journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:11 aM Page 1
ENglish PagEs :
11,15,16
Kreyòl : Paj 6
haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !
VOL. XXXXiii, No. 30 New York : Tel : (718) 812-2820; •
Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc.
www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820
haiti_observateur@yahoo.com New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820
Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10
17-24 juillet 2013
DIPLOMATIE D’AFFAIRES ET RELATIONS SUD-SUD
L’équipe Martelly-Lamothe négocie l’asile au Venezuela pour Snowdon
Mis au courant, Washington n’entend pas y aller de main morte…
SOURCES COMBINÉES, 16 juillet — L’équipe MartellyLamothe, au pouvoir depuis plus de deux ans, sans pouvoir effectuer une ouverture sur Washington, afin de remettre à chaud les
en République dominicaine, les commentaires vont bon train autour du prétendu rôle que la diplomatie haïtienne aurait assumé dans le cadre des négociations en cours pour trouver un lieu de
fitant des ] bonnes relations » qui existent avec le Venezuela, se seraient attribué le rôle de ] médiateurs », s’évertuant à encourager l’administration Maduro à accorder l’asile politique au fugi-
Le président de Russie Vladimir (à gauche), président du Venezuela Nicolas Maduro (au centre) et.Edward Snowden. relations entre les deux pays, n’a refuge pour Edward Snowdon, tif américain. Pratiquement blopas s su trouver la bonne voie pour l’ex-employé de la CIA qui a dé- qué à Moscou, la capitale russe, remédier à la situation. Tout sem- voilé les secrets sur les conversa- calfeutré dans un hôtel situé dans ble indiquer que les initiatives tions téléphoniques régulièrement l’aire de l’aéroport, depuis son diplomatiques de Port-au-Prince recueillies pour les besoins éven- arrivée de Hong Kong, il attend risquent d’aliéner davantage l’ad- tuels des services de renseigne- que lui soit accordé l’asile poliments américains. ministration Obama. tique en Russie avant de s’envoler On insiste que les hommes et vers le pays qui aura décidé de En effet, dans certains milieux diplomatiques régionales, surtout femmes au pouvoir en Haïti, pro- l’accueillir définitivement sur son
CHASSÉ-CROISÉ ROMANTIQUE AU PALAIS NATIONAL
Reléguée à l’arrière-plan, Sophia prend sa revanche
territoire. Il y a déjà plus d’un mois que le Venezuela avait annoncé que Snowdon serait le bienvenu sur son territoire, mais cette décision ne semble pas avoir été finalisée. L’information selon laquelle le gouvernement Martelly s’implique dans le dossier démontre clairement que la diplomatie haïtienne vise d’autres objectifs. ` Santo Domingo, oZ cette dernière initiative attribuée au gouvernement ] Tèt Kale » fait l’objet de commentaires négatifs, la diplomatie d’affaires introduite par Laurent Lamothe est qualifiée de ] politique à courte vue », qui ne peut se solder que par un échec. Car, explique-t-on, à la faveur de la fin de la guerre froide, qui divi-
sait les États en pays d’Orient et d’Occident, les idéologies inspirent les politiques des États. Certains diplomatiques dominicains pensent que la diplomatie d’affaires mise en place par Haïti, à l’instigation de Lamothe, n’auras pas apporté les avantages nécessaires pour promouvoir le progrès et le développement d’un pays de la taille d’Haïti qui se débat en permanence dans une misère séculaire. Lors d’une conversation entre un groupe de diplomates et d’hommes politiques de plusieurs nationalités présentes, le cas d’Haïti a été passé en revue; la majorité a conclu que l’équipe Martelly ] s’est égarée » en vouSuite en page 5
MORT SUSPECTE DU JUGE JEAN SERGE JOSEPH
Martelly et Lamothe impliqués par des témoins crédibles (Collaboration spéciale)
Fait sans précédent dans les annales de la justice haïtienne, un honorable juge de première instance tombe suite à des pressions
politiques. Jean Serge Joseph, qui était chargé du dossier d’accusation de corruption contre la première dame de la république, Sophia Saint-Rémy Martelly, et le Suite en page 3
A FORMER SENATOR AND A FORMER SENATOR IN THE HOT SEAT
Joseph Lambert and Edwin Zenny: The bosses of a gang of murderers, drug traffickers Is there a connection with the Clifford Brandt’s gang?
The news of the previous week and the last one are filled with revelations made by a hit-man belonging to a gang in which a sitting senator and a former member
of the Grand Corps potential candidate in the next Senatorial are acting as bosses , hiring assassins and drug carriers also involved in continued on page 15
DÉCi S SUSPECT DU JUGE JEAN SERGE JOSEPH
Andress Apollon, directrice de l'Électricité d'Haiẗ i (à gauche), Michel et Sophia Martelly, lors de l’investiture de Sweet Mickey, l’heureux couple présidentiel (au centre) et Magalie Adolphe Racine.
(Collaboration spéciale) Michel Martelly, qui s’était toujours vanté de ses succès féminins, au bon vieux temps de Sweet Micky, n’a pas perdu la
main en ce qui a trait aux femmes. Ses multiples dérogations aux règles non écrites de la fonction de président de la république étalent publiquement ses états d’âme. Lui qui se vante constamment de dépasser les 30 de femmes au
sein du cabinet ministériel avait trouvé l’occasion favorable pour placer quelques petites amies, voire mU me ses maitresses au cabinet Martelly/Lamothe. D’ailleurs, Suite en page 2
Deux organisations de défense des droits humains proposent au CSPJ des pistes pour une éventuelle enquête
La pertinence de la lettre conjointe de la Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (POHDH) et du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) au Conseil supérieur de la police
judiciaire (CSPJ) se passe d’introduction, car les éclairages qu’elle jette sur les événements entourant le décès suspect du juge Jean Serge Joseph favorisera l’enquête exhaustive que Suite en page 5
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:11 aM Page 2
2
Haïti-Observateur
17-24 juillet 2013
CHASSÉ-CROISÉ ROMANTIQUE AU PALAIS NATIONAL
Reléguée à l’arrière-plan, Sophia prend sa revanche cette ci-devant entreprise mixte de l’État, qui fut, au temps des Duvalier, l’une des vache-à-lait de leur régime. Dans l’élargissement de Widjmy Clesca au poste de mairesse de Kenskoff, il ne fait aucun doute dans l’intention de M. Martelly. Ayant de la parenté dans cette commune prospère oZ il effectue très souvent des ] visites », ses motivations seraient tout autres. Ce qui aurait attiré l’attention de sa femme au point d’éveiller ses soupçons sur ces escapades bien programmées. Quant à Bianca Jolica ur, mairesse de Pétion-Ville et Magalie Adolphe Racine, ministre chargée des Sports, c’est un secret de polichinelle qu’il s’agit d’anciennes fleurs du président Martelly. Toutefois, ces vestiges du passé n’auraient pas tiré leurs vingt-et-un coups de canons. Elles ] sortent » souvent avec celui-ci, jouant sans aucune gU ne le rôle réservé a Sophia, quand elle trônait sur son piédestal. L’alternance Le président Joseph Michel Martelly. de leur apparition dans l’entourage du président ne manque ties de fesses, s’il faut se fier aux pas de défrayer les conversations priorités du président et des ses tout en mettant la première en principaux collaborateurs. situation de jalousie. Suite de la page 1 toute l’administration publique est truffée de ] femmes légères », comme les aime le président de la république dont les tentacules se retrouvent jusques dans les mairies et les moindres ressources de l’État haïtien. Le Palais national, qui est en quelque sorte l’épicentre du pouvoir en Haïti, se trouve U tre le lieu de prédilection d’un chassécroisé romantique, sinon de par-
La fonction publique, terrain de chasse du président
Andress Appolon, actuelle directrice de l’Électricité d’Haïti (EDH), serait l’une des favorites du président Martelly, avons-nous appris. Diplômée de Harvard
Humiliée publiquement dans sa chair, Sophia part en pleurs
Cet état de fait, qui est, pour M. Martelly une consécration ultime, reste un sujet d’actualité au point oZ la première dame, Sophia
Sophia Saint-Rémy Martelly : le charme est-il déjà rompu ? University, elle n’avait antérieurement aucune expertise en matière d’électricité avant de se retrouver dans la mire du premier citoyen du pays, pour ensuite U tre parachutée à l’EDH. Elle s’est trouvée, comme par miracle, à la tU te de
Saint-Rémy, est dans ses petits souliers. Si au temps du chanteur de compas direct, cela paraissait normal pour elle d’endurer les écarts de conduite de son homme, aujourd’hui qu’elle est élevée au rang de première dame de la répu-
blique, l’idée qu’elle se fait de sa dignité prend une tout autre couleur. Pour la deuxième fois consécutive en un mois, le président Martelly a publiquement humilié sa femme en public. Devant un parterre d’habitués du Palais national, il a lancé des propos orduriers àl’encontre de sa bellemère tout en alléguant que ce n’est pas Sophia qui l’a nommé président (kolangèt manman w. Se pat ou kit te nonmen m prezidan). Cette mise en garde a fait couler des larmes à la première dame, qui a reproché à son mari de l’avoir prise à parti en public. Les difficultés inhérentes au partage du pouvoir ont fait éclater en plein jour le venin de discorde qui domine les relations entre les deux personnages les plus puissants d’Haïti. L’unanimité n’est pas pour demain, quand il s’agit de former un cabinet ministériel alors que l’actuel gouvernement Martelly/Lamothe est rendu caduc par la démission de plusieurs titulaires de postes importants.
Le maire de Delmas, Wilson Jeudi, l’homme par qui le scandale arrive
Dans le contexte de femme trahie ou de mari jaloux, la question de l’infidélité est le rempart qui mène à la séparation. L’idée de l’infidélité de la première dame de la république, véhiculée dans l’entourage du chef de l’État, met le maire de Delmas, Wilson Jeudi, sur la sellette. Circulant avec une escorte de plusieurs voitures blindées, le public assimile sa caravane à celle du chef de l’État. Surtout qu’il s’est insinué dans la sympathie, voire l’amitié (ou l’intimité) de Sophia Saint-Rémy qui, dit-on, ] aime le palais municipal de Delmas ». La présence de Jeudi parmi ses intimes laisse perplexe plus d’un, et ne rassure guère les nombreux courtisans qui tirent du poil de la bU te. Ces derniers se sentent lésés par la soudaine ascension de M. Jeudy dans ce tentacule du pouvoir bicéphale haïtien. D’abord, protégé du président Martelly, Wilson est monté en grade en faisant la promotion de celui-ci qui lui a épargné le sort généralement réservé aux maires dont le mandat est arrivé à expiration. D’autre part, le maire de Delmas est un ancien candidat à la présidence aux dernières élections. Ceux qui rodent autour du pouvoir Martelly/Lamothe craignent sa brusque ascension dans les bonnes grâces de Mme Martelly. Il serait une alternative valable à un Laurent Lamothe controversé et muet, tout en offrant l’avantage d’U tre un black, comme on le dit. A savoir maintenant quel sort lui réserve son rival Michel Martelly, mari jaloux, puissant, et qui désire la femme, toutes les femmes.
Sophia faitchambre séparée et prend
ses distances du lit conjugal ?
Les liens qui unissaient Michel Martelly et Sofia Saint-Rémy ne tiennent actuellement qu’à un fil, s’il faut se fier à des sources concordantes en provenance de leur entourage. La gestion de la chose publique les aura rendus comme chien et chat en peu de temps. Non seulement, on ne les a pas vus côte-à-côe dans les mani-
sa sa ur (le premier choix) et voire sa propre cousine. Et, soutiennent des membres de son entourage, ] elle n’est pas prête à négocier Wilson, la seule personne qui lui inspire confiance ». Une telle démarche lui met au choix le Palais national et le palais municipal de Delmas, un passé parsemé d’emb[ ches et un avenir plein de promesses. Le président Martelly, deve-
Wilson Jeudi, maire de Delmas, l’homme par qui le scandale pourrait arriver au sein de la famille présidentielle. festations publiques depuis quelques semaines, ils ne s’adressent plus la parole. L’humeur maussade du président et surtout sa longue liste de maV tresses seraient pour beaucoup dans la déconfiture du couple. Michel, qui a pris l’habitude de « faire marcher
Andress Appolon, en tenue de travail. Wanna », se retrouve désormais seul dans le lit conjugal (à PeggyVille). Donc, il ne s’agirait pas d’une petite querelle d’amoureux, comme celles qui finissent par une bonne rasade ou encore quelques petites tapes sur le derrière. La première dame de la république, qui aura tout encaissé, a vraisemblablement choisi de sortir du guU pier dans lequel elle se trouvait depuis ses longues années de vie commune, hors et dans les liens du mariage, d’abord avec le musicien du compas, puis avec le président d’Haïti. Sa propre famille ne digère pas les liens qu’entretenait son mari avec
nu très grincheux, ces derniers temps, voit d’un mauvais a il l’arrivée de ce nouveau loup dans la bergerie. Surtout quand celui-ci lui porte ombrage et représente l’avenir qui menace près de vingt ans de vie commune. En sus de lui attirer la honte d’U tre ] tassé » comme un colis encombrant. C’est comme jouer à la roulette russe ou le pouvoir est le dernier des aphrodisiaques. En attendant, tout se déroule au milieu de ranca urs accumulées au grand dam des rares intimes qui n’en reviennent pas du spectacle presque journalier d’une tragi-comédie interminable et qui menace de s’éterniser. Toutefois, pour tenter de sauver les meubles, aux yeux du public, le couple est apparu en Floride, fin de semaine dernière, à la 104e convention annuelle de l’Association nationale pour l’avancement des gens de couleur (National Association for the Advancement of Colored People, NAACP). Il s’agissait simplement d’un prix de consolation pour Sophia tout en essayant de la mettre sous les feux de la rampe. Peut-U tre, le président mettra-t-il de l’eau dans son vin pour sauver son ménage et peaufiner un cabinet fantôme en tU te-àtU te, loin des soubresauts de l’affaire des cartes de Molòskòt, le scandale Lambert/Zenny et la mort suspecte du juge Jean Serge Joseph ?
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:11 aM Page 3
Haïti-Observateur
17-24 juillet 2013
3
MORT SUSPECTE DU JUGE JEAN SERGE JOSEPH
Martelly et Lamothe impliqués par des témoins crédibles
Suite de la page 2 samedi 13 juillet dernier, apparemment suite à un malaise attribué dans un premier temps à un accident vasculaire cérébral. Formé principalement au Canada (Montréal) oZ il avait entrepris
pris à ca ur le dossier des avocats André Michel et Newton SaintJuste impliquant des membres de la famille présidentielle accusés formellement de corruption au détriment de la caisse publique. Malgré toutes les emb[ ches et des
Jean Renel Nelson, ministre de la Justice et de la Sécurité publique. avec succès des études en droit, il pratiquait dans le pays depuis 2004, avant d’occuper respectivement les fonctions de substitut du commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-auPrince, puis de juge au tribunal de première instance.
Le gratin du pouvoir Ma rt e l l y /L a m o th e cité à comparaître
Le juge Jean Serge Joseph avait
mana uvres dilatatoires pour diluer le dossier, celui-ci faisait son petit bonhomme de chemin jusqu’au 2 juillet dernier quand une ordonnance, d[ ment signée par l’éminent juriste Jean Serge Joseph, assignait à comparaV tre une vingtaine de personnalités gouvernementales, parmi lesquelles figurent le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe et des ministres tels Thomas Jacques (Agri-
culture), Florence Duperval Guillaume (Santé publique), Magalie Racine (Jeunesse et Sports) ainsi que des secrétaires d’Éat, directeurs généraux et membres puissants du pouvoir Martelly/ Lamothe, parmi eux, Ernst Nono JeanBaptiste, Yves Robert Jean, Paul Hérold Étienne, Pierre-Guy Lafontant, Guyrlaine Clément, Gérard Junior Mathieu, Jean Hubert Lebrun (secrétaire général de la présidence), Marie Hérold Sterlin, Marjorie Avin, Luce Pierre Vertus, Alain Pascal, ingénieur Pereira (vice-président de SECOSA Construction), Jean Émile Laferrière, directeur général de SECOSA Construction et Charles Castel (gouverneur de la Banque de la République d’Haïti). Ces personnes étaient citées à comparaV tre à la plus prochaine audience, à la requU te du commissaire du gouvernement.
De multiples pressions désarçonnent le magistrat
En sus des coups de téléphone anonymes et d’autres mana uvres contraignantes, le juge Jean Serge Joseph s’est retrouvé face à une tentative d’intimidation venant directement de membres puissants du gouvernement, dont le Premier ministre Laurent Lamothe et le président Michel Joseph Martelly. Selon les déclarations de Me. Samuel Madistin, proche du juge Joseph, celui-ci a d[ répondre à
JOB OFFER iN JACMEL, HAiTi Artists for Peace and Justice (APJ) - www.apjnow.org Position Open at The Artists institute of Haiti in Jacmel, Haiti Position: Director – Audio Engineering and Music Production Division Location: Jacmel, Haiti Length of position: Minimum one year commitment Salary: Competitive Language Requirement: Fluency in spoken and written Haitian Creole, English & French Organizational Summary The Artists Institute is a free college for art and technology in the city of Jacmel, and is a partnership with Cine Institute, the We Are the World Foundation, and Artists for Haiti. The Institute creates modern opportunities for Haiti’s underprivileged youth to foster entrepreneurship and business development in local creative industries. It currently offers programs in film, and soon will offer programs in music, audio engineering, and design. Position Summary We are seeking a School Director for the Artists Institute’s new audio engineering and music production division opening in Fall 2013. The ideal candidate will have experience in education and/or education administration, will be a dynamic and effective leader and will have proven experience working in Haiti with local communities. Music or audio industry background or interest is a plus though not a prerequisite. The candidate will need to be extremely organized and passionate about the project. He or she should also be looking to make a long-term commitment toward the success and growth of the Artists Institute. interested Applicants Please Request for information or Send CV and letter to: recruiting@apjnow.org *Please be sure to include your name and the position you’re applying for in the subject line.
deux convocations (10 et 11 Renel Sanon, qui a demandé un juillet) au cabinet de Me. Louis rapport sur le décès et des renGarry Lissade, conseiller du prési- contres avec les membres du dent de la république et principal Conseil supérieur du pouvoir judiavocat du Premier ministre Laurent Lamothe. Quoique ces officiels du gouvernement aient tous rejetés ces allégations, le président, flanqué de son chef de gouvernement, aurait bel et bien pris part à ces mana uvres d’intimidation. En effet, des rumeurs persistantes dans la capitale haïtienne font état de propos orduriers lancés par le chef de l’État dont le style coloré a déjà franchi bien des barrières. ] Il était visiblement paniqué et ne voulait pas faire ce qu’on avait exigé de lui », affirmait Me. Samuel Madistin sur les ondes d’une station de radio de la capitale. Cette nouvelle a été corroborée par un autre juriste, Me. Lamour Clau-Louis Gary Lissade. det, qui a ] confirmé avoir entendu le juge dire qu’il avait subi ciaire (CSPJ). En Haïti oZ ] l’enquête se de grandes pressions ». Toutefois, Me. Claudet a sorti du trou l’an- poursuit » éternellement, il est à cien ministre de la Justice du gou- espérer que des organisations de vernement Lavalas, Me. Louis pression fassent tout ce qui est en Garry Lissade, et l’actuel ministre leur pouvoir pour que justice soit de la Justice, Jean Renel Sanon, faite, car, pour répéter les paroles qui, dit-il, ] comprenaient le sens du sénateur du nord, Moise Jeanet la portée de la décision avant Charles, ] le pays est dirigé par dire droit que Me. Jean Serge des bandits ». Dans les cas de l’exJoseph avait prise, et ont eu un directeur de la Banque nationale comportement correct à son de crédit, Guyto Toussaint, de Walky Calixte, de Jean Richard égard». Ernst Gayo, de Manés Monchéry, Ils ont insisté pour comptable en chef au ministère de que le dossier soit l’Intérieur, et toute sa famille, c’est clos « le plus vite » le silence coupable de la justice Magistrat de carrière formé à imposé tacitement par le gouverMontréal (Canada), Me. Serge nement. Quant au fameux procès Joseph était un homme de caractè- des membres puissants du gang re reconnu pour sa probité. Porté à de Clifford Brandt, les dossiers ont servir son pays dans la magistratu- systématiquement disparu pour re, il ne s’imaginait nullement de- renvoyer aux calendes grecques voir affronter des aléas tels ceux lesdits procès. Apparemment, il impliquant les plus hautes autori- faudra attendre la fin du mandat tés du pays. Déjà mis en accusa- de ce gouvernement pour que tion dans plusieurs dossiers liti- s’entame l’État de droit, ou du gieux qui s’éternisent devant les moins un certain élan vers la justitribunaux, le régime Martelly/ ce. Après que le décompte soit fait Lamothe se retrouve pour la éniè- sur les assassinats et autres cas me fois acculé à la défensive. Le suspects de décès et d’abus réperdécès du juge Jean Serge Joseph, toriés pendant le mandat de ce le samedi 13 juillet dernier, vient gouvernement prédateur. remettre en cause son implication dans le jeu macabre de manipula- Qu’en dit le gouvernetion de la justice. Selon plusieurs ment canadien ? déclarations émanant de juristes et Il y a de fortes chances que la de citoyens intègres vaquant dans mort de Jean Serge Joseph aura un les couloirs sociopolitiques, les rebondissement sur la scène inter] gros mots » du président au- nationale au cas oZ , au nom du raient eu raison de l’image qu’il se gouvernement canadien ou par le faisait de l’État de droit et de l’im- biais des membres de la commupartialité de la justice. Alors que nauté juridique et/politique du d’une seule voix, le président et Canada décide d’intervenir dans son Premier ministre réclamaient le dossier. que « le dossier soit clos le plus Me Joseph a fait des études vite ». juridiques avancées à l’UQAM, à En attendant que le jour soit Montréal. Avant de retourner défifait autour du nouveau scandale nitivement à son pays d’origine, qui menace d’ébranler le gouver- Haïti, il avait, pendant plusieurs, nement, ou ce qu’il en reste, plu- une chaire à l’UQAM oZ il enseisieurs organisations réclament gnait surtout la Science politique. vivement qu’une enquU te soit ins- D’aucuns affirment que pour tituée. C’est le cas du président de avoir une chaire à une université l’Association des magistrats haï- du Canada, la citoyenneté canatiens (ANAMAH), Durin Duret ; dienne serait un pré-requis. du président de la Commission des droits humains de la Chambre des députés, Jules Lionel Anélus ; et du ministre de la Justice, Jean
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:11 aM Page 4
4
Haïti-Observateur
17-24 juillet 2013
Saint-John Kauss et ses pages fragiles Par Saint-John Kauss Saint-John Kauss (John Nelson, dit) naquit à Hinche (Haïti), quelques mois à peine après la prise du pouvoir par François Duvalier. Étudia les sciences biologiques et médicales à Montréal. Au début des années quatre-vingt, il fV t paraV tre dans Le Nouveau Monde (Port-au-Prince, Haïti) ses tout premiers poèmes, des Chants d’homme pour les nuits d’ombre.
Saint-John Kauss Entre 1975 et 1980, il collabora à différents revues et journaux de Port-au-Prince, dont principalement Le Nouvelliste. En 1980, il fut invité par le poète Alix Damour à coécrire et signer le premier ] Manifeste du surpluréalisme ». Fit des voyages de recherches littéraires au Canada et aux États-Unis, entre 1977 et 1983. En 1981, profitant d’un voyage à Montréal, il s’y établit définitivement et y étudia la biologie, la nutrition, la biochimie et les neurosciences à l’UQAM et à l’université de Montréal, jusqu’aux études postdoctorales (19931997) sous la supervision du nobélisable Guy Chouinard. Brillant scientifique, Dr Nelson est d’abord et principalement un homme des lettres, et nourrit un très profond respect pour la culture et le folklore haïtien. Il a écrit, publié ou s’est fait entendre par la lecture de plusieurs a uvres poétiques. Il devint plutôt célèbre en 1991 par la publication de ses ] Pages Fragiles », qui lui valut le Prix de la Société des Écrivains Canadiens. Il a publié depuis plus d’une centaine d’articles critiques et au-delà d’une vingtaine de publications, notamment Chants d’homme pour les nuits d’ombre (1979), Autopsie du jour (1979), Ombres du Quercy (1981), Pages fragiles (1991), Testamentaire (1993), Territoires (1995), Territoire de l’enfance (1996), Écrivain en résidence (2004, en collaboration), Paroles d’homme libre (2005), Le manuscrit du dégel (2006), Hautes feuilles (2007), Poèmes exemplaires (2007), L’Archidoxe poétique (2008), Poésie haïtienne contemporaine (2009 et 2011), Éloge de l’Interlocuteur (2010), Florides (2012), Déluges (2013), Sans dieux et sans idoles (2013), publiés, entre autres, chez Humanitas (Montréal) et chez Joseph Ouaknine (France). Son a uvre fait actuellement l’objet d’études à Port-auPrince (Haïti), à Montréal, à Paris, à Bucarest (Roumanie), au Luxembourg, au Mexique, en Italie, en République dominicaine
et aux États-Unis (Vermont). Cette a uvre considérable et inachevée, lui a valu plusieurs distinctions et prix littéraires. Il est traduit en plusieurs langues. Sous le pseudonyme de SaintJohn Kauss parurent plusieurs textes et ouvrages du docteur John Nelson. Ses publications se proposent de décrypter la symbolique linguistique et langagière, aussi bien décomplexer le lyrisme personnel dans la littérature en général. Jusque-là, il a inspiré bon nombre d’auteurs contemporains et modernes. L’a uvre de SaintJohn Kauss est discutée par plusieurs historiens et critiques comme Dumas, Hoffmann, Ferdinand, Domond, Desroches, Sourieau, Ireland et Charles, qui approuvent la pertinence de ses thématiques et la supériorité d’une écriture surpluréelle, au-delà mU me d’une interprétation sociologique et philosophique de l’Oeuvre. Quant à l’identité de l’auteur, plusieurs suppositions ont été émises concernant la vie et la personnalité cachée sous ce pseudonyme, lequel paraV t U tre simplement une combinaison des noms Saint-Jean (son Collège des Cayes, Haïti) et Claude LéviStrauss (l’anthropologue français). Membre-correspondant de l’Académie Européenne des Sciences, des Arts et des Lettres, Saint-John Kauss ou Monsieur Littérature a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages. POi ME DE L’AMÉRIQUE à Mario, mort, sans un hoquet de ma présence voyageurs du sel aux souvenances de femmes cadines oZ s’allonge licite la résonance de tous ces hommes-métèques AMÉRIQUE aimante terre de nuits barbares oZ je retrouve mes contours indiscrets ô Amérique l’unique des naissances dérisoires me rendant mon image ô terre-rosée héritière de l’amande baronne bénie de mes belles amours clepsydre rebelle à la femme au ca ur qui sème catégorique terre d’étoiles lourdes comme un poing vif ô Amérique l’unique de l’enfance jumelle de toutes les femmes belles terre aimante précédant les voyelles cruelles terre d’enfants aux accents de filles inconnues Amérique l’unique enfilade ovale d’émissaires pratiques qui s’empressent habiles ô multiples escarcelles d’allure céruléenne oZ la femme hurlupée se donne à
MAiSON À VENDRE Position Strategique donnant sur deux rues - Propriete Fonds et Batisse situee a Petion-Ville, angle rue Geffrard et Villatte #32, mesurant 76 pieds ou 24 metres 67 centimetres aux cotes nord et sud et 30 pieds ou 9 metres 75 centimetres aux cotes est et ouest. Prix a negocier. Tel. 212-569-4068.
la pierre aimée sans connaV tre le poids des rançons de sa couche Amérique, immense monde de préhominiens, femme métallurgique aux dés truqués dans le nylon des peuples déchiffreuse de nuages aux arcades des fables sorcière-aimée quand on médite soleils femme de mauvaise foi aux tisons des menstrues femmes à l’envers femme d’aquarelles femmes en aval sans verso de mes maux femme fausse des négations fidèles à mes aisselles femme en équilibre hybride d’écots de casaque ô multitude ta légende de femme éternelle affranchie à jamais des neuvaines du soir ô Amérique l’unique empruntant la pupille et l’étoilecigale femme d’enfants folles aux étreintes de réplique Amérique métal du corps tranchant le calme et mes yeux lourds foulant la clavicule drôles d’étoiles mutant les cendres et le néant plaine de terres battues et d’enfants mornes de lunes mâles futant la joie au fond des puits terre de femmes en liberté d’hommes entretenus aux appétits du jour terre de divans éclatés en filigrane du vent d’hommes-de-guerre rU vant dans leurs conquU tes terre des cimetières au ca ur des chaos terre sans suite près de moi à bout d’inventaires aubaine folle de tout ce qui reste quotidienne ma croix d’enfants des V les et de l’éclair chiffonnière à deux à trois syllabes échappées de la langue ô multitude ton nom de femme voyante manipulant les voyelles hôte de peuples bavards alchimiste des fastes néfastes des prémisses entre les lambes du soleil terre de semences prononcées gobeuse de peuples mal-retenus fileuse d’empreintes avares de mots uniques AMÉRIQUE aux yeux multiples de tiges laminaires étiquette indifférente aux femmes possédées du poème re-née qui fut de flots et de maV tresses dans des baisers casse-pieds n’empruntant aucun geste terre diseuse d’échos infinitifs aux épousailles des phrases terre sue de filles de joie sommées qui furent décomptes doubles au positif du soir porteuses d’étreintes fU lées en habitats de courtisane telles des folles imaginées de bris de fesses et d’accolades… Brooklyn, décembre 1986 (Pages fragiles)
PROPERTY FOR SALE Beautiful building in a prime location of Latramblais area, Croix-des-Bouquets; Haiti. New construction, suitable for opening of a school establishment, medical clinic, restaurant/disco, supermarket, hardware store etc… Can also be used for multiple services simultaneously. One vacant lot in prominent location, yards away from main road, well maintained with water reservoir, high fence and security gate in a rapidly developing area also in Latramblais, Croix-des-Bouquets; Haiti. Ideal location to build a dream house or a business of your choice. Please call: Haiti 509-3691-6853 or 5093360-1395 e-mail: robinsoncadet@aol.com Maison Gingerbread en très bon état à affermer au No. 33 angle Titus et Charles Jeanty à la Place Jérémie. En face de l’hôtel Oloffson. 4 grandes chambres et 2 petites. 2 grandes toilettes. Confort moderne. A l’étage, galerie donnant sur 2 rues. Excellente pour bureau Tels.: 3796-4080; 3647-6420 (Proprietaire)
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:11 aM Page 5
Haïti-Observateur
5
17-24 juillet 2013
DIPLOMATIE D’AFFAIRES ET RELATIONS SUD-SUD
L’équipe Martelly-Lamothe négocie l’asile au Vénézuéla pour Snowdon
Mis au courant, Washington n’entend pas y aller de main morte…
Suite de la page 1 lant engager son pays dans ] une diplomatie expérimentale » qui n’a été prouvée nulle part. Dans le monde des renseignements, dans le pays voisin, l’implication du gouvernement Martelly-Lamothe dans l’affaire Snowdon déroute plus d’un, car on n’arrive pas à comprendre ce que Haïti peut accomplir en voulant se mettre en face des ÉtatsUnis.
Les États-Unis reconnaissent leurs amis par l’accueil fait à Snowdon De mU me que l’administration
Obama considère Edward Snowdon comme un ] consommé » aussi elle assimile tout pays manifestant ouvertement de la sympathie pour le fugitif comme des États sur qui Washington ne peut pas compter comme ] allié » » Lorsqu’un gouvernement se donne pour objectif d’aider Edward Snowdon à trouver un pays pour l’accueillir comme exilé politique, un tel État se comporte en ] ennemi » des ÉtatsUnis. En tout cas, c’est l’attitude constatée chez les Américains, toutes les fois que le nom d’Edward Snowdon est mentionné. Cela voudrait dire si le rôle attribué à l’équipe au pouvoir en
Haïti est fondé, il faut croire que Washington n’ira pas de main morte en traitant avec un tel pays. ` la capitale américaine, on suit de très près la pratique de la ] diplomatie d’affaires » et le rapprochement d’Haïti avec les pays du sud, notamment ceux de l’Amérique latine et de la Caraïbe. Dans le monde diplomatique et politique, à la capitale américaine, on ne voit pas de bon a il l’ouverture d’Haïti sur les pays dont les relations avec Washington ne les placent guère dans le peloton des amis des États-Unis. Aussi le rapprochement de Port-au-Prince avec des États comme l’Iran, la Russie — et mU me Cuba —par le truche-
DÉCi S SUSPECT DU JUGE JEAN SERGE JOSEPH Deux organisations de défense des droits humains proposent au CSPJ des pistes pour une éventuelle enquête Suite de la page 1 tout un chacun est en droit d’espérer de l’organisme créé à cette fin. D’où la décision de la Rédaction de publier in extenso le document ci-après.
témoins. Onze (11) jours plus tard, soit le samedi 13 juillet 2013, Me Jean Serge Joseph est décédé. Selon les Médecins de l’Hôpital Bernard Mews, le Magistrat serait mort
nistre, M. Laurent Salvador Lamothe et du ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Jean Renel Sanon.
Décès du juge Jean Serge Joseph: lettre ouverte du RNDDH et du POHDH aux membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) Écrit par RNDDH et POHDH Mardi, 16 juillet 2013 Lettre ouverte de la Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (POHDH) et du Réseau national de défense des doits humains (RNDDH) Port-au-Prince, le 16 juillet 2013 Aux membres du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire(CSPJ) En leurs bureaux.Madame, messieurs les membres du CSPJ, La Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (POHDH) et le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) se font le devoir d’attirer votre plus sérieuse attention sur un cas typique d’accroc à l’indépendance du pouvoir judiciaire qui est de nature à saper tous les efforts consentis pour la mise en place du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), l’institution créée justement pour empU cher ces dérives. En effet, le mardi 2 juillet 2013, Me Jean Serge Joseph, juge et juge d’Instruction au Tribunal civil de Port-au-Prince, a ordonné, dans le cadre du dossier pendant par devant lui, portant sur la participation présumée de la famille présidentielle à des actes de corruption, la comparution de grands commis de l’État à titre de
Le juge Jean Serge Joseph, juge d’instruction dans le dossier procès de la corruption intenté contre Sophia et Olivier Martelly. suite à un accident cardio-vasculaire. Madame, Messieurs les Membres du CSPJ, Avant son décès, le Magistrat Jean Serge Joseph a fait d importantes déclarations à ses proches ainsi qu’à d’autres Magistrats, affirmant qu’il a été l’objet d’énormes pressions de la part du Pouvoir Exécutif, pour revenir sur sa décision. Il a aussi confié que le Doyen près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Me Raymond Jean Michel, a servi de pont entre lui-mU me et les autorités politiques, notamment en lui rapportant les points de vue du Pouvoir Exécutif et en organisant des rencontres entre lui et les autorités politiques, offusquées par sa décision. De plus, le RNDDH a pu recueillir les déclarations d’un homme de confiance du Magistrat défunt qui a affirmé avoir personnellement participé à la réunion du jeudi 11 juillet 2013, tenue au Cabinet de Me Louis Gary Lissade avec la participation, entre autres, du chef de l’État, M. Michel Joseph Martelly, du Premier mi-
Par ailleurs, parmi les personnes auxquelles le magistrat Jean Serge Joseph s’est confié avant sa mort se retrouvent la dame Kettely Julien de l’Institut mobile d’éducation démocratique (IMED) ainsi que les juges d’instruction Berge O. Surpris, Jean Wilner Morin et Bernard Sainvil. Ces derniers, tenus aux obligations de réserve, ne peuvent se prononcer dans la presse, mais ne peuvent non plus refuser de révéler, au CSPJ ou à l’Assemblée des juges, les informations portées à leurs connaissances. Le cas du juge Jean Wilner Morin est particulièrement intéressant vu qu’il s’est entretenu avec le juge Jean Serge Joseph avant et après la rencontre du jeudi 11 juillet 2013 et qu’il a aussi parlé avec le doyen Raymond Jean Michel de la rencontre susmentionnée et des confidences à lui faites par le magistrat défunt. Ceci est d’autant plus important que le doyen a nié dans la presse la tenue de cette rencontre. Madame, messieurs les membres du CSPJ, La POHDH et le RNDDH
ment du Venezuela, fait-il l’objet de grande préoccupation. On peut s’imaginer les commentaires qu’avait suscité à la capitale américaine la réunion qui s’était tenue à Moscou, au mois de mai, du ministre des Affaires d’Haïti avec ses collègues du Venezuela, du Nicaragua et d’autres pays assimilés au groupes de pays opposés aux Américains, qui étaient accueillis par leurs collègues de Russie. En ce qui concerne Edward Snowdon, les dernières nouvelles en provenance de Moscou faisaient état de la décision de Caracas de lui accorder l’asile politique. Toutefois, le parlementaire russe qui avait lancé cette
information via son Black Berry l’a presque immédiatement effacée. Il paraV t que les démarches en faveur de Snowdon tardent encore à aboutir. En tout cas, les chassés croisés diplomatiques en cours depuis l’arrivée du fugitif américain à Moscou préoccupent, sinon inquiètent au plus haut point ce dernier, qui ne sait ce qui pourrait arriver d’un jour à l’autre. Quant au rôle de médiateur en faveur de Snowdon attribué à la diplomatie d’affaires de l’équipe Martelly-Lamothe, rien n’autorise à croire que celle-ci saura éviter de se faire avoir par la collaboration américano-russe.
tiennent à souligner à votre attention que le magistrat défunt est aussi un cultivateur de riz qui assurait la promotion de la qualité du riz de la Vallée de l’Artibonite, en faisant don, à ses collègues magistrats, de sacs de riz. Le jour de la rencontre, soit le jeudi 11 juillet 2013, il a apporté au ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Jean Renel Sanon, un sac de dix (10) marmites de riz Shelda. Son homme de confiance, entendu par le RNDDH, confirme avoir transposé personnellement ce sac de riz du véhicule du magistrat défunt à celui du doyen du Tribunal civil de Port-au-Prince, Me Raymond Jean Michel, pour U tre remis à son destinataire, Me Jean Renel Sanon. Il serait donc judicieux d’entendre cet homme de confiance qui est aussi un parent du magistrat défunt. Madame, messieurs les membres du CSPJ, La POHDH et le RNDDH questionnent le fait qu’une rapide conférence de presse donnée autour de la mort du magistrat Jean Serge Joseph, ait été planifiée par le Bureau de la primature, qui, via le réseau de messages BlackBerry (BBM), a lui-mU me invité la presse à prendre part à ladite conférence tenue le dimanche 14 juillet 2013 au local de l’hôpital Bernard Mews. Cette conférence a été donnée par deux (2) médecins étrangers dont l’un portait un bracelet rose, signe de son attachement au gouvernement Martelly / Lamothe. Madame, messieurs les membres du CSPJ, La POHDH et le RNDDH jugent inconcevable que le pouvoir exécutif s’immisce dans le traitement d’un dossier par un magistrat, en usant de stratagèmes, de subterfuges pour le rencontrer et
de menaces ouvertes pour l’influencer dans ses prises de décision. La POHDH et le RNDDH jugent inacceptable qu’un doyen d’un tribunal puisse prendre la responsabilité d’amener un juge dans un cabinet d’avocats ou de planifier des rencontres avec des autorités politiques pour décider à l’avance des suites à donner à un procès. En ce sens, la POHDH et le RNDDH recommandent vivement au CSPJ de former une commission d’enquU te autour de la question, d’entendre les magistrats Raymond Jean Michel, Bernard Sainvil, Jean Wilner Morin et Berge O. Surpris ainsi que tous les proches du magistrat décédé Jean Serge Joseph ce, dans le but de fixer la responsabilité des uns et des autres dans cette affaire. Espérant que prompte suite sera donnée à la présente, la POHDH et le RNDDH vous prient de recevoir Madame, messieurs les Membres du CSPJ,l’expression de leurs respectueux hommages.
APARTEMENT À LOUER/ APPARTMENT FOR RENT 3 bedrooms, attic included in one of the bedrooms; 1 bathroom, kitchen, dining area, living room. Price: $1,500.00 negotiable. Rosedale, Queens, quiet neighborhood. Call Edzer at (718) 978-0491.
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:11 aM Page 6
6
Haïti-Observateur
Kreyòl
Bonjou bann demeplè yo pa la verite ! Glenn Kov, Nouyòk — Nou te retounen Nouyòk a 8 tè nan sware vandredi 12 jiyè anba yon gwo lapli nan vòl ] # 4429 United Air line » (vòl nimewo 4429 Younayted i lay). Avyon an te ateri nan ayewopò Lagwadya. Lè nou te desann, nou te mouye prèske antranp paske pat gen baraj disponib nan moman sila a. Nou gen enfòmasyon pou yon bon bout tan paske valiz nou chaje. Nou pa regrèt ti deplasman an, paske nou aprann, nou wè, nou obsève e nou te pran anpil nòt. Se pa san rezon ke nou te enfòme w tout kote nou te pase. Kote nou rive pou nou konstate fè yo, nou te pran foto kòm prèv e pou souvni tou. Nou fin rive pa kwè ke peyi Dayiti gen yon chans pou l reprann kap li, paske anpil jèn k ap travay pou chanjman ki gen pou fèt nan peyi a tounen yon reyalite e non pa pawòl initil ke majorite sitwayen k ap viv ann Ayiti e nan peyi etranje panse kapab chanje bagay yo. Mantalite nou pa penmèt nou pwogrese, paske nou kwè nan zen olye nou konsantre nou nan fè linyon ki reyèlman yon nesesite pou gen pwogrè. Kouman w vle wè yon peyi ka fonksyone pandan majorite sitwayen yo ap viv nan manti e yo pi fò nan divizyon. Depi 7 fevriye 1986, peyi Dayiti pèdi tout prestij li, paske pat janm gen yon preparasyon an pwofondè ki te fèt pou ranplase ansyen prezidan Jan-Klod Divalye. Se nan figi tout moun ke prezidan avi a retounen pou l fè nou konnen ke pa gen anyen serye ki regle depi l kite peyi a jiskaske l retounen. Se yon verite ke nou pa fouti denye, paske l kale nan je tout moun ki konsyan. Peyi Dayiti pa gen chans pou l swiv devlopman an, paske nou nwaye nan divizyon ki pa p regle anyen pou nou. Sa fè mal pou nou konstate ke nou pral gen 210 an depi nou lib, nou pa janm rive konprann ke nou genyon responsabilite pou nou travay ansanm pou nou ede peyi sa a ki bezwen èd nou nan tout sans. Jodi a nou konstate avèk lapenn kèk sitwayen ap pale de 28 jiyè 1915. Nou toujou fè referans a okipasyon sa a. 2 semenn ki sot pase a, nou te pale de sa. Nou pa janm asiste okenn manifestasyon, ni okenn chita tande sou koze sa a, paske nou pa janm enterese sou koze yo osnon lè gen emosyon ki vire lòlòj nou. Se pou nou serye, mesye-dam.
Yon nasyon pa chita, ni kanpe sèlman sou emosyon pou nou fè tout moun konprann nou se patriyòt konsekan. Ajisman nou manifeste a se yon ajisman ipokrit, Jida Iskaryòt. Nou fè egoyis nou an parèt twòp pou nou kaponnen moun ki gen tèt yo byen chita sou zèpòl yo. Se fason nou konpòte nou ki lakòz nou pa gen dwa janm regle anyen. Malerèzman gen yon lòt jenerasyon k ap travay pou yo ranplase tou lòt avan yo ki pa janm
regle anyen serye, paske chak sitwayen jenerasyon n ap viv la vle fè yon kou nan bay kou pa konprann. Pèp ayisyen bouke ak vye mantalite sa a e yo fè nou konnen ke tout apatrid k ap viv nan peyi a gen pou yo disparèt, paske yo pa renmen Ayiti. Jodi a gen kèk ipokrit k ap pale de 28 jiyè 1915 ki te yon reyalite paske nou t ap fè dezòd nan peyi a e ke Ameriken te pwofite espas nou te ba li a pou l te vin regle zafè l tankou l te fè byen avan nan anpil lòt peyi nan Karayib la. Nou gen yon MINISTA nan peyi a depi mas 1995, ki te ranplase 22 mil sòlda ameriken yo ki te rantre 19 septanm 1994 pou te avili nou. Pat janm gen youn nan sitwayen sa yo ki te oze di yon mo. Jounen jodi a, nou pa bezwen ipokrit karesan k ap fè konnen yo se save. Ki sa bann save sa yo pote pou pèp la ? Ki deklarasyon yo janm fè byen avan kout kouto nan do yo vle bay pèp la. Nou konprann byen entansyon e sa yo pare pou fè. Pèp la pa p pran nan trik sa a ankò. Ki sa yo janm pote kòm kontribisyon ak kolaborasyon pou ede peyi a ? Se pa ni jodi a ni ayè peyi Dayiti ap soufri nan vye ajisman bann mechan yo. Tout sa nou di la a yo se deklasyon mas pèp la ki di li bouke ak
17-24 juillet 2013
bann malveyan yo ki la pou konplike bagay yo. Depi enterè pa yo atake, yo taye nenpòt bonèt mete nan tèt yon lòt san w pa konn kote yo pase pou yo prive la. Pèp ayisyen deja pran foto yo, paske l konnen yo pa gen anyen y ap pote pou yon solisyon dirab. Pandan nou te Oklawoma a, nou te aprann ke youn nan fanmi nou yo te akouche e l te fè yon ti gason. Nou te rive al vizite l nan Long Aylann samdi aprè midi. Nou te rankontre anpil moun, fanmi kou zanmi, ki te vin swete byenveni a ti zanj la ki fèk rive nan monn nan. Pandan nou te la, te gen yon ti koze politik ki te rantre nan mitan kèk konpatriyòt. Wilnè : Mesye, mwen pa fouti konprann sa k ap pase nan peyi a. Bagay sa a fè m mal anpil pou wè se nan eta sa a peyi n nan tonbe. Kouman, pa gen yon konstitisyon nan peyi a ? Irani : Wilnè, ou gen lè nan rèv. Monchè, w ap reve je klè. i ske w
serye oubyen ou vle pran plezi w. Wilnè : Sè m, koute m byen. Ou konnen tanperaman m trè byen. Mwen pa janm nan demagoji. Irani : Se sa mwen konnen menm, paske ou se yon Nèg ki gen prensip. Peyi Dayi te gen Konstitisyon ki te vote 29 mas 1987. Se gwo foul pèp la ki te vote pou tout lidè nou yo te respekte. Li te gen 296 atik. Wilnè : E apre ? Irani : Yo vin amande l. Se yon kmonstiyisyon ki chaje ak pwoblèm. Se li k ap mete latwoublay nan yon sosyete k ap viv nan chen manje chen. Mwen pa kache di w, konstitisyon an merite refèt e non pa amande. Nou tande anpil moun di konstitisyon se fèy papye e ke plim se bayonèt. Mesye yo chifwonnen l lè yo vle. Pa gen okenn respè pou konstitisyon an, tankou pa gen yon sitwayen ki vle respekte lwa yo. Wilnè : Ou pa manti, Irani. Gen yon travay ki pou fèt nan tout sans pou yon amelyorasyon total-kapital. Jodi a si nou te mete tèt ansanm, nou pa t ap nan tèt chaje sa a. Ayiti pa merite tout tribilasyon sa yo. Irani : Nou gen pou n ankouraje pèp la pou l konnen ke li gen dwa patisipe nan tout sa k ap fèt nan peyi a. Pou l pa kite okenn vagabon abiye ranse ak li. Bagagay yo gen pou yo nan plas yo definitivman, paske peyi Dayiti gen lòt pitit ki konn doulè manman pase pou yo. Wilnè : Se otorite Leta ki pa genyen. Ki kote nan monn nan ou wè respè a depase bòn li konsa tankou ann Ayiti ? Pou depite ak senatè pa gen respè pou yon diyitè. Non, se pa posib. Se pou bagay yo chanje e se pou konstitisyon sa a elimine pou l ajiste ak koutim peyi a. Kòm yon militè ameriken ki vwayaje prèske nan tout peyi nan monn nan te di, se nan peyi Dayiti sèlman mwen konstate demagoji sa a. Gen yon travay an pwofondè ki bezwen fèt fou swit. Ivani : Ou vle di yon leve kanpe ? Wilnè : Li ladann tou, men se pa sa sèlman. Tout bagay bezwen yon preparasyon ak yon kòmansman pou yo rive nan bout li. Nou dakò Ayiti se yon peyi lib e souvren. Men se pa sa ki pou fè youn pa respekte lòt. Nou dwe fè anpil efò pou nou chanje bagay yo. San sa. n ap mele. Irani : Se pou soyete a leve kanpe pou bagay yo kapab chanje tout bon. Peyi Dayiti se yon peyi ki okipe pa pitit li e menm pa etranje tou. Dirijan yo demisyone. Travay yo pa fouti fèt jan li dwe fèt. Tout moun konstate ke pa gen jefò fi fèt pou soulaje doulè pèp la. Mesye yo vin pou fè politik e non pa pou fè travay pèp la ki voye yo ranpli yon misyon. Yo prefere ap voye monte olye yo okipe sa yo gen
pou yo fè. Yo toujou di se 2 bon ki fè bonbon. Men nan peyi nou, li lwen anpil pou gen dezyèm bon an pou reyèlman fè bonbon an ke tout moun konsyan ap tann nan anba syèl ble a. Wilnè : Mwen kwè ou ekzak nan tout sa w di la a, paske dirijan nou yo mechan e se yo ki penmèt etranje ap lonje dwèt sou nou tankou nou se yon makòn krab e ke nou pa janm konprann anyen nan anyen. Non, se pa posib pou nou kontinye ap viv nan saltenbank sa a san nou pa janm chache yon solisyon pou pwoblèm peyi a. Kalven : Irani ak Wilnè, mwen pa fin konprann tout bagay nou sot di la a, paske kreyòl la pa lang mwen. Men mwen kapab konprann ke n ap pale sou peyi Dayiti si jan n ap reflechi a fè kesyon yo tou. Sonya konn eksplike m bagay yo tou. Mwen konkli ke se dirijan nou yo ki pa pran bagay yo oserye e k ap penyen lage ki fè tout valè moral nou yo disparèt. Sa fè mal e li tris pou konstate sititiyasyon peyi m, paske madanm mwen se Ayisyèn. Mwen konsène tou. Linyon fè lafòs la se li menm pou nou pratike e mete li nan sèvis peyi a. Se ini pou tout Ayisyen ini yo nan bliye tout sa ki te pase avan pou nou kapab rebati peyi a. Se pou tout Ayisyen konsekan e devwe pote Ayiti sou kè yo. Mwen pa kwè ke m gen plis bagay pou m ajoute, paske nou konnen plis bagay pase m. M ap kite nou pou nou kontinye konvèzasyon nou an sou peyi a. Irani : Nou kontan pou efò ou fè a pou pale lang la. Fòk nou di Sonya mèsi pou bon travay li fè a. Kenbe la, gason. Kalven : Mèsi anpil, Irani. Kenbe la. Irani : Nou tande pale de 28 jiyè 1915 san yo pa pran konsyans de tout tentennad nou tande yo. Tout moun sa yo sou blòf. Pa gen anyen serye k’ap regle nan peyi Ayiti avèk yon bann dirijan sèvèl poul ki okipe pouvwa a pou fè sa yo pi pito e di tout tenten pou blofe moun. Moun sa yo mechan tout bon e yo konn sa tou. Se pou nou pran ti chèz ba nou pou nou gade yo ap betize. Yo chita ap fè zen. Reyalite a devan je tout moun ki konsyan e menm sa ki pran pòz yo reyèlman pa wè e pa konprann. Yo gen yon travay pou yo fè pou soulaje doulè malere yo, men se pa sa yo vin regle, men enterè pèsonèl yo. Moun sa yo se yon kolonn mantè ki toujou ap bay manti toutan. Wilnè : Kalven fè anpil jefò pou l fè pwen yo. Fòk nou toujou ankouraje moun k ap fè pwogrè. Nou gen dwa konstate nan ki nivo bann vagabon yo nan peyi a ap pini pèp la nan fason yo konpòte yo. Yo san jèn e yo pa gen nen nan figi yo pou yo kontante yo ap bay manti. Se pa tyravay yo vin travay. Yo vin tou cho, tou bouke pou fè landyèz kòm si yo avèk pèp e yo konn doulè li. Se yon bann blofè ki konprann yo kapab devye pèp la nan wout li. Nou bouke ak bann malveyan, krakhèd ak piyajè yo ki konprann yo te gen plas yo pou yo banbile. Se yon pakèt blofè ki pran pòz inosan yo k ap senpatize ak pèp la pou yo vale l. Poutan, se zafè yo yo tout vin regle pou yo kapab fè kapital politik yo e pou yo viv tantou gwo boujwa. Sa pa p pase menm. Irani : Je pèp la kale e l ap swiv yo byen nan zak malonnèt yo. Anverite yo gen pou yo szezi ! Nou kwè pèp la dwe pran yon fèm desizyon pou dekapote tout move sije ki anpeche peyi a devlope e fonksyone nòmalman. Se pou Ayiti dekole pou l rive nan yon pozisyon kote bagay yo kapab benefisye l nan tout sans. Nou pa vle kite bann bagabon yo ap banbile nan tout sans yo vle pou travay la pa pran direksyon nòmal li. Se pou nou pare tout kou kèlkeswa kote y ap soti pou nou ede peyi nou nan tout jan. Jodi a y ap banbile, fè tout move bagay pou yo kontinye okipe fonksyon yo genyen. Men yo pa janm reyalize ke tout bagay sou tè a se vanite. Men, yon jou pou chasè, ki toujou wè y ap touye jibye e ke demen se pral tou jibye yo. Jou a ap vini pou tout bagay vin nòmal non pa ak mounn yo k ap kreye dezòd men ak bon sitwayen ki renmen wè yon amelyorasyon pou peyi a. Wilnè : Tout Ayisyen ki konn istwa yo fè yon ti bak pou yo kapab kon-
prann aprè 88 tan kisa nou regle nan peyi a yon fason pou l avanse. Si nou konstate tout bon nan je kale, nou tout kapab remake ke nou pa regle anyen serye osnon divizyon san parèy. Olye nou degaje n pou n retire kò nou tout bon nan malpwòpte sa a, nou toujou ladann nan lane 1915 pou rive nan lane 2013. Nou antere pi fon. Kidonk, nou te pase 34 an anba kòd nan renmen fè dezòd san panse. Sa pat kontante nou, nan lane 1994, nou retounen nan ] menm vomisman chen an», pou nou repete aprè pwofesè Maniga. An verite, nou jwenn sa nou tout t ap chache a. Anpil nan lidè nou yo gen pou peye chè pou tout mal yo fè peyi a nan chache enterè pesonèl yo. Nou gen plis ke 17 tan pou nou rive nan 18 tan yon okipasyon LONI. Ala ti peyi gen mizè pou l pase nan monn nan ! Sonya : W ap mande, konpè m ! Sa grav pase ak san grav. Sa ki pirèd la sè ke nou anba yon okipasyon depi 19 septanm 1994, lè Jan-Bètran Aristid, ti landeng, te mande prezidan Etazini, misye Bil Klintonn, pou li te anvayi peyi a pou fè mesye militè yo kite peyi a e kraze Lame tou. Wilnè : Ou pa manti, kòmè. M’sye Klintonn pat reflechi ni analize sitiyasyon an avan li te aji. Li te mande Pentagòn pou l te voye 22 mil sòloda ameriken rapido-presto pou yo te anvayi peyi Dayiti a pati de 9 vè di maten nan lendi 19 septanm 1994. Mwen kwè se dat sa a tou ki vivan nan lespri nou ke tout Ayisyen konsekan pa gen dwa janm bliye toutotan y’ap viv sou tè a. Na sonje tou ke menm Aristid sa a te mande yon anbago pou desounen peyi a pandan 3 zan ki te kòmanse nan lane 1991 pou jis lane 1994. Jou jodi a, peyi a ap soufri konsekans anbago vyolan sa a ki te sakaje tout bagay nan peyi a. Nou pa bezwen opozan komokyèl pou nou konstate ki pwoblèm 2 bagay sa yo koze nan peyi a. Irani : Nou toujou kontinye ap viv zak briganday sa a ke ansyen prezidan peyi Etazini mete nan peyi a. Se yon mal ke li fè peyi a pou li te sa fè yon dirijan sadik plezi, moun fou, san karaktè ak diyite ki pat menm konn valè li pandan tout moun te fè li konfyans. Jodi a fòk Lavalas yo aksepte ke lidè yo a fè peyi a anpil mal. Wilnè : Ou kòrèk nan tout sa w di la a, paske se verite sou tanbou ke tout moun kapab wè e menm verifye. Irani : Ansyen, ansyen prezidan peyi Ayiti, Jn Bèrtran Aristid, dwe jije pou kòz trayizon, daprè Konstitisyon 1987 la ! Depi se yon moun ki mande lòt peyi pou anvayi Ayiti, yo dwe konsidere l kòm trèt. Dayè, Jan- Bèrtran Aristide pase nou nan kont betiz nou, paske li kwè ke 8 milyon Ayisyen deyò kou anndan se yon pakèt tèt anba, paske yo te di li : ] Fè tout sa w vle san gade dèyè, paske peyi a se pa w ». Nou pa janm di pou li pa t konpòte l kòm chef peyi a. Men jan misye te aji pou l fè patizan li yo atake moun, sa te depase tout limit. Tout bagay nan lavi a gen prensip. E se menm prensip sa a ki gide moun nan bon direksyon. defason pou tout moun konfòme yo ak fason yo dwe itilize tout apwòch. Ansyen prezidan Aristid fè peyi a plis mal ke Franswa ak Jan-Klod Divalye pitit li ki pase antou 28 lane sou pouvwa a. Wilnè : Ou di yon bagay la a ki fò anpil e m apiye w sou sa nan tout sans. Misye se yon kansè pou peyi zansèt nou yo te kite pou nou jere nan bon kondisyon. Irani : Nou oblije di sa, paske nou pa nan kache lonbrit pou benyen. Franswa Divalye te yon sadik, yon tiran, yon diktatè fawouch, men li te renmen peyi l e li pat janm kite etranje ranse avèk nou e menm peyi a tou. Si nou gen memwa, na sonje byen ke Divalye te gen pwoblèm avèk prezidan Kennedy ki pa’t vle ede l. Franswa te degaje l jan l te konnen pou l te konstwi kontribisyon an ak ayewopò Mayi Gate a. Ki sa Lavalas e lòt yo konstwi oubyen amenaje nan peyi a pandan 20 an sou pouvwa a ? Yo pote pou pèp la krab mazòrèy. Lavalas se destriksyon li pote vini pou fini avèk peyi a. Bagay mwen konnen tout bon vre ke peyi Dayi gen pou l kanpe sou 2 pye militè l pou nou pa rete nan tout sa ki pa bon. Kòm gen
Ale nan paj 7
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:11 aM Page 7
Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013
Kreyòl Soti nan paj 6
n Bondye pou soulaje doulè malere pou peyi a kapab chanje figi l. Toma : Gade yon koze, souple ! Tout sa w di yo fè sans. Se pa san rezon ke majorite moun nan peyi a oubyen aletranje fè konnen ke bagay yo te miyò sou Jan-Klod. Wi, yo te miyò, paske otorite Leta te respekte e respè a te aplike nan peyi a. Nou pase anpil gouvènman ki demisyone, paske y’ap dirije sou yon okipasyon modèn. Dirijan nou yo pa konn enpòtans okipasyon an oubyen yo fè esprè paske yo chita sou blòk glas yo san yo pa egzije okipan an pou l fè travay yo nòmalman pou devlope peyi a. Se gagòt toupatou. Wilnè : Si yo renmen rete nan peyi a sè ke mesye yo jwenn yon bagay ki enterese yo, sètadi vyole ti jèn fi nou yo oubyen pou pran tout objè presye nou yo. San fè anyen pou ede nou soti nan touman nou ye a. Konplo fè prezidan Preval fè 2 manda nan medyòkrite, paske li pat kalifye pou dirije peyi a. Li te pran woulib gras a kansè peyi Dayiti k’ap manevre anba-anba pou anyen pa fonksyone. Prezidan Mateli, louvri je w, gason, pou yo pa mete w nan pwoblèm e sispann ridikilize w. Se sa y’ap chache pou yo tout fè. Si w rete ap gade san ou pa ranfòse tout fòs ou pou detounen tout konplo, w ap nan gwo pwoblèm. Sèlman, nou pale w pou ranje chita w, pou pa di si w te konnen. Toma : Bon, Wilnè, ki sa’w te espere ? Wilnè : Bon, ki sa’w te vle pou’m espere. Nou chita sou ti chèz ba nou, ap gade san nou pa janm di anyen. Se nòmal pou yo te pase bokit pise nan figi nou kòm manm initil. Ayiti pa merite tout sa y ap fè l la. Li pa merite tout tribilasyon yo. Toma : Jodi a nou gen yon gouvènman ki vle travay avèk nou pou nou penmèt Ayiti dekole, nou dwe kolabore. Mwen pa kwè pou nou pase ekzistans noun nan opozisyon, ki pa janm regle anyen pou nou. Se pa serye sa, mezanmi. Abraam di : ] Sètase ». Nou dwe pran responsabilite nou. Ayiti bezwen nou tout pou ede li nan sitiyasyon malouk li ye a jodi a. Irani : Ou pa manti, Toma. Prezidan Klintonn, ke Lavalas yo pa vle wè kounye a, te di sa. Nou nan tout sa k pa bon, paske nou anba yon okipasyon ke dirijan nou aksepte depi plis ke 18 tan. Mwen pa kwè okenn Lavalas kapab vin demanti mwen. Kòm se yon bann ti sousou, blofè ak machann peyi. Yo kapab di tout sa ke yo vle. Sepandan, sikatris la rete la, paske pèsonn pa fouti retire l. Nou bezwen yon tèt-a-tèt pou bagay yo sa fèt Sonya : Se pou nou tout Ayisyen pran konsyans pou bagay yo sa fèt. Deplis, se pou nou tout Ayisyen konsyan e onèt mete tèt nou ansanm pou ede peyi a. Nou kapab fè bon bagay pou soulaje mizè pèp la. Se pa gouvènman sèlman ki responsab ! Nou tout dwe pran responsabilite nou tèt kale. Pa gen moun k’ap vin fè pou nou. Kèlkeswa, se nou ki pour rele sou kò nou nan tout sikonstans. Irani : Nou dwe bay verite yo pou konsyans nou sa lib. Jodi a pa gen kesyon Lavalas, paske mo sa a prèske pa ekziste ankò. Bann ti rigòl yo k’ap koule ti gout dlo chak Sen Silvès pa p regle anyen. Yo gen pou yo sispann, paske chak bagay gen yon limit nan lavi a. Nou pa dwe nan Lavalas menm, paske li pa regle anyen pou peyi a. Nou pa nan radòt menm ak vagabon yo ki konprann ke peyi a se pou yo sèlman. Wilnè : Tout moun kapab konstate ke Jan-Bètran Aristid te konpòte’l tankou yon wa ann Ayiti. Toutalè m’sye gen pou l pase devan jij natirèl li pou l bay verite yo. Nou bezwen moun ki kapab e non pa demagòg nan sikonstans sa a. Sonya : Mwen dakò avèk ou, men nou dwe prepare anpil nan frè ak sè nou yo ki kite yo vire lòlòj yo fasilman. Nou te pran yon dezyèm kout Preval nan pa konprann, paske nou kite etranje mele twòp nan koze nou. Nou vin pran Mateli ke nou di se yon
mizisyen, yon vagabon. Nou pa gen pwoblèm menm paske se mizisyen an, se vagabon an ki montre li gen sans pou fè bèl bagay e ki gen lanmou pou peyi l. Lòt yo te payas. Kote bann chèf pati politik yo te ye pou yo te ranje chita yo nan yon bon fason pou yo te pran retrèt yo e pou yo sispann fè madigra nan je moun serye. Yon bann fasè ki pa gen anyen pou ofri Wilnè : Mwen vle pou nou tande sa byen. Tout lidè 2011 yo te la. Yo te kite Preval pase yo tout nan betiz. Enben, yo jwenn sa reyèlman yo merite. Pèp la boude yo, paske yo pa gen anyen serye yo ta p regle. Mwen kwè, tankou pwovèb la di : ] ranje kabann ou avan dòmi nan je w ». Sonya : Ki sa’w repete la a, Wilnè ? Wilnè : Sa’w tande a, Sonya. Mwen pa nan voye wòch kache men. Mesye-dam yo toujou la ap travay, menm si nou pa tande yo. Sonya : Mezanmi, nou tande Wilnè ki fin wè mò. Mwen pa dakò avèk ou ditou, paske tout chèf pati politik yo kache, paske zafè yo ap regle, yo tout gen yon zanno lakay òfèv. Anpil tenten ap pase nan peyi a, ou pa janm tande youn ladan yo fè yon entèvansyon. Se pou yo sispann pase moun nan betiz. Pou mwen tankou anpil nan nou, seswa yo la oubyen yo jete yo. Sètadi retire kò yon nan politik. Irani : Sonya, mwen dakò 100 pou san avèk ou. Yo dwe prepare yo pou yo reponn chak kesyon gouvènman anplas la poze pou sa gen youn ekilib ou ankò yon jan pou talonnen li. Yo chita sou wozèt yo yo rete ap tann laman k ap sot tonbe nan syèl, ki gen plis ke 300 syèk depi li pa tonbe. Sonya : Adye, sè mwen, se aksyon krab malzòrèy. Yo mèt sote-ponpe, yo pèdi lagè a. Mesye-dam yo pa soti tout bon, men pou yo fè tande yo pou yon ti tan pou yo sa rantre nan twou yo. Mwen kwè se moman sa a pou yo ta kòmanse poze ak pou penmèt peyi nou soti kote li ye a. Bliye tout move zak lòt sendenden yo. Mete nou nan tè-a-tèt ak prezidan yo bay tout non pou penmèt peyi a dekole nan bon direksyon. Se Bondye ki voye l ban nou pou peyi a kapab chanje figi l. Travay yo ap fèt malgre dilatwa ke bann mantè yo ap fè pou avili peyi a nan tout sans. Se pa serye sa, pou n rete ap gade bagay konsa. Nou dwe rele : ] Chalbari dèyè yo tout ! » Irani : N ap siveye yo e nou mande pou pèp la kenbe yo. Nou wè mannèv tout vagabon yo ki konprann yo kapab detounen lespri pèp la ki pa p pran nan Tonton Nwèl ankò. Moyiz Jan-Chal gen pou l rete nan wòl li nan pwomennen radote, paske pa gen anyen ki fret ki pa cho. Depi w tande ti poul cho anpil, pa gen lòt bagay, malfini ki dèyè l. Moyiz Jan-Chal, ki gen dosye li, ap fè moun bliye ki sa li te ye. Anverite, nou pap bliye w menm, paske w twò cho devan bann nan avèk yon labanyè nan menm w ki make : ] Mwen pèdi tèt mwen, paske bagay yo cho pou mwen ». Wilnè : Irani, mwen kwè w di tout bagay pou denonse tout mantè awogan ki konprann yo kapab fè nou bliye yo. Ou pa manti, Sonya, paske verite yo la, tou fre ! Moyiz Jan-Chal te konseye ansyen prezidan Rene Gasya Preval e l te manm pati Lespwa ki te vin chanje an Inite, pou nou pa di inikite. Yo te voye yon manda ba li pou l te parèt devan jij li pou zak brigandaj li te asosye ladan l 17 desanm 2001. Aprè 2 zan, sètadi 4 avril 2003, li te parèt nan biwo kabinè enstriksyon. Manda a te tounen manda arestasyon. Aprè rankont sa a, Moyiz Jan-Chal te kraze rak. Sonya : èske nou vle tande mwen ? Se pa sa sèlman. Moyiz, ki konprann se li ki pote liv 10 kòmandman Bondye a, mache toupatou ap klewonnen tenten kont prezidan Mateli ak tout madanm li. Menm Premye minis Lamòt pa epanye. Toma : Li konn byen sa l’ap fè pou l bwouye kat la. N ap tann li nan kafou tenten an ke li prèske rive la a. Sonya : Ki prèske rive sa a. Nèg yo deja nan kafou tenten. Jan-Chal, m ap di sa, paske m’sye pa merite non
Moyiz la pou zak malonnèt li komèt. Li enplike nan anpil lòt bagay. Fòk nou pa bliye evenman nan Okap ki te pase 6 avril 2003 nan yon manifestasyon ke opozan kont gouvènman Preval la te òganize. Pou simaye panik kòm patizan Lavalas, se Jan-Chal ki nòmalman te pote labanyè a. Li menm ak tout Nawoom Maselis te tire sou foul la. Youn nan manifestan yo Donal Jilmis, te pèdi la vi l, yon lòt te blese ki te rele Evens Lisyen. Na zafè zak brigandaj, sibtiti komisè gouvènman an nan tribinal premye enstans, Eyid Fòtine, nan Okap, te pran yon kout wòch nan tè. Se pou nou denonse tout vagabond yo ki konprann yo se yon zafè. Tout gen move dosye. Nou pap amenaje yo menm pou fason yo aji pou fè peyi a pèdi tout valè li. Nou fout di nou bouke. Irani : Jodi a nou pare menm pou nou mete tout bagay deyò pou tout moun kapab konnen. Jan-Chal te akize nan asasina Giz Adriyen Salvan 25 fevriye 2004 e nan anpil lòt ka ankò nan nò p eyi a. M’sye konnen dosye li anpil. Lap pwoteje tèt li pou Lavalas retounen sou pouvwa a. Enben, li pa p sis si li konprann li kapab ranse ak noun. Nou pare pou li Sonya : Se verite tankou nèj. Ou pa manti menm ! Nou gen prèv. JanChal konnen li gen dosye li kachte ap tann li apre maskarad eleksyon ki te fè li vin senatè a. Jan-Chal se yon bon mantè ! Yon blofè ! Toma : Bagay yo pa fouti fini an ke pwason. Nou eseye bay sijesyon pou wè si bagay yo ta chanje yon ti jan pou pèp la kapab pran yon ti souf aprè tout peripesi li pase depi plis 2 syèk sa a. Daprè tout konsta ki fèt, yo fin pa remake ke se dirijan yo vle pa pran responsabilite yo, men toujou gen bann ensanse yo ka p bloke tout bagay, paske se pa gouvènman yo k ap fè tout bèl bagay pou peyi a. Yo prefere itilize dwèt long yo ak tout akolit yo pou piye peyi a. Irani : Mezanmi, mwen kwè nou tout kapab konstate movèz fwa moun sa yo. Yon peyi ke Lavalas/Inikite dezabiye e yo mete l toutouni, ajenou pou l sa pase mizè. Mizèrere ki defigire l depi yo touye Desalin. Tèlman vre, yo fin fè tèm yo, yo pa kontante yo, yo blije ap fè tout mannèv pou yo gade pouvwa a oubyen pou mete lòt moun pa yo nan fè pas bay lòt. Plas la tèlman dous, ou dimwens, travay la tèlman fè yo alèz tankou Mèt Blèz, yo pa vle rale kò yo pou ba yon lòt ranplase yo pou wè si ta gen yon demen miyò. Ann Ayiti se plas depite ak senatè ki pi bon e ki bay plis rannman, lajan nan pòch pou yo vin milyonè tou. Yo gen tout privilèj. Nou gen ekzanp devan nou ki se Aristid ki te prezidan pandan 2 fwa e ki vle vin senatè pou li pwoteje tèt li kont tout mal li fè yo. Se piyay lakay ! Tout moun ki vle vin pran, ya vin pran piyay ti cheri nan bon ti mamit. Sonya : Fòk nou fè tout mounn konnen, nou pa vin fè lagè ni nou pa vin pou kraze pèson. Okontrè, nap eseye fè yon travay pou yon chanjman total kapital nan peyi Dayiti. Nou pa p sipòte sa’k pa bon, ni nou pa mache dèyè okenn dirijan. Nou analize, obsève, bay opinyon nou, denonse sa’k bon e pa bon pou n bay opinyon pa nou tou. Se pa objektif nou pou n kraze youn pou lòt. Anbisyon ak foli nou, se wè peyi n, AYiTi, sòti nan twou li ye la a pou gen yon amelyorasyon nan lavi tout pitit li kit yo deyò ou anndan, san manke youn. Toma : Pou nou sa gen yon souf, se pou otorite yo serye, fè travay yo e ankadre mas pèp la ki soufri anpil e ki ta renmen mennen yon vi pezib san tèt chaje, kote lontan nou te fè yon sèl. Se sa tout pitit peyi a ta swete wè. Pamela : Mwen tande nou avèk chalè e kè kontan tou. Si yon gouvènman gen nen nan figi l e li vle pote konkou pa li pou amelyore kondisyon lavi a, nou kwè se t ap yon bèl bagay si l aplike sijesyon nou yo e li fè kèk ti chanjman pou fè yo pi bèl. Se bèl bagay pou wè sitwayen konsekan yo k ap reflechi pou peyi a rive rale yon souf tout bon vre. Sonya: Nan lane 2006, nou te gen anpil kandida ki te patisipe nan eleksyon an. Malerèzman te gen yon panzou nan eleksyon sa a. Yo te nonmen Preval prezidan san yo pa’t fè dezyèm tou a. Kandida Maniga te tèlman
vekse, li te rive di yo tounen avèk menm vomisman chen an. Li te gen rezon li, paske pa gen anyen serye ki te regle, k’ap regle e ki gen pou regle. Nou mele e nou antrave tou ! Toma : Mesye-dam yo te pran nan kou pa konprann. Kounnye a yo dwe e oblije leve pye yo byen wo pou evite derapaj tout kote l ap so ti. Pamela: Mesye-dam yo pa menn alawotè tach yo. Mwen deja di nou ke dirijan sa yo ap betize avèk nou pou yo pwouve nou pa moun. Mesyedam, konvèzasyon-an byen bon men se domaj, mwen prale nan youn ekspozisyon, m’ap jete’m. Kantav, Sonya avèk lòt konpatriyòt yo va kontinye M’ale. Lamayòt, nou pa pè w, se moun ou ye ! Toma : Mesye, mwen bouke avèk lavi a. Irani : Mon chè Toma, mwen pa dakò avèk ou nan tentennad ou sot di la a. Mwen pa p menm repete’l, paske nou dwe gen yon detèminasyon pou nou travay pou nou konbat tout enjisitis nan peyi a. Wilnè : Mwen dakò avèk ou, Irani. Men, ki sa nou pral fè pou nou jwenn solisyon ki nesesè a pou nou kapab respire. Mwen bouke viv nan sitiyasyon sa a. Toma : Men koze tout moun t ap tann nan ! Nou te wè sa pou yo. Mwen ka konprann ke’w bouke wè bann makakri yo nan peyi a. M’ap toujou di se nan yon tèt ansanm antre nou pou nou dekapote tout bann sendenden yo. Dayè, nou pa gen bon dirijan ki pa konn wòl yo. Nou gen yon pakèt reyaksyonè ki pran pòz dirijan yo e k’ap bay pèp la yon panzou pou kenbe plas yo tankou JanChal e latriye ki konprann yo gen iminite a pou toutan. Wilnè : Mwen pa kwè y’ap kenbe l avi, paske apranti diktaktè yo rele Preval la, ki pa gen konpetans ase, t’ap fè mannèv pou mete moun pa li. Sa pat mache menm. Kote li ? M’sye pa la, men li kite yon paskèt chen anraje pou jape. Talè konsa y’ap pèdi vwa yo. Ou sot di yon bagay ki rantre nan nannan tèt mwen. Nou bezwen yon solidarite byen monte e jistifye pou nou fè bann dirijan tèt chat yo ap mistifye nou konsa sispann. Pamela : Moman an rive pou m pran kòn nan. Nou kwè twòp nan Tonton Nwèl, ki lakòz jodi a n’ap soufri enjisteman. Nou toujou gen chans pou nou reprann diyite nou. Dayè, prezidan Jan-Chal se yon lamayòt li ye, nou pa dwe pè li. Nou pa dwe pè pou nou di verite yo. M’sye nan manti e li konn sa tou. Depi sou zafè paspò a, nou wè se yon Nèg ki pran pòz li konnen e li gen prèv tou. M’sye se bon blofè diplôme nan lakou bayawonn, li resevwa diplòm nan lakou denmèplè. Sonya : Bèt ap tonbe aswè a ! M’ap kite nou pale. M’ap tande nou. Pa bliye ke Jan-Chal, mantè, te sipoze wè pitit gason Mateli a ki rele Olivye Mateli na jedi 19 jiyè. Li te aksepte rankont la. Avan 30 minit rankont la, li rele pou li di li kontrarye e li pa p vini ankò. Nan landmen, li ale nan radyo pou l di li pat vle ale pou yo pat di li nan konfolyo ak laprezidans. Sa pwouve nou ke Jan-Chal se yon sendenden. Li te panse avèk bouch li li te kapab jete Mateli. Men sa lòm di, se pa sa Bondye vle. Jan-Chal se yon retade mantal, yon dyòl alèlè. Irani : Moyiz Jan-Chal chante twòp. Li chante tankou yon wosiyòl. Fòk nou fè li sispann pale. Radòtè pa gen plas li kote moun tèt dwèt ap travay pou bon Ayiti demen. M’sye dwe retounen nan peyi li al gade sa moun yo bezwen pou li ede yo nan fè lwa. Fòk li sispann divage. Tèlman li pale, dyòl li fè kim. Fòk nou debarase peyi a de bann mechan yo. Peyi a pa bezwen bann malonnèt yo ki pa p regle anyen pou li. Wilnè : Depi 25 an jèn yo pa jwenn anyen pou yo fè, tankou ou tou. Yo fin lekòl, y’ap vejete, pou’m pa di ] grate-santi ». Si yo pa jwenn domino ak kat bezik pou yo distrè yo, petèt yo tout ta vin delenkan. Men yo gen manman ak papa yo k’ap ede yo pou fè yo pa pèdi tèt yo. Kenn : Ou mèt di li 10 mil fwa ankò. Pa gen tankou manman ak papa ayisyen. Se manman’m ak papa’m ki toujou ap lonje men ban mwen a laj mwen rive a. Sa se mechanste pou
7 mesye yo pa kreye travay nan peyi a, sitou pou jèn yo ki fin lekòl e ki pa gen mwayen pou yo pati. Pamela : Monchè, ou di yon bagay la a ke nou te pale de li yon mwa de sa nan konstatsyon ke nou te fè. Nou te remake ke tandans jèn yo se pati, kite peyi a pou y’al viv nan peyi etranje. Mwen kwè ke dirijan nou yo nan fèmen je yo ap pwovoke yon katastwòf, jiskaske nou pèdi peyi a. Fòk nou fè jefò pou nou chavire tandans sa a ki nòmalman pa bon pou nou. Toma : Se nòmal ! Preval gen plis ke 20 tan depi li okipe espas politik la. M’sye pa janm rive fè anyen pou sa gen yon amelyorasyon. Si se yon dinasti modèn m’sye bezwen etabli nan peyi a pou li kenbe pouvwa a, nou kapab di li twonpe, paske je nou louvri byen kale kounye a pou lamayòt pa fè’n pè. Fòk nou di bagay yo jan yo ye a pou yo sispann pase nou nan betiz. Prezidan Preval te yon blofè diplôme, ki pase kòn nan bay Jan-Chal pou kontinye. Pèp la ap swiv yo pou kontrekare tout movekou. Se yon sinik an menm tan yon rat mòde soufle. M’sye pa rekonesan kòm tout moun kapab wè sa. Pou m’sye : ] rekònèt sa yon moun te fè pou li sou plan politik, se yon feblès ». Nou te kapab di ke m’sye adopte tout prensip Franswa Divalye yo. M’sye rive nan yon sikonstans ke li itilize politik : ] divize pou reye ». Irani : Tout moun ki te kwè ke Preval te rekonesan deklare yo twonpe. Aristid di li piblikman e yè ankò Rene Sivil monte okreno pou l di ke Ti Rene twonpe tout lavalasyen. Pi fò nan politisyen ayisyen yo pa gen okenn respè pou pèp la. Nou menm jèn yo dwe pran responsabilite n pou chanje faz bagay yo, paske nou gen yon responsabilite pou nou kenbe libète nou ke zansèt nou yo te kite pou nou nan yon linyon fè lafòs. Diyite yon pèp se yon richès kapital Wilnè : Mesye-dam, mwen pran plezi pou’m tande nou nan refleksyon nou yo. Peyi nou pa gen chans pou wè se moun sa yo ki pran destine l pou lage tout bagay nan men etranje. Sa fè lapenn pou nou konstate ke gouvènman anvan yo pat remèt anyen. Yo lage peyi a nan men etranje pou dirije. Anverite, enkonpetans dirijan nou yo parèt klè. Moun ki kapab fè yo bay tout yon bwa long kenbe. Si nou fè yon ti koudèy nan semenm katastwòf tranblemann tè nan peyi a, absans mesye yo te parèt devan je tout moun. Kantav : Mwen dakò avèk ou sou pwen sa a. Roje : ] Rayi chen, di dan’l blan », mesye yo fè anpil pwogrè, yo montre vre yo ka dirije yon peyi. Mesye yo vle ede peyi a e travay nan bon sans. Men, bann souflantchou yo refize bay peyi a yon chans. Sonya gen rezon tout bon vre. Nou sonje byen, aprè 12 janvye 2010, Preval t’al kachem paske li te pèdi kontwòl sitiyasyon an. Mwen kwè ke m’sye te dwe tou renmèt demisyon l pou moun ki konpetan te pran an men destine peyi a. Irani : Gen anpil moun ki kapab travay men yo anpeche yo fè tout bon mouvman pou itil devlòpman an. Nou gen pou obligasyon pou nou leve kanpe, non pa nan pale anpil, men nan aksyon dirèk pou enpoze diktati ak moun pa kontinye ap mannigase nan peyi a. Si mesye yo te gen volonte pou yo te fè yon bagay serye, se pa konsa yo ta aji. Manke sa nou rele yon dinamis reyèl ak yon patriyotism zele. Manke nan kè bann enkonpetan yo sa nou rele lanmou pou peyi a. Si Preval te vle fè yon bagay serye se pa konsa li ta kite peyi a nan tenten sa a. Peyi a pase anpil peripesi. Preval bay talon l apre 10 zan gagòt sou pouvwa a, nan pale pawòl tafya, koze kredi. Nou wè li kite n ak yon pongongon yo rele Jan-Chal k ap anmède pouvwa a. JanChal gen pou l al dousman, paske bab li ap pran nan dife si li pa rete nan wòl li. Wilnè : Nou gen dwa di ke Preval te yon rena ki gen bon jan kou anba men l. Nou dwe veyatif pou nou pa pran nan kou pa konprann. M’sye ta p fè tout mannèv pou l te mete pwoblèm
Ale nan paj 14
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:12 aM Page 8
8
Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013
Sur la route du cinema LA REVOLUTiON DES COMPERES. Un film inspiré de l’observation politique et, scénario d’après une image de Margaret J. Goldstein Le prêtre était accompagné d’un compère et d’un suppôt. L’un tenait un coq ensanglanté, l’autre portait une arme cachée, le doigt sur la gâchette. Le verdict est terrible. Symbole. Une trace de sang coulait le long du bras droit du compère. Un dernier pourtant invisible, compère d’un camp à l’autre. Laventure. Une fuite vers nulle part. Un film politique.
Dan Albertini La politique dans ce pays n’est pas une affaire d’État, mais d’un individualisme personnifié lourd de conséquences. Margaret J. Goldstein a publié une photo, mais sans le savoir, a écrit le scénario d’un film politique qui devait, non pas dévoiler, mais révéler les tentacules et la conclusion d’une histoire de paumés. On verra se développer la nouvelle machine académique qui forme les dirigeants, qui roule parallèlement à celle, sociale, qui produit les leaders, dans un mU me pays. La croix a son rôle, la bannière son effet, la république son échec. La caméra est lyrique, son focus est insulaire et la bobine tourne sans mémoire. Le suppôt. Philippe venait d’un collège princier privé de Port-au-Prince, son frère aV né était proprio d’un grand commerce au bas de la ville. Philippe vivait malgré tout sous le seuil de l’embarras. Jeune étudiant, il aimait rapporter auprès du directoire pour se faire apprécier. Il se voyait ainsi censeur de ballons. Avec le profil de l’emploi, se fit plus tard de la sécurité rapprochée de Jean. Jean était prU tre par la faveur d’un saint pauvre. Giovanni Melchior Bosco. L’homélie du prU tre a su tromper. Il le fit d’ailleurs avec une verve distillée au pollen de renard. C’est en fait ce que dit Paul de passage à l’étranger. Trahison. Paul était pourtant compère, proche de Jean au début. Ce compère se disait journaliste, au nom de plim. Mais, par la force de la révolution en cours finira-t-on par conclure, après avoir été accusé d’avoir vidé le
coffre-fort de la mairie. Comme Laventure d’ailleurs, beaucoup plus tard. L’histoire en a voulu autrement, la politique a eu raison de la croix, de la bannière et de la république. La richesse est le désir caché des compères. Laventure en paiera le prix lourd. La scène. La caméra, partout à la foi, elle suit la culture du pays. Amateurisme pour l’école de Montréal, marronnage moderne pour l’historien, acteur pour les gens du terroir. Que va-t-il se passer alors que le crépitement des balles suggère des massacres ? Comme à la ruelle Vaillant. Si vous avez vu Missing de CostaGavras, vous comprenez déjà. Une différence, la narration est en créole. Pas d’interprète, les acteurs ne font pas de cascades. Flash back. Quand Laventure se cachait dans un baril métallique afin de réaliser l’un de ses fameux reportages sur le drame des forces armées du pays, ou, derrière un poteau pour épargner les soldats de la base navale, les balles sifflaient des mitrailleuses d’un bataillon de l’infanterie du Corps des Léopards embusqué contre celui des Casernes en jaune. L’incident arriva par la faute d’un volontaire de la milice qui était mal entraV née pour de tels exploits. Laventure risquait en fait sa vie pour dénoncer, mais en mU me temps tirait sa gloire dans ses récits à Mamoune. Elle habitait le cartier de Bégamotte, près de Marceline, mais pauvre, elle n’arrivait pas à plaire à un copain qui lui trouvait la pilosité du Mont de Vénus peu généreuse. Laventure était un homme survolté qui fonctionnait avec l’adrénaline en trop. Un héros. Kompè Molòskòt. Héros même pour la misère qui saupoudrait l’air du temps. Laventure fréquentait aussi le voisinage d’un ami du prU tre qui participait avec celui-ci dans des missions dites d’alphabétisation. Le prU tre semait, de sa semence les fruits ne seraient pas ce que l’on espérait dans la masse compacte des pauvres de la place du Portail St. Joseph. C’est ainsi que Sony, un ancien boursier de la France, récupéré par une mission évangélique américaine, présenta les différents protagonistes. Même modèle. Tout le mode savait pourtant ce qui allait se passer. La foi changea de camp, de Dieu vers un homme. Zoom sur Molòskòt. La caméra est figée derrière les marches d’un escalier hélicoïdal. La scène se passe à Bizoton 61, les balles sifflent. Juste devant l’une des deux pharmacies du cartier, toute une histoire de polémique entre ti rouge et sa femme noire, et, Fedler, l’autre pharmacien qui aimait les prostituées dominicaines, il se trouve un po-
teau électrique. Un homme arrive à s’abriter derrière. Kompè Molòskòt, le célèbre reporter qui ne refuse le micro à Jean. Le prophète. Les petits frères de St. Martial ont perdu le haut du pavé, au profit de ceux du Sacré-Ca ur. Avant, c’était ceux de St. Louis. La religion a servi pour forger les mentalités. Ces écoles étaient forgeur de dirigeants, tandis que les Lycées nationaux forgeaient les leaders éphémères. L’argent et la faim faisaient la différence souvent sur le mU me bosquet. La grande différence, c’est que les éphémères partent toujours tandis que les dirigeants renouvèlent la classe dominante. Le cinéaste projette l’image de la famille Raymond, le père militaire, le frère ministre, le fils made by Sacré-Cœur, directeur de
l’immigration. C’est une équation coloniale qui met régulièrement le feu aux poudres, au détriment de la république. Ce segment du film est une narration renforcée par des images choisies. C’est ainsi que le passé de Philippe le suppôt le projette auprès de Ronald Bennett qui deviendra le beau-frère du président plus tard. Philippe admirait Ronald mais traitait les démunis de clébards. La camaraderie s’expliqua pour lui par la voie du mulâtre bourgeois. Le reste est lutte fratricide. Le suppôt a tout simplement disparu de la circulation. La caméra ne l’a pas suivi dans l’ordre des compères. Le narrateur ne parle plus, les images se succèdent, on croyait à un renouvellement chez les compères. Terrible et dernier coup de théâtre, le dernier compère tombe,
tout seul, dans le camp adverse. Laventure a enterré le coq saignant. Une voix sourde derrière un écran noir. La révolution suivait le cours de l’histoire comme les précédantes. La fin est triste, le dernier des compères s’est abattu luimU me dans la honte. C’est comme si le cinéaste voulait nous faire la leçon suivante : il faudra peut-U tre attendre un autre siècle pour revenir au modèle des compères. Il est peut-U tre aussi vrai que l’image a corrompu le contenu du film, nous entraV nant vers d’autres rives. Attention, nous ne sommes pas sur l’V le maudite. Loin de là ! Merci d’y croire ! lovinsky2008@gmail.com
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:12 aM Page 9
Ha誰ti-Observateur
17-24 juillet 2013
9
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:12 aM Page 10
10
Haïti-Observateur
17-24 juillet 2013
ÉDITORIAL La mort du juge Jean Serge Joseph jugée suspecte, le bal se trouve dans le camp du régime Martellhy-Lamothe
M
oins de quarantehuit heures après que des informations diffusées par des média haïtiens eurent fait état de ] fortes pressions de la présidence » sur le juge chargé du dossier de corruption dont sont accusés la première dame et le fils aV né du couple présidentiel, pour forcer le magistrat à fermer définitivement le cas, ce dernier est décidé, suite à un bref séjour à l’hôpital. La chronologie des événements ayant culminé au décès du juge Jean Serge Joseph semble confirmer la thèse selon laquelle cette mort éveille de sérieux soupçons. Les agissements de l’exécutif, en la personne du président de la République et du Premier ministre, en sus du rôle joué par des hommes proches de la présidence dans cette affaire, ne sont pas de nature à éloigner les suspicions du Palais national. En effet, le 2 juillet dernier, le juge Joseph a ordonné la comparution au correctionnel du Premier ministre Laurent Lamothe et d’autres ministres et secrétaire d’État, dans le cadre de l’accusation de corruption portée contre l’épouse et le fils du chef de l’Etat. ` cette fin, le magistrat, au mU me moment, adresse une correspondance au président Martelly lui demandant d’autoriser le Premier ministre Laurent Lamothe ainsi que les ministres des Travaux publics, des Ressources naturelles et du Développement rural, des Finances, de la Santé publique et de Population, etc., ainsi que des secrétaires d’État, afin de faire des déposition dans le cadre de l’accusation de corruption portée contre Sophia Martelly et Olivier Martelly. Sur ces entrefaites, deux recours en appel ont été exercés dans le cadre du dossier par le commissaire du gouvernement au nom de la première dame et de son fils. Sans attendre le verdict de la Cour d’appel, la présidence s’est mobilisé pour faire annuler l’ordre du juge Joseph. D’oZ une série de démarches menées directement par le président Martelly avec son Premier ministre et consorts. Selon les témoignages rendus par des amis du juge défunt, qui s’était entretenu avec eux au sujet des pressions dont il avait été l’objet, ces rencontres n’étaient pas empreintes de civilités. Un amis du magistrat mort a affirmé que celui-ci lui a fait part des pressions psychologiques auxquelles il était exposé, soulignant clairement que la vie du juge était menacée s’il persistait à refuser d’arrU ter le processus engagé contre la femme et le fils du président. Selon les témoignages rapportés par des amis proches du juge Joseph, ce dernier était accompagné au cabinet de Me Gary Lissade par le doyen du Tribunal de première instance oZ devaient se dérouler les réunions. Allant vite en besogne, le président Martelly et le Premier ministre, ainsi que des conseillers
du chef de l’État, ont intimé l’ordre au magistrat de revenir sur sa décision, de procéder rapidement à la comparution lancée et de fermer le dossier. Au moins deux amis du juge Joseph, qui avaient été informés par ce dernier de la nature des menaces dont il était l’objet, prétendent qu’elles rappellent étrangement celles qui avaient été proférées contre Léon Manus, le défunt président du Conseil électoral provisoire pour le scrutin de 2000, par l’ex-président René Préval, qui parlait au nom de son prédécesseur, Jean-Bertrand Aristide, qui briguait les présidentielles sous la bannière de son parti, Fanmi Lavalas. M. Manus était invité au Palais national par Préval pour s’entendre dire de biaiser les résultats de manière à favoriser la victoire les candidats de Lavalas pour le Sénat et la Chambre basse. Quand on connaV t la rectitude professionnelle du juge Jean Serge Joseph, il est aisé de comprendre qu’il avait fallu plusieurs rencontres avec des représentants du président Martelly pour tenter de le persuader. Il va sans dire que la participation du chef de l’État et du Premier ministre en personne à une de ces rencontres avait pour objectif d’amener le magistrat récalcitrant à l’obéissance. ` la lumière des révélations faites par des proches de Jean Serge Joseph, loin de céder aux injonctions pressantes de la présidence, ce dernier s’est retranché derrière le respect de la procédure. Aussi a-t-il évoque les contraintes des règles en usage pour démontrer l’impossibilité pour lui d’agir dans le sens indiqué par Michel Martelly et les membres de son gouvernement, expliquant qu’il était lié par les deux recours en appel qui ont été exercés dans le cadre de ce dossier. L’argument avancé par le juge traduit clairement son intention de respecter à la lettre la loi régissant la matière et qu’il n’était pas sur le point de fléchir aux pressions morales ou physiques exercées contre lui. Quand on sait que, selon des sources dignes de foi, suite à cette réunion avec le juge Joseph, le président Martelly, a d[ prendre une forte dose de calmant, on peut s’imaginer à quel point le résultat de cette réunion l’avait désaxé. De son côté, le juge avait bien pénétré le sens des ] propos musclés » qui lui ont été tenus, surtout lors de la réunion avec le président et son Premier ministre. C’est pourquoi il tenait à faire part de ses préoccupations et appréhensions à des amis à qui il affirmait : ] Je crains sérieusement pour ma vie ». Il voulait que des amis soient au courant de la provenance de tout mal qui pouvait lui arriver. Le ministre de la Justice Jean Renel Sanon et l’avocat Gary Lissade nient avoir pris part à une quelconque réunion avec le juge Joseph. Les deux insistent que ni le président Martelly ni le Premier
ministre Lamothe n’a ] à aucun moment contacté le magistrat ». Dans la foulée, M. Sanon dénonce ceux qui veulent instrumentaliser le décès du juge. MU me son de cloche de Gary Lissade. Selon lui, les voix qui soutiennent la thèse de ] mort suspecte » du juge Jean Serge Joseph font ] des allégations mensongères ». Quoique disent le pouvoir et ceux qui gravitent dans l’orbite du Palais national, les révélations faites ici et là autour de la mort du
juge Jean Serge Joseph dans des conditions mystérieuses soulèvent des interrogations troublantes. La présidence a une responsabilité morale de faire le jour sur cette disparition. L’ouverture d’une enquU te par une entité indépendante serait un pas dans la bonne direction. En attendant que soit faite toute la lumière sur les vraies causes de la mort du juge Joseph, le bal reste bel et bien dans le camp du régime Martelly/Lamothe. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:12 aM Page 11
Haïti-Observateur
17-24 juillet 2013
11
EDITORIAL The death of Judge Jean Serge Joseph considered suspect, the ball is in the camp of the Martelly-Lamothe regime
L
ess than forty-eight hours after the Haitian media reported that “strong pressure from the Presidency“ were put on the judge in the case of corruption the first lady and the eldest son of the presidential couple are accused of, in order to force the magistrate to permanently close the case, the latter died unexpectedly after a brief hospital stay. The chronology of events that culminated in the death of Judge Jean Serge Joseph seems to confirm the argument that the death arouses serious suspicions. The actions of the executive, through the President of the Republic and the Prime Minister, in addition to the role played by men and women close to the Presidency in this case, are not likely to move suspicions away from the National Palace. Indeed, on July 2, Judge Joseph ordered the appearance before the correctional Court of Prime Minister Laurent Lamothe, other ministers and secretaries of State, in relation with the charge of corruption brought against the wife and son of the Head of State. To this end, the judge, at the same time, addressed a letter to the president asking him to allow Prime Minister Laurent Lamothe and the Ministers of Public Works, Natural Resources and Rural Development, Finance, Public Health and Population, etc., as well as secretaries of State to be deposed in the corruption charges brought against Olivier Martelly and Sophia Martelly. In the meantime, two appeals were entered on this matter by the Government prosecutor on behalf of the first lady and her son. Without waiting for the verdict of the Court of Appeals, the Presidency mobilized its resources to quash Judge Joseph’s order. Thus, a series of steps were taken by President Martelly along with his Prime Minister and other high functionaries. According to testimonies given by friends of the late judge, who had spoken to them about the pressures he was under, these meetings weren’t held in a context of civilities. One particular friend of the dead magistrate said that the latter explained the psychological pressure he was under, clearly emphasizing that the life of the judge was threatened if he continued to refuse to stop the process against the wife and son of President Martelly. According to yet other witnesses close to Judge Joseph, he was accompanied to the office of attorney Gary Lissade by the Dean of the Court of First Instance where the meetings took place. At one of the meeting attended by President Martelly and Prime Minister Lamothe, as well as advisers of the Head of State,Judge Joseph was formally ordered to quash his decision and to proceed without delay with the summoning and to close the case
outright. At least two friends of Judge Joseph, who had been informed by him of the nature of the threats he was the object of, say they are eerily reminiscent of those that had been made against Leon Manus, the late President of the Provisional Electoral Council which organized the 2000 general election, by former President Rene Préval, who spoke on behalf of his predecessor, Jean-Bertrand Aristide. The latter was running for a second term as president under the banner of his party, Fanmi Lavalas. Mr. Manus was invited to the National Palace by Préval to be told to skew the results in order to facilitate the victory of Lavalas candidates for the Senate and the Lower House. Knowing the professional correctness of Judge Jean Serge Joseph, it’s easy to understand why it took several meetings with representatives of President Martelly to try and persuade him to reverse course. It goes without saying that the participation of the Head of State and the Prime Minister in person at one of these meetings was necessary to determine the recalcitrant magistrate to cave in. In light of the revelations made by relatives and friends of Jean Serge Joseph, far from yielding to the urgent orders of the Presidency, he sought to shield himself with due process. As he discusses the constraints imposed on him by the law to argue the impossibility for him to satisfy the Michel Martelly’s order supported by members of his government, the judge said he was bound by the two appeals that were entered against the judge’s decision in this case. The argument by the Mr. Joseph clearly reflects his intention to comply with the letter an the spirit of the law governing the matter; and he was not about to crumble to moral and physical pressure exerted against him. When you know that, according to reliable sources, after the meeting with Judge Joseph, President Martelly had to take a large dose of sedative, you can imagine how the outcome of this meeting had upset him. For his part, the judge had fully penetrated the meaning of “the tough words“ uttered by the president and his men during the meeting with the two chiefs of the Executive. That’s why he wanted to share his concerns and fears with friends to whom he said: “i seriously fear for my life.” He wanted his friends to be aware of the source of any evil that could happen to him. Minister of Justice Jean Renel Sanon and lawyer Gary Lissade deny having participated in any meeting with Judge Joseph. Both insist that neither President Martelly nor Prime Minister Lamothe has “at no time contacted the magistrate.” In the process, Mr. Sanon denounces those who want to
exploit the judge’s death for political reasons. The same holds true for Gary Lissade. According to him, the voices that support the thesis of “suspicious death” of Judge Jean Serge Joseph are making “false allegations.” Whatever are saying the men and women in power and those moving in the Palace circles, the revelations made here and there about the death of Judge Jean Serge
Joseph occurring in mysterious circumstances raise troubling questions. President Martelly has a moral responsibility to shed light on this death. The opening of an investigation by an independent body would be a first step in the right direction. Until the truth about the real causes of the death of Judge Joseph come to light, the ball remains very much in the camp of the Martelly / Lamothe’sregime. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:12 aM Page 12
12
Haïti-Observateur
TOURiSM iN HAiTi (Continued)
17-24 juillet 2013
LE TOURiSME EN HAÏTi Presenté par irlène Augustin Whiteman
TOURiS AN AYiTi (Nap kontinye)
Presented by irlène Augustin-Whiteman
(Suite)
From Our Cities and Our Villages by Constantin Henriquez, foreword by Luc Grimard, Port-au-Prince, 1932
De Nos villes et nos bourgades, par Constantin Vil nou yo ak tout ti bouk nou yo pa Constantin Henriquez, prefas pa Luc Henriquez, préface de Luc Grimard, Port-au-Prince, Grimard, Pòtoprens, 1932 1932: Retablisman tè nan mònn Restauration des Terrains en Depi dezyèm mwatye diznevyèm syèk, nou konnen kouman avèk lasyans pou nou diminye dega inondasyon koze. Nan sans sa a, enjenyè wout ak Montagne Depuis la seconde moitié du dix-neuvième siècle, on sait pon Surell di : ] ... pwen kote flewo a kòmanse se nan mònn li ye. paske se la comment scientifiquement atténuer les ravages causés par gwo loraj eklate e ke plis lapli tonbe. Se la espesyalman ke mil toran parèt e les inondations. A ce propos, 1’Ingénieur des ponts et pran fòm ki, sa yo, lè inondasyon chaussées, Surell, souligne ] …1e point de départ du fléau sibit, pa desann ditou jan okenn dlo est à la montagne puisque c’est là qu’éc1atent les violents larivyè desann òdinèman. Ki sa tout orages et que tombe le plus de pluie. C’est là surtout que efò moun ka fè kont yo lè yo naissent et se forment ces mille torrents, qui au moment des dechennen, desann soti nan tout crues subites ne ressemblent a aucun des accidents ordi- pant yo ! » Tout moun konnen sa ki naires du régime des eaux fluviales. Que peuvent contre eux lakòz destriksyon sa a. Sa vini nan tous les efforts humains quand, déchainés, ils descendant de abi patiraj ak debwazman mònn yo. toutes les pentes!» Tout le monde est fixé sur les causes de Pakonsekan, rediksyon plizyè sous cette destruction. Elle provient de l’abus du pâturage et du ki soti anwo osnon sou flan mònn déboisement des montagnes. De là, la diminution des mul- nou yo. Gen anpil sous yo ki menm tiples sources qui jaillissent sur la crU te ou au flanc de nos disparèt, e kite abitan mòn nan, mornes. Plusieurs ont mU me disparu laissant le montagnard fanmi l ak bèt li, san dlo pou yo et sa famille et ses bU tes, privés d’eau potable. I1 faut donc bwè. Moun dwe pwoteje zòn monprotéger les régions montagneuses contre la dent des trou- tay yo kont dan twoupo bèt ki twò peaux trop souvent abandonnés à eux-mU mes chez nous; il souvan yo kite lib toupatou lakay faut encore et surtout les protéger contre la hache du paysan nou; nou dwe ankò e patikilyèman pwoteje yo kont rach kiltivatè a — - inconscient assassin! ansasen ki pa konnen se sa yo ye ! Mme Whiteman a travaillé La chasse trente et un ans comme membre du De nos plaines aux tons multicolores à nos mornes bleus, Lachas jusqu’aux sommets de nos montagnes violacées, vapo- Depi laplenn nou ak tout kalite Corps Enseignant du Département reuses et onduleuses dans le soir ou à l’aube, le Nemrod koulè ble jiska wotè mònn nou yo de Chimie à Hunter College de New moderne y trouve les gibiers à plumes de routes sortes. Par ak koulè wouj violèt, ki plen bwou- York. malheur, la chasse n’est pas encore réglementée chez nous. ya leje e k’ap fè vag, aswè osnon Madan Whiteman te pase tranLa saison de chasse n’est pas définie. Et 1’on mange de la gnan timaten, Nimwòd (chasè) teyennan ap travay kòm Asistan modèn nan jwenn tout kalite bèt a venaison alors que ce n’en est pas le moment. Outre que c’est absolument antihygiénique, d’autre part cela occasion- plim. Malerèzman, lachas yo pa Chimi nan Depatman Chimi Onntè ne de désavantageuses migrations. De là, ces espèces qui ont kontrole lachas lakay nou. Yo pa Kolèj (Hunter College) nan Nouyòk Ms Whiteman worked thirtydisparu ou qui se sont raréfiées. Les oiseaux se défendent... konnen ki lè sezon an sou pye. E En outre, que dire du braconnage qui se fait au cours de toute nou manje vyann jibye lè se pa tan one years as an Instructional Staff l’année? Ces méchants semblent mU me ignorer les amours an nan ane a. Anplis ke sa pa fèt nan member at the Chemistry Departdes oiseaux. Car, voici l’époque oZ quittant leur troupe kondisyon ijyèn menm, sou lòt bò a, ment of Hunter College, New joyeuse, les couples s’iso1ent, transportant des brindilles et sa lakòz dezavantaj ki genyen nan Yorkew York. préparant leur nid. E c’est juste à ce moment que le plomb deplasman zwazo. Se de la ke gen assassin vient mettre un terme à leurs ébats, privant la anpil kalite zwazo ki disparèt osnon contrée d’une multitude d’U tres ailés nécessaires à l’agricul- ke yo prèske pa jwenn. Men zwazo yo ap defann tèt yo... Epitou, sa pou yon moun di de touye zwazo yo, sa ki fèt pandan tout ane a an antye ? Li sanble ture, puisqu’ils détruisent les insectes nuisibles. ke mechan sa yo menm inyore sezon zwazo yo ap fè pitit. Paske sa se lè yo kite twoup ki anpenpen yo, e 2 zwazo mete yo ansanm, ap pote ti branch bwa Les phares de l’ile En dehors des stations météorologiques qui signalent pou prepare nich yo. E se jis nan pwen sa a ke plon yon ansasen vinn mete d’avance aux intrépides bateaux les trombes, cyclones et fen nan divètisman yo, e prive peyi a de yon kantite bèt a zèl ki nesesè pou tous les cataclysmes probables en mer, notre Pays possède agrikilti, piske yo detwi ensèk nwizib yo. de nombreux phares. Joints à ceux de la République Dominicaine, ils jalonnent de leurs feux tournants Limye fa nan tout zil Dayiti Apa estasyon meteyowolojik ki rapòte davans bay batiman temerè yo, bilil’Atlantique et la Mer souvent houleuse, des Caraïbes. Du côté Haïtien, il y a seize phares (16) qui sont 1- Le winn, siklòn ak tout dezas pwobab nan lanmè, peyi nou gen anpil fa. Ansanm phare de la Pointe du Picolet (Cap-Haïtien); 2 et 3- ceux de ak sa yo ki nan Repiblik Dominikèn, yo kanpe ap vire limyè yo sou kòt 1’Ile de la Tortue; 4- celui du Môle Saint-Nicolas; 5- celui LAtlantik e Lanmè Karayib ki byen souvan mouvmante. Sou kote Ayisyen, gen sèz limyè fa (16); yo se 1 – Fa Pwent Pikolè (Kapde la Pierre (Gonaïves) ; 6- celui de Saint-Marc; 7- celui de la Gonâve (pointe Ouest); 8- celui des Arcadins (face Ayisyen), 2 ak 3 – sa zil Latòti yo; 4 - sa Mòl Sen Nikola; 5 - sa ki LaPyè à1’Arcahaie) ; 9, 10- ceux du Fort-Islet et de la Pointe du (Gonayiv); 6 – sa ki nan Sen Mak la; 7 - sa ki LaGonav (Pwent lwès); 8 – sa Lamentin (Port- au-Prince) ; 11- celui du Ban de Rochelois; ki nan Akaden (an fas LAkayè); 9, 10 - sa yo ki Fò Lilè ak Pwent Lamanten 12- celui de la Grande Caïmite: 13- celui de Dame-Marie; (Pòtoprens); 11 - sa ki nan Ban Wochlwa; 12 - Sa ki nan Gran Kayimit; 13 14- celui de la Pointe à Gravois; 15- celui de 1’Ile-à-Vache - sa ki Dam-Mari; 14 – sa ki nan Pwent a Gravwa; 15 – sa ki Lil-a-Vach la (Pwent Lès); 16 - sa ki Jakmèl la. (pointe Est); 16- celui de Jacmel. Sou bò Dominiken, gen trèz (13) yo se: 1 – Fa Pwent Laganja oswa del Du côté dominicain, il y en a treize (13) qui sont: 1- le phare de la Pointe de la Gandja ou del Mono (Monte- Mono (Monte Kristi); 2 – Pwèto Plata; 3 – Ansyen Kap franse (Kabrera ); 4 Christi) ; 2- de Puerto-Plata; 3- du Vieux Cap-Français - Kap Kabwon (Pwent Nòdwès Samana); 5 - Los Kakawos; 6 - Kap Engano; (Cabrera); 4- du Cap Cabron (Pointe N-O de Samana); 5- 7 - soti nan zil Sawona; * 8 - Zil Katalina; 9 – Romana; 10 - San Pedro de los Cacaos; 6- du Cap-Engano; 7- de l’Ile de la Saona; * Makoris; 11 - Santo Domingo; 12 - Pwent Salinn; 13 - Zil Alta Vela. 8- de 1’Ile Catalina; 9- de la Romana; 10- de San Pedro de Macoris; 11- de Santo-Domingo; 12- de la Pointe des Kèk non ki difisil pou fòme osnon ki provoke anpil kritik Salines; 13- de 1’IIe Alta Vela. (Note: Nou pral wè deziyasyon popilasyon vil ak bouk nou yo, e nou rive tou De quelques noms dont la formation nan dènye chapit liv la. I.W) Nan chapit nèf sa a, mwen abòde egzamen non fòmasyon yo difisil oswa sijè est difficile ou sujette à critique (Note : Nous voici à l’intéressant chapitre sur la formation a kritik. Mwen pral eseye toleran. Ri moun oswa gen malis provoke mekondes noms des habitants de nos villes et bourgs, aussi au der- tantman. Tolerans, okontrè, pafwa mennen anpil rechèch ki pote fwi e benefisye tout moun. Mwen deside pou’m toleran. nier de cet ouvrage. I.W.) Premye mo ki vinn nan tèt mwen se Akil-Samdi. Poukisa ? Senpleman Dans ce nouveau chapitre, j’aborde l’examen des mots à formation difficile ou sujette à critique. Je m’efforcerai akòz lòd alfabetik enpoze li yon bò, e ke yon lòt bò, Justin Lhérisson pat d’U tre indulgent. L’ironie ou la malice n’engendre que du mansyone li. Akil-Samdi se donk premye vilaj ki mete’l natirèlman anba kreyon’m. mécontentement. La tolérance, au contraire, suscite parfois les recherches fructueuses et profitables a tous. Je serai Atrap li, kwè mwen, pat fasil. Te gen diferan tèminezon a konsidere (è, wa, en, yen, o, etc.). Okenn nan final sa yo mwen te twouve satisfezan, e mwen indulgent. Le premier mot qui s’offre à moi est Acul-Samedi. te twaka kite sa kan Samdit parèt tonbe byen pou tou 2 sèks yo. Enspirasyon Pourquoi? Simplement parce que l’ordre alphabétique l’im- a sanble li byen, mwen kenbe non sa a. Ans-a-Pit se ankò yon mo ki te ban’m yon pil pwoblèm. Ki sifiks (fen posait, d’une part, ct que d’autre part, Justin Lhérisson ne mo) ta ka mye? Sètènman pa sa yo ki fini ak ad, en, at, kas, etc. Olye tout l’avait pas mentionné. Acul-Samedi est donc le premier village qui se soit natu- tèminezon sa yo, vo mye chwazi sa ki fini ak yòt, ki bay Pitriyòt (maskilen rellement placé sous mon crayon. Pour le saisir, croyez-moi, ak feminen). cela n’a pas été facile. Diverses terminaisons se sont offertes Semèn pwochen, n’a kontinye ak fòmasyon non popilasyon vil ak bouk (ais, ois, iens, ins, ots, etc.). Aucune de ces flexions ne me satisfaisant, j’allais jeter le manche après la cognée, quand nou yo se présenta Samedites pour les deux genres. L’inspiration me paraissant heureuse, j’ai conservé cette appellation. Anse-à-Pitres est encore un mot qui m’a donné du fil à retordre. Quel suffixe pourrait U tre seyant? Certainement pas ceux en ards, ains, ats, casses, etc. A ces terminaisons, il convient de préférer celle en iotes; ce qui donne Pitriotes (masc. et fém).
Restoration of Mountain-Lands Ever since the middle of the 19th century, it is known how ravages caused by flooding have been reduced scientifically. Concerning this point, Roads and Bridges engineer Surell underlines: “…the starting point of the evil is at the mountain since it is there that the violent thunderstorms burst and where most rain falls occur. It is there especially that these multitudes of torrents spring up and are formed, which at the time of sudden floods, are quite different from ordinary accidents of the regime of fluvial waters. What can all human efforts do against them when, en masse, they fall down from all the slopes!» The causes of this destruction are known to every one. It is the abuse of pasture and of denudation of the mountains. Thence the diminution of hundreds of springs that used to spout out on the top or on the side of our hills. Several have even disappeared leaving the country-people and their families, their cattle, short of drinkable water. The mountainous regions must then be protected against the ravages of flocks of sheep and of droves of cattle often let free on our pasture-lands; also and chiefly, they must be guarded from the axe of the peasant — unconscious destroyer! Hunting FROM our multi-colored plains to our blue hills, as far as the tops of our purpled-blue and misty mountains at sunset or at daybreak, the modern Nimrod finds there all sorts of feathered game. It’s regrettable that hunting, in Haiti is neither regulated yet nor its season defined. And one is eating venison when it’s not the time. Besides it is anti-hygienic, it causes also some disadvantageous migrations. Hence those species which have disappeared or have become rare. The birds are defending themselves! And more, what about the poaching that is committed during the whole year? These wretches seem even to ignore birds’ couplings. And here comes the time for quitting their gay troops, the couples isolate themselves, carrying their little bits of straws and preparing their nests. And just at this moment the murderous lead puts an end to their gambols, depriving the country of a multitude of winged beings necessary to agriculture, as they destroy the injurious insects. Lighthouses of the island Besides the Weather Bureaus that signal in advance to the intrepid steamers, the waterspouts, cyclones and all probable cataclysms on sea, our Country has numerous lighthouses. Added to those of the Dominican Republic, they mark out the Atlantic and the oftentimes rough Caribbean Sea by their revolving lights of fire. On the Haitian side there exist sixteen Lighthouses which are: 1- Picolet Point (Cap-Haitian); 2 and 3-Those of Tortuga Island (Ile de la Tortue); 4-.of the Môle Saint-Nicolas; 5- of La Pierre Point (Gonaïves); 6- of Saint-Marc Point; 7- of La Gonâve (Western Point); 8- of the Arcadins (opposite Arcahaie); 9 and 10-Those of Fort-Islet and Lamentin Point (Port-au-Prince); 11- of Banc de Rochelois; l2- of Grande Caïmite; 13- of Dame-Marie; l4- of Pointe a Gravois; l5- of Ile-à-Vache (Eastern Point); l6- of Jacrnel. On the Dominican side, there are thirteen (13) which are: 1- Grandja Point or del Morro (Monte-Christi); 2- Old CapFrançais (Cabrera); 3- Puerto-Plata; 4- Cape Cabron (NorthWest Point of Samaria) 5- Los Cacaos; 6- Cape Engagno; 7of the Island of La Saona; 8- of the Island Catalina; 9- San Pedro of Macoris; 10- of Santo-Domingo; 11- Salinas Point; 12- of the Island Alta Vela; l3- of La Romana. Concerning some names whose formations are difficult or subject to criticism (Note: here starts the very interesting chapter on the formation of the names of the inhabitants of our cities, towns and villages, and the last of the book. I.W.) In this new chapter I shall examine words with difficult formations or subject to criticism. I shall endeavor to be indulgent. Irony or malice only breeds discontent. Tolerance on the contrary, promotes at times the fruitful and profitable researches for the good of all. I shall be indulgent. The first word which presents itself to me is Acul-Samedi. Why? First, simply because of the alphabetical order imposed on it; and secondly, because Justin Lhérisson made no mention of it. So Acul-Samedi is the first village that appeared to me. To define it, believe me, the task was great. Various endings offered themselves (ais, ois, iens, ins, ots, etc). None of these flexions giving me satisfaction, I was on the point of abandoning them, when Samedites struck my mind for the two genders. This inspiration seemed to me a good one, so I adopted this appellation. Anse-à-Pitres is also a word that put me perplex. Which suffix could be fitting? Certainly not those in ards, ains, ats, casses, etc. — To these endings, the one in iotes is preferable, giving Pitriotes (masc. and fem.) .
Next week, we continue with the formation of our inhabiLa semaine prochaine, nous continuons avec la formatants’ names tion des noms des habitants de nos villes et bourgs
Prezante pa irlène Augustin Whiteman
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:12 aM Page 13
Haïti-Observateur
Blagues de Louis
En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois.
1909— Un homme, qui s’est cassé la mâchoire .se laisse accompagner à l’hôpital par sa femme. Comme leur voiture est tombée en panne, ils prennent le métro. Les sièges sont tous occupés, de sorte qu’ils sont forcés de rester debout. . La femme, qui s’est appuyée contre la porte, tombe hors du train lorsque les portes s’ouvrent habituellement pour un arrU t. L’homme ne bouge pas. Un passager lui demande : — « Pourquoi ne fais-tu rien ? » L’homme répond : — ] Je suis désolé, je voudrais bien, mais je ne peux pas rire, ma mâchoire cassée. ». est 1910— Une lèvre de la vulve à l’autre: — ] As-tu entendu dire que nous devrions nous laver plus souvent ? » — ] Quoi, pourquoi ça ? » — ] Eh bien, parce qu’on se plaint que nous avons soi-disant mauvaise odeur », — ] Et qui dit ça ? » — ] Les mauvaises langues le disent. ». 1911— Un jeune homme arrive chez le médecin et veut se faire castrer. — ] Castration ? demande le médecin. Il s’agit là d’une procédure qui ne peut être annulée. Vous n’avez que 18 ans. Vous êtes beaucoup trop jeune pour une telle opération ». Mais le jeune homme insiste et est castré professionnellement. Après seulement quelques heures qu’a duré la procédure, il retourn à la maison,
oZ sa mère l’accueille avec joie : ] Alors, tu as été en ville ? » — ] Oui, maman. J’ai fait les courses. » — ] Et tu t’es acheté une nouvelle chemise ? »
— ] Oui, maman. J’ai acheté une nouvelle chemise ». — ] Très bien. Et as-tu été chez un médecin ? » — ] Oui, maman. J’ai été chez le médecin. » — ] Et tu t’es fait vacciner ?» — ] Vacciner?!?!! » 1912— Pourquoi les hommes sont-ils comme les chiens ? 1) Tous les deux ont une peur infondée de l’aspirateur. 2) Les deux sont trop fascinés par les genoux de femmes. 3) Les deux se méfient du facteur. 1913— Deux hommes de la compagnie de gaz locale, un vieux et un jeune, sont en route pour lire les compteurs de gaz, allant de maison à maison. Une femme les observe tout le temps de sa
13
17-24 juillet 2013
fenU tre étant. Quand ils sont arrivés à la fin de la route, le plus jeunes invite l’autre à faire une course vers leur voiture. Lorsque les deux y arrivent, ils se rendent compte que la femme à bout de souffle a couru après eux. Hors d’haleine, ils lui demandent la raison de la poursuite. Elle répond haletant : — ] Quand je vois deux personnes de la compagnie de gaz s’éloigner en courant d’un compteur de gaz, je n’hésite pas trop longtemps, mais je prends mes jambes au cou et je fuis avec eux ! » 1914— Les 3 miracles de l’homme : 1) Il peut devenir raide sans U tre c o n g e l é . 2) Il vient sans avoir été invité. 3) En dépit de l’évolution, il possède une queue. 1915— Un étudiant échoue aux examens finaux à l’université. Le professeur lui donne un zéro. Étudiant : — ] Pourquoi me punissez- vous pour n’avoir pas pu répondre à une de vos questions ? Me donneriez-vous une meilleure note si je vous pose une question à laquelle vous ne pouvez pas répondre ? » Le prof accepte le deal. L’étudiant : — ] Qu’est-ce qui est légal mais pas logique, en même temps logique mais pas légal, et malgré tout ni logique ni légal ? » Le professeur ne peut lui donner aucune réponse, mU me après avoir réflechi, il lui donne un dix. Curieux, le professeur pose la mU me question à un autre étudiant. Ce dernier répond : — ] Vous avez 63 ans mais votre femme n’a que 30 ans, c’est légal, mais pas logique. Votre femme se prend un amant de 17 ans, ce qui est logique mais pas légal. Vous donnez à l’amant de votre femme un dix, ce qui n‘est ni logique ni légal ! » 1916— Trois hommes se vantent de leur qualité d’amant et veulent savoir lequel des trois est le meilleur au lit. Le premier dit : — ] Hier soir j’ai couché trois fois avec ma femme et ce matin elle m’a dit que j’ai battu un record ». Le second réplique : — ] Hier soir, j’ai couché cinq fois avec ma femme et ce matin elle m’a dit que je suis le meilleur amant du mond. ». La troisième de dore : — ] Hier soir, j’ai couché une fois avec ma femme… » — ] Et qu’est-ce qu’il y a là d’exceptionnel ? Que t’a telle dit, ce matin ? » —] Je te prie, n’arrête pas ». 1917— Une femme retourne à la maison, fonce sur son mari tout en disan t : — ] Herbert, je veux coucher avec toi ». Il l’écarte d’un geste fatigué : — ] Oh, mais nous l’avons déjà fait cinq fois, je n’en peux plus ». — ] Oui, mais seulement encore une fois, s’il te plaît ! » — ] Mais nous l’avons déjà fait avant de nous lever, avant le petit déjeuner, après le petit déjeuner, au déjeuner, l’après-midi après le travail. Je ne peux pas. Je crois que tu es un accro au sexe ! Tu devrais aller voir le médecin, te faire consulter ! » — ] Ça ne m‘aide pas non plus. J’en viens directement. Lui non plus ne peut plus… »
Le régime Martelly : Parfaite antithèse du gouvernement d’Élie Lescot
Par Michel Léandre Elie Lescot fut un ancien ambassadeur d’Haïti à Santo Domingo, puis Washington, catapulté 31e président d’Haïti, croit-on, dans des circonstances jusqu’a présent non-élucidées. Lescot fut un homme de bon commerce, au verbe facile, capable d’animer par ses diatribes toute une soirée mondaine avec ses blagues épicées, en anglais, français ou en créole, selon les circonstances. Il ne démentit jamais ses liens de paternité avec le poète de ] Choucoune », Oswald Durant, qui exerçait son métier à Saint louis du Nord oZ Antoine Louis Léocardie Élie Lescot prit naissance le 9 décembre 1883. Mulâtre de son état il vivait dans la pure tradition mulâtre. h pres ses études classiques, il quitta sa ville natale pour s’établir à Port-au-Prince oZ il apprit la profession de pharmacien. Il séjourna en France, puis s’initia à la politique après la mort de sa première femme, Corinne JeanPierre, décédée en 1911. Élit Lescot devint député de Saint Louis du Nord et se fraya un chemin dans la politique avec l’appui économique inconditionnel de l’aristocratie mulâtre d’Haïti, qui voyait en lui le profil de l’homme qui représenterait leurs intérU ts dans la politique. Après la chute de Sténio Vincent, les Mulâtres remuèrent ciel et terre pour porter leur poulain à la présidence. Fin mana uvrier, Lescot fait tant et si bien qu’il supplanta le député Max Hudicourt, qui était reconnu pour U tre un des tribuns de l’époque, en remportant 56 des 58 voix au parlement pour accéder à la première magistrature de l’État. Hudicourt expliqua sa défaite qu’il attribua à une certaine campagne d’intimidations des députés. Tout compte fait, Lescot, un bon ami de Rafael Leonidas Trujillo y Molina, le puissant dictateur de la République dominicaine, ne tarda pas à recevoir les hommages de ce dernier. Lescot, qui avait déjà eu des amis très influents à Washington, ne prit pas beaucoup de temps pour asseoir son pouvoir dans le pur style ultra-mulâtre, qui révolta la conscience citoyenne de l’époque. Toute son administration allait U tre mulâtrisée; et si d’aventure un Noir s’y retrouvait, il était considéré comme un cheveu sir la soupe. Le haut étatmajor de l’Armée, sous Lescot, était composé uniquement de Mulâtres et son fils, le capitaine Roger Lescot, devenait son aide de camp personnel, installe au Palais en vue d’assurer la protection de son père-président. Il n’y avait point d’officiers de hauts rangs de teint foncé dans l’Armée. Le corps diplomatique n’a eu que des ambassadeurs mulâtres, des banquiers, des chefs d’administration, les emplois de responsabilité étaient systématiquement réservés à la gent mulâtre avec ou sans la compétence requise pour remplir de telles fonctions. Pour Lescot, seuls les Mulâtres savent et devaient participer à la gestion du pays. Aussi a-t-il mené la chasse aux dissidents et critiques dont le nombre ne cessait de se multiplier avec des méthodes de répressions sanguinaires afin d’imposer son mulâtrisme sans vision ni compétence. Entre-temps, le pouvoir de Lescot sombre dans la léthargie administrative car les Mulâtres installes dans des hautes fonctions ne pouvaient apporter les changements nécessaires à l’avancement du pays. De plus, le mécontentement suscité par la politique de l’administration Lescot contribuait à miner son
régime, qui a eu l’outrecuidance, voire l’absurde idée de signer avec une société américaine de fabrication de pneus sous le label SHADA (Société haïtianoaméricaine de développement agricole) qui causa d’énormes pertes, notamment dans les régions de la Grand’Anse (sudouest d’Haïti), surtout à Marfranc, Dame-Marie, Les Irois, oZ plus de 190 mille kilomètres carrés de terre plantées en denrées alimentaires étaient détournées de leur vocation à la culture du ] cryptostegia », plante a haute teneur en latex destiné à la fabrication de pneus ou d’autres objets en caoutchouc. L’Armée américaine avait grand besoin de pneus pour doter leurs tanks déployés durant la Deuxième Guerre mondiale. Toutefois, ce programme s termina sans offrir grands bénéfice au gouvernement Lescot ou au pays tout entier. Jusqu’-
Le president Eli Lescot aujourd’hui, les fils et petits-enfants des cultivateurs victimes continuent à pleurer cette mésaventure d’un régime universellement qualifié d’irresponsable et d’incompétent. Tout compte fait, la gestion exclusivement mulâtre du pays Par Élie Lescot n’a en rien contribué à l’amélioration des conditions de la grande majorité, sinon qu’à provoqué la polarisation des classes, en sus de susciter la création d’une force antagonique et oppositionnelle qui s’appelle le noirisme ayant émergé après les cinq journées glorieuses de janvier 1946 s’étendant du 6 jusqu’a la chute de Lescot, le 11 janvier 1946, dans l’indifférence quasi collective. En effet, le matin du 11 janvier, Élie Lescot fut fait prisonnier au Manoir des Lauriers, la résidence privée du chef de l’État d’alors, par des hauts-gradés de l’Armée, dans un premier temps; il devait, dans un second temps partir le mU me jour pour l’exil dans la liesse populaire. Des milliers d’étudiants, qui manifestaient dans les rues depuis le 6 janvier, étaient rejoints par des leaders politiques et syndicalistes. La petite histoire fait croire que Lescot mourut dans le dénuement, le 20 octobre 1974, en exil, au Canada. Durant ses années d’exil, il a vendu des cravates pour subsister. On rapporte aussi qu’un des proches amis des Duvalier avait d[ faire des démarches pour lui permettre de récupérer son chèque de pension. Étrangement, le régime Martelly, sous son aspect obscurantiste rappelle bien l’ère Lescotiste, s’ingéniant à distribuer les postes de valeur à des copains mulâtres, petits bourgeois colorés, ou tout simplement à des ] Ti-Rouges », sans expérience politique, ni compétence technique et professionnelle, voire du savoir-faire dans l’art de gérer la res publica. Le cas Laurent Lamothe est une parfaite illustration de la descente aux enfers de ce régime anachronique. D’aucuns reconnaissent en Lamothe un blancophile consommé, en plus du culte exclusif qu’il voue au mulâtrisme. Après les conquU tes de 1946, Haïti se retrouve sous la férule d’une équipe gouvernementale dont la pratique politique contribue à ressusciter les vieux démons qui ont causé tant de peine au pays, compromettant ses possibilités de progrès sociaux et économiques, sans négliger ses chances de développement. Ces régimes ayant pour cheval de bataille le mulâtrisme ou le noirisme font toujours de grands torts au pays, car en fin de compte, ni l’un l’autre a le racisme comme dénominateur commun. ` suivre dans notre prochaine édition. mleandre51@gmail.com
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:12 aM Page 14
Haïti-Observateur
14
Kreyòl Soti nan paj 7
nan amandman konstitisyon an, ki tounen yon zo pwason pou tout palmantè Inite ka p bay pwoblèm. Mwen kwè randevou li se nan prizon pou nou sa trase yon ekzanp, pou dirijan yo sispann ranse avèk nou. Irani : Nou mande pou prezidan Mateli ak tout Premye minis la avèk ekip solid yo mete tèt yo anplas pou yo kontinye travay san gade dèyè e siveye tout kou pa konprann pou lennmi an pa pran avantaj. Mouche Jan-Chal se yon move je, yon trèt, nou dwe fikse je n sou li pou li sispann bay manti e di tout sa ki pa verite. Se pou nou kontinye ankadre pèp la, fè tout sa ki bon pou ede peyi nou. Ayiti pa merite tout tribilasyon sa a nan men nou. Mezanmi, fòk nou konprann byen ke Lavalas pase, li pote tout bagay ale. Nou te konstate tout bagay sa yo. Ann nou pran konsyans pou nou kapab wè si nou kapab dekole Ayiti nan ma labou li ye la a. Ayiti, dabò, souple ! Pèp ayisyen di tout malpouwont yo kanpe la ! Toma : Mwen dakò avèk tout sa’w di la a. Avan tout bagay, nou dwe plase tèt nou sou zepòl nou pou yo sispann betize avèk nou. Dirijan anvan yo pat pran nou pou priz tabak. Yo remake ke nou se yon pèp nayif ki renmen soumi. Kidonk, y’ap pwofite avantaj yo san gade dèyè. Sonya : Ou pa manti, gason. Yo te betize avèk nou kont yo, paske nou pa janm pwouve ke nou konprann atitid yo. Kote bann Ayisyen vanyan yo ki toujou prè pou defann peyi a ? Jodi a swadizan nou nan tan evolisyon, nou pa pwofite avantaj la. Nou kite dirijan Jan-Chal, ak tout akolit li yo, ap fè tout sa yo vle e yo rive pase nou nan betiz. Ou pa wè se nan tenten JanChal ap pase nou, paske li konnen
nou pa fouti soti pou nou demontre li 2 fwa 2 egal 4. Tout sa l di pa janm gen swit e pa yon reyalite. Irani : Ou di yon pakèt bagay la a, ke nou dwe aplike. Yo te pran nou tankou yon bann nayif. Yo pat janm konsilte nou e yo aji jan yo vle kòm si nou se yon bann entatad. Kounye a nou gen yon gouvènman ki vle travay ak nou. Bay Ayiti yon chans tankou Djo Twouyo di. Toma : Nou pa enbesil. Nou te wè tout mannèv bann dirijan yo ta p fè pou pase n nan betiz. Nèg yo pat fouti dirije. Fòk yo gen yon Blan avèk yo pou yo deside. Nou pè Blan, men yo pa pè nou. Pamela : Se tèlman vre, aprè kritik jounalis Andèsonn, yo repliye byen vit. Si se te yon jounalis ayisyen ki te fè remak sa a, yo ta di li se fwotè-detwoub, fouyapòt, ki dwe pase alenfinitif. Mezanmi, moman an rive pou nou rele sou kò n pou n ka fè dirijanm yo konprann nou gen plas nou nan zafè peyi nou. Irani : Nou gen obligasyon pou nou te kesyone dirijan yo sou zafè dekonb yo e sou moun ki anba tant yo. Nou pat dwe betize avèk dirijan yo ki nòmalman pa pran sa trè oserye. Yo ptrefere ap monte desann e gaspiye trezò piblik la. Tèlman Preval pat regle anyen, gouvènman Kiba te ba li yon kanpe lwen. Pa’t gen okenn pwotokòl pou li. Pou vwayaj Venezwela, yo di m’sye pinga li rantre, paske pa gen mwayen pou yo resevwa l. Sa se yon wont pou prezidan nou an. Sa vle di, li pa yon prezidan, men yon endividi kòm anpil lòt yo. Si jodi a gouvènman anplas la ap travay pou fè kesyon yo, nou dwe apiye li, paske tout chanajman pou peyi a se siksè nou. Peyi Dayiti pa yon konpetisyon, men yon peyi ki bezwen konkou nou tout. Toma : Nèg nou yo ki gen karaktè pla pa konn fache ni wont tou.
17-24 juillet 2013
Wilnè : Se pou nou manke yo dega, jiskaske yo gaga e menm delala tou. Avili yo devan opinyon piblik se yon elòj pou yo. Se yon pakèt san jèn. Preval pat janm jennen, paske li se yon bèbè. Jou a gen pou’l rive pou ou tout restavèk li yo jete yo, paske peyi a pa fouti pran brimad ankò. Nou te bouke avèk enplwaye medyòk ke dirijan nou yo pou anplwaye. Moman an rive pou nou rele chalbari dèyè bann mechan kriminèl yo ki pran nou pou zannimo. Trèt pou peyi Ayiti avèk tout pitit li. Listwa gen pou l jije yo pou tout tenten yo komèt nan peyi a. Nou dwe ankouraje nouvo gouvènman an pou l kontinye fè travay nasyonal la nan tèt kole nou tout pou yon bon amelyorasyon. Irani : Pou MINISTAH ta ale, fòk nou ta ranplase l pa Lame peyi a. Si nou pale de Konstitisyon 1987 la ak tout sa ki amande a, nou dwe pale de Lame a tou. An nou pran angajman nou. Bann selera yo k ap pale de Konstitisyon gen lè bliye se yon konstitisyon yo vyole granm maten. Nou pa nan yon moman pou pale mete la. Nou dwe pran tout bagay avèk konviksyon pou nou rive jwenn yon rezilta pozitif. Jodi a si nou tout te mete tèt ansanm san nou pa divize, ala fè nou t’ap fè. Mwen kwè tout prezidan yo t’ap mache sou pinga yo pou yo pa pile si yo te konnen. Wilnè : Tout Ayisyen konsyan e konsène va konprann tout bon ke nou gen yon peyi pou nou epole nan tout domèn. Nou gen yon pakèt travay pou nou fè. Nou bezwen fè yon revolisyon pou nou ranplase tout vye tenten avèk bon bagay. Nou pran twòp kou pa konprann nan men bann sendenden yo. Nou dwe bay tout blofè yo yon bwa long kenbe. Jan Bèbè 17 jiyè 2013
255 Eastern Parwy, Brooklyn, NY 11238
(entre Franklin & Classon Aves)
Tél. : 718.636.8291 PAiN MEDiCAL CENTER Centre de traitement des douleurs par suite d’accidents du travail ou d’accidents de voiture, ou de maladie de dos, des pieds, de l’abdomen.
Dr Jean-Claude Compas, M.D., Michena Brooks, D.P.M. Philippe Lauture, M.D., Marthe Abraham, M.D. Getachun Kifle, M.D., Jean Antoine, D.D.S.
GYNÉCOLOGIE Maladies de la femme •Test de grossesse •Avortement • Infertilité • Planning familial
PÉDiATRiE Maladie des enfants \ Vaccins \ Rhumatisme \ Maladies de la peau \ Diarrhée
CHIROPRACTEUR Maladie de la colonne Vertébrale \ Maux de tU te, cou, dos \ Arthrites \ Douleur musculaire \ Douleur au niveau des os
PODIATRIE Maladie des pieds et des jambes \ Corps, ongles incarnés \ Douleurs aux pieds etaux jambes
pakingtonViCTiMES
Real Estate, Testament, Divorce, Entreprises CONSULTATIONS SPÉCIALES
ILYA E. PARNAS AVOCAT
2190 Boston Rd. (Suite 1M) Bronx, N.Y. 10462 www.parnaslaw.com e-mail : ilyaparnas@gmail.com Tél. 718.824.8100 Fax : 718.824.4099
Take Out & Catering
We serve a delightful array of dishes for Breakfast, Lunch and Dinner Located Next to MERRICK LAUNDROMAT AT DR KESLER DALMACY “Board Certified & Award Winning Doctor”
MÉDECiNE pour toutes maladies \ Tension artérielle \ Diabète \ Impotence \ Maladies de la peau
MÉDECiNE
RÉHABILITATION PSYCHOLOGIQUE Problèmes psychologiques \ Dépression \ Anxiété
Examen Physique sur écoliers, Traitements pour douleurs, fièvre, Immigration, familial Infection
Nous acceptons Blue Cross, Prudential, No Fault Medicaire, Compensation, GHi, 1199
D’ACCiDENT
Cabinet médical Lundi – Samedi CHiRURGiE Tumeur, Hernie Circoncision Tests de sang et de grossesse Grippe Planning
Prix abordable TEL. 718.434.5345 FAX 718.434.5567
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:12 aM Page 15
Haïti-Observateur 17-24 juillet 2013
15
A FORMER SENATOR AND A FORMER SENATOR IN THE HOT SEAT
Joseph Lambert and Edwin Zenny: The bosses of a gang of murderers, drug traffickers Is there a connection with the Clifford Brandt’s gang?
From page 1 in other crimes. The outbreak of this new scandal also raises the curtain on the Brandt case, one of which a senior member of the Police wanted for his alleged role as member of that gang, also belongs to the one allegedly controlled by Joseph Lambert and Edwin “Edo” Zenny . Indeed, Sherlson Sanon, 25, a former child soldier now a member of the armed gang created, he said, by Lambert and Zenny, provides a wealth of details about the crimes he committed on behalf of the two high officials. Interrogated by investigating judge Pierre Maximin, Sherlton Sanon revealed that he had been hired by former Senator Joseph Lambert to assassinate Congressmen Levaillant Louis-Jeune and Sorel Jacinthe, following his arrest Monday, July 1, 2013. Here are the complete certified confessions of killer Sheriston Sanon. I. Introduction I’m Sherlson Sanon. my National Identification Card:number is 02-0199-1988-12-00245, I was born in Jacmel December 16, 1988. In 1999, at the age of eleven (11) in a precarious situation, I was approached by former Senator Joseph Lambert, now Advisor to the President of the Republic Michel Joseph Martelly, who introduced me to the criminal world. I spontaneously decided to stop
my criminal activities. That is why, while putting myself at the disposal of justice, on 12 March 2013, I went to the National Network for the Defense of Human Rights (RNDDH) to make this testimony.
II. I joined as a drug carrier In 1999, former Senator Joseph Lambert offered to be my friend because he saw in me, he told me, an intelligent boy and full of promise. At that time, Joseph LAMBERT was not yet Senator. However, it was very close to Fourel CELESTIN , Senator at the time,. This is how I built thegang Kakos, located at Rue Sainte Anne in Jacmel. My operating name is Andrébert Sanon. I was named by former Senator Joseph Lambert himself who is also responsible for my education in crime. In fact, I received training in cocaine recognition. I also learned to use a gun, drive cars and motorcycles, before receiving work materials, namely, gloves, weapons, ammunition, etc. After my training, ex-Senator Joseph Lambert hired me to ensure the transport of drug shipments. I had to transport these cargoes from Rue de la Ravine to Lamandou, to the house of Joseph Lambert a security called Kern DESAMOUR. I received two thousand (2000) gourds for this work. As I became familiar with the work the former Senator gave me other responsibilities like transporting firearms or drug shipments in remote locations. In fact, I also used to trans-
port drugs to the current Government prosecutor of the Court of First Instance of Croix des Bouquets, Mr. Lenny THELISMA on behalf of the current advisor to President Joseph Michel Martelly. However, Mr. Lenny THELISMA, who lives at Martissant 7, does not receive the drug at home, but at Carrefour Fleuriot. Meanwhile, Senator Joseph Lambert advised me to abandon my studies, arguing that documents, certificates of graduation yield nothing in Haiti. He told me he could make me have them without it being necessary for me to go to school. In addition, he promised me a car, a house and a job in public service. Former Senator Joseph Lambert has also rented a house where the KAKOS gang members are housed when their missions bring them to Port-au-Prince. This house is located at # 29 Impasse Wallace Brothers Road. In addition, Government prosecutor of First Instance of Croix des Bouquets, Mr. Lenny THELISMA, puts his own home,located in Martissant 7 at the disposal of Base KAKOS members.
This database is composed of at least seventeen (17) individuals who are: 1. Edner COME also known as Jackson TRAVELINO, currently wanted by the Police Nationale d’Haiti (PNH) in the framework of the judicial inquiry into the dismantling of the gang led by Clifford BRANDT; 2.Yvener POMPY;
3.Herlain THELEMAQUE, a police aspirant; 4.Alain MOSES; 5.Jude MILIEN; 6.Fabienne LOUIS, JEAN 7. Eddy; 8.Jean Edwidge ROY, also known under the name of Papouche ROY; 9.Sherlson Sanon, also known under the name of Andrébert Sanon; 10.Saint-Flower ROY; 11.Sony LAMBERT; 12.Yves JOACHIM; 13.Raymond FRID; 14.Berthony, alias Tchampan; 15.Amounou (well known) 16.Gregory (well known) 17.Design (well known);
III. The first crime I committed a. Assassination of foreigner in Jacmel In 1999, I, Sherlson Sanon, killed, acting on behalf of ex-Senator Joseph Lambert, a foreigner named Celine MOULIER, who came to set upt an organization in Jacmel. She lived in Civadier. I received two thousand (2000) gourds for this run. The day of the crime, I was accompanied by Alain Moise. The latter is an agent of the National Police of Haiti (PNH). When I was running up the road to Makary, Celine MOULIER was driving a white Toyota dual cab. The same day, the father of the victim, Fernand MOULIER, was also murdered by Alain Moise. The gang was ordered to drive the vehicle be;pmgomg tp Celine MOULIER to Jacky Khawoly’ garage, located in St Cyr, Jacmel. The arts pf the vehicle were sold. The carcass is still in the garage. After the assassination of two (2) foreigners named above, I was taken in to the Dominican Republic where I stayed
in Bavaro Hotel Bahia Prencipe located in Punta Cana, until everything calms down.
b. The Kern DESAMOUR’S disenchantment Kern Desamour was a member of the gang. He assured the security of drug deposit of the ex-Senator. Once he was assigned to recover a stock to be brought to former Senator Fourel CELESTIN. However, Kern chose to appropriate the merchandise and sold it Jacky Kahwlyi. I was tasked to assassinate Kern disaffection for his misbehavior. October 30, 2006, I executed Kern Desamour. I discharged three (3) bullets in his body while he was in a bar and restaurant located in Lamandou. When the crime was being perpetrated, Yvener POMPY, another gang member of the gang specialized in executions, was present. The murder weapon was given to me specifically by former Senator Joseph LAMBERT. After the assassination of Kern Desamour, police officers based in Jacmel were instructed to say that he was killed by a policeman. Meanwhile, I was still taken tp the Dominican Republic, where I spent three (3) months staying at the same hotel, the Bahia Hotel Bavaro Prencipe located in Punta Cana. Each time, all my expenses were paid by the former Senator who visited me every month. After a retirement of three (3) months, the former senator came to
continued on page 16
journal du 17-24 juillet 2013:hO 7/17/13 4:12 aM Page 16
16
Haïti-Observateur
17-24 juillet 2013
Joseph Lambert and Edwin Zenny: The bosses of a gang of murderers, drug traffickers Is there a connection with the Clifford Brandt’s gang?
From page 15 fetch me. After returning to Jacmel, he offered me a motorcycle he purchased f himself from Edo Zenny for a sum of thirty-five thousand (35,000) gourdes. IV. My presentation to Senator Edwin Zenny In 2006, because of the many services, and most importantly, because I’ve always fulfilled conscientiously all my assignments, Senator Joseph Lambert introduced me to Senator Edwin Zenny also known as Edo Zenny. From that moment on, I had two (2) bosses. However, with Senator Edwin Zenny, my contacts have multiplied. In addition, my work as a carrier become more important. I was allowed to take the cargo from Jacky Khawly and in Joel Khawly for Senators Edwin Zenny and Joseph LAMBERT. Cargoes taken to Lamandou were always secured by SaintFleur Roy, Jean Roy Edwidge, also known as Papouche Roy and Jean Eddy. Today, Jean Eddy owns a clothing store in Lamandou. v. My involvement in acts of violence recorded during the 2010 election For the 2010 election, Senator Joseph Lambert has supported the candidate of deputy Kénol CHARLES. I had the task of destroying the ballot boxes in favor of Kénol CHARLES. I was helped by other members of base KAKOS. Then secured by agents of the United Nations Mission for Stabilization in Haiti (MINUSTAH), I took the ballot boxes to polling station in Meyer, a town in the southeast. I must emphasize that these frauds favored candidate Kénol CHARLES who won the election and is now Congressman for Cayes-Jacmel. After the election, especially at the beginning of 2011, Senator Edwin Zenny sided with Joseph Michel Martelly, thus sealing his temporary divorce with Senator Joseph LAMBERT. In revenge, Senator Edwin Zenny gave us three thousand (3000) U.S. dollars to me and Yvener POMPY to burn his own vehicle, a white 4X4 Hammer, which was then in Lamandou. Then he accused Senator Joseph Lambert of having caused this fire. Following the fire, HNP, including one called Arland BEROUETTE, in the pay of Senator Edwin Zenny,, went to Lamandou and stated in their report that Senator Joseph Lambert’s vehicle was observed driving away.
VI. Some examples of other crimes committed by the gang Edo Zenny / Joseph LAMBERT 1. On 1 September 2012, I was committed by Senator Edwin Zenny to execute Reyista Desamour. After several failed attempts, a voodoo priest, Jean Marie Domond, received ten thousand (10,000) U.S. dollars to do the crime. The latter was subsequently arrested October 16, 2012. Jean Marie Domond is now in the Civil Prison of Jacmel. The young woman Reyista Desamour was victim of a bullit in her thigh.
2.On November 17, 2012, in Jacmel, the gang KAKOS took part in the abduction and kidnapping of little Jorym Sam ETIENNE, aged three (3) years. This crime was committed at the instigation of Senator Edwin Zenny who is in love with a young wo-
Former Senator Joseph Lambert. man living in the house. The relatives of the young woman accused the latter of maintaining a relationship with the Senator, a married man who, in addition, has a number of mistresses. She reported the incident to the Senator who, to give them a lesson, ordered the kidnapping of little Jorym Sam ETIENNE. It was not planned to kill the agronomist Jean Marie Patrice ETIENNE. However, the latter, believing he was dealing with thieves, fired first. One of the bandits, Alain Moise, received a bullet in the arm. It’s in countering the agronomist Jean Marie Patrice Etienne that he was killed. To release Jorym Sam ETIENNE, the family had to pay the ransom of forty thousand (40,000) U.S. dollars. 3. Two (2) other murders were committed on behalf of Senator Edwin Zenny, February 5, 2013. These two (2) individuals were killed because they had hit Senator Edwin Zenny’s vehicle. They were riddled with bullets. They weres: Jerry DARTOIS and Mr. C Hammer DARTOIS. For this job, Senator Edwin Zenny offered one thousand five hundred (1,500) U.S. dollars to Yvener POMPY, Eddy and JEAN Berthony, also known aas Tchampan. They were riding on a motorcycle with license platee MC 7030. 4. On March 6, 2013, Senator Joseph Lambert gave me four (4) 9 mm caliber weapons to bring to one of the branches of the base KAKOS, in La Saline. I gave these weapons to Yvener POMPY and Edwidge Jean Roy, also known,as Roy Papouche. 5.On April 5, 2013, the gang KAKOS received a mission from former Senator Joseph Lambert to go to Marigot to the house of Jethro Sanon, the Register of this county. The gang carried away sixteen (16) cardboard boxes filled with drug. This drug was taken to Christophe LAMBERT, in Breman. 6. On April 7, 2013, former Senator and Advisor to the President of the Republic gave me six (6) firearms caliber 9 mm, to bring to La Saline and hand them over to Raymond FRID, Edwidge Jean Roy, FRESNY BALTA-
ZAR, Jude MIILIEN, etc.. 7. On April 10, 2013, several members of the gang boarded two (2) vehicles, including that of Senator Edwin Zenny, with license plate number 00828, piloted by Edner COME and a gray Land Cruiser belonging to Joseph LAMBERT, transported six ( 6) boxes of cocaine from Jacmel to Ouanamithe. This drug was delivered to an authority of the city. Eddy JEAN Berthony Tchampan, alias Alain Moise and myself were in the second vehicle. 8. Ciency BERTRAND, a cousin of my mother, was killed by Alain Peredo MOSES. He was a merchant. He was accused of having political opinions contrary to those of former Senator Joseph LAMBERT. 9. Dalbert BERTRAND was killed by Eddy Jean and Yvener POMPY on orders frp, Senator Joseph LAMBERT.
I expect to die at any time. That’s why, for history and for truth, I made this testimony so that everyone will know the political being played in Haiti which of which I am a victim lured by easy money.
VII. Orders I chose not to execute In February 2013, former Senator Joseph Lambert hired me to assassinate Congressman Sorel JACINTHE. He gave me a bottle that I should place inside or under the vehicle of Congressman Sorel JACINTHE, a gold-colored Land Cruiser. In addition, he gave me a laptop with a recorded voice message claiming that Congressman Arnel BELIZAIRE had contacted Congressman Sorel JACINTHE and had set an appointment with him in La Saline. I also was charged with a mission to drop in Senator Moise Jean-Charles’ vehicle, a drug shipment for an arrest to be orchestrated against said Senator. I started this work. I already had in my possession the drug. Everything was planned. I finally decided not to proceed. In addition, I also had to identify and carry out the murder of Congressman Levaillant LOUIS-JEUNE before 29 April 2013. In all likelihood, former Senator Joseph Lambert wants to eliminate Gongressmen Sorel JACINTHE and Levaillant LouisJeune because they made statements on several radio stations in the capital, according to which the former senator may lnot ive in Haiti without the benefit of immunity or being shielded with political power.
SEEN ONLY FOR THE MATERIAL CERTIFICATION OF THE SIGNATURE OF SHERLSON SANON, KNOWN also BY THE NAME ANDREBERT SANON, IDENTIFIED BY NUMBER 0201-99-1988-1200245 IDENTIFIED, WHO SIGNED IN OUR PRESENCE THIS TWENTY TWO THOUSAND THREE April THIRTEEN,: PORT-AU-PRINCE, ON April 23, 2013, Jean L. Beaubrum Rony, Notary Public.
VIII. Members of the judiciary involved in acts The leaders of the gang KAKOS, namely ex-Senator Joseph LAMBERT and Senator Edwin Zenny,, control the judiciary in the Southeast. When gang members are arrested, they intervene, and often KAKOS gang members are released. IX. Conclusion To push me to execute the orders I choose to ignore, former Senator Joseph Lambert once promised me his Toyota Prado, a house, a job for me and also a job for my wife. However, I don’t want to work neither for the former Senator and Advisor Joseph LAMBERT nor Senator Edwin Zenny. When I informed former Senator Joseph Lambert of this, he went to other KAKOS gang members and gave them precise instructions to have me executed.
Done in Port-au-Prince, April 23, 2013 Sherlson Sanon
Seating Senator Edwin Zenny.
Is there a connection between this gang and that of Brandt? In the ranks of the gang to which Sherlson Sanon belongs, and whose members, according to him, are responsible for murders of targeted victims sponsored by Lamabert, is also Edner Comé socalled being sought by the police for his alleged role in the Clifford Brandt’s gang. On the run since then, it seems he managed to elude the vigilance of the police, or that he benefited from the complicity of some members of the police force who have decided to turn the other way when they see him. It was just brought to light that when Comé being was sought on the day the Secretary of State for Public Safety Reginald Delva was giving his press conference the day Clifford Brandt was arrested, Edner Cormé was present at the DCPJ (Central Directorate of Judiciary Policel). According to sources close to the ongoing investigation into the assassination plan of members of the Lower House Levaillant Louis-Jeune and Sorel Jacinthe, Edner Cormé took refuge allegedly in Senator Zenny’’s house, and drives around in an official vehicle with tinted windows. Senator Zenny rejects these accusations Senator Edwin Zenny categorically rejects the accusations leveled against him by Sherlson Sanon allegedly for his involvement in cocaine trafficking, kidnapping and murder. The senator from the Southeast denounced on Radio Kiskeya what he deems a conspiracy against him by political enemies. He said he plans to hire more lawyers to defend him, denouncing the National Network for the Defence of Human Rights (French acronym RDDH) and opponents
of former Senator Lambert, accusing them of being behind what he likens to a “political conspiracy“. In addition, Mr. Zenny said he was willing to put himself at the disposal of justice and the U.S. Drug Enforcement Administration (DEA) to demonstrate that he is not involved in criminal acts or does not engage in drug trafficking. To this end, he says he would not hesitate one minute to get his car at the disposal of both the National Police and the DEA, in order, he said, to prove that it was never used to transport cocaine. In the aftermath, Edo Zenny suggested that “i reserve the right to take a position with the rest of my mandate and policy after the outcome of this case.”
Pierre Maximin is asked to remove himself Meanwhile, Congressmen LouisJeune and Jacinthe’s lawyer, André Michel, petitioned judge Maximin Pierre to withdraw from the case. In correspondence to themagistrate, the motion reads as follows: “.. Your competence and integrity are known to all and have never been questioned during your young career. However, it’s important to remember that having been a member of the Law Office of attorney Joassaint Ephesians, lawyer of accused Joseph Lambert, before becoming bench judge, is already proving to possibly compromise this case and can hinder the distribution of sound and impartial justice. “To do this, the plaintiffs require, Honorable Judge, that you immediately withdraw from this case so that your reputation and respectability are not tarnished, and to ensure equitable distribution of Justice. And in case of refusal, the plaintiffs reserve the right to take the path of challenge and send a copy of this to the Supreme Council, the Justice Committees of the Haitian Parliament, international Organizations of human rights and Sections of Human Rights of the OAS and the UN. “ For several years, Senator Edwin Zenny and former Senate member Joseph Lambert are mentioned for their involvement in unlawful activities. However, as Mr. Lambert was regularly associated with such episodes, one of the most publicized was in 2007, in Tiburon, in the extreme south of the peninsula. According to reliable reports, the boat full of cocaine that the police had seized 6 September 2007 belonged to Joseph Lambert. Some argue that the former senator from the southeast had also participated in the murder of Monique Pierre, who was the concubine of municipal police commissioner Dorfeuille. Also, persistent rumors linked Mr. Lambert to embezzlement of about 200 million gourdes, which had been orchestrated at the expense of the National Pension Insurance Board. Many observers claim that this scandal, which erupts around Messieurs Zenny and Lambert, is likely to besmirch many big wigs of this and past Haitian regimes.