Mémoire Professionel HMONP Session Avril 2019 Jean-Baptiste OLIVERI
LE PROJET DANS LES EQUIPEMENTS PUBLICS EXISTANTS
Analyser ses particularités Anticiper son avenir
Directeur d’études: Pascal PERRIS Tuteur: Didier TRANCHANT // Atelier B.A.T. _ Alain FRAISSE // AAAF
REMERCIEMENTS Didier TRANCHANT et Régis BONNOTAUX ainsi que tous mes collègues de l’Atelier B.A.T Alain FRAISSE et Thomas MIRAOUI au sein de AAAF Pascal PERRIS Et aussi : Maryline, Pierre-Emmanuel, Florent, Bruno…
Sommaire Introduction ................................................................................................................................................... 4 I. Mise en situation professionnelle ............................................................................................................ 6 A- Première expérience : Atelier d’Architecture Alain Fraisse ............................................................. 6 I.A.1 – L’agence ...................................................................................................................................... 6 I.A.2 – La commande ............................................................................................................................ 7 I.A.3 – Retour d’expérience .................................................................................................................. 7 B – Expériences de chantier : Atelier B.A.T ............................................................................................ 8 I.B.1 – L’agence ...................................................................................................................................... 8 I.B.2 – La commande ............................................................................................................................ 9 I.B.3 – Fonctionnement de l’agence .................................................................................................. 10 II. Réhabilitations, reconversions, rénovation thermique des ERP ....................................................... 14 A – Définitions et particularités du projet dans l’existant .................................................................. 14 II.A.1 - Terminologies et programmes concernés ........................................................................... 14 II.A.2 - Projet dans l’existant, du programme aux études ............................................................. 18 B – Les difficultés et complexités des programmes de réhabilitation.............................................. 25 II.B.1 - En amont, les incohérences du diagnostic ......................................................................... 25 II.B.2 - En aval, des Difficultés de réalisation de ce type de chantiers ........................................ 26
2
III. Être un nouvel architecte dans l’existant ........................................................................................... 33 A – Les enjeux des années à venir ........................................................................................................ 33 III. A.1 – BIM et construction dans l’ancien, un travail en cours ................................................... 34 III. A.2 – Pour une pratique plus éthique - Une même urgence, plusieurs voies ....................... 35 B – Projet personnel et stratégie ........................................................................................................... 38 III. B.1. – Développer des savoirs et techniques de construction respectueuse de l’environnement et développer la pratique du réemploi............................................................... 39 III.B.2 – Commencer à titre individuel et développer son réseau ............................................... 40 III.B.3 – Se grouper pour compter ................................................................................................... 41 Conclusion.................................................................................................................................................... 43 Annexes ........................................................................................................................................................ 45
3
Introduction Les études d’architecture sont, avec du recul, une période d’expérimentation sans réelles limites. Parfois, cette période de liberté conceptuelle passe par des moments d’errance qui nous mènent à trouver les thématiques qui nous motivent pour la suite, celles pour lesquelles nous pensons pouvoir avoir un impact en tant qu’architecte. Une fois que nous nous retrouvons hors de l’école, nous définissons un peu mieux les contours et les limites de nos ambitions. Nous prenons la mesure des entraves qui peuvent freiner la pensée pure. Tout le travail personnel et l’intérêt de cette transition sont, à mon sens, d’imbriquer ses découvertes récentes due à la réalité du métier avec son propre système de pensée que nous nous sommes construit pendant ses études. Si ce bilan se fait naturellement, il pousse à définir sa place dans le métier et par extension sur le monde lorsque nous commençons à influer sur la production architecturale. Pour cela, nous sommes munis de la meilleure arme qu’ai pu nous donner la période des études ; c’est de savoir se confronter à l’adversité, aux points de vus forcément différents de l’autre, savoir réagir et intégrer l’avis de l’autre mieux que chez d’autres professions. La connaissance des normes de constructions, les règles de calculs, et de dimensionnement seront maîtrisées au fur et à mesure. La leçon pour devenir architecte que j’ai pu retenir de ma formation est que nous ne portons pas une idée sortie ex nihilo de son esprit. Nous portons aussi l’amalgame des erreurs produites, des conseils et des savoirs de ses professeurs, collègues, confrères. Aujourd’hui dans le métier, j’apprends jour après jour à faire preuve d’empathie au sens large. Comprendre les attentes d’une Maîtrise d’Ouvrage protéiforme, prévoir les attentes techniques du bureau de contrôle, anticiper les remarques des pompiers dans le cadre de la sécurité incendie, tout en gardant comme finalité la satisfaction de l’usager et la qualité de la production architecturale. Ces postulats sont particulièrement intenses lorsqu’on intervient sur l’existant, tout simplement parce que l’on pense l’architecture dans un bâtiment qui a déjà été construit, à une autre époque, pour d’autres usagers, avec d’autres exigences, parfois même avec une autre destination au bâtiment. Pour l’architecte, c’est une des contraintes les plus complexes, mais aussi une des plus passionnante, qui nous met dans une situation de constant apprentissage. Ces types de projets remettent en cause les acquis et impliquent de s’adapter, car il est encore plus difficile d’en tirer des procédés prédéfinis et applicables dans un autre site.
4
Tout au long de ce mémoire, je vais présenter mon expérience personnelle qui m’a amené à travailler dans différentes structures et sur différents programmes. Dans ce cadre, j’ai pu appréhender la commande publique, plus précisément sur des programmes d’établissements recevant du public, dans lesquels j’ai pu mesurer toute la portée des missions d’un architecte. Par la suite, nous étudierons le processus de décision mis en œuvre dans le cadre des opérations sur l’existant et les spécificités des équipements publics. On pourra en dégager les difficultés réglementaires et techniques particulières auxquelles fait face un Architecte Maître d’oeuvre. Aujourd’hui, l’urgence des questions d’économie des sols, la gestion des pollutions et des déchets, ou encore, l’optimisation des énergies grise, qui s’imposent de plus en plus depuis le début du XXIe siècle, poussent à faire évoluer les manières d’analyser et de développer le projet d’architecture dans l’existant. Les thématiques sur lesquels j’aimerais fonder mon travail d’architecte seront développées dans la suite de ce mémoire et me mèneront à préciser mon projet personnel.
5
I. Mise en situation professionnelle A- Première expérience : Atelier d’Architecture Alain Fraisse
En 2015, j’ai commencé à travailler à l’Atelier d’Architecture Alain Fraisse, c’est dans ce cadre que j’ai commencé ma formation théorique à l’habilitation à la maîtrise d’œuvre à l’ENSAM
I.A.1 – L’agence
I ‘Histoire de l’entreprise : Suite à une première création d’Agence d’architecture à Béziers en collaboration avec deux associés et travaillant sur des projets d’envergure régionale, Alain Fraisse décide de prendre son indépendance en 1999 en créant un cabinet d’architecture. Il resserre ses activités autour des domaines agricoles et des logements sociaux. Installé à Sérignan en juillet 2007, ce cabinet devient la Sarl AAAF (Atelier d’Architecture Alain Fraisse) en janvier 2012. Taille de l’entreprise et fonctionnement de l’agence : Au moment de ma prise de fonction à l’Atelier d’Architecture Alain Fraisse, l’entreprise comptait 2 salariés et Alain Fraisse lui-même. J’étais embauché en HMO avec un statut de dessinateur sur certains projets de l’agence. Thomas, l’autre salarié, avait déjà 6 ans d’expérience en agence, dont trois chez AAAF. Les projets dont il était en charge étaient ceux avec les montants de travaux les plus importants, qu’il conduisait en binôme avec le dirigeant. Tout les deux dessinateurs, nous avions plus ou moins les mêmes fonctions, mais avec des degrés d’autonomie différents. La gestion administrative des dossiers et le suivi des chantiers ne se faisaient essentiellement que par Alain Fraisse avec une moyenne de 3 à 4 réunions de projets/chantiers par semaine. La comptabilité était sous traitée et externalisée comme souvent dans les petites entreprises.
6
L’Atelier a principalement oscillé entre 2 et 4 personnes. L’isolement relatif de l’Atelier produit un effet de roulement régulier des recrutements ces 5 dernières années.
I.A.2 – La commande Lors de mon embauche chez AAAF la clientèle comptait très peu de particulier, principalement de menus projets pour d’anciens et futurs clients professionnels ou quelques entreprises pour leurs locaux professionels. Il y avait un accès à la commande publique à travers quelques projets pour la commune de Sérignan. Par exemple, Lors de mon passage, j’ai pu dessiner jusqu’à l’EXE une place publique, qui était une tranche d’un projet plus large de réhabilitation du centre village aussi réalisé par l’Atelier. La principale activité de l’agence, d’un point de vue économique a été la promotion semipublique et les Office de l’habitat. Plusieurs HLM en réhabilitation ont été réalisé de cette manière sur Sérignan et son entourage ainsi que des opérations neuves de petits collectifs. Une opération de promotion privée était en cours, c’était une première expérience pour l’agence, je ne sais pas si elle a porté des fruits à ce jour. Un autre type de clientèle qui était une grosse part du temps de travail à l’agence était le milieu viticole et oléicole. En effet, Alain Fraisse s’est fait une certaine réputation au sein des viticulteur/oléiculteur de son territoire. Plusieurs domaines se sont donnés le nom pour leurs caves, leurs boutiques et hangars agricoles une clientèle à la fois passionnée et passionnante que Alain Fraisse affectionne particulièrement. J’ai pu travailler sur les phase PRO à EXE d’une cave enterrée en pierre massive au domaine Chabanon, et les études jusqu’au PC pour le domaine Peyrerose avant mon départ de l’agence.
I.A.3 – Retour d’expérience De cette première expérience, j’ai pu apprendre l’importance de la rigueur dans le détail dès l’esquisse. C’est ce qui fait qu’un projet tient malgré les aléas qui peuvent intervenir durant les études et le chantier. J’ai pu aussi observer une exigence dans la prise en compte de l’usager dès les premiers traits. Dans les grandes marges, J’ai pu suivre des projets avec de grandes qualités architecturales, mais malheureusement je n’avais pas la possibilité de dire grand mot sur la conception, ce qui devient très frustrant sur le long terme. Ma décision de quitter cet emploi était motivée par l’envie d’en apprendre un peu plus sur les autres aspects du métier d’architecte, d’avoir un petit peu plus de responsabilités et d’échanges direct avec les autres métiers du bâtiment, aussi bien cotraitants, que clients et entreprises, pour pouvoir acquérir mon autonomie.
7
Après 18 mois, la distance avec mon lieu de vie, la région qui ne m’attirait pas pour construire un avenir dans mon activité, le manque de perspective par rapport à mon poste dans cette agence, m’ont mené à partir de l’Atelier et par la même occasion à chercher à changer de région.
B – Expériences de chantier : Atelier B.A.T
Suite à cette première expérience, j’ai pu suivre une formation BIM sur Revit via Pôle emploi. La conclusion de la formation devait se faire par un stage, j’y ai vu une occasion de permettre une période d’essai tacite dans ma future agence. J’ai préféré continuer mes recherches de travail dans la région Rhône-Alpes connu actuellement pour son dynamisme économique avec la deuxième place des entreprises d’architecture employeuses derrière l’Ile-de-France (Archigraphie 2018) . Cela pouvait m’assurer de trouver plus facilement une seconde agence et d’y installer plus tard mon activité. Ma recherche se portait sur une petite agence (moins de 10 personnes) ce qui, d’après moi, pouvait me permettre d’en apprendre plus en un même laps de temps par des échanges transversaux avec mes collègues tout en étant plus rapidement responsabilisé J’ai répondu à une annonce sur le site de l’ordre pour une Agence de 7 personnes basée à Vienne qui cherchait quelqu’un travaillant sur Revit en prévision d’un congés maternité qui semblait me correspondre.
I.B.1 – L’agence Histoire de la création de l’entreprise : L’Atelier B.A.T. est né en 2007 de l’association de deux architectes : Didier TRANCHANT et Regis BONNOTAUX. À l’origine, la structure était celle de Bruno RICHARD Architecte pour laquelle Didier TRANCHANT travaillait en tant que chef de projet. A l’heure de la retraite, M. RICHARD a naturellement proposé à son employé de reprendre les rennes, ce qu’il n’envisageait pas de faire seul. C’est comme ça que Régis BONNOTAUX est entré dans l’entreprise, et après un an de collaboration commune, La succession a enfin pu s’officialiser pour les deux associés. Aujourd’hui l’agence fête ses 11 ans et tourne avec un effectif de 8 personnes, sur lequel ils aimeraient se stabiliser. Depuis cet été, une succursale a été ouverte à Lons-le-Saunier (43) qui est en cours de développement
Taille de l’agence :
8
Tout d’abord, les moyens humains sont composés des deux dirigeants épaulés par les deux assistantes administratives Aurélie et MaÏa s’occupant aussi du secrétariat situés à l’étage des bureaux actuels. De l’ancienne structure, ils ont pu conserver les bureaux et ont gardé Benjamin GIROUD, le dessinateur et ancien collègue (parti en 2017 pour reconversion après 18 ans à l’agence). Estelle DELORME est entrée en 2009 afin de faire sa HMO et est aujourd’hui devenue un des piliers de l’ Atelier B.A.T. Dans les bureaux de dessous se trouvent les architectes Estelle Delorme, Hester Borren ,arrivée en Mai 2017, et moi même arrivé en Juin 2017. Un poste a été créé récemment avec Edwin, en formation d’économiste de la construction dans un BTS en alternance, permettant d’ici peu de valoriser en interne les compétences d’ économie de la construction.
I.B.2 – La commande Dans l’agence, la clientèle est assez variée, allant du particulier cherchant à valoriser un bien, à des industriels voulant agrandir leurs bureaux. J’ai pu personnellement travailler en lien direct avec des particuliers pour leur maisons ou extension, mais aussi avec des sites régionaux de groupes internationaux et d’industries chimiques. Très vite, la partie m’intéressant le plus dans l’activité de l’agence s’est révélé être la commande publique, ce qu’ils ont remarqué et m’ont permis de faire sur la grande majorité de mon temps de travail. Cette commande publique, atteinte par des dossiers d’appel d’offre, concerne autant la région que les communes, des programmes de réhabilitation de lycée technique comme des locaux associatifs communaux. Cette partie du métier et de type de commande est la partie que j’ai choisi de développer le long de ce mémoire. Un autre pendant de la commande est de travailler pour des grandes entités nationales, renouvelant leur partenariat au fur et à mesure que l’agence gagne en expérience sur ces marchés à part. Il y a par exemple, des collaborations de longues dates avec ENEDIS (EDF) pour leurs postes-sources. Plus récemment, l’agence a remporté un appel d’offre pour un accord cadre avec la poste pour les différents travaux possibles dans les bureaux et espaces techniques de la zone Rhône-Alpes. L’agence travaille beaucoup sur les notions des programmes de service et la développe aussi dans plusieurs commandes importantes réalisées pour le compte des ADAPEI (Association départementale des amis et parents d’enfants inadaptés) La taille des projets de l’agence est moyenne comparée à sa taille. L’agence essaye de réduire au maximum les petits contrats particuliers du fait des honoraires très réduits par rapport
9
au nombre de salariés. Pour les appels d’offre publiques et privés de plus grande envergure, les marchés s’échelonnent entre 500 000 € jusqu’à 3 000 000 €. L’agence essaie actuellement d’atteindre des marché plus proche des 5 000 000 €, qui leur semble être à leur portée d’agence tel qu’elle est actuellement et permettrait d’assurer une bonne santé économique et de refuser les plus petits projets particuliers, en général, très chronophages comparé aux honoraires possibles.
I.B.3 – Fonctionnement de l’agence L’arrivée d’un nouveau projet L’accès à la commande est faite de plusieurs manières, soit par retour des candidatures aux appels d’offre, soit par démarchage commercial par les associés dirigeants, soit, plus rarement, en se faisant contacter directement par des MOA privé via le bouche à oreille. Dans le cadre des candidatures, elles sont généralement réalisées par les assistantes administratives suite à la consultation du BOAMP (Bulletins Officiels d’Annonces des Marchés Publics), des plateformes de marché public ou de plateformes internes aux grands groupes d’infrastructures avec lesquelles l’agence travaille comme Electrogeloz pour Enedis. Un travaille de veille est donc réalisé par les membres de l’équipe. Pour les marchés privés, comme dans l’industrie, les marchés se concrétisent par la « réputation » et les références en fonction des spécificités d’un programme. Par exemple, pour des travaux sur des plateformes chimiques, les entreprises doivent absolument être certifiées MASE (Manuel d’Amélioration Sécurité des Entreprises). Ce type de site sous entend une organisation spécifique et la MOA préfère travailler avec des architectes ayant déjà eu affaire à ce type de chantier. On ne peut seulement y accéder en commençant par de tout petit projets bien réalisés qui évoluent petit à petit. Cette clientèle variée nécessite un autre type de veille, réalisée uniquement par les dirigeants, faite en se manifestant régulièrement auprès des chefs d’opérations pour avoir une chance de remporter les marchés les plus importants et participer à des procédures appels d’offres restreints. Une fois un nouveau projet arrivé, son attribution est décidée lors des réunions bihebdomadaires. On y décide des priorités absolus et des binômes potentiels lors des surcharges de travail. Depuis 2018, l’agence est composée de deux dirigeants architectes, deux assistantes, dont une, s’occupera à terme exclusivement des candidatures lorsque l’autre sera principalement sur la gestion administrative et comptable des plus gros projets, généralement suivi par les associés dirigeants, et enfin trois assistants architectes ou chefs de projet gérant aussi bien les études que le suivi de chantier et sa part administrative.
10
Chacun se voit attribué un projet en fonction de ses préférences et disponibilités. Au bout de quelques mois dans l’agence, la distribution s’est organisée comme suit : Estelle, la plus expérimentée des employées, travaille sur la plupart des projets neufs de grande importance. Elle est pour certains d’entre eux, en binôme avec un des dirigeants jusqu’au DCE, puis, il continue seul en chantier, surtout si ce sont des chantiers lointains ou complexes (avec beaucoup de risques). Cependant, Estelle reste indépendante sur la plupart de ses projets. Ensuite, Hester et moi nous répartissions les projets de réhabilitation et d’autres projets plus petits. Avec son expérience de 6 ans en pôle Etude dans de plus grandes structures, elle a vite géré les projets de clientèle récurrente comme Enedis ou la Poste. Généralement des projets courts, elle a vite gagné une expérience de chantier avec ceux-ci. En fonction des retards et surcharge de travail de chacun, il nous arrivait souvent de travailler tous ensemble sur une phase du projet d’un autre. La proximité induite par les locaux permettait à tous d’être globalement au courant du travail des autres, ce qui permettait plus facilement de remplacer un collègue le cas échéant, lors d’un congé par exemple. Processus d’autonomisation sur chantier Par choix, J’ai pu travailler en majorité sur les commandes publiques de l’agence et principalement des programmes de réhabilitation. Ce qui ne m’empêchait pas de travailler sur des projets plus court, notamment les études et permis de construire pour SUEZ et d’autres études pour industriels, ainsi que plusieurs études pour particulier. Etant en formation au début de mon contrat, mes projets étaient alloués en binôme avec l’un des associés, afin de pouvoir avoir un regard sur l’évolution des projets et pouvoir prendre le relais sur certaines étapes dont je n’avais pas l’expérience en agence. Ces points étaient principalement des éléments réglementaires que je ne connaissais pas encore, des questions administratives à apprendre, ou encore, des estimations n’ayant pas de référence à ces échelles de projet. Au fur et à mesure de nos collaborations j’ai pu atteindre un réel degré d’indépendance. Conscients que j’avais pour réelle volonté de gérer un chantier, les dirigeants de l’agence m’ont permis de découvrir graduellement les étapes. Au bout de quelques mois de prise de repères et d’intégration au sein de l’agence, j’ai pu commencer à suivre avec Didier TRANCHANT le chantier du Gymnase de BRIORD dans l’Ain. Cette construction neuve me permettait d’appréhender une multitude d’intervenants de la MOE et de la MOA dans le cadre de la commande publique et en même temps me proposait un programme relativement simple à comprendre avec peu d’entreprises facilitant les échanges et les prises de décisions.
11
Je devais tout d’abord accompagner Didier TRANCHANT sur les chantiers pour prendre un maximum de notes et de photos pour, au fur et à mesure, compléter le compte rendu de chantier qui était diffusé après relecture. En parallèle, j’étudiais des détails d’EXE qui n’étaient pas complets dans le DCE, je réglais les calepinages de maçonneries, carrelages, etc… afin de les diffuser aux entreprises. Après quelques temps je m’occupais des VISAS des entreprises. J’ai pu être l’interlocuteur des entreprises sur beaucoup de points. Mon intervention sur ce chantier ayant au départ un but éducatif, mon suivi n’a pas été complet en fonction des urgences de rendu, mais je pense que mon intervention a vraiment permis de fluidifier les interactions MOA-MOE-Entreprise. Par la suite, j’ai été plus impliqué sur un autre chantier ce qui m’a naturellement éloigné des opérations de Réception durant l’été 2018. A partir de Octobre 2017, j’ai pu travailler sur le projet de la salle SPOT, un programme de réhabilitation pour la Ville de Saint Fons, à côté de Lyon. Nous devions fournir des locaux neufs à l’association COMURPA (association de personnes âgées), et des nouveaux locaux de distribution pour les Restos du cœur. J’ai donc participé intégralement la mission de base. J’ai continué à travailler en binôme avec Didier TRANCHANT pour les questions les plus techniques. La mission DIAG a été ajoutée comme complément de la phase ESQ. Cette étape a été réalisée à deux pour bien démarrer le projet. Ensuite, j’ai pu continuer le projet avec de plus en plus d’autonomie en relation avec la MOA, les bureaux d’études et les différents intervenants. L’économie fut réalisée par l’agence, principalement par Didier que j’épaulais tant que possible au niveau des quantitatifs. J’ai quand même pu avoir un bon suivi, me permettant d’appréhender cette question en chantier. La passation des marchés de travaux fut en grande partie réalisée par Didier, avec l’exécution par l’assistante administrative, vu le degré d’expérience que nécessite cette mission. Budget réduit, délais serrés et forte probabilité d’aléas justifient ma réserve sur cette première opération. Lors du chantier, j’ai participé à toutes les étapes, du mois de préparation aux Opérations Préalables à la réception. Notre travail en binôme permit d’assurer un suivi plus complet et réactif de ce chantier exigent et ferme. Que ce soit Didier ou moi, nous avons pu être présent à chaque étape délicate du chantier, et nous avons été présents toute l’année sans interruption, souvent à deux. Malheureusement, je n’ai pas pu suivre ce chantier jusqu’à la levée des réserves du bâtiment. Une installation partielle du bâtiment fut possible avant mon départ pour le COMURPA, et un fonctionnement temporaire des Restos du cœur a du être établi pour permettre le début de la campagne malgré les aléas du chantier. Ces différentes expériences de projet en tant qu’assistant architecte m’ont été extrêmement bénéfique pour mon exercice à venir de la profession. J’ai développé dans ce qui
12
précède les expériences de chantier, qui sont pour moi l’essence même du travail de l’architecte et qui, tout en me stressant, m’enthousiasmait jour après jour. J’ai pu améliorer mes connaissances de la Maîtrise d’ouvrage publique avec qui j’avais déjà pu travailler de différentes manières dans mes expériences personnelles. Sur cette dernière expérience professionnelle, j’ai surtout pu apprendre et m’exercer à la réhabilitation pour laquelle je cherche à me spécialiser, et ou l’architecte à tout son rôle à jouer dans les améliorations à apporter
13
II. Réhabilitations, reconversions, rénovation thermique des ERP A – Définitions et particularités du projet dans l’existant
Ce type de programmes a été choisi comme thématique de mon mémoire car ils sont, par essence, la traduction la plus directe de l’intérêt général inscrit à la loi de 1977 et dont les maîtrises d’ouvrage partagent le même but. En outre, l’un des points clé de la maîtrise d’ouvrage publique est la bonne utilisation des deniers publics. L’architecte en tant que maître d’œuvre en est le garant. Lorsque la question de proposer un équipement public ou de l’améliorer se pose, étudier les meilleurs moyens d’ y parvenir est une question clé. Même si dans certains cas, les démolitions complète et la construction neuve sont inévitable, dans beaucoup d’autre cas, le bon sens amène à des interventions mesurées sur l’existant selon des paramètres que nous développerons dans la deuxième partie de ce mémoire. Bien souvent, Le choix de concevoir dans le bâtiment existant, implique de nombreux défis techniques et réglementaires.
II.A.1 - Terminologies et programmes concernés Types d’interventions Plusieurs types d’interventions sont possibles lorsqu’on intervient sur les bâtiments existants. Par soucis de clarté, il est utile de faire un bref rappel des différents termes employés dans le bâtiment, souvent galvaudés ou utilisés à contre-emploi.
La restauration : C’est la réfection à l’identique de tout ou partie d’un bâtiment souvent par sauvegarde de sa valeur patrimoniale. Toute intervention nouvelle n’est admise que pour des problèmes d’accessibilité ou de signalétique. Ces interventions seront clairement démarquées du reste de l’intervention et doivent être aisément réversibles.
14
Dans la même lignée, la rénovation est la démolition de tout ou majeure partie du bâtiment ancien pour raison de mauvaise tenue structurelle par exemple, assortie d’une construction neuve en lieu et place.
La reconversion : C’est le changement d’affectation d’un bâtiment. Il peut nécessiter des interventions lourdes si la typologie du bâtiment d’origine n’est pas flexible. Majoritairement des interventions intérieures, elle pourra Invoquer des travaux lourds lors d’un changement de catégories d’ERP dans le cadre de la règlementation incendie.
La réhabilitation : C’est l’amélioration d’un édifice en conservant sa fonction principale. L’usage, lui, peut être largement modifié dans le cadre de cette amélioration. La réhabilitation n’exclut pas l’ajout d’un bâtiment neuf ou les extensions tant que cet élément sert à la cohérence globale. Dans le même groupe de mots, la restructuration est la réorganisation profonde d’un bâtiment par la modification des distributions et du cloisonnement intérieur. Son but et l’amélioration du confort d’usage ou une meilleure adaptation à l’évolution d’un usage. Il n’exclue pas une amélioration technique (modification de la distribution électrique par exemple). Une terminologie annexe prend une place à part depuis les récentes exigences de développement durable : L’ensemble des travaux englobés par les termes « d’amélioration du bâti » regroupe l’ensemble des améliorations de confort du bâtiment. Elle concerne principalement les améliorations techniques potentielles d’un bâtiment, remplacement des éléments désuets, augmenter l’efficacité des équipements et depuis le début du XXIe siècle concerne aussi, plus généralement les améliorations des performances thermiques. Cette amélioration comporte les mises à jour des équipements techniques de CVC, mais concerne aussi l’amélioration thermique de l’enveloppe du bâtiment. Par exemple, l’isolation par l’extérieur, en cours de généralisation dans les interventions le permettant, ou encore le remplacement des menuiseries. Cette évolution du bâtiment touche de plus en plus les éléments architectoniques de la façade. Les frontières de ce « sous-thème » deviennent de plus en plus poreuse avec le principe de la réhabilitation en général. Le présent rapport ne prend pas en compte les travaux de restauration, bien que, dans la plupart des cas, la valeur patrimoniale au sens culturel du terme soit indéniable et se doit d’être encouragée. Cette démarche évoque une autre approche pour d’autres types de bâtiments et qui le fige à dessein et à raison, mais qui ne correspond pas à la gestion globale d’un patrimoine
15
(immobilier) des collectivités. Nous nous posons ici la question collective d’économie de moyens et d’espace. Par extension elles deviennent des questions d’écologie pour laquelle le rôle de l’architecte devient de plus en plus urgent et primordial. La première définition de réhabilitation est le fait de restituer, regagner de l’estime, la considération perdue, d’après le petit Robert. Ce terme est originellement utilisé pour une personne. Son usage dans le cadre du bâti serait daté des années 1960 et se pose comme une réponse aux rénovations des quartiers après guerre qui prennent souvent le parti de la tabula rasa dans la plus pure tradition hygiéniste. Un autre pendant, a encouragé la patrimonialisation historique de certaine parties des villes pour mieux se dédouaner de la démolition / reconstruction de quartiers entier. Les reconversions, les restructurations et les réhabilitations prennent le problème autrement. Les limites spatiales et physiques des métropoles déjà atteintes, le changement accéléré des modes de vie, leur donne la posture d’une gestion d’un héritage urbain par les autorités publiques en cherchant le plus possible le bon sens. Des questions qui prennent d’autant plus de profondeur ces dernières années avec les prises de conscience collectives et non plus que par les acteurs du bâtiment, de l’efficacité d’un bâtiment dans sa construction et son usage, plutôt que la débauche des énergies dépensées
Equipements publiques et réhabilitations Dans cette partie je souhaite caractériser les particularités des bâtiments d’équipements publics. Ils sont souvent le support des projets urbains plus globaux Les différents programmes d’équipement public seront plus généralement assimilables par le terme d’établissement recevant du publique ou ERP. Le thème de ce rapport resitue cet ensemble dans le cadre de la commande par une entité publique (collectivités). Les ERP sont classés en 14 types dans 5 catégories selon la réglementation incendie, qui fait office de référence dans le classement de ces types de bâtiment, qui vont de la structure d’accueil pour personnes âgées aux bâtiments administratifs. Mon expérience personnelle m’a principalement permis d’étudier ces programmes :
16
Collège de l’Isle/ Lycée technique Berlioz : Etablissement d’éveil , d’enseignement, de formation, centre de vacances, loisirs, sans hébergement Type R
Salle Spot: COMURPA : Salles d’auditions, de conférence, de réunions, de spectacle Type L RESTOS DU CŒUR : Magasins de ventes, centres commerciaux Type M
Gymnase de Briord- Piscine de Villette de Vienne: Etablissements sportifs couverts Type X Les équipements publics sont des services rendus aux citoyens par les collectivités. Leur intérêt est primordial dans la vie des communes tant elles ont valeur de lien social à l’échelle de la commune ou du quartier Par mon expérience personnelle et la trop grande spécification de chaque type d’établissement, le champ décrit ici est celui du patrimoine immobilier sans valeur particulière, qu’on peut appeler « ordinaire », a valeur d’utilité publique. Certains établissements de la liste ci-dessus émanent généralement des entités privés qui ne sont pas traités dans cet écrit. La réutilisation des bâtiments publics à toujours existé de par l’intérêt économique de réutiliser des droits acquis. L’évolution des activités a accéléré la désaffectation du bâti industriel, religieux, militaire et la nécessaire réflexion sur leur bon usage. Salle Spot: Cette ancienne salle de cinéma racheté par la mairie dans les années 70 correspond à la généralisation des grands cinémas des zones commerciales et la disparition des cinémas de quartier La reconversion du bâti est souvent le fer de lance du réemploi des bâtiments par les collectivités, alors que la réhabilitation est souvent une obligation. Les usagers veulent souvent garder le bâtiment en lieu et place de l’ancien du fait de sa position centrale dans la commune. L’interruption d’activités et les déménagement seraient trop difficile et l’absence de foncier disponible dans les tissus serrés sont souvent les premières raisons d’une réhabilitation en lieu et place plutôt qu’un réel choix engagé. Il est encore plus que jamais temps de réhabiliter (cette fois ci au sens premier) le patrimoine des communes. Depuis les années 60/70, Les bâtiments scolaires, sportifs et autres équipements ont été construits en masse et sont aujourd’hui mal aimés, souvent à raison. L’ensemble de ces programmes est concerné d’une part, par des carences de conception d’origine ou de dégradations relatives à leur époque de construction, d’autre part, par l’obsolescence des modes de vie ou usagers prévu lors de la conception (se référer à la partie II.B). Cet état de fait dépasse de loin la simple mise aux normes réglementaires à laquelle elle fut souvent réduite par
17
la maîtrise d’ouvrage pour raisons financières, mais sous-tend une anticipation des besoins potentiels ou encore une flexibilité pour éviter de livrer un espace caduc en moins d’une dizaine d’année.
II.A.2 - Projet dans l’existant, du programme aux études Par principe, la commande pour un équipement publique émane d’une Maîtrise d’ouvrage tel que les collectivités. Nous allons ici étudier les étapes en Amont du projet sur le patrimoine existant d’une collectivité. En sa qualité de gestionnaire du patrimoine commun, de multiples considérations sont étudiées avant la prise de décision qui engage les moyens pour lancer un processus d’études de Maitrise d’oeuvre. Pour bien comprendre les particularités effectives du projet dans l’existant pour les équipements publics, nous allons d’abord présenter le processus de décision qui fait la particularité de ces ouvrages et qui décide d’une intervention sur l’existant.
Processus de prise de décision par la maîtrise d’ouvrage publique Bien souvent, pour les propriétés publiques, ce sont les usagers qui exigent en premier lieu des interventions sur l’existant. Ils alertent le service dédié au patrimoine de la collectivité concerné pour étudier la question. C’est un processus qui peut être très long en fonction de l’importance de l’opération, de la collectivité, des moyens disponibles ou du nombre d’intermédiaires à convaincre. Quoi qu’il en soit, le choix de la démolition/ reconstruction ou de la conservation/intervention répondra toujours selon des critères économiques, sociaux et /ou patrimoniaux. Ces même critères ne seront pas les mêmes et n’éveilleront pas le même degrés d’intérêt suivant que l’on soit architecte, « historien », ou usager. Au sein de la catégorie des usagers, les différences seront encore larges, que l’on soit un habitant dans son appartement, ou que l’on soit dirigeant d’association assurant la fonction du bâtiment. Cependant, cette prise de décision répond toujours à des enjeux techniques et économiques qui réduisent les paramètres selon le schéma ci dessous :
18
Chaque point est indépendant et peut avoir son éventualité propre. Ils sont à imaginer comme des curseurs plus ou moins important qui permettront de définir un choix entre démolition et conservation et, par la suite, être la base d’une programmation et d’un diagnostic. Ces même paramètres influenceront tout autant le projet pour le travail du maître d’œuvre durant les études et le chantier à venir et quelle sera le degré d’intervention sur ces points.
-Le point le plus connu est celui de la valeur patrimoniale, il est souvent la première chose à laquelle on pense lorsque l’on parle de la pratique sur les bâtiments anciens. Mon expérience personnelle ne permet pas de présenter ce point particulièrement. Sauf dans le cas du patrimoine classé, Il est souvent variable en fonction de l’année de décision ou de l’équipe de Maîtrise d’ouvrage. -Le rapport entre la typologie existante et l’usage désiré par les utilisateurs définira l’importance des travaux à réaliser pour atteindre les objectifs. Une intervention trop complexe peut orienter vers une démolition de l’existant - Les règlements d’urbanisme, dans le cas d’un bâtiment ancien ne sont pas rétroactifs dès lors qu’il n’y a pas d’interventions. Au moment du questionnement programmatique, il est
19
important de voir ce que les différentes réglementations peuvent imposer. Une réhabilitation intérieure peut être avantageuse sur ce point comparé à une construction neuve pouvant être contraignante. - La période des travaux de réhabilitation peut souvent ce traduire par un chantier en site occupé. Si l’interruption d’activité est impossible, il faut savoir pondérer l’impact sur l’usage souvent pour des périodes assez longues. Dans le cas inverse , il faut estimer les inconvénients d’une interruption ou de deux déménagements complets. Collège de l’Isle: Ce bâtiment scolaire doit forcément être en site occupé. Jusqu’ici, le phasage s’imbrique en utilisant deux classes de sciences modulaires changeant d’usage à chaque rotation. Ce point influe aussi sur l’arbitrage économique développé Salle Spot: L’association du COMURPA a partagé de juin à Octobre les locaux actuels des Restos du cœur. La gestion des différentes installations des usagers à rajouter une difficulté de gestion. -Le dernier point est souvent le plus déterminant pour les maîtrises d’ouvrages. La comparaison des couts globaux consiste mettre en balance les couts des travaux, l’hypothèse sur les couts d’entretiens d’exploitation, qui peut être plus facile a anticiper dans un cas de réhabilitation car on prend exemple sur le fonctionnement avant projet, et l’accompagnement social qui peut être induit. Ce dernier point peut être très différent entre un même équipement public neuf ou réhabilité. La composition du diagnostic Dans tous les cas, la réhabilitation dépend d’une bonne reconnaissance puis analyse du bâtiment avant intervention. L’idée n’est pas d’apporter des éléments manquants à l’ensemble pour répondre aux attentes ou encore de répondre à des symptômes en les traitant ponctuellement. Il s’agit d’une compréhension globale pour faire les allers et retours nécessaires dans le temps et les échelles du bâtiment afin de bien mesurer l’impact de son intervention. On y traite la continuité d’un bâtiment. Pour cela, l’élément essentiel pour les décideurs est la constitution d’un dossier diagnostic du bâtiment. Ce diagnostic, en réhabilitation conventionnelle, répond à une analyse globale et complète d’un bâti selon ce schéma de principe ci-dessous :
20
-La première étape doit être une description détaillée et points par points. La recherche sur certains points discrets peut parfois révéler de réel sources de projet. -Ensuite on en tire des résultats, souvent critiques, permettant de formaliser points par points les différents points sur lesquels des améliorations sont possibles et ceux qu’ils faut impérativement corriger pour garantir l’utilisation du bâtiment existant -Enfin, on peut structurer les démarches d’études nécessaires en fonction de leur urgence et de leur importance technique et économique, et même d’anticiper le déroulement possible de l’opération. Cette mission, dont dépendra l’ensemble de l’opération doit répondre à plusieurs points pour être le plus complet possible : -La neutralité du diagnostiqueur : il doit compiler les plus et les moins sans présupposés sur le bâti, par exemple, sur son époque de construction. -L’ouverture des sujets d’expertise doit être le plus exhaustif possible, partant du principe que les potentialités envisagés sont les fruits de causes multiples -Prendre en compte qu’un dysfonctionnement est la plupart du temps contextuel. Il est lié aux usagers où a l’organisme de gestion. Il est important de faire preuve d’empathie pour comprendre ces acteurs et leur fonctionnement. Ces différents points mènent à la nécessité d’élaborer plusieurs hypothèses de transformations avec souvent une faisabilité spatiale mais aussi économique suite aux attentes du programme. Contrairement au neuf, ou le programme vient avant tout d’un besoin d’une collectivité, l’existant nécessite une projection accrue et une anticipation de problème pour justifier d’une intervention.
21
Le Diagnostique est donc une étude programmative idéalement combinée à une amorce d’étude de maîtrise d’œuvre si elle se veut complète et juste. La place de l’architecte dans ce genre de démarche est toute justifiée par cette nécessité de prise en compte globale du sujet d’étude et de vision dans le temps dont il est garant. L’arbitrage économique Comme montré dans la fig 1, l’arbitrage économique est l’un des points clés de la prise de décision de la maîtrise d’ouvrage. Plusieurs points influent sur ce paramètre : L’état physique du bâtiment est une des parties les plus délicates à estimer suivant la complétude du diagnostique. Par rapport a un budget initial, la part d’aléa et d’avenant aux marché peut être important. Il est important de prévoir des marges réalistes en fonction de l’époque du bâtiment, de son type, de la rigidité du programme envisagé ou de sa situation géographique. Ce type d’expertise ne s’acquièrent malheureusement que par l’expérience et ne peut pas être une science sure. Il semble souvent difficile de faire accepter cela à la MOA. Le cout technico-social des hypothèses d’intervention et l’incidence du chantier sont les différentes questions concernant l’estimation de l’impact économique du chantier en fonction de sa complexité, aussi bien pour l’intervention d’une grue sur l’espace publique sur plusieurs jours et les frais qui en découle, que l’étude d’installation de bungalows temporaire sur site pendant le chantier par exemple. Etudes des charges d’exploitation existante et des coûts de fonctionnement à titre comparatifs. Ce sont les dépenses nécessaires au fonctionnement du bâtiments, ou les charges dus à l’énergie consommée, autant que le salaire des usagers exploitants du bâtiment. Ce volet demande une expertise comptable et technique nécessitant souvent l’aide d’experts en interne ou consultés à l’occasion. Il faut prendre en compte les éventuelles subventions et aides qui peuvent être une part majoritaire dans un projet. Différents types de subventions sont possibles dans le cadre des projet sur les équipements publics existant : -Les subventions de l’Union Européenne, dits, fonds européens structurels d’investissement (FESI). En France, leur gestion est déléguée aux régions. -Les subventions d’une organisation nationale ou internationale, comme l’ADEME pour tous les sujets autour de l’environnement et de maîtrise de l’énergie -Les subventions de l’Etat comme la subventions d’investissement
22
-Les fonds versés par une intercommunalité. Elles doivent être votées à majorité simple. Salle Spot: cette réhabilitation a été subventionnée par la région Auvergne Rhône à hauteur de 414 480 € sur 725 000 € (sommes engagées par MOA+ études TTC) Il semble y avoir autant de subventions que de type de programmes, site de projets ou encore usagers. Dans le cas ou l’architecte peut être incitateur de projet par son rôle central de citoyen, il est utile de les connaître dans les grandes lignes. Les compléments d’un diagnostic architectural: L’exhaustivité d’un diagnostic dépend aussi de savoir techniques et réglementaires précis auquel l’architecte n’a pas la compétence reconnue. Certain des éléments doivent faire partie du dossier de consultation de la Maîtrise d’œuvre et d’autres sont des accompagnants de la MOA qui vont produire des analyses indispensables à un bon diagnostic. -Les diagnostics plomb et amiante, ainsi que d’autres pollutions sont obligatoires selon les cas. Le diagnostic amiante est obligatoires pour tout bâtiment datant d’avant 1997, et le plomb l’est pour tout bâtiment d’avant 1949. Ces diagnostics fait en laboratoire après relevés par des entreprises labélisées sont d’une importance capitale. Cette caractéristique du travail de réhabilitation sera développée plus tard dans ce mémoire. -Le diagnostic sur l’accessibilité est préalable aux Agenda d’Accessibilité Programmés, obligatoire depuis 2015 et selon les principes de la loi de 2005. Tous les travaux sur Equipement recevant du public se doivent donc d’intégrer l’accessibilité des PMR et les dossiers de consultation de marché de maîtrise d’œuvre sur bâtiment ancien les intègre forcément -Le Diagnostic de Performance Energétique des bâtiments publics est applicable aux ERP de 1ère à 4ème catégorie de plus de 1000 m2, occupés par les services d’une collectivité publique ou d’un établissement public. Depuis le 2 janvier 2008, il doit être affiché par l’occupant à l’attention du public.
23
En fonction du type de programmation et des pathologies constatées sur le bâtiment, peuvent être réalisées les études préalables d’un géotechnicien (mission G1). Bien que cette mission dépende du projet, il est préférable sur les opérations de réhabilitations de l’anticiper en amont, car l’analyse des données constatées peut prendre un certains temps. La reconnaissance Salle Spot: Les études de sols n’avaient pas été prévues préalablement. Malgré des demandes dès le début du processus d’étude aussi bien de la part du BC que de la MOE, Nous n’avons pu avoir de retours précis qu’en phase PRO. LA reconnaissance des avoisinants n’avait pas vraiment été faite et nous avons préféré imaginer une solution de maintien du mur avec le gros œuvre et la métallerie plutôt que de retarder le chantier. Cela à fait appel a un avenant du marché inévitable. des fondations existantes et l’étude des sous-sols peuvent fortement influencer l’impact économique sur les travaux de gros œuvres. La mission correspond notamment a une étude des avoisinants pouvant modifier le projet sur l’existant. -Le Bureau de Contrôle est missionné peu après la Maîtrise d’œuvre et contribue à la réduction des différents aléas lors de la réalisation des ouvrages. Il est missionné par la MOA et est donc indépendant de la Conception. Il s’appuie sur les cadres réglementaires et techniques en vigueur. Son intervention liée au diagnostic de l’équipement est dans ses missions d’examen des résultats des études de diagnostic pour les opérations de réutilisation ou de réhabilitation, l’examen des rapports d’étude des sols et amorce l’examen du projet dès l’APS. C’est aussi lui qui produit les rapports de visite périodiques, justifiant d’un état initial du bâtiment au niveau sécurité incendie, installations électriques, vérification du réseau gaz avant opération -Le Coordinateur Sécurité et Protection de la santé intervient en parallèle des études MOE l’attribution de son marché est concomitant à celui de l’équipe de MOE. Sont travail est donc plus axé sur l’étude avec le Plan Général de Coordination. Lors de travaux sur l’existant, une partie de ce rapport se rapproche d’un diagnostic tant son analyse des dispositions particulière à chaque chantier peut varier en fonction du bâtiment sujet de l’intervention et de son environnement. Son rôle et son implication sont aussi importants à travers le Dossier d’Interventions Ultérieures sur l’Ouvrage qui peut être d’une grande aide pour le diagnostic à venir dans le cadre d’un futur projet de réhabilitation. D’autres éléments peuvent être nécessaire dans la constitution d’un diagnostic complet tel que la compilation des différents réseaux publics et d’énergies lié au bâtiment et son environnement, par consultation du programme « construire sans détruire du site www.reseauxet-canalisations.ineris.fr et de chaque organisme gestionnaire et concessionnaire, ou encore un diagnostic de pollution des sols pour les anciens bâtiment industriels. Dans les faits, un diagnostic lorsqu’il est entre les mains d’un architecte, se doit d’être exhaustif mais doit savoir aussi se terminer.
24
B – Les difficultés et complexités des programmes de réhabilitation Même si le travail d’architecte en général est complexe dans la construction neuve, Les projets sur existant finissent toujours par être des défis. Cette discipline se caractérise par des impondérables quasi-systématiques en phase d’étude et des aléas de chantiers toujours différents. Nous tenterons dans la partie qui suit, de définir les différentes variables qui expliquent les difficultés du travail de réhabilitation.
II.B.1 - En amont, les incohérences du diagnostic Les principaux problèmes du travail de réhabilitation viennent des limites floues du diagnostic. Il est un bon outil pour la MOA mais doit bien être positionné dans l’opération et en définir ses contours pour assurer la réussite de l’opération. Le décret n° 93-1268 du 29 Novembre 1993 relatif à la loi MOP, définit le DIAG selon cet enchainement : -Etablir un état des lieux -Analyse fonctionnelle, urbanistique architecturale et technique de l’existant -Etablir un programme fonctionnel d’utilisation du bâtiment ainsi qu’une estimation financière et d’en déduire la faisabilité. - « éventuellement » préconiser des études d’investigations des existants. La tournure de ce décret encourage une confusion entre les rôles qui incombent à la MOA et ceux de la MOE et la responsabilité que chacun des acteurs prend, ce que la loi MOP interdit. La responsabilité de la MOA est de fournir tous les éléments nécessaires et en sa possession à la MOE pour les études du bâtiment dont elle a la responsabilité morale. Il n’y a pas d’objectifs de moyens définis alors que ces éléments peuvent être très variables en fonction du bâtiment et du préprogramme imaginé par la MOA en interne, la MOE est chargée d’effectuer les relevés nécessaires pour son état des lieux et doit « proposer » des études complémentaires d’investigations de l’existant (la MOA peut hypothétiquement refuser) pour compléter son analyse technique des structures. La MOA estime difficilement l’étendue de la mission le volume de travail que peut représenter le bâtiment et le préprogramme prévu. La loi ne dispense pas la MOA de mener les études nécessaires à la connaissance de l’ouvrage. Idéalement, elle doit introduire la création d’un préprogramme au sein de la MOA sur
25
l’opportunité et la faisabilité. Le DIAG doit essentiellement confronter le préprogramme avec l’ouvrage en fonction des études complémentaires d’investigation. C’est de cette manière qu’un programme fonctionnel peut être établi dont la faisabilité financière aura été vérifiée. Le DIAG concoure au programme indéniablement. L’article 7 de la loi MOP, définissant les missions de la MOE a exclue la mission DIAG de la MOE privée. L’action de la MOA est donc sécurisée en confiant l’élément DIAG de l’article 2 à une entité différente et indépendante de la MOE de l’article 7 , cette entité peut être privée (pour palier à l’impossibilité des petites communes d’avoirs des professionnels du bâtiment et ajouter une responsabilité).. Par l’intervention de programmiste, la MOA s’offre des garanties et ne s’engage pas sur le programme et l’estimation. LA MOE désignée doit répondre à des éléments contractuels mettant en jeu sa responsabilité sans en avoir été à l’origine. La question budgétaire est particulièrement compliquée dans les rénovations/réhabilitations car les aléas sont fréquents et peuvent être important Salle Spot: Pour ce petit projet les éléments fournis par la MOA étaient incomplets. Nous avons signalé les éléments manquants indispensables à la bonne tenue des études. Nous avons donc fait un DIAG architectural complémentaire à l’ESQ. Certains éléments sont arrivés très tardivement dans les études ce qui a imposé à la MOA de faire des avenants au marché de base qui ne nous étaient pas imputables. Au final l’économie des études et sondages de l’existant a certainement été rattrapé par ces aléas évitables en amont Par les obligations de la loi MOP, qui protègent l’investissement public, L’architecte est souvent exclu de la programmation, cette incohérence est difficile à déroger. De plus, sur de petites opérations La programmation est souvent faite en interne pour des petits budgets dans certaines collectivités. En systématisant une logique de préprogramme (interne à la MOA) > DIAG > Programme, on peut garantir des pré-études complète. Cela met aussi en lumière l’importance du positionnement d’architectes expérimentés au sein des équipes de programmiste.
II.B.2 - En aval, des Difficultés de réalisation de ce type de chantiers Les restructurations et réhabilitations sont la plupart du temps le résultat d’une demande de mise au norme par la maitrise d’ouvrage ou l’usager. La conception dans une construction existante étant de nature très contrainte, les réglementations en sont allégées. En effet, cette différenciation de fait entre le neuf et l’existant est maintenu dans les différents corpus de règles à appliquer, permettant en amont de faciliter la
26
décision de la réhabilitation, mais acceptant d’autre part que les règles « idéales » prévues pour la construction neuve ne sont pas toutes applicables en permettant un système de dérogation. Cependant, ces programmes de réhabilitation sont aussi encouragés par des réglementations sanitaires qui évoluent constamment car les lois ont pu permettre l’utilisation de matériaux révélés aujourd’hui pathogènes et qui peuvent engendrer de gros travaux. Voici les principaux éléments qui justifient d’une plus grande complexité dans le cadre des travaux sur l’ancien :
Principaux problèmes sanitaires de l’ancien L'amiante : C’est un matériau naturel fibreux qui était particulièrement utilisé dans le bâtiment pour ses propriétés d’isolant thermique et phonique, de résistance mécanique et surtout de protection incendie. Il était intégré dans la composition de nombreux matériaux et produits de construction, on le trouve encore aujourd’hui partout dans les vieux bâtiments de la colle de scellement au tout venant ayant servi à couler une dalle. En France les usages de l'amiante ont été restreints progressivement à partir de 1978, pour aboutir à une interdiction générale en 1997. Le scandale de la mise en lumière de ces propriétés cancérigènes l’on fait supprimer du milieu de la construction en très peu de temps. Le danger pour l’homme de cette matière se révèle surtout lors des démolitions. Les flocages peuvent se révéler particulièrement dangereux par leur simple détérioration dans le temps. Un dispositif particulier de traitement de l’amiante très méticuleux est désormais intégré dans le code de la santé publique depuis 1996. Qui justifie des temps d’intervention long et couteux par des entreprises spécialisées. Si le matériau n’est pas démoli, il doit être repéré avec précaution sur chantier et dans le DOE de l’entreprise ainsi que dans le Dossier d’Intervention Ultérieure sur l’Ouvrage du CSPS Le plomb : Il est particulièrement redouté car il peut provoquer chez les jeunes enfants des cas de saturnisme, maladie grave qui entraîne des retards psychomoteurs. On trouve encore du plomb dans les travaux d’étanchéité des terrasses et des toitures et dans certains travaux de très anciennes canalisations avant leur interdiction mais surtout dans d’anciennes peintures (céruse) dont il était un des composants. Elles sont encore très présentes aujourd’hui dans notre environnement quotidien mais ont été recouvertes. Ces couches anciennes peuvent être
27
dangereuse en s’écaillant au fil des années ou lors de travaux de réhabilitation et deviennent toxiques une fois dans l’air. Les peintures au plomb se retrouvent sur tout support jusqu’en 1949 puis se raréfient jusqu'à interdiction définitive en 1995. Pour les ERP, un constat peut être transmis au préfet pour fermeture tant que des travaux ne sont pas fait suivant l’état de détérioration du bâtiment D’autres pollutions peuvent influencer l’importance des travaux tel que la légionnelle, bactérie qui se développe dans les réseaux d’eau chaude, certains systèmes de climatisation, humidificateurs… Les pollutions d’origines multiples des sols à décontaminer peuvent aussi engendrer des pollutions de l’air intérieur dans les bâtiments anciens sur certaines zones à risque. Sécurité incendie Les réglementations applicables dans le bâtiment sont régies par un principe de nonrétroactivité ; Une loi ne s’applique pas sur un ouvrage qui a été construit avant la date d’application de cette même loi. Mais cette non-rétroactivité de base est souvent modifiée par certains types de réglementation. Dans le cas d’un changement d’effectif de bâtiment par exemple, la sécurité des personnes doit être garantie par une variété d’options possibles. La logique générale est une « obligation d’amélioration » dans les zones d’interventions concernées par les travaux. D’un dimensionnement des garde-corps à modifier, au dimensionnement des Issues de secours, en passant par des largeurs d’escalier ou de désenfumages à modifier, La prise en compte de ces réglementations sur l’existant concerne tous les types de bâtiments. Pour les gestionnaires et les concepteurs, deux extrémités sont possibles ; rejeter ces réglementations complexes en contournant les problèmes en cherchant à faire le moins d’interventions possibles même si elles sont nécessaires. Ou à l’inverse, prendre toute les normes applicables à un bâtiment neuf, ce qui peut parfois amener à des situations inextricables dans l’ancien. La posture à prendre est tiraillée entre les différents interlocuteurs concernés par la sécurité des personnes et ayant une responsabilité envers les usagers ; Les directeurs d’établissements, qu’ils soient proviseur de collège ou référent d’une association par exemple, peuvent tendre vers une surinterprétation des réglementations par crainte. La commission de sécurité des Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS), ont une plus grande connaissance des réelles nécessité en action, et peuvent être de réels accompagnant du projet quand on sait les consulter en amont. En revanche leur vision experte de ce sujet peut parfois être en contradiction avec les désirs de la MOA et le projet architectural.
28
Enfin les contrôleurs techniques visent à prévenir les aléas techniques susceptibles d’entraîner des sinistres et à vérifier le respect des règles de l’art en matière de construction de bâtiments pour prévenir des risques. Ces intervenant semblent laisser peu de liberté à la conception, mais les réglementations de sécurité se basent plus sur des objectifs que sur des moyens, laissant à chaque fois plusieurs possibilités pour choisir la plus convenable. Dans certains cas, la MOA peut faire une déclaration de connaissance des « points d’incompatibilité avec la réglementation » prouvant le fait qu’elle en ai connaissance et l’accepte, mais sont rarement réaliser du à la responsabilité trop grande. La responsabilité du Maître d’œuvre est bien entendu elle aussi mise en cause en cas de non respect, c’est pourquoi sont point de vue architectural et une bonne connaissance de la réglementation mène à développer souplesse et subtilité entre ces deux extrêmes.
Accessibilité La législation sur L’accessibilité des Personnes handicap depuis la loi de 2005 a pour but de défendre un principe de non-discrimination sur les conditions d’accès des bâtiments pour tout type de handicap. Tous les bâtiments publics doivent être accessible mais dans le cadre des bâtiments existants des dérogations sont possible dans certains cas d’impossibilité technique, de conservation du patrimoine, ou d’un trop grand déséquilibre entre les améliorations apportées par la mise en accessibilité et leurs coûts. Ce genre de dérogations se font si l’ont propose des mesures compensatoires. Pour cela on doit passer devant la Commission consultative du département de Sécurité et d’accessibilité. Suite au dépassement d’échéance prévu de la loi originel du 1er janvier 2015 les Agenda d’accessibilité programmé (Ad’ap) ont été mis en place avant fin 2014. Selon les cas, Ils ont permis pour chaque ERP n’étant pas encore disponible, de profiter d’un délai programmé de 3 à 9 ans. Mais le travail reste encore important, car d’après les chiffres du ministère de 2016, seulement 1/3 des ERP était accessible Les fluides et les passoires énergétiques. Les éléments techniques d’un bâtiment sont souvent les plus rapidement dépassés par rapport à leur durée de vie et l’évolution des exigences sanitaires et thermiques. Les évolutions constantes concernent aussi bien le courant faible, le chauffage et la climatisation, que la ventilation et le renouvellement d’air. Leur technicité justifie une grosse part du cout globale qui peut convertir la programmation vers un projet plus architectural. En outre, le volume que prenne
29
ces installation n’est pas concerné par la miniaturisation et on plutôt tendance à grossir avec les réglementations. Ce qui peut nécessiter des installations en toiture ou des extensions. La majeure partie des fluides est concernée lors des réhabilitations énergétiques. Selon l’ADEME, Le secteur du bâtiment est responsable de 43 % de la consommation d’énergie finale française. Le Grenelle a donc fixé l’objectif d’une réduction de 38 % de la consommation d’énergie du parc d’ici à 2020. Le gouvernement souhaite porter chaque année 1 million de logements à des niveaux élevés de performance thermique, 500 000 dans le neuf et 500 000 en rénovation. Par ailleurs, la loi Grenelle 2 prévoit que « des travaux d’amélioration de la performance énergétique (…) réalisés dans les bâtiments existants à usage tertiaire ou dans lesquels s’exerce une activité de service public » d’ici à 2020. Depuis 2007, la « Réglementation thermique existant » A pour but d'assurer une amélioration significative de la performance énergétique d'un bâtiment existant lorsqu'un maître d'ouvrage entreprend des travaux. Cette réglementation ne cesse d’évoluer avec les années. Les objectifs sont différents en fonction de la taille des travaux. Deux cas sont possibles : -Tout d’abord la RT Globale cherche un objectif de performance. Elle concerne les bâtiments les 3 critères suivants, la SHON rénové est supérieure à 1000 m2, le bâtiment est postérieur à Janvier 1948, et enfin, les travaux « thermiques « décidés par MOA doivent avoir un cout supérieur à 25% du bâtiment (hors foncier) (soit 326,25e HT/m2) -La RT par élément concerne tous les autres types de travaux. Il exprime la volonté d’une performance minimale par type de produit remplacé. La règle du bâtiment antérieur ou postérieur à 1948 semble juger de l’intérêt patrimonial ou non par rapport à son époque de construction, pouvant exclure certains points d’amélioration du bâtiment. En outre, Les règles de la RT semblent garantir la vente de produits neufs pour les constructeurs en incluant automatiquement la RT par élément. Dans certains cas une RT globale lors d’une conception bioclimatique pourrait réaliser les objectifs d’économie d’énergie et de confort pour les fonctions et les usagers, sans forcément passer par la RT par élément. Ces volets de la règle semble exclure le bon sens des MOA et architectes ainsi que les institutions compétentes.
30
Le style architecturale et la mise en œuvre d’origine Pour terminer ce tour des influences principales des travaux de rénovation/réhabilitation , voici quelques époques archétypiques de la construction et problème d’adaptation des structures et des espaces qui en découlent d’après La réhabilitation des bâtiments , conserver, améliorer, restructurer les logements et les équipements de Pascale Joffroy -édifice ancien : Ces travaux sont souvent proches de la restauration en façade et en toiture cumulées aux normes de sécurité en intérieur. On rabaisse souvent les hauteurs sous plafond ce qui entraine des détails correctifs pour compenser la perte de volume dans les gestions de la lumière, l’acoustique, l’articulation de la jonction avec les baies hautes en façade. Ces édifices facilite les reconversions par la structure souvent surdimensionnée et leurs volumes amples -environ 1930 : Ils procurent une grande luminosité suivant les préceptes de l’époque mais les bétons sont souvent très dégradés, à réparer ou renforcer. On y trouve souvent de grands problèmes de gestion de la thermique, notamment par rapport aux menuiseries non-standard. -Après guerre: C’est une architecture de prototype et de recherche d’optimisation. L’économie de matière engendre donc un vieillissement plus rapide. A cette période le béton a supplanté tout le reste. On développe aussi des architectures modulaires avec des problèmes de vieillissement des liaisons des éléments dont découle des ponts thermiques -environ 1960/1970 : Cette architecture a mal vieilli, le système béton voiles et refends couplés à des façades préfabriquées entraîne des difficultés à modifier les volumes. Elle est moins facile à reconvertir car fonctionnalisme ou la forme suivait à la lettre la fonction était la règle en ayant dépassé la sphère des grands projets. -environ 1980/1990 :
31
Cette période à vu une architecture trop « sophistiquée » par rapport aux usages. Des nouvelles modénatures et des murs rideaux dans toutes leurs formes dans des bâtiments communs ont donc subi un vieillissement rapide. Cette époque semble une architecture déterminée par programme et donc moins adaptée aux évolutions qui n’étaient pas envisagées. On observe dans le second œuvre des revêtements fragiles car la recherche de marges sur les matériaux fut souvent en conflit avec la qualité Conclusion de la partie 2 : Malgré les difficultés réelles que représentent les éléments détaillés précédemment, pour moi elles dessinent les contours d’une réhabilitation d’équipement réussie et ce que doit être le travail de l’architecte sur ce genre de programme. L’architecte doit exercer son aptitude à établir une vision large des problèmes à résoudre et sa faculté de répondre en même temps à plusieurs types de contraintes tout en anticipant le caractère évolutif d’un projet. Pour cela, il doit prendre en compte des données sociales et d’usage tout en respectant l’architecture existante afin de révéler de nouveaux atouts spatiaux Ces aptitudes l’amèneront à la modestie et la justesse de l’intervention, en visant la pérennité ou l’évolutivité de son l’intervention. A travers ça l’architecte peut revendiquer sa capacité à introduire de nouvelles pratiques et l’effet incitatif sur la revalorisation de l’environnement de son acte. C’est dans cette direction que j’aimerais amener mon projet personnel que je vais détailler dans la troisième partie
32
III. Être un nouvel architecte dans l’existant les récentes avancées de la loi ELAN éloigne de plus en plus l’architecte de la commande des logements collectifs et la généralisation des marchés de conception-réalisation laisse peu de chance aux jeunes installés de s’insérer dans ce modèle économique et de préserver leur indépendance. Il semblerait que ces dernières années, la part des commandes publiques chez les architectes ai baissé alors que celle des particuliers augmente (Archigraphie 2018), d’après les chiffres de la Mutuelle des architectes Français) Selon la Fédération Française du Bâtiment les travaux « d’entretien et d’amélioration du bâtiment » représentent la plus grande part des travaux par rapport au neuf (59%), autant dans le logement que hors logement. La dynamique de cette filière ne saurait tendre différemment dans les années à venir, alors que les programmes suivis par les architectes sont neufs à 70%. Pour moi, les difficultés auxquels je vais me confronter résultent d’une difficulté de positionnement de la profession sur ces sujets pour laquelle il faut intervenir. Le métier d’architecte semble faire face à des mutations inévitables. Cependant, les enjeux de notre métier ne sont pas le simple fait de ces enjeux économiques et les récentes évolutions en cours peuvent réellement redéfinir un rôle social par l’évolution de sa pratique. La partie qui suit développera ces différentes évolutions dans laquelle il faut acquérir un rôle de pointe et sur laquelle j’aimerais développer ma pratique en tant qu’architecte. Ces constats me mèneront à développer mon projet personnel mis en lumière par les éléments développés précédemment.
A – Les enjeux des années à venir Ma démarche actuelle cherche à actualiser les savoirs que j’ai développés pendant mes études. J’aimerais aujourd’hui parfaire mes connaissances des thématiques qui vont suivre pour les appliquer la pratique de la réhabilitation. L’évolution informatique des dernières années sur laquelle les architectes sont encore retardataires en est un des points importants. J’ai eu la chance d’y être initié lors d’une formation d’un mois qui m’a permis d’avoir une solide connaissance des mécanismes de Revit que j’e n’ai pas appris pendant mes études
33
III. A.1 – BIM et construction dans l’ancien, un travail en cours Plutôt bien développé en architecture conventionnelle, le BIM, Building Information Model est la transformation la plus actuelle du bâtiment. Elle fait évoluer la manière de concevoir les projets du point de vue du maître d’œuvre, mais repense aussi toute la communication entre les acteurs du bâtiment sur toute sa durée de vie. Si cette évolution est bien suivie par les différents acteurs, son intérêt dans la manière de concevoir dans l’existant ne sera plus à prouver pour la prochaine génération. Il est particulièrement attendu comme prestation de base aujourd’hui dans les collectivités. Il permettra à terme, d’améliorer l’efficacité d’usage, d’entretien, d’économie d’énergie du bâtiment. Il apportera une connaissance globale de son fonctionnement par ses gestionnaires, et pourrait augmenter la durée de vie d’un bâtiment. À l’heure actuelle, le BIM reste une difficulté supplémentaire pour la réhabilitation. Le fonctionnement d’un projet BIM accentue l’importance et la longueur des phases de conception pour l’architecte, mais est censé « faciliter » la phase de chantier. Il garantie l’efficacité des échanges entre BET et permet une vision globale du bâtiment dès le début des études, réduisant le erreurs de synthèse avec les entreprises en phase EXE. Dans les faits, la répartition d’honoraires par phases, reste encore peu importante pour les études, comparée au temps de chantier, particulièrement dans le projet de réhabilitation. Cela correspond à la pratique conventionnelle de l’architecture où la part du chantier est plus importante par anticipation des aléas. Le BIM rallongerait les études, mais diminuerait les incertitudes sur chantier. Bien entendu, cet état idéal, dépend d’une bonne prise en compte du BIM par les multiples acteurs du projet, ce qui reste aujourd’hui plutôt chaotique malgré une constante amélioration. D’un point de vue plus pratique, le travail sur existant reste encore à développer. Jusqu’ici, les interfaces des différents logiciels de conception facilite la création neuve mais complique le processus dès qu’il faut décrire un état avant travaux. De plus, dans le cadre de petites opérations, lorsque le relevé se fait en phase étude, la description du bâtiment évolue en fonction des phases et il n’est pas rare de comprendre une construction ancienne lord de la mise a nue définitive en démolition. Bien souvent, on est témoin de successions de couches et de modes constructifs que l’on ne pouvait pas anticiper et bien difficile à modéliser. En cherchant à être plus positif et malgré sa réputation, cette pratique n’est pas vouée à être l’apanage des grands groupes de la construction et des fabricants qui s’accommodent assez bien de cet outil en l’état. Le BIM pourrait très facilement être un bon outil pour gagner en indépendance. Bien utilisé, Il simplifie l’économie d’un projet pour l’architecte. Un travail est
34
effectivement à faire pour garantir l’indépendance de l’architecture par rapport aux grands fabricants, mais laisse tous les outils disponibles pour orienter une conception bioclimatique indépendante. Par exemple des matériaux peuvent être éditables jusque dans leurs caractéristiques physiques, pouvant les intégrer dans un pré-calcul thermique global. A terme, il nécessiterait une mutualisation des savoirs des plus petits acteurs du bâtiment (Bureaux d’études, voir chercheurs). En Outre, la grande nouveauté dans la filière du projet sur existant, se trouve dans la création d’une multitude de métiers autour du relevé du bâtiment qui modifie le relevé des diagnostics avec l’intervention du scanner 3D en accumulant un degré de précision de surface inégalable par l’humain. Mais l’architecte doit revendiquer sa place par rapport à cette manière de faire car il à la faculté de faire un « traitement de donnée » humain, anticipant les besoins et les problématiques d’un projet architectural.
III. A.2 – Pour une pratique plus éthique - Une même urgence, plusieurs voies La thématique du développement durable est aujourd’hui largement utilisée dans toutes les branches du bâtiment, mais est encore l’objet de débat sur la sémantique et l’angle d’attaque. Malgré l’urgence avérée d’une modification de concevoir le bâtiment, il reste seulement le 4e défi à relever par la profession (Enquête « Transformation du métier des architectes et nouveaux modes de collaboration » 2018, CNOA-CREDOC). Voici selon moi les deux facettes que j’aimerais mettre en avant dans mon travail à venir Mise en œuvre de matériaux bruts peu transformés et/ou biosourcés Au début du XXe siècle, la consommation des matériaux pour le bâtiment dans le monde était environ à 70% biosourcé. Nous consommons aujourd’hui huit fois plus et cette part n’est aujourd’hui que de 30% (source ADEME). Cette économie du bâtiment, maintenue par les énergies fossiles est, de nos jours, sérieusement remise en question. Le bien fondé de l’utilisation de ses matériaux n’est plus à démontrer, encouragé par le développement des filières locales ou in situ tel que la pierre massive ou le travail de la terre tout autant que par la rediffusion des matériaux issu de la biomasse. Certains fabricants se mettent à comprendre l’intérêt commun d’utiliser un matériau renouvelable ou réutilisable. les Maîtrise d’ouvrage peuvent commencer à communiquer sur l’application de ces matériaux par les différents label qui certifient leur viabilité et leur utilisation. L’effort général se rapproche d’une maturité suffisante pour pouvoir envisager une « bio-économie ».
35
Ces matériaux sont sobre en énergie, facilement disponible en grande quantité comme résidu agricole ou de chantier. Leur mise en œuvre prennent en compte le calcul de l’énergie grise, corollaire directe à la proximité de la source et ne nécessite pas ou peu de transformation. Le but est de garantir leur disponibilité constante sans impacter négativement les cycles naturel contrairement aux énergies fossiles. Dans ce cadre sont mis en valeur les matériaux : -Pierre : Sans adjuvant lorsqu’elle est massive ou d’appareillage maçonné, la pierre presque oublié durant 50 ans face à l’économie du béton. Matériau sain et respirant, sa réutilisation est possible à l’infini -La terre : Multiple mise en oeuvre possible du Pisé à l’adobe. Les techniques existantes deviennent de plus en plus efficace. Elle est réutilisable en l’état à l’infini et souvent utilisable sur site -Bois: Très développé en Auvergne-Rhône-Alpes, il est matériau biosourcé principal. Utilisable du tronc à la fibre dans de multiples applications de la structure à la couverture en passant par les finitions. -Matériaux issus de l’Agriculture : De l’isolation à l’utilisation en bétons fibrés, Lin, chanvre, paille et autres résidus agricoles s’utilisent. Les innovations et recherches dans cette direction sont florissantes. En rénovations/ réhabilitation leur impact positif s’observe surtout sur des bâtiments d’avant guerre. Ces matériaux permettent de gérer l’humidité contenue dans les composants existants. Ils pourraient être généralisés dans le but d’éviter des dégradations de l’eau par leur porosité dont c’est une caractéristique avérée. La France à la chance d’être le pays le plus encouragé dans les politiques publiques de recherche sur le biosourcé, le suivi des acteurs du bâtiment est encore balbutiant. Les freins sont encore nombreux, car la pertinence de l’approche locale doit faire face aux exigences des filières conventionnelles - évaluation technique, assurance, circuit commercial préexistant - traduite par des exigences réglementaires et normatives. Elles ne sont pas adaptées à la diversité des filières en jeu. Les avis technique sur ce type de mise en œuvre tardent à venir pour les utiliser librement dans tous type de construction et les Atex (Avis techniques d’expérimentations) sont des procédures trop longues pour pouvoir les utiliser régulièrement. La plupart des entrepreneurs rechignent à les mettre en œuvre car il n’y a pas de DTU pour encadrer leur utilisation, ce qui engage leur responsabilité. Pour les Architectes, un effort supplémentaire est à réaliser dans ces mises en œuvre. Des évolutions notables semblent arriver, notamment avec le « permis d’innover » ayant fait grand
36
bruit, surtout concerné par les règlement d’urbanisme, mais peu sensibiliser les équipes MOE/MOA/ entreprise à faire évoluer les actions. Gaspillage, économie et réemploi Nous avons lu plus tôt que les matériaux bruts et biosourcés étaient vertueux par leur réutilisation sur plusieurs cycles de vie. Par extension, Il faut se poser la question de l’usage des matériaux transformés, à forte consommation d’énergie grise, d’origine fossile ou sidérurgique. Le réemploi est en ce sens assez proche de la philosophie du recyclage des matériaux car il propose de nouveaux cycles de vie à des matériaux initialement destinés à la benne. D’après l’ADEME, Le secteur du bâtiment émet environ 225 Millions de tonnes de déchet par an, cet état de fait se ressent lorsque l’on entreprend son premier chantier conventionnel. Une logique consumériste, et donc extrêmement dépensière, s’est installée dans la logique de la construction, et même si des efforts significatifs se sont fait ressentir depuis les lois Grenelle ces 10 dernières années, de mauvaises habitudes visibles ce sont profondément installées. Un des plus grand pas à franchir dans cette démarche d’éco-responsabilité serait celui du réemploi dans tous les types de projets dont des objectifs ont été fixés par le Programme National de Prévention des déchets 2014-2020 et la loi de transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015. Réemployer des matériau d’une maison démolie pour des constructions neuves a toujours existé dans les logiques de construction vernaculaire et sa disparition est plutôt récente dans l’histoire du bâtiment. Il est donc d’autant plus étonnant que cette démarche ne soit parfois pas pris au sérieux encore aujourd’hui alors que leur revalorisation est monnaie courante dans le secteur des Travaux publics par recyclage. La démarche du réemploi une philosophie qui joue sur différents leviers: -Réutiliser des matériaux qui sont démolis, ou plutôt déposés consciencieusement. Ils doivent faire état d’un diagnostic précis qui répertorie les matériaux, mais aussi les éléments utilisable. Cela passe par leur bon état structurel ou d’aspect. -Réutiliser au maximum in situ. Il faut là aussi analyser précautionneusement ce qui peut être gardé ou proposer des pistes de détournement de l’existant. -Aller vers une efficacité accrue dans les espaces vacants à une échelle plus urbaine, ce qui encourage la réoccupation, reconversion des bâtiments oubliés ou mal utilisés. - En bout de chaîne, utiliser dans le neuf des matériaux issu du réemploi
37
À première vue, Les grands inconvénients sont le temps de DIAG / relevé , puis de démolition. Des étapes encore inexistantes sont ajoutées dans le processus, ce qui peut paraître une perte d’argent pour des maîtrises d’ouvrages et des entreprises non-sensibilisées. De plus, une étape de stockage et de recherche d’un « réutilisateur » potentiel, doit être mise dans la boucle du chantier lorsqu’elle est aujourd‘hui du ressort d’une filière purement commerciale. Ces différentes étapes sont autant d’opportunités de renouveler le milieu du bâtiment. Des associations se spécialisent dans des missions AMO de réemploi du bâtiment, tel que Minéka à Vaulx-en-Velin ou Bellastock, alors que des Bureau d’études tel que R-use à Paris se propose pour des équipes de Maîtrise d’œuvre proposant une gestion du réemploi de l’étude au chantier et pourraient se développer comme pour la généralisation des bureau Qualité Environnementale au début des certifications HQE. Des entreprises de démolition se spécialise dans les déposes méthodiques mais sont encore marginales. On pourrait espérer une implication massive des entreprises comme on a pu l’observer suite au scandale sur l’amiante. Les maîtrises d’ouvrages, principalement publiques montrent un intérêt croissant pour cette démarche en les intégrant timidement dans les appels d’offre. Des associations s’impliquent dans l’étape de stockage intermédiaire, comme Minéka, dans l’implantation des ressourceries. Ce système doit se généraliser dans le bâtiment et dépasser le cercle des métropoles en étant facilité par les pouvoirs publics. Je pense personnellement, que les collectivités pourraient s’impliquer un peu plus dans ce processus en créant leur propre système de redistribution. Pour moi, cette philosophie se présenterait comme l’essence même des processus de construction dans l’existant. Il demande de faire un saut constant dans l’échelle des systèmes constructifs. La principale difficulté dans la conception est d’imaginer son intervention comme temporaire mais pouvant s’étendre du moyen terme au très long terme. Tout au long du processus on peut imaginer des solutions simples, pouvant impliquer le réemploi, mais aussi penser au futur d’une construction en facilitant son propre réemploi et ce pour tous les types de programme.
B – Projet personnel et stratégie
Les Parties précédentes ont exposé les points clés pour lesquels j’aimerais m’engager en tant qu’architecte. Ces ambitions nécessiteront aussi une mise à jour perpétuelle ce ses savoirfaire, car ils seront d’actualité pour les années à venir.
38
Par rapport à ces points, je vais exposer le projet personnel tel que je le vois, les étapes à venir qui justifient ma volonté d’accéder au statut d’architecte HMONP à ce moment charnière de ma pratique.
III. B.1. – Développer des savoirs et techniques de construction respectueuse de l’environnement et développer la pratique du réemploi Mon parcours académique n’a jamais été bridé sur les thématiques d’une architecture responsable. L’envie de m’impliquer est plus récente et s’impose comme une urgence suite à ces quelques années de pratique professionnelle. Aujourd’hui, au même titre que je me sens plus apte à confronter ces envies avec la réalité, je sens aussi que certaines lacunes sont à combler, et qu’elles sont facile d’accès dès lors qu’on y donne le temps. C’est pourquoi j’ai quitté l’Atelier B.A.T fin Novembre 2018 pour me consacrer à une pratique concrète et un apprentissage transitionnel vers ma future pratique de la profession d’architecte. Etant arrivé il y un an et demi sur Lyon sans connaître personne et en travaillant sur Vienne dès mon arrivée, je n’ai pas eu d’occasion réelle de rencontrer les acteurs locaux de la branche dans laquelle j’aimerais travailler. Il était donc impensable de commencer une activité d’architecte sans commencer par se créer un réseau. Pour moi – et dans le milieu dans lequel j’aimerais m’implanter- il me fallait rencontrer différents acteurs sans commencer par une relation commerciale. Cela permettrait à mon sens d’avoir des relations d’estime et d’apprentissage mutuel avant d’avoir des relations professionnelles qui impliquerait des responsabilités par rapport à eux. J’ai donc décidé de m’impliquer en tant que bénévole dans des projets associatifs pour exercer mes points de vue et apporter de l’aide concrète dans la fabrication. J’ai notamment proposé mon aide au montage du magasin gratuit lancé par le réseau des boîtes à partage. Cela m’a entre autre permis de rencontrer l’association, la BRICC (Brigade de Construction Collective), qui propose son expertise dans la co-construction citoyenne et le réemploi pour des actions d’intérêt publique et avec qui j’aimerais collaborer à nouveau. Depuis Février, Je participe à la création du jardin des Halles du Faubourg. Cette friche industrielle reconvertie en centre d’art et d’idées va rouvrir ses portes cette année et jusqu’à la fin de l’été 2020. Dans ce cadre, ils veulent ouvrir la friche extérieure au publique par l’aménagement d’un jardin et de mobiliers, ainsi que proposer un potager ouvert aux habitants du quartier. Pour ce projet, j’ai l’occasion de regrouper plusieurs acteurs de milieux différents. En parallèle de tout cela, je suis devenu adhérent de l’association Minéka, dont le but est de réinjecter des matériaux sauvés de la benne dans l’économie et d’accompagner différentes maîtrise d’ouvrage dans leur projet de réemploi.
39
En parallèle, J’ai prévu de développer mes connaissances concrètes des modes de constructions. Les mois de printemps sont propices aux chantiers participatifs et d’autoconstruction comme on peut les trouver par le réseau TWIZA. C’est pour moi un bon premier moyen de découvrir des techniques de constructions biosourcée et de connaître l’organisation d’un chantier participatif. A proximité de Lyon, je pourrais participer à l’extension ‘une maison en ossature bois remplissage paille, ainsi qu’une réhabilitation d’une ancienne grange en pisé regroupant plusieurs mise en œuvre de matériau biosourcé. Mon but est de me créer un réseau personnel qui me permettra de m’intégrer en amont dans certains projet sur ces différentes thématiques qui me motivent à être architecte. Des programmes d’accompagnement des associations et des organismes de l’économie sociale et solidaire, des mises aux normes de bâtiments pour recevoir du publique, des organisations de chantiers participatifs ou des constructions impliquant des techniques alternatives sont autant de projet potentiels et personnels pour mon début d’activité que j’activerais suite à mon habilitation.
III.B.2 – Commencer à titre individuel et développer son réseau D’après l’ordre des architectes, plus de la moitié de la profession est en pratique libérale. Je m’orienterais vers ce type de pratique à moyen terme. Le début d’activité souhaité me demandera une grande souplesse et une grande résilience car je souhaite me permettre de continuer à me former en parallèle sur mes lacunes (notamment en techniques constructives biosourcées). En parallèle de mes projets personnels qui m’auront lancé dans mon installation, il faudra la viabiliser par des collaborations avec d’autres architectes installés depuis plus longtemps. Mon ancienne agence – Atelier-B.A.T- serait partante pour des contrats de collaborations sur des opérations spécifiques. Il faudra aussi compter Sur d’autres sociétés d’architecture. J’avais par exemple rencontré lors de ma précédente recherche d’emploi l’agence Raaka, qui auraient été prête à collaborer avec des architectes indépendant partageant les mêmes valeurs. Lors de ma sortie des études, j’ai pris connaissance du statut auto-entrepreneur, qui m’a permis de réaliser des missions pour quelques architectes dans les alentours de Montpellier. Ce statut est très facile d’accès pour commencer et s’avère très libre, mais les responsabilités des dettes sur le patrimoine personnelles pourrait être dommageable à trop long terme si l’on prends de trop grande responsabilité en libéral. Cependant, la récente augmentation des seuils du Chiffre
40
d’affaire permet de garder ce titre un peu plus longtemps qu’avant en gardant ces avantages. A ce titre, il serait pour moi une solution transitoire pour les premières années. J’aimerais pour commencer louer très vite dans un espace de Coworking ou une pépinière d’entreprise de taille intime pour pouvoir accueillir de potentiels client s dans un lieu professionnel. La pratique en solitaire n’est pas la meilleure des manières pour moi, car on risque de s’enfermer facilement dans ses idées. L’idéal serait de pouvoir échanger avec des confrères mais aussi avec des gens de professions différentes pour continuer à m’ouvrir l’esprit. La location moyenne d’un bureau à Lyon dans ce genre d’espace est aux alentours de 300 euros par mois, mais les places sont difficiles d’accès. D’autre frais sont à prévoir pour une ouverture d’activité dans les meilleures conditions : L’inscription à l’ordre pour un libéral dans le Rhône est de 300euros, un équipement informatique fiable devrait couter autour de 3000 euros, une imprimante A4/A3 d’occasion aux environs de 1200 euros (l’impressions des grands formats sera externalisée au départ, ou fera parti du bureau loué) et la licence revit couterait environ 3000 euros par an. Cette suite de frais n’est pas forcément exhaustive, mais m’indique qu’il faudra amortir une dizaine de milliers d’euros la première année.
III.B.3 – Se grouper pour compter Pour atteindre l’objectif de servir l’intérêt collectif au mieux et de travailler sur des programmes publiques de réhabilitation ou encore d’espace public, la pratique en solitaire ne peux pas être idéal. J’ai déjà expérimenté le projet en équipe concret dans le cadre de l’Association loi 1901 les Gens nouveaux, créée à l’origine avec Sarah GIGOT, Thomas FOURNIER et Hugo TESSONIERES. Nous voulions participer à des concours publics, recevoir des dotations, pouvoir acquérir du matériel et les réinvestir dans la construction. Ainsi nous avons pu répondre à deux appels d’offre avec cette association : une installation sur concours à Petrosino en Sicile en 2015, puis avec Hugo et Sarah, une installation sur recommandation et sélection de dossier à Annecy pour le Festival Déambule en 2016. Nous avons par la suite fait quelques interventions pour d’autres associations amies à Montpellier et participer à plusieurs concours. L’un des Leitmotiv de l’association est de faire participer à ses phases d’étude des collaborateurs non-architectes. Nous avons pu collaborer avec un ingénieur agronome comme une compagnie de théâtre. C’est projet sont certes sur un temps très court, mais permette d’expérimenter un exercice à plusieurs
41
J’ai trouvé avec cette équipe ce que beaucoup d’agence mettent plusieurs années à trouver. Nos personnalités complémentaires ont aujourd’hui un équilibre et une technique de travail de l’étude au chantier. Bientôt tous architectes, la question d’une conversion en structure de cette association se pose forcément pour l’avenir. Cela semble être le meilleur moyen de promouvoir les sujets sur lesquels je me spécialise, et d’avoir un impact sur cette création architecturale de la programmation à la construction. L’envie est de créer à terme une structure qui pourrait assumer des projets de plus grande importance par nos expériences cumulées mais qui permet aussi d’être plus crédible avec les différents collaborateurs. Nous aimerions d’abord réactiver les expériences concrètes de l’association en sortant du cadre unique du concours. Après avoir développé nos activités personnelles nous pourrions faire évoluer la structure vers un changement de statut. L’évolution possible de cette association pourrait être une Société Coopérative (Scop) : l’association se dote d’un capital et d’une personnalité morale bien plus importants qu’auparavant. Les associés deviennent des « coopérateurs » qui sont des salariés-associés, pouvant prendre des décisions ensemble pour l’entreprise (SA ou SARL). J’aimerais conserver à terme une spécialisation vers un travail avec les collectivités et l’associatif, avec une gestion responsable des études et du chantier, préserver une empreinte respectueuse des matériaux mis en œuvre, par le renouvelable et le réemploi. Nous pourrions y associer des missions de diagnostics et d’expertise avec les collectivités et les associations dans les domaines transversaux de l’équipement, de la réhabilitation, des paysages et de l’espace public, à travers les notions d’empreinte minime sur l’environnement.
42
Conclusion Tout au long de ce mémoire s’est développé une analyse des particularités du projet architectural sur le bâtiment public existant. Cette thématique, déjà précise dans le spectre des programmes pouvant faire appel à un architecte, est marquée par sa variabilité. En fonction de l’usage, ancien et prévu, la typologie et son époque de construction d’origine, aucun de ces projets ne ressemblera au précédent. La maîtrise d’ouvrage joue un rôle clé dans ce processus de conception, car le cadre légal encourage une réponse exigeante poussée sur ces bâtiments. En ce sens, la manière de programmer l’opération joue un rôle clé dans la réussite de celle-ci. Dans cette optique, le diagnostic en est l’élément clé. Il fait appel à de multiples connaissances techniques et de points de vus variés représentés par tout autant d’interlocuteurs potentiels. En ce sens, le rôle de maître d’œuvre de l’architecte est déjà très important dès le début du processus afin de saisir et borner les limites floues des pré-études et en donner une direction commune à tous les acteurs. Il est utile de réfléchir à la place que peut prendre l’architecte dans ces missions et son degré d’engagement par rapport au cadre réglementaire Par la suite, les études et le chantier apportent leurs lots de contraintes spécifiques nécessitant une attention et des responsabilités accrues. La profession subit actuellement de multiples mutations, les défis contemporains s’y cristallisent. Qu’elles soient technologiques ou globales, l’architecture doit actuellement être moteur d’une juste adaptation à ces mutations. Les problématiques rencontrées dans les projets d’équipements publics en rénovation, reconversion ou réhabilitation y font écho. J’aimerais acquérir mon habilitation à la maîtrise d’œuvre en mon nom propre pour tenter de répondre à ces changements. J’aurais toute la liberté d’exercer une utilisation raisonnée des moyens technologiques et techniques actuels par la promotion d’une économie de moyens et d’espace aussi bien dans la programmation que dans la conception en prenant toutes les responsabilités qui en découlent.
43
Bibliographie n https://www.architectes.org/ n https://www.ademe.fr/ n https://www.moniteurjuris.fr/ n http://www.accessibilite-batiment.fr/ n http://www.planbatimentdurable.fr/ n http://www.karibati.fr/ n http://www.vegetal-e.com/ n https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/ n http://materiauxreemploi.com/category/droit/ n n Matériaux de construction, retour aux (biores)source, CREE n° 373, Novembre 2015 n n ADEME, Energie et patrimoine communal, enquête 2012, Paris , 2014 n Pascale JOFFROY , La réhabilitation des bâtiments , conserver, améliorer, restructurer les logements et les équipements, Le moniteur, collection techniques de conception, Paris, , 1999 n André POUGET, Le guide ABC , Amélioration thermique des Bâtiments Collectifs construits de 1850 à 1974, EDIPA, Paris, 2011 n ADEME, Bellastock, CSTB, Repar#2, le réemploi passerelle entre architecture et industrie, Paris , 2018 n Coord. Camille PROUVOST, Archigraphie 2018, CNOA, 2018 n J-P LANQUETTE, Guide des Sociétés d’architecture, CNOA, 2012
44
Annexes
SALLE SPOT - Saint Fons (69) Programme: Réhabilitation du bâtiment de la salle SPOT pour yaccueillir les Restos du coeur Montant Marché HT:
510 000 e
Durée des études Durée du chantier Suivi personnel
Historique :
Points forts du bâtiment:
Evolution du chantier:
Difficultés du projet:
Cet ancien cinéma ayant fermé ses portes en 1970 semble avoir été construit aux environs de la seconde guerre mondiale . Après une période incertaine ( peut être un garage automobile en partie), Il a pu être réaménagé en 2000 par la ville afin d’accueillir les activités associatives, laissant une bonne partie du bâtiment inoccupé. En 2016, la commune décide d’étudier l’occupation de cet espace vide pour accueillir la distribution des Restos du cœur en son sein. De multiples éléments bloquant ont été découverts suite aux démolitions sur chantier. Découverte des fondations existantes très légères nécessitant de surdimensionner la structure acier intérieure rapportée (déjà dans le but d’alléger les appuis sur l’existant). La réserve sur la tenu du mur mitoyen s’est avéré justifiée et des portiques en acier rapportés ont été ajoutés au projet de cour d’origine. Une entreprise de peinture et plâtrerie a particulièrement été difficile à gérer. Le manque de temps nous a poussé à s’adapter à leurs erreurs.
7 mois 6 mois DIAG à AOR
Ce bâtiment est un des points marquants de la ville avec sa façade à modénatures autour de la place centrale de cette commune en périphérie directe de Lyon. L’ancien cinéma donne de hauts volumes libres et pas d’élément de structure intermédiaire laissant un plateau libre. La forme en L de cette dent creuse permet de connecter deux façades sur rue, ce qui laisse de multiples options d’organisation.
Une programmation faite sans AMO ni Architecte avec un diagnostic préalable ne prenant en compte que les attentes des usagers. Les expertises techniques et structurelles n’étaient pas prévues avant attributions du marché et pourtant indispensables. Le délai d’exécution prévu pour l’ouverture des Restos du cœur fin Novembre était impossible à dépasser du fait de la campagne hivernal, et , au demeurant, assez court.
Retour critique sur la démarche: Malgré le fait que la MOA nous ai présenté une faisabilité déjà calée et que la cohabitation des 2 associations implique un fonctionnement délicat, La collectivité nous a souvent suivi dans nos propositions qu’ils n’avaient pas envisagés (Structure secondaire rapportée, création d’une cour de déchargement ouverte suite à démolition d’un tiers du bâtiment). Le budget très serré avec ajout de plusieurs avenants indispensables nous a souvent amené à une architecture par dépit. La plupart des évolutions a été dessinée mais subites et trop peu souvent faites avec une vision globale.
2
Fiche bâtiment
Collège de l’Isle - Vienne (38) Programme: Rénovation thermique partielle et Restructuration intérieure partielle Budget Prévisionnel: Avant APS 1 !00 000 e
Avenant après APS 2 800 000 e
Durée des études Durée du chantier
16 mois 17 mois
Suivi personnel DIAG/ESQ à DCE
Historique :
Ce collège du quartier Sud de Vienne fut construit en 1983. Il est caractéristique de l’architecture modulaire en béton de cette époque. Deux interventions précédentes sont connues à ce jour, Une extension en 1998 pour ajouter les salles d’art et de musique et une extension en 2004 pour agrandir le CDI et les salles des professeurs. La demi-pension a été complètement restructurée en 2015 par l’Atelier B.A.T. Par soucis d’économie, la stratégie d’enveloppe fut développée en fonction des précédentes interventions les plus récentes.
Evolution du chantier:
Le programme d’origine n’avait prévu que d’ajouter de l’isolant en paroi pour le volet thermique. Nous avons convaincu la MOA qu’il était nécessaire de remplacer la quasi totalité des menuiseries pour garantir une évolution notable du confort thermique. Ceci explique le bon significatif du budget avant et après APS et l’allongement du temps d’étude. La stratégie d’intervention en toiture a longtemps été discutée pour finir par statuer sur la modification des toitures en zone restructurée ainsi que garantir l’étanchéité et l’isolation sur deux toitures plates. Le reste sera en attente d’une prochaine intervention dans quelques années
Points forts du bâtiment:
Ce type de bâtiment présente des modes de constructions systématiques facilitant l’analyse du bâtiment et permettant certaines extrapolations sans réels risques de se tromper. Les espaces très vaste dans les circulations et les Halls peuvent faciliter les options de restructuration en second oeuvre, et limite les genes d’un chantier en site occupé. Cependant cela reste problématique pour la question thermique .
Difficultés du projet:
Le programme, très courant dans les collèges actuellement, impose un chantier en site occupé pour une bonne partie de l’intervention. La problématique d’imbrication des phases est extrêmement complexe et nécessite un travail d’équipe entre MOE, MOA et usagers. Le changement de chargé d’opération en cours d’études ainsi que la multiplicité des AMO n’a pas forcément aidé à fluidifier les échanges. La trame, libre en intérieur, reste très rigide en gros œuvre. La fragmentation du programme s’apparente a une myriade d’interventions ponctuelles qui nécessite une très bonne organisation entre les différents interlocuteurs.
Retour critique sur la démarche:
Ce genre de programmes à tiroirs ne facilite pas une vision globale du bâtiment et une réelle stratégie thermique. Les différentes interventions pouvaient être contradictoire et auraient mérité d’être séparés en deux appels d‘offre, une intervention pour une stratégie d’enveloppe globale, et une intervention de restructuration pour mettre à jour les espaces avec l’évolution des enseignements.
Fiche bâtiment
3
GYMNASE DE BRIORD - Briord (01) Programme: Construction d’un Gymnase neuf attenant au Collège Montant Marché HT:
1 820 682 € HT
Durée des études Durée du chantier
10 mois 12mois
Suivi personnel EXE + Suivi de chantier + DOE
Historique :
Cette opération a été réalisée en collaboration avec AUM architectes mandataires du projet d’ensemble comportant le collège et le gymnase. Suite à un travail d’équipe lors du concours, l’Atelier B.A.T a eu la pleine responsabilité du gymnase de l’APS aux AOR avec quelques réunions de mise à jour entre les MOE tous les 1à 2 mois. Le gymnase est dédié au collège mais est aussi partagé et financé par la commune en plus du département. J’ai pu donc observer une commande particulière mais très équilibrée. Pour l’agence c’était l’occasion de m’aguerrir sur un chantier relativement important mais assez simple du fait du peu de lots et de la multiplicité des BET spécialisés sur les quelques parties techniques.
Evolution du chantier:
Les études ayant été plutôt bien réalisées , très peu de différence sont visibles entre le projet des études et le bâtiment réceptionné en fin de chantier. L’entreprise chargée du lot étanchéité et bardage a du reprendre la quasi intégralité de son travail d’étanchéité suite a de grosses pluies faisant apparaître a temps des mal façons par des tâches d’humidité dans le béton. Par la suite, l’entreprise en apparente difficulté économique fut difficile à gérer. Sur la fin du chantier, des difficultés émanaient de la présence d’entreprise sur le gymnase et sur le collège, ce qui en plein été a pu causer de l’absentéisme sur notre chantier.
(parking en enrobé + aire de manœuvre des bus pour demi tour complet) . L’implantation du collège aurait pu être plus judicieuse afin d’économiser les surfaces.
Points forts du bâtiment:
Pour moi , ce bâtiment est présenté à titre d’exemple de bâtiment neuf, et m’a été proposé comme premier suivi par sa relative facilité. Sa volumétrie simple et la présence d’entreprises motivées et compétentes en grande majorité m’ont permis d’appréhender la vie de chantier, les différents courriers et suivis administratifs ainsi que quelques détails d’EXE qui restaient à discuter. C’était aussi un moyen d’appréhender le premier projet de l’agence en BIM (bien que la démarche fut incomplète).
Difficultés du projet:
Pour les deux agences, ce projet était le premier réalisé en BIM. L’ Atelier B.A.T s’étant adapté plus tard, les échanges avec les cotraitants ont été laborieux, en cumulant les inconvénients du BIM et du travail 2D. J’ai du refaire un modèle complet pour le D.O.E. incluant un maximum d’information non incluse lors des études.
Retour critique sur la démarche:
Ce projet est labell isé HQE. On peu cependant regretter su r une si petite commun e qu’une surface auss i gigantesque ait été imperméabilisé au détri ment des terres agricole s
4
Fiche bâtiment
PISCINE INTER-COMMUNALE - Villette de Vienne (38) Programme: Reconstruction/reconversion d’un Spa en bassin ludique intérieur Budget Prévisionnel:
120 000 € HT
Durée des études Durée du chantier
N.C N.C.
Suivi personnel DIAG à APD/PC + Chantier Démolition
Cette piscine semble avoir été construite dans les années 90 et semble avoir bénéficié d’ une extension dans les années 2000 (entrée privée et local infirmerie // Accessibilité PMR). Suite à un sinistre ayant entraîné la destruction de l’ancien spa, la mairie à décider de le remplacer par un bassin dédié aux enfants et d’en profiter pour rendre accessible la piscine par la création d’un espace clos reliant le bassin
principal, le coin snack, la terrasse et ce nouveau bassin ludique par la création d’une pente douce entre les différents points. Ce projet fut un exemple concret d’amélioration d’un équipement modeste, en simplifiant l’état existant et leurs usages et sans chercher la démonstration en s’inscrivant dans l’ancien bâtiment pour limiter les interventions structurelles.
LYCEE TECHNIQUE BERLIOZ - La Côte Saint André (38) Le lycée Berlioz est un lycée technique construit dans les années 80. Il a les même caractéristiques architecturales que le Collège de l’Isle: Système poteauxdalles, béton précoulé en façade et toiture rampants béton. Les années ont vu se succéder les interventions ponctuelles au sein des ateliers, arrivant aujourd’hui à une surcharge d’éléments qui ne répondent plus aux normes actuelles. Le projet s’oriente vers
un réaménagement complet des ateliers avec interventions en sous-œuvre. Au moment des études, un concours visant la réhabilitation complète du bâtiment. notre zone sera concerné par une réhabilitation thermique. C’est pourquoi nous avons privilégié des choix ne modifiant pas la façade, mais posant des options sur le projet à venir.
Programme: Restructuration des ateliers du lycée technique Budget Prévisionnel:
1 329 000 € HT
Durée des études Durée du chantier Suivi personnel
N.C N.Cw APS à DP et DACAM
5
Atelier B.A.T - Architecture - Urbanisme - Programmation - Didier TRANCHANT & Régis BONOTAUX - Architectes associés - Vienne (38)
COMPTE RENDU DE CHANTIER DU XX/XX/XX Nom de l’Opération
-
n°XX
Dossier n° XXXX
PROCHAIN RENDEZ–VOUS
Le Jour /mois/ Année à H RDV Lieu : XXXX. Adresse Postale Intervenants
Maître d'ouvrage
Représentants
e.mail
@ xxx@xxxx.fr @
Jean baptiste Oliveri
-
06 18 39 77 21
Adresse
@
Nom prénom
xxx@xxxx.fr
Adresse
XXX C.S.P.S
Portable
Adresse
XXX Bureau de contrôle
Télécopie
Nom prénom
XXX BE
Téléphone
Diffusion
Adresse
XXX Architecte
Conv
Prés/ Abs
@
Nom prénom
xxx@xxxx.fr
Adresse
XXX
@
Nom prénom
xxx@xxxx.fr
Nom prénom
xxx@xxxx.fr
Autres
@
XXX
Lots
Adresse Postale
Entreprises
DESAMIANTAGE
Nom
Téléphone
Diffusion Télécopie
Portable
@
@ CONV
Abs.
04 74 56 44 13
CONV
Prés
04 78 00 14 45
Adresse
XXX
Nom prénom
1 xxx@xxxx.fr
Adresse Nom prénom
total abs e.mail
Nom prénom
XXX 2 – ETC…
Prés/ Abs
Adresse
XXX 1 - DEMOL/MACONN./VRD
Conv
06 85 95 34 67
0 xxx@xxxx.fr
@
0 xxx@xxxx.fr
Objet de la réunion / Avancement Suivi ordre de service - TS - Avenants TRAVAUX DE REHABILIATION Notification des marchés : date Préparation de chantier du : du XXX au XXX Démarrage de chantier : date Durée des travaux : XX mois .
Règles de sécurité et Installation de chantier Nettoyage chantier Informations aux entreprises Etudes et interventions MAITRE D’OUVRAGE XX/XX/XX : remarque > XX/XX/XX : (relance / Avancement / Fait / pour mémoire) ARCHITECTE - MAITRE D’ŒUVRE D’EXECUTION XX/XX/XX : remarque > XX/XX/XX : (relance / Avancement / Fait / pour mémoire) Nom de l’opération - CR de chantier
6
ATELIER B.A.T Page 1 sur 5
Outils
Atelier B.A.T - Architecture - Urbanisme - Programmation - Didier TRANCHANT & Régis BONOTAUX - Architectes associés - Vienne (38)
BUREAU DE CONTRÔLE XX/XX/XX : remarque > XX/XX/XX : (relance / Avancement / Fait / pour mémoire)
NOM
AUTRE INTERVENANT XX/XX/XX : remarque > XX/XX/XX : (relance / Avancement / Fait / pour mémoire)
NOM
ENTREPRISES REMARQUES GENERALES : LOT XXXX Installation de chantier XX/XX/XX : remarque > XX/XX/XX : (relance / Avancement / Fait / pour mémoire)
NOM
Compte prorata ; XX/XX/XX : remarque > XX/XX/XX : (relance / Avancement / Fait / pour mémoire) Intervention XX/XX/XX : remarque > XX/XX/XX : (relance / Avancement / Fait / pour mémoire) Mise au point plan et détails XX/XX/XX : remarque > XX/XX/XX : (relance / Avancement / Fait / pour mémoire) Choix des matériaux XX/XX/XX : remarque > XX/XX/XX : (relance / Avancement / Fait / pour mémoire) LOT ETC…
ETC…
(…….)
Marchés et situations TOUS LES LOTS
Les situations - A transmettre à l'architecte en 3 exemplaires * Les situations des entreprises devront être impérativement cumulative et clairement reprendre les postes du CCTP en faisant apparaître un pourcentage d'avancement poste par poste. * Les situations des entreprises devront faire apparaître très clairement à la fin de leurs situations le montant de l'avenant, son numéro et sa désignation. Les travaux supplémentaires * Les travaux non prévus devront faire l'objet d'un devis envoyé au MOE. Ce devis sera transmis au MOA après vérification du MOE. Le MOA vise le devis avec la mention "bon pour accord", le MOE indique alors la validation à l'entreprise et le MOE établit un avenant au marché. Seulement après l'entreprise pourra faire figurer dans ses situations le montant de l'avenant. Tous travaux supplémentaires effectués par les entreprises, non présentés par un devis et validés, ne seront pas payés par le MOA La sous-traitance * Obligation de déclarer tout sous-traitant. Cet acte doit être présenté puis accepté avant toute intervention sur le chantier du sous-traitant 3 semaines avant le début d’intervention. DOE *
En fin de chantier, les DOE sont considérés comme une réserve qui empêche le paiement du DGD.
GENERALITES * Assurances 2018 : Attestations en cours de validité à transmettre au Maître d’Ouvrage et au Maître d’Œuvre d’Exécution. * Transmission des PV de chantier : Par mail à l’ensemble des intervenants. * Absence aux RDV chantier : En cas d’absence à une réunion à laquelle il a été convoqué, l’entrepreneur est passible d’une pénalité (suivant CCAP art. 51) Le présent compte rendu sera considéré comme approuvé s'il n'est pas fait d'observations dans un délai de 8 jours. Il est diffusé à tous les intervenants et au Maître de l'Ouvrage. Nom de l’opération - CR de chantier
Outils
Page 2 sur 5
7
SITE - NOM
OPERATION :
X
FICHE DE TRAVAUX MODIFICATIFS N°
Lot n° X
Intitulé du lot
Nom
Mois Mo date Devis n°
TS prix marché / n°XXXX
Objet: Courte déscription
( Les valeurs figurant dans les tableaux ci-dessous sont exprimées en €HT) Marché Initial
XXXXX,XX E
Travaux supp précédents
XXXXX,XX E
Travaux supp proposés
XXXXX,XX E
Total des travaux supp
TS précédent+TS propo
Nouveau montant du marché
Marché initial + Total des TS
Variation du marché
Total TS / Marché initial
AVIS DU MAITRE D'ŒUVRE 1 - Les prix des travaux modificatifs ou supplémentaires ont été vérifiés par le maître d'œuvre. Ces prix sont établis en valeur marché:
OUI
NON
2 - Les prix des travaux modificatifs ou supplémentaires sont provsoires :
OUI
NON
3 - Les travaux modificatifs ou supplémentaires ont une incidence sur le planning des travaux :
OUI
NON
4 - L'avis du contrôleur technique est joint à la présente fiche :
OUI
NON
5 - L'avis du Coordonnateur SPS est joint à la présente fiche :
OUI
NON
Commentaires:
PROPOSITION DE CLASSEMENT PAR LE MAÎTRE D'ŒUVRE Modifications dans la consistance ou le coût du projet demandées par le maître de l'ouvrage ou s'imposant à lui
Catégorie 1
Modifications dans la consistance du projet apportées par le maître d'oeuve en cours d'exécution par suite d'imprécisions ou d'adaptations dans ses études ou d'erreurs dans la conduite des travaux.
Catégorie 2
DATE ET VISA DU MAÎTRE D'ŒUVRE
DECISION DU MAITRE D'OUVRAGE Travaux supplémentaires
Acceptés
Travaux supplémentaires
Refusés
Classement retenu
Catégorie 1
Catégorie 2
Observations :
DATE ET VISA DU MAÎTRE D'OUVRAGE
8
Outils
Maître d'Œuvre
Maître d'Ouvrage Nom
Nom Adresse
Adresse
Operation CERTIFICAT DE PAIEMENT N°X Titulaire d'un marché pour le lot
N°
NOM entreprise
Adressse XXXXX Ville
Nom du lot
Téléphone : Télécopie : Portable :
Marché de base Hors Taxe : XX XXX,XX E
XX XX XX XX XX XX XX XX XX XX XX XX XX XX XX
signé le : XX/XX//XX
Avenant n°1 H.T. : XXXXXXX E
du : 12-sept.-18
Avenant n°2 H.T. : 0,00 €
du : DATE ?
Avenant n°3 H.T. : 0,00 €
du : DATE ?
Avenant n°4 H.T. : 0,00 €
du : DATE ?
Avenant n°5 H.T. : 0,00 €
du : DATE ?
Avenant n°6 H.T. : 0,00 €
du : DATE ?
Avenant n°7 H.T. : 0,00 €
du : DATE ?
Avenant n°8 H.T. : 0,00 €
du : DATE ?
Montant total HT : 0,00 € des avenants à ce jour Marché total H.T. des sommes engagées : Marché de base +Total Avenants Vu l'état d'avancement, L'ensemble des ouvrages exécutés H.T.sur le chantier s'élèvent à : XX XXX,XX E
Déduction faite des précedents certificats : Certificat n°1 de XX XXX,XX E Certificat n°2 de XX XXX,XX E Certificat n°3 de 0,00 € Certificat n°4 de 0,00 € Certificat n°5 de 0,00 € Certificat n°6 de 0,00 € Certificat n°7 de 0,00 € Certificat n°8 de 0,00 € Certificat n°9 de 0,00 € Certificat n°10 de 0,00 €
Montant total HT : 0,00 €
en date du en date du en date du en date du en date du en date du en date du en date du en date du en date du
25-juil.-18 27-août-18 X X X X X X X X
des certificats payés à ce jour Montant ouvrages executés-montant Montant du présent certificat H.T. : des certificat payés TVA à 20,0% Montant certificat x 0,2 Montant T.T.C. : HT + TVA
Retenue de garantie de 5 % : sur avenant 1 facturé Caution bancaire : non
Montant TTC x 0,05 0,00 €
A payer T.T.C. : montant TTC - retenue garantie En conséquence, je soussigné, Nom, Prénom désigné Architecte de l'opération, propose au Maître d'Ouvrage qu'il soit payé à l'entreprise un acompte de cette somme. Cachet et signature,
Lieu, date
Agence
Outils
9
SALLE SPOT - Saint Fons (69) Façade rue Pierre Dupont
Accueil du COMURPA
Etat des lieux avant travaux
Etat des lieux avant travaux
Pose des échaffaudage et sous couche d’enduit
Mise à nu des structures et attentes VMC
Façade après réception
10
Mise à nu des sols et accessibilité des seuils de porte
Couloir de distribution
Salle d’activité
Etat des lieux avant travaux
Etat des lieux avant travaux
Démolitions
Repositionnement des cloisons séparatives de l’accueil et du couloir
Interventions des plaquistes (poses des ossatures et plaques)
Couloir d’accès au bénéficiaires bénéficiaires des Restos du Coeur
Reportage photo
Interventions des plaquistes (poses des ossatures et plaques)
11
SALLE SPOT - Saint Fons (69) Arrière salle / Salle des Restos du Coeur
Etat des lieux avant travaux
Reconaissance des fondations fragiles des murs mâchefer
Mise à nu des baies avant recomposition
Création d’une structure indépendante pour les charges utiles
finitions avant ameublement
12
Cloisonnement des structures et doublage périphérique
Façade rue Paul Bert
Etat des lieux avant travaux
Cour à la réception
Garage / Cour de livraison
Démolition (dépose d’amiante) du garage de livraison et banchage des nouvelles ouvertures
Portiques de maintien du mur voisin et démolition de la façade
Etat des lieux avant travaux
Reportage photo
Nouvelle façade portail après travaux
13
GYMNASE DE BRIORD - Briord (01)
Coulage des voiles béton
Futur gymnase enclos
Pose de la charpente métallique
Pose de la couverture acier et des treillis pour la dalle
Dalle coulée et début du bardage extérieur
Dalle coulée, début du bardage extérieur, radiant et luminaires en plafond
sol et équipement sportif - peintures - doublage tripli
14
Séparations en agglomérés de béton, brut et résistant aux dégradations
faïences dans les salles d’eau
appareillage avant faux plafond - isolation en attente dû aux fuites
finitions des vestiaires
Reportage photo
sol laissé brut et couche de peinture blanche sur doublage en agglomérés
15
Atelier d’Architecture Alain Fraisse Programme: Hangar viticole, chai enterré et réhabilitation d’un mazet en caveau de vente Situation: Lagamas (34) Durée des études 10 mois Durée du chantier 6 mois Suivi personnel: PRO -DCE - EXE Programme: Construction de 8 logements HLM en coeur de village Situation: Sérignan (34) Durée des études 8 mois Durée du chantier 8 mois Suivi personnel: PRO -DCE - EXE Programme: Square de la maison des artistes Situation: Sérignan (34) Durée des études 12 mois Durée du chantier 4 mois Suivi personnel: AVP - PRO - DCE - EXE
Programme: Maison semi-enterré pour gardien Situation: Mas de Carrat (34) Durée des études 8 mois Durée du chantier N.C Suivi personnel: ESQ - AVP - PC -PRO -
16 16
Autres références
Les Gens Nouveaux Programme: Concours international Art’s Oasis 2014 Ombre urbane Situation:
Petrosino - Sicile
Durée du chantier Durée de l’installation
1 semaine 1 an
Programme: Appel à candidature Déambule 2016 Court-circuit Situation:
Annecy (74)
Durée du chantier Durée de l’installation
Espèce s pérenn es Arbriss Plantes eaux annuell es port Plantes érigée annuell es port couvran t
Haut-pa
rleur inst allé au plaf diffusio n bande ond audio en boudin de toile semenc de jute es prairie fleurie Lettrage mural lumi neux
Bordure
3 semaines 2 mois
Programme: Lausanne Jardin 2019 Echo-tone Situation:
Terre vég étale Terre de rem blais Protec toile de tion jute Ossatu
Enroch em
re en boi non tra s ité
ent
Autres références
Statut
Lausanne - Suisse Phase 2 non remportée
17 17