Haiti-Observateur,12 - 19 novembre 2014, Gérard Latortue honoré par le Chili à Washington, DC

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REJETANT LEUR CANDIDATURE SOUS LA BANNIÈRE DU PARTI TÈT KALE HAÏTIEN

L’équipe Martelly-Lamothe coupe les vivres aux députés qui rejoignent en catimini l’opposition (Collaboration spéciale) Les dépenses faramineuses que le

gouvernement Martelly/Lamothe entreprend depuis plusieurs

années ont tellement asséché les caisses publiques que le couperet

ÉLECTIONS 2014 AUX U.S.A.

Des Américains d’origine haïtienne élus ou nommés à de hautes fonctions

Le président Michel Martelly (à gauche) et son Premier ministre, Laurent Lamothe. vient de tomber sur la tête des pour la stabilité et le progrès » députés du bloc de la majorité pré- (PSP). La ministre des Finances, sidentielle dit « Parlementaires Suite en page 4

QUEL MOUCHE A PIQUÉ GODSON ORELUS ? Jacques Jiha (à gauche), nommé au département des Finances de New York et Karl Racine élu procureur général à Washington, D.C. Voir page 15

Gérard Latortue honoré par le gouvernement chilien

Le directeur général de la police nationale se dérobe au questionnement des sénateurs (Collaboration spéciale)

Godson Orélus, le directeur général de la Police na tionale.

Un vent « bizarrement bizarre » souffle dans les voiles du directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Godson Orelus. Pour la troisième fois consécutive, il ne s’est pas présenté à la convocation du comité Sécurité du Sénat qu’il semble fuir comme Suite en page 3

LES DOSSIERS EN SOUFFRANCE

L'ambassadeur Juan Valdes s'apprête à passer la banderole autour de l'ex-Premier ministre Voir page 2 Latortue (photo Gary Altidor).

Les contraintes de la gestion de l’espace et du temps nous obligent à mettre temporairement en veilleuse des dossiers qui devraient être épluchés dans l’immédiat. Ce n’est que partie remise, car ces derniers seront copieusement offerts dans la prochaine édition. Nous donnons rendezvous à ceux que l’affaire l’État haïtien contre Franck Ciné et la Haitel, qui a été portée pardevant le Tribunal fédéral de

Brooklyn, à la demande de l’État haïtien. La dernière séance s’est déroulée les 27 et 29 octobre derniers. Dans le cadre de la session d’arbitration récemment tenue, le plaignant avait présenté comme expert témoin l’ancien ministre de la Justice sous le gouvernement intérimaire dirigé par l’équipe Boniface Alexandre et Gérard Latortue, Me Suite en page 8


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Gérard Latortue honoré par le gouvernement chilien WASHINGTON, D.C. – Jeudi soir, 7 heures, le rendez-vous était à la résidence de l’ambassade du Chili, voisine de celle d’Haïti, sur l’avenue Massachussets. Le gouvernement de Mme Michelle Bachelet honorait l’ex-Premier mi-

el Uruguay. Sr. Embajador de Haití ante los Estados Unidos, Sr. Embajador de Haití ante la Organización de Estados Americanos. Sr. Embajador de Chile ante la

L'ex-Premier ministre Gérard Latortue (à droite) et l’ambassadeur Noriega avec Frantz Kénol dans le dos de ce dernier. nistre Gérard Latortue, lui décernant le titre de Grande Croix dans l’ordre de mérite du Chili pour l’œuvre accomplie durant la transition, de 2004 à 2006.nonça un discours en espagnol, français et anglais et n’a pas oublié de dire son « Mèsi » an créole. En tant que chef de la MINUSTAH, en 2004,

Organización de Estados Americanos. Amigos del Primer Ministro. Miembros de la embajada de Chile Señores y señoras : Permettez-moi de commencer ce bref discours en français. Je voudrais tout d’abord saluer la pré-

tes les idées a seule condition qu´elles rejettent la violence est la division entre les Haïtiens. Dear friends, La Gran Cruz de la orden Al Mérito de Chile is a distinction conceded to illustrious foreigners who have rendered important services to Chile. It was founded by Bernardo O´Higgins our national hero to show appreciation to our Latin American brothers, and our friends in the world, who had helped us in our process of independence from Spain. Today, with this medal, our government wants to express its gratitude to Prime Minister Gérard Latortue for his support and that of his government to MINUSTAH, the United Nations Mission during its initial and most difficult phase in the country. In 2004, five hundred Chileans and more than 2000 Latin Americans went to the island to help Haitians overcome a historic moment of great division and polarization. The UN Security Council gave MINUSTAH the task to defeat violence, to guarantee security and stability and assist the Transitional Government in the organization of free elections that could guarantee a recuperation of Constitutional rule. Without the support of the Prime Minister and the transitional government our effort

La médaille décernée à l'ex-Premier ministre Latortue. Tuesday and dedication. The Prime Minister in the Primature, or informal gathdefined in a very clear way what erings in the Prime Minister’s its spirit was in: “Le livre Blanc du Residence, the chief of the United Nations Mission was always al-

Également présent, Max Kénol s'entretient avec des des membres du personnel militaire chilien.

Présents à la cérémonie, les filles de l' ex-Premier ministre, Gaëlle (à gauche) et Stéphanie avec leurs enfants (toutes photos Gary Altidor), l’ambassadeur Juan Gabriel Valdes sait mieux que tout autre le travail accompli par le Premier ministre Latortue, qui s’est bien acquitté de sa tâche principale, savoir l’organisation des élections démocratiques, libres et inclusives. Il faut dire aussi qu’en 2004, Mme Bachelet était ministre de la Défense de son pays. Elle aussi avait bien apprécié le sérieux de Gérard Latortue, qui a confondu ceux qui colportaient des papotages quant à l’intention qui lui a été prêtée de se maintenir au pouvoir au-delà des deux années prévues pour la transition. Il vaut mieux laisser parler l’ambassadeur Valdes. Discurso condecoracion Gerard Latortue Querido amigo Gerard Latortue, Ex Primer Ministro de Haiti. Sr. Secretario General de la OEA, José Miguel Insulza Señores Embajadores de la República Argentina, del Brasil de Perú, del Salvador, del Paraguay y

sence de Madame Marlene Sephirin Latortue et de ses filles Alexia, Stephanie et Joelle et ses familles. Soyez les bienvenues dans cette maison pas seulement voisine mais amie d´Haiti. C´est vraiment un grand honneur de décorer Son Excellence M. l´ancien Premier Ministre d´Haïti Gérard Latortue avec la Grande Croix de l´ordre du mérite de mon pays qui lui a été conférée par notre Présidente Michelle Bachelet. Je ne cache pas dans cette occasion les sentiments personnels d´amitié qui me lient à Gérard Latortue avec qui j´ai eu la chance de travailler la main dans la main pendant deux années passionnantes et difficiles. Vivre directement cette transition haïtienne, être un témoin engagé, quelques fois même un participant a des décisions difficiles, m´a permis non seulement apprécier la grande qualité humaine du Premier Ministre, mais aussi sa vision politique, sa résilience en face de l´adversité, son esprit ouvert à tou-

would have been impossible and our task even more difficult than it was. We Chileans know well what transition to democracy is. We know that even when it begins, like ours, with a plebiscite; it is a very tough and tricky exercise. Let me say that much more difficult was a transition that started, like that of Haiti, within a context of crisis, chaos and violence. Much more complex was a transition which had to lead in two years’ time towards elections organized in such a way as to be respected by everybody. If one considers that this political process was taking place in a society with tremendous political and social divisions, penalized by a long history of authoritarianism, poverty and conspiratorial politics, one can figure out the dimension of the task Prime Minister Latortue had to complete. The transitional government followed this dangerous path towards peace with great courage

gouvernement de transition en Haiti”. « Rien ne nous paraissait plus important que de donner la chance au peuple haïtien de choisir librement et démocratiquement ses futurs dirigeants. Le gouvernement intérimaire

lowed direct access to the Prime Minister or to his direct collaborators, like my dear friend Interior Minister General Herald Abraham. Our concerns were listened, our viewpoints considered. The mission military leaders, Generals Heleno, Bacellar and Elito from

À l'ambassade du Chili, à Washington, D.C., on peut voir Léon Charles, attaché militaire d’Haïti, aussi le Dr Joe Baptiste. s’est mis au service de tous les Haïtiens sans distinction de classes sociales ou d’affiliation politique. Il n’y avait pour nous ni tontons macoutes, ni kamoken, ni chimères. Il n’y avait que des Haïtiens ». In formal meetings each

Brazil; General Lugani from Argentina; and General Aldunate from Chile, were also received permanently by the Prime Minister. In fact his doors were open to any member of our Mission that Suite en page 9


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Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know…? Volume 2, Issue 59 (Barley – Part 2 of 2)

By Garry Emmanuel Barley is an excellent source of soluble and insoluble fiber, which assures overall good health over the long term. There are so many rampant ailments around today. It is precisely due to a chronic lack of important nutrients in our daily diet. Barley Grass is the seedling of the barley plant. This grass is usually harvested about 200 days after germination, while the shoots are not even a foot tall. People consume barley in this form because the young leaves are rich in minerals, vitamins, antioxidants and amino acids. Although barley grains have much more dietary fiber in comparison, the grass has high levels of chlorophyll that detoxifies your body from harmful toxins. Hulled Barley is also known as covered barley and is usually eaten after removing the inedible, fibrous outer hull. Once the hull is removed, it’s known as dehulled

barley, pot barley or scotch barley. Hulled barley is a great source of healthy nutrients. Hulled barley takes a long time to soak when used in regular cooking. However, the time is worth it, considering the utility of dehulled barley when you’re finished. Dehulled barley is commercially popular as pearl barley, and is a very marketable product. The process of removing the bran and polishing is known as “pearling.” Pearl Barley is easily available in the grocery stores and probably one of the most common ingredients for breakfast and snacks recipes all over the world. These are actually hulled barley that is processed and the bran is removed. This is processed into a host of barley products like flours and flakes, which resemble oatmeal or grits. Barley Green Powder is well known for its medicinal benefits. It is actually the powder form of barley grass, sometimes mixed with additional vitamins and minerals.

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Today, many companies sell barley powder that comes from pure barley grass. These grasses are found in a variety of flavors and have superior solubility. Therefore, you can also consume them as barley juice. Barley Flour is often used alternatively as wheat flour or cake flour. The flour found from whole barley is richer in nutrition than pearl barley flour since the bran in the former form remains undamaged. This non-wheat flour is obtained from grinding whole barley. It contains some gluten and has been very popular in confectioneries that tend to experiment with alternate kinds of flours. It has a mild, nutty flavor, and this flour has comparatively lower rates of calories and higher levels of fiber. Barley Water is effective when your kidneys need rest from excessive stress. People suffering from kidney and bladder ailments can take barley water for therapeutic uses. Barley is widely available as a commercial product all over the world in various forms. You need to know the exact form that will cater best to your needs. The pearled, flaked and hulled forms have different utilities. So, decide what you want to make before making the purchase. Barley is found both in bulk containers and packaged form. Ensure its freshness before taking it home. If you buy barley in containers, check the date and also be sure that it is properly sealed. Even a small amount of moisture content in packaged barley can spoil the cereal. Therefore, be careful if buying it in containers. Store barley in clean, glass containers having air tight covers and place it in a cool, dry place. During the summer, it is advisable to keep barley in the refrigerator. Warnings: Barley belongs to the grain group called Gluten grains, which lead to some allergic reactions in people. People who have allergic disposition to wheat products can have gastrointestinal upset with barley products, as well. Barley dust may cause eye, sinus or nasal irritation in some people. If contaminated with fungus, barley can cause Kashin-Beck disease (KBD), which is associated with bones. The challenge: If you are suffering from asthma, arthritis, impotence, skin problems, anemia, obesity, constipation, diabetes, hypertension, kidney problems or heart disease, perhaps it is time to consider including barley in your daily diet. So in the end, as with everything else, what you do with this information is, as always, up to you. But do remember, prevention is better than healing and your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us continue our barley awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2014! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. Published: November 12, 2014

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QUEL MOUCHE A PIQUÉ GODSON ORELUS ?

Le directeur général de la police nationale se dérobe au questionnement des sénateurs Suite de la page 1 la peste. Deuxième membre en importance du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN), il marche vraisemblablement dans les plates-bandes de son supérieur hiérarchique, le Premier ministre Laurent Lamothe, qui préside ladite institution. À ce titre, les deux faisant la paire, il s’agirait d’un complot visant à réduire le rôle du Sénat pour assurer la bonne marche des institutions étatiques, tel que le prescrit la constitution. Il apparaît clair que les principales autorités du pays entendent gouverner à l’aveuglette, loin de tout contrôle de leurs gestions respectives, comme il appert dans le retard programmé dans la réalisation des élections qui ne pointent pas encore à l’horizon. En effet, depuis le bombardement au gaz lacrymogène d’une manifestation lancée par des membres de l’opposition, le 17 octobre dernier, la PNH est sur la sellette. Le rôle partisan du CSPN et des hommes de Godson Orelus a été clairement démontré et celuici refuse de confirmer ou d’infirmer l’utilisation abusive de la force brutale face à ces civils désarmés et pacifiques. En toute légitimité, ceux-ci voulaient simplement dénoncer les dérives du gouvernement Martelly/ Lamothe. Harcelé de tous bords par l’opinion publique qui réclame la neutralité de la PNH, le chef Orélus aurait des raisons pertinentes pour rester loin de l’enceinte du Sénat de la république. Des bandits notoires intégrés en catimini dans la PHN Pire que tous ses prédécesseurs, Godson Orélus ne va pas avec le dos de la cuillère depuis qu’il assume le commandement de l’unique force de sécurité d’Haïti. Il s’est révélé un serviteur servile de l’actuel gouvernement. Pour comble d’horreur, il n’a pas hésité à endosser le maillot rose de la clique gouvernementale à l’édition de « Gouvenman an lakay ou » qui se tenait en Floride. Depuis, c’est le constat effarant de l’égarement des troupes, sans directives appropriées aux desiderata d’une nation plurielle. Se confortant dans la démesure, la répression systématique des manifestations antigouvernementales devient la norme, tant a la capitale que dans des villes telles que le Cap-Haitien, les Cayes, PetitGoâve et Jacmel. Dans la capitale du sud-est, une manifestation de motocyclistes, qui dénonçait l’augmentation abusive des coûts d’immatriculation, a viré en désastre. La journaliste Gerdy Jérémie, d’Alter Presse, a été brutalisée par des agents de l’Unité départementale de maintient de l’ordre (UDMO) qui réprimaient la manifestation de motards à coups de gaz lacrymogène. Ceuxci, qui déambulaient avec leurs engins la plus grande artère de la cité d’Alcibiade Pommeyrac, l’avenue Barranquilla, ont été bastonnés et bombardés au point stratégique de la Rue Saint-Cyr où se trouvait la journaliste d’Alter Presse. Celle-ci aurait reçu des coups de macaques et soulagé de

ses instruments de travail, tels appareil photo et magnétophone. L’intégration d’éléments subversifs au sein de la PNH,à l’instigation du président Martelly et du Premier ministre Lamothe, ne serait pas étrangère à l’utilisation abusive d’une force disproportionnée par une force de police soit disant professionnelle appelée à prendre la relève des forces de l’ONU installées dans le pays depuis 2004, avons-nous appris. Lesdits éléments sont le produit du recyclage opéré dans le lupem par les plus hautes autorités du pays, en vue d’accomplir leurs basses besognes et de terroriser la population à la veille des élections qui viendront inévitablement un jour. D‘autres proviendraient de la mine inépuisable d’expatriés du Canada, des États-Unis, de France, des Antilles françaises et d’ailleurs, avons-nous appris. Afin de les soustraire à la vue de la population, ces individus louches intégrés par Godson Orelus au sein de la PNH circulent à bord de véhicules à vitres teintées, ne portent jamais de matricules d’identification et utilisent des cagoules afin de ne pas être identifiés. Avec ces bandits légaux, c’est le règne de la terreur en Haïti actuellement. D’autant que l’insécurité est générée par le pouvoir qui envenime l’atmosphère en accélérant le mécontentement populaire. Godson Orelus, le malade imaginaire L’absence calculée du directeur général de la PNH à trois convocations successives du comité sur la Sécurité du Sénat serait motivée par un mal de gorge, s’il faut croire les propres affirmations du principal intéressé. Il s’était personnellement présenté aux élus du peuple afin de faire prévaloir sa « maladie » pour le moins inusitée. Le sénateur Moise Jean-Charles (Nord), qui l’attendait de pied ferme, en a profité pour l’accuser d’être, dans ce cas, un « voyou ». Il faut souligner la présence d’engins lourds (tanks et accessoires antiémeutes) dans les parages, lors de l’apparition de quelques minutes du chef Orélus au Sénat. Entre temps, des nouvelles circulant dans les milieux politiques de la capitale font valoir que Godson Orélus chercherait une « entente » avec certains sénateurs avant de se pointer au local du Bicentenaire. Il craint de se faire malmener en vertu de ses accointances douteuses. Un dossier en béton armé l’attendrait, car, selon certains membres du Grand Corps, il aurait été un ancien employé de l’homme d’affaires interné à la prison civile de la Croix-des-Bouquets, Clifford Brandt. Donc, la présence de Godson Orélus au banc des accusés, face à des sénateurs décidés à sortir des cadavres des cimetières, risque de remuer des cendres l’évasion spectaculaire où plus de 300 détenus s’étaient évadés de la prison de haute sécurité de Croixdes-Bouquets. Toutefois, il faut attendre les éclaircissements que l’intéressé devra fournir personnellement au Grand Corps et espérer qu’il saura faire tomber les doutes qui planent sur sa gestion controversée.


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REJETANT LEUR CANDIDATURE SOUS LA BANNIÈRE DU PARTI TÈT KALE HAÏTIEN

L’équipe Martelly-Lamothe coupe les vivres aux députés qui rejoignent en catimini l’opposition Marie Carmelle Jean-Marie, ne répond plus à leurs appels incessants depuis que la Chambre basse a amorcé son congé annuel. Le même traitement a été infligé à son président, le député Jacques Stevenson Timoléon, réputé « plus rose » que le président Martelly. Lors de l’édition de « Gouvenman lakay ou », qui se tenait à Côtede-Fer, village natal du président Martelly, le député Timoléon avait ouvertement lancé un appel du pied, menaçant les deux chefs de l’exécutif de saborder l’appui que le PSP apporte à l’action gouvernementale. Mais le président de la Chambre basse parlait la langue de bois face à une équipe gouvernementale reconnue pour son opiniâtreté. Aujourd’hui, c’est la guerre déclarée entre les deux parties avec la sortie fracassante du premier secrétaire de la Chambre des députés et membre du bloc « Parlementaires pour la stabilité et le progrès », Abel Descollines. Le représentant de Mirebalais/Boucan Carré en a profité pour déplorer « l’attitude méprisante de certains ministres », tout en manifestant sa grande déception. Menaçant, Abel Descollines aura brandi le spectre d’une « réponse politique » au cas où le gouvernement resterait sur sa position. Les députés du Bloc présidentiel en position de faiblesse Dans les rangs de l’opposition, tant à la Chambre basse qu’au Sénat, c’est la liesse. Le député Sadrac Dieudonné leur a tendu la main en leur réclamant un ressaisissement public, quoiqu’ils aient été « rejetés après avoir été utilisés par le pouvoir». Les membres du groupe majoritaire devraient toutefois rechercher une entente avec nous autres de l’opposition et avant tout faire des excuses publiques à la nation. Après qu’ils auront présenté des excuses à la population, peut-être qu’il sera possible d’envisager avec les membres du PSP une action commune sur ce qui pourrait être encore sauvé dans le cadre des efforts en vue de contrecarrer la façon dont le gouvernement gère le pays », a-t-il déclaré. Quant au président du sénat, Dieuseul Simon Desras, il a soutenu que « les membres du bloc présidentiel ont pratiquement été rejetés, après s’être vendus pour très peu. Ils sont en grande partie responsables des problèmes actuels du pays ». L’envenimement de la situation avec le groupe majoritaire à la Chambre basse sur-

Ayiti, Kontrapèpla, Inite et MOPOD, sont absents de la table des négociations avec la présidence. « Dans l’intérêt supérieur de la nation, il faut des négociations sérieuses en vue de trouver un accord politique global et de gérer la crise conjoncturelle et le vide institutionnel qui nous attendent dans les mois qui viennent », affirment-ils, afin de dissiper tout malentendu. Entre temps, l’Initiative de la société civile du professeur Rosny Desroches intercède afin « d’adopter un agenda des discussions qui sera soumis à l’exécutif ». Celui-ci avait rencontré un groupe de douze sénateurs avant de soumettre leurs doléances au Palais natioDes élections nal. Dans les milieux poliimpossibles avec tiques, à la capitale, l’échec de l’équipe Martellycette tentative enterrera définiLamothe tivement toute solution paciLe déballage de la mésentente fique à la crise générée par l’inentre l’exécutif et les députés capacité de l’équipe Martelly/ de la majorité présidentielle Lamothe à réaliser des élecvient fragiliser la tenue des élections sous l’égide de l’administration Martelly-Lamothe. Cette fracture officielle ne Dans la réalité, le conforte nullement ceux qui Parti Tèt Kale refu- prônent une entente consense d’endosser la suelle, voire un espace serein candidature des pour la tenue de telles joutes députés du PSP sous dans de pareilles condiL’éclatement au grand jour des tons. Six partis politiques dont relations tumultueuses qui ré- Fusion, Lavalas, Ayisyen pou gnaient entre la présidence et son bloc parlementaire, à la Chambre des députés, ne serait que la pointe de l’iceberg, parmi les problèmes qui surgiront dans le cadre de la gabegie régnant dans l’administration Martelly/Lamothe. À toutes fins utiles, l’existence d’un bloc présidentiel à la Chambre basse n’aura été que le résultat d’une association entre coquins. Pour atteindre ses objectifs, le gouvernement avait financé ses différents projets à coups de plusieurs centaines de millions de dollars qui auraient été versés aux représentants du peuple sous forme de pots-devin, surtout dans des petits projets non exécutés, financés par les deux têtes de l’exécutif. D’après une source potable à la Chambre basse, « l’acceptation de l’ex-ministre des Affaires étrangères, Laurent Lamothe, à la primature, figure parmi les votes les plus lucratifs passés comme une lettre à la poste depuis 2011 ». Par la suite, le gouvernement décidait d’enrégimenter les plus malléables des députés dont la plupart s’évertuaient pratiquement à le détrousser. À la veille d’élections qui s’avéreront tumultueuses, et n’ayant plus rien à gagner dans le contexte de leur renouvellement, le tandem MartellyLamothe se serait engagé à rompre unilatéralement les

vient après la rencontre infructueuse qu’effectuait son président, le député Jacques Stevenson Timoléon, à la primature. Le 5 novembre dernier, celui-ci s’entretenait avec le Premier ministre Laurent Lamothe, mais aucune réponse positive ne serait sortie de leur entretien. Les caisses publiques sont asséchées, la ministre des Finances ne se porterait plus garante d’autres hémorragies préalablement, consenties avons-nous appris. Toutefois, d’après une source proche de la primature, « le Premier ministre aurait réclamé un peu de patience » au président de la Chambre des députés, quant au versement des émoluments du mois d’octobre 2014. Mais, habitués à obtenir le plein montant de leur salaire, y compris les frais de fonctionnement de leur bureau respectifs « au plus tard le 26 du mois », certains députés piaffent, ruent dans les brancards, criant à la trahison, selon la version que le gouvernement veut faire circuler.

liens qui l’unissent au PSP. Ce que ne digèrent point les membres de la majorité présidentielle qui s’étaient accoutumés à vaquer librement dans les ministères, sinon au Palais national et à la primature. Quant à une candidature endossée officiellement par le parti « Tèt kale » du président Martelly, celui-ci fait la sourde oreille aux revendications des membres de son ancienne majorité présidentielle. Ce qui justifie la déclaration du président de la Chambre haute, Dieuseul Simon Desras, selon laquelle : « les membres du bloc présidentiel ont pratiquement été rejetés après s’être vendus pour très peu ».

tions dans le pays depuis 2011. Plus intéressé à redorer son blason sur l’échiquier international, le président est en voyage officiel en Equateur (11 novembre) alors qu’il a convoqué le lendemain, au Palais national, par courrier, l’ensemble des partis politiques. Une maladresse assimilée au tournage en rond auquel ses différents interlocuteurs sont loin de s’habituer. Le lâchage de ses propres députés (57) ajoute de l’incertitude dans un pays déjà en proie à des manifestations sporadiques, d’autant que le président et son Premier ministre ne circulent pas partout en toute quiétude. En route vers Côtede-Fer pour participer à l’édition de « Gouvernman lakay ou », le cortège officiel avait essuyé des jets de pierres et de bouteilles. Une tendance qui pourrait s’amplifier avec la tenue des prochaines consultations populaires.


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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL Vertières : L’événement révolutionnaire qui donne du fil à retordre aux Français Par Rosie Bourget Pourquoi le mot « Vertières » ne se trouve pas dans le dictionnaire français ? C’est Dessalines, un illettré qui avait vaincu le lettré français Napoléon Bonaparte. Donc cela va sans dire, il n’y aurait jamais d´indé-

Rosie Bourget. pendance sans Vertières. Le 1er jan-

vier 1804 est inscrit dans l’histoire des peuples comme la première victoire de toute une masse d’esclaves analphabètes, ne connaissant que la surexploitation et l’aveuglement des colons en dehors de toute dignité humaine. Dans la mémoire collective française, il y a une amnésie rétrograde du passé négrier et esclavagiste de la France coloniale. « 18 Novembre », connaissezvous vraiment le sens de ce jour ? Avez-vous une idée de ce que devrait signifier la date du « 18 novembre » pour chaque Haïtien ? Ce billet de circonstance poursuit un objectif bien spécifique, celui d´appeler les fils d’Haïti à prendre conscience de l’état grave dans lequel le pays se trouve grâce à l’escroquerie des Français, et de se mettre ensemble afin qu’il puisse s’en sortir. Il semble que le peuple français n’aime pas qu’Haïti honore son histoire. Existe-t-il un pays sur terre qui n’ait pas une histoire ? L’histoire s’appelle « Histoire », elle est irréversible et retrace la passé d’un peuple. En aucun cas elle ne peut être ni bonne ni mauvaise. Aucun peuple ne peut revenir en arrière et refaire son passé. Donc, il faut que les Français apprennent à accepter l’histoire telle qu´elle s´est construite ellemême. Ne pas inscrire « Vertiè-

res » dans le dictionnaire français est une preuve de faiblesse, de manque d’estime de soi du côté français, de ceux qui se disent civilisés. C’est au cours d’une conférence de presse donnée à Pointe à Pitre, le 10 mars 2000, qu’un journaliste posa cette question à l’ancien président français Jacques Chirac «Que pense faire la France, la France pays riche qui a eu une de ces colonies ? Que feront d’autres pays pour participer véritablement au développement de Haïti?». Voici la réponse de l’ancien président à court d’arguments : «Haïti n’a pas été, à proprement parler, une colonie française, mais nous avons effectivement depuis longtemps des relations amicales avec Haïti, dans la mesure où notamment nous partageons l’usage de la même langue. Et la France a eu une coopération et a toujours une coopération importante avec Haïti et elle continuera à l’avoir ». Des relations amicales avec Haïti ? Vraiment ! Quelle hypocrisie ! Ce Jacques Chirac dépourvu de bon sens nous prend tous pour des imbéciles, des exiguïtés d’esprit. Puisque Jacques Chirac est tellement limité au point de ne pas connaître l’histoire de son pays, il n’était pas digne d’être président. Pourquoi durant le commerce purement clandestin organisé sous des pavillons masqués, ces pays n’ont jamais voulu l´appeler Haïti de son vrai nom, ils l´appelaient généralement la colonie française révoltée, ou encore la partie française de Saint-Domingue ? Tout cela rentre dans le cadre de la campagne d´isolement et de blocage de la nouvelle république nègre dont les véritables penseurs furent la France, les États-Unis, l´Angleterre et l´Espagne, tous se sont concertés pour effacer Haïti sur la carte géographique mondiale. Pour l’historiographie française, la bataille de Vertières n’a jamais eu lieu. Les Français peuvent ne pas se souvenir de cette

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longue et sanglante bataille de libération qui a conduit à leur défaite, mais ils se souviennent, à coup sûr, de l’or, de l’indigo, le campêche, la canne à sucre, le rhume et autres richesses naturelles d’Haïti qu’ils avaient emportés. Cependant, les Haïtiens, tous les 18 novembre depuis 1803, célèbrent leur victoire, tant sur la colline de Vertières qu’à Port-au-Prince. Aussi courtois que pouvaient l’être les leaders haïtiens, ils ne manquaient jamais d’inviter l’ambassadeur de France en même temps que les autres représentants diplomatiques étrangers en Haïti à y prendre part. Après avoir pris lecture de la réponse de cet homme girouette, en l’occurrence Jacques Chirac, qui nous a laissés dans la bouche un goût « rak » « Haïti n’a pas été, à proprement parler, une colonie française ». On peut comprendre sans prendre la tangente, ni être détenteur d’un doctorat en sociologie pourquoi certains Haïtiens détestent à ce point les Français, y compris leur langue. Un peuple ingrat, dont la mémoire est extrêmement courte. Pour l’histoire, Haïti produit la majorité de la richesse énorme de la France. En 1791, la production de sucre atteignait 73 500 tonnes, celle du café (en 1789) 43 000 tonnes. L En 1789, l’exportation de l’île vers la France représentait 203 370 067 livres coloniales. Elle fournissait à l’Europe presque tout son coton et son sucre. Les esclaves, qui faisaient les frais de cette fortune, unique dans l’histoire des Antilles, étaient soumis à l’oppression la plus dure; les iniquités et l’aveuglement des planteurs amenèrent leur ruine. Ce n’est pas par hasard que les grands ouvrages de sciences sociales étudiés dans les universités applaudissent béatement les guerres de conquête de Napoléon Bonaparte, appréciées comme «l’épopée napoléonienne » et ignorent le grand stratège Dessalines qui a battu à plate couture cette armée française, qui était, à l’époque, la plus puissante au monde. Sans ignorer l’aspect raciste qui a accompagné ce reniement, le point essentiel est la valeur politique et idéologique de cette victoire et la leçon qu’elle donne à toutes les masses combattantes à travers la planète. La bataille de Vertières fut, en effet, la dernière goutte d´eau qui fit déborder le vase de toutes les formes de discriminations, d’humiliations, de deshumanisations qu’ont subies les esclaves de Saint-Domingue. Indignée et estomaquée pour avoir perdu ainsi sa colonie la plus prospère, la France, qui voulait à tout prix que le mot « Vertières » passe dans l’histoire comme une lettre à la poste, estime que le seul moyen de laisser les gens dans l’anonymat concernant cette raclée historique est de bannir « Vertières » de son dictionnaire. Le peuple haïtien connaît sa voie, mais il a encore des illusions par rapport à des véreux politiciens sans vergogne et de faux amis. C’est à cause de ces traîtres qui l’empêchent d’avancer dans sa

lutte pour la justice et le progrès

qu’il sombre dans le désespoir, le

chagrin et l’incertitude. C’est pourquoi l’histoire de la bataille de Vertières doit fouetter la conscience de classe du peuple haïtien face à ses ennemis de classes, pour qu’il s’engage avec plus de détermination dans la lutte contre la mauvaise gouvernance, la corruption, l’égoïsme et l’ingérence étrangère, qui ont toujours conditionné sa

misère et sa souffrance. Il est important de noter que la terre d’Haïti, selon la proclamation de son acte d’indépendance, était interdite à toute puissance colonisatrice dont la France ; en revanche, elle était ouvertement accessible à tous ceux qui cherchaient la liberté, l´égalité et le droit de vivre dignement comme êtres humains. L´histoire a montré que Dessalines est l´un des rares stratèges que l´humanité n´ait jamais connu et dont l’origine de ses connaissances en art de la guerre et de l´organisation de l´armée demeurent extrêmement impressionnantes ; personne ne sait d´où lui venait ce génie. Pour nier cette capacité d´homme intelligent qu’était Dessalines, les Français disent qu´il était possédé par des esprits, car il servait des loas, les dieux du vodou haïtien ; selon eux, ce sont ces dieux qui lui ont fourni toute cette énergie. Thèse complètement absurde qu´on ne saurait jamais imaginer provenir des Français, un peuple qui se dit si rationnel, logique, moral et doué des idées cartésiennes et d’une certaine éthique. Enfin, Dessalines est ce soi-disant illettré et barbare qui a réduit à la capitulation, pour la première fois dans l’histoire du monde, l’Armée toute-puissante et jusqu’alors invincible de Napoléon. Il faut éviter à tout prix que les actions des Français destinées à causer préjudice à notre immortel empereur détruisent l’idéal dessalinien qui doit nous pénétrer tous, afin de sauver Haïti, la Perle des Antilles, que la France a transformée en poubelle des Antilles. Comment ne pas détester les Français, ces cannibales qui utilisaient contre les insurgés de Saint Domingue des chiens féroces importés de Cuba, entraînés à chasser et à manger les Noirs ? Pourquoi écrire « france » avec « f » majuscule lorsque les Français refusent d’inclure « Vertières » dans leur dictionnaire ? Quelle redevance Haïti devrait-elle avoir envers la France ? Même le logiciel de composition de Microsoft, « MS Word » ne reconnaît pas le mot « Vertières ». Depuis l´élimination de Dessalines jusqu´à aujourd´hui, Haïti est devenue une calamité, dont la descente aux enfers continue par ses propres fils, en plus de constituer un emmerdement pour la communauté internationale, même si elle s’abstient de le dire publiquement. Peu de temps après la mort de l’empereur, tout ce rêve fut en un instant anéanti. Le pays a connu et connaît présentement des situations où le sol national n´est plus respecté : l’occupation de l´ONU, de 1991 à nos jours, en passant par celle des Américains, de 1915 à 1934. Ceci étant, il n’y a vraiment aucune fierté d’honorer nos héros, de parler de Dessalines pendant qu’Haïti se trouve actuellement occupée par la MINUSTAH, les porteurs de vibrion du choléra en Haïti, les déstabilisateurs de pays, les pensionnaires, les prédateurs sexuels, les « rapists » les voleurs de cabri. Par contre, ne pas les vénérer à cause de la présence nuisible d’une armée étrangère sur le sol d’Haïti constitue un affront qu’on infligera à nos illustres ancêtres, c’est assassiner Dessalines une deuxième fois.

Qui sont les principaux responsables de la pauvreté/misère d’Haïti ?

Outre piller/exploiter l’île, que fait la « france » pour aider Haïti ? Alors que les media français et américains prônent à longueur du

5 siècle qu’Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère, dans les manuels scolaires, on parle peu de la première colonisation, celle qui reposait sur le trafic négrier et l’esclavage. L’école républicaine a préféré mettre en valeur l’abolition de 1848, faite sous la IIe République. De plus, l’évocation du rétablissement de l’esclavage en 1802 aurait terni l’image de Napoléon. Le 1er janvier 1804, après avoir écrasé l’Armée française, que Bonaparte avait envoyée rétablir l’esclavage, Haïti devenait le premier État noir des temps modernes. Ces raisons suffiraient à expliquer pourquoi Haïti, société issue de l’esclavage colonial, a été effacée de la mémoire collective française. C’est pourquoi du fait que des classes dirigeantes et dominantes des pays africains ont épousé la même attitude, ce triomphe est méconnu par ces peuples qui sont nos premiers ancêtres. Ce qui nous déroute pour le moment, c’est l’ignorance de l’histoire, c’est ce mépris par certains responsables haïtiens des dates les plus emblématiques de notre histoire. La fête du drapeau, le 18 mai, la Bataille de Vertières, le 18 novembre, la mort de JeanJacques Dessalines, le 17 octobre, sont autant d’anniversaires remarquables que des gouvernements successifs s’acharnent à extirper de la mémoire collective populaire. Le 14 août, date de la Cérémonie du Bois Caïman, s’est enfouie dans la Notre-Dame. Deux ans de cela, à l’ occasion du 209e anniversaire de l’épopée de Vertieres, le 18 novembre 2012, l’actuel président haïtien et son Premier ministre n’étaient pas au pays pour commémorer cette date importante dans l’histoire de notre pays, voire vénérer la mémoire des Noirs tombés sur le champ de bataille. En lieu et place d’une cérémonie officielle à l’honneur de nos ancêtres, ils ont délibérément choisi de partir pour l’étranger. Le président s’est rendu en Europe en vue de participer au Sommet ibéro-américain en Espagne où il a rencontré des responsables politiques et religieux. Il a même profité de l’occasion pour se payer le luxe de participer au match de football opposant le Real Madrid à l’Athlétique Bilbao, au stade Santiago Bernabeu. Il en a profité aussi pour bien se régaler, déguster du bon vin, sabler le champagne avec les anciens colons, transformés aujourd’hui en impérialistes. Quelle insulte à la mémoire de nos héros ! Du coup, il est aisé de constater qui veut noyer son chien l’accuse de rage. Des sectes protestantes, sous la conduite de fanatiques américains d’extrême-droite, cherchent, de leur côté, à récupérer cette date et ce lieu pour en faire leur cheval de bataille antivodou. Cette cérémonie, ou ce congrès, qui a réuni dans la clandestinité des esclaves venus de diverses habitations, surtout du Nord, se veut pourtant le point de départ de la lutte organisée contre le mode de production esclavagiste. Qu’on le veuille ou non, le vodou a joué un rôle important dans l’indépendance d’Haïti. Mais attention à ne mal interpréter l’approche de l’auteure, à ne pas confondre le vodou, qui est une religion, avec la sorcellerie. (À suivre). r_bourget@yahoo.com MTS (Maitrise en Travail Social)


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Haïti-observateur

Kreyòl

opozisyon an kriye viktwa san glwa ni pouvwa YO POKO JANM PREPARE POU YO TA PRAN RESPONSABILITE YO (Swit koze yo) Bwouklin, Nouyòk – Nou konnen lektè nou yo konprann nan ki sikonstans nou pa t fouti ba yo tout sa nou te ramase pou yo. Twòp machandiz te nan mache a epi tout moun te dwe prezante tout sa yo te genyen. Alò, se pa yon pwoblèm, piske nou pa nan egoyis. Nou ekskize nou poutèt nou te bliye mete aswiv, ki okazyone yo trakase tèt yo pou yo te jwenn rès atik la nan paj 14. Piske nou te swaf tout koze yo, n ap kite w avèk aktè yo k ap founi kalite. Selya : Ou pa bezwen wè jan gason an te chèlbè pou talan li nan aprann e konn delivre tou. Se sa k fè yo rayi l. Mwen kwè se pa maji li fè. Se don pa l ke Bondye, papa nou, ba li kòm lidè modèn peyi Dayiti. Jefwa : Ou kapab, Selya. Tout sa w di a se verite sou tanbou. Si n te tande bravo ki te kraze gwo oditoryòm lakilti sa a lè prezidan Michèl Mateli te fin pale bèl franse ekstraòdinè ak lafraz fin li te aprann lekòl ak nan lavi atis li. Mezanmi, si nou vle kwè m tout bon, prezidan Mateli a se yon jokè ke lemonn rekonèt li. M’sye pa monte pèche sou okenn pye sitwon e sou okenn pye siwèl si tankou zòt ki dekrete li se gid opozisyon an, l ap mennen yo nan pòk k ap boule kawoutchou nan manifestasyon. JanChal te demontre sa l konnen o Brezil lè l t al pale franse pou l te kale tenten nan tout Riyo ak Saopolo. Mezanmi, se yon wont pou nou tou kòm sosyete. Prezidan an pa t pale pou zot non. Selya : Kòm se pa pèp la ki te chwazi l. Alò moun ki te mete l pou l ranpli fonksyon sa a te deja konnen li pa t ap regle anyen e ke se dezòd avèk akizasyon li t ap fè sèlman pou bloke peyi a. Jan-Chal pa wont pou l wè se li menm kòm trèt k ap aji konsa. Li pral nan prizon dwèt byen avan 12 janvye 2015. Se pou pèp la rele dèyè tout vagabon yo pou yo kapab al jwe domino ansanm avèk Titid tou. Fòk Konstitisyon an refèt e non pa amande, paske tout pòs elektif dwe gen yon kalifikasyon pou kandida a pran responsabilite l. Opozan yo an chimerik. Kalo : Mwen dakò avèk nou, paske nou swiv evolisyon bagay yo nan peyi nou e nou konn kesyon yo byen. Mwen wè tout moun ap koute nou

avèk atansyon nan tout enfòmasyon n ap aprann nou la a. Nou mèt kontinye enfòme nou sou zafè lakay, paske bann radyo ak radòtè bò isi yo pa janm bay verite. Jefwa : Nou pa nan voye monte nan laj nou ye la a, paske nou fin vann, nou fin achte. Nou pa t konn fè sa lè nou te jèn, mwen pa bezwen di nan grandèt nou kote nou aprann anpil bagay. Selya : Mwen kontan ou vin avèk pwen sa yo pou moun pa konprann nou gen patipri. Nou fè tout jefò nou pou n pa pami bann mantè ensanse yo. Si prezidan Mateli te gen mwayen, li ta di tout sankoutcha yo sa

Kasayòl te di bèf la. Yo pa manke sanwont moun sa yo ki refize konprann. Jefwa : Otan, Selya ! Twòp pou lwa nan tèt mwen nan epòk Gede a. Nou pral pase piman nan latcha yo. Jan-Chal te reyisi ale lekòl diswa a 12 zan nan Milo lè li te sove pandan chèf seksyon an ta p chache l pou arete l e korije l, l ale ateri twou Dinò nan peristil yon ougan ki rele Yarete Trankil. Kola : Se la li te aprannn fèblantye pou l te fè ti lanp tèt gridap ak gode kanari avèk bwat lèt vid. Bon non Ougan an se te Frederik. Li te voye Mòy lekòl diswa ka madmwazèl Asefi Malswen. Kote m’sye te aprann bèl franse anba tab ke l rale monte sou Brezilyen yo. Li te zezi pirèd pase moun k ap swe ki sot nan chalè ke yo lage dlo glase sou do yo. Selya : Atansyon tout moun k ap tande nou pou yo atantif nan tout sa n ap di yo. Men fòk mwen di nou ke m te wonsi kanzo lakay Wareteanpè, ki te antene pou mò pandan 40 jou ak 40 nwi pou l te resevwa nan vlennbendeng. Epi li te nonmen asistan laplas anba tonèl Anomali. Mòy te fè yon

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spesyalizasyon nan vòlè bèf ak kabrit pou yo sakrifye l lè gen seremoni vodou. Pou Lè Wa, vandredi sen, fèt Nòtredam ak fèt lèmò e Latousen. Kalo : Sa ki UNESCO a, ojis ? Mwen pat gentan al lekòl, mwen pa konnen sa UNESCO a ye. Sèlman yo pale de Laymay la. Yo fè m konnen se yon peyi ki bay pi gwo enjenyè nan lemonn. Selya : Aswè a enfòmasyon tonbe sou nou ki anrichi konesans nou. Nou pale dò. Se bon materyo pou yo. Pè Jefwa tonbe ri e l bay eskplikasyon an konsa Jefwa : UNESCO a se Òganizasyon Nasyon Zini pou edikasyon syans ak kilti. Se yon gwo bagay ki gen biro santral li a Pari pou lemonn antye pale de edikasyon, syans konesans ak kilti nan tout peyi. Se jis la Mateli te ateri pou l leve ekskanp figi peyi Dayiti ki te sèl peyi ki te sapata lesklavaj ak trafik malonnèt. Selya : Nèg Dafrik sou latè beni. Madam Irina Bokova, sekretè UNESCO, a te fyè pou raple sa bay lemonn antye ki te gen reprezantan yo nan teyat UNESCO pandan prezidan

Mateli t ap pale a. Jefwa : Prezidan Mateli rann nou fyè avèk prestasyon li an. Ayiti vin pi bèl ankò devan tout moun edike sa yo ki sot nan lemonn antye ki t ap aplodi prezidan nou an pou voye l monte byen wo kote zòt ki toujou pa vle Ayiti fè pwogre pa ta renmen l rive. Selya : Antouka, gen youn ladan opozisyon an ki genlè te ret lekòl yon ti jan plis pase lòt yo, ki gen yon ti rès konsyans, paske l te nan pè, li vin gen remò de sa k ap fèt la, ki pa bon. Yanik Jozèf di fòk opozisyon an repliye e repanse sa l ap fè a, paske tout entènasyonal la pou Mateli kounye a. Alò, manifestasyon p ap bay anyen serye, sòf si nan pwovokasyon, gouvènman Mateli/Lamòt la voye anpil opozan alenfinitif. Men se pa sa, Mateli kite nou layite kò nou jan nou vle. Bon bagay nan gouvènman pèp la. Selya : Se vre, mezanmi, lè manifestasyon, mwen pote nwa ak pistach pou m vann. Lè l vè midi, inè, manifestasyon bout, kòb la fini. Sa m rete nan pòch mwen se pou ti moun ak madanm nan ki nan kay la. Sanble se moun yo lwe e yo peye pou vin nan manifestasyon. Yo tout pa vin ak tout kè yo. Men yo oblije la pou yo souse yon zo. Se desespwa ak desepsyon akòz zak kriyèl e sanginè ke jalou ak kriminèl yo te lage nan peyi a pou gate tout pwojè pou devlopman ak pwogrè jeneral pou nasyon an. Jefwa : Mezanmi, mwen envite nou pou n gade televizyon ayisyen yo pou n kapab konstate sa k ap pase nan sen nou. Mateli, anpil vagabon pa vle wè a, jwi anpil privilèj e antre tout kote kòm prezidan Repiblik la. Jodi a prezidan Mateli nan Lafrans e se premye prezidan ayisyen ki vizite Fò De Jou kote Tousen Louvèti te nan prizon depi 1802 lè yo te arete l pou yo te voye l an Frans, e kote li mouri 7 avril 1803. Nou pa janm dwe bliye sa. Selya : Fòk nou di tout moun nou pa nan manti e se reyalite yo tout ye. Gade imaj yo e non pa tande radyo sèlman k ap pouse moun nan vyolans. Jodi a Mateli ap fè tout Ayisyen nan Lafrans santi yo nan peyi Dayiti. Anpil moun te reponn randevou a. Mateli se yon echantiyon lidè ki reyèlman fè valè peyi a nan tout sans.

Sa m ap di la a pase jodi a ki premye novanm 2014. Lavalas pa ladann e pa ladann menm. Jefwa : Prezidan an te nan Dock Eiffet, yon oditoryòm, nan Pari, pou l te konvèse avèk youn nan branch dyaspora a. Prezidan Mateli fè anpil moun ri e li fòme yo tout pou yon avni meyè. Li respekte dyaspora a. « Ça se voit tout de bon ». Selya : Jefwa, fòk nou pa bliye fè moun yo konnen ke minis Afè etranjè Venezwela vin pase 2 jou ap korije devwa Mateli pou l ba l diplòm li. Se yon plezi pou l wè kantite pwogrè Ayiti fè nan 3 zan. Alòske lòt yo, ki reyèlman te pase 20 an sou pouvwa jis yo bay Blan yo ki la toujou, paske ak pwogrè ki fèt la, Ayiti Mateli/ Lamòt la se yon peyi kote etranje vle kole. N ap mache avèk ti vagabon sa a Jefwa : Prezidan an pa yon blofè, daprè sa l deklare nan oditoryòm Dock Eiffet nan Paris. Li bay kont lodyans li avèk popilasyon an ki te nan tèt jwèt yo. Li se yon rasanblè. Mateli pa bati palè a paske l ap panse a moun yo ki reyèlman nan bezwen. Li bezwen kolaborasyon tout moun. Prezidan an di tout moun ki te patisipe nan koudyay la pou yo chwazi moun ki renmen moun, defason pou peyi a fè gwo pwogrè, pou yo pa vote panzouyis malonnèt ki wè tèt yo sèlman. Kalo : Mateli pa pran pouvwa nan kou deta, se popilasyon an ki te vote l pou l te travay pou li. Bagay yo ap chanje malgre mechan yo enpoze peyi a fonksyone. Jefwa : Kidnapè Lavalas, ansasen ak Inikite p ap janm democrat, paske jedi 30 oktòb la, yo agrese 13 patizan Mateli ki te kanpe pezib sa y ap fè, yo brandi sou yo e bay yo kou tou paske yo fè konnen se voye ke yo voye yo. Bandi makawon sa yo se mèt nan pwovokasyon. Yo tankou anvi mouri k ap foure dwèt nan gòj anvi touye. Men ekip Mateli/Lamòt eskive yo e rale kò yo pou ba yo pase nan lari a. Selya : Kòman Jefwa, opozan yo nan peyi Dayiti pa gen kouraj pou yo konstate ke prezidan Mateli enkontounab e pa gen yon prezidan ki kapab fè tankou l. Tout moun deja wè ke mesye-dam yo ki rele tèt opozan pa janm aprann leson pase yo pou yo kapab rive òganize yo nan yon sèl bi pou yon bon rezilta k ap sèvi popilasyon an. Kola : Mezanmi, bagay yo grav. Mwen se yon kan e m pa janm rete avèk moun. Mwen di laverite chak fwa moman an prezante. Moun k ap pale anpil nan radyo pou radote pa gen okenn kote yo prale. Se zafè yo y ap regle. Nou chaje avèk yon bann bèkèkè, denmèplè, fentè fantezi, pwovokatè, mantè pwofosesyonèl, woulibè ankre, blofè, vòlè entèlektyèl, fasè e ransè tou. Tout moun sa yo pa vin regle anyen pou yon chanjman reyèl e dirab nan peyi a. Jefwa : Si nou louvri je n, pale mal se lapriyè jouda yo. Mateli ap travay, y ap rablaba. Se nou ya wè. Yo se yon pakèt ranplisè ki vin jwe yon enstriman pou prezante bay pèp la yon mizik kakofonik ki anmède zòrèy moun. Mateli la pou l gade mouvman yo nan fè manifestasyon. Yon bann mizisyen medyòk ki toujou ap viv nan medyokrite e yo konprann tout bon vre y ap regle yon bagay serye. Selya : Mezanmi, nou kwè nou pa dwe kite tan pase pou n sa janm gen anyen serye ki reyèlman fèt, jiskaske nou pa janm rive nan kafou pwogrè ak siksè a ki dwe fòme yon viktwa definitif pou nou tout ki renmen peyi nou. Se nan enkredil tout Nèg ak Nègès nan peyi a ki kwè nan tèt yo ki lòz yo pa janm fè yon pa Kita, yon pa Nago. Yo gen pou yo regrèt ! Kalo : Mwen sonje ke mèt fèy vèt te ban nou wout la nan sakrifis ak

linyon. Li te fè travay sa a pou l te demontre nou se nan kolaborasyon byen striktire kote youn ap tande lòt pou yo vin avèk yon lojik aplikab e non pa imite. Nou gen tout mwayen yo nan men nou, pou n rive nan kafou bon viktwa. Men, nou refize konfòme nou pou n sa pran responsabilite n. Jefwa : Nou tout ki konsyan e k ap swiv tout opozan yo nan peyi a oubyen andeyò peyi a pa gen lòt objektif ke kritike san pwouve lekontrè, sètadi sa tout ofri pou kontrekare tout bagay mal administrasyon ki la kouny a. Nou gen yon bann mèsenè ki tounen sanginè ki lage kò yo nan yon lojik rache manyòk ki pou tout moun lisid pa jistifye. Selya : Ki moun ki nan tèt opozisyon ayisyèn an ? Kalo : Mwen kwè ke repons la se tout Nèg ki fòme yon pati politik pou yo jwenn yon debouche lè eleksyon, paske yo tout pa janm travay e y ap viv sou kont fanatik. Nou gen anpil ki konsa e nou jistifye yo. Yo tonbe ap voye monte nan fè manti olye yo rete nan reyalite a. Jefwa : Ki sa ki prepare pou demisyon oubyen dekapote Mateli, k ap fè 5 an li an san manke yon jou ? Nan tout sans Mateli byen kore e opozisyon kont administrasyon Mateli/Lamòt la nan tout sa k pa bon. Selya : Jan nou wè Kalo, ki reyèlman pa fouti di yon mo, gen kont sou li. Jefwa : Men li, fout ! Kalo ap make pwen la a. Atansyon pou n sa konnen « jan chat mache, se pa konsa li kenbe rat ». Kalo : Yo tout pa tande e pa wè se pou Mateli ale e rache manyòk li pou l bay Ayiti blanch, paske li pa reyèlman nan enterè pou fè magouy yo t ap chache a. Sètadi ranpli pòch yo pou enterè pèsonèl yo. Nou pa fout bezwen moun pòv nan tèt peyi a, menm si li onèt. Twòp vòlè awogan dèyè pouvwa a. Se pou yo ale nan eleksyon. Jefwa : Bann ensanse sa yo, ki lage kò yo toupatou, pa konprann anyen nan anyen; nan movèz fwa yo yo bliye ke Mateli t ale nan eleksyon e ke tout pòt pou yo te patisipe te louvri byen gran. Alò, yo bliye ke yo se kreten e se yon avilisman pou yo wè se ti mizisyen sa a ki soti byen lwen vin fann fwa yo nan eleksyon 7 fevriye 2011 la pou l rive prezidan peyi a. A, non mezanmi, Nèg yo kreten. Selya : Kòm se yon ti vagabon ki konn gou bouch li e yon ti Nèg mizisyen ke yo rele dezòdone ki t ap fè yo viv konpa ayisyen an nan bal e yo menm tou t ap repete betiz ke tout moun nan nenpòt nasyon konn repete, yo bali tout pèn nan monn nan. Jefwa : Alò, Mateli sou pouvwa se yon desepsyon. Nou dakò ke se yon desepsyon pou yo, paske yo se yon bann manm initil ki p ap regle anyen depi avan 7 fevriye 1986. Mateli prezidan peyi Dayiti, li prezidan nèt k ap mache sou tapi wouj prèske tout kote l pase. Bagay la byen klè tankou yon boul kristal. Si yo te entelijan, yo ta prepare 2016. Bann degoutan sa yo dwe disparèt sou sèn politik la. Ya gen tan konnen ! Kalo : Yo prefere rete nan fè politik rat dokale pou wonje yo. Mateli se prezidan Repiblik la e li se prezidan nou tout. Yo sot pran yon leson nan Almay e nan peyi Lafrans. Vagabon se toujou vagabon, menm si l abiye. Yon pakèt demagòg lage nan peyi a pou yo fè anpil demagoji. Selya : Non, se pa sa di tou, paske dezòd pa janm pote bon bagay nan peyi a. Yo tout sezi wè ke Mateli te resevwa kòm gran diyitè. Se pa lè kabrit la fin pase, devalize jaden an, epi l ap mande fèmen pot. Lavalas yo pran yon kou ki reyèlman pa fè yo plezi. Sa fini pou yo tout. Jefwa:Aristid pa gen dwa retounen

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Haïti-observateur

LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/ THE REAL AFRICA I KNOW

Glimpses of Equatorial Guinea (Part 5)

Topic: Gender Roles and Status in Equatorial Guinea By Réginald Barthélemy When it comes to family life and gender roles and social status, Equatorial Guinea is arguably no different from most of the other nations on the African continent. Greetings are an important and often lengthy form of social interaction among Equatorial Guineans. Theses social interactions usually involve shaking hands. Unlike many Westerners, Equatoguineans stand close to each other when conversing, often touching or holding hands. Elders, professionals, and those in positions of authority are treated with particular respect and deference. In this issue, we will focus on gender roles and status, including the practice of religion in Equatorial Guinea. Division of labor by gender Traditional gender roles still hold sway; it is rare to see women employed outside the home in typically male jobs. They are responsible for domestic labor and child care, although rural women also work in agriculture. The lack of women in professional jobs is perpetuated by inequalities in education. The average female receives only one-fifth as much schooling as the average male. The relative status of women and men Although legally granted equal rights, women are in many respects considered second-class citizens. Their status is little higher than that of children, and women are expected to defer to men in general, and to their husbands in particular. Violence against women is common, especially spousal abuse. Women have the right to buy and sell goods; however, women actually own little property. Marriage Polygamy is common among the Fang. Traditionally, upon marriage the husband gives a dowry to the family of the bride. Women generally become part of their husband’s family upon marriage. Men often beat their wives. While public beating is illegal, abuse in the home is not illegal. And there is no mechanism for prosecuting domestic violence. According to the customs of most tribes, if the marriage breaks up, the wife is obligated to return the dowry. Furthermore, the husband receives custody of all chil-

dren born in wedlock. The woman keeps any children born prior to the marriage. Domestic unit Extended families often live together. When a couple marries, it is traditional for them to move in with the husband’s family. Inheritance Equatorial Guinean tribes follow a custom of primogeniture, passing on inheritance to the oldest male child. Although it is legal for women to inherit property, in reality this rarely happens. Kin groups The Fang are exogamous. This means, they marry outside the clan, whereas the Bubi are endogamous. Simply put, they marry within the clan. In the past, it was even acceptable for a Bubi brother to marry his own biological sister, as long as they did not share the same mother. Child rearing and education Among the most important lessons that children are taught is to respect and obey their elders. In Equatorial Guinea, formal education is mandatory between ages six and fourteen. However, only 70 percent of children attend primary school, and even fewer continue on to the secondary level. There are no provisions for children’s welfare. And child labor is an ongoing problem, which the government has not addressed. The literacy rate is between 79 and 90 percent for men, and 68 percent for women. Higher education The country has two institutions of higher learning, one in Malabo and the other in Bata. They are both run by the Spanish National University of Distant Education. It happens that those who can afford it would send their children abroad, either to Spain or France, to pursue their academic aspirations. Religious beliefs It is mandatory that the Ministry of Justice and Religion approve a religious organization before it is allowed to practice. The government is suspicious of the Catholic Church, as it has a history of criticizing human rights violations. Nonetheless, Catholic religious study is part of public education, and 80 percent of the population is

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Roman Catholic. The other 20 percent of the population holds on to its traditional beliefs. And even many who nominally subscribe to Catholicism continue to follow traditional religious practices. There are a few Muslims, mostly Hausa traders in the region. The indigenous beliefs are animist, attributing spiritual energy to natural formations, such as rivers, mountains, and trees. Religious practitioners Sorcerers are the leaders of the indigenous religion and occupy an exalted position in the community. Catholic priests occupy a position, not just as religious figures, but often as voices of the opposition to the government, as well. Many of them have been arrested and tortured for speaking out against human rights abuses, social injustice, and corruption. Rituals and holy places Most rituals involve music and dancing. One ritual, known as the abira, is intended to purge evil from the community. For example, one Bubi ceremony involves placing a pot of water at the entrance to the village, asking good spirits to protect the people and to bless them with more children. Death and the afterlife As it is the case in many other African societies, ancestors are overwhelmingly venerated in the indigenous religion in Equatorial Guinea. They are said to live in a place called Borimo, and are thought to be capable of exerting powerful influence on the living. In particular, Bubi villagers often place amulets, such as animal bones, feathers, and shells several hundred meters outside the village in remembrance of their dead. CLoSInG REMARKS While Equatorial Guinea is believed to have been independent from Spain since the 1960s, yet its higher education system is being run by the Spanish establishment. This is mind-boggling, isn’t it? It is said that health conditions in Equatorial Guinea are not good, and are made worse by lack of adequate sanitation. There is a high infant mortality rate in the nation. The life expectancy is only fiftythree years of age, fifty-one for men and fifty-five for women. Common health problems include malnutrition and malaria. The health system concentrates mainly on preventive medicine. This cannot compensate for the severe lack of supplies and trained personnel, however. One particular U.S. healthcare organization I am aware of has heavily invested in the prevention and eradication of malaria and malnutrition in Equatorial Guinea. Why is it that the Equatoguinean healthcare system is not one of the best on the continent, considering that it is among the wealthiest African nations in terms of its natural resources? reggiescornergcs@gmail.com Source: Wikipedia Published : November 12, 2014

COURRIER

Mêmement pareillement, comme on dit en Haïti Le gouvernement Lamothe/ Martelly s’est révélé l’émule de ses prédécesseurs, depuis les Duvalier. Les biens des citoyens sont vilement usurpés au su et vu du monde entier, les juges et tribunaux, les pièces légalement présentées n’ont toujours aucune valeur par rapport aux désirs et ambitions des membres du gouvernement du moment et de leurs sbires. Je viens ici relater un fait qui se passe actuellement en Haïti : En 1986, j’ai acheté des héritiers de la famille Boutin 28 carreaux de terre à Thomazeau, au nord de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti. Les terres sont restées inoccupées jusqu’en 2012, tout en ayant soin d’effectuer, chaque deux ans, le rafraîchissement des lisières par des arpenteurs patentés. Récemment, au cours d’une opération d’arpentage, nous avons découvert la présence d’un Marco Lamothe armé et bien encadré, nouveau potentat du pays qui, sans vergogne, s’est approprié de 13 carreaux de mes terres, bien

que les titres de propriété présentés aient été régulièrement mis à jour par mon notaire, Me. Abner Réguna. Nous nous voyons maintenant obligé d’adresser une requête en justice pour essayer, sans espoir ni aucune certitude, de récupérer la partie de ma propriété qui a été volée. Dans de telles conditions, il faut poser des questions. Est-ce ça la liberté en Haïti ? Est-ce le modèle de démocratie tant prônée par les détenteurs du pouvoir ? Tout cela s’ajoute à une série de dérives constatées récemment et qui continuent de s’étaler dans toute sa laideur, sous le régime Lamothe /Martelly, Devons-nous applaudir ces dirigeants ? Il est universellement admis que tout pays civilisé doit être doté d’un pouvoir judiciaire compétent, indépendant et honnête, où règnent la loi et l’égalité. Voilà un signe de démocratie dans un pays. Chapeau aux dirigeants qui ont le courage de choisir le chemin de la justice et de la paix ! Harry Lebon

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DIP LOMATIE INTERNATIONALE E T SOCIÉ TÉ

SGPH : La notion par le droit Par Dan albertini Entre (). Le Droit constitutionnel d’Haïti est-il propre à lui ? L’art…. de la Constitution stipule en regard de la candidature, un besoin de possession immobilière dans une population financièrement pénalisée. Ce de fait veut dire : gouverné pas des riches, pauvres demeurez pauvres. Nonobstant l’origine de la richesse, l’ambition Duvalier, par exemple, ou c’est la solution sansculotte, autre dérive. Ce n’était pas le nôtre mais un emprunt, tel ce dérivé de la république inspirée de, je cite Christine Le Bozec dans La Première République 17921799, P.129 : « Un pays gouverné par des propriétaires est dans l’ordre social, celui où les non-propriétaires gouvernent est dans l’état nature… l’homme sans propriété a besoin d’un effort constant de vertu pour s’intéresser à l’ordre qui ne lui conserve rien ». Ce qui a fait faillir jusqu’à présent tous les efforts pour expliquer comment bâtir une nation à travers le concept républicain hérité des la 1ière République post Louis XIV. Ce qui explique aussi cette relation viscérale que l’on observe depuis les temps ante-Duvalier. Puis, C. Charbonneau, Québec, Mistral en France, multinationales globales démentent. C’est donc à travers ce même dérivé qu’il faut juger dans le procès qui nous concerne. Fermons les (). Enoncé IV. nous, enfant de 1804, réclamons. nous avons été pénalisés sur le principe du droit fondamental. Ce qui a eu des conséquences graves sur la perte de nos standards volés au gré de l’esprit du Génie du Code noir et de sa des-

cendance. Le Droit conspué consiste en des faits qui valident une pratique, par exemple : la France qui réhabilite et soutient Louis XIV en publiant ses archives sur le Code noir au moment où la raison du Sarkozysme justifie la colonisation par l’esclavage, pour chercher sympathie chez Le Pen. Puis, Laferrière à Hollande, à Paris, réclame une intensification de la présence de la France en Haïti. Déjà, Ribbe se trouvait meurtri dans la défense de sa thèse haïtienne à Paris. Égarement. Alors, justice sera par le Grand Parlement de la précieuse République d’Haïti érigé en Grand tribunal de l’histoire pour la Série des Grands Procès de l’histoire. La Global Governance est linéaire en Droit et en droit international. nous devons donc auditionner. Droit Fondamental Droit, mesure et principe Nous avons soulevé d’entrée de jeu la notion de l’économie du Droit, pour Haïti, certes, ce n’est malgré tout pas dans le cadre d’un prix de consolation, face à l’impunité flagrante des quarante dernières années. Non, il y a eu violation bien avant cela. Nous voyons les faits évoqués comme des conséquences d’un traumatisme non évacué. En voici quelques faits énoncés dans le cadre d’interprétation du Droit. Cadre de législation étrangère : Bloncourt contre Duvalier en France ; Cadre de coopération technique : Haïti contre Duvalier en Suisse et en France ; Cadre d’un parlement étranger : l’Ambition Benoit par devant le Congrès à Washington ; Cadre d’immunité charis-

LES DOSSIERS EN SOUFFRANCE Suite de la page 1

Bernard Gousse, qui est l’actuel recteur de l’Université Quisqueya, à Port-au-Prince, et qui serait également un conseiller du gouvernement Martelly-Lamothe. En parcourant les minutes de cette séance, il y a lieu de croire que les réponses de Me Gousse ne sont pas truffées d’arguments inattaquables, mettant sérieusement en doute un verdict favorable à l’accusation, en l’occurrence, l’État haïtien représenté par Michel Martelly et Laurent Lamothe. Dans la prochaine édition sera également traité le dossier du kidnapping. Commencé déjà dans deux numéros précédents d’H-O, sous le titre JUSTICE POUR GÉNÉLUS NATHANAËL, il continuera avec l’étalage des faits présentés dans l’enquête de la Police

judiciaire sur l’enlèvement de ce fonctionnaire de la Unibank par des policiers sous le commandement d’un capitaine de police, lui-même agissait dans le sens des intérêts d’un homme d’affaire bien côté de la place. En clair, si Clifford Brandt avait son réseau de kidnappeurs, cet homme d’affaire avait — et a encore le sien. La différence entre le commanditaire du kidnapping de Nathanaël Génélus et Cliffdord est que ce dernier a été appréhendé et fait le pied de grue en prison. Tandis que l’autre, après avoir été interpellé dans le cadre de l’enquête sur l’enlèvement de Génélus, puis incarcéré, avait bénéficié d’une décision de mise en liberté par un juge d’instruction dans des conditions que nous tenterons d’élucider. L.J.

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matique : Duvalier désormais décédé, et Aristide toujours en liberté.

village global. Récupérer nos standards, c’est récupérer le Droit communautaire. Le Droit communautaire est Une considération égal, mais distinct dans la parallèle composition de chaque comCadre du Droit français : munauté. On nous a volé nos noriega en prison en Fran- droits sur le principe de ce l’humanité de l’homme Mais, revenons de suite à ce comme celui de la terre et de qui nous concerne. l’histoire. Nous ne cherchons Cadre de Droit souverain : le à justifier mais à démontrer. Parlement d’Haïti face au Ce, dans la mesure du Droit, cadre de l’immunité colonia- sur le principe de la Global liste comme Droit colonialis- Governance. te (le Code noir est, ses tenanPourquoi évoquer le Droit ciers, son génie fondateur). communautaire large et distinct, quand nous sommes Ce qui nous a été dans un tribunal de la Préenlevé par viol cieuse République d’Haïti, La notion du Droit fonda- c’est-à-dire local ? mental. Cela rentrera dans le cadre D’abord, la notion du droit à des faits aussi, mais le Droit l’humanité. Il consiste en dans la Global Governance celui des Indigènes sur le s’explique mieux par les relaprincipe du Droit de la terre, tions de la connectivité dans qui ont été décimés par l’en- le domaine du numérique. La vahisseur. Lequel envahisseur connectivité est Un, à n’ima arraché de force les Noirs de porte quel point du cardan. leur terroir pour les déporter, S’il est global, le Droit doit dans des conditions dégra- pouvoir s’appliquer par la dantes, vers un espace incon- vertu de sa compétence partanu, en remplacement des pre- gée à travers les conventions miers Indigènes conséquem- déjà en vigueur, renforcées ment à leur degré de résistan- subjectivement, il faut le dire, ce (voir littérature sur les pas ceux à venir, le passé en colonisations) dans la survie cause n’étant exclu. face aux sévices les plus barPuis, elle établie la distincbares aux yeux même de l’É- tion entre « terreur et la glise. L’exercice profession- Terreur » utilisée pour ce nel d’une armée ne leur a faire. C’est la Terreur d’État même pas été accordé en contre le droit et le droit des terme de temps d’apprentis- noirs dans un contexte du sage. Code noir. C’est dans ce Le Droit fondamental contexte que se situe la nous a été enlevé depuis les Terreur dans le Code noir. intentions du colon et de Il nous faut comprendre la l’Église complice, fixant un notion du Droit dans son but pour s’enrichir et pour contexte pour juger le degré détruire. L’étalage de la force du viol auquel nous avions de l’agresseur pris dans ses été soumis. Siècle des intentions démontre une Lumières qui étale ses cergrande mégalomanie, donc veaux. Voltaire, par exemple. un dérangement à corriger, Christine Le Bozec décrit qui porte préjudice, même à celui-ci en P.63 (chap. 12) de travers les guerres posté- l’ouvrage La Première rieures qui ont pénalisé République 1792-1799 : « lourdement, comme le géno- Voltaire, par exemple, manicide opéré contre les Juifs, par festait des craintes et expliles Allemands et leurs alliés, quait sa réticence : il redoutoujours au grand mépris de tait que les jeunes gens dont l’Église défendant les inté- on aurait meublé le cerveau rêts égoïstes de son clergé (Droit canon et Privilège). Un passé récent démontrait la résistance vaticane chez nous, sous la forme de la Théologie de la libération qui, malgré tout, n’est pas notre standard. Pas plus que le noirisme de François Duvalier, qui n’était qu’une simple réponse, mais toujours tributaire du racisme blancomane. Ce n’était pas le Droit de la communauté élargie et distincte. Si la valeur du Droit est linéaire, justice sera. La notion du Droit ancestral est nécessaire pour la victime, car le bourreau jouit impunément des fruits du crime (d’expropriation, de déportation). La Communauté est avant tout de partage, de confiance et de conservation. On le constate dans cette nouvelle adoption de la communauté virtuelle dans le contexte du

ne refusent de conduire une charrue. Un savoir strict utilitaire trouvent grâce ses yeux». Considérons en ce sens, la notion du Droit accordé aux colonies et conséquemment ceux retenus en esclavage. Le droit dans sa réponse exige une formule adéquate en besoin de récupération. Le droit à nos standards, le droit à récupérer notre patrimoine volé. Les compétences d’Haïti Cour pénal international, 122 pays états Parties au Statut de Rome dont 34 sont membres du groupe des Etats d’Afrique, 18 des Etats d’Asie et du Pacifique, 18 des Etats d’Europe orientale, 27 des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes, et 25 membres du groupe des Etats d’Europe occidentale et autres Etats. Haïti n’est pas compté parmi les membres (voir www. ). Mais, Haïti icc-cpi.int/fr est membre des Nations Unies. La CIJJ : P. 287 << le droit de la guerre (l’économie), la République comptait beaucoup sur les contributions de guerres, qui alimentèrent parfois, jusqu’à un quart du budget >>. Le Droit à l’éducation P. 252. Déclaration de Décrès ministre de la marine : « Puis, en 1802, cette école de cadres fut brutalement fermée par le ministre de la marine, Décrès, au motif que « les enfants de couleurs ne peuvent prétendre (nos standards) à une éducations supérieure, au-delà de quelques rudiments des arts mécaniques ». Nous réclamerons donc réparations Droit civil, standard. Droit fondamental, (formation). Economie du Droit : parcours historique, collectif individuel contre le Code noir qui est le Droit colonial et le Droit canon complice. dan@danalbertini.com


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Gérard Latortue honoré par le gouvernement chilien Suite de la page 2 needed direct contact. Prime Minister Latortue had a clear vision of his role as leader of transition, as a peacemaker among Haitians but also as a partner of the international community in confronting a national situation which had come to agenda of the

haïtienne, moi je peux vous assurer qu´elle est très latino-américaine, peut être, très humaine. Mais il y aura un moment je vous assure dans lequel l´histoire de Haïti reconnaitra comment les standards de dignité et d’esprit républicain du bref gouvernement du Premier Ministre Latortue sont

œuvre une stratégie qui permettrait au pays de retourner à l’ordre constitutionnel, d’organiser des élections inclusives et libres, de respecter les droits humains, de lutter contre l’impunité et d’institutionnaliser des mécanismes permettant d’instaurer l’état de droit et de combattre la corruption.

Latortue » pour de bonnes élections. Alors, pour clôturer son discours, le Premier Ministre les a énumérés à toutes fins utiles. A bon entendeur, salut! Les dix commandements de Gérard Latortue pour réali-

Jean Junior Joseph réalisant des photos souvenir. À sa gauche : l’ambassadeur Léo Merores, Stanley Lucas et l’ambassadeur d’Haïti à l’OEA Bocchit Edmond (photo Gary Altidor). Security Council of the United Nations. We did not always agree, but there was always respect for the functions each had to perform. The basis of this united effort was the respect the Transitional government showed towards the Haitian process. The government leaded by Prime Minister Latortue did not intervene in the process leading to the elections. It maintained its impartiality Vis a Vis the competing parties while reaffirming at the same time that nothing, no act of violence or conspiracy group, would alter its decision to carry out an open and free electoral process. Chers amis, comme participant de cette histoire, je me sens quelques fois découragé quand je découvre une manque de reconnaissance vers ce gouvernement qui n´a cédé a aucune tentation de conserver le pouvoir, de se voir projetée par des amis ou associés, d’utiliser la magouille pour changer l´histoire. Quelques-uns entre vous me direz peut être que cette manque de reconnaissance est très

essentiels pour conserver ce pays dans une ligne institutionnelle et démocratique. Que ce geste de reconnaissance que nous Chiliens faisons aujourd’hui puisse servir à le souligner. Mèsi anpil Thank you very much, Muchas gracias a todos. Puis, ce fut le moment de la cérémonie officialisant l’honoré. L’ambassadeur chilien auprès de la Maison Blanche, Juan Gabriel Valdes, au nom de Madame le Président Michelle Bachelet, passa l’écharpe au-dessus de la tête du Premier Ministre le déclarant officiellement récipiendaire de la Grande Croix dans l’Ordre de Mérite du Chili. Chauds applaudissements! Dans son discours de remerciements, le Premier Ministre a misé sur le “grand défi” qu’il avait à relever après le départ du Président Aristide le 29 février 2004. Il fallait définir et mettre en

Il a souligné les éléments de la stratégie, savoir “un gouvernement de technocrates” au service d’un “gouvernement politiquement neutre”. Et les membres du gouvernement ne seraient pas éligibles. Il fallait aussi renforcer les institutions, savoir le Conseil électoral, la Banque Nationale de la République d’Haïti, la Police Nationale, la Fonction Publique et la Coopération externe. M. Latortue a noté que la plupart des graves crises politiques en Haïti dans un passé récent trouvent leur origine dans une crise électorale. Il a mentionné Lescot, Dumarsais Estimé, Paul Eugène Magloire, François Duvalier, Jean Bertrand Aristide. Et il y a eu des complexités avec René Préval et aujourd’hui avec Michel Martelly. Depuis son départ d’Haïti en 2006, le Premier Ministre Latortue est demandé ici et là comme expert en questions électorales. Lors de son passage en Guinée Conakry, un journaliste guinéen eut la perspicacité d’énoncer les « Dix commandements de Gérard

ser de bonnes élections 1. Engagement du pouvoir exécutif et de l’ensemble des autorités gouvernementales (pouvoir législatif et pouvoir judiciaire) et de la société civile ainsi que des partis politiques à organiser des élections libres, démocratiques et inclusives… Surtout éviter toute manipulation constitutionnelle pour rester au pouvoir; 2. Mise en place d’un Conseil électoral crédible et indépendant composé d’hommes et de femmes au-dessus de tous soupçons dont la mission essentielle est de préparer le projet de Loi électorale qui sera soumise au Parlement après examen du Conseil des ministres; 3. Totale neutralité des autorités gouvernementales qui ne doivent apporter aucun support logistique ou financier à un parti politique ou à un candidat en dehors du financement public accordé par la loi aux partis politiques; 4. Libre et égal accès aux média d’État à tous les partis poli-

tiques et la réglementation des média privés dans le processus électoral afin d’éviter de donner un avantage spécial aux forces d’argent; 5. Mise en place d’urnes transparentes (éviter les boites en carton ou en bois) à l’ouverture des Bureaux de vote, en présence des représentants des partis politiques, afin d’éviter le bourrage des urnes; 6. Utilisation d’encres indélébiles pendant au moins 48 heures pour éviter que les électeurs ne votent plusieurs fois et usage de cartes de vote digitalisées pour bien identifier les électeurs et électrices; 7. Présence de mandataires préalablement formés, des partis politiques et des candidats indépendants dans les centres de vote, tout au long du scrutin et surtout lors du dépouillement des urnes et du comptage des votes; 8. Sensibilisation et motivation des électeurs et électrices afin d’augmenter le taux de participation et la bonne identification des bureaux de vote tout en veillant à leur bon éclairage et à l’affichage des listes électorales; 9. Signature des procès-verbaux par les mandataires, le scellage et l’affichage public des procès-verbaux sur les lieux de vote en leur présence; 10. Transport sécurisé des procès-verbaux vers le Centre de tabulation en vue de la proclamation des résultats après avoir résolu tous les cas litigieux conformément à la constitution et à la loi A la demande de M. Latortue, l’ambassadeur Valdes avait mis au programme Raymond A. Joseph, l’ex-ambassadeur d’Haïti à Washington durant la transition. Par une interprétation à l’harmonica d’une chanson que l’ex- Premier ministre sollicite comme un soutien spiritual depuis 2004, l’ambassadeur-musicien mit la dernière touche au programme. C’est à sa sœur, Marie-Therèse Barthole, née Latortue, que revient l’honneur d’avoir dédié cette chanson à son frère durant les jours difficiles et périlleux de la transition, surtout en 2004, au fort de l’« Opération Bagdad ». “Sois sans alarme et sans frayeur/ Dieu prendra soin de toi/ Il est ton Père et ton Berger/ Dieu prendra soin de toi. “Dieu prendra soin de toi/ Dans le chemin, jusqu’à la fin/ Il prendra soin de toi/ Tous les jours jusqu’à la fin.”


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ÉDITORIAL

Faute de tenir les élections, le régime Martelly-Lamothe s’enlise dans le marasme

L

es thuriféraires du régime Martelly-Lamothe passent le plus clair de leur temps à débiter des commentaires intéressés dans la presse stipendiée et les média sociaux contrôlés par le Palais national et la primature. Selon eux, en ce qui concerne ses réalisations, l’équipe au pouvoir surpasse tous ses prédécesseurs. Les flagorneurs font tout ce qui est même inimaginable pour en convaincre les sceptiques, s’ingéniant à donner priorité aux petits projets inefficients et mal articulés du gouvernement au détriment des politiques nécessaires à mettre fin à l’imbroglio autour des élections. Alors que celles-ci constituent le plus grands des défis auxquels se trouvent confrontés MM. Martelly et Lamothe. Ces derniers ont fait tant et si bien que leur administration sombre dans l’immobilisme, qui risque d’accompagner ce qui reste du quinquennat de Sweet Mickey, à moins que les pendules soient remises à l’heure avant le deuxième lundi de janvier 2015. Tandis que, privé de programmes internes structurés à exécuter, le président et son Premier ministre multiplient les visites dans les capitales étrangères, aux frais de la République, à la recherche d’investisseurs de plus en plus réticents, la situation du pays ne cesse de se dégrader. Aussi ce n’est pas par hasard que dans le classement « Doing Business 2015 » de la Banque mondiale (BM), publié la semaine dernière, Haïti occupe la 180e place sur 189 économies analysées, par rapport à dix critères, soit une avance d’un point. Car dans la version précédente de « Doing Business », notre pays occupait la 181e position, la dernière en date des sonnettes d’alarme concernant Haïti tirées par une des instances internationales. Car tout au long de la présidence de Martelly, des alertes ont été lancées tant par la société civile que par des représentants de la communauté internationale concernant les dangers vers lesquels chemine le pays par la faute des autorités de mettre en place des structures indispensables pour l’organisation d’un scrutin honnête, crédible et démocratique. Mais les différentes échéances électorales annoncées par les hommes et femmes au pouvoir ont avorté l’une après l’autre, sans que soit fait un minimum d’effort pur rectifier le tir. En effet, le marasme économique, qui perdure dans le contexte de crise électorale dans laquelle est plongé le pays, ne date pas d’aujourd’hui. Déjà, en février 2013, environ un mois après son entrée en fonction, le représentant spécial de l’ONU en Haïti, Nigel Fisher, prenait le contrepied du cri de ralliement du gouvernement « tèt kale » déclarant « Haïti est ouverte pour les affaires ». M. Fisher formulait sa réplique à ce slogan en ces termes : « Nous pouvons blâmer les partenaires externes pour leur lenteur à verser l’aide financiè-

re promise. Mais le problème est bien plus vaste. Lorsque les amis d’Haïti et des investisseurs potentiels se demandent si “ Haïti est ouverte aux affaires ”, certains répondent que oui. Mais la majorité, après une période de réflexion, disent plutôt “ pas tout à fait ” ». Sans citer nommément les accords de gré à gré signés entre Haïti et les firmes de construction du sénateur dominicain Félix Bautista, qui avaient, en retour, versé des pots de vin aux dirigeants haïtiens, notamment USD 2,6 millions $ au président Martelly, le représentant onusien a cité le processus d’appels d’offres dont il signalait le manque de transparence. À son avis, un tel état de fait décourage ce qu’il qualifiait de « saine compétition », ajoutant la vassalisation de la justice comme étant la cause de l’hésitation des étrangers à faire des affaires en Haïti. De plus, M. Fisher rappelait que le président Martelly avait identifié des domaines où des réformes se rendaient nécessaires. Toutefois, signalait-il, de tels efforts tardaient à se concrétiser. Fisher avait également attiré l’attention sur la faiblesse de l’économie haïtienne, ayant attiré l’attention sur la lenteur de l’économie. Par exemple, soutenait-il, le produit national brut avait augmenté d’environ 2,5 %, en 2012, alors que le gouvernement avait prévu une croissance de 8 %. Nigel Fisher avait alors mis exergue les préoccupations de la communauté internationale par rapport aux élections législatives et locales, qui devaient avoir lieu en novembre 2011. Ces élections n’ont pas lieu en 2013 ou en 2014. En clair, les pressions que, selon M. Fisher, l’Union européenne et les États-Unis exerçaient sur le chef d’État haïtien, pour qu’il organisât ce scrutin à la date fixée, à la fin de l’année 2011, n’ont eut aucun effet. En attendant que celui promis pour 2015 par le tandem Martelly-Lamothe — s’il a lieu —, le président Martelly se met en tête de « de gouverner par décret » à partir du 15 janvier 2014. Reste à découvrir s’il sera en mesure de se donner les moyens d’une telle politique. Or, exactement un an après les déclarations fatidiques de Nigel Fisher, l’archevêque métropolitain du Cap-Haïtien, Mgr Louis Kébreau, qu’on savait sympathique envers la famille présidentielle, a formulé un avertissement similaire à celui du représentant de l’ONU. Le prélat déplorait, le 17 février 2013, la situation socio-économique et politique nationale, qu’il jugeait « très dégradée », allant même jusqu’à comparer Haïti à un patient qui « a besoin à la fois d’un bon psychanalyste et d’un bon thérapeute pour l’aider à retrouver son équilibre intérieur, en vue de dégager une nouvelle vision pour le sortir de ce carcan dans lequel il est complètement plongé ». Il estimait que Martelly n’est pas sur la bonne voie. Selon Mgr Kébreau, « de grands changements ont été promis

par le candidat devenu président. Pourtant, plus de deux ans après son élection, la population haïtienne ne fait que s’enliser dans la misère ». Il dénonçait en même temps « le népotisme » constituant une marque de fabrique du régime MartellyLamothe. Inutile d’énumérer ici les nombreuses dérives du pouvoir, qui favorisent le blocage des élections. Il suffit de rappeler que celles-ci ne sont pas réalisables en dehors d’un consensus, une stratégie totalement étrangère au style de gestion de l’équipe au pouvoir, qui souscrit inéluctablement au principe du « tout ou rien ». Les vœux pieux formulés par les actuels dirigeants d’organiser des élections « tôt » l’année prochaine

conduisent le pays tout droit à une catastrophe politico-sociale aux conséquences incalculables. Car c’est un secret de Polichinelle que cette nouvelle échéance n’aura pas un sort différent des autres. En clair, un dialogue authentique national doit faire place aux manœuvres déloyales de Martelly dans des séances de « consultations » à l’infini sur la crise électorale; et l’opposition doit se mettre sérieusement au travail pour trouver ensemble la route qui mène vers l’harmonie tant souhaitée; seuls moyens de sortir du marasme et d’engager résolument le pays sur la voie du progrès, du développement durable et de la paix sociale et politique. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL

Failure to organize the election sinks the Martelly-Lamothe in the doldrums

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he apologists of the Martelly-Lamothe regime spend most of their time spouting self-interested comments in the venal press and social media controlled by the National Palace and the Prime Minister’s office. According to them, regarding its accomplishments, the team in power surpasses all its predecessors. Sycophants are doing what’s even unimaginable to convince the skeptics, endeavoring to give priority to small, inefficient and poorly articulated government projects at the expense of policies needed to end the imbroglio surrounding the elections. Yet these are the biggest challenges facing Messieurs Martelly and Lamothe. They have done so much that their administration sinks in the doldrums, which may remain obstinately for the rest of Sweet Mickey’s five-year term, unless the record is set straight before the second Monday in January 2015. While without structured programs to run internally, the president and his Prime Minister make frequent visits to foreign capitals, at the expense of the Republic, seeking more and more reluctant investors, the situation in the country continues to deteriorate. So it’s not by chance that in the ranking “Doing Business 2015” by the World Bank (WB) released last week, Haiti occupies the 180th spot of 189 economies analyzed, compared to ten criteria, an advance of a point. As in the previous version of “Doing Business,“ our country was in the 181rst position, the latest alarm bells on Haiti by an international body. Because throughout Martelly’s presidency, alerts have been given by both the civil society and representatives of the international community about the dangers the country is headed for; through the fault of the authorities to put in place the necessary structures to organize an honest, credible and democratic election. But the different votes announced by the men and women in power have failed one after the other without them ever made a minimal effort to change their approach. Indeed, the economic downturn, which continues in the context of the election crisis that has crippled the country, is not new. Already in February 2013, about a month after taking office, the Special Representative of the UN in Haiti, Nigel Fisher, took the floor against the rallying cry of the “bold-headed“ government declaring “Haiti is open for business.” Mr. Fisher formulated his response to this slogan in these terms: “We can blame external partners for their slowness to pay the promised financial assistance. But the problem is much broader. When the friends of Haiti and potential investors are wondering if ‘Haiti is open for business,’ some respond yes. But, after a period of reflection,

the majority rather says ‘not quite’.” Without mentioning namely mutual agreement accords signed between Haiti and construction firms of Dominican Senator Felix Bautista, who, in turn, paid bribes to Haitian leaders, including USD $ 2.6 million to President Martelly, the UN representative cited the tendering process, which he noted, lacks transparency. In his view, such a state of affairs discourages what he called “healthy competition,” adding the subjugation of justice as the cause of the reluctance of foreigners to do business in Haiti. In addition, Mr. Fisher recalled that President Martelly had identified areas where reform is needed. However, he noted, such efforts were slow to materialize. Fisher also drew attention to the weakness of the Haitian economy, pointing to its slow growth. For example, he argued, the gross national product increased by approximately 2.5% in 2012, while the government had projected a growth of 8%. Nigel Fisher then echoed the concerns of the international community with respect to legislative and local elections, which were scheduled to be held in November 2011. These elections did not take place in 2013 or 2014. Clearly, according to Mr. Fisher, the pressures the European Union and the United States exerted on the Haitian Head of State to organize the elections on the date fixed by the end of 2011, have had no effect. Until new election is organized in 2015 as promised by team Martelly-Lamothe — if it ever occurs — President Martelly sets himself out to “rule by decree” beginning January 15th, 2014. It remains to be seen whether he will be able to provide the means for such a policy. Now, exactly one year after Nigel Fisher’s fateful statements, the Metropolitan Archbishop of CapHaitien, Mgr Louis Kébreau, who was known to be sympathetic to the presidential family, gave a similar warning to that of the UN official. February 17, 2013, the prelate lamented that he considered the socio-economic situation and national politics “very poor.“ He even went so far as to compare Haiti to a patient who “needs both a good psychoanalyst and a good therapist to help him find his inner balance, to create a new vision in order to free him from these shackles in which he is completely imprisoned.” He felt that Martelly is not on track. According to Bishop Kébreau “major changes were promised by the candidate running for office. Yet more than two years after his election, the Haitian population only gets bogged down in misery.” He also denounced “nepotism” as being a hallmark of the Martelly-Lamothe regime. No need to enumerate the many abuses of power contributing to block the holding of the election. One only needs to remember that

these are not possible without a consensus, a policy that’s totally foreign to the management style of the men and women in power, who inevitably subscribe to the principle of “all or nothing.“ Wishful thinking by the current leadership, for organizing the election “early” next year is leading the country straight to a socio-political catastrophe of incalculable consequences. Because it’s an open secret that this new deadline will not be a lot different from the previous

ones. Clearly, a genuine national dialogue must make way for dubious maneuvers by Martelly in holding never ending sessions of “consultations” on the election crisis; and the opposition must get serious working together to find the road to harmony everyone wishes for; that’s the only way out of the doldrums and to set the country firmly on the path to progress, sustainable development and social and political peace. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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AFRIQUE ACTUALITÉS Libye/Royaume-Uni : Des cadets libyens renvoyés chez eux pour agressions sexuelles

Des cadets de l’Armée libyenne en formation au Royaume-Uni doivent être rapatriés dans leur pays avant la fin de leur stage, suite à leur admission d’avoir agressé sexuellement des femmes à Cambridge. Environ 300 recrues étaient arrivées à la base de Cambridge, en juin dernier, dans le cadre d’un accord bilatéral pour former jusqu’à 2 000 cadets en vue d’assurer la sécurité de la Libye. Bien que le ministère de la Défense anglais ait déclaré que les recrues ne seraient pas autorisées à voyager sans être escortées, il semble que ces dispositions aient été assouplies par la suite. Deux recrues libyennes ont admis avoir commis une série d’agressions sur des femmes dans la région Market Square de Cambridge, le 26 octobre. Elles seront jugées pour leurs infractions. Andrew Lansley, un député conservateur, a déclaré qu’il avait d’abord soutenu l’engagement du Royaume-Uni pour former les recrues. Cependant, suite à cet aveu, il a écrit au ministère de la Défense pour dire que le contrat de formation des recrues libyennes devrait être terminé. « C’est avec regret que je dois dire maintenant que cela n’a pas fonctionné comme nous l’espérions. Il est clair que la stipulation qu’il n’y aurait pas de sortie non autorisée (de cadets libyens) de la base n’a pas été respectée, et les conséquences sont inacceptables. Comme je l’ai déjà exprimé au ministère de la Défense, je ne vois maintenant d’autre choix que de résilier le contrat et de rapatrier les stagiaires actuellement sur la base », a-t-il dit. Dans un communiqué, le ministère de la Défense a, de son côté, déclaré : « La formation des cadets a été initialement prévue pour durer jusqu’à la fin de novembre, mais nous avons convenu avec le gouvernement libyen qu’il est préférable pour toutes les parties concernées d’avancer la date de leur fin de formation. Les recrues seront de retour en Libye dans les prochains jours. Dans le cadre de notre soutien continu au gouvernement libyen, nous allons examiner la meilleure façon de former les forces de sécurité libyennes, y compris la formation de nouveaux groupes de recrues au Royaume-Uni. C’est la meilleure voie à suivre », conclut le communiqué.

Boko Haram. Il dénonce toujours les chiites, une minorité au Nigeria, comme étant des non-Musulmans. Le kamikaze s’est fait exploser après avoir rejoint les fidèles qui marchaient à l’occasion de l’Achoura, un jour solennel où les chiites commémorent le martyre de Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, en 680 après J.C., à Karbala, dans l’Irak moderne. Bien que des témoins aient rapporté la mort de 20 personnes dans l’explosion, un représentant chiite a déclaré que l’explosion avait tué seulement 15 victimes, tandis que les cinq autres ont été abattues par les forces de sécurité. L’Armée n’a pas fait de commentaires au sujet de ces allégations. Ce n’est pas la première fois que les responsables chiites au Nigeria accusent l’Armée nigériane d’avoir tué leurs membres. En Juillet, ils ont accusé les soldats dans la ville septentrionale de Zaria d’avoir ouvert le feu sur une manifestation, tuant trois fils du dirigeant chiite Cheikh Ibrahim Zakzaky. Ce dernier préconise la création d’un État islamique d’obédience chiite au Nigeria. Ses partisans ont été impliqués dans de nombreux affrontements avec les forces de sécurité au cours des dernières décennies. Boko Haram mène une insurrection violente au Nigeria depuis 2009, avec quelque 2 000 civils tués cette année seulement, selon des militants des droits humains. Il attaque les chrétiens et les groupes musulmans rivaux à plusieurs reprises. En juillet, il a été accusé d’avoir bombardé une mosquée en plein air de Potiskum, tuant quatre personnes. Potiskum est à Yobe, l’un des troisÉtats où le président Goodluck Jonathan du Nigeria a décrété l’état d’urgence en mai 2013 en promettant d’éradiquer l’insurrection.

réaction des protestataires ; et ils ont saisi les média sociaux dans le but d’organiser une manifestation de baisers publics de masse dimanche 2 novembre. Des milliers ont assisté à la journée de manifestation, soit comme participants ou tout simplement comme spectateurs. Et plusieurs personnes ont été arrêtées, ce qui a suscité un autre tollé sur le site. Elles ont ensuite été libérées, mais des charges ont été retenues contre 15 des manifestants pour rassemblement illégal, selon des sources locales. PoSTCARDS FRoM AFRICA Acts of generosity For centuries, Christianity has encouraged its followers to exert generosity as a ministry. Scientific researchers have, for some time, been interested in the benefit of generosity to human beings. They have now discovered a possible connection between generosity and physical health. They have claimed that the more we give away, the happier we feel. On the other hand, the more we keep for ourselves, the more shameful we feel. And the more shame we experience, the more our cortisol (the stress hormone) levels rise. Cortisol is seen as the link between stress and disease. An excessive amount of cortisol will cause harm and stress to the body. In short, a generous spirit has constructive implications on health. Getting involved in doing acts of generosity or kindness has a positive influence on longevity.

Chain of generosity A true story is told of Jeannine, a Haitian single mother of three, who worked hard to take care of her offspring. Soon after high school, Erick, the oldest of the three children — one boy and two girls — was employed as a Marketing Specialist at the FAITS DIVERS National Oil Company of Haiti. Saviez-vous qu’il y a eu une One day, Robert, the owner of the manifestation de baisers publics company, assigned him a stock of en Inde, en rébellion contre les new laundry soap for promotion. autorités locales ? He was responsible for promoting Au mépris des autorités locales, the soap in Cap-Haitien, the secun certain nombre de citoyens ond largest city in the northern indiens ont organisé une manifes- part of the country. From the free tation de baisers publics, avant samples, Robert gave Erick six d’être arrêtés par la police, déclen- boxes of soap. Before leaving for chant ainsi une indignation inten- Cap-Haitien, Erick stopped by his se sur les media sociaux. house and left the six boxes of Selon un reportage de la BBC soap for his mother Jeannine. News, l’événement a commencé Jeannine was touched by her dans la ville de Kerala, dans le sud son’s generous gesture. But she nigeria : Des de l’Inde, lorsqu’un reportage de thought that she should not be chiites de Potiskum tués la télévision locale a montré des selfish. She shared the soap with lors d’une attaque suicide jeunes couples s’embrassant dans some of her neighbors. Jocelyne, Un kamikaze a tué 15 fidèles lors un café. Les membres du groupe one of the neighbors who had d’une cérémonie religieuse chiite de jeunes BJP, une aile du parti au benefited from a box of soap, dans la ville de Potiskum, dans le pouvoir en Inde, pensaient que ces lived with her sister Andrea. Annord-est du Nigeria, selon un lea- démonstrations d’affections publi- drea was not at home when der chiite. ques enfreignent les lois sur l’obs- Jeannine gave the soap to her sisAucun groupe n’a revendiqué cénité du pays. Pour manifester ter Jocelyne. So she did not know la paternité de l’attaque, mais le leur désapprobation, ils ont vanda- who the generous giver was. As soupçon pèse lourdement sur le lisé le restaurant. Beaucoup de soon as she got home, Andrea saw groupe militant islamiste sunnite témoins ont été choqués par la the box containing 12 rolls of soap. She immediately thought to herself: “Jocelyne and I should not be using all these rolls of soap 1 bdrm & studio apts for Rent without sharing with at least one Located in Upper Darby, PA 19082 of our neighbors.” So, Andrea set Utilities included (not electric) aside 6 rolls for a particular neighbor. Guess whom she took them to? She took them to Jeannine, Call: 610-352-5975 lve msg or Erick’s mother, who was the orig610-342-5914 inal giver. Jeannie said: “Oh, no! I am the one who gave this soap to

your sister Jocelyne.” Is this not amazing? Well, as it was in the story of the grapes, the soap went right back into the hands of the person who had first given it away. That is called the chain of generosity! The Haitian doctor with a big heart The late Haitian author and philosopher Seymour Pradel tells the story of a famous Haitian physician in the late 19th and early 20th centuries. His name was Dr. Dantes Destouches. He had a general medical practice in the capital city of Port-au-Prince, Haiti located on Rue Pavée (Paved Street.) Dr. Destouches was born with a unique gift of generosity. His patients came from all walks of life. He was particularly generous toward the low-income class people. One day, one of his patients – let’s call him Johnny – a humble butcher, went to his clinic for an eye examination. (Unlike most other Western societies, butchery is not a lucrative business in Haiti.) Johnny’s eyesight was extremely poor and required immediate surgery. Being not an eye specialist, Dr. Destouches refused to perform the operation. So he referred Johnny to several wellknown eye surgeons of the time. He was told that the surgical treatment would cost him one hundred U.S. dollars (the equivalent of 500.00 gourdes, the Haitian currency back then.) But being a poor butcher, this amount of money was a fortune. It was more than Johnny could afford. He had no choice because he was on the verge of losing his sight. After much thinking, Johnny decided to sell for 1,500.00 gourdes (the equivalent of 300.00 U.S. dollars) the sole small real estate property he had. Two hundred dollars was now missing to complete the needed amount. He knocked on many doors in town requesting a loan of 200.00 dollars. Unfortunately, all of them were closed. Johnny was confused and did not know what to do. With a deep sense of despair, he walked into Dr. Destouches’s clinic as if heading to Providence. With a sad look on his face and tears in his voice, he said: “Well, Doctor, here I am back to you again, and I am sorry for disturbing you! The surgery will cost me 500.00 dollars. I have managed to come up with 300.00. Now I am missing 200.00. You are the only person that I can count on to assist me.” Dr. Destouches was torn up while listening to Johnny’s story. After sharing his predicament, Johnny got up to go back his way. And Dr. Destouches gently grabbed his arm and asked him to wait. He climbed quickly up the stairs to his bedroom, opened his wardrobe, and took the only 200.00 dollars that was available. As he rushed down to give the money to Johnny, Dr. Destouches met his wife who came home from running errands for the family. She immediately understood what her husband was doing and exclaimed: “You’re crazy, Doctor! That’s all the money we have here and you give it all away.” She added: “Don’t you think about emergency situations that might arise involving your children and all of us?” Dr. Destouches stared at his wife for a while and said: “Honey, do you expect me to let this poor desperate father lose both of his

eyes for 200.00 dollars?” He further said: “Thank God, you have two eyes and I have two eyes. We can work and earn even more than this little money. Remember, we should never live a selfish life. We should always open our wallet heartily to the needy in our community.” His wife became embarrassed and agreed that they should reach out to the less fortunate. Then he continued his way downstairs to meet Johnny. He quietly put the money in Johnny’s hand and whispered: “You do not need to pay me back. I will pray so that the surgery goes well.” Johnny was speechless and simply said: “Thanks a million, Dr. Destouches! May God bless you richly and your family!” Dr. Dantes Destouches had a big heart. This story is only one out of thousands of similar acts of kindness that Dr. Destouches did to the less fortunate during his lifetime. All the four corners of the community had an opportunity to smell the fragrance of his lavish generosity. When he passed away on January 22, 1912 at the age of 50, the whole Port-au-Prince wept and mourned bitterly his passing for weeks. There was an overwhelming outpouring expression of gratitude at his funeral that took place the day after. People from all walks of life said that they had been lucky recipients of Dr. Dantes Destouches’ blind generosity. A few months following his death, a statue was erected in his memory and a street renamed after this great benefactor. Making a positive difference No matter how challenging or overwhelming our circumstances may be, no matter how little we may have, we can still make a difference – a positive difference – by building a civilization of love and kindness. You can launch a generosity project right where you are in your home, your community, your school, your workplace, your church. You can give birth to a generous and loving society right in your home. The wellknown revolutionary Indian leader Mahatma Gandhi once said: “If we are to reach real peace in this world, and if we are to carry on a real war against war, we shall have to begin with children.” It has been said that today’s children are tomorrow’s adults. It seems that Gandhi is saying that parents ought to show a deep sense of responsibility toward society when raising their children. The reason is because the home is a microcosm of society. In other words, society is a byproduct of the home. I am deeply saddened when I see parents irresponsibly raise their kids to be selfish citizens. I often ask myself what must be going on through their minds. Raising unkind or selfish children is not an isolated thing. Sooner or later, you yourself will have a bitter taste of it. Let us strive to remember that we are part of one big family – the human race. Let us strive to build a civilization based on love, kindness, and generosity. Keep in mind this other statement by Gandhi: “Be the change you want to see in the world.” Food for Thought: “The great use of life is to spend it for something that will outlast.” (William James) Réginald Barthélemy Mercredi 12 novembre 5 2014


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Préserver et réparer des relations Publié: Mercredi 12 novembre 2014 [1] Par Docteur Loren Ekroth, Ph. D. [2] Le point focal de cet article : Des relations intimes, comme le mariage et les amitiés, sont construites au fil du temps et doivent être maintenues avec une communication efficace. De temps en temps, les relations sont rompues et doivent être réparés. Construisez vos relations Comme nous arrivons à mieux nous connaître l’un l’autre, comme dans un mariage, nous devons nous informer sur les différences masculines et féminines dans les styles de communication. (Une telle différence est que le style préféré des femmes est «conversation relationnelle » se basant sur les sentiments, tandis que les hommes préfèrent la «conversation logique » se rapportant avec les faits. La confiance et l’honnêteté sont nécessaires pour assurer des relations saines et durables. Le secret et le mensonge constituent des handicaps majeurs. Selon des experts en relations publiques, ils sont, pour la plupart, parmi les principales causes de ruptures. Alors, vous feriez mieux d’être ouvert et honnête avec vos amis et votre partenaire conjugal. Donner acte à l’autre lorsqu’il fait quelque chose de bon. «Un tel, j’ai vraiment apprécié que vous avez appelé pour vous renseigner sur mes nouvelles ». Assurez-vous de le remercier quand il va au-delà de vos

attentes. « Je sais que vous vous êtes sacrifié pour faire de ma cérémonie de remise des prix quelque chose de merveilleux. Mille mercis ! C’était réellement extraordinaire ». Faites du bien-être de l’autre et celui de vous deux votre priorité, mais ne vous concentrez jamais sur votre intérêt personnel. Cela signifie que vous devriez adopter des comportements qui impliquent la connexion. Traitez votre ami ou votre conjoint comme ils aimeraient être traités. C’est la formule de la « Règle d’or ». Souvent, cela s’avère indispensable, surtout avec le passage du temps. Cultivez vos relations Ne vous faites pas prier. Offrez volontiers à votre partenaire ou ami des mises à jour sur votre vie. Nous, les humains, sommes en constante évolution. Alors, nous ne devons pas supposer que l’autre est au courant de tout ce qui nous concerne, et vice versa. Il est important d’entretenir un sens de l‘humour, d’égayer la relation au moyen de la comédie et de petites blagues. Benjamin Errett écrit : « Dans le langage courant, la compréhension sonstitue le sel indispensable à la nourriture. C’est l’attribut qui nous donne envie de continuer à discuter des questions d’importance ». Le comédien Bill Cosby, qui est un expert en facétie familiale, déclare : « Grâce à l’humour, vous pourrez adoucir certains des chocs les plus douloureux de la vie. Et une fois que vous trou-

AVIS DE RECRUTEMEnT À L’UCM L’Univers Centre Médical (UCM) de Ouanaminthe recrute, pour compléter son équipe médicale, quatre médecins spécialistes à temps complet. niveau d’études Médecins diplômés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ou d’une Faculté de médecine étrangère dument reconnue. Domaines de spécialisation : Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique, Anesthésie, orthopédie. niveau d’expérience Toutes candidatures sont les bienvenues, surtout celles ayant plusieurs années d’expériences hospitalières. Informations complémentaires S’adapter à l’administration de l’UCM (Ouanaminthe). Pour postuler à ces offres, nous vous remercions de bien vouloir nous adresser vos candidatures par e-mail, tout en tenant compte de nous présenter vos délais de disponibilité. Dès réception, un de nos consultants vous contactera en toute confidentialité. E-mail: huguesbastien@yahoo.com jodumay@yahoo.com Mobile: 3768-9866 Pour l’UCM : Dr John Nelson, neuropsychopharmacologue, nutritionniste, biochimiste, professeur des universités.

vez l’humour, peu importe le poids de votre douleur situationnelle, vous serez en mesure de lui survivre ». Montrez-vous intéressé à l’autre et soyez intéressants l’un envers l’autre. Comment ? En cherchant à trouver des intérêts communs et d’en parler. Si votre ami a une passion particulière pour les films documentaires, la natation, faites-en des recherches et montrez un certain intérêt. Exemple : Quand je vivais en Hawaï, l’entraîneur de football à l’Université d’Hawaï, Larry Price, a présenté des séminaires sur les règles du jeu aux épouses dont les maris étaient des fans de football. Les femmes se sont intéressés à participer à des jeux, car elles ont finalement compris comment jouer au football. Juste entre vous et moi, l’amitié est un verbe qui nécessite la démonstration non seulement avec les mots, mais surtout par des actions. Si vous n’exprimez pas votre amour ou votre bonne volonté à un ami ou votre conjoint, la relation en souffre. Par exemple, se montrer rancunieux ou « rester silencieux pour

mettre quelqu’un mal à l’aise » ne fait que détruire la relation. Si vous dites « Mais tu sais que je t’aime » sans le démontrer, vos paroles deviennent fades et sans saveur. Réparez des relations brisées —Présentez des excuses lorsque vous commettez une bêtise. Mais cela ne doit pas devenir une habitude en disant « je suis désolé » pour chaque petite chose. —Les erreurs graves exigent beaucoup plus qu’un simple « Je suis désolé ». Elles exigent un comportement positif supplémentaire pour remettre la relation de nouveau sur les rails. —Si vous ne savez que faire, consultez un conseiller ou un médiateur compétent pour vous aider. Ne faites pas de votre ami ou de votre conjoint un projet personnel que vous devez solutionner, à moins, bien sûr, qu’il sollicite votre assistance. Par exemple, si l’ami vous demande votre avis sur la mode ou les couleurs. (Environ 14 % des hommes ont des problèmes visuels concernant les couleurs, tandis que les femmes la plupart du temps ont un bon sens des couleurs, des tissus et du style). Alors, nous autres hommes, pourrions bénéficier énormément en sollicitant l’assistance des femmes. Ce qu’il faut retenir aujourd’hui :

13 1. Les relations, comme des jardins, se développent au fil du temps. Elles ont besoin de la nourriture interpersonnelle pour survivre. Autrement, elles cesseront de croître et commenceront à se flétrir. Tout comme les plantes ont besoin d’eau suffisante, du soleil et de la nutrition, les relations ont besoin de paroles aimables ainsi que des comportements respectueux. 2. Tout comme vous avez besoin de médecins ou d’autres guérisseurs pour vous maintenir en bonne santé, vous pourriez aussi avoir besoin de spécialistes pour vous aider à réparer une relation brisée. Les conseillers conjugaux, les travailleurs sociaux, le clergé et les psychologues pourront vous aider. [1] Publié avec la permission du Docteur Loren Ekroth, éditeur du Magazine Better Conversations. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à : www.conversationmatters.com. [2] Docteur Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de la vie sociale. . Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com


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Kreyòl Soti nan paj 6

n prezidan pou yon twazyèm tèm. Jan bagay yo ap evolye la a, ti pè a gen lè nan tout sa k pa bon. Si nou tande y ap pale de Lavalas, se paske yo vle maske ti gwoup ki reyèlman nan fè nwa a. Politik nan peyi Dayiti mete tout moun do-za-do pou granmesi, paske se yon kesyon patizan ki gaye nan sen nou. Fòk sa fini nan peyi a. Kalo: Se sa ki lakòz tout moun fè politik e ke gen yon pòsyon ka p jwi lavi yo. Mateli di fòk sa fini e li mete tout moun ansanm. Pa gen yon lese frape ki reyèlman divize nou. Administrasyon an ap degaje l pou l chanje bagay yo tout bon, malgre opozan yo ap fè tenten. Selya: Tout opòtinis e parazit ki antoure nou e rann lavi a difisil gen pou yo al repoze yo, paske pa gen plas pou yo nan nouvo sosyete a. Jefwa : Yo tout mele nan zak malonnèt yo. Mezanmi, Nèg yo nan dlo san yo pa rann kont de sa. Gouvènman Mateli/Lamòt la ap fè yon bon ti tan ap jere pouvwa a, paske Nèg ki rele tèt yo opozan ap betize e yo pa konn ki jan pou yo jere kesyon yo. Anpil moun k ap swiv evolisyon bagay yo nan peyi Dayiti fè kwè ke gouvènman sa a depase tout lòt ki te vin avan li, paske li reyalize anpil bèl bagay nan peyi a. Selya : Yo poko konprann travay k ap fèt nan peyi a. Mwen di peyi a, paske se nan tout 4 kwen yo ke li reyèlman fè anpil travay. Mwen p ap pale dan levid, piske m konnen tout bon sa m ap di a. Mwen wè pwogrè ki reyalize. Mwen pa tann moun vin di m. Jefwa : Mwen obsève e m konstate tou evolisyon an. Desantralizasyon se yon mouvman k ap develope pou peyi a kapab prezante yon aspè pozitif e ekip Mateli/Lamòt la ap fè yon travay kolosal nan enterè tout moun. Kalo : Gen yon movèz fwa nan sen anpil konpatriyòt ki te pran desepsyon. Poutèt sa, yo tounen yon bann malfektè pou lage divizyon nan peyi a. N ap fè yo konnen ke objektif pou yo elimine gouvènman an p ap reyalize. Jefwa : Ou pa manti, Kalo. Se yon refleksyon jenyal. Nèg yo mele tout bon. Se yo menm ki kreye tout pwoblèm yo, paske anbisyon kwonik yo a depase limit. Mwen te bliye di nou ke kontak Mateli ap fè yo tout pa gen lòt objektif ke mete imaj peyi a nan yon pozisyon reyèl. Yo mèt fè tout sa yo vle pou elimine gouvènman an, yo p ap reyisi, paske gouvènman an ap make pwen chak jou. Kola : Nou pa bezwen okipe bann aryenafè yo, kit nan peyi Dayiti ak nan dyaspora a. Yo pa gen anyen pou yo fè. Se yon bann panzouyis ki pran diplòm yo nan lekòl sendenden oubyen voryen. Yo fèk kòmanse pale e voye wòch sou pye mango mi a. Selya : Mwen pa t vle ri. Jefwa fè m ri sans rete. Nou mèt kite yo rablabla, paske se grad Mateli k ap monte pi wo pou l kontinye fè bon bagay. Mwen pa nan fè pwopagann pou Mateli, paske m se yon moun ki aji avèk prensip ; chak fwa yo nonmen non Mateli, se bon jan pwomosyon y ap fè pou li nan tout sans. Fòk yo wè e menm konstate ke pwomosyon an travay, paske Mateli trè popilè kit ann Ayiti e nan peyi etranje kòm yon prezidan ki reyèlman panche sou zafè peyi l. Kalo : Na va gen repo nou avèk bann ti kriye yo ki tounen rechiya nan tout rakwen. Anverite yo gen pou yo pèdi tèt yo e yo pral konble lanmè wòch tout bon vre. Yo tout nan tenten ! Selya: Se pa jodi a ke mesye yo ap bay pwoblèm ki tounen yon zo pwason nan gòj yo. Malveyans yo kòmanse depi jou inogirasyon prezidan Mateli pou rive jodi a pou lage yo tout nan kafou tenten. Yo chache tout

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mwayen imajinab e yo itilize tout tatik pou yo pwouve ke gouvènman an p ap regle anyen. Poutan, estrateji yo a pa solid pou konvenk moun. Pèp la boude yo, paske anbisyon kwonik yo a dwe sispann. Kalo : Minis Kominikasyon an ap fè yon bon travay pou demaske tout sanginè yo. Bon travay ! Se pou mantè yo wont sosyete a. Si yo konprann se gouvènman sa a y ap bay pwoblèm, yo mèt chanje taktik, paske jan gouvènman sa a byen soude e byen kore a, pa gen ti azizwèl ak ti panzouyis plenyadò ki kapab fè l anyen. Prezidan Mateli pa gen parèy e l ap fè 5 an prezidans li a nan tout sikonstans. Kite yo jape ! Lè bouch yo tonbe kimen, ya sispann radote. Jefwa : Mwen ta renmen konnen ki sa moun sa yo regle nan peyi a. Ti Danyèl, m ap pale avèk ou menm e avèk tout konpayèl ou yo ki definitivman pa konnen kote pwent nen yo plase pandan y ap pran respirasyon. Nou mèt di tout sa nou vle. Leve tèt nou frape an wo ak anba, n ap fout mouri pou tou je nou nan fè yon konjesyon serebral. Nou mèt tou fè l, paske nou pa gen anyen serye n ap ofri peyi a ke dezòd ak bay move kou pou pran pouvwa a kòm panzouyis. Pito y al dousman ! Kòm nou renmen dezòd avèk deblozay nan peyi a, nou mèt « bat chen an, tann mèt li ». Peyi a pral dirije nan fason pou gen yon eta de dwa. Selya : Jou a ap rive pou bann vagabon ak vagabòn yo, ki se vandè patri, bay peyi a yon chans pou l fè chimen devlopman an. Yo tout pa fokis sou anyen. Se fokis… Jefwa : Mwen oblije rete w la pou bay siyifikasyon mo fokis la, paske nou menm k ap viv nan Nouyòk konnen byen sa mo fokis la vle di, men lòt yo, sitou sa yo ki an Ayiti pa fouti sezi mo fokis la. Ou mèt kontinye, Selya. Kalo : Yon minit, Selya ! Mwen dakò avèk Jefwa, paske nou dwe edike e menm fòme lòt yo pou bann sangwen yo sispann banalize lòt yo. Selya, ou mèt kontinye fè pwen w la. Selya : Mesye, nou gen rezon nou, paske se yon reyalite nèt e mwen kontan nou te rete m pou m sa konnen byen ke nou p ap pale pou yon gwoup byen detèmine men pou tout moun ki gen zòrèy pou tande, e tout sa k gen je pou wè, wè san difikilte. Mo fokis la, ke m te itilize a, se rete sou menm fè a pou yon rezilta final. Ranblè nan peyi Dayiti e sa k ap viv andeyò peyi a ap viv sou emosyon pou yo pa janm konkretize anyen, ou ankò plis reyalize yon bagay serye. Se deblozay yo renmen e se sa yo vle pou rete nanm peyi a, defason pou regle zafè yo. Se yon fragmantasyon ki reyèlman fè bagay yo mare jis nan zo. Se rablabla sèlman yo pwòp Kalo : Selya, Ou fè tout, paske se verite n ap di. Kite yo pale e rablabla tou, paske yo rive nan kafou tenten tout bon vre. Kilès nan moun sa yo k ap pran beton an tout lasent jounen pou rablabla e fè dezòd nan kapital peyi ? Jefwa : Gen moun ki panse nou se patizan tèt kale, ki penmèt nou pale konsa. Non, nou pa konn prezidan an ak Premye minis la k ap fè bon bagay. Nou se moun ki gen prensip e ki refize repoze sou lòt kòm parazit. Gen anpil moun nou wè k ap voye toya sou gouvènman an se paske yo tout pa jwen mwayen pou yo souse yon zo jan yo te abitye fè a. Selya : Ou tèlman vrè nan tout sa w sot di la yo. Prezidan Mateli anpeche bann vòlè yo kontinye ap fè dappiyan sou lajan pèp la, kote prèske chak depite ak senatè te gen yon chèk nan chak depatman. Yo tout gen yon dan kont prezidan an ki vin mete lòd nan dezòd. Gen moun ki leve kont

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gouvènman sa a se paske yo pa jwenn jwen pou yo regle zafè yo. Nou gen degou kont bann asasen sa yo ki konprann se nan rache manyòk ke tout bagay ap regle. Kalo : Ou pa manti, paske gen yon pakèt moun ki te pare pou yo t al fè dappiyan sou gouvènman an, yo te twonpe tout bon vre, paske se yon bann pèdi ki pèdi tèt yo, sètadi fou e foli prezidan tou. Se pou m fè yo konnen tout bon ke se pa tout moun ki ka vin prezidans. Deplis, nou ta ankouraje yo al plante manyòk pou tout moun kapab donnen anpil manyòk pou fè kasav, lanmidon e menm pou n manje yo tou. Selya : Se yon bon pwen ou fè la a. Yo kite jiwon yo pou yo travay avèk lòt, yo lage yo nan opozisyon azizyèl ki reyèlman pa janm abouti a anyen serye. Se moun sa yo ki lakòz diktati jèmen nan yon peyi, paske yo pa chita sou anyen ke sou brigandaj ki p ap menmen yo okenn kote. Jefwa : Ki sa nou jan m wè opozisyon an ofri pèp la depi digdantan e depi Mateli pran pouvwa a ? An nou klè sou sa. Depi 1986, peyi a tonbe nan latwoublyay, nan briganday san parèy ak deblozay. Mezanmi, se pa dechoukay, zenglendo, zenglenda, kokorat, ratpakaka, grennnanmouda, komite katye kale tèt, vòlè, granmanjè, kidnapè etc. ki pran peyi a pou yo gras ak apwi ansyen diktatè JanBètran Aristid. Kalo : Rete la, Jefwa, paske w di yon bagay ki trè enpòtan. Se tout bagay sa yo ki mete peyi a tèt anba kote prezidan Mateli vle ranje e chanje imaj peyi a. Se pa pou granmesi l ap vwayaje pou mete peyi a a lonè kote bann radòtè-vagabon yo ap fè dezòd nan kapital la sèlman. Kanta pou Jan-Chal, Jan-Batis Byeneme ou byen sanwont, Noutonn Sen-Jis ak Andre Michèl e latriye gen pou yo rete nan wòl yo, paske van an pral vire. Selya : Van an gen pou l vire vrèman, paske tout panzouyis yo pral fèmen yon kote pou bay moun lapè yo. Pèp la pral voye yo chita oubyen repoze yon kote pou yo pa janm vin sou moun e pou yo pèdi nèt ale. Yo konpran se konsa yo ka jete yon gouvènman ki gen moun dèyè l pou bon travay l ap fè. Jefwa : Si opozisyon an te gen moun dèyè li se pa konsa li ta reaji. Si gen yon popilasyon de 10 milyon moun nan peyi a pou opozisyon an pa fouti reyalize 500 mil moun, sa pwouve tout moun pa gen anyen serye k ap regle. Se pèn pèdi ! Kalo : Se pèn pèdi tout bon ! Si mesye-dam yo k ap viv nan yon eta parazit pa fouti mete yon pakèt moun deyò depi 14 me 2011 pou rive jounen jodi a, se paske yo pa gen anyen serye y ap ofri popilasyon an ki boude yo. Ki sa gouvènman Mateli/ Lamòt fè yo ? Jefwa : Bagay yo grav, paske nou gen yon opozisyon bidon kote bann sanwont yo pa gen yon bagay yo pote pou konpare avèk pa gouvènman an. Metye yo se kritike ak bay manti touttan. Yo menm bliye nan ajisman yo ke twou manti pa fon. Malgre tout sa y ap fè pou destabilize gouvènman an, se tan yo y ap pèdi pou yo pa janm abouti a anyen. Selya : Si Yanik Jozèf ap menase direktè Polis la nan yon pawòl machann pwason, se pou machann sa a konprann byen ke direktè a p ap pran nan pwovokasyon, paske mache pwason nan palman an dwe fèmen pou pèp la sispann pran sant santi di ki soti nan kat kwen mache a. Si nou rive konpare bann vagabon a machann pwason, se yo ki lakòz sa. Ti Yanik pa konprann ou byen chita, paske byen monte pa di byen chita pou sa. Se politik devlopman tèt kale ke gouvènman Mateli/Lamòt la plante nan peyi a ki lakòz sangwen yo vle pou l rache manyòk li. Do Mateli

byen laj e li di sa a Pari devan yon foul moun ki te vin tande l. Jefwa : Nou pa bezwen okipe bann radòtè yo ki pa menm regle anyen nan peyi a, men sèlman yo vle vin vòlè. Wi, mwen se yon atis pent e aktè tou ki monte sou sèn pou prezante anpil pyès. E m gen konsyans tou ki fè m konn apresye zèv valab. Mwen pa fouti konprann jodi a rezon ki pouse kèk jalou ou menm egri ki vann tèt yo pou granmesi fè alyans avèk Lavalas pou kraze gouvènman pwogresis sa a. Ki gouvènman aprè 1987 la ki rive fè rekò gouvènman Mateli a ? Si gen youn nan tout sa k pase yo ki rive fè yon bagay pou pèp la e akonpaye l tou, mwen dispoze pou m peye moun sa a yon pakèt lajan. Kola : Mwen dispoze pou m kontribiye nan mouvman peye yon vagabon ki kapab pwouve yon prezidan ki reyèlman fè yon ka de bagay Mateli fè a. Gen lòt moun tou nan sal la ki dispoze akonpaye nou tou nan koze sa a. Mesye yo gen remò e jennen pou wè se prezidan konpa e prezidan tout pep la ki vin pote yon solisyon ekstraòdinè pou peyi a. Se bann vagabon MOPÒD ki sinonim DEZÒD ki vin mete latwoublay nan peyi a. Se pou Lotorite Leta retabli nan peyi a. Jefwa : Ou di yon bagay la a ki reyèlman fè sans : « RETABLI LOTORITE LETA ». Wi, se sa menm, paske gen twòp lese ale nan peyi a. E m ajoute tou ke eta dedwa a dwe retabli nan peyi a pou bann asasen k ap fè dezòd yo jete yo. Selya : Se sa peyi a bezwen pou ekilib sosyal la vin tounen yon reyalite. Non, se pa posib pou peyi a pa fouti gen yon estabilite politik. Se pou n debarase s de tout dechè toksik ki anpeche moun respire avèk movèz odè k ap degaje pou moun mouri. Selya : Mwen pa yon moun ki renmen deblozay ak lòbèy ki p ap janm mennen mwen ak ou okenn kote. Mwen se zanmi pwogrè ki renmen siksè, tankou w tou. Depi w gen yon ti souf pou viv, ou gen plas ou nan tout zafè peyi a. Se yon dwa ke w genyen tankou tout lòt yo e ke pèsonn pa fouti enpozem jwi de li. Men pou n kapab aksepte nan sen sosyete a, fòk ou pa yon moun vèbal san karaktè e san diyite moral. Gen anpil nan nou ki depase limit paske yo pa gen fòmasyon ki pou penmèt yo aji tankou moun nan respè ak disiplin, menm si yo gen plòm e yo se zabèlbòk. Kola : Nou tout konnen byen ke se tout Ayisyen an jeneral ki fòme nasyon an e non pa yon ti gwoup, tankou anpil nan nou panse. Non, se pa sa li janm ye, paske nou se yon sosyete ki gen baz e ki gen kontak avèk lòt sosyete pou fè echanj. Bann vagabon nan peyi a konpoze de yon opozisyon payas ki reyèlman pa anyen. Jefwa : Peyi Dayiti pa t dwe nan pozisyon sa a si nou tout te pran konsyans tout bon vre e ranje koze nou nòmalman san ipokrizi ak mechanste. Nou te rive pran endepasndans nou aprè 300 zan soufrans ak tribilasyon nan travay di, pi mal ke bèt. Zansèt nou yo te soufri anpil. Kalo : Malgre yo te gen divizyon nan sen yo nan moman trè difisil yo te ye a, yo te fè yon antant pou yo te kolabore e pou yo te rasanble nan yon seremoni ki te ba yo direksyon ak anvi pou yo mennen batay kont kolon Blan an ki te fè yo pase anpil mizè ak tray. Selya : Enben, tèlman yo te òganize yo pou liberasyon sa a, yo anba grif mèt kriminèl yo nan kanton kote yo te ye a, san te koule e lavi te pèdi tou pou yo te rive nan kafou Vètyè, 18 novanm 1803, pou te fè branch nan lame fransè a pliye ke l anba vant li pou l te mande padon. Kalo: Depi lanmò Jan-Jak Desalin nan yon asasina lach, nou tonbe nan deblozay nètalkole, paske nou refize fè yon sèl pèp ki gen menm aspirasyon, menm tandans, menm objektif

e menm konviksyon pou nou fòme yon sosyete djanm ki kapab fè kesyon yo nan tout sans. Selya : Nou refize kolabore e se mal sa a ki mennen nou tout nan kafou danje kote nou tout do-za-do pou n pa janm regle anyen pandan ti tan sa a nou genyen an pou fè tout sa nou kapab pou nou sa rive ede peyi nou e tèt nou tou. Nou leve jwenn yon tradisyon ki voye nou nan tout sa k pa bon e k ap kontinye fè nou antre pi fon nan twou. Jefwa : Nou pase yon pakèt gouvènman ki reyèlman pa janm regle anyen serye depi 1986 pou rive nan chanjman reyèl ke nou t ap tann nan. Yo te vin avèk yon sèl bi, plen pòch yo e fasilite pwòch ak zanmi yo pou yo piye trezò peyi a. Lanmou pou peyi pa t janm yon reyalite pou yo. Selya : Mezanmi, nou tout ki la a konnen trè byen ke depi 1986, n ap viv nan yon chire pit ki reyèlman pa janm fini nan peyi zansèt nou yo. Yon deblozay ki pran ekstansyon chak jou, paske lidè politik nou yo refize fè abnegasyon e yo toujou kwè se ranplase yon lòt san objektif ki konte. Jefwa : Yo fè anpil nan nou al kraze-brize san oken objektif e nou pa janm rive okenn kote. Nou toujou ap fè tapaj ki pote rezilta negatif, nou fouti. Lè nou tonbe ap detwi konsa, se peyi a n ap fè fè bak, paske l ap pran nou anpil tan pou ranplase sa nou detwi yo nan kolè oubyen movèz fwa. Selya : Se pou nou mete nan tèt nou, sa nou gen pou nou kòm byen, nou dwe kenbe fò, paske tan k ap vini an pi mal. Bann lidè san jesyon e menm san vizyon p ap vin regle anyen pou nou, paske yo pa gen mwayen e yo pa fouti wè pi lwen ke pwent nen yo. Se yon pakèt pèdi ki anfouraye nan dezòd e ki definitivman pa gen anyen y ap pote pou nou. Kidonk, se menm man, parèyman ! Jefwa : Si nou konsidere “MOPÒD”, ki gen pou modòd fè DEZÒD, pa gen anyen serye l ap ofri e vin fè paske lidè li yo reyèlman pa objektif e yo gen yon sèl bi « bay panzou » pou yo anpeche peyi a fonksyone. Kola : Se pa yo menm sèlman. Se tout lawon, kit li adwat oubyen agòch, ki rele tèt yo opozan nan yon opozisyon bòkyè, san strikti, tèt chaje e chimerik kont yon gouvènman k ap travay pou yon amelyorasyon nasyonal. Yo gen pou yo sezi bon bagay. Selya : Yo mèt sote ponpe, yo echwe e yo kochon nan kare damye a. Se pou lòd etabli nan peyi a pou kapab gen yon chanjman total-kapital nan tout jan. Vagabon yo konnen byen yo p ap[ chanm rive. Jefwa: Mesye lidè avèg yo konprann ke nou tout se moun sòt, nou pa wè klè nan mannèv y ap fè pou destabilize gouvènman anplas la, e nou p ap janm konprann tout bon mannèv y ap fè a pou mete divizyon nan sen nou pou n pran lari tankou moun fou ki pa gen mwayen pou panse. Kalo: Yo bezwen plonje peyi a nan yon kriz san parèy kòm vagabon, gate pati e malonnèt. Majorite nan nou konprann jwèt yo tout ki kwè nan vyolans lan pou n pa antre nan lojik la. Mesye senatè yo pa vle travay sou lwa elektoral la ! Selya: Yo se yon bann demagòg ki pwofite fè demagoji ki definitivman ap plonje peyi a nan twou kòwonpi li te twouve l depi 1986 jiska 14 me 2011. Malgre lidè yo ap fè dezòd nan peyi a, paske yo prese pou yo pran pouvwa a k ap tounen yon pwa lou pou yo akòz yo youn pa t prepare. Jefwa : Nan menm lojik la, nou gen yon bann palmantè teworis ki depase kad aktivis k ap twouble lapè piblik. Yo fè enstitisyon sa a pèdi tout estim li, paske yo konpòte yo kòm yon bann vagabon, sanvègòy ou ankò yon bann machann woywoy e mèsenè tou. Ayiti gen pou l chanje figi. Jan Bèbè 12 novanm 2014


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ÉLECTIONS 2014 AUX U.S.A.

Des Américains d’origine haïtienne élus ou nommés à de hautes fonctions

Par Léo Joseph Un proverbe américain dit « un malheur n’arrive jamais seul » (When it rains, it pours). Dans le cas qui nous intéresse ici, il vaut mieux dire « le bonheur arrive en série ». C’est bien de quoi il s’agit à la lumière des élections législative qui se sont déroulées au beau milieu du mandat du président en fonction. Car trop longtemps relé-

américaine ont élu un fils de la cité. Né de père et mère d’origine haïtienne, en l’occurrence Etzer Racine, ex-consul général d’Haïti à New York; et Marie-Marcelle Buteau, Karl Racine, 51 ans, a, dans le passé, rempli la fonction d’avocat commis d’office, avocat de la Maison Blanche et associé administrateur dans une des plus grandes firmes d’avocats de la capitale américaine.

Donald’s Capital Classic, dans les années 81. Le journal précise qu’il a joué au basket à l’University de Pennsylvanie et obtint une licence de l’Université de Virginie. Parallèlement à sa pratique privée, Karl Racine a servi comme avocat commis d’office pour Washington, au début des années 90 et en tant qu’avocat adjoint de la Maison Blanche durant le second mandat de l’ex-président Bill Clinton. Le Washington Post rapporte qu’il a joué un rôle prédominant dans la préparation de M. Clinton en vue de sa déposition par devant le procureur spécial Kenneth Starr, dans le cadre de l’affaire Monica Lowenski. Pendant que Racine faisait histoire à Washington, une mère de trois enfants née de parents haï-

tion). Car des citoyens dont les parents sont nés en Haïti ont accédé à des postes importants dans l’État de New York. En effet, Jacques Jiha, Ph. D. a été nommé à la tête du département des Finances de la ville de

donateurs à la Martinique (Antilles françaises), dans la foulée du séisme dévastateur qui frappa Haïti le 12 janvier 2010. Tout au long de sa carrière politique, Rosemonde PierreLouis s’est impliquée dans des ini-

Dr Smith Joseph élu maire de North Miami.

Karl Racine savourant sa victoire avec ses partisans. gués, de gré ou par les circonstances, sur la ligne de touche en politique, des Américains d’origine haïtienne viennent de réaliser une « percée louverturienne », comme aurait dit le défunt professeur et ex-président Leslie Mani-

Kimberly Jean-Pierre. gat. Ils ont été élus tour à tour à Washington, D.C., à Utah, en Floride, à New York. Alors que d’autres ont été nommés à de hautes fonctions à New York. Karl Racine, premier procureur général élu à Washington, D.C. En effet, dans le cadre de ce scrutin, Karl Racine, un démocrate, est élu procureur général de Washington, D.C., le tout premier citoyen à être élu à cette haute fonction. Les élus de la capitale américaine ont été appelés pour la première fois à faire le choix de leur procureur général par les urnes. Les électeurs de la capitale

Le nouvel élu a battu a battu à plate couture ses quatre rivaux avec l’écart impressionnant de 37 pour cent sur plus de 145 000 suffrages exprimés. Son compétiteur ayant réuni le plus de votes après lui, Edward Smith, 34 ans, le candidat le plus jeune d’ailleurs, a reçu 19 pour cent des voix. Parmi ses autres rivaux, se trouvait Lorie Masters, 59, un avocat spécialisé dans les réclamations d’assurances. Aussi bien que Lateefah Williams, 37, une lesbienne afroaméricaine. De même que Paul Zukerberg, 56 ans, un spécialiste en défense criminelle. M. Racine succédera à Irvin B. Nathan, ex-avocat conseil général de la Chambre des représentants, qui était nommé procureur général de Washington, D.C. en 2011 par le maire Vincent Gray. Sean Rankin, un porte-parole de la champagne de Karl Racine, a déclaré que l’intégrité du candidat a impressionné les électeurs. Un fils authentique de Washington Karl Racine est un fils authentique de Washington. En votant aussi massivement pour lui, les électeurs de la capitale des ÉtatsUnis ont reconnu en lui un fils de la cité et ont mis leur confiance en lui. En effet, le nouvel élu a grandi à D.C. où il a fréquenté les écoles publiques avant d’être diplômé de St. John’s College High School. Le quotidien Washington Post fait de lui un athlète star ayant évolué au sein des basketteurs All-Met. Il devait, par la suite, jouer avec des vedettes tels que Patrick Ewing et Michael Jordan au sein du Mac-

Rodeneyse Bichotte tiens est devenue la première Noire élu à la Chambre basse des ÉtatsUnis, sous la bannière du Parti républicain. Elle s’appelle Mia Love. À New York, Rodeneyse Bichotte, un candidata démocrate, l’a emporté sur son rival républicain pour représenter le 42e District de Brooklyn à l’Assemblée législative de l’État de New York. En Floride, le Dr Smith Joseph a vaincu l’ex-maire de North Miami Kevin Burns, aux élections spéciales organisées en vue de choisir le successeur de Lucie Tondreau, également d’origine haïtienne, destituée par le gouver-

MIchaelle C. Solages. neur de l’État suite à son inculpation pour fraude immobilière par les autorités fédérales. Le Dr Joseph l’a emporté sur l’ex-maire Kevin Burns. Nommés à de hautes fonctions Comme on dit en créole, « Van an vire » (le vent a changé de direc-

New York par le nouveau maire, Bill de Blasio, le 8 avril 2014. M. Jiha, qui a émigré aux États-Unis d’Haïti avec ses parents, a fait des études en économie. Sa carrière dans l’administration publique s’étire sur plus de 25 ans. Dans cette fonction, qui est l’équivalent de grand argentier de la ville de New York, il a pour res-

Mia Love ponsabilité de veiller à la bonne santé des finances de New York, d’assurer le calcul des taxes et impôts, d’effectuer les audits et de faire les collections de manière efficace. Pendant ce temps, il lui incombe la responsabilité de gérer la collection des taxes et impôts ainsi que les disputes fiscales de manière équitable et dans la transparence. Rosemonde Pierre-Louis, ex-présidente adjointe du borough de Manhattan, a été désignée par le maire Bill de Blasio pour remplir la fonction de responsable de l’Office du maire chargé de mener la lutte contre la violence domestique (Office to Combat Domestic Violence (OCDV), en janvier 2014. Le leadership avisé dont elle a fait montre, dans cette haute fonction, lui a valu d’être nommée par l’ex-secrétaire d’État Hillary Clinton pour intégrer la délégation de cinq membres qui devait représenter les États-Unis auprès de la Conférence préliminaire des pays

tiatives appelées à influer sur la communauté haïtienne est s’est révélée une voix solidement engagée dans des actions communautaires. Des observateurs voient en elle un futur mandataire à des fonctions encore plus importantes. Kimberly Jean-Pierre: À Long Island, dans le comté de Suffolk, Kimberly Jean-Pierre, 30 ans, a été nommée directrice du Community Resource Center du village de Wyandanch. Elle succède dans cette position à Robert Sweeney, un veteran qui traîne derrière lui 25 ans d’expérience. Michealle C. Solages : Âgée de 29 ans, Michaelle C. Solages, une démocrate d’Elmont, dans le comté de Nassau, s’est révélée un leader de grand talent, qui sait identifier les besoins de sa communauté et d’agir en conséquence. Aussi s’est-elle signalée dans

Rosemonde Pierre-Louis. l’organisation de réunions visant à aider les propriétaires de maison en butte à la forclusion et d’autres interventions bénéfiques aux citoyens de sa juridiction.


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La vente au détail des talents haïtiens à la Martinique Par Robert noël Tout le monde se plaint de la santé précaire du marché musical haïtien. Même les musiciens en sont conscients. Tout va de mal en pis, ce qui force certains artistes à

tienne a été censurée, voire mise à l’index à la Martinique, ce pour permettre l’éclosion et la stabilité du zouk. Cette décision avait donné les résultats que l’association des musiciens et gestionnaires de la protection du patrimoine culturel

Compakolor disque produit par Ronald Rubinel emprunter d’autres voies pour subsister, se décidant à adopter la nouvelle formule d’un promoteur de la Martinique. Celui-ci n’engage plus les groupes musicaux haïtiens au complet, mais plutôt quelques musiciens connus d’une formation quelconque. Il offre un contrat à deux ou trois d’entre eux, sans se soucier du reste. Il choisit des figures de proue de la HMI et les invite à la Martinique. La formation prévue pour les prestations arrêtées se complète avec des musiciens engagés sur place. Le malheur des uns fait le bonheur des autres Il y a de nos musiciens haïtiens qui se croisent les bras regardant passer la vie, espérant que la manne tombe du ciel. Certains d’entre eux ont gaspillé leur jeunesse et se voient aujourd’hui dans l’obligation de courir le marathon pour essayer de rattraper le temps perdu, qui ne reviendra jamais. Il faut se rappeler que, dans un passé pas trop lointain, la musique haï-

escomptaient. Les années 80 avaient marqué l’éclosion du zouk. Cela était si vrai que cette forme de musique avait fait tache d’huile et influencé les musiciens haïtiens, les forçant à jouer du zouk, dans l’espoir d’une traversée transcontinentale. Certains musiciens haïtiens avaient sévèrement critiqué la décision prise par le comité de gérance des affaires culturelles de la Martinique et de la Guadeloupe. À notre avis, ces critiques ont été mal placées et mal formulées. C’était là un moyen pour eux de protéger leurs intérêts et leur patrimoine cultuel, ce que les Haïtiens ne rêvent jamais de faire. Bien au contraire, on remarque que les DJs, les animateurs de musique, tant en Haïti que dans la diaspora, donnent préférence à la musique étrangère. Comment expliquer un tel fait ? Le Bossa Combo n’avaitt-il pas raison de dire : Aisyen prefere tout sa ki etranje… ? En plein XXIe siècle, on vit encore ce phénomène à tous les niveaux de notre société.

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Il faut rendre hommage à Ronald Rubinel de la Martinique, qui eut le soin de produire l’album « CompaKolor », qu’il enregistra à Paris, à New York et à Montréal. Il avait grandement valorisé les talents haïtiens. C’est lui qui a facilité la réémergence de la musique haïtienne aux Antilles. Il avait bravé la tempête pour réussir ce grand accomplissement. Cela se comprend bien puisqu’il est un vrai musicien du monde et l’ambassadeur des cultures tropicales. Quand aujourd’hui le promoteur qui embauche les musiciens haïtiens annonce l’arrivée de talents haïtiens, les Martiniquais et les Guadeloupéens répondent à l’invitation en grand nombre, surtout quand il s’agit de fêtes communales. Ceci est connu sous le nom de « podium » et rapporte gros au promoteur. Charité bien ordonnée commence par soi-même D’après une source digne de foi, le promoteur offre un cachet allant de 300 à 500 euros par musicien prestation à ces talents haïtiens. On comprend bien la situation puisque les promoteurs haïtiens, aux États-Unis et en Haïti, n’offrent pas mieux. Ce promoteur des Antilles profite de l’instabilité du marché musical haïtien pour attirer surtout des musiciens dont les groupes sont en voie de réapparition sur la scène musicale. Il séduit aussi ceux qui, pendant l’année fiscale, ont honoré très peu de contrats ou rien du tout, ou encore ceux qui sont tombés aux oubliettes. Le fait par des musiciens haïtiens d’accepter les conditions de travail que leur offre le promoteur martiniquais prouve le niveau de pauvreté du marché musical haïtien. Ils courent après ce que nous ne pouvons leur offrir. Le cachet qu’ils reçoivent est maigre, mais mieux que celui qu’ils gagnent chez eux. L’ironie de la vie, c’est que les promoteurs haïtiens traitent les étrangers beaucoup mieux que leurs compatriotes. Le populaire groupe zouk réclame plus que 20 000 $ US pour se produire en concert dans le milieu haïtien. Et sa demande est toujours agréée. Pourtant, les promoteurs haïtiens n’acceptent jamais d’offrir une telle bourse à un groupe haïtien. Certaines gens parlent d’artistes musiciens besogneux qui se laissent séduire par ce promoteur qui ne voit que son intérêt personnel. Plusieurs autres facteurs peuvent expliquer la cause d’un tel chambardement. Les promoteurs haïtiens n’investissent pas dans d’autres groupes que Klass, Nu Look, Zenglen, Djakout #1, Carimi, T-Vice, Kreyòl La, Harmonik, Le Compas, Gabel et Disip. Pour contrecarrer la formule utilisée le promoteur de la Martinique, il serait bon que leurs homologues haïtiens présentent des doubles affiches, mettant en tandem des groupes d’hier et d’aujourd’hui, si vraiment ils font la promotion de la musique haïtienne. Dans l’esprit de promouvoir la culture haïtienne, il faut qu’on démolisse le mur de soutènement qui divise les générations d’artistes haïtiens. Il n’existe aucune loi exigeant qu’on affiche deux groupes interprétant seulement de la musique compas direct au cours

d’une soirée. C’est l’une des façons d’empêcher l’invasion de notre territoire musical par des individus qui s’enrichissent aux dépens de nos musiciens, et qui sont obligés de vendre leur talent

pe musical haïtien auxquel appartiennent les talents qu’il engage. Le promoteur s’intéresse surtout aux chanteurs et saxophonistes haïtiens, qui représentent toujours l’image des groupes musicaux.

Ronald Rubinel, ce musicien du monde, d'origi haïtienne aux Antilles. au détail pour quelques euros. Dû à une question de proximité et d’histoire qui nous lient aux Martiniquais et aux Guadeloupéens, nous ne demandons pas de bannir leur musique en Haïti, mais il faut accorder priorité à nos différents rythmes du terroir. Qu’on se souvienne que : « Charité bien ordonnée commence par soi-même ». Le paysage culturel haïtien en dérive Il faut souligner qu’aucun autre peuple ne peut aimer Haïti comme l’Haïtien natif-natal. Face à cette situation alarmante dans laquelle se débat l’industrie musicale haïtienne, le ministère de la Culture d’Haïti devrait jouer sa participation pour éviter les mutations de la culture haïtienne, c’est-à-dire la falsification de son essence. Il est temps que ce ministère mette en place une vraie politique culturelle pour protéger nos artistes : peintres, musiciens, sculpteurs, artisans, acteurs, tout aussi bien nos poètes et nos écrivains, et cela sans distinction de classe, de couleur, d’appartenance religieuse ou politique. Il n’y a pas que les carnavals à offrir comme plateau aux musiciens. L’évasion de ces derniers vers d’autres rives ne garantit pas vraiment la reconnaissance internationale de notre culture, surtout dans ces conditions d’exploitation. Bien au contraire, non seulement elle encourage l’exploitation de l’homme par l’homme en plein XXIe siècle, elle tend aussi à conduire notre culture en aval. Dans un avenir proche, tous les groupes musicaux haïtiens, sans exception, seront affectés par le modus operandi du promoteur martiniquais, qui essaie de minimiser ses dépenses en engageant des musiciens haïtiens de groupes triés sur le volet. « La p kraze kilti nou », l’un de ceux qui hier montaient la garde contre la diffusion du compas direct, là où il vit. Avec des artistes martiniquais et guadeloupéens, il forme un groupe-éclair à qui il demande d’interpréter la musique du grou-

Les musiciens qui, aujourd’hui, s’adonnent à cette pratique, sont ceux qui, hier, critiquaient tout. Ce sont eux qui critiquent et dénoncent toujours le désordre qui se fait dans la HMI. Comment qualifier ce qu’ils font aujourd’hui ? Un désordre mieux organisé, n’est-ce pas ? On aurait compris qu’un promoteur professionnel aurait offert un contrat en bonne et due forme à un groupe musical complet, mais pas à deux ou trois musiciens pour servir de figurant dans l’interprétation des musiques de leur groupe. Certains trouvent que c’est un manque de respect à l’égard des autres membres de leur orchestre. D’autres parlent même de prostitution de ces talents haïtiens. Je tiens à publier la liste de ces musiciens haïtiens, toutes générations confondues, qui vendent leur talent au détail à la Martinique. Il y en a même qui ont violé les clauses du contrat de leur groupe, qui leur demandent de ne pas accepter d’autres engagements en dehors des activités de la formation musicale à laquelle ils appartiennent. Qu’on ne se trompe pas. Cela montre bien que le marché musical haïtien ne va jamais s’améliorer. C’est triste et révoltant de vivre ces scènes qui enlèvent le respect auquel ces talents avaient légalement droit. robertnoel22@yahoo.com


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