vers l'avant. Le bras gauche, abaissé, tenait peut-être un attribut, par exemple une hampe prise sur le navire ennemi comme on le voit sur certaines monnaies. La déesse est vêtue d'une robe (chitôn) en tissu léger ceinturée par une cordelette sous les seins et qui était sans doute attachée aux deux épaules par de fines bretelles. Par-dessus, elle porte un manteau (himation) dont l'étoffe, plus épaisse, forme des plis profonds. Demi-drapé à la taille, il était noué sur la hanche, mais il est en train de se détacher, découvrant la jambe gauche en son entier : un pan très long tombe à l'avant entre les jambes tandis qu'un pan plus court s'envole dans le dos. Le sculpteur a su saisir dans la pierre le bref moment où la draperie, en train de tomber, tient encore plaquée par endroits contre le corps par le seul effet du vent. C'est dans la vue de trois quarts gauche que la statue fait tout son effet, car ses lignes de construction deviennent évidentes. Les deux jambes tendues à l'extrême forment avec la ligne du sol un triangle rectangle qui supporte à la fois la puissance du corps, l'énergie du mouvement et le tourbillon des draperies. De ce côté de la statue, le sculpteur a travaillé le rendu des différentes étoffes avec virtuosité ; le côté droit, au contraire, présente un travail des vêtements et du corps très simplifié, ce qui prouve qu'il était peu visible du spectateur. 10
Reconstitution de la base © 2006,Marianne Hamiaux / Valérie Foret
La base en forme de navire L’allégorie de la Victoire est juchée sur une base en forme de proue de navire aux dimensions imposantes ; sur un socle rectangulaire constitué de six dalles juxtaposées de 36 cm de hauteur, dix-sept blocs sont répartis en trois assises horizontales, légèrement montantes dans la partie avant, et mesurant 2,01 m de haut. La base et le socle sont taillés dans un marbre gris veiné de blanc, provenant des carrières de Lartos, dans l’île de Rhodes à l’extrême sud de la mer Egée, choisi pour contraster avec la blancheur du marbre de la statue. La proue représentée correspond à l'avant d'un navire de guerre de l'époque hellénistique. De forme effilée, il se caractérise par la présence d'importantes caisses de rames débordant de chaque côté de la coque permettant de multiplier le nombre de rameurs et d’accroitre ainsi la puissance du navire. Ces caisses soutenaient deux rangs de rames superposés et décalés dont les sabords de nage sont soigneusement représentés. Au-dessus du platbord se trouve le pont de combat. À l'avant de la proue, les principales armes de combat servant à la destruction du navire adverse ‒ un grand éperon au-dessus de la quille, et un plus petit au milieu de l'étrave ‒ ont disparu, ainsi que l'ornement de proue qui couronnait l'étrave. Plusieurs documents antiques de la même époque ont été conservés qui permettent de reconstituer l'aspect d'origine de la base.
Schéma d’assemblage des blocs de la statue
Une construction d'ensemble sophistiquée et ingénieuse La statue n'est pas faite d'un seul bloc de marbre, mais de plusieurs parties sculptées séparément, jointes les unes aux autres et maintenues à l'origine par des goujons de bronze ou de fer. Cette technique est particulièrement répandue à l'époque hellénistique en Asie Mineure et dans les Cyclades : la Vénus de Milo en fournit un bon exemple, mais la construction de la statue de la Victoire est beaucoup plus complexe, en raison du grand porte-à-faux des ailes. Un premier grand bloc comprend le corps depuis le dessous des seins jusqu’aux pieds ; un deuxième, plus petit, forme le buste et la tête. Les deux bras, les deux ailes, les pieds et plusieurs morceaux de draperie sont travaillés à part et rapportés. Le maintien des ailes positionnées de façon hardie lancées vers l’arrière posait un vrai problème d’équilibre. Pour le résoudre, le sculpteur a découpé l'avant des deux plaques des ailes en gradin ; elles étaient fixées au dos du buste, tout en reposant sur deux consoles débordant à l'arrière au sommet du bloc du corps où elles venaient s’emboiter. L'inclinaison de la surface d'assemblage entre le buste et le corps permettait de reporter tout le poids des ailes vers l'avant et d'assurer leur maintien sans aucun support apparent. Véritable tour de force, ce système a permis de réaliser en marbre un porte-à-faux de grande ampleur, véritable défi aux lois de la pesanteur.
La base en forme de proue de navire et le socle
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La base, dont l’avant est lacunaire, est une construction dont la sophistication n'est pas immédiatement apparente. Il s’agissait de maintenir les porte-à-faux à la fois des blocs latéraux représentant les caisses de rames et du bloc avant figurant la quille du bateau, décollé du socle pour mieux ressembler à celle d'un vrai navire. Un gros bloc au milieu de l'assise supérieure, resté à Samothrace, servait de support à la statue. Leur poids combiné permettait de maintenir l’ensemble de façon ingénieuse. La statue et la base forment donc un dispositif complexe indissociable ; la construction du monument constitue une prouesse technique tout aussi remarquable que la virtuosité de la sculpture. L’assemblage de l’aile gauche
Schéma de construction de l’ensemble du monument
Les dimensions du monument
Date et style du monument L'inscription qui indiquait les circonstances de la dédicace de ce somptueux ex-voto, le nom du dédicant et peut-être même le nom du sculpteur, n'a pas été retrouvée lors de la fouille. On ne peut donc que suggérer des hypothèses sur ces points importants. Le monument commémore une bataille navale, mais laquelle ? Les batailles navales entre les puissances hellénistiques pour s'assurer la domination de la partie orientale du bassin méditerranéen se sont succédé depuis la fin du IIIe siècle avant J.-C., et les occasions pour consacrer une telle dédicace n'ont pas manqué. On a longtemps pensé que le monument de Samothrace avait été dédié par les Rhodiens, et qu'il caractérisait l'école de sculpture de l'île. Mais il semble que, quoique conçues par un même artiste, les deux parties constituant la Victoire aient été réalisées dans deux ateliers différents. Seule la base en forme de navire provient avec certitude des ateliers de Rhodes. La statue a dû être exécutée par un autre atelier qui, par bien des aspects, est plus proche des ateliers d'Asie Mineure, particulièrement ceux de Pergame. En effet, bien qu’aucune région du monde hellénistique n’ait fourni jusqu’à maintenant de statue comparable stylistiquement, c’est dans la partie orientale du monde grec que les statues au corps fabriqué en plusieurs morceaux assemblés ont le plus souvent été réalisées. Le créateur de la Victoire pourrait être originaire de cette région car il maitrisait avec maestria cette technique, parvenant à réaliser en pierre un porte à faux digne des plus beaux bronzes. Si d’autres monuments attestent de l’existence de statues analogues (en Libye notamment), aucune région du monde grec à l’époque hellénistique n’a fourni de statue qui soutienne réellement la comparaison avec celle de la Victoire de Samothrace. L’artiste a pu emprunter le thème à la Victoire de Cyrène (Libye) et s’inspirer du style des draperies du fronton du Parthénon réalisé deux siècles auparavant. On pense aussi au Grand Autel de Pergame dont l’auteur pourrait être celui de la Victoire de Samothrace. C’est sans doute entre 220 et 185 avant J.-C. qu’on peut envisager la présence à Samothrace du sculpteur de la Victoire, créateur au génie hors norme, qui par la suite aurait contribué au décor du Grand Autel de Pergame. D’après M. Hamiaux, la Victoire de Samothrace, 2007 (collection Solo) et l'Œuvre à la loupe (site Internet du Louvre)
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La découverte de la Victoire de Samothrace La Victoire est découverte le 15 avril 1863 par Charles Champoiseau, alors vice-consul de France intérimaire à Andrinople, aujourd’hui Edirne en Turquie. Au printemps 1863, il entreprend d’explorer les ruines du sanctuaire des Grands Dieux sur l'île de Samothrace appartenant à l’Empire ottoman et met au jour l’un des monuments les plus spectaculaires et les plus achevés de la sculpture hellénistique.
Le sanctuaire des Grands Dieux à Samothrace
L’île de Samothrace est située dans la mer Egée, au large de la côte thrace, au nord-est de la Grèce. Elle est formée d’une haute montagne qui surgit de la mer. Au pied de la montagne, sur la côte nord de l’île, dans le ravin d’un torrent, était établi un très ancien sanctuaire dédié aux Grands Dieux, ou dieux Cabires. Les pèlerins y venaient en nombre se faire initier aux cérémonies des mystères. Il fut abandonné à la fin de l’Antiquité. À l'extrémité de la terrasse surplombant le vallon du sanctuaire, Champoiseau repère un bloc de marbre sculpté affleurant le sol, qui l'incite à fouiller à cet endroit. Apparaît d'abord la partie droite d'un buste féminin, et à quelques mètres, un corps de femme drapée, haut de plus de 2 m. Champoiseau précise d'emblée que le corps est « presque intact ». Il prospecte les alentours pour retrouver la tête et les bras de la statue, mais en vain. Par contre, il met au jour plusieurs fragments de draperie, dont un pan de manteau flottant, ainsi que de nombreux fragments d'ailes, qu'il recueille soigneusement : ces derniers permettent à Champoiseau d'identifier la statue comme celle d'une Victoire. Au même endroit, à peine enfouis, se trouvaient pêle-mêle une douzaine de gros blocs de marbre gris aux formes étranges, plus trois autres encore en place sur un socle de marbre posé sur un gradin de calcaire. Champoiseau dégage également trois murs cernant l'espace et il interprète le tout, à tort, comme un sarcophage, dans un monument funéraire de style égyptien. Le voyage vers Paris Champoiseau envoie la statue et les fragments au Louvre. L'expédition en France de cette découverte inattendue et très lourde n'est pas simple ; les matelots de la corvette de l'ambassadeur de France à Constantinople s'occupent de la mise en caisses des éléments recueillis. Le chargement fait ensuite route de l’île de Samothrace à Constantinople, puis de Constantinople au Pirée, et enfin du Pirée à Toulon sur trois embarcations différentes. Les caisses sont alors expédiées en chemin de fer à Paris où elles arrivent le 11 mai 1864.
Charles Champoiseau en 1863
D’après M. Hamiaux, la Victoire de Samothrace, 2007 (collection Solo) et l'Œuvre à la loupe (site Internet du Louvre)
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Les restaurations de la Victoire de Samothrace La première restauration (1864-1866) Le conservateur des antiques Adrien de Longpérier, jugeant la sculpture très belle, entreprend immédiatement de la faire restaurer pour l'exposer. Pour assurer la stabilité du bloc principal dont la plinthe mince, exiguë et brisée à l'arrière ne suffit pas à le faire tenir seul, on l’insère dans un bloc de pierre ordinaire. Une barre métallique, fichée entre la hanche droite de la statue et le socle assure l'aplomb du corps. Plusieurs fragments brisés sont remis en place, parfois au moyen de petites tiges métalliques. Quelques lacunes mineures sont complétées en marbre. Le buste, trop fragmentaire et instable, n'est pas réajusté. On le remet donc en réserve, ainsi que l'aile gauche recomposée en grande partie, impossible à refixer dans le vide. A cette époque, on ne connaît pas d'œuvre qui pourrait servir de modèle pour restaurer les lacunes importantes de la statue. Longpérier prend la décision courageuse, encore à cette époque, d'exposer le bloc du corps mutilé. Il le place parmi les copies romaines, dans la salle des Caryatides, en privilégiant pour le spectateur la vue de trois quarts gauche. Le bloc inférieur de la statue exposé dans la salle des Caryatides, 1866-1880
Tétradrachme de Démétrios Poliorcète avec une Victoire sur une proue de navire, 301-292 av. J.-C. BNF, Cabinet des médailles
Le rôle des archéologues autrichiens (1875-1880) Après la mission de Champoiseau, les archéologues autrichiens de l'université de Vienne entreprennent deux missions, en 1870 et 1875, pour étudier l'architecture des édifices du sanctuaire de Samothrace. En 1875, ils font le relevé des différents blocs aux formes bizarres laissés par Champoiseau et réalisent que ces blocs correctement assemblés représentent l'avant d'un navire de guerre. Le rapprochement avec des monnaies d'époque hellénistique leur permet d’avancer avec certitude que ces blocs constituent la base de la statue. Les éléments encore en place révèlent que le monument était présenté un peu en oblique sur la gauche. Les Autrichiens se lancent alors dans l'étude de la statue et de sa base à partir de moulages des éléments conservés au Louvre. Ils replacent certains fragments sur le corps, complètent l'aile gauche et comprennent ainsi la construction des différentes parties composant la statue. Une reconstitution de l’ensemble sous forme de maquette restituant les éléments manquants selon leurs suppositions est réalisée. Champoiseau, mis au courant de ces recherches, déploie tous ses efforts pour que les blocs de la base rejoignent la statue à Paris. Il y parvient et les blocs sont réceptionnés au début de novembre 1879. La grande restauration (1880-1883) Elle est l'œuvre de Félix Ravaisson-Mollien, personnalité du monde intellectuel de son temps, qui succède à Longpérier à la tête du département des antiquités grecques et romaines du Louvre en 1871. En décembre 1879, Ravaisson-Mollien commence la restauration de la statue dans l’actuelle cour du Sphinx, en s'inspirant de la maquette des Autrichiens. Mais il décide de s'en tenir aux parties essentielles et de laisser la tête, les deux bras et les pieds lacunaires. L'utilisation du plâtre s'impose, car il est moins onéreux que le marbre, plus facile à mettre en œuvre, et surtout, il évite de retailler les plans de cassure. Il complète ainsi le bloc du corps afin de replacer le buste 14
dont la moitié gauche est manquante. À partir d'un moulage inversé de l'aile gauche, il modèle l’aile droite. L'aile gauche en marbre, très lourde, est renforcée par une armature de fer sur toute sa longueur. Ravaisson-Mollien fait harmoniser les teintes du plâtre et du marbre par un badigeon d'ensemble. Concernant la base, certains blocs lacunaires sont complétés avant d'être assemblés et calés, et les joints de maçonnerie sont lissés au plâtre en surface. Le bloc manquant à l’arrière de l’assise supérieure est comblé par des briques maçonnées, dans lesquelles est encastrée la plinthe de la statue, de façon à ce qu'elle affleure la surface du navire.
Félix Ravaisson-Mollien (Namur, 1813 - Paris, 1900)
L’emplacement du monument dans le musée semble s'être imposé assez rapidement : l'unanimité se fait sur le choix du palier supérieur du nouvel escalier Daru, conçu par Lefuel dans le cadre de l'agrandissement du musée sous Napoléon III. Mais il est nécessaire d'entreprendre des travaux pour renforcer le mur du fond à l'étage inférieur, pour qu'il puisse supporter un poids estimé entre 25 et 30 tonnes. Le monument est placé tout au fond du palier, et, malgré ce que l'on savait depuis les travaux des Autrichiens sur son emplacement oblique d'origine, disposé de face dans l'axe de l'escalier. Pour cette raison, on remplace l'ancien étai sur le côté droit par un autre étai plus discret scellé à l'arrière de la jambe gauche. Au mois d'août 1883, après trois ans et demi de travaux, la Victoire de Samothrace est révélée au public et au monde des savants.
Victoire de Samothrace, essai de montage cour du Sphinx par RavaissonMollien en 1879
Victoire de Samothrace, tentative de restitution de la proue lors de la restauration de 1932-1934 et ajout bu bloc intermédiaire en ciment
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La main droite de la Victoire de Samothrace, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, Ma 2369 bis
La troisième restauration (1932-1934) Cette opération, conduite par le conservateur en chef Étienne Michon, a pour but d'améliorer la visibilité du monument pour le visiteur qui gravit peu à peu l'escalier. Tout d'abord, il faut avancer la base en détachant le monument du mur du fond et en le rapprochant des marches. La statue est soulevée et l’on fait riper l'ensemble de 1,50 m vers l'avant. Avant de remettre la statue en place, on ajoute, pour la rehausser, un bloc de ciment de 43 cm de haut sur l'assise supérieure du navire, dans lequel est encastrée la plinthe. De la sorte, la Victoire et le navire deviennent visibles depuis le bas des marches, et le monument se trouve ainsi magistralement mis en scène dans l'escalier, dont il forme maintenant le couronnement. Il s’agissait aussi d’une tentative de restitution du navire qui fut abandonnée, n’étant pas pertinente. Le bloc, améliorant l'effet de perspective depuis le bas de l'escalier, est maintenu. L’avant de l’assise supérieure du navire est complété en ciment et les joints des blocs sont dégagés pour faire apparaître les contours antiques. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la statue est déplacée pour être mise à l’abri au château de Valençay. Son retour en 1945, marque symboliquement la libération de la France et la victoire des Alliés. Depuis 1884, le monument n'a pas subi d'autre restauration que des dépoussiérages réguliers. Au fil du temps, son badigeon a donné au marbre une teinte brunâtre de plus en plus gênante. Plusieurs éléments nouveaux viennent enrichir les connaissances que l’on avaient du monument ; la paume de la main droite est découverte à Samothrace en 1950, lors d’une campagne de fouilles de l’université de New York City à laquelle était associé Jean Charbonneaux, conservateur au Louvre. Elle a été mise en dépôt par la Grèce au Louvre en 1954. Les doigts, trouvés en 1875 par la mission autrichienne, ont été déposés par le Kunsthistorisches Museum de Vienne. Leur position tendue prouve que la statue ne tenait rien dans sa main. En 1996, le bloc manquant à l’arrière de l’assise supérieure du navire qui supportait la statue est identifié au musée de Samothrace. Entre 1996 et 2006, l'étude scientifique de la statue et de la base, dont les résultats ont été publiés par l'Académie des inscriptions et belleslettres, a apporté à la connaissance du monument des éléments nouveaux susceptibles d'en modifier la présentation.
Escalier Daru, installation de la Victoire de Samothrace en 1945 © 1945 Musée du Louvre / Pierre Jahan
D’après M. Hamiaux, La Victoire de Samothrace : découverte et restauration, Journal des Savants, 2004.
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Histoire de la création de l’escalier Daru L’escalier Daru (du nom du ministre Pierre-Bruno Daru, intendant général de la grande armée de Napoléon Ier) est souvent nommé « escalier de la Samothrace » tant le monument et l’escalier monumental semblent indissociables. La Victoire de Samothrace fut placée au haut de ce palier, dans une mise en scène des plus réussies du musée, en 1883. L’aménagement que nous connaissons aujourd’hui est le fruit du travail consécutif de plusieurs grands architectes du Louvre. Fontaine, la création d’un escalier Empire Napoléon Ier choisit, comme architecte du Louvre en 1804, PierreFrançois-Léonard Fontaine et son associé Charles Percier qui dirigent le chantier du palais jusqu’en 1848. Ils bâtissent le grand escalier d’honneur marquant l’entrée du musée du Louvre dans l’aile située au Nord de la cour du Sphinx entre 1809 et 1812. Les deux salles, appelées aujourd’hui « Percier » et « Fontaine », au premier étage correspondent à l’ancien vestibule d’entrée au musée, et sont les seuls vestiges encore existants du décor luxueux désiré à l’origine par Napoléon : colonnes de marbre, plafonds sculptés et peintures allégoriques, bas-reliefs en trompe l’œil.
Louis Charles Auguste Couder (1789_1873), Napoléon Ier visitant l’escalier du Louvre sous la conduite des architectes Percier et Fontaine, musée du Louvre, département des Peintures
L’escalier Daru, 1932 © musée du Louvre
Lefuel, un nouvel escalier En 1854, Hector-Martin Lefuel entreprend la construction des nouvelles ailes Nord et Sud du palais du Louvre initiées par Visconti sous Napoléon III puis la décoration intérieure des nouveaux bâtiments en 1857. Dans un premier projet, il essaye de conserver l’escalier de Percier et Fontaine, bien que devenu désaxé et hors d’échelle par rapport au nouveau projet. Mais l’Empereur condamna ce choix et imposa la disposition actuelle. Lefuel conçoit donc cet escalier monumental comme un nœud de circulation permettant, par un jeu de voûtes, de volées et de paliers, d’établir les articulations nécessaires avec les ailes Denon et Sully. Le nouvel escalier est conçu comme un projet aérien avec des vides entre les différentes volées, des piles élancées sculptées et une série de coupoles en couvrement. Il dessine des garde-corps à balustres qui ne seront pas réalisés. Dans son aménagement, Lefuel souhaite un éclairage généreux : quatre fenêtres prennent le jour à l’étage du côté de la cour Napoléon, et deux, en symétrie, s’ouvrent sur la cour du Sphinx, complétées par un oculus et six verrières dans les coupoles. Au rez-de-chaussée, trois fenêtres s’ouvrant au Nord et au Sud achèvent de transformer cette architecture en un espace lumineux. De nombreuses niches décoratives sont également projetées dans l’aménagement et allègent la parois A sa mort en 1883, le chantier de l’escalier reste inachevé, sans décor ni garde-corps, avec des épannelages de pierre en attente de sculptures sur les piles des voûtes. L’escalier Daru, la mise en scène de la Victoire Edmond Guillaume succède à Lefuel au poste d’architecte des palais du Louvre et des Tuileries. Premier Grand Prix de Rome en 1856, professeur à l’École des beaux-arts, Guillaume fut en son temps un architecte réputé. De février 1881 à juillet 1894, il poursuit entre autres travaux, celui de l’escalier Daru. Il dessine un riche décor exaltant les arts. Les plafonds sont dans un parfait style d’ornementation « Second Empire », chargé de sculptures et de fresques. En effet, suite à la découverte majeure de la Victoire 17
de Samothrace, l’on projetait de l’implanter dans l’architecture nouvelle de l’escalier. La décoration des voûtes en parties supérieures est réalisée en mosaïques intégrées dans la structure métallique des coupoles, laissée apparente. Les pendentifs comportent chacun une figure allégorique de femme drapée aux ailes étendues sur un fond clair. Elles sont surmontées d'une large frise d'amours volants supportant des médaillons ornés des portraits de célébrités antiques comme Goudéa, Phidias,... Les verrières sont ornées de vitraux. Pour le mur du fond un rouge pompéien a été choisi, agrémenté d'un semis régulier de fleurons jaune d'or, L’escalier Daru, 1932 © musée du Louvre encadré d'une bande de rinceaux de même couleur. En 1883, la Victoire de Samothrace est placée au sommet de l’escalier dans l’axe de la galerie Daru. Au décès de l’architecte en 1894, le chantier est abandonné et le décor n’est réalisé que partiellement. Très présent et très coloré, il n'emporte pas tous les suffrages. Ferrand, l’achèvement d’un projet Ferrand achève le décor de l’escalier Daru en 1934. Il conçoit un projet minéral et monumental à l'esthétique « Arts Déco » en vogue dans les années 1920, qui privilégie les volumes amples, construits sur des lignes simples et fortes, et la sobriété du décor. Pour ce faire, il masque les mosaïques des coupoles par un revêtement en papier peint imitant la pierre de taille, il comble les vides entre les volées en élargissant les volées centrales, il épaissit les piliers et repousse les deux volées en retour de la Samothrace. Ferrand remanie l’éclairage général : les huit fenêtres donnant dans les volées sont condamnées, l’essentiel de la lumière vient des coupoles. Il supprime les vitraux des coupoles qu’il remplace par des vitrages dépolis. L’oculus de l’escalier dessiné par Lefuel est supprimé. Le niveau de l’ancien rez-de-chaussée du Louvre devient plus sombre. Ferrand traite également les baies des accès aux salles du musée et à la galerie d’Apollon jusque là négligées ; les simples percements rectangulaires deviennent des arches cintrées et la baie d’accès aux salles Percier réintègre les colonnes en retrouvant les arches de l’époque napoléonienne. Pour achever de confirmer l’aspect sobre et épuré de son architecture, Ferrand met en place des garde-corps en style « Arts déco ».
L’escalier Daru, 1934 © musée du Louvre
Michel Goutal Architecte en chef des Monuments historiques
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Description de l’escalier Daru L’escalier Daru est inscrit dans un vaste volume de 20 mètres de large par 34 mètres de long pour une hauteur de 22 mètres au-dessus du rez-de-chaussée. Il se situe à l’articulation entre les ailes Denon et Sully à l’angle Sud de la cour carrée en desservant les départements muséographiques des Antiquités grecques, étrusques et romaines au rez-de-chaussée ainsi que les Peintures italiennes et françaises au premier étage. L’escalier est très monumental ; il se développe comme un escalier d’honneur. Il dessert principalement depuis le rez-de-chaussée du musée le premier étage bien qu’il communique également avec le sous-sol sous la volée principale. L’accès principal se fait depuis le Louvre moderne de Visconti et Lefuel au débouché de la galerie Daru en montant tout de suite les grandes volées centrales qui mènent au premier étage. L’escalier compte trois volées et quatre paliers. Tout en haut sur le grand palier sommital dans l’axe de la volée principale, a été posée la Victoire de Samothrace dans une mise en scène datant de l’architecte Guillaume. De grandes coupoles de plans elliptiques couronnent les grandes volées et alternent en quinconce avec quatre petites coupoles dans les « nefs » latérales. Les autres couvrements sont constitués de pleins cintres. Toutes les coupoles sont percées de verrières en verre dépoli sur ossature métallique qui prennent le jour elles-mêmes par des grandes verrières situées en toiture. Un éclairage artificiel qui provient des mêmes sources de lumière a été installé car il n’y a pas de dispositif d’éclairage nocturne. L’éclairage latéral est rare ; l’impression générale dominante est celle d’un jour zénithal. L’ensemble est traité de manière minérale avec des sols en marbre gris veiné de Carrare et des murs en pierre de taille calcaire. Les marches de Lefuel, monolithes pour une largeur de 5 mètres, on été prolongées de petites pièces latérales dans un marbre plus blanc suite à l’élargissement de Ferrand. Les grandes coupoles sont revêtues de papier peint à l’imitation de la pierre de taille avec pour seul élément décoratif, des guirlandes entourant les verrières. L’unique touche colorée vient des colonnes en marbre rouge à l’entrée des salles Percier et Fontaine, vestiges du premier escalier. Les garde-corps sont en laiton et verre de style « Arts déco ». L’escalier tel qu’il est aujourd’hui doit l’ensemble de ses distributions et l’organisation de ses volées à Lefuel mais son aspect sobre et minéral correspond aux interventions de Ferrand entre 1930 et 1937. Michel Goutal
Les garde-corps de l’escalier Daru © 2007 Musée du Louvre / Pierre Philibert
Les voutes de l’escalier Daru
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Calendrier et chiffres clés Fiche signalétique de l’œuvre Dimensions : 5,7 m de hauteur 2,75 m pour la statue 2,01 m pour la base 36 cm pour le socle Matériaux : marbre blanc de Paros pour les 6 parties de la statue, marbre gris veiné de blanc de Lartos (île de Rhodes) pour les 17 blocs de la base et les 6 dalles du socle Poids : environ 30 tonnes Date de l’œuvre : début du IIe siècle avant J.-C. Date de découverte : 15 avril 1863 Lieu de découverte : sanctuaire des Grands Dieux sur l’île de Samothrace Date d’entrée au Louvre : 11 mai 1864 pour la statue Novembre 1879 pour la base et le socle Date de présentation au public : 1866 pour la statue dans la salle des Caryatides Août 1883 pour le monument dans l’escalier Daru
Calendrier du chantier 2013 3 septembre 10 septembre Mi-septembre Début octobre 31 décembre
La Victoire n’est plus visible et lancement de la campagne « Tous mécènes ! » Dépose du monument Réunion de la commission internationale au début du chantier Fin du démontage Fin de la campagne « Tous mécènes ! »
2014 Fin janvier Avril/mai Juin
Réunion de la commission internationale à mi-chantier Réinstallation bloc à bloc du socle, de la base puis de la statue Réunion de la commission internationale pour valider les réglages
2015 Mars Début 2015
Fin du chantier de rénovation de l’escalier Exposition
Equipes Commissaires de la restauration Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du Louvre. Marianne Hamiaux et Ludovic Laugier, ingénieurs d’études au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines. Restauration sous la direction de Daniel Ibled Avec Benoit Lafay, Anne Liégey, Véronique Picur, Christine Devos, Pascale Klein, Nathalie Bruhière, Violaine Pillard. Chantier de rénovation de l’escalier sous la maitrise d’œuvre de Michel Goutal, architecte en chef des Monuments historiques, en lien avec la Direction Architecture, Muséographie et Technique du musée du Louvre. 20
Les grands chantiers du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines Par le passé 1997 : la galerie de la Grèce préclassique L’inauguration en 1997 de la galerie de la Grèce préclassique à l’entresol de l’aile Denon constitue un moment clé des travaux du Grand Louvre. Pour la première fois, les œuvres de la Grèce préhellénique (du IIIe au Ier millénaire av. J.-C. : Cyclades, Mycènes) ainsi que de la Grèce du haut-archaïsme et de l’archaïsme (Xe début du Ve siècle av. J.-C.) sont présentées dans une muséographie moderne et pédagogique. Les sculptures restaurées du temple de Zeus à Olympie, puis le décor sculpté du Parthénon (rez-de-chaussée, salle 6), évoquent deux monuments majeurs et constituent une transition vers les salles d’art grec classique et hellénistique.
Aphrodite dite "Vénus de Milo" © 2010 musée du Louvre / Angèle Dequier
2010 : les salles d’art grec classique et hellénistique Abritées dans l’angle sud-ouest de la cour Carrée, les salles d’art grec classique et hellénistique sont réaménagées en 2010. Elles forment deux galeries, appartenant aux anciens appartements royaux, qui se poursuivent par la salle des Caryatides, où sont présentées les répliques de la sculpture grecque hellénistique. Le redéploiement de 2010, avec la restauration de la Vénus de Milo en point d’orgue, permet d’achever la présentation des collections d’art grec.
Au présent Les œuvres présentées dans la cour du Sphinx, dont la frise du temple d’Artémis à Magnésie du Méandre, couvrant la façade ouest de la cour, sont en cours de restauration jusqu’à la fin de l’année 2014. Le musée est maintenant engagé dans la restauration d’une autre de ses œuvres les plus célèbres, la Victoire de Samothrace, et dans la rénovation de l’escalier Daru.
À l’avenir
Antiquités grecques étrusques et romaines, appartements d'Anne d'Autriche, salle des Empereurs (salle 27) © 1998 Musée du Louvre / Etienne Revault
Poursuivant la volonté de mise en valeur des collections permanentes, un projet d’envergure de réaménagement des salles étrusques et romaines, dont la muséographie date des années 1980, est à l’étude actuellement. Il s’agirait de gagner en surface afin de présenter plus d’œuvres, de modifier le parcours pour une meilleure cohérence et de rénover les espaces architecturaux de ces salles situées au cœur du palais historique. La collection présentée pourrait ainsi bénéficier d’un dépoussiérage, d’un nettoyage et, quand cela serait nécessaire, d’une restauration. Le dispositif de médiation de la nouvelle présentation pourrait alors être entièrement repensé afin de s’adapter aux nombreux visiteurs du musée.
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Visuels disponibles pour la presse
La restauration de la Victoire de Samothrace Et de son escalier monumental Septembre 2013 - Mars 2015 Les visuels peuvent être utilisés gracieusement uniquement dans le cadre de la promotion de l’événement. Merci de mentionner par le crédit photographique et de nous envoyer l’article une fois publié : Musée du Louvre, Pavillon Mollien, Direction de la communication, 75058 Paris cedex 01 ou sophie.grange@louvre.fr.
1 - Victoire de Samothrace Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines © 2008 Musée du Louvre / Cécile Dégremont
2 - La Victoire de Samothrace au sommet de l’escalier Daru Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines © 2008 Musée du Louvre / Cécile Dégremont
3 - L’escalier Daru © 2007 Musée du Louvre / Pierre Philibert 22
4 - Escalier Daru. Victoire de Samothrace © 2006. Antoine Mongodin, Pierre Philibert / Musée du Louvre. Conception graphique: Buro GDS / Musée du Louvre.
5 - Escalier Daru. Victoire de Samothrace © 2006. Antoine Mongodin, Pierre Philibert / Musée du Louvre. Conception graphique: Buro GDS / Musée du Louvre.
6 - Victoire de Samothrace © 2008 Musée du Louvre / Cécile Dégremont
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Mécénats de Nippon Television Holdings (NTVHD)
Nippon Television Holdings regroupe plusieurs sociétés autour de Nippon Television Network. Créée en 1953, celle-ci fut la première chaîne de télévision au Japon. Disposant de vingt-neuf stations locales à travers le pays, elle constitue le plus grand réseau de télédiffusion au Japon. En plus de la production et de la diffusion de programmes télévisuels, Nippon Télévision est depuis longtemps active dans le domaine du mécénat : elle a contribué à l’organisation d’un salon des artistes contemporains franco-japonais, aux travaux de réaménagement du Musée des beaux-arts de Boston, ainsi qu’à la restauration de la fresque de Michel-Ange à la chapelle Sixtine au Vatican, opération qui a duré douze ans. Grâce à ses relations amicales établies de longue date avec le musée du Louvre, NTV a soutenu notamment le projet de la rénovation de la salle de la Joconde ainsi que celui du réaménagement de la nouvelle galerie de la Vénus de Milo, y compris les espaces consacrés à l’art grec classique et hellénistique. Aujourd’hui, elle soutient pour un troisième grand mécénat au profit du musée le projet de restauration de la Victoire de Samothrace et du réaménagement de ses espaces environnants. Ainsi, Nippon Television aura eu l’honneur de contribuer à l’amélioration de la présentation des trois plus grands chefs-d’œuvre du musée du Louvre. Pour ses contributions à la société, les mots d’ordre de NTV sont : donner à tous davantage d’occasions d’admirer art et cultures, contribuer à l’amélioration du bien-être social, protéger l’environnement. Depuis 1978, NTV produit chaque année une émission d’une durée de vingt-quatre heures afin d’organiser des campagnes de dons au bénéfice d’actions sociales, de la protection de l’environnement et du soutien urgent aux sinistrés des catastrophes naturelles. En 2013, elle a créé une nouvelle émission : 7 Days Challenge TV, dont le but est de rendre le sourire aux enfants, de même qu’elle vient de lancer un projet de PMTV à travers lequel elle incite les téléspectateurs à participer et contribuer de façon plus favorable à la société.
Nippon Television Holdings, Inc. http://www.ntvhd.co.jp/english/ Nippon Television Network Corporation http://www.ntv.co.jp/english/ Corporate Headquarters: 1-6-1 Higashi Shimbashi, Minato-ku, Tokyo 105-7444, Japan
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F . M a rc La d rei t de L a c ha rr i è re ( F i m al ac ) , m é c è n e h i s to r i q u e d u mu s é e d u L ou v re
Dès la création de FIMALAC en 1991, son fondateur Marc Ladreit de Lacharrière a souhaité impliquer l’entreprise au service d’une société plus harmonieuse en s’engageant dans le champs de la culture et de la solidarité.
L a F on d at i o n C ul t ure & Di ve rs i t é Dans le prolongement de son engagement culturel et solidaire, Marc Ladreit de Lacharrière a créé en 2006 la Fondation Culture & Diversité dans le but de faciliter l’accès de jeunes issus de collèges ou de lycées relevant de l’éducation prioritaire aux pratiques et aux formations culturelles et artistiques d’excellence. Ses programmes, axés sur la cohésion sociale et l’égalité des chances ont aujourd'hui touché près de 15 000 élèves dans toute la France, issus de plus de 150 établissements scolaires.
U n mé cè ne e n ga gé au x c ot és d u L o uv re de p ui s 1 99 5 Depuis 18 ans, FIMALAC a engagé auprès du département des Antiquités grecques, étrusques, et romaines du musée du Louvre, un partenariat pérenne au service des collections du musée dans un souci de contribuer au rayonnement culturel de la France. Cette fidélité de longue date s’est nouée avec la restauration du Gladiateur Borghèse, de 1995 à 1997, et la réhabilitation de la Vénus Génitrix (1999). Elle s’est poursuivie à travers le soutien aux expositions 2000 ans de création… d'après l'Antique (2000), et Porphyre, la pierre pourpre des Ptolémées aux Bonaparte (2003). En 2004, Fimalac a eu le privilège de soutenir la restauration de la Salle du Manège. Mécène exclusif de l’exposition Praxitèle en 2007, Fimalac a manifesté son intérêt pour la Victoire de Samothrace dès 2008 en contribuant au développement du programme interactif et pédagogique La Victoire de Samothrace à la Loupe. Fimalac est très heureux aujourd’hui, de soutenir et d’accompagner l’exceptionnelle restauration de la Victoire de Samothrace qui aboutira au dévoilement de l’œuvre à l’été 2014.
Information et contact Direction des relations extérieures et du mécénat Elise Longuet 01 47 53 61 75
www.fimalac.com www.fondationculture&diversite.org www.revuedesdeuxmondes.fr
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Arts et Culture À travers l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique Avec une clientèle dans plus de 100 pays, Bank of America Merrill Lynch est engagée dans un vaste programme de soutien à la culture. Ce programme est conçu afin de promouvoir la compréhension et le respect mutuel entre les cultures. A travers ce programme, Bank of America Merrill Lynch vise à renforcer les institutions contribuant à l’essor des économies locales, faire bénéficier ses collaborateurs de ses efforts et assumer ses responsabilités vis-à-vis des économies et sociétés du monde entier. Bank of America Merrill Lynch compte parmi les entreprises les plus engagées dans le mécénat artistique à l’échelle mondiale et contribue à l’épanouissement de milliers d’organisations artistiques dans le monde. Unique et varié, son programme repose sur trois piliers : Rendre possible, Partager et Préserver.
Rendre possible – Soutien à l’échelle mondiale Bank of America Merrill Lynch soutient un large éventail d’organisations,depuis les activités de médiation cuturelle ou les programmes éducatifs à l’échelle locale, jusqu’aux institutions artistiques de renommée internationale.C’est le sponsor de la Rétrospective Roy Lichtenstein, programmée au Centre Pompidou (du 3 juillet au 4 novembre 2013). C’est également le sponsor principal de Song for Sekoto 1913 - 2013, exposée au Wits Arts Museum de Johannesburg du 26 avril au 2 juin 2013. En outre, Bank of America Merrill Lynch est particulièrement fière de parrainer l'Orchestre Symphonique de Chicago, qui s’est produit en France en 2011, en Russie, en Italie et aux États-Unis au cours de l’année 2012, et qui a réalisé une tournée en Asie en janvier et février 2013.
Partager – Le programme « Art dans nos communautés ® » Depuis quelques décennies, Bank of America Merrill Lynch étoffe sa collection artistique, en explorant de nouveaux territoires et en acquérant de nouvelles oeuvres. Bank of America Merrill Lynch a décidé d’en faire une ressource pour que les musées et les galeries à but non lucratif puissent emprunter gratuitement des expositions entières ou thématiques. Depuis le lancement de ce programme fin 2008, plus de 50 expositions ont ainsi été prêtées à des musées dont, en 2013, Andy Warhol’s Stardust: Fine Prints from the Bank of America Merrill Lynch Collection, présentée par le Museo del Novecento de Milan d’avril à septembre. En France, la banque a notamment prêté des photographies en 2010 pour l’exposition « Made in Chicago » et des tableaux en 2012 pour l’exposition The Wyeths, qui se sont tenues à la Fondation Mona Bismarck à Paris.
Préserver – L’« Art Conservation Programme » de Bank of America Merrill Lynch Ce projet unique au monde subventionne la restauration de tableaux, de sculptures et de pièces archéologiques ou architecturales importantes dans l’héritage culturel d’un pays, ou marquantes pour l’histoire de l’art en général, en vue de les préserver pour les générations futures. A ce jour, les musées de 25 pays ont reçu des subventions destinées à financer plus de 57 projets de conservation. En 2013, 24 projets sont subventionnés dans 16 pays : « L'Atelier du peintre » de Gustave Courbet au Musée d'Orsay à Paris, des sculptures en pierre de Pékin anciennes de 2000 ans, trois peintures emblématiques de Jackson Pollock et des oeuvres de maîtres, notamment de Titien et Rembrandt. Sont également en cours de restauration des céramiques chinoises de la dynastie Tang vieilles de 1300 ans, une statue en bronze de Napoléon à Milan, un Coran du VIIIe siècle en Turquie, des travaux de l’impressionniste allemand de la Première Guerre mondiale Ludwig Meidner et 10 tableaux de l'artiste sud-africain Gerard Sekoto. Depuis 2010, l’un des principaux projets soutenus par Bank of America Merrill Lynch est la restauration de la Victoire de Samothrace, une oeuvre considéréecomme majeure par les quelques 8,5 millions de personnes qui visitent le Louvre chaque année. Contacts médias: Lorie Lichtlen Burson-Marsteller i&e
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