L’Arbre Canapas
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DIX ANS
Les visages de l’Arbre Canapas GÉRALD CHAGNARD mandoline, saxophone, bricoleur sonore Membre fondateur du collectif l’Arbre Canapas. Polyinstrumentiste, à l’affût des sons du quotidien, il participe depuis 1995 à des aventures sonores qui mêlent instruments académiques et objets détournés. En spectacle avec la Corde à Vent en direction du jeune public, en concert avec l’Effet de Foehn ou en ateliers avec des amateurs, il joue, compose, improvise des musiques de traverses au carrefour de multiples esthétiques. Depuis 2010 il développe le projet de recherche l’Orchestronique autour de nouvelles lutheries numériques (détournements de gamepad, dancepad, camera Kinect) qui lui permettent d’explorer de nouveaux territoires sonores aussi bien sur scène avec foSolo que lors de résidences de création avec des musiciens amateurs (écoles,lycées, écoles de musique).
GUILLAUME GRENARD composition, trompette, trompette à coulisse, contrebasse, basse, cor Il rejoint L’arbre Canapas en 2003. La composition devient
dès lors une part importante de sa vie de musicien. Il écrit pour certains des groupes auxquels il appartient et sur commande extérieure. En 2010, il adapte l’ouvrage d’André Breton « Nadja » pour 6 clarinettes basses. Il intègre l’ARFI en 2011 ( la Marmite Infernale, Monsieur Méliès et Géo Smile, Babel Orkestra...).
THIBAUT MARTIN batterie, percussions, composition Après l’exploration du rock et du jeune public, il débute le travail de nouveaux instruments tels que les congas, les bongos, le cajon, les tablas, le vibraphone et le marimba. Il renoue avec le jazz et les musiques improvisées en créant le quartet Hékla, qui lui permet de faire ses premiers pas en tant que compositeur. Il travaille en direction du jeune public et de la musique de rue mais joue aussi dans de nouvelles formations issues du courant jazz contemporain.
HÉLÈNE PERONNET chanteuse Mezzo-Soprano De double culture française et acadienne (Canada), elle a pratiqué et étudié le violon et
le chant dans le domaine des musiques savantes et populaires. Sur scène, elle a fait partie de différents ensembles aux répertoires divers (jazz, musique contemporaine) et participe à des créations en lien avec Michèle Bernard, Jérôme Thomas, Louis Sclavis, Alfred Spirli.
SYLVAIN NALLET clarinettes, lutherie sauvage Après dix années d’aventures musicales avec le Collectif Ishtar, et notamment le trio Anorièn et La Grande Déformation, il est en 2004 un des semeurs de L’Arbre Canapas. Il explore les multiples timbres et sonorités des clarinettes, et développe également une lutherie sauvage à partir d’objets du quotidien pour des créations de spectacles ou d’expositions sonores. Il fait partie au sein de L’Arbre Canapas de La Corde a Vent, un duo pour les jeunes oreilles, ainsi que de L’effet de Foehn, L’éléfanfare et Nadja. Il prépare pour 2015 Ailleurs inattendu, un concert-raconté en duo avec Hélène Peronnet autour de textes de Henri Michaux.
Canapas La Canopée
Depuis 10 ans, le Collectif Canapas invente des musiques de traverses et bouscule les repères.
Surprendre et bouleverser.
Le collectif Canapas s’inscrit dans une lignée esthétique. Laquelle ? La sienne. Un territoire musical qui s’articule autour de références multiples : Anthony Braxton, René Lussier, Frédéric Le Junter, Guillaume Orti, Ornette Coleman, l’ARFI, Steve Reich, Meredith Monk… « On pourrait définir le collectif par l’envie d’inventer des musiques de traverses ». Le public est au cœur des préoccupations : s’adresser à tous, surprendre, bouleverser les repères, sortir des salles de concerts. « Nous avons envie d’être des passeurs de sons, laisser surgir les musiques sans les passer au filtre d’une esthétique particulière ».
Projets multiples.
L’aventure débutée au sein du collectif Ishtar se concrétise en 2004 avec la création de l’Arbre Canapas. Il s’agit d’abord de développer certains projets dont notamment La Corde à Vent, un spectacle jeune public qui est depuis la pierre angulaire du collectif. Les projets se sont multipliés et s’interpénètrent puisque les musiciens du collectif se croisent et se recroisent dans les différentes formations. Le collectif fonctionne parfaitement dans l’organisation des projets et la cohérence artistique assurée par ses fondateurs Gérald Chagnard et Sylvain Nallet.
ILS ONT PARTICIPÉ OU PARTICIPENT ENCORE À L’AVENTURE Jean Paul Autin, Florie Bel, Serge & Sylvain Bonvalot, Mathias Bouvier, Didier Boyat, Fabien & Gérald Chagnard, Simon Deborne, Jean Delestrade, Vincent Desplanche, Bernard Dutheil, Emilie Flacher, Christophe Gauvert, Nicolas Gayot, Clément Gibert, Guillaume Grenard, Clément Kaminski, Sabine & Eddy Kowalski, Michel Mandel, Thibaut Martin, Fred Meyer, Sofiane Messabih, Claire Monot, Sylvain Nallet, Elodie Pasquier, Nicolas Pellier, Hélène Péronnet, Bertrand Pichene, Héléna Pichon, Julie Plozner, Colette Pouliquen, Emmanuelle Saby, Christian Sivignon, Eric Vagnon, Stéphane Visini.
Donner les musiques avec délicatesse.
Surprendre, éveiller la curiosité, bousculer les repères, les emmener dans des voyages sonores surprenants, voilà les maîtres-mots du collectif. Pour cela une attention particulière est portée à la recherche de couleurs musicales originales, la plupart des musiciens étant poly-instrumentistes, les orchestrations au sein d’un groupe sont très variées d’un morceau sur l’autre « Nous sommes très attentifs à la façon de donner nos musiques, pas simplement à un public de spécialistes qui a les clés pour recevoir ce qu’on joue, mais aussi à un public non spécialiste, qui a besoin de passerelles pour entrer dans nos univers sonores. Ce peut être la poésie des mots en référence à une œuvre littéraire, la poésie d’objets ou d’instruments de fortune qui désacralisent le rapport à l’instrument de musique et permettent d’entrer dans le plaisir du son et du geste musical, la réapropriation d’outils numériques pour fabriquer avec des sons au lieu de consommer du divertissement...».
Goldberg
Variations sur les Variations
Le Quintet L’Effet de Fœhn offre une relecture de l’œuvre majeure de Bach. Les Variations Goldberg sont bien évidemment une des pièces les plus importantes écrites pour clavier, une œuvre d’une richesse extraordinaire de formes, d’harmonies, de rythmes, d’expression et de raffinement technique, le tout basé sur une technique contrapuntique inégalable. La quintet l’Effet de Fœhn (qui accueille ici deux invités) a plutôt l’habitude de composer sur mesure pour son instrumentarium hétéroclite. Cette fois ci le fonctionnement s’inverse et les instruments doivent donner un nouvel éclairage à cette œuvre majeure de
Bach. Le principe de la variation donne au groupe le prétexte pour livrer les siennes et les rapports bien connus du compositeur avec l’improvisation l’autorisent à intégrer ce mode d’expression musicale à cette nouvelle version. Au fil de la relecture des 32 variations originales dont l’esprit et la succession sont respectés mais la lettre bousculée, on croisera la fureur d’une rythmique implacable, le mysticisme d’une clarinette, le classicisme d’une mezzo-soprano, des ultrasons boisés ou électroniques et même… le fantôme de Glenn Gould.
Gérald Chagnard s axophones, laptop, clarinette PVC Guillaume Grenard trompettes, contrebasse, cadre de sérigraphie Thibaut Martin vibraphone, cadre de sérigraphie Sylvain Nallet clarinettes, arbre à bouteilles, clarinette PVC Hélène Péronnet chant, violon / invités / Nicolas Pellier batterie Eric Vagnon saxophones, cadre de sérigraphie
Nadja La bande originale du roman d’André Breton par un ensemble de 6 clarinettes basses. En 1928, lorsqu’André Breton décrit sa rencontre avec Nadja, il décide de s’affranchir des codes littéraires et notamment d’éliminer de son texte toute description. En contrepartie, le livre comporte de nombreuses photos et dessins. Il n’y manquait que la musique… A travers ses compositions, Guillaume Grenard a conçu des illustrations sonores sur le récit d’André Breton en choisissant pour le fondateur du surréalisme le plus surréaliste des orchestres : 6 clarinettes basses et derrière ces bâtons d’ébène, 6 fortes personnalités musicales. Dans le rapport à cette œuvre angulaire du surréalisme, Guillaume Grenard a
mené un véritable travail d’architecture, presque théorique, en utilisant la désacralisation chère à ce mouvement. Pourquoi des clarinettes basses ? Parce que la composition est pensée comme une bande originale du livre qui ne pouvait pas laisser de place ni à l’anachronisme ni au contextuel. Et la clarinette basse a ce quelque chose d’intemporel. Les compositions et le jeu des 6 clarinettistes mènent à la création d’un véritable équilibre entre ces 6 personnalités musicales fortes aux 6 modes d’expression singuliers.
Jean-Paul Autin, Clément Gibert, Michel Mandel, Sylvain Nallet, Elodie Pasquier, Emmanuelle Saby clarinettes basses Guillaume Grenard compositions
La table de
Mendeleïev
Si les éléments chimiques étaient une mélodie ? La Table de Mendeleïev explore la question...
Porté par le trompettiste Guillaume Grenard, le projet La Table de Mendeleïev pourrait être résumé par cette citation du poète iranien Sayyed Ahmad Hatef Isfahani : « Si tu brises le noyau de l’atome, tu y trouveras enclos un soleil. » C’est donc un projet extrêmement original qui se base sur un matériau de base lui aussi original : le tableau périodique des éléments, également appelé table de Mendeleïev du nom de son inventeur. Guillaume Grenard a entrepris un travail de composition sur cette base de questionnement tout à la fois sérieuse et atypique : si on remuait les tubes à essai, si on allumait les becs bunsen, quel en
serait le résultat sonore ? Dans la lignée de l’esprit « Arbre Canapas », La Table de Mendeleïev s’est fixé comme objectif de mettre en musique les 118 éléments chimiques répertoriés. On peut notamment entendre dans cette chimie musicale des réminiscences de John Zorn, André Bauchant, Henri Texier, Steve Reich, Francis Bacon, Ornette Coleman, Le Corbusier, The Roof ou Anthony Braxton. Loin du didactisme, la musique laisse place à l’imaginaire et à la sagacité du public pour découvrir les correspondances entre les éléments et leurs mélodies.
Guillaume Grenard compositions, trompette & trompette à coulisse Fred Meyer guitare Christophe Gauvert contrebasse Thibaut Martin batterie
foSolo
Gérald Chagnard invente un territoire musical entre lutheries traditionnelles, sauvages et numériques. Le projet musical de Gérald Chagnard est de créer des musiques qui mêlent les instruments traditionnels et des objets du quotidien aux technologies numériques en temps réel ; tous les sons sont joués et traités en direct par le ou les musicien(s) sans sampling d’autres sources sonores extérieures. Construit autour de musiques de traverses issues des musiques actuelles, FoSolo tente de réunir trois axes de recherche musical que sont les lutheries traditionnelles, les lutheries sauvages et les lutheries numériques. foSolo se veut un point de convergence musical dans le parcours artistique de
Gérald Chagnard. En effet, le dispositif mis en place entre en jeu dès le processus de composition, les programmes informatiques étant pensés et créés en fonction d’une idée musicale jusqu’au moment du concert où les interfaces deviennent un nouvel instrument de musique. Les saxophones et la mandoline croisent des clarinettes en PVC, des gaines électriques, des « dance pad » (tapis branchés sur USB) et une caméra Kinect.
Gérald Chagnard lutherie numérique, écriture musicale, interprétation (saxophones, mandoline, instruments fabriqués et objets détournés)
« La bave de l’arbre Canapas lui viendrait d’émotion, car c’est dans le plus chaud de la journée, lorsque des trompettes passent, lorsqu’une fanfare se fait entendre, qu’en flots saccadés apparaît à la naissance de grosses branches une étrange sécrétion brune. Est-ce souffrance ? Est-ce joie ? Avec une émotion gênée, on contemple cet afflux qui ralentit avec l’éloignement des musiciens pour disparaître avec eux, et l’arbre redevient aussi fermé qu’un coffre. » Henri Michaux «Ailleurs»
CONTACT L’Arbre Canapas - Maison de la Vie Associative 2, bd Irène Joliot Curie 01000 BOURG EN BRESSE contact@arbre-canapas.com / arbre-canapas.com Contact scène : Hélèna Pichon – +33 (0) 6 74 619 419 helena.pichon@arbre-canapas.com
Avec le soutien de nos partenaires : Conseil général de l’Ain, Conseil Régional de Rhône-Alpes, DRAC Rhône-Alpes et SPEDIDAM. Les photos sont de Bertrand Pichene.