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Introduction
Un milliard de la population mondiale possède une forme de handicap, soit 15% de la totalité. Au cours des quarante dernières années, les chances et les opportunités dans la vie de nombreuses personnes handicapées ont changé, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’emploi. L’action politique des militants du handicap et les défenseurs des droits de l’homme ont accru la conscience des inégalités et de l’oppression que vivent les personnes handicapées dans leurs vies sociales. Les lois ont visé à supprimer ou à atténuer les barrières environnementales, institutionnelles et sociétales qui ont historiquement empêché les personnes handicapées de participer pleinement à la vie sociale, quel que soit dans les foyers, les communautés ou les lieux de travail et d’enseignement. Des progrès importants ont été accomplis, les nouvelles technologies compensent de plus en plus les déficiences fonctionnelles, mais de nombreux défis persistent. D’une manière générale, les personnes handicapées sont beaucoup plus susceptibles que les autres d’être pauvres, analphabètes et sans emploi et de vivre seules. Les technologies d’assistance et autres produits et services de soutien sont souvent hors de leurs portées financières et de nombreuses communautés restent physiquement inaccessibles. Bien que légiférer l’accès physique soit possible, l’imposition d’attitudes publiques ne l’est pas. L’ouverture complète des communautés aux personnes handicapées nécessite encore un travail considérable. Notre environnement bâti est un des facteurs majeurs qui génèrent le handicap, car lorsqu’ils ne sont pas chez eux, les personnes handicapées passent une grande partie de leur temps à anticiper et à contourner d’innombrables barrières ou à se mettre en danger en parcourant leur chemin. Et malgré l’importance de l’architecture et l’environnement bâti dans la vie de la plupart des personnes ayant un handicap, il reste très peu de travail théorique et critique dans ce domaine1. Il est important de se demander pourquoi l’architecture n’a pas encore une approche qui traite le handicap? Bien que nous sommes à une époque où les «disability studies» (études de handicap) est un domaine émergeant et plein de créativité manifestant à la fois dans le modèle médical et social du handicap. Au cours du dernier demi-siècle ce domaine a connu une évolution considérable et pourtant il reste très peut implémenté par les architectes, ce qui génère une conviction chez la population handicapée que les architectes ignorent leurs demandes et que le handicap et l’accessibilité sont toujours traités comme un but supplémentaire. Rédigeant en tant que personne non handicapée, je crois beaucoup dans le slogant «Rien sur nous sans nous! «. Le but n’est pas de parler au nom des personnes handicapées, mais de prendre la responsabilité de la marginalisation de ces derniers, de refuser d’ignorer cette situation et de faire partie d’un mouvement pour le changement.
1 Jos Boys
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Problématique:
L’accès à l’éducation fait partie des droits humains reconnus par de nombreuses conventions internationales. La Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées protège les droits des personnes en situation de handicap, en particulier leur droit à l’éducation. «Assurer une éducation inclusive et équitable de qualité et promouvoir des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous» est le quatrième objectif de développement durable fixé par l’Organisation des Nations Unies dans le cadre de son programme de développement durable à l’horizon 2030. Or, pour les enfants en situation de handicap, aller à l’école n’est pas toujours une réalité. Près de 80% des personnes handicapés en Tunisie sont analphabètes ou de niveau primaire, et c’est à cause de l’inadéquation des infrastructures scolaires et du matériel pédagogique aux leurs besoins.
Deux facteurs mettent en évidence l’importance de ce sujet : le nombre important et croissant de personnes handicapées (un nombre estimé de se doubler pour atteindre 2 milliards d’ici 2050) et le fait qu’elles reçoivent une éducation de qualité inférieure comparée aux autres.
Le lycée sportif de Tunis est un établissement dédié aux élites de l’Équipe nationale Tunisienne, il joue un rôle important dans la vie des élevés qui veules poursuivre leurs études et en même temps développer une carrière sportive professionnelle. Cependant, les élites de l’Équipe nationale de l’handisport n’ont pas le droit à bénéficier de cet équilibre entre le sport et l’éducation. C’est un peu contradictoire car l’article 36 de la loi d’orientation n° 2005-83 du 15 août 2005 relative à la promotion et à la protection des personnes handicapées déclare que «L’État garantit aux personnes handicapées le droit d’exercer et de jouir des activités culturelles, sportives et de loisirs et œuvre à supprimer tous les obstacles qui entravent l’exercice de ces activités d’une façon normale.»
Cette exclusion est partiellement due à l’inadéquation de l’infrastructure, pour cette raison, au cours de ce mémoire, on va essayer de réhabiliter le lycée sportif de Tunis pour qu’il soit accessible aux personnes handicapées.
Rendre les établissements d’enseignement accessibles est crucial, non seulement pour atténuer le pourcentage d’analphabétisme, mais aussi pour l’inclusion de ces enfants dans la société dès leur jeune âge.