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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !
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AU SĖNĖGAL, LE FILS DE L’EX-PRÉSIDENT WADE INCULPÉ, ÉCROUÉ POUR AU MOINS SIX MOIS
Lamothe doit redouter les aveux de Karim Wade Par Léo Joseph
(CREI) du Sénégal, en Afrique ? Parce qu’il est inculpé Pourquoi les Haïtiens de- pour ce que les autorités judivraient-ils s’intéresser au che- ciaires sénégalaises qualifient minement du dossier Karim d’enrichissement illicite penWade à la Cour de répression dant qu’il occupait de hautes de l’enrichissement illicite fonctions ministérielles alors
que son père était président du pays. Selon des sources proches des autorités judiciaires sénégalaises celles-ci détiendraient des informations relatives aux sources d’enrichissement de Karim
AU PREMIER « SOMMET DE LA TERRE EN HAÏTI »
Ambitieux projet de planter un milliard d’arbres dans le pays Par Etzer Depestre
L’ambassadeur Raymond A. Joseph, au cours de son exposé à l’Hôtel Caribe, le samedi 20 avril dernier (photo H-O).
A l’initiative de plusieurs organisations intéressées à la reforestation d’Haïti, se tenait le premier « Sommet de la terre en Haïti », du 19 au 22 avril dernier. Des spécialistes de ladite question se réunissaient avec une rigueur jamais enregistrée auparavant afin de faire le point, avant de s’engager fermement, sur ce qui apparaît comme un dilemme pour les générations successives d’Haïtiens. Ceci, depuis l’accélération du processus de dégradation de l’environnement amorcé avec l’arrivée des conquistadors, dont Christophe Colomb. N’avons-nous pas appris sur les bancs de l’école que « ceux-ci partirent avec Suite en page 2
Edens Débas, un journaliste de Touthaiti éjecté d’une réunion de Lamoth à Long Island
gné dans son pays, a ramassé des millions à la pelle. Il serait également accusé d’avoir retiré des dizaines de millions du contrat de l’industrie des télécommunications que son père, le président Abdoulaye Wade, avait signé avec la Global Voice Group, la compagnie de Laurent Lamothe, contrat qui a été tout bonnement cassé presqu’immédiatement après la prise du pouvoir par Macky Sall. En effet, le jeune Wade a été inMacky Sall lancé dans une campagne tous culpé par un juge azimuths contre la corruption et les biens de la commission mal acquis d’instruction de la Wade, 44 ans. L’« ex-super Cour de répression d’enrichisministre », tel qu’il est dési- sement illicite (CREI), une juridiction spéciale, à l’expiration du délai d’un mois qui lui avait été donné pour prouver l’origine d’une fortune estimée à plus d’un milliard d’euros qu’il aurait accumulée durant la présidence de son père. Une source du ministère de la Justice du Sénégal a fait savoir que Karim Me Alioune Ndao fait l'actualité Wade ainsi que sept autres par l'arrestation du fils de l'ex- complices sont «sous mandat président du Sénégal, Karim Wade.
“HAITI EARTH SUMMIT”
Ambitious project to plant one billion trees By Etzer Depestre
Le Premier ministre haiẗ ien Laurent Lamothe (à gauche), Edens Desbas (au centre) et Charles Forbin, consul général d'Haiẗ i à New York. Voir page 15
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PORT-AU-PRINCE — Several organizations interested in the reforestation of Haiti met in various venues April 19-22 to deliberate about their future course. Some specialists showed a determination to deal with an issue that has defied several genera-
tions of Haitians. What must be the response to the deforestation of the land, a phenomenon that began centuries ago? In fact, it goes back to the arrival of the conquistadors when Christophe Columbus “discovered” Haiti in December 1492. Have we not learned as pupils that “the conSuite en page 3
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AU PREMIER « SOMMET DE LA TERRE EN HAÏTI »
Ambitieux projet de planter un milliard d’arbres dans le pays Suite de la page 1 des bois précieux? ». Le lancement du Sommet de la terre eut lieu le vendredi 19 avril, dans le cadre paradisiaque du Pétion-ville Golf Club, un espace de verdure qui rappelle
plus grande manifestation d’intérêt pour le vaste mouvement de reforestation d’Haïti. Plusieurs personnalités prirent la parole, en guise de soutien à l’initiative de reboisement. D’abord, le directeur de Muci-AVM, Danel Georges, fit
Placés entre M. Erik Brinkman et l’ambassadeur Raymond Joseph, Mme Alison et M. Gomez montrent avec un brin de fierté le maillot célébrant le milliard d’arbres (photo H-O). grandement ce pays dont nous rê- un survol sur l’apport de son orgavons tous, où « la maison prend nisation quant au financement de racine sous les étoiles ». Après secteurs se prévalant du dévelopquelques bonnes heures de saine pement agricole, dont les pépidétente, le public put assister à la nières. Il vanta les mérites de projection du film « Taking « ceux qui ont abandonné leurs Roots : The vision of Wangari familles pour venir nous aider Maathai » dont la version origina- après le tremblement de terre ». le anglaise a été traduite en fran- Voila pourquoi, il a fondé une asçais par Mme Nadine Magloire. sociation de bénévoles pour supCe court métrage met en vedette pléer à la demande et faire en Mme Wangari Maathai qui avait quelque sorte que l’action locale dédié sa vie à la reforestation de se matérialise en apportant sa son pays natal, le Kenya. Elle contribution à la moindre alerte. avait institué un mouvement chaVenu du Canada, Erik Brinkrismatique de femmes qui lutta man, de Brinkman Foundation, aussi pour le respect des droits hu- traita en expert les solutions mains et la défense des droits dé- devant être apportées à nos promocratiques. Ses longs efforts lui blèmes. Il en ressort clairement valurent le Prix Nobel de la paix, que la reforestation d’Haïti ne se en 2004, mais, au-delà de la légen- réduit pas seulement à une affaire de, ce film devrait inspirer nos de planter des arbres. Il appartient compatriotes dans une quête per- à la troisième génération de Brinkpétuelle de revalorisation de la man à apporter leur expertise à nature. différentes parties du globe. Que C’est au Caribe Convention ce soit en Afrique, en Asie ou en Center qu’allait se poursuivre la Amérique, la Brinkman Fonda-
tion est toujours présente pour des actions décisives et victorieuses. Preuves à l’appui, il démontra les succès de son entreprise au Canada où ils ont planté un milliard d’arbres dans toutes sortes de conditions. Ils se sont engagés dans plusieurs parties du globe, dont l’Afrique et l’Amérique du sud, dans des pays dont les configurations s’apparentent aux nôtres. Donc, Haïti ne serait pas une mission impossible. Dans le cas où toutes les conditions soient réunies, la besogne pourrait s’abattre dans une année ferme, nous-a-t-il confié à l’issue de la deuxième journée du « Sommet de la terre en Haïti ». Afin de présenter les différentes phases du projet de reforestation d’Haïti en plantant un milliard d’arbres, Erik Brinkman était accompagnée de plusieurs techniciens qui étudient actuellement la topographie et toutes les difficultés du terrain. Personnellement, il a planté plus d’un million trois cent mille arbres (1 300 000). Il revenait à l’ex-ambassadeur d’Haïti aux États-Unis, M. Raymond Joseph, de présenter sa vision du reboisement a travers « A dollar A Tree for Haïti », l’organisme qu’il a fondé a cet effet. D’abord, en langue vernaculaire, et par la suite en anglais, il s’entretint pendant près d’une heure d’horloge. M. Joseph remonta depuis la découverte d’Haïti, quand, devant tant de magnificence, Christophe Colomb nomma Hispaniola ce coin de terre qu’il venait de découvrir. Il démontra que le travail de sape de notre environnement ne s’est pas réalisé seulement ces dernières décades. Haïti fut, en effet, la proie des prédateurs tant espagnols que français pendant trois bons siècles avant de tomber sous notre coupe à partir de 1804. Depuis cette date, nos gouvernements successifs ont pratiquement fermé l’œil sur ce phénomène dont nous héritons les conséquences aujourd’hui. Et, la main de l’homme s’abat encore sur ce qui reste d’arbres dans le pays. Selon les déclarations de M. Joseph, « A dollar aA Tree for Haïti » offrira une énergie alternative parallèlement à son effort de reboisement. Ce qui apparaît comme seul moyen pour sauver les arbres et les forêts qui peuvent surgir de nos terres rendues désertiques. Avec des poches potentielles de reboisement aux environs des villes de Cabaret et des Cayes, son organisme fera une percée à Kenskoff au mois de mai prochain. Ce premier « Sommet de la terre en Haïti » est venu justement ouvrir une parenthèse sur les possibilités de refaire de notre pays un paradis terrestre. Le milliard d’arbres projeté apparaît comme un rêve, mais l’une des instigatrices du mouvement, l’ambassadrice de la reforestation, Mme Alison Thompson, s’est engagée à le mener à bon port. Dans ses propos d’introduction, à l’ouverture du Sommet, elle avait d’emblée soulevé la question de « l’unité des
L’ambassadrice Alison Thompson pose avec des représentantes de diverses associations engagées sur le terrain (photo H-O). Haïtiens » autour de ce projet afin nous-mêmes et à vaincre nos qu’il se concrétise. En attendant, propres lacunes. La dégradation cette unité a trouvé résonnance de notre environnement fait de parmi des organismes œuvrant l’ancienne Perle des Antilles un dans le pays dans divers projets véritable rocher perdu dans la mer dont les effets bénéfiques se font des Caraïbes. Il est à souhaiter que l’action ressentir. Ce serait faire œuvre de pie de ne pas nommer principale- bénévole instituée pour gérer la ment : Sow a Seed, The Green Belt reforestation d’Haïti avec un milMouvement, Haïti Resilience liard d’arbres se concrétise plus System, Maya Nut Chokagou vite que l’éclair. Le dévouement Initiative, Association des volon- d’Alison Thompson, d’Albert taires Muci-AVM, Haïti Environ- Gomez, de Brinkman Foundamental Action League, The Brik- tion, de Ray Joseph, et toute l’exman Foundation, Archangel pertise qu’ils mettront à profit en Foundation, Chibas Bioenergie, disent long de sa faisabilité. SurPhoenix Renewable Internatio- tout qu’un travail de reforestation, nal… qui généralement travaillent dans le cas d’Haïti, n’est pas une auprès de communautés en proie affaire d’amateurs. Leur imà la misère et au sous-développe- plication dans le dossier devrait ment, sans faire de bruit. Dans trouver l’appui de tous ceux qui leurs implications sociales, éner- rêvent d’un pays où l’expression gétiques et de reforestation, ces « au pipirite chantant » redevienentités sont susceptibles d’appor- dra une réalité, alors que peuvent ter de vraies solutions face aux renaitre des espèces disparues ou carences du milieu abandonné à en voie de l’être, telles : pommeliane, calbacie, tuf-tuf, mombin, lui-même, voire écumé. Par exemple, depuis plusieurs acajou, jaune d’œuf, sapotille, décades, nous ne curons plus le lit poivre jaune, cannelle jaune, tavede nos principales rivières et nous rnau, gayac, campêche, cayemitregardons passivement nos terres te…, sans compter des variétés de arabes aller à la mer sans envisa- mangues que nous ne voyons plus ger des solutions appropriées. dans les marchés de province; en Récemment, la deuxième ville du plus des oiseaux qui ont émigré pays a subi des inondations. La ailleurs. plaine des Cayes les accueille régulièrement, à la moindre averse. Des équipes sont engagées pour déblayer certaines rues de la capitale remplies de déchets, de débris de toute sorte et de boue, après la pluie. Les rivières La Digue, Curtis et Barrette de la région de Petit-Goâve, qui fera son 350e anniversaire cette année, sont de véritables cauchemars pour les agriculteurs qui ne vivent plus du fruit de leurs travaux. Au moment d’écrire ces lignes, la rivière Rouyonne, qui nécessitait des travaux de curage continuels, débordait de son lit, inondant la ville de Léogâne, qui fut à l’épicentre du tremblement de terre de 2010. Les vestiges du gouvernement de Jean-Claude Duvalier ont disparu du département de l’Agriculture, devenu une nostalgique mémoire du passé. Donc, aucune démonstration n’est à faire sur notre incapacité à nous relever par
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Ambitious project to plant one billion trees Haitians in search of ways to revitalize their degrading environment. The Summit continued on Saturday (the 20th) at the Karibe Convention Center where the full day (9 am-5 pm) was taken up with presentations by experts in several aspects of deforestation — and reforestation. Danel Georges, director of MUCI-AVM opened the morning session by explaining how his organization finds financing for those involved in agricultural projects, especially for nurseries. He saluted “those who left their families to come to our support after the earthquake.“ That, in effect, propelled him to set up a not-for-profit organization to fill the gap by finding help and giving direction to those in need. From Canada, came Erik Brinkman, of the Brinkman Foundation, who had an illustrated presentation of how to deal with our environmental problems. It’s obvious that the reforestation of Haiti is not only a question of planting trees. It’s more complex than Alors qu’il était sénateur, le futur that and Mr. Brinkman adprésident des États-Unis d’Améri- dressed those issues. Erik que, Barak Obama, était à Nairobi Brinkman is a third generation (Kenya). Ici, on le voit avec le prix of Brinkmans who have Nobel de la paix, Mme Wangari shown their expertise in severMaathai (photo Wikipedia). al countries around the world. Whether in Africa, Asia or in America, the Brinkman two hours of networking and a Foundation has been there when light reception, there was the pro- decisive actions had to be taken, jection of “Taking Roots: The Vi- resulting in meaningful solutions. sion of Wangari Maathai.” The Brinkman Foundation is The original English version involved in several countries in has been adapted in French and Africa, South and Central AmeriCreole by Nadine Magloire. That ca, whose topography is similar to documentary is a testimonial to that of Haiti. Thus, turning their Wangari Maathai, who dedicated attention to Haiti is not an imposher life to the reforestation of Ke- sible mission. Showing his optinya, her country of birth. She had mism, Erik Brinkman told the begun a charismatic movement assembly, depending on concerted with the women of Kenya to plant efforts, the plight of Haiti could be trees. It also became a movement reversed within a year of hard for human rights and the defense work. To tackle the problem of of democracy. Her efforts were Haiti’s reforestation, Mr. Brinkcrowned by a Nobel Peace Prize in man was accompanied by several 2004. It’s a film that should inspire technicians who are studying the
Suite de la page 1 qustadors departed with our precious wood?” The launching of the Summit took place Friday night in the Paradise-like Pétion-Ville Club, adjacent to the famous Petion-Ville Golf Club, in a green enclave symbolic of what we dream for the country. After about
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topography and the difficulties of the terrain in Haiti. To his credit, Mr. Brinkman has personally planted more than 1.3 million trees. Then it was the turn of Raymond Joseph, Haiti’s former Ambassador to the United States, to present his vision for Haiti’s reforestation through his “A Dollar A Tree For Haiti, Inc.”, a not-forprofit registered in the State of Maryland, USA. Speaking first in Creole, then in English, Mr. Joseph spent an hour to cover five centuries of negative actions that have resulted today in Haiti having only 2% tree cover. The ambassador went back to the socalled discovery by Christopher Columbus when he marveled at the beauty of the land which he called Hispaniola — Little Spain. The speaker showed that the deforestation of Haiti didn’t occur in the last few decades. Haiti was victimized by the Spaniards and the French predators long before independence in 1804. When France demanded reparations after losing on the battlefield, it eyed Haiti’s forests and got its allies, the slave-masters of the day, to join it in declaring an embargo on the newly independent nation. To lift that embargo, the Haitian leadership acquiesced to the French demand and the deforestation of Haiti began in earnest in 1825 with tons of precious timber going to France. The speaker did not spare Haitian leaders in apportioning blame for our present situation. With a population of nearly 500,000 at independence, Haiti now has about 10 million inhabitants. But since independence, Haitian governments have paid little attention to the deforestation problem. Passively, they have observed our own citizens cutting the trees to feed their distilleries, dry cleaning establishments and for cooking. Today we are reaping the bitter consequences of this laissez-faire attitude. Mr. Joseph said: “A Dollar A Tree For Haiti” doesn’t only envisages planting trees. A component of alternative fuel for cooking must accompany the reforestation effort. Meanwhile, land has been put at the disposition of Mr. Joseph’s organization in the vicinity of Cabaret in the Western Department and in Les Cayes region in the South. On May 1st, official Agriculture Day in Haiti, “A Dollar A Tree For Haiti” will participate in its first venture of tree planting in the mountains above Kenscoff. This first “Earth Summit in Haiti” has just opened the way to turn the country into the paradise that it once was. The project of planting One Billion Trees appears as a dream. But on hearing one of the proponents of the project, Reforestation Ambassador Alison Thompson, one can feel her determination in seeing this through. In her introductory remarks, she insisted on the “Unity of Haitians” to bring the project to fruition. Meanwhile, the wind of unity has begun to blow, as several organizations involved in projects throughout the country came together for the “Haiti Earth Summit.” Among them are Sow A Seed, The Green Belt Movement, Haiti Resilience System, Maya Nut Chokagou Initiative, Association des Volontaires MUCI-AVM, Haiti Environmental League, The
Brinkman Foundation, Cibas Bioenergie, Phoenix Renewable International. Usually these organizations work closely with poor communities to bring solutions to social, energetic as well as environmental problems they face, all of it quietly and without a fuss. One of these problems which cry out for solution is the curing of our river beds. For decades the authorities have paid little attention to the river beds. Passively, we’ve been watching the arable land being washed down into the sea, with all the negative aftereffects. Recently, Cap-Haitien, the second city of Haiti, was inundated, causing several deaths. Les Cayes, the third city, is regularly flooded. Teams of workers are seen clearing up the streets of the capital after every downpour. The rivers of Digue, Curtis and Barette in the region of Petit Goâve, which will be commemorating its 350th anniversary this year, are real nightmares for the farmers who can no longer live from their labor. As we are writing, the river Rouyonne has overflowed its banks and flooded the city of Léogâne, the epicenter of the 2010 earthquake. The timid efforts made by the Jean-Claude Duvalier
government to deal with agriculture through the Department of Agriculture have totally disappeared. As if agriculture is no longer the purview of that Department. It has been clearly demonstrated that we are not able to — or will not — meet our obligations in solving our own problems. The plight of the environment is a stark reality, one that’s turning the “Pearl of the Antilles” into a lost desert in the Caribbean Sea. Hopefully, the not-for-profit effort to reforest Haiti with One Billion Trees will become reality. The zeal shown by Alison Thompson, Albert Gomez, the Brinkman Foundation, coupled with the dedication of Raymond Joseph and all the others, plus the expertise and contacts they are bringing to the project attest to the feasibility of what they are undertaking. Especially since the reforestation of Haiti shouldn’t be left to amateurs! Their involvement in this mammoth task should be welcomed by all who yearn for a renewed Haiti where the birds of yesteryear will again be heard in our forests of precious wood which will again cover the land.
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Parler des Évangiles synoptiques à ce qui fut antérieur au moment où il devient l’évangéliste tel qu’il fut. Neveu de l’apôtre Pierre (1Pierre 5: 13) ou cousin de Barnabas (Colossiens 4: 10), il a été à la source des événements, sans pour autant élaborer, c’est-àdire, s’étaler dans un discours des registres, dans des recherches approfondies comme le docteur Luc. Marc a passé une partie de son temps à suivre Paul de Tarse, jus-
Saint-John Kauss qu’au refus final de ce dernier. Il a parlé rapidement de ce qu’on lui a raconté, et signifié aux Juifs que Jésus est le Serviteur de Dieu. Qu’on ne s’attende pas pour cela à se faire une image réductrice de son oeuvre et de sa pensée. Bien qu’on ait tenté de préciser que, dans la mesure du possible, Matthieu aurait copié l’Évangile de Marc ou vice-versa, l’Évangile de ce dernier restera ce choix originel et ce débat, en quoi l’on peut se ressourcer, si pressés de lire l’Évangile; en quoi Marc se résume, mais n’explique pas en ce qui a trait à l’autorité de Jésus comme le reste, puisqu’il a voulu, avant tout, nous figurer Jésus sous les traits du serviteur. Nous aurions voulu volontiers faire usage de sa correspondance avec l’Apôtre Pierre, son interlocuteur, ou de ses souvenirs avec Barnabé, mais nous avons dès lors imaginé un dialogue entre Jean-Marc et Pierre, l’autre créateur matinal et solitaire qui entendait, chaque jour, le chant du coq après son reniement du Maître, et qui serait devenu, après le passage de l’Esprit-Saint à la Pentecôte, un homme nouveau, un grand tribun, un Adam saisi par l’Histoire, un rebelle dévoilé par sa nouvelle existence. Si l’apôtre Marc nous dévoile le Serviteur; l’apôtre Jean, l’essence à laquelle Jésus aspire, sa divinité; le docteur Luc fut l’écrivain qui convint à force de détails, l’homme que fut Jésus. L’apôtre Marc n’a pas parlé, grandement ou pas du tout, de certains traits des événements chrétiens (La naissance du Seigneur; la visite des sages; la visite de Jésus, à 12 ans, dans le Temple; Le Sermon sur la montagne; les persécutions à venir; l’éloge de Jean-Baptiste; certaines paraboles et guérisons; les livres prophétiques; et aucune introduction de l’Évangile, par exemple), ni d’autres aspects typologiques de certains hommes et femmes tels le précurseur et prophète Jeanle-Baptiste, Marie et Joseph, Joseph d’Arimathée, les disciples féminins (Salomé, Marthe et Marie, la mère des fils de Zébédée, Jeanne, etc.), le Centenier romain mais croyant, les deux brigands et malfaiteurs sur la croix aux côtés de Jésus ou Judas Iscariote. Marc a pourtant beaucoup parlé des miracles de Jésus au nombre de vingt, comme Matthieu des para-
boles au nombre de quatorze. Ceci peut signifier qu’un serviteur doit travailler et travaille alors que le roi parle (Marc 1: 14; 8 : 30). Cette méthode déclarée quasi clandestine, passive, éloignée, non généreuse, pleine d’ellipses et d’elliptiques, de supposés et de suppositions, nous laisse spéculatifs, sur notre soif, nous pousse à lire et relire les Évangiles de Matthieu et de Luc en guise de compléments. Considérations de l’Évangile de l’apôtre Luc Le docteur Luc, chroniqueur et médecin de formation, dont l’Évangile était destiné aux Grecs, très instruits et cultivés, écrit pour un chrétien laïc de Grèce dénommé Théophile, n’a pas caché sa préférence pour la rhétorique et l’éloquence, à savoir dans l’écriture de son Évangile. Plus adroit et plus motivé que l’apôtre Marc, sans nul doute plus érudit que Matthieu, on lira de l’Évangile de l’apôtre Luc un long texte d’histoires rempli d’émotions, de détails et de souvenirs d’hommes et de femmes les plus marquants qui ont travaillé auprès de Jésus au cours de Son Ministère. Cette distinction, certes, est plus que formelle, et nous aimerions y faire voir les hautes dimensions des grandes décisions et approches méthodologiques de l’apôtre Luc, ce compagnon de Paul (Actes 16: 10-24; Colossiens 4: 14; 2 Timothée 4: 11). « Rien ne fausse plus l’idée la plus utile et la plus profonde que nous puissions nous faire de la production humaine que le mélange d’un État civil, d’histoires de femmes ou autres avec la considération intrinsèque d’un ouvrage », nous dit Paul Valéry. Cette opinion de l’écrivain Valéry en personne, si elle vaut contre tant d’iconographies abusives qui distraient de l’essentiel d’une œuvre, est discutable dans le cas de l’apôtre Luc. Heureusement, à et pour l’époque de l’apôtre Luc, la reproduction des traits était rare; et combien d’historiens ont présenté le vrai visage de Jésus-Christ ? Le connaît-on vraiment, en peinture de l’instant, de Son vivant ou sculpté sur marbre, comme ce fut le cas de Claude Auguste ou de Tibère César ? Bien que ni Marc, ni Luc ne l’aient connu, ils ont pourtant laissé les chroniques de Sa marche vers et dans Jérusalem, la Galilée (Nazareth) et la Judée (Bethléem), probablement grâce aux souvenirs de Pierre, de Barnabas, de Jean l’Évangéliste, et surtout de Marie, la mère de Jésus, patiente du docteur Luc. L’on a su, grâce à la généalogie retracée par l’apôtre Luc, que Jésus-Christ avait environ trente ans lorsqu’Il commença son ministère, étant, comme on le croyait, fils de Joseph, petit-fils d’Héli, son grand-père de lignée paternelle. Et si l’on remonte jusqu’à Adam, fils de Dieu, Jésus serait un descendant de Seth et d’Énoch; de Sem, fils de Noé; de la lignée d’Abraham, d’Isaac, de Jacob (Israël); et de David (Luc 3: 2338). L’on a su aussi, grâce à l’apôtre Luc, que Jésus faisait l’éloge des prophètes et surtout de JeanBaptiste dans les moindres détails (Luc 7: 18-35). Des sermons et surtout des paraboles, non seulement en nombre, mais en type (Luc 6:17-49), inédits chez Marc et même chez Matthieu, ont été relatés dans l’Évangile selon Luc.
Marie (Cantique de Marie, Luc 1: 46-56); Zacharie (Cantique de Zacharie, Luc 1: 67-80); Siméon de Jérusalem; Anne, fille de Phanuel (Luc 2: 25-38); les femmes qui accompagnaient Jésus (Luc 8: 1-3), en l’occurrence Marie Madeleine, Jeanne, femme de Chuza — intendant d’Hérode, Suzanne et plusieurs autres qui l’ont assisté de leurs biens; pour ne citer que ceux-là, ont été mis en évidence dans l’Évangile de Luc. L’on a su, en outre, que Jacques et Jean, les pécheurs et associés de Simon (Pierre), étaient fils de Zébédée; un second Jacques était fils d’Alphée; un second Simon, appelé le Zélote; Jude, fils de Jacques (Luc 6: 12-16). Le « comment » suivre Jésus, ou Jésus : mode d’emploi, a fait l’objet de tout un passage dans son Évangile (Luc 9: 57-62). Un Évangile, celui de Luc, né de deux façades de la vie des hommes, des rejetés et des bienheureux, a été esquissé par l’auteur dans un dialogue entre les différents mondes, les riches et les pauvres, les oppressés et les déshérités, les opprimés et les perdus, les prostituées et les brigands sur la croix. Un Évangile adressé surtout aux pécheurs, qui met en évidence la compassion que JésusChrist a manifesté en se faisant chair, en devenant homme dans le but de nous ressembler dans la pratique de la vie quotidienne comme dans nos déboires et avanies. Dans l’Évangile de Luc, nous nous soumettons à un « Dieu qui devient Homme », Fils de l’homme révélé dans la chair et dans toute sa compréhension d’homme, un être de compassion et de sentiments qui convient à tous, qui se met à notre niveau afin de vivre dans nos conditions d’existence. C’est dans l’Évangile de Luc qu’on peut lire la parabole du bon Samaritain (Luc 10: 33), la version du publicain (18: 13), du fils prodigue (15: 11-24), de Zachée (19: 2), et du brigand sur la croix (23: 39-43). Enfin, l’apôtre Luc est le seul à nous parler des pleurs de Jésus sur Jérusalem (19: 41-44); des grumeaux de sang de Gethsémané (22: 44); de la compassion de Jésus pour le brigand qui meurt sur la croix (23: 43); et de la marche de Jésus avec les deux disciples vers Emmaüs (24: 13-43). L’humanité de Jésus a été largement exposée par ce passage dans sa communion avec tous les rejetés de la terre : « Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : c’est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie » (Luc 7: 34). Ainsi les écrits de Luc, de par son Évangile, nous a présenté l’enfant Jésus, comme tous les enfants, qui a grandi et s’est fortifié avec le temps (Luc 2: 40, 52), qui a débuté un ministère en tant qu’homme croyant, parfait et idéal (Luc 4: 1821); un personnage de confusion — doute de Jean-Baptiste (Luc 7: 18-20); un homme qui avait l’habitude d’avoir faim (Luc 4: 2); qui aimait le parfum d’albâtre (Luc 7: 37-50); qui protégeait les enfants et les femmes (Luc 7: 46; 8: 3; 8: 42; 9: 38; 10: 38-42; 11: 27; 18: 15-17; 23: 27); qui appelait à la repentance des pécheurs (Luc 5: 31-32); qui prêchait ( Luc 4: 44); qui enseignait dans les synagogues (Luc 4: 15); qui priait beaucoup (Luc 3: 21-22; 4: 42; 5: 16; 6: 12; 9 : 18; 9 : 28; 22 : 32; 22 :
41; 23 : 34, 46); et qui ne voulait point qu’on sache qui Il est vraiment (Luc 4: 35, 41; 5: 14). Si le docteur Luc, tout au long de sa correspondance avec les idées et les hommes du christianisme, a choisi d’exposer au grand jour l’humanité de Jésus, c’est que le coefficient de mysticité dont celui-ci affecte les êtres et les choses, a pu le ménager d’un tel destin afin que l’apôtre puisse à son tour présenter Jésus aux humains comme l’indication d’une joie cosmique, un homme sans cristallisation d’un corps royal et artificiel, un homme qui leur ressemble, aux Juifs d’abord, d’une typologie d’os et de chair, autrement inspiré. La tentation des préférences du lecteur Si notre préférence va à l’apôtre Luc, c’est parce qu’il nous rejoint dans sa profession et dans ses obsessions en tant que chroniqueur et chercheur. Ainsi nous faisons nôtre cette sublime phrase de Thomas de Koninck : « Un des traits les plus fondamentaux de l’être humain en tant que tel est précisément celui de chercher à déchiffrer l’énigme de cette humanité qui fait que chaque être humain est unique au monde ». Bien que le docteur Luc ne connût pas Jésus-Christ personnellement, son métier de chroniqueur pour les journaux de l’époque et sa formation de médecin lui ont permis de voyager et de côtoyer Paul de Tarse ainsi que Jean l’Évangéliste, hôte de Marie, la Mère de Dieu, le Fils. Ce n’est pas pour rien que son Évangile et ses Actes soient si riches en détails et en sermons démesurés, à comparer aux autres Évangiles, surtout celui de l’apôtre Marc. De plus, la langue utilisée par l’apôtre Luc fait de son écriture et de son langage la fierté de la langue grecque. Même la traduction de ses textes, après moins de deux mille ans, n’arrive guère à enlever l’âme des mots et l’expression des idées remarquables chez Luc, l’écrivain. Mais tout dépend de l’affinité du lecteur avec l’écrivain, du vécu ou de l’origine sociale des deux. Certains auraient préféré l’apôtre Marc; d’autres Matthieu pour des raisons vraiment personnelles et spécifiques. Cette impressive attention des bibliophiles dont l’Évangile de Luc fut et serait l’objet, rejoint l’ensemble de ces « états de fait », des faits divers décrits et exposés par l’apôtre; ce qui fait profiter au christianisme. Un médecin nommé Luc saura dire la vérité, toute la vérité sur les escadres les plus marquants de la naissance du Maître, puis sur la véracité des miracles, morts et résurrections, durant le ministère de Jésus-Christ. Bref, le texte de l’écrivain Luc témoigne d’une sensibilité prononcée et orientée, comme cela a dû l’être par et pour la langue grecque, vers un impressionisme fugitif, une intériorisation de l’écriture sensible à tous les niveaux. Si la poésie s’habille des prestiges du langage, le verset chez l’apôtre Luc se teint des rougeurs de l’activité présente, de l’instantané, de l’esthétique de la création, quand il s’agit de parler de Jésus-Christ. Conclusion Les apôtres, à notre avis, ne furent écrivains que parce que l’Esprit-
Suite et fin
Saint les a convaincus ou poussés de l’être pour la survie et la pérennité de la Parole de Jésus-Christ. Cette œuvre, de tous, faite de morceaux choisis; cette longue recréation en solitaire; cette large consolation ultradivine; cette miraculeuse reprise des faits et gestes, des quelques thèmes et sermons de Jésus-Christ; cette Mort dont Il ne pouvait, au fond de luimême, qu’être résigné au lieu de s’en passer; puis cette célèbre Résurrection; cette Gloire, ce fauteuil où il sera à la droite de Son Père; cette spéculative et seconde venue, le retour inattendu; tout cela n’arrive-t-il pas à nous donner l’image d’un Christ heureux malgré nos offenses et péchés continuels ? Mais Son bonheur n’est pas ici l’objet de notre questionnement. Notre croyance dans son espérance en est une. Ces textes écrits par les apôtres sont une victoire, dans la mesure où ils permettront aux générations futures de connaître le goût des cendres d’un passé chrétien, glorieux dans toute sa plénitude. A-ton jamais assez approfondi ce fait extraordinaire que l’Esprit, le Verbe, s’est fait chair et homme pour nous accompagner dans le quotidien et nous enseigner la Parole de Dieu ? Jésus a beaucoup prié et adoré son Père à un point tel qu’on aurait pensé qu’il s’agissait de deux entités différentes. L’humanisme de Jésus nous a fait découvrir son être de chair, celui qui a été modifié par les Romains, par la flagellation et l’opprobre des blessures. Cependant, rien ne peut modifier, ni retrancher ou ajouter, à la dimension spirituelle du Sauveur et Messie, Jésus-Christ, que même le Temps n’a pu altérer le nom. L’incrédule méthodique croit à la solidarité des esprits, d’autres esprits impurs pour le soulager d’un mal terrien, d’un matérialisme de mauvais goût; mais, par exprès ou par excès de connaissances, ne veut en aucun cas saisir la certitude de la naissance de Jésus, voire son existence. On peut alors deviner ce qui nous inspire puisque, traditionnellement, nous nous distinguons de notre faculté de connaissance rationnelle. Nous ne croyons pas aux coups de baguette magique qui semblent être la résultante de ce qui s’est passé en nous, et à quelle fin le miracle eut lieu. Car si les miracles ont pour destination de nourrir, de changer, de transformer, de métamorphoser l’être, ou de provoquer la foi en Dieu, et ont une raison de leur apparition, la présence de cette nouvelle substance mentale non mesurable dans notre vie chrétienne, l’EspritSaint, semble être dépourvue de toute compréhension. On ne sait d’où vient cette substance, ni où elle doit et peut nous mener; car le miracle est mystère. Le besoin de la foi, qui n’est, certes, pas d’ordre matériel, est une finalité en soi. La foi fait partie de notre pensée depuis les Origines. Elle émane, inconsciemment, de notre être, simple spectateur impassible. La conscience dégagée fera place à la motivation mystérieuse de la conscience involontaire qui est le résultat d’une certaine attitude de l’esprit humain qui s’abandonne à son hasard, c’est-à-dire à la révélation divine. L’Église de demain n’a guère le choix que d’ajouter à Suite en page 5
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Parler des Évangiles synoptiques Suite de la page 4 son activité présente le concept des premiers pas, ceux de l’Église primitive. Nous avons échoué et gaspillé en partie près de deux mille ans du christianisme. Il nous faut récupérer alors l’urgence irrépressible de l’Évangile profond dans les profondeurs de l’âme humaine, de tout un chacun, et accomplir l’affirmation de la victoire complète qui est loin d’être acquise. (1) — L’apôtre Marc, a-t-il vécu en Afrique ? La légende veut que ce soit Saint-Marc en personne qui, en 60 après J.-C., ait introduit le christianisme à Alexandrie. (2)- notes sur certains adverbes de manière chez l’Apôtre Marc Marc 1: 12 — Aussitôt, l’Esprit poussa Jésus dans le désert; Marc 1: 18 —. Aussitôt, ils laissèrent leurs filets, et le suivirent; Marc 1: 20 - Aussitôt, il les appela...; Marc 1: 28 - Et sa renommée se répandit aussitôt dans tous les lieux...; Marc 1: 30 - ...et aussitôt on parla d’elle à Jésus; Marc 1: 31 - ...et à l’instant la fièvre la quitta; Marc 1: 42 - Aussitôt la lèpre le quitta...; Marc 2: 8 - Jésus, ayant aussitôt connu par son esprit ce qu’ils pensaient...; Marc 2: 12 - Et, à l’instant, il se leva...; Marc 3: 6 - Les pharisiens sortirent, et aussitôt ils se consultèrent...; Marc 4: 5 ...elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond; Marc 4: 17 - ...et, dès que survient une tribulation ou une persécu-
tion; Marc 4: 29 - et, dès que le fruit est mûr...; Marc 5: 2 Aussitôt que Jésus fut hors de la barque...; Marc 5: 10 - Et il le priait instamment de ne pas les envoyer...; Marc 5: 23 - ...et lui adressa cette instante prière; Marc 5: 29 - Au même instant, la perte de sang s’arrêta...; Marc 5: 30 Jésus connut aussitôt en lui-même qu’une force...; Marc 5: 42 Aussitôt, la jeune fille se leva...; Marc 6: 25 - Elle s’empressa de rentrer aussitôt vers le roi...; Marc 6: 27 - Il envoya sur-le-champ un garde; Marc 6: 45 - Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque...; Marc 6: 50 - car ils le voyaient tous, et ils étaient troublés. Aussitôt Jésus leur parla...; Marc 7: 35 - Aussitôt ses oreilles s’ouvrirent...; Marc 8: 10 Aussitôt il monta dans la barque avec ses disciples...; Marc 9: 8 Aussitôt les disciples regardèrent tout autour...; Marc 9: 15 - Dès que la foule vit Jésus, elle fut surprise...; Marc 9: 20 - Et aussitôt que l’enfant vit Jésus, l’esprit l’agita...; Marc 9: 24 - Aussitôt le père de l’enfant...; Marc 9: 39 - ...car il n’est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi; Marc 10: 53 - Aussitôt il recouvra la vue...; Marc 11: 3 - ...Et à l’instant, il le laissera venir ici; Marc 12: NIL; Marc 13: NIL; Marc 14: 45 - Dès qu’il fut arrivé, il s’approcha de Jésus...; Marc 14: 72 Aussitôt, pour la seconde fois, le coq chanta...; Marc 15: NIL; Marc
16: NIL Bibliographie et références BARCLAY, William: Jésus de Nazareth, J’ai Lu, Paris, 1978. BARNA, George: Future cast, Tyndale House Publishers, Austin (Texas, USA), 2011. BASSIN, François : L’Évangile de Marc, Édifac, Paris, 1984. BASSIN, F.; HORTON, F.; KUEN, A.: Évangiles et Actes, Emmaüs, Saint-Légier, (Suisse), 1990. BERGSON, Henri: Les deux sources de la morale et de la religion, 1956. CAMPOLO, Tony and CLAIBORNE, Shane: Red letter revolution, Thomas Nelson, Nashville (Tennessee, USA), 2012. CHARPIER, Jacques: Paul Valéry, Seghers, Paris, 1970. CHAUVET, Patrick : Pionniers de la foi, les Pères de l’Église, Paris, Nouvelles Éditions Mame, 1989. COLLECTIF: Ce que la Bible doit à l’Égypte, Bayard, Paris, 2008. CONNER, Kevin J. : Le temple de Salomon, Victoria (Australie), 1987 CONSTANT, Joelle : La femme et le Ministère, Institut biblique nazaréen du Québec (IBNQ), Montréal, 1999. COOKE, Graham and GRODELL, Gary: To do church differently in the 21st century, Destiny Image Publishes, Shippensburg (PA), 2006.
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Haïti-observateur
Kreyòl
Wi, nou nan yon pwoblèm k’ap kraze imaj peyi nou tout bon vre Brooklyn, New York — Nou te nan Bwouklin nan wikenn ki sot pase a, prensipalman nan sal datant avan nou te gen chans pou nou te vizite yon bon zanmi nou ki te entène nan lopital King Kawntti. Pandan nou te chita ap tann tou pa nou pou nou te wè zanmi an, nou te oblije fè yon bon jan rete paske sal te gen lòt moun tou ki te vin vizite menm zanmi sa a tou. Se bagay tout moun konnen : depi Ayisyen chita tèt-a-tèt ap pale, yo tout pa fouti pa santre yo sou sitiyasyon lakay kote ki bay moun konsène e konsyan anpil pwoblèm tankou peyi nou chaje ak pwoblèm tou. Mesyedam yo te fè referans jounal Ayiti- Obsèvatè pou fason Nèg yo jwenn enfòmasyon. Se konsa, yo te louvri yon parantèz kote yo fè konnen ke nonm Jan Bèbè sa a toupatou ap ramase enfòmasyon, se pa zen, tankou moun yo konn di a. Youn ladan yo te fè referans sila a : « Mwen pa kwè se yon Nèg k ap founi kalite konsa paske chak senmenn li vin avèk yon sijè kote li jwenn enfòmasyon tèt kale pou pote bay lektè yo. Mwen kwè tou se lanmou pou moun genyen pou kontinye fè travay sa a ki mande pasyans, pèseverans ak lanmou. Mwen pa kache di nou si se pou mwen, tout lektè yo t ap bannann, paske mwen pa wè mwen menn ki reyèlman t ap chita pou rive fè travay sa a. Anverite, Nèg yo gen merit yo, paske yo tout devwe pou peyi yo e yo ta renmen yon chanjman total kapital pou Ayiti. Si Nèg yo te la, se pa ti opinyon yo t ap jwenn la, paske se kalite n ap founi. Se pa etonan ke mèkredi aprè midi, mesye yo parèt avèk tout sa n ap di yo. Obsèvatè branche toupatou. Anverite, Nèg yo fè maji ». Si nou te fè maji, nou pa t ap la. Nou pa travay pou yon gwoup byen detèmine, men pou tout Ayisyen konsyan, pou Ayiti ale nan bon direksyon e non pa nan wout kwochi kote majorite dirijan nou yo mete tèt yo pou lage nou nan tenten. Se pa fòt nou si toujou prezan kote aksyon an ye. Se paske nou toujou ap chache pou pote bay lektè nou yo ki reponn prezan pou li nou. Ensanse yo ban nou tout non pou dekouraje n nan chache enfòmasyon k’ap itil tout moun ki konsène nan mouvman peyi a. Nou p ap kite pèsonn vin entèwonp nou, paske nou konn devwa nou, kèlkeswa pozisyon moun ta pran kont nou. Dayè, pozisyon nou toujou pozitif, paske se
chache n al chache pou pote pou lòt yo ki esansyèlman pa janm gen chans pou te la tou nan moman ke aksyon yo t ap pase. Lè nou gade jan bagay yo prale depi 7 fevriye 1986 jis jounen jodi a, nou tout ki reyèlman ki panse peyi nou, ki se demokrat konsyan, kapab konstate ke peyi a fè yon gwo bak nan tout sans. Nou pa la pou nou reveye chat k ap dòmi, men nou plase pou nou enfòme tout lòt yo ki pat prezan lè aksyon an t ap fèt. Nou kapab kwè tou ke evolisyon bagay
yo nan peyi a fè nou tout konprann nou nan tout sa k pa bon, paske se yon evanjil dechire, kraze-brize, monte-desann, mwen pa renmen w nan aksyon w ap fè, plas ou pa la a epi fòk ou jete w pou m mete kò pa m. Se nan tout tenten sa peyi Dayiti tonbe ki anpache li derape nan bon direksyon. Mòd ajisman ki plonje nou tout nan pwoblèm e menm nan vomisman chen ki nòmalman pa janm bon pou nou. Nou refize mete nou ansanm pou rezoud pwoblèm nou yo, paske nou kwè nan divizyon olye linyon ke zansèt nou yo te kite pou nou kòm bousòl. Bagay yo grav pou nou Ayisyen k ap naje nan malpwòpte, nan salte olye nou eseye mete men nan travay nasyonal la ki se yon priyorite. Se pa yon gouvènman ki gen chaj la sou do li men se chak grenn Ayisyen ki gen obligasyon e responsabilite pou li fè travay li kòm pitit manman li ki bezwen konkou nou tout. Travay la pa sipoze depaman e se sa nou vle pou blayi nan sen nou. Non, se pa serye sa pou nou refize fè yon ti minimòm abnegasyon pou n kolabore ansanm olye nou kanpe nan kwen ap voye wòch pou granmesi. Se pan ou ki envante ni vini avèk fè yo, paske list-
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wa deklare nou te gen lendepandans nou premye janvye 1804 apre zansèt nou yo te kraze branch lame franse a ki t ap kraze-brize nan peyi a. Kidonk, nou gen plis ke 209 van depi nou lib. Libète a gen lè pa kenbe paske nou pa janm fè jefò pou nou alimante li. Nou toujou sou lokipasyon akòz movèz fwa nou. Nan lane 2091 nou pral gen 300 zan nan menm salopri a paske nou detèmine pou nou rete nan tire kouto olye pou nou antann nou. Li pa posib pou nou rete konsa. Nou oblije kanpe la, paske nou vle vini avèk opinyon kèk konpatriyòt nou te ramase pou ou. Kamèn : Mwen pa fouti konprann ki kote peyi nou an prale, paske nou manke respè youn pou lòt. San respè nou pa fouti regle anyen. Peyi Dayiti gen pliske 509 lane depi l ap soufri e nan tèt chaje. N ap mande pou ki rezon mwen di sa. Zansèt nou yo te pase plis ke 300 lane nan esklavaj ke
nou menm ki la a pa konn soufrans yo te pase nan zak sovaj sa a. Yo te rive ba nou endepandans la ke nou kite yo defripe pou tounen ranyon. Mwen di ranyon, paske nou sibi 2 gwo okipasyon. Premye a te pase nan lane 1915 pou rive nan 1934. Tout ti moun ki nan preparatwa kapab wè ke okipasyon ameriken an te dire 19 lane. Men Ameriken yo te tounen nan peyi a aprè ansyen prezidan Aristid te mande ansyen prezidan Bil Klintonn pou l te okipe peyi a. Klintonn pat gen lòt chwa pou l te satisfè Aristid ke fè debake 22 mil solda ameriken 19 septanm 1994 avan nevè nan maten pou te anvayi peyi a. Aristid te retounen 15 oktòb 1994 nan yon kalòj pijon pou yon rezon ke tout moun te konnen. Ameriken te kite peyi a nan mwa mas 1995 pou solda LONI yo te ranplase twoup ameriken an. Jous jounen jodi a, fòs LONI a nan peyi a. Li pral gen 18 lane okipasyon kote yo pa janm regle anyen pou Ayiti. Nou pa mande kont, men m ap fè nou konnen etan yon demokrat Lavalas, mwen pat janm dakò avèk Aristid ki vyole Konstitisyon nou an pou kite fòs etranje antre nan peyi a. Se yon trayizon e Aristid te sipoze sanksyone pou zak malonnèt li a. Non mwen se Kamèn. Solanj : Mwen pran plezi pou mwen tande Kamèn ki gen presizyon nan bay enfòmasyon. Si yon moun ap fè istwa san dat, ou pa nan sa menm, paske dat gen yon enpòtans kapital nan istwa. Kamèn pale de respè ke nou pa gen menm nan sen nou. Tout sa se paske nou refize pran men nou e aplike lojik òganizasyon. Nan tout domèn administrasyon e men nan yon fwaye gen sa nou rele dirijan. Mezanmi, fòk nou pa twonpe tèt nou, malgre mwen konnen tout moun sou blòf depi nou pa vle mete tèt nou ansanm pou sove peyi a. Mwen pa vle voye toya sou pèsonn, paske se pa yon prensip pou mwen. Mwen la pou laverite nan tout sans. Nou tout ki la a gen bon sans e nou kapab wè bagay yo klè tankou kristal. Mwen pa vle di dlo kòk pou nou pa tonbe ri e tout fwa, dlo kòk la toujou nyanse, li parèt jan pal e non pa tankou kristal. Mwen wè Irani tonbe ri, se verite nou vin bay. Èske nou tout pa konnen ke nan Bondye gen 3 pèsonn ki se papa a, pitit la ak lespri sen an ? Nan menm gouvènman Bondye a, gen Bondye kòm sèl kòk chante, zanj yo ak disip yo. Kidonk se yon gouvènman. Nan menm lojik la, nou gen nan yon fwaye, papa, manman ak pitit. Nan yon gouvènaman gen gouvènman an, ki dirije nan non Leta, ak pèp la. Kidonk, nimewo 3 la toupatou. Youn pa fouti pa la, se fonksyonman yo 3 a ki pou penmèt
tout bagay mache. Si nou bezwen 3 wòch dife pou kenbe chodyè a, nou pa fouti itilize 2, paske p ap gen balans. Se nan manke rezonman nou ki fòse nou viv nan chen manje chen. Irani : Antouka, Solanj, mwen di w mèsi nan konjige vèb kòk la aprè midi a nan sal datant lopital la. Ou menm avèk Kamèn fè yon ban revelasyon ki fòmidab e nou konprann byen tou. Nou gen fòs kote depi nan lantikite ki toujou ap maniganse nan sen nou pou nou pa rive fè yon pa Nago, yon pa Kita. Nou chaje avèk pwoblèm, men nou kapab jwenn solisyon yo si nou mete tèt nou an plas e ranpli misyon nou san pwoblèm. Tout bon gouvènman gen pou l akonpaye pèp la nan travay nasyonal la. Menm pèp la dwe pran responsabilite l tou nan travay li pou li konprann byen peyi a sou kont li tou. Agrikilti a sou kont peyizan an ki bon nan domèn nan e ke gouvènman dwe ankadre nan pwodwi angrè ak tout materyèl enpòtan pou kore yo. Mwen kwè ke jounal Ayiti-Obsèvatè, ke mwen obsève tou, te fè yon apèl a gouvènman anplas la pou ankadreman nesesè pou yon bon devlòpman. Mesye yo te vin avèk yon atik manch long ki te rele « Pou sove peyi nou » ke mesye yo sèvi avèk li tou paske nou wè yo aplike yo tou malgre yo parèt sou lòt fòm. Malgretou, se aplikasyon jounal la yo itilize. Menm si jounal la kritike yo, se pa nan entansyon pou kraze yo men pou fè yo mye e pi bon tou. Si depi Divalye papa pou rive sou gouvènman anplas la, yo te koute konsèy nou, peyi a ta lwen nan devlòpman. Mwen rive nan yon sitiyasyon kote mwen pa fouti manje. Tèlman sitiyasyon anndan peyi a aji sou mwen. li fe m gaga. Kamèn : Gade, Irani, ou p ap vin bay moun okenn tèt chaje la a pou vin ran bagay yo pi grav toujou. Ou dwe fòse manje e mete fanm sou ou pou regle kesyon yo nan bon jan ti mamit. Pèdi yon manm nan fanmi an kounnye a pa bon pou nou menm. Nou gen yon obligasyon pou nou travay men nan men pou nou kore peyi a nan devlòpman li e nou pa dwe bay legen. Nou pa gen tan pou nou pèdi, paske chak sekonn konte nan moman nou ye la a. Mwen pa nan rèv e mwen p ap reve je klè. Nou pa gen dwa kite Nèg yo fè ladènyè. Se kran pou nou mete pou konbat satan yo ki vin brase bil nou. Anverite, fòk nou kòmanse louvri je n. Kantav : « Vwala Maglwa ki sètènman pa Ejèn ». Men fanm ki gen kran e ki konprann reyalite a. Mwen kwè tou ke : « Pèp, se ou ki gen tout pouvwa Men fòk ou respekte lalwa Ou gen tout dwa pou pale E menm kapab revandike San tèt chaje e menm san pwoblèm Pou pa janm tonbe nan dilènm Se ou menm ki mete dirijan Pou sa gen bon jan fonksyonnman Lè bagay yo pa vle mache byen Ou pa menm bezwen ap plenyen Rele depite, senatè Ki nan palman kòm palmantè Pou poze yo tout 2, 3 kesyon Mete yo tout sou bon jan presyon Tout depite avèk senatè Ki pase tan ap voye flè Ki bliye si yo tout gen bon travay Pou yo tout fè pou sove lakay Yo tout ame avèk bon zouti Pou antere tout demagoji An nou chèche òganize nou Pou nou kapab donnen lanmou Divizyon pa janm regle anyen Li toujou lage n nan tenten Pou nou tout tounen yon toupi Pou nou tout kapab avili Si n mete, nou ka retire Nan tèt repoze, byen plase Pou nou amplwaye bon moun eli San nou pa fè demagoji Yo dwe respè ak tout diyite San n pa gen jwen pou meprize Nan tout bagay gen yon limit An nou tout fè yon kokenn konbit Pa gen rezon pou n divize Si nou bezwen reyalize Pa joure ni goumen, souple Van tanpèt la gen pou l pase Yo toujou di : “ Chodyè prete Pa janmè fè yon bon jan manje ” ». Foul-la : (Yon ekla ri, nan fason jan Kantav di limache mo yo). Melani : Kantav p ap janm sispann fè moun ri nan fason jan li di pawòl
yo. Anverite, ou ta fè yon bon komedyen pou pèp la ki pèdi lespwa ke bagay yo ka chanje nan peyi a. Adriyen : Mwen pa vle tande vye charabya sa a ki mete yon move lide nan tèt tout moun ki panse konsa. Nan lavi a, pa gen anyen ki avi. Dayè, nou te dwe gade sou pasaj tout moun ki te konprann yo te yon pakèt afè. Nanpwen anyen ki etènèl anba syèl ble a. Franswa Divalye ki te avi, ki pa prezan jodi a e k’ap viv nan peyi san chapo kote tout moun bèbè. Aprè midi, anpil koze ap pale e gen pou pale tou pou nou vini avèk yon solisyon pou peyi’n. Sa pwouve nou ke tout bagay sou tè a la pou yon tan. Mwen vle fè nou konnen ke nou dwe pran tout sa n’ap fè oserye pou nou kapab rive refè lakay. Nou pa gen tan pou nou pèdi. Nou dwe bat fè a pandan li cho. Nou fè twòp erè ki penmèt advèsè nou yo pran fòs epi avanse. Kamèn : Mwen dakò avèk nou tout, paske pèdi tan p ap rapòte nou anyen serye. Nan peyi Dayiti gen twòp lese-ale ki plonje peyi a nan tenten. Nou gen dwa kontinye pale, analize e di bagay yo jan yo ye, nou p ap janm rive regle anyen si otorite yo pa serye sou kesyon yo. Depi 1986, Leta pèdi otorite l, paske demokrasi a tounen libètinaj e lalwa pa aplike menm nan peyi a. Kouman n ta vle wè ke gas ap vann nan bokit, bagay ki kapab fè dife pran ki ka detwi anpil bagay nan peyi a. Nou pa dakò avèk mouvman sa a, e nou mande pou gouvènman ki la jodi a pran yon desizyon valab pou mete fen nan pratik sa a. Se sa, oubyen se pa sa. Pa gen sa nou tout te kapab rele : « Nan benyen pa gen kache lonbrit ». Nou menm nou la pou jistis ak bon bagay e non pa pou vagabondaj. Mwen kwè ke Kantav gen repons pou koze sila a. Kantav : Kidonk, Kamèn, ou vle se nan tèt mwen pou yo vin mete yon pè Lebren nan gwo Nouyòk la. Ou rale kò w pou bann vagabon Lavalas yo pa pran w. Kamèn : Ou konnen Kamèn se yon liv ouvè e li pa janm pè pèsonn pou l di sa ki dwe di nan zafè peyi Dayiti. Nou deja mouri e nou pa pè santi. Nou tout pitit peyi a gen dwa pou nou bay opinupm e fè konprann tou tout sa nou panse. Nou pagen pèsonn nou pè e n ap achte figi. Se domaj Filip Wilsonn Dezi pa la pou l ta pale de fanm sa a ki kanpe djanm nan desizyon li. Mwen konnen ke se plezi Kantav ap pran avèk mwen, paske nou se kabrit Tomazo, menm plimaj. Frè mwen, n ap koute w, paske w gen dokiman pou tout moun. Kantav : A la ou menm sa ! Kamèn ban m pote yon chay ki reyèlman pa lou pou mwen, paske nou gen do pou n pote l. Si nou kapab la se paske nou se yon fanmi ki gen menm ideyal. Nou remake ke nou nan chimen pou nou pèdi idantite nou, paske dirijan nou yo refize pran responsabilite yo. Nou pa wè ke kilti nou ki te bon ap deteryore, paske jèn yo ap imite yon seri grimas ki reyèlman pa nan koutim nou. Travay Lajistis kòmanse bon anpil pou penmèt nou reprann ekilib nou. Se mete lòd nan dezòd e tout moun ki pa konprann travay la, anbake pou yo monte sou resif. Nan sans sa a nou kapab di : « Prezidans la pa yon pwofesyon Men chèf tout administrasyon Pou chache bon jan solisyon Pou bon devlopman yon nasyon. Ou pa bezwen yon gran save Yon entèlektyèl avanse Men yon moun ki gen bon vizyon Ki ka brase nan tout sezon Pou travay li ka bay rannman Pou l evite dezagreman. Yon gouvènman se yon ekip Ki dwe fonksyone sou prensip K ap fasilite kaptenn nan Fè tout travay li nòmalman. Si pa gen kominikasyon Pa fouti gen bon pwodiksyon. E lè gen ekilib tout bon Pap gen plas menm pou pongongon. E si yon prezidan dakò Pou l pa fè rankont ak remò, Li dwe mete tèt li anplas Pou l pa ale bwè te ti kalbas. Li gen pou bon obligasyon Pou l pa pran nan pyèj ak presyon.
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Une commémoration fort embarrassante Par Yves Saint-Gérard Le pays a connu plusieurs « 26 avril » à travers les massacres aveugles organisés par les forces gouvernementales. Jean-Philippe Belleau a établi la liste chronologique des massacres commis en Haïti au XXe siècle et je vais brièvement rappeler quelques-uns d’entre eux. À Petit-Goâve, 450 civils auraient péri dans l’incendie de la ville supposément provoqué par les forces gouvernementales du général Carrié (8 août 1902,). L’auteur raconte qu’au moins 27 opposants ou supposés opposants et pour la plupart membres des élites intellectuelles et sociales avaient été arrêtés et exécutés, dans la soirée du 14 mars, sur ordre de Nord Alexis (14 mars 1908) et il rappelle que des partisans armés du président Guillaume Sam ainsi que des troupes du général Charles Oscar Éienne avaient tué 167 prisonniers politiques écroués les jours précédents au Pénitencier national (27 juillet 1915). Selon lui, l’armée d’occupation américaine avait bombardé et mitraillé la population civile de deux villages de la région de Thomazeau, au sud-ouest du plateau central, tuant hommes, femmes, enfants et vieillards. De plus, ces mêmes troupes d’occupation avaient ouvert le feu à Marchaterre, à l’entrée ouest de la ville des Cayes (dans le sud du pays) sur des paysans qui manifestaient pacifiquement. Douze à vingtdeux paysans seraient tués ce 6 décembre 1929. Enfin, selon les sources, l’Armée d’Haïti aurait tué plusieurs centaines (Leconte, 1999), voire jusqu’à trois mille (Pierre Charles, 1973) partisans du président Fignolé les 15-16 juin 1957... Sans rentrer dans les détails, nous allons expliquer pourquoi nous ne pouvons pas adhérer à cette commémoration des 50 ans du 26 avril 1963 qui semble réduire le problème haïtien à l’ère des Duvalier. Selon nous, il existe un arbitraire socioculturel qui prend en charge
les déviances de la classe politique haïtienne aussi bien avant qu’après la dictature sanguinaire des Duvalier. C’est, d’ailleurs, ce même arbitraire socioculturel qui alimente et banalise le système des «restavèk », des « zenglendo », des « pè-lebrun », des « jan l pase l passe », des « lavalas », de «rache manyòk »…des «sanpwèl», des « makanda » et des « zonbi », parce que le pays n’adhère pas encore aux valeurs républicaines, beaucoup trop d’Haïtiens, duvaliéristes ou non, maintenant leurs compatriotes dans un système despotique. Le fait demeure qu’il n’est ni trop tard pour faire le bilan de ces années Duvalier, ni trop tôt pour commencer le bilan des trois décennies de l’après-Duvalier, car la classe politique n’a pas su offrir aux Haïtiens le changement qu’ils ont tant espéré. En 1986 comme en 1804, la classe politique haïtienne n’a pas réellement souhaité construire courageusement l’avenir, s’enkystant dans le passé et s’époumonant des mythes qui piègent l’histoire pour en faire un éternel recommencement, mais chaque fois en pire. Manifestement, les mêmes causes produisant les mêmes effets, nombreux Haïtiens ont préféré se figer dans un passé qu’il leur fallait pourtant solder s’ils désiraient mettre un terme à ce système dictatorial qui a enfanté beaucoup de despotes, dirigeants, hommes politiques ou simples citoyens ! Depuis le 7 février 1986, le présent ne cesse d’échapper au peuple haïtien parce que maints hommes et femmes politiques n’ont que la haine à offrir à leur pays en lieu et place d’un projet alternatif sérieux : le changement tant social et culturel qu’économique et politique. Pourtant, au départ des Duvalier, les Haïtiens ont scandé en chœur « plus jamais ça». De toute manière, seules les valeurs républicaines peuvent instaurer un changement durable et mettre un terme à cette lutte inlas-
sable du chacun contre tous en Haïti. Comme on le voit, ceux qui encouragent cette « journée de commémoration des massacres perpétrés en Haïti le 26 avril 1963» ont un devoir de mémoire que nous intégrons autrement, parce qu’il mette un terme à la situation inhumaine de ces hommes, femmes et enfants qui végètent dans une misère physique et psychique insupportable. Cela ne nous empêche pas de partager l’analyse de ceux qui expliquent que « Le 26 avril 1963 avait été une journée de massacres et d’exactions systématiques contre certaines familles de militaires soupçonnés d’avoir voulu kidnapper le fils de François Duvalier, Jean-Claude Duvalier, au Collège Bird à Port-au-Prince ». Cette journée avait réussi à terrifier la population : « des maisons avaient été incendiées avec leurs occupants, des enfants enlevés, des familles entières arrêtées, torturées, tuées, disparues ». Cette nuance faite, il faut reconnaître que les mêmes vieux démons du duvaliérisme ne cessent de refaire surface depuis le 7 février 1986 et on aurait tort de faire du 26 avril 1986 une exception. De toute évidence, le devoir de mémoire des générations des années soixante comporte certainement les événements du 26 avril 1963 que nous avons vécus avec tant d’autres écoliers de la capitale. Nous avons encore en mémoire cette journée du 26 avril 1963 à la capitale : début de journée, l’atmosphère était lourde et une intense fumée noire montait vers le ciel en deux ou trois points de la ville. Au Lycée Firmin, inquiets nous avons voulu comprendre l’origine de cette fumée angoissante et notre directeur Crispin pensait, non sans ironie, qu’il s’agissait peut-être de fumée se dégageant des cheminées de fours à pain. Par contre, il nous a promis que rien ne nous arriverait dans l’enceinte de l’établissement et qu’il se portait garant si les forces duvaliéristes envahissaient les lieux. Toutefois, en fin de matinée, il nous a demandé de rentrer directement et rapidement chez nous en évitant tout attroupement. De plus, il nous fallait attendre patiemment les informations officielles avant de reprendre le chemin du lycée. En regagnant nos pénates, nous avons retrouvé des rues de la capitale désertes mais sporadiquement occupées par des voitures militarisées qui patrouillaient. Dans l’après-midi, un communiqué de l’Éducation nationale nous apprenait la fermeture des écoles du pays jusqu’à nouvel ordre, et le discours menaçant de François Duvalier était repris en boucle sur les ondes. Les rues de la capitale étaient toujours désertes quand certaines d’entre elles avaient été soudainement occupées en fin d’aprèsmidi par des régiments d’hommes lourdement armés. À la ruelle Cameau, où nous étions, les premiers escadrons militaires ordonnaient aux riverains : « rentrez chez eux et fermez toutes les portes ». Par curiosité, certains avaient la possibilité de se coucher à plat ventre sur leur balcon et espéraient être des témoins de ce qui allait se passer. Des deux côtés de cette rue, comme dans certains vieux films d’époque, on voyait se déployer sur chaque trottoir une
colonne de militaires. Certains d’entre eux ont perquisitionné les maisons de quelques citoyens figurant sur la liste noire. C’était très impressionnant de voir ces hommes venant de la zone du cimetière et se rendant vers la ruelle Jérémie. Après cette nuit d’angoisse, nous avons regagné le Cap-Haïtien comme d’autres écoliers et étudiants ayant leur famille en province. Dans le Nord, l’ambiance était fort différente, mais les esprits étaient surchauffés par les incursions des bombardiers dominicains qui survolaient la zone pour intimider le gouvernement Duvalier, qui aurait fait violer l’ambassade dominicaine de la capitale par ses sbires. Le calme revenu, les élèves attendaient impatiemment la réouverture hypothétique des écoles. Dans tous les cas, il est bruit que leurs cours ne reprendraient qu’à l’arrestation de ceux qui avaient voulu enlever Jean-Claude Duvalier. Enfin, un dimanche d’été, la nouvelle tombe en fin d’aprèsmidi : Clément Barbot vient de mourir au cours d’un accrochage militaire survenu dans un champ de canne à sucre, en plaine du Cul de Sac. Et, dans la foulée, le ministère de l’Éducation nationale annonçait la tenue prochaine des examens de fin d’année, sans reprise des cours. Un autre témoin a plutôt mis l’accent sur l’épouvantable dictature des Duvalier en précisant que « Le 26 avril 1963 la tentative de rapt de Jean-Claude Duvalier, élève des frères de l’Instruction Chrétienne à St Louis de Gonzague, échoue piteusement. Une vague d’assassinats déferle sur Port-au-Prince, la capitale. 70 officiers de l’Armée doivent prendre asile dans les ambassades pour se protéger... Papa Doc fait massacrer la famille Benoît, soupçonnée d’être l’auteur de la tentative de rapt. Or c’est Clément Barbot, un des chefs tontonsmacoutes qui tenta de déstabiliser la dictature ». Comme on peut aisément le remarquer, la dictature des Duvalier a constamment organisé des moments répressifs et j’ai l’impression que les élites pro-duvaliéristes tentent vainement de réhabiliter Duvalier en s’appuyant sur le pitit-soyétisme, cette idéologie haïtienne qui rapporte toute la problématique locale aux dimensions fictives noirs (ou pauvres)/ mulâtres (ou riches). De leur côté, les élites antiduvaliéristes, en panne de stratégie, passent leur temps à dénoncer le duvaliérisme sans pour autant proposer un véritable projet alternatif économique, politique, social et culturel. N’empêche que ces élites anti-duvaliéristes ont fort souvent créé un espoir qu’elles trahissent par la ensuite parce qu’elles ont peur de la rupture avec le passé colonial. Notre devoir de mémoire se résume d’abord aux leçons à tirer de tous ces événements qui ont émaillé ma vie de jeune citoyen haïtien dans un pays où l’histoire officielle semble être plus une compilation d’anecdotes que l’étude des faits et de leur véracité. L’étude des événements du passé devrait permettre aux Haïtiens de juger les actions de ceux qui ont fait l’histoire, de 1957 à 1986, car je ne pense pas que la classe politique actuelle soit capable d’ins-
taurer un système démocratique viable en faisant cohabiter un gouvernement et son opposition, une majorité gouvernementale et sa minorité d’opposition, la liberté religieuse et laïcité dans le cadre de la République, des entrepreneurs et des ouvriers dans un système économique cohérent. Alors, nous ne devons pas nous contenter de commémorer les victimes du 26 avril 1963, 50 après, si nous ne sommes pas capables de relever le défi, c’est-àdire, renverser Duvalier et opter pour un changement démocratique en osant remettre en question l’arbitraire socioculturel de référence, qui n’est nullement le fait d’un homme et de ses sbires. C’est difficile pour nous d’intégrer un tel mouvement, car notre premier devoir de mémoire commence par notre propre autocritique pour cerner notre responsabilité indirecte dans le drame haïtien. Il s’agit d’une responsabilité collective que tous les Haïtiens devraient assumer. Alors, au-delà la critique de tous ceux qui ont cautionné le régime dictatorial des Duvalier, et qui ont été des responsables coupables qu’on aurait dû juger à la chute du gouvernement. De plus, n’ayant pas fait le procès du duvaliérisme, la classe politique et les élites ont tout fait pour maintenir ce système tyrannique. Le devoir de mémoire c’est un tout, qui est d’abord cette façon d’être et d’agir pour que ça change effectivement en Haïti. En attendant, il faut admettre qu’après trois décennies de duvaliérisme nous allons prochainement atteindre trois décennies de lutte fratricide post-Duvalier ! Les commémorations ont une cohérence seulement si elles sont envisagées pour tirer des leçons du passé et offrir aux survivants une alternative pour que demain ait un réel avenir. Alors que l’on nous parle de commémoration, certains ont servilement décrété que l’aéroport du Cap Haïtien serait désormais l’aéroport Hugo Chavez, alors qu’ils auraient pu envisager aéroport Charlemagne Péralte, Benoît Batraville, Capois la Mort, Jean-Jacques Dessalines, Henry Christophe, Louis Joseph Janvier, Démesvar Deslorme. Bien avant le 7 février 1986, nous avons proposé deux initiatives qui auraient permis au peuple haïtien de faire l’économie de cette dérive que tous les Haïtiens de bonne volonté ne cessent de critiquer sans succès. En effet, il fallait réconcilier la nation avec elle-même en organisant une grande conférence nationale de sauvegarde nationale et de salut public. Ainsi, les hommes politiques auraient pu, de manière consensuelle, opter pour un programme de gestion administrative et mettre en place un gouvernement de salut public qui organiserait le pays et jetterait les bases d’un fonctionnement démocratique. D’un commun accord avec toutes les forces politiques, les responsables politiques organiseraient ce grand procès du duvaliérisme qui ne serait pas un moment de défoulement collectif. Cette initiative, qui n’empêche pas le jugement de criminels duvaliéristes, devrait permettre à chacun d’assumer sa part de responsabilité collective en vue de débarrasser nottre pays de cet arbitraire socioculturel.
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AU SĖNĖGAL, LE FILS DE L’EX-PRÉSIDENT WADE INCULPÉ, ÉCROUÉ POUR AU MOINS SIX MOIS
Lamothe doit redouter les aveux de Karim Wade
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de dépôt ». Les huit accusés sont passibles d’un séjour d’écrou qui pourrait durer jusqu’à six mois. Les personnes suivantes, accusées de complicité avec le fils de l’ex-président du Sénégal, sont également en garde à vue. Il s’agit de : Ibrahim Aboukhalil Bourgi, dit Bibo, homme d’af-
Le Premier ministre haïtien Laurent Lamothe.
faires sénégalais d’origine libanaise; de Pape Mamadou Pouye et Pierre Agboba, deux responsables de la société aéroportuaire d’assistance au sol (Aviation handling service (AHS Sénégal); du journaliste Omar Diallo, dit
régime d’écrou tout au long de l’instruction. A l’issue de celle-ci, la Commission rend un arrêt de non-lieu ou de renvoi devant la CREI, qui est une cour spéciale créée en 1981 par l’ancien président Abdou Diouf (1980-2000), le prédécesseur du père de Karim. Cette commission a été mise en veilleuse pendant plusieurs années, surtout durant le règne d’Abdoulaye Wade. Elle a été réactivée par Macky Sall, le successeur en mars 2012 d’Abdoulaye Wade, qui a passé douze ans au pouvoir. Après une audition sur le cas de Karim Wade par Me Alioune Ndao, procureur de la Cour de répression d’enrichissement illicite (CREI), le 15 mars 2013, Karim Wade avait été mis en demeure de justifier, dans un délai d’un mois, ses avoirs qui proviendraient de sociétés dont l’ancien ministre serait le « propriétaire », sous forme de véhicules de haute gamme, de propriétés immobilières et de comptes bancaires au Sénégal et à l’étranger. Lors de la visite de Laurent Lamothe en Côte d’Ivoire, à la mi-mars, Karim Wade tentait de
L'ex-président Abdoulaye Wade et sa femme, Vivianne, alors qu'il était encore chef de l'État.
Cheikh Diallo, ancien conseiller en communication de Karim Wade et responsable d’un quotidien privé local; ainsi qu‘un ancien responsable d’aéroports du Sénégal (ADS), Mbaye Ndiaye. Sont également écroués à la même prison que Wade jr : Alioune Samba Diassé et Alioune Konaré, qui passent également pour des « complices » de M. Wade. L’incarcération de Wade ne peut excéder six mois La loi sénégalaise sur l’enrichissement illicite limite les pouvoirs de la Commission d’instruction, stipulant que celle-ci « procède à l’instruction du dossier, qui ne peut excéder six mois ». En clair donc, Karim Wade peut subir le
quitter le pays en vue d’une rencontre secrète avec celui-là. Il avait été bloqué à l’aéroport avec quatre autres personnes qui l’accompagnaient. Me Ndao, a indiqué avoir ordonné l’arrestation du jeune Wade, la semaine dernière et sa mise en garde à vue, n’ayant pas été, dit-il «convaincu de la pertinence de ses réponses » sur l’origine de son patrimoine. Une source sénégalaise digne de foi a précisé que l’adjoint du procureur de la CREI avait ajouté que l’enquête menée sur les avoirs de Karim Wade avait permis de mettre à jour une « véritable ingénierie financière frauduleuse » montée par l’ex-superministre Wade, interdit depuis novembre 2012 de sortie du Sénégal avec six autres anciens
dignitaires du gouvernement d’Abdoulaye Wade identifiés comme complices du jeune Wade. Le principal accusé est aussi visé par une enquête en France à la suite d’une plainte de l’État du Sénégal « pour recel de détournement de fonds publics, recel d’abus de biens sociaux et corruption ». Le témoignage d’El Hadji Malick Bâ très accablant pour Lamothe et Global Voice Au Sénégal, les observateurs, qui suivent de près le dossier de corruption Karim Wade, pensent que le témoignage du chef des cadres de la Sonatel, la société d’État des télécommunications, qui ne cesse de mener campagne contre Laurent Lamothe et la Global Voice Group, pourrait se révéler accablant pour ces derniers. En effet, Malick Bâ s’insurge contre Lamothe en disant que «Global Voice n’a vendu que du vent au gouvernement ». Voici en quels termes il explique l’implication de la Global Voice dans les télécommunications, au Sénégal, dans une interview accordée le 26 juillet 2010 à un organe de presse sénégalais. « Global Voice Group était venu au Sénégal et dans quelques pays africains en temps que ‘Carrier’, c’est-à-dire un prestataire de services télécoms qui achète des volumes de communications téléphoniques qu’il transforme en cartes de crédit et qu’il revend aux clients pour y gagner de l’argent… Au lieu d’acheter une licence et de se battre loyalement dans ce secteur concurrentiel, sa stratégie a consisté à aller directement vers les gouvernants, leur dire qu’il y a beaucoup d’argent qui est partagé entre les opérateurs sur le trafic international et leur proposer de récupérer une partie de cet argent. La solution de Global Voice Group n’a pas fait ses preuves dans les pays africains où elle est mise en œuvre (Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Congo, etc.). Nous lui reprochons plusieurs contrevérités dans ses promesses faites à l’État du Sénégal. D’abord, sur la lutte contre la fraude. « Nous connaissons les solutions qu’il propose et qu’il a déjà installées dans certains pays africains, notamment en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale. Les promesses que Global Voice Group a faites aux gouvernements, ce sont des promesses de récupération d’argent facile et sur le court terme. Global Voice Group va s’enrichir sur le dos
des opérateurs locaux, sans avoir de mérite dans la modernisation et le développement du secteur des télécoms, et sans prendre de risques financiers liés à des investissements conséquents. Ils ont vendu aux gouvernements du vent ».
Lamothe et de Global Voice Group repousse les accusations portées contre la compagnie et ses propriétaires, indiquant que la compagnie de télécommunication américaine (qui a depuis déplacé subrepticement son siège social de Miami, Florida, à Cape Town, Afrique du sud),
Me Alioune Ndao annonca̧ nt l'inculpation et l'incarcération de Karime Wade et ses complices.
Si Karim Wade ou un autre décide de vendre la mèche ? Nul ne peut prévoir dans quel sens va évoluer le dossier. Au Sénégal, où la Global Voice et ses propriétaires (Laurent Lamothe et Patrice Baker) font l’objet d’une mauvaise presse, on s’interroge sur l’impact du cas Wade
Sindiély Wade, soeur de Karim, également dans le collimateur de Me Alioune Ndao. sur leurs personnes et sur leur compagnie. En effet, les commentaires vont bon train sur les dispositions du procureur de la CREI concernant la Global Voice et ses propriétaires, au cas où les accusations portées contre ces derniers se révéleraient justes. D’ores et déjà, dans les milieux juridiques sénégalais, est accréditée l’affirmation faisant état de la mise sur pied d’un consortium d « d’États africains victimes » de la Global Voice Group. Il s’agit, explique-t-on, de la mise en commun des ressources en vue d’une action collective contre ces entités.
Une source liée à Global Voice réfute ces allégations Une source proche de Laurent
n’avait pas touché ce qui lui était dû. Pour cette source, qui requiert l’anonymat, voici comment s’explique l’implication de la Global Voice au Sénégal. Suite au décret présidentiel 2010-632 du 28 mai 2010 portant sur la surveillance et l’établissement de tarifs pour les appels internationaux intrants au Sénégal, la Global Voice a été embauchée pour établir un système et fournir une assistance technique pour contrôler le trafic et combattre la fraude. En moins de trois mois, les services dispensés par la compagnie ont permis à l’État sénégalais de générer 30 millions d’euros. La Global Voice avait droit à 49 % de cette valeur. Contrairement aux allégations colportées ici et ailleurs, la compagnie n’avait jusqu’ici réalisé aucune recette au Sénégal, ni bénéficié de compensation liée à ce projet. Maintenant la Global Voice est en train de négocier avec les autorités gouvernementales du Sénégal en vue du recouvrement du montant dû. La direction de GVG tient également à souligner que, afin d’éviter tout conflit d’intérêt, la compagnie ne cherchera pas à obtenir de contrat en Haïti et n’a aucune intention d’offrir ses services à ce pays. Qu’il soit dit, en passant, que la Global Voice n’avait signé aucun contrat avec le gouvernement Préval. C’était plutôt la compagnie des télécommunications espagnoles SAUCI qui sert de prête-nom pour la Global Voice qui avait décroché le contrat. (À suivre)
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Le musée d’Adjarra, un espace culturel et identitaire à découvrir au sud du Bénin. Par Roch (AFRIQUE)
Alfred
KIKI
Sur la route du cinéma et des grandes aventures cinématogra-
Roch Alfred Kiki
phiques, notre caméra ainsi que tous nos autres arsenaux numériques ont voulu partager avec vous les merveilles qui se cachent dans un musée du sud-bénin. C’est dans la commune d’Adjarra,
que le musée est pluriel, car l’essentiel est dit. Allons maintenant au musée d’Adjarra.
Un musée à Adjarra pourquoi ?
Adjarra est une commune dont le développement prend de l’ampleur progressivement. Elle a plusieurs atouts qui nécessitent une meilleure visibilité. Nous pouvons citer entre autres : sa proximité avec Porto-Novo, la capitale politique du Bénin; son flux touristique croissant; sa diversité culturelle intéressante; son artisanat local original ou encore son attraction culinaire du porc. Aussi voudrais-je aussi signaler qu’ils s’y déroulent des manifestations culturelles importantes (festival des danses masquées et autres).
Le masque guèlèdè du pays nago.
située en banlieue de Porto-Novo. Une commune connue de part ces diversités culturelles et identitaires. Territoire pluriethnique, Adjarra abrite son premier musée qui en même temps est l’une de ces références. Partant de la définition et des autres informations que nous avions pu obtenir du promoteur du musée, le nommé Noël Agossou, lors de notre reportage, nous vous promenons dans l’univers de ce que peut être un musée. Le musée est un lieu d’éducation et de découverte par excellence. Il permet d’apprendre de la culture des peuples du monde. En d’autres termes, il valorise la culture et les identités des communautés de nos espaces de vie. Nous n’en diront pas plus, bien
Le musée est né de la passion de Noël Agossou, qui s’est laissé séduire par la diversité des traditions de son continent. Le musée se concentre sur la différence qui renforce l’unité. Il présente et compare des masques venus du Congo, de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda, de l’Angola, du Bénin, du Nigéria, du Cameroun, du Mali, etc.
La vocation du musée des masques d’Adjarra
Le musée d’Adjarra ambitionne de valoriser le patrimoine culturel et les circuits touristiques de la commune; de présenter la collection Noël Agossou; de contribuer à l’éducation de la jeunesse; de
promouvoir l’artisanat local et d’être, de surcroît, un outil de développement communautaire (intégration du musée dans les communautés religieuses, professionnelles etc.).
Un musée à Adjarra pour qui ?
La communauté locale : l’objectif est de faire découvrir à cette communauté sa culture, mais aussi de lui offrir une opportunité d’ouverture à travers la comparaison avec les cultures venant d’autres pays. C’est ainsi que l’exposition «Masques et traditions africaines »permettra aux habitants d’Adjarra de voir et de comparer des masques comme le Zangbéto et le Guèlèdè, qui sont locaux, avec ceux d’autres pays comme la RDC, l’Angola, etc., sous plusieurs aspects tels que : la forme, les fonctions, les techniques de fabrication et autres. Par ailleurs, les programmes d’animation culturelle seront concentrés sur les intérêts de la population locale (séances de contes et légendes). Les écoliers, les collégiens et les étudiants : le public scolaire est privilégié dans la stratégie d’action du musée. Dans une démarche de partenariat musée-école, il est organisé des séances d’accueil de classes au musée, avec un programme spécifique élaboré en collaboration avec les enseignants. Les touristes : il s’agit d’offrir aux touristes, qui viennent déjà à Adjarra, l’occasion d’en apprendre un peu plus sur la culture locale avec une ouverture sur celle, africaine, à travers les masques, d’une part, et de susciter la curiosité de ceux qui ne viennent pas encore, d’autre part.
Des ateliers de danse et de percussion
Dans le but de mettre à la portée des enfants et des touristes une partie du riche patrimoine immatériel d’Adjarra, deux ateliers sont proposés. Il s’agit, d’une part, de l’atelier de danse, qui a pour objectif de former aux pas et aux rythmes de danses traditionnelles de la communauté et, d’autre part, de l’atelier de percussion qui offre aux hôtes, qu’ils soient locaux ou
Le masque Zangbétô ou le gardien de nuit. Il appartient aux communautés venues d’Adja-Tado (ancien Togo). étrangers ,un creuset d’apprentis- La boutique du musée vous persage des instruments de percus- met de repartir avec des souvenirs sion traditionnelle (castagnettes, originaux, comme des chemises gongs, tam-tam, etc.). Ces ateliers confectionnées avec des tissus d’acquisition de compétences sont locaux, des produits de l’artisanat parfois payants. local de qualité supérieure : van-
Un bar maquis
L’espace détente du musée a pour objectif principal de mettre en valeur le patrimoine culinaire de la localité, en offrant une spécialité gastronomique locale comme l’escargot avec des accompagnements tels que la pâte de maïs rouge « Amiwo », l’akassa et le riz. Par ailleurs, le rafraîchissement est tout autant intéressant avec des jus de fruits (ananas, orange, citron etc.) frais, pressés sur place et sur commande. Le vin de palme et quelques cocktails locaux sont à découvrir.
Une boutique souvenir
nerie, percussion, djembé, reproduction des masques exposés comme objets de décoration. L’objectif est de mettre à la porté des touristes ou tous les autres usagers des produits « made in musée d’Adjarra ».
Un espace animation
Il existe dans le musée un air de jeu réservé aux enfants et qui a pour but de leur offrir des activités de divertissement. Cet espace constitue un dispositif d’attraction à la fois pour enfants et les adultes, car dans un musée il y a de la place pour tout le monde. rochkiki@yahoo.fr
L’Église évangélique de pêcheurs d’homme célèbre son 40e anniversaire L’Église évangélique des pêcheurs d’hommes, dont le pasteur titulaire est le Rév. Pasteur Philius Nicolas, fête le quarantième anniversaire de sa création. Dans le cadre de cette commémoration, qui s’étire sur deux semaines, des programmes spéciaux seront offerts au cours desquels des sermons développés autour du thème central de l’événement : « La fidélité de Dieu » extrait du livre d’Hébreux, chapitre 10 et versets 23-25. C’est ce que contient une annonce portant la signature du Dr Nicolas, au nom du Comité de l’Église, qui a été communiquée en guise d’invitation à Haïti-Observateur. Dans cette invitation, qui s’adresse, en fait, au grand public, le message suivant est
De gauche à droite : pasteurs Marc Maréus, Carrey A. Bertin, Samuel Nicolas, Dr. Philius Nicolas, pasteurs. Gérard Charles, René Étienne et Dr. Cédieu Gouin.
véhiculé. « Dans le cadre de la célébration du 40e anniversaire de la Croisade évangélique de pêcheurs d’hommes, nous saisissons cette ultime opportunité de vous inviter à nous joindre en vue de proclamer la Fidélité de notre Dieu. « Le thème est “ La Fidélité de Dieu” (Hébreux 10 :2325). Cette festivité durera deux semaines, du lundi 13 au dimanche 26 mai. Ce programme débutera par une journée de jeûne et de prière, le lundi 13, de 6 :00 du matin à 2 :00 de l’après-midi. Tous les autres jours, les services auront lieu de 10 :00 A.M. à 1 :00 P.M.; et les soirs, de 7 :30 à 10 :00 P.M. « Le Dr. Eden McGuffie
sera l’orateur principal, du lundi 13 au dimanche 19 mai. Tandis que le pasteur évangéliste bien connu Maxo Joseph, venant d’Haïti, assurera la prédication au cours de la deuxième semaine, soit du 20 au 26 mai. De riches bénédictions vous attendent, un événement à ne pas manquer. « (…) nous comptons sur votre présence et celle de vos amis pour la pleine réussite de notre 40e anniversaire. Pour plus d’information, appelez au 718-434-7250 ». L’Église évangélique de pêcheurs d’hommes est située au1848 New York Avenue, Brooklyn, New York 11210.
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ÉDITORIAL
En dépit des millions de Chavez, la mémoire de nos héros et nationalistes doit primer
L
e Premier ministre Laurent Lamothe a provoqué une vague de protestation durant son récent séjour aux États-Unis, après que lui eut été attribuée une déclaration selon laquelle l’aéroport Toussaint Louverture de Portau-Prince serait rebaptisé « aéroport Hugo Chavez». Le temps qu’il a fallu pour apporter précision et rectification à l’annonce du chef du gouvernement n’a point désamorcé la bombe incendiaire que constituent de tels propos. Et pour cause ! Car voulant s’expliquer, il n’a fait que retirer un pied du plat pour y mettre l’autre. Puisque, selon l’explication qu’il a fournie, c’est plutôt l’aéroport du Cap-Haïtien qui porterait désormais le nom du chef de la Révolution bolivarienne défunt, reconnu bienfaiteur d’Haïti. Sans même s’en rendre compte, Lamothe relance le débat sur son obligation de fidélité et d’obéissance à Haïti, donc son allégeance. Assurément quand le Premier ministre de Michel Martelly a décidé, unilatéralement, de faire porter le nom du défunt président du Venezuela à un aéroport d’Haïti, il parle également pour le chef de l’État. Car quand il s’agit d’Hugo Chavez, ils sont logés à la même enseigne : ils ont les mêmes réflexes et partagent les mêmes sentiments. Le souvenir du défunt numéro un du Venezuela leur fait danser des millions dans la tête. C’est précisément dans cette logique que Martelly et Lamothe s’étaient présentés tous les deux aux funérailles de M. Chavez affublés de la chemise rouge cramoisi qu’aimait porter le défunt, l’uniforme de la Révolution bolivarienne. Dans leur souci d’afficher ouvertement leur allégeance à Hugo Chavez — afin que nul n’en ignore — les deux chefs de l’Exécutif haïtien s’étaient fait confectionner sur mesure l’uniforme de la Révolution bolivarienne. Le prétexte évoqué par Lamothe pour magnifier ainsi la mémoire de Chavez s’explique par le matérialisme indécent que ces deux hommes professent dans leur vécu. On ne peut oublier les propos tenus par Michel Martelly après que les deux jeunes avocats Michel et SaintJuste eurent accusé la première dame et le fils aîné du couple présidentiel de corruption et de détournement de fonds. Le président Martelly avait alors déclaré, le plus naturellement du monde, que ces jeunes juristes sont économiquement insignifiants, car « issus de familles pauvres ». Il devait ajouter que même son fils Olivier «a plus d’argent » que Michel et SaintJuste. L’intensité avec laquelle se manifeste la déférence du tandem Martelly-Lamothe à l’égard d’Hugo Chavez contraste étrangement avec l’attention qu’il voue à nos héros. Par exemple, MM. Martelly et Lamothe avaient brillé par leur
absence du pays le jour anniversaire de l’assassinat au Pont Rouge (à Port-au-Prince) de l’empereur Jean Jacques Dessalines, le père de la nation haïtienne. Pourtant, une semaine plus tard, Michel Martelly se trouvait à la Havane, Cuba, où il a déposé une gerbe de fleurs au monument des héros de l’indépendance de l’île. De même, Martelly et Lamothe n’ont pas fait le pèlerinage annuel à Vertières le jour commémoratif de la bataille qui se solda par la victoire de l’Armée indigène sur les forces expéditionnaires françaises faisant des esclaves des hommes et femmes libres. Dans ce même ordre d’idées, si Michel Marthelly et Laurent Lamothe vouent un culte sincère à Chavez, pourquoi n’imitent-ils pas sa manière d’agir ? Car, il est indéniable que le défunt président du Venezuela avait une dette de reconnaissance envers Haïti, à cause de l’appui accordé par Haïti à Simon Bolivar et à Francisco Miranda engagés dans la rébellion contre l’Espagne, et qui devait aboutir à l’indépendance des pays d’Amérique du sud, y compris le Venezuela. L’aide en troupes, matériel et argent fournie à Bolivar par le président Pétion se chiffre à des centaines de millions de dollars. Le défunt président Chavez ne laissait jamais passer une occasion pour rappeler à ses concitoyens les bienfaits dont Haïti avait comblé son pays. Mais M. Chavez n’a jamais suggéré que le nom de Pétion ou celui d’un autre héro de l’indépendance d’Haïti soit donné à un aéroport de son pays. Certes, avant Chavez, notamment sous le gouvernement de Rómulo Betancourt, le Venezuela faisait des dons en argent à Haïti, en plus de la construction du lycée Philippe Guerrier des Cayes, en mémoire de Miranda qui avait séjourné dans cette ville haïtienne avant l’indépendance de son pays. Si une rue porte du Venezuela le nom d’un président haïtien, autant qu’on sache aucun aéroport du Venezuela n’a été baptisé (ou rebaptisé) pour un héros d’Haïti. Sans le moindre doute, dans tout pays démocratiquement organisé, le processus par lequel un aéroport ou un édifice public porte le nom de quelqu’un (citoyen du pays ou étranger) implique aussi le Parlement de ce pays. Car le président ou le Premier ministre n’est pas libre de déclarer unilatéralement le changement de nom d’un édifice public. Sans le moindre doute, cela exige une discussion au parlement et un débat public. Pour Laurent Lamothe, cet honneur rendu au défunt président Chavez est proclamé exclusivement par lui-même; à coup sûr, de concert avec le président Martelly. Sachant qu’il a affaire à un « parlement j’approuve », sinon monnayable, il n’éprouve aucune crainte de se voir forcé de faire marche
arrière face à une opposition féroce pays, par la force du billet vert, et déterminée. Il a peut-être raison, l’équipe au pouvoir s’attaque à l’car plus de cinq jours après sa pro- âme haïtienne. Nous devons nier au position déshonorante, les parle- tandem Martelly-Lamothe l’autorimentaires en fonction restent bou- té de prendre seul la décision visant che bée. Toutefois, il est encoura- à rebaptiser l’aéroport du Capgeant d’entendre l’ex-sénateur du Haïtien. Quand bien même les pronord-est Kelly Bastien s’inscrire en Chavez feraient valoir la gratitude faux contre ce projet. Heureuse- due au leader défunt du Venezuela, ment aussi que les forces vives du un tel projet exige un débat public pays, surtout la société civile éclai- afin de dégager un vrai consensus. rée, les secteurs politiques solides Le peuple haïtien et non Laurent et la presse haïtienne indépendante, Lamothe a le dernier mot dans ce formant un bloc de nationalistes dossier. Car, en pareille matière, convaincus, ne chôment pas. nous devons donner priorité à nos Après avoir foulé aux pieds nos héros et nationalistes. institutions et la Constitution du HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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EDITORIAL
Despite Chavez’s millions, the memory of our heroes and nationalists must prevail
P
rime Minister Laurent Lamothe caused a wave of protests during his recent visit to the United States after having been attributed the declaration that the Toussaint Louverture airport in Port-au-Prince would be renamed “Hugo Chavez Airport.” The time it took to bring precision to the announcement of the Prime Minister has not defused the firebomb that his remarks triggered. And for good reason! For wanting to explain, he ended up removing one foot from the plate and putting the other in. Since, according to the explanation he provided, it’s rather the Cap Haitien airport that would be named after the deceased leader of the Bolivarian Revolution, who is considered the benefactor of Haiti. Without even realizing it, Lamothe reopens the debate on his duty of loyalty and obedience to Haiti, his allegiance, that is. Surely when Michel Martelly’s Prime Minister unilaterally decided to give the name of the late President of Venezuela to an airport in Haiti, he also speaks in behalf of the Head of State. As far as Hugo Chavez is concerned, they are in the same boat: they have the same reflexes and share the similar feelings. The memory of the deceased leader of Venezuela causes them to dream about millions. It’s precisely that reason that both Martelly and Lamothe came to Chavez’s funeral dressed in crimson shirt, the favorite color of the deceased leader, which is also the uniform of the Bolivarian Revolution. In their desire to openly display their allegiance to Hugo Chavez — for all to see and know — the two Heads of Haiti’sexecutive had the uniform of the Bolivarian Revolution made to order for them. The pretext cited by Lamothe to so glorify Chavez’s memory is due to the indecent materialism that these two men profess in their life experiences. We can’t so soon forget Michel Martelly’s words after the two young lawyers Michel and Saint-Juste had accused the first lady and the eldest son of the presidential couple of corruption and embezzlement. In the most natural way, President Martelly said at the time, that these young lawyers are economically insignificant, because “they are born to poor families.” He added that even his son Olivier “has more money“ than Michel and Saint-Juste. The intensity with which team Martelly-Lamothe manifests its reverence for Hugo Chavez contrasts strangely with the attention it devotes to our heroes. For example, Messieurs Martelly and Lamothe were conspicuously absent from the country on the anniversary of the assassination at Pont Rouge (in Port-au-Prince) of Emperor Jean Jacques Dessalines, the father of the Haitian nation. But a week later,
Michel Martelly was in Havana, Cuba, where he laid a wreath at the monument of the heroes of the independence of that island. Similarly, Martelly and Lamothe did not make the annual pilgrimage to Vertières on the anniversary of the battle which ended in the victory of the indigenous Army over the French expeditionary forces, making free neb if slaves. In the same vein, if Michel Martelly and Laurent Lamothe are true worshipers of Chavez, why don’t they emulate his behavior? It’s undeniably true that the late president of Venezuela had a debt of gratitude to Haiti, because of the support given by Haiti to Simon Bolivar and Francisco Miranda engaged in rebellion against Spain, which led to independence for the countries of South America, including Venezuela. The help in troops, equipment and money provided by President Pétion to Bolivar amounted to hundreds of millions of dollars. Late President Chavez never let an opportunity go by without reminding his fellow citizens of the help provided by Haiti to their country. But Chavez has never suggested that Pétion’s name or that of any other independence hero of Haiti be given to an airport in Venezuela. Before Chavez, especially under the government of Rómulo Betancourt, Venezuela was making donations to Haiti, in addition to the construction of the Philippe Guerrier High School in Les Cayes, in memory of Miranda who had stayed in this Southern Haitian city before his country gained its independence. If there is a street in Venezuela named after a Haitian president, as far as we know no Venezuelan airport has been baptized in the name of a Haiti hero . Without a doubt, in any democratically well organized country, the process by which an airport or a public building is named after someone (a citizen of the country or a foreigner) also involves Parliament. A president or Prime Minister is not at liberty to unilaterally declare that the name of a public building be changed. Without a doubt, this requires a discussion in parliament and a public debate. For Laurent Lamothe, this honor is bestowed on the late President Chavez exclusively by him, certainly jointly with President Martelly. Knowing that he is dealing with a “rubber stamp parliament“ otherwise easily swayed with cash, he doesn’t fear being forced to back off in the face of fierce opposition. He may be right, for more than five days after his dishonorable proposal, the seating parliamentarians remain silent. However, it’s encouraging to hear the former Senator from the Northeast, Kelly Bastien, taking issue against this project. Fortunately, the nation’s resources, especially the well-informed civil society, the tough and independent
Haitian press, are forming a single nationalist block that’s not staying idle. After trampling our institutions and the Constitution, with the strength of the greenback, the team in power sets itself against the very Haitian soul. We must deny team Martelly-Lamothe the power to make the decision to change the name of the Cap-Haitien airport.
Even when the pro-Chavez elements would argue that this recognition of the deceased leader of Venezuela, such a project requires a public debate in order to reach a true consensus. For the people of Haiti, not Laurent Lamothe, has the last word in this matter. Indeed, in such matters, we must give priority to our heroes and nationalists.
HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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L’ATTITUDE VICTORIEUSE
ATITID KI PoTE VIKTWA
o.S. MARDEn
o.S. MARDEn
(Continued)
(Suite)
(nap kontinye)
How to overcome insomnia If you lie down every night with the obsession that you will not be able to fall asleep, you are to a great extent the victim of your belief. The conviction that you will not be able to sleep, imprinted in your subconscious, is responsible for the continuation of your problem. We know by experience that we can convince ourselves of a thing by affirming it often enough and long enough. After a while, the constant repetition establishes in our mind the belief that this thing is true. We can thus take up the practice of sleep as easily as any other habit. It is absolutely possible, by the means of affirmation, of constant repetition, to find normal sleep. Say to yourself: “You know that there is no reason which prevents you to sleep. Nothing in your physical or mental state can hold you awake. There is no reason why you should not sleep deeply so many hours (6 hours, for example) every night, and you are going to start sleeping soundly as of this night.” Make similar assertions during the day. Say to yourself: “This sleeplessness is only a bad habit. If you were sick physically or mentally, if there were some serious defects in your nervous system which would be an excuse for insomnia, it would be different. But you do not have anything of the kind; you are quite simply the slave of an unreasonable obsession, and you are going to be free of it. You will sleep better tonight, still better tomorrow night and the following nights. Nothing can keep you awake than your fear of being able to sleep.” Be firmly persuaded that you will sleep easily and naturally. Relax your muscles and repeat in a quiet, drowsy voice: “I am sleepy, I fall asleep.” Your subconscious will hear it, and obey your suggestion automatically.
Comment vaincre l’insomnie Si vous vous couchez chaque soir avec l’idée fixe que vous ne pourrez pas dormir, vous êtes dans une grande mesure, la victime de votre croyance. La conviction que vous ne pourrez dormir, imprimée dans votre subconscient, est responsable de la continuation de votre mal. Nous savons par expérience que nous pouvons nous convaincre nous-mêmes d’une chose en l’affirmant souvent et longtemps. Au bout de quelque temps, la constante répétition établit dans notre esprit la croyance que cette chose est vraie. Nous pouvons ainsi prendre l’habitude du sommeil aussi facilement que toute autre habitude. Il est absolument possible, par le moyen de l’affirmation, de la répétition constante, de retrouver le sommeil normal. Dites-vous: « Tu sais qu’il n’y a aucune raison qui t’empêche de dormir. Rien dans ton état physique ou mental ne peut te tenir éveillé. Il n’y a aucune raison pour que tu ne dormes pas profondément tant d’heures (6 heures, par exemple) par nuit, et tu vas commencer à dormir ainsi dès ce soir ». Faites de semblables affirmations pendant la journée. Dites-vous : « Cette insomnie n’est qu’une mauvaise habitude. Si tu étais malade physiquement ou mentalement, s’il existait quelques sérieuses défectuosités dans ton système nerveux procurant l’insomnie, ce serait différent. Mais tu n’as rien de semblable; tu es tout simplement l’esclave d’une obsession déraisonnable, et tu vas t’en affranchir. Tu vas mieux dormir cette nuit, encore mieux demain et les jours suivants. Rien ne peut te tenir éveillé que ta crainte de ne pouvoir dormir ». Soyez fermement persuadés que vous allez dormir facilement et naturellement. Détendez vos muscles et répétez d’une voix tranquille et assoupie: « J’ai sommeil, je m’endors ». Votre subconscient l’entendra, et obéira bientôt automatiquement à votre suggestion.
Ki jan yon moun rezoud paka dòmi Si w ale nan kabann chak swa ak lide fiks ke w pa kapab dòmi, se ou menm ki nan yon gran mezi, viktim de sa w kwè. Konviksyon ke w konnen ou pa ka dòmi enprime nan lide sibkonsyan w, se sa ki responsab ke mal sa a ou santi ki tonbe sou ou a kontinye. Eksperyans aprann nou ke nou kapab konvenk tèt nou noumenm de nenpòt ki bagay lè nou afime l souvan e lontan. Apre kèk tan, pèsevere nan repetisyon a etabli nan lespri nou kwayans ke bagay sa a vre. Konsa nou ka pran abitid dòmi fasilman tankou nenpòt ki lòt abitid. Li posib tout bon vre ke avèk afimasyon, nan repete yon panse ak pèseverans, pou n reprann somèy nòmal. Di tèt ou : « Ou konnen pa gen okenn rezon ki anpeche w dòmi. Pa gen anyen nan eta fizik osnon mantal ou ki kapab kenbe je w ouvè lannwit. Pa gen okenn rezon pou pa dòmi pwofon tan èdtan (sizè, pa egzanp) chak nwit, e w’ap kòmanse dòmi byen depi aswè a ». Fè deklarasyon menm jan an pandan jounen an. Di tèt ou, « Pa gen somèy sa a se yon movèz abitid. Si’w te gen yon maladi fizik osnon mantal, si te gen kèk domaj grav nan sistèm nève w k’ap bay pwoblèm dòmi, sa ta diferan. Men, ou pa gen anyen konsa; ou se jis yon esklav de yon mani san rezon, e ou pral libere w de sa. Ou pral dòmi pi byen aswè a, pi byen ankò demen e lòt nwit ki swiv yo. Pa gen anyen ki ka kenbe w je ouvè lanwit ke krent ke w pa kapab dòmi ». Se pou w byen fèm nan konviksyon ke w pral dòmi fasilman e natirèlman. Relache misk ou e repete ak yon vwa trankil, asoupi : « Dòmi nan je’m, mwen dòmi.kounye a ». Sibkonsyan w ap tande e byen vit, va obeyi otomatikman sijesyon w.
Presented by Irlène Augustin-Whiteman
Be systematic in your habits It goes without saying that if insomnia is the result of bad and irregular habits, the victim must change them before hoping to find some relief. Man is a bundle of habits. We accomplish most of our vital functions with such regularity that this accomplishment becomes practically automatic. This regularity is necessary to our health, our success and happiness. This is true in particular where sleep is concerned. We must have regular hours, be systematic in our habits, otherwise our sleep pattern will suffer. What you must do before retiring for the night Whatever else you may do, before laying down, take the habit of calling to the Divine within you. Ask Him to raise you, to improve you, to develop you, to accomplish in you everything after which you sigh and which you do not know how to achieve yourself. This call, recorded in your subconscious, will work like a leaven during the night; and after a while, all the constructive forces which are in you will link to help you reach your goal, to carry out your vision, whatever it may be. Every thought engraved in the subconscious before we fall asleep is a seed which will germinate during the night while we are unconscious, and will produce a rich personal harvest later. We can thus correct our bad habits, remove our defects and our imperfections, strengthen our faculties, and overcome the vicious tendencies that our will is not strong enough to correct during the day. We can take advantage of this powerful force If as that clearly appears now, the subconscious can build or destroy, can make us happy or poor and wretched according to the mould we put it into before falling asleep, if it can solve the problems of the inventor, clear up the businesses of the businessman, why do we not use it more? Why don’t we profit better from this powerful and mysterious force which can transform our life, our character, lead us to success and happiness? (To be continued)
Presenté par Irlène Augustin Whiteman
Soyez systématique dans vos habitudes Il va sans dire que si l’insomnie est le résultat d’habitudes mauvaises et irrégulières, la victime doit changer ses habitudes avant de pouvoir s’attendre à quelque soulagement. L’homme est un faisceau d’habitudes. Nous accomplissons la plupart de nos fonctions vitales avec une telle régularité que cet accomplissement devient pratiquement automatique. Cette régularité est nécessaire à notre santé, à notre succès, à notre bonheur. Ceci est tout spécialement vrai en ce qui concerne le sommeil. Nous devons avoir des heures régulières, être systématique dans nos habitudes, ou notre sommeil en souffrira. Ce que vous devez faire avant de vous coucher Surtout, avant de vous coucher, prenez l’habitude d’en appeler au Divin qui est en vous. Demandez-lui de vous élever, de vous améliorer, de vous développer, d’accomplir en vous ce après quoi vous soupirez et que vous ne savez comment obtenir. Cet appel, enregistré dans votre subconscient, travaillera comme un levain pendant la nuit; et au bout de quelque temps, toutes les forces constructives qui sont en vous s’uniront pour vous aider à atteindre votre but, à réaliser votre vision, quelle qu’elle puisse être. Toute pensée gravée dans le subconscient avant que nous nous endormions est une semence qui germera pendant la nuit, tandis que nous serons inconscients, et produira plus tard une riche moisson. Nous pouvons ainsi corriger nos mauvaises habitudes, nous débarrasser de nos défauts et de nos imperfections, fortifier nos facultés, et vaincre les tendances vicieuses que notre volonté n’est pas assez forte pour corriger à elle seule pendant la journée. Profitons de cette force puissante et mystérieuse Si, comme cela paraît clair maintenant, le subconscient peut construire ou détruire, nous rendre heureux ou misérable suivant le modèle que nous lui donnons avant de nous endormir, s’il peut résoudre les problèmes de l’inventeur, débrouiller les affaires du commerçant, pourquoi n’en usons-nous pas davantage? Pourquoi ne profitons-nous pas mieux de cette force puissante et mystérieuse qui peut transformer notre vie, notre caractère, nous conduire au succès et au bonheur? (À suivre)
o. S. MARDEn
Prezante pa Irlène Augustin Whiteman
Ou dwe konsistan nan abitid ou Se nòmal si pa gen somèy se rezilta movèz abitid ak abitid ki pa niòmal, viktim nan dwe chanje abitid li yo anvan ke yo va jwenn kèk soulajman. Yon moun se yon paket abitid. Nou akonpli pi fò ladan fonksyon vital enpòtan nou avèk yon regilarite si konfòm ke akonplisman sa a vinn pratikman otomatik. Regilarite sa a nesesè pou sante nou, siksè nou, bonè nou. Sa a se laverite, espesyalman lè nou bezwen dòmi. Nou dwe gen èdtan regilye, dwe regilye nan abitid nou, osnon somèy nou va soufri. Ki sa pou fè anvan w ale nan kabann Espesyalman anvan w’ale nan kabann, fè sa yon abitid pale ak Bondye nan ou. Mande Li eleve w, amelyore w, devlope w, akonpli nan ou sa w’ap soupire pou li e ke w pa konnen ki jan pou jwenn sa. Lapèl sa a, ki chita nan sibkonsyan w, pral travay tankou yon ledven pandan lannwit lan, e apre kèk tan, tout fòs konstriktif ki nan ou pral mete yo ansanm pou ede w atenn objektif ou, reyalize vizyon w, kelkeswa sal kapab ye. Nenpòt panse ki grave nan sibkonsyan an anvan nou tonbe dòmi se yon grenn ki pral jèmen pandan lannwit la pandan ke konsyan nou trankil, e va pwodwi yon gwo rekòt. Nou ka korije konsa movèz abitid nou, debarase nou de defo ak enpèfeksyon nou, ranfòse fakilte nou, e defèt tandans vis ke volonte nou pa fò ase pou korije pou kont li pandan jounen an. Ann pwofite de fòs pwisan sa a ki plen mistè ladan Si kòm jan sa parèt klè koulye a sibkonsyan an kapab konstwi osnon detwi, fè nou ere oubyen mizerab depann de modèl ke nou bali avan nou tonbe dòmi, si li ka rezoud pwoblèm yon envantè, jere zafè yon komèsan, pouki sa nou pa sèvi ak li pi plis toujou? Pouki sa nou pa pwofite plis de fòs pwisan sa ki plen mistè ladan, mistè ki ka transfòme lavi nou, karaktè nou, mennen nou nan siksè ak bonè ? (A swiv)
Atitid ki pote viktwa © http://www.club-positif.com/ pou enfòmasyon ak prezantasyon. Tout dwa rezève.
Semèn pwochèn nap kontnye ak : Ankouraje pitit ou dòmi ak kè kontan e ak lanmou nan kè yo.
Chapter XV L’Attitude Victorieuse © http://www.club-positif.com/ pour la mise à jour et présenKouman pou w rete jenn; Laj granmoun e sa sa vle di; Chak Victorious Attitude tation. Tous droits réservés. © http://www.club-positive.com/ for update and moun kapab viv pi lontan ke nou kwè. presentation. All rights reserved Lisez la semaine prochaine : Encouragez vos enfants à s’endormir heureux et plein next week: Encourage your children to fall asleep happy and full d’amour. of love. Chapitre XV Chapter XV How to stay young; Old age and its definition; Each Comment rester jeune ; La vieillesse et sa définition ; Chacun one of us can live longer than expected. de nous peut vivre plus longtemps qu’on ne le croit.
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Haïti-observateur
Blagues de Louis
En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois.
1772— « Chéri, est-ce que les pigeons sont bornés ? » — « Oui, ma colombe ». 1773 — Un homme arrive à l’atelier : — « Salut, Il me faut nouveaux caoutchoucs d’essuie-glace de pour ma Fiat ». Le mécanicien réfléchit quelques secondes et dit : —« D’accord, l’échange est équitable ». 1774— Deux blondes s’entretiennent. — « Hier j‘ai eumon permis et je l’ai raté ». — « Pourquoi ? » — « Eh bien, j’ai conduit jusqu’à un rondpoint où se trouvait un panneau avec un 30 dessus. J’ai fait le tour trente fois… » — « Ah, je vois, tu as définitivement mal compté. Non ? » 1775— Pourquoi les poules pondent telles des œufs ? - Si elles les chiaient, ils se casseraient ! 1776 — « Aimez-vous Rembrandt? » — « Oui, avec plaisir, un petit verre ne peut pas nuire ». 1777— « Quand je mourrai, Susane, je veux un enterrement très simple. Pas de fleurs ou de discours. Et surtout pas de fête d’enterrement ! » — « Là, on peut voir, encore une fois, que tu ne me permets aucun plaisir ». 1778— Le veuf s’adresse ainsi au pasteur : — « Je veux que ma femme soit enterrée couchée sur le ventre ». — « Pourquoi ? » — « Au cas où elle ne serait qu’apparemment morte, elle ne devra pouvoir creuser que vers le bas ». 1779— Au carrefour, une vielle femme demande a un policier : — « S’il vous plaît, aidez-moi à travers la route ». Le policier réagit : — « Bien sûr, dès que le feu tourne au vert ». Alors la vieille d’ajouter : — « Au vert, je peux le faire toute seule ! » 1780— « Tu es un homme chanceux, dit la belle Rita à son locataire, ce mois encore je n’ai pas l’argent pour payer les loyers… » 1781— L’agent de police arrête une jeune automobiliste roulant dans la mauvaise direction de la rue à sens unique. — «Savez-vous pourquoi je vous ai arrêtée ? » — « Attends, laisse-moi deviner ? — « Solitude ?! » 1782— Un jour après l’accouchement, le médecin, de bonne humeur, dit à la jeune mère se trouvant à la maternité : — « Aujourd’hui, le tout nouveau père a demandé des nouvelles du bébé ». Satisfaite, demande la jeune mère : -« J’espère qu’il ait pensé à laisser son nom et son adresse… » 1783— « Oh mon Dieu, je me suis blâmé à l’école, je n’ai pas pu trouver l’équateur ». « Vois-tu, dit la mère, ça vient du désordre constant que tu as dans
ton sac d’écol ». 1784— L’enseignant remet les cahiers aux élèves. — « Lisa, tu dois écrire ta dissertation de nouveau et cette fois de telle façon que n’importe quel imbécile puisse la comprendre ! » — « Bien, monsieur, réplique l’élève piquée, mais pouvez-vous me dire quel paragraphe vous n’-
avez pas compris ? » —1785Aujourd’hui, j’ai perdu le contrôle de ma voiture ». — « Excès de vitesse ? » — « Non, ma femme a fait son permis de conduire ». 1786 — Dans la pharmacie. –— « Qui a vendu à ma femme de la colle au lieu de dentifrice ? » Silence gêné. Un apprenti reconnaît docilement son erreur. Le client lui serre la main et dit : — «Merci, mon garçon ». 1787— Uli fait pipi la nuit contre le mur de la maison. Soudain, deux jeunes filles qui passent se tournent de rire. Uli grogne : — «Qu’est-ce qu‘il y a là à rire ? » —« Oh, nous rions aussi pour des riens, pour des bagatelles ! » 1788— Un homme qui court le long de la rivière s’arrête près d’un pêcheur et lui demande : — «Ma femme est-elle passée par ici ? Elle est blonde et porte une robe rouge ». — « Oui, dit le pêcheur, quelques minutes plus tôt ». — « Dieu soit loué ; elle ne peut pas être trop loin ! » — « Certainement pas… dans ce faible courant d’eau ! » 1789— Un touriste veut prendre le ferry pour traverser la mer de Galilée. Le batelier dit : — « Cela fait 50 dollars! » Le touriste répond : — « Wow, c’est cher ». Le passeur ajoute : — « Oui, mais c’est le lac que Jésus a traversé à pieds! » Résigné, le touriste déclare : — «Ce n’est pas étonnant – avec ces prix ! » 1790— « Hermann, voici quelqu’un qui fait des collections pour le nouveau domicile pour personnes âgées ». — « Super, donne-lui ta mère ».
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Haïti-Environnement : La phase ultime de la vulnérabilité (1986-2013) Après 1986,le sol haïtien entre dans la phase avancée dans la destruction de son écosystème au point de parler de la vulnérabilité de la vie en Haïti. L’État haïtien, d’un gouvernement à l’autre, n’a jamais fait de l’environnement une priorité et l’allocation annuelle de 2,1 % du budget de fonctionnement du pays au ministère de l’Environnement explique amplement le manque de sérieux dont les administrations successives affichent à l’égard de cette question vitale de la vie nationale. Il existe en Haïti une complicité manifeste entre les citoyens et le premier mandataire de la nation dans la destruction de l’environnement. Ce n’est pas seulement la montagne qui va à la mer, après chaque averse, mais aussi les résidents de Port-au-Prince et d’autres villes du pays attendent la tombée de la pluie pour se libérer des détritus de toutes sortes et mêmes des animaux morts jeté çà et là à travers la capitale et les principales villes de province. Par exemple, après une averse, la ville a l’aspect d’un champ de bataille, les points stratégiques de ses rues étant jonchés de détritus qui n’ont pas été emportés
Des montagnes dénudées d'Haiẗ i, témoignage d'une catastrophe écologique. vers l’océan; ceux-ci bouchent les égouts provoquant des inondations monstres dont les alluvions desséchées contribuent à la pollution de l’atmosphère. L’air qu’on respire à la capitale haïtienne et dans les principales villes du pays est lourd et plus; plus on se déplace vers le centre-ville, l’on éprouve un certain essoufflement provoqué par d’insalubrité de l’atmosphère. Avant 1986, sous la dictature des Duvalier, c’était le gouvernement qui détruisait l’environnement par des mesures autoritaires stupides telles qu’encourager l’abattage des arbres pour nier aux rebelles potentiels la possibilité de se dissimuler dans les bois. Dans le cadre de cette même logique, l’obstruction des égouts était encouragée afin de prévenir l’invasion de Port-au-Prince par ses accès sous-terrain. Mais durant les années post1986, la mauvaise gouvernance du pays par les militaires et le long règne des lavalassiens entrecoupé de régimes intérimaires ont encore aggravé les conditions écologiques. De toute évidence, c’était la remise à l’honneur du « laissez grennen». Autrement, du canalisme sans Boisrond Canal. D’aucuns diraient une « bamboche démocratique » démagogique telle que proclamée par Henry Namphy à la faveur de laquelle même les arbustes qui décorent la capitale sont ébranchés pour pavoiser les manifestations presque quotidiennes. On dirait que le peuple haïtien investit les rues depuis le départ de Baby Doc pour ne plus rentrer à la maison. Dans l’équation posée par le problème écologique, en Haïti, il ne faut pas négliger l’explosion démographique constatée. Les rues de la capitale — mais c’est aussi la réalité dans les autres villes du pays — est l’objet d’un déplacement massif
de personnes des zones rurales et des provinces vers Port-au-Prince. Une ville créée pour accommoder environ 300 000 âmes, Port-auPrince n’avait que 150 000 habitants en 1950. En 2010, après le tremblement de terre, plus de 3 mil-
Se mettant au diapason de la population haïtienne, des membres du contingent de la MINUSTA s’approvisionnent à ces restaurants de fortune. Les tenanciers du « chen janbe » (nourritures préparées dans des conditions précaires d’hygiène, à même la chaussée, attirent la grande foule. Les «bann apye » sont encore ce même type de marchandes ambulantes qui assurent la distribution de repas dans les corridors et les quartiers mal famés. Il s’en suit que ces marchandes, qui génèrent des tonnes de déchets organiques les laissent sous le soleil, ni vu ni connu, sans que les autorités n’aient quoi que ce soit à redire. À bien considérer, Haïti est devenu, devient après 1986, une poubelle géante et Port-au-Prince elle-même le dépotoir des autres pays du CARICOM et des Etats Unis.
Par Michel Léandre lions y grouillent, sans compter les quartiers périphériques, dont Delmas, Cité Soleil et Carrefour. Dans pareille condition, la gestion des déchets pose un gros problème pour le pays, précisément à la capitale, et un défi pour les dirigeants. Mais l’expérience a démontré que ces derniers n’ont pas su s’élever à la hauteur de la tâche. En effet, jamais de campagne d’éducation n’a été élaborée et mis en train pour contrôler l’évacuation des détritus. L’effort des dirigeants s’est plutôt exprimé dans le placement de poubelles par les mairies à des endroits stratégiques. Toutefois, les citoyens se contentent de jeter leurs rebuts organiques dans la rue. Les pelures de bananes, de toutes sortes de fruits, les déchets dérivés de produits manufacturés tels que récipients en plastic et en polystyrène jonchent les rues et les trottoirs de Port-au-Prince et d’autres villes, offrant un spectacle hideux aux visiteurs. Un fait insolite a attiré l’attention : l’autre semaine, on a vu un véhicule de patrouille de la MINUSTA, ayant à son bord des soldats qui dégustaient nos mangues juteuses. Ils n’ont fait qu’imiter le geste des Haïtiens, jetant les pelures sur la chaussée au niveau de la route de Tabarre et de Delmas 95 en allant vers Pernier. C’était écœurant pour le reporter de H-O. Mais, habitués à agir de la même manière, les Haïtiens étaient restés impassibles à ce spectacle, un des phénomènes contribuant à l’insalubrité et à l’absence d’hygiène, tant à Port-auPrince que dans ses banlieues et d’autres villes du pays. Une autre source de déchets à la capitale : les milliers de restaurants ambulants installés sur les trottoirs, dans des cours ou encore aux abords des usines et des centres commerciaux et industriels. Des milliers de clients de ces entreprises anonymes, communément « chen janbe » et d’autres appelés ironiquement « bann apye » déposent leurs rebuts sur le trottoir ou à même la rue. Les marchand et marchands de « chen janbe » sont passés (ées) pour maitres (ses) dans la restauration à Port-au-Prince et ils sont nombreux à nourrir le plus fort pourcentage de la population économiquement incapable de préparer leur propres repas à la maison. Meme des familles mieux pourvues économiquement en font usage, histoire de limiter leurs dépenses quotidiennes en alimentation en plus de se dispenser de l’embauche d’une cuisinière, désormais très coûteuse, et par souci de sécurité.
Les eaux e pluie charrient vers la mer des détritus mel̂ és aux alluvions dont les vestiges jonchent les rues après. L’histoire récente d’Haïti est riche en incidences de livraisons de marchandises avariées ou illégalement importés dans le pays. L’on se rappelle le fameux Salami préparé à partir de matières première d’origine douteuse en provenance de la République dominicaine. Aussi bien les boîtes de conserves apportées par bateaux marchands. Par exemple, le teau Kiang Sea a déversé sa cargaison de fatras-poison aux Gonaïves; d’autres ont apporté en Haïti leurs cargos de poulets contaminés en provenance de Miami en 1994, lors de l’opération-retour d’Aristide, des vêtements usagers, des matelas, et d’autres ustensiles communément appelés « pèpè » et la liste est longue pour expliquer le degré de vulnérabilité des Haïtiens au quotidien, exacerbe par le chômage et l’incompétence ajoutée à l’indifférence des responsables. Entre-temps, le pays se meurt d’une mort lente sans que les citoyens s’en aperçoivent. Mais le luxe insolent dans lequel vit l’équipe au pouvoir ne laisse point indifférents la majorité de la population. Un octogénaire a qui je parlais à bâtons rompus m’a dit avec une pointe d’humour mais d’un ton ferme et résolu : « (…) mes cheveux blancs me montrent qu’Haïti est le plus bon pays don un homme rêve de devenir le président, car il n’a plus de compte à rendre à personne». Indéniablement, l‘écosystème s’est détérioré complètement. Où sont les ramiers, les tourterelles et les autres espèces d’oiseaux rares, presque uniques, qui peuplaient Haïti ? Ils ne sont pas en voix d’extinction. Ils sont partis vers des pays plus accueillants, tout comme les citoyens d’Haïti ont fui la répression, la misère, l’insécurité alimentaire et physique, bravant les mers démontées pour se voir refouler après par les pays de leurs destinations. Une question qui suscite plus de réflexions la prochaine occasion. mleandre51@gmail.com
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Kreyòl Soti nan paj 6
Se swa li vini pou travay Pou pèp la sispann pase tray. Oubyen li rale kò l dousman Pou li pa tonbe nan touman. Pale anpil pa janm rapòte Li pa mennen okenn kote. Li toujou pòte tèt chaje Tout kote li jwenn pou l pase. Prezidan pa dwe gen tèt di Fòk li pran tèt li pou l aji ! Se yon responsabilite Lè l konsanti pou l gouvène. Li ta renmen vrèman kouri Li pa janm fasil pou l soti. Sitou, lè l bafwe transparans Anba yon pèp ki pa nan rans ». Ki sa nou dwe fè pou nou reprann prestij nou Kamèn : Nou pa janm pale pou granmesi e nou toujou konnen sa n ap di, paske nou se veteran e nou konn kesyon yo byen. Nou tout kapab konstate kijan Kantav eksplike wòl yon gouvènman e li gen anpil bagay nan djakout li pou nou. Jolikè : Anpil nan nou pa konnen mwen. Non mwen se Jolikè, ki gen kè sansib. Se yon gwo tèt chaje pou mwen pou jan bagay yo ye nan peyi a. Mwen pa janm dakò pou nou gwoupe yon sèl kote ap plenyen. Nou dwe mete nou aklè pou nou tout fè kesyon yo jan li dwe ye san demagoji. Tout pawòl anpil yo p ap janm bay rezilta. N ap pale pou 4 kwen mi nan lopital la, paske pa gen lòt moun k ap tande nou. Yon sèl jan pou lòt yo ta konnen se lè konpè nan AyitiObsèvatè a gen yon chans pou tande nou e li rapòte l pou enfòme lòt yo. Mwen pa kwè se yon Nèg k ap founi kalite konsa, paske chak semenn li vin avèk yon sijè kote li jwenn enfòmasyon tèt kale pou pote bay lektè yo. Mwen kwè tou se lanmou pou moun genyen pou kontinye fè travay sa a ki mande pasyans, pèseverans ak lanmou. Mwen pa kache di nou si se pou mwen, tout lektè yo t ap bannann, paske mwen pa wè mwen menn ki reyèlman t ap chita pou rive fè travay sa a. Anverite, Nèg yo gen merit, paske tout devwe pou peyi yo e yo ta renmen yon chanjman total kapital pou Ayiti. Si Nèg yo te la, se pa ti opinyon yo t ap jwenn la a, paske se kalite n ap bay. Se pa etonan ke mèkredi aprè midi, mesye yo parèt avèk tout sa n ap di yo. Obsèvatè branche toupatou. Anverite, Nèg yo fè maji. Mwen tande avèk atansyon tout sa nou di yo, men kòm mwen di nou fòk gen swit. Kòm Nèg sa a toupatou e pèsonn pa janm rive idantifye l. M’sye kapab la ap pran nòt avèk ti aparèy li a san nou pa konnen. Se pa etonan si nou li semèn pwochen tout sa n ap di la a. M ap ajoute yon ti bagay ki se yon verite. Anpil dirijan nou yo ap pran plezi yo nan gaspiye trezò pèp la. Aristid pase nou nan kont tenten nan gaspiyaj e menm nan ti dezòd li te fè li sans ke yo pa janm rive fòse l di laverite a. Préval te pase nou nan betiz tou e li pat gen okenn respè pou nou. Si nou gen yon reprezantan ki natirèlman pa vle kolaborare avèk nou e prefere fè etranje plezi, kolaboratè sa a pa di pou rete nan pozisyon li. Préval ak tout akolit li yo e menm Aristid te dwe gen randevou nan prizon kòm trèt. Se yon fè ki jistifye e vivan nan je tout moun. Nou lese ale twòp san okenn aksyon. Nou nan tout sa k pa bon. Si nou rive wè piblikasyon tout sa nou sot di la a, nou mèt kwè ke mesye yo gen pwen e yo pa pou kont yo. Se pou nou achte jounal la. Mwen p ap fè piblikasyon. Mesye yo gen merit yo nan ranmase enfòmasyon. Yo toujou reponn prezan kote aksyon yo ap fèt. Se bèl bagay! Kantav : Jolikè, ou sot fè yon bon pwen. Mesye yo gen reprezantan toupatou. Fòk nou pa bliye yo se pyonye e y ap toujou rete chanpyon nan enfòmasyon premyè klas. Rayi chen, men di dan l blan. Mesye Ayiti-Obsèvatè yo gen merit yo nan travay y ap fè a. Mwen konstate menm ke si gouvènman ki pase yo te pran travay Ayiti-Obsèvatè avèk anpil enpòtans t ap gen bon jan pwogrè nan tout domèn. Se kalifikatif oubyen bonèt yo taye pou yon moun oubyen yon gwoup ki anpeche nou fè pwo-
Haïti-observateur 24 avril -1er may
grè. Nou refize pran konsyans de defo nou ki antrave nou nan fonksyone byen. Ou di yon pawòl la a ki fè anpil sans pou mwen. Mesye yo fin piye trezò peyi a nan vòlè milyon. Yon peyi pa fouti fonksyone nan tout dezòd ke nou te viv yo. Jodi a nou nan tout sa ki mete nou nan ti soulye n. Ayiti pa fouti fè yon pa, paske yo mete bwa nan wou li nan mannèv bann vagabon awogan yo ki chita nan palman an ap fè dezòd. Mesye yo pa janm konsyan e y ap rete konsa nèt ale. Anèl se yon vagabon, ti sousou ke tout moun konnen. Pa gen anyen serye m’sye ap regle osnon fè dezòd sèlman. M’sye dwe kite palman an pou bagay yo mache. Ansyen prezidan KEP la te dwe anba kòd, paske se li ki kreye tout pwoblèm yo. Travay debarase n de tout vye zèb yo poko tanmen e n ap mande ki sa mesye yo ap tann pou yo fè travay la. Fòk jistis la retounen nan peyi a san paspouki. Mwen toujou rete kwè ke jou liberasyon pèp ayisyen gen pou l rive, kèlkeswa opozisyon ki anpeche travay la fèt nan bon jan netwayaj. Jodi a nou kapab wè tout dezòd ki andann palman an akòz bann vagabon tankou Anèl ak Janchal e latriye. Mesye yo konnen byen ke mwen konnen yo e yo pa fouti di m ap bay manti. Nan bonjan fonksyònman yon peyi, mesye yo pa gen plas yo anndan bwat sa a. Pou yon moun ta gen malè pou antre anndan palman an, fòk moun sa a pa ta gen okenn travay espesyal. Dayè, tout moun tande e wè tou bagay atravè entènèt karaktè mesye sa yo ki vin sou moun. Sa bay kè plen. Fòk nou chanje mantalite pou n jwenn solisyon yo Kamèn : Mwen kwè nou gen yon travay serye pou nou fè defason pou nou rive gen yon alemye nan antouraj nou. Nou lese-ale twòp san nou pa janm mete yon fren nan tout vye tenten ke dirijan nou yo ap fè e kontinye ap fè. Mesye-dam yo depase bòn nan ajisman yo ki toujou negatif.Si nou rete nan kite tolerans ap pran pye konsa, n’ap pase yon lòt 2 syèk san nou pa janm regle anyen. Fòk nou kapab gen kouraj pou nou mete doleyans nou deyò e fè dirijan nou yo konpran nou gen dwa tou nan tout desizyon ak zafè peyi a tou. Nou pa gen tan ankò pou nou pèdi, paske sitiyasyon an grav pase aksan grav. Se pou nou sispann radote e pale mete la, pale anpil, blofe lòt yo, ranse e grennnen jilbrèt pou granmesi. Li lè e li tan pou nou tout pase alaksyon pou ede peyi nou. Mwen kwè nou tout ki la a konsyan de reyalite peyi a. Nou pa vin pou blofe pèsonn ni pou bay manti. Verite a devan je chak Ayisyen e Abraam kote l ye la a di avèk yon fèm desizyon : « Se twòp atò ». Irani : Kamèn fin wè mo ! Se fanm ki definitivman pa renmen wè abi e li toujou pare pou l pale de peyi li tèt kale. Se yon reyalite ke pèsonn pa fouti retire lakay li ! Jodi a, Abraam di sètase tout bon vre pou tout simagri nan peyi a sispann. Nou gen yon travay pou nou fè san demagoji e san penyen lage. Travay sa a se responsabilite nou tout e se yon angajman tou nou dwe pran pou nou ranje zafè nou pou yon bèl Ayiti. Se pou nou tout sispann kritike pou detwi ki pa janm regle anyen pou nou, men pou nou pale e travay nan kole zèpòl ak zèpòl pou sove peyi nou. Deplis, nou dwe soti nan fè nwa a pou tenèb pa kouvri nou e pou nou pa pèdi peyi a. Nou kapab fè bon bagay ki reyèlman ap bon pou nou tout. Nou pa dwe rete ap viv nan soumisyon pou nou pa janm regle anyen. Nou dwe debouye nou nan tout bon demach n ap antreprann pou nou tout mete men ansanm pou sove peyi a Sanon : Bravo, mesyedam ! Mwen konprann nou tout e nou tout fè m kwè gen toujou bon Ayisyen ki pote non an nan kè yo. Nou tout fè m kriye nan fon kè mwen pou tout bèl pawòl n ap di avèk yon fèm konviksyon e yon volonte eksepsyonèl. Mwen fyè de nou tout ki la a, menm sa k ap koute e ki pa vle pale pou yon rezon osnon yon lòt. Se dwa yo tou, paske n ap viv nan plen demokrasi e non pa
nan libètinaj. Mwen te toujou kwè gen anpil pitit peyi a ki gen pou yo bouje, paske endepandans nou an pase nan tenten. Mwen konnen ke dekourajman p ap fouti anpeche nou patisipe nan lit pou Ayiti sispann krizokal nan Antiy yo, men pou l konsève non li « Pèl nan Anty yo » nan tout sans. Mwen dakò nan tout sans pou nou chanje fizi nou zèpòl pou nou kapab jwenn okazyon pou nou respire ti oksijèn nan ke nou bezwen anpil. Nou pa fouti rete toutan dèyè kamyonèt la ap pran pousyè pou nou gen maladi touse. Nou gen dilijans tou k’ap penmèt nou antre anndan kamyonèt la tankou anpil lòt pèp yo. Pou nou rive fè sa, fòk nou gen yon detèminasyon manch long. Fòk nou pa bliye tou ke nou te yon modèl pou limanite. Se antann pou nou antann nou avèk tout sa’k gen konsyans pou nou kapab pran wout la san krent e san pè. Nou kapab e nou prale san okenn kè sote. Kantav, kontinye fè bon travay, paske tout pwezi ou resite la yo fè anpil sans e mwen rete kwè ou gen anpil lòt ankò. Mwen espere tande yon lòt ankò e mèsi nou tout. Non mwen se Sanon. Kamelit : Mèsi, Sanon. Kantav kapab fè tout aprè midi a nan resite pwezi. Se yon konpatriyòt ki gen bon memwa. Wi, nou kapab fè anpil lòt mèvèy pou kontinye èv zansèt nou yo ki ta kontan wè nou gen lanmou pou Ayiti. Se pou n aprann chwazi moun ki kapab e non pa radòtè ak bèbè tapajè-vòlè ki sètènman pa vin pou fè anyen serye ke vann peyi a avèk etranje. Nou tout dwe rele chalbari dèyè tout voryen yo san okenn pasyon. Préval ak tout dirijan pèpè yo te dwe rete nan yon kwen pou yo pa’t sa la dirije peyi a. Men kote tout moun konpetan ke peyi a gen ladan yo ? Èske n’ap bay legen pou nou rete ap gade jan peyi nou an ap efwondre akòz nou manke lidè ? Bagay yo grav e y’ap rete grav, pase aksan grav la jan tout enstitisyon nou yo ap deteryore. Nou dwe fè dilijans nou. Nou mele nan tout sans, paske nou pa gen bon jan reprezantan Pridan : Yo rele m Pridan e mwen toujou pridan pou mwen pa nan kontravansyon avèk pèsonn. Nou tout ki la a enspire mwen e nou fòse m di 2 mo tou. Nou retire chagren nan kè m, paske mwen twouve sa dwòl pou m konstate se nan eta sa a peyi m tonbe akòz movèz fwa dirijan nou yo ki pa gen lanmou nan kè yo. Gen yon ti jèn ki se Ameriken paske se isi li fèt. Tèlman li pasyone pou peyi a, li di ke peyi Dayiti te dwe rete chèf Karayib la pou travay liberasyon li te fè a e li te dwe gen bon relasyon avèk anpil peyi Afrik tou pou menm rezon an. Mwen kwè li gen rezon paske nou se pòtè sivilizasyon e nou pat dwe nan kafou tenten sa a. Se pa moun ki lakòz bagay yo fèt mal, se nou menm ki pike tèt nou. Enstitisyon nou yo delabre e nou pèdi tout bon bagay nou yo. Piske nou pale de enstitisyon, mwen kwè nou touche yon pwen enpòtan. Tout enstitisyon nou yo pouri. Tèlman pa gen anyen serye k ap fèt nan peyi a. Nou gen yon palman ki pa janm defini anyen sou zafè « MINUSTAH » ki nan peyi a depi 1995. Nou kwè tout bagay gen yon limit. Nou ta renmen konnen pou konbyen tan fòs sa a ap rete nan peyi a. Pa bliye palmantè yo pa janm pwononse yo sou bagay sa a kòm yo pretann ke se yo ki chèf peyi a. Nou konprann jwèt la byen paske mesye yo vin defann enterè pèsonèl yo e non pou travay nan enterè nasyon an. Nou chaje ak pwoblèm paske nou nan wout pèdi kilti nou. Pa gen okenn ti kèmès oubyen festival ki òganize nan Bwouklin nan pou penmèt nou divèti nou. Nan sans sa a tout atis nou yo disparèt nan dyaspora a. Kote Anakawona ? Kote Vwa e tanbou Dayiti ? Kote djaz yo ? Kote atis nou yo ? Nou mele, konpè ! Nou mele, kòmè ! Kamèn : Konpè Pridan, tout moun sa w site la yo ap travay pou yo retounen fè sifas. Nou konprann byen fristrasyon w nan sans sa a. Nou pa kwè se dekouraje yo dekouraje. Yo toujou disponib pou sèvi lòt yo, men yo definitivman pa gen okazyon pou yo pèfòme paske asistans lan, oubyen piblik la, demisyone akòz jan peyi nou
2013 tounen an. Se nan sans sa a ke Kantav vle pou tout moun pran responsabilite yo pou tout bagay retounen pran plas yo. Pwoblèm peyi nou vini nan dirijan tèt mato yo ki, tout bon, pa konn kondwi. Nou gen yon pakèt palmantè ki bliye wout podyòm yo. Yo panse se ale nan radyo ap ranse tout lasent jounen pou pouse pèp la sòti. Pèp la deja konnen tout residivis yo e tèt li byen plase pou l pa tonbe nan pwoblèm. Pou palman-an majorite palmantè yo se yon pakèt vagabon san prestihj e san diyite moral. Se bann machann pouvwa ki reyèlman pa menm nan nivo moun ki gen kalifikasyon ak fòmasyon pou okipe yon pozisyon delika konsa. Mwen pa wè ki non pou’m rele yo. Pridan : Ou mèt kalifye yo de « JAPWOUV ». Irani : Non, Pridan, ou ba mesye yo twòp grad ak valè ke yo pa merite. Pridan : Mwen dakò avèk ou. Bann san pidè, san karaktè yo te dwe nan prizon kòm konplis, si te gen yon jistis djanm pou fè moun respekte lwa yo. Ou mèt fin fè pwen w la, Kamèn. Kamèn : Mèsi, Pridan. Ayiti pa gen chans pou toutan se tip moun tankou bann vagabon abiye ki san valè moral yo k’p sieije l. Yon senatè ayisyen gen kouraj pou li repete nan radyo pandan li t’ap bay yon entèvyou pou li fè oditè yo konnen li toujou avèk kabay li anba janm li nan machin li. Sa vrèman degradan pou nou tande yon pwopo konsa soti nan bouch yon delenkan e non pa yon senatè. Sa se yon wont pou enstitisyon sa a. Anverite, sa gen pou’l fini nan peyi a pou konpetans blayi e non pa pye atè k’ap fè nou wont. Nou mande pou tout enkonpetan yo ak tout vòlè yo kite Palman an. Kantav : Se sa menm, Kamèn. Ou pa manti. Nou pa bezwen reprezantan konsa e mwen pa menm bezwen nonmen non li, paske li fè pati de « INITE » ki gen majorite enkonpetan ak vagabon san prestij kòm pati. Medam yo fè politik serye. Se pawòl gran moun k’ap pale la a. Mwen konplimante nou pou tèt nou pran oserye destine peyi ki nan men yon pakèt belijeran. Senatè yo eseye. Men sa pa di pou otan yo p ap gen yon repons ki kapab favorab pou yo e defavorab tou. Nan lavi a, se 2 chans ki genyen. Nou konsevwa plan yo a. Nou antoure avèk yon bann sanginè ki anpeche peyi a fè yon pa. Se dilatwa l’ap fè pou kraze senatè yo ki antre nan yon lojik reyèl. Palman se yon enstitisyon ki dwe fè lwa e ki dwe aji nan non pèp la san patipri. Mwen konseye e swete wè ke chanm nan fè travay li san pasyon. Lè moman an rive pou denonse e pase alaksyon pa gen rezon pou okenn palmantè ezite, sitou lè’l an komininyon oubyen an kominikasyon sere avèk moun nan depatman ke li reprezante yo. Li ta bon pou tout palmantè dyaloge chak fen mwa ak tout moun nan depatman yo pou relasyon kapab kenbe. Si yon moun eseye fè yon bagay ki bon, menm si li echwe nan premye tantiv la, se kontinye demach la aprè koreksyon. Pèseverans se kle siksè si pèsistans nan fè pou enterè tout moun e non pa pou yon ti gwoup tankou sa fèt toutan nan sen gouvnman yo. « Tout senatè ak depite Pa dwe janm rete ap ranse Yo gen yon responsabilite Se pèp la yo tout reprezante Pa pran priyè, pa bay priyè Pou yo tout pa di ou gen vye mannyè Piske nou pote labanyè a Tandiske pèp vanyan dèyè Ap swiv tout demach ki dwe fè Pou l sa sispann bwè, glout, te amè Nan tout move zak diktatè Kriminèl, vòlè, sanginè Nou gen pou devwa ak misyon Ki vrèman yon obligasyon Pou nou rive fè anpil lwa Pou pèp la sispann pote kwa. Nou dwe toujou aji kòm manm aktif Nan tout demach lejislatif. Misyon nou pa pale san prèv Pou nou evite pa gen yon trèv. Otorite se bon sansi Lè l pa jwenn san, li souse pi. Li konsidere l san limit E li pa janm nan chire pit. Fè travay la san fè koken Pou nou pa di si nou te konnen ». Sitiyasyon an dwe chanje pou bon
Irani : Men li, fout ! Kantav pa nan rans pou li pale. Nèg yo itilize Konstitisyon-an lè li bon pou yo. Nou gen dwa di se pou pwòp enterè yo yo sèvi avèk li. Lè sa pa bon pou yo, menm konstitisyon sa a tounen yon fèy papye chifwonnen. Nou kwè san gade dèyè, sitiyasyon an dwe chanje pou bon nan peyi zansèt nou yo. Mwen kwè tou ke bagay yo gen pou chanje depi gen volonte pou nou fè bèl bagay pou peyi nou ki merite sa. Se mechanste ki nan kè dirijan nou yo ki lakòz nou nan tenten sa a. Mesye yo te konn ap pale Divalye papa ak pitit mal anpil pou fason yo te dirije. Men yo te gen pouvwa nan men yo depi plis ke 20 tan, bagay yo vin pi mal. Sa ki milyonè nan vòlè milyon. Prezidan Préval pa janm bay detay ki jan 197 milyon e lòt 167 milyon pase nan men li. Lajistis gen pou’l regle zafè sa a lè gen yon gouvènman ki pran responsabilite l. Li mete yon pakèt vagabon pou anpeche aksyon pran kont li. Kòm tout lapriyè gen amèn, nou kwè ke jou delivrans gen pou l rive pou tout koupab anba kòd. Sanon : Yo tout pa t ap demerite sanksyon sila a. Peyi Dayiti rive nan kafou pou l pran souf pou tout dirijan malonnèt pije pèn yo kòm sa dwa. Nou regrèt ke pèp ayisyen ap tann toujou pou l fè yo konprann revandikasyon li jan li sipoze ye. Nou pa kache di yon moun sa, jou a pa lwen pou l rive. Alè konsa, nou te kapab gen yon rezilta. Antouka, nou tout kwè ke pa gen anyen ki dwe fèt san lè a pa rive tout bon. Ayiti bezwen respire oksijèn nan ki bon pou li. Nou pa gen anyen pou nou pè paske nou se yon pèp vanyan ki konnen valè li nan tout sikonstans. Pinga yo regrèt pou mal yo fè peyi a avèk yon pèp ki nayif. Ayiti gen lontan l ap pase tray ak mizè nan men etranje e nan men pwòp pitit li. Se pou nou tout pran konsyans pou nou chanje tout vye mantalite nou genyen pou nou rive fè tout sa nou kapab pou nou sove li. Kamèn : Ou pale dò, Sanon e ou konprann koze a pafètman. Nou konnen ke pèp nou an pa nan rans. Sa se bèl bagay pou avansman nou. Nou pa fouti tolere bagay sa ap anpire konsa. Nou nan yon epòk evolisyon kote syans modèn aplike ki fòse nou aplike li e obsève lwa yo. Nou pa nan 19 yèm syèk ni nan 20 yèm syèk men nan plen 21yèm syèk pou kesyon kapab fèt nan tout domèn. Nou bouke avèk bann sendenden yo ki refize peyi a avanse nan sans nòmal. Nou bouke avèk dirijan mil dwèt e enkonpetan. Nou konnen gen anpil moun ki opoze chanjman ki p ap bon pou yo. Lajistis kòmanse fè travay li si li konvoke Jan-Klod Divalye, René Preval ak Jan-Bètran Aristid pou depoze. Nou toujou rete ap tann gran jou jijman tout vagabon yo ki konprann yo se sèl kòk k’ap chante nan baskou a. Nou gen lis yo pou lajistis kapab di yon mo. Nou pa dwe dekouraje ni fatige paske remèd fatig se lanmò. Depi nou gen ti souf la pou nou respire e itilize lè nou bezwen, nou kapab fè travay nasyonal la. An nou tout ki konsyan e ki konsène nan devlopman peyi nou fè yon chenn solidarite pou nou reprann Ayiti nan men tout apatrid, ensanse e mèsenè tou pou nou kapab ba l swen ki nesesè pou l vanse pou pi devan nan yon tèt-a-tèt sensè, solid e dirable. Fòk nou leve kanpe pou nou tounen yon sèl òm nan dengon tout move sije e latriye pou yo konfòme yo. Movèz fwa se yon kalite ke ensanse yo itilize pou enterè pèsonèl yo. Se solidarite pou nou itilize toutan san pran priyè. Se pou youn ede lòt, konsa bagay yo ap vin fasil pou nou nan tout jan. Nou bezwen linyon ak konpreyansyon pou nou kapab fè wout la ansanm. Divizyon pa janm pwodwi bon bagay. Nou fè anpil eksperyans. Peyi a kòmanse nan kalamite a depi 7 fevriye 1986. Li lè e li tan pou nou pran konsyans nan lanmou youn pou lòt, konsa nou va renmen peyi nou. Mwen kwè tou ke chak bagay gen lè li. Nou toujou gen konfyans nan liberasyon peyi nou pou nou tout jwenn okazyon pou nou chante libète pou toutan ki gen tan. Nou dwe ramase karaktè nou pou nou rive chanje bagay yo nan tout sans. JanBèbè 24 avril 2013
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ARTS ET POÉSIE
Edens Débas, un journaliste de Rony D’Haïti : Une Touthaiti éjecté d’une réunion vie, des passions de Lamoth à Long Island Jeune poète de la région métropolitaine, Rony D’Haïti est un passionné de l’art. Son imagination débordante l’amène à publier coup sur coup « À la poésie, À folie » (2012), « Si m’te m’ta » (2013) et des contes « Bouffa le gros chat »
Le jeune poète Rony D’Haïti, qui est en classe de Philo, est un artiste consacré (photo de courtoisie).
(2013) et « Une misère sucrée» (2013). Cet amant des belles-lettres s’amourache aussi de musique avec des cours de solfège, de piano, de danse et de peinture. Actuellement, il travaille à la démo de quatre chansons de style tecno avec son groupe « Haïti Techno Musique » (HTM).
On peut le rejoindre à Une fois de plus la presse indéhttp://www.facebook.c pendante a été attaquée par le régiom/groups/35729713 me Martelly-Lamothe quand des 0978691/ ou encore sur hommes accompagnant le prehttp://www.ronydhai- mier ministre ont donné l’ordre ti.blogspot.com aux secrets services américain d’expulser de la salle de conférence Tout en lui souhaitant du suc- le Journaliste de Tout Haiti alors cès dans ses entreprises, H-O qu’il couvrait une rencontre du publie l’un de ses textes tirés premier ministre avec des memde « A la poésie, A la folie » bres de la diaspora à New York que le public peut retrouver Long Island au Vault Café. Edens Desbas a notamment sur le web à lulu.com identifié ceux qui l’ont pointé du En écrivant des poésies droit, il s’agit du dénommé Garry Beaudeau qui est le chef de comUn instant, sur ma pelouse munication de la primature et un J’avale des mots séduisants certain Leslie Thomas, un emploComme un peintre yé du consulat de New York, diA l’imagination sans borne sant à l’agent de sécurité « you got Face à sa toile a job to do »(tu as un travail a faire) En écrivant des poésies De Washington à New York Des bouillons de métaphore ce Garry Beaudeau, ancien leader Foisonnent mon imagination du mouvement de « Jeune kore Emplissent mon âme de joie Jeune » ancien candidat à la présiLaissent tomber mon fardeau dence , chef de campagne de Wyclef Jean puis de Jude Celestin qui En écrivant des poésies s’est recyclé au cabinet de Garry Mes journées fantastiques Conille et qui maintenant défend Galopent a tatillon son pain quotidien au cabinet de Tout devient rassembleur Laurent Lamothe a fait de son Au tocsin des mots magiques En écrivant des poésies Je mitraille le désespoir Qui tue avec de fausses mains L’action clandestine et savante De ma vieille folie
mieux pour empêcher aux journalistes de poser des questions au premier ministre qui en a reçu que 4 venant certainement de gens plantés dans l’assistance dont ce même consul Leslie Thomas qui a posé une question faisant l’apologie du premier ministre.
Tout Hait élève la plus vive protestation contre ces agissements anti démocratiques et affirme sa ferme volonté de continuer à apporter au public une information indépendante et non soudoyée
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