MEMOIRE HMONP JB COUTY

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MÉMOIRE HMONP 2015 - 2016

Jean-Baptiste Couty -www.jean-baptiste-couty.com


Mise en situation professionnelle: Du 01/09/2015 au 31/05/2016 Structure d’accueil: Agence d’architecture Lacroust & Massicault Nom du tuteur d’agence: Mr Philippe Meret Nom du directeur d’étude: Mr Christophe Bourriette


Remerciements

Je remercie Jean-Bernard Lacroust, Philippe Massicault pour leur accueil au sein de leur agence. Un très grand merci à, Philippe Méret mon tuteur, pour son aide précieuse et ses conseils quotidiens. Un remeciement aussi tout particulier à Sylvianne Barbazange pour son aide et sa bienveillance. Je tiens à remercier Christophe Bourriette, mon directeur d’étude, pour sa disponibilité, sa gentillesse et ses conseils avisés. Enfin, Je tiens à remercier mes amis, confrères, particulièrement Julien Aguado Millan pour leurs présences et leurs aides dans tous mes projets.


Sommaire Introduction Retrospective • Un parcours professionnel - Artisanat - Design - Architecture • Des rencontres - Fabienne Ferec - Francis Marchionini (More Architecture) - Andréa Viglino & Rocio Souto (Tatare Lab) - Peter Cook & Gavin Robotham (CrabStudio)

L’envie de faire • Des projets - Les matières - Réalisations - Collaboration

L’Architecture au travers de l’agence L&M • La Maitrise d’œuvre, un choix, un engagement • L’agence L&M • La structure, une méthodologie, des outils

Vers une identité singulière • être artisan, devenir architecte • Projet de vie, L’atelier DIMENSIONS • Conclusion • Quelques réalisations

Annexes • Fiches projets L&M • Fiches synthèses Tuteur • Fiches synthèse directeur d’étude • Fiche synthèse personnel


Introduction

J’ai choisi d’intituler cette première partie rétrospective. J’ai le sentiment que la rédaction de ce mémoire est une opportunité de prendre le temps. Le temps, de faire le point, de prendre du recul sur le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui. Il me semble aussi essentiel d’exposé d’où je viens, et ce qui ma poussé jusqu’ici aujourd’hui. J’ai exposé dans les pages qui suivent un texte de Nicolas Toury Architecte, qui lève l’a-priori sur l’idée de l’architecture comme une vocation. J’ai jusqu’à aujourd’hui porté plusieurs casquettes, de l’ébénisterie à la menuiserie en passant par le design, je suis aujourd’hui architecte diplômé d’état. je tenterais au travers de ce mémoire de donner une suite lisible de mon parcours qui n’est à mon sens qu’une imbrication, une continuité d’étapes, de choix, d’opportunités saisies ou non, qui tentent de tenir en un tout.

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Ă€ 17 ans, Tadao Ando commence une carrière de boxeur professionel.


Retrospective

« L’architecture, une vocation? J-8700 Peut-on dire que l’orientation vers des études d’architecture se fait depuis la plus tendre enfance ou au hasard? Investir un milieu quand on n’a ni ses parents, ni son oncle ni ses grands-parents architectes, c’est se lancer dans l’inconnu. À moins de vouloir simplement ressembler à ce qu’un architecte paraît dans la société : une personne respectable... À 3 ans, tu faisais les plus belles tours de cubes de la maternelle. À 7 ans, tu as construit le taj mahal en Lego. À 13 ans, tu as construit une villa en planches dans le cerisier du jardin. Pas nous. Non, l’architecture n’est pas nécessairement une vocation.

Sources : «Fais-le!» 1500 jours pour livrer son premier bâtiment» page 6 Nicolas Toury, Architecte.


J’ai débuté mes études au travers d’un cursus professionnel dans la filière bois. Après quatre années, j’obtiens un CAP d’ébénisterie, puis un Bac Professionnel en productique bois. Depuis mon plus jeune âge, je suis animé par l’envie de dessiner et de concevoir, c’est d’ailleurs ce j’ai concrétisé au travers de ce cursus professionnel.

Rétrospective Un parcours professionnel

Je souhaitais cependant, pousser l’aspect créatif et le dessin, je me suis donc tourné vers une école de design à Bordeaux.

CAP BAC Professionnel ébénisterie productique bois

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Mise BTS à niveau arts design appliqués d’espace

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Rétrospective Des rencontres

L’école de Créasud fut un réel tremplin culturel. J’ai pu y affiner ma culture du design, de l’art, mais aussi de l’architecture. Après avoir longuement hésité entre le design produit, et le design d’espace, l’envie d’expérimenter l’échelle spatiale m’a poussé à faire ce choix ; ce sera un BTS Design d’ Espace. Durant cette période d’études, j’ai pu me perfectionner en dessin, mais aussi dans l’utilisation d’outils informatiques. En parallèle des études, je travaille des objets au travers du collectif Esprit Porcelaine pour paraît aux projets fictifs d’école et concrétiser des prototypes ou petite série d’objet. Le collectif Limousin Esprit Porcelaine met en avant un médium de ma région natale, la porcelaine. Le Bois et la porcelaine deviennent alors mes matériaux de prédilection aux travers de mes recherches à l’école et en dehors. D’autre part, une de mes professeurs de Design D’espace, Fabienne Ferec fût pour moi une rencontre qui me fit grandir et qui me donna goût à l’architecture. Fabienne fût très exigeante avec

nous et nous repoussait constamment dans nos retranchements, c’est grâce à cette femme que j’ai vraiment pris goût au travail et que j’ai fait le choix de l’espace plutôt que celui du produit. Je considérais le produit plus comme une activité de l’ordre du loisir après tout qu’est ce qui m’empêchait de dessiner des objets en parallèle ? Nous allions quelques fois à des conférences tenues à la maison de l’architecture au 308 ou de nombreux étudiants d’architecture étaient présents. Je voulais en être. Et l’avant goût qui m’avait été enseigné à Créasud me poussait à m’interroger sur la conception à Grande échelle. Qu’est ce que l’Urbanisme ? Le Paysage ? Autant de questions qui animé ma volonté d’intégrer l’école d’architecture de Bordeaux. Mon souhait fût entendu car suite à l’obtention de mon BTS de designer d’espace ma candidature sur dossier faite à l’école d’architecture et de paysage de Bordeaux fut retenu.

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Rétrospective Des rencontres Je rentre à l’école nationale d’architecture et de paysage de Bordeaux en deuxième année grâce à l’obtention de mon BTS de design. j’ai dû retrouver des repères rapidement pour m’intégrer dans une promotion constituée depuis déjà un an. Ayant sauté une année de formation, je fais mon chemin avec les outils que l’on m’a appris en école de design. Cela intrigue, cela suscite l’intérêt. Mes camarades vienne me solliciter pour voir une technique de dessin, un montage vidéo... On me demande souvent : “Tu viens de design d’espace?“ J’avais en effet, appris des techniques de représentation et de communication qui tranchaient avec ce que l’on pouvait voir au sein des ateliers de l’école d’architecture. Parfois cela joué en ma faveur, en revanche à d’autres moments c’était un réel handicap. Une étiquette, qui en disait long sur mon parcours et qui stipuler que je n’avais pas fait la première année d’architecture. J’avançais avec mes outils, et mes convictions et je tentais de m’adapter et d’échanger avec mes camarades leurs points de vue, leurs expériences au sein de l’école et notamment auprès du corps enseignant. J’ai validé les différents semestres pas sans mal, me confrontant à un enseignement qui ne faisait que peu de concession, souhaitant me convaincre , plutôt que de m’accompagner dans une démarche singulière.

mon premier stage en agence d’architecture chez More Architecture à Bordeaux sous la tutelle de Francis Marchionini. J’ai au cours de ce stage pu entrevoir ce qu’était le métier d’architecte en agence au travers de concours. J’ai notamment pu travailler sur projet destiné à Agora 2012 se déroulant à Bordeaux. Ce projet été déjà esquissé et bien abouti. L’intention de ce projet été de créer une galerie éphémère dans Bordeaux qui puisse accueillir des projections sur sa façade, la nuit tombée. De plus, c’est une architecture qui se voulait éphémère et a été pensé sur une structure «type échafaudage». Elle devait pouvoir s’accoler à un mur pignon vétuste, l’idée initiale étant de dynamiser le temps d’Agora, des murs délaissés de la ville.

J’ai compris plus tard que cette pédagogie était liée au cursus de licence, et surtout dépendante de l’enseignant avec qui l’on travaillait. Au point, que les étudiants qui avaient déjà fait la première année savaient avec qui ils désiraient travailler. Cependant, au cours de cette licence j’ai pu acquérir une culture architecturale plus poussée et découvrir de nombreuses références. J’ai également pu effectuer

ENTRÉE EnsapBx- STAGE More Architecture

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STAGE_Tatare Lab Cette première expérience en agence d’architecture m’a donné l’envie de poursuivre dans cette voie, elle a confirmé mes attentes sur ce métier. De plus, de nouvelles rencontres au sein du corps enseignant m’a laissé entrevoir des pratiques de l’architecture telle que je l’avais toujours imaginé. Proche de la matière et soucieux du détail. Ma rencontre avec Andréa Viglino fût assez déterminante dans la poursuite de mes études car après mon échec au diplôme de licence en architecture il fût d’un réel soutien et une source de motivation pour persévérer dans mon parcours. Il me proposa de venir travailler dans son atelier d’architecture. Je tiens à utiliser le terme d’atelier car au travers de la pratique d’Andréa Viglino & Rocio Souto qui forment aujourd’hui Tatare Lab je me suis retrouvé, je me sentais chez moi. D’une certaine manière, un retour au travail d’atelier comme j’avais pu le connaitre auparavant dans mon travail d’ébénisterie et de menuiserie. En allant travailler chez Tatare Lab, j’ai retrouvé un univers familier composé de dessin soucieux du détails mais aussi et surtout un espace de création initié par le travail en volume et de la matière. Cette expérience de 6 mois m’a donné de réelles

Rétrospective Des rencontres

perspectives dans l’idée que je me faisais du métier d’architecte. Cette rencontre avec Andréa Viglino et Rocio Souto m’a donné à voir le bénéfice d’un mix de culture. Andréa Viglino est originaire de Suisse et Rocio Souto d’Espagne leurs cultures et leurs références respectives confèrent un réel atout à la vision portée sur le projet. Par la suite, j’ai naturellement demandé à Andréa Viglino de devenir mon directeur d’étude pour retenter ma chance au diplôme de licence en architecture. Fort des moments que l’on avait pu échanger à l’atelier Tatare Lab ou encore lors de workshop comme celui qu’il avait chapeauté à Brocas dans les Landes. Je me savais en confiance et bien encadré pour travailler mon projet de licence.

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Rétrospective Des rencontres Après l’obtention de ma licence je ressenti le besoin de voyager. Le stage de Master représenté pour moi un moyen de partir et de parait à une grande frustration. Celle du langage. En effet, depuis mon entrée en architecture, j’ai pris conscience de l’importance et la nécessité de parler et écrire en anglais, au travers des workshop mais aussi en dehors de l’école lors de salon avec Esprit porcelaine pour la présentation de mes réalisations. C’est naturellement que mon choix s’est porté sur l’ Angleterre. D’autre part, c’était également un bon moyen d’évoluer dans une culture et une nature différente de celle de la France. Bien que l’Angleterre soit proche de la France d’un point de vue géographique, il en est tout autre d’un point de vue culturelle, et professionnel. Le fait de partir à l’étranger, dans le cadre professionnel incarné pour moi une alternative au programme érasmus qui à mon sens ne me laissait que peu d’autonomie et de but d’accomplissement. C’est une envie de «nouveau», voir quelles sont les méthodes de travail ailleurs, mais surtout la quête de nouvelle vision, d’autre mode de pensée et de conceptualisation de l’architecture. Mettre un pied chez Crabstudio Allias Cook Robotham Bureau Architecture m’a conforté dans l’idée qu’il n’existe pas d’architecture préconçue.

2003 et Knight Bachelor par la Reine d’Angleterre en 2007. • Gavin Robotham s’associe en 2005 avec Peter Cook pour fonder Crabstudio. Il a auparavant travaillé pour la prestigieuse compagnie POPULOUS, c’est un collectif d’inventeurs visionnaires qui associe architectes, designer, ingénieurs. Gavin Robotham a étudié à l’école d’architecture Bartlett à Londres où il sera diplômé avec mention ainsi qu’à l’université de Harvard où il sera diplômé en design. Il a travaillé sur l’exposition de la Biennale de Venise en 2004 associé à Peter Cook sur le British Pavilion. Il a reçu le major prizes de la Royal Institute of British Architects ainsi que de la Royal Institution de Londres.

L’agence Crabstudio est dirigé par Peter Cook, Architecte Britannique de 79 ans, c’est l’un des fondateurs du groupe radical de réflexion expérimental Archigram de 1963 à 1975. En 2003, il a réalisé en association avec Colin Fournier – à Graz, en Autriche, un projet pour l’extension du musée d’art moderne (le Kunsthaus). En 2005, il créé l’agence CRABSTUDIO avec Gavin Robotham, dans laquelle est réalisée des architectures iconique, dont la Abedian School of Architecture, à Bond University en Australie et la Vienna University of Economics and Business à Vienne, Autriche. • Peter Cook enseigne depuis 1964 en Angleterre et donne des conférences dans le monde entier. Il a été fait Commandeur de l’Ordre des Lettres en

STAGE LONDRES_Crabstudio

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Mon premier travail en arrivant chez Crabstudio porté sur l’une des plus importantes des compétitions pour laquelle, Peter et Gavin avaient postulé. Cette compétition portée sur le prochain musée du Guggenheim en Finlande à Hélinski sur l’ancienne zone portuaire. J’étais très heureux car Peter était en charge de cette mission parmi d’autres... En effet, dans ce même temps d’autres stagiaires ainsi que l’équipe principale de CrabStudio composée de : Tim Culverhouse, Jena Al- Ali, Yang Yu travaillaient pour une autre grosse compétition en Inde mais aussi pour Vienne. Peter me confia un travail de synthèse et de «décorticage» du cahier des charges de la compétition pour le Guggenheim. Ceci représentait un très bon exercice de traduction et de compréhension du vocabulaire parfois très spécifique et qui me servit dans la poursuite du projet. Une fois le cahier des charges plus ou moins digéré et quelques briefing plus tard, L’étape suivante consista à faire des sortes de surfaces standard du programme pour ainsi visualiser les proportions de chaque partie du programme. Peter se doutant de mes affinités pour le travail en volume, suite à la lecture de mon portfolio, me proposa sans tarder de réaliser la maquette de site qui permit par la suite, la disposition des surfaces programmatiques.

Une réflexion s’est mise en place par des va et viens entre maquette d’étude, plan, coupe mais également par un travail en 3D. Ce fut l’un des volets de mon apprentissage chez Crab studio qui fût très intéressant. À Londres, de nombreuses agences d’architecture travaillent en 3D sur le logiciel Rhinoceros. Ce fût donc pour moi le temps des tutoriels et de l’apprentissage de Rhinoceros. Pas moins d’une semaine, et deux pdf d’une cinquantaine de pages pour réaliser une vingtaine d’exercices et je me sentais d’attaque pour la conceptualisation et la modélisation du projet avec le soutien de Tim et Ilena une autre stagiaire qui avait déjà une bonne expérience dans la modélisation avec Rhinoceros. Cette étape de la formation a été lourde en information mais très bénéfique pour moi car c’est un vrai plaisir de modéliser avec Rhinoceros surtout quand il s’agit de modélisation de forme complexe et non orthonormé. La modélisation pour ce projet et pour l’ élaboration de la maquette, s’avérera quasi indispensable. En effet, la fonction de «unroll» sur Rhinoceros qui consiste à dérouler à plat des surfaces modélisées. Ce qui dans un projet comme celui-ci a facilité grandement la tâche de modélisation physique.

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Cependant, il me fallut tout de même trouver les matériaux les plus adéquates à la réalisation de la maquette. Dans mon cas et après de nombreux essais avec divers matériaux il s’avère que le papier photo, représentait le matériau le plus efficace et malléable quand à l’ élaboration des courbes sinueuses du projet et de ses grandes «bouches» captant la lumière. Commence alors deux semaines de longue mise en œuvre pour façonner, découper, courber, ajuster, coller l’ensemble de la maquette réaliser au 1/500ème tout comme la maquette de site. Les autres points qui ont permis d’être élaboré par la 3D sont bien entendu les éléments essentiels à la communication du projet pour ce concours. Les coupes ont été extraites de la 3D ainsi que l’axonométrie, si elles n’étaient pas tirée de photos de la maquette. Peter attachait une importance particulière au fait de passer par le volume physique pour la représentation. Je pense que cela représentait une envie de montrer que le projet ne soit pas uniquement résolu en modélisation 3D. Bien au contraire, à plusieurs reprise le modèle physique prenait tout son sens pour la compréhension de tel espace par rapport à celui-ci ou celui-là. Cependant, la 3D fut très utile à la projection sur site du projet, entre rhinoceros et photoshop l’implantation sur le site de Helinski commençait à apparaître. Ces 3 mois resterons une expérience unique qui m’a beaucoup appris.


L’envie de faire

Cette étape du mémoire se nomme “L’envie de faire“. Je souhaitais exposer ce pourquoi je prétends aujourd’hui à la maitrise d’œuvre. Le premier point, c’est l’ambition de vouloir mener à bien, au parfait achèvement un projet, être en capacité de remettre en question ses convictions les plus profondes, pour y voir naître des idées nouvelles, une autre manière de se positionner. Le deuxième facteur, c’est l’envie, être curieux de tout, se nourrir de notre entourage, de nos rencontres, de sorte que cela devienne une énergie, une dynamique créative. J’ai la sensation que ce terme maîtrise d’œuvre incarne en lui seul ce qui anime mes convictions, mon désir de concret depuis déjà quelques années. J’ai pour l’heure assouvi ce besoin d’aller au bout des choses au travers de projets d’objets, d’espace de petite échelle ou encore par la scénographie. «Progresser sans cesse dans son métier et l’exercer avec honnêteté.»1

1-Règle des compagnons du Devoir

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L’ENVIE DE FAIRE Des projets

Cette tasse fût le premier projet que j’ai “achevé“ au sens ou j’ai réfléchi de son concept initial jusqu’à sa commercialisation. Ce qui m’attire dans la notion de projet, c’est le “projeter“ comment trouver la bonne adéquation entre le dessin initial, une idée posée sur le papier et sa fabrication réelle. C’est cela que je recherche au travers des projets.


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De la même manière que pour la tasse, j’ai pu balayer l’ensemble des problématiques liées à la conception de cet ensemble de 3 luminaires. Du dessin, en passant par leur prototypage, comprendre les contraintes techniques de fabrication jusqu’à l’élaboration de leurs productions en série, j’ai pu appréhender les variations, de ce que j’avais projeté en les imaginant et le réel de leurs fabrication.


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L’ENVIE DE FAIRE Des projets

Jusqu’alors je me suis toujours retranché vers de la petite échelle, l’objet, le mobilier, la scénographie probablement par prudence. Ce sont des échelles qui me paraissent plus abordable pour assouvir cette envie de “maitrise d’œuvre“ au sens, de tenir un projet de A jusqu’à Z.. Un projet est bel et bien réel que si la maitrise d’œuvre est là pour le tenir, le guider vers le parfait achèvement. C’est pour cela qu’ au cours de mes études, dans les différents projets abordés ou encore dans des projets personnels, je m’efforce de garder la rigueur de l’artisan, les valeurs que l’on m’a transmis à l’atelier, sur le chantier, un apprentissage empirique qui s’appuie sur l’expérience des sachant.


C’est lors de mon Projet de fin d’étude en architecture encadré par Christophe Bouriette, que je me suis appliqué a insufflé une cohérence, entre l’échelle du projet et les recherches par le prototypage. Le moment du PFE fût à l’instar de ce mémoire un réel temps pour faire la synthèse de nombreuses choses qui m’influençaient dans mon travail quotidien. Les matières avec lesquelles je travaillais régulièrement pour mes projets, la porcelaine, le bois mais aussi est surtout les personnes avec qui j’avance. Ce fût une évidence, je souhaitais dédié ce PFE au collectif Esprit Porcelaine qui m’a tant apporté et appris. Le collectif était en recherche active d’un lieu pouvant accueillir des résidences d’artistes, des ateliers de conception autour de la Porcelaine. C’est ainsi que l’ECEP (Espace Créatif & Expérimentale de la Porcelaine) a vu le jour.


L’ENVIE DE FAIRE

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Des projets

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“Welcoming island“ est un projet de mobilier auquel j’ai participé durant mon séjour à Londres dans l’agence Crabstudio. Ce projet là encore sur une petite échelle m’a permis de voir les articulations nécessaires entre la phase d’esquisse du projet jusqu’à la réalisation concrète. En effet, j’ai eu la chance de pourvoir travailler sur ce projet du dessin, en passant par sa modélisation en maquette numérique et physique jusqu’à sa fabrication. Sur ce projet, entre autre, j’ai pu valoriser mes qualités d’artisan, mon savoir-faire manuel. C’est une notion qui me tient beaucoup à cœur dans mon devenir d’architecte. Je ne perds pas de vue que je suis un artisan, avant d’être architecte.


L’architecture au travers de l’agence L&M

Ce volet du mémoire marque le moment où j’ai fait le choix de poursuivre ma formation d’architecte. Au même titre que je l’évoque dans les pages précédentes, je suis aujourd’hui architecte diplômé d’état mais je me sens aussi avant d’être architecte, artisan. Je ne peux, me défaire de cet enseignement du savoirfaire manuel, du travail rigoureux. Et bien au contraire, je pense, qu’il me permet d’être architecte conscient. Conscient de la difficulté d’exécution, des techniques et des contraintes mouvantes. En poursuivant ma formation je fais le choix que j’ai souvent fait auparavant, celui de la curiosité. J’ai le sentiment de poursuivre cet apprentissage empirique qui s’appuie sur les projets passés, les tests, les réussites mais aussi les échecs. Tout ces éléments ont joué un rôle dans la constitution de mon parcours. Aujourd’hui et grâce à la formation que j’ai reçu j’ai conscience de l’enjeu que représente la “maîtrise d’œuvre“. Je souhaite dans les pages qui suivent exposer comment j’ai appréhendé les différentes composante de la “maîtrise d’œuvre“ au travers de la formation dispensée à l’école nationale d’architecture et de paysage de Bordeaux mais aussi durant 9 mois pendant lesquels j’ai effectué une mise en situation professionnel dans l’agence d’architecture Lacroust & Massicault.

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L’architecture au travers de l’agence L&M La Maitrise d’œuvre, un choix, un engagement

L’agence Lacroust & Massicault est naît de l’association depuis 1979 de JeanBernard Lacroust et Philippe Massicault. Ils exercent aujourd’hui auprès d’une équipe fixe de 8 employés, travaillant sur des projets essentiellement locaux mais aussi nationaux. La réputation de cette structure s’est assise au cours du temps avec des réalisations telles que : • l’ensemble immobilier de Fresnes pour le ministère de la justice, • les bureaux de la compagnie générale maritime de Bruges • le Virgin Mégastore de Bordeaux.

Je me suis orienté vers l’agence Lacroust & Massicault toujours dans ce soucis d’apprentissage je n’avais jusqu’alors connu que des agences ou ateliers d’architecture travaillant soit sur des concours de programme public soit sur des maisons individuelles, la majorité du temps secondaire. Je souhaitais me confronter au marché du logement collectif, qui à mon sens est une partie largement exploitée par un bon nombre d’agence d’architecture aujourd’hui dont l’agence Lacroust & Massicault. J’avais conscience en faisant ce choix que c’était loin de mes affinités premières proche du détail et de la matière mais au titre de cette formation je voulais m’essayer à de nouveaux programmes.

La volonté d’une architecture contextuelle est affichée. Refusant tout style et tendance, les architectes fondateurs se soucient en premier lieu de l’analyse et de la compréhension du contexte de leur projet. Toute attitude figée et répétitive est reléguée et chaque réalisation est abordée spécifiquement. Les lignes d’inscription des bâtiments dans leur environnement sont donc longuement travaillées jusqu’à ce que typologies, plein et vide s’articulent de manière optimale. Le confort d’usage est une exigence, le bien-être et le confort des utilisateurs sont érigés en règle au sein de l’agence L&M. En s’appuyant sur des matériaux et procédés techniques innovants, les concepteurs s’attachent toujours à concevoir des espaces ergonomiques, fonctionnels et pérennes. De ce fait, c’est véritablement une architecture au service de l’homme qui en émane et non l’inverse. Un acteur référent de l’aménagement aquitain. L’agence L&M privilégie l’aménagement régional, avec une production annuelle fluctuant de 600 à 900 logements, l’agence a confirmé et étayé son statut ces dernières années avec des réalisations telles que l’Hôtel de Police de Bordeaux, la réhabilitation de la Poste centrale de Mériadeck, la boutique Diesel du Cours de l’Intendance ou encore la reconversion du centre de formation maritime d’Hourtin. Et plus dernièrement, le projet du Parc d’Affaires International du 45ème Parallèle, s’inscrit au cœur de la dynamique urbaine de l’Ouest de l’Agglomération Bordelaise.


L’habilitation à la maitrise d’œuvre en son nom propre est le temps de l’acquisition des moyens d’actions propres à la profession. Elle est pour moi un choix nécessaire, volontaire et convaincu. Cette formation est accessible à tout architecte diplômé d’État voulant mettre en place un projet professionnel assorti de la maitrise d’œuvre. J’ai choisi de suivre cette formation car elle représente une suite logique à un cursus de formation qui marque un aboutissement scolaire mais qui ouvre aussi à la curiosité et l’envie d’apprendre. C’est pour moi le moment opportun de compléter ma formation et mes connaissances par un apport de savoirfaire et de compétences professionnelles spécifiques nécessaires à la maitrise d’œuvre en son nom propre. L’objectif est d’acquérir, d’approfondir, d’actualiser et appliquer mes connaissances pour pouvoir les mettre en œuvre. Ce temps d’acquisition des outils et des moyens d’action à notre métier m’a permis de comprendre les enjeux de la création d’entreprise. Pour certains d’entre nous, il s’agit d’une première immersion dans le monde professionnel. Pour ma part j’ai eu la chance de travailler dans trois agences aux horizons toutes différentes. La diversité de leur mode de gestion m’a permis de beaucoup apprendre. C’est un autre monde que l’on doit comprendre, et qui remet souvent à plat nos idées reçues sur ce métier. Ainsi la formation HMONP est à mes yeux un pont entre les savoirs théoriques reçus pendant mes cinq années d’études d’architectures et leurs applications dans le monde professionnel. Ce temps particulier m’a semblé très utile avant de s’inscrire à l’Ordre pour monter son agence. Il permet de ne pas se précipiter, de faire mûrir son projet et de bien assimiler les enjeux liés à l’exercice du métier en son nom propre. Afin de tirer le meilleur enseignement de cette mise en situation professionnelle, j’ai observé de manière critique les points positifs ainsi que négatifs de cette année. C’est en prenant en compte ces deux ressentis que l’on arrive à se forger une opinion sur les manières d’exercer. C’est pourquoi j’assimile ce travail écrit à un instrument de travail et de recherche afin de construire une méthodologie

réfléchie en amont. Je l’ai faite évoluée pour la rendre la plus efficace possible de façon à choisir la manière dont je veux pratiquer ce métier et sous quelle forme. Afin d’élaborer cet instrument j’ai précisément observé le fonctionnement de l’agence où je travaille. C’est en confrontant l’apprentissage des différents modules de cours, suivis à l’École d’Architecture et de Paysage de Bordeaux, au fonctionnement de l’agence L&M que j’ai découvert, compris et appris différents aspects de la gestion d’entreprise et du métier d’architecte. J’ai trouvé dans la formation HMONP les éléments manquants à nos études d’architecture, qui ne préparent pas à la fonction de créateur et directeur d’agence. Cet écrit n’est qu’un premier pas dans notre apprentissage professionnel. Il doit pouvoir être enrichit, modifié au long des années de pratique. Je ne considère pas cette dernière année comme la dernière année d’étude, au contraire je l’appréhende comme la mise en place d’outils de critique et de compréhension du fonctionnement de la profession d’architecte dans le but de se constituer une identité, une pensée. L’apprentissage se poursuivra après celle-ci. Exercer la maitrise d’œuvre en son nom propre c’est être un architecte responsable de ses actes. Gérer le projet dans toutes ses composantes, devoir répondre de ce que l’on fait, maîtriser le détail pour arriver à une réalisation sans surprises, tous ces éléments sont autant d’outils qu’il faut savoir manier et perpétuellement remettre en question avec et pour un client. La volonté d’exercer en ayant continuellement l’envie d’apprendre, d’entreprendre et de faire émerger un groupe de travail collectif ont été les moteurs qui m’ont poussé à m’inscrire en HMONP.


Dans cette partie, nous allons étudier le cadre de l’agence Lacroust & Massicault : cadre spatial, juridique, matériel, afin d’en questionner la façon de faire, la méthode. Dans le cadre de la formation, l’agence m’a offert des responsabilités et j’ai ainsi pu travailler avec des équipes pluridisciplinaires et complémentaires. Coopérer, cela signifie œuvrer collectivement à la réalisation d’objectif commun. C’est le partage d’un même intérêt qui rend la coopération envisageable, acceptable, souhaitable et possible. C’est ainsi que la manière de produire devient au moins aussi importante que la production elle même. N’est-ce pas précisément la réalité quotidienne de la pratique de la maitrise d’œuvre architecturale, où le « quoi » est indissociable du « comment ».

LES MOYENS MATÉRIELS L’agence dispose d’un parc informatique récent. Son renouvellement se fait chaque année. Ce matériel est équipé de logiciels de bureautique et de conception qui permettent aux employés de travailler dans de bonnes conditions. L’ensemble des documents de travail et des archives est synchronisé sur des baies de disques sécurisés. Ces moyens génèrent des charges fixes ou des immobilisations. A ces moyens se rajoutent des frais de fonctionnement ou de gestion importants dont voici la liste non exhaustive : location du local, eau, électricité, entretien, sécurisation du local et des données, impôts sur la société, salaires des employés, rémunérations des gérants, défraiement dans le cadre des projets, coûts des impressions, des fournitures, cotisations à l’ordre, assurance, …

LES MOYENS HUMAINS L’agence d’architecture Lacroust & Massicault est composée d’une structure permanente de 8 personnes et 3 freelance : 5 architectes permanents, 3 architectes freelance, 1 conducteur de travaux, 1 technicien informatique et 1 secrétaire et depuis la crise de 2008, 5 HMONP par an. La souplesse de cette structure, composée essentiellement d’architectes permet de s’adapter fréquemment à des charges de travail variable. Sur ces 8 employés, 8 sont en CDI, les freelance ont leurs micro-entreprise, quand aux HMONP, ils disposent d’un contrat CDD. Ce qui offre une souplesse lors d’une baisse éventuelle d’activité. Les dirigeants en sont conscients et la politique de recrutement vise plutôt des jeunes en auto-entreprise. Nous pouvons également souligner le fait que l’agence recrute exclusivement des architectes. Les autres compétences de la maîtrise d’œuvre : graphistes, imagistes, paysagistes, économistes, BET, etc…, sont sous-traitées et externalisées. Même si des partenariats durables se créent avec le temps, rien ne remplace la proximité physique. Il est intéressant de voir que d’autres agences font le choix de recruter ou de partager leurs locaux avec d’autres champs professionnels, multipliant les compétences internes de l’agence. De fait, une large masse salariale incompressible créée des charges fixes importantes. Nous verrons en quoi cet aspect influe sur le choix des projets de l’agence et sa clientèle. L’image dégagée par une structure telle que L&M montre une certaine stabilité. Les maîtres d’ouvrage potentiels savent qu’ils peuvent s’appuyer sur d’importants moyens humains et matériels qui inspirent la confiance.


L’architecture au travers de l’agence L&M La Maitrise d’œuvre, un choix, un engagement

P OSITIONNEMENT SUR LE MARCHÉ DE L’ARCHITECTURE Sur le marché de l’architecture, le positionnement de l’agence est simple : candidater pour du marché public ou privé lors de concours et essentiellement sur des programmes de logement collectif. Les projets effectués à l’étranger sont exceptionnels et marginaux, ils révèlent plus d’opportunités même si l’on retrouve une certaine volonté des dirigeants de travailler en Afrique ou en Suisse. Ces dernières années, l’agence a plutôt fait le choix de la spécialisation, elle travaille essentiellement sur des programmes de logements collectifs, agrémenté parfois de programme d’équipement tel que l’hôtellerie, les bureaux et dernièrement le parc d’affaires international du 45ème Parallèle de Mérignac qui représente l’un des plus gros projet de ces dernières années. Ce positionnement est à double tranchant : il permet de candidater sur tranche plus restreinte de programmes tout en ayant une bonne maitrise de leur méthodologie. Mais certaines agences plus diversifiées sont souvent retenues sur certains projets au détriment de L&M. Ce positionnement est à la fois une contrainte due à la masse salariale de l’agence mais surtout une volonté de la direction, l’agence tente de garder et fidéliser les maîtrises d’ouvrage avec qui elle travaille depuis maintenant quelques années. Ce positionnement n’est pas le seul envisageable, et nombre d’autres agences préfèrent ne pas embaucher plutôt que d’être contraint à construire certains programmes. Certaines préfèrent encore refuser des projets qui ne correspondent pas à leur démarche. D’autres se cantonnent au marché public, ou exclusivement privé. Tous ces choix influent sur l’image reflétée par l’agence. En privilégiant les marchés aquitains, L&M a donc fait le choix de conduire des projets ciblés, plutôt tournés vers le local.


Dans une agence d’architecture, l’organisation interne en dit beaucoup sur l’identité de la structure. Les méthodes de travail, de gestion du temps, de gestion des employés, de la hiérarchie, sont autant de marqueurs qui permettent de comprendre l’état d’esprit d’une agence. Au travers des échanges avec les différents partenaires, l’organisation interne conditionne l’image externe reflétée par la structure. A ce titre, il nous intéresse de voir comment une bonne organisation interne du travail peut être un gage de confiance pour les partenaires potentiels d’une agence et participer à la cohérence globale d’une démarche.

ORGANISATION INTERNE DU TRAVAIL Dans l’agence L&M, la hiérarchisation du travail n’est pas clairement affiché mais plutôt stratifiée. Chacun des deux associés est référent sur les projets qu’ils apportent à l’agence. Ensuite, des équipes d’un ou deux architectes sont en charge du projet. Les équipes se forment et se reforment sans hiérarchie clairement affichée. Le chef de projet n’est pas toujours celui qui a le plus d’expérience, c’est celui qui lui consacre le plus de temps ou celui qui le suit depuis le plus longtemps. D’autres personnes gravitent autour du projet en fonction des charges de travail et des échéances. D’autres méthodes existent et certaines agences adoptent un système dit « pyramidale» où une hiérarchie très marquée est mise en place, et où chacun rend des comptes à son supérieur. D’autres agences adoptent un système dit « spécialisé » dans lequel chaque salarié sera affilié à une phase bien spécifique et effectuera uniquement cette phase pour tous les projets de l’agence. Pour ce qui est de l’organisation de L&M, nous pouvons voir que c’est un système très souple, où chaque employé peut trouver sa place facilement, gagner rapidement en compétences et en responsabilités. Vis-à-vis des partenaires, ce système peut s’avérer être un gage de confiance car ceux-ci auront toujours le même interlocuteur du début à la fin du projet. En revanche cette organisation peut également être une source de conflits car les rôles de chacun ne sont pas toujours clairement définis au sein d’une équipe. De plus, les architectes peu habitués au chantier par exemple perdront plus de temps sur ces phases que s’ils y étaient mieux préparés. Ceci dit, c’est un système qui laisse beaucoup de place aux individus en tant que tels, il y a une réelle volonté d’associer les employés aux projets qu’ils portent, ce qui est également une manière efficace de les responsabiliser et de les impliquer dans le processus de projet.

Dans ce système, les directives arrivent tout de même des deux associés, mais la parole de chacun est écoutée, ce qui peut s’avérer extrêmement bénéfique et épanouissant pour de jeunes employés fraîchement sortis de l’école qui ne se cantonnent pas à des rôles de subordonnés. L&M a fait ici le choix de la souplesse, ceci peut être perçu comme étant au détriment de la productivité et de la rentabilité. Ces différents modes de hiérarchisation du travail ont leurs avantages et leurs inconvénients et impliquent beaucoup de chose en termes de gestion de l’humain, du temps et des rapports aux différents partenaires. Il faut peser le pour et le contre de chaque système afin d’évaluer lequel sera le plus à même de mener à bien une méthode de travail efficace. MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL Au sein de l’agence, les co-gérants ayant une faible connaissance de l’outil informatique, laissent le soin de la méthodologie de travail aux équipes qu’ils forment. Leur attention est plus portée vers la compatibilité « sociale » des équipes que sur leur adéquation méthodologique. Ainsi, au-delà de quelques rares documents-types mis en place par la secrétariat, chaque équipe élabore sa propre méthodologie et sa propre charte graphique, en autonomie, piochant dans les diverses méthodes utilisées au sein de l’agence. Un serveur commun composé de dossiers-types que chacun réorganise à sa manière constitue la seule méthodologie de travail commune à l’agence, chacun étant libre de travailler comme il le souhaite. D’autres agences n’utilisent pas le même système, des réunions hebdomadaires sont parfois programmées, des chartes graphiques très strictes peuvent être mises en place, certaines allant jusqu’à chercher des certifications, types ISO9001, qui règlent tous les processus d’élaboration du projet de manière claire et précise pour tout le monde. Les méthodes plus « strictes », avec la certification ISO9001 sont un réel gain de temps et de productivité pour les agences, mais laissent moins de place aux initiatives personnelles.


L’agence, une première impression Au-delà de l’organisation interne du lieu de travail, l’agence constitue sa première carte de visite lorsqu’elle accueille des maîtres d’ouvrage ou confrères. Ici, une ancienne chartreuse accueille les locaux de l’agence, dont elle a assuré la réhabilitation. Le lieu se doit de refléter le travail de L&M, montrer son savoir-faire et ainsi donner un premier aperçu au client de ce qui l’attend. Il se doit d’être adapté aux interlocuteurs que l’agence reçoit. C’est donc un élément important à prendre en considération lorsque l’on s’installe, car il conditionne à la fois la qualité du travail, l’identité d’une agence, mais également l’accès à la commande.

PLACE AUX OUTILS. Nous nous intéresserons maintenant à l’étude des outils à la disposition de l’architecte pour pratiquer sa démarche de maitrise d’œuvre.

De quels types d’outils s’agit-il ? Comment peut-on aller plus loin dans la recherche de cohérence et dans celle de la définition du détail pour une pratique de la maitrise d’œuvre ? Un architecte est artisan du projet, il en assume la responsabilité. Il met à sa disposition des outils capables de l’aider dans sa tâche. Ces outils servent tout au long du projet pour définir l’objet final que sera le bâtiment. Chaque architecte travaille avec ses propres outils. Pour ma part au sein de cette agence j’ai pu en développer, en enrichir et en découvrir. L’outil principal de l’architecte chez L&M reste l’ordinateur. Cet outil, amène dans la pratique de l’architecture, une précision inégalée. Cependant cette précision marque le décalage entre la projection d’un projet et le projet lui-même. En effet, les progrès des outils à disposition de la maitrise d’œuvre ont creusé le fossé séparant la tête de la main. Une rupture apparait entre conception et réalisation. L’architecte dessine l’idée d’une chose achevée avant même sa construction. C’est dans ces moments de recherche approfondis que le dessin devient un outil d’indépendance et de travail que je privilégie. Cependant, j’ai souvent besoin de travailler en maquette, pour compléter les outils 2D, pour questionner le projet et ses idées, pour travailler la matière.

Il s’agit de « ne pas seulement créer des projets mais contribuer à une prise de conscience […] donner des exemples concrets des possibles de la matière » Wang SHU, Leçon inaugurale de l’école Chaillot, 2007.

L’agence possède une matériauthèque peu exploité. En effet, l’agence ne contient pas un espace dédié à l’expérience de la matière, pas d’atelier maquette, pas de lieu de prototypage. Un tel lieu serait un lieu d’échanges d’idées, de confrontations intellectuelles, architecturales, car dans le travail manuel s’exprime des idées, se clarifient des intentions. Ainsi pour ma pratique future je souhaiterais utiliser la maquette comme outils pour créer un lieu d’expérimentation de la matière, du prototypage. Si d’un point de vue purement pragmatique, l’agence L&M n’est pas à proprement parler un modèle de gestion visant la rentabilité, à l’heure de la comptabilité analytique et des certifications ISO 9001, l’agence forme encore ses équipes de travail suivant les affinités qui peuvent se créer entre employés. À l’heure de la communication informatique instantanée et des images sur papier glacé, l’agence prend encore le temps de former de jeunes architectes et de défendre la profession par le biais des réseaux locaux. Loin d’être un jugement de valeur, ce constat nous permet de mesurer l’étendue des possibilités d’exercice de la maitrise d’œuvre.


Fiches projets en Annexe ( Logement Tasta,)

Mon expérience au sein de l’agence durant cette année de formation, a été marquée par principalement trois projets extrêmement différents les uns des autres que ce soit en terme d’échelle, de programme, de responsabilité personnelle ou de phase abordée. Ces trois projets m’ont permis de me confronter à RUCTION DE la29réalité de la maitrise d’œuvre. PC 6b-3

ENTS

VERGERS DU TASTA

► MAITRE D’OUVRAGE

► MAITRE D’OEUVRE

► PAYSAGISTE

► BUREAU DE CONTROLE

► BET VRD

► BET THERMIQUE

SEMIB

LACROUTS-MASSICAULT SA

AGENCE SABINE HARISTOY

BUREAU VERITAS

AUIGE

ABM ENERGIE CONSEIL

BP 20011 Parc de Chavailles 33524 Bruges

135 Rue du Tondu 33000 Bordeaux 05 56 98 02 03

20 place Pey Berland

Parc d'activités actipolis

57 rue du port

20 avenue Léonard de Vinci

33524 Bruges 05 56 69 35 10

Avenue Ferdinand de Lesseps - Canéjan 33612 Cestas 05 57 96 39 68

33612 Cestas 05 57 96 39 68

31880 La Salvetat Saint Gilles 05 62 13 00 50

Date

Insertion Canal

Emetteur

Échelle

16/03/09

J’ai donc pu participer à l’élaboration d’une phase PC sur le Parc d’affaire 45ème parallèle de Mérignac, au travail de constitution d’un PC collectif pour l’ensemble de logement du Tasta Bordeaux Nord en collaboration avec les agences Luc Arsène Henry & Alain Triaud et l’Agence Maldonado, et m’impliquer à l’élaboration d’un rendu de concours pour la réhabilitation des usines Marie Brizard. Ces trois projet m’ont permis de balayer, même succinctement, un grand nombre de phase de projet. Quelques réunions de chantier et une aide ponctuelle sur différents projets ont complété mon expérience dans l’agence.

Je reste bien conscient qu’une grande partie du travail administratif, comptable, etc… ne nous incombe pas directement. Les cours suivis pendant la HMONP nous ont permis de développer une curiosité sur des sujets non abordés auparavant (CCTP, factures, honoraires, etc…) J’ai ainsi pu entrevoir et participer à cette masse de travail qui échoit au maître d’œuvre débutant. Du fait de la non hiérarchisation de l’agence, je me suis retrouvé dans des rôles complètements différents au sein des différentes équipes de projet que j’ai pu rejoindre. je n’aurais en revanche occupé, quasiment que le poste de dessinateur et de ma propre initiative celui de maquettiste pour le projet 45ème parallèle. Chacun de ces rôles a été constructif et un bon exercice pour l’avenir. Au sein d’une Société d’architecture où l’on est l’un des associés, il faut parfois savoir se mettre au service des autres, et exécuter des taches en ne se posant que les bonnes questions. Cela pour une question d’efficacité et de confiance envers ceux qui connaissent mieux le projet. J’ai pu occuper différents statuts d’architectes : • « artisan», dans la réalisation des maquettes, cela m’a offert des responsabilités et une autonomie dans la gestion de mon temps et sur les choix à faire quand à la réalisation, si petite soit-elle, de ces ouvrages. De plus, par cette initiative je crois avoir contribuer à ouvrir des dialogues, et un espace de discussion, d’échange autour du travail par le volume, qui était jusqu’ici au sein de l’agence, opéré par le travail informatique. • « dessinateur », déchargé de responsabilités de gestion, cela offre l’avantage de pouvoir se consacrer sur les éléments constructifs de l’architecture du projet et notamment l’élaboration du dessin. La position la plus délicate mais également la plus formatrice et peut-être celle où l’on est seul pour endosser ces deux statuts, à la fois juge et parti, non contredit, non confronté. On doit à la fois prendre les commandes de l’organisation du travail et du dessin en lui-même. J’ai pu expérimenter ces statuts et j’y ai appris l’importance de la notion d’équipe. Le groupe permet de confronter, de conseiller, et de rassurer. Les multiples expériences de chacun sont autant de point de vue sur les solutions à trouver et les attitudes à adopter devant une situation inconnue. Cette mise en situation professionnelle a donc été pour moi une expérience aux responsabilités multiples. J’ai pu observer la cohérence dans la gestion de l’agence, qui permet à chacun de trouver sa place petit à petit dans une organisation, sans avoir à rentrer dans une case prédéfinie. Cela m’a conforté dans l’importance du groupe, pour l’entraide, pour faire face à un doute ou prendre des décisions. Que ce soit dans la planification du travail sur une journée, le tracé du moindre trait, un simple mail ou un coup de téléphone, chaque échange, chaque décision ont des conséquences dont il faut être conscient et responsable. Aucun de nos actes n’est anodin.

Phase

PC

Indice


Vers une identité singulière

THE ARCHITECT SAYS “I’ve noticed the computer sometimes leads to rather bland decision making; now, anybody can do a wobbly, blobby building.“ Peter Cook (1936) “J’ai remarqué, l’ordinateur pousse parfois vers de mauvaises décisions ; maintenant, n’importe qui peut créer un bâtiment informe.“

Cf : «the ARCHITECT says Quotes, Quips, and Words of Wisdom» Compiled and edited by Laura S. Dushkes.

HMNOP 2016 - P 29


J’ai choisi cet extrait de “the architect says“, une phrase de Peter Cook qui illustre bien pour moi un certain malaise aujourd’hui au sein de la profession d’architecte. Je fais probablement partie d’une génération d’architecte très à l’aise avec la manipulation des images. Bon nombres d’agence aujourd’hui travaillent soit en interne ou sous traite la production d’images d’architecture. C’est l’une des pièces graphiques les plus médiatisées au travers des concours, au détriment d’autres outils d ’architectes tel que le plan, la coupe ou encore la maquette. Je pense que cette fascination de l’image est sans doute lié au rêve et au possible qu’elle renvoie. Cependant, cet outils nous renvoie aussi trop souvent bien loin de la réalité. Et à mon sens, est à employer avec mesure et parcimonie. A contrario, la maquette à petit à petit disparue des agences d’architecture tout du moins, l’on ressent une baisse de l’utilisation de cet outil à l’heure de la maquette numérique BIM. Sans doute trop chronophage, et fastidieuse en savoir-faire, cela reste à mon sens un outils à valoriser qui découle tout comme le dessin d’une compression par la main, la manipulation, l’expérimentation et qui est compréhensible de tous. Je ne prône pas ici une volonté archaïque de conserver un outil désuet, mais je pense sincèrement que la maquette reste et restera un moyen efficace de comprendre l’architecture, de la concevoir mais aussi de la communiquer. Vous l’aurez compris au cours des pages précédentes, je suis désireux de forger mon identité d’architecte autour de valeur que j’ai appris plus jeune et qui découle du monde professionnel de l’artisanat. Je suis déjà depuis quelques années, dans une démarche autonome, je crée, développe des projets dans des échelles modestes mais l’envie de faire est bien présente. Au cours de cette année, j’ai pris conscience de l’importance que revêt la signature dans le travail de maîtrise d’œuvre : la notion de signature n’est pas uniquement celle de l’identité mais celle entendue au sens de paraphe qui engage une responsabilité. Elle pose la question de la forme d’exercice et de la distinction établie entre personne physique et personne morale. Il me parait essentiel que ces deux entités soient distinctes, autant dans leurs statuts que dans leurs noms. C’est une façon d’assurer une sécurité patrimoniale pour ceux qui signent un travail, mais aussi de reconnaître l’implication de plusieurs personnes dans une œuvre. Cette double distinction fait appel aux deux notions indissociables qui composent l’expression de la « maitrise d’œuvre ». Celle de l’architecte auteur et celle de l’architecte responsable. Elles se rejoignent, mais ont des implications différentes

LE STATUT D’AUTEUR SE RÉFÈRE À L’ « ŒUVRE ». Il renvoie à celui d’un homme de l’art, il remplit son rôle de constructeur d’un «esthétique », qui met son savoir au profit de la maitrise d’ouvrage, et surtout des attentes de celle ci. La maitrise de l’œuvre est primordiale pour une responsabilité des actes, elle définit l’auteur responsable. Ces notions de savoir-faire et de devoirs particuliers sont pour moi des valeurs, des motivations pour l’exercice de cette profession. La gestion/chef d’entreprise, au-delà de ces notions de maîtrise d’œuvre, un architecte qui crée son agence doit être un chef d’entreprise. En tant que tel, des notions de gestion et de management doivent faire partie de notre travail. Trop souvent, malheureusement, le niveau de compétences dans ces domaines reste très insuffisant alors que l’architecte a de grandes responsabilités. Ces notions ne font pas parti de notre cursus étudiant, et ne nous sont enseignés partiellement que depuis la réforme instaurant la formation HMONP avant de pouvoir s’installer et exercer le métier en son nom propre. LE STATUT DE RESPONSABLE SE RÉFÈRE À LA « MAITRISE ». Il renvoie à celui d’un professionnel sachant, exerçant une profession réglementée, porteur d’une déontologie, soumise à des obligations et occupant une position sociale particulière. L’architecte, inscrit au tableau d’un ordre, devant lequel il a prêté serment, se doit d’exercer consciencieusement et avec parcimonie le pouvoir qui lui est confié.


ÊTRE ARTISAN AVANT DE DEVENIR ARCHITECTE ME PERMET AUJOURD’HUI D’AVOIR UN CERTAIN RECUL, UNE HUMILITÉ SUR L’APPROCHE DU MÉTIER D’ARCHITECTE. Avoir mis les pieds plus jeune sur les chantiers aux travers de mes formations professionnelles ou encore lors de mes contrats d’apprentissage m’a permis de connaitre le chantier au travers de l’exécution, et la réalisation de l’ouvrage. Je suis aujourd’hui conscient, des difficultés d’exécution et de la nécessité de les anticiper dès la conception, pour minimiser les litiges et mener au parfait achèvement un ouvrage et ainsi espérer tenir des délais et en respectant les budgets. De part mes expériences passées et les périodes de formations que j’ai pu recevoir durant mes études d’architectures. Je comprends mieux maintenant qu’avoir les bonnes idées architecturales ne suffit pas pour qu’un projet voit le jour. Il faut être un professionnel complet qui ne laisse aucune part de hasard dans sa démarche. Tout doit être anticipé, calculé, maîtrisé et justifié. Le diplôme d’architecte est l’aboutissement d’études longues au cours desquelles, j’ai pu acquérir les connaissances indispensables à la maîtrise du projet architectural et à sa réalisation. Au-delà des aspects concrets de l’activité d’architecte, j’ai aussi été confronté aux problématiques entrepreneuriales, qui m’ont fait me questionner sur les modalités de la création d’une agence à plusieurs, en s’inspirant de ce que d’autres ont pu faire avant nous, et en tenant compte des conseils donnés lors du premier séminaire à l’école. Ces deux aspects du métier, éléments d’une pratique professionnelle et gestion d’une entreprise, doivent être pensés comme

un ensemble visant l’équilibre. A mes yeux, cette volonté agit comme une ligne directrice à garder en tête tout au long de ma vie d’architecte. Cette année d’Habilitation à la Maitrise d’Œuvre en son Nom Propre m’a permis de mettre en lumière certaines convictions qui m’apparaissent importantes à mettre en œuvre dans la pratique d’architecte J’ai souhaité introduire la partie suivante par cet extrait du livre de Nicolas Toury Architecte, qui cite lui même Henry Ford, car j’ai la chance d’avoir rencontré un camarade Julien Aguado Millan durant mes années en école de design, qui m’offre une amitié à toute épreuve. Il m’a toujours soutenu, encouragé, éclairé dans bon nombre de mes projets de design et d’architecture et même en dehors. Nous avons su garder des rapports simples, honnêtes, qui j’en suis persuadé sont les bases solides pour notre futur projet encore en maturation l’atelier DIMENSIONS.

Ramez à plusieurs

J - 872 «C’est forcément plus sympa de ramer à plusieurs, comme les galériens. L’important dans une association est d’être complémentaire, les différences rendent plus forts. Amis et camarades de classe, mon associé et moi avons travaillé ensemble dès notre première année à l’école d’architecture de Lille. Notre binôme d’étudiant est devenu tout naturellement binôme d’associés, pour le meilleur et pour le pire.» «Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite.» Henry Ford


MES AMBITIONS. Je pense pouvoir affirmer aujourd’hui la volonté de me positionner dans un premier temps sur une commande d’avantage tournée vers le privé. En effet, après avoir travaillé dans des agences d’effectif plutôt conséquent, sur des projets de grandes envergures et de budgets importants, j’aimerais pour mon exercice futur revenir dans la mesure du possible, sur des échelles plus petites et ainsi me trouver à nouveau au plus près de la matière et du détails. J’ai le sentiment d’avoir souvent appris au contact de l’ouvrage et des gens qui fabrique. A l’image de la formation que j’ai suivi cette année, je souhaite pour le futur, passer plus de temps sur les chantiers au contact des entreprises. Je n’ai malheureusement au cours de cette année de HMONP, passé que très peu de temps sur les chantiers, probablement lié à l’envergure des projets qui multiplie les acteurs et les interlocuteurs jusqu’au chantier. J’envisage dans le futur de m’associer à Julien Aguado Millan, dans le but de créer un atelier pluridisciplinaire, à la rencontre de différentes échelles, de l’objet à l’architecture, la volonté fédératrice est celle de maîtriser un projet dans son ensemble. Nous travaillons et échangeons depuis déjà quelques années sur des projets de commandes privées, sur nos idées de créations ou encore sur des projets de concours comme dernièrement celui des Portes du Cuirs 2016 “Les nouveaux usages de la pause déjeuner“ pour lequel nous avons été sélectionné, nous faisons partis des finalistes en course pour la présentation de notre prototype en septembre 2016. Tout deux aux travers de nos expériences respectives et communes, nous construisons une identité que nous souhaitons affirmer aux travers de ce projet de création d’entreprise. Nous avons cependant conscience des difficultés de mener à bien ce projet, mais nous conservons l’envie et la motivation de le voir un jour éclore. Les questions qui résident aujourd’hui sont celle de l’orientation et du choix juridique de l’entreprise. Nous sommes pour l’heure tout deux auto-entrepreneur et désireux de s’associer. Cette volonté amène à se poser la question d’une identité juridique commune. La forme juridique est un outil supplémentaire vers une démarche collective. Après des recherches et des discussions auprès d’agences d’architecture ou bien encore de collectifs associatifs. Il nous est apparu que la SCOP (Sociétés coopératives et participatives) et la SARL (société à responsabilité limitée) représentées des atouts dans l’exercice de la maitrise d’œuvre collective. Si la SCOP est intéressante dans son principe, elle offre moins de souplesse que la SARL, outils plus polyvalent et malléable. La SARL, nous semble donc la structure la mieux adaptée à nos besoins en terme juridique et financier (séparation des biens personnels et professionnels, possibilité d’avoir 2 Co-gérants à part égales, possibilité de ne pas se verser de salaire en cas de baisse d’activités, responsabilité limité aux montants des apports des associés...) L’atelier DIMENSIONS n’a pour l’instant aucune existence juridique si ce n’est par notre association. Cette année de mise en situation professionnelle et de formation fut l’occasion pour moi de confronter mes visions de la maitrise d’œuvre et du projet avec les expériences de Julien qui est aujourd’hui en parallèle de son autoentreprise de design ,coordinateur de projet pour l’association “Osons ici et maintenant“. Nous essayons de les mettre à profit en se forgeant des outils de travail et un socle identitaire commun. En effet, nous avons travaillé à l’élaboration d’une identité graphique qui va nous être utile dans la communication de notre entreprise. Nous avons également constitué un portfolio que nous considérons là encore comme un outils évolutif qui donne à comprendre notre rapport au projet dans toutes ses dimensions, l’objet, l’art, l’environnement, l’espace, le paysage, autant de notion qui nous apparaissent tel des ingrédients du projet susceptible d’intervenir à des phases du projet. Nous travaillons également à l’élaboration d’un site internet pour donner une visibilité de notre travail et ainsi pouvoir le présenter lors de réunion, d’événements, pour ce faire nous avons fait appel à une agence de communication bordelaise l’agence Root.


Julien AGUADO-MILLAN Jean-baptiste COUTY

Dans cette partie, je vais vous présenter mon projet de création d’entreprise. Avec qui m’associer ? Quels services proposés ? Quels domaines abordés ainsi que mes objectifs en choisissant cette voie. La volonté ici affichée serait de pouvoir intervenir dans des projets autant en qualité de concepteur maître d’œuvre qu’à l’exécution sur certaines phases, notamment pour la menuiserie, la plâtrerie, le design... Nous avons à cœur de tenir un projet dans sa globalité, et si les occasions se présentent, si nous avons l’opportunité d’être les initiateurs de projets mais également les acteurs du chantier. Nous ne manquerons pas de saisir ces occasions. C’est d’ailleurs ce que nous expérimentons en ce moment au travers d’un projet de réhabilitation d’échoppe que nous avons dessiné et que nous réalisons pour partie Rue Camille Godard à Bordeaux. Nous le verrons au travers des extraits qui vont suivre du portfolio de l’atelier DIMENSIONS.


L’entreprise

Nom de l’entreprise : Atelier Dimensions Dimensions car notre philosophie du projet cherche à créer des transversalités entre diverses disciplines comme l’art, l’objet, l’architecture, le paysage. Tout n’est qu’une question d’échelle. Lieu 33300 Bordeaux Raison sociale SARL

2 ASSOCIÉS :

L’atelier dimension c’est l’association de deux compères, dans la vie, comme au travail. Lors de nos études, nous avons à de multiples reprises travaillé en binôme sur différents projets, et de ce fait, nous connaissons bien la méthode de travail de chacun. De caractère différents, chacun apporte un peu de son savoir-faire à l’autre. Nous partageons le goût du travail bien fait, et sommes complémentaires sur de nombreux aspects. Fort de nos expériences respectives, et de notre solidarité, l’objectif est celui d’associer et d’unir les compétences de deux créateurs pour les mettre au service de projets aux dimensions variables. Un atelier qui a pour ambition, d’imaginer et de concevoir des projets de différentes échelles dans leurs globalité. L’idée? Nos valeurs ? • Nous souhaiterions créer un atelier proche des gens, créer une proximité avec nos futurs clients / particuliers. • Nous voulons mélanger différentes disciplines, l’art, l’espace, l’objet et l’environnement et travailler à différentes échelles de projets. Notre activité se dirigerait vers 2 secteurs : •L es professionnels : événementiel, aménagement d’espace, objet, menuiseries... • Les particuliers : maitrise d’œuvre, projets architecturals de différentes échelles, accompagnement travaux rénovations...

Environnement

Espace Arts

Objet


Jean-baptiste COUTY 17/02/1987

Julien AGUADO-MILLAN 04/07/1988


Jean-Baptiste COUTY 17/02/1987

DIPLÔMES / FORMATIONS (2016) HMONP (Habilitation à la Maîtrise d’Œuvre en son Nom Propre) (2010-2015) DIPLÔME d’Architecte DE, École d’Architecture de bordeaux (2010) BTS Design d’Espace, Créasud Bordeaux (2008) Mise a niveaux en Arts Appliqués Créasud Bordeaux (2005-2007) Bac pro technicien productique bois, Lycée Mas Jambost - Limoges. (2003-2005) CAP d’ébénisterie, Lycée Mas Jambost - Limoges. EXPÉRIENCES (2015-2016) Architecte, Agence d’architecture Lacrouts & Massicault (2015) Salon Révélation au grand palais de Paris, Présentation projet design «Mole Hill» - Paris (2014) Stage architecture chez Peter COOK - Agence CRAB STUDIO - Londres (2012-2013) Stage architecture chez Andréa Viglino - Bdx. (2012) Paris design week. Présentation projet design «TATASS» - Paris. (2012) Workshop en urbanisme - Bologne. (2011) Stage architecture chez MORE architecture - Bordeaux. (2010) Conception d’un magasin d’art de la table ainsi qu’une galerie d’art - Saint Émilion (2010) Stage architecture d’intérieur chez Mme Nadine Ciblat - Limoges (2008 & 2012) CDD Bricomarché ( vendeur polyvalent ) - Limoges (2008) CDD pose de fenêtre Tryba chez SARL Jean-Luc Buisson - Limoges (2007) CDD Intermarché - Limoges (2007) Stage chez France fermette. Fabrication de fermette - Bdx. (2007) Stage fabrication de charpente traditionnelle sur commande numérique - Bdx. Jean-Baptiste Couty. Il a suivit un cursus professionnel mais dans la filière bois cette fois-ci. Il obtient un CAP d’ébénisterie, puis un Bac Professionnel en productique bois. Depuis son plus jeune âge, il est animé par l’envie de dessiner et de concevoir, c’est d’ailleurs ce qu’il concrétise au travers de ce cursus professionnel. Il souhaite cependant pousser l’aspect créatif et se dirige ainsi vers une école de design à Bordeaux. Celle-ci fut un réel tremplin culturel. Il a pu y affiner sa culture du design, de l’art, mais aussi de l’architecture. Après avoir longuement hésité entre le design produit, et le design d’espace, l’envie d’expérimenter la grande échelle le pousse à faire son choix ; ce sera un BTS Design d’Espace. Durant cette période d’études, il se perfectionne en dessin, mais aussi dans l’utilisation d’outils informatique. En parallèle, il travaille des objets aux travers de l’association “Esprit Porcelaine“ qui met en avant un médium de sa région natale, la porcelaine. Le Bois et la porcelaine deviennent alors ses matériaux de prédilection. Le diplôme en poche, il décide de poursuivre ses études en école d’architecture. Toujours animé par le challenge de la grande échelle, il découvre de nombreuses références architecturales et a l’occasion de travailler dans de nombreuse agences Bordelaises, tel que More Architecture, Tatare Lab, l’atelier Lacroust & Massicault ou encore à Londres pour l’Agence Crab Studio dirigé par les architectes de renom ; Peter Cook et Gavin Robotham. Il ne s’arrête pas là et fonde en 2015 sa micro-entreprise : JB COUTY Architecture Design. Il produit alors des objets en série tel que la tatass’, les luminaires “Mole hill“ ou encore la réalisation de scénographie pour le grand palais (salon Révélation), pour le concours international de design Coffee Cup, ou encore le mobilier “Welcoming Island“ conçu et fabriqué pour l’exposition 100% Design à Earls Court de Londres en Collaboration avec l’agence Crabstudio.


Julien AGUADO-MILLAN 04/07/1988

DIPLÔMES / FORMATIONS (2014-2016) FORMATION COPSIL (Coordonnateur de Projet de Solidarité Internationale & Locale), IFAID (2013-2014) SERVICE CIVIQUE Volontaire, Unis-Cité (2013) PSC1 (Prévention et Secours Civiques niveau 1) (2012) BREVET FÉDÉRAL Animateur sports mécaniques (2010) BTS Design d’Espace, Créasud Bordeaux (2008) Mise a niveaux en Arts Appliqués, Créasud Bordeaux (2007) BAC Professionnel Travaux Paysagers, Aménagements de l’espace EXPÉRIENCES (2015-aujourd’hui) Designer Global & Co-Coordinateur du programme SHAKER pour l’association Osons Ici et Maintenant. (2015) Animation de Séquences de Formation sur les thématiques de la mobilité en Europe et de l’Aquarelle (2014-15) Proposal : Co-conception d’un dossier de demande de financement pour une ferme pédagogique sur l’île de Madagascar (2014-15) ACPD : Appui à la Conception de Projet de Développement pour ANPAA 33 (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie) (2014-15) Dispositif Local d’Accompagnement. Co-conception d’un diagnostic ayant pour but le renforcement de l’organisation KFÉ des Familles. (2013-14) Volontaire en service civique : école primaire Labarde de Bacalan & Visites de Convivialité chez des personnes âgées isolées (2012-14) Création Autoentreprise : conception, prototypage, fabrication et vente d’objets (www.aguado-millan.com) (2010-11) Bénévolat : Café Music de Mont de Marsan (2010-12) Designer chez La Voie Des Arts de Saint Loubouer (2004-07) Stages: Travaux paysagers : Ville de Hagetmau / France paysage (2004) Bénévolat : Collectes de denrées pour les Restos du Cœur

Julien Aguado-Millan. Dans un premier temps, il suit un cursus professionnel de travaux paysagers, avec une spécialisation en aménagement d’espaces. Il se dirige ensuite vers une école de design Bordelaise afin d’y entreprendre une formation de designer d’espace. De nature curieuse, avide de savoir, il s’intéresse au dessin, à la sculpture, à l’architecture, en somme, à tout ce qui l’entoure dès lors qu’il puisse y insuffler une part de créativité. Après quelques années à travailler pour le compte d’artistes célèbres tels que Jesus Raphael Soto, ses convictions et aspirations le poussent à partir durant quelques mois traverser la France, l’Angleterre et le Portugal. À son retour c’est le début d’une double aventure, créative d’une part avec le lancement d’une gamme d’objets en porcelaine et métal (Adage, Plié-Pointe), solidaire et éthique d’autre part avec un service civique poursuivit d’une formation de coordinateur de projets dans l’associatif et l’humanitaire. Il travaille actuellement pour l’association “Osons Ici et Maintenant“ où il intervient en temps que coordinateur de projet tout en réutilisant ses compétences créatives avec pour exemple le développement du programme et concept Shaker.



CONCLUSION. Je souhaite au travers cette présentation de projet d’entreprise après cette année de HMONP, non pas donner une description exhaustive de nos travaux respectifs mais plutôt parler de notre démarche créative. Nous pourrions faire la liste, le cumul des projets passés pour vous compter leurs histoires mais nous parait plus important de vous partager une démarche, de partager, une manière de penser, notre processus créatif. Précédemment nous, évoquions nos cursus professionnels respectifs. Les méthodologies utilisées dans le cycle professionnel sont basées sur l’apprentissage, l’expérimentation, la pratique et le travail de la matière. Ce mode d’apprentissage, est devenu un mode de pensée, un processus créatif quasi évident, qui forge nos orientations artistiques, conceptuelles, ainsi que notre vision. Par cette approche, notre apprentissage est quotidien, et il se nourrit de tests, d’essais, d’échanges, de retranscriptions, d’interprétations, de réussites mais surtout d’erreurs. Aussi, les projets sont pour l’atelier Dimensions, une question d’échelle, nous gardons la ferme conviction que chaque discipline comportent ses difficultés, ses contraintes, sa magie. L’art, le design, l’architecture, le paysage sont autant de notions que l’on tente d’aborder avec le même soin, sans préjugés, sans a priori. Notre dynamique créative, tente de créer des passerelles entre les échelles. Pour y parvenir nos outils sont la curiosité, l’ouverture d’esprit, la volonté, la naïveté, la précision). La curiosité est sans doute le premier facteur du processus de création. Toujours curieux de comprendre, de voir comment cela fonctionne. L’ouverture d’esprit permet des transpositions avec des domaines très éloignés de la création. La volonté permet de se réapproprier ce que l’on a appris, d’en faire autre chose. La naïveté elle, est nécessaire pour percevoir les choses d’un œil innocent, vierge de toute idée pré-conçue sur lesquelles il serait confortable de s’appuyer. La précision c’est l’élément indispensable pour atteindre la qualité. La prise de risque est à rajouter à la liste car bien qu’instable, incertaine, elle favorise les idées nouvelles, le changement de point de vue. L’acquis, la maitrise, le vrai, sont à notre sens utopiques, car nous vivons dans un monde en mouvement, en mutation tant bien d’un point de vue sociétal que d’un point de vue créatif. Les gens, les coutumes, les usages sont mouvant et par conséquent tous les concepts qui gravitent autour le sont aussi. Pour cette raison nous faisons le choix de vous présenter ce portfolio, non pas comme un acquis, prêt à être classé, hiérarchisé mais bel et bien comme un nouveau prétexte, un nouvel outil de recherche qui nous porte encore une fois vers de nouvelles réflexions, de nouvelles propositions.

QUI NE TENTE RIEN N’A RIEN ! Pourquoi pas ? Travailler pour soi, s’enrichir, apprendre tous les jours. Se donner des défis, même si la conjoncture actuelle n’est pas favorable, il faut y croire, il y a de la place pour tout le monde. On ne veut pas un jour avoir de regrets de ne pas s’être lancées dans cette aventure . Conclusion de mon HMONP p 55 - Annexe - rubrique fiche synthèse personnelle


Vers une identité singulière Quelques réalisations

Ligne de vie


ScĂŠnographie Coffee Cup Concours internationale


Adage


Shaker


Oreille de choux


Goen House

Nous tenons à développer sur ce projet en particulier car c’est celui sur lequel nous travaillons actuellement parmi d’autre. Nous n’avons pour ce projet pas eu besoin de dépôt de permis de construire car en effet nous intervenons pas sur l’aspect extérieur de l’échoppe et malgrès la création de nouvelles surfaces de plancher nous n’excédons pas les 170 m2 réglementaire. Ce qui nous a poussé à faire ce projet, c’est justement le fait que cela intervienne sur une petite échelle. L’échoppe faisait initialement 84 m2 répartis sur 3 niveaux Rez de jardin, étage 1, étage2. Elle en fait aujourd’hui 112m2 avec la création d’une nouvelle chambre, une salle de bain et un wc supplémentaire. La volonté ici, compte tenu des grandes hauteurs sous plafond réside dans la création d’un nouvel étage au niveau des combles. Nous entretenons une relation proche de la maitrise d’ouvrage et nous avons élaboré nos plans en adéquation avec leurs attentes dans la mesure du possible. Nous sommes aujourd’hui sur le chantier, nous avons participé à la dépose de l’ancienne couverture ainsi qu’à la pose de la nouvelle. Nous nous sommes également investis sur la réalisation du nouveau plancher en ossature bois. La suite des travaux va concerner l’isolation et le doublage de la toiture et des murs. Nous serons également présent lors de ces réalisations sur le chantier. Il est également planifié que nous ayons à charge la réalisation du mobilier et de l’escalier qui articule les différents niveaux. Nous avons dessiné cet escalier tel une bibliothèque qui dessert chaque niveaux. Il est conçu sur la base de niche assemblée les unes aux autres Nous avons à cœur là encore d’aller jusqu’à la réalisation pour maîtriser le détail tel que nous l’avons dessiné initialement. Ce chantier représente pour l’instant le premier projet d’architecture que nous réalisons de l’esquisse jusqu’à sa réalisation. D’autre projets sont à venir , notament l’extension d’une maison située aux parc bordelais, l’élaboration d’une exposition qui se déroulera à Bordeaux en 2017 “Limoges Café“ pour laquel nous somme missioné pour la scénographie.


ANNEXES


ANNEXE FICHES PROJETS 45 ÈME PARA •Localisation: Mérignac •Type de projet: Construction Neuve •Programme: Parc d’affaire (Hôtel, centre de congrès, Bureaux, Parking silô) •Surface: 154 chambres d’hôtel, 28000 m2 de Bureaux, Centre de congrès de 1400places et 1000 places de parking en parking silo. •Type de Marché: Marché Public •Maître d’ouvrage: Thalium •Budget: 100 millions € •Phase étudiée: Conc,Esq,Aps,Apd, Pc •Responsabilités: Equipe de six personnes. J’ai fais équipe avec Romain, Natcha, Aurore, Edith et Phillipe mon tuteur sur ce projet . •Tache effectuées: j’ai essentiellement travaillé sur les plans,coupes, façades chambres d’hôtel et j’ai réalisé toute les maquettes d’étude ainsi que la maquette de rendu.

HMNOP 2016 - P 47


ANNEXE FICHES PROJETS CONCOURS MARIE-BRIZARD •Localisation: Bordeaux •Type de projet: Réhabilitation •Programme: Commerce / Logement •Surface: 10000m2 •Type de Marché: Marché Public •Maître d’ouvrage: Marie Brizard •Budget: 15 millions € •Phase étudié: Conc •Responsabilités: Equipe de trois personnes. J’ai fais équipe avec Romain et Edith sur ce projet deux autre Hmonp . •Tache effectuées: j’ai essentiellement travaillé sur les plans,coupes, façades des logements pour cette phase de concours ainsi que sur des images de rendu.


ANNEXE FICHES PROJETS CONCOURS EDF •Localisation: Bordeaux •Type de projet: Construction neuve •Programme: Siège social EDF / Bureaux •Surface: 4780 m2 •Type de Marché: Marché Public •Maître d’ouvrage: EDF •Budget: 8,1 Millions € •Phase étufdié: Conc •Responsabilités: Equipe de quatre personnes. La répartition des taches c’est faite selon les besoin. •Tache effectuées: j’ai essentiellement apporté mon aide à l’élaboration de pièces graphique sur projet.

HMNOP 2016 - P 49


ANNEXE FICHES PROJETS LOGEMENT PESSAC •Localisation: Pessac •Type de projet: Réhabilitation •Programme: Commerce / Logement •Surface: 10000m2 •Type de Marché: Marché Privé •Maître d’ouvrage: Vinci immobilier •Budget: NC •Phase étudié: Faisa,Esq,Aps,Apd,Pc •Responsabilités: Equipe de quatre personnes. J’ai fais équipe avec Natcha, Aurore et Edith sur ce projet qui sont également HMONP. •Tache effectuées: J’ai travaillé à l’élaboration des volumétries à destination des visuelles de rendu ainsi que les rendus d’’images d’intégration pour le dépôt de PC.


ANNEXE FICHES PROJETS LOGEMENT TASTA •Localisation: Bordeaux •Type de projet: Construction neuve •Programme: Logements •Surface: 3000 m2 •Type de Marché: Marché Public •Maître d’ouvrage: SEMIB •Budget: NC •Phase étudié: Aps,Apd,Pc •Responsabilités: Equipe de deux personnes. La répartition des taches c’est faite selon les besoin. •Tache effectuées: J’ai travaillé sur l’élaboration des pièces graphiques et écrites du PC ainsi que sur la composition du dossier de dépôt de PC. J’ai également réalisé les visuels d’intégration.

OT B2/3

PLAN DE SITUATION 3 PLAN DE MASSE 3 PLAN DE MASSE VRD COUPE DU TERRAIN ET LA CONSTRUCTION NOTICE DESCRIPTIVE & PAYSAGÈRE

ECHELLE 1/1000 ème 1/250 ème 1/250 ème 1/200 ème

ECHELLE PC 5a-3 PC 5b-3 PC 5c-3 PC 5d-3

FACADES EST & OUEST FACADES NORD & SUD Bat A FACADES NORD & SUD Bat B PLAN DE TOITURE

1/200 ème 1/200 ème 1/200 ème 1/200 ème

ECHELLE PC 6a-3 PC 6b-3 PC 7-3 PC 8-3

INSERTION COTE RUE INSERTION COTE CANAL PHOTOS DE L'EXISTANT - VUES PROCHES PHOTOS DE L'EXISTANT - VUES LOINTAINES

PC 13 PC 16.1-3 PC 30-3 PC 31-3

ATTESTATION PPRI ATTESTATION RT 2012 CAHIER DES CHARGES DE LA ZAC CONVENTION ZAC

HMNOP 2016 - P 51


FICHES DE SYNTHÈSE TUTEUR


FICHES DE SYNTHÈSE DIRECTEUR D’ÉTUDE Jean Baptiste Couty s’est beaucoup investi dans la rédaction de son mémoire. Il l’a avant tout vu comme le moyen de réfléchir sur son parcours, ses acquis et ce dont il avait besoin pour progresser. L’expérience professionnelle a d’ailleurs été très formatrice car elle l’a mis en situation de devoir mettre un peu d’ordre dans ses élans créatifs et d’acquérir de la rigueur pour rester dans l’économie formelle et financière d’un projet. Dans son travail de mémoire, il a tenu à faire un retour critique sur la singularité de son parcours personnel qui d’un CAP d’ébénisterie par la voie de l’apprentissage l’a conduit au Diplôme d’Etat en architecture dans l’enseignement supérieur. Sa réflexion personnelle s’est alors portée sur comment construire des passerelles entre le monde de l’artisanat d’art et du design d’où il venait avant d’entrer à l’école d’architecture et ce monde de la maîtrise d’œuvre auquel il aspire aujourd’hui avec sa formation HMONP. Il a fallu le temps de la formation et du suivi de mémoire pour arriver à clarifier ses intentions et proposer un projet professionnel en accord avec ses aspirations et pouvoir le soumettre à l’appréciation du jury. Son vécu de menuisier-ébéniste est une ressource essentielle pour appréhender le projet en connaissant tout ce que la main peut receler comme intelligence mais l’exercice de la maîtrise d’œuvre implique d’être dans un autre rapport avec ces savoirs d’artisans. Les obligations juridiques, contractuelles et assurancielles ne sont pas les mêmes. Le rapport à la conception est sensiblement différent et engage avant tout une obligation de moyens. Cette prise de conscience de la spécificité de la mission de maîtrise d’œuvre a été certainement pour Jean Batiste Couty l’un des apports majeurs de sa formation HMONP. Pour autant, il ne renoncera pas à poursuivre ses recherches personnelles et mettra sa profonde connaissance du bois et de la céramique au service de ses projets futurs. La recherche par la matière à travers la maquette, et l’élaboration de prototype sera au cœur de sa démarche de conception. Le dialogue itératif avec les artisans et les entrepreneurs, du patron au simple compagnon seront sa manière personnelle d’approfondir dans un premier temps ce qu’il a conçu puis d’envisager la direction d’exécution des travaux en phase chantier par la suite. Pour cela, l’Architecte Diplômé d’Etat a imaginé un outil professionnel à son échelle pour lui permettre de vivre son métier dans ce rapport étroit aux hommes et à la matière qu’il affectionne avant tout. Le travail sur le mémoire a donc été un temps pour penser le mode d’exercice le plus en adéquation avec ce projet professionnel qui certes évoluera dans l’avenir mais qui à ce stade de fin de formation HMONP est déjà arrivé selon mon évaluation à un bon stade de maturation.


FICHES DE SYNTHÈSE PERSONNELLE Cette année de Mise en situation professionnel, la formation HMONP ainsi que la rédaction de se mémoire, sont intervenue dans ma formation comme des outils de décision. Comme je l’évoque au début de ce mémoire je souhaite donner une lisibilité de mon parcours qui n’est à mon sens qu’une imbrication, une continuité d’étapes, de choix, d’opportunités saisies ou non. J’ai la sensation que cette formation et une opportunité que j’ai saisi, elle m’aide à clarifier cette question: Quel maître d’œuvre, je désire être? Cette recherche identitaire, méthodologique individuelle puis collective dépasse la question de la maîtrise d’œuvre. La formation HMONP m’a donné l’opportunité de pouvoir prendre le temps de faire le point, la rétrospective au travers de ce mémoire de savoir ce que je veux mais aussi ce que je ne veux pas dans l’exercice de la maitrise d’œuvre. Je ne souhaite pas pratiquer seul, et me contraindre à un travail en 2D sans connaissance de la matière, des matériaux, du détail. Je souhaite être au contact des personnes qui œuvrent sur le chantier, échanger et continuer d’apprendre sur le terrain. Les clés et les outils dispensés durant la formation, comme tous ceux découverts pendant la mise en situation professionnelle sont autant d’éléments qui aideront à forger le maître d’œuvre que j’aspire d’être. Ce mémoire n’a pas pour objet de trouver une solution, mais essai simplement d’engager une réflexion sur le travail d’architecte maître d’œuvre, sur une vision globale de la conduite de projet. Ainsi j’ai pris conscience que les différents acteurs, collaborateurs qui accompagnent le projet, sont aussi important que le projet lui-même. Mais il faut bien rester conscient que sans maîtrise d’ouvrage, il n’y a pas de projet. Je sais maintenant que je veux faire de mon métier une part de ma vie. La formation m’a permis d’ouvrir les yeux sur un certain nombre de sujets qui donnent une épaisseur inattendue au métier d’architecte maître d’œuvre. De plus, elle m’a permis d’imaginer des processus de travail qui puissent être au service des projets et de leur qualité mais aussi de la qualité de vie de ceux qui la pratiquent. Cette recherche est l’élément qui permettra aux processus de travail d’exister et de devenir le support d’un engagement commun. Nous souhaitons que naisse du travail un sens, une force collective, grâce à l’envie de faire que nous partageons tous les deux. Pour cela, je candidate à l’habilitation à la maîtrise d’œuvre en son nom propre.


BIBLIOGRAPHIE

Pages 6 & 7 Sources : «Fais-le!» 1500 jours pour livrer son premier bâtiment» page 6 Nicolas Toury, Architecte. Pages 15 «Progresser sans cesse dans son métier et l’exercer avec honnêteté.»

Source: Règle des compagnons du Devoir

Pages 29 THE ARCHITECT SAYS “I’ve noticed the computer sometimes leads to rather bland decision making; now, anybody can do a wobbly, blobby building.“ Peter Cook (1936) Source : «the ARCHITECT says Quotes, Quips, and Words of Wisdom» Compiled and edited by Laura S. Dushkes.

Pages 31 Ramez à plusieurs J - 872 «C’est forcément plus sympa de ramer à plusieurs, comme les galériens. L’important dans une association est d’être complémentaire, les différences rendent plus forts. Amis et camarades de classe, mon associé et moi avons travaillé ensemble dès notre premières année à l’école d’architecture de Lille. Notre binôme d’étudiants est devenu tout naturellement binôme d’associés, pour le meilleur et pour le pire.» «Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite.» Henry Ford Sources : «Fais-le!» 1500 jours pour livrer son premier bâtiment» page 16 Nicolas Toury, Architecte.


Jean-Baptiste Couty -www.jean-baptiste-couty.com


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