dossier de presse
mise à jour le 16 septembre 2015
Picasso.mania 7 octobre 2015 - 29 février 2016
Grand Palais Galeries nationales entrée square Jean Perrin
Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, le Centre Pompidou et le Musée national Picasso-Paris.
communiqué de presse
p.3
press release
p.5
comunicado
p.7
新闻稿 (communiqué mandarin)
p.9
les artistes exposés
p.11
textes des salles
p.14
plan de l’exposition
p.19
liste des œuvres exposées
p.20
quelques artistes
p.45
extraits du catalogue
p.49
catalogue de l’exposition
p.58
autres publications
p.59
le film Picasso, naissance de l’icône
p.61
le MOOC Picasso
p.62
développements numériques
p.63
programmation culturelle
p.64
activités pédagogiques
p.66
informations pratiques
p.68
visuels disponibles pour la presse
p.69
mécènes
p.79
partenaires
p.91
Gjon Mili, Portrait of artist Pablo Picasso, arms folded across bare chest, at his home, alone, 31 décembre 1948 © Gjon Mili/The LIFE Premium Collection/Getty Images © Succession Picasso 2015
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communiqué Picasso.mania 7 octobre 2015 - 29 février 2016 Grand Palais Galeries nationales entrée square Jean Perrin
Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, le Centre Pompidou et le Musée national Picasso-Paris.
« Vous continuerez longtemps à peindre ? - Oui, parce que pour moi, c’est une manie. » interview à Marseille, 11 mai 1959, citée dans Picasso, Propos sur l’art, Gallimard
La vingtaine d’expositions (monographiques ou collectives) qui, depuis 1973 se sont attachées à l’étude de la postérité de l’œuvre de Pablo Picasso témoignent de son impact sur la création contemporaine. A la fois chronologique et thématique, le parcours de l’exposition du Grand Palais retrace les moments de la réception critique et artistique de l’œuvre de Picasso, les étapes de la formation du mythe associé à son nom. Des natures mortes cubistes aux Mousquetaires des expositions d’Avignon de 1970 et 1973, le parcours de l’exposition est ponctué d’œuvres de Picasso, issues des collections du Musée national Picasso-Paris, du Musée National d’art Moderne, ainsi que des collections de la famille de l’artiste. Leur présentation s’inspire des accrochages réalisés par l’artiste dans ses ateliers, et des expositions qu’il a lui-même supervisées (Galerie Georges Petit à Paris en 1932, Palais des Papes à Avignon en 1970 et 1973). Aux grandes phases stylistiques (cubisme, œuvre tardif...), aux œuvres emblématiques de Pablo Picasso (Les Demoiselles d’Avignon, Guernica) répondent des créations contemporaines présentées dans des salles monographiques (David Hockney, Jasper Johns, Roy Lichtenstein, Martin Kippenberger...) ou thématiques, regroupant des œuvres mêlant techniques et supports les plus variés (vidéos, peintures, sculptures, arts graphiques, films, photographies, installations…). Les montages Polaroïd, les images vidéos multi-écrans de David Hockney font écho au cubisme de Picasso, à son exploration d’un espace polyfocal. Au début des années 60, les artistes Pop, de part et d’autre de l’Atlantique (Lichtenstein, Errό…) s’emparent des portraits des années 30 par lesquels s’est fixée l’image archétypale de la peinture de Picasso. L’Ombre (1954) est à l’origine de la série de quatre tableaux qu’entreprend Jasper Johns en 1985 (Les Quatre saisons rassemblées, sont présentées dans l’exposition). Témoignant de l’impact de l’image publique de Picasso sur l’imaginaire des artistes du XXe siècle, à deux reprises, en 1988 et en 1995, Martin Kippenberger interprète les portraits photographiques de Picasso et de Jacqueline réalisés par David Douglas Duncan. Les variations, inspirées par Les Demoiselles d’Avignon et par Guernica, démontrent la place occupée par Erró, Hommage à Picasso (détail), 1982, 195,5 x 132 cm, peinture glycérophtalique sur toile, Musée Picasso Antibes © Adagp, Paris / CNAP / photo Yves Chenot
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ces peintures dans l’histoire de l’art moderne et, au-delà, dans l’imaginaire collectif (ces deux oeuvres ne sont pas présentées dans l’exposition compte tenu de leur déplacement impossible). Acte de naissance du modernisme pictural, Les Demoiselles d’Avignon ont fait l’objet de variations, (par Faith Ringgold, Robert Colescott…), qui commentent la dimension ethnocentrée, masculine, de cette modernité dont l’œuvre est devenu l’emblème. D’une lecture historique de Guernica par Emir Kusturica à la révélation du rôle symbolique joué par sa transposition en tapisserie ornant les murs du conseil de sécurité des Nations Unies (Goshka Macuga, The Nature of the Beast, 2009), de l’utilisation du tableau de Picasso dans la lutte des artistes américains opposés à la guerre du Vietnam aux manifestations de rue qui en brandissent l’image, une salle montre comment Guernica s’est muée en icône sociale et politique universelle. A la faveur d’expositions qui l’ont réinscrit au cœur de la création contemporaine (A New Spirit in Painting, Royal Academy of Arts, 1981) ou qui en ont éclairé le sens (Das Spätwerk. Themen :1964-1972, Bâle, 1981 ; The Last Years, Guggenheim Museum, 1984), les œuvres des dernières années de Picasso sont redevenues sources d’inspiration. Son éclectisme stylistique, son « cannibalisme » des maîtres anciens, la libre facture des peintures tardives ont inspiré la génération d’artistes révélée au début des années 80 (Georg Baselitz, Jean-Michel Basquiat, George Condo, Julian Schnabel, Vincent Corpet…). L’installation vidéo de Rineke Dijkstra, I see a Woman Crying (Weeping Woman, 2009-2010) illustre la présence de l’œuvre de Picasso dans l’imaginaire actuel, dans ses expressions les plus variées, du cinéma aux images numériques, de la vidéo à la bande dessinée.
....................................... commissaire général: Didier Ottinger, conservateur général du Patrimoine, directeur adjoint du Musée national d’Art moderne - Centre Pompidou commissaires: Diana Widmaier-Picasso, historienne de l’art Emilie Bouvard, conservatrice du Patrimoine au Musée national Picasso-Paris scénographie : agence bGc studio, Giovana Comana et Iva Berthon Gajsak
....................................... ouverture : Lundi, jeudi et dimanche de 10h à 20h. Nocturne le mercredi, vendredi et samedi de 10h à 22h. Fermé le mardi. Fermeture anticipée à 19h les 7, 8, 9, 12, 14, 15 et 16 octobre. Fermeture anticipée à 18h les 3, 24 et 31 décembre Fermeture le 25 décembre.
publication aux éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris 2015 :
pendant les vacances scolaires : tous les jours y compris le mardi de 9h à 22h. Dimanches 1er novembre et 3 janvier de 9h à 20h Fermeture anticipée à 18h les 24 et 31 décembre. Fermeture le 25 décembre
informations et réservations : www.grandpalais.fr
• catalogue de l’exposition, 24,5 x 29 cm, relié, 340 pages, 390 ill., 49 €
#picassoMania
contacts presse : Réunion des musées nationaux - Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75577 Paris cedex 12 Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Svetlana Stojanovic svetlana.stojanovic@rmngp.fr
tarifs : 14 € , 10 € TR (16-25 ans, demandeurs d’emploi, famille nombreuse). Gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires du RSA et du minimum vieillesse. accès : métro ligne 1 et 13 « Champs-Elysées-Clemenceau » ou ligne 9 « Franklin D.Roosevelt ».
Avec le soutien de :
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press release Picasso.mania 7 October 2015 - 29 February 2016
Grand Palais Galeries nationales square Jean Perrin entrance
This exhibition is organised by the Réunion des musées nationaux – Grand Palais, the Centre Pompidou and the Musée national Picasso-Paris. “Will you keep on painting much longer?” “Yes. It’s my mania.” Interview, 11 May 1959. Quoted in Picasso, Propos sur l’art, Paris, Gallimard, 1998 The twenty or so solo or group exhibitions since 1973 that have focused on the study of the posterity of Pablo Picasso’s oeuvre testify to its impact on contemporary art. The exhibition at the Grand Palais takes a simultaneously chronological and thematic approach to the critical and artistic highlights of Picasso’s career and the myth that gradually built up around his name. From Cubist still lifes to the Musketeers in the exhibitions in Avignon in 1970 and 1973, the exhibition is punctuated by works by Picasso from the collections of the Picasso Museum in Paris, the Musée National d’art Moderne, and the artist’s family. They are presented in a way reminiscent of the artist’s arrangements in his studios and the exhibitions that he personally supervised (Georges Petit gallery in Paris in 1932, Palais des Papes in Avignon in 1970 and 1973). The great stylistic phases (Cubism, last work), and emblematic works by Pablo Picasso (Les Demoiselles d’Avignon, Guernica) are put alongside contemporary creations, grouped by artist (David Hockney, Jasper Johns, Roy Lichtenstein, Martin Kippenberger...) or by theme, in a great variety of media and techniques (video, painting, sculpture, graphic arts, film, photography, installation). David Hockney’s Polaroid montages and multiscreen videos echo Picasso’s Cubism and his exploration of a multifocal space. In the early 1960s, Pop artists on both sides of the Atlantic (Lichtenstein, Errό…) took hold of the portraits made in the 1930s which established the archetypal image of Picasso’s painting. The Shadow (1954) was the starting point for a series of four paintings begun by Jasper Johns in 1985 (The Four Seasons are presented in the exhibition). Showing the impact of Picasso’s public image on the imagination of 20th-century artists, Martin Kippenberger twice (in 1988 and 1995) interpreted David Douglas Duncan’s photographic portraits of Picasso and Jacqueline. Variations inspired by Les Demoiselles d’Avignon and Guernica demonstrate the importance of those paintings Erró, Hommage à Picasso (détail), 1982, 195,5 x 132 cm, peinture glycérophtalique sur toile, Musée Picasso Antibes © Adagp, Paris / CNAP / photo Yves Chenot
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in the history of modern art and beyond that in the collective imagination (neither work is present because they can be transported). The birth certificate of modern painting, Les Demoiselles d’Avignon is the source of variations by Faith Ringgold, Robert Colescott and others which comment on the ethnocentric, masculine dimension of the modernity of which the work has become emblematic. One room shows how Guernica has become a universal social and political icon: a historical interpretation of Guernica by Emir Kusturica; the revelation of the symbolic role played by its transposition into a tapestry now on the walls of the United Nations Security Council building (Goshka Macuga The Nature of the Beast, 2009); the use of Picasso’s painting in the American artists’ struggle against the Vietnam war; and protestors brandishing the image in street demonstrations. The work of Picasso’s last years has once more become a source of inspiration through exhibitions which have put it the centre of contemporary art (A New Spirit in Painting, Royal Academy of Arts, 1981), and sought to explain its meaning (Das Spätwerk. Themen: 1964-1972, Basel, 1981; The Last Years, Guggenheim Museum, 1984). His stylistic eclecticism, his “cannibalism” of the Old Masters, and the free brushwork of the last paintings inspired the generation of artists that emerged in the early 1980s (Georg Baselitz, Jean-Michel Basquiat, George Condo, Julian Schnabel, Vincent Corpet…). Rineke Dijkstra’s video installation, I see a Woman Crying (Weeping Woman, 2009-2010) illustrates the presence of Picasso’s work in artists’ imagination today in a wide range of expressions from cinema to digital imagery, video and graphic albums.
....................................... general curator: Didier Ottinger, assistant director of the Musée national d’Art moderne - Centre Pompidou curators: Diana Widmaier-Picasso, art historian Emilie Bouvard, curator at the Musée national Picasso-Paris exhibition design: bGc studio, Giovana Comana et Iva Berthon Gajsak
....................................... open: Monday, Thursday and Sunday, from 10 am to 8 pm. Late opening on Wednesday, Friday and Saturday from 10 am to 10 pm. Closed on Tuesdays except during the school holidays. Planned early closure at 7 pm on 7,8, 9, 12, 14, 15 and 16 October. Planned early closure at 6 pm on 3, 24 and 21 December.
publication by the Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris, 2015 - exhibition catalogue, 24,5 x 29 cm, 340 pages, 390 ill., 49 €
press contacts : Réunion des musées nationaux - Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75577 Paris cedex 12
Informations and booking on : www.grandpalais.fr
Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62
#picassoMania Open every day from 9 am to 10 pm during the Toussaint (All Saints) and Christmas school holidays.
Svetlana Stojanovic svetlana.stojanovic@rmngp.fr
prices: €14, €10 concession (16-25-yearolds, jobseekers, large families). Free for all visitors under 16, income support beneficiaries and state pensioners. access: metro line 1 and 13 “Champs-Elysées-Clemenceau” or line 9 “Franklin D.Roosevelt”.
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comunicado Picasso.mania 7 de octubre de 2015 - 29 de febrero de 2016
Gran Palacio Galerías nacionales entrada Square Jean Perrin
Esta exposición está organizada por la Reunión de los museos nacionales - Gran Palacio, el Centro Pompidou y el Museo nacional Picasso-París.
«¿Seguirá pintando durante mucho tiempo? - Sí porque, para mí, es una manía». Entrevista en Marsella, 11 de mayo de 1959, citada en Picasso, Propos sur l’art, de Gallimard La veintena de exposiciones (monográficas o colectivas) que, desde el año 1973, se han dedicado al estudio de la posteridad de la obra de Pablo Picasso dan fe de su impacto en la creación contemporánea. El recorrido de la exposición del Gran Palacio, cronológico a la vez que temático, da un repaso a los momentos de la recepción crítica y artística de la obra de Picasso, a las etapas de la formación del mito asociado a su nombre. De las naturalezas muertas cubistas a los Mousquetaires (Mosqueteros) de las exposiciones de Aviñón de 1970 y 1973, el recorrido de la exposición está jalonado por obras de Picasso procedentes de las colecciones del Museo Nacional Picasso-París, del Museo Nacional de Arte Moderno, así como de las colecciones de la familia del artista. Su presentación se inspira en los montajes realizados por el propio artista en sus estudios y en exposiciones supervisadas por él personalmente (Galería Georges Petit de París en 1932, Palacio Papal de Aviñón en 1970 y 1973). A las grandes fases estilísticas (cubismo, obra tardía...), a las grandes obras emblemáticas de Pablo Picasso (Las señoritas de Aviñón, Guernica) responden unas creaciones contemporáneas, presentadas en las salas monográficas (David Hockney, Jasper Johns, Roy Lichtenstein, Martin Kippenberger...) o temáticas, que reagrupan obras donde se dan cita las técnicas y los soportes más variados (vídeo, pintura, escultura, artes gráficas, películas, fotografías, instalaciones…). Los montajes Polaroid, las imágenes de vídeos en multipantalla de David Hockney, hacen referencia al cubismo de Picasso, a su exploración de un espacio con multitud de focos. A principios de los años 60, los artistas Pop de ambos lados del Atlántico (Lichtenstein, Errό…) se apropian de retratos de los años 30 a través de los cuales se fijó la imagen arquetípica de la pintura de Picasso. L’Ombre (1954) se encuentra en el origen de la serie de cuatro cuadros que Jasper Johns inicia en 1985 (Las Cuatro estaciones reunidas se presentan en la exposición). Testigo del impacto de la imagen pública de Picasso sobre el imaginario de los artistas del siglo XX, Martin Kippenberger realiza dos intentos de interpretación, en 1988 y 1995, de los retratos fotográficos de Picasso y Jacqueline realizados por David Douglas Duncan. Erró, Hommage à Picasso (detalle), 1982, 195,5 x 132 cm, pintura gliceroftálica sobre lienzo, Museo Picasso Antibes © Adagp, París / CNAP / foto Yves Chenot
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Las variaciones, inspiradas por Las señoritas de Aviñón y el Guernica, demuestran el lugar ocupado por estas pinturas en la historia del arte moderno y más allá del imaginario colectivo (estas dos obras no se presentan en la exposición pues su traslado resulta imposible). Acto de nacimiento del modernismo pictórico, Las señoritas de Aviñón han sido objeto de variaciones (por Faith Ringgold, Robert Colescott, etc.), que comentan la dimensión etnocéntrica, masculina, de esta modernidad de la que la obra se ha convertido en emblema. De una lectura histórica del Guernica por Emir Kusturica, a la revelación del papel simbólico desempeñado por su transposición a tapiz que adorna las paredes del Consejo de seguridad de las Naciones Unidas (Goshka Macuga The Nature of the Beast, 2009), del uso del cuadro de Picasso en la lucha de los artistas estadounidenses contrarios a la guerra de Vietnam, a las manifestaciones callejeras que blandían su imagen, una sala muestra cómo el Guernica se ha convertido en icono social y político universal. Gracias a las exposiciones que lo han vuelto a inscribir en el corazón de la creación contemporánea (A New Spirit in Painting, Royal Academy of Arts, 1981) y han aclarado su sentido (Das Spätwerk. Themen: 1964-1972, Basilea, 1981; The Last Years, Guggenheim Museum, 1984), las obras de los últimos años de Picasso se han convertido de nuevo en fuentes de inspiración. Su eclecticismo estilístico, su «canibalismo» de los antiguos maestros, la libre factura de las pinturas tardías han inspirado a la generación de artistas revelada a principios de los años 80 (Georg Baselitz, JeanMichel Basquiat, George Condo, Julian Schnabel, Vincent Corpet…). La instalación de vídeo de Rineke Dijkstra, I see a Woman Crying (Weeping Woman, 2009-2010) ilustra la presencia de la obra de Picasso en el imaginario actual, en sus expresiones más variadas: desde el cine a las imágenes digitales y desde el vídeo al cómic.
....................................... comisario general: Didier Ottinger, conservador general del patrimonio, director adjunto del Museo Nacional de Arte Moderno - Centro Pompidou comisarios: Diana Widmaier-Picasso, historiadora del arte Emilie Bouvard, conservador del patrimonio en el Museo Nacional Picasso-París escenografía: agencia bGc studio, Giovana Comana e Iva Berthon Gajsak
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apertura: todos los días de 10:00 a 20:00 publicación en la editorial de la Reunión horas (excepto los martes). Visita nocturna los de los museos nacionales - Gran Palacio, miércoles, viernes y sábados hasta las 22:00 h París 2015: Cierre anticipado a las 19:00 horas del 7 al 9 de octubre y del 12 al 16 de octubre de 2015 Cierre anticipado a las 18:00 horas los jueves 3, 24 y 31 de diciembre Cerrado el viernes 25 de diciembre de 2015 Horarios de vacaciones en Todos los santos y Navidad: todos los días de 9:00 a 22:00 horas
- catálogo de la exposición, 24,5 x 29 cm, encuadernado, 340 páginas, 390 il., 49 € información y reservas: www.grandpalais.fr #picassoMania
contactos de prensa: Réunion des musées nationaux - Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75577 París cedex 12 Florence Le Moing florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Svetlana Stojanovic svetlana.stojanovic@rmngp.fr
tarifas: 14 € , 10 € TR (16-25 años, personas en paro, familias numerosas). Gratuito para los mejores de 16 años, perceptores de la RSA (renta de solidaridad activa) y de pensiones de jubilación no contributivas acceso: metro línea 1 y 13 «Champs-Elysées-Clemenceau» o línea 9 «Franklin D. Roosevelt»
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新闻稿 Picasso.mania(毕加索·我为画狂) 2015年10月7日至2016年2月29日 巴黎大皇宫 国家画廊 展览入口:Jean Perrin小广场
本次展览由法国国立博物馆联合会 – 巴黎大皇宫、蓬皮杜国家艺术 与文化中心以及巴黎国立毕加索博物馆联合举办。 “您还会继续画很长时间吗? - 是的,因为这已经成了我的癖好。” 1959年5月11日的访谈,节选自伽利玛出版社出版的《毕加索艺术语录》一书。 1973年以来,有关毕加索的二十余项展览(个展及群展)主要展示了其作品的传承力,以见证其对当代艺术创作的影 响。 这次于巴黎大皇宫举办的毕加索作品展以时间和主题为序,将观众带回毕加索作品的创作年代,以回顾这位不世出的天 才其艺术风格的形成过程,并重温当时艺术界对其作品的评论。 从立体派静物到曾于1970年和1973年两度在亚维农展出的《剑客》系列,本次展览展出的毕加索作品来自巴黎国立毕 加索博物馆、法国国立现代艺术博物馆以及艺术家亲属的收藏。展品的陈列仿照了毕加索在其画室内悬挂作品的方式, 并参考了由其亲自监制的展览的布局(1932年巴黎乔治·珀蒂画廊、1970年和1973年亚维农教皇城)。 与毕加索的主要风格时期(立体主义、晚期创作等)及标志性作品(《亚维农的少女》、《格尔尼卡》)相呼应的当代 作品陈列于个人展厅(霍克尼、琼斯、李奇登斯坦、基彭伯格等艺术家)及主题展厅内。这些展厅的作品结合了最为多 样的技术与载体(如视频、绘画、雕塑、平面设计、电影、摄影及装置艺术等)。 大卫·霍克尼的宝丽来拼贴以及多屏幕视频图像与毕加索的立体主义及其对多焦点空间的探索产生共鸣。60年代初,大 西洋两岸的波普艺术家们(李奇登斯坦、埃罗等人)纷纷获取了毕加索在确定绘画原型时所用的30年代的肖像素材。 《阴影》(1954年)即为贾斯培·琼斯在1985年创作四幅同系列画作时提供了灵感(《四季》的全部四幅作品均在展 览上展出)。 1988年和1995年,马丁·基彭伯格两度对大卫·道格拉斯·邓肯为毕加索及其配偶杰奎琳拍摄的肖像照进行诠释,由 此可见毕加索的公众形象对20世纪艺术家想象力的影响。 由《亚维农的少女》和《格尔尼卡》衍生出的艺术作品展现了毕加索的画作在现代艺术史上的重要地位及其对艺术家集 体想象力的深远影响(由于这两幅作品不能移至其他地方展出,因此,它们并未出现在此次展览上)。 作为现代主义绘画的诞生标志,《亚维农的少女》成为多位后辈艺术家(如菲丝·戈尔德、罗伯特·克莱斯考特等)的 二次创作对象。这些衍生作品对以该幅画作为代表的现代特色所彰显的种族中心主义及雄性的一面进行了注释。
由埃罗创作的《昂蒂布毕加索》(细节),1982年,195.5 x 132厘米,磁漆布本,法国昂蒂布毕加索博物馆收藏。 版权所有© 巴黎图形及造型艺术创作者协会 / 法国国 立造型艺术中心 / 图片伊夫·史诺
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从导演艾米尔·库斯图里卡对《格尔尼卡》的历史性解读,到联合国安理会大厅悬挂的《格尔尼卡》壁毯显现出的象征 作用(戈什卡·马库加,《野蛮的本质》,2009年);从高举这幅画作反对越战的美国艺术家,到挥舞着这幅画的图片 走上街头的示威人群,本次展览专门设有一间展厅,向人们展示《格尔尼卡》如何变成了普世的社会与政治符号。 往昔的历次展览将毕加索晚年的作品重新纳入当代艺术创作的中心(如1981年由英国皇家艺术学院举办的《绘画中的新 精神》展),并阐释其意义(如1981年于瑞士巴塞尔举办的Das Spätwerk. Themen : 1964-1972展,以及1984年于纽 约古根海姆博物馆举办的《最后几年》展),从而让这个时期的毕加索作品再次成为灵感源泉。 其风格中的折衷主义、对古典大师们表现出的“同类相食”、以及其晚期作品显现的自由手法滋养了80年代初成长起来 的一批艺术家(如乔治·巴塞利兹、让-米歇尔·巴斯奎特、乔治·康多、朱利安·施纳贝尔和文森特·科尔贝等)。 通过莱涅克·迪克斯特拉的视频装置艺术作品《我看到一个女人哭泣》(哭泣的女人,2009-2010)我们可以看出,无 论是胶片还是数码影像,无论是视频还是漫画,在表现形式最为广泛多样的现实想象力中,毕加索的作品无处不在。
....................................... 总策展人:蓬皮杜中心-法国国立现代艺术博物馆副馆长、文化遗产总研究员迪迪埃·奥丹爵 策展人:艺术史学家戴安娜·维德迈尔-毕加索 巴黎国立毕加索博物馆文化遗产研究员埃米莉·布瓦尔 布展设计:agence bGc studio工作室,乔瓦娜·考瓦纳及伊娃·贝尔通·卡耶萨克
....................................... 开放时间:每天早10点至晚20点(周二闭馆)。 周三、周五和周六闭馆时间延至晚22点。 2015年10月7日至9日以及10月12日至16日的闭馆 时间提前至19点。 2015年12月3日、24日和31日这三个周四的闭馆时 间提前至18点。 2015年12月25日周五闭馆。 万圣节及圣诞节假期的开放时间:每天早9点至晚 23点 票价:全价14 €,优惠价10 €(16至25岁青年、失 业者及多子女家庭)。 免票对象为16岁以下少年儿童、法国“积极互助收 入”(RSA)或最低养老金的领取者。
法国国立博物馆联合会 – 巴黎大皇宫出版社 于2015年在巴黎为此次展览推出的出版物: • 展览画册,24.5 x 29厘米,精装,340页,
媒体联络方式: Réunion des musées nationaux - Grand Palais(法国国立博物馆
390幅插图,售价约49 €。
联合会 – 巴黎大皇宫) 254-256 rue de Bercy 75577 Paris cedex 12
资讯及预约: www.grandpalais.fr
Florence Le Moing(佛罗伦
#picassoMania
斯·勒·慕安女士) florence.le-moing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Svetlana Stojanovic svetlana.stojanovic @rmngp.fr
交通:地铁1号线或13号线 Champs-Elysées-Clemenceau站,或9号线 Franklin D.Roosevelt站。
本次展览得到以下机构的大力支持:
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les artistes exposés Adel Abdessemed (1971, Constantine, Algérie) Leonce Raphael Agbodjelou (1965, Porto-Novo, Bénin) Pierre Alechinsky (1927, Bruxelles, Belgique) Arman (1928, Nice, France - 2005, New York, Etats-Unis) Art Workers Coalition (collectif américain actif de 1969 à 1971) Enrico Baj (1924, Milan, Italie - 2003, Vergiate, Italie) Rudolf Baranik (1920, Lithuanie - 1998, El Dorado, Etats-Unis) Miquel Barceló (1957, Félanitx, Espagne) Georg Baselitz (1938, Deutschbaselitz, Allemagne) Jean-Michel Basquiat (1960, Brooklyn, Etats-Unis -1988) Joseph Beuys (1921, Krefeld, Allemagne - 1986, Düsseldorf, Allemagne) Mike Bidlo (1953, Chicago, Etats-Unis) Pol Bury (1922, Haine-Saint-Pierre, Belgique - 2005, Paris, France ) Maurizio Cattelan (1969, Padoue, Italie) Christo Javacheff (1935, Gabrovo, Bulgarie) Robert Colescott (1925, Oakland, Etats-Unis - 2009, Tucson, Etats-Unis) George Condo (1957, Concord, Etats-Unis) Vincent Corpet (1958, Paris, France) Equipo Crónica (collectif espagnol actif de 1964 à 1981) Alan Davie (1920, Grangemouth - Royaume-Uni-2014) Walter De Maria (1934, Albany, Etats-Unis - 2013, New York, Etats-Unis) Niki De Saint Phalle (1930, Neuilly-sur-Seine, France - 2002, San Diego, Etats-Unis) Rineke Dijkstra (1959, Sittard, Pays-Bas) Erró (Gudmundur Gudmundsson) (1932, Olafsvik, Islande) Öyvind Fahlström (1928, São Paulo, Brésil -1976, Stockholm, Suède) Zeng Fanzhi (1964, Wuhan, Chine) Dan Flavin (1933, New York, Etats-Unis - 1996, New York, Etats-Unis)
Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Jean-Luc Godard (1930, Paris, France) Leon Golub (1922, Chicago, Etas-Unis - 2004, New-York, Etats Unis) Renato Guttuso (1911, Bagheria, Italie - 1987, Rome, Italie) Richard Hamilton (1922, Pimlico, Royaume - Uni-2011, Londres, Royaume-Uni) Romuald Hazoumé (1962, Porto-Novo, République du Bénin) David Hockney (1937, Bradford, Royaume-Uni) Thomas Houseago (1972, Leeds, Royaume-Uni) Jean-Olivier Hucleux (1923, Chauny, France - 2012, Paris, France) Robert Indiana (1928, New Castle, Etats-Unis) Jasper Johns (1930, Augusta, Etats-Unis) Donald Judd (1928, Excelsior Springs, Etats-Unis - 1994, New York, Etats-Unis) Martin Kippenberger (1953, Dortmund, Allemagne - 1997, Vienne, Autriche) Ronald B. Kitaj (1932, Chagrin Falls, Etats-Unis - 2007, Los Angeles, Etats-Unis) Jeff Koons (1955, York, Etats-Unis) Emir Kusturica (1954, Sarajevo, Yougoslavie) Wifredo Lam (1902, Sagua La Grande, Cuba - 1982, Paris, France) Bertrand Lavier (1949, Châtillon-sur-Seine, France) Roy Lichtenstein (1923, New York, Etats Unis - 1997, New York, Etats Unis) Goshka Macuga (1976, Varsovie, Pologne) André Masson (1896, Balagny-sur-Thérain, France - 1987, Paris, France) Paul Mc Carthy (1945, Salt Lake City, Etats-Unis) Joan Miró (1893, Barcelone, Espagne - 1983, Palma de Majorque, Espagne) Malcolm Morley (1931, Londres, Royaume-Uni) Robert Motherwell (1915, Aberdeen, Etats-Unis-1991, Provincetown, Etats-Unis) Wangechi Mutu (1972, Nairobi, Kenya) Louise Nevelson (1899, Perislav, Ukraine -1988, New York, Etats-Unis) Claes Oldenburg (1929, Stockholm, Suède) Eduardo Paolo (1924, Leith, Royaume-Uni - 2005, Londres, Royaume-Uni) Richard Pettibone (1938, Los Angeles, Etats-Unis) Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Pablo Picasso (1881, Malaga, Espagne - 1973, Mougins, France) Edouard Pignon (1905, Bully-les-Mines, France - 1993, La Couture-Boussey, France) Sigmar Polke (1941, Oels, Pologne - 2010, Cologne, Allemagne) Richard Prince (1949, Panama) André Raffray (1925, Nonancourt, France - 2010, Paris, France) Robert Rauschenberg (1925, Port Arthur, Etats-Unis - 2008, Captiva, Etats-Unis) Faith Ringgold (1930, New-York, Etats-Unis) Larry Rivers (1923, New York, Etats-Unis - 2002, New York, Etats-Unis) James Rosenquist (1933, Grand Forks, Etats-Unis) Chéri Samba (1956, Kinto M’Vuila, Congo) Antonio Saura (1930, Huesca, Espagne - 1998, Cuenca, Espagne) Julian Schnabel (1951, New York) Frank Stella (1936, Malden, Etats-Unis) Rudolf Stingel (1956, Merano, Italie) Antoni Tàpies (1923, Barcelone, Espagne - 2012, Barcelone, Espagne) Hervé Télémaque (1937, Port-au-Prince, Haïti) Jean Tinguely (1925, Fribourg, Suisse - 1991, Berne, Suisse) Cy Twombly (1928, Lexington, Etats-Unis - 2011, Rome, Italie) Francesco Vezzoli (1971, Brescia, Italie) Andy Warhol (1928, Pittsburgh, Etats Unis - 1987, New York, Etats Unis) Yan Pei-Ming (1960, Shanghai, Chine)
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textes des salles Picasso contemporain Après la Seconde Guerre mondiale, le nom de Picasso devient définitivement synonyme du génie artistique moderne. Cette reconnaissance publique survient au moment où l’art contemporain renoue avec un « avantgardisme » dont les valeurs, incarnées par Marcel Duchamp, contredisent la subjectivité flamboyante, la notoriété médiatique, le succès commercial de Pablo Picasso. Il faut attendre les quatre-vingt-dix ans du peintre, en 1971, pour que soit organisé un premier hommage collectif, que lui rendent les artistes vivants issus des courants artistiques les plus variés. Les expositions consacrées à l’œuvre tardif de Picasso, organisées au début des années 1980, révèlent à une nouvelle génération le caractère anticipateur d’une peinture que son style véhément et ses emprunts à l’histoire replacent au cœur des débats de l’art contemporain. 1962, les artistes du pop art, Roy Lichtenstein, Erró…, s’emparent de l’œuvre de Pablo Picasso. 1967, les Galeries nationales du Grand Palais consacrent à Picasso une importante rétrospective. 1971, pour le quatre-vingt-dixième anniversaire du peintre, l’éditeur allemand Propyläen Verlag met en chantier un recueil de lithographies, pour lequel il sollicite les artistes des diverses tendances de la création contemporaine. 1973, l’année de la mort de Picasso est présentée au Palais des Papes d’Avignon la production de ses dernières années. 1981, le centième anniversaire de la naissance de Picasso donne lieu à un bilan critique qui replace son œuvre au sein de la création contemporaine. Le Kunstmuseum de Bâle (1981) consacre une exposition à son œuvre tardif. 1984, le musée Guggenheim de New York présente une exposition sur les dernières années de Picasso. 1985, Andy Warhol, Jasper Johns, Jean-Michel Basquiat… rendent des hommages explicites à l’œuvre de Picasso.
Salut l’artiste ! La diversité et la multiplicité des effigies de Picasso produites par les artistes contemporains témoignent de l’universalité et de la renommée planétaire du peintre espagnol. Du continent africain à la Chine, ces images confirment que le nom de Picasso, depuis de nombreuses décennies, est devenu synonyme d’art moderne. Les peintures d’Equipo Crónica comme de Erró répondent à l’art de l’autoportrait que Picasso pratiqua avec assiduité. Elles rendent compte de la prolifération, historiquement sans précédent, de l’image de l’artiste, que véhiculent les mass media, journaux et magazines, dont le développement est contemporain de la gloire de Picasso. À l’origine du premier projet visant à confronter Picasso et la création contemporaine, le critique autrichien Wieland Schmied commande en 1971 un portfolio célébrant le quatre-vingt-dixième anniversaire du maître. Plus de cinquante artistes s’associent à cet hommage, dont Picasso lui-même suit l’évolution avec curiosité. Compagnons de route historique et avant-gardistes purs et durs, réalistes et abstraits, pop artistes et minimalistes, célèbrent la vitalité, la liberté créatrice qui se confondent avec le nom de Picasso.
Le cubisme, un espace polyfocal L’épopée cubiste commence en 1908 et se poursuit jusqu’à la Première Guerre mondiale. Pablo Picasso et Georges Braque s’engagent dans une tentative inédite : peindre non pas ce que l’on voit mais ce que l’on conçoit. Cet art pour l’esprit s’inspire d’abord de la peinture volumétrique de Paul Cézanne, avant de s’orienter vers une analyse multifocale des êtres et des choses, au point de frôler l’abstraction. Picasso, après ses périodes fauve, bleue et rose, choisit de travailler avec des couleurs terreuses, principalement ocres, signifiant ainsi son désir de représenter l’espace mental et non pas sensible. Des mots sont inscrits, souvent au pochoir, dans les tableaux, qui renvoient plus aux concepts des choses qu’aux choses ellesmêmes. Dans sa dernière phase, le cubisme réintroduit les papiers collés et les objets réels, sans pour autant chercher à imiter la réalité. L’utilisation de fragments de journaux est pour une part graphique, grâce à ses Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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colonnes de texte structurantes, et en même temps intellectuelle, par l’évocation de cette activité intérieure qu’est la lecture. Le cubisme de Picasso entraîne l’art du XXe siècle tout à la fois vers l’art et la peinture les plus conceptuels et vers la pratique de l’assemblage.
David Hockney Encore étudiant au Royal College of Art de Londres, David Hockney se souvient avoir été un visiteur récidiviste de l’exposition consacrée en 1960 par la Tate Gallery à l’œuvre de Pablo Picasso. À rebours du formalisme en vogue, il voit dans la foisonnante inventivité plastique du peintre espagnol une logique, accordée à un souci de réalisme obstiné. Le cubisme, que Hockney entreprend de relire au début des années 1980, n’est pas pour lui le réacteur qui propulse l’art moderne dans l’abstraction, mais la transcription plastique, méthodique, d’une vision prenant en compte les mathématiques et la physique de l’époque qui l’a vu naître. « Il est de plus en plus clair que le cubisme constitue un progrès dans le réalisme, un progrès dans la description de l’espace qu’habite notre esprit et dans lequel se déplace notre corps. » (conférence de David Hockney à Harvard, le 6 février 1986). Armé d’un appareil photographique (un Polaroïd nouvelle génération), David Hockney entreprend de démontrer la positivité du cubisme, sa dimension cognitive tout autant qu’esthétique. Associant les détails que procurent une vision rapprochée et une représentation plus globale des guitares du cubisme, il suggère que l’œil est un organe mobile, que la vision comporte une composante tactile. Restituant les étapes de la marche, décomposant un mouvement, il retrouve Marey et les futuristes, pour lesquels la représentation se devait d’intégrer la « durée ».
Picasso crève l’écran Il n’est pas abusif de penser que l’héritage artistique de Picasso est aujourd’hui tombé entre les mains des réalisateurs de cinéma. Les plus grands, Jean-Luc Godard ou Orson Welles, n’ont pas manqué de rendre des hommages explicites à l’œuvre du peintre espagnol. L’identification précoce de Picasso à la figure du génie universel a diffracté son image dans des champs aussi variés que la consommation de masse, la musique populaire, le rap de Jay-Z ou les chaînes de montage de l’industrie automobile. Les chorégraphes contemporains se sont inspirés des rythmes de ses constructions picturales ou plastiques. Collaborateurs de Jean-Luc Godard depuis de nombreuses années, Jean-Paul Battaggia et Fabrice Aragno ont collecté avec la complicité de Diana Widmaier-Picasso les images du cinéma, du théâtre, de la danse, de la musique et de la publicité. De cette banque iconographique est né un « aléatoire organisé » qui immerge ses spectateurs dans un flux d’images toujours renouvelé.
Les Demoiselles d’ailleurs Le carrer d’Avinyó est une rue de Barcelone célèbre pour son bordel et ses prostituées. Pablo Picasso juxtapose dans les Demoiselles d’Avignon les corps offerts des prostituées, auxquels il donne toutefois des arêtes aiguës, et les masques striés aux couleurs vives, évocations d’un art africain qui commence à être reconnu. Cette appropriation admirative et violente, fondamentale pour son travail plastique à venir, fonde le statut d’icône du tableau et intéresse les appropriationnistes (Mike Bidlo, Richard Pettibone, André Raffray). La double nature des Demoiselles d’Avignon, sexuelle et exotique, est soulignée par Sigmar Polke, Richard Prince ou encore Jeff Koons. Pour les artistes africains et afro-américains, Pablo Picasso est une figure ambivalente. S’il a fortement contribué à la reconnaissance de l’art africain, ce déplacement a en effet fait entrer ce dernier dans une histoire de l’art occidentale qui l’a longtemps considéré uniquement par rapport aux artistes occidentaux. Les artistes femmes posent également la question des modèles et des prostituées, objets, et rarement sujets de l’art. Ainsi, Faith Ringgold, Robert Colescott, Leonce Raphael Agbodjelou, Wangechi Mutu ou Romuald Hazoumé, tous artistes créant dans un monde post-colonial marqué par des rapports persistants de domination, rappellent l’africanité des Demoiselles. Les artistes femmes leur redonnent quant à elles une qualité de sujets.
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Guernica, icône politique La signification politique de Guernica est nourrie des différents contextes qui l’ont vue apparaître. Exposée pour la première fois à Paris lors de l’Exposition internationale des arts et techniques, au sein du Pavillon républicain d’une Espagne déchirée par la guerre civile, l’œuvre est présentée d’emblée comme une arme contre le fascisme, le totalitarisme et la guerre. Après-guerre en Europe, tandis que Pablo Picasso est célébré par le Parti communiste en tant qu’artiste engagé, elle est abondamment reproduite dans la presse d’extrême-gauche, à l’ouest comme à l’est. Dans les États-Unis de la Guerre froide, alors que la peinture est conservée par le MoMA depuis 1939, il faut attendre la fin des années 1960 pour que des artistes militant contre la guerre au Vietnam, tels Leon Golub ou Rudolf Baranik, réactivent sa valeur de résistance. Son transfert en Espagne en 1981, soit après la chute du franquisme, selon le vœu de Pablo Picasso, marque une nouvelle étape. Depuis, la puissance symbolique de Guernica est régulièrement réaffirmée, qu’il s’agisse de réinterprétations artistiques engagées ou de reproductions brandies lors de manifestations, des États-Unis au Moyen-Orient. Pour Adel Abdessemed, cette sédimentation prend une résonance philosophique : l’adage selon lequel « l’homme est un loup pour l’homme » se déploie dans les dimensions monumentales de Guernica.
C’est du Picasso ! Dans l’imaginaire commun, un « Picasso », c’est une peinture de la seconde moitié des années 1930. Ce style « cubo-surréaliste » est à la fois le plus célèbre, tant il surprend par les différents types de déformation qu’il fait subir à la figure, et peut-être le plus complexe. Le développement du surréalisme depuis le milieu des années 1920 a encouragé Pablo Picasso à explorer les possibilités offertes par la notion de métamorphose, des excroissances et protubérances des Têtes de Boisgeloup à la figure chimérique du Minotaure. Picasso réintroduit au milieu des années 1930 le principe cubiste d’une coexistence des plans, provoquant une réorganisation bouleversante des visages. De plus, il fait passer la matière d’un règne à l’autre : la chair se fait pierre, os, prend des teintes vives et acidulées. Ces femmes dont la substance s’échappe de plus en plus portent pourtant d’absurdes chapeaux. Une synthèse stylistique qui fait le choix expressif, pour ces portraits féminins, de la déformation et du grotesque, en réponse peut-être aux violents discours et aux bruits de bottes qui ne cessent alors de s’amplifier en Europe. Au début des années 1960, Picasso reviendra au portrait féminin en série, reproductible cette fois grâce à la technique de la linogravure, et aux couleurs vives, selon une version toute picassienne du pop art.
Picasso goes pop Le pop art rejette l’abstraction qui dominait l’art depuis les années 1940 et apparaissait comme le point ultime d’une histoire de l’art « moderniste » incluant Pablo Picasso et reposant sur l’idée de « progrès ». Pour les artistes pop, Picasso est une icône qui leur est contemporaine, comme peuvent l’être un héros de comics ou Liz Taylor, et son « style » est reconnu par tous. Ainsi, Claes Oldenburg peut « dégonfler » l’une des rares œuvres publiques de Picasso, le monument de Chicago de 1967, car elle est aussi identifiable qu’un objet de consommation courante. Roy Lichtenstein a été particulièrement marqué par Picasso, qu’il considère dès les années 1950 comme une source plastique fondamentale de son travail. Ses reprises et ses citations de l’œuvre de Picasso laissent entendre que l’on peut tout refaire, que tout coexiste en art, et que le récit linéaire, moderniste et progressiste de l’histoire de l’art est une vaste falsification. Les peintures en série des Heads de Warhol d’après Picasso, les reprises inlassables de personnages picassiens par Erró répondent à la même entreprise de déconstruction. Ainsi, Lichtenstein, Oldenburg ou Erró ont une attitude « post-moderne » : ils mettent en question la valeur accordée aux modèles historiques en leur imposant leur style, et parmi eux, Pablo Picasso.
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Rineke Dijkstra Photographe néerlandaise née en 1959, Rineke Dijkstra travaille dans une veine documentaire qui renouvelle le genre du portrait. Subtile et percutante, son œuvre prend la forme de photographies grand format ou de vidéos au pouvoir hypnotique, qui captent les fragilités liées aux métamorphoses du corps (adolescents sur la plage) ou aux épreuves d’une expérience intense (femmes après un accouchement, matadors après la corrida). Caractérisées par une grande frontalité et un certain dépouillement, ses images sont autant de mises à nu de leurs modèles. Résonnant avec l’expérience singulière du spectateur, elles font surgir, paradoxalement, une universalité monumentale et vibrante. I See a Woman Crying (Weeping Woman) est le fruit d’une invitation de la Tate Gallery de Liverpool à travailler avec les élèves d’une école locale. Il s’agit d’une installation réalisée à partir de trois projections qui décrivent, sous trois angles différents, les réactions de neuf adolescents devant La Femme qui pleure, portrait de Dora Maar peint par Picasso en 1937. Inspirée par le rituel des visites scolaires au musée, l’artiste enregistre le flux des mots et des émotions qui émane alors de ces jeunes spectateurs. Durant les douze minutes que dure la vidéo, le portrait, laissé hors champ, n’existe qu’à travers leurs voix et leurs visages. De même que le dispositif des trois écrans et les mouvements de caméra donnent une vision dynamique de cette confrontation, avec parfois des gros plans ou des dédoublements), la bande sonore enregistre les soubresauts de cet exercice de perception. En faisant le choix de dérober La Femme qui pleure à notre regard, Rineke Dijkstra substitue la parole à l’icône : elle impose une visibilité orale, sensible, critique et profondément humaine. À la fois portrait de groupe et mise en abyme de l’art de portraiturer, I See a Woman Crying donne une image vivante de la réception de la peinture picassienne et démontre toute l’actualité de l’œuvre du maître.
Jasper Johns L’évolution de l’œuvre de Jasper Johns est exemplaire en ce qu’elle illustre la substitution de Picasso à Duchamp comme figure tutélaire de l’art contemporain. Sa production du milieu des années 1950 témoigne de l’admiration qu’il voue à Marcel Duchamp. Lorsque le MoMA à New York lui commande une œuvre pour célébrer le quatre-vingtième anniversaire de Picasso, c’est par un double profil, inspiré d’un autoportrait de Duchamp, que répond Jasper Johns… Les Quatre saisons qu’il met en chantier en 1985 regorgent de références puisées chez Picasso. À L’Ombre (1953), il emprunte les silhouettes qui apparaissent dans chacun des panneaux de son polyptyque, tandis que le ciel étoilé et l’échelle proviennent du Minotaure à la carriole (1936). Le Chapeau de paille à la feuille bleue (1936) est le troisième des tableaux de Picasso à partir desquels Johns va concevoir une vaste série d’œuvres picturales et graphiques.
Star system Pablo Picasso accède véritablement à la célébrité après la Seconde Guerre mondiale. Son engagement au Parti communiste français et dans le Mouvement pour la paix fait de lui une figure majeure de la vie politique et intellectuelle de l’après-guerre. La multiplication des rétrospectives en France, en Europe et aux ÉtatsUnis, les films qui lui sont consacrés, comme Le Mystère Picasso d’Henri-Georges Clouzot en 1955, son installation dans des habitations somptueuses sur une Côte d’Azur en pleine expansion mondaine et touristique, sa vie sentimentale même, lui confèrent une aura de star. Picasso fait d’ailleurs preuve d’une grande maîtrise des médias et de son image – celle d’un artiste de plus de soixante-dix ans mais toujours jeune, torse nu ou en marinière, chaussé d’espadrilles, proche de tous et intouchable. Les amitiés nouées avec de nombreux photographes, comme Lucien Clergue, David Douglas Duncan, André Gomez, Edward Quinn ou encore André Villers, donnent lieu à la publication de magnifiques ouvrages qui font pénétrer le grand public dans son intimité. Il offre ainsi l’image d’un personnage multiple qui reflète la diversité de sa création : potier et millionnaire, ami de Jacques Prévert et de Jean Cocteau, jeune père et grand-père, créateur de génie aimant les bains de mer.
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Martin Kippenberger Lorsque Kippenberger découvre en 1988 les photographies de Pablo Picasso prises par David Douglas Duncan, l’une d’elles le frappe particulièrement. Elle montre Picasso, sur le perron de sa demeure cannoise, La Californie, arborant un monumental slip « kangourou ». Kippenberger devait faire du sous-vêtement « XXL » l’objet de sa déférence, de son identification à Pablo Picasso. Le nom de son lieu de retraite favori, l’hôtel Élite, le conduit à réinterpréter le célèbre calendrier produit chaque année par l’agence de mannequins du même nom. Top model très approximatif, Kippenberger se photographie vêtu d’un caleçon proportionné à ses formes généreuses. Ces photos, quelque temps plus tard, sont transposées dans une série de peintures de grand format. Une nouvelle série de photographies de Duncan est à l’origine du second hommage que Kippenberger rend à Picasso. Postérieures au décès du peintre espagnol, elle montre son épouse, Jacqueline, accablée par la mélancolie. Elles inspirent à Kippenberger une série de dessins aux crayons de couleur, transposés eux aussi par la suite en peinture.
Un jeune peintre en Avignon Dans le contexte d’un art contemporain marqué par le formalisme (celui d’une abstraction radicale) et par l’héritage de Duchamp (celui de la réflexion analytique sur la nature même de l’art), les Mousquetaires et les ébats amoureux peints par Picasso dans les dernières années de sa vie, sont condamnés par les acteurs de la scène contemporaine. Douglas Cooper, historien de l’art et collectionneur, qui qualifie ces tableaux de « gribouillages incohérents exécutés par un vieillard frénétique dans l’antichambre de la mort », exprime un sentiment largement partagé à l’époque. Rare parmi les artistes visitant l’exposition de 1973 au palais des Papes à Avignon, David Hockney prend la mesure de la maîtrise, de la virtuosité picturale mises en œuvre dans ces tableaux. Au crépuscule de sa vie, Picasso s’identifie aux figures baroques des mousquetaires, fait sienne la morale de leur temps, celle de Shakespeare, de Gracián et de Cervantès, qui veut encore confondre ses rêves de grandeur et de vie héroïque avec un réel converti au pragmatisme et au matérialisme.
Bad Painting Les peintures tardives de Picasso, reçues avec fraîcheur lors de leur exposition à Avignon en 1970 et 1973, sont celles-là mêmes qui devaient, dix ans plus tard, s’imposer comme modèles pour une nouvelle génération de peintres apparue au début des années 1980. Pour rendre compte de ce renouveau pictural, la Royal Academy de Londres organise en 1981 l’exposition « A New Spirit in Painting ». Au centre de l’exposition sont présentés cinq tableaux de la dernière période de Picasso. Trois ans plus tard, lorsque le musée Guggenheim de New York organise son exposition consacrée aux dernières années de Picasso, c’est l’ensemble des artistes américains, toutes générations confondues (des pop artistes, Johns, Warhol, aux street artists Basquiat, Haring...), qui répond à cet œuvre ultime. Bad painters, Nouveaux Fauves, transavant-gardistes se reconnaissent dans cette peinture qui réhabilite la figuration, l’expression subjective, la narration.
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plan de l’exposition scénographie : agence bGc studio, Giovana Comana et Iva Berthon Gajsak graphisme: Margaret Gray, assistée de Christophe le Gall conception lumière : Philippe Collet, Abraxas Concepts
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liste des oeuvres exposées 99 œuvres de Pablo Picasso 309 œuvres contemporaines (78 artistes présentés) 408 œuvres au total PICASSO CONTEMPORAIN Picasso: Sortoffabulous [Picasso : Mur d’interviews] 2015 Interviews de Adel Abdessemed, John Baldessari, Miquel Barceló, Cecily Brown, George Condo, Frank Gehry , Romuald Hazoumé, Thomas Houseago, Jeff Koons, Bertrand Lavier, Philippe Parreno, Richard Prince, Faith Ringgold, Ed Ruscha, Julian Schnabel, Frank Stella, Sarah Sze, Agnes Varda, Lawrence Weiner. Installation vidéo sur 18 écrans couleurs synchronisés, son, 8’30 minutes Réalisation : Laure de Clermont-Tonnerre et Diana Widmaier Picasso Chefs opérateurs : Paul Daley et Valentin Vignet Montage : Géraldine Mangenot Producteurs : Diana Widmaier Picasso, avec la collaboration de Lisa Muskat Producteurs associés : Eva Sohlman et Olivia Speer
Pablo Picasso Autoportrait bleu 1901 Huile sur toile 81 x 60 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1990
SALUT L’ARTISTE ! Yan Pei-Ming Portrait de Picasso 2009 Huile sur toile 300 x 250 x 6 cm Courtesy Massimo De Carlo, Milan/Londres et Galerie Thaddeus Ropac, Paris/Salzbourg Maurizio Cattelan Untitled (Picasso) [Sans titre (Picasso)] 1998 Edition de 2 Fibre de verre peinte, mousse expansive, plastique, acier et vêtements 215,9 x 127 x 52,7 cm Collection particulière
Zeng Fanzhi Picasso 2011 Huile sur toile 150 x 80 cm Collection particulière Paul McCarthy Dick Eye, from the Pirate Head Series (black edition) [Dick Eye, de la série Tête de pirate (édition en noir)] 2002 Silicone (noir) 56 x 46 x 40 cm Courtesy the artist and Hauser & Wirth
Chéri Samba Picasso 2000 Acrylique sur toile 81 x 99,8 cm Collection particulière Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Hommage à Picasso, Portfolio : Artistes divers Portfolio de 31 lithographies, 22 sérigraphies, 11 gravures à l’eau-forte, 3 aquatintes et 2 gravures sur bois Publication : Propylaën Verlag, Berlin, 1973-1975 Impression : divers Edition : 120 exemplaires, incluant 30 éditions musée - dont celle-ci - et 90 éditions régulières Pol Bury Étude pour Les Demoiselles d’Avignon 1973 Lithographie, impression couleurs Feuille : 71 x 51,2 cm New York, The Museum of Modern Art
Eduardo Paolo Hommage to Picasso [Hommage à Picasso] 1973 Lithographie, impression en couleurs Feuille : 77 × 56,4 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Robert Rauschenberg Hommage à Picasso 1973 Sérigraphie en noir Feuille : 76 × 57,2 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Enrico Baj Seated Woman [Femme assise] 1973 Sérigraphie en couleurs, technique mixte Feuille : 99 × 69,4 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Richard Hamilton Picasso’s Meninas [Les Ménines de Picasso] 1973 Eau-forte, aquatinte, gravure et pointe sèche Feuille : 75 × 56,8 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987
Ronald Brooks Kitaj Greetings Pablo Ruiz [Salutations Pablo Ruiz] 1973 Sérigraphie en couleurs Feuille : 75 × 53 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Niki de Saint Phalle Salut Pablo 1973 Sérigraphie en couleurs Feuille : 55 × 75,9 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Jean Tinguely Viva Picasso 1973 Lithographie, sérigraphie et collage, impression en couleurs Feuille : 75 × 55,7 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Cy Twombly Untitled [Sans titre] 1973 Lithographie, technique mixte et collotype, impression en couleurs Feuille : 76 × 55,8 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Pierre Alechinsky Untitled [Sans titre] 1973 Lithographie et aquatinte, impression en couleurs Feuille : 75 × 56,3 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Joseph Beuys Untitled [Sans titre] 1973 Lithographie, impression en couleurs Feuille : 56 × 75,7 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987
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Christo Wrapper Sylvette (Project for Picasso’s Sylvette at Washington Square Village–Bleeker Str and Houston Str) [Sylvette emballée (projet pour la sculpture Sylvette de Picasso à Washington Square Village – Bleeker Str. et Houston Str.)] 1973 Lithographie et sérigraphie, impression en couleurs et collages Feuille : 65 × 49,9 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987
André Masson Sans titre Aquatinte Feuille : 75 × 57,2 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Frank Stella Sidni Ifni 1973 Lithographie, impression en couleur en offset Feuille : 55 × 75,9 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Roy Lichtenstein Still Life with Picasso [Nature morte avec Picasso] [Nature morte avec Picasso] 1973 Sérigraphie en couleurs Feuille : 76 × 55,8 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Robert Motherwell Fenêtre Lithographie, impression en couleurs Feuille : 76 × 56,7 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Édouard Pignon Picasso Soleil Lithographie, impression en couleurs Feuille : 55 × 75,9 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987
Hervé Télémaque Untitled [Sans titre] 1972 Sérigraphie en couleurs Feuille : 55,8 × 75,8 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Arman Untitled [Sans titre] 1975 Lithographie, impression en couleurs Feuille : 76 × 56,5 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Öyvind Fahlström Column No 2 (Picasso 90) [Colonne no 2 (Picasso 90)] 1973 Sérigraphie en couleurs Feuille : 76 × 56 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Renato Guttuso Untitled [Sans titre] 1973 Eau-forte et aquatinte, impression en couleurs Feuille : 56 × 76 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Donald Judd Untitled [Sans titre] 1974 Lithographie, impression en noir Feuille : 56 × 75,7 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Wifredo Lam Acide doux 1973 Lithographie, impression en couleurs Feuille : 75 × 56,4 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Antoni Tàpies Untitled [Sans titre] 1973 Lithographie, impression en couleurs Feuille : 59 × 76 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987
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Dan Flavin A proposed fountain of trickling water with ultra-violet underlighting, in memory of Pablo Picasso [Projet de fontaine à ruissellement avec retro-éclairage ultraviolet, en mémoire de Pablo Picasso] 1973 Lithographie, impression en noir Feuille : 57 × 76,7 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Robert Indiana Picasso 1974 (publiée en 1975) Sérigraphie en couleurs Feuille : 76 × 55,9 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Walter De Maria Untitled [Sans titre] 1974 Sérigraphie, impression en noir Feuille : 76 × 56 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Louise Nevelson Sans titre 1974 Sérigraphie en couleurs Feuille : 76 × 51,1 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Claes Oldenburg Picasso cifflink [Bouton de manchette Picasso] 1974 Lithographie, impression en couleurs Feuille : 91 × 68,3 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Larry Rivers Untitled [Sans titre] 1974 (publiée en 1975) Sérigraphie en couleurs Feuille : 56 × 76,6 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987
James Rosenquist Flame out for Picasso [Une flamme pour Picasso] 1973 (publiée en 1975) Lithographie, impression en couleurs Feuille : 76 × 57,1 cm 22.1987.67 New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Andy Warhol Paloma Picasso 1975 Sérigraphie en couleurs Feuille : 104 × 70,5 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 [Fin des oeuvres du portfolio Hommage à Picasso] Jean-Olivier Hucleux Portrait de Picasso 1987 Graphite sur papier 187,5 x 150 cm Antibes, musée Picasso Rudolf Stingel Untitled [Sans titre] 2012 Huile sur toile 241,3 x 193 x 5,1 cm Moscou, V-A-C Foundation Erró (Gudmundsson Gudmundur, dit) Hommage à Picasso 1982 Peinture glycérophtalique sur toile 195,5 x 132 cm Antibes, musée Picasso, dépôt du Centre national des arts plastiques depuis 1985 Equipo Crónica Homenaje a Picasso (de la série Ver y hacer pintura) [Hommage à Picasso (de la série Voir et faire la peinture)] 1966-1975 Acrylique et collage sur toile 140 × 140 cm Valence, IVAM, Institut Valencià d’Art Modern, Generalitat
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LE CUBISME, UN ESPACE POLYFOCAL Pablo Picasso Le Guitariste Été 1910 Huile sur toile 100 x 73 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, donation de M. et Mme Lefèvre en 1952
Pablo Picasso Bouteille de vieux marc et journal Printemps-été 1913 Papier peint à motifs floraux découpé et épinglé sur papier vergé blanc filigrané « Ingres 1871 », fusains gras et sec, estompage, rehauts de craie grasse blanche, traces de craie verte 47,5 x 62 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Pablo Picasso Guitare « J’aime Éva » Été 1912 Huile sur toile 35 x 27 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Pablo Picasso Paysage de Céret Printemps-été 1913 Papiers vergés de couleur et papier peint découpés, en partie collés et épinglés sur papier vergé mauve, fusain et craie blanche 38 x 38,5 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Pablo Picasso Nature morte « Qui » Printemps 1912 Fusain sur toile enduite et grattée 46 x 38 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, donation de Mme Marie Cuttoli en 1963 Pablo Picasso Le Violon 1914 Huile sur toile 81 x 75 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, Don de M. Raoul La Roche en 1952 Pablo Picasso Verre, pomme, livres Printemps 1911 Huile sur toile 22,5 x 45,5 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 Pablo Picasso Guitariste Été-automne 1912 Plume, encre de couleur sépia et crayon Conté sur papier à dessin vélin 64,3 x 49 Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 Pablo Picasso Musicien assis Printemps 1912 Crayon Conté sur papier à dessin vélin 49,2 x 32,2 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Pablo Picasso Étude pour « Tête de femme » (Fernande) Été 1909 Crayon Conté et fusain non fixé sur papier à dessin vélin 62,8 x 48 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 Pablo Picasso Tête d’Espagnole 1910-1911 Fusain et estompage sur papier 64 x 49 cm Paris, Musée national Picasso-Paris Pablo Picasso Femme assise dans un fauteuil 1910 Huile sur toile 100 x 73 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, Legs de M. Georges Salles en 1967 Pablo Picasso Buste d’homme non daté (automne-hiver 1912-1913) Crayon sur papier 32,5 X 25 cm Collection particulière. Courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte Pablo Picasso Homme au violon non daté (1912) Crayons sur papier 34 x 22 cm Collection particulière. Courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte
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Pablo Picasso Homme au journal non daté (Été 1914) Fusain sur papier 31,6 x 23,8 cm Collection particulière. Courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte
Pablo Picasso Bouteille d’anis Del Mono et compotier avec grappe de raisin Automne 1915 Éléments de bois de sapin et de pin, fer blanc, clous avec traits au fusain 36,5 x 27,5 x 26 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Pablo Picasso Verre et paquet de tabac 1921 Tôle découpée, pliée et peinte et fil de fer 14,7 x 48,5 x 17,5 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 DAVID HOCKNEY The student [L’élève] Aquatinte et eau-forte, impression en noir Feuille : 75 × 56,9 cm New York, The Museum of Modern Art. Don de Dorothy Miller (par échange), 1987 Paint Trolley, L.A. 1985 [Chariot de peinture, L. A. 1985] 1985 Édition 2/2 Photocollage 101,6 x 152,4 cm Paris, collection Maison européenne de la photographie Still-Life, Blue Guitar, 4th April 1982 [[Nature morte, Guitare bleue, 4 avril 1982] 1982 Polaroïds composites 62,2 × 76,2 cm Los Angeles, collection de l’artiste Mother I, Yorkshire Moors, August 1985 [Mère I, Yorkshire Moors, août 1985] 1985 Collage de photographies 47 x 33 cm Los Angeles, collection de l’artiste Kasmin, Los Angeles, 28th March 1982 [Kasmin, Los Angeles, 28 mars 1982] 1982 Polaroïds composites 106,1 x 75,6 cm Los Angeles, collection de l’artiste Harlequin [Arlequin] 1980 Huile sur toile 121,9 x 91,4 cm Los Angeles, collection The David Hockney Foundation
Artist and Model [Artiste et modèle] 1973-1974 Édition épreuve d‘artiste n° XII Gravure sur papier d’Arches 75 x 57,2 cm Los Angeles, collection The David Hockney Foundation Place Furstenberg, Paris, August 7, 8, 9, 1985 [Place Furstenberg, Paris, 7, 8, 9 août 1985] 1985 Édition 1/2 Collage de photographies 110,5 x 155,9 cm Los Angeles, collection de l’artiste A Bigger Card Players [Les Joueurs de cartes en plus grand format] 2015 Édition de 10 Dessin photographique imprimé sur papier, monté sur aluminium 177,2 x 177,2 cm Los Angeles, collection de l’artiste The Jugglers, June 24th 2012 [Les Jongleurs, 24 juin 2012] 2012 Installation de 18 films vidéo synchronisés sur 18 écrans couleur, 55 pouces, son, 9 min 205,74 × 728,98 cm Los Angeles, collection de l’artiste
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PICASSO CRÈVE L’ECRAN Fabrice Aragno et Jean-Paul Battaggia avec la collaboration de Diana Widmaier-Picasso Le Tricycle 2015 Montage d’extraits de films, vidéos, musiques et affiches Frank Stella K. 140 2008-2014 Tusk RPT et tubes d’acier inoxydables 114,3 x 157,5 x 91,4 cm Courtesy Frank Stella, Marianne Boesky Gallery New York, et Dominique Lévy, New York et Londres
Frank Stella K. 17 2008 Protogen RPT et tiges transparentes 154,9 x 76,2 x 86,4 cm Courtesy Frank Stella, Marianne Boesky Gallery New York, et Dominique Lévy, New York et Londres
LES DEMOISELLES D’AILLEURS
Pablo Picasso Tête de femme 1907-1908 Pastel sur papier 62 x 50 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, legs de M. Georges Salles en 1967
Pablo Picasso Tête de femme non daté (automne-hiver 1906-1907) Huile sur bois 25,6 x 16,5 cm Collection particulière. Courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte
Pablo Picasso Buste (étude pour « Les Demoiselles d’Avignon ») Printemps 1907 Huile sur toile 60,5 x 59,2 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Pablo Picasso Trois femmes 1907 Gouache et peinture à la colle sur carton 51 x 48 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, Donation de M. et Mme André Lefèvre en 1952
Pablo Picasso Femme aux mains jointes (étude pour « Les Demoiselles d’Avignon ») Printemps 1907 Huile sur toile 90,5 x 71,5 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Pablo Picasso Etude pour « Les Demoiselles d’Avignon » mai 1907 Plume et encre de couleur sépia sur papier vélin fin, au verso lavis d’encre de Chine 8,5 x 9 cm Paris, Musée national Picasso-Paris
Pablo Picasso Buste de femme (étude pour « Les Demoiselles d’Avignon ») Printemps 1907 Huile sur toile 58,5 x 46,5 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Pablo Picasso Femme nue écartant un rideau (étude pour « Les Demoiselles d’Avignon ») Mai-juin 1907 Fusain et estompage sur papier à dessin vergé 63 x 48 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
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Pablo Picasso Buste de femme printemps 1907 Recto : Gouache, fusain, rehauts de craie blanche et taches de peinture à l’huile sur papier à dessin vergé 63,5 x 48 cm Paris, Musée national Picasso-Paris Anonyme (arts primitifs) Sculpture (fragment) Non-daté Bois 45,5 x 20 x 17,5 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 Anonyme (arts primitifs) Masque Tsogho Non-daté Bois revêtu d’argile blanche et lianes de raphia poso 58 x 18 x 11 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 Mike Bidlo Not Picasso (Les Demoiselles d’Avignon, 1907) 1984 Huile sur toile 244 x 234 cm Suisse, collection Bischofberger Richard Pettibone Picasso Les Demoiselles d’Avignon 1976 Acrylique sur toile 22,86 x 20,32 cm collection particulière André Raffray Les Demoiselles d’Avignon de Picasso 1988 Crayons de couleur sur toile 244 × 233,5 cm Stockholm, Moderna Museet, don de Pontus Hultén en 2005 Malcolm Morley Cradle of Civilization with American Woman [Berceau de la civilisation avec femme américaine] 1982 Huile sur toile 203 x 238,5 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle achat 1987
Robert Colescott Les Demoiselles d’Alabama (Des Nudas) [Les Demoiselles d’Alabama (Dénudées)] 1985 Acrylique sur toile 243,8 x 233,6 cm South Carolina, Greenville County Museum of Art Leonce Raphael Agbodjelou Untitled Triptych (Demoiselles de Porto-Novo Series) [Triptyque sans-titre (série Les Demoiselles de Porto-Novo)] 2012 Édition de 5 Tirage photographique C-print monté sur aluminium 150 x 300 cm Londres, Jack Bell Gallery Romuald Hazoumé Ibedji (No 2) Twins [Ibedji (no 2) Jumeaux] 1992 Bidon en plastique, raphia, cauris, métal et acrylique 42 x 30 x 10 cm Genève, CAAC – The Pigozzi Collection Romuald Hazoumé Le Vaudou (Voodoo) 1992 Bidon en plastique, graines, plumes, céramique, métal et acrylique 48 x 21 x 12 cm Genève, CAAC – The Pigozzi Collection Romuald Hazoumé Mon général (My General) 1992 Bidon en plastique, tissu et métal (éléments électroniques) 43 x 32 x 23 cm Genève, CAAC – The Pigozzi Collection Romuald Hazoumé Ati 1994 Bidon en plastique, cheveux synthétiques, nylon, gomme 44 x 45 x 23 cm Genève, CAAC – The Pigozzi Collection Romuald Hazoumé Kirikanta 1995 Bidon en plastique, cheveux synthétiques, cauris, cuivre 28 x 13 x 22 cm Genève, CAAC – The Pigozzi Collection Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Romuald Hazoumé Aloda 1996 Bidon en plastique, cheveux synthétiques, cauris 20 x 14 x 28 cm Genève, CAAC – The Pigozzi Collection
Sigmar Polke Sans titre 2006 2006 Peinture métallique et acrylique sur toile tendue 225 x 300 cm Berlin, ACT Art Collection – Siggi Loch
Romuald Hazoumé Tire-bouchon 1996 Bidon en plastique, cheveux synthétiques, métal 41 x 35 x 23 cm Genève, CAAC – The Pigozzi Collection
Richard Prince Untitled, Picasso [Sans titre, Picasso] 2011 Impression jet d’encre, pastel gras, acrylique et fusain sur toile 149,9 x 276 cm Collection particulière, courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte
Romuald Hazoumé Mike (Mickey Mouse) 1996 Palmes de ventilateur en plastique, plastique, cuivre 44 x 38 x 12 cm Genève, CAAC – The Pigozzi Collection Romuald Hazoumé Noix de coco 1997 Bidon en plastique, cheveux synthétiques, métal, nylon 37 x 22 x 15 cm Genève, CAAC – The Pigozzi Collection Romuald Hazoumé Miss Havana [Miss La Havane] 1999 Plastique, cheveux synthétiques, cuivre 35 x 19 x 9 cm Genève, CAAC – The Pigozzi Collection
Wangechi Mutu Shy Side-Eye [Regard timide de biais] 2015 Collage et peinture sur linoléum 91,4 x 57,1 cm Londres, courtesy the artist and Victoria Miro Gallery Faith Ringgold Picasso’s Studio (from the Series The French Collection part I, # 7) [L’Atelier de Picasso (de la série La Collection française partie 1, # 7)] 1991 Acrylique sur toile et bordure en tissu 185,4 x 172,7 cm Worcester, Worcester Art Museum, Fond Charlotte E. W. Buffington
Romuald Hazoumé So Clean [Si propre] 1999 Aspirateur en plastique, caoutchouc 44 x 21 x 18 cm Genève, CAAC – The Pigozzi Collection Romuald Hazoumé Tchagoyemi (1999) 1999 Bidon en plastique rouge, cheveux synthétiques 34 x 32 x 21 cm Genève, CAAC – The Pigozzi Collection Jeff Koons Antiquity (Uli) [Antiquité (Uli)] 2011 Huile sur toile 259,1 x 350,5 cm Collection Martin et Toni Sosnoff Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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GUERNICA, ICÔNE POLITIQUE
Emir Kusturica Guernica 1978 Film, son, noir et blanc, version 18 min (version DVD) Prix du meilleur film étudiant aux Rencontres de Prague en 1977 Premier prix au Festival tchèque du film étudiant de Karlovy-Vary en 1978 Pavel Sykora et Emir Kusturica Belgrade, courtesy Rasta International
Rudolf Baranik Angry Arts Against the War in Vietnam [Angry Arts contre la guerre au Vietnam] 1967 Lithographie 54,3 x 45,1 cm New York, International Center of Photography, don de l’Artists’ Poster Committee, fonds fournis par le comité d’acquisition de l’ICP, 2002 Art Workers Coalition And Babies? [Et les bébés ?] 26 décembre1969 Lithographie 63,8 x 97 cm New York, International Center of Photography, don de l’Artist’s Poster Committee, fonds fournis par le comité d’acquisition de l’ICP, 2002
Adel Abdessemed Who’s Afraid of the big bad wolf ?[Qui a peur du grand méchant loup?] 2011-2012 Animaux naturalisés, acier et fil de fer 363,2 x 779,8 x 40 cm Collection de l’artiste Goshka Macuga The Nature of the Beast [La Nature de la bête] 2009 Tapisserie, table circulaire en verre et bois, chaises en cuir et métal, sculpture en bronze sur socle en bois, tapisserie Tapisserie : 290 x 450 cm ; table : H. 87 ´ D. 400 cm ; 16 chaises : 95 x 58 x 56,5 cm chacune ; sculpture : 55 x 86 x 58 cm, socle : 100 x 62 x 58 cm Turin, Museo d’Arte Contemporanea, Fondazione per l’Arte Moderna e Contemporanea CRT, en dépôt au Castello di Rivoli, Museo d’Arte Contemporanea, Rivoli-Torino, GAM – Galleria Civica d’Arte Moderna e Contemporanea Leon Golub Vietnam II 1973 Acrylique sur toile 294 x 1 151,5 cm Londres, Tate Modern, présenté par le Fonds américain pour la Tate Gallery, courtesy Ulrich et Harriet Meyer (Building the Tate Collection) 2012 Rudolf Baranik Stop the War in Vietnam Now! [Mettez fin maintenant à la guerre au Vietnam !] Vers 1967 Lithographie 39,7 x 58,3 cm New York, International Center of Photography, don de l’Artists’ Poster Committee, fonds fournis par le comité d’acquisition de l’ICP, 2002
Documents d’archives: Petition from The New York Art Strike to All Individuals Associated with Museums, demanding withdrawal of United states Military in Southeast Asia, c. 1970 [Pétition du mouvement The New York Art Strike à tous les individus associés aux musées, appelant au retrait des troupes militaires américaines en Asie du Sud-Est, 1970] c. 1970 27,9 x 21,6 cm New York, The Museum of Modern Art Archives, John B. Hightower Papers, III.1.8 ARCH.305 Angry Arts petition to American artists requesting Pablo Picasso remove «Guernica» from Museum (MoMA) in protest of Vietnam war, 1967 [Pétition des Angry Arts envoyée aux artistes américains demandant de Pablo Picasso le retrait de “Guernica” du Musée d’art moderne, New York (MoMA), en signe de protestation contre la guerre du Vietnam, 1967] 1967 Une page Thermo-fax 27,9 x 21,6 cm New York, The Museum of Modern Art Archives, Department of Painting and Sculpture Guernica Records ARCH.323.4 / Folder label «Correspondence Ext. Loan 60’s»
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Associated American Artists, New York Invitation to the exhibition «Angry Arts: Artists and Writers Protest Against the War in Vietnam», 1967 [Invitation à l’exposition “Angry Arts : Manifestation des Artistes et Ecrivains contre la guerre du Vietnam”, 1967] 1967 Une page Thermo-fax 27,9 x 21,6 cm New York, The Museum of Modern Art Archives, Department of Painting and Sculpture Guernica Records ARCH.323.6 / Folder label «Correspondence Ext. Loan 60’s»
«Manifesto for the Guerilla Art Action Group», from The Art Workers’ Coalition, signed by Jon Hendricks, Jean Toche, to The Museum of Modern Art, 1969 [“Manifeste pour le Guerilla Art Action Group », de l’Art Workers’ Coalition, signé par Jon Hendricks, Jean Toche, à l’attention du MoMA de New York, 1969] 30 octobre 1969 Une page 27,9 x 21,6 cm New York, The Museum of Modern Art Archives, Reports and Pamphlets, 6.2 ARCH.310
Alfred H. Barr, Jr., American, 1902–1981 Letter from Alfred H. Barr, Jr. to Pablo Picasso regarding petition sent out by Angry Arts to American artists requesting Picasso remove «Guernica» from the Museum in protest of Vietnam war, 1967 [Lettre d’ Alfred H. Barr, Jr à Pablo Picasso au sujet de la pétition envoyée par les Angry Arts aux artistes américains demandant à Picasso le retrait de “Guernica” du MoMA en signe de protestation contre la guerre du Vietnam, 1967] 21 avril 1967 Une page copie-carbone 27,9 x 21,6 cm New York, The Museum of Modern Art Archives, Department of Painting and Sculpture Guernica Records ARCH.323.1 / Folder label «Correspondence Ext. Loan 60’s»
Artists Coalition flyer «Free Day at the Modern!!», 1969 [Tract de l’Art Workers’ Coalition « Entrée libre au MoMA !! », 1969] 1969 27,9 x 21,6 cm New York, The Museum of Modern Art Archives, Archives Pamphlet Files: Art Workers’ Coalition ARCH.307
Alfred H. Barr, Jr., American, 1902–1981 Letter from Alfred H. Barr, Jr. to Daniel-Henry Kahnweiler regarding petition sent out by Angry Arts to American artists requesting Picasso remove «Guernica» from the Museum in protest of Vietnam war, 1967 [Lettre d’Alfred H. Barr à Daniel-Henry Kahnweiler, Jr au sujet de la pétition envoyée par les Angry Arts aux artistes américains demandant à Picasso le retrait de “Guernica” du MoMA] 14 avril 1967 Une page copie-carbone 27,9 x 21,6 cm New York, The Museum of Modern Art Archives, Department of Painting and Sculpture Guernica Records ARCH.323.3 / Folder label «Correspondence Ext. Loan 60’s» Alicia Legg Vietnam Protest Rally in Central Park with banner reproduction, Pablo Picasso, «Guernica» (1937 May-early June), 1967 [Rassemblement pour manifester contre la guerre du Vietnam à Central Park avec une bannière reproduisant «Guernica» (mai-début juin 1937) de Pablo Picasso, 1967] 1967 Deux photographies d’une série de six, couleurs 10,2 x 12,5 cm New York, The Museum of Modern Art Archives, Department of Painting and Sculpture Guernica Records ARCH.322.1-2 / Folder label «Ext. Loan Photos (related corresp.)»
Art Workers’ Coalition Art Workers’ Coalition Flyer, «All Museums Free A.W.C.», c. 1970 [Tract de l’ Art Workers’ Coalition, “Tous les musées gratuits – A.W.C., c. 1970] 1970 Une page 27,9 x 21,6 cm New York, The Museum of Modern Art Archives, John B. Hightower Papers, III.1.8 ARCH.316 «Support The New York Art Strike» leaflet , distributed to the public during «New York Art Strike» regarding destruction of the town of Guernica and Pablo Picasso’s 1937 response, 1970 [Dépliant “Soutenez le New York Art Strike”, distribué au public pendant la manifestation «New York Art Strike» au sujet de la destruction de la ville de Guernica et de la réponse de Pablo Picasso en 1937, 1970] Annotation reads «Handed out at tables set up at MoMA May 22, MoMA remained open free. Artists struck the Met. which closed, therefore (front doors, anyway).» [Annotation : “Distribué aux tables installées au MoMA le 22 mai, le MoMA est resté ouvert gratuitement. Les artistes ont frappé au Met qui, de ce fait, a fermé (les portes de la façade, en tout cas)”] 1970 New York, The Museum of Modern Art Archives, Department of Painting and Sculpture Guernica Records ARCH.317
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Art Workers’ Coalition Art Workers’ Coalition flyer, regarding demands made to The Museum of Modern Art, including «DEMAND THAT THE ‘GUERNICA’ BE REMOVED FROM EXHIBITION», 1970 [Tract de l’Art Workers’ Coalition sur leurs demandes faites au MoMA, comprenant celle que “ ‘GUERNICA’ SOIT RETIREE DES SALLES”, 1970] 8 janvier 1970 Tract New York, The Museum of Modern Art Archives, Archives Pamphlet Files: Art Workers’ Coalition ARCH.306 Dr. Meyer Schapiro, American, born Russia, 1904–1996 Letter from Meyer Schapiro to Art Workers’ Coalition expressing his disagreement to their request to Pablo Picasso for removal of «Guernica» from the Museum in protest of Vietnam war, 1970 [Lettre de Meyer Schapiro à l’Art Workers’ Coalition exprimant son désaccord à leur demande de faire retirer à Pablo Picasso «Guernica» du MoMA en signe de protestation contre la guerre du Vietnam, 1970] 27 février 1970 Deux pages 27,9 x 21,6 cm New York, The Museum of Modern Art Archives, Department of Painting and Sculpture Guernica Records ARCH.321.3 / Folder label «Correspondence Ext. Loan 70’s» Dr. Meyer Schapiro, American, born Russia, 1904–1996 Letter from Meyer Schapiro to Alfred H. Barr, Jr., regarding his response to The Art Workers’ Coalition request to have Pablo Picasso remove «Guernica» from the Museum in protest of Vietnam war, 1970 [Lettre de Meyer Schapiro à Alfred H. Barr, Jr au sujet de sa réponse à la demande de l’Art Workers’ Coalition de faire retirer à Pablo Picasso «Guernica» du MoMA en signe de protestation contre la guerre du Vietnam, 1970] 16 mars 1970 Une page New York, The Museum of Modern Art Archives, Department of Painting and Sculpture Guernica Records ARCH.321.2 / Folder label «Correspondence Ext. Loan 70’s»
Article «Art», by Lawrence Alloway, regarding poster with image of victims of the Songmy massacre, distributed by Guerilla Art Action Group, in front of Pablo Picasso’s «Guernica» at The Museum of Modern Art, and other efforts of The Art Workers’ Coalition, 1970 [Article “Art », par Lawrence Alloway, sur une affiche représentant des victimes du massacre de Songmy, distribuée par le Guerilla Art Action Group, devant «Guernica» de Pablo Picasso au MoMA, et sur d’autres actions de l’Art Workers’ Coalition, 1970] 1970 Coupure de presse New York, The Museum of Modern Art Archives, Archives Pamphlet Files: Art Workers’ Coalition ARCH.312 Summary of Events by The Art Workers’ Coalition, regarding a joint poster production with the Museum of Modern Art protesting the Songmy Massacre, 1970 [Résumé des évènements par l’Art Workers Coalition, au sujet d’une affiche coproduite avec le MoMA appellant à manifester contre le massacre de Songmy, 1970] 1970 Deux pages 27,9 x 21,6 cm New York, The Museum of Modern Art Archives, Reports and Pamphlets, 6.2 ARCH.308 Draft letter from the Museum Operating Committee to Joan Snyder, Art Workers’ Coalition, stating demonstration held within the Museum or on its premises will no longer be permitted, 1970 [Projet de lettre du Comité des opérations du MoMA à Joan Snyder, Art Workers’ Coalition, indiquant que les manifestations à l’intérieur du musée ou dans son enceinte ne seront plus autorisées, 1970] 22 janvier 1970 Trois pages 27,9 x 21,6 cm New York, The Museum of Modern Art Archives, John B. Hightower Papers, III.1.8 ARCH.303
[fin documents d’archives] Alfred H. Barr, Jr., American, 1902–1981 Letter from Alfred H. Barr, Jr. to Meyer Schapiro regarding Schapiro’s response to The Art Workers’ Coalition request to have Pablo Picasso remove «Guernica» from the Museum in protest of Vietnam war, 1970 [Lettre de Alfred H. Barr, Jr à Meyer Schapiro au sujet de la réponse de Schapiro à la demande de l’Art Workers’ Coalition de faire retirer à Pablo Picasso «Guernica» du MoMA en signe de protestation contre la guerre du Vietnam, 1970] 7 avril 1970 Une page copie carbone 27,9 x 21,6 cm New York, The Museum of Modern Art Archives, Department of Painting and Sculpture Guernica Records ARCH.321.1 / Folder label «Correspondence Ext. Loan 31 Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016 70’s»
C’EST DU PICASSO ! Pablo Picasso Tête de femme 1931 Bronze 128,5 x 54,5 x 62,5 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Pablo Picasso Visage 16 avril 1947 Huile sur toile 73 x 60 cm Collection particulière. Courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte
Pablo Picasso Femme assise aux bras croisés 1937 Huile sur toile 81 x 60 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Pablo Picasso Marie-Thérèse au béret bleu 6 mars 1937 Huile sur toile 61 x 50 cm Collection particulière
Pablo Picasso Portrait de Dora Maar 23 novembre 1937 Huile sur toile 55,3 x 46,3 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Pablo Picasso Portrait de femme au béret rouge et au col de fourrure (Marie-Thérèse) 5 décembre 1937 Huile sur toile 61 x 50 cm Collection particulière
Pablo Picasso Buste de femme au chapeau rayé 3 juin 1939 Détrempe sur toile de jute 81 x 54 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 Pablo Picasso Buste de femme au chapeau 9 juin 1941 Huile sur toile 92 x 60 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 Pablo Picasso Femme au chapeau 1935 Huile sur toile 60 x 50 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, Legs de M. Georges Salles en 1967. Dépôt du Musée national Picasso-Paris Pablo Picasso Femme en bleu 25 avril 1944 Huile sur toile 130 x 97 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, Don de l’artiste en 1947
Pablo Picasso Marie-Thérèse accoudée 7 janvier 1939 Huile sur toile 65 x 46 cm Collection particulière Pablo Picasso Portrait d’Émilie Marguerite Walter (Mémé) 21 octobre 1939 Huile sur toile 41 x 33 cm Collection particulière Pablo Picasso Femme au chapeau bleu 3 octobre 1939 Huile sur toile 65,5 x 50 cm Paris, Musée national Picasso, Dation en 1979 Pablo Picasso Femme au chapeau assise 1er avril 1939 Huile sur toile 100 x 81 cm Collection particulière Pablo Picasso Femme avec un fume-cigarette (Dora Maar) 10 mai 1942 Huile sur toile 65 x 50 cm Collection particulière Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Pablo Picasso, Linoléums : Portrait de femme au chapeau à pompons et au corsage imprimé 1962 Linogravure en couleurs 63 × 53 cm Paris, galerie Louise Leiris, 1963 Imprimeur : Arnéra, Vallauris (Baer 1318) Paris, Musée national Picasso-Paris
Portrait de Jacqueline de face I 1962 Linogravure en couleurs 64 × 52,6 cm Paris, galerie Louise Leiris, 1963 Imprimeur : Arnéra, Vallauris (Baer 1278) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie
Grande tête de Jacqueline au chapeau 1962 Linogravure en couleurs 63,9 × 53 cm Paris, galerie Louise Leiris, 1963 Imprimeur : Arnéra, Vallauris (Baer 1317) Paris, Musée national Picasso-Paris
Portrait de Jacqueline de face II 1962 Linogravure en couleurs 64 × 53 cm Paris, galerie Louise Leiris, 1963 Imprimeur : Arnéra, Vallauris (Baer 1280) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie
Portrait de Jacqueline au chapeau de paille 1962 Linogravure en couleurs 63,8 × 53 cm Paris, galerie Louise Leiris, 1963 Imprimeur : Arnéra, Vallauris (Baer 1279) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Portrait stylisé de Jacqueline 1962 Linogravure en couleurs 63,8 × 52,8 cm Paris, galerie Louise Leiris, 1963 Imprimeur : Arnéra, Vallauris (Baer 1285) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Portrait de Jacqueline aux cheveux lisses 1962 Linogravure en couleurs 63,4 × 52,7 cm Paris, galerie Louise Leiris, 1963 Imprimeur : Arnéra, Vallauris (Baer 1302) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie
Petite tête de femme couronnée de fleurs 1962 Linogravure en couleurs 36,6 × 29,9 cm Paris, galerie Louise Leiris, 1963 Imprimeur : Arnéra, Vallauris (Baer 1305) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Homme barbu couronné de vigne 1962 Linogravure en couleurs 34,8 × 26,7 cm Paris, galerie Louise Leiris, 1963 Imprimeur : Arnéra, Vallauris (Baer 1310) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Jacqueline au chapeau noir 1962 Linogravure en couleurs 63,7 × 52,7 cm Paris, galerie Louise Leiris, 1963 Imprimeur : Arnéra, Vallauris (Baer 1311) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie
Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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PICASSO GOES POP Roy Lichtenstein The Musician [Le Musicien] 1948 Huile et crayon graphite sur toile 49,2 x 44,3 cm New York, collection The Roy Lichtenstein Foundation Roy Lichtenstein Woman with Flowered Hat [Femme au chapeau fleuri] 1963 Magna sur toile 127 x 101,6 cm Collection particulière Richard Pettibone Roy Lichtenstein, Woman with Flowered Hat, 1963 [Roy Lichtenstein, Femme au chapeau fleuri, 1963] 1974 Sérigraphie sur toile 19,4 x 16,2 cm Collection particulière Roy Lichtenstein Two Paintings with Dado [Deux tableaux avec Dado] 1983 Huile et Magna sur toile 127 x 109,2 cm Collection particulière, courtesy E&R Cyzer Gallery, Londres Roy Lichtenstein Still Life after Picasso [Nature morte d’après Picasso] 1964 Magna sur Plexiglas 122 x 152 cm Collection Barbara Bertozzi Castelli Roy Lichtenstein Brushstroke Head II [Tête coup de pinceau II] 1987 Bronze peint et patiné, édition 2/6 73,3 x 33,7 x 43,8 cm Collection particulière
Claes Oldenburg Soft Version of Maquette for a Monument Donated to Chicago by Pablo Picasso [Version molle de Maquette pour un monument offert à Chicago par Pablo Picasso] 1968 Toile et cordelette peintes au Liquitex, métal sur socle de bois peint 70 x 72,5 x 50 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, achat en 1979 Andy Warhol Head (after Picasso) No III [Tête (d’après Picasso) no III] 1985 Acrylique et sérigraphie sur toile 127 x 127 cm Collection particulière Andy Warhol Head (after Picasso) No V [Tête (d’après Picasso) no V] 1985 Acrylique et sérigraphie sur toile 120 x 92 cm Londres, collection particulière Andy Warhol Head (after Picasso) No XII [Tête (d’après Picasso) no XII] 1985 Acrylique sur toile 127 x 127 cm Collection Thaddaeus Ropac, Paris/Salzbourg Andy Warhol Head (after Picasso) No XIII [Tête (d’après Picasso) no XIII] 1985 Acrylique et sérigraphie sur toile 120 x 92 cm Collection particulière, courtesy Galerie Thaddaeus Ropac, Paris/Salzbourg
Erró Picasso Melting Point [Le Point de fusion Picasso] 2014 Peinture glycérophtalique sur toile 200 x 302 cm Collection particulière, courtesy Galerie Louis
Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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RINEKE DIJKSTRA Rineke Dijkstra I See a Woman Crying (Weeping Woman) [Je vois une femme en larmes (La femme qui pleure)] Tate Liverpool 2009 Installation vidéo triple écran HD, 12 minutes Paris, courtesy of the artist and Galerie Marian Goodman #12748 (New York, Paris, Londres) JASPER JOHNS Miquel Barceló Boc Encapironat 2006 Plâtre 200 x 170 x 60 cm Collection de l’artiste Miquel Barceló Popera 2015 Technique mixte sur toile 235 x 285 cm Collection de l’artiste Pablo Picasso L’Atelier 1928-1929 Huile sur toile 162 x 130 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle. Dépôt du Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 Pablo Picasso L’Acrobate bleu Novembre 1929 Fusain et huile sur toile 162 x 130 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, dépôt du Musée national Picasso-Paris, dation en 1990, affectation au Musée national d’Art moderne en 1991 Pablo Picasso Le Chapeau de paille au feuillage bleu 1er mai 1936 Huile sur toile 61 x 50 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Pablo Picasso Minotaure à la carriole 6 avril 1936 Huile sur toile 45,5 x 54,5 cm Collection particulière Pablo Picasso L’Ombre [ou La chambre à coucher de l’artiste dans sa villa La Californie] 29 décembre 1953 Huile et fusain sur toile 129,5 x 96,5 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 Pablo Picasso Lastre décoré d’une tête de femme 1952 Terre blanche. Décor aux engobes et incisions 56,5 x 32,5 x 1 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 Pablo Picasso Tête de femme 29 janvier 1953 Terre blanche : éléments tournés et assemblés. Décor à l’engobe noir 49 x 31 x 35 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 Pablo Picasso Vase ovoïde décoré d’une tête de femme 21 février 1961 Terre blanche : pièce tournée. Décor aux engobes : surfaces incisées et grattées H. 31,5 ; D. 21 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Jasper Johns Summer [Été] 1985 Encaustique sur toile 190,5 x 127 cm New York, The Museum of Modern Art, don de Philip Johnson en 1998 Jasper Johns Fall [Automne] 1986 Encaustique sur toile 190,5 x 127 cm Philadelphie, collection de l’artiste en dépôt au Philadelphia Museum of Art
Jasper Johns Cups 4 Picasso [Gobelets pour Picasso] Portfolio Hommage à Picasso Edition Universal Limited Art Editions, West Islip, New York. édition de 39 1972 Lithographie, impression en couleurs 35,9 × 81,9 cm New York, The Museum of Modern Art, don de Celeste Bartos, 1973 Jasper Johns Sketch for Cups 2 Picasso [Esquisse pour Gobelets à Picasso] 1971-1972 Collage, aquarelle, graphite et encre sur papier 39,5 × 51,5 cm New York, Collection de l’artiste
Jasper Johns Winter [Hiver] 1986 Encaustique sur toile 190,5 x 127 cm Collection particulière Jasper Johns Spring [Printemps] 1986 Encaustique sur toile 190,5 x 127 cm Collection Robert et Jane Meyerhoff
STAR SYSTEM Picasso dans Paris Match et L’Humanité, Document Archives dispositif audiovisuel Francesco Vezzoli Olga Forever (Olga Picasso, London, ca. 1919) [Olga pour toujours (Olga Picasso, vers 1919)] 2012 Huile sur toile, collage de broderies et d’impressions laser 121 x 84 cm Courtesy Francesco Vezzoli et Almine Rech Gallery Francesco Vezzoli Olga Forever (Olga Picasso, ca. 1930 IV) [Olga pour toujours (Olga Picasso, vers 1930 IV) 2012 Huile sur toile et collage d’impressions laser 121 x 84 cm Courtesy Francesco Vezzoli et Almine Rech Gallery
Bertrand Lavier Picasso Outremer 2009 Pigment et métallisé sur aile de voiture 90 x 135 x 14 cm Collection particulière, courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte
Bertand Lavier PICASSO HDI 2001 sérigraphie sur 2001 HC ½, Édition de 8 Jet d’encre sur toile Collection particulière
Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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MARTIN KIPPENBERGER Podria prestarte algo, pero en eso no te haria ningùn favor, Galeria Leyendecker (T.Ü) [Je pourrais sans doute te prêter quelque chose, mais je ne te rendrais pas service, Galeria Leyendecker (T.Ü.)] 1985 Sérigraphie 83,8 x 59,4 cm Cologne, Estate of Martin Kippenberger, Galerie Gisela Capitain ELITE ‘88 1988 Calendrier de 24 sérigraphies originales édition de 27 copies et 5 épreuves d’artiste 60,5 x 42 cm Cologne, Estate of Martin Kippenberger, Galerie Gisela Capitain Ohne Titel [Sans titre] 1988 Huile sur toile 241,9 x 201,6 cm Collection particulière Ohne Titel (Selbstporträt in Unterhose) [Sans titre (Autoportrait en sous-vêtements)] 1989 Aquarelle, craie grasse, craie de cire, stylo sur papier 55,2 x 75 cm Collection Friedrich Christian Flick Martin Kippenberger : série Jacqueline: The Paintings Pablo Couldn’t Paint Anymore [série Jacqueline : les tableaux que Pablo ne pouvait plus peindre] Sans titre 1996 Huile sur toile 180 x 150 cm Cologne, Estate of Martin Kippenberger, Galerie Gisela Capitain Sans titre 1996 Huile sur toile 180 x 150 cm Cologne, Estate of Martin Kippenberger, Galerie Gisela Capitain Sans titre 1996 Huile sur toile 180 x 150 cm Cologne, collection particulière, courtesy Estate of Martin Kippenberger, Galerie Gisela Capitain
Jacqueline 1995 Acrylique sur toile 90 x 75 cm Collection Friedrich Christian Flick Martin Kippenberger : série de dessins Bates Hotel 1996 Encre et crayon sur papier à en-tête 29,7 x 21 cm Collection particulière Sans titre (Jacqueline Picasso) ΣΩΜΑΤΕΙΟ ΖΩΟΦΙΑΩΝ 1996 Encre et crayon sur papier à en-tête 29,7 x 21 cm Collection particulière Sans titre (Jacqueline Picasso) Hôtel Excelsior Napoli 1996 Crayon sur papier à en-tête 29,7 x 21 cm Collection particulière Sans titre (Jacqueline Picasso) Westminster Hotel, Dawson City 1996 Encre et crayon sur papier à en-tête 29,5x 21 cm Collection particulière Sans titre (Jacqueline Picasso) Miyako Hotel, Kyoto 1996 Encre et crayon sur papier à en-tête 25,6 x 19,1 cm Collection particulière Sans titre (Jacqueline Picasso) Loccumer Hof, Hanovre 1996 Encre et crayon sur papier à en-tête 29,6 x 21 cm Collection particulière Sans titre (Jacqueline Picasso) New Oriental Hotel, Fort, Galle, Sri Lanka 1996 Encre et crayon sur papier à en-tête 29,5 x 20,7 cm Collection particulière Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Sans titre (Jacqueline Picasso) Hôtel À la Grande Cloche, Bruxelles 1996 Encre et crayon sur papier à en-tête 29,6 x 21 cm Collection particulière
Sans titre (Jacqueline Picasso) The Ritz Carlton, Washington 1996 Encre et crayon sur papier à en-tête 26,6 x 18,4 cm Collection particulière
Sans titre (Jacqueline Picasso) Cleopatra Hotel, Nicosia 1996 Encre et crayon sur papier à en-tête 29,6 x 21 cm Collection particulière UN JEUNE PEINTRE EN AVIGNON Pablo Picasso Nu couché Mougins, 9 octobre 1967 Huile sur toile 114 x 146 cm Collection particulière. Courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte
Pablo Picasso Torero Mougins, 12 avril 1971 Huile sur toile 81 x 65 cm Collection particulière. Courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte
Pablo Picasso Le Baiser 26 octobre 1969 Huile sur toile 97 x 130 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979
Pablo Picasso Mousquetaire assis tenant une épée 19 juillet 1969 Huile sur toile 195 x 130 cm Collection particulière
Pablo Picasso Femme assise sur un banc 2 juin 1970 Huile sur toile 89 x 116 cm Strasbourg, musée d’Art moderne et contemporain. Dépôt du Musée national Picasso-Paris, dation en 1990 Pablo Picasso Le Vieil Homme 25 septembre 1970 Huile sur toile 194 x 130 cm Calais, Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle. Dépôt du Musée national Picasso-Paris, dation en 1990
Pablo Picasso Tête d’homme 31 juillet 1971 Huile sur toile 73 x 60 cm Collection particulière Pablo Picasso Tête de mousquetaire Mougins, 14 avril 1972 Huile sur toile 81 x 65 cm Collection particulière. Courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte
Pablo Picasso Dimanche 3 octobre 1971 Huile sur toile 73 x 60 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1990 Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Pablo Picasso Buste d’homme au chapeau 4-24 novembre 1970 Huile sur toile 130 x 97 cm Rennes, musée des Beaux-Arts. Dépôt du Musée national Picasso-Paris, dation en 1990 Pablo Picasso Enfant à la pelle Mougins, 15 juillet – 14 novembre 1971 Huile sur toile 195 x 130 cm Collection particulière. Courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte Pablo Picasso Tête d’homme 3 août 1971 Huile sur toile 92 x 73 cm Collection particulière Pablo Picasso Baigneur Mougins, 14 août 1971 Huile sur toile 195 x 130 cm Collection particulière. Courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte Pablo Picasso La Pisseuse 16 avril 1965 Huile sur toile 194,8 x 96,5 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, Don de Louise et Michel Leiris en 1984 Pablo Picasso : Raphaël et la Fornarina Sans-titre I 1968 Eau-forte 29,9 x 38,9 cm Collection particulière Raphaël et la Fornarina. II: Avec un voyeur caché (titre attribué par Brigitte Baer) 29 août 1968 Eau-forte 27,9 x 38,9 cm (CR Baer, Nr 1794) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie
Sans-titre III 1968 Eau-forte Planche : 17 × 20,5 cm ; feuille : 28 × 33 cm Collection particulière Raphaël et la Fornarina. IV: Avec le Pape tirant le rideau (titre attribué par Brigitte Baer) 31 août 1968 Eau-forte 23,2 x 33,1 cm (CR Baer, Nr 1796) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Sans-titre V 1968 Eau-forte 41,4 × 49,5 cm (CR Baer, VI, 1994, Nr. 1797) Collection particulière Sans-titre VI 1968 Eau-forte 29,6 × 51,4 cm (CR Baer,VI, 1994, Nr. 1798) Collection particulière Sans-titre VII 1968 Eau-forte 29,7 × 51,4 cm (CR Baer, VI, 1994, Nr. 1799) Collection particulière Sans-titre VIII 1968 Eau-forte 14,8 × 20,9 cm (CR. Baer, VI, 1994, Nr. 1800) Paris, collection particulière Raphaël et la Fornarina. IX: Le pape arrive (titre attribué par Brigitte Baer) 1er septembre 1968 Eau-forte 14,8 × 20,9 cm (CR Baer, Nr 1801) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie
Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Raphaël et la Fornarina. X: Le Pape a fait apporter son Fauteuil (titre attribué par Brigitte Baer) 2 septembre 1968 Eau-forte 14,8 x 20,9 cm (CR Baer, Nr 1802) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Sans-titre XI 1968 Eau-forte Planche : 14,8 × 20,9 cm ; feuille : 25 × 32,5 cm (CR Baer ,VI, 1994, Nr. 1803) Collection particulière Raphaël et la Fornarina XII: Dans son fauteuil, le Pape se sent cocu (titre attribué par Brigitte Baer) 2 septembre 1968 Eau-forte 14,8 x 20,9 cm (CR Baer, Nr 1804) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Raphaël et la Fornarina XIII: Dans son fauteuil, le pape en tire la langue (titre attribué par Brigitte Baer) 3 septembre 1968 Eau-forte 14,8 x 20,9 cm (CR Baer, Nr 1805) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Raphaël et la Fornarina XIV: Le pape s’est éclipsé 3 septembre 1968 (titre attribué par Brigitte Baer) Eau-forte 14,8 x 20,9 cm (CR Baer, Nr 1806) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Raphaël et la Fornarina XV: Le pape est de retour, sur son pot (titre attribué par Brigitte Baer) 4 septembre 1968 Eau-forte 14,8 x 20,9 (CR Baer, Nr 1807) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Sans-titre XVI 1968 Eau-forte Planche : 14,8 × 20,9 cm ; feuille : 25 × 32,5 cm (CR Baer, VI, 1994, Nr 1808) Collection particulière
Raphaël et la Fornarina XVII: Sur son pot, un cardinal, chatouillé, rit (titre attribué par Brigitte Baer) 4 septembre 1968 Eau-forte 14,8 x 20,9 cm (CR Baer, Nr 1809) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Sans-titre XVIII 1968 Eau-forte 14,8 × 20,9 cm (CR Baer, VI, 1994, Nr. 1810) Collection particulière Sans-titre XIX 1968 Eau-forte Planche : 14,8 x 20,9 cm ; feuille : 28 × 34,5 cm (CR Baer, VI, 1994, Nr. 1811) Collection particulière Raphaël et la Fornarina XX: le pape s’en va 7 septembre 1968 (titre attribué par Brigitte Baer) Eau-forte 14,8 x 20,9 cm (CR Baer, Nr 1812) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Raphaël et la Fornarina XXI: Michel-Ange est caché sous le lit (titre attribué par Brigitte Baer) 8 septembre 1968 Eau-forte 14,8 x 20,9 cm (CR Baer, Nr 1813) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie Sans-titre XXII 1968 Eau-forte Planche : 15 × 20,5 cm ; feuille : 28 × 34,5 cm (CR Baer, VI, 1994, Nr. 1814) Collection particulière Sans-titre XXIV 1968 Eau-forte 14,8 × 20,9 cm (CR Baer,VI, 1994, Nr. 1816) Collection particulière
Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Raphaël et la Fornarina, XXIII: Seuls, s’étreignant sur le sol (titre attribué par Brigitte Baer) 8 septembre 1968 Eau-forte 14,8 x 20,9 cm (CR Baer, Nr 1815) Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie
Sans-titre 1968 Eau-forte Planche : 15 × 20,5 cm ; feuille : 28 × 34,5 cm (CR Baer, VI, 1994, Nr. 1814) Collection particulière
BAD PAINTING Georg Baselitz Ein Roter [Un rouge] 1966 Huile sur toile 162 x 130 cm Collection Margaret et Daniel S.Loeb Georg Baselitz Das Liebespaar [Les Amants] 10-30 août 1984 Huile sur toile 250 x 330 cm Galerie Michael Werner, Maärkisch Wilmersdorf, Cologne et New York Georg Baselitz Horta 1988 Huile sur toile 250 x 200 cm Collection particulière Malcolm Morley Aegean crime [Crime Egéen] 1987 Huile et cire sur toile 198,12 x 404,5 cm New York, collection particulière, courtesy MitchellInnes & Nash Gallery Jean-Michel Basquiat Untitled (Pablo Picasso) [Sans titre (Pablo Picasso)] 1984 Huile, acrylique et crayon à l’huile sur métal 90,5 x 90,5 cm Collection particulière
Vincent Corpet Sans titre 1990-1991 602 dessins d’après les 602 passions racontées par les 4 historiennes des 120 Journées de Sodome de D.A.F. de Sade Ensemble œuvres exposées 1 à 150 Glasochromes sur papier glacé D. 11,5 cm ; feuille-support : 17 × 12,8 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, attribution en 2008, achat de l’État en 1996 George Condo, The Great Wall in Paris [L’Incroyable Mur à Paris], 2015: The Sex Addict [L’Obsédé sexuel] 1996 Huile sur toile 20,5 x 15,5 cm New York, collection de l’artiste Lord Gorilla 2002 Huile sur toile 39,5 x 47 cm New York, Skarstedt Gallery The Orgy [L’Orgie] 2004 Huile sur toile 183 x 178 cm Galerie Andrea Caratsch, Zurich/Saint-Moritz Tan Nude [Nu bronzé] 2006 Huile sur toile 102 x 76,2 cm Collection particulière Reflections [Réflexions] 2007 Huile sur toile 76,2 x 70 cm Collection particulière Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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The Mad Woman [La Folle] 2007 Huile sur toile 76,2 x 61 cm New York, Skarstedt Gallery
Painting Drawing (7) [Peinture Dessin (7)] 2011 Huile sur lin 213,5 x 198,5 cm New York, collection de l’artiste
Couple in Garden [Couple dans un jardin] 2007 Huile sur toile 102 x 92 cm Collection particulière
Portrait with Grey Forms [Portrait aux formes grises] 2013 Acrylique, fusain et pastel sur lin 173 x 178 cm Collection particulière
Nude on Purple II [Nu sur fond pourpre II] 2015 Huile sur lin 132 x 117 cm New York, Collection de l’artiste
TRIBAL CONNECTION (CONNECTION TRIBALE) 2015 Huile sur toile New York, collection de l’artiste
Nude on Plaid Chair [Nu sur un fauteuil à carreaux] 2007 Huile sur toile 77 x 61 cm Collection particulière Andaman island figure 2015 Huile sur lin 76 x 71 cm New York, Collection de l’artiste
TRIBAL RITUAL (RITUEL TRIBAL) 2015 Huile sur toile New York collection de l’artiste - fin George Condo, The Great Wall in Paris, 2015 -
Untitled (Nude 33) [Sans titre (Nu 33)] 2008 Huile sur toile 107 x 132 cm New York, Skarstedt Gallery Lady Macbeth 2008 Huile sur toile 127 x 127 cm Collection particulière Reality and Fiction [Réalité et fiction] 2009 Acrylique, fusain et pastel sur lin 198 x 290 cm Suisse , Collection Ringier Improvised Figures [Figures improvisées] 2010 Huile et pastel sur lin 152,5 x 183 cm Collection particulière We Are Who You Think We Are [Nous sommes qui vous pensez que nous sommes] 2010 Huile sur lin 178 x 152 cm Collection particulière
Antonio Saura Dora Maar 18.5.83 1983 Huile sur toile 162 x 130 cm Genève, collection Olivier Weber-Caflisch Antonio Saura Dora Maar 19.5.83 1983 Huile sur toile 162 x 130 cm Genève, collection Marina Saura Antonio Saura Dora Maar 25.5.83 1983 Huile sur toile 162 x 130 cm Genève, collection Marina Saura & Olivier Weber-Caflisch Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Julian Schnabel Portrait de Bernard Picasso 1988 Huile et assiettes avec bondo sur bois 182 x 152 Collection particulière. Courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte Thomas Houseago Baby [Bébé] 2009-2010 Plâtre Tuf-cal, chanvre, armature de fer, bois, graphite et fusain 270 x 230 x 140 cm Paris, Collection Pinault
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quelques artistes Maurizio Cattelan Invité en 1998 à concevoir un projet pour le MoMA à New York, Maurizio Cattelan imagine une poupée hydrocéphale à l’effigie de l’artiste le plus célèbre du musée, Pablo Picasso. Un acteur masqué, vêtu de la marinière rayée associée au peintre espagnol, accueille les visiteurs et pose complaisamment devant leurs objectifs. La bonhomie de la poupée rappelle immanquablement celle de Mickey Mouse, familière aux habitués des parcs Disney. Le musée, ouvert au tourisme de masse, qui héberge des artistes aussi réputés que les grandes stars du showbiz et du cinéma, n’aurait ainsi rien à envier aux parcs d’attractions… Chéri Samba Originaire du village de Kinto M’Vuila, au Congo, Chéri Samba s’installe à Kinshasa en 1972 pour se lancer dans une carrière de peintre d’enseignes publicitaires. Il s’essaie un temps à la bande dessinée et se fait bientôt reconnaître comme illustrateur. Sa participation à l’exposition des « Magiciens de la terre » au Centre Pompidou à Paris en 1989 lui vaut une première reconnaissance internationale. À l’instar des vignettes de la bande dessinée, ses tableaux délivrent un message qu’explicite un commentaire écrit. Avec légèreté et humour, Samba peint des saynètes moralisantes qui traitent des sujets de l’actualité sociale et politique africaine, de la place de l’art, de l’artiste africain, dans le concert de l’art contemporain qui se targue de « mondialisation ». Pour avoir été l’un des premiers à intégrer à la peinture occidentale l’art des traditions africaines, Picasso figure en bonne place dans la galerie de ses figures de prédilection. Erró Erró découvre le Pop Art à la faveur d’un voyage qu’il effectue aux États-Unis en 1962. Les œuvres qu’il exécute à son retour en Europe témoignent de la boulimie iconographique qui constituera bientôt sa marque de fabrique. Il mêle allégrement les figures des comics aux « Demoiselles » échappées du tableau de Picasso. Les toiles d’Erró des années 1960 dressent un inventaire des différents moments de l’œuvre du maître. Juxtaposant les œuvres cubistes et celles des années 1950, l’artiste révèle l’éclectisme stylistique, l’indifférence de Picasso à l’endroit de toute forme de téléologie artistique, ce qui fera de lui le précurseur de l’esthétique « post-moderne ». Hockney : Jugglers Au début des années 1980, la commande qui lui est passée par le Metropolitan Opera à New York d’un décor pour une reprise de Parade se traduit par l’arrivée des saltimbanques, des acrobates et des jongleurs de la « période bleue » dans la peinture de Hockney. Réinventant le cubisme au XXIe siècle, l’artiste peint d’abord des paysages qui juxtaposent les images captées par de multiples caméras en mouvement. Plus tard, dans son atelier, ce regard polyfocal (qui multiplie les points de vue) compose l’image des jongleurs et des acrobates sortis du grand rideau de Parade. Portfolio « Hommage à Picasso » Initialement prévu pour célébrer le quatre-vingt-dixième anniversaire de Picasso en 1971, le portfolio produit par l’éditeur berlinois Propyläen Verlag ne sera publié qu’en 1973. Les soixante-neuf artistes qui participent à cet ouvrage appartiennent aux mouvances les plus diverses de l’art de l’époque. Des contemporains de Picasso (Miró, Masson..) aux champions du formalisme abstrait (Stella, Judd...), de Joseph Beuys à Cy Twombly, soixante-neuf artistes répondent à la commande de l’éditeur. Le portfolio est pour beaucoup le prétexte à un approfondissement de l’œuvre de Picasso. Pour concevoir leurs gravures, Richard Hamilton et David Hockney font appel aux services d’Aldo Crommelynck, qui avait été le graveur de Picasso. Frank Stella Avec leur fantaisie baroque, ces sculptures récentes de Frank Stella constituent une prouesse technique et une surprise pour qui connaît son travail géométrique et minimal du début des années 1960. Une partie des pièces est fabriquée grâce à une imprimante 3D puis l’ensemble est assemblé. Grâce à cette esthétique industrielle mais toujours jouissive, Frank Stella renouvelle profondément le genre de l’assemblage, inauguré par les premiers reliefs cubistes de Pablo Picasso au début des années 1910. Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Mike Bidlo L’avant-gardisme des années 1960 et 1970 a fait de l’expérimentation, de l’innovation, du déni de la tradition, les valeurs cardinales de l’expression artistique. Les années 1980 voient l’avènement d’une sensibilité « post-moderne » qui ne craint plus de puiser dans les leçons et les modèles hérités du passé. Pour témoigner de cette émancipation à l’égard d’un progressisme devenu dogmatique, certains artistes, cédant à l’« appropriationnisme », ne craignent pas de citer, voire de reproduire les œuvres de leurs aînés. Dans sa première exposition, en 1982, Mike Bidlo exécute devant le public des copies des peintures de Jackson Pollock. Deux ans plus tard, il conçoit une exposition dans laquelle figurent quatre-vingts copies de tableaux de Picasso. La même année, il peint à Los Angeles une copie grandeur nature de Guernica. Colescott Robert Colescott grandit dans les années 1930 à La Nouvelle-Orléans. Son engagement dans l’armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale lui vaut de bénéficier, à l’issue du conflit, d’une bourse d’étude qu’il met à profit pour se rendre à Paris, où il entre dans l’atelier de Fernand Léger. Au début des années 1970, il produit une série d’œuvres qui interrogent la place des artistes noirs américains dans l’histoire de l’art nationale et dans le récit de la modernité. En 1997, Colescott est le premier artiste « africain américain » à représenter officiellement les États-Unis dans le cadre de la Biennale de Venise. Faith Ringgold The Artist’s Studio fait partie d’une série de quilts (courtepointes en patchwork) évoquant avec humour la confrontation d’une jeune héroïne noire avec l’art occidental. Afro-américaine, Faith Ringgold imagine une rencontre choc entre la tradition des quilts, exécutées collectivement par des femmes, et les « maîtres », masculins. Pablo Picasso a cependant estimé au plus haut point l’art africain traditionnel. En cela, il inspire les artistes africains et afro-américains qui interrogent son héritage. Wangechi Mutu Wangechi Mutu se situe à la confluence de courants nés avec Pablo Picasso : l’intérêt pour les arts africains, qui permet une représentation du corps en unités dissociables, et le collage, apparu avec les premiers papiers collés de Picasso. S’inscrivant dans la filiation politique afro-américaine de Romare Bearden, Mutu confronte les identités africaine et féminine dans un espace fantastique. Ses femmes fortes, sorcières, génies, déconstruisent les fantasmes occidentaux associés à la femme noire. Romuald Hazoumé Les masques de Romuald Hazoumé sont formés de ces bidons d’essence de contrebande qui transitent par le Bénin. Syncrétiques, ils évoquent le monde actuel avec des matériaux de récupération contemporains, mais dans les formes ancestrales du masque et de l’assemblage. Hazoumé se réapproprie l’héritage africain, détournant le « primitivisme » des artistes occidentaux du XXe siècle. Ses masques à la fois comiques et puissants, pieds-de-nez à Pablo Picasso et consorts, racontent à l’Occident d’autres histoires de l’art. Jeff Koons Dans ce collage pictural, Jeff Koons décompose ce que Picasso a composé. Il associe les images d’une Aphrodite romaine (New York, Metropolitan Museum), d’une sculpture de Papouasie Nouvelle-Guinée (XVIIeXIXe siècle, Paris, musée du Quai Branly) et d’une version de Vénus et Adonis de Titien (vers 1553, Madrid, musée du Prado), le tout signé « Picasso ». Hommage teinté d’ironie à l’artiste espagnol, cette peinture met en perspective une culture muséale universelle reposant sur le déplacement des objets hors de leur contexte d’origine. Emir Kusturica Emir Kusturica a réalisé ce court-métrage alors qu’il était étudiant en cinéma à la FAMU à Prague. Inspiré d’une nouvelle d’Antonije Isaković, le film déploie la force politique potentielle de Guernica en associant le tableau à l’antisémitisme nazi et à la Shoah. Le caractère heurté et violent de la peinture de Picasso, véritable collage visuel, est révélé par le collage des nez, à l’absurdité tragique, auquel le petit garçon procède dans le film. À son tour, ce dernier annonce les conflits entre les communautés divisées de l’ex-Yougoslavie.
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Goshka Macuga Le 5 février 2003, le secrétaire d’État américain Colin Powell prononce un discours devant le Conseil de sécurité de l’ONU, visant à convaincre son auditoire de la présence d’armes de destruction massive en Irak. Pour la première fois depuis son installation devant la salle du Conseil en 1995, la tapisserie d’après Guernica, commandée à Pablo Picasso par Nelson Rockefeller en 1955, est recouverte d’un rideau bleu, par peur de sa portée symbolique. L’installation de Goshka Macuga rétablit la possibilité d’un débat face à l’image de Guernica. Leon Golub Leon Golub rentre aux États-Unis en 1964 après avoir passé cinq années dans une France divisée par la guerre d’Algérie. Il s’engage dans les mouvements artistiques contre la guerre du Vietnam, et sa peinture prend de plus en plus une orientation politique, à l’image de celle de sa compagne Nancy Spero. Guernica est pour lui un modèle : sa force symbolique tient à sa capacité d’entraîner avec elle tous les contextes historiques au sein desquels elle a été convoquée. Vietnam II, créé dans un contexte particulier, vise, comme Guernica, à atteindre une dimension universelle. Adel Abdessemed Cette œuvre monumentale d’Adel Abdessemed a les mêmes dimensions que Guernica. Mais le drame humain a laissé place à un massacre animal. Le titre, glaçant, renvoie au « Qui craint le grand méchant loup ? » des Trois petits cochons (1936, Walt Disney). La réponse est : personne, visiblement, les loups taxidermisés n’étant plus en état de nuire. La sauvagerie humaine dépasse celle de l’animal, et ces corps enchevêtrés évoquent des charniers. Ne dit-on pas que « l’homme est un loup pour l’homme » ? Andy Warhol Andy Warhol ne pouvait qu’être frappé par le caractère iconique de la figure de Pablo Picasso et de son œuvre, connue et identifiable par tous. De plus, depuis les années 1950, Picasso a produit de nombreuses estampes reproductibles, diffusées mondialement. Warhol agit ici à rebours, exécutant ces peintures uniques à partir des linogravures et des estampes multiples des portraits de Jacqueline Roque, reprenant le médium le plus « noble » de Pablo Picasso là-même ou ce dernier avait adopté une pratique typiquement pop. Roy Lichtenstein En 1943, Roy Lichtenstein, alors étudiant en art à l’université de l’Ohio, peint un « portrait d’homme » inspiré de celui de Gertrude Stein exécuté par Picasso en 1906. Les biographes de Lichtenstein se plaisent à évoquer sa rencontre manquée lorsque, soldat américain à Paris, il se rend à l’atelier de Picasso, quai des Grands-Augustins, et n’ose frapper à sa porte. C’est au début des années 1960, alors qu’il apparaît comme l’une des figures de proue du Pop Art naissant, que Lichtenstein peint une première série d’œuvres inspirées par Picasso (des portraits, des natures mortes, de la série des Femmes d’Alger). Il simplifie ces images, achevant de leur conférer un statut d’icônes populaires. Miquel Barceló Comme Picasso avant lui, Miquel Barceló a introduit dans sa peinture de longs et puissants tentacules qui la rendent apte à se saisir de la réalité, à la soumettre à une forme de digestion où se dissolvent les frontières entre l’art et la vie. Après Picasso, Barceló fait de la métamorphose le principe dynamique de son art, ce qui le conduit tout naturellement à prolonger ses recherches picturales dans le registre plastique. La souplesse, la ductilité des créatures d’un univers marin qu’il confond à dessein avec la « soupe originelle » sont l’objet d’une « identification totémique » qui l’amène, après Picasso encore, à faire de son art l’outil d’une empathie avec le monde animal. Francesco Vezzoli Olga Khokhlova, danseuse des Ballets russes, épouse Pablo Picasso en 1918 et demeure sa femme jusqu’à sa mort en 1955. Elle l’a rencontré sur le ballet Parade, mais sa vie de femme mariée et une blessure l’empêcheront de danser de nouveau. Avec ces broderies, Francesco Vezzoli rappelle ce que l’on a pu oublier d’Olga, loin du star system picassien : la mélancolie d’avoir été éloignée des siens par la révolution russe, celle peut-être de voir Pablo s’écarter d’elle, mais aussi, avec ces lignes ondulantes et chatoyantes, son passé de danseuse de l’une des troupes les plus créatives de son temps. Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Bertrand Lavier La première voiture portant la signature « Pablo Picasso » est sortie des usines Citroën en 1999, une licence accordée par les ayants droit de l’artiste. « Pablo Picasso » est ainsi devenu une marque prestigieuse pour une automobile. Il n’en fallait pas davantage pour que Bertrand Lavier s’empare du phénomène. Travaillant depuis les années 1980 et 1990 à une réinvention du ready-made, l’objet « déjà fait », l’objet « trouvé » selon l’usage qu’en a fait Marcel Duchamp, Lavier prélève une aile de la fameuse voiture et l’expose comme un objet d’art. Ainsi, il redonne sa place usuelle à la signature de l’artiste. Raphaël et la Fornarina Du 26 mars au 5 octobre 1968, Picasso exécute trois cent quarante-sept estampes qui sont autant de variations autour de ses sujets de prédilection (corrida, cirque, théâtre…). Vingt-trois de ces gravures s’attachent à la relation de Raphaël avec la Fornarina, son amante, son modèle favori. Le graphisme sinueux, le sujet des gravures de Picasso, font de ces œuvres un nouvel hommage à Jean Auguste Dominique Ingres, redécouvert peu avant le moment cubiste, avec la révélation de son Bain turc. Les estampes de Picasso empruntent leur voyeurisme au Paolo et Francesca d’Ingres, leur érotisme à son propre Raphaël et la Fornarina. Elles lèvent le voile sur la relation du peintre avec son modèle et consacrent l’érotisme comme stimulant cardinal de toute création artistique. Malcom Morley Le centième anniversaire de la naissance de Picasso et les premières expositions consacrées à son œuvre tardif ramènent l’attention de la communauté artistique vers une œuvre qu’ignoraient les développements de l’art contemporain. Après avoir été l’un des pionniers de l’hyperréalisme, Malcom Morley avait renoué avec un art expressionniste, porteur d’une iconographie de violence et de catastrophe. Durant l’été 1982, Picasso lui inspire Cradle of Civilization et Day Fishing in Héraklion. Dans la première de ces deux œuvres, rapprochant les canons de beauté de civilisations éloignées dans le temps, il rend hommage à l’éclectisme stylistique. Georg Baselitz À l’issue de sa formation à l’école d’art de Berlin-Est, Georg Baselitz franchit le rideau de fer en 1958. Succédant à sa peinture de figures viscérales et expressionnistes, sa série des « Héros » le conduit à reconsidérer les formes d’un art monumental et constructif pour lequel le cubisme constitue une référence majeure. Picasso, dès lors, ne cesse plus de hanter son imaginaire. Baselitz s’inspire de toutes les phases stylistiques du peintre espagnol. Revenant sur l’art réaliste que lui enseignaient ses premiers maîtres, c’est le Picasso de l’hommage à Staline qu’il trouve de nouveau sur sa route. Vincent Corpet De l’héritage de Picasso, Vincent Corpet a voulu retenir la vitalité, et son corollaire, la prolixité. Il s’est attaché à l’érotisme qui, jusqu’aux derniers jours de son œuvre, n’a cessé d’apparaître comme le moteur de l’inspiration de Picasso. Dans sa série de mille deux cents dessins, Corpet associe le stakhanovisme graphique de Picasso à celui, sexuel, du Marquis de Sade, auquel il emprunte sa passion mécanique, sa rage froide et méthodique. S’abandonnant à une inspiration acéphale et continue, Corpet retrouve la virtuosité des gravures du « dernier Picasso ». Antonio Saura Dans sa première exposition, organisée à Madrid en 1951, Antonio Saura présente des œuvres qu’il qualifie d’« oniriques ». À Paris, trois ans plus tard, il rejoint le milieu du surréalisme parisien converti à l’abstraction lyrique, au sein duquel se réactualise l’automatisme des premiers temps du mouvement. D’une palette momentanément réduite aux seuls noirs et blancs, l’artiste tire portraits imaginaires, nus véhéments et ses premières Crucifixions. En 1968, il décide de faire du papier le support exclusif de son art. La publication de son pamphlet « Contre Guernica » (1982) vise à réactiver la charge politique et historique du tableau de Picasso, qui a alors rejoint le musée du Prado. Après avoir revisité Vélasquez et Goya, Saura exécute en 1983 une série d’œuvres conçues à partir de la Femme au chapeau bleu de Picasso. « Dora Maar travestie en Philippe II », écrit l’artiste, qui associe Vélasquez et Picasso pour faire de ses œuvres autant de monuments à la peinture espagnole.
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George Condo L’insolence des Pieds Nickelés, le mauvais goût d’un Picabia, caractérisent les premiers tableaux que George Condo exécute au début des années 1980. Il ne tarde pas à voir en Picasso le modèle exemplaire de sa propre versatilité stylistique. Installé à Paris en 1984, Condo peint ses premiers portraits imaginaires inspirés des œuvres post-cubistes du maître. Le cubisme s’avère un outil d’une redoutable efficacité pour celui qui semble confondre peinture et jeu de massacre. Plus encore qu’un modèle stylistique, Picasso est pour Condo l’apôtre d’une liberté absolue, celui pour qui à chaque sujet devaient correspondre un style, une façon de peindre sans cesse renouvelée. Thomas Houseago À l’instar des guitares en carton ou en tôle conçues par Picasso au temps du cubisme, les sculptures de Thomas Houseago ne cessent d’explorer les passages capables de projeter les formes de la peinture ou du dessin dans le monde concret des trois dimensions. Plus qu’aucune autre de ses œuvres, Baby rend explicitement hommage à une série d’œuvres de Picasso. L’image de Claude dessinant Françoise et Paloma (1954) s’était imposée à Houseago alors qu’il cherchait à représenter son propre enfant.
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extraits du catalogue
Sollers vers Picasso * On vit encore alors sous le joug de ce que Clement Greenberg avait décrété en 1966 : Picasso a cessé d’être « indispensable » depuis 1945… Ph. S. – C’est la propagande de l’époque… la propagande US ! * Il est vrai que le texte de 1979, Du phallus à New York, se détache souvent de la doxa greenbergienne, fondée qu’elle est sur une sorte d’impératif catégorique : c’est désormais ici et maintenant que ça se passe. À la fin de l’entretien, notamment, vous introduisez la question des « sources anciennes » de l’art moderne sans tomber dans le panneau du primitivisme. Picasso vous apparaît déjà comme celui qui se situe « par rapport à une grande amplitude de temps » et tient pour vaine toute téléologie de l’art dit contemporain. Peut-on dire que De Kooning, figure problématique précisément de « l’école de New York » et que vous allez voir, vous aura aidé à rejeter ce que toute l’époque, et beaucoup de gens autour de vous, adulent dans le réductionnisme américain et son puritanisme à peine masqué ? Ph. S. – De Kooning, très certainement ! Les Women, on ne peut pas rêver plus bel hommage à Picasso pour moi. Mais Francis Bacon a compté tout autant, de même que Rothko sur lequel j’écris alors et dont la métaphysique m’intrigue plus que la couleur matissienne. Ne pas oublier que les années 1970, en dépit de certaines options avant-gardistes, sont sexuelles sur le terrain, et préparent le retour à Picasso, si tant est qu’on puisse parler de simple retour. Il a fallu le tournant de 1981 pour que cela s’écrive… [...] * Au fil des années, votre intérêt s’est concentré sur les ultimes Picasso, en tous sens... Ph. S. – Plus on les critique, plus je les aime et les défends, le tourbillon anatomique, la folie des métamorphoses, les mousquetaires, l’aventure physique et métaphysique… Picasso pense avec son corps comme les dieux grecs. Du reste, eux aussi ont trouvé refuge dans sa peinture. Propos recueillis par Stéphane Guégan et Didier Ottinger, 12 janvier 2015
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Picasso à l’épreuve des arts Affinités électives et influences réciproques (cinéma, danse, théâtre et art vidéo) Très tôt dans l’histoire des films consacrés à l’art, la caméra se focalise sur le geste du peintre au travail, le cinéma donnant la possibilité de filmer le pinceau au ralenti. Cette approche va devenir un instrument idéal pour libérer le mouvement et appréhender le caractère énigmatique du geste pictural. Ainsi, en 1949, Paul Haesaerts, afin de réaliser son documentaire Visite à Picasso, se rend dans l’atelier de l’artiste à Vallauris. Mais « [l]e refus de Picasso d’agir en acteur, l’impossibilité où l’on se trouve de lui faire, au moment souhaitable, recommencer un geste ou retrouver une expression ne facilitent guère le travail de qui veut le présenter à l’écran », ce qui contraint le réalisateur à imaginer un dispositif particulier. Afin d’enregistrer en toute liberté les faits et gestes de Picasso, Haesaerts propose à ce dernier de peindre sur une vitre interposée entre lui et la caméra. Ce procédé nouveau permet à la fois de porter à l’écran l’œuvre en cours de création et de rendre l’artiste visible derrière la représentation qu’il est en train d’élaborer. L’écran se confond dès lors avec la toile : le support transparent sur lequel peint Picasso se fond avec le cadre de l’image. [...] Cette technique a inspiré Henri-Georges Clouzot pour Le Mystère Picasso le cinéaste désirant saisir à son tour « le mystère de la création, capter les secrets du peintre, son travail, sa démarche artistique, son instinct et son vouloir, fixer ses recherches, ses repentirs, ses éclairs ». [...]
En 2008, David Hockney, grand admirateur de Picasso, trouve un nouveau moyen de s’exprimer grâce à son téléphone. Constatant que son iPhone peut recevoir l’application Brushes, qui permet de «peindre» sur l’écran, il crée directement sur l’appareil, à l’aide de ses doigts, des «fleurs fraîches» dont il modifie les teintes et auxquelles il superpose des traits de pinceau de différentes largeurs et de différentes épaisseurs. Des créations qu’il envoie régulièrement à ses amis, sous forme de dessins, avant d’en faire une exposition. Les pixels, modelés par la main de Hockney, prennent un sens nouveau : aux yeux du spectateur, ils deviennent peinture et matière. L’effet est d’autant plus saisissant que le peintre n’use d’aucun artifice : seuls sont là les outils de la peinture. Grâce aux possibilités offertes par le numérique, Hockney change de pinceau, de couleur, de taille, de contraste, etc., autant de fonctionnalités, à l’origine froides et concrètes, qui finissent par s’harmoniser entre elles pour révéler le reflet du soleil sur un vase, la lumière sur un pétale de rose ou la fleur coupée vivant son dernier jour. Grâce à son iPad, Hockney fait par ailleurs des dessins plus complexes, sur une surface plus grande, et découvre d’autres fonctionnalités. L’enregistrement de son geste lui permet de visualiser le processus de création de l’œuvre, du premier trait jusqu’au dernier. Tout est visible : là réside l’intérêt de la technique. «La seule expérience semblable, affirme Hockney, est celle où l’on voit Picasso dessiner sur du verre pour un film.» [...] Picasso fascine les artistes contemporains, mais pas nécessairement pour l’aspect formel de ses œuvres. Dans Ruth Drawing Picasso et I See a Woman Crying (The Weeping Woman) , Rineke Dijkstra s’intéresse à la façon dont le public réagit face à une peinture de l’artiste. Ruth Drawing Picasso montre une jeune collégienne concentrée sur le dessin qu’elle est en train de faire de l’œuvre placée devant elle, La Femme qui pleure (1937), une œuvre située hors champ qui n’apparaît qu’à la fin du film. Rineke Dijkstra s’attache à observer le comportement de la jeune fille, à montrer son attitude, sa concentration, et ce qu’elles révèlent. Dans I See a Woman Crying (The Weeping Woman), Dijkstra met en scène le même tableau de Picasso, mais commenté par un groupe d’écoliers. Là encore, l’objectif est de mettre l’accent sur l’expérience personnelle des participants et non sur l’œuvre elle-même. [...] Agnès Varda met en avant cette même peinture dans Les Plages d’Agnès (2008), mais à des fins différentes : « J’ai choisi ce tableau de Picasso parce qu’il exprimait plus que ce que je pouvais expliquer. J’ai besoin d’images, de représentations qui traitent de la réalité d’une autre manière.» La cinéaste se sert de la toile pour son propre usage, afin d’exprimer une souffrance personnelle : « La Femme qui pleure de Picasso, qu’on voit dans le film, dit mieux que moi la douleur d’une rupture. Mes émotions transitent par celles d’autres créateurs.» [...] La puissance d’évocation de Guernica (1937) a incité de nombreux artistes, cinéastes, chorégraphes et même hommes politiques à s’approprier la toile pour dénoncer une tragédie ou illustrer un événement Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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historique donné. En 1950, Alain Resnais et Robert Hessens s’emparent de cette image, avec l’accord de l’artiste, afin d’évoquer les atrocités de la guerre civile espagnole et du fascisme. Découpée, la peinture n’est jamais représentée dans son ensemble, et le nom de Picasso n’est pas prononcé. Dans Ici et ailleurs (1974) – fruit de plusieurs voyages en Jordanie et en Palestine, le film retrace les massacres du Septembre noir, survenus en septembre 1970 –, Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville posent directement la question de la représentation et du pouvoir des images, et accrochent une reproduction de Guernica au mur de la maison d’une famille ouvrière. Les réalisateurs invoquent ici le silence de Guernica, son cri imagé, en vue de défier la responsabilité révolutionnaire de chacun. [...] Quant à Emir Kusturica, dans son court-métrage de fin d’étude simplement intitulé Guernica (1978), il emprunte les principales caractéristiques de l’œuvre – le noir et blanc, la fragmentation des corps et les collages de photographies découpées – pour aborder l’antisémitisme à travers l’œil d’un enfant. Mais les citations, de même que les allusions picturales à Picasso, ne fonctionnent pas nécessairement par comparaison avec des associations explicites. Souvent, elles se rapprochent plus de la métaphore. [...] Dans Pierrot le fou (1965), des reproductions d’œuvres de Picasso sont apposées sur les murs, mais d’autres interviennent aussi en incrustations ou sous forme de montages à la portée dramatique : quand Ferdinand se bat, une toile de Picasso montrée à l’envers, Jacqueline aux fleurs (3 juin 1954), illustre le combat et signifie que « dans le monde et la cervelle de Pierrot tout est upside down ».[...] Tout au long du film Jules et Jim (1962), de François Truffaut, on trouve, dispersés sur les murs, pas moins de treize tableaux de Pablo Picasso, qui apparaissent pour la plupart dans un ordre chronologique approximatif : on passe ainsi des périodes rose et bleue au cubisme et, plus tard, à l’époque néoclassique du début des années 1920. Les œuvres indiquent la progression temporelle du récit, bien que chaque toile soit choisie pour refléter tel ou tel aspect du film, mais aussi les humeurs ou les transformations des personnages. [...] Diana Widmaier-Picasso
David Hockney Étudiant au Royal College of Art de Londres, David Hockney se souvient avoir été un visiteur assidu de l’exposition que la Tate Gallery consacre, en 1960, à l’œuvre de Pablo Picasso. À rebours du formalisme en vogue, il voit dans la foisonnante inventivité plastique du peintre espagnol une logique, accordée à un souci de réalisme obstiné. Le cubisme, que Hockney entreprend de relire au début des années 1980, n’est pas pour lui le réacteur qui propulse l’art moderne dans l’abstraction, mais la transcription plastique, méthodique, d’une optique prenant en compte les mathématiques, la physique de époque qui l’a vu naître. « Il s’agit du type de perception qu’un être humain peut avoir au milieu du vivant », « Votre vue est composée de milliers d’images changeantes que l’esprit synthétise en un tout ». Armé d’un appareil photographique (un Polaroïd nouvelle génération), David Hockney entreprend de démontrer la positivité du cubisme, sa dimension cognitive tout autant qu’esthétique. [...] La commande d’un décor pour une reprise de Parade que lui passe le Metropolitan Opera de New York, au début des années 1980, se traduit par l’arrivée des saltimbanques, des acrobates et des jongleurs de la période bleue dans la peinture de Hockney. Réinventant le cubisme au XXIe siècle, il peint des paysages qui juxtaposent les images captées par de multiples caméras en mouvement. Dans son atelier, cette vision polyfocale jette ses rets, pour composer l’image de jongleurs et d’acrobates sortis du grand rideau de Parade. Didier Ottinger
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Les Demoiselles africaines La conception de cette exposition a révélé un fait saillant : Picasso est une affaire d’hommes. La confrontation avec le maître intéresse davantage les artistes de sexe masculin que ceux de sexe féminin. Seule exception, et remarquable : les artistes africaines et afro-américaines, qui revisitent Picasso à partir des années 1980. [...] La Sud-Africaine Marlene Dumas est ainsi singulièrement isolée dans son dialogue pictural avec Picasso (Dora Maar (The Woman Who Saw Picasso Cry), 2008). De plus, Picasso a construit une figure masculine d’artiste solaire, qui s’affiche en maillot de bain, en espadrilles, torse nu, associant son corps viril, érotique, aux œuvres qui l’entourent. Enfin, l’historiographie a eu tendance à associer les périodes artistiques du « maître » à ses amantes. Les magazines grand public ont surenchéri. Chacun « reconnaît », sans pour autant jamais les connaître, Fernande, Olga, Marie-Thérèse, Dora, Françoise ou Jacqueline. Picasso a réinventé le rapport ancien de l’artiste et du modèle (féminin) dans le cadre d’une porosité nouvelle car radicale entre l’amour et l’œuvre. Cette réinvention rappelle cependant que l’artiste est dans l’imaginaire toujours un homme, et l’acte de peindre un corps à corps sensuel, héroïque et transgressif entre le peintre et son modèle confondus dans la peinture, et l’œuvre de génie une révolution sexuelle. [...] Les années 1980 mettent au jour un autre Picasso, dans un contexte qui voit émerger et se diffuser une pensée postcoloniale permettant de repenser son rapport à l’art africain, et ce d’une manière paradoxale. Le geste de Picasso d’appropriation et de déplacement de l’art africain traditionnel, reconnu pour ses formes plastiques et sa force symbolique, pour ainsi dire magique, n’est pas perçu comme un rapt, mais comme une reconnaissance par des artistes qui tentent eux-mêmes d’articuler héritage culturel et histoire de l’art contemporaine, et sont pleinement conscients des phénomènes d’occidentalo-centrisme. Ainsi, l’artiste franco-gabonaise Myriam Mihindou (1964-) affirme l’importance qu’a eue Picasso sur son travail lors de son passage dans une école d’art en France au début des années 1990 (et la réticence de ses professeurs à considérer Picasso comme une « référence » valable), dans la mesure où il lui semblait être le seul artiste à avoir considéré l’art africain traditionnel. [...] Emilie Bouvard
Picasso goes pop À l’aube des années 1960, Roy Lichtenstein greffe au grand genre de la peinture la trivialité de l’image commerciale et fait, sur ses toiles, la scandaleuse promotion du dessin simplifié des comics et des publicités. Dès 1962, toutefois, alors que le mouvement pop vient à peine d’émerger sur la scène américaine, prennent place au milieu des pin-up et des héros de bandes dessinées qui composent la galerie de portraits sixties de Lichtenstein des personnages issus de tableaux de Pablo Picasso et de celui qui fut la grande influence du cubisme, Paul Cézanne : « Je faisais des bandes dessinées et d’autres images commerciales, et il m’est simplement apparu que je pouvais faire un Picasso et faire quelque chose de simple, que je pouvais l’utiliser de la même manière que j’utilisais les objets bas de gamme. Mais c’était surtout l’idée que je reproduisais un Picasso et que cela ressemblait à un faux Picasso, à un Picasso vernaculaire . » L’année suivante, en 1963, ce sont trois nouvelles figures picassiennes qui sont « popisées » par Lichtenstein, une Femme au fauteuil et une Femme au chapeau fleuri, d’après des toiles de 1939 et 1941, ainsi qu’une Femme d’Alger (1955), tandis que le peintre Tom Wesselmann accroche au mur d’une cuisine américaine acidulée une Femme assise de 1927 (Still Life #30). La femme Picasso est-elle donc devenue aussi fameuse que les stars, ou même que la star des stars de la peinture, la Joconde, qu’Andy Warhol démultiplie alors dans ses nouvelles peintures sérigraphiques ? En tout cas, ce personnage au double visage, principalement féminin, inventé dans les années surréalistes et que Picasso n’a cessé depuis de décliner, est devenu dans l’imaginaire commun l’image d’Épinal, la marque de fabrique d’un peintre dont la vie fascine autant que celle des acteurs d’Hollywood et que les nombreux reportages photographiques de Life Magazine ou de Paris Match ont rendu mondialement célèbre, bien audelà de la seule communauté artistique. Cependant, loin d’être un simple commentaire sur la starification de Picasso ou sur le nouveau régime médiatique de peintures devenues, grâce à l’essor industriel et commercial Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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de la reproductibilité, des images populaires et bon marché, les citations d’œuvres auxquelles ces jeunes artistes américains ont recours leur permettent de jeter un pavé dans la mare de la scène artistique de leur temps. En choisissant de refaire à leur manière artificiellement simplifiée et colorée les œuvres d’autres artistes et particulièrement de Picasso, ils rompent avec l’hégémonie abstraite qui a régné en maître sur la décennie 1950, en reprenant à leur propre compte celui qui fut le mentor revendiqué des peintres de l’Action Painting, Jackson Pollock et Willem De Kooning. Faire de Picasso une référence pop, c’est en effet affirmer délibérément en artiste historien qu’il est possible de renouer avec une peinture de sujet pertinente qui soit en phase avec un monde moderne bouleversé, où dorénavant même les chefs-d’œuvre de l’art peuvent s’actualiser. Ainsi, même s’ils jouent de l’effet de surprise, c’est avec autant d’admiration que d’iconoclasme que ces artistes font de la femme Picasso un hit durable de la peinture pop. [...] Annabelle Ténèze
Rineke Dijkstra Photographe néerlandaise née en 1959, Rineke Djikstra travaille dans une veine documentaire qui renouvelle le genre du portrait. Subtile et percutante, son œuvre prend la forme de photographies grand format ou de vidéos au pouvoir hypnotique, qui captent les fragilités liées aux métamorphoses du corps (adolescents sur la plage) ou aux épreuves d’une expérience intense (femmes après un accouchement, matadors après la corrida). Caractérisées par une grande frontalité et un certain dépouillement, ses images sont autant de mises à nu de leurs modèles. Résonnant avec l’expérience singulière du spectateur, elles font surgir, paradoxalement, une universalité monumentale et vibrante. I See a Woman Crying (Weeping Woman) est le fruit d’une invitation de la Tate Gallery de Liverpool à travailler avec les élèves d’une école locale. Il s’agit d’une installation réalisée à partir de trois projections qui décrivent, sous trois angles différents, les réactions de neuf adolescents devant La Femme qui pleure, portrait de Dora Maar peint par Picasso en 1937. Inspirée par le rituel des visites scolaires au musée, l’artiste enregistre le flux des mots et des émotions qui émane alors de ces jeunes spectateurs. Durant les douze minutes que dure la vidéo, le portrait, laissé hors champ, n’existe qu’à travers leurs voix et leurs visages : regards inquiets, moues interrogatives, postures distraites, tentatives d’interprétation (« je pense qu’elle regrette… » ; « son meilleur ami, ou quelqu’un est mort… » ; « elle aime sa famille… »). [...] Émilia Philippot
Martin Kippenberger L’un des premiers gestes artistiques de Martin Kippenberger, en 1979, consiste à fonder sa maison d’édition, « Pikasso’s Erben » (« Les Héritiers de Picasso »). Tout, ou presque, était dit d’une admiration qui devait confiner à l’identification. Comme pour se défier d’une empreinte stylistique par trop menaçante, c’est par la photographie que Kippenberger s’immisce dans l’antre de Picasso. En 1988, il découvre l’ouvrage de David Douglas Duncan, dont les clichés intimistes révèlent la complicité du photographe avec le peintre espagnol. Une image particulière retient l’attention de Kippenberger. Elle montre Picasso sur le perron de sa villa de La Californie, simplement « vêtu » d’un monumental slip kangourou . L’idée que génie artistique et sous-vêtements démesurés doivent avoir partie liée s’impose au facétieux Kippenberger ! Cette révélation provoque une réaction en chaîne, active un jeu d’association d’idées qui conduit à une série d’autoportraits. Séjournant à l’hôtel Élite, Kippenbeger réinterprète le célèbre calendrier produit chaque année par l’agence de mannequins du même nom. Top model des plus approximatifs, il se photographie vêtu d’un caleçon dont la blancheur et la taille évoquent l’attribut de la photo de Picasso. Le calendrier se décline bientôt en tableaux de grand format. [...] Didier Ottinger Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Picasso : un héritage embarrassant Le monde de l’art considère les années soixante comme la période du Pop et du minimalisme. Comme si Picasso n’avait plus été là. Je ne pense pas que dans trente ans on verra les choses ainsi. J’ai toujours dit que la plus grande peinture des années soixante a été faite en France, par un seul homme. David Hockney, Picasso, Paris, L’Échoppe, 1999 Deux décennies auront suffi pour que l’œuvre de Pablo Picasso sorte du purgatoire que lui prophétisait David Hockney au début des années 1960. Des photographies de Leonce Raphael Agbodjelou aux lyrics de Jay-Z (Picasso Baby), des ateliers de Brooklyn à ceux de Mumbai, des tenues de scène de Lady Gaga aux chaînes de montage des automobiles, Picasso aura rarement été aussi présent. L’industrie elle-même s’empare de cette notoriété : « des tests ont été effectués. […] Il s’est avéré que Picasso est connu dans tous les pays, par toutes les tranches d’âge et de revenus, quels que soient le sexe et l’environnement culturel ». Cette unanimité autour de l’œuvre, du nom de Picasso, démontre à l’évidence qu’un modèle historiographique en a chassé un autre, que l’époque qui les jugeait intempestifs est bien révolue. Le sens de leur longue occultation s’éclaire de la mutation qu’a connue le monde de l’art au début des années 1980. [...] L’enquête que publie le magazine Arts est sans appel : « Le rôle révolutionnaire de Picasso s’arrête en 1915. […] Si Picasso par son extraordinaire vitalité est un phénomène organique, Marcel Duchamp est un héros moral . » Ce constat est confirmé quelque temps plus tard par le critique du Monde André Fermigier : « Picasso n’est plus aujourd’hui un peintre contemporain. […] Tout ce qui s’est fait en peinture depuis 1945 ne le concerne pas et ne peut en aucune manière se rattacher à son influence. » [...] L’exposition organisée par Michael FitzGerald au Museu Picasso de Barcelone à l’été 2014 remet en cause une historiographie moderniste singulièrement occidentalo-centrée. FitzGerald rappelle que, pour les artistes de la scène indienne d’après la Seconde Guerre mondiale, pour Maqbool Fida Husain (1915-2011) et pour les peintres du Progressive Artists’ Group (Francis Newton Souza, Tyeb Mehta), Picasso n’aura cessé de constituer une référence, tout autant plastique que « morale ». Son exemplarité tient au rôle historique de Guernica comme à son engagement dans les rangs du parti communiste après guerre. En un temps où Faith Ringgold, femme et « african américain », peinait à gagner la reconnaissance des institutions artistiques, elle trouvait dans l’œuvre de Picasso le modèle d’un art en prise directe sur la réalité sociale et politique . Dans une Afrique du Sud sous l’emprise de la ségrégation raciale, c’est à Picasso encore que se réfère Dumile Feni peignant un African Guernica (1967) qui stigmatise l’apartheid. Au Moyen-Orient, Dia Al Azzawi se réfère lui aussi à Guernica pour concevoir un tableau monumental (Sabra and Shatila Massacre, 1982-1983) dénonçant les massacres perpétrés par les milices libanaises dans les camps de réfugiés palestiniens. Plus près de nous, en 1989, l’artiste chinois Lin Lin cite Picasso dans une œuvre dénonçant la répression qui fait suite aux manifestations de la place Tian’anmen. [...] Le triomphe du nouveau paradigme esthétique dont Duchamp devient le nom au début des années 1960 (l’objet contre la peinture, la réflexivité critique contre l’effusion subjective…) n’explique pas à lui seul le rejet dont fait l’objet l’œuvre de Picasso. Choisir Duchamp contre Picasso est aussi l’expression d’un engagement militant. Réagissant au décès du peintre, le chroniqueur de Combat, François Pluchart, trempe sa plume dans l’encrier de Saint-Just : « Picasso est mort. L’art en est soulagé, comme on est soulagé de vomir un repas qu’on avait du mal à digérer. Et l’art pourra désormais reprendre sa véritable mission qui est de changer la société . » [...] Promu arbitre des élégances artistiques, Duchamp, précisant de quelle nature est son héritage, reconnaît les « siens » : « L’expressionisme abstrait n’était absolument pas intellectuel à mes yeux. Il est sous le joug du rétinien ; je ne vois là aucune matière grise. Jasper Johns, une de nos lumières, et Rauschenberg valent bien mieux que ça ils possèdent l’intelligence en plus de leur don pour la peinture. » Confrontés à une doxa qui tend à rendre inconciliables l’héritage de Duchamp et celui de Picasso, les artistes des années 1960 s’essaient au compromis. S’il confirme la filiation de son art avec celui de Duchamp, Jasper Johns n’en engage pas moins un long dialogue avec Picasso. S’il se veut d’abord un hommage au ready-made, son Painted Bronze lorgne néanmoins du côté du Verre d’absinthe. Lorsque le MoMA l’invite à rendre hommage à Picasso pour son quatre-vingtième anniversaire, c’est par une nouvelle affirmation de sa fidélité à Duchamp que Johns consent à la commande. Son portrait de Picasso organise le face à face d’une double silhouette de visage inspirée de l’Autoportrait de profil de Marcel Duchamp … [...] Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Il est encore plus difficile d’oublier Picasso quand on manie le pinceau ! Résolument picturale, la Figuration narrative se veut plus complaisante. Fixant le cap esthétique du groupe, lors de sa première exposition, Gérald Gassiot-Talabot reconnaît que la Figuration narrative comporte « nombre de caractéristiques picassiennes ». Dans le débat qui oppose Picasso à Duchamp, Eduardo Arroyo, Gilles Aillaud et Antonio Recalcati choisissent leur camp. Ils exécutent en commun un cycle de treize toiles (Vivre et laisser mourir ou la Fin tragique de Marcel Duchamp, 1965, Madrid, Museo Reina Sofia), par lequel ils dénoncent les compromissions morales et politiques dont se rendent coupables, à leurs yeux, les héritiers de Duchamp. S’il peint des œuvres qui intègrent la signature de Picasso, s’il lui rend hommage par une lithographie l’année de son décès, Hervé Télémaque paie son tribut à l’« avant-gardisme » ambiant, déclarant que « l’héritage grec a pris fin avec Picasso qui est la somme d’un massacre, [que] Duchamp est d’une plus grande utilité à l’heure actuelle ». Alors qu’Erró engage avec l’œuvre de Picasso un dialogue qui se poursuit encore. [...] Au début des années 1980, l’ambivalence des artistes à l’égard de Picasso devient un lieu commun. Dans son introduction à une enquête sur la place qui revient à Picasso dans l’art contemporain, Catherine Millet témoigne du doute que partagent ceux qui, une décennie plus tôt, voulaient ignorer son œuvre : « au fil des textes, […] on percevra en filigrane une attitude double, une admiration qui ne peut se défaire d’un peu d’agressivité, un plaisir qu’on ne peut s’empêcher de mêler d’ironie […] une dualité de sentiments ». L’enquête d’Artpress rendait compte d’un changement de climat théorique, dont Philippe Sollers apparaît comme le parfait météorologue. Protagoniste théorique de l’avant-garde française la plus formaliste, l’écrivain témoigne par son parcours personnel des heurs et malheurs de la réception de l’œuvre de Picasso. [...] Les années 1980 sont celles d’une évolution spectaculaire qui mène à la réhabilitation de l’œuvre de Picasso. Pour le centième anniversaire de sa naissance, la revue Tel Quel consacre un numéro spécial à Pablo Picasso. Si Philippe Sollers ne peut résister à évoquer « sa trop grande notoriété », ainsi que son image publique : « des femmes, encore des femmes, des enfants, de l’argent… », si quelques pages plus loin Marcelin Pleynet rappelle une fois encore que « sa célébrité ne pouvait pas ne pas donner lieu à quantité de malentendus », postformalisme et « avant-gardisme » semblent bien avoir vécu ; leur obsolescence historique rend possible le « retour » de Picasso à l’avant-scène de la création contemporaine. Ce retour en grâce est le fait d’une nouvelle génération d’artistes et de critiques qui, dès le milieu des années 1970, avaient contesté les valeurs de l’« avant-gardisme ». [...] L’exposition qui témoigne du retour de l’œuvre de Picasso dans le débat contemporain est celle qu’organisent Norman Rosenthal, Christos M. Joachimides et Nicholas Serota en 1981 à la Royal Academy de Londres (« New Spirit in Painting », 15 janvier – 18 mars). Quatre tableaux de la dernière période de Picasso y sont présentés aux côtés de ceux de Georg Baselitz, Markus Lüpertz, Julian Schnabel… Ironie de l’histoire, l’œuvre tardif de Picasso, incompris, rejeté lors de sa présentation à Avignon en 1970 et en 1973, apparaissait alors comme annonciateur de l’art qui devait éclore une décennie plus tard, cela selon le schéma le plus canonique de l’anticipation avant-gardiste. [...] Organisant, en 1983, l’exposition « Bonjour Monsieur Picasso » au musée Picasso d’Antibes, Danièle Giraudy pouvait faire le constat que le peintre « intéressait semble-t-il de plus en plus les artistes ». Après l’exposition de Bâle en 1981, le musée Guggenheim de New York présente, en 1984, celle des « Last Years » de Picasso. Son impact sur l’art américain est immédiat ! Jasper Johns entreprend l’année suivante son cycle des Quatre Saisons, puis signe un dessin d’après le Chapeau de paille au feuillage bleu (1936), qui connaîtra un développement pictural et graphique prolifique. La même année, interprétant une étude de tête de 1960, Warhol produit une série de peintures. Les artistes du Street Art succombent eux aussi à ce qui commence à ressembler à une « picassomania ». Keith Haring illustre la boulimie iconographique proverbiale du peintre malaguène (Picasso’s Tongue, lithographie de 1985), Jean-Michel Basquiat, avant Martin Kippenberger, s’empare de son œuvre au point de s’identifier à Picasso. En 1985 toujours, Mike Bidlo, champion d’un art de l’appropriation, exécute une copie grandeur nature de Guernica. Picasso, indubitablement, sort du purgatoire dans lequel avaient voulu le confiner les victimes d’une « duchampite » que l’inexorable marée de l’histoire restituait à sa dimension de crise passagère. Didier Ottinger
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La sculpture de Picasso, et après ... [...] Picasso a entretenu une relation privilégiée avec cette discipline, pan essentiel de son œuvre qu’il a longtemps tenu à garder secret et à protéger. Même si son marchand, Daniel-Henry Kahnweiler, a publié juste après la guerre un livre sur ses sculptures illustré de photographies de Brassaï , son œuvre sculpté n’a été véritablement dévoilé que lors des expositions rétrospectives organisées à Paris, Londres et New York entre 1966 et 1968, des expositions qui couvraient l’ensemble de son œuvre et témoignaient d’une pratique ininterrompue. Laissons à Marcel Duchamp l’origine du ready-made et reconnaissons à Picasso la paternité de l’assemblage. [...] Comme le souligne Richard Serra, « [l]a Guitare de Picasso marque une rupture d’un type nouveau, car elle permet de comprendre comment l’espace peut se couler dans une forme tout en ouvrant son volume. Par moments, des mouvements simples viennent déranger les paramètres et les repositionner. Contre toute attente, Picasso est peut-être encore plus inventif en sculpture qu’en peinture. On dirait presque qu’il avait ce don au bout des doigts et qu’il n’a pas eu besoin de s’affronter à l’histoire de la sculpture, alors qu’il a toujours semblé lutter contre l’histoire de la peinture. C’était un sculpteur né, qui pouvait tout voir de manière tridimensionnelle, d’en haut, d’en bas, de la gauche, de la droite, et tout retranscrire en un clin d’œil . » L’influence du cubisme de Picasso est considérable. C’est en visitant le Museum of Modern Art de New York que Louise Nevelson découvre ses œuvres pour la première fois : « Quand j’ai vu mon premier Picasso, cela m’a donné une définition de la structure du monde et de chacun des objets qui en font partie. Si Picasso ne nous avait pas donné le cube, je n’aurais pas pu atteindre une telle liberté dans mon propre travail. Mais supposons que j’aie fait ces œuvres sans jamais avoir vu de Picasso, disons il y a une centaine d’années ? Personne n’aurait pu les regarder, et elles n’auraient eu aucun sens. C’est de cette façon que Picasso a changé notre manière de penser, en nous donnant une structure. Bien entendu, lorsqu’on en prend conscience, on peut la modifier. Mais cette structure est notre base à tous . » [...] C’est la rétrospective Picasso présentée au MoMA en 1980 qui a profondément marqué Frank Stella. Parlant de ses Circuits, il dit avoir été influencé par certaines constructions cubistes vues durant l’exposition : « La mise en boîte des derniers Circuits me semblait directement en rapport avec le cubisme. Je ne crois pas que c’est un hasard si j’ai fait ces maquettes juste après l’exposition Picasso… Tandis que je les faisais, j’étais pris de terreur à l’idée que les reliefs peints rappelleraient incroyablement le cubisme. Et puis non, franchement, ils n’y font pas du tout penser . » [...] Les années 1950 marquent un tournant dans l’œuvre sculpté de Picasso : il exécute à nouveau plusieurs sculptures-assemblages composées d’objets utilitaires. La Chèvre (1950) – composée d’un panier d’osier, d’un pot en céramique, d’une feuille de palmier, de métal, de bois, de carton et de plâtre – va marquer les esprits. C’est ainsi que dans son Hommage à Picasso (1995-2006), Hanne Darboven désigne Picasso comme la figure archétypale de l’artiste du XXe siècle et place une interprétation de cette sculpture au centre de son installation. Picasso fait en somme définitivement partie d’un imaginaire collectif, selon Thomas Houseago : « En tant qu’artiste né au début des années 70 – à l’époque de la mort de Picasso – il m’est impossible de minimiser l’étendue de son influence car je perçois son travail comme faisant partie intégrante de la trame visuelle de notre culture. D’une certaine manière, notre monde s’est hybridé et est devenu cubiste . » Même si l’influence de l’œuvre sculpté de Picasso n’est pas forcément volontaire, la décontextualisation et la réappropriation de ses sculptures sont bien présentes chez les artistes contemporains. Les essais d’agencements éphémères de ses premiers instruments de musique en carton dans son appartement du boulevard Raspail n’en font-ils pas, aussi, le père de l’installation ? Diana Widmaier-Picasso
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Un accueil mondial [...] Les trois périodes Outre les deux chefs-d’œuvre incontestés de Picasso, trois de ses périodes stylistiques en sont venues à constituer des sujets importants pour les artistes contemporains : ses œuvres tardives, les années surréalistes ainsi que les premières œuvres des périodes bleue et rose. Si la grande majorité des suites données à ces travaux est le fait d’artistes européens et nord-américains, des artistes non occidentaux se sont eux aussi intéressés à ces périodes selon des approches incontestablement multiculturelles. Les controverses critiques qui ont entouré le dernier Picasso à partir des années 1960 et suscité de tous bords une condamnation de ce travail de son vivant même ont non seulement abouti à une réévaluation du médium pictural par des artistes comme Georg Baselitz, Jean-Michel Basquiat, George Condo et Martin Kippenberger, mais également inspiré au Japonais Tadanori Yokoo un retour à la peinture après des décennies consacrées au graphisme, où il a joué un rôle de premier plan. Son Mariage des nerfs sympathiques et parasympathiques (1991) figure le Picasso âgé (d’après le film Le Mystère Picasso de Henri-Georges Clouzot) sous les traits d’un magistral créateur d’images à l’habileté de prestidigitateur – un paysage de montagne, une geisha somptueusement vêtue et des cascades –, Yokoo évoquant par là son rejet des critiques qui avaient pris pour cible les œuvres tardives de Picasso et adressant ses éloges à la créativité du maître vieillissant. Le surréalisme de Picasso est salué pour ses transformations métamorphiques par des artistes comme Jasper Johns et Carroll Dunham, ainsi que par l’Ivoirien Frédéric Bruly Bouabré, dont la série Art du hasard (2002) consigne une multitude de variations spontanées sur le corps humain. Mais ce qui séduit principalement les artistes non occidentaux, ce sont les thèmes mythiques et les homologues des œuvres surréalistes de Picasso. En associant à un portrait par Picasso de son ami et secrétaire Jaume Sabartés une lithographie populaire indienne figurant le dieu Brahma s’épanouissant à partir du nombril de Vishnu, Atul Dodiya élabore avec Sour Grapes (1997) un commentaire critique et humoristique de l’égotisme des artistes contemporains, d’Orient comme d’Occident. Dodiya figure Brahma (le dieu hindou de la conscience de soi) sous des traits qui réunissent à la fois ceux de Sabartés et les siens, prolongeant ainsi sa méditation sur la conscience artistique de Picasso à Dodiya et à travers les continents. Souvent critiquées pour leur sensiblerie, les œuvres des périodes bleue et rose de Picasso offrent aujourd’hui une source d’inspiration de choix pour certains artistes contemporains se préoccupant du caractère médiat de notre culture. Cette thématique s’inscrit puissamment dans les venimeuses sculptures représentant les Saltimbanques (2007) de Picasso, exécutées par Folkert De Jong en polystyrène expansé et mousse de polyuréthane, ainsi que dans l’amalgame de l’autoportrait de Picasso en arlequin apparaissant dans Au Lapin agile (1905) et d’un dessin de la chanteuse récemment disparue Amy Winehouse (2011) que concocte Rachel Harrison. Avec Woman Ironing (2008), Vik Muniz redonne vigueur à l’emblématique toile de Picasso Femme au repassage, assemblant son image au moyen d’objets de récupération provenant de l’une des plus grandes décharges du Brésil et vendant ses photographies au bénéfice des trieurs d’ordures qui ont contribué à la réalisation de l’assemblage sur le sol d’un grand entrepôt. Même si ce bref tour d’horizon ne traite que d’un petit nombre de ces artistes qui ont noué un dialogue sérieux avec l’œuvre de Picasso, il est incontestable que son legs s’est révélé essentiel à l’art contemporain mondial au cours des quatre décennies qui ont suivi sa mort, et qu’en ce début du XXIe siècle son importance s’est même accrue. Michael C. FitzGerald
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catalogue de l’exposition Editions de la Réunion des musées nationaux Grand Palais, Paris 2015 24,5 x 29 cm, autour de 340 pages, 390 illustrations 49 € parution le 14 septembre sommaire: Sollers vers Picasso recueilli par Stéphane Guégan et Didier Ottinger Les féministes chez Barbe Bleue par Catherine Millet Salut l’artiste! : œuvres exposées Les linogravures de Picasso par Céline Chicha-Castex Picasso et les arts ( cinéma, danse, théâtre et art vidéo) par Diana Widmaier-Picasso Le Cubisme, un espace polyfocal (dépliant) David Hockney par Didier Ottinger Les Demoiselles africaines par Émilie Bouvard Les Demoiselles (dépliant) Les Demoiselles d’ailleurs : œuvres exposées Guernica et la New Left artistique par Émilie Bouvard Guernica (dépliant) Guernica, icône politique : œuvres exposées Picasso goes pop par Annabelle Ténèze C’est du Picasso (dépliant) Picasso Pop : œuvres exposées Rineke Dijkstra par Émilia Philippot Applaudimètre étalon par Didier Semin L’atelier du minotaure (dépliant) Jasper Johns par Joachim Pissarro Et l’étoile se mit à filer… par Stéphane Guégan Star system : œuvres exposées Martin Kippenberger par Didier Ottinger Picasso : un héritage embarrassant par Didier Ottinger Un jeune peintre en Avignon (dépliant) La sculpture de Picasso et après… par Diana Widmaier-Picasso Un accueil mondial par Michael C. FitzGerald Bad painting : œuvres exposées Annexes Réception artistique et critique 1960-2015 par Camille Chenais Bibliographie Liste des œuvres exposées Index
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autres publications •
L’album de l’exposition
par Didier Ottinger éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris 2015 10 €, 21 x 26,5 cm, Broché, 48 pages, 40 illustrations parution le 14 septembre L’album, tout en suivant le parcours de l’exposition, confronte des oeuvres de Picasso et celles des artistes qu’il a inspirés : Picasso - Hockney, Picasso - Johns, Picasso - Kippenberger, Picasso - Rineke Dijkstra et surtout une confrontation Picasso - Duchamp dont l’oeuvre «résonne dans l’esprit, met en question les processus de jugements de l’esprit lui-même (...) un art critique qui explore les mythes de la culture, face à l’oeuvre de Picasso, fait «d’exubérance et d’émotion directe», qui vise «un maximum d’émotion et de plénitude visuelle» ( R.Morris, « American Quarter », Art in America, New York, 1981).
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Picasso, 25 chefs-d’oeuvre expliqués aux enfants
par Elisabeth de Lambilly, auteur à la Rmn-GP de A comme Abécédaire de l’art et de A comme Abécédaire des animaux... et de nombreux autres titres aux Editions Palette notamment. éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris 2015 13,50 €, 18 x 22 cm, Relié, 64 pages, 25 illustrations parution le 7 octobre Cette nouvelle collection, les Incontournables de l’Art, propose d’entrer dans l’univers d’un peintre à partir d’un choix de 25 œuvres emblématiques d’un artiste, d’une manière très didactique et ludique. Guidé par des textes courts et très descriptifs le jeune lecteur «entre» véritablement dans le processus de création de l’artiste. Destiné aux lecteurs de 9 ans et plus, ce titre permet aux enfants d’aborder l’univers et de s’approprier l’œuvre du peintre. Il constitue ainsi une superbe et ludique introduction au monde de Picasso.
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¡ Picasso !
Ouvrage collectif conçu par l’ensemble de l’équipe du Musée national Picasso-Paris, sous la direction d’Emilie Bouvard, conservatrice du Patrimoine, Musée national Picasso-Paris Coédition Musée national Picasso-Paris / Réunion des musées nationaux - Grand Palais 2015 22 x 28 cm, papier Condat mat 100 g, broché Otabind sans rabats, 544 pages, 730 illustrations dont environ 148 pleine page, 45 €, Nomenclature Réunion des musées nationaux-Grand Palais, GK196302, ISBN : 9782711863020, en vente dans toutes les librairies. parution le 20 octobre 2015 En octobre 2015, le Musée national Picasso-Paris fête ses trente ans avec un double événement : une exposition, « ¡ Picasso ! », qui se déploie sur les cinq niveaux de l’Hôtel Salé, et un ouvrage, ¡Picasso !, en écho à l’exposition, et à la vocation pérenne. Le Musée national Picasso-Paris est la plus grande collection publique au monde d’œuvres de Pablo Picasso. Elle couvre toutes les périodes de sa création, et tous les domaines. Les « Picasso de Picasso » sont ainsi venus de l’atelier au musée, dernière demeure de l’artiste. Peintures, sculptures, dessins, estampes ou photographies entrent dans nos collections en résonance avec les archives de Pablo Picasso, dont plus de 200 000 pièces sont conservées au musée. Ce dialogue entre œuvres et documents, entre l’art et la vie, forme le cœur du projet de l’exposition et du livre ¡ Picasso !. Ouvrage exceptionnel, somme de 544 pages et 730 visuels environ, ¡ Picasso ! est composé en deux mouvements : 1900-1973, qui évoque la vie de Picasso depuis son arrivée à Paris, et 1974-1985-2015,qui relate la préfiguration du musée national Picasso, puis ses trente années d’existence, année après année. Les œuvres de Pablo Picasso, en majesté, dialoguent avec un ensemble majoritairement inédit de pièces d’archives et de documentation, évoquant l’histoire de l’artiste, celle des œuvres (expositions, diffusion dans la presse), et enfin du musée. Une anthologie critique des textes publiés sur Picasso de son vivant complète ce bel ensemble visuel. Ce beau livre dévoile ainsi généreusement les trésors des collections et met en perspective la vie d’un artiste majeur du XXe siècle et celle de sa dernière demeure
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Picasso.mania, Hors série Découvertes Gallimard
par Didier Ottinger coédition Gallimard / Réunion des musées nationaux - Grand Palais 12, 5 x 17, 5 cm, 8,90 € parution le 24 septembre Modules du Hors série : Le cubisme de Picasso - Les Demoiselles d’Avignon (remix) : Erro, Wolf Vostell, François Morellet... – Jasper Johns – Figures de Picasso des années 1930 – Andy Warhol -– Guernica : photographies de Dora Maar retraçant la genèse de l’oeuvre – Guernica (remix) : oeuvres de Peter Saul, Equipo Crónica, Ron English, Oussama Diab, Damien Deroubaix – Picasso en Avignon (tableaux de 1970 à 1973). contact presse Gallimard : Béatrice Foti - 01 49 54 42 10 beatrice.foti@gallimard.fr
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le film Picasso, naissance de l’icône réalisé par Hopi Lebel écrit par : Stéphane Guégan conseiller scientifique : Olivier Widmaier Picasso film : 52 min. compléments : 15 min. 1 DVD / NTSC / 16/9 / Stéréo couleur et noir & blanc version originale française sous-titres : sourds et malentendants, anglais, espagnol prix : 19.90 € édition © 2015 – Rmn-Grand Palais / INA coproduction © 2015 - INA, Welcome, Rmn-Grand Palais, avec la participation de France Télévisions disponible dès le 7 octobre au Grand Palais + en avant-première Fnac et le 3 novembre dans les autres réseaux spécialisés et sur http://boutique.ina.fr/ diffusion le dimanche 25 octobre à 9h10 dans l’émission La Galerie France 5 présentée par Laurence Piquet disponible en VOD (PluzzVad et iTunes) le teaser du film en accès libre: https://vimeo.com/135482065 (possibilité de visionner le film entier en accès privé sur demande à presse@rmngp.fr) Génie précoce, artiste engagé et précurseur, inventeur de l’art moderne, séducteur, patriarche : l’image de Pablo Picasso n’a cessé d’évoluer. Centré sur la figure publique de Picasso, ce documentaire raconte comment cet artiste surdoué participa à l’écriture de sa propre légende jusqu’à y englober sa vie privée, l’homme et l’artiste ne faisant plus qu’un. L’exploitation d’archives rares incluant des documents familiaux associée à l’analyse d’historiens de l’art et de l’artiste contemporain Jeff Koons, éclaire d’un jour nouveau la figure du peintre le plus célèbre du monde . Le DVD propose également des archives insolites sur Picasso, issues des fonds de l’Ina. Compléments : Picasso à l’Exposition internationale de céramique, 1955 / Le musée du gardien, 1965 / Promenade de Picasso, poème de Jacques Prévert dit par Yves Montand, 1966 / Citizen Picasso, un micro-trottoir tourné en 1967 ................... réalisateur: Hopi Lebel est auteur-réalisateur de fictions et filmes documentaires, notamment dans les domaines de l’art (Edouard Manet, une inquiètante étrangeté ; Qui a tué Dada ? ; Edouard Vuillard ; Francis Picabia...), de la culture (Casanova, Histoire de ma vie), du luxe (Savoir-faire, les ateliers du luxe), du cinéma, (Clint Eastwood, le franc-tireur ; Hanging out with Jonas Mekas ; Avec Vincent Lindon...). auteur : Stéphane Guégan est critique, historien de l’art et conservateur au musée d’Orsay conseiller scientifique : Olivier Widmaier Picasso ................... avec la participation d’Emilie Bouvard - Conservatrice au musée Picasso-Paris; Philippe Dagen - Historien d’art; Stéphane Guégan - Critique et historien d’art; Nathalie Heinich - Sociologue; Jeff Koons - Artiste; Glenn D. Lowry - Directeur du Museum of Modern Art; Didier Ottinger - Directeur Adjoint du Musée National d’Art Moderne; John Richardson - Biographe; Guy Scarpetta - Ecrivain et historien d’art; Maya Widmaier Picasso ; Diana Widmaier Picasso; Olivier Widmaier Picasso. ................... contact presse : Florence Le Moing, florence.le-moing@rmngp.fr, 01 40 13 47 62
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le MOOC Picasso
Projets numériques de transmission du savoir, les MOOC (Massive Online Open Courses) sont des cours en ligne, ouverts à tous et gratuits, permettant au plus grand nombre de suivre des enseignements : outil pédagogique novateur, le MOOC est aussi bien l’occasion de se confronter à des connaissances théoriques qu’à des connaissances pratiques relatives à l’utilisation des nouveaux médias et de l’internet. L’ambition de ce MOOC est donc de comprendre la vie de Picasso, ses influences, ses engagements politiques et les répercussions sur ses œuvres et sa technique. Mais également d’identifier les artistes contemporains qui se sont inspirés de son œuvre, ou qui s’en inspire encore. De plus, il s’agit de présenter de nombreuses œuvres non exposées au Grand-Palais, de manière à développer la thématique de l’exposition. La durée de ce MOOC sera de 7 semaines. A raison d’une thématique par semaine, le MOOC abordera les sujets suivants : -
Picasso, peintre Picasso artiste total Picasso et l’amitié Picasso, la guerre et l’engagement Picasso et le spectacle Picasso intime La légende Picasso
Chaque thématique sera composée de 3 parcours consacrés à chaque fois à : -
« Picasso, histoire d’un génie », qui mettra l’accent sur la biographie et l’histoire de l’artiste. « Analyse d’une œuvre », qui permettra d’aider les spectateurs à la lecture des œuvres. « Picasso, ses maîtres, ses héritiers », qui inscrira Picasso dans l’histoire des arts.
Ces thématiques seront traitées via des supports audiovisuels (vidéos) et enrichies par des articles, références sitographiques, galeries photos, extraits vidéo, quiz, activités et forum de discussion. Orange et la Rmn-GP avaient déjà lancé en octobre 2014 le MOOC « L’impressionnisme, du scandale à la consécration » à l’occasion de l’exposition Paul Durand-Ruel, Le pari de l’impressionnisme, au musée du Luxembourg. Ce MOOC a rencontré un grand succès avec plus de 15 400 personnes inscrites. Inscription ouverte à partir du 8 septembre 2015 sur : www.mooc-picasso.com Lancement le lundi 12 octobre 2015. Clôture à la fin de l’exposition. # moocpicasso L’Application Mooc : la mise en ligne du Mooc est suivie d’une édition numérique (pour Tablette et Smartphone) dès le mois de décembre
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développements numériques sur www.grandpalais.fr, un teaser vidéo, des contenus vidéo et textuels...
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l’Application de l’exposition
2 modules proposés : - L’Exposition : accès gratuit à un contenu pour découvrir l’exposition (articles, informations pratiques, agenda, billetterie). Audioguides : accès payant à des audioguides Parcours adulte français/anglais/espagnol - Parcours enfant français prix : 2.99 € tinyurl.com/picassomania - L’atelier Picasso : module ludique et participatif proposant de customiser ses photos avec 3 filtres des différentes périodes artistiques de Picasso Accès gratuit (ce module sera dissocié de l’Application mobile de l’exposition) supports : tablette et smartphone (Appstore et Google Play)
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Picasso.mania, l’e-album de l’exposition l
L’album de l’exposition sera enrichi par un design spécifique au format Tablette. supports : tablettes (Appstore et Google Play) version française prix : 4.99 € pour obtenir un code de téléchargement gratuit : presse@rmngp.fr
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« Picasso, 24 chefs-d’œuvre expliqués aux enfants, l’application jeunesse »
La publication Jeunesse des Editions devient interactive. Il s’agit ici de faire découvrir Picasso aux enfants (7-12 ans) à travers 24 de ses œuvres les plus emblématiques. Chaque œuvre est présentée selon une approche biographique qui personnalise et donne du relief à l’histoire de l’art. Cette adaptation a été faite avec le souci d’impliquer l’enfant dans la découverte des œuvres avec une interactivité forte. Cette édition numérique est enrichie de jeux : Quiz, 7 erreurs, retrouve les détails dans les œuvres, dessin point à point. IPad et Android prix : 2.99 € bientôt un lien pour découvrir le teaser vidéo de l’application jeunesse
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visite de l’exposition avec des lunettes connectées
La Rmn-Grand Palais et Acoustiguide se sont associées afin de proposer aux visiteurs de l’exposition Velázquez une offre de médiation inédite utilisant des lunettes connectées grâce à la technologie développée par la société GuidiGo. L’expérience est renouvelée sur Picasso.mania car elle favorise une approche originale des oeuvres et de leur contexte de création. Par la vidéo, de nombreux visuels et des commentaires adaptés, les participants enrichissent leur parcours tout en préservant un contact direct avec les créations originales. tarif de location des lunettes connectées : (parcours uniquement adulte, en français) : 8€ (hors billet d’entrée à l’exposition) sur place, au comptoir audioguides. Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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programmation culturelle L’entrée à l’auditorium est gratuite sur invitation à télécharger sur grandpalais.fr
Mercredi 7 octobre à 17h : Picasso.mania Conférence inaugurale avec Didier Ottinger, directeur adjoint du Musée national d'Art moderne - Centre Pompidou, Diana Widmaier-Picasso, historienne de l'art et Emilie Bouvard, conservatrice au Musée national Picasso-Paris.
LES RENCONTRES DU MERCREDI - 18H30 Mercredi 13 janvier : Les Demoiselles d‘Avignon : quel bordel ! Table ronde avec Catherine Millet, écrivain, directrice de la revue « Artpress », Philippe Dagen, critique d’art, auteur de « Picasso Monographie » (Hazan, 2008). Modération : Diana Widmaier-Picasso. Mercredi 20 janvier : Guernica : une peinture de guerre ? Table ronde avec Laurence Bertrand Dorléac, historienne de l’art ; Pascal Ory, historien ; Lydie Salvayre, écrivain, Prix Goncourt 2014 et Maurice Ulrich, journaliste à L’Humanité. Modération : Emilie Bouvard. Mercredi 3 février : Picasso et les trois cents Mousquetaires Table ronde avec Marie-Laure Bernadac, conservateur général, commissaire de l’exposition « Le dernier Picasso » au Centre Pompidou en 1988, Murielle Gagnebin, psychanalyste de l’art, et Werner Spies, historien de l’art. Modération : Didier Ottinger. Mercredi 10 février : Va te faire voir Picasso ! Les artistes invités évoquent les relations qu’ils entretiennent - ou non - avec l’oeuvre de Picasso. Avec Jean-Michel Alberola, Arnaud Labelle Rojoux et Bertrand Lavier. Modération : Didier Ottinger.
LES FILMS DU VENDREDI - 12H Cycle «Picasso inattendu» présenté par Nathalie Leleu, chargée de mission sur les collections et le patrimoine du Musée Picasso Paris Vendredi 15 janvier : Le regard Picasso de Nelly Kaplan, 1966, 52’ Vendredi 22 janvier : Pierrot le fou de Jean-Luc Godard, 1965, avec Jean-Paul Belmondo, Anna Karina, 1h50 Vendredi 29 janvier : Picassos äventyr de Tage Danielsson, 1978, Gösta Ekman, Hans Alfredson et Margaretha Krook, 1h55 VO non STF Vendredi 5 février : The Picasso Summer de Serge Bourguignon, d’après Ray Bradbury, 1969, avec Albert Finney et Yvette Mimieux, 1h50 VO non STF Vendredi 12 février : Parade autour de Parade de Jean-Christophe Averty, 1980, 1h Vendredi 19 février : Le Désir attrapé par la queue de Jean-Christophe Averty, 1998, d’après la pièce de Picasso, 1h
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DOCUMENTAIRES Picasso, naissance de l’icône de Hopi Lebel et Stéphane Guégan, 2015, 52’ à 17h : les lundis 9,16 et 23 novembre ; 14 décembre ; 11, 18 et 25 janvier ; 1er, 8 et 15 février à 15h : les mercredis 13 et 20 janvier ; 3, 10 et 17 février à 12h : les jeudis 5, 19 et 26 novembre ; 3 et 17 décembre ; 14, 21 et 28 janvier à 14h : les vendredis 9 et 16 octobre ; 6 novembre ; 18 décembre ; 8, 15, 22 et 29 janvier ; 5, 12 et 19 février
Picasso, l’inventaire d’une vie de Hugues Nancy et Olivier Widmaier-Picasso, 2014, 52’ à 16h : les mercredis 13 et 20 janvier ; 3, 10 et 17 février / à 13h : les vendredis 15 janvier ; 12 et 19 février Picasso et les photographes de Mathilde Deschamps-Lotthé, 2014, 26’ à 17h30 : les mercredis 14 et 28 octobre / à 17h : les mercredis 13 et 20 janvier ; 3, 10 et 17 février
LES LUNDIS DU GRAND PALAIS Dans le cadre de la manifestation « L’Addiction à l’oeuvre » à 17h30 : Lundi 30 novembre : Le Mystère Picasso de Henri-Georges Clouzot, 1956, 1h18 Dans le cadre des débats des Lundis du Grand Palais à 18h30, Cycle Génie Lundi 1er février : A quoi reconnaît-on un génie ? Lundi 8 février : Nos enfants sont-ils tous des génies ? Lundi 15 février : Picasso est-il le dernier génie artistique ?
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activités pédagogiques ADULTES Visite guidée Cette exposition présente le regard des artistes contemporains sur l’oeuvre exceptionnelle de Picasso. Réinterprétation du Cubisme, questionnements sur ses techniques, ses processus créatifs ainsi que son image publique… Tout est source d’invention pour ces observateurs critiques ou convaincus, originaires de tous les continents. Accompagnés d’un conférencier découvrez ou redécouvrez vidéos, peintures, sculptures ou dessins racontant la richesse de ce dialogue. Durée : 1h30 Tarif : 23€. Tarif réduit 17€ Offre tarifaire Tribu (billet pour groupe de 4 payants composé de 2 jeunes de 16 à 25 ans) 62€ Hors vacances scolaires : lundi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi 14h30 ; mercredi et vendredi 19h30 Vacances scolaires : lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi 11h et 14h30, mardi16h30 Visite atelier adultes. Dessins en promenade Vous aimez dessiner ? Vous êtes professeur d’arts plastiques ou responsable d’un atelier de dessin ? Amateur ou artiste professionnel ? Venez goûter seul ou à plusieurs, à l’ambiance du Grand Palais en ouverture restreinte. Accompagnés d’un conférencier, prenez le temps de remplir les pages d’un carnet de croquis des réinterprétations les plus originales des chefs-d’oeuvre de Picasso. Matériel de dessin non fourni. Durée : 2h Tarif : 30€. Tarif réduit 22€ Dates : mardi 03 novembre, mardi 08 décembre et mardi 19 janvier à 14h
FAMILLES ET ENFANTS Visite guidée famille Eclairés des commentaires d’un conférencier, découvrez en famille les réinterprétations des célèbres toiles et recherches plastiques de Picasso par les artistes contemporains internationaux. Durée : 1h Tarif : 21€. Tarif réduit 14€ Tarif famille (2 adultes et 2 jeunes) : 47€ Offre tarifaire Tribu (billet pour groupe de 4 payants composé de 2 jeunes de 16 à 25 ans) : 56€ Dates : Hors vacances scolaires : mercredi et samedi 16h45 Vacances scolaires : lundi, mercredi, samedi 16h45 Visite d’introduction à l’exposition Offre réservée aux nouveaux visiteurs ! Une visite au cours de laquelle un conférencier évoque la vie intense du Grand Palais et vous fait découvrir l’influence de Pablo Picasso sur les artistes d’aujourd’hui... Vous poursuivez ensuite la visite librement. Durée : 1h Tarif : 14€. Gratuit pour les moins de 16 ans dans la limite de 3 enfants par adulte (réservation obligatoire). Dates : samedi 21 novembre 11h
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Visite-atelier Face/Profil (pour les 5-7 ans) Pablo Picasso a bouleversé les codes du portrait, notamment en représentant un même visage sous plusieurs angles à la fois. Après la visite de l’exposition, les participants expérimentent en atelier l’instant de la création en réalisant à leur tour un portrait qui reprend les codes de l’artiste. Durée : 1h30 Tarif : 7,5€ Dates : Hors vacances scolaires : mercredi 15h, samedi 10h30 Vacances scolaires : lundi, mercredi, samedi 10h30 Visite-atelier numérique (pour les 8-11 ans) Après la visite de l’exposition, les participants sont invités en atelier à composer leur portrait grâce à une application numérique qui reprend les styles et techniques de Picasso ainsi que des artistes contemporains qu’il a inspirés. Durée : 2h Tarif : 10€ Dates : Hors vacances scolaires : mercredi et samedi 14h Vacances scolaires : lundi, mercredi, samedi 14h
*** ACTIONS DE MÉDIATION AUPRÈS DES PUBLICS EMPÊCHÉS ET ÉLOIGNÉS Afin de permettre à tous de visiter une exposition de manière autonome et dans les meilleures conditions, la Rmn-Grand Palais propose, sur la majorité de ses expositions, un « parcours autonome audio-tactile ». Initialement destiné aux publics non-voyant et malvoyant, ce parcours sélectionne une dizaine d’œuvres parmi celles présentées dans les salles. Chaque œuvre sélectionnée est reproduite en couleurs et en relief sur une plaque de grand format facilement manipulable ; le texte - titre, artiste, technique et explications - est proposé en gros caractères et en braille. L’audio-guide complète la lecture de la planche. Disponibles dans les salles, à proximité des œuvres, ces plaques sont manipulées, par extension, par tout type de publics, des seniors aux enfants. Dans le cadre de l’exposition Picasso.mania, onze œuvres ont été sélectionnées dans le cadre du parcours autonome audio-tactile. Le portrait de Picasso par Yan Pei-Ming ou par Maurizio Cattelan, la version de Mike Bidlo des Demoiselles d’Avignon, l’installation de Goshka Macuga ou encore la Tête de femme de Picasso…, Les œuvres sélectionnées offrent une vision d’ensemble de l’exposition. Durée : 1 heure environ. Tarif : gratuit sur présentation d’un justificatif. Audio-guide disponible gratuitement sur simple demande au comptoir audioguide de l’exposition.
La page Jeune Public de Grandpalais.fr propose une nouvelle activité-jeu de comparaison d’œuvres pour accompagner le jeune public sur cette exposition http://www.grandpalais.fr/fr/jeune-public
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informations pratiques
ouverture : Lundi, jeudi et dimanche de 10h à 20h Nocturne le mercredi, vendredi et samedi de 10h à 22h Fermé le mardi sauf pendant les vacances scolaires fermeture anticipée à 19h les 7, 8, 9, 12, 14, 15 et 16 octobre fermeture anticipée à 18h les 3, 24 et 31 décembre fermeture le 25 décembre pendant les vacances scolaires : du 17 au 31 octobre, du 19 décembre au 2 janvier et du 20 au 29 février : tous les jours y compris le mardi de 9h à 22h Dimanches 1er novembre et 3 janvier de 9h à 20h fermeture anticipée à 18h les 24 et 31 décembre fermeture le 25 décembre
tarifs : 14 €, 10 € TR (16-25 ans, demandeurs d’emploi, famille nombreuse). Gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires du RSA et du minimum vieillesse. Tarif tribu (4 personnes dont 2 jeunes 16-25 ans) : 38 € billets jumelés : 23 € plein tarif avec Vigée Le Brun ou 21 € plein tarif avec Lucien Clergue 19 € tarif réduit avec Vigée Le Brun ou 17€ tarif réduit avec Lucien Clergue
accès : métro ligne 1 et 13 « Champs-Elysées-Clemenceau » ou ligne 9 « Franklin D.Roosevelt.
audioguides (en location) : français (parcours enfant en français à partir de 8 ans), anglais ou espagnol : 5 €
informations et réservations : www.grandpalais.fr
#picassoMania
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visuels disponibles pour la presse autorisation de reproduction uniquement pendant la durée de l’exposition et en illustration d’un compte-rendu. Les images doivent être impérativement reproduites en intégralité, ne doivent pas être recadrées et aucun élément ne doit y être superposé. Chaque photographie doit être accompagnée de sa légende et du crédit photographique appropriés. Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du service presse de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais. Les sites web ne peuvent reproduire les images dans une résolution supérieure à 72 dpi. Suite à la reproduction illégale d’images et à la mise en vente de contrefaçon, toutes les HD fournies devront être détruites après utilisation spécifiée dans les conditions ci-dessus.
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*** Les conditions de reproduction des œuvres de Pablo Picasso: La reproduction des œuvres de Pablo Picasso n’est pas libre de droits. Cependant, pour les reproductions dans la presse, les droits de reproduction seront exonérés pour les formats inférieurs au quart de la page dans le cadre d’articles faisant le compte-rendu de l’exposition et des activités entourant cette manifestation. Dans tous les cas, il convient de se rapprocher de : cpinault@picasso.fr Conditions for reproducing works of art by Pablo Picasso: Reproduction of works of art by Pablo Picasso is not copyright free. However, exemption of reproduction rights is granted for reproduction in the press, provided that images are no larger than one quarter of a page, and are featured in an article covering the exhibition and the activities related to this event. In any case, please contact: cpinault@picasso.fr « Tout ou partie des œuvres figurant dans ce dossier de presse sont protégées par le droit d’auteur. Les œuvres de l’ADAGP (www.adagp.fr) peuvent être publiées aux conditions suivantes : - Pour les publications de presse ayant conclu une convention avec l’ADAGP : se référer aux stipulations de celle-ci - Pour les autres publications de presse : • exonération des deux premières reproductions illustrant un article consacré à un évènement d’actualité en rapport direct avec celles-ci et d’un format maximum d’ 1/4 de page; • au-delà de ce nombre ou de ce format les reproductions seront soumises à des droits de reproduction/ représentation; • toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du Service Presse de l’ADAGP ; • le copyright à mentionner auprès de toute reproduction sera : nom de l’auteur, titre et date de l’œuvre suivie de © Adagp, Paris 200.. (date de publication), et ce, quelle que soit la provenance de l’image ou le lieu de conservation de l’œuvre. »
Salut l’artiste ! Yan Pei-Ming Portrait de Picasso 2009 Huile sur toile 300 x 250 x 6 cm Courtesy Massimo De Carlo, Milan/Londres et Galerie Thaddeus Ropac, Paris/Salzbourg © Yan Pei-Ming, ADAGP, Paris, 2015. Photographie : André Morin Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Erró Hommage à Picasso 1982 Peinture glycérophtalique sur toile 195,5 x 132 cm Antibes, musée Picasso, dépôt du Centre national des arts plastiques depuis 1985 © Adagp, Paris 2015 Photo CNAP / Yves Cheno
Maurizio Cattelan Untitled (Picasso) [Sans titre (Picasso)] 1998 Edition de 2 Fibre de verre peinte, mousse expansive, plastique, acier et vêtements 215,9 x 127 x 52,7 cm Collection particulière © Courtesy Maurizio Cattelan’s Archive and Galerie Perrotin
Chéri Samba Picasso 2000 Acrylique sur toile 81 x 99,8 cm Collection particulière © Chéri Samba
Le cubisme, un espace polyfocal
Pablo Picasso Le violon (Titre attribué : Nature morte) 1914 Huile sur toile 81 x 75 cm Don de M. Raoul La Roche en 1952 © Succession Picasso 2015 / photo Centre Pompidou, MNAMCci, dist. Rmn-Grand Palais / droits réservés Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Pablo Picasso Etude pour «Tête de femme» (Fernande) été 1909 Crayon Conté et fusain non fixé sur papier à dessin vélin 62,8 x 48 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 © Succession Picasso 2015 / photo Rmn-Grand Palais / Daniel Arnaudet
David Hockney David Hockney Harlequin [Arlequin] 1980 Huile sur toile 121,9 x 91,4 cm Los Angeles, collection The David Hockney Foundation © David Hockney
David Hockney Paint Trolley, L.A. 1985 [Chariot de peinture, L.A. 1985] 1985 Edition 2/2 Photocollage 101,6 x 152,4 cm Paris, collection Maison Européenne de la Photographie © David Hockney
Les Demoiselles d’ailleurs Pablo Picasso Femme aux mains jointes («étude pour «Les demoiselles d’Avignon») 1907 Huile sur toile Site de production : Paris (origine) 90,5 x 71,5 cm Paris, musée national Picasso-Paris, dation en 1979 © Succession Picasso 2015 / photo Rmn-Grand Palais / René-Gabriel Ojéda Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Robert Colescott Les Demoiselles d’Alabama (Des Nudas) 1985 Acrylique sur toile 243,8 x 233,6 cm South Carolina, Greenville County Museum of Art © Robert Colescott estate / Greenville County Museum of Art
Romuald Hazoumé Tire bouchon 1996 Bidon en plastique, cheveux synthétiques, métal 41 X 35 X 23 cm Genève, CAAC - The Pigozzi Collection © Adagp, Paris 2015 Romuald Hazoumé, courtesy CAAC - The Pigozzi Collection, Genève
Faith Ringgold Picasso’s Studio (from the Series The French Collection part I, # 7) [L’Atelier de Picasso (de la série La Collection française partie 1, # 7)] 1991 Acrylique sur toile et bordure en tissu 185,4 x 172,7 cm Worcester Art Museum © Faith Ringgold © 1991 / photo Worcester Art Museum
Sigmar Polke Untitled 2006 2006 225 x 300 cm Peinture métallique et acrylique sur toile tendue Berlin, ACT Art Collection © The Estate of Sigmar Polke, Cologne / ADAGP, Paris, 2015 - Photo ACT Art Collection Siggi Loch Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Guernica, icône politique Adel Abdessemed Who’s Afraid of the big bad wolf ?[Qui a peur du grand méchant loup?] (détail) 2011-2012 Animaux naturalisés, acier et fil de fer 363,2 x 779,8 x 40 cm Collection de l’artiste © Adel Abdessemed / Adagp, Paris 2015
C’est du Picasso ! Pablo Picasso Marie-Thérèse au béret bleu 1937 Huile sur toile 61 x 50 cm Collection particulière © Succession Picasso 2015 / Photo Béatrice Hatala
Pablo Picasso Femme en bleu 25 avril 1944 Huile sur toile 130 x 97 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, Don de l'artiste en 1947 © Succession Picasso 2015 / photo Centre Pompidou, MNAM-CCI, dist. Rmn-Grand Palais / Jean-Claude Planchet
Picasso goes pop Roy Lichtenstein Woman with Flowered Hat [Femme au chapeau fleuri] 1963 Magna on canvas 127 x 101,6 cm Collection particulière © Estate of Roy Lichtenstein New York / ADAGP, Paris, 2015 Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Andy Warhol Head (after Picasso) No XII [Tête (d’après Picasso) no XII] 1985 Acrylique sur toile 127 x 127 cm Collection of Thaddaeus Ropac © The Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, Inc. / ADAGP, Paris 2015
Rineke Dijkstra Rineke Dijkstra I See a Woman Crying (Weeping Woman) [Je vois une femme en larmes (La femme qui pleure)] Tate Liverpool 2009 Installation vidéo triple écran HD, 12 minutes Paris, courtesy of the artist and Galerie Marian Goodman © Courtesy of the artist and Marian Goodman Gallery
Jasper Johns Jasper Johns Sketch for Cups 2 Picasso [Esquisse pour Gobelets à Picasso] 1971-1972 Collage, aquarelle, graphite et encre sur papier 39,5 × 51,5 cm New York, Collection de l’artiste © Jasper Johns / ADAGP, Paris, 2015 Pablo Picasso L’Acrobate bleu Novembre 1929 Fusain et huile sur toile 162 × 130 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, dépôt du Musée national Picasso-Paris, dationen 1990, affectation au Musée national d’Art moderne en 1991 © Succession Picasso 2015 / photo Centre Pompidou, MNAM-CCI, dist. Rmn-Grand Palais / Philippe Migeat Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Pablo Picasso Minotaure à la carriole 6 avril 1936 huile sur toile 45,5 x 54,5 cm Collection particulière © Succession Picasso 2015 / Collection particulière / photo Patrick Goetelen
Pablo Picasso L’Ombre (ou La Chambre à coucher de l’artiste dans sa villa La Californie) 29 décembre 1953 Huile et fusain sur toile 129,5 x 96,5 cm Paris, Musée national Picasso-Paris, dation en 1979 © Succession Picasso 2015 / photo Rmn-Grand Palais (musée Picasso de Paris) / Jean-Gilles Berizzi
Star system Francesco Vezzoli Olga Forever (Olga Picasso, ca. 1930 IV) [Olga pour toujours (Olga Picasso, vers 1930 IV)] 2012 Huile sur toile et collage d’impressions laser 121 × 84 cm Collection particulière, courtesy Francesco Vezzoli et Almine Rech Gallery © Courtesy of the Artist and Almine Rech Gallery / photo Philippe D. Photography
Martin Kippenberger Martin Kippenberger Podria prestarte algo, pero en eso no te haria ningùn favor, Galeria Leyendecker (T.Ü) [Je pourrais sans doute te prêter quelque chose, mais je ne te rendrais pas service, Galeria Leyendecker (T.Ü.)] 1985 Sérigraphie 83,8 × 59,4 cm Cologne, Estate of Martin Kippenberger, Galerie Gisela Capitain © Estate of Martin Kippenberger, Galerie Gisela Capitain, Cologne Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Un jeune peintre en Avignon Pablo Picasso Femme assise sur un banc 2 juin 1970 Huile sur toile 89 × 116 cm Strasbourg, musée d’Art moderne et contemporain, dépôt du Musée national Picasso-Paris, dation en 1990 © Succession Picasso 2015 / photo Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
Pablo Picasso Mousquetaire assis tenant une épée 19 juillet 1969 Huile sur toile 195 x 130 cm Collection particulère © Succession Picasso 2015 / photo Béatrice Hatala
Pablo Picasso Baigneur Mougins, 14 août 1971 Huile sur toile 195 × 130 cm Collection particulière, courtesy Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte © Succession Picasso 2015
Pablo Picasso Raphael et la Fornarina XV: Le pape est de retour, sur son pot (titre attribué par Brigitte Baer) 4 septembre 1968 Eau-forte 14,8 × 20,9 cm Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie © Succession Picasso 2015 / photo Bibliothèque nationale de France, Paris Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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Bad painting Georg Baselitz Das Liebespaar (Les Amants) 10 - 30 août 1984 Huile sur toile 250 x 330 cm Galerie Michael Werner, Maärkisch Wilmersdorf, Cologne et New York © Georg Baselitz, 2015 Photo Galerie Michael Werner Vincent Corpet Le Trente décembre (144) 1990-1991 Glasochromes sur papier glacé Diam. 11,5 cm / Feuille-support : 17 x 12,8 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, attribution en 2008, achat de l’État en 1996 © Vincent Corpet
George Condo The Orgy 2004 Huile sur toile 183 x 178 cm © Galerie Andrea Caratsch, Zürich, Suisse © Adagp, Paris 2015
Thomas Houseago Baby [Bébé] 2009-2010 Plâtre Tuf-cal, chanvre, armature de fer, bois, graphite et fusain 270 × 230 × 140 cm Paris, collection Pinault © Collection François Pinault © Adagp, Paris 2015
Picasso.mania, Grand Palais, 7 octobre 2015 - 29 février 2016
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