Exposition Niki de Saint Phalle - Centre Pompidou

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dossier de presse

Niki de Saint Phalle 17 septembre 2014 – 2 février 2015 Grand Palais, entrée Champs-Elysées

sommaire : communiqué de presse................................................................................................................... p.3 press release................................................................................................................................... p.5 comunicado..................................................................................................................................... p.7 chronologie...................................................................................................................................... p.9 textes des salles.............................................................................................................................. p.11 scénographie de l’exposition par l’Atelier Maciej Fiszer...................................................................p.14 le catalogue de l’exposition..............................................................................................................p.16 introduction du catalogue, Camille Morineau...................................................................................p.17 Histoires sombres en manteau arc-en-ciel (extrait), par Catherine Francblin..................................p.21 Vivre pour vivre, Les conditions d’une autre politique (extrait), par Laurence Bertrand-Dorléac.....p.22 Tirs, tears et ricochets (extrait), par Sarah Wilson...........................................................................p.23 Les longs métrages de Niki : Daddy (extrait), par Catherine Dossin ............................................... p.24 Le jardin des tarots : entre imaginaire symbolique et mythologies personnelles (extrait), par Lucia Pesapane......................................................................................................................... p.25 la Cabeza au CENTQUATRE-PARIS.............................................................................................. p.26 liste des œuvres exposées.............................................................................................................. p.27 autres éditions ................................................................................................................................. p.37 Niki de Saint Phalle, Le rêve d’architecte........................................................................................ p.38 développements numériques.......................................................................................................... p.39 liste des œuvres publiques à travers le monde............................................................................... p.40 programmation culturelle................................................................................................................. p.41 activités pédagogiques.................................................................................................................... p.42 activités familles et enfants.............................................................................................................. p.43 visuels disponibles pour la presse................................................................................................... p.44 mécènes.......................................................................................................................................... p.53 partenaires....................................................................................................................................... p.60 Dolorès, 1968-1995, 550 cm, 5 morceaux, Résine peinte / grillage Sprengel Museum, Hanovren © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved. Donation Niki de Saint Phalle - Sprengel Museum Hannover.


Niki de Saint Phalle

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communiqué de presse Niki de Saint Phalle 17 septembre 2014 – 2 février 2015 Grand Palais entrée Champs-Elysées Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais avec l’aimable participation de la Niki Charitable Art Foundation et co-organisée avec le Guggenheim Museum de Bilbao. Elle bénéficie de prêts exceptionnels du Sprengel Museum de Hanovre et du Mamac de Nice, qui ont reçu d’importantes donations de l’artiste. Elle sera présentée au musée Guggenheim de Bilbao du 27 février au 7 juin 2015.

Niki de Saint Phalle (1930-2002) est l’une des artistes les plus populaires du milieu du XXe siècle mais paradoxalement la richesse et la complexité de son œuvre restent à découvrir. Elle compte parmi les premières artistes femmes à acquérir de son vivant une reconnaissance internationale et à jouer de sa personnalité médiatique. Niki est d’ailleurs l’une des premières – au même moment que Warhol – à utiliser la presse et les media pour contrôler ou orienter la réception de son travail. Autodidacte, Niki de Saint Phalle s’inspire de Gaudi, Dubuffet et Pollock pour mettre en place, dès la fin des années 50, un univers singulier, en dehors de toute tendance et mouvement. Son parcours biographique y est sublimé par la création de grands thèmes et de mythes qui articuleront ensuite toute son œuvre. On en connaît le caractère joyeux et coloré, mais on en a oublié la violence, l’engagement et la radicalité. Qu’il s’agisse de l’audace de ses performances, du contenu politique et féministe de son travail ou de l’ambition de ses réalisations dans l’espace public. Cette rétrospective, première grande exposition consacrée à Niki de Saint Phalle depuis vingt ans, présente toutes les facettes de l’artiste qui fut à la fois peintre, assemblagiste, sculpteure, graveuse, performeuse et cinéaste expérimentale, et renouvelle profondément le regard posé sur son travail. Plus de 200 œuvres et archives, dont beaucoup sont inédites, émaillent un parcours de 2000 m² à la fois chronologique et thématique, ponctués d’écrans montrant l’artiste commentant son travail. Des maquettes de projets architecturaux et une sculpture-fontaine (L‘Arbre Serpents Fontaine) devant l’entrée du Grand Palais, permettront d’évoquer l’ampleur et la diversité de son œuvre publique. Une artiste franco-américaine Née en France où elle passera une grande partie de sa vie mais élevée aux États-Unis et choisissant d’y passer la fin de sa carrière, elle ne cessera de voyager entre ses deux pays d’origine et d’en réconcilier les tendances artistiques. Connue comme la seule artiste femme du Nouveau Réalisme en France, on a oublié que c’était aussi une artiste américaine - dont les œuvres sont à replacer dans une histoire des Combine Paintings Néo Dada - au côté de Jasper Johns et Robert Rauschenberg, mais aussi à l’origine du Pop Art dont son approche renouvelle la lecture. Le multiculturalisme - les références à l’art des natifs d’Amérique et à la civilisation mexicaine, la question raciale et la critique de la politique de Georges Bush sont autant de sujets américains qui caractérisent ses dernières œuvres. La première artiste féministe Articuler une vie de femme avec une vie d’artiste, renouveler la représentation du corps féminin et de l’érotisme, réinterpréter les grandes figures mythiques, interroger le rôle de la femme dans la société et en proposer un autre Niki de Saint Phalle en train de viser (détail), photographie en noir et blanc rehaussée de couleur extraite du film Daddy, 1972. © Peter Whitehead. Niki de Saint Phalle

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sont autant de thèmes contenus dans son travail dès la fin des années 50 et qui seront récurrents jusqu’à la fin de sa vie. Fille, épouse, mère, guerrière, sorcière et déesse, pour n’en citer que quelques-unes, sont autant de facettes ou d’interprétations possibles des fameuses « Nanas » qui sont autant d’autoportraits, à la fois réels et fantasmés, de l’artiste et de la femme contemporaine. De fait, les séries successives des Mariées, Accouchements, Déesses puis après les Nanas, des Mères dévorantes, recréent une véritable mythologie féminine. S’y ajoutent les performances, les textes et les déclarations de l’artiste, le contenu des longs métrages : autant de preuves pour réhabiliter Niki de Saint Phalle comme la première grande artiste féministe du XXe siècle. Une artiste engagée Le féminisme n’est qu’un élément de sa lutte précoce et constante contre les conventions et les carcans de la pensée. Chacune de ses œuvres comporte plusieurs niveaux de lecture et d’interprétation dont on a souvent omis le caractère politique au profit d’une lecture décorative et superficielle de son travail. Aller au-delà, c’est reconnaître par exemple aux « Tirs » toute leur puissance subversive. Ces performances, où des tableaux étaient détruits à la carabine par l’artiste ou le public invité, furent à la fois fondatrices dans l’histoire du happening et particulièrement scandaleuses car orchestrées par une femme. Dirigés contre une vision de l’art, une idée de la religion, une société patriarcale, une situation politique où guerre froide et guerre d’Algérie s’entremêlent, un pays – les États-Unis – où le port d’arme est légalisé, les Tirs sont à l’image de son œuvre ultérieure, qui se nourrit presque toujours de questionnements sociétaux. Niki de Saint Phalle fut l’une des premières artistes à aborder la question raciale et à défendre les droits civiques puis un multiculturalisme américain ; une des premières aussi à utiliser l’art pour sensibiliser le grand public aux ravages du sida A l’avant-garde d’un art public Première femme à s’imposer dans l’espace public à l’échelle mondiale, Niki de Saint Phalle a eu le souci très tôt de s’adresser à tous, bien au-delà du seul public des musées. Le choix d’un art public est à voir comme un choix politique ; il est précoce puisqu’elle en fait une direction essentielle de ses recherches dès le milieu des années 60. Projets architecturaux et sculptures monumentales se suivent ensuite tout au long de sa carrière : fontaines, parcs pour enfants, jardins ésotériques et maisons habitables sont parmi ses plus importantes réalisations. Central et majestueux, le Jardin des Tarots est son œuvre majeure, qu’elle a entièrement financé elle-même, en partie grâce au développement d’éditions ; un parfum, du mobilier, des bijoux, des estampes, des livres d’artistes. Dans le prolongement de l’exposition, la RMN-Grand Palais et le CENTQUATRE-PARIS présentent la Cabeza du 17 septembre 2014 au 1er février 2015.

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commissariat général : Camille Morineau, conservateur du patrimoine et Lucia Pesapane, assistante de conservation

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ouverture : tous les jours sauf le mardi de 10h à 22h. Fermeture à 20h les dimanches et lundis

publications aux éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris 2014 :

tarifs : 13 €, 9 € TR (16-25 ans, demandeurs d’emploi, famille nombreuse). Gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires du RSA et du minimum vieillesse.

- catalogue de l’exposition, 24,5 x 29 cm, 368 p., relié, 390 ill., 50 €

accès : métro ligne 1 et 13 « Champs-Elysées-Clemenceau » ou ligne 9 « Franklin D.Roosevelt ». informations et www.grandpalais.fr #Nikidesaintphalle

réservations

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- album de l’exposition : Nanas, mères, déesses les femmes de Niki de Saint Phalle, Camille Morineau, 21 x 26,5 cm, 48 p., broché, 40 ill., 10 € - Niki de Saint Phalle, l’expo, 14,5 x 19,6 cm, 352 p., 220 ill., broché, 12 €

contact presse : Réunion des musées nationaux Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75 577 Paris cedex 12 Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Pauline Volpe pauline.volpe@rmngp.fr 01 40 13 47 61

- Le Petit dictionnaire Niki de Saint Phalle en 49 symboles, Lucia Pesapane: 12,3 x 16,7 cm, 128 p., broché, 60 ill., 12 € - application de l’exposition, smartphones Androïd et iPhone

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press release Niki de Saint Phalle 17 September 2014–2 February 2015 Grand Palais Champs-Elysées entrance The exhibition was organized in collaboration with the Réunion des musées nationaux including the Grand Palais and the Guggenheim Museum Bilbao, with the kind participation of the Niki Charitable Art Foundation. The exhibition benefits from loans from the Sprengel Museum in Hanover, Germany and the Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporaine (MAMAC) in Nice, France - both recipients of generous donations from the artist. It will be shown at the Guggenheim Museum in Bilbao from 27 February to 7 June 2015.

Niki de Saint Phalle (1930 - 2002) is one of the most renowned artists from the mid-twentieth century. Throughout her prolific career, Saint Phalle created a complex body of work in various media which was deeply embedded with sociopolitical issues. With themes ranging from joyful to profound to intellectual, the paradoxal nature of her work has yet to be fully explored. She was one of the first women to receive international acclaim and recognition during her lifetime, as well as successfully create a public persona. Similar to Warhol, Saint Phalle was able to use the media to skillfully guide the reception of her work. Without any formal art training, Niki de Saint Phalle took her inspiration from Gaudi, Dubuffet and Pollock to invent, in the late 1950s, a singular world independent of any trend or art movement. Her entire career is sublimated by great themes and myths, which later articulated her entire oeuvre. The joyous, colourful side of her work is well known but its violence, commitment and radical stands have been forgotten. And this is equally true of her audacious performances, the political and feminist content of her work and her ambitious public sculptures. This retrospective, the first major exhibition devoted to Niki de Saint Phalle in twenty years, presents a multifaceted artist, at once a painter, assembly artist, sculptor, printmaker, performer and experimental filmmaker, and takes a profoundly new look at her work. Over 200 works and archives, many unpublished, are set out in 2,000 square metres, organised by chronology and theme, and punctuated by screens showing the artist talking about her work. Models of architectural projects and a sculpture-fountain (Snake’s Tree) outside the Grand Palais will give visitors an idea of the scope and diversity of her public work. A Franco-American artist Niki de Saint Phalle was born in France and spent much of her life here but was brought up in the United States and chose to spend the last part of her career there. She shuttled back and forth between her two homelands and tried to reconcile art trends from both countries. Known as the only female artist in the New Realism Movement in France, she was also an American artist – whose works are to be situated in the history of the Neo Dada Combines – alongside Jasper Johns and Robert Rauschenberg, but also at the origin of Pop Art, to which she brought a new slant. Multiculturalism, references to Native American art and the Mexican civilisation, the race question and criticism of George Bush’s policies are all typical American subjects in her last works. The first feminist artist Reconciling life as a woman and life as an artist, changing the representation of the female body and eroticism, reinterpreting the great mythical figures, questioning women’s role in society and proposing another one are recurrent Niki de Saint Phalle en train de viser (detail), black and white photography color enhanced, film clip from Daddy, 1972. © Peter Whitehead. Niki de Saint Phalle

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themes in her work from the late 1950s until the end of her life. Daughter, wife, mother, warrior, witch and goddess – all labels stuck on her famous “Nanas,” which are real and fantasised portraits of the artist and contemporary women. The series of Brides, Births, and Goddesses then, after the Nanas, Devouring Mothers create a veritable female mythology. If we add her performances, texts and declarations, and the content of her feature films, we have several good reasons for restoring Niki de Saint Phalle to her rightful place as the first great feminist artist of the twentieth century. A committed artist Feminism is only one element in her precocious struggle against conventions and rigid mindsets. Every one of her works can be read at several levels, but a superficial, decorative interpretation has often masked their political impact. If we go more deeply we recognise, for example, the subversive power of the “Shoots.” These performances, in which the artist or members of the audience shot paintings to bits with a rifle, were among the founding works in the history of happenings, judged particularly scandalous because they were orchestrated by a woman. Directed against a particular vision of art, an idea of religion, patriarchal society, a political situation entwining the Cold War and the war in Algeria, a country – the United States – where carrying guns is legal, the Shoots are the image of her later work, which was almost always fed by social issues. Niki de Saint Phalle was one of the first artists to tackle racial discrimination and defend civil rights and then American multiculturalism; one of the first to use art to make the public aware of the devastating effects of AIDS. In the avant-garde of public art The first woman to make her mark in the public space on a world scale, Niki de Saint Phalle very quickly sought to address everyone, not just museum goers. The decision to make public art is to be seen as a political choice and a precocious one because she made it an essential part of her research in the mid-1960s. Architectural projects and monumental sculptures followed throughout her career: fountains, children’s playgrounds, esoteric gardens and habitable houses were some of her most important achievements. The central, majestic Tarot Garden is a major work, which she funded entirely herself, partly by developing and selling a perfume, furniture, jewellery, prints and art books. In continuation of the exhibition, the RMN-Grand Palais and the CENTQUATRE-PARIS introduce la Cabeza of 17 September 2014 to 1st February 2015.

....................................... general curator : Camille Morineau, cultural heritage officer, and Lucia Pesapane, assistant curator

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open: every day except Tuesdays from 10 a.m. to 10 p.m. Closes at 8 p.m. on Sundays and Mondays.

publications by the Réunion des musées nationaux Grand Palais, Paris, 2014

prices: €13, €9 concession (16-25-yearolds, jobseekers, large families). Free for all visitors under 16, income support beneficiaries and state pensioners.

- exhibition catalogue, 24,5 x 29 cm, 368 p., relié, 390 ill., €50

accents: metro line 1 and 13 “Champs-Elysées-Clemenceau” or line 9 “Franklin D.Roosevelt”. Informations and booking on : www.grandpalais.fr #Nikidesaintphalle

- exhibition album : Nanas, mères, déesses les femmes de Niki de Saint Phalle, Camille Morineau, 21 x 26,5 cm, 48 p., broché, 40 ill., €10 - Niki de Saint Phalle, l’expo, 14,5 x 19,6 cm, 352 p., 220 ill., broché, €12

press contact: Réunion des musées nationaux Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75 577 Paris cedex 12 Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Pauline Volpe pauline.volpe@rmngp.fr 01 40 13 47 61

- Le Petit dictionnaire Niki de Saint Phalle en 49 symboles, Lucia Pesapane: 12,3 x 16,7 cm, 128 p., broché, 60 ill., €12 - exhibition application for Android and iPhone smartphones

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comunicado Niki de Saint Phalle 17 de septiembre de 2014 – 2 de febrero de 2015 Grand Palais Entrada por Campos Elíseos Esta exposición está organizada por la Réunion des musées nationaux - Grand Palais con la amable participación de la Niki Charitable Art Foundation y en colaboración con el Museo Guggenheim de Bilbao. Goza de préstamos excepcionales de los museos de Hanóver y Niza, que recibieron importantes donaciones de la artista. Se presentará en el Museo Guggenheim de Bilbao del 27 de febrero al 7 de junio de 2015

Niki de Saint Phalle (1930-2002) es una de las artistas más conocidas de mediados del siglo XX, pero, paradójicamente, la riqueza y la complejidad de su obra están aún por descubrir. Es una de las primeras mujeres artistas que obtuvo un reconocimiento internacional en vida y que se valió de su personalidad mediática. Además, Niki es una de las primeras personalidades –al mismo tiempo que Warhol– que utilizó la prensa y los medios de comunicación para controlar y orientar la acogida de su trabajo. Niki de Saint Phalle es autodidacta y se inspira en Gaudí, Dubuffet y Pollock para desarrollar, desde finales de los 50, un universo singular, ajeno a cualquier tendencia o movimiento. Su recorrido biográfico se ve sublimado por la creación de grandes temas y mitos que serán a partir de entonces el eje de toda su obra. Se conoce su carácter alegre y colorido, pero se ha olvidado su violencia, compromiso y radicalismo: la audacia de sus composiciones, el contenido político y feminista de su trabajo y la ambición de sus realizaciones en el espacio público. Esta retrospectiva, que constituye la primera gran exposición dedicada a Niki de Saint Phalle en veinte años, presenta todas las facetas de la artista, que fue pintora, ensamblajista, escultora, grabadora, performista y cineasta experimental, y renueva profundamente la mirada sobre su trabajo. Más de 200 obras y archivos, muchos de los cuales son inéditos, trazan un recorrido de 2000 m2, tanto cronológico como temático, complementado por pantallas en las que la artista aparece comentando su trabajo. Unas maquetas de proyectos arquitectónicos y una escultura-fuente (L’Arbre de Vie) ante la entrada del Grand Palais, permiten evocar la amplitud y la diversidad de su obra pública. Una artista francoestadounidense Nacida en Francia, donde pasará gran parte de su vida, se cría en Estados Unidos, donde decide pasar el final de su carrera, y no dejará de viajar entre sus dos países de origen para conciliar las tendencias artísticas de ambos. Conocida como la única artista femenina del Nuevo Realismo en Francia, se olvida que también es una artista estadounidense, cuyas obras deben ocupar un puesto importante en la historia del «combine painting» neodadaísta, junto con Jasper Johns y Robert Rauschenberg, y también en el origen del arte pop, con un enfoque que aporta una nueva lectura. El multiculturalismo (las referencias al arte de los nativos americanos y a la civilización mexicana), la cuestión racial y la crítica de la política de George Bush son otros tantos temas americanos que caracterizan sus últimas obras. La primera artista feminista La articulación de una vida de mujer con una vida de artista, la renovación de la representación del cuerpo femenino y el erotismo, la reinterpretación de las grandes figuras míticas, el cuestionamiento del papel de la mujer en la sociedad y la propuesta de otro son algunos de los temas de su trabajo desde finales de los años 50, recurrentes hasta el final de sus días. Hija, esposa, madre, guerrera, bruja y diosa son otras de las tantas facetas e interpretaciones posibles de las famosas «Nanas», que también son autorretratos, reales y fantaseados, de la artista y de la mujer contemporánea. De hecho, las series sucesivas de novias, partos, diosas y después las «Nanas», madres insaciables, recrean una Niki de Saint Phalle en train de viser (detalle), fotografia blanco y negro acentuada con color, extracto de la pelicula Daddy, 1972. © Peter Whitehead. Niki de Saint Phalle

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verdadera mitología femenina. A ello se suman las composiciones, los textos y declaraciones de la artista y el contenido de largometrajes, evidencias suficientes para erigir a Niki de Saint Phalle primera gran artista feminista del siglo XX. Una artista comprometida El feminismo es solo un elemento de su lucha precoz y constante contra las convenciones y los grilletes de control del pensamiento. Cada una de sus obras contiene varios niveles de lectura e interpretación, y a menudo se omitió el carácter político en beneficio de una lectura decorativa y superficial de su obra. Ir más allá es reconocer por ejemplo en los «Disparos» todo su poder subversivo. Estas composiciones, en las que la artista o el público invitado hacían tiro al blanco para destruir los cuadros, fundaron la historia del acontecimiento y también fueron especialmente escandalosas al estar orquestadas por una mujer. Los «Disparos», dirigidos contra una visión del arte, una idea de la religión, una sociedad patriarcal, una situación política en la que se entrelazan la Guerra Fría y la Guerra de Argelia o un país (Estados Unidos) en el que se legaliza la posesión de armas, son a imagen de su obra ulterior, que casi siempre se nutre de las cuestiones sociales. Niki de Saint Phalle fue una de las primeras artistas que abordó la cuestión racial y defendió los derechos civiles y el multiculturalismo americano, y también una de las primeras que utilizó el arte para sensibilizar al gran público sobre los estragos del sida. A la vanguardia de un arte público Niki de Saint Phalle es la primera mujer que se impuso en el espacio público a nivel mundial, y pronto tuvo la necesidad de dirigirse a todo el mundo, más allá del público de los museos. La elección de un arte público debe verse como una opción política; una elección precoz que constituye una dirección esencial en sus investigaciones desde mediados de los años 60. A lo largo de su carrera se suceden proyectos arquitectónicos y esculturas monumentales. Entre sus obras más importantes, se encuentran fuentes, parques infantiles, jardines esotéricos y casas habitables. El Jardín del Tarot, central y majestuoso, es su obra más importante, que financió ella en su totalidad, en parte gracias a la creación de ediciones: un perfume, muebles, joyas, grabados y libros de artistas. En la prolongación de la exposición, la RMN y el CENTQUATRE-PARIS exhiben la Cabeza del 17 septiembre 2014 hasta 1 febrero 2015.

....................................... comisaría general : Camille Morineau, conservadora del patrimonio y Lucia Pesapane, asistente de conservación

....................................... apertura: todos los días excepto martes, de 10:00 h a 22:00 h. Cierre a las 20:00 h domingo y lunes

publicaciones en las ediciones de la Réunion des musées nationaux Grand Palais, Paris, 2014

tarifas: 13 €, reducida 9 € (16-25 años, personas en paro, familias numerosas). Gratis para menores de 16 años, beneficiarios del ingreso de solidaridad activa RSA y beneficiarios de la pensión mínima.

- catalogo de la exposición, 24,5 x 29 cm, 368 p., relié, 390 ill., 50 €

acceso: líneas de metro 1 y 13 «ChampsElysées-Clemenceau» o 9 «Franklin D. Roosevelt». Para mas informacion y reservaciones, visite : www.grandpalais.fr #Nikidesaintphalle

- album de la exposición : Nanas, mères, déesses les femmes de Niki de Saint Phalle, Camille Morineau, 21 x 26,5 cm, 48 p., broché, 40 ill., 10 € - Niki de Saint Phalle, l’expo, 14,5 x 19,6 cm, 384 p., 220 ill., broché, 12 €

contacto de prensa: Réunion des musées nationaux Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75 577 Paris cedex 12 Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Pauline Volpe pauline.volpe@rmngp.fr 01 40 13 47 61

- Le Petit dictionnaire Niki de Saint Phalle en 49 symboles, Lucia Pesapane; 12,3 x 16,7 cm, 152 p., broché, 60 ill., 12 € - aplicación de la exposición para los smartphones Android y iPhone

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chronologie 29 octobre 1930. Naissance de Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle (dite Niki) à Neuilly-sur-Seine. La famille s’installe à New York, où Marie-Agnès fréquente l’école religieuse du Sacré-Cœur. 1948. Niki travaille comme mannequin. Des photos d’elle paraissent dans Vogue, Harper’s Bazaar et en couverture de Life Magazine. 1949. Mariage à New York avec Harry Mathews, futur écrivain oulipien. 1950. Le couple s’installe à Cambridge, Massachusetts. Niki de Saint Phalle commence à peindre ses premières huiles et ses premières gouaches. 1951. Naissance de leur fille Laura. 1952. Niki et Harry cherchent à fuir le climat répressif de la société américaine instauré par McCarthy et s’installent à Paris. 1953. À la suite d’une grave crise nerveuse, l’artiste est hospitalisée à Nice. Les médecins diagnostiquent une schizophrénie et lui font subir une série d’électrochocs et un traitement à l’insuline. 1955. Niki découvre l’œuvre de l’architecte Antoni Gaudí et le parc Güell à Barcelone. Naissance de leur second enfant, Philip. 1956. Première exposition personnelle à la galerie Gotthard à Saint-Gall, en Suisse. Niki fait la connaissance de Jean Tinguely et de sa femme, Eva Aeppli, qui habitent l’impasse Ronsin, à Montparnasse. 1960. Séparation d’avec Harry Mathews. Niki s’installe impasse Ronsin avec Jean Tinguely. 1961. Première séance de tir. Il s’agit de tirer à la carabine sur des reliefs couverts de plâtre et de faire éclater, cachés sous le plâtre, des sachets de couleur qui éclaboussent le tableau. Pierre Restany invite l’artiste à se joindre au groupe des Nouveaux Réalistes. Exposition « Feu à volonté » à la galerie J à Paris. 1962. Voyage aux États-Unis, où Niki se lie d’amitié avec les artistes néo-Dada américains. 1965. Premières Nanas en tissu et laine, puis en résine ou en plâtre peint. 1966. Niki est invitée par Pontus Hultén à installer une Nana monumentale, Hon (« Elle » en suédois), dans l’entrée du Moderna Museet à Stockholm. 1967. Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely réalisent Le Paradis fantastique pour le pavillon français d’« Expo 67 » à Montréal. Première exposition dans un musée, au Stedelijk Museum à Amsterdam, intitulée « Les Nanas au pouvoir ». 1968. Exposition « Dada, Surrealism, and Their Heritage » au MoMA à New York. Saint Phalle est l’une des quatre femmes présentes. Construction dans le sud de la France du Rêve de l’oiseau, premier projet d’architecture en grandeur réelle. 1970. Inauguration à Milan du troisième et dernier festival des Nouveaux Réalistes. Niki de Saint Phalle tire sur les crucifix et les Vierges d’un assemblage-autel de 3 mètres de haut. 1971. Nouvelle série d’œuvres sur le thème des Mères dévorantes, sculptures qui, après les Nanas, donnent de la femme une image plus critique. 1972. Construction à Jérusalem de la première architecture pour enfants, le Golem. Tournage du long-métrage Daddy. 1973. À Knokke-le-Zoute, en Belgique, Niki de Saint Phalle construit Le Dragon de Knokke. Niki de Saint Phalle

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1974. Niki de Saint Phalle installe à Hanovre trois Nanas monumentales nommées Caroline, Charlotte et Sophie en l’honneur des reines de la ville. 1975. Second long-métrage, Camélia et le dragon. Un rêve plus long que la nuit. 1978. Début des travaux du jardin des Tarots, en Toscane. 1979. L’artiste entreprend une nouvelle série de sculptures semblables à des squelettes, les Skinnies. 1980. Présentation des premières éditions de meubles, d’objets décoratifs et d’un parfum. Les recettes financeront un tiers du jardin des Tarots. Première exposition rétrospective en France, au Centre Georges-Pompidou. 1983. Construction de la Fontaine Stravinsky à Paris. Les travaux au jardin des Tarots se poursuivent. L’artiste emménage dans le ventre de l’Impératrice, qu’elle transforme en habitation. Erection de Sun God, une sculpture représentant un grand oiseau aux ailes déployées, sur le campus de l’université de Californie à San Diego. 1984. Engagement dans la lutte contre le sida. 1988. Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely inaugurent la fontaine qu’ils ont conçue pour la place de la mairie de Château-Chinon. 1992. Rétrospective organisée par Pontus Hultén à Bonn. L’exposition se tiendra par la suite à Glasgow et au musée d’Art moderne de la Ville de Paris. 1993. Niki quitte la France pour s’installer à La Jolla en Californie. 1994. Publication de son livre de mémoires, Mon secret, dans lequel elle dévoile avoir été violée par son père à l’âge de onze ans. Ouverture du musée Niki à Nasu, Japon. 1996. Construction de Gila, une maison pour enfants en forme de lézard dans une propriété privée à Rancho Santa Fe, en Californie. 1998. Réalisation de la série de sculptures des Black Heroes, en hommage à plusieurs personnalités de la communauté afro-américaine. Ouverture au public du jardin des Tarots. 1999. Remise du Praemium Imperial, décerné par la Japan Art Association. 2000. Donation d’une partie importante de ses œuvres au musée Sprengel à Hanovre. 2001. Donation d’une autre partie de ses œuvres au musée d’Art contemporain de Nice. Inauguration à Jérusalem du jardin de sculptures L’Arche de Noé, réalisé avec l’architecte Mario Botta. 2002. Mort de l’artiste des suites d’une insuffisance respiratoire chronique à l’âge de soixante et onze ans. 2003. Ouverture à Escondido, en Californie, du parc Queen’s Califia Magic Circle.

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textes des salles Peindre la violence

« Peindre calmait le chaos qui agitait mon âme. C’était une façon de domestiquer ces dragons qui ont toujours surgi dans mon travail. » Lorsque au milieu des années 1950 Niki de Saint Phalle décide de consacrer sa vie à l’art, elle choisit d’être autodidacte. De nombreux voyages en Europe, et la fréquentation du milieu artistique et littéraire parisien ainsi que des expatriés américains, font très vite d’elle une artiste cultivée et au fait de l’art de son temps. À la fin des années 1950, elle exécute une série de tableaux de grand format qui associent deux cultures visuelles – d’un côté celle de la vieille Europe, où l’histoire se confronte aux nouvelles avant-gardes, de l’autre les avancées les plus frappantes de l’art américain. La perspective large et aplatie de ses grands tableaux est inspirée du Trecento italien, leur surface épaisse rappelle celle des « matiéristes » Jean Fautrier et Jean Dubuffet, leurs ciels noir et blanc parsemés de taches de peinture évoquent les « drippings » de Jackson Pollock, les objets qui y sont fixés font penser aux tableaux-assemblages des Américains Jasper Johns et Robert Rauschenberg. D’une œuvre à l’autre coexistent aussi deux atmosphères contradictoires, que l’œuvre de Saint Phalle va réconcilier sans cesse : la violence et le chaos d’un côté, le jeu et la joie de vivre de l’autre.

L’art à la carabine

« J’ai eu la chance de rencontrer l’art parce que j’avais, sur un plan psychique, tout ce qu’il faut pour devenir une terroriste. Au lieu de cela j’ai utilisé le fusil pour une bonne cause, celle de l’art. » Pendant près de dix ans, de février 1961 au début des années 1970, Saint Phalle va effectuer plusieurs Tirs, des œuvres qui se situent entre la performance, l’art corporel, la sculpture et la peinture. La plupart ont été filmés, photographiés, et certains réalisés expressément pour la télévision. Ils procèdent d’un rituel précis : des objets soigneusement choisis et remplis de sacs de couleur sont fixés sur des surfaces verticales puis recouverts de plâtre blanc ; l’artiste elle-même, d’autres intervenants ou des badauds tirent ensuite sur l’œuvre, qui est donc « créée » à l’aide d’une carabine. C’est en voyant le premier Tir que le critique Pierre Restany proposa à Saint Phalle de rejoindre les Nouveaux Réalistes. La précocité de ces Tirs dans l’histoire de la performance et leur caractère scandaleux ont occulté leur complexité. Les Tirs ont en effet de multiples significations, qui vont de la « mort de l’art » à la critique sociale et politique, en passant par le commentaire féministe.

Napoléon en jupons

« Très tôt je décidai de devenir une héroïne. Qui serais-je ? George Sand ? Jeanne d’Arc ? Napoléon en jupons ? » « Je ne vous ressemblerais pas, ma mère. Vous aviez accepté ce qui vous avait été transmis par vos parents : la religion, les rôles masculin et féminin, vos idées sur la société et la sécurité.» « Je passerais ma vie à questionner. Je tomberais amoureuse du point d’interrogation. » « Pour VOUS j’ai conquis le monde. » Confrontée très tôt à l’inégalité des chances à laquelle sont confrontées les femmes et à l’absence de modèles féminins auxquels s’identifier, Saint Phalle décide dès l’enfance de « devenir une héroïne ». La lecture du Deuxième Sexe (1949) de Simone de Beauvoir la marque profondément. Précédant de quelques années les mouvements féministes, elle est l’une des premières artistes de son temps à faire de la femme un sujet, qu’elle traite dans sa complexité : à la fois victime de l’enfermement dans sa condition féminine et « héroïne » potentielle d’un monde à inventer. Ces assemblages aux titres évocateurs – Mariées, Accouchements, Prostituées, Sorcières, Déesses – frappent encore aujourd’hui par leur radicalité et leur ambivalence. Il faut les regarder de près : les objets qui les constituent ou les recouvrent sont soigneusement choisis, puis mis en valeur ou au contraire accumulés.

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Une nouvelle société matriarcale

« Le communisme et le capitalisme ont échoué. Je pense que le temps est venu d’une nouvelle société matriarcale. Vous croyez que les gens continueraient à mourir de faim si les femmes s’en mêlaient ? Ces femmes qui mettent au monde, ont cette fonction de donner vie – je ne peux pas m’empêcher de penser qu’elles pourraient faire un monde dans lequel je serais heureuse de vivre. » Faites d’abord de papier mâché et de laine, puis de résine, les Nanas sont un prolongement naturel des Déesses fécondes et des Accouchements. Ces femmes au ventre souvent rebondi trouvent aussi leur origine, selon l’artiste, dans un dessin qu’elle exécute avec Larry Rivers de son épouse Clarice Rivers enceinte. À la fois joyeuses et puissantes, les Nanas sont les manifestes d’un monde nouveau, dans lequel la femme détiendrait le pouvoir. Leur corps coloré et généreux va bientôt s’agrandir et s’ouvrir dans des Nanas-maisons qui seront aussi autant de propositions pour vivre autrement. La première et la plus grande de ces Nana-maisons est Hon, sculpture géante éphémère réalisée en 1966 au Moderna Museet à Stockholm avec Jean Tinguely et Per Olof Ultvedt, à l’invitation de son directeur, Pontus Hultén.

Le Nana Power

« Pour moi, mes sculptures représentent le monde de la femme amplifié, la folie des grandeurs des femmes, la femme dans le monde d’aujourd’hui, la femme au pouvoir. » Dansantes ou sportives, grandes voire géantes, tantôt impressionnantes tantôt sexy, les Nanas portent l’espoir d’un monde nouveau où la femme aurait « droit de cité » : leur présence dans l’espace public est symbolique. Libérés des stéréotypes imposés par la mode, leurs corps expriment une féminité sans retenue et un féminisme souriant, à l’image de l’artiste dont elles sont le porte-voix : « Je veux être supérieure : avoir les privilèges des hommes et en plus garder ceux de la féminité, tout en continuant à porter de beaux chapeaux. » Les Nanas, qui se multiplient sous forme de ballons gonflables, de sérigraphies, de bijoux et d’éditions diverses, dans l’art comme sur la scène, et des années 1960 jusqu’à la fin de la vie de l’artiste, sont les guerrières d’un combat féministe que Saint Phalle a été l’une des premières à mener dans le monde de l’art. Beaucoup d’entre elles sont aussi les étendards des droits civiques, pour lesquels Saint Phalle s’engage aussi très tôt : « Moi ? Une sauvage ? Elle a trouvé enfin une réponse, qu’une femme dans la civilisation des hommes c’est comme un nègre dans la civilisation des blancs. Elle a droit au refus, à la révolte. L’étendard sanglant est levé. »

Le Rêve de Diane

Une grande partie de l’œuvre de Niki de Saint Phalle est la manifestation de son univers imaginaire, un microcosme onirique qui résulte de ses rêves et de ses cauchemars. L’artiste considère le rêve comme une mythologie personnelle qui lui révèle les images archétypales les plus profondes, tour à tour sereines ou effrayantes, et comme un antidote et un abri face au chaos du monde : « L’imaginaire c’est mon refuge, mon palais. Le bonheur est l’imaginaire, l’imaginaire existe… Quand on a de la fantaisie à revendre, le rêve est un pur laboratoire mental où l’on fabrique les illusions d’un paradis solitaire. » Dans Le Rêve de Diane, l’artiste nous révèle le théâtre enchanté enfoui dans la tête de la déesse guerrière endormie : monstres et animaux menaçants se mêlent à des symboles positifs comme le soleil et les cœurs. Une tête de Janus à double visage exprime la dualité du monde et la polarité qui nous habite.

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Mère dévorante, père prédateur

« Nous connaissons tous dans notre vie la bonne et la mauvaise mère. Autrement dit, j’ai déjà représenté la bonne mère avec les Nanas, je me consacre désormais à son anti thèse, à cette mère qu’on aimerait ne pas être. » Alors qu’au début des années 1970 elle commence à travailler à son premier long-métrage, Daddy, un film expérimental coproduit avec Peter Whitehead, où sont affichés sans détours l’inceste imposé par son père ainsi que les rapports de domination entre les sexes, Saint Phalle travaille à une nouvelle série de sculptures, qu’elle intitule Mères dévorantes. Mises en scènes ou en situation avec leurs accessoires, en compagnie de personnages secondaires, ces femmes mûres devenues mères semblent tirées d’un scénario où le grotesque le dispute à la terreur. Quelques années après les Nanas, Saint Phalle poursuit avec ces Mères dévorantes l’exploration sans complaisance des « rôles féminins » qu’elle avait entreprise dix ans auparavant.

Le grand public est mon public

Aux yeux de Niki de Saint Phalle, l’une des raisons d’être de la création est d’apporter de la joie, de l’humour, de la couleur dans l’existence. Les grands projets architecturaux qu’elle réalise à partir de la fin des années 1960 participent de cette vision de l’art, capable de rendre heureux et de s’adresser à tous. Son projet le plus important, le jardin des Tarots, en Italie, a fait de Saint Phalle l’une des rares artistes à se mesurer à une œuvre publique aussi complexe et aussi ambitieuse, entièrement autofinancée grâce à la vente de produits dérivés et d’éditions. Chacune de ses œuvres offre plusieurs niveaux d’interprétation dont on a souvent omis le caractère engagé au profit d’une lecture décorative et superficielle. Aller au-delà, c’est reconnaître une œuvre qui se nourrit presque toujours de questionnements sur des sujets de société. Niki de Saint Phalle a été l’une des premières artistes à aborder la question raciale et à militer en faveur des droits civiques, puis du multiculturalisme américain ; l’une des premières aussi, dans les années 1980, à utiliser l’art pour sensibiliser le grand public aux ravages du sida.

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scénographie de l’exposition par l’Atelier Maciej Fiszer

Projet de scénographie Niki de Saint Phalle vue 3D © Atelier Maciej Fiszer

«Le projet de scénographie s’articule précisément sur la base du synopsis de l’exposition proposé par la commissaire. Ici le travail scénographique s’apparente à une véritable mise en scène des œuvres. Les salles sont traitées de façons indépendantes, le visiteur expérimente de belles surprises visuelles à chaque entrée. L’idée est de créer des perspectives originales, jouant sur la juxtaposition des cadrages, des plans de vision. Le principe de l’oculus se décline tout au long du parcours, il découpe des points de vue sur les salles et les vidéos, joue même d’un regard sur la fontaine extérieure. Le traitement des couleurs accompagne les thématiques, permets ponctuellement une certaine théâtralité et aide à créer un fort contraste entre les salles. Les chicanes biographiques deviennent des sas colorés qui participent aussi à l’immersion du visiteur. Tout concourt à créer un environnement scénographique harmonieux autour des œuvres de l’artiste ; l’espace, la lumière, le graphisme, l’image et le son.» Maciej Fiszer

Scénographie : Atelier Maciej Fiszer assisté de Thimothée Ma Mung, Graphisme : Atelier Bastien Morin, Lumières : ACL Alexis Coussement assisté de Sarah Scouarnec, Audiovisuel : Gérard Chiron.

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plans de l’exposition Niki de Saint Phalle © Atelier Maciej Fiszer Niki de Saint Phalle

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le catalogue de l’exposition catalogue interactif (pour plus d’informations : voir page 33) aux Editions de la Rmn-Grand Palais collectif, sous la direction scientifique de Camille Morineau 24,5 x 29 cm 368 pages, relié, 390 illustrations, 50 € introduction

Une œuvre qui franchit les limites Camille Morineau Histoires sombres en manteau Arc-en-ciel Catherine Francblin

grand palais

La Fondation Niki de Saint Phalle Bloum Cardenas 2014

EXE JAQUETTE NIKI.indd 4

21/07/14 12:44

I – Les débuts, Les influences, formation des grands thèmes De Niki Mathews à Niki de Saint Phalle Ulrich Krempel Niki de Saint Phalle, une artiste américaine Émilie Bouvard Le jeu de massacre de Niki de Saint Phalle : participation, happening et théâtre Patrik Andersson II – Tirs, performance et engagement Tirs, tears et ricochets Sarah Wilson Vivre pour vivre. Les conditions d’une autre politique Laurence Bertrand Dorléac Niki de Saint Phalle, figure de proue de l’avant-garde à la télévision Catherine Gonnard III – Imagerie féminine, Mariées, accouchements, Nanas et mères dévorantes Wild maid, wild soul, a wild wild weed : les féminités féroces de Niki de Saint Phalle, vers 1960-1966 Amelia Jones Démasquer et réimag(in)er le féminin : les mères de Niki de Saint Phalle Kalliopi Minioudaki Les longs métrages de Niki : Daddy (1972) Catherine Dossin IV – Sculpture et art public A bas l’art pour le salon ! L’art public de Niki de Saint Phalle, à la fois pionnier, politique, féministe et magique Camille Morineau Le jardin des Tarots : entre imaginaire symbolique et mythologies personnelles Lucia Pesapane Niki et Jean, collaborateurs incontournables Alvaro Rodriguez Fominaya V – Chronologie Nathalie Ernoult

Niki de Saint Phalle

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introduction du catalogue Une œuvre qui franchit les limites

Je n’accepterais pas les limites que ma mère tentait d’imposer à ma vie parce que j’étais une femme. NON. Je franchirais les limites pour atteindre le monde des hommes qui me semblait aventureux, mystérieux, excitant. Ma nature optimiste m’y aida

Le défi d’exposer une héroïne En refermant il y a un an la remarquable biographie consacrée à Niki de Saint Phalle par Catherine Francblin, je me suis sentie envahie par les mêmes émotions contradictoires qu’en 2008, un an avant l’ouverture de « elles@centrepompidou », première présentation des artistes femmes des collections du Musée national d’art moderne à Paris. L’inquiétude devant l’ampleur de la tâche et face au risque pris à montrer autrement ces artistes, pour certaines peu vues, était aussi grande que l’enthousiasme d’exposer pour la première fois ensemble ces œuvres fortes d’où allait se dégager, je l’espérais, une nouvelle lecture de l’histoire de l’art. Transposer la richesse d’une biographie de quatre cents pages ou résumer l’histoire de l’art des femmes du XXe siècle en quelques salles, c’était un même défi : l’exercice se résume à un ensemble de choix à faire et à assumer. Certains sont plus faciles que d’autres et celui de montrer les trois chefs-d’œuvre de Saint Phalle à l’entrée de « elles@centrepompidou » apparut immédiatement comme une évidence. La Mariée et la Crucifixion d’un côté, le Tir de l’autre, ont donc accueilli les deux millions et demi de personnes qui ont visité cette version féminine des collections permanentes pendant deux ans. Reproduites dans les magazines et les quotidiens, ces œuvres ont porté, plus que d’autres parce qu’elles y étaient littéralement « au front », le succès de l’entreprise. En elles s’écrivaient la franchise, la radicalité et la complexité d’une « autre » histoire, celle des artistes femmes du XXe siècle. C’est en présentant Niki de Saint Phalle comme telle – le flambeau de cette redécouverte de l’histoire des artistes femmes, le ton transmis à l’ensemble, le rythme donné – que je fis la connaissance de Bloum Cardenas, sa petite-fille et l’une des trustees de la Niki Charitable Foundation. Historienne érudite et passionnée du travail de l’artiste, Bloum m’ouvrit la porte de la « famille » de Niki – ses plus proches collaborateurs et dépositaires de la mémoire de son travail –, la piste d’œuvres inconnues, de collectionneurs publics ou privés généreux, celle des archives et de leurs documents inédits. Les écrits de Saint Phalle furent une source inépuisable de découvertes, notamment cette déclaration enflammée et récurrente : « Je décidai de devenir une héroïne. » Bloum me donna enfin l’envie puis la possibilité de réaliser une nouvelle rétrospective, vingt ans après celle du musée d’Art moderne de la Ville de Paris, dans les beaux espaces du Grand Palais où je fus accueillie chaleureusement par une équipe dédiée. Je ne peux donc introduire ce projet sans commencer par remercier ceux qui sont, après l’artiste, ses premiers protagonistes. D’un côté les autres trustees de la fondation, Marcelo Zitelli et Dave Stevenson, ainsi que Jana Shenefield et Erica Holm aux archives ; de l’autre l’équipe de la RMN – Grand Palais présidée par Jean-Paul Cluzel, où Valérie Vesque-Jeancart, Laurent Salomé, Marion Mangon, Philippe Platel, Christelle Terrier, Henri Bovet et Sophie Zagradsky ont été mes principaux interlocuteurs, ainsi qu’à mes côtés la patiente et exigeante Lucia Pesapane. Enfin, les grands prêteurs car heureux dépositaires des donations de l’artiste (le musée de Hanovre, son ancien directeur Uli Krempel et son nouveau directeur Reinhard Spieler, le musée d’Art moderne et contemporain de Nice, les musées Tinguely de Bâle et de Fribourg) doivent être salués, sans oublier le Centre Pompidou, qui nous prête les trois chefsd’œuvre cités plus haut. Je souhaite que cette nouvelle rétrospective puisse être l’un des jalons, avec la biographie de Catherine Francblin, d’une redécouverte qui reste à faire, comme « elles@centrepompidou » n’était qu’une phrase dans un livre restant à écrire. Niki de Saint Phalle n’a pas été seulement l’une des premières artistes femmes, si ce n’est la première, à être reconnues à l’égale des hommes dans les années 1960. Il faut selon moi voir en elle l’un des grands artistes du siècle, et c’est cette démonstration que je voudrais simplement amorcer. Niki de Saint Phalle

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Montrer la cohérence et la « folie des grandeurs » d’une femme Avec Andy Warhol et quelques autres, Saint Phalle fait partie des artistes dits « populaires » dont tout le monde connaît le patronyme – en l’occurrence, ici, le prénom « Niki ». Mais au-delà du nom et des Nanas colorées et joyeuses qui lui sont associées, l’ambition de son œuvre – ce mélange de cohérence, de complexité et de courage qui distingue les grands artistes – a peu intéressé les historiens de l’art. Je les invite donc autant que le public le plus large à redécouvrir à la fois le sérieux et la folie – la prise de risque immense – de cette incomparable artiste. La permanence des thèmes depuis l’origine du travail jusqu’aux dernières années est frappante : tout est là, semble-t-il, dès le début. Prenons l’araignée, l’un de ces monstres aux significations complexes qui comme le dragon hantent sa création. Le motif apparaît très tôt, énorme, à droite de Bateau, devient le motif central de Black Widow , dévore – ou protège ? – le ventre de l’Accouchement rose, prend son autonomie en trois dimensions comme animal domestique terrifiant dans La Promenade du dimanche, devient le symbole de la mort par le sida dans La Peste, etc. Les grands nus roses qui s’imposent au centre de ces premiers tableaux-assemblages des années 1950 sont de toute évidence les ancêtres des Nanas, ses sculptures-signatures qui apparaissent dix ans plus tard, elles-mêmes préludes à une intense relecture d’une mythologie féminine que Saint Phalle conduira jusqu’à la fin de sa vie, aussi bien dans ses œuvres et ses textes que dans ses longs-métrages expérimentaux. C’est au cours de cette réinvention du potentiel sémantique du corps de la femme qu’elle met en place un autre motif central : le corps féminin comme lieu littéral de la création. Amplifié, ouvert, le corps de la déesse mère qu’elle remet à l’honneur devient en effet, dès le début des années 1960, une maison. De la femme-maison jusqu’à la femme-ville en passant par vers la femme-cathédrale, avec les Nanas et en particulier les Nana-maisons, c’est un projet politique qui s’élabore, dont il faut redécouvrir le féminisme précurseur, la « folle » ambition. « Pour moi, mes sculptures représentent le monde de la femme amplifié, la folie des grandeurs des femmes, la femme dans le monde d’aujourd’hui, la femme au pouvoir. » Œuvre cohérente, donc, mais aussi courageuse, et prolixe. Lorsque Saint Phalle prend la plume, souvent seul auteur de ses catalogues ou écrivant plusieurs fois sa biographie, signant des commentaires de ses œuvres à la troisième personne et brouillant parfois la lecture de son travail, elle ne fait que pallier l’absence de critique intelligente et informée de son œuvre, autre trait commun aux artistes femmes du XXe siècle. Remontrer ces artistes, c’est aussi souvent les réécouter et quelquefois les contredire, en tout cas faire d’intenses recherches sur elles pour les replacer dans l’histoire. Les auteurs de ce catalogue doivent tous être remerciés pour ce travail de relecture ou de défrichage qu’ils ont mené sur une œuvre finalement peu commentée et rarement replacée dans son contexte... Il s’agit de lui redonner sa juste place dans l’art américain (pop, néo-Dada), au sein du Nouveau Réalisme, mais aussi et surtout d’y voir une artiste femme dans un monde de l’art dominé par des hommes. D’une part, les grandes expositions sont à quelques exceptions près masculines. D’autre part, avant que les artistes ne rejoignent la révolution féministe au début des années 1970, la femme n’est pas encore un sujet pour les quelques artistes femmes montrées en même temps que Saint Phalle7. Ce sera, chez elle, le sujet central : Niki s’adresse à elles, les représente telles qu’elles sont, les rêve telles qu’elles devraient être, futures héroïnes d’une utopie qui est aussi son sujet. Les femmes artistes pop des années 1960 sont en train d’être redécouvertes, et le féminisme de nombre d’entre elles est en train de refaire surface. C’est aussi sur cette toile de fond que la plus connue et la plus ambitieuse d’entre elles, Niki de Saint Phalle, doit être jugée aujourd’hui comme leur précurseur. Oui, on connaît le caractère joyeux et coloré des Nanas, mais on en a oublié la violence, l’engagement et la radicalité. Qui y lit aujourd’hui une œuvre féministe ? Qui va voir dans la Black Venus achetée par le Whitney en 1969 un commentaire de Girl with Ball, montrée chez Castelli et achetée par Philip Johnson, l’une des œuvres les plus célèbres de Roy Lichtenstein ? Deux baigneuses tiennent des ballons au-dessus de leurs têtes : l’une a un corps épanoui, girond, à la peau noire, l’autre est une femme blanche stéréotypée tout droit sortie d’un magazine ? On connaît un peu les Tirs, qui les avaient précédées de quelques années, mais on a tardé à y voir l’un des plus importants jalons de l’histoire de la performance, et il reste à en décrypter le contenu politique, anticatholique, féministe, engagé et globalement critique.

Niki de Saint Phalle

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Le pari de la complexité : l’œuvre publique, l’artiste star, la vie engagée, la femme qui pleure Les Français connaissent la fontaine Stravinsky, beaucoup d’Allemands ont pu voir les Nanas reines de Hanovre, les Suisses passent sous L’Ange protecteur de la gare de Zurich, mais savent-ils que Niki a réalisé pas moins de trois grands parcs de sculptures dans le monde (en Italie, en Israël et en Californie), la plupart sur ses fonds propres, grâce à des éditions et à la création d’un parfum ? Confrontée tôt à la violence des hommes et choisissant pourtant d’exercer le métier d’artiste dans un monde masculin, elle décide de surcroît de devenir l’une des très rares femmes sculpteurs du XXe siècle – et d’investir la sculpture la plus chère, la plus politique, la plus masculine : la sculpture publique, monumentale… Qui a mesuré tous ces risques pris par une artiste femme ? De plus, au lieu de jouer le rôle masculin de l’artiste maudit reclus dans sa tour d’ivoire, elle en réinvente un autre, qui lui permet à la fois de « faire passer » son art tout en délivrant un nouveau message. Saint Phalle se présente en effet dans ses textes, dans les nombreuses campagnes photographiques et filmiques qui documentent son travail, comme un personnage complexe, contradictoire. À la fois féminine et féministe, femme fatale en fourreau et sculpteur en combinaison, femme enfant et dominatrice, jouant de sa beauté tout en critiquant les stéréotypes qui la sous-tendent, elle utilise ce « personnage » pour questionner, en même temps dans que dans son œuvre, le caractère sexué de qui regarde l’art et de qui gouverne le monde. Bref, Saint Phalle ne dédaigne pas d’être une star – elle le devient même consciemment, comme Andy Warhol exactement au même moment, et comme lui au second degré, afin d’utiliser les médias pour faire comprendre son travail. À la fois médiatique et politique, elle est une des premières femmes artistes, voire la première, à travailler le ton et le contenu de ses interviews autant que ses tenues et ses décors. Elle s’en explique dans un entretien pour Vogue : ses tenues sont un moyen de « provoquer la société », et elle ajoute : « je pense que mes boas, mes bottes, mes robes rouges, mon déguisement ne sont autre chose que des accessoires de ma création, exprimant le désir de faire de moi-même un objet. […] Je me sers de mon corps comme je me sers d’un fond de grillage pour faire une sculpture ». Si l’on n’y prenait garde, sa vie excentrique pourrait faire ombre à la radicalité de son travail. À la fois mannequin de mode et artiste autodidacte, menant la vie de bohème entre l’impasse Ronsin à Montparnasse, Deyà à Majorque et l’hôtel Chelsea à New York, entre les avant-gardes littéraires et picturales, les néo-Dada, les pops et les Nouveaux Réalistes, s’installant en France quand le monde de l’art se déplace en Amérique, puis dans la campagne italienne quand les capitales européennes redeviennent à la mode, après avoir tenté de réconcilier les contraires et joué des contrastes, elle choisit la singularité, enfin embrasse la solitude. Et comme beaucoup d’artistes femmes, à force d’être singularisée, elle passe à côté de l’histoire officielle. Oubliée du pop américain comme toutes les artistes femmes, seule artiste femme du groupe des Nouveaux Réalistes, elle sera aussi la seule artiste féministe à ne pas vouloir rejoindre le féminisme. Alors même qu’elle fut l’une des premières à dénoncer les guerres civiles ou les conflits internationaux dans ses œuvres, à s’engager sur la cause de la discrimination dans les années 1960, celle du sida dans les années 1980, puis à dénoncer aussi bien les dérives du « politically correct » de la politique de Bush dans les années 1990, c’est pourtant l’artiste la moins politique qui soit… à lire les catalogues et les commentaires publiés sur son travail. Aucun de ces mouvements, tendances, modes, ne lui a encore rendu l’hommage mérité. Réelles, ses révolutions sont bien souvent passées inaperçues. Mais en était-il possible autrement, à la fin des années 1950 ? Lorsqu’elle décide d’abandonner la garde de ses enfants à son premier mari, Harry Mathews, elle ne fait rien d’autre que ce qu’ont fait les hommes artistes avant elle : se consacrer à sa vie professionnelle, mettre son œuvre au premier plan. La blessure de cet abandon sera cependant plus profonde, présente jusqu’à la fin de sa vie. Vivace et invisible. Mais en était-il possible autrement, encore, lorsque dans les « swinging sixties » son excentricité apparaissait à tous comme naturelle – elle pouvait travailler en arborant dès le matin, dans son atelier, un large chapeau à plumes –, alors qu’elle l’utilisait pour masquer les difficultés personnelles et financières de celle qui devait se représenter à maintes reprises comme une « femme qui pleure », un autre motif dont la récurrence et la prégnance structurent son œuvre depuis l’origine…

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Un parcours thématique et initiatique Souriante toute sa vie donc, alors même qu’elle en révèle à la toute fin un événement d’une violence insupportable… Malade toute sa vie aussi, alors qu’en arborant ce look parfait, vintage avant l’heure, toujours photogénique, elle cache à la plupart et jusqu’à la fin ses souffrances… Donnant généreusement la majorité de son œuvre aux musées, alors qu’elle lutte pour financer la plupart de ses œuvres monumentales à force d’éditions et de rééditions. Il m’a fallu reconnaître l’importance de cette part « sombre » de son travail, ainsi que des œuvres restées tout simplement « dans l’ombre » des lumineuses Nanas. Si bien que je devais montrer de la violence là où l’on avait vu simplement de la joie, et plus largement prétendre redécouvrir une artiste que tout le monde pensait connaître. J’ai choisi de relever ce pari difficile au rythme de mes propres surprises, gardant la fraîcheur de ce qui m’avait moimême étonnée, parfois bouleversée, souvent ébranlée dans mes certitudes. Aussi ai-je structuré l’exposition, et le catalogue qui en est l’écho direct, au fur et à mesure de ces rencontres visuelles et de ces découvertes personnelles que Niki m’avait invitée à faire. Les tableaux-assemblages de la fin des années 1950, découverts au musée de Hanovre car à peine vus depuis leur donation, furent un choc. L’écho de Dubuffet se mêle à celui de Pollock, les combine paintings néo-Dada au collage surréaliste et à la peinture primitive, le thème de la violence à celui du jeu. S’élabore aussi déjà la relecture des grands mythes féminins. Nul doute, à regarder ces grands formats où le dripping à la Pollock s’associe au collage d’objets sur la toile, que Saint Phalle a sa place dans l’histoire de l’art américain. La précocité, ensuite, de son exploration de ce qu’elle appelle les « rôles de femmes », m’a frappée… où ce qui ne porte pas encore le nom de « féminisme » fait exploser aussi bien la forme et le contenu des représentations du corps féminin au XXe siècle. Mariées, prostituées, accouchées, sorcières vont d’un coup devenir des Nanas enceintes, divinités créatrices et joyeuses, dont le corps s’ouvrira ensuite généreusement en Nanas-maisons. J’ai tenu à souligner l’explosion à la fois créative et combative des Nanas – leurs bras levés, jambes tendues, nudité décomplexée, leurs couleurs de peau « au poing », leurs revendications féministes et anti-discriminatoires devaient être enfin entendues –, mais tenu à rappeler aussi qu’elles ont été l’étendard de la cause des droits civiques, qui lui fera si souvent rapprocher, dans ses déclarations, le terme « Black Power » de celui de « Nana Power ». La face sombre de son exploration de l’iconographie de la femme fut une autre grande surprise. Les Mères dévorantes s’élaborent au même moment que le scénario de son premier long métrage Daddy, dont elles sont comme des scènes d’un « making off » invisible, tirées du livre d’artiste du même nom. Des sculptures d’un côté, un film de l’autre, montrent une autre version de la femme : mère abusive, épouse violente, femme dominatrice, fille à la fois séductrice et victime, violée et incestueuse. Saint Phalle s’interdit la simplification. La violence est certainement le thème récurrent de cet œuvre, et le plus inattendu peut-être pour le grand public. Les Tirs en explorent le principe et en déclinent les contenus : il s’agit d’une violence à la fois plastique, sociale, politique et féministe. Cette série complexe dont j’ai voulu mettre en valeur la richesse est à replacer aux tout débuts de l’histoire de la performance, et comme des chefs-d’œuvre de cette technique propre à la seconde moitié du XXe siècle. Il me fallait terminer par l’audace, et l’ambition de ses œuvres publiques, où l’investissement de l’architecture se fait au niveau du privé comme à l’échelle de la ville. C’était reconnaître que Saint Phalle y avait passé les deux tiers de sa vie, mis l’intégralité de ses économies, perdu la santé sans doute et sacrifié sa vie de famille. Dans l’ambition « publique », j’inclus ses engagements politiques et sociétaux : sa dénonciation précoce des dangers du sida, son souci d’intégrer le multiculturalisme propre au sud de la Californie – culture hispanique, amérindienne, mexicaine. Entre féminin et masculin, France et Amérique, artiste-star et outsider, j’ai souhaité souligner le long travail de réconciliation qui a été celui de sa vie. Réconcilier, tempérer, soigner, étaient les missions qu’elles avait assignées à l’art, pour elle, et pour les autres… pour renaître, enfin. Car Niki croyait assez à l’art pour y voir, si ce n’est l’expérimentation d’une renaissance, du moins un parcours initiatique où chacun devait trouver son destin. Ce que je souhaite, de tout cœur, au public de cette exposition et aux lecteurs de ce catalogue. Camille Morineau, commissaire de l’exposition

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Histoires sombres en manteau arc-en-ciel extrait du catalogue

[...] À première vue, l’art de Niki de Saint Phalle s’est développé dans plusieurs directions. Ces changements d’orientation trouvent souvent une explication dans les expériences marquantes de sa vie. C’est une grave affection pulmonaire, par exemple, qui lui inspire la série des Skinnies, ces sculptures filiformes, traversées par le vide, censées l’aider à respirer. Toutefois, si les objets diffèrent, la façon dont elle intègre, modèle, resignifie sous la forme d’œuvres certains épisodes de son histoire personnelle obéit à une logique invariable qui peut à bon droit être appelée son style [...] maints faits relatés – l’éloignement de la toute petite fille, restée en France alors que ses parents vivent à New York, la dureté de sa mère et, par-dessus tout, l’épreuve du viol perpétré par son père – peuvent difficilment être laissés de côté lorsqu’on sonde la genèse de son travail. Ces faits, cependant, s’ils contribuent à saisir la partie de sa révolte la plus visible, ne permettent pas de comprendre comment Niki de Saint Phalle est parvenue à construire, à la fin du XXe siècle, un monde de chimères éclatantes de jeunesse et pourtant familières, avenantes quoique terrifiantes, évoluant sous la forme d’oiseaux multicolores, de soleils portant aigrette et de monstres griffus couverts d’écailles. Pour approcher d’aussi près que possible cet édifice de fiction unique en son genre, il apparaît nécessaire de prendre en considération ce qu’a reçu en héritage, avant même de voir le jour, la fille aînée du comte de Saint Phalle. [...]

Catherine Francblin


Vivre pour vivre, Les conditions d’une autre politique extrait du catalogue

Le monde du vivant Dans l’étude pour King Kong et sa suite (1963), De Gaulle était campé parmi d’autres dans une féerie urbaine où tout était bombardé : familles, enfants, hommes politiques, tous irradiés par la lumière d’un soleil qui tirait la langue. Dans sa lithographie GLOBAL WARMING, Niki de Saint Phalle déplore le sort de la planète, de la flore et de la faune. Dans sa recherche croissante d’un équilibre de la nature et de la culture, à travers ses bêtes qui saignent, elle vise la chasse intéressée aux animaux sauvages, à partir de 1985. Son combat écologique s’enracine dans son goût du merveilleux jardin qui la fait échapper au cirque fermé de l’art et des salons bourgeois. Son jardin des Tarots, avec ses vingt-deux sculptures monumentales, dans le sud de la Toscane, de 1980 à 1993, est déclaré son époux, son amour, son tout, laboratoire fantastique de la vie telle qu’elle la conçoit encore : enfantine, merveilleuse, ésotérique, écologique, universaliste. Fruit de la petite fille qui lisait National Geographic, amoureuse de tous les pays découverts et à découvrir, de leurs dieux multiples qui l’enchantent en réparant son catholicisme révolté. Mais c’est la politique traditionnelle qui la tracasse aussi à la fin de sa vie, quand elle voit progresser les forces conservatrices. En 2001, sa série de lithographies s’en prend aux reculs de la politique contraceptive, au mouvement « pro life » contre l’avortement, aux armes à feu en vente libre aux États-Unis. Les hommes politiques avaient déjà fait partir des cibles, dans Kennedy-Khrouchtchev, qui rappelle l’épisode de l’avion espion américain abattu au-dessus de l’Union soviétique en 1960, mais son entourage la sait « obsédée » par Bush. Il portera un chapeau de cow-boy où sont inscrits en anglais les mots « je suis Dieu ». Sur le corps divisé en deux, à gauche, argent, médailles militaires, à droite des têtes de mort et des os et une étoile de shérif, un dollar au milieu, George W. Bush (ex-gouverneur du Texas) joue autour d’une table rouge, une liasse de dollars à la main. Devant lui, les objets symboliques de son pouvoir et de son « aura » : tanks, bottes de cowboy, cornes de bœuf, armes, mappemonde, pétrole, et là encore têtes de mort alors que le seul vivant crie « Help ». Selon elle, le président Bush est un « idiot mégalomaniaque qui veut revenir à la Guerre froide », et quand elle sera mourante, l’histoire dit que la simple nouvelle de la mauvaise posture du président pour sa réélection lui fait retrouver la conscience. Niki disposait de talents et d’une liberté hors du commun. Sans passer par une conscience rationnelle de la science politique, elle modifia la donne dans une pratique sans théorie. Sans doute avait-elle beaucoup lu, mais tout savoir était reconsidéré à l’aune de son expérience. Elle développa ses relations avec un public de plus en plus large sur le mode de l’inconscient qui s’adresse à d’autres inconscients, à une époque où la politique devait forcément changer de direction. Son art ne fut nullement reflet mais action permanente, dans un monde qui changea par son art largement autant que le contraire. [...]

Laurence Bertrand Dorléac

Niki de Saint Phalle

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Tirs, tears et ricochets extrait du catalogue

Artiste, militante et héroïne autodéclarée, Niki de Saint Phalle a des identités hybrides, aussi complexes que celle de « féminin-masculin » qui traverse son œuvre. Nous examinerons ici ses Tirs, ses tears (larmes, déchirures) et leurs ricochets. Les Tirs mettent en œuvre une dialectique conceptuelle qui bouleverse la division sexuelle du travail entre le masculin – agression, destruction, critique politique – et le féminin – lamentation, deuil, destruction psychique. Les Tirs sont donc aussi des tears (larmes) si l’on se souvient que l’anglais était l’autre langue de Niki. Prononcé différemment, ce même mot veut dire « déchirures ». Chaque Tir déchire donc sa victime (le corps ou l’œuvre d’art), et le corps ainsi percé laisse s’écouler des liquides sous forme de sang ou de peinture. La blessure et le rêve surgissent simultanément dans le mot « trauma », qui contient en lui-même le moment du percement et ses conséquences obsédantes. Avec l’explosion du coup de feu, les Tirs divisent le temps en un avant et un après : vie vs mort ; crainte appréhensive vs choc corporel ; auteur du crime vs victime ; masculin vs féminin, ou, comme le propose Niki, féminin vs masculin. [...] La première séance publique de tirs a lieu le 12 février 1961 derrière l’impasse Ronsin. Niki a changé de vie : elle a quitté mari, enfants, argent et prestige pour rejoindre une avant-garde plus rude. Il est évident qu’elle a déjà pratiqué le tir à la carabine, et pas seulement avec celle qu’elle emprunte pour les besoins de sa performance, laquelle se déroule en présence des photographes Harry Shunk et János Kender ainsi que d’un groupe d’amis qui, outre Jean Tinguely, comprend Vera et Daniel Spoerri, Jeannine de Goldschmidt qui gère la galerie J et son mari le critique d’art Pierre Restany, qui y va aussi de son coup de carabine. « Coup d’éclat, coup d’éclair… » Il intègre immédiatement Niki dans son mouvement des Nouveaux Réalistes. [...]

Sarah Wilson

Traduit de l’anglais par Jean-François Allain

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Les longs métrages de Niki : Daddy extrait du catalogue

Alors qu’elle cherchait à réaliser des films, Niki de Saint Phalle rencontra Peter Whitehead, un jeune cinéaste anglais, réalisateur de plusieurs documentaires sur le swinging London. Ils envisagèrent d’abord de faire une animation, mais très vite Whitehead proposa de tourner un documentaire en forme de fiction sur l’œuvre de Niki. Conçu pour la télévision, ce projet reprenait le modèle épistolaire auquel Niki avait déjà eu recours. Enjoué, sexy et très pop, Letters to Diana évoquerait la vie d’une femme libérée à travers une série de lettres illustrées par des œuvres d’art et des scènes fictives, telles la promenade en forêt d’un père et de sa fille, ou la domination des Nanas sur les hommes. Devenu l’amant de Niki, Whitehead commença à percevoir sous l’apparente frivolité de ses sculptures et l’audace de ses actions une fragilité et une souffrance qu’il voulut comprendre. Selon l’artiste, jamais personne n’avait regardé ses œuvres avec une telle acuité. Leur projet se transforma ainsi en une exploration psychanalytique du travail de Niki, menée par Whitehead et interprétée par les proches de l’artiste. Pour elle, Daddy était donc « un psychodrame collectif, à moitié autobiographique, que Peter Whitehead (le metteur en scène), Rainer von Diez (le père dans le film, lui aussi metteur en scène) et moi-même dirig[i]ons contre la religion, la soumission de la femme au mâle et surtout contre l’image du père ». Le film débute par une séquence animée dont le premier dessin – un homme crucifié sur une église – symbolise le propos du film. Puis apparaissent les personnages : Daddy, Mummy et Ich. Alors que Whitehead appelle cette dernière Agnès (l’un des prénoms de Niki), l’artiste parle de Ich ; référence au personnage de la petite fille devenue grande déesse de ICH, la pièce qu’elle avait écrite et mise en scène avec Diez en 1968. Sont aussi introduits dans ce préludegénérique les monstres, dont un dragon qui apparaîtra brièvement dans la scène du mariage, et une araignée géante qui une fois masque le ventre et les jambes de Daddy, et l’autre fois l’attaque. La première scène filmée poursuit le défi lancé à la religion en montrant Ich vêtue d’un costume d’homme tirant sur un autel. Nous suivons ensuite une Ich aux allures de vamp se rendant aux Funérailles du père, où elle ouvre un cercueil occupé par un phallus géant en plâtre blanc. De là, Ich évoque des souvenirs d’enfance, comme l’élevage de faucons de Daddy ou leurs parties de colin-maillard. Un jour, le jeu dérape et Daddy commence à caresser Ich et à la dévêtir, tandis que la voix off de la jeune femme s’adresse avec effroi et mépris à ce « Daddy on his knees ». Cet émouvant poème, dont l’intensité rythmique rappelle Daddy de Sylvia Plath (1962), s’achève sur la supplique « Don’t tell Mummy ! ». Dans les plans suivants, Ich adulte avoue à Daddy les fantasmes de son enfance. Elle lui raconte combien elle rêvait d’être lui, d’aller au bordel et de lui prendre Mummy. Elle évoque le secret plaisir qu’elle éprouvait à l’imaginer en toutou obéissant, prêt à faire le beau « on his knees ». Mais surtout, Ich rêvait de « tell Mummy » pour qu’elle vienne jouer avec eux et punisse Daddy. Commence alors une séquence tournée après qu’une première version du film a été complétée. Dans la première version, Ich devenue adulte revenait au château familial accompagnée d’un amant, auquel elle faisait passer l’uniforme de son père, avant de se glisser dans son lit de petite fille pour redevenir une little girl à la merci d’un Daddy sévère et tout-puissant. Apres avoir visionné le film, Whitehead réussit à convaincre Niki de revenir à un premier script qu’elle avait rejeté pour sa violence psychologique, et donc de retourner cette dernière partie afin de pousser plus loin l’exploration des eaux troubles de l’identité sexuelle et de la cellule familiale. Dans la version finale, ce n’est plus un amant mais une très jeune fille (Mia Martin) que Ich, vêtue en homme, ramène au château. La nymphette est présentée comme cadeau d’anniversaire à un Daddy vieilli et ligoté sur son fauteuil roulant. Par un retournement de rôle et de pouvoir absent de la première version, Ich gardera la jeune fille pour elle, avec laquelle elle se plaira à reproduire les jeux de colin-maillard de son enfance, agissant désormais non plus en victime mais en prédateur. Commence alors une séquence tournée sur une suggestion de Whitehead après qu’une première version du film a été complétée : Ich, vêtue en homme, souhaite un joyeux anniversaire à un Daddy ligoté dans son fauteuil, et lui fait présent d’une jeune fille (Mia Martin) qu’elle se propose de préparer pour lui. En fait, Ich gardera pour elle la nymphette avec laquelle elle se plaît à reproduire les jeux de colin-maillard. Les scènes suivantes révèlet que Daddy était enfait une fille déguisée en homme. Le film s’achève sur une séance de tir mettant en scène La Mort du patriarche, la proclamation par Ich de la fin du patriarcat et un banquet où Ich et Mummy, telles les Devouring Mothers, entonnent Lili Marleen alors que Daddy, grimé en fille, repose dans son cercueil [...]

Catherine Dossin


Le jardin des Tarots,

entre imaginaire symbolique et mythologies personnelles extrait du catalogue « En 1955 je suis allée à Barcelone avec mon mari Harry Mathews. C’est là que j’ai vu le magnifique parc Güell de Gaudi. J’ai rencontré à la fois mon maître et ma destinée. J’ai tremblé. Je savais qu’un jour, moi aussi, je construirais un jardin de joie. Un petit coin de paradis. » Quarante-trois ans plus tard, en Italie, Niki de Saint Phalle met la dernière main au projet le plus important de toute sa carrière : le jardin des Tarots, parc de sculptures monumentales inspirées des vingt-deux arcanes majeurs du jeu de tarot. Au cœur des collines toscanes, près de Capalbio, sur des terres appartenant à la famille Caracciolo, l’artiste ouvre un long et coûteux chantier, entièrement autofinancé, qui l’accaparera de 1978 à 1998. Jusqu’alors, rares étaient les femmes architectes et plus rares encore les femmes artistes à s’être mesurées à une œuvre publique aussi complexe et aussi ambitieuse. Pour Niki de Saint Phalle, le jardin des Tarots constitue un défi au système masculin dominant – « J’avais un besoin impératif de prouver qu’une femme pouvait assumer un travail aussi fou et aussi grand… J’étais ensorcelée » –, mais il est d’abord issu du désir d’offrir au visiteur « un lieu métaphysique, un lieu de méditation, un lieu qui réjouisse les yeux et le cœur ». [...] Les travaux débutent en 1979. [...] En septembre 1958 puis février 1962, Niki de Saint Phalle visite le Palais idéal du Facteur Cheval dans la Drôme et les Watts Towers de Simon Rodia à Los Angeles [...]. Niki de Saint Phalle est subjuguée par ces personnages qui ont su conjuguer leur passion pour la sculpture avec un projet architectural grandiose. [...] En 1977, Niki de Saint Phalle effectue un autre voyage qui va laisser une trace profonde dans son imagination et influencer son répertoire iconographique. Elle se rend au Guatemala et au Mexique, où elle visite le Yucatán et les sites précolombiens de Palenque et de Teotihuacan. Elle découvre des symboles et des mythes nouveaux ; ils nourriront le syncrétisme qui caractérise son vocabulaire artistique, notamment celui du jardin des Tarots.[...] En 1993, la santé de l’artiste se dégrade à nouveau et en novembre elle s’établit définitivement à La Jolla, en Californie, d’où elle travaille à distance pour mettre au point les derniers détails. L’inauguration officielle a lieu en mai 1998. Aujourd’hui, le jardin des Tarots se visite d’avril à octobre et n’est ouvert que quelques heures par jour afin d’assurer sa préservation : « Rares sont ceux qui comprennent que le jardin est une œuvre d’art fragile qui, avec ses miroirs, ses tesselles de verre et de céramique, nécessite des soins constants. Sans un entretien approprié, il tomberait en ruine en l’espace de quelques années. Après avoir travaillé pendant vingt ans à la conception de cette œuvre, je n’ai pas la moindre intention d’assister à la destruction de sa délicate beauté. Mon jardin est un lieu à l’écart de la foule et de la fuite du temps. »

Lucia Pesapane Traduit de l’italien par Genevière Lambert

Vue du Jardin des Tarots Garavicchio, Italie © Laurent Condominas Niki de Saint Phalle

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la Cabeza présentée au CENTQUATRE-PARIS 17 septembre 2014 - 1er février 2015

NIKI DE SAINT PHALLE La Cabeza 2000 366 x 427 x 366 cm Mousse de polyuréthane, armature en acier et résine, éclats de miroir et de vitrail, galets et cailloux divers, coquilles d’ormeaux, incrustations de verre en millefiori

Dans le prolongement de l’exposition Niki de Saint Phalle au Grand Palais, la Réunion des musées nationauxGrand Palais et le CENTQUATRE-PARIS, Etablissement artistique de la Ville de Paris, présentent la Cabeza. La Cabeza ou Tête de Mort (Grande) est un immense crâne, revêtu de miroirs et pierres colorées. L’artiste a été inspirée par le folklore et la mythologie mexicaine qu’elle a dû connaître et dont elle fut fascinée pendant ses dernières années de vie à La Jolla aux Etats-Unis, à la frontière mexicaine. Les têtes colossales sont emblématiques de la civilisation olmèque, crânes et squelettes sont les symboles majeurs du Jour des Morts et des célébrations religieuses d’origine précolombienne. Ils ont la fonction de « memento mori » destinée à rappeler la brièveté de la vie sur terre. D’autres grandes sculptures très colorées comme le « Diable » et la « Mort » peuplent le Jardin des Tarots de Niki de Saint Phalle en Toscane. Elles font partie de « cette sculpture violemment expressionniste, pleine de naïveté et primitive, une sorte d’art mexicain populaire » comme l’a décrit Pierre Restany. La notion de mort et l’espoir d’une vie après, sont des thématiques présentes tout au long de la carrière de l’artiste, assez fragile de santé. Le message que l’artiste veut nous faire parvenir avec ces sculptures est un message positif et d’espoir : « There is no death. There is change-transformation. Our life is Eternal ». La Cabeza est la dernière sculpture de grandes dimensions de l’artiste et une des seules où le visiteur peut entrer à l’intérieur. Un monde kaléidoscopique apparait alors autour de lui : l’intérieur est complètement revêtu de miroirs et les reflets de lumière plongent le spectateur dans un monde magique. Cette œuvre est destinée à tout type de public : les enfants peuvent grimper, jouer et se cacher à l’intérieur. Cette sculpture conçue pour l’extérieur est assez résistante au climat et à la pluie. La Fondation Niki de Saint Phalle, propriétaire de la pièce, encourage la présentation de cette pièce dans des lieux publics, selon le désir de l’artiste. La Cabeza n’a jamais voyagé au dehors des Etats-Unis et sa présentation à Paris est donc une première absolue en Europe. informations pratiques : CENTQUATRE-PARIS 5 rue Curial, 75 019 Paris métro Riquet Tel : 01 53 35 50 00 www.104.fr accès libre ouvert du mardi au vendredi de 12h à 19h, le samedi et le dimanche de 11h à 19h. Fermé le lundi.

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liste des œuvres exposées Assemblage Landscape 1959 141 x 141,5 x 11 cm peinture, plâtre et objets divers sur contreplaqué Niki Charitable Art Foundation, Santee, Usa Pink Nude in Landscape 1959 140 x 201 cm huile et objets trouvés sur bois Sprengel Museum, Hanovre (dépôt) Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA Nightscape 1959 82 x 216 x 11 cm huile, peinture, plâtre et petits objets divers sur porte en bois et contreplaqué Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Bateau 1959 huile et petits objets divers sur contreplaqué Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Sans Titre (Abstract à la Jackson Pollock) 1959 197 x 80 cm peinture et objets divers sur porte en bois Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA Confetti 1959 197 x 80 cm peinture, plâtre et objets divers sur bois Sprengel Museum, Hanovre (dépôt) Niki Charitable Art foundation, Santee, USA Night Experiment Vers 1959 130 x 196 x 13 cm peinture, plâtre et objets divers sur contreplaqué Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Autoportrait vers 1958-1959 141 x 141 x 10 cm peinture et objets divers sur bois Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA Van Harte Betterschap (Valentine) 1960-1961 84 x 57 x 21 cm plâtre et objets divers sur bois Nice, collection MAMAC, donation de l’artiste en 2001

(175 œuvres exposées)

Monkey (Toy-Stuffed Monkey) vers 1960-1961 97,5 x 46 x 14,5 cm plâtre et objets divers sur bois collection particulière, courtesy galerie G.-P. et N. Vallois, Paris Assemblage in a box 1960-1961 48 x 38 x 24 cm peinture et objets divers sur boîte en carton Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Queen of Hearts vers 1960-1961 61 x 14 x 17 cm bois et objets divers sur bois Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Eva 1960-1961 67 x 53 x 22 cm plâtre et objets divers sur bois Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Two Guns and One knife 1960-1961 43,2 x 44,3 x 20,3 cm ciment, métal, plastique, cuir, bois Moderna Museet, Stockholm, donation de Pontus Hultén en 2005 Paysage de la mort (Collage de la mort) 1960 66 x 50 x 9 cm peinture, plâtre et objets divers sur bois Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Le Hachoir 1960 61 x 50 x 9 cm peinture, plâtre et objets divers sur contreplaqué Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Affiche Hon Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle 1966 100,2 × 70 cm gouache sur papier Musée Tinguely, Bâle, un engagement culturel de Roche

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Photo repeinte de HON 1979 300 x 293 cm, en trois parties de 300 x 93 cm, 300 x 99 cm, 300 x 101 cm peinture sur offset Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA, courtesy galerie G.-P. et N. Vallois, Paris

Grand Tir - Séance galerie J 1961 143 x 77 x 7 cm peinture, plâtre et objets divers sur panneau d’aggloméré collection particulière, courtesy galerie G.-P. et N. Vallois, Paris

Manuel Gasse-HON-Facteur Cheval-Gaudi-Watts-Kathedrale Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle 1966 32,2 x 40,8 cm encre, aquarelle, pastel, stylo à bille sur papier Musée Tinguely, Bâle, un engagement culturel de Roche

Tir à la carabine - Séance galerie J 1961 175 x 80 cm peinture, plâtre et objets divers sur aggloméré Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Centre de création industrielle, Paris, achat en 2004

Dessins de construction pour HON Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle, Per Olof Ultvedt 1966 50 x 70 cm feutre, mine de plomb, crayons de couleur, stylo à bille Musée Tinguely, Bâle, un engagement culturel de Roche HON maquette 1966 35 x 89 x 133 cm papier mâché peint sur grillage Moderna Museet, Stockholm, donation de Pontus hultén en 1998 Lysistrata maquette 1966 45 x 74 x 112 cm plâtre peint Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Staatstheater Kassel, Aristophanes Lysistrata affiche du Staatstheater Kassel 1966 85 x 59,5 cm offset en couleur Musée d’art et d’histoire, Fribourg Hors d’œuvre ou Portrait of My lover 1960 81,5 x 62,2 x 40 cm peinture, plâtre et objets divers sur panneau de bois collection particulière, courtesy galerie G.-P. et N. Vallois, Paris Saint Sébastien (Portrait of My Lover / Portrait of My Beloved / Martyr nécessaire) début 1961 100 x 74 x 15 cm peinture, bois et objets divers sur bois Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000

Shooting Painting American Embassy 1961 244,8 x 65,7 x 21,9 cm peinture, plâtre, sacs en plastique, chaussures, ficelle, siège en métal, hache, pistolet jouet, grillage, balle et objets divers sur bois MoMA, New York, don de la Niki Charitable Art Foundation en 2011 Long Shot - Second shooting session. 26 fevrier 1961, Impasse Ronsin 145 x 30 cm peinture et plâtre sur contre-plaqué collection MAMAC, Nice, donation de l’artiste en 2001 Tir à volonté 13-14 juillet 1961, abbaye de Roseland 223 x 93 cm peinture et objets divers sur bois collection particulière Tir de Jasper Johns 1961 119,5 x 59 x 26 cm plâtre, bois, metal, ciment, journaux, verre, peinture Moderna Museet, Stockholm, donation de Pontus Hultén en 2005 Tir sur tige - Second Shooting Session 1961, Impasse Ronsin 55 x 30 x 13 cm sacs plastique remplis de peinture et fixés avec du plastique sur tige métallique, montée sur socle Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Grand Tir - Séance Stockholm 1961 258 x 155 cm peinture, plâtre, plastique, corde, métal Moderna Museet, Stockholm, donation de l’artiste en 1972 Old Master – Séance galerie J n° 240 1961 peinture, plâtre et grillage dans un cadre ancien collection particulière Niki de Saint Phalle

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Old Master - Séance galerie J n° 241 1961 94 x 81 x 11,5 cm peinture, plâtre et grillage dans un cadre ancien Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Old Master 1961 73 x 62 x 15 cm peinture, plâtre et grillage sur panneau dans un cadre ancien collection MAMAC, Nice, donation de l’artiste en 2001 Black Widow Spider 1963 45 x 43,5 x 9 cm peinture et assemblage d’objets sur panneau de bois collection particulière, courtesy galerie Samantha Sellem, Paris, et galerie G.-P. et N. Vallois, Paris La Cathédrale rouge 1962 200 x 122 x 27 cm peinture, plâtre, grillage et objets divers sur bois collection MAMAC, Nice, donation de l’artiste en 2001 L’Autel des innocents 1962 100 x 70 x 15 cm peinture, plâtre et objets divers sur panneau de contreplaqué courtesy Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA, et galerie G.-P. et N. Vallois, Paris Autel noir et blanc (Autel) 1962 250 x 206 x 35 cm peinture, objets divers, chouette taxidermisée sur trois panneaux de bois courtesy Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA, et galerie G.-P. et N. Vallois, Paris Autel O.A.S 1962 222 x 240 x 41 cm peinture dorée, taxidermie sur bois, objets divers collection particulière Heads of State (study for King Kong) printemps 1963 122,5 x 198 x 21 cm peinture et masques sur panneau de bois Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Motorcycle Heart (study for King Kong) printemps 1963 198 x 122 x 23 cm peinture, plâtre, plastique et objets divers sur panneau de bois collection particulière, courtesy galerie G.-P. et N. Vallois, Paris

King Kong 1963 276 x 611 x 47 cm peinture, plâtre et objets divers sur panneau (5 parties) Moderna Museet, Stockholm, donation de l’artiste en 1972 Pirodactyl Over New York 1962 250 x 310 x 30 cm peinture, plâtre,et objets divers sur deux panneaux de bois Musée Guggenheim, Abou Dabi, Emirats Arabes Unis Kennedy-Khrouchtchev 1962 202 x 122,5 x 40 cm peinture, grillage et objets divers sur bois Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 La Mort du Patriarche 1972 251 x 160 x 40 cm peinture et objets divers sur panneau Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Skull (Meditation Room) 1990 230 x 310 x 210 cm mosaïque de verre et de miroirs, céramique, feuille d’or Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Grand Obélisque 1989 197 x 60 x 93 cm mosaïque de verre, cœurs en résine peints collection Dumetz-Grenouilleau Telephone Planche de Californian Diary 1993 80 x 120 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA My Men Planche de Californian Diary 1994 80 x 120 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA Temperance Planche de Californian Diary 1993 80 x 120 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA Niki de Saint Phalle

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Black is different Planche de Californian Diary 1994 80 x 120 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA Queen Califia Planche de Californian Diary 1994 sérigraphie Niki Charitable Art Foundation, Santee, Usa The Treasure of the Borrego Desert 1994 191 x 256 x 24 cm peinture, résine synthétique, feuille d’or, bois, verre, métal, cuivre, plastique, moteurs électriques et composants électroniques sur bois Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA George W. Bush 2001 57 x 62 cm lithographie, autocollants Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA Guns 2001 57 x 62 cm lithographie, autocollants Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA Abortion - Freedom of Choice 2001 57 x 62 cm lithographie, autocollants Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA Global Warming 2001 57 x 62 cm lithographie, autocollants Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA La Mariée ou Eva Maria 1963 222 x 200 x 100 cm grillage, plâtre, dentelle encollée et jouets divers peints Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Centre de création industrielle, Paris, achat en 1967 Cheval et la Mariée 1964 235 x 300 x 120 cm tissu, jouets, objets divers, grillage Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000

La Mariée sous l’arbre vers 1964 228 x 200 x 240 cm tissu, peinture, jouets, objets divers sur structure en fil de fer collection MAMAC, Nice, achat à l’artiste avec l’aide du fonds du Patrimoine en 2002 The Bride (or Miss Haversham’s Dream or When you Love Somebody) 1965 190 x 194 x 75 cm tissu, jouets, objets divers, grillage Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA Accouchement rose 1964 219 x 152 x 40 cm peinture, jouets, objets divers, grillage sur panneau de bois Moderna Museet, Stockholm, donation de l’artiste en 1964 Accouchement blanc ou Ghea 1964 180 x 110 x 40 cm peinture, jouets, objets divers, grillage sur panneau de bois collection particulière The White Goddess / La Femme brune 1963 178 x 110 x 38 cm peinture, plâtre, laine, jouets, objets divers sur grillage et panneau de bois collection Renault Monster Woman vers 1963 65 x 52 x 16 cm laine, objets divers, grillage sur tige et socle en métal collection Marin Karmitz Bénédicte 1965 80 x 104 x 87 cm laine, tissu grillage collection particulière Nana assise 1965 100 x 140 x 140 cm laine, papier collé, résine polyester, grillage collection particulière Leto ou La Crucifixion vers 1965 236 x 147 x 61,5 cm objets divers sur grillage Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Centre de création industrielle, Paris, achat en 1975

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Lili ou Tony 1965 206 x 130 x 130 cm peinture, tissus, papier collé, résine polyester, grillage courtesy galerie G.-P. et N. Vallois, Paris

Dolorès 1966-1995 h.550 cm polyester peint sur grillage Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000

Portrait de Clarice Rivers enceinte visage et contours dessinés par Larry Rivers 1964 157 x 112 cm collage, crayons de couleur, pastel et feutre sur papier collection David et Isabelle Lévy, Bruxelles

Black Rosy ou My Heart Belongs to Rosy 1965 225 x 150 x 85 cm tissu, laine, peinture et grillage Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

Elisabeth 1965 230 x 90 x 146 cm résine synthétique sur armature métallique Musée d’Art moderne et contemporain de la Ville de Strasbourg Gwendolyn 1966-1990 252 x 200 x 125 cm polyester peint sur armature metallique Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000

Madame ou Nana verte au sac noir 1968 250 x 160 x 50 cm polyester peint Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA, courtesy galerie G.-P. et N. Vallois, Paris Les Trois Grâces 1995-2003 argent : 290 x 125 x 95 cm noir : 260 x 150 x 90 cm blanc : 290 x 120 x 90 cm polyester, mosaïque de miroirs Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

Clarice again 1966-1967 190 x 140 x 125 cm polyester peint collection particulière

Nana-ballon corps noir, maillot avec coeurs roses 1992 51 x 43 cm vinyle Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

Nana noire upside down 1965-1966 135 x 105 x 108 cm peinture, laine et tissu sur grillage collection MAMAC, Nice, donation de l’artiste en 2001

Nana-ballon corps bleu, maillot rayé orange et blanc 1993 47 cm vinyle Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

Nana jambe en l’air vers 1966 190 x 135 x 90 cm polyester peint collection particulière Nana danseuse noire (Grande danseuse Négresse) vers 1968 230 x 150 x 60 cm polyester peint collection particulière

Nana-ballon corps rose, maillot rayé vert et blanc 1996 65 x 35 cm vinyle Niki Charitable Art Foundation, Santee, USANana-ballon corps noir, maillot avec coeurs roses 1996 81 x 74 cm vinyle Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

Dancing Nana, Anna 1966 h.123 cm papier collé peint, grillage, sur socle de Jean Tinguely collection particulière

Nana-ballon corps jaune 2007 125 x 112 cm vinyle Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

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Le Thé chez Angelina 1971 femme rouge : 170 x 180 x 110 cm femme verte : 190 x 120 x 100 cm table : 127 x 127 cm polyester peint Stiftung Ludwig MUMOK, Vienne La promenade du dimanche 1971 185 x 215 x 200 cm polyester peint Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA The Devouring Mothers Story Book by Niki de Saint Phalle 1972 livre d’artiste 165 x 140 cm, 48 pages Milan, Gimpel Fils, 1972 Les Funérailles du père 1971 Femme : 227 x 185 x 100 cm Cercueil : 130 x 220 x 68 cm Croix : 245 x 140 x 40 cm polyester peint Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 La Toilette 1978 femme : 160 x 150 x 100 cm table : 126 x 92 x 80 cm papier collé peint et objets divers collection MAMAC, Nice, donation de l’artiste en 2001 Daddy film de Niki de Saint Phalle 1972 29,8 x 23,9 cm matériel promotionnel Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Centre de création industrielle, Paris Le Rêve de Diane 1970 280 x 600 x 350 cm polyester peint Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA My Love What Should I Do if You Die ? 1968 40 x 60 cm sérigraphie sur papier vélin d’Arches Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA My Love Where Shall We Make Love? 1968 40 x 60 cm sérigraphie sur papier Offset Super-Bütten Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

You Are My Love Forever and Ever and Ever 1968 40 x 60 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA My Love Why Did You Go Away ? 1968 40 x 60 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA My Love We Won’t... 1968 49,5 x 61 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA Why Don’t You Love Me ? 1968 40 x 60 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA My love What Are You Doing? 1968 40 x 60 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA My Love, My Love 1968 39 x 51 cm sérigraphie sur papier Offset Super-Bütten Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA My Love Where Shall We Meet Again? 1968-1969 49,6 x 61 cm sérigraphie Sprengel Museum, Hanovre , donation de l’artiste en 2000 Could We Have Loved? 1968 59 x 74 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA Dear Diana, I Had a Marvelous Time 1968 56,4 x 75,5 cm lithographie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA Dear Diana 1968 49,2 x 61,2 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

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Our love Was A Beautiful Flower 1969 50 x 57,4 cm sérigraphie Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Daddy Planche de Nana Power 1970 76 x 56 cm sérigraphie sur papier vélin d’Arches Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 What Shall I do ? Planche de Nana Power 1970 75 x 56 cm sérigraphie sur papier velin d’Arches Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 La Danse Planche de Nana Power 1970 76 x 56 cm sérigraphie sur papier vélin d’Arches Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Leaping Nana Planche de Nana Power 1970 76 x 56 cm sérigraphie sur papier vélin d’Arches Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 The Witches Tea Party Planche de Nana Power 1970 56 x 76 cm sérigraphie sur papier vélin d’Arches Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 What shall I Do Now That You’ve Left Me ? Planche de Nana Power 1970 56 x 76 cm sérigraphie sur papier vélin d’Arches Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Remember ? Planche de Nana Power 1970 76 x 56 cm sérigraphie sur papier vélin d’Arches Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000

Rain 1970 50 x 65 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA Nana Millefiori Planche de Nana Power 1970 76 x 56 cm sérigraphie sur papier vélin d’Arches Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 Clock Head Planche de Nana Power 1970 76 x 56 cm sérigraphie sur papier vélin d’Arches Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 L’Arbre Planche de Nana Power 1970 76 x 56 cm sérigraphie sur papier vélin d’Arches Sprengel Museum, Hanovre Dear Franz 1975 21,6 x 27,9 cm stylo à bille, feutre, aquarelle, décalcomanies, autocollants sur papier Musée Tinguely, Bâle, un engagement culturel de Roche Salut Caro Pontus 20 janvier 1975 24,2 x 35 cm stylo à bille, feutre, décalcomanies, plume et collage sur papier (avec enveloppe) Musée Tinguely, Bâle, un engagement culturel de Roche Chère Ann Rotzler 1975 34,5 x 28,2 cm stylo à bille, feutre, aquarelle, décalcomanies, autocollants sur papier Musée Tinguely, Bâle, un engagement culturel de Roche Maya & Paul 16 décembre 1976 21 x 29,5 cm stylo à bille, feutre, gouache et collage sur papier Musée Tinguely, Bâle, un engagement culturel de Roche, donation de Paul Sacher

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Dear Laura 1980 52 x 73,4 cm lithographie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

Eye contact 1999 35,2 x 30,2 cm gravure colorée à la gouache Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA

Dear Clarice 1983 73,6 x 106,6 cm lithographie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

Weekend House 1978-1979 49,5 x 85,7 x 61 cm polyester peint collection particulière

Cher Marcel – Bonne année 1977 1977 21 x 27,5 cm stylo à bille, feutre, crayons de couleur et autocollants sur papier imprimé Musée Tinguely, Bâle, un engagement culturel de Roche, donation de Marcel Lefranc

Arche de Noé maquette 1978 35,5 x 50,7 x 40,5 cm résine de polyester peinte collection particulière

Vive l’Amour 1990 45 x 55 cm feutre et gouache sur bristol Sprengel Museum, Hanovre

Le Dragon de Knokke maquette 1973 50 x 121 x 170 cm résine peinte collection particulière

Sphinx 1995 36,4 x 47,2 cm lithographie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

Temple idéal 1974-1988 68 x 50 x 63 cm polyester, mosaïque de miroirs, peinture et feuilles d’or Hanovre, Sprengel Museum, donation de l’artiste en 2000

Le Voyage 1996 35,6 x 31,9 cm gravure colorée à la gouache Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

Wall street 1975 90 x 45 x 39 cm polyester peint collection MAMAC, Nice, donation de l’artiste en 2001

The Lovers 1999 48,4 x 40,6 cm gravure colorée à la gouache Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

The Falling Tower (La Tour des Tarots) 1974 88 x 106 x 167 cm polyester peint Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000

La Reine 1999 35,4 x 30,5 cm gravure colorée à la gouache Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

House of Meditation 1978 68 x 44 x 50 cm polyester peint Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000

Snake Lady 2000 35,3 x 30,6 cm gravure colorée à la gouache Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

La Lune 1985 69 x 31 x 23 cm polyester peint Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000

Psychodelic Braindream 1998 35,6 x 30,5 cm gravure colorée à la gouache Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA

La Tempérance 1985 72 x 53 x 23 cm polyester peint et feuilles d’or maquette Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000

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Le Diable 1985 58 x 50 x 23 cm polyester peint sur socle collection MAMAC, Nice, donation de l’artiste en 2001

Nana pendentif 1973 11 x 7,5 cm or, émail collection particulière

La Force 1987 36 x 52 cm polyester peint collection particulière, courtesy galerie G.-P. et N. Vallois, Paris

Serpent jaune broche pendentif 1977 9,5 x 3,5 cm or, émail, diamants, turquoises collection Clo Fleiss, Paris

La Justice 1990 38 x 33 x 23 cm polyester peint, or Niki Charitable Art Foundation, Santee, Usa

Double Serpent broche pendentif 1989 61,5 x 5,6 cm or, émail, rubis, émeraudes et brillants collection Clo Fleiss

Le Monde 1990 66 x 44 x 50 cm polyester peint collection particulière Flacon de parfum 1982 35 x 12 x 12 cm verre et plastique Niki Charitable Art Foundation, Santee, Usa Le Fil du discours 1980 128 x 50 x 34 cm polyester peint, métal et ampoules Musée des Arts décoratifs, Paris Femme bleue 1984 221 x 150 x 31 cm polyester peint, métal, ampoules collection particulière Lampe angulaire 1992 198 x 124 x 50 cm polyester stratifié, métal, peinture et ampoules Niki Charitable Art Foundation, Santee Assemblage collier 1971-1980 27 x 13 cm or, émail collection particulière

Tree of Liberty maquette 2000 48 x 50 x 54 cm polyester, peinture et feuilles d’or Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA Bird Head Totem 2000 356 x 208 x 140 cm polyuréthane, résine, socle et armature en métal, coquilles d’ormeaux, pierres, éclats de miroir colorés Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA Kingfisher Totem 2000 307,3 x 137,2 x 127 cm polyuréthane, résine, socle et armature en métal, coquilles d’ormeaux, pierres, éclats de miroir colorés Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA Cat Head Totem 2000 335 x 213 x 140 cm polyuréthane, résine, socle et armature en métal, coquilles d’ormeaux, pierres, éclats de miroir colorés Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA Arbre serpents-fontaine 1992 260 x 310 x 220 cm polyester, peinture polyuréthane, vernis, or collection particulière

Tears pendentif 1971-1980 6 x 7,5 cm marbre et diamants collection particulière Niki de Saint Phalle

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Liste des films présentés dans l’exposition: Le Jardin des Tarots film réalisé par Anne Julien et Louise Faure production : Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais - Idéale Audience (2014) Le rêve de l’oiseau (1968-1971) une production TV5 Monde / Rmn - Grand Palais images de Louise Faure et Anne Julien (2014) L’Arche de Noé (2001) une production TV5 Monde / Rmn - Grand Palais (2014) Queen Califia’s Magical Circle (2003) une production TV5 Monde / Rmn - Grand Palais images de Anne Julien et Louise Faure (2014) Le Golem (1972) une production TV5 Monde / Rmn - Grand Palais (2014) Le Dragon de Knokke-le-Zoute (1973) une production TV5 Monde / Rmn - Grand Palais (2014) Le Cyclop (1968-1994) Jean Tinguely avec Niki de Saint Phalle et autres artistes une production TV5 Monde / Rmn - Grand Palais (2014) La fontaine Stravinsky (1983) une production TV5 Monde / Rmn - Grand Palais (2014) Tilt, Pour le plaisir 1965 réalisateur Roger Kahane en partenariat avec l’Ina Hon 1966 réalisateur Magnus Wibom 16mm film transferred to DV b&w, sound, 32:00 min Excerpt Moderna Museet Autrefois la femme, Ombre et lumière 1972 réalisateur Daniel Le Comte en partenariat avec l’Ina

Hon 1966 sélection de rush d’archives. Courtesy The Menil archives, The Menil Collection, Houston. réalisateur : François de Menil. Rush d’archive © François de Menil Eloge de la Folie 1966 réalisateur Roland Petit © Droits réservés remerciements à Madame Valentine Petit Les nanas, Dim Dam Dom 1965 réalisateur Jean Christophe Averty en partenariat avec l’Ina Atelier de l’artiste 1969 sélection de rush d’archives. Courtesy The Menil archives, The Menil Collection, Houston. réalisateur : François de Menil. Rush d’archive © François de Menil Autrefois la femme, Ombre et lumière 1972 réalisateur Daniel Le Comte en partenariat avec l’Ina Calling Attention to Art 1971 réalisateur Beeld en Geluid © NOS Kunstsignalering L’avant-garde 1961 réalisateur Yann Jouannet en partenariat avec l’Ina Tir, séance de Stockholm 1961 réalisateur Billy Klüver montage et son Barbro Schultz Lundestam traduction Bertrand Grimault © Billy Klüver 1961 © Barbro Schultz Lundestam 2013 Un certain art, peinture au pistolet 1961 en partenariat avec l’Ina (Les Actualités Françaises) Daddy 1972 écrit par Niki de Saint Phalle

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autres éditions Niki de Saint Phalle, l’expo

Toute l’exposition, rien que l’exposition : l’intégralité des œuvres exposées avec leurs cartels et les panneaux pédagogiques, dans l’ordre de leur présentation.

l’expo

l’ e x p o

Camille Morineau 14,5 x 19,6 cm 352 pages, 220 illustrations, broché, 12 € parution le 17 septembre 2014

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français

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Lucia Pesapane

Le Petit dictionnaire Niki de Saint Phalle en 49 symboles

le Petit dictionnaire

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Lucia Pesapane 12,3 x 16,7 cm 128 pages, broché, 60 illustrations, 12 € parution le 17 septembre 2014

en 49 symboles

De Cyclopes à Nanas, en passant par Tirs, cartes ou Tarots, ce dictionnaire alphabétique des symboles permet de comprendre toute l’œuvre de Niki de Saint Phalle.

• Niki de Saint Phalle, l’album Nanas, mères, déesses les femmes de Niki de Saint Phalle Camille Morineau 21 x 26,5 cm 48 pages, 40 illustrations, broché, 10 € parution le 17 septembre 2014

l’a l b u m d e l’ e x p o s i t i o n

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21/07/14 12:23

Fille, épouse, mère, guerrière, sorcière, et déesse, pour n’en citer que quelques unes, sont autant de facettes ou d’interprétations possibles des fameuses « Nanas » qui sont autant d’autoportraits, à la fois réels et fantasmés, de l’artiste et de la femme contemporaine.

Le petit Journal de l’exposition

lejournal petit

œuvres commentées

DU granD palais

N° 443 – 3,50 m

Catherine Francblin 20 x 29 cm, 16 pages, 29 illustrations 3,50 € Editions de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Paris, 2014

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17 s e p t1 e m b r e 2014 – 2 f é v r i e r 2015

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Niki de Saint Phalle

Camille Morineau 35 pages, 40 illustrations 8,90 € coédition Découvertes Gallimard, Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Paris, 2014 parution le 18 septembre 2014 Niki de Saint Phalle

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Niki de Saint Phalle, Le rêve d’architecte le film qui accompagne l’exposition par Louise Faure et Anne Julien 52 mn – film couleurs Langues : Français – Anglais - sourds et malentendants NTSC – Toutes zones Prix : 19,95 € DVD-Vidéo coédition © 2014 – Rmn-Grand Palais, France télévisions Distribution coproduction © 2014 - IDEALE AUDIENCE, Rmn-Grand Palais, INA avec la participation de France 5 parution le 17 septembre 2014 diffusion dans l’émission La Galerie France 5 (septembre 2014) disponible en VOD sur iTunes et PluzzVad

Le Grand Palais propose sur 2 000 m2 une rétrospective complète de l’une des plus populaires représentantes du Nouveau Réalisme, Niki de Saint Phalle. Dès 1961, cette artiste se rend célèbre avec la performance artistique les Tirs ; elle est ensuite indissociable des Nanas, ces femmes plantureuses toutes en couleurs, et ses nombreuses sculptures-architectures monumentales qui ornent les espaces et jardins publics dans le monde entier. De son passé tourmenté et de son puissant désir d’émancipation et de liberté, Niki de Saint Phalle tire son inépuisable force de création et construit dans l’espace public une réelle exaltation du bonheur de vivre, fidèle à honorer son désir de rendre les gens toujours heureux et « réjouir les cœurs et les yeux ». Ce documentaire rassemble de nombreuses archives provenant en grande partie de la Fondation Niki de Saint Phalle et largement inédites. Il montre comment les thèmes de la figure féminine, de la construction et de la notion de refuge sont au cœur de l’œuvre de l’artiste et élaborent son rêve d’architecture. La voix de l’artiste elle-même sert de guide à travers ce parcours exceptionnel. ................... réalisatrices : Louise Faure et Anne Julien. Elles ont déjà réalisé ensemble le documentaire sur Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely « les Bonnie & Clyde de l’art ».

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développements numériques sur www.grandpalais.fr des sujets vidéos et une page dédiée au Jeune Public « les artistes du Grand Palais »

l’Application de l’exposition (disponible le 14 septembre)

pour smartphone (iPhone et androïd) Tinyurl.com/nikidesaintphalle Nouveau modèle d’application mobile en téléchargement depuis les stores iTunes (App Store) et Google Play. Cette application « tout en un » offre un ensemble de fonctionnalités, d’informations et de contenus : L’EXPOSITION : accès gratuit à un contenu pour découvrir l’exposition (teasers, informations pratiques, agenda, billetterie). AUDIOGUIDES : accès payant à des audioguides (en versions française, anglaise, allemande, en audio description et visite pour enfants). 3,59 € NIKI PAR NIKI : la voix de Niki de Saint Phalle extraite de nombreuses archives sonores des fonds de l’INA (Institut national de l’Audiovisuel) accompagne le visiteur dans la découverte des œuvres. 3,49 € NIKI-ICONOTHEQUE : cette animation gratuite interactive permet d’écrire des messages et de les partager sur les réseaux sociaux en utilisant la typographie, les icônes et l’univers de Niki de Saint Phalle. BILLETTERIE : l’application proposera un accès direct à la billetterie en ligne.

les éditions numériques

Le catalogue interactif Grand Palais Art Scan pour smartphone (iPhone et Android). Version française. Application gratuite Après le succès du catalogue augmenté Bill Viola, la Rmn-Grand Palais enrichit le catalogue d’exposition Niki de Saint Phalle avec une application gratuite, GRAND PALAIS ART SCAN, permettant d’interagir avec le livre et l’augmenter par des contenus multimédias (vidéos, interviews, archives sonores). Pratiquement, il suffira au lecteur de scanner les illustrations du catalogue (et de l’album de l’exposition) avec son Smartphone pour déclencher sur celui-ci la lecture des contenus multimédias. Nanas, mères, déesses, les femmes de Niki de Saint Phalle (e-album enrichi) : pour tablettes (Appstore et Google Play).Version française, 3,59 € l’album de l’exposition sera enrichi par un design spécifique au format Tablettes et par un contenu éditorial interactif. si vous souhaitez tester l’une de ces applications, merci de demander un code gratuit à : presse@rmngp.fr Le site internet grandpalais.fr propose en plus de vidéos, interviews et textes, une carte collaborative incluant divers contenus multimédias enrichis par les internautes : œuvres publiques, dans les musées, objets dérivés de l’artiste, vidéos d’œuvres publiques. Niki de Saint Phalle

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liste des oeuvres publiques à travers le monde http://nikidesaintphalle.org/niki-de-saint-phalle/public-works/ http://www.grandpalais.fr/fr/article/niki-de-saint-phalle-la-carte-collaborative-my-niki France Fontaine Stravinsky, 1983, Paris Le Cyclop, 1969-1974, Milly-la-forêt Arbre Serpents Fontaine, 1992, Angers Fontaine de Château-Chinon, 1988 Miles Davis, 1999, Nice Allemagne Hannover Nanas (Sophie, Charlotte, Caroline), 1973, Hanovre Adam et Eve, 1985, Ulm Oiseau Amoureux Fontaine, 1993, Duisburg Nana sur un Dauphin, 1998, Hambourg Le Poète et sa Muse, 1978, Blaustein Belgique Le Dragon, Knokke-Le-Zoute Ecosse Relief, 1996, Glasgow Etats-Unis, Californie Coming Together, 2001, San Diego Nikigator, 2001, San Diego Queen Califa’s magical circus, 2003, Escondido Four à Pizza, restaurant Barbarella, 2000, La Jolla Sun God, 1983, La Jolla Campus Grande Lune, 1985-1988, Los Angeles Etats-Unis, Caroline du Nord Grand oiseau de feu sur l’arche, 1991, Charlotte Etats-Unis, Missouri Le Chat de Ricardo, 1999, Saint-Louis Italie Le Jardin des Tarots, 1978-1998, Pescia Fiorentina Nana Mosaïque Noire, 1999, Capalbio Israël Golem, 1972, Jérusalem Noah’s Ark, 1995-2000, Jérusalem Luxembourg La Tempérance, 1992 Suisse L’Ange Protecteur, 1997, Zurich Le Grand Oiseau Amoureux, 1989, Lugano

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programmation culturelle Activités culturelles entrée libre et gratuite à l’auditorium Champs-Elysées. Pour les rencontres du mercredi, les films du vendredi, accès prioritaire sur présentation d’une invitation à retirer sur grandpalais.fr. Retrouvez nos conférences en ligne sur grandpalais.fr, Itunes.fr/grandpalais et France Culture Plus. Les rencontres du mercredi 18h30 mercredi 17 septembre : Niki, en privé et en public dialogue entre Bloum Cardenas, petite-fille de l’artiste et directrice de la Niki Charitable Art Foundation et Camille Morineau, conservatrice du patrimoine et commissaire de l’exposition mercredi 8 octobre : Jean, Eva, Niki & co conférence par Germain Viatte, conservateur général du patrimoine mercredi 15 octobre : Force ou folie des Nanas conférence par Catherine Francblin, critique et historienne d’art, auteur de Niki de Saint-Phalle, la révolte à l’œuvre (Hazan, 2013) à l’issue de cette conférence une séance de dédicace sera organisée à la librairie de l’exposition Cycle Le choix de Niki mercredi 12 novembre : Le Bal des vampires film de Roman Polanski, 1967, avec Jack MacGowran, Roman Polanski et Alfie Bass, 1h48 en présence de Roman Polanski mercredi 7 janvier : Lancelot du Lac film de Robert Bresson, 1974, avec Luc Simon, Laura Duke Condominas et Humbert Balsan, 1h25 mercredi 14 janvier : Rashômon film de Akira Kurosawa, 1950, avec Toshirô Mifume, Masayuki Mori et Machiko Kyô, 1h28 Les films du vendredi 12h vendredi 3 octobre, vendredi 17 et 31 octobre et vendredi 16 janvier : Daddy de Niki de Saint Phalle et Peter Whitehead, 1973, 1h23 vendredi 19 septembre, vendredi 10 et 24 octobre et vendredi 7 novembre : Un rêve plus long que la nuit, de Niki de Saint Phalle avec l’aide de Jean Tinguely, 1975, 1h30 Le film de l’exposition Niki de Saint Phalle, un rêve d’architecte, de Louise Faure et Anne Julien, 2014 les lundis 13 octobre ; 3, 17 et 24 novembre ; 1er , 8 et 15 décembre, 5, 12 et 19 janvier et 2 février à 17h les mercredis 17 septembre ; 8 et 15 octobre; 5, 12, 19, et 26 novembre ; 3 et 17 décembre ; 7 et 14 janvier à 15h les mercredis 22 et 29 octobre à 17h les vendredis 3, 10, 17, 24 et 31 octobre ; 7, 21 et 28 novembre ; 5, 12 et 19 décembre ; 9 et 16 janvier à 14h. Evénement Samedi 4 octobre Nuit blanche. Ouverture exceptionnelle de 20h à minuit. Entrée gratuite Niki de Saint Phalle

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activités pédagogiques

visite guidée de l’exposition Trop souvent résumée à ses célèbres Nanas, monumentales et éclatantes, Niki de Saint Phalle est une des grandes artistes du XXe siècle. Grâce à cette ambitieuse rétrospective, découvrez une rebelle à l’imagination protéiforme qui disait vouloir tout montrer : haine - amour - rire - peur tendresse. Accompagnés d’un conférencier, décodez performances, assemblages et collages, films et environnements… durée : 1h30 tarif 22 €. Tarif réduit 16 € offre tarifaire Tribu (billet pour groupe de 4 payants composé de 2 jeunes de 16 à 25 ans) 37 € dates : Hors vacances scolaires lundi, mercredi, jeudi vendredi et samedi 14h30, mercredi, jeudi et vendredi 19h30 Vacances scolaires jeudi et vendredi 11h, lundi, jeudi, vendredi et samedi 16h30 visite atelier adultes Dessins en promenade Vous aimez dessiner ? Vous êtes professeur d’arts plastiques ou responsable d’un atelier de dessin ? Amateur ou artiste professionnel ? Venez goûter seul ou à plusieurs, à l’ambiance du Grand Palais en ouverture restreinte. Accompagnés d’un conférencier, prenez le temps de remplir les pages d’un carnet de croquis des œuvres exubérantes et colorées de Niki de Saint Phalle. Matériel de dessin non fourni. durée : 2h tarif 30 €. Tarif réduit 22 € dates : mardis 02 décembre et 20 janvier 14h visite suivie d’une conférence Polyester, papier mâché et dentelles : la délicate restauration des œuvres mixtes Fleurs artificielles et fils de laine, mélange de tissus et de grillage à la peinture, à la colle ou au plâtre… tous ces effets donnent un fascinant relief aux œuvres de Niki de Saint Phalle mais comment préserver la force de ces créations au-delà du temps ? Après la visite de l’exposition avec un conférencier, découvrez les principes et techniques de la restauration des œuvres avec Elodie Aparicio- Bentz, une spécialiste. durée : 2h (1h de visite guidée, 1h avec l’intervenant) tarif 30 €. Tarif réduit 22 € dates : Vendredi 14 novembre 15h15 et samedi 15 novembre 11h

Niki de Saint Phalle

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activités familles et enfants

visite guidée famille Eclairées par les commentaires d’un conférencier, les familles découvrent l’œuvre étonnante de celle que l’on surnommait « la belle sorcière à particule »… durée : 1h tarif 20 €. Tarif réduit 14 € tarif famille (2 adultes et 2 jeunes de 16 à 25 ans) : 45 € offre tarifaire Tribu (billet pour groupe de 4 payants composé de 2 jeunes de 16 à 25 ans) 54 € dates : Hors vacances scolaires mercredi et samedi 16h45 Vacances scolaires mercredi 16h30, samedi 11h visite-atelier assemblage (pour les 5-7 ans) Assemblages en plâtre ou tableaux-cibles, fleurs artificielles, laine et tissus, Niki de Saint Phalle joue sur la métamorphose des matériaux et des objets pour en faire des œuvres d’art. Ce recyclage déroutant et poétique témoigne de sa liberté de femme et d’artiste. Après la visite de l’exposition, les participants découvrent différentes ressources et imaginent une création originale. durée : 1h30 tarif 7,5 € dates : Hors vacances scolaires mercredi 14h15, samedi 10h45 Vacances scolaires lundi, mercredi et samedi 10h45 visite-atelier assemblage (pour les 8-11 ans) durée : 2h (1h de visite, puis 1h d’atelier environ) tarif 10 € dates : Hors vacances scolaires mercredi et samedi 14h Vacances scolaires lundi, mercredi et samedi 14h

Retrouvez la page JEUNE PUBLIC sur le site du Grand Palais : http://www.grandpalais.fr/fr/jeune-public Informations et activités-jeux (quizz, puzzle, 7 différences, coloriages)

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visuels disponibles pour la presse autorisation de reproduction uniquement pendant la durée de l’exposition et pour en faire le compte-rendu L’œuvre doit être reproduite dans son intégralité, ne doit être ni taillée, ni coupée, et aucun élément ne doit y être superposé. L’intégralité de la légende doit être impérativement mentionnée à chaque reproduction de l’œuvre. Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du service presse de la Réunion des musées nationauxGrand Palais.

Niki de Saint Phalle en train de viser 1972 photographie en noir et blanc rehaussée de couleur extraite du film Daddy. © Peter Whitehead

Autoportrait vers 1958-1959 141 x 141 x 10 cm peinture et objets divers sur bois Sprengel Museum, Hanovre, Hanovre (dépôt) Owner Niki charitable Art Foundation, Santee, USA © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo Laurent Condominas

Night Experiment vers 1959 131 x 195 cm peinture, plâtre et objets divers sur contreplaqué Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Laurent Condominas

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Saint Sébastien (Portrait of My Lover / Portrait of My Beloved / Martyr nécessaire) début 1961 100 x 74 x 15 cm peinture, bois et objets divers sur bois Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Laurent Condominas

Grand Tir – Séance galerie J 1961 143 x 77 x 7 cm plâtre, peinture et objets divers sur panneau d’aggloméré Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Centre de création industrielle, achat en 2004 © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Laurent Condominas

Heads of State (Study for King Kong) Printemps 1963 122,5 x 198 x 21 cm peinture et masques sur panneau de bois Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 © BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / Michael Herling / Benedikt Werner

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La Mort du Patriarche 1972 251 x 160 x 40 cm peinture et objets divers sur panneau Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Laurent Condominas

Skull (Meditation Room) 1990 230 x 310 x 210 cm mosaïque de verre et de miroirs, céramique, feuille d’or Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Michael Herling

Black is Different Planche de Californian Diary 1994 80 x 120 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Ed Kessler

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Cheval et la Mariée 1964 235 x 300 x 120 cm tissu, jouets, objets divers, grillage Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 © BPK, Berlin, dist. Rmn-Grand Palais / Michael Herling / Aline Gwose

Bénédicte 1965 80 x 104 x 87 cm laine, tissu, grillage collection particulière © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Laurent Condominas

Leto ou La Crucifixion 1965 236 x 147 x 61,5 cm objets divers sur grillage Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Centre de création industrielle, Paris, achat en 1975 © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMNGrand Palais / Georges Meguerditchian

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Dolorès 1966-1995 h.550 cm polyester peint sur grillage Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved

Les Trois Grâces 1995-2003 argent : 290 x 125 x 95 cm noir : 260 x 150 x 90 cm blanc : 290 x 120 x 90 cm polyester, mosaïque de miroirs Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Philippe Cousin

La Promenade du dimanche 1971 185 x 215 x 200 cm polyester peint Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Christian Baur

La Toilette 1978 femme : 160 x 150 x 100 cm table : 126 x 92 x 80 cm papier collé peint et objets divers collection MAMAC, Nice, donation de l’artiste en 2001 © Niki Charitable Foundation / ADAGP, Paris 2014 / photo : MAMAC / Muriel Anssens Niki de Saint Phalle

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Le Rêve de Diane 1970 280 x 600 x 350 cm polyester peint Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Laurent Condominas

Could We Have Loved? 1968 59 x 74 cm sérigraphie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved

Dear Diana, I Had a Marvelous Time 1968 56,4 x 75,5 cm lithographie Niki Charitable Art Foundation, Santee, USA © 2014 NIKI CHARITABLE ART FOUNDATION, All rights reserved. Photo. Unknown

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Leaping Nana Planche de Nana Power 1970 76 x 56 cm sérigraphie sur papier vélin d’Arches Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved

Vive l’Amour 1990 45 x 55 cm feutre et gouache sur bristol Sprengel Museum, Hanovre © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Ed Kessler

Temple idéal 1974-1988 68 x 50 x 63 cm polyester, mosaïque de miroirs, peinture, feuille d’or Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Laurent Condominas

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La tempérance 1985 72 x 53 x 23 cm polyester peint et feuilles d’or Sprengel Museum, Hanovre, donation de l’artiste en 2000 © BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / Michael Herling / Aline Gwose

Tree of Liberty maquette 2000 48 x 50 x 54 cm polyester, peinture et feuilles d’or maquette Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved / Photo : Ed Kessler

Cat head Totem 2000 335 x 213 x 140 cm polyuréthane, résine, socle et armature en métal, coquille d’ormeau, pierre, éclats de miroir colorés Niki Charitable Art Foudation, Santee, USA © NCAF / Thomas Marlow. Photographed at the exhibition «Niki in the Garden» at Garfield Park Conservatory, 2007

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Vue du Jardin des Tarots Garavicchio, Italie © Laurent Condominas

Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely à l’atelier photographie de Harry Schunk 1963 © 2014 Niki Charitable Art Foundation, All rights reserved

Affiche de l’exposition © Réunion des musées nationaux Grand Palais, Paris 2014

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State Street, mécène de l’exposition

Au sein de State Street, nous sommes conscients de notre responsabilité d’entreprise citoyenne. Aussi nous sommes particulièrement fiers d’être le mécène de l’exposition « Niki de Saint Phalle », qui se tiendra à Paris, capitale artistique où sont présents deux cent cinquante de nos collaborateurs et de nombreux clients. Née en France mais élevée aux Etats-Unis, Niki de Saint Phalle compte parmi les premières artistes femmes à acquérir la célébrité de leur vivant. Autodidacte, elle s’inspire de Gaudi, Dubuffet et Pollock pour mettre en place dès la fin des années 50 un univers singulier, en dehors de toute tendance et mouvement. A la fois plasticienne, peintre, sculptrice et réalisatrice de films, elle reste une artiste dont les œuvres sont à replacer dans une histoire du Néo Dada, au côté de Jasper Johns et Robert Rauschenberg, mais aussi à l’origine du Pop Art dont son approche renouvelle la lecture. L’esprit innovateur dont elle a fait preuve de son vivant constitue une valeur phare au sein de State Street. Nous vivons une ère de changements exceptionnels où s’accentue le besoin de faire preuve d’agilité et de créativité afin de relever les défis auxquels sont confrontés nos clients et aborder le futur avec confiance. State Street est un groupe d’envergure mondiale qui dispose d’implantations régionales et locales puissantes, particulièrement en France. Présent dans vingt-neuf pays et sur plus de cent marchés géographiques, State Street offre aux investisseurs institutionnels une gamme modulable de services couvrant l’ensemble des prestations liées à l’investissement, notamment la gestion d’actifs, l’analyse financière, le courtage et les services d’investissement. Nous sommes ravis d’apporter une fois de plus notre soutien à la Rmn-Grand Palais, une organisation ayant pour mission de mettre en valeur certaines des plus belles œuvres d’art au monde.

À propos de State Street State Street Corporation (NYSE : STT) est l’un des premiers prestataires mondiaux de services financiers aux investisseurs institutionnels, spécialisé dans les services d’investissement et de gestion d’actifs, de recherche et d’analyse financière et de courtage. Avec 19 900 milliards € d’actifs sous conservation et sous administration, et 1 700 milliards* € d’actifs sous gestion au 31 mars 2014, State Street intervient sur plus de 100 places financières dans le monde, y compris aux États-Unis, en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site internet de State Street à l’adresse www.statestreet.com ou www.statestreet.fr.

* Ce volume d’actifs sous gestion inclut les actifs du fonds SPDR® Gold ETF (environ 25 milliards € au 31 mars 2014), dont l’agent commercial est State Street Global Markets, LLC, une société affiliée de State Street Global Advisors.

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Linklaters, partenaire de l’exposition

Linklaters, cabinet d’avocats d’affaires, s’associe à la Rmn-Grand Palais pour la rétrospective de l’artiste franco-américaine Niki de Saint Phalle. Cette exposition aura lieu du 17 septembre 2014 au 2 février 2015. Créé à Londres il y a 175 ans et présent à Paris depuis 1973, Linklaters participe depuis plus de 40 ans, aux grandes phases de l’histoire économique de la France. Le cabinet accompagne ses clients pour leurs opérations complexes dans toutes leurs dimensions financières, corporate ou contentieuses tant au niveau national et européen que mondial.

Linklaters soutient l’art contemporain Le partenariat Niki de Saint Phalle correspond à une démarche de mécénat artistique et culturel pérenne, initiée en 2012 avec le soutien à l’exposition Helmut Newton au Grand Palais. En 2013, le cabinet avait été mécène de la grande rétrospective consacrée à Keith Haring par le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Le bureau de Paris s’inscrit dans une dynamique lancée depuis plusieurs années par le cabinet au niveau mondial. Linklaters est déjà mécène de grands musées et institutions culturelles dans plusieurs pays. Le bureau de Londres s’est impliqué au côté de la Tate Britain et de la Tate Modern, celui de New York soutient le MoMA. Les avocats du bureau de Linklaters à Paris sont fiers de contribuer à la réalisation de cet événement-clé de l’année 2014 autour d’une artiste charismatique et populaire, engagée dans de grands combats plus que jamais d’actualité.

Contacts Linklaters Anne Wachsmann-Guigon, associée : (+33)1 56 43 57 00 – anne.wachsmann@linklaters.com Antonin Lamberty-Garric, chargé de communication & RP : (+33)1 56 43 58 24 – antonin.lamberty-garric@linklaters.com

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Nexity mécène de l’exposition

Nexity est fier de s’engager aux côtés de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais à l’occasion de l’exposition consacrée à l’artiste multifacette Niki de Saint Phalle, du 17 septembre 2014 au 2 février 2015, exposition organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais avec l’aimable participation de la Niki Charitable Art Foundation et co-organisée avec le Guggenheim Museum de Bilbao. Elle bénéficie de prêts exceptionnels des musées de Hanovre et Nice, qui ont reçu d’importantes donations de l’artiste. Première grande exposition de l’œuvre de Niki de Saint Phalle depuis vingt ans, cette rétrospective présente, à travers un parcours à la fois chronologique et thématique, tous les talents de l’artiste, à la fois peintre, assemblagiste, sculpteure, graveuse, performeuse et cinéaste expérimentale. Au-delà du caractère joyeux, coloré et décoratif immédiat, la violence, l’érotisme et la radicalité structurent ses créations et construisent, en dehors de toute tendance et mouvement, une œuvre engagée qui réinterprète la mythologie féminine et interroge la société moderne. Artiste populaire, Niki de Saint Phalle a été une des premières artistes, femme, à acquérir de son vivant une reconnaissance internationale et à jouer de sa personnalité médiatique. Elle a également été la première à s’adresser à tous et à imposer son art dans l’espace public, bien au-delà des seuls musées, à travers des projets architecturaux et des sculptures monumentales, qui portent aussi la marque de son audace et de son engagement. ACCOMPAGNER TOUTES LES VIES IMMOBILIÈRES, C’EST L’AMBITION DE NEXITY Pour les particuliers, les entreprises ou les collectivités, Nexity propose la plus large gamme de conseils et d’expertises, de produits, de services ou de solutions afin de mieux prendre en compte les besoins de nos clients et répondre à toutes leurs préoccupations. Nos métiers - transaction, gestion, conception, promotion, aménagement, conseil et tous les services associés - sont désormais organisés pour les servir et les accompagner. Premier acteur de référence de notre secteur, nous sommes résolument engagés envers tous nos clients mais aussi vis-à-vis de notre environnement et de toute la société. Nexity est coté au SRD et au Compartiment A d’Euronext Membre des Indices : SBF80, SBF120, CACMid60, CAC Mid & Small et CAC All Tradable Mnemo : NXI - Code Reuters : NXI.PA - Code Bloomberg : NXI FP Code ISIN : FR0010112524 CONTACTS Blandine Castarède - Directeur de la communication et de la marque / + 33 (0)1 85 55 15 52 - bcastarede@nexity.fr Isabelle Sabah – Directrice adjoint de la communication et de la marque / + 33 (0)1 85 55 13 31 - isabah@nexity.fr Niki de Saint Phalle

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Grow\ Annenberg Foundation, mécène de l’exposition

La Fondation Annenberg est l’une des fondations familiales les plus importantes des Etats-Unis. Depuis 1989, dix mille subventions ont été attribuées à des organisations caritatives à travers le monde. La Fondation a été créée pour améliorer le bien-être de nos sociétés grâce à une politique de dons très active dont la Réunion des musées nationaux – Grand Palais est l’un des bénéficiaires. D’autres projets innovants tels que l’Espace Annenberg pour la Photographie et explore.org visent à améliorer le quotidien des communautés aux EtatsUnis.

Grâce à son initiative philanthropique GRoW, la Fondation est heureuse de soutenir l’exposition « Niki de Saint Phalle » au Grand Palais, une artiste féminine majeure dont la vie privée a profondément influencé son art en espace public. Réunissant plus de 200 œuvres, des projections et un espace documentaire qui explorent l’importance de la performance et du film dans son travail, ainsi que de nombreux documents d’archives qui révèlent les liens entre sa biographie et son œuvre, l’exposition célèbre non seulement le travail de Niki de Saint Phalle mais aussi l’artiste elle-même. GRoW est dirigé par Gregory Annenberg Weingarten, Vice-Président et Directeur de la Fondation Annenberg. Artiste lui-même, M. Weingarten travaille à Paris et a longtemps admiré l’œuvre de Niki de Saint Phalle, qui reste très présente sur le continent américain comme en Europe.

Les efforts et la générosité déployés par M. Weingarten afin de créer des passerelles dynamiques entre la France et les Etats-Unis lui ont valu la reconnaissance de l’Etat français, qui lui a conféré deux titres : « Grand Donateur et Grand Mécène » et « chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur ». Sa femme, Regina, est une partenaire inestimable pour tous les projets qu’ils soutiennent à Paris.

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La MAIF, partenaire éducation

La MAIF, un assureur engagé dans le mécénat culturel En soutenant la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, et ses expositions, la MAIF confirme son statut de mécène soucieux de promouvoir la création dans toutes ses composantes : éducative, citoyenne, sociale et culturelle. Dans le cadre des expositions consacrées à Niki de Saint Phalle (Paris, Grand Palais), à l’archéologie égéenne (Musée d’archéologie de Saint-Germain-en-Laye) et à Bon Boullogne (Musée Magnin à Dijon), elle endosse même le rôle de « Partenaire Education de la Rmn-Grand Palais ». Depuis de nombreuses années, la MAIF est impliquée dans le domaine de la culture. Outre l’acquisition d’œuvres d’art, ou l’organisation de différentes expositions, elle s’est engagée à soutenir la création artistique avec le Prix MAIF Pour la Sculpture. Ce prix permet, chaque année, de soutenir un artiste émergent, en lui permettant de réaliser sa première œuvre en bronze. D’autres actions permettent à la Mutuelle de promouvoir l’accès à la culture : la création d’une mallette d’initiation à l’art pictural (conçue avec le CNED), le soutien à l’opération Les Portes du temps du Ministère de la Culture ou encore celui aux visites scolaires du salon de l’art contemporain de Montrouge. Aujourd’hui, 1er assureur
du secteur associatif et Mutuelle d’assurance de l’éducation, de la recherche et de la culture, la MAIF compte, parmi ses sociétaires, de grandes compagnies de théâtre (TNP, Théâtre
du Gymnase…), de prestigieuses compagnies d’arts de la rue (Royal de Luxe…), et de grands festivals (Avignon, Arles, Aix…) ou encore de grandes institutions (Cinémathèque Française, le Palais de Tokyo, Musée du Louvre…). Fort de son engagement en faveur de l’accès à l’éducation pour tous, la Mutuelle traduit, avec ses initiatives, l’attention qu’elle porte à la culture, à la création dans sa diversité et à l’action citoyenne au sens large.

Contacts presse : Garry Ménardeau - Tél. 05 49 73 75 86 - garry.menardeau@maif.fr Sylvie Le Chevillier - Tél. 05 49 73 75 60 - sylvie.le.chevillier@maif.fr

www.maif.fr

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Eiffage Travaux Publics, mécène de l’exposition

Eiffage Travaux Publics est mécène de l’exposition Niki de Saint Phalle (1930-2002) organisée du 17 septembre 2014 au 2 février 2015, au Grand Palais à Paris. Eiffage Travaux Publics est très heureuse de soutenir, pour la troisième année consécutive, la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, à travers la première grande rétrospective parisienne consacrée depuis vingt ans à l’artiste aux multiples facettes Niki de Saint Phalle. Après Edward Hopper et Félix Vallotton, l’entreprise a choisi, cette année, une artiste contemporaine horsnorme, à la fois peintre, assemblagiste, sculpteure, graveuse, performeuse et cinéaste expérimentale, dont la présentation de plus de 200 œuvres va constituer un véritable événement dans l’agenda culturel parisien. Apporter son concours à la découverte d’une artiste plurielle et à la présentation à un large public d’œuvres, pour certaines inédites, permet à Eiffage Travaux Publics de réaffirmer son engagement en faveur de la culture. Un engagement parfaitement en phase avec celui du Groupe Eiffage qui depuis de nombreuses années peut se prévaloir d’apporter son soutien régulier aux projets d’institutions culturelles majeures à l’instar des musées du Louvre, de l’Opéra national de Paris ou tout récemment du musée Picasso. À propos d’Eiffage Travaux Publics Branche Route et Génie civil d’Eiffage, leader européen du BTP et des concessions, Eiffage Travaux Publics maîtrise l’ensemble des métiers liés à la construction routière et ferroviaire, au génie civil, à l’assainissementenvironnement et aux terrassements. Forte de quelque 21 000 collaborateurs déployés au plus près du terrain, Eiffage Travaux Publics est présente partout en France à travers trois pôles – Route Régions, Génie civil Régions et Grands Projets –, dans la péninsule ibérique et en Allemagne via plusieurs filiales, ainsi qu’en Afrique, notamment au Sénégal où son implantation remonte à 1926. Construction et entretien de routes et de voies ferrées, réalisation d’ouvrages d’art, de travaux souterrains, de génie civil d’équipement, d’aménagements urbains et de voiries, chantiers maritimes et fluviaux… constituent le quotidien des équipes de l’entreprise, à même de proposer une offre clés en main à une clientèle tant publique que privée. contact presse : Dominique Duchemin, Directrice de la Communication, tél. 01 49 44 98 64

www.eiffagetravauxpublics.com

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Etam, mécène de l’exposition

Etam s’engage pour les femmes artistes de légende. Depuis 1916, Etam aime et accompagne les femmes. Après avoir été mécène de l’exposition Frida Khalo en 2013, la marque s’associe à la rétrospective majeure consacrée par le Grand Palais à Niki de Saint Phalle. A travers ses œuvres monumentales aux couleurs pop, cette artiste atypique a su magnifier toutes les facettes de la féminité de façon aussi innovante qu’étonnante. Figure iconique, passionnée et engagée, Niki de Saint Phalle encourage les femmes à être fières de ce qu’elles sont. Une démarche qu’Etam revendique aussi à sa manière: ultra féminine, joyeuse, créative et sexy, la marque illumine chaque jour la vie des femmes et les aide à se sentir belles et sûres d’elles. Nourri d’un imaginaire singulier, l’art de Niki de Saint Phalle est conçu pour être accessible à tous et il nous touche en plein cœur. Etam a souhaité lui rendre hommage et permettre ainsi à toutes les femmes de s’inspirer de son esprit audacieux et positif, qui fait écho à celui de la Beauty Thérapie by Etam.

A propos d’Etam La marque est aujourd’hui présente en Europe dans 44 pays avec 830 magasins dans lesquels elle propose des collections de Lingerie et de Prêt à Porter. Elle est aussi fortement implantée en Chine avec 3 355 points de vente. Riche d’un double savoir-faire de corsetier et de distributeur, elle est la marque de lingerie la plus connue en France, leader de son marché et acteur majeur en Europe.

Contact : Direction de la Communication Etam - Karine Tarica - 01 55 90 71 09 – karine.tarica@etam.fr

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partenaires www.france2.fr

www.tv5.org

www.lemonde.fr

www.marieclaire.fr

LE JOURNAL

.COM

www.cosmopolitan.fr

DES FEMMES

www.journaldesfemmes.com

www.konbini.com

www.mk2.com

www.causette.fr

www.telerama.fr

www.franceculture.fr

www.franceinfo.fr Niki de Saint Phalle

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