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EN VISITE OFFICIEL AU BRÉSIL
Laurent Lamothe suggère un retrait graduel des troupes brésiliennes …et sollicite un match-revanche du onze haïtien avec une sélection brésilienne Si le Premier ministre haïtien est retourné avec son attaché-case un accord avec le Brésil où il s’était rendu en visite officiel de quarante-huit heures, en sus des nombreuses promesses d’investissements qui lui ont rempli les oreilles, il n’a pas raté l’occasion pour suggérer « gentiment » à ses hôtes qu’ils doivent prendre les disposi-
tions afin d’assurer un désengagement progressif de leurs troupes, le contingent de la MINUSTAH à plus nombreux effectif en Haïti. Ses discussions avec les dirigeants de ce pays ont, par ailleurs, débouché sur la signature d’un accord bilatéral, dont le plus importants pourrait être l’invitation lancée aux hommes d’affaires et investis-
seurs du Brésil pour qu’ils viennent profiter des avantages offerts par Haïti. En effet, au cours des premières heures qui ont suivi son débarquement à Brasilia, la capitale du Brésil, Laurent Lamothe a fait une demande claire, somme toute jugée « inhabituelle » par certains. Il propose que soit tenue à Port-
ACCEDANT DANS L’INCERTITUDE A L’AN III DE SON REGNE :
Martelly dans une « gouillade » effrénée pour évacuer le maigre bilan de son pouvoir bancal Lamothe (à gauche) et le ministre des Affaires étrangères du Brésil, Antonio de Aguiar Patriot signent un accord. au-Prince, la capitale haïtienne, te que l’équipe brésilienne avait une nouvelle série de matches en- in fligée à celle d’Haïti, lors tre les équipes des deux pays. « Haïti mérite une autre chance de d’une rencontre amicale, en août jouer avec l’équipe », a-t-il lancé 2004, à Port-au-Prince. Le onze en portugais, en plaisantant, lors brésilien avait battu l’équipe d’un entretien téléphonique avec nationale d’Haïti par 6 buts contre un rédacteur du quotidien Folha 0. de Sao Paulo. Haïti souhaite le Les matchs-revanche aux- retrait des troupes bréquels M. Lamothe fait allusion Suite en page 3 s’expliquent par la cuisante défai-
LES PRIORITÉS DU PALAIS NATIONAL ET DE LA PRIMATURE MAL PLACÉES
Célébration des deux ans de Martelly au pouvoir, au Champ de Mars, la réplique à Aristide peut-être.
(Collaboration spéciale)Les festivités du deuxième anniversaire de la prestation de serment du président Martelly (14 mai 2013) ont tourné au ridicule, alors que le président Michel Joseph Martelly est redevenu Sweet Micky en plein podium.
Des pas de « gouillades » effrénées (danse lascive) ont ravivé la troupe comme au bon vieux temps du carnaval débridé. Il est vrai que la nature reprenait ses droits, car il devait tenter de dépasser le geste ignoble du député de Ouanaminthe, Luckner Noêl, qui s’est mis à genoux pour remercier son maitre et bienfaiteur.
Malgré le décaissement de plusieurs dizaines de millions de gourdes pour ce nouveau fiasco gouvernemental, le chat a finalement accouché d’une souris. L’octroi par les finances publiques, en pleine période de vache maigre, d’une bagatelle variant de quarante à cinquante-six Suite en page 2
Laurent Lamothe réclame des fonds pour financer un film Dans un pays où plus de 300 000 personnes séjournent sous des bâches et des tentes fragiles et où des familles n’ont pas le minimum nécessaire pour se nourrir convenablement au quotidien, on ne dépense pas l’argent qu’on n’a pas. Quand l’équipe au pouvoir en Haïti
fait la sourde oreille à un tel principe, elle affiche leur ignorance de la réalité du pays. C’est bien de quoi il s’agit quand le Premier ministre haïtien, ignorant les tribulations des populations démunies et des laissés pour compte, réclaSuite en page 13
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ACCEDANT DANS L’INCERTITUDE A L’AN III DE SON REGNE :
Martelly dans une « gouillade » effrénée pour évacuer le maigre bilan de son pouvoir bancal
Suite de la page 1 millions de gourdes, avait provoqué la démission de l’ancien titulaire des Finances, Mme Marie Carmelle Jean-Marie. On se rappelle bien que, dans un geste qui lui avait attiré la sympathie des secteurs éclairés des communautés tant nationales qu’internationales, celle-ci s’était courageusement opposée au gaspillage des fonds publics dans ce cas précis. Son successeur et nouveau titulaire rentrait au ministère en accentuant la spirale de la corruption dont les signaux
dernier, reste l’aspect le plus visible. Des bidonvilles arrosés à coup de millions de gourdes Aucune intervention humaine n’a pu barrer la route au plan concocté par le président Martelly pour passer en douceur dans les filets de la grogne populaire qui monte dans toutes les couches de la population haïtienne. Une fois les quarante à cinquante-six millions de gourdes décaissés, le succès lui paraissait dans les doigts, dans ce milieu dont
arrosées à coups de millions de gourdes, selon leur importance. Pour pallier à leur attitude purement mercenaire, le gouvernement a dû embrigader des milliers de personnes venant des villes environnantes telles Léogâne, Ti Tanyen et Kenskoff. Des camions ont été gracieusement mis à leur disposition moyennant deux cent cinquante gourdes (250) par personne, alors que de la nourriture les attendait au Champs-de-Mars. Achetable et corvéable à merci, la masse ignorante a été mise à contribution par ce gouvernement
Martelly après deux ans au pouvoir, la foule massée au Champ de Mars, devant l'esstrade officielle. proviennent dans la légèreté institutionnelle à sucer les moindres liquidités, de quelques provenances que ce soit. Si l’on ne l’entend guère, c’est pour le plus grand malheur du peuple haïtien dont la paupérisation est palpable dans les moindres bourgades de la république. Il
le misérabilisme permet aux desseins les plus obscurs de se réaliser. Ainsi, le délégué de l’Ouest, Gonzague Day, et Georges Racine (qui passe dans le milieu comme étant le cerveau du président Martelly) principalement ont pu neu-
qui se réclame du changement, mais qui ouvertement marche dans les plates-bandes de ses prédécesseurs. Il s’agit d’un retour à la papadocratie, une formule mise en vedette par Papa Doc Duvalier, et qui tendait à disparaître dans les
Drapeaux roses flottant, ce camion en provenance de Léogâne va déverser sa cargaison humaine au Champs de Mars. Comme des dizaines d’autres transporteurs chargés à bloc, cette marrée humaine est payée par la caisse publique, qui a été mise à contribution par le gouvernement Martelly/Lamothe. Un deuxième camion arrive en trombe dans la périphérie du Palais national. Il s’agit pour le pouvoir Martelly/Lamothe de montrer sa popularité dans un contexte où tous les sondages le mettent en difficulté. aura vite fait d’accéder aux largesses intempestives du pouvoir dont le gaspillage de plusieurs dizaines de millions de dollars, le 14 mai
traliser le concert de casseroles prévu par des organisations lavalassiennes du Fort National et d’autres bidonvilles qui ont été
mœurs politiques haïtiennes, quoique les prédécesseurs du président Martelly en ait eu recours timidement.
Trois stands ont été aménagés à l’Avenue de la République, qui jouxte le Palais national, pour accueillir les officiels et leurs invités, dont Me. Josué Pierre-Louis et l’ex-ministre de la Communication, Mme Régine Godefroy, tandis que le peuple corvéable et achetable attendait debout. On était loin de la liesse, car la grande majorité faisait un job et avait hâte d’en finir pour rentrer au bercail. Contrairement à ses déclarations antérieures, le président n’a pas présenté le bilan promis. Certainement, il s’agit d’une manière cavalière de ne pas se compromettre avec ses maigres réalisations que des chiffres contredisent, voire nient toute vraisemblance. Au cours de son allocution, il a promis de transmettre un rapport de 500 pages qui, au moment d’écrire ces lignes, n’ont pas encore « atterrit ». En l’absence de bilan, le chef de l’état a fait appel à certains députés partisans ou lèche-culs. Pour l’histoire, nous reprenons à la lettre le fil des événements. Grâce à la corruption, des liasses de billets verts mettent un député à genoux C’est une scène typiquement surréaliste qui s’est produite en Haïti, le 14 mai dernier. Ne se gênant nullement de la présence des invités, des députés de la mouvance présidentielle du PSP (Parlementaires pour la stabilité et le progrès), qui acceptaient de jouer le jeu macabre du gouvernement Martelly/ Lamothe, ont reçu sur le podium une enveloppe chargée de billets verts. Ceux qui ne voulaient pas se commettre se sont abstenus de prendre le magot, dans un dernier relent de dignité qui est tout à leur honneur. Tour à tour, une pléthore de canailles s’est succédé au podium, les uns essayant de dépasser les autres, dégringolant dans une suite sans fin de « lodians » à l’haïtienne, puisque cela dépassait le cadre de la réalité normale des choses. Pour le président de la clique gouvernementale du PSP, Jacques Timoléon, « les réalisations du gouvernement dépassent celles réalisées depuis 20 ans », alors que pour Marie Denise Bernardeau, député de Thomonde, « Martelly est un messie ». Le député Astrel Volné, quant à lui, croit que « les ennemis de la démocratie n’aiment pas le président Martelly ». Et son collègue Fritz Chéry « est fier d’être dans le gouvernement ». La palme a été remportée par Luckner Noël, député de Ouanaminthe. D’entrée de jeu, celui-ci déclare que « Martelly remplit les têtes et bâtit des maisons ». Et dans un geste indigne d’un vrai homme, Luckner Noël se mit à genoux en laissant tomber : « Je sui prêt à mourir pour Martelly ». Face à tant de bassesses, le président eut à déclarer que « j’ai fait beaucoup plus que mes prédécesseurs ». Les rideaux n’étaient pas encore tombés que le chanteur de Diakout Mizik, Shabba, proclama : « Martelly président-à-vie ! » Des protestations viennent de tous bords Dans les affaires politiques haïtiennes, l’unanimité n’est jamais faite dans le vagabondage, comme c’est le cas actuellement où le pouvoir est accaparé par un petit grou-
pe de jouisseurs qui mettent toutes les entités nationales en péril. L’une des premières voix à s’élever contre les pratiques disgracieuses du gouvernement Martelly/Lamothe provient du président de la Chambre basse, Tolbert Alexis. « Découragé, je ne pouvais pas dormir. Le principe de la séparation des pouvoirs a été bafoué. Le Parlement a été humilié ». Pour son collègue Abel Descollines, pourtant porte-parole du PSP, « Je déplore le comportement de mes collègues qui faisaient le culte de la personnalité ». Le sénateur Francisco de la Cruz a été plus direct en affirmant que « le bilan du gouvernement Martelly/ Lamothe n’est reluisant qu’en matière de propagande ». Michel Martelly, rassembleur dans la « gouillade » Fidèe à son tempérament et à sa nature, le président Michel Martelly trouve toujours de nouveaux exutoires aux malheurs qui affligent son pouvoir bancal. Loin d’offrir de nouvelles alternatives au peuple haïtien réduit à vivre les cuisantes réalités de la faim, il plonge dans les contradictions en mettant face à face Duvalier et Aristide. Il apparaît clairement que le président Martelly veut évacuer le doute sur son véritable rôle dans la faillite économique actuelle et les déboires financiers de son gouvernement. Au moment de son départ de la présidence, l’ex-président René Préval aurait laissé plus de dix milliards de gourdes dans la caisse publique, selon des sources proches des finances publiques. Ceci, en sus de plusieurs centaines de millions de dollars des fonds Petrocaribe qui ont été galvaudés par le gouvernement Martelly/ Lamothe en peu de temps. Un audit financier international serait nécessaire afin de faire le jour sur la mise à sac d’Haïtien, le pays le plus pauvre de l’hémisphère. Au juste, le mal haïtien ne réside plus dans une opposition entre duvaliéristes et lavalassiens. « Michel Martelly, président d’Haïti », est une négation de cette thèse avancée par un président ignorant du présent et du passé. Il faut être aveugle pour refuser d’admettre que le duvaliérisme est actuellement un cadavre. Le seul héritier du trône, François Nicolas Jean-Claude Duvalier II, a beaucoup de mal a réhabiliter son dictateur de grand-père Papa Doc, alors que son propre père ne doit sa liberté qu’aux multiples interventions du pouvoir Martelly/ Lamothe dans une justice asservie. Dans sa tactique ignoble, Martelly lance un os à Lavalas pour éviter d’être broyé par la machine infernale d’Aristide. En réveillant des décombres ses appels à l’unité nationale, les 14 et 18 mai dernier, le président Martelly entend uniquement pallier à son impopularité manifeste due aux dérives de son pouvoir moribond et à ses choix sociaux néfastes pour la majorité nationale. Un président rassembleur, comme semble vouloir le proposer M. Martelly, ne se retrouve pas dans le personnage magouilleur et grivois qui transpire dans les moindres gestes de Sweet Micky qui, sans l’ombre d’un doute, est rassembleur dans la « gouillade ».
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EN VISITE OFFICIEL AU BRÉSIL
Laurent Lamothe suggère un retrait graduel des troupes brésiliennes …et sollicite un match-revanche du onze haïtien avec une sélection brésilienne
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Haïti souhaite le retrait des troupes brésiliennes Laurent Lamothe a déclaré, par ailleurs, qu’Haïti souhaite le désengagement des troupes brésiliennes tout en ayant soin de souligner que ce retrait devrait s’effectuer par étape. À ce propos, le Premier ministre haïtien a souligné que « Dix ans à la tête d’une mission de maintien de la paix ont un coût politique et financier élevé au Brésil, ce qui aide à maintenir notre stabilité et la sécurité. Mais nous sommes prêts pour que le pays entame le retrait des troupes, mais cela doit se faire lentement et doit être soigneusement organisé ». Le chef du gouvernement haïtien a précisé également que son gouvernement investit gros dans la réorganisation des forces de police du pays. Il prévoit que les effectifs de la Police haïtienne atteindront les 15 000 en deux ans. Le Brésil assure le leadership des forces de maintien de la paix depuis 2004, après la fuite en exil du président Jean-Bertrand Aristide. Laurent Lamothe a précisé que la principale préoccupation du gouvernement haïtien porte sur la création d’emplois, tout en essayant, dit-il, de réparer les mauvaises conditions occasionnées par le séisme du 12 janvier 2010. Le Premier ministre haïtien a souligné que : « Même aujourd’hui, nous avons des équipes qui s’occupent d’enlever des débris de nos villes, mais nous avons fait de grands progrès. 97 % du total a été enlevé, le volume est équivalent à 4 000 piscines olympiques; en outre plus de 80 % des problèmes de personnes autrefois sans abris ont été résolus ». Il est à noter que, immédiatement après le tremblement de terre, un peu plus de 500 000 personnes étaient hébergés sous des tentes. Aujourd’hui, soit plus de trois ans après cette calamité naturelle, pas moins de 300 000 sinistrés attendent d’être relocalisés dans des résidences permanentes. Lamothe a aussi évoqué la question migratoire haïtienne. Ce phénomène s’est intensifié après le tremble-
ment de terre, car les Haïtiens, en quête d’une vie meilleure, ont mis le cap vers le Brésil. Malgré les conditions de vie précaires qui sévissent dans les villes brésiliennes proches de la frontière avec la Bolivie, les Haïtiens s’y sont agglutinés, n’ayant d’autres pays alternatif plus accueillant que le Brésil sur lesquels ils pourraient mettre le cap. Aussi le Premier ministre haïtien a-t-il adressé des remerciements et des éloges aux dirigeants brésiliens pour la solidarité dont ils font montre à l’endroit des immigrants d’Haïti. Durant son séjour au Brésil, Lamothe devait rencontrer le ministre du gouvernement fédéral, à Brasilia, ainsi que celui de la Fédération des industries de l’État de Sao Paulo (FIESP), afin de l’encourager à attirer des investissements en Haïti, notamment dans le textile.
Signature d’un mémorandum d’entente Au terme de sa visite officielle au Brésil, le Premier ministre Lamothe, qui porte aussi le chapeau du ministre de la Planification et de la Coopération externe, a signé, conjointement avec le ministre des Relations extérieures de la République fédérale du Brésil, Antonio de Aguiar Patriota, un mémorandum d’entente qui doit, en théorie, ouvrir la voie à une coopération entre les deux pays « dans le domaine de la recherche et des études ». Un communiqué de la primature, à la capitale haïtienne, en date du 21 mai, se propose de définir les termes de ce mémorandum que voici : « 1. Les parties coopéreront dans le domaine des échanges de l’information et des expériences relatives à leurs programmes respectifs d’études et de recherche, cours, séminaires et autres activités académiques de formation; « 2. Les parties stimuleront des échanges parmi des étudiants, de diplomates, d’enseignants, de fonctionnaires, d’experts et de chercheurs; « 3. Les parties soutiendront l’étude et la recherche ainsi que l’échange de publications nationales et internationales dans des domaines d’intérêt commun ; « 4. Les parties échange-
ront des informations et des vues relatives aux tendances et aux avancées internationales en matière de formation, d’études et de recherche sur la diplomatie ainsi que des outils pour l’enseignement numérique». Depuis l’installation de Martelly au Palais national et Laurent Lamothe, d’abord à la Chancellerie, puis à la primature, un va et vient quasiment incessant se poursuite entre la capitale haïtienne et celles des États voisins des Amériques, dans l’objectif d’attirer les capitaux étrangers vers Haïti, que le président Martelly a déclaré « ouvert aux affaires ». Toutefois les interminables pérégrinations, tant du président Martelly, de son Premier ministre ou encore du ministre des Affaires étrangères, tous secondés par le ministre du Tourisme, et occasionnellement par d’autres hauts fonctionnaires, n’ont pas eu la vertu d’attirer vers
Haïti les capitalistes de ces pays. En tout cas, tout semble indiquer que les potentiels investisseurs n’ont pas encore jugé prudent de risquer leurs capitaux dans ce pays. Nombre d’étrangers, potentiels investisseurs, tout en se déclarant «séduits»
par les avantages que semble offrir Haïti, s’arrêtent de faire la décision tant souhaitée par les hommes du pouvoir, parce que, disent-ils, les péripéties de Franck Ciné avec la justice haïtienne, domestiquée par l’Exécutif, les tient à distance.
JoB oFFER in JACMEL, HAiTi Artists for Peace and Justice (APJ) - www.apjnow.org Position open at The Artists institute of Haiti in Jacmel, Haiti Position: Director – Audio Engineering and Music Production Division Location: Jacmel, Haiti Length of position: Minimum one year commitment Salary: Competitive Language Requirement: Fluency in spoken and written Haitian Creole, English & French organizational Summary The Artists Institute is a free college for art and technology in the city of Jacmel, and is a partnership with Cine Institute, the We Are the World Foundation, and Artists for Haiti. The Institute creates modern opportunities for Haiti’s underprivileged youth to foster entrepreneurship and business development in local creative industries. It currently offers programs in film, and soon will offer programs in music, audio engineering, and design. Position Summary We are seeking a School Director for the Artists Institute’s new audio engineering and music production division opening in Fall 2013. The ideal candidate will have experience in education and/or education administration, will be a dynamic and effective leader and will have proven experience working in Haiti with local communities. Music or audio industry background or interest is a plus though not a pre-requisite. The candidate will need to be extremely organized and passionate about the project. He or she should also be looking to make a long-term commitment toward the success and growth of the Artists Institute. interested Applicants Please Request for information or Send CV and letter to: recruiting@apjnow.org *Please be sure to include your name and the position you’re applying for in the subject line.
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Le Passeport de citoyenneté universelle : Un droit acquis par le professeur Albert Tévoédjrè Par Roch (AFRiQUE)
Alfred
KiKi
Ouvrons (). A la suite d’une lettre dans laquelle nous avons présenté de vives félicitations au professeur Albert Tévoédjrè, nous avions été reçus par ce dernier sur invitation. La rencontre a eu lieu le lundi 6 mai 2013, aux environs de 10 h, à l’Organe présidentiel de médiation de la République du Bénin. « Je vous ai invité parce que vous aviez fat preuve de vérité, d’objectivité et de réalisme à travers votre texte. Vous devriez être rare et exceptionnel », m’a déclaré le professeur Albert Tévoéjdrè en cette matinée du 6 mai 2013. Permettons-nous de rappeler quelques phrases qui sous tendent notre invitation. « Vous combattez pour une justice sociale et équitable ; pour la quiétude dans les foyers ; pour le progrès humain. Bref, pour le développement de la nation et du monde ». Comme ci ce n’était pas satisfaisant, nous ajoutons : « Vous aviez déjà créé l’Institut Albert Tévoédjrè. Bien que ce soit une initiative privée, c’est suffisant pour mieux comprendre votre démarche, cher papa. Vous ne semblez plus nous donner l’opportunité de faire notre devoir. Quelle rue ou quelle place portera votre nom dans 15 ou 25 ans ? Je me permets de vous formuler ce vœu. Il s’agit de 25 ans plus votre âge actuel que j’ignore ». Il se pourrait que nous nous égarions à travers la perception que nous avions des choses. Mais nous sommes convaincu que nos affirmations se révèleront bien fondées et la postérité témoignera de ces actions. Pour certains, c’est l’heure du témoignage. Des témoignages se révélant dogmatiques fusent d’un peu partout par delà de toutes frontières et font d’un homme un heureux de la planète. Ce n’est pas un fait du hasard ! L’homme semble avoir appris une leçon fondamentale de la vie à travers la célébrité des phrases et comportements qui ont caractérisé certains hommes des époques précédentes. Il s’en souvient régulièrement d’une phrase. Celle de l’abbé Pierre affirmant que : « L’histoire du monde et de chaque nation est faite de longues disciplines et de soudaines indisciplines. Un moment vient où il faut que quelqu’un dise : Non ! . Effectivement, il est arrivé des moments où des gens à l’image du professeur Albert Téovédjrè ont dit non. Il a particulièrement dit non à travers des actions que nous pouvons évoquer, non seulement dans le temps, mais aussi dans l’espace. Evoquons à présent : le fameux projet 20 000 emplois ; le minimum social commun ou encore l’audace, unique défi pour une Afrique nouvelle, sans oublier le sursaut patriotique que nous qualifions de déluge, mais qui, malheureusement, n’a pas eu lieu. Ce serait sûrement au prix de ces inlassables combats auxquels l’homme s’est donné durant toute sa vie que l’humanité vient pour lui revaloir cette reconnaissance. C’est ainsi qu’à travers nos échanges, nous avions été informé de l’événement du 23 mai pro-
chain, qui se tiendra au Palais de l’Unesco, à Paris, France. Le message Par delà toutes frontières serait offert pour la circonstance. Le Passeport de citoyenneté universelle sera donc attribué au professeur Albert Tévoédjrè. Fer-
l’Unesco, à Paris. Nous ne pouvons pas tout dire sur l’homme. Il en a été de trop pour avoir occupé de grandes fonctions toute sa vie. Au Bénin,; en Afrique ou au-delà de ce continent, il a été toujours consulté
Stéphane Hessel avec Albert Tévoedjrè qui est élevé au rang de∆∆ commandeur de la légion d’honneur – Paris, 23 mai 2011. mons les ().
Présentons l’homme
Les hommes audacieux sont rares. Ceux qui se sacrifient pour les autres sont comptés sur le bout des doigts. Albert Tévoédjrè est professeur de science politique. Il fut également secrétaire général adjoint de la plus prestigieuse organisation mondiale : les Nations Unies. Une opportunité de parcourir le monde et de prêcher ses nouvelles aspirations pour un monde meilleur lui est donc offerte. En outre, il fut auditeur-rapporteur au Synode des évêques dans le monde (Rome, octobre 1987). Encore « membre honoraire » de la Société des Missions africaines sous le nom de « Frère Melchior », il poursuit son combat pour : protéger et faire croître l’immense richesse africaine qu’est la famille pour l’humanité toute entière ; promouvoir un dialogue interreligieux sincère et efficace pour un développement authentique et salvateur, notamment en Afrique ; et enfin participer au renforcement des équipes travaillant à illuminer les moments, les lendemains et les perspectives de la Croix de Jésus-Christ dans l’Afrique d’aujourd’hui. Aujourd’hui, médiateur de la République du Bénin, il manifeste un grand bonheur de servir. Il sert inlassablement un peuple en proie à d’énormes problèmes. Dans ce vibrant « manifeste », l’homme appelle à agir avec foi et intelligence « au-delà de toutes les frontières ». A l’âge de 84 ans, il sera le premier Béninois qui serait fait citoyen du monde à travers le Passeport de citoyenneté universelle qui lui sera attribué. Privilège et gloire, ou encore bénédiction pour lui d’être parmi les cent premières personnes du monde à recevoir cette distinction honorifique par laquelle il voudrait faire passer ce message : Au-delà de toutes les frontières ! Suivons donc le mouvement pour ne pas rester en marge. Rendez-vous le 23 mai prochain au Palais de
pour les grandes questions de l’humanité. C’est évident qu’un Passeport de citoyenneté universelle lui soit attribué.
Pourquoi un passeport de citoyenneté universelle ?
Le Passeport de citoyenneté universel apparaît comme un document de grande portée qui est décerné à des hommes de caractère très exceptionnels dont le professeur Albert Tévoédjrè fait partie. C’est un acte méritoire donné en signe de gratitudes. L’heureux du jour perçoit ce geste sous une forme de satisfaction morale. Le choix porté sur le professeur Albert Tévoédjrè, Médiateur de la République du Bénin, au nombre des tout premiers récipiendaires du PCU est bien fondé. Cette décision se fonde sur les idées auxquelles il a travaillé. Nous pouvons évoquer, entre autres : la pauvreté, la richesse des peuples; le contrat de solidarité; le minimum social commun et l’humanisme intégral qui ont eu un large écho ainsi que les combats auxquels il a participé, aux côtés d’autres, dans le domaine de la promotion des droits humains; de l’amélioration des conditions de vie et de détention des prisonniers ; promotion des droits de la femme et de l’enfant, etc. Dans la préface de son ouvrage, Le Bonheur de servi, Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU, écrit à son propos : « …Défenseur infatigable du développement, pourfendeur d’injustices, promoteur des droits de l’homme et de la femme, il a œuvré pour les défavorisés depuis toujours…» Au Bénin, le professeur Tévoédjrè a été l’un des artisans de la tenue de la Conférence nationale des forces vives de la Nation de février 1990, dont il fut le rapporteur général et dont il a préparé soigneusement les assises dans son « refuge du pèlerin ». A la faveur du cinquantenaire des indépendances de nombreux pays africains, en 2010, c’est lui
qui a coordonné l’organisation, à Cotonou, du 16 au 20 novembre 2010, du Symposium international sur le cinquantenaire des indépendances africaines. Cette rencontre a débouché sur l’élaboration du manifeste du cinquantenaire adopté par l’Union africaine à Malabo, le 30 juin 2011, comme texte de référence, de repère et d’engagement. Sa riche carrière internationale l’a conduit à servir à un très haut niveau à l’Union africaine et malgache en qualité de secrétaire général, au Bureau international du travail, à Genève, au poste de directeur général adjoint et aux Nations Unies où il fut, notamment, représentant spécial du secrétaire général pour la Côte d’Ivoire. Auteur d’écrits repères ou fondateurs comme : Le bonheur de servir; L’Afrique révoltée; La pauvreté, richesse des peuple ; Mes certitudes d’espérance; PanAfricanism in Action, Albert Tévoédjrè est, depuis 2006, médiateur de la République du Bénin. En cette qualité, il préside l’Association des médiateurs des pays membres de l’Union économique et nonétaire ouest africaine (AMP-UEMOA) et continue d’être sollicité par les institutions d’intégration sous-régionales et régionales pour des missions de médiation sur le continent. Ce parcours atypique de l’homme mérite effectivement qu’on s’arrête un instant pour méditer. Cette méditation a nécessité que des satisfécits soient adressés à l’endroit du Professeur Albert Tévoédjrè. C’est ce qui justifie l’attribution du Passeport de citoyenneté universelle. Des Témoignages d’hom mes célèbres rehaussent la célébrité du Professeur Albert Tévoédjrè. Des hommes et des femmes de partout ont eu à dire à propos d’Albert Tévoédjrè : « …La notion de Contrat de solidarité vous est due » (Jean Fourastié). « Albert Tévoédjrè, homme de culture, habité par le rêve d’une société toujours plus solidaire, n’est pas un marginal isolé de la réalité. Un trait marquant de notre compagnon, c’est le sens qu’il a de l’action méthodique, patiente et soutenue. On s’aperçoit à tous les postes qu’il occupe, aux propositions qu’on lui doit, aux initiatives qu’il promeut » (Léopold Sédar Senghor). « Albert Tévoédjrè a traversé plus de cinquante ans de vie publique sans jamais se trouver trempé dans quelque scandale dévalorisant financier ou autre. Il faut relever cela comme une véritable exception dans l’Afrique d’aujourd’hui. Ce qui lui a permis un service international resté apprécié jusqu’à ce jour » (Roch Sostène Nepo et Laurent Lapierre). « Les hommages rendus à Albert Tévoédjrè témoignent de l’incontestable rayonnement de sa personnalité auprès d’hommes et de femmes de races, de croyances et de conditions sociales les plus diverses, dont il se sent véritablement le frère et qui voient en lui non seulement un homme d’ac-
tion passionné, doué de remarquables qualités d’initiative, de créativité et de ténacité, mais surtout un homme de cœur, un homme de foi et un porteur d’espérance » (Jean de Givry, un de ses anciens collègues au BIT). « J’ai fait partie de ces jeunes Européens ouverts à l’esprit critique et à la marche du monde par les éducateurs et qui, dans les années 70, ont lu votre ouvrage : La pauvreté, richesse des peuples et vous considèrent comme un repère dans leur réflexion et leur évolution personnelles….Vous faites partie, comme l’abbé Pierre et quelques autres, des visionnaires et des éclaireurs dont notre humanité a besoin » (Jean Rousseau, président d’Emmaüs International lors de la cérémonie de signature de la convention d’attribution du Passeport de citoyenneté universelle, Porto-Novo, le 17 septembre 2012). Emile Derlin ZINSOU, ancien président de la République du Bénin témoigne par ces affirmations : « Ce vibrant appel du professeur Albert Tévoédjrè, au-delà des positions qu’il y affiche, des valeurs qui y sont défendues et du grand humanisme dont il fait preuve montre la voie à suivre pour un monde concilié avec luimême. C’est aussi l’accomplissement d’un destin singulier ponctué de rebondissements notables dont la dimension spirituelle du texte est révélatrice ». Plus loin il dit : « Je constate avec bonheur, qu’après soixante ans, le concept de citoyenneté universelle prend enfin corps et je ressens une grande fierté qu’un de mes compatriotes se trouve parmi les cent premières personnalités à se voir dédier, par son engagement permanent au service de la cause humaine, cette distinction. La fraternité humaine induit naturellement un monde sans frontières que le Passeport de citoyenneté vient placer sur orbite. J’y crois fermement et je remercie l’éditeur d’avoir situé en bonne place des notes explicatives et des extraits significatifs du ‘’Manifeste du cinquantenaire’’. Tout cela conforte arguments et convictions. Le professeur Tévoédjrè incarne les valeurs universelles partagées et dont il a toujours fait la promotion à tous les postes de responsabilité qu’il a occupés aux plans national et international ».
Réflexions
Dans cette Afrique, où tous les hommes marchent sur la tête et dont nous avions fait cas dans l’un de nos précédents écrits, il existe des citoyens qui donnent espoir. L’espérance de vivre et de circuler librement en tant qu’humain audelà de toues les frontières est possible grâce à eux. Le professeur Albert Tévoédjrè en est un. Honnêteté, engagement et solidarité sont, entre autres, les valeurs qui le caractérisent. Le Passeport de citoyenneté universelle lui est donc effectivement dû. Il en sera probablement fier. Fier de recevoir ce trésor. Mais beaucoup se demandent pourquoi la communauté internationale a mis tant de temps pour lui reconnaître ce droit ? Tévoédjrè aura 84 ans le 10 novembre Suite en page 16
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Haïti prise en otage par les onG et les mythes
Par Yves Saint-Gérard
D’une génération à l’autre, les dirigeants et hommes politiques haïtiens n’ont jamais vraiment souhaité donner un sens politique, économique et social à l’indépendance nationale de 1804. Ils sont certainement responsables de la gouvernance archaïque du pays et le dernier documentaire cinématographique de Raoul Peck a eu un succès indéniable parce qu’il a osé aborder certains aspects de ce problème que bon nombre d’Haïtiens feignent d’ignorer en abordant la réalité du pays de manière plutôt émotionnelle, minimisant ou banalisant encore le problème de fond. On nous parle souvent de devoir de mémoire qui ne doit pas être cette mémoire sélective nous portant à relater de manière unilatérale les prouesses des Noirs d’Haïti qui ont créé la première République nègre grâce à la seule révolution anti-esclavagiste réussie. Cette forme de mémoire sélective nous fait gommer une partie de la réalité révoltante de ces hommes, femmes et enfants qui végètent en Haïti dans des conditions inhumaines sous la supervision de dirigeants et d’élites (noirs ou mulâtres). Ceux-ci se figent dans un mimétisme néocolonial et ont mis en place une auto-colonisation réussie où les minorités privilégient exclusivement leur seul égoïsme instinctuel individuel au détriment de leur propre nation. C’est cette même mémoire sélective que l’on retrouve chez les « anti-duvaliéristes » qui ont fait de Papa Doc et de ses tontons macoutes la cause exclusive de la problématique haïtienne, de 1957 à 1986. Pourtant, la décadence du pays est une véritable descente aux enfers qui n’engage pas que la clique des Duvalier puisque, plus de 25 ans après la chute de ce régime dictatorial, les anti-duvaliéristes on bien restauré un duvaliérisme sans Duvalier dont la trame essentielle est l’arbitraire socioculturel local. Les prétendus anti-duvaliéristes ont restauré toutes les aberrations du duvaliérisme et ont également renforcé la corruption des hommes du pouvoir qu’ils dénonçaient jadis. D’un gouvernement à l’autre, les dirigeants et les élites d’hier et d’aujourd’hui ont variablement restauré le passé colonial tout en pointant du doigt la persécution fantasmatique de ceux qu’ils disent vouloir faire échec à la première république noire. Comme tant d’autres avant eux, de 1804 à nos jours, ces actuels dirigeants haïtiens ont pour la plupart « plumé la poule » en s’enrichissant impunément aux dépens des fonds publics. Néanmoins, dirigeants et élites du pays ont tout fait pour une prise en charge du pays par les puissances tutrices qu’ils disent détester et qu’ils dénoncent après avoir fait de leur pays une néo-colonie avec en toile de fond la misère physique et psychique, la maladie, l’ignorance et la domesticité, qui est un esclavage des temps modernes concernant même des enfants en bas âge. Nous sommes en droit de nous demander à qui profite le crime quand on nous dit que les actuelles ONG (ou Organisations non-gouvernementales) étaient responsables du chaos et de la situation de dépendance. Certes, elles ne cessent de pulluler et constituent aujourd’hui la trame essentielle de l’importante aide internationale que reçoit le pays en vue de la reconstruction des zones dévastées
par le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Évidemment, on peut s’étonner quand on lit les critiques de ceux qui estiment les pays donateurs étaient responsables des dérives et perversions de ce programme de reconstruction. N’empêche que le mauvais déroulement de cette reconstruction ne peut être que de la responsabilité du gouvernement qui n’aurait pas bien fixé ses priorités ou correctement supervisé les différents acteurs. Si le gouvernement haïtien avait la maîtrise de la situation, les donateurs et leurs ONG ne feraient pas n’importe quoi. Officiellement il existe un Fonds de reconstruction en Haïti (FRH) présenté sous l’angle d’un partenariat entre le gouvernement haïtien et la communauté internationale qui finance la reconstruction post-séisme du 12 janvier 2010. Ce Fonds (FRH) est présidé par le gouvernement haïtien, qui en fixe les priorités, mais son financement repose essentiellement sur la communauté internationale, qui prévoit 17 projets de reconstruction financés à hauteur de 274 millions dollars. De plus, d’autres projets associés pourraient bénéficier d’un financement de 104 millions de dollars. On a l’impression que cette reconstruction est un projet global devant être aussi source de croissance économique : on espère qu’il pourrait générer des milliers d’emplois. En fait, il s’agirait d’un partenariat à long terme puisque cette reconstruction est prévue jusqu’en 2017 et tout porte à croire que les dirigeants haïtiens n’auront jamais les coudées franches, parce que sous tutelle. Les véritables reproches s’adressent avant tout aux dirigeants haïtiens qui font preuve d’irresponsabilité. L’impuissance des dirigeants haïtiens résident de la situation néocoloniale qui les empêche de discuter d’égal à égal avec les donateurs, qui connaissent très bien le vieil adage « sot ki bay, inbeésil ki pa pran » et les considérations éthiques n’ont pas leur place dans cette compétition féroce entre amis d’Haïti ! Cette vacuité du pouvoir se retrouve dans tous les domaines et créent des situations ubuesques, puisque le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a mis en exergue le cynisme des divers intervenants, étrangers ou haïtiens. Les élites de l’avoir et/ou du savoir ont, pour la plupart, espéré tirer le plus grand profit de la reconstruction en pensant, comme d’habitude, gérer des phases pour obtenir miettes et pourboires engendrés par de tels projets. Quant aux dirigeants, ils se frottent les mains en pensant dilapider librement les dons sans proposer un véritable projet alternatif à la population. En attendant, ce sont les ONG qui semblent surtout faire la loi : elles ont déjà investi beaucoup de secteurs de la vie nationale et constituent une courroie de transmission pour les puissances tutrices. Cette situation favorise le morcellement du pays et la guerre inlassable du chacun contre tous. En agissant de la sorte, chacun, Haïtien ou étranger, est très « conscient » de la situation et participe à une liquidation du pays à vil prix. Il le fait uniquement en espérant satisfaire son égoïsme instinctuel. De la part d’Haïtiens, cette attitude est fondamentalement anti patriotique tout en n’étant pas d’aujourd’hui. De toute manière, nous pouvons légitimement nous demander pourquoi les élites et les dirigeants
haïtiens n’ont-ils pas structuré leur pays pour que l’État haïtien puisse régulièrement prendre en charge les ONG qu’un gouvernement sérieux devrait encadrer et superviser sur tout le territoire. Le fait demeure que les donateurs ont bénéficié de ce manque d’ambition nationale des élites et des dirigeants haïtiens et, dans une démarche mystificatrice, ils ont impudemment « donné d’une main ce qu’ils ont repris de l’autre » ! Le tremblement de terre de janvier 2010 a permis aux survivants des castes privilégiées de se dire « à quelque chose malheur est bon » parce que la reconstruction allait forcément faire leur bonheur : dirigeants et cadres comptaient pour la plupart gérer l’argent de l’aide comme une manne tombée du ciel, alors que les survivants des populations défavorisées subissent le cynisme des uns (des étrangers) comme des autres (des autochtones), parquées encore dans les bidonvilles de circonstance ou logées dans des habitats de fortune inadéquats. C’est sans nul doute l’aspect le plus navrant de la situation haïtienne quand on sait que des ONG ont utilisé une bonne partie des fonds de la reconstruction pour faire n’importe quoi et n’importe comment, sans avoir de compte à rendre. Cette nuance faite, il faut reconnaître que le provisoire perdure, puisque plus d’un demi-million de réfugiés sont encore dans des camps précaires et des centaines de milliers de personnes — parmi lesquelles d’anciens réfugiés des camps — ont le privilège d’être logées dans des quartiers moins insalubres. En Haïti, la plus grande partie de la population est au chômage et l’insécurité fait encore partie du quotidien. En effet, les Haïtiens de bonne volonté n’ont pas les coudées franches pour offrir à leur pays un projet alternatif viable qui leur permettrait de relever les défis. Sans trop d’illusions de notre part, une espérance s’est dessinée à la chute des Duvalier, mais trop d’hommes politiques n’ont pas su respecter la parole donnée et gérer leurs mesquines ambitions. L’amateurisme des nouveaux dirigeants est si évident que l’absence de perspectives de croissance de la production ne nous permet pas d’espérer le changement que les Haïtiens appelaient de leurs vœux en 1986. Quoi qu’il en soit, beaucoup d’hommes politiques ont fait preuve d’un opportunisme déconcertant en cherchant à satisfaire uniquement leur seul égoïsme instinctuel à la chute des Duvalier. Ils ont dit et son contraire en proposant aux masses populaires les mêmes mythes qui ont permis le maintien du statu quo ante. Certains sont prêts à cet égard à toutes les contradictions. Ils ont prétendu lutter contre les tontons macoutes alors qu’ils cultivent le même arbitraire socioculturel. Ils disent rejeter le duvaliérisme tout en empruntant les mêmes voies du « chemin pèdi tan ». Ils ont longtemps prôné l’honnêteté alors qu’ils se sont impunément enrichis comme ceux du temps des Duvalier. Ils ont plaidé en faveur de l’émancipation des masses populaires, mais ils ont tout fait pour le maintien du statu quo ante. Ils ont fait semblant de condamner la dépendance du pays, mais ils ont tout fait pour tout accepter des puissances tutrices devenues « pays amis ». Parmi ces ONG, il
y a de tout et certains se mutent souvent en de redoutables sectes qui prennent en charge la population pour exploiter les conditions de vie exécrables de ces malheureux. D’une manière générale, le phénomène ONG ne correspond pas aux aspirations de la population, parce qu’il a créé une situation de dépendance en faveur des puissances tutrices.... Comment ne pas remarquer, pour ce qui nous occupe, que le pays n’a jamais réellement bénéficié d’une politique de développement économique et sociale depuis l’indépendance. Le fait demeure qu’une gestion adéquate du pays aurait permis aux Haïtiens d’être pleinement présents dans les diverses phases de cette reconstruction. Peu ou pas d’entreprises haïtiennes sont réellement capables d’assumer correctement les projets de ce type. Peu ou pas de structures commerciales haïtiennes viables sont capables d’offrir des matériaux et outils modernes adéquats. C’est dommage pour le pays, car le problème de fond n’est pas la présence de ces organisations non gouvernementales, mais plutôt l’irresponsabilité des dirigeants haïtiens consécutifs et des élites qui se sont contés du grappillage pour exploiter sans vergogne des situations de ce genre pour s’enrichir et se morfondre dans leur paraître mortifère. Pour en finir avec ce sujet, notons que, d’une façon très générale, les dirigeants et les élites, pour la plupart, n’ont jamais assumé leur responsabilité et aujourd’hui il y a le KONEKTE qui est un programme de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Le champ d’intervention du KONEKTE revêt une importance essentielle dans la mise en œuvre de la stratégie du gouvernement américain œuvrant en appui au gouvernement haïtien, au secteur des ONG et même au secteur privé. Nous sommes en présence d’un mécanisme de contrat multisectoriel visant à réduire les contraintes au niveau des demandeurs, en mettant à la disposition de ces derniers, des compétences locales valables et les ressources matérielles adéquates dans l’exécution des projets, qui rendent nécessaire le recours à des ressources humaines hautement qualifiées. Quoi qu’il en soit, on s’égare en accordant une place démesurée à un devoir de mémoire fictif sans penser que la mémoire qu’il faudrait enseigner aux Haïtiens est, avant tout, celle qui leur permettrait de prendre conscience de leur condition de non-être dans cette auto-colonie réussie qu’est leur pays. Sans revenir sur ce que nous avons évoqué en maintes fois, l’attitude des castes privilégiées est équivalente à celle des anciens colons occupant les allées du pouvoir économique, politique et social, avant d’être boutés en 1803 par la révolution anti-esclavagiste. Pour se donner bonne conscience, ces élites prétendent fièrement que les Haïtiens chantent et dansent dans la plus grande insouciance en scandant « vive la différence » ségrégationniste. Il serait, à mon sens, irresponsable de ne pas affirmer que l’absence d’un projet alternatif sérieux au système esclavagiste est à l’origine des déboires du pays. L’esprit de grappillage est devenu une forme idéologique dominante qui fait d’Haïti une société bloquée, une véritable auto-colonie qui perdurera tant que les castes privilégiées refuseront d’épouser les préoccu-
pations de leurs compatriotes qui, démunis de tout, vivent tassés dans les taudis et bidonvilles avec une conscience fausse. Dès lors, il n’est pas étonnant qu’une telle situation puisse alimenter cette guerre fratricide du chacun contre tous. En fin de compte, les dirigeants et élites du pays ont fait échec à l’unité nationale et ont empêché l’émergence d’une république appelée à légitimer et à émanciper tous les Haïtiens. Il semblerait que ce soit une véritable constance de la part de ceux qui tentent de détourner l’attention des Noirs et/ou des populations des anciennes colonies sur leur problème de fond en les portant à adhérer aux thèses démagogiques. C’est, sans nul doute, l’occasion de souligner que la mémoire à enseigner aux Haïtiens ne doit pas se résumer aux seuls faits historiques utilisés pour maintenir un statu quo ante générateur d’ignorance, de misère physique et psychique, de malnutrition et de maladie... Pour éclairer notre propos, notons que certains qui revendiquent ne font aucune référence aux dirigeants haïtiens, qui se sont impunément enrichis en détournant les fonds de l’État. Ils ne disent rien des marines américains qui ont fait mainmise sur les liquidités de la banque nationale en 1915... Pourtant, ils plaident en faveur du remboursement par la France d’une dette de l’indépendance consentie par des anciens dirigeants qui étaient aussi irresponsables que ceux de notre époque. Nous ne voyons pas pourquoi ils ne font pas aussi allusion à tous ceux qui ont aujourd’hui dilapidé l’aide internationale dans le cadre de la reconstruction post-séisme. L’opportunisme y aidant, certains se figent dans une certaine « noiritude » et, au nom des esclaves haïtiens d’autrefois, plaident en faveur d’une indemnisation juridiquement impossible. Parlant au nom des descendants d’esclaves à dédommager, ils oublient que l’esclavage des premiers Noirs d’Haïti repose d’abord sur l’action des seigneurs africains qui ont vendu leurs compatriotes aux négriers... Idéologiquement, il faudrait d’abord mettre un terme à l’esclavage des temps modernes qui, pour les Haïtiens, s’appelle aujourd’hui domesticité (situation de servitude révoltante) et braceros des batteys. La situation économique, politique et sociale est des plus déconcertantes, puisqu’elle a créé une situation de dépendance désirée par ceux qui profitent du malheur de la population. Pendant plus de deux siècles, chaque Haïtien n’a cessé de parler d’unité nationale, parce que l’union faisait la force. Au nom de l’idéal républicain, nous devons prôner une fraternelle égalité, parce que Noirs et Mulâtres sont membres d’une seule et même patrie et que tout homme est un homme. Il est grand temps de penser nation et de mettre un terme à cette lutte fratricide du chacun contre tous. Sans nul doute, il faut aux Haïtiens une pensée nouvelle pour permettre une cohabitation harmonieuse entre citoyens d’une même nation, œuvrant tous ensemble pour que « demain ait enfin un avenir en Haïti ». Sans nul doute, il faut solder le passé qui hante chaque Haïtien, parce que le présent les échappant, il leur faut être à cet avenir pour qu’enfin naisse la république.
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Haïti-observateur
Kreyòl
Lavalas dlo kowonpi a pa ka retounen nan nen nou ankò ; Se pou n kenbe drapo nou ki gen 210 lane : 18 me 1803 – 18 me 2013
Bwouklin, Nouyòk - Jodi a 18 me 2013, nou nan Bwouklin, paske nou rate okazyon pou nou te rann nou Merilann. Men, se pa grav, paske nou gen pou nou fè yon kout pye nan zòn sa a kanmenm depi Bondye ban nou lavi pou nou kontinye travay la. Li te fè yon bèl jounen, san chalè ni fredi. Jan moun yo toujou di, tanperati a te nòmal. Nou remake kominote a gen yon dekourajman total-kapital paske pa gen okenn aktivite ki òganize pou fèt drapo a. Nou pa konnen si se yon dekourajman bò kote òganizatè yo ki toujou reponn prezan pou kenbe koutim nan e pou gade fyète a entak. Men bò kote gwo piblik la, ki toujou rete lakay yo pou fè zen, manje e menm pou okipe kwen kay yo, olye yo vin pote konkou oubyen solidarite yo pou kenbe kilti a. Bagay yo pa fouti kontinye konsa pou nou pa pèdi idantite nou. Kote gwoup kiltirèl yo ak atis ayisyen yo ki toujou fè kesyon yo nan tout sans ? Fòk nou pa kite dekourajman pote nou ale, paske nou se yon pèp vanyan ki deja fè prèv de gran valè pou nou te rive sove monn nèg ak blan pou yo te gen libète yo. Se valè sa a ke tout Ayisyen dwe kenbe pou diyite nou kapab rete. Lòt jou, nou te rankontre yon atis tout moun konnen ki te di nou : « Bagay yo pa bon ditou. Nou gen yon kominote afese, bafwe e ki refize reponn apèl nou. Gen yon travay ki dwe fèt pou nou pa pèdi nètale. Pou travay sa a rive fèt, fòk lidè nou yo sispann bay manti, pou yo konnen ke se pa politik ki sijè prensipal yon peyi, men kilti a. Nou gen yon pèp ki pèdi tout valè li, paske yo dezoryante nan tout domèn. Jenerasyon jodi a pa gade dèyè men devan pou yo lage tèt yo nan tenten. Nou gen medya a tou ki pa reyèlman fè travay li, paske politik ak kilti etranje okipe 99 % nan sa yo gen pou delivre chak jou. Nou gen yon jenerasyon lanvè ki merite fè yon ti reflechi pou gade dèyè, defason pou li konprann byen wòl li nan sosyete a. Anverite, si nou pa rele sou kò nou pou n retounen nan sous nou, bagay yo ap fini pa gate tout bon ». Nou kapab konprann atis la nan refleksyon li ki reyèlman nòmal, paske pa gen efò k ap fèt pou nou repare tout voksal ak lòbèy nou plonje ladan yo. Jèn yo pèdi wout yo, paske vi lontan an disparèt nan sosyete nou, kounye a se « tout koukou klere pou je
w ». Se sa ki alamòd. Lontan, nou te ini, paske te gen yon vi e se tout paran, sètadi gran moun ki te la pou te siveye ti moun k ap fè dezòd pou mete lòd. Jodi a, nou gaye nèt, paske nou demisyone nan objektif nou. Nan sans sa a, nou kwè ke slogan AyitiObsèvatè a gen plas li nan moman sa a : « Lè manke gid, pèp la gaye ». Bagay yo reyèlman pa nan plas yo ditou, paske nou plonje nan politik
ki pa p regle anyen pou nou. Moun nou te fè konfyans se yo menm ki twonpe nou nan grennen jilbrèt, nan vòlè ak derapaj. Politisyen yo ak aboujwazi a dwe reprann yo nan chanjman mantalite pou yon amelyorasyon nan solsyete nou an. Tout moun wè ke nou gen yon sosyete pouri ki bezwen lave avèk bonjan klowòks pou dezenfekte l, paske l parèt nwizib nan je lòt moun yo. Nou te gen yon valè ki pèdi nèt. Li pa twò ta pou nou reprann li si nou tout konsyan, fòk nou rekonèt yo nan panse nou, aksyon nou e santiman nou. Prensip lavi baze sou twa wòch dife pou gen ekilib. Si youn nan 3 yo manke, pa gen balans. Pa ekzanp, nou fèt, ki se premye baz la ; fòk nou viv, ki se dezyèm eleman an ; epi mouri, ki reyèlman se twazyèm eleman an. Nou te parèt deja avèk yon atik pou n te demontre ke chif 3 a gen yon valè eksepsyonèl nan tout domèn. Nou pa gen twòp espas pou nou ta ban nou kèk lòt ekzanp. Nou dwe pase kounye a nan ti koudyay tou senp ke kèk zanmi te òganize antre yo pou yo te fete drapo a e pou yo te bay opinyon tou sou sitiyasyon lakay. Silvya : Frè m ak sè m yo, bonswa. Nan chapit 12 vèsè 21, nan liv Egzòd, n ap li sa ki di : « Moyiz rele tout chèf
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fanmi Izrayèl, li di yo : “ Se pou chak moun al chache yon ti mouton, osnon yon ti kabrit, pou yo touye pou fèt delivrans lan pou fanmi nou ” ». Ke Granmèt la beni nou tout e fè delivrans peyi nou nan jou k ap vini an. Amèn ! Nou kontan wè nou tout aswè a nan ti tèt-a-tèt nou òganize spesyalman pou jou drapo nou an. Nou remèsye nou tout ki fè deplasman an ki se siy solidarite, paske nou tout se Ayisyen ki gen menm idantite. Men sa nou prepare pou ou. N ap gen pwofesè Diwozo nan yon brèf detay sou drapo a. Nou prepare 2 pwezi. Nou gen aperitif pou tout moun. Ti koze sou peyi lakay. Nou tout sivilize, n ap fè sa avèk sajès, moderasyon. Tèm prensipal la : Nou pa fouti kite dlo kowonpi Lavalas la nan nen nou. Mèsi. Lafoul : Aplodisman ! Diwozo : Kòm sè m Silvya deja di
nou, se pa yon gwo rale sou pase istorik sou drapo a men yon ti rapèl pou nou tout kapab konprann valè nou pou nou mande pou twoup etranje a kite peyi a e pou nou gen pwòp Lame nou. Yon repiblik tankou peyi Dayiti pa fouti pa gen lame l. Brèf, Ayisyen natif-natal, kèlkeswa kote n ap viv, nou gen yon sèl drapo : « ble ak wouj » ki reyèlman fè valè nou ak fyète nou tout. Se pa yon kado yo te fè nou. Zansèt nou yo te goumen, te fè anpil sakrifis e anpil nan yo te pèdi lavi yo nan move kondisyon pou yo te pran libète yo pou yon lavi miyò pou yo e pou nou tout pitit peyi a. Nou pa dwe kike yon endividi vin pilonnen drapo nou an. Nou dwe leve kanpe ansanm pou nou monte drapo nou jous nan nivo l pou yo sispann betize ak nou. 18 me 1803, nan Lakaye, yo te plante drapo sa a pou te fè tout Blan yo konnen yo te nan ka, paske Nèg ak Nègès pra l lib pou tout bon e ke nou pa p viv sou dominasyon yo ankò. Tout Blan yo te tonbe ri, paske yo pat janm kwè ke Ti Nèg ak ti Nègès te kapab rive mete yo deyò nan peyi ki pat menm pou yo e ke yo te aji tankou mèt e tankou wa ladan. Malè pandye ki te pare pou yo pat vrèman yon limyè men yon tenèb pou yo. Zansèt nou yo pat janm bwè glas paske yo pat janm vle frèt tankou mab. Se nan chalè yo santi yo anfòm pou mete kilikiki pou ennmi yo. Drapo sila a pat yon drapo ki te plante pou mande padon, men pou pran libète nan mache pran yo nan tout rakwen. Se konsa yo pat janm dòmi pou yo te rive kote yo te gen pou yo te ale a. Lafoul : Bravo ! Youn nan yo : Mete pou yo, paske nou gen dwa sa a. Diwozo : 18 novanm 1803, swa 180 jou, jou pou jou, oubyen 6 mwa tapan, nan Vètyè, nan Nò peyi Dayiti, yo fè Blan franse yo vole gagè jiskaske yo vin mande padon nan dènyè batay kote yo te remèt Ayiti bay Lame endijèn nan ki te kreye nasyon sa a ke anpil vagabon abiye konprann yo kapab vann peyi a e fè tout sa ki pa bon pou toujou kite pèp la nan mizè. Drapo sa a se lavi nou e nou pa dwe pè pou nou goumen, fè sakrifis pou sove drapo sa a k’ap flote tou piti, paske pa gen bon jan van. Nou dwe goumen pou Lame a reprann plas li, paske batistè peyi ekzije pou gen lame, nou dwe gen pwòp Lame nou. Se pou tout vagabon ki te fè kont mal taye pou kraze Lame a ki tounen yon zo pwason nan gòj yo, peye pou krim yo. Si pa gen Lame pa fouti gen Konstitisyon tou, paske règ jwèt la sipoze respekte. Ayisyen konsène, an nou ini nou pou nou rebati lakay. Se nan koze divizyon sa a ki lakòz nou
nan kafou tenten pami yon bann sendenden tankou anpil konpatriyòt di. An nou chante drapo nou « Pour le Pays Pour les Ancêtres, Marchons unis (bis), Dans nos rangs, point de traîtres ! Du sol, soyons seuls maîtres. Marchons unis (bis) Pour le Pays Pour les Ancêtres. II Pour les Aïeux Pour la Patrie, Bêchons joyeux (bis); Quand le champ fructifie, L’Âme se fortifie Bêchons joyeux (bis); Pour les Aïeux Pour la Patrie. III Pour le Pays Et pour nos Pères, Formons des fils (bis), Libres, forts et prospères Toujours nous serons frères Formons des fils, Pour le Pays Et pour nos Pères. IV Pour les Aieux Pour la Patrie, O Dieu des Preux(bis) ! Sous sa garde infinie. Prends nos droits, notre vie, O Dieu des Preux ! Pour les Aieux Pour la Patrie. V Pour le Drapeau, Pour la Patrie, Mourir est beau (bis) ; Notre passé nous crie ‘Ayez l’âme aguerrie,’ Mourir est beau ; Pour le Drapeau, Pour la Patrie. » Lafoul : Yon aplodisman djanm. Silvya : Mèsi, pwofesè Diwozo. N’ap mande tout moun ki gen yon pwen pou fè pase, tann moman an, paske nou rezève plas pou sa e tout moun ki vle di yon mo pral gen chans pou l fè sa san kontrent. Kounnye a nou pral gen yon ti jèn de 8 an, ki fèt isi e ki li kreyòl trè byen, k ap pote pou nou yon pwezi sou drapo nou. Mwen mande nou pou n aplodi Lori. Lori : Jodi a nou gen tout privilèj ak okazyon pou fè tout sa nou dwe fè, ki reyèlman yon obligasyon pou nou. Nan sans sa a nou tout Ayisyen tankou m dwe ede peyi nou. Se pou nou kite yon bagay nouvo pou jenerasyon k ap vin ranplase pa w la. Si zansèt nou yo te kite yon drapo pou nou kòm senbòl, mwen mande nou tout ki la a avèk tout sa ki pa gen chans pou la pou nou : « Kenbe flanbo a wo Depi lane 1806 Nou kenbe nan men nou doub sis Nou rete nan kouto tire Ki pa p mennen n okenn kote Zansèt nou yo te rasanble Nan mitan lavil Lakayè Pou yo te plante yon drapo Pou n pat janm bay Ayiti do Jou 18 me 1803 Nou te kòmanse fè lalwa Pou n te sispann fè tchoul Blan, Pou peyi nou endepandan. Lib tankou van an k ap soufle Pou nou respire bon van fre. Van libète pou lespwa nou Pou nou veye kou toupatou Pou n anpeche tout fòs fè nwa Lage nou fon nan antrenwa Pou di nou : « Naje pou n sòti » Pou Ayiti kapab peri. Chenn esklavaj la te kase Pou rezon byen detèmine : ‘Defann Ayiti nan tout sans Pou li pa janm an dekadans.’ Anpil nan nou pa janm konprann Ke nou pa dwe rete ap tann Nou tout gen pou obligasyon Pou n toujou chache fè linyon Ki se reyèlman yon flanbo Pou lòt yo kwè nou gen drapo. Pèp ayisyen leve kanpe ! Manman nou ap trepase. Nou pa gen tan pou nou pèdi Pou Ayiti pa fouti ». Lafoul : Yon aplodisman kanpe. Silvya : Mwen te di nou sa, nou pat kwè m. Ti moun konsa bezwen ankadreman pou ranplase nou demen. Se poutèt sa nou toujou ankouraje nou pou nou voye pitit nou patisipe nan jan aktivite kilti peyi nou. Gen gwoup
ki prepare ti moun pou sa. Mwen kwè ti moun fè pati twoup Anakawona k ap fè yon bon travay. Lè sa bon, nou dwe di li pou n ankouraje lòt yo pou patisipe tou. Yo gen dans tou pou tout moun, jèn tankou vye. Nou bezwen moman rekreyasyon pou vi ke nou ap mennen sou tè etranje a. Patisipe nan mouvman kiltirèl se yon bon bagay pou lespri a. Pa bliye voye ti moun yo pou benyen nan kilti nou tankou Lori ke nou konplimante pou pèfòmans li. Mèsi, Lori, e kenbe la fèm pitit mwen. Nou pa fouti rete bra kwaze oubyen rete tann laman sot tonbe nan syèl. Nou gen yon devwa pou nou travay ansanm pou fè tout bèl bagay pou peyi nou. Ayiti a pa okipe nan jan nou konprann okipasyon an. Okontrè, nou gen tout opòtinite pou n mete tèt ansanm nan kole zèpòl ak zèpòl pou nou retire peyi a nan dlo kowonpi sa a. Si nou analize byen sitiyasyon nou ye jodi a, na rive konprann tout bon ke se nou menm ki mete tèt nou nan okipasyon, sètadi nou okipe pwòp tèt nou. Li pa posib pou nou rete nan kondisyon sa a san nou pa bouje. Atansyon ! Nou gen yon bann valè k’ap pèdi nan rete di na p tann, na p gade, pa gen anyen nou ka fè pou retire peyi a kote li ye la a. Dayè, sa nou fè avèk deviz nou an : « Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò » ke zansèt nou yo te kite pou nou? Depi nou rete ap pale konsa, nou bay legen. Nou dwe kolabore e pran aksyon nòmal pou nou vin fò. Li trè fasil pou nou pran chemen sa a nan òganizasyon serye e non pa nan pale mete la. Yon bon òganizasyon solid pa bezwen kòmanse avèk anpil moun pou li vin yon òganizasyon djanm e dirab. Si nou kwè nan respè ak disiplin, nou kapab òganize nou pou nou rive byen lwen. Dyaspora a nan dòmi paske nou panse menm jan avèk lòt yo lakay nan pè fè aksyon valab pou yon rezilta pozitif. Nou gen mwayen pou nou mete strikti pou nou bati yon sosyete solid ki definitivman pa nan demagoji men nan aksyon tout bon. Toutotan nou pa òganize nou nan kreye yon òganizasyon ki chita nan tout peyi e entènasyonal, menm jan Jwif yo fè a ak lòt nasyon, n ap rete kontinye ap vejete, menm pouri e mouri anplas, san nou pa janm regle anyen. Lè sa a, lòt yo k’ap vini ap mande sa nou t’ap regle. Nou gen tan toujou pou nou òganize nou. Pou fèt drapo a, se yon apèl nasyonal pou tout Ayisyen konsène pou nou pran bagay yo oserye e non pa nan penyen lage. Nan menm ribrik kiltirèl la, nou gen yon dezyèm pwezi ke yon jèn de 7 an pral resite pou nou. Kòm mwen di nou, se ti moun twoup Anakawona k ap blayi kilti a pou nou. Nou gen pou nou ale, an nou fè kichòy valab. Konsa nou tout ka di nou kite yon bagay. Kòm nou te anonse, men youn nan zetwal Asosyasyon Anakawona nan yon pwezi sou drapo a. M ap kite nou avèk Loran. Loran : Bonswa tout moun alawonnbadè. Tout sa mwen wè, tout sa mwen pa wè, mwen salye nou tout. Èske nou gen yon drapo ? Mwen mande èske nou gen yon drapo ? Mwen pa tande, reponn pi fò. Wi, nou Ayisyen gen yon drapo ki gen 2 koulè, ble ak wouj ki vle di linyon antre nou tout pou kenbe drapo a djanm. Non mwen se Loran. M’ap mande nou tout ki la a pou nou ede peyi a, paske nou gen yon sèl drapo, yon sèl peyi ki rele Ayiti. Pa gen tankou ti peyi sa a ke mwen te vizite lane pase. Mwen renmen peyi a avèk tout moun ki ladann. Tout ti zanmi m ki prezan, mwen ankouraje n pou n vin nan Anakawona pou nou aprann kreyòl ak dans e kilti nou. Pa bliye, mezanmi ke « Nou gen yon drapo Peyi Dayiti gen yon drapo Ka p flote nan dans Petwo Nan dans Nago, Banda ak Ibo Ki lage’l nan Yanvalou, Kongo Pou zarenyen, gede defile Nan yon yayad klasik tou kanpe Pou Afranchi fè salitasyon Pou tonbe nan yon lòt dimansyon Parigòl ki li menm tou pare Pra l sede bay mayi pa kanpe Kontredans taye pa detaye Pou kwaze le 8 la kontinye
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DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE
Au nom de la République Par Dan Albertini Entre (). Il est improbable pour les Américains de rattraper le temps perdu, comme celui de la chute des empires dans le temps. Les autres on grandi aussi, et mieux. C’est ce que semble avoir compris l’Amérique ibérique. Fermons les (). Combien de fonds ont été récoltés, depuis le 12 janvier 2010, au nom de la République d’Haïti, un peu par ci, un peu par là, sans le mandat explicite et légal de l’Etat ? Il y avait urgence à l’époque, dira-t-on, mais le manque de crédit du gouvernement Préval-Bellerive de préférence, s’il avait favorisé une rétention prolongée des fonds récoltés, il ne justifie plus la gestion illégale de ces fonds qui échappent à tout contrôle de l’Etat haïtien. Nous avons consulté un expert en droit international à ce sujet.
Les Missions haïtiennes à l’étranger doivent-elles réclamer les fonds récoltés au nom du pays par des organisations et des institutions à l’étranger ?
Contexte. Nous étions à un cheveu près des élections pré-
sidentielles en Haïti, en 2010, le secrétaire d’Etat à l’Alphabétisation de l’époque dénonçait le gouvernement démissionnaire, et l’accusait dans un constat d’échec : «L’alphabétisation n’a pas eu lieu ». C’était après plus d’un mandat du président de l’époque et près de 5 ans de gestion inspirée sur un modèle cubain, dixit le secrétaire d’État Carol Joseph tout au début du programme, rien n’est fait. La liste est longue tant les échecs sont retentissants et nombreux. Les scandales ont changé de mains aujourd’hui, mais, personne ne sait si des étrangers ou des organisations internationales retiennent encore des fonds récoltés sous l’administration du président Préval. Préval, de son côté, est parti avec ses fonds personnels bien garnis, mais son incompétence avait plongé le pays aux abois, dans des calculs élémentaires. Quel candidat à la présidence aura le courage, non pas celui de dresser le bilan politique du président sortant, mais celui des projections en considérant la mise en place d’une diplomatie efficace pour récupérer les millions ramassés au nom de la République d’Haïti ? La même question est donc adressée au président Michel Martelly : quel effort pour au-
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ditionner ceux qui avaient récolté des fonds à travers le monde, au nom de la République ? Je le disais, en septembre 2010, je réitère : la République ne peut plus jouer à : « je vendais à crédit ». lovinsky2008@gmail.com
NÉCROLOGIE
Ralph Destinobles Adé est décédé à new York Nous annonçons avec infiniment de peine la triste nouvelle de la mort de Ralph Destinobles Adé survenue le vendredi 10 mai 2013 à New York. Haïti-Observateur présente ses sincères condoléances à ses sœurs : Herla Bonhomme D. (néeAdé), Suzie D. Adé ; a ses neveu et nièces: Dominique Bonhomme et son époux Gabriel Desjardins, Martin Bonhomme et son épouse Liane Laberge, son petit neveu Erik Bonhomme; à ses cousins et cousines : Philippe et Henri Sylvie, son petit cousin Max Sylvie, Nicole, Francis, Monique et Ethelind Adé, Mme Jocelyne François (née Adé) et famille, Mme Maryse Vincent (née Adé) et famille, Mme Thérèse Bordas (née Adé) et famille, M. Reynold Adé et famille, Mme Maude Dupiton (née Adé) et famille, M. et Mme Karl Saint-Cyr, (Mme née Marie Alice Dugué), M. Patrick Adé et famille, Mme Vesta Tribié-Policard et famil-
le, Mme Carole Tribié-SaintFleur et famille, Mme Marie Carmélie Séjour-McGuffie et famille, Mme Jocelyne SéjourDestin et famille, Mme Marie Carmel Augustin, Mme Yvrose Pierre Noël, Mme Rolande Jean-Louis, Mme Immacula Sylvain; au Groupe charismatique de St Gregory the Great, particulièrement à: Adeline Dupiton, Flor Samson, Yolaine Saindor, Gyliane Devot. Aux familles affectées par ce deuil : Destinobles-Adé, Adé, Policard, Sylvie, Vincent, Bordas, Tribié, Dupiton, Séjour, St Fleur, Destin, Augustin, Pierre Noël, Jean-Louis, Sylvain, Dupiton, Samson, Saindor, Devot, H-O renouvelle ses sympathies. Les funérailles du regretté Ralph Destinobles ont été chantées le samedi 18 mai, 2013, à 9 heures du matin, à l’église Saint Gregory. Que la terre lui soit légère!
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GYNÉCOLOGIE Maladies de la femme •Test de grossesse •Avortement • Infertilité • Planning familial
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CHIROPRACTEUR Maladie de la colonne Vertébrale • Maux de tête, cou, dos • Arthrites •Douleur musculaire • Douleur au niveau des os
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Sur la route du cinema
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Gros Gégé (Gérard Depardieu) en groupe
Welcome to new-York : Un film d’Abel Ferrara mettant en vedette Depardieu, dans le scandale DSK Peu importe, qui se ressemble s’assemble, semble dire une sourdine du réalisateur Abel Ferrara. Acteur et personnage sont français. Nous avons donc droit au scandale. J’aime bien l’intro bien appliqué du quotidien français Le Point : « À affaire sulfureuse, réalisation qui sent le soufre». Quel rapport ? Depardieu joue DSK. Double scandale. Là, cela vient de moi. Alors le film est situé dans un contexte bien précis, avec un casting
le désamorcer, surtout quand le film sortira seulement en 2014. Le gros bedon d’où son p’tit nom Gros Gégé (je l’ai surnommé ainsi dans la foulée de gros Gérard dans la politique haïtienne). Bedonnant alors hébergé chez les Pussy riots en Russie, l’acteur n’a déjà pas l’air d’un saint au milieu de jeunes filles. Bordel, violence, vicissitude, orgie, nudité, perversité, la bande annonce n’épargne la pudeur. Pas d’économie de vertige, la caméra doit atteindre DSK. L’abattre malgré à terre, est l’objectif du metteur en scène. Ce serait la revanche de cette Amérique prude sur le décolleté Français. Je me demande à quel point Ferrara n’a raté le but, dans la mesure où Le Point dit déjà : « à considérer ces premières images, on comprend immédiatement que l’Améri-
Dan Albertini qui devrait renforcer le jeu de l’acteur. Depardieu restera lui-même tout en étant DSK. «Punaise », dirait le jeune Vaudois. Gros Gégé risque-t-il de dédouaner DSK à ses dépens et, du coup, en pleine face sur la route du cinéma, se ramasser lui-même une brique que l’autre aurait dû encaisser dans le social ? Cela s’appel-
Abel Ferrara à Cannes, en 2008.
cain ne nous épargnera rien de la crudité de la vie sexuelle supposée de l’ex-futur candidat à la présidence de la France ». Encore pourquoi si vous le voulez. Mais parce que DSK est arrivé au FMI dans le but de faire mater l’Américain en économie, par pure jalousie, puisque la France se trouvait dans le pétrin. S’y trouve encore d’ailleurs. Oh que si, les socialistes ! Il avait osé, suggéré par induction, de faire baisser la cote américaine auprès des agences de crédit. Ce serait dans les faits, un grand thriller à saveur d’espionnage international, impliquant toutes les grandes agences de sécurité américaines. DSK aurait payé pour deux choses dans les faits. Un, on ne joue pas encore impunément avec l’Amérique, voir le film sur la mort de Bin Laden. Deuxio, il avait osé tenter d’avilir une femme noire, ça aussi a un coût. Croyez-le ou pas, je l’avais dit à ma copine, à Bridgeport.
La mort vient encore de décimer un artiste béninois, l’international G.G Vickey. Par Roch (AFRiQUE)
Alfred
KiKi
La mort c’est ce qui apparaîit évident et dont la certitude n’est plus
Roch Alfred Kiki
à démontrer. Elle existera autant que l’humanité. Saint-Exupéry disait à ce propos : « La mort est un accident ». Sa pensée se révèle
juste et le plus souvent dogmatique, si nous voyons comment des artistes, en particulier certains grands hommes de la musique béninoise, disparaissent ces derniers jours. La mort fait des ravages telle une épidémie de choléra dans le camp de ces hommes talentueux qui constituent la fierté d’un peuple, voire celle d’un continent. Après Zouley Zangaré et le prophète Riss Cool qui, dans le temps, n’ont pas manqué de philosopher à travers leurs chansons, c’est le tour, cette fois, du chantre G.G Vickey, de rendre l’âme. Ce grand poète de la musique béninoise est décédé, ce mercredi 15 mai 2013, à la clinique Bethel d’Abomey-Calavi, au Bénin. L’homme a quitté ce monde,
L’artiste G.G Vickey laissant derrière lui une carrière musicale extrêmement riche. Le
Si Ferrara rate ces détails, il passe à côté, car le scandale DSK n’est pas sexuel avant tout, mais celui d’un homme pervers qui se croit moraliste, à partir de son pays, la France. L’autre partie. C’est sa femme qui était la maitresse
ries…, quand elle le défendait pour une supposée intégrité. Pouvait-elle être si ignorante à ce point, comme une journaliste aiguillonnée ? Là encore Ferrara passera à côté. Entendons-nous, j’ai vu la bande annonce mais pas le film, même Gros Gégé (Gérard Depardieu)
en réalité, pour s’abêtir en regardant DSK avec les yeux d’un héros. Je repose la question sur la route du cinéma : où était sa femme quand il allait faire la bringue, ces cochonne-
si… . Bref, confidentialité de la source. Et, question de soutenir le suspens.
Bénin et la com munauté internationale compatissent aux douleurs des uns et des autres. Rendons hommages à ce chantre à travers des instants de prières. L’âme du défunt en a bes o i n . L’énigmatique G.G Vickey mérite ses honneurs. Que son âme repose surtout en paix. De son vrai nom Gustave Gbénou Vickey, il est né en 1944, à Athiémé, au Bénin. Comptable de formation, il est entré dans la fonction publique en juin 1968, au
Bénin, où il a occupé d’importants postes de responsabilités. Mais sa carrière musicale débuta en 1960 et c’est avec son titre sorti en 1969, « Vive les mariés », qu’il obtient sa consécration. Cette consécration fut rehaussée par d’autres albums dont « G.G Vickey, le chantre de la négritude et sa guitare africaine » son album qui a eu la plus large diffusion. Nous retenons de lui : « Il est gai de voguer sur le lac Ayémé », « Quand le temps est serein, fredonnant un refrain », « Les pêcheurs enjôlés », « Déployant leurs filets », « Entonner des chansons », « Capture des poissons ». Ces paroles, qui ont égayé l’enfance de plus d’un, témoignent du potentiel fabuleux dont l’homme est investi. G.G Vickey est une légende africaine. Ne cessons pas de prier, prier et prier pour nourrir davantage l’âme du défunt.
Merci d’y croire ! lovinsky2008@gmail.com
rochkiki@yahoo.fr
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ÉDITORIAL
Martelly est satisfait de sa gestion, mais à court de projets et d’initiatives concrètes
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ichel Martelly vient de boucler les deux premières années de son mandat. Tout en proclamant sa satisfaction de son administration, il s’est gardé de s’octroyer un satisfecit, comme c’était le cas, en mai 2013, quand il fêtait sa première année au pouvoir. En revanche, il a confié aux parlementaires de la majorité parlementaire le soin d’énumérer ses réalisations. Et pour cause ! Car, ce faisant, il a découvert qu’il exerçait un empire de charme sur un parlementaire en fonction au point que ce dernier a même osé de se prosterner devant lui, sans doute le prenant pour le Christ. Mais, mieux encore, en laissant à d’autres la tâche de faire le bilan de ses achèvements, le président haïtien s’épargne une éventuelle levée de boucliers de ses critiques qui ne manqueront pas d’attirer l’attention sur l’absence de projets et d’initiatives concrètes de l’équipe Martelly-Lamothe. En effet, à l’occasion d’un grand rassemblement, au Champ de Mars, en présence du Premier ministre Laurent Lamothe, des membres du cabinet ministériel, de hautes personnalités du gouvernement et d’amis de ce dernier, ainsi que des députés de la majorité parlementaire, le député de Ouanaminthe, Lucner Noël, s’était mis à genoux devant le chef de l’État. Il a justifié ce geste, jugé excessif par plusieurs de ses pairs, par le souci d’exprimer sa reconnaissance envers le président Martelly pour les projets qu’il a réalisés dans sa commune. Quant à M. Noël, il n’a point voulu susciter le moindre doute par rapport à son geste. Aussi a-t-il voulu rassurer les uns et les autres qu’en se prosternant devant le président haïtien, il s’était agenouillé devant l’Éternel. De surcroît, afin que son impulsion soit mesurée à sa juste valeur, Luckner Noël a déclaré qu’il est prêt « à mourir » pour Michel Martelly. On ne peut s’empêcher de relever le caractère partisan des interventions faites en faveur du chef de l’État, car les députés qui ont fait état du dynamisme de l’action gouvernementale se retrouvent au sein de la majorité des députés ainsi qu’une poignée de sénateurs favorables à la politique générale du tandem Martelly-Lamothe. Ces parlementaires ont le « privilège » de bénéficier de juteuses allocations pour les communes et les régions qu’ils représentent sans qu’ils soient obligés de rendre compte des conditions dans lesquelles ces fonds sont dépensés, ni de justifier les rubriques sous lesquelles sont effectués les débours. Ces subventions parlementaires constituent, dans biens des cas, une source supplémentaire de revenus pour ceux qui en bénéficient. Il est donc aisé de comprendre l’attitude révérencieuse de parlementaires ainsi « arrosés » par le Palais national lorsqu’ils renoncent à leur dignité et
à leur devoir constitutionnel de contrôler l’Exécutif. Quand un nombre suffisant d’élus du peuple se transforment en chiens couchants de la présidence, cela fait l’affaire du président Martelly, qui trouve en eux des « partenaires accommodants » dans la mise à sac du pays. Avec de tels élus du peuple sous la coupe du Palais national, l’Exécutif n’a aucune raison de s’inquiéter d’une quelconque opposition parlementaire sérieuse à ses pratiques illégales. Plus important encore, le président Martelly a besoin d’une caisse de résonnance pour crédibiliser sa gestion calamiteuse, mais surtout de parlementaires pour se faire l’écho de la propagande menée autour des « succès » du gouvernement présentés sous forme de réalisations dans les communes reculés du pays. Car, faute de grands projets élaborés par son gouvernement et dont le pays a tant besoin, surtout après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, l’équipe Martelly-Lamothe a grand besoin de battre la grosse caisse autour de petits ouvrages exécutés dans les quartiers de la capitale et des juridictions de province. D’où les multiples déplacements du président, pour l’inauguration d’une fontaine ici, la remise de quelques outils aratoires là ou encore la pose de la première pierre d’un marché public et d’autres travaux de cette envergure, des tâches qui incombent à des subalternes des ministères ou d’autres agences du gouvernement. Il n’est un secret pour personne que l’équipe Martelly-Lamothe a pris les rennes du pouvoir sans soumettre un projet de société qui lui est propre, ni présenter un étalage de projets d’infrastructures viables. La majorité d’ouvrages exécutés, dont la pose de la première pierre ou l’inauguration ont déterminé la participation de M. Martelly, avait été négociée sous l’administration Préval et élaborée sous le regard vigilant des Organisations non gouvernementales (ONG) et institutions étrangères ayant la responsabilité d’accompagner les travaux sur toute la ligne. Entre-temps, l’équipe MartellyLamothe passe le plus clair de son temps à multiplier les « petits projets» de la présidence improvisés au fur et à mesure, du genre « Ti manman cheri ». L’éducation universelle, que l’administration Martelly-Lamothe fait passer pour une de ses plus belles réalisations, sombre dans la corruption. Privé d’un plan détaillé, ce projet d’envergure semble dépasser le pouvoir, qui n’a d’autre moyen de gérer ce secteur que dans l’opacité. C’est pourquoi, l’équipe au pouvoir a du mal à convaincre l’opinion que sous la présidence de Michel Martelly plus d’un million d’enfants additionnels sont inscrits à l’école pour la première fois. En effet, le secteur dans lequel Michel Martelly aurait dû emporter la palme se révèle un fiasco, surtout
que les millions dérivés des taxes sur les appels internationaux originaires de la diaspora et sur les transferts effectués vers Haïti à partir de l’étranger sont gérés dans l’opacité totale. Deux ans après avoir pris logement au Palais national, donc, Michel Martelly se cache derrière ses «associés et alliés » du Parlement
pour tenter de faire crédibiliser ses accomplissements. Il est à souhaiter que Michel Martelly profite des deux années qu’il a passées au pouvoir pour faire son apprentissage et changer son fusil d’épaule. Il est grand temps qu’il prenne sa fonction au sérieux et montre concrètement sa vision pour le pays. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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Haïti-observateur
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EDITORIAL
Martelly is satisfied with his management, but short on concrete projects and initiatives
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ichel Martelly has just completed the first two years of his term. While proclaiming his satisfaction with his administration, he has kept from congratulating himself, like he did back in May 2013, when he was celebrating his first year in office. However, he left it to Congress members belonging to the presidential parliamentary majority to enumerate his achievements. And for good reason! For in so doing, he discovered that he had a seated parliamentarian under his spell, to the extent that the latter even dared to bow before him, probably taking Mr. Martelly for Jesus Christ. But even better, leaving to others the task of taking stock of his accomplishments saves him from a possible backlash from critics who are sure to draw attention to the lack of projects and concrete initiatives of the MartellyLamothe administration. Indeed, during a mass rally at the Champ de Mars, in the presence of Prime Minister Laurent Lamothe, members of the Cabinet, senior government officials and friends of the government, as well as members of the presidential parliamentary majority, the Congressman from Ouanaminthe, Lucner Noël, knelt down before the Head of State. He justified this action, considered excessive by many of his peers, by his desire to express his gratitude to President Martelly for the projects he has accomplished in his constituency. As for Mr. Noël, he wanted to dispel the slightest doubt about his actions. So he reassured everyone that in groveling to the Haitian president, he knelt before God. Furthermore, in order that his impulse may be measured for what it’s worth, Luckner Noël said he is even ready “to die” for Michel Martelly. One can’t help but notice the partisan nature of the interventions made in favor of the Head of State, because those who reported on the government actions are found among Congress people and a handful of Senators most favorable to the policy of team Martelly-Lamothe. These parliamentarians have the “privilege” of obtaining rich benefits for municipalities and regions they represent without requiring them to report on conditions in which these funds are spent, or to justify the headings under which are carried out disbursements. These parliamentary grants are, in many cases, an additional source of income for those who receive them. It’s, therefore, easy to understand the reverent attitude of parliamentarians “watered” by the National Palace when they give up their dignity and their constitutional duty to control the executive. When a sufficient number of elected officials become pointers of the presidency, it suits President Martelly who finds in them “accommodating partners” in plundering the country’s resources. With such elect-
ed officials under the control of the change his tune. It’s time for him to concretely show his vision for the National Palace, the Executive has take his responsibility seriously and country. no reason to worry about any serious parliamentary opposition to its illegal practices. More importantly, President Martelly needs a sounding board for his credibility mismanagement, but especially he needs parliamentarians to echo the propaganda carried around about the “success” of the government in the form of its achievements in remote parts of the country. For lack of major projects developed by the government — and which the country needs so much — especially after the earthquake of January12th, 2010, the Martelly-Lamothe team needs to beat the big drum about small works carried out in neighborhoods in the the capital and provincial areas. Thus the multiple trips by the president for the inauguration of a fountain here, the delivery of agricultural tools there or laying the cornerstone of a public project and other works of this scope, all of them tasks to be carried out by Haïtidepartment heads or managers of Observateur other agencies. P.O. Box 356237 It’s no secret that the MartellyBriarwood, NY Lamothe team came into office with11435-6235 out submitting a social project of its Tél. (718) 812own, or presenting sustainable infra2820 structure projects. The majority of works executed, including the laying cornerstones, or the inauguration of projects by Mr. Martelly were negotiated under the Préval administration and developed under the watchful eye of Non-Governmental Organizations (NGOs) and foreign institutions having the responsibility to accompany the work from start to finish. Meanwhile, the Martelly-Lamothe team spends most of its time multiplying improvised “small projects” of the Presidency, like “Little Mom Darling.” Universal education, which is considered the queen jewel of the Martelly-Lamothe administration, is mired in and marred by corruption. Deprived of a detailed plan, this major project appears to exceed those in power, which have no other way to manage this sector but in total opacity. That’s why the two leaders of the Executive are struggling to convince public opinion that under the presidency of Michel Martelly over one million additional children are enrolled in school for the first time. Indeed, the sector in which Michel Martelly should take the prize proves a fiasco, especially because since millions derived from taxes on international calls originating in the Diaspora and on money transfers to Haiti from abroad are managed in absolute total murkiness. Two years after taking up residence at the National Palace, therefore, Michel Martelly is hiding behind his “partners and allies” of Parliament to try to give credibility to his accomplishments. We only hope that Michel Martelly will take advantage of his first two years in office to learn the job and
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12 ViCToRioUS ATTiTUDE o.S. MARDEn
Presented by irlène Augustin-Whiteman
Haïti-observateur
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L’ATTITUDE VICTORIEUSE o.S. MARDEn
Présenté par irlène Augustin Whiteman
ATiTiD Ki PoTE ViKTWA o. S. MARDEn
Prezante pa irlène Augustin Whiteman
(Continued)
(Suite)
(nap kontinye)
Do not maintain the precocious idea of old age The convictions we adopt, we transmit to our children, and these convictions remain constant throughout the centuries. Every child in our Christian countries is born with the conviction that sixty or seventy years form the human limit of life. This conviction has crystallized in humanity in consequence, and we make ourselves ready for the end, well before the fixed period. As long as we retain this belief, we will not be able to remove from our mind the constant suggestion that when we exceed fifty our mental and physical strength starts to decline. The idea that we have reached the limit of our growth, that any hope of new progress must be given up, tends to always more deeply engrave in our mind the conviction of old age, and naturally the creative processes can only reproduce the pattern given them. Many people have what they enjoy calling a premonition that they will not live beyond a certain age, and this conviction becomes the point towards which all their life converges. This conviction limits the number of their years. Not so long ago, I met at a banquet an intelligent, educated man who stated being perfectly sure not to reach an advanced age. To support his assertion, he pointed out to me that, in all nature, the plants, animals, and all forms of life that arrive quickly at maturity do not live long, and because he had practically already been an adult at age fifteen, he was convinced that he would die young. He said that he was a poplar compared to an oak; the poplar pushes quickly and dies early, the oak grows slowly and counts very long years. This man is so persuaded that he will die young that he does not do anything to increase the duration of his life. He does not take any care of his health, or the precautions necessary to avoid danger. “For what is the use,” said he, “trying to fight the natural laws? I better enjoy life as long as I can, since I know that I must die young.”
N’entretenez pas l’idée de vieillesse précoce Les convictions que nous adoptons, nous les transmettons à nos enfants, et ces convictions se perpétuent constamment à travers les siècles. Chaque enfant, dans nos pays chrétiens, naît avec la conviction que soixante ou soixante-dix années forment la limite de la vie humaine. Cette conviction s’est cristallisée dans l’humanité, et nous nous préparons déjà à la fin, bien avant la période fixée. Aussi longtemps que nous retiendrons cette croyance, nous ne pourrons enlever de notre esprit la constante suggestion que lorsque nous aurons dépassé la cinquantaine nos forces commenceront à décliner. L’idée que nous avons atteint la limite de notre croissance, que tout espoir de nouveau progrès doit être abandonné, tend à graver toujours plus profondément dans notre esprit la conviction de la vieillesse, et naturellement les processus créateurs ne peuvent que reproduire le modèle que nous leur fournissons. Beaucoup de gens ont ce qu’ils se plaisent à appeler un pressentiment qu’ils ne vivront pas au-delà d’un certain âge, et cette conviction devient le point vers lequel converge toute leur vie. Cette conviction limite le nombre de leurs années. Il n’y a pas longtemps, je rencontrai dans un banquet un homme intelligent et cultivé qui me déclara être parfaitement sûr de ne pas atteindre un âge avancé. Pour appuyer son affirmation, il me fit remarquer que, dans toute la nature, les plantes, les animaux et toutes les formes de vie qui parviennent vite à la maturité ne vivent pas longtemps, et parce qu’il avait été pratiquement déjà adulte à quinze ans, il était convaincu qu’il mourrait jeune. Il disait qu’il était un peuplier comparé à un chêne; le peuplier pousse vite et meurt tôt, le chêne croît lentement et vit très longtemps. Cet homme est tellement persuadé qu’il mourra jeune qu’il ne fait rien pour augmenter la durée de sa vie. Il ne prend aucun soin de sa santé, ni les précautions nécessaires en vue du danger. « À quoi cela sert-il,» dit-il, « d’essayer de lutter contre les lois de la nature? J’aime bien mieux jouir de la vie tant que je peux, puisque je sais que je dois mourir jeune ».
Pa mete bonè nan tèt ou lide lavyeyès Kwayans ke nou pran, nou pase bay pitit nou, e kwayans sa yo toujou kontinye nan yon syèk ki swiv lòt. Tout timoun nan peyi kretyen nou yo, fèt ak konviksyon ke swasant oubyen swasantdiz an se limit lavi yon moun. Konviksyon sa a arive rantre nan lespri tout moun sou latè, e nou deja prepare lafen byen anvan tan ki fikse pou li. Osi lontan ke nou kenbe kwayans sa a, nou pa p kapab retire nan lespri nou sijesyon kif è konnen tout tan ke lè nou gen plis pase senkant an fòs nou ap kòmanse diminye. Lide ke nou rive nan bout develpman fizik nou, ke nou dwe abandone tout espwa pwogrè, toujou gen tandans chita pi fon nan lespri nou konviksyonou ke gen yon laj yon moun rivi li finn vye granmoun, e natirèlman mwayen ki penmèt nou kreye nan nou ka sèlman repwodui modèl ke nou ofri yo. Anpil moun gen sa yo renmen rele yon presantiman ke yo pa p viv pi lontan pase yon sèten laj, e konviksyon sa a vinn tounen pwen kote tout lavi yo rive Konviksyon sa a limite kantite ane nan vi yo. Pa gen lontan sa, mwen te rankontre nan yon bankè yon nèg entèlijan e kiltive ki di’m li pafètman asire ke’l pa p rive nan laj granmoun. Pou apiye lide li a, li te fè’m remake ke nan tout lanati, plant, bèt ak tout fòm lavi ki rive byen vit nan matirite pa viv lontan, e paske li te deja prèske finn gran lè’l te gen kenz an, li te asire ke li dwe mouri jenn. Li te di li se yon pye sikren konpare ak yon pye bwadchèn; pye sikren an pouse vit e mouri bonè, pye bwadchèn nan grandi tou dousman e viv lontan. Nonm sa a konsa tèlman gen konviksyon ke l’ap mouri jenn, ke li pa fè anyen pou ogmante longè lavi li. Li pa pran swen de sante li, ni pran prekosyon nesesè pou evite danje. « Ki sa sa ta fè », li te di, « ap eseye goumen kont lwa nan lanati ? Mwen pito jwi lavi tan ke’m kapab, paske mwen konnen mwen gen pou’m mouri jenn ».
The suggestion of death has caused more devastation than anything else Multitudes of people have their youth blocked by the conviction that they are afflicted with some hereditary tare, of a predisposition to a certain disease which will in all probability shorten their life, and this conviction is so firmly anchored in them that it prevents them from developing to their full capacity. It is infinitely better to believe that we will live much longer than we actually will, than to lose invaluable years by fixing the date of our demise, simply because one of our parents or both died early, or because we fear to have some disease, like cancer, which will develop fatally after a certain time. Think of the pernicious influence that exerts on the spirit of children a similar suggestion! It is however what we inculcate in them until they cannot free themselves any more from this conviction. We celebrate birthdays and thus fix mentally the thought that we are one year older. During maturity, the image of death is present with us, and we have the idea that we must await it and prepare ourselves for a certain age. In truth, the suggestion of death has caused more devastation and disturbed more lives than anything else in mankind’s history. It is responsible for fear which is our greatest curse. Aging is delayed more and more A distinguished physician said that if one spoke to children less of death and more of immortality, they would remain young much longer, and would reach an age much more advanced than it is now the case. I believe that the time will come when the practice of celebrating birthdays, to insist thus on the fact that we are one year older, one year closer to the term of our life, will be abandoned. We will realize better that the mind cannot be affected by the years, that its true essence is youth and immortality. In our inner being, we will realize that there is in us a principle of life which knows neither age, nor death. We will discover that old age is mainly a question of mental attitude, and that we become only what we are convinced of being. Actually, the average life span has increased because science teaches men how they must live to preserve health and youth. Previously, men and women aged much more quickly, and they died younger. We do not think as much of death than it was used to at the time when this country, America, was founded, for to prepare for the future life seemed to be the main occupation of the forefathers, the Puritans. They did not think much about this world, and did not try to enjoy life. They spoke, prayed, and sang for the life to come, while making life down here dark and repulsive. They forced themselves to forget that the religion taught by Christ does not exclude joy. Au contraire. (To be continued)
La suggestion de la mort a fait plus de ravages que toute autre chose Des multitudes de gens ont leur jeunesse entravée par la conviction qu’ils sont affligés de quelque tare héréditaire, d’une prédisposition à une certaine maladie qui raccourcira probablement leur vie, et cette conviction est si fermement ancrée en eux qu’elle les empêche de se développer complètement. Il vaut infiniment mieux croire que nous vivrons beaucoup plus longtemps que nous ne vivrons en réalité, que de perdre de précieuses années en fixant la date de notre mort, simplement parce qu’un de nos parents ou tous les deux sont morts jeunes, ou parce que nous craignons d’avoir quelque maladie, comme le cancer, qui se développera fatalement au bout d’un certain temps. Pensez à la pernicieuse influence qu’exerce sur l’esprit des enfants une suggestion pareille ! C’est pourtant ce que nous leur inculquons jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus s’affranchir de cette conviction. Nous célébrons les anniversaires et fixons ainsi dans notre esprit la pensée que nous sommes d’un an plus âgé. Pendant tout notre âge mûr, l’image de la mort est présente à notre esprit, et nous avons l’idée que nous devons l’attendre et nous y préparer pour un certain âge. En vérité, la suggestion de la mort a fait plus de ravages et troublé plus de vies que toute autre chose dans l’histoire humaine. Elle est responsable de la crainte qui est notre plus grande malédiction. Le vieillissement est de plus en plus retardé Un médecin distingué a dit que si l’on parlait aux enfants moins de la mort et plus de l’immortalité, ils resteraient jeunes beaucoup plus longtemps, et atteindraient un âge beaucoup plus avancé que ce n’est maintenant le cas. Je crois que le temps viendra où la coutume de célébrer les anniversaires, d’insister ainsi sur le fait que nous sommes d’une année plus vieux, d’une année plus près du terme de notre vie, sera abandonnée. Nous nous rendrons mieux compte que l’esprit ne peut être affecté par les années, que sa vraie essence est la jeunesse et l’immortalité. Dans notre for intérieur, nous réaliserons qu’il y a en nous un principe de vie qui ne connaît ni l’âge, ni la mort. Nous découvrirons que la vieillesse est en grande partie une question d’attitude mentale, et que nous ne devenons que ce que nous sommes convaincus de devenir. En réalité, la longueur moyenne de la vie s’accroît parce que la science enseigne aux hommes comment ils doivent vivre pour conserver la santé et la jeunesse. Autrefois, les hommes et les femmes vieillissaient plus vite que maintenant, et ils mouraient plus jeunes. Nous ne pensons pas autant à la mort qu’on n’avait l’habitude d’y penser au moment où ce pays, l’Amérique, fut fondé, alors que se préparer pour la vie future semblait être la principale occupation des ancêtres, les Puritains. Ils ne pensaient pas beaucoup à ce monde, et n’essayaient guère de jouir de la vie. Ils parlaient, priaient, et chantaient en vue de la vie à venir, tout en rendant la vie d’ici-bas sombre et repoussante. Ils se forcèrent à oublier que la religion enseignée par le Christ n’exclut pas la joie. Bien au contraire. (À suivre)
L’Attitude Victorieuse Victorious Attitude © http://www.club-positif.com/ pour la mise à jour et présenta© http://www.club-positive.com/ for update and presention. Tous droits réservés. tation. All rights reserved Lisez la semaine prochaine : next week: Ce que vous devez faire si vous désirez rester jeune ; What you must do if you wish to remain young; The L’impression que vous produisez sur les autres réagit sur vous ; impression you produce on others reacts on you; The La puissance de l’influence mentale power of mental influence; The cells of our bodies all are sont toutes fréquemment renouvelées,; Les cellules de nos corps frequently renewed.
Sijesyon lanmò fè plis domaj pase nenpòt lòt bagay Se yon pakèt moun ki gen jènès yo antrave akòz konviksyon ke y’ap soufri avèk yon maladi ki soti nan fanmi yo, yon predispozisyon a yon maladi ki pwobableman pral rann lavi yo kout, e rasin konviksyon sa a tèlmam fon nan yo ke’l anpeche yo devlope konplètman. Li enfiniman pi bon kwè ke nou pral viv pi lontan ankò pase n’ap viv an reyalite, ke pèdi bon ane nou nan fikse dat lanmò nou, tou senpleman paske youn nan paran nou yo oswa tou de te mouri jenn, oswa paske nou gen krentif ke nou gen yon maladi tankou kansè, ki san mank va devlope apre yon sètan tan. Imajine yon sijesyon konsa, ki enfliyans nwizib li mete nan lespri timoun ! Se poutan egzakteman sa nou anseye yo jiskaske yo pa kapab debarase tèt yo de konviksyon sa a. Nou selebre anivèsè nesans nou e ranje konsa nan lespri nou panse a ke nou pi granmoun de yon ane ankò. Nan tout laj matirite nou, imaj lanmò prezan nan lespri nou, e nou gen lide ke nou dwe tann li e prepare nou a sa pou yon sèten laj. An verite, sijesyon lanmò fè plis ravaj e twouble plis lavi pase nenpòt lòt bagay nan listwa limanite. Li responsab krent ki pi gran madichon ke’n kab genyen. Yon moun granmoun de pli zan pli ta Yon doktè distenge te di ke si yo te pale ak timoun mwens de lanmò, e plis de imòtalite nanm yo, yo ta rete jenn pi lontan ankò, epi ta rive nan yon laj pi avanse ke ka-a kounye a. Mwen kwè ke tan an ap vini lè nou va abandone koutim selebre anivèsè nesans, ap ensiste konsa sou lefèt ke nou yon ane pi granmoun, yon ane pi pre fen lavi nou. Nou pral mye rann nou kont ke lespri pa kapab afekte pa ane kap pase, ke vrè esans li se lajènès ak imòtalite. Nan kè nou, nou va reyalize ke nan nou gen yon prensip lavi ki pa konnen ni laj, ni lanmò. Nou va dekouvri ke lavyeyès se lajman yon kesyon atitid mantal, e ke nou vini sa nou kwè ke nou dwe. An reyalite, longè mwayèn lavi ap ogmante paske lasyans anseye moun ki jan yo dwe viv pou konsève sante ak lajènès. Nan tan pase, gason ak fanm te vyeyi pi vit pase kounye a, epi yo te mouri pi jenn. Nou pa panse a lanmò otan ke yo te gen abitid panse a sa lè peyi isit, LAmerik, te fonde, kan prepare pou lavi nan syèl te sanble okipasyon prensipal zansèt yo, ki non yo te Piriten. Yo pa’t panse anpil a mond sa a, e pat okipe de jwi lavi. Yo te pale, yo te lapriyè, e t’ap chante pou lavi k ap vini a, lavi nan syèl, an menm tan ke yo te rann lavi isiba sonm e repousan. Yo te fòse tèt yo bliye ke relijyon Kris te anseye pat ekskli lajwa. Byen okontrè. (A swiv) Atitid Viktoryèz © http://www.club-positif.com/ pou enfòmasyon ak prezantasyon. Tout dwa rezève. Semèn pwochèn nap kontnye ak : Ki sa pou dwe fè si wou vle rete jenn; Enpresyon ke’w pwodwi sou lòt reyaji sou wou; Pouvwa enfliyans mantal; Selil kò nou, tout chanje souvan.
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Haïti-observateur
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Blagues de Louis
En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois.
1827— Un client mécontent appelle le garçon : — « Monsieur, puis-je parler au directeur ? » — « Je suis désolé, mais il n’est pas là ». — « Avec un bon avocat… dans les deux ans ». 1828— Un aveugle rentre dans une poissonnerie, inhale profondément et salut : — « Bonjour, les filles ! » 1829— Que dit une blonde quand on lui donne une banane ? « Où y met-on les piles ? » 1830— Que fait une femme après un rapport sexuel ? Elle dérange. 1831— Après un rapport sexuel, elle révèle : — « Toi, mon chéri, tu sais, le vrai bon sexe a lieu surtout dans la tête ! » L’homme répond : — «…Alors, ouvre la bouche ! » 1832— Deux touristes étrangers, qui ne parlent pas l’allemand, rentrent dans une pharmacie pour s’acheter des préservatifs. Le premier baisse son pantalon, pose son petit ami sur la table et y met à côté un billet de 10 euros. Comme le pharmacien semble ne pas avoir compris ce qu’il désire, le second touriste dépose lui aussi son joujou et à côté 10 euros. Là le pharmacien fait signe qu’il a compris, laisse tomber son pantalon, dépose son machin à côté des deux autres, pose un billet de 20 euro sur le guichet, il ramasse les 40 euros en criant : — « J’ai gagné ! » 1833— Maman revient à la maison après avoir fait des achats et remarque qu’elle a oublié de s’acheter des tampons Elle envoie
son fils à la pharmacie. Toutefois, elle lui dit avec insistance qu’il doit le faire correctement et ne pas dire des sottises, comme il aime tellement le faire. Après quelques minutes, la pharmacienne l’appelle au téléphone pour lui demander ce que son fils doit acheter. — «Que vous a-t-il demandé ? »
demande Mama. — « De la laine pour la salle de jeux de Papi ! » 1834— Comment peut-on fissionner un atome ? — On le donne à une femme en lui disant de ne pas le casser. 1835— Un médecin se sent bouleversé dans sa pratique et a mauvaise conscience, car il vient d’avoir des relations sexuelles avec une patiente. Alors qu’il est encore tourmenté par sa culpabilité, surgit un petit diable qui le console : — « Savez-vous combien de
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médecins ont déjà eu des relations sexuelles avec leurs patientes ? Crétin, n’y a-t-il rien d’exceptionnel ici ? Tous les médecins le font au moins une fois dans la vie. Il n’y a là rien de grave. Calmezvous ». Le médecin se calme et se dit que le sexe est, en effet, quelque chose de tout à fait normal. Mais, tout à coup apparaît un petit ange qui s’approche de lui et lui crie à l’oreille : « Rappelle-toi que tu es un vétérinaire. Tu es un idiot! ». 1836— Un gosse demande à son père : — « Dis, Papa, d’où est-ce que je viens? » Le père de répondre : — «C’est la cigogne qui t’a apporté ». Le fils demande encore : — «Et toi, Papa, d’où viens-tu ? » Le père : — « Moi aussi j’ai été apporté par la cigogne ». Le fils enchaîne : « Et grandpère? » Le père : — « Lui aussi a été apporté par la cigogne ». Le fils de s’exclamer : — «Drôle de famille, pas de sexe depuis trois générations ». 1837— Une femme âgée vient chez le médecin. — « Docteur, j’ai de nouveau mes règles à 60 an ». Le médecin répond : — « Pas possible ! Prenez place sur ce fauteuil pour que je vous consulte ». Quelques minutes plus tard, le médecin déclare : — « Vous n’avez pas vos règles…C’est votre spirale qui est rouillée ». 1839— Deux Néerlandais montent à bord d’un avion à destination de Londres, prennent place aux siège donnant sur la fenêtre et sur celui du milieu. Un Allemand s’installe dans celui du côté du couloir, et retire ses chaussures pour se détente. Sur ce, le premier Hollandais dit de son siège à la fenêtre : — « Excusez-moi, je dois me déplacer pour avoir un Coke ». — « Restez assis », déclare l’Allemand, je peux plus facilement me déplacer… Je vais vous prendre le Coke. » Dès qu’il se lève, un des Hollandais saisit une de ses chaussures et crache dedans. Quand il revient avec le Coke, l’autre Hollandais dit : — « Ça a l’air de bien marcher, j’aimerais aussi avoir un Coke ». Encore une fois l’Aallemand accepte d’aller le lui prendre. Quand il est parti, l’autre Hollandais prend l’autre chaussure et crache aussi dedans. Lorsque l’Allemagne revient, ils restent tous assis et aimer le vol. Lorsque l’avion s’apprête à atterrir, l’Allemand remet ses chaussures et tout de suite il a remarqué ce qui s’est passé. — « Pourquoi, au nom du ciel, existe t-il une telle animosité entre nos deux nations ? Je me demande combien de temps vont durer encore ces querelles entre nos deux pays. Cette haine. Ces méchancetés, ces niaiseries infantiles de crachat dans les souliers et faire pipi dans le cola ? »
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Laurent Lamothe réclame des fonds pour financer un film Suite de la page 1 ment des fonds pour financer la production d’un film. De surcroît, lui et le chef de l’État voulaientt accompagner une délégation pour participer au Festival du film de Cannes 2013, qui doit se dérouler du 16 au 26 mai. En effet, on apprend de source autorisée, que l’ex-ministre des Finances et des Affaires économiques, Marie Carmel Jean-Marie, avait repoussé plusieurs demandes de financement par le chef du gouvernement, arguant que le pays ne pouvait supporter le poids de telles dépenses. C’est dans le cadre de cette logique qu’elle avait déclaré le gouvernement incapable de se payer le luxe de dépenser l’argent que le pays n’a pas. Certes, la même source a révélé que, avant de démissionner du cabinet ministériel, Mme Jean-Marie avait opposé un refus à la requête de Lamothe l’invitant à déterminer quels fonds sont disponibles dans les budgets des ministères de la Culture et du Tourisme pour financer la production du film « 1808 ». Tout en reconnaissant l’importance du projet, l’ex-grand argentier de la République avait expliqué que les ressources sollicitées par le Premier ministre n’étaient pas disponibles. Elle devait suggérer que soient recherchées d’autres sources de financement pour un tel projet. Des personnes informées du dossier ont fait savoir que Mme Jean-Marie aurait recommandé que la Banque centrale mette sur pied une société en lançant un appel public à des éventuels investisseurs. Une série de refus de Marie Carmel Jean-Marie basés sur le même principe de l’indisponibilité de ressources pour financer des projets extrabudgétaires serait à la base de pressions exercées sur l’ex-ministre pour qu’elle démissionne. De l’avis de ces observateurs, l’ancien grand argentier de la République ne s’était pas fait prier pour rendre le tablier. Elle n’en était pas à son coup d’essai, fait-on encore remarquer, car elle avait fait de même quand elle était à la Banque centrale. Marie-Carmel Jean-Marie partie, le projet renforcé est relancé Une fois l’obstacle au plan de production du film « 1804 » écarté, la requête de fonds a été relancée telle qu’elle avait été formulée avant même que soit trouvé un successeur à la ministre démissionnaire. En effet, le projet du film a été de nouveau mis sur pied, cette fois renforcé de la participation d’Haïti au Festival du film de Cannes, qui devait se dérouler du 16 au 26 mai 2013. Ce volet seulement devait coûter la bagatelle d’USD 1,5 million $. Voici en quels termes la demande au ministre a été formulée: « Mme le ministre des Finances et de l’Économie regardera quels fonds sont disponibles dans les budgets des ministères de la Culture et du Tourisme pour participer à la mise en place du capital de départ (1,5 million de dollars américains) nécessaire à : « 1. Mise en place de la structure juridique en Haïti pour la production cinématographique et aux bureaux de 1804 aux Etats-Unis ; « 2. Rédaction du nouveau scripte ; « 3. Recrutement de l’agence de publicité pour la campagne de promotion du film 1804 et de la préparation au Festival du Film de Cannes 2013 ; « 4. Campagne promotionnelle aux Etats-Unis et approche des acteurs ciblés et des membres exécutifs et techniques pour la production du premier volet du film 1804 ; « Participation au Festival du Film de Cannes 2013, pour la promotion du film 1804 et pavillon d’Haïti pour la promotion de sa culture et de son tourisme ».
La participation du président Martelly au Festival de Canne a-t-elle avorté? Le président Martelly n’a pas fait le voyage en France, pourtant sa participation au Festival de Cannes était bel et bien envisagée. C’est, en tout cas, ce qui est expliqué dans le projet de participation d’Haïti à cet événement. Selon les documents rédigés concernant ce projet, les informations qui suivent autorisent à croire que les dirigeants haïtiens avaient bel et bien l’intention de lancer cette initiative. Voici, en effet, ce qu’on relève de ce document : « Le pavillon a déjà été réservé et payé (par avance) par la société de production Wells & Jeta Entertainment. « Les dates du lundi 20 et mardi 21 mai ont été choisies au regard des nombreux évènements annoncés pendant le festival pour optimiser les retombées liées à la venue du Président de la République. « Mr Jean-Charles Levy est en train d’œuvrer à la logistique pour la participation au Festival du Film de Cannes et les différentes rencontres avec les officiels du gouvernement français et ceux du Festival. « Dans cette optique, 25 chambres ont été réservées et payées (par avance) par Wells & Jeta Entertainment pour éviter tous problèmes de logistique au regard du calendrier et des disponibilités. Les deux hôtels choisis sont le Martinez et le Montaigne. « Mme Michèle Frisch met à disposition sa maison familiale prêt de Cannes. En réponse à cette offre généreuse, nous nous sommes engagés à participer financièrement à certaines dépenses ». La délégation haïtienne au Festival de Cannes devait être hébergés par deux hôtels, soient à Martinez Concorde Hôtels et Hôtel Montaigne. Le président haïtien devait se loger à une suite de l’Hôtel Montaigne coûtant 3 300 euros par soirée.
Le projet du film « 1804 » est-il mis en train ? Le document préparé concernant le projet du film laisse croire que la recommandation de l’ex-ministre des Finances a été retenue. Voici ce qu’on peut y lire : « A- Mise en place de la structure juridique en Haïti pour la production cinématographique et aux bureaux de 1804 aux Etats-Unis ; « BRédaction du nouveau scripte ; « C- Recrutement de l’agence de publicité pour la campagne de promotion du film 1804 et de la préparation au Festival du Film de Cannes 2013 ; « D- Campagne promotionnelle aux Etats-Unis et approche des acteurs ciblés et des membres exécutifs et techniques pour la production du premier volet du film 1804 ; « EParticipation au Festival du Film de Cannes 2013, pour la promotion du film 1804 et pavillon d’Haïti pour la promotion de sa culture et de son tourisme. « Organisation d’une rencontre, tel que suggéré par le Président de la République, avec des agents économiques pour la levée du capital de départ ». À la lumière de ce qu’on a appris de ce document sur le projet du film «1804 », on peut affirmer sans ambages que ni la présidence ni la primature ne s’inquiète pas outre mesure des conditions des démunis et des déplacés. Car tant au Palais national qu’à la Villa d’accueil, il est toujours possible de trouver les voies et moyens pour financer les projets qu’on tient à cœur. Les décideurs du pays ont leurs priorités, qui sont bien différentes de celles de la Nation.
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Tèlman rara ape byen woule Yon mizik ki mache byen nan san San pèsonn pa gen okenn touman Pou tonbe nan konpa dirèk Nan yon kadans byen jèn ki pa rèk Drapo nou se yon melanj chwazi Ki siyifi nan tout sans lavi Nwa ak wouj la se bon san mele Yon bèl san tou vif k’ap byen koule Nan venn tout Nèg ak Nègès vanyan Non nou gaye nan tout kontinan ». Lafoul : Yon lòt aplodisman kanpe ki kraze sal la. Silvya : Mezanmi, nou wè avèk 2 grenn je nou. Pètèt si se mwen kit te vin di nou koze sila a, nou t ap panse otreman. Fòk nou fè nouvèl la sikile toupatou tankou yon poud ke van pran pou gaye toupatou. Nou mande yon lòt aplodisman pou 2 ti jèn yo, Lori avèk Loran, ki fè yon bon travay. Kounnye a nou pase kòn nan ba nou pou opinyon nou. Mèsi ! Jan : Mezanmi, mwen remèsye nou pou envitasyon an e mwen kontan anpil. Se pa ti pawòl ki tonbe la a depi kòsman pou rive sou Loran. Mwen pa gen bouch pou m pale ! Lori ak Loran fè m emi jiskaske dlo koule nan je m pandan mwen t ap tande
pwezi yo a. Ti moun yo gen anpil nan djakout yo pou laj yo. Mwen konplimante paran yo ki aksepte voye ti moun yo nan yon gwoup kiltirèl pou fòme yo. Li esktrèman difisil nan Nouyòk pou wè paran kite ti moun yo pale kreyòl. Mwen pa pèdi lespwa, paske gen avni si bagay yo ap kontinye konsa. Mwen gen anpil bagay pou m di, m ap retounen de tan-zantan. M ap kanpe la pou yon lòt plase pwen pa l. Mwen rele Jan. Kantav : Non mwen se Kantav. Pwofesè Diwozo, ou di yon pakèt bagay la a nan ti ekspoze w la. Nou tout fè n gen anvi viv ankò. Mwen te dekouraje pou jan mwen te wè n ap foksyone, nou ban mwen fòs pou m kenbe flanm nan byen wo, tankou Lori fè n konnen a, e nou gen yon sèl drapo, tankou Loran di a. Se yon moman ki chaje avèk enfòmasyon e lespwa. Silvya menm bon pou plas li a. Nou reveye tout moun ki reyèlman te definitivman nan dòmi pou nou fè yo konprann ke dòmi anpil pa rapòte. Mezanmi, gen lespwa toujou, paske tout moun kòmanse pran konsyans, menm lidè politik yo ki rankontre semèn sa a sou menm wout la nan kafou linyon. Sa ap mache tout bon!
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Ayiti gen pou l kanpe ankò tout bon Mari : Mwen ale nan menm sans ak Kantav e Jan nan obsèvasyon yo. Nou toujou gen sibtans, men nou neglije yo tout nan divizyon ki enstale nan sen nou. Wi, mesye yo nan ti pawoli yo nan semèn sa a, ansyen prezidan Jan-Klod Divalye mande linyon, ansyen prezidan Jan-Bètran Aristid mande linyon tou e aktyèl prezidan Jozèf Michèl Mateli mande menm bagay. Yo tout gen moun dèyè yo pou fè travay la si yo vle. Jan-Klod avèdk Aristid te gen mwayen pou yo te fè rapwochman an, men politik te pran nanm yo, ki te fòse yo fè bak. Mateli gen chans la tou, malgre opozisyon 2 grenn gòch la ap enpoze l. Se pou prezidan Mateli etidye sitiyasyonan a pou l fè yon ouvèti ankò nan yon konferans nasyonal ke senate Tinèp Dèlpe t ap mande depi byen lontan. Li pa janm two ta pou travay sa a fèt. Pa gen mwayen pou kase fèy, kouvri sa. Wi, nou kapab rive nan chemen chanjman ke tout moun ap tann nan san demagoji. Viv Ayiti! « Ayiti Peyi m se yon mòso zile Ou ta vle konnen jan l rele ? …Tout bò lanmè l plen ak bèl sab Yon bèl ti pwezi 3 silab Ki sonnen lajwa ak lanmou. Podyab ! K ap machande konkou. Peyi m se yon mòso zile Ou ta vle konnen jan l rele ? …Li nan basen Karayib Kote anyen pa enposib. Peyi Nèg ak Milat separe Nan vye eritaj Blan franse ! Peyi m se yon mòsoi zile Ou ta vle konnen jan l rele ? … Se peyi jeneral Tousen, Ak Nèg Pyè Tousen ki vin sen; Kote mizè fikse solèy Pou plante lespwa menm nan dèy. Peyi m se yon m òsoi zile Ou ta vle konnen jan l rele ? …Yon peyi tè klere fè nwa Si w pa kwè, wa mande listwa Menm si w wè Ayiti tonbe, Kwè mwen si w vle, l ap rekanpe ». Jan : Nou gen yon peyi kote divizyon okipe yon plas nan sen sosyete a. Vi a chanje konplètman. Se pa menm peyi nou te konnen avan trantan ki sot pase a, paske se chak koukou klere pou je’w, malgre ti gwoup ki ta renmen gade valè nasyonal la ap lite anpil pou yo ta rive, men mwayen an pa penmèt yo ale byen vit. Men, yo gen konfyans ke peyi Dayiti gen pou l reprann plas li nan gwoup peyi yo k’ap travay pou devlopman e pou pwogrè. Mwe remake yon bagay ki reyèlman fè mwen anpil plezi e ki nòmalman ke peyi Dayiti gen pou l retounen sou ray devlopman li si nou tout aksepte kole zèpòl ak zèpòl san ipokrizi ak demagoji ki nan sen nou jodi a. Atizana nan peyi a pran yon ekstansyon ekstraòdinè ki kapab devlope si nou pran sa oserye e ankouraje tout moun k’ap travay pou yon devlopman dirab e rantab pou valè peyi nou e pou sosyete a. Mesye-dam yo travay anpil e pwodwi ke yo tout prezante yo se yon bagay serye e ankourajan. Nou menm kom obsèvatè atantif ankouraje mouvman k’ap itil peyi a pou nou kapab pwogrese e fè bèl bagay pou lonè Ayiti et pèp ayisyen. Pou travay sa a pote fwi, se pou nou ankouraje e ankadre tout teknisyen yo ki gen talan pou yo kapab jwenn bon aparèy pou ede yo fonksyone e fè lonè peyi nou. Mari : Tout sitwayen nan peyi a dwe fikse je yo pou yo kapab wè kote derapaj ap soti pou yo fè otorite yo konnen pou kwape tout vye vyolans ki kapab antrave evolisyon peyi a. Nou bezwen touris lokal e etranje antre nan peyi a. Pou nou ankouraje yo, nou dwe prepare pou sekirite yo, paske si yo pa santi yo anfòm pou yo antre nan peyi a, y’ap pè fè ti vwayaj la ki te kapab bouche anpil twou. Jan : Nou pale de sekirite, paske nou konnen trè byen li nesesè pou ekonomi yon peyi ki vle avanse tout bon. Se sosyete anndan peyi a ki dwe louvri je li byen kale pou li veye tout move zak ke yon endividi oubyen yon gwoup vle fè. Kòm se leta ki gen monopòl pou kwape tout rekalsitran, li gen pou devwa pou li ankadre sosyete a nan mete sekirite toupatou nan peyi a. Depi gen sekirite, tout bagay
ap regle. Byennantandi, gen anpil konpatriyòt ki renmen mouvman ensekirite pou pwòp enterè yo, se t’ap yon gwo andikap pou yo pou sekirite ta retabli nan peyi a. siveye lavalas yo Nou bezwen Lame nan peyi nou pou bagay yo sa fonksyone nòmalman tankou lontan. Aba ensekirite ! Viv devlopman nan peyi dayiti! Sonya : Se te yon rezo byen monte ki te dwe demantle an miyèt mòso byen lontan. Nou ta bat bravo lakontantman pou gouvènman Mateli/ Lamòt la pou kado sa a yo bay pèp la. Nou konnnen byen ke Lame se yon sesesite pou yon peyi nan zafè sekirite. Tout moun ki kont Lame a nan peyi a se apatrid tankou Aristid ki te mande Blan ameriken pou antre nan peyi a 19 septanm 1994. Nou pa p janm bliye dat sa a ke Lavalas pote dlo santi nan nen nou. Jan : Lavalasyen yo konnen byen ke se Aristid ki koze malè peyi a malgre y ap pase akote. Mwen klè sou sa. Fòk nou pa bliye ke touris la se yon mwayen pou rantre lajan nan peyi a pou ekonomi kapab balanse. N’ap ankouraje minis Touris la pou l fè anpil reklam prèske nan tout peyi kote Ayiti gen relasyon avèk yo pou biznis la kapab pwodwi. Pou rantre lajan, fòk gen depans. Prepare yon dosye solid byen striktire, dokimante e chaje bèl imaj peyi a pou montre touris yo ke peyi Dayiti se yon mèvèy. Silvya : Prezidan Mateli pase yon bon bout tan nan Etazini e li konnen kouman bagay yo fonksyone nan mouvman touris la, nou kwè li pral pale ak minis li a de mwayen pou li fè pou peyi a reprann plas li nan mouvman touris la. Se pou gen lajan dispoze pou restore tout moniman nou yo e menm tout plas e kay ki sanse antik pou sèvi kòm lye pou vizit. Gen anpil moun nan peyi nou ki gen vizyon e ki konnen byen sa pou yo fè. Divizyon an tèlman monte wo pa gen yon moun konsyan ki kapab derape, paske mwayen pa penmèt li. Ti Frè : Ou pa manti, Jan ak Silvya Twòp malveyan nan peyi a. Vòlè an wo, souflantchou nan mitan, pèp la anba ap soufri jiskaske yo rive ba li kolera. Nou pa fouti rete ap gade malè sèk sa a ki pandye sou tèt nou. Se yon epe Damoklès ki pandye sou tèt nou. Pa gen mwayen ditou pou nou franchi. Nou pèdi tout prestij nou e nou depann de kominote entènasyonal la k’ap dikte nou sa yo vle. Fok sa fini! Kola : Nou gen yon pwoblèm, paske nou pa respekte youn-lòt. Mwen te aprann ke se ansyen prezidan JanKlod Divalye ki te prezidan e ki te kouri kite peyi a pou l te evite anpil san te koule e pou san pa li pa’t koule tou. Ou konnen nan batay anpil kout fizi ap tire pasi-pala, ou pa konnen ki kote yon bal mwon ap soti. Mwen rete kwè ke chanjman an ap fèt kanmenm depi gen volonte pou fè bon bagay. Se bare tout lavalas yo. Ti Frè : Mwen konprann ou trè byen, sè mwen. Pa bliye gen yon divizyon ki blayi nan peyi a depi 1986 jis jounen jodi a, ki ranfòse pa yon Konstisyon 1987 tèt chaje, yon pasaj Lavalas pou rive jouk jounen jodi a. Sa vrèman tris ! Aristid pa janm sensè nan deklarasyon tèt chat li yo. M’sye pa bezwen okenn chanjman nan peyi a. Li la lèlman pou defann pati li a. Ou te tande sa l di aprè li te soti tribinal la 8 me ki sot pase a : « Si gen eleksyon kounnye a, pati Lavalas ap gen tout plas nan palman an ». Men mantè a Men moun ki vle linyon an. L ap pale pou twonpe moun pou retounen avèk makout pa ladann avèk tèt kale tou. Anverite, si se Aristid ki te sou pouvwa, se tande Jan-Klod ta tande retounen ann Ayiti e jodi a li t ap nan prizon. Aristid pa fouti retounen sou pouvwa a ankò, paske l pase 2 tèm. Posibilte pou l Premye minis la fè objè diskisyon, paske Konstitisyon pat prevwa sa a. Nou chaje ak pwoblèm e nou reyèlman nan ka. Sant kowonpi Lavalas la se yon kansè pou pèp la Mari : Mesye yo mechan e yo malonnèt tou. Y’ap chache tout mwayen pou yo anpeche gouvènman an fonksyone nòmalman, paske si prezidan Michèl Mateli ak Premye minis Lamòt rive fè yon travay ekstraòdinè, yo pa sipoze jwenn glwa a. Se pou yo itilize yon lòt estrateji pou yo rive fè
tout sa ki gen pou fèt. Mesye yo fèk koumanse ap fè dilatwa pou yo anpeche travay yo fèt. Pou yo depi se ekip sa a ki sou pouvwa a nan palman, pa gen yon pa kita ni yon pa nago k’ap fèt. Se pou prezidan an repanse e itilize lòt mwayen pou l rive pèse. Y ap gentan konnen. Valè Ayisyèn se pa yon bagay layk-laykdat, li se yon bagay ekstraòdinè e enkonparab. Ti Frè : Ou di yon pakèt pawòl la a. Si reyèlman nou te konn valè nou, jodi a se pa yon ti ponyen moun ki nan tout magouy ak mannèv pou nou pa reprann diyite nou. Mwen konseye prezidan an pou li fè pase men nan lajistis pou ranfòse lwa yo e pini tout koupab ki nan kontrebann e k’ap fè sa yo oblije fè. Peyi Dayiti pase twòp tray. Gen yon pakèt travay ki pou fèt paske nou anprezans 2 pati ki sou pouvwa a e non pa yon gouvènman ki gen 3 branch. Sonya : Ou pa manti, Ti-Jak. Gen yon èn k’ap degaje anndan peyi a ki asosye avèk yon divizyon ki prèke eklate pou mesye yo mete men. Prezidan ap siveye et palmantè yo ap siveye tou pou youn dranvèse lòt. Sa se yon veritab maskarad ki pran plas li byen alèz nan peyi a Mwen kwè ap gen yon konfwontrasyon ant 2 ekip sa yo. Gen yon kanpay kote youn ap denigre lòt k’ap kontinye fèt malgre li pa’t abouti a anyen. Mezanmi, nou gen yon palman reyaksyonè ki toujou ap preche vyolans. Depi 1986 se vyolans k’ap pran lari. Kouman fè yon senatè oubyen gwoup senatè yo ap pale de koupe tèt. Non, se pa serye, mezanmi, pou nou toujou nan menm chire pit sa a kote divizyon an ap vale teren. Nou sou yon okipasyon modèn ki va tounen yon okipasyon reyèl. Se sa tout mesye linikite yo vle. Si yo te kapab mete prezidan-an atè, yo t’ap fè li san gade dèyè. Sepandan y’ap aji anba-anba pou Lavalas la reprann pye nan peyi a. Se pou tèt sa, reyèlman, yo pa vle Lame a retounen. Poutan, y’ap pale de Konstisyon 1987 la ki, nòmalman, pa janm kraze Lame a. Nou kwè tout vagabon ki mete ansanm pou lame a pa retounen se yon bann ensanse. Yo menm bliye ke endepandans nou an te fèt sou baz Lame Dayiti. Bann Lavalas gyo en pou yo al dousman, paske tan yo fin pase e yo nòmalman pa gen dwa retounen sou pouvwa a. Se pou yo degèpi yo grenn pa grenn, paske yo se yon kansè pou peyi a. Ti-Frè : A la koze nan peyi Dayiti. Se yon desepsyon pou pèp la. Toutotan moun sa yo anndan gouvènman an, se yon andikap ak tèt chaje pou sosyete a. Yon pakèt palmantè di yo nan kan popilè a. Nou ta renmen konnen de ki kan popilè sa y’ap pale a. Si se mannèv pou Aristid tounen sou pouvwa a, yo mèt bliye sa, paske pèp la pa nan Lavalas ankò. Silvya : Sa se verite ! Mwen kwè ou ekzat nan tout sa’w di la a. Mesye yo gen anbisyon pouvwa. Yo ta renmen pran pouvwa a avi malgre yo toujou ap fè referans negativ a gouvènman Divalye yo. Yo chanje non sou non pou yo kapab retounen avèk Lavalas la ke pèp la boude. Fòk yo fè anpil atansyon pou yo reyèlman pa di si yo te konnen. Se yon gwo mal ke Lavalas la fè peyi a pandan 25 an. Yo konprann yo kapab vin fè dezòd pou gate tout bon mouvman k’ap fèt. Yo pran libèttinaj pou karyè. Mari : Nou gen yon sosyete ki rive konprann ke bann vagabon yo ap fè yo fè tenten pou yo pouse yon moun ke Bondye chwazi pou chanje bagay yo e pou mete tout bagay nan plas yo. Fòk nou soti nan twou kowonpi nou twouve nou ye jodi a. Mwen pa p janm vote pou prezidan Michèl Mateli. Men piske li vin prezidan peyi a, mwen dwe koube mwen, paske se sa demokrasi a mande, respè youn pou lòt nan tout sans. Se Ayiti nou gen pou n defann e non pa Aristid radotè. Silvya : Mezanmi, lè a fè nou defo, paske moun yo gen pou yo al travay demen. Nou pa fouti rive konprann konpòtman bann palmantè ki nan konplisite pou kraze tout bagay e pou bwouye kat la. Jan Bèbe 22 me 2013
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Les nouveaux disques de Zenglen, Klass et T-Vice peuvent-ils changer l’industrie musicale haïtienne? Par Robert noël
à la musique de danse haïtienne.
Le succès d’un artiste ou d’un groupe musical dépend en partie de sa créativité. Il faut cependant dire que la création pure est une chose rare. Certes, toute musique découle d’une autre, mais l’artiste doit aller au-delà de l’œuvre d’où il puise son inspiration pour présenter un opus original. Pour réussir dans cette démarche, l’artiste peut utiliser une méthodolo-
L’effet-Zenglen dans l’industrie mu si cale haïtienne
On est unanime à reconnaître que le CD « Rezilta » du groupe Zenglen est un chef-d’œuvre, et son impact est ressenti un peu partout. Je dois avouer que c’est la première fois de toute son histoire que le Zenglen a créé une situation aussi difficile pour ses
lités qu’exigent leurs titres. Il semble que le groupe Zenglen continue encore sa course sans crainte, mais la participation des gens aux soirées dansantes change considérablement. Ce groupe a besoin d’une bonne stratégie et d’une excellente promotion pour consolider son succès. Les musiciens du Zenglen peuvent ne pas être d’accord, mais c’est une réalité en business. Les animateurs ne diffusent que la chanson « Rezilta », négligeant les autres pièces musicales gravées sur le CD, ce qui les fait pâlir. Nous ne sommes plus au temps des disques 45 tours. Il n’y a pas que « Rezilta » sur le CD.
double d’effort. Je pense que Roberto doit travailler sa voix pour être au diapason avec les plus doués. Si les solos de guitare se ressemblent, c’est peut-être pour conserver « son la ri a ». Mais le
voicings (voisement d’accords) capables de conférer une richesse des plus extraordinaires aux compositions. Il faut qu’on accorde plus de liberté à Gérald Kébreau. Je trouve qu’il est un
« son la ri a » dont on parle crée plus de médiocres et met en évidence la paresse de certains jeunes musiciens/guitaristes qui pensent qu’ils connaissent tout de l’instrument qu’ils jouent. Ne sommes-nous pas vraiment des éternels apprentis ? Cela n’empêche que T-Vice renforce sa position sur l’échiquier musical haïtien.
excellent bassiste. Il a du rythme et une touche incroyable (no scratch). Aujourd’hui, la basse est considérée non seulement un instrument rythmique mais aussi mélodique. Je recommande les DVDs d’Abraham Laboriel aux bassistes pour qu’ils puissent développer leur technique et découvrir de nouveaux univers musicaux. Reynaldo a aussi du talent et maîtrise bien les accords qu’il utilise. Cependant, il doit harmoniser les mélodies avec des accords de quatre notes pour rendre les pièces musicales plus riches et plus colorées. « Men m ti bagay la » devient lassant, ennuyant au cerveau musical et aux oreilles de ceux qui ont le minimum de connaissance en musique. Ce nouveau CD de T-Vice fera long feu, si le comité d’administration du groupe assure une bonne promotion du produit. Le CD sera bien reçu et apprécié des fans de TVice. Malgré les efforts de certains groupes musicaux, il fait encore un temps nuageux avec possibilités d’averses dans l’univers musical haïtien. Je dis bonne chance et souhaite du succès à T-Vice
Le groupe T-Vice et son nouveau CD
gie lui permettant d’exploiter à fond toutes les ressources dont il dispose : la connaissance de l’art qu’il professe, la vision esthétique, le sens de discernement, le talent et l’intelligence. L’artiste doit certainement prendre en considération l’existence du public qu’il vise, tout en tenant compte de ses goûts, de ses exigences, de ses besoins et de ses espérances. Ce qu’il crée doit être utile, c’est à dire qu’à travers son œuvre, le public pourra s’y retrouver dans les messages qu’il convie. La création émane toujours d’une source et elle est liée à la production. Parlant de production, je remarque une certaine stagnation à ce niveau dans l’industrie musicale haïtienne, surtout en ce qui a trait
compétiteurs. L’on se demande même si ce n’est pas l’effetZenglen qui fait retarder les nouvelles productions de nos formations musicales. Pourtant, Klass s’inscrit avec assurance sur le tableau des compétiteurs, malgré les critiques acerbes dont il est l’objet. Le plus grand danger dans cet univers musical est le fait que des gens qui évaluent nos groupes musicaux n’ont aucune notion de musique, pas même les bases rudimentaires. Le CD de Gabel fait son chemin lentement. Pris de plein fouet sous l’effet-Zenglen, certains managers de groupes méconnus s’énervent et se plaignent du fait qu’on ne parle pas de leurs formations musicales, sans même penser qu’ils n’ont pas assumé les responsabi-
Le groupe T-Vice vient de nous gratifier d’un nouveau CD. Déjà, des critiques sont portées sur la qualité et la substance du produit. J’ai auditionné quelques chansons gravées sur le CD et je pense que cette formation musicale mérite d’être applaudie pour l’effort. Peut-on comparer ce CD à celui du Zenglen ? Ma réponse est oui puisqu’il s’agit de deux groupes appartenant à un même monde, celui du compas direct. La comparaison est juste puisque récemment T-Vice a été nommé « roi du compas » et avait, à cette occasion, reçu une plaque d’un quelconque promoteur des Antilles. Quand on compare la chanson « Resan » de T-Vice au « Rezilta » du Zenglen, on évoque la loi des contraires, la nuit-le jour. Cette chanson « Resan » n’a rien de neuf, ni de récent, mais le groove peut faire bouger même les somnambules. Cependant, le tempo emprunté ne reflète pas le style original de T-Vice des dernières années. Et, le texte de cette chanson me paraît pauvre et vide de sens. Il faut toutefois souligner que la chanson « Fè je m plezi » fait la différence. Elle est d’une autre facture, considérant le tempo, le groove et le rythme. On y voit le reflet du T-Vice que j’ai aimé, du temps de l’adaption de la chanson « Bidi Bidi Bom Bom » de Selina. Au niveau des solos, c’est le traditionnel qui refait surface. Du point de vue harmonisation des voix, il faut que T-Vice re-
Roberto joue depuis plus d’une décade, il a certainement acquis suffisamment d’expérience pour qu’il puisse innover son style et soit capable de jouer en accords-mélodie. Ceci fait référence à la façon de combiner la mélodie, l’harmonie et la rythmique (disons mieux, la ligne de basse) simultanément. Ainsi, il pourra appliquer d’autres chord-
robertnoel22@yahoo.com
Le Passeport de citoyenneté universelle : Un droit acquis par le professeur Albert Tévoédjrè prochain. De toute façon, il est âgé, et très âgé, malgré la pleine forme dont il fait montre. Est-ce à dire que le Passeport de citoyenneté universelle est un document attribué à des gens atteignant une certaine maturité ? De quoi devrait-être investi un détenteur d’un PCU ? Tévoédjrè s’en va recevoir une distinction honorifique à une époque où sa terre natale vit des temps d’incertitude. D’aucuns se demandent quel sort est
Abbé Pierre, l’une des références du professeur Albert Tévoédjrè.
réservé à son initiative : « Le sursaut patriotique » qui probablement mettra la nation à l’abri des poches de tension ? Le professeur devrait, à son retour de Paris, partager non seulement sa joie et ses emphases avec ces compatriotes, mais il doit impérativement nous situer sur la tenue de ces assises avant la date fatidique du 30 septembre où il cesse toute activité d’homme d’État pour enfin emprunter le chemin du monastère. Là il ne
Emile Derlin Zinzou, ancien président de la République du Bénin.
cessera de prier probablement pour la nation et l’humanité. Le peuple lui serait beaucoup plus reconnaissant s’il sauvait la nation égarée. Combien sont-ils, ceux là qui sont préparés pour assurer la relève ? C’est sur ces inquiétudes que prend fin notre article sur l’attribution du PCU au professeur Albert T., qui aura lieu le 23 mai prochain, à Paris. rochkiki@yahoo.fr