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Essai AUDI A1Sportback 2018
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AUDI A1 SPORTBACK 2018 INTRO Quand j’ai découvert la nouvelle Audi A1 Sportback pour la première fois, j’ai eu un flash. J’ai eu l’impression de revoir les Mitsubishi Lancer groupe N et Subaru Impreza groupe N des années 2000, qui m’ont tellement fait rêver. Avec leurs gueules béantes et leurs sportivités exacerbées, elles étaient pour moi les reines du rallye. Avec l’A1, le design sportif est là, bien présent, agressif, offensif, souligné par des jantes 18 pouces fines, racées, ciselées. Un travail fort réalisé pour dynamiser la plus petites des Audi. Alors, l’objectif est-il atteint ? En route pour découvrir la petite dernière citadine d’Ingolstadt, entre design novateur pour son segment et vie à bord améliorée. Bonne lecture, Jean-Charles
DESIGN C’EST BEAU ! Quelle gueule ! Mais quelle gueule ! Oui, la nouvelle A1 met tout sur le design. Pour sa seconde génération, elle évolue, elle change. Exit la A1 un peu discrète et simple sans être commune, bonjour la maousse costaud A1 et son design offensif. La face avant est véritablement offensive, limite violente. Elle respire le sport, le dynamisme : je ne m’étais pas trompé quand je parlais des Groupe N des années 2000. On a là une approche beaucoup plus masculine que lors de la première génération, qui était elle beaucoup plus ronde, plus « bouille », plus féminine. Le design offensif est de haut niveau, avec entre autres deux énormes ouïes d’air situées de chaque côté de la calandre. Sur le haut de cette calandre, sur le long du capot, on retrouve une signature déjà vue chez Audi. Trois petites ouvertures horizontales située au dessus du logo aux 4 anneaux rappellent le capot de l’exceptionnelle Audi quattro des années 80. Un clin d’œil, une filiation dans le design.
L’arrière de la petite Allemande est quant à lui plutôt classique pour la marque, rappelant une A3 par exemple. Nous ne nous y attarderons pas et noterons deux imposantes ouïes d’air de chaque côté du pare-choc, en parallèle à celles vues à l’avant. L’A1 est montée sur de belles et grosses jantes 18 pouces, lui donnant un sérieux caractère sportif. Qu’elles soient bronze foncé ou blanches, ces jantes nous rappellent sans aucun doute la compétition. J’aime forcément cela mais je doute qu’on voit un jour notre chère A1 sur les circuits ou sur les routes d’un secteur chronométré. A moins que je ne me trompe, la précédente A1 ayant eu et ayant toujours une belle vie en rallycross, forte aujourd’hui d’un titre pilotes FIA World RX avec le Suédois Mattias Ekström et d’un titre équipe FIA World RX avec EKS RX Audi. Alors, on se met à rêver…
INTERIEUR & VIE A BORD Et là, le grand chambardement. Nan, je déconne ! Je veux parler des plastiques durs. Au lancement de l’A1 lors du Salon de l’automobile de Paris 2018, ce fut un tollé général, particulièrement chez les gens qui n’achèteraient pas cette voiture d’ailleurs: l’A1 était bardée de plastiques durs. Le mythe du plastique dur. Ce truc introduit par Volkswagen, qui a ramolli et assoupli les intérieurs de nos voitures. Ce fut donc un déferlement de critiques en tous genres mais je reste toujours assez critique sur ces critiques trop hâtives et automatiques. Franchement, passez-vous votre temps la main dans le vide poche, vous ? Moi non. Alors oui, peut-être bien que les plastiques sont plus durs sur cette génération de l’A1, mais il n’y a là pas de quoi en faire une montagne. Certains diront « oué mais à ce prix ! » Là, je les rejoindrais mais le souci n’est pas dans les plastiques, il est dans le prix. Non, le chambardement intérieur eu lieu dans le design, A1 MK1 vs. A1 MK2. Pas spécialement dans les matières. Nous sommes là sur une citadine, ne l’oublions pas, au prix plus bas que les standards de la marque aux quatre anneaux. On ne peut demander des finitions dignes d’une A6.
Illustration © Audi
L’ambiance à bord est maintenant sportive, dynamique et plus masculine que dans l’A1 MK1. On a là un tableau de bord très horizontal, avec un décroché vertical très intéressant, voire graphique. La planche de bord fait ainsi une vague, avec un écran digital Virtual Cockpit complet pour le chauffeur ainsi qu’un écran central orienté vers lui. Pas mal ! Le passager ne s’en retrouve pas trop démuni non plus. Contrairement au Q8 par exemple, l’A1 conserve une belle partie de son instrumentation faite de boutons classiques. Quel bonheur ! Le 100% digital peut s’avérer fatigant… Je finirais l’aspect digital avec l’apparition du AppleCarPlay. Efficace et assez peu déroutant, il se révèle agréable ici. Du côté des matières, on retrouve tout de même des plastiques moussés, de l’alu brossé, des motifs bien sculptés et des peintures bien laquées, reprenant les couleurs de la carrosserie. Du plus bel effet. On aime. Enfin, je noterais particulièrement un choix audacieux sur les tissus des selleries, dossiers et assises. Comme vu ci dessous, on voit là un tissu à la fois pied de poule et cubique moderne. C’est beau, bravo ! Mon oeil et mon âme de vendeur de tissus ont eu un véritable coup de coeur pour ces innovations graphiques, bravo.
MOTORISATIONS
Exclusivement essence
25 TFSI 1.0 TFSI : 95 ch 175Nm
35 TFSI 1.5 TFSI CoD : 150 ch 250Nm
30 TFSI 1.0 TFSI : 116 ch 200Nm
40 TFSI 2.0 TFSI : 200 ch 320Nm
Illustration © Audi
BETWEEN THE TRAIN AND THE PLATEFORM D'un point de vue châssis, on trouve sur A1 la plateforme MQB A0, qu'on retrouve sur les Seat Ibiza et Volkswagen Polo. Cette A1 sera exclusivement une 5 portes. Une bonne nouvelle vu le format réduit qu'était la génération précédente. Cette A1 2018 gagne quasiment 10cm d’empattement, et gagne aussi le nom de Sportback. Avec cette A1 un peu gonflée, qui n’est pas sans rappeler l’A3 dans son format, l’accès aux places arrières s’en retrouve facilité. On a là un bel accès, avec une bonne hauteur et une assise améliorée. La tête ne touche plus le ciel de toit, alléluia ! Ca change de la première A1, pour qui les places arrières sont un supplice.
ELLE A DU COFFRE Comme nous l’avons vu, d’extérieur, l’arrière de cette A1 nous rappelle un peu celui de l’A3 et un gros travail a été fait pour rendre A1 plus facile au quotidien, surtout pour les familles. Le volume du coffre a augmenté de 65 litres, avec une ouverture de maintenant d’un mètre, ce qui facilitera grandement le chargement, qui se révélant très compliqué auparavant, une fois deux packs d’eau chargés. C’était Tetris ! L’optimisation du coffre est entre autres réussie grâce à des amortisseurs décalés, qui n’obstruent plus le passage à l’intérieur du coffre. Bien joué. On se retrouve donc avec un volume de 335 litres dans le coffre, un volume passable à 1090 litres une fois les banquettes rabattues.
COULEURS ET PERSONNALISATIONS Pour ce nouveau millésime de l’Audi A1, pas moins de 10 teintes sont disponibles :
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Bleu Firmament (Métallisé) Gris Manhattan (Métallisé) Noir Mythe (Métallisé) Jaune Python (Métallisé) Rouge Misano (Nacré) Blanc Cortina (Opaque) Blanc Glacier (Métallisé) Vert Tioman (Opaque)
A noter que les teintes "Gris Chronos" et "Bleu Turbo" sont exclusivement disponibles sur la finition Audi A1 Sportback S Line.
• Gris Chronos (Métallisé) • Bleu Turbo (Opaque)
On est déjà bien jaune Python !
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A SON VOLANT Cette nouvelle génération de l’Audi A1 est et sera exclusivement essence. La petite d’Ingolstadt se veut plus efficiente, plus propre, plus souple, moins bruyante qu’un diesel : elle est une vraie citadine, annonçant un poids de 1105 kg sur la balance. Pour son lancement, seul le moteur 30 TFSI (1.0 TFSI : 116 ch & 200Nm) était disponible mais était rapidement rejoints par 3 autres motorisations : 25 TFSI (1.0 TFSI : 95 ch & 175Nm), 35 TFSI (1.5 TFSI CoD : 150 ch & 250Nm) 40 TFSI (2.0 TFSI : 200 ch & 320Nm). Durant cet essai, nous avons donc pu prendre le volant de l’Audi A1 30 TFSI. Son petit trois cylindres développe 116 ch pour 200Nm de couple. Une puissance bien suffisante pour une utilisation quotidienne et citadine, tout comme pour sortir un peu de nos cités bien encombrées. Un moteur souple, facile, accouplé à la boite auto S tronic, donne un duo très convaincant. Les 7 rapports de cette boîte auto passent bien, sans à-coup, et si les palettes du volant nous permettent de reprendre le contrôle de la boîte, cette dernière se joue bien de nous, forte d’une intelligence et d’un confort exemplaire. A cela, on ajoute un mode Dynamic qui nous fournit une boîte plus réactive ainsi qu’un moteur jouant plus « en haut ». Le moteur donne plus à l’oreille, un sentiment confirmé par le son artificiel et roque fourni via les enceintes. J’avoue ne pas être grand fan de ce genre de technique. Côté consommation, je n’ai pas de retour précis à vous fournir : je n’ai pas fait attention à cela mais je suis certain que vous trouverez l’information chez d’autres amis et confrères. Le châssis est comme il se doit chez Audi : ferme mais confortable. On sent qu’un travail appuyé a été fait sur cette partie, avec entre autres une direction qui se veut douce et sans surprise. Un jeu de (jolies!) jantes 18 ‘’ était monté sur notre Sportback, ce qui n’a entaché en rien son comportement. On se plaint parfois des jantes aux diamètres trop importants, créant parfois un inconfort. Ici nous en sommes loin. Tout en confort, son roulis est parfait et notre petit teutonne se joue bien des enfilades, des virages. Cette partie dynamique sans être sportive est une des forces de notre A1 testée entre Aix en Provence et Marseille, via l’arrière pays. On a aimé, vraiment.
Illustration © Audi
FICHE TECHNIQUE AUDI A1 SPORTBACK 30 TFSI 2019 Audi A1 Sportback 30 TFSI S tronic 3 cylindres en ligne essence 999cm3 Transmission Boite S tronic à sept rapports Traction 116 chevaux, 85 kW à 5000 - 5500 tours/minute 2000 Nm 2000 - 3500 tours/minute Vitesse maximale : 203 km/h Acceleration, 0-100 km/h en 9.4 secondes Consommation mixte : 4.9 l/100km Emission CO2 : 111 g/km Poids sans conducteur : 1125 Poids avec conducteur : 1200 Poids maximum autorisé : 1680 Volume du coffre : 335 litres Nombre de places : 5 Prix de base : 23 470 euros Prix de la version testée : plus de 30 000 euros
QUID DE LA CONCURRENCE Au rayon des petites citadines chic et branchées et face à la concurrence des petits SUV dont Audi Q2, la concurrence est rude. MINI, Fiat 500, Alfa Romeo MiTo, DS 3, Mercedes Classe A, BMW Série 1 sont bien présentes mais certaines d’entre elles accusent le poids des années. L’A1 et MINI sont elles de nouveaux modèles.
2018 TROIS TRAITS POUR L’HISTOIRE
1983
Sur la face avant de l’Audi A1 Sportback, au dessus des 4 anneaux, on aperçoit 4 ouïes d’air horizontales, trois traits au ras du capot C’est un rappel aux ouies d’air vues sur l’Audi quattro de 1983, comme un clin d’oeil, comme un passage de témoin pour l’Histoire. Malheureusement, la comparaison s'arrête là car aucune Audi S1 ne serait en préparation du côté de Ingolstadt. C’est dommage, c’est un peu triste car son aspect sportif ne demande qu’à trouver un caractère sportif.
CONCLUSION C’est une nouvelle A1 que nous avons là. Audi, spécialiste des routières berlines à papa et des SUV prend le chemin de traverse et revient en ville. Alors que son premier modèle a été vendu à 900 000 exemplaires dans le monde pour 94 324 exemplaires vendus en France, l’A1 se révèle encore une fois être un morceau important la gamme d’Ingolstadt. Elle est le premier niveau de l’accès aux quatre anneaux. Ainsi, l’A1 voit sa seconde génération profondément remaniée, châssis comme design. Ce dernier est totalement revu et repensé. L’A1 s’en retrouve beaucoup plus dynamique et plus masculine aussi, peut être plus jeune, quand la première version lancée en 2010 était elle beaucoup plus féminine et plus classique. La nouvelle A1 est plus polyvalente que la précédente, le passage 4 portes est entre autres une étape importante de la stratégie. Avec cette nouvelle A1, Audi s'attaque de nouveau à un grand marché, celui de la citadine chic. Face à elle, on retrouve la MINI, l'Alfa Romeo Mito, la DS 3. On pourra ajouter par exemple aussi la Mercedes Classe A ou la BMW Série 1, sans oublier quelques petits SUV. Côté tarif, la belle A1 est disponible à partir de 23 470€ en finition Design, quand notre version essayée avait un tarif de vente tournant autour des 30 000€ TTC. Accès à bord facilité, confort en hausse et dynamisme de rigueur dans le comportement comme dans le style, voici ce qu’il faudra retenir de celle nouvelle A1. Bonne route et faites attention à vous, Jean-Charles @Hiouville
IMAGES
Réalisation textes et photos Jean-Charles Huvelle @Hiouville Illustrations © Audi Essai réalisé en décembre 2018 Publication juin 2019