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LE RÉGIME TÈT KALE LAMINÉ PAR LES MANIFESTATIONS
Martelly est-il lâché par les « amis » d’Haïti ? Par Léo Joseph
De gauche à̀ d ro i t e , M i c h e l Martelly et Laurent Lamothe, au funé r ailles féfunt du président Hugo Chavez
L’annulation sine die de la visite en Haïti du secrétaire d’État américain, le vendredi 12 décembre, n’a pas fait trop d’écho dans la presse haïtienne, à un moment où une menace d’explosion sociopolitique se profile à l’horizon. La décision de John Kerry de renoncer à son escale à Port-au-Prince, après son séjour au Pérou, est symptomatique du raz le bol qu’en a la communauté internationale, tout au moins les Américains, concernant le régime tèt kale. Ce sentiment s’est manifesté à l’occasion de la traditionnelle cérémonie d’échange de vœux qui s’est tenue au Palais national,
LA DATE BUTOIR DU 12 JANVIER 2014 ARRIVANT À GRAND PAS
Martelly cherche désespérément à prolonger l’agonie de son pouvoir
née dernière, avec le défilé des représentants des grandes capitales occidentales, n’a pas attiré les invités habituels. Selon toute vraisemblance, les principales ambassades avaient décidé de bouder cette fête. Ce qui semble confirmer les déclarations faites dans les milieux diplomatiL’ambassadeur du Venezuela en Haïti. ques, à la capitale haïPedro Antonio Canino Gonzales. tienne, selon lesquelles Michel Martelly est l a «lâché » par les « amis » d’Haïti. semaine dernière. L’événement Suite en page 8 plein de panache qui eut lieu l’an-
HAÏTI EN SITUATION D’INGOUVERNABILITÉ
Après Lamothe, l’opposition montre la porte à Martelly
Le président Michel Martelly (à gauche) et Laurent Lamothe lors de leur récente visite à New York (photo Cham Salomon/H-O).
(Collaboration spéciale)
De gauche à droite, Florence Duperval-Guillaume et Sophia Saint-Rémy Martelly.
(Collaboration spéciale) C’est une véritable course contre la montre qu’entreprend le pouvoir branlant du président Michel Martelly amputé présentement de son successeur présomptif, l’ex-Premier ministre Laurent Lamothe. Acculé de
tous les cotés, notamment par les secteurs politiques déçus de trois années de gabegie administrative, d’amateurisme et d’affrontements sans grandeur, il se retrouve en butte aux pressions populaires réclamant un partage équitable des ressources publiques galvaudées par l’administration Martelly/Lamothe en sus de sa démission. Au juste, s’il faut
croire des déclarations intempestives qui ne cessent d’augmenter la tension, les jours de sa présidence seraient comptés. Certains parlent d’une échéance qui ne devrait pas dépasser le jour de l’an. Conscient de cette réalité palpable dans les moindres recoins de la république, le président s’acharne à trouver un Suite en page 2
Près de deux semaines après que le Premier ministre Laurent Lamothe eut officialisé sa démission, en plein tiraillement avec la première dame et le président Martelly, Haïti se retrouve dans une situation d’in- gouvernabilité. La Commission consultative présidentielle aura entériné partiellement les revendications populaires qui réclament également la démission du président de la
république, Michel Joseph Martelly. Celui-ci, qui pensait trouver une bouée de sauvetage en écartant un Laurent Lamothe atteint de présidentite aigue, est renvoyé à la case de départ avec toutes les conséquences de dérapages qui mettent le pays sur les rails de l’instabilité. Dès le lundi 15 décembre dernier, la quasi-totalité des ministres et des hauts fonctionnaires de l’État ne s’étaient pas présentés à leurs postes respectifs. C’est que, personne dans Suite en page 8
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LA DATE BUTOIR DU 12 JANVIER 2014 ARRIVANT À GRAND PAS
Martelly cherche désespérément à prolonger l’agonie de son pouvoir Suite de la page 1 accord susceptible de prolonger l’agonie de son régime au 12 janvier 2015. Lavalas observe mais ne mord pas à l’hameçon
terre. Loin d’arriver à un compromis, ces irréductibles du béton promettent une lutte sans merci contre l’équipe Tet kale avec des rendez-vous « manches longues » qualifiés de « Dechouke Baka » qui culmineront jusqu’au départ d’un pouvoir conspué par l’ensemble des forces vives de la nation. Il ne fait aucun doute que la contestation, qui embrase le pays
versité d’État d’Haïti, à Port-au-Prince, ainsi que dans d’autres établissements hospitaliers du pays, des équipements de service revêtent immanquablement l’inscription : « Don de la première dame, Sofia Martelly », alors qu’il s’agit d’appareils financés avec les fonds de l’État. Mme Martelly serait en pleine course à la présidence de la république, si la tendance se maintient. Selon les termes de la constitution en vigueur, Mme Duperval-Guillaume serait en poste pour les trente prochains jours, au cas où M. Martelly arrive à survivre au-delà du 12 janvier 2014. En temps normal, elle devrait querir un audit de la gestion de son prédécesseur avant d’occuper les bureaux de la primature. Donc, le sort de M. Lamothe serait entre ses mains, même s’il s’agit d’un intérim qu’elle est appelée a combler.
Charles Jean-Jacques ministre des Affaires sociales et du Travail.
L’impossibilité d’arriver à un consensus pour nommer un Premier ministre La nomination de Florence Duperval Guillaume au poste de Premier ministre intérimaire montrerait clairement l’impossibilité pour M. Martelly de combler le poste occupé par son ancien associé en affaires. Le rapport de la Commission consultative présidentielle prévoyait la nomination d’un Premier ministre de consensus avant la nativité. À cet effet, M. Martelly s’engageait à livrer cinq noms de premiers ministrables, dont Duly Brutus, Charles Jean-Jacques, Wilson Laleau, Jude Hervé Day et Évans Paul, dit K-Plim. Mais on pressent que Mme Duperval-Guillaume, qui est déjà traînée sur la voie publique en raison de ses liens avec Mme Martelly, aura du mal à survivre face aux revendications du peuple souverain. C’est un secret de polichinelle que le pouvoir haïtien est dans une impasse, d’autant que personne sur le terrain ne veut aller aux élections avec un président qui ne tient pas parole et qui s’amuse à agir en fanfaron. Une certitude qui pousse nombre de partis politiques à réclamer son départ de la présidence, au risque même de voir les bottes étrangères fouler le sol national à la veille des commémorations découlant de la première occupation du territoire.
Maryse Narcisse, à l’Hôtel Kinam, la semaine dernière, plusieurs porteparoles dudit mouvement soutiennent que la secrétaire générale du parti agissait en « observatrice », Fanmi Lavalas devant soumettre sa position sur la crise par voie de communiqué dans un bref délai. Donc, La Fusion des sociaux démocrates, Inite, Kontra pèp la et Ayiti pou Ayisyen, sont quatre des six partis politiques, représentants de l’opposition, qui ont rencontré le président de la république, officiellement. Le Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (MOPOD), le Mouvement du Grand Bel-Air et Pitit Dessalines du sénateur Moise Jean-Charles ont manifestement boudé l’invitation du président de M. Martelly. Donc, ceux qui tiennent le cordon des manifestations sont absents de la formulation d’un bémol qui permettrait au pouvoir de prendre un souffle. Même pour cette période de célébration de la naissance de l’Homme-Dieu sur
L’ex-Premier ministre Lamothe en difficulté ? Malgré le chant des sirènes véhiculé principalement par l’irréductible sénateur senior du sud-est, Wencesclas Lambert, qui faisait valoir que l’exPremier ministre restait « en réserve de la république », celui-ci accumule revers après revers. Alors que des voix s’élèvent pour réclamer un audit de sa gestion des deniers publics, d’autres organisations pressent les instances judiciaires à le frapper d’interdiction de départ. Certains postes de radio sont allés jusqu’à avertir la population de sa fuite prématurée du pays. Pour comble de malheur, il aurait été aperçu sur la route de l’aéroport (15 décembre). Ce qui a suscité toute sorte de rumeurs. Dans la réalité, nous avons appris d’une source proche de l’ex-Premier-ministre que celui-ci se rendait au chevet de sa mère, internée à l’Hôpital Bernard Mews. Pour le moment, le plus grand secret plane sur les projets de l’ex-
Florence Duperval-Guillaume. Contrairement aux déclarations officielles faisant état de discussions entamées avec le parti de Jean-Bertrand Aristide, à travers la présence de
entier, cause beaucoup de torts à l’économie avec des routes nationales devenues impraticables, des usines improductives et une administration
publique moribonde. Mais, de l’aveu des contestataires, il s’agit du prix à payer pour éradiquer l’administration Martelly du décor. Ainsi, on fait aussi valoir que la « démission » du Premier ministre Laurent Lamothe n’était qu’une étape vers le renvoi définitif de l’équipe qui dirige le pays depuis le 14 mai 2011. Sophia Saint-Rémy Martelly savoure sa victoire Il a pris une semaine à la première dame, Sophia Saint-Rémy Martelly, pour trouver pointure à sa mesure à la primature. Son amie de toujours, qu’elle avait connue sur les terrains de volley-ball, arrive à la tête de la deuxième branche de l’exécutif grâce à ses manigances. Propulsée au ministère de la Santé, elle n’avait pas tardé à livrer son département à Mme Martelly qui en a profité pour asseoir sa campagne au détriment du Premier ministre déchu. À l’Hôpital de l’Uni-
Premier ministre Laurent Lamothe. Sinon qu’il serait encore dans les
Évans Paul, à̀ gauche, laisse tomber quelques mots dans l'oreille du président Martelly. limites territoriales haïtiennes. La menace la plus contraignante proviendrait du député de Delmas/ Tabarre, Arnel Bélisaire, qui a déposé un dossier qui incriminerait l ex-
trables s’était vite allongée pour afficher près d’une douzaine de candidats. En tout cas, les prétendants annoncés par les rumeurs, qui faisaient le tour de la capitale, avaient mentionné les noms de presqu’une douzaine de citoyens, dont trois femmes. Toutefois, en moins de soixantedouze heures, cette première liste s’est rétrécie pour laisser seulement cinq noms. On laisse croire qu’une nouvelle ronde d’éliminations en fera tomber trois autres noms. En effet, les cinq personnalités mentionnées sont : Duly Brutus, exambassadeur d’Haïti près de l’Organisation des États américains (OEA) et présentement ministre des Affaires étrangères ; Charles Jean Jacques, membre du directoire du parti tèt kale, l’organisation politique dont fait partie Michel Martelly; Herve Day, exministre de la Planification et de la Coopération externe, sous René Préval, qui a joué un rôle prépondérant dans les négociations ayant abouti à la signature de contrats de gré à gré avec les firmes de construction du sénateur
Wilson Laleau, ministre du Travail et de l'Industrie. Premier ministre de corruption et surtout de trafic d’armes, selon la nouvelle que l intéressé a fourni sur les ondes de plusieurs stations de radio de la capitale, dont Signal FM. Pour le moment, aucune déclaration officielle n’est venue contrecarrer cette
dominicain Félix Bautista; Wilson Laleau, ex-ministre des Finances et des Affaires économiques, présentement ministre du Commerce et de l’Industrie; et Evans Paul, fondateur de l’organisation politique « KID ». D’autres rumeurs prétendent que
Duly Brutus, ministre des Affaires étrangè̀res. offensive, qui menace de défrayer la chronique pendant un certain temps. La liste des candidats à la primature s’est rétrécie Depuis que Laurent Lamothe a rendu son tablier, la liste des premier-minis-
cette dernière liste ne tardera pas à se raccourcir pour laisser seulement deux candidats, Duly Brutus et Evans Paul. D’aucuns prétendent que le processus d’élimination finira par emporter ces derniers également.
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Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE
Did You Know…? Volume 2, Issue 65 (Part 2) By Garry Emmanuel Many people consider sweet potatoes as being nothing more than plain old potatoes that can tweak our taste buds with some extra flavor. Yet cutting-edge research on sweet potatoes tells us that they have many unique nutritional benefits to offer. Sweet potatoes don’t have to take a long time to prepare. Cutting them into 1/2-inch slices and steaming them just for about 7-10 minutes not only brings out their great flavor but also helps to maximize their nutritional value. Following are some additional health benefits associated with blood sugar-regulating and other nutrients found in sweet potatoes.
Potential improvement of blood sugar regulation
Many people think about starchy root vegetables as a food group that could not possibly be helpful for controlling their blood sugar. That’s because they realize that food starches can be converted by the digestive tract into simple sugars. If foods are especially concentrated in starch, there can often be a risk of too much simple sugar release in our digestive tract and too much pressure upon our bloodstream to uptake more sugar. (The result in this situation would be an overly quick elevation of our blood sugar level.) What’s fascinating about sweet potatoes is their ability to potentially improve blood sugar regulation – even in persons with type 2 diabetes, – in spite of their glycemic index (GI) rating of medium. (Sweet potatoes are one of four WH Foods vegetables that have a GI ranking of medium. The other three vegetables are beets, corn, and leeks.) The 6.6 grams of dietary fiber in a medium sweet potato are definitely a plus in terms of blood
sugar regulation, since they help steady the pace of digestion. But recent research has also shown that extracts from sweet potatoes can significantly increase blood levels of adiponectin in persons with type 2 diabetes. Adiponectin is a protein hormone produced by our fat cells, and it serves as an important modifier of insulin metabolism. Persons with poorly-regulated insulin metabolism and insulin insensitivity tend to have lower levels of adiponectin, and persons with healthier insulin metabolism tend to have higher levels. While more research on larger groups of individuals to further evaluate and confirm these blood sugar regulating benefits, this area of health research is an especially exciting one for anyone who loves sweet potatoes. But it is nevertheless concerned about healthy blood sugar regulation.
Other potential health benefits
One of the more intriguing nutrient groups provided by sweet potatoes – yet one of the least studied from a health standpoint – are the resin glycosides. These nutrients are sugar-related and starch-related molecules that are unusual in their arrangement of carbohydrate-related components, and also in their inclusion of some non-carbohydrate molecules. In sweet potatoes, researchers have long been aware of one group of resin glycosides called batatins (including batatin I and batatin II). But only recently have they discovered a related group of glycosides in sweet potatoes called batatosides (including batatodide III, batatoside IV, and batatoside V). In lab studies, most of these sweet potato glycosides have been shown to have antibacterial and antifungal properties. To what extent these carbohydrate-related molecules in sweet potatoes can provide us with health benefits in these
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same antibacterial and antifungal areas is not yet clear. But we expect to see increasing interest in batatins and batatosides of sweet potatoes and their potential to support our health. Caveat: While many people lump all potatoes into one category, potatoes can actually be quite different in terms of their taste, flavor, texture, and nutrients. Sweet potatoes are no exception! Sweet potatoes belong to a food family entirely different either from yams or the common potato that is such a large part of the American diet. The orange-flesh sweet potatoes are exceedingly rich in beta-carotene. The purple-flesh varieties are an outstanding source of anthocyanins, especially peonidins and cyanidins. Both types of sweet potatoes are rich in unique phytonutrients, including polysaccharide-related molecules called batatins and batatosides. Sweet potatoes also include storage proteins called sporamins that have unique antioxidant properties. Sweet potatoes are an excellent source of vitamin A (in the form of betacarotene.) Furthermore, they are a very good source of vitamin C, manganese, copper, pantothenic acid, and vitamin B6. More importantly, they are a good source of potassium, dietary fiber, niacin, vitamin B1, vitamin B2, and phosphorus. The challenge: If you want to enhance your immune system, perhaps it is time to consider including sweet potatoes in your regular diet. So in the end, as with everything else, what you do with this information is, as always, up to you. But do remember that your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us continue our sweet potato awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2014! Food for Thought : “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.”
Disclaimer : The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. December 24, 2014
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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Comportements hostiles Par Rosie Bourget Vous avez un comportement désagréable/hostile ? Vous n’êtes pas sociable ? On rencontre sur notre route, dans tous les groupes des personnes dont l’attitude désagréable/hostile complique la vie des autres. Nous en avons tous fait l’expérience. Et
Rosie Bourget. lorsque vient le temps de travailler au sein d’une organisation, cette loi de la vie se vérifie invariablement. Nous avons tous pris part à des débats, assisté à des réunions ou à des activités dont le déroulement a été perturbé ou retardé par le comportement d’une personne hostile/difficile. Dans la majorité des cas, c’était une manifestation de mauvaise humeur causée par des événements horribles comme, par exemple, le chômage, le train de vie, la vie conjugale, une maladie incurable, le manque de sommeil, des difficultés personnelles ou d’autres ennuis temporaires. Ce type de d’attitude difficile est passager ou sporadique. Le comportement vraiment problématique est celui des personnes qui sont difficiles tout le temps, en toutes circonstances et avec tout le monde. En d’autres mots, leur attitude désagréable ne disparaît pas après une bonne nuit de repos. Comment reconnaître une personne réellement difficile ? Que faire pour l’aider à surmonter les obstacles ? La solution passe peut-être par un changement de comportement à long terme ? Les gens agressifs/hostiles : Ce sont des butors qui se plaisent à malmener, rudoyer et intimider. Ils estiment que leurs « victimes » sont des êtres faibles qui méritent le traitement qu’ils leur réservent. Par conséquent, ils sont stimulés par les signes de faiblesse. Les gens hostiles/difficiles ont appris, souvent dès l’enfance, qu’en se montrant désagréables, ils mettraient les autres en position de faiblesse. Dès lors, ils comptent sur cette faiblesse pour obtenir ce qu’ils veulent. La plus importante leçon qu’on puisse apprendre de cette rubrique est probablement d’éviter de se laisser dominer par les gens difficiles, et de rester sur un pied d’égalité en apprenant à les résister. Face à une personne hostile, certains optent pour l’acceptation passive, parce qu’ils répugnent l’affrontement et préfèrent agir comme si de rien n’était. Mais l’absence de réaction ne fait qu’encourager la personne hostile à recommencer et sa « victime », quant à elle, se sentira persécutée. Par contre, si l’on apprend à tenir tête à une personne au comportement agressif ou difficile, on pourra finir par composer avec elle lors d’une réunion, d’une activité, d’une discussion ou d’un travail en
cours. On instaure un climat dans lequel on peut tous deux fonctionner de façon productive. Le fauteur de troubles ou batailleur a besoin d’avoir raison, il ne reculera devant rien pour obtenir gain de cause. Arrogant, il ne se contentera pas d’attaquer l’idée ou le projet d’autrui, il s’en prendra à prochain personnellement. La tactique la plus importante en face d’un frotteur de trouble/ batailleur, c’est la défense. Si l’on ne se défend pas, on sera tenu pour quantité négligeable non existant à ses yeux. Si le batailleur vocifère, on laisse passer la crise et lui donner le temps de se calmer si possible. Ensuite, on prend charge de la situation. Il se peut qu’on doive couper la parole au fauteur de troubles pour pouvoir parler, car il n’a pas l’habitude de céder la parole aux autres. On attire son attention en prononçant son nom d’une voix forte, tout en essayant de le rappeler à l’ordre en le faisant comprendre que son comportement agressif dérange. Puis on présente son point de vue avec assurance en utilisant des phrases comme « À mon avis ... », « Je ne suis pas d’accord avec vous... » De cette façon, on ne dit pas au Batailleur ce qu’il doit faire, on exprime plutôt votre opinion. Au cours d’une réunion ou d’un débat, il est très important de repérer les intervenants qui se laissent influencer par le négatif. Ne laissez pas celui-ci dominer la discussion en critiquant tous vos plans et toutes vos idées. Demandez plutôt aux autres de donner leurs avis sur les problèmes éventuels. Choisissez des gens dans votre réseau d’amis ou le groupe de gens que vous savez réalistes, décents et objectifs. Et si quelque chose a mal tourné, demandez comment l’erreur peut être évitée à l’avenir plutôt que de la ressasser. Un travail de formation s’impose : Tensions, brimades ou humiliations, insultes, des relations amicales qui se détériorent. Propos désobligeants, insinuations, comportements à connotation sexuelle, actes violents, critiques injustifiées, mise au placard… La liste des violences en ligne qui peuvent prendre place au sein de notre communauté est longue. Ces violences peuvent être exercées par une personne ou un groupe de personnes, détentrice( s) ou non d’une autorité hiérarchique, à l’encontre d’un ou de plusieurs autre (s) membre (s). Même lorsque je n’interviens plus dans les fora, étant membre de tous groupes, j’ai tout lu sur les réseaux sociaux. Certains de ces hommes et femmes écrivent ou parlent de n’importe quoi. Souvent, ils ne se rendent pas compte qu’ils discutent de choses qu’ils ne connaissent pas bien. Ils semblent prendre un plaisir évident à persécuter et à énerver les autres. Les « Je-sais-tout » se croient supérieurs aux autres et le montrent en se montrant pompeux et condescendants. C’est très grave, et même très drôle, toute cette campagne de dénigrement, de division et de déstabilisation qui prend le dessus dans notre société. Je pense qu’elle a besoin
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des professionnels de toute tendance pour réaliser un travail de formation… .La preuve se trouve dans la façon dont nous agissons avec nos compatriotes en plein forum. Il faut tout d’abord agir rapidement pour mettre un terme aux agissements hostiles au sein de nous pour éviter la dégradation de la situation. En tant qu’adultes, notre comportement irrationnel et notre mode de fonctionnement sur les réseaux sociaux vont clairement avoir un impact négatif sur de nombreux aspects de nos vies, notamment chez les jeunes à l’intention desquels nous devrions nous offrir en modèles. Donc plus le temps passe, plus je crois que nous avons un tigre dans notre moteur que nous devons transformer en humain pour mieux vivre en société. Je vois ce travail de formation comme une nécessité, et qui va être énormément bénéfique pour la communauté. On peut discuter de la notion du temps, mais je pense que personne ne peut plus contester que cette révolution ou ce processus de changement de mentalité est là et possible si nous le voulons bien. En conclusion, la présente pièce vous a décrit les personnes hostiles/difficiles/négatives et les attitudes à adopter pour faire face à leurs comportements. Ce genre de connaissances peut servir à faciliter les rapports au sein de votre réseau amical, de votre organisation, dans votre milieu de travail et même dans votre vie familiale. Un bon chef est celui qui sait reconnaître les comportements indésirables et y réagir efficacement pour le bien de toutes les personnes concernées. r_bourget@yahoo.com MSW (Maitrise en Travail Social)
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JEUnES DU MonDE ConCoURS DE PoÉSIE Amant de la poésie venez découvrir avec Jeunes du monde Les poètes contemporains d’Haïti comme : John Wesley Alexis (651 pt) : «C’est toujours chic lorsqu’on rencontre une superbe fille Mais un choc d’apprendre qu’elle sort d’une relation compliquée ou encore qu’elle a un copain ». Daniella Angelo (597 pt) « Deux regards se croisent, profonds, soudés Des doigts qui se serrent, entrelacés Des frissons qui s’ font déjà sentir » Leonardo Virgo Charles (430 pt)
Solèy wòz kouche sou oseyan lavi m Dlo fre inonde riyèl ekriti m Pwezi m’… Yon jou, yon ti je dou, yon randevou, Plim mwen ak papye m tonbe damou. Pwezi … Gregory Pinchinat, John Wooseley Morisset, Charles Norman Bernard, Gregory Defay, Hector Roberto et beaucoup d’autres poèes, et sans oublier la musique de Jean-Jean Roosevelt à Amadou Club et Resto : 26 rue Gaouguimou, Delmas 31, Le 30 décembre 2014 et le 4 janvier 2015, à 7 heures p.m.
Frantzdy Mathieu
harmonie, D’une vie de passion, d’un rythme cadencé.
J’ai 20 ans, je suis né le 25 juin 1994. J’étudie la gestion des institutions financières (2e année) à l’Université Quisqueya. VIE D’Un PoÈTE Comme un stylo, il a une vie d’encre. La nature, les hommes, le monde Il les dessine avec des mots. Un morceau de papier, miroir de son intériorité. Il est condamné à écrire, Donnant aux mots leur plus humble humilité. Ses écrits, source d’une forte
John Wesley ALEXIS On m’appelle John Wesley Alexis, je suis né à Port-auPrince le 6 juin 1991, à l’hôpital de Sodec. J’habite à Carrefour-Feuilles depuis plus de 15 ans et je vis avec ma famille. J’ai fait mes études préscolaires et primaires à l’Institut Grâce Flore Primaire et Secondaire. Pour mes études Secondaires, j’ai fait la septième année au Collège Canado Haïtien et de la huitième année à la philo au Collège les normaliens Réunis. Tout suite après, j’ai commencé mes études universitaires en Sciences informatiques à l’École supérieure d’infotronique d’Haïti (ESIH) et ceci depuis 3 ans. J’ai la grande ambition, celle de devenir un poète reconnu non seulement sur ma terre natale mais aussi un peu partout. Et encore, j’éprouve un grand désir à apprendre la psychologie qui est une science que j’aime beaucoup, mais sans omettre d’être un informaticien. Je puis mon amour pour l’écrit en feuilletant les poèmes de mon père tous dédiés à ma chère mère, depuis j’ai commencé en copiant les mêmes paroles de mon paternel pour qu’après je puisse voler de mes propres ailes et ceci dès la classe de neuvième. La plupart de mes écrits son basée sur l’amour, l’amour des femmes, 1’amour avec les femmes. On dirait même que mes écrits
Doté d’un stylo bavard, Une mer d’encre pour apaiser sa soif, Attentif à la voix du silence, A ses pensées, la garantie d’un meilleur encadrement. Dans son domaine, il atteint l’apothéose Créateur de nouvelles idées, il est dieu Il se fait adorer, aimer, glorifier Un cahier, une feuille, sa seule religion. .
viennent de l’amour uniquement et surtout par mes nombreuses conquêtes qui ne sont autres que passagères. À chaque nouvelle rencontre, de nouvelles sensations, des nouveaux poèmes. À tel point que mes amis m’ont surnommé « Le poète de l’Amour ». C’est toujours chic lorsqu’on rencontre une superbe fille Mais un choc d’apprendre qu’elle sort d’une relation compliquée ou encore qu’elle a un copain. Rien n’est plus chic quand on s’embrasse langoureusement à chaque rencontre Mais un choc quand elle dit qu’on n’ira pas plus loin. C’est chic et même fantastique quant au moment de multiples baisers et de caresses, on se donne tous les beaux noms (bébé, chou, …) mais pour se présenter, on ne sait quoi dire. C’est choquant ! C’est chic quand elle dit qu’elle t’apprécie beaucoup, mais un choc quand elle poursuit pour dire qu’on ne pourra pas continuer ainsi ... C’est chic quand nos SMS sont des sexto, nos appels sont des sexphones, Mais un choc quand elle t’annonce que tout est fini. C’est vraiment terrible ! Mais cela ne m’empêche pas de mener une aventure chic coc.
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Raoul Junior LoRFILS Né en 1989, au Cap-Haitien, j’ai fait mes études primaires à l’Ecole des Pères Salésiens de la Fondation Vincent pour ensuite entreprendre mes études secondaires, de la 7e à la philo, au Lycée Jean-Marie de Lamennais, à Saint-Louis du Nord. J’ai reçu des formations en bibliothécomie, « gestion de bibliothèques » et je suis devenu bibliothécaire et animateur à la Bibliothèque Yanick Lahens de Saint-Louis du Nord pendant un an, et en même temps, après des formations en télécommunications et en journalisme, je présentais une émission télévisée sur Télé Phoenix, « Talents des Jeunes ». J’ai animé des émissions radiophoniques (débat et musical) sur Radio Phoenix «Hip SlideShow/ en anglais» et Radio Shaddai « Altitude». Toutes ces institutions sont situées à SaintLouis du Nord, dans le NordOuest d’Haïti. Je vis actuellement à Portau-Prince où je poursuis des études en communication et journalisme à l’Institut International de Commerce et de Communication (IICC). J’ai pris des formations en leadership et développement personnel avec comme formateur l’ing. Al Simon Colas, et je suis détenteur de deux certificats (module I et module II) en LDP, en plus d’un certificat obtenu de la Fondation Dwa Pou Tout Moun,
à l’issu d’un séminaire sur Les Premiers Soins en Cas d’Urgence/ Secourisme. Je suis rédacteur en ligne pour le compte du blog d’un groupe de jeunes bénévoles (BIJHC/ Bénévoles Initiatives Jean-Henry Céant), et je travaille comme coordonnateur administratif au bureau du vice-recteur aux Affaires administratives de l’Université de Port-au-Prince (UP). Amant de tout ce qui est culturel : la musique, la peinture, la danse, le cinéma et surtout la lecture et l’écriture. J’écris des poèmes, du slam, des chansons et des nouvelles (genre littéraire), sans compter mes nombreux articles journalistiques et le livre « The Bilingual Book for the Medical Pratitioner s» publié en 2013, avec Simon Answer, étudiant en médecine. J’anime depuis quelques temps des conférence-débats avec des jeunes autour des thèmes importants touchant tous les aspects : social, économique, politique et culturel. ConCoURS ET PRIX : J’ai déjà pris part à plusieurs concours nationaux et internationaux dont les plus récents «Dis-moi dix mots/2eme édition/IFJ » où j’ai été deuxième gagnant; et le concours de nouvelles internationales « Prix international du jeune écrivain de la francophonie/édition 2014 » où je suis demi-finaliste. Le comité de lecture continue son travail en ce moment et j’espère être parmi les finalistes.
La vie du vieux en 31 J’ai vécu, j’ai souffert, J’ai appris, j’ai grandi; Devant les adversaires, mon courage j’ai brandi; J’ai souri, tout comme j’ai pleuré; J’ai applaudi, j’ai déploré; Et mon esprit s’est déplacé, Quand j’ai vu mes proches trépasser; J’ai pardonné, donné sans attendre en retour; Traqué, j’ai crié… nul n’est venu à mon secours; Tenté, j’ai patienté jusqu’au jour de mon tour; Pour ne pas trop dire au silence j’ai eu recours; J’ai essayé, j’ai échoué, J’ai failli, j’ai tressailli; J’ai aimé, et j’ai péché, J’ai cru, j’ai été trahi; J’ai vu et j’ai connu l’enfer, Dans son endroit comme son envers; J’ai traverse monts et rivières, Rien que pour livrer des prières; J’ai connu Dieu et des anges déchus; J’ai voté, et j’ai été déҁu; J’ai vu ce que ma Patrie a reҁu De ses filles et fils qui lui marchent dessus; J’ai vu des frères s’engueuler et s’entre-ensangler, Sans empathie, en toute conscience, sans transcender; Dans l’arène, moi, souvent, sans écu, Mais par dessus tout... J’ai survécu ! ! !
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Haïti-observateur
Kreyòl
Ti nèg ak ti nègès nan peyi Dayiti pran nan pwòp pyèj yo TOUT VANN TÈT YO NAN ZOBOP Bwouklin, Nouyòk – Nan peyi Dayiti, lalwa pa respekte e prensip yo pa janm aplike, paske tout moun se wa e yo tout konprann yo gen monopòl la nan men yo pou yo aji jan yo vle pou manke tout moun dega. Jodi a tout tribilasyon ke peyi Dayi ap pase la a se konsekans zak malonnèt yon bann vwayou te fè e kontinye ap fè pou anpeche peyi a pran ray devlopman li. Si mesye dam yo te anime de bòn fwa e te renmen peyi yo tout bon vre olye se enterè pèsonèl yo ke y ap defann, ta gen yon bon fonksyonnman nan tout aparèy Let yo san tèt chaje. Men, lè tout moun wè se aparèy lejislatif la ki reyèlman pran plezi pou gate bagay yo, tout moun vin wè ke palmantè nou yo rate responsabilite yo pou peyi a te kapab ale pi devan tout bon. Non sèlman sa a, yon latriye moun san fwa ni lwa bezwen vin gouvène peyi a pa nan kondisyon ki dakò avèk lalwa, men par wout vyolans la ki reyèlman fasil pou yo. Pou yo menm, fè opozisyon se retire kò w pou yo vin pran pa yo tou, malgre yo tout pa menm kalifye pou pòs sa a. Se pa ni jodi a, ni ayè ke bann ensanse-panzouyis yo ap goumen pou plas pouvwa a ke yo tout p ap janm rive pran, paske se panzou ki anrasine nan tout kò yo. Tout moun kapab byen sonje ke se nan Ayiti ke mouvman revolisyon an te kòmanse depi 14 dawou 1791 ki te pran bon jarèt tou 8 jou aprè na sware ki te 22 dawou 1791. Nan lane 1986, pi presizeman 7 fevriye, ansyen prezidan Jan-Klod Divalye te pran chemen ekzil pou l t al viv nan peyi Lafrans, kote li te pase 25 an e li te tounen nan peyi l kote li mouri lane 2014. Alò, nou kapab wè tout bon ke te gen 2 eksplwa ki te kapab fè nou toujou rete nan sant aksyon an pou n te kapab ale pi lwen. Malerezman, nou rate premyè aksyon ki te ban nou endepandans nou 18 novanm 1803 pou n te selebre l premye janvye 1804. Malgre tout bèl bagay sa a, nou refize konprann ke se nan lanmou ak linyon ke nou kapab rive lwen avèk tèt nou wo. Malerezman, nou kite vye anbisyon fin anpare nou pou nou komèt ak dezagreyab ki reyèlman p ap itil nou anyen serye. Se toujou konsa nou kontinye ap aji jouk jounen jodi a ki lage nou nan kafou tenten.
Tout peyi ki vin aprè nou kite n dèyè kamyonnèt la ap rele Yogann ! Yogann ! Jodi a tout politisyen tradisyonèl ki definitivman pase tan yo nan fè tenten kontinye ap benyen nan ma labou dlo sal kowonpi pou kontinye menm penppenp la. Nan sans sa a, anpil obsèvatè fè konnen ke moun k ap travay pou destabilize peyi pa patrioyòt, men yon bann enkonsyan ki reyèlman pa renmmen peyi a menm nan zak movèz fwa ke yo poze nan tout kwen Ayiti. Senmenn sa a, nou te nan youn nan restoran nan Bwouklin yo kote nou te la e n te jwenn mwayen pou n te ramase tout sa nou te jwenn anndan bwat sa a. San pèdi tan, n ap mete w
an kontak avèk moun ki t ap fè dyalòg la. Lwiz : Mwen pa konn ki sa vye maskarad prezidan sa a ap fè nan peyi a. Li te dwe vole gagè lontan. Nou bouke avèk gouvènman malatchong sa a ki reyèlman pa an amoni avèk reyalite peyi a. Kodyo : Machè Lwiz, ou pas manti menm, paske tout sa w di la a se verite sou tanbou. Pa gen tankou pati politik Lavalas k ap vale tèren pou l reprann pouvwa a. Lwiz : Kodyo, ou gen lè t ap li panse mwen, paske w tonbe apik sou sa m te gen pou m te di tout asanble ki chita ansanm avèk nou pou pran kichòy la. Nou mèt tande tout lòt non tèl ke MOPÒD, Pati Desalin sou beton an, se woulib yo vin pran sou Lavalas, tankou yo te gen moun dèyè do yo. Kodyo : Ou pa manti, sè mwen. Lè lidè a louvri bouch li pou l di ki moun li deziyen pou n swiv, tout ti pati dèyè manman sa yo ap rante koki yo, paske yo pa gen moun dèyè yo tout bon. Lwiz : Se verite w ap bay la a pou demaske tout woulibè ki refize kola-
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bore, men ki pran plezi yo nan pran woulib. Enben, ya konnen e n ap di yo sa kasayòl te di bèf la. Kodyo : Se rete mwen rete ap gade yo, paske mwen konnen tout dlo bouyi monte e desann tou lè dife a tenyen. Nou wè, si lidè nou an JanBètran Aristid te ba Nèg sa yo yon ti van pou bato yo t al Lagonav, prezidan an te nan dlo pou l neye, paske bann panzouyis yo t ap pote l ale. Lwiz : Tout moun kapab wè ke tout pati yo pa gen moun dèyè yo e ke se moun Lavalas yo pran pou y al regle zafè yo e fè dezòd tou pou avili pati a. Mwen ta renmen pou doktè Nasis pran dwa l pou l mande tout Lavalas konsekan pou yo rete lakay yo pou yo pa kite bann ensanse yo kaponnen nou. Kodyo : Pa gen manti nan sa menm. Aprè 5 an prezidan Mateli nan peyi a, se Lavalas k ap tounen. Ou pa bezwen okipe yo e pa gen youn k ap rive. Lwiz : Jan revandikasyon yo ap fèt la pa konsa bagay yo dwe fèt, paske li lè, li tan pou n sispann bay panzou pou peyi a sa ale nan wout devlopman li.
Kodyo : Liz, mwen dakò avèk ou 100 pou 100, paske peyi a bezwen yon van pou l pran yon ti souf. Prezidan Mateli pa moun pa nou, men nou oblije di bagay yo jan yo ye a. Selya : Mwen sezi konplètman pou Kodyo repete bagay sa a devan m, paske se yon Lavalas kwit san pran koulè. Monchè, si m te gen yon èn kont ou, mwen retire l nan kè m pou m jete l nan twou egou. Kodyo : Selya, ou konnen ke laj mennenn larezon. Sa nou te konn fè e di byen avan, nou dwe fè lojik anvan nou pale, paske plis n ap pran laj se eksperyans n ap pran pou n sa pwodwi. Prezidan Mateli se prezidan tout Ayisyen e menm ansyen prezidan Jan-Bètran Aristid tou. Selya : Pa kite yo tande w, ya ba w chaj lou pote. Kanbyen menm, mwen satisfè de ou menm. Yon moun dwe konsyan de reyalite jodi a. Mwen rete kwè gouvènman sa a se yon gouvènman ki trase yon liy pou lòt kapab swiv. Se bèl bagay pou wè evolisyon k ap fèt nan peyi a. Beton an p ap regle anyen pou solisyon peyi a Lwiz : Mwen dakò avèk ou, men fòk mwen ajoute ke chak gouvènman gen liy li pou ranpli misyon l. Gouvènman Lavalas pral fè tout sa l kapab pou sèvi pèp la. Selya : Mezanmi, ki gouvènman toleran nou kapab genyen nan peyi a ke gouvènman Mateli/Lamòt. Nan kad tolerans e pou rann bagay yo fasil, prezidan an pa t fè zòrèy li pi long ke tèt li, prezidan an aksepte tout pwen yo pou l te fè kesyon yo nan yon konsesyon ekstraòdinè. Kalo : Sa m renmen an nan aksyon Premye minis la se devouman ak seryozite. Nan mwens ke 24 è-d-tan, Premye minis Loran Salvadò Lamòt pran dispozisyon li pou l kite sa san regrè, paske l te fè yon travay ki gen kalite e ke tout moun tèt dwèt bat bravo lakontantman pou travay li fè nan peyi a. Selya : Mezanmi, nou tout ki la a se Ayisyen nou ye, kèlkeswa degre nou avèk konviksyon politik nou. Mwen toujou renmen tout chante ak pwezi sou peyi nou Ayiti. Nan okazyon sa a,
m ap chante pwezi sa a pou nou. « Ayiti cheri Ayiti se ti peyi nou Ki bezwen nan men nou konkou Pou li sa sispann pase tray Si nou tout deside travay Nou tout dwe fè yon abnegasyon Ki gen pou l retounen linyon Peyi n ap soufri byen lontan Anba men yon makòn mechan Ki nan zak chire pit tout tan Pou manman n toujou nan touman Okenn sakrifis pa janm fè Pou nou tout te k ap viv an pè Nou rete nan yon patipri Poutan fanm nou sila ap soufri Koken toupatou fin wè mò Youn ap di se lòt ki an tò Tan an ap pase toukan van N ap viv nan yon dezagreman Ki mande yon bon jan redresman Ki t ap fè kè nou tout kontan Nou rete nan chen manje chen Tandiske nou tout se kretyen Chak moun ap defann enterè Yo bliye si n se frè avèk sè Yon sèl maman ke n imilye Ajisman n pa janm jistifye Lè a rive pou nou rasanble Nan yon bon jan leve-kanpe Pou manman nou sa soulaje E pou l kapab byen respire ». Kalo : Aswè a, mwen la nètalkole, paske anpil pawòl ap tonbe e anpil bèt ap soti pou pwouve nou ke nou gen moun konsekan toujou ki renmen peyi yo. Menm dlo m ap bwè toujou chofe pou l sa desann byen. 2 moun ki te pale, pou m byen di frè m ak sè m ki sot plase pwen yo a, di tout bagay e ke nou menm gen obligasyon pou n elaji yo e fè kòmantè sou yo, paske nou tout ki vini nan woumble sa a, pa vin pou granmesi ni nan yon mwayen pou fè wè. Lwiz : Nou vin pou nou chache ansanm solisyon ideyal la pou nou kapab sove peyi n avèk tout sa ki gen pou ede peyi nou an. Nou pa dwe sèvi avèk eleman negatif ki definitivman pa vin regle anyen. Fòk nou leve kanpe tankou mèt Jan Jak. Pou n fè sa a, n ap byen prepare nou pou pa gen okenn derapaj e sèvi avèk tout moun ki vle. Selya : Bondye ban nou Sen Michèl pou n travay ak li, paske li demontre volonte l malgre medizanmalpalan yo tout pa gen anyen serye pou yo di e an menm tan, yo pèdi lafas. Nou nan yon sitiyasyon tetchaje ki pwouve nou tout gen yon pakèt trèt nan sen nou. Yon pakèt moun ki gen foli pouvwa ak labou nan je yo. Kalo : Ou pa manti, sè mwen ! Se verite sou tanbou, si m ta vle byen konprann tout sa w sot di la a ! Pa gen tan pou nou chita nan voye monte ni nan fè konsesyon pou vagabon abiye ki kontante yo ap fè difamasyon depi 14 me 2012. Selya : Moman an rive pou nou sispann tete lang ak vagabon, paske tout vagabon se vagabon, kèlkeswa koulè yo ak ran sosyal yo. Nou gen moun konpetan e ki konn tout sa y ap di pou peyi Ayiti ki dwe reprann plas li nan konsè nasyon yo planèt la. Mwen sèten ke peyi a ap leve defi a avèk tout demokrat sa yo ki konn bon bagay pou voye peyi yo monte nan tout direksyon san demagoji. Menm si Premye minis Lamòt sakrifye pouvwa li a pou Ayiti sa jwenn bon jan remèd, l ap toujou la pou l pote konkou l tankou li t ap fè avan. Se yon grav erè ke mesye yo komèt nan tou pare ak foli pouvwa. Lwiz: Se sa l ye menm, paske nou konn bon bagay e nou konen tou reyalite a ki definitivman pa lòt bagay ke pran responsabilite nou pou n reponn bezwen peyi a ki nan yon enpas. Selya : Men nou nan yon epòk rekonsilyasyon. Olye pou bann figi di yo mete tèt yo ansanm pou soulaje doulè fanm sa a ki chaje enfeksyon e ki kouche sou yon kabann lopital ap soufri akòz move ajisman nou yo. Ti Nèg ak ti Nègès peyi a mechan anpil.
Kalo : Tout Ayisyen konsekan konprann reyalite a e y ap degaje yo tankou mèt Jan Jak pou yo fè tout sa ki bon e ki nan enterè nou pou n sove fanm sa a ki retounen sou kabann lopital chaje ak enfeksyon ankò. Kodyo : Bavadaj p ap bay anyen nan peyi a, paske nou gen yon obligasyon pou n rasanble pou n fè devwa n jan l sipoze ye a, paske si nou rete ap pèdi tan, satan yo ap pran fòs e l ap twò ta pou nou. Pasyon nou se peyi Dayiti e non pa yon endividi. Selya : Wi, nou dwe renmen pwochen nou e travay avèk li si l konprann sans responsabilite l. Jodi a nou gen yon responsabilite, paske enterè nou menase avèk bann voryen sa yo ki pa p regle anyen nan peyi a e ki nomalman pa pran responsabilite yo jan sa dwe fèt la. Nou divize e n gaye nan tout direksyon Kalo : Nou nan tout sa ki reyèlman pa bon si nou kite yo ap ranse konsa. Nou dwe fè yon rasanbleman avèk tout sa yo ki vle san demagoji e san devyasyon. N ap viv yon reyalite kote opozan yo nan manti e yo konprann y ap pran pouvwa a konsa Selya : Kite yo kontinye betize jan y ap fè a. Pa gen youn nan yo k ap eli, menm si yo kandida, paske yo se yon bann demagòg. Y ap pran yon lòt kou ki pral lakòz opoziyon an eksploze pou l al echwe nan lanmè. Tout moun ki rele tèt yo opozan p ap reyèlman defann enterè peyi a, men enterè pèsonèl yo ak yon patat pou itil tèt yo. Kalo : Sa yo ki pran pòz yo avèk pèp la, yo tout nan manti, paske nan bon jan lojik yo pa nan reyalite a. MOPÒD pa reyèlman yon pati politik ki gen moun. Se yon pakèt vagabon k ap fè dezòd nan peyi a. Se yon bann panzouyis ki vle pran pouvwa a, pou m pi klè, ki vini pou pran pouvwa a pou fè peyi a retounen nan menm penppenp la. Aba tout panzouyis nan peyi a ! Lwiz :Anverite, tout sa nou di la a se verite sou tanbou. Na remake y ap pran woulib sou Lavalas, paske tout foto yo montre ke delenkan yo gen nan men yo, se foto Aristid. Lè yo mande arete Mateli, avèk ki moun y ap pale. Se yon absidite, paske aparèy Leta a nan men gouvènman an. Kalo : Lwiz, nou pa gen menm pati politik. Men, mwen kontan tande w, paske w pa kite pasyon kondwi w pou pote w ale. Mwen di w ke w antre twò fon nan bagay moun yo, paske bann vagabon sa yo nou wè la a sou beton an pa gen respè pou pèsonn. Y ap fè tout sa yo vle pou yo rive kote yo vle ale a. Sèlman, mwen pa gen tan pou m pral monte desann. Lwiz : Mwen tande w trè byen. Men si yon moun pa gen konviksyon, y ap pase w nan tenten. Ayiti pa gen dwa chanje, paske opozan yo menm pa gen konviksyon e yo tout pa renmen wè bon bagay pou peyi a. Sa nou wè ke Moyiz Jan-Chal regle pou Gran Nò a ? Se yon vagabon fini e ki dwe ale tudwa nan prizon aprè iminite l fini. 12 janvye a pa twò lwen pou tout sendenden al nan pak yo Kalo : Se yon Nèg ki reyèlman pa janm okipe yon pozisyon enpòtan nan peyi a, paske l pa janm voye je gade nou. Se pou l di mèsi prezidan Preval ki te plase l nan pozisyon sa a ki reyèlman pa sanble l. Li pra l konn Jòj nan tout demonstrasyon li e se pou tout sendenden retounen nan pak yo. Lwiz : Fòk bagay sa a fini nan peyi a, paske se desann yon enstitisyon ki gen prestij konsa. Senatè Andris Riche, konsyan, denonse bagay sa a, paske l fè tout kòlèg li yo konnen ke l te eli, pèsonn pa t fè l favè plas senatè
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Haïti-observateur Grégory DEFAY, Je suis Grégory DEFAY, né le 26 janvier 1994 dans le département de l’Ouest, dans une famille modeste de six enfants, dont je suis le cadet. J’ai fait mes études primaires au Collège Mixte de Saint Gérard et mes études secondaires au Lycée Anténor Firmin. Je suis grandement attiré par l’art dans toutes ses formes. Mon sport préféré est le basketball. Ma vie Océan de mystères Où l’amour N’est que vague cuillère Grégory PInCHInAT Grégory PInCHInAT est né le 15 Juillet 1993, à Port-au-Prince. Il a fréquenté le Petit Séminaire Collège Saint-Martial dès l’âge de trois ans, à partir du prescolaire. Il y a également fait ses études primaires ainsi que ses études secondaires au complet. Grégory écrit depuis l’âge de quatorze ans. Il fait usage de la poésie, du récit, du roman, de la nouvelle pour accoucher de son expression. Ses thèmes sont parmi les plus divers, se rassemblent principalement sous la bannière de la thématique du paradoxe romantique. Il réfléchit sur : l’existence et le néant, la vie et la mort, la nature et l’identité nationale, la joie et la tristesse, la justice et la déchéance, l’amour et la haine, et davantage encore… Quoique la publication n’ait jamais été pour lui la finalité totale de ses écrits, il a toujours cherché à publier ses œuvres, mais sans succès. Désormais, il n’écrit plus que pour lui-même, pour se faire plaisir, pour se décharger sur ses feuilles blanches comme sur celles d’un journal intime auquel il livre des confidences, des nouvelles de ce qui se passe autour de lui et au fond de lui-même. Ses goûts et ses préférences sont un peu difficiles. Il n’est pourtant pas snob. C’est un mec simple, une espèce de geek-nerd avec de grands rêves et d’énormes ambitions. Un taré ! Grégory entend entreprendre des études de Statistiques. Entretemps, l’écriture constitue pour lui un passe-temps, une psychothérapie effectivement efficace.
La haine Gouttelette de poussière L’échec Bateau de galère La réussite Courant de thé amer L’espoir Colosse glacière Le rêve Icerbeg légendaire Le découragement Gaz à effets de serre Ma vie Astre du système solaire Attend L’abaissement des paupières Pour prendre congé Dans quatre planches Il vous présente ici cinq poèmes inspirés de ses états d’âme avec un soupçon de lyrisme qui se place tout simplement dans un cadre romantique et généraliste. Un poème en créole et quatre en français. Faites-vous plaisir ! Paroles de cœur Ouverture des rideaux au théâtre Vive écorchure du myocarde Voici le jour ici le soleil Le feu ardent qui brûle aux tréfonds Un feu de sang Magmatique Un sang de feu Plasmatique Du rouge rosé Du sang projeté Du cœur embrasé Volcan de sentiments crache ta lave Foyer de sensations cache ta rage Ton agressivité morne taciturne méfiant Ta souffrance intérieure que tu mérites fort bien Sale piteux repoussoir tu la garderas pour toi Tes espoirs déçus tes désirs bafoués piétinés écrasés effacés Ils imploseront en toi Doux cœur débite des paroles amères sans feu sans flamme Mille paroles noires tristes paroles sombres Attisées par des photons de déception Des étincelles de désappointement tout feu tout flamme Parlées sur des faux tons de vieilles chansons
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Esaü Smally Bourgonne
Que de mots
Je suis Esaü Smally Bourgonne, Je suis né à Pétion-ville le 17 septembre 1991, d’une famille de cinq enfants, dont je suis le deuxième. J’ai terminé mes études classiques en 2009, au collège Florian Gantier, et je suis présentement étudiant en interprétariat.
Que de mots pour prétendre Pouvoir, mieux que les autres, Entendre, voir, comprendre Et éviter les fautes ! Que de mots pour mentir Pour tromper et pour rire De la faiblesse d’autrui Et de ce qui leur nuit !
Je suis Hector Roberto
toujours un amateur, j’aime Moi la déguise beaucoup la lecture et le bas- Passionnément ketball... La sors rarement De sa chambre Par peur d être refusé « Je t’aime » Fait place à l’amitié Être mal utilisée Mais aujourd’hui Par d’autres Mes lèvres même Parfois les voyelles Toutes gercées Prennent congé Ne peut m’empêcher « J-t-m » De te la chanter Fort souvent j’ignore Avec un grand “JE” Que veut bien dire L’accorder avec un “T’aime” Ces consonnes Pour te prouver « Je t’ai maudit » Que mes dire « Je te ments » Viennent du cœur.
Je suis Hector Roberto, né le 24 septembre 1994 à Jacmel. D’une famille de 5 enfants, et dont je suis l’aîné, je fais mes études primaires aux collèges Jean XXIII chez les frères du Sacré-Cœur, ainsi que 2 années secondaires. Et puis de la 9e jusqu’à la philo c’est au Lycée Anténor Firmin et que j’attendrai l’année prochaine pour mettre fin à mes études classiques, je suis un passionné de l’art même. Bien que je sois
Charles norman Bernard Je suis Charles norman Bernard, né le 23 octobre 1987 du sieur François Bernard et de la dame Marie Helène Lyra. Elevé à Carrefour, j’ai fait mes études classiques au Juvénat Collège du SacréCœur, puis mes études universitaires à la Faculté des Sciences de l’Université d’État d’Haïti. Je m’adonne à l’écriture de poèmes dès l’âge de 13 ans et cela me vaut même le surnom de « Jack Brown » de la part de mes camarades, suite à mes ambitions de sortir un recueil de textes, chose qui n’a jamais été faite. Je participe au concours d’écriture dans le but de faire connaître mes écrits à la jeunesse haïtienne
Léonardo Virgo Charles Léonardo Virgo Charles est un étudiant en deuxième (2e) année de licence en économie à l’Université Quisqueya. Il est né le 2 novembre 1994 aux Gonaïves, dans le département de l’Artibonite. De foi catholique, il s’est investi dans de nombreuses activités à caractère social, littéraire et religieux, tant dans les écoles qu’il a fréquentées que dans l’église où il cheminait. Responsable du comité organisateur des « Jeux Viatoriens » (tournoi de différents sports) dans sa ville, responsable des enfants-de-chœur de la Cathédrale des Gonaïves, rédacteur en chef du journal estudiantin de son école… Sa plume a commencé à parler d’abord dans la langue des vers, des rimes, des tournures classiques dans l’univers de la poésie, dès la 9ème année fondamentale suite au toucher miraculeux de l’amour. « Toute âme frappée par l’amour devient poète », il en est la preuve. Ainsi, de jour en jour, son encre poétique se répandait sur différents thèmes autre que l’amour : la mort, la patrie, l’amitié, la famille, Dieu, etc. et en même temps son amour pour l’écri-
Que de mots pour promettre
LE PATERnEL
Ô toi que je vénère, Toi qui fus mère Quand cela s’avéra nécessaire, Toi qui me fis voir l’univers Dans ce qu’il y a de plus ordinaire, Toi qui te fis expert Pour me montrer l’extraordinaire. Je ne cesserai jamais de te remercier, Toi qui acceptas de te sacrifier, Toi à qui je n’aurai jamais peur de me confier, Toi qui mis ma vie en chantier. Et si je ne t’honore point par devant le monde entier, Que le Seigneur, dans sa justice, daigne me châtier. Car je suis chair de ta chair et ture grandissait. Ensuite, de par sa nomination au titre de rédacteur du journal estudiantin de son école « Le Lambi », il a prolongé son parcours d’écrivain jusqu’à l’univers de la prose, de textes simples. Et jusqu’à aujourd’hui, il continue sa parfaite complicité avec Dame Muse. Il est en train de préparer la sortie de son premier recueil de poésie « Amalgame ». Léonardo vit actuellement à Port-au-Prince
Pwezi m Solèy woz kouche sou oseyan lavi m Dlo fre inonde riyèl ekriti m Pwezi m’ … Yon jou, yon ti je dou, yon randevou, Plim mwen ak papye m’ tonbe damou. Pwezi m… Ti lago kache douvanjou Ti « cheri, doudou » toulèjou Mo k’ap fè laviwonn san
Et prendre sans remercier Pour injurier, blesser, Tuer sans sourciller ! Que de mots pour salir Une réputation Accuser sans remords Fuir ses obligations ! Que de mot pour vanter Des exploits étrangers Pour s’emplir d’orgueil Et dire ce qu’on ne sait pas !
sang de ton sang. Je suis celui sur qui tu as misé à cent pour cent, Celui que tu considères comme un pur-sang Qui est appelé à te rembourser dans l’ordre croissant Et à porter ton nom avec honneur dans ce monde harassant, La tête haute parmi les puissants. Chaque jour, je remercie le maitre de l’univers De m’avoir donné cet ami si extraordinaire, Ce compagnon de mes galères, Mon cyrénéen qui m’aide sur la route du calvaire Et que, suivant le 5e commandement, j’honorerai sur terre, Toi le paternel; toi, mon père. Charles norman Bernard wonn Ti bwa kase nan zòrèy, sikre san sik, yo fonn. Plim rive karese papye, li kouche sou li, Papye enpuisan, li jete lèzam, li pran vi « Ekri dous, ekri dous sou mwen, se pou n’ rejui ». Sou lotèl enspirasyon, sakrifis lanmou danmvalou Pwezi m’ wè lejou. Nan yon syèl ki janmen pwoche, Poutan ki toujou tou pre, Nan dans fèy lematen, Tchatchatcha, kontredans, Nan zuzu flè, gade m pa touche m, m’pa nan rans Nan silans pawòl e menm lè pawòl deside fè silans Pwezi m vwayaje, li bouske, li twouve, se pa chans. Pwezi m se vi m, se kim sou savon m Se avni m San li, m santi m enfim.
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Haïti-observateur
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HAÏTI EN SITUATION D’INGOUVERNABILITÉ
Après Lamothe, l’opposition montre la porte à Martelly Suite de la page 1 rangs gouvernementaux ne voulaient se rendre à l’évidence qu’il fallait plier bagages. Dans l’espace de pagaille engendrée par la nouvelle conjoncture de l’éventuelle fuite vers l’étranger des principaux tenants du pouvoir, le gouvernement Martelly/ Lamothe n’existe pratiquement plus. Conséquemment, on l’a remarqué à l’aéroport Toussaint Louverture : les lignes aériennes sont bondées et ne peuvent plus accepter de réservation vers n’importe quelle destination. Ceux qui le peuvent fuient le désastre prémédité. À Port-au-Prince, on s’attend au pire, d’autant que personne, de la primature à la présidence, ne commentait la « nouvelle » de la fuite du Premier ministre dont les images diffusées par la Télévision nationale, lors de l’annonce de sa démission, montraient un homme en déconfiture, désemparé par la perte de son prestige ou de ce qu’il en restait. Certains ministres versaient des larmes alors que celui de l’Information, Rudy
Hériveaux, piquait d’un profond sommeil. Il faut rendre un vibrant hommage au ministre a la Pauvreté, Rose-Anne Auguste, qui consolait Laurent Lamothe, rattrapé par les inconséquences d’une gestion gouvernementale néfaste qui ne répond nullement aux réalités haïtiennes. Qu’il soit dit en passant que la nouvelle de la fuite à l’étranger du Premier ministre déchu se justifie par son déplacement vers la direction de l’aéroport. Il devait se rendre à l’hôpital Bernard Mevs situé sur la route de l’aéroport où se trouvait hospitalisée sa mère tombée malade. Une fois « le cas Lamothe» règlé, Martelly pris en chasse La précipitation des événements survient à la suite des « funérailles symboliques » du président et de son Premier ministre, que le peuple souverain a chantées, le samedi précédent (13 décembre), lors d’une de ces grandes manifestations qui drainent des dizaines de milliers de personnes, tant à la capitale que dans certaines grandes villes de province. Si l’em-
phase a été mise sur le départ suivi des possibilités d’arrestation de M. Lamothe, il n’est pas moins vrai que la tète de M. Martelly est mise également dans la balance pour aboutir à une solution définitive et durable de la crise haïtienne. À cor et a cri, celui-ci est pressé de partir «pendant qu’il est encore temps». Toutefois, la nation demande des comptes comme toujours. Au nom des prérogatives constitutionnelles, un audit de la gestion gouvernementale est mis de l’avant par l’ensemble des forces vives de la nation avant de libérer le Premier ministre et tous les autres administrateurs de fonds publics, au cas où ils auraient les mains propres. Ouvertement, la classe politique parle de gabegie administrative, de détournements de fonds publics et d’enrichissement illicite. Même la titulaire du Tourisme, fleuron du gouvernement Martelly/ Lamothe, Stéphanie Balmir-Villedrouin, est également au banc des accusés avec le titre pompeux de « plus grand racketteur du gouvernement ». Donc, la président Martelly sur lequel plane le sort macabre qui a
été réservé à son Premier ministre, ne serait pas le seul à tomber dans les griffes de la justice sous peu, alors qu’accusations et dénonciations fusent à grande échelle. En attendant, le ministre de l’Information, Rudy Hériveaux, ne pouvait plus mettre les pieds à son ministère. Il voulait « négocier » avec ses employés. On aura tout entendu et tout vu ! Une phase où le pays est ingouvernable À travers le pays, c’est le même constat d’échec qui prévaut avec la destruction de toutes les structures administratives par le gouvernement Martelly/Lamothe. Une majorité de maires intérimaires nommés unilatéralement par la présidence et la primature ne pouvaient accéder à leurs postes. Tout comme les administrateurs partisans, les magistrats véreux notamment, dont le seul mérite revient d’avoir les sympathies de la famille présidentielle et de la clique Lamothe. Quant à la Police nationale, politisée par le régime, elle se fait suppléer par les forces onusiennes
(MINUSTAH) dont les membres ne comprennent nécessairement pas la réalité haïtienne. D’ou les écarts de certains bataillons ayant la gâchette facile. Dans l’éventualité de l’embourbement de la situation, l’angoisse plane dans les familles qui se rendent à l’évidence d’un coup de barre venant de la communauté des pays amis d’Haïti. D’autant que le président Martelly, sans aucune expérience administrative, voire politique, a démontré son incapacité à réaliser des élections, même de simples joutes communales, CASECs et autres entités secondaires du pays profond. Sans véritable attache dans les secteurs populaires, il a perdu la crédibilité nécessaire pour trouver ancrage dans la société civile et des affaires, comme l’atteste son lâchage par les cercles décisionnels de l’Association touristique d’Haïti, le Forum économique du secteur prive et la puissante Chambre de commerce. Donc, M. Martelly fait partie du problème et doit partir, selon le vœu et les clameurs qui s’amoncellent à l’aube d’un nouveau printemps pour Haïti.
LE RÉGIME TÈT KALE LAMINÉ PAR LES MANIFESTATIONS
Martelly est-il lâché par les « amis » d’Haïti ? Suite de la page 1 d’Haïti. Le communiqué diffusé par le bureau de communication de la présidence faisant état de cette cérémonie parle sobrement des invités présents. Selon le texte, le président Martelly, accompagné de son épouse, Sophia Saint-RémyMartelly, a formulé des vœux à l’assistance, qui se composait du Premier ministre démissionnaire, Laurent Salvador Lamothe, du président du Sénat, Simon Dieuseul Déras, du président de la Chambre des députés, du président du Conseil supérieur de la Police judiciaire (CSPJ), des membres du Conseil électoral provisoire (CEP), ainsi que d’autres grands commis de l’État. En leur présence, M. Martelly a pris l’engagement de « poursuivre sans relâche » durant l’année qui s’annonce, les efforts
qu’il a menés depuis sa prestation de serment « en vue d’une Haïti démocratique, prospère et digne ». Tout en soulignant sa volonté d’œuvrer pour le renforcement des relations entre le pays et ses partenaires internationaux, le chef de l’État haïtien a souligné : « le rôle joué par son administration dans le rapprochement historique entre les États-Unis et Cuba ». Il a également saisi l’occasion pour se féliciter des relations cordiales que son gouvernement « a développées avec les États de la CARICOM, les pays de l’Amérique du nord, de l’Amérique latine, d’Europe, d’Asie ainsi qu’avec les pays d’Afrique » avec lesquels Haïti partage des liens historiques singuliers. Dans son allocution pour la circonstance, le président Martelly a déclaré : « Je profite de cette occasion pour saluer la décision historique du président des États-
Dr Kesler et Mme Yveline M. Dalmacy souhaitent à leur clients et amis Joyeux Noël 2014 et Heureuse Année 2015
Unis d’Amérique et du président de Cuba de renouer des relations diplomatiques, après un demi siècle de rupture. Haïti s’enorgueillit d’avoir pu jouer, ne serait-ce que minime, un rôle dans le rapprochement de ces deux peuples amis ». Les grands absents de cette cérémonie Le communiqué diffusé par le bureau de communication de la présidence est sobre comme un chameau dans la description présentée de l’assistance, histoire sans doute d’éviter de révéler l’absence des chefs de mission traditionnellement présents à cette fête. Car, selon des témoins, les ambassadeurs de France, du Canada, par exemple, n’y étaient pas. Une source proche de l’ambassade des États-Unis a fait savoir que le chef de la mission étatsunienne en Haïti était absent, ayant été ordonné par le Département d’État de s’abstenir d’y participer, dit-on. Cette absence, si elle se confirmait, aurait son pesant d’or, puisque la diplomate américaine répond toujours présente à la cérémonie traditionnelle d’échange de vœux organisée chaque année au Palais national, depuis l’accession au pouvoir de Michel Martelly. L’ambassadeur du Venezuela en vedette L’ambassadeur du Venezuela, Pedro Antonio Canino Gonzales, prenant la parole en tant que doyen a. i. du Corps diplomatique, en l’absence du Nonce Apostolique, a fait l’éloge de l’« administration Martelly afin de maintenir le pays sur la voie du progrès ». Intervenant aussi sur la crise électorale qui sévit dans le pays, le diplomate vénézuélien a félicité « les démarches en-
treprises par l’exécutif haïtien pour trouver un compromis permettant d’organiser les prochaines élections ». Dans la foulée, M. Canino Gonzales a critiqué les pays qui, selon lui, s’arrogent le droit de s’immiscer dans les affaires d’Haïti. D’aucuns pensent qu’il fait allusion aux diplomates de pays représentés à la capitale haïtienne, et qui adressent des critiques à l’égard des autorités haïtiennes pour leur gestion de la crise électorale. Le reportage télévisé omis cette année Si, en plus des diplomates étrangers, de nombreux habitués du Palais national ont brillé par leur absence à la cérémonie qui s’est déroulée le soir du jeudi 18 décembre, on n’avait pas l’impression que les caméras de télévision étaient présentes. Puisque le reportage télévisé de la cérémonie d’échange de vœux traditionnellement offert aux spectateurs a été omis cette année. Certains justifient cette omission par le fait que le Palais national voulait faire le silence autour de cette fête « qui n’a pas fait bonne recette » cette année. D’ailleurs, on relève que le communiqué émis à son sujet par le bureau de communication de la présidence a omis de signaler la présence du cabinet ministériel. Cela se comprend puisque avec la démission de Lamothe tous les ministres se considèrent démissionnaires. Par ailleurs, la morosité s’était installée au sein du personnel du cabinet ministériel dont les arriérés de salaire était encore en souffrance depuis plus de quatre mois pour certains. Par exemple, on apprend qu’à la primature certains fonctionnaires n’avaient pas touché depuis
cinq mois. Avec la démobilisation du cabinet et des ministres qui n’ont aucune garantie de se faire reconduire dans le prochain gouvernement, il y a fort à parier que les fonctionnaires contractuels perdent tout espoir de se faire payer. La calamité que traversent les fonctionnaires attachés aux ministères, en termes de salaires non payés, n’est pas étrangère aux personnels d’autres institutions de l’État, notamment les enseignants et les policiers qui attendent depuis plusieurs mois des arriérés de salaire. À noter que d’une manière générale, les fêtes de fin d’année pour 2014 sont arrivées sans que les milliers de fonctionnaires de l’État qui, généralement ont, pris l’habitude de voir le gouvernement égayer leurs foyers grâce à des chèques supplémentaires distribués par les dirigeants, ne reçoivent aucune gratification; ils sont condamnés à traverser cette période de l’année dans la tristesse, voire dans la gêne pour certains. Selon les observateurs, cette situation est due au fait que l’administration Martelly-Lamothe a dilapidé les caisses de l’État, au vu et au su d’une communauté internationale extrêmement pointilleuse sur la question de discipline fiscale. Aussi celle-ci a-t-elle décidé de nier l’aide d’urgence au régime tèt kale. Pour avoir détourné des millions du Fonds PétroCaribe, du Fonds d’éducation et d’autres ou d’autres ressources du pays, il a été décidé de cesser l’aide à la cloche de bois. Pour toutes ces raisons, les observateurs se croient autorisés à dire que la communauté internationale a lâché le régime Martelly.
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ÉDITORIAL The crisis deepens with the appointment of Florence Duperval-Guillaume as interim Prime Minister
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he appointment of the Minister of Public Health Florence Duperval-Guillaume as interim Prime Minister, replacing Laurent Lamothe pending the approval of an appointed head of government, only aggravates the crisis. Observers believe, almost unanimously, that the sectors that triggered the protests against the Martelly government, now demanding the president’s resignation, will be further radicalized. Because the choice of President Martelly to replace the highly controversial Lamothe is the creature of the First Lady, Sophia Martelly Saint-Rémy, who is no less repudiated by hard-line opponents of the bold-headed regime, in addition to being the object of a lawsuit under the accusations of embezzlement of public funds, corruption and usurpation of title. By choosing Mrs. Duperval-Guillaume who, under the Constitution, is empowered to act as Prime Minister during the next thirty days, it’s the first lady playing proxy. Since, in the comings and goings or the plotting having led to the fall of Lamothe, Ms. Martelly had imposed her protégée Florence William-Duperval, to the extent of having dad a heated altercation with her husband. According to many observers, the Haitian president sacrificed his “brother” and business partner to the political ambitions of his wife; but also to the interests of the family of the latter. The Saint-Rémy clan, especially in the person of Sophia Martelly and her brother Charles Saint-Rémy (nicknamed Kiko) had joined forces as one man in order to overcome Laurent Lamothe. But the events triggered by the choice of the Minister of Health as acting Prime Minister will inflame an already volatile situation. For, on the one hand, opponents of the boldheaded regime, who took to the streets by the tens of thousands — and whose number increases from one demonstration to another, in the last three weeks —, will only redouble their effort. Without a doubt, they will see in the installation of a protégée of Sophia Martelly as Prime Minister a clear proof of the head of state’s intention to change “fuse.“ To the extent that the women and men in power are clinging to the idea that as a “lightning rod” of the head of state, replacing a Prime Minister who “got burned out“ will protect the former. But clearly, far from calming the inflamed street, the arrival at the Prime Minister’s office of a new boss taking her instructions from the first lady will set fire to the powder. On the other hand, the international community putting pressure on Michel Martelly to get rid of Lamothe, eventually determining the Haitian president to show him the door, will not consider DupervalGuillaume a welcome choice. Especially since it has finally realized that the team in power has other goals
than organizing credible, honest and transparent election. Moreover, it was after having concluded that Laurent Lamothe was the real obstacle to the implementation of a credible electoral policy that friendly countries arrived at the almost collective decision to help put Lamothe offside. Countries that are active in Haitian affairs, including for the holding of a poll adjourned three times, will not see with a favorable eye the choice of an interim Prime Minister handpicked by Sophia Martelly, if not by the Saint-Rémy family. Especially since the first lady is subject to a lawsuit for corruption, embezzlement and usurpation of title. To the extent that the international community is sparing no effort trying to rule out a socio-political explosion before January 12, 2015, it intends to make every endeavor to avoid the upheaval ahead. In their thinking, any decision likely to radicalize the anti-Martelly protesters setting to mobilize “long sleeve“ (uninterrupted) until the president resigns, rules out any possibility of preventing chaos and salvage the government. The analysis of the decisions taken by Michel Martelly gives the impression that he remains desperately committed to his initial impulse to “rule by decree” and that all his initiatives are consistent with this objective. Since, even after being driven to ease Lamothe out of office, he gave no impression of having turned the page. Because, not only the former Prime Minister continues to behave as if he were still the head of the government, Michel Martelly meets regularly with him as if he still had authority over the staff of the Prime Minister’s office. Worse yet, the head of state would even be concocting, together with his “brother,“ a project for their “evacuation” in case things definitely turned sour. Bowing to the demands of the first lady, Michel Martelly thinks he’s found a new trick in the handling of his electoral politics. He imagines himself having two to three weeks of “resistance” before “declaring the lapse of Parliament” and start implementing his plan to manage the affairs of the nation through decrees. A must for him because, according to people who are knowledgeable about goings on at the Palace, Martelly would have already had contracts drafted he intends to sign during this period. Among them, is mentioned a mining project that would bring him millions personally. Now the big question is whether the interests Michel Martelly is bent on defending, to the extent of taking the risk of a disaster January 12, 2015, is worth the cost. Anyway, putting Florence Duperval-Guillaume at the head of the government is likely to exacerbate the crisis. With this decision the Haitian president set himself up for the worst consequences, for himself and his staff.
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EDITORIAL La crise s’aggrave avec la nomination de Florence Duperval-Guillaume comme Premier ministre intérimaire
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a nomination du ministre de la Santé publique Florence Duperval Guillaume comme Premier ministre intérimaire, pour remplacer Laurent Lamothe, en attendant qu’un chef de gouvernement définitif soit désigné et ratifié, ne fait qu’aggraver la crise. Les observateurs pensent, quasiment à l’unanimité, que les secteurs qui ont déclenché les manifestations contre le gouvernement Martelly, dont ils réclament désormais la démission, vont se radicaliser davantage. Car le choix du président Martelly pour remplacer le très contesté Lamothe est la créature de la première dame, Sophia SaintRémy Martelly, qui n’est pas moins désavouée par les opposants durs du régime tèt kale, en sus d’être l’objet d’une poursuite judiciaire pour détournements de fonds publics, corruption et usurpation de titre. En jetant son dévolu sur Mme Duperval-Guillaume qui, selon la Constitution, est habilitée à jouer le rôle de Premier ministre durant les trente prochains jours, c’est la première dame qui joue le rôle par procuration. Puisque, dans le cadre du chassé-croisé de démarches, voire de la cabale ayant conduit à la chute de Lamothe, Mme Martelly avait imposé sa protégée Florence DupervalGuillaume, allant jusqu’à avoir eu une prise de gueule avec son mari. Aux yeux des observateurs, le président haïtien a sacrifié son « frère » et associé en affaire aux ambitions politiques de son épouse; mais aussi aux intérêts de la famille de celle-ci. Le clan Saint-Rémy, notamment en la personne de Sophia Martelly et de son frère Charles Saint-Rémy (surnommé Kiko), s’était ligué comme un seul homme pour avoir raison de Laurent Lamothe. Mais les événements qu’aura déclenchés le choix du ministre de la Santé publique comme Premier ministre intérimaire ne feront qu’envenimer une situation déjà explosive. Car, d’une part, les opposants du régime tèt kale, qui descendent dans la rue par des dizaines de milliers —et dont le nombre augmente d’une manifestation à l’autre, depuis trois semaines —, vont redoubler d’ardeur. Sans l’ombre d’un doute, ils verront dans l’installation d’une protégée de Sophia Martelly à la primature la volonté manifeste du chef de l’État de changer de « fusible ». Dans la mesure où la gent au pouvoir s’accroche à l’idée qu’en tant que « paratonnerre » du chef de l’État, le remplacement d’un Premier ministre qui a « grillé » protège celui-là. En clair, loin de calmer la rue enflammée, l’arrivée d’une nouvelle patronne à la primature appelée à prendre ses consignes de la première dame ne fera que mettre le feu aux poudres. D’autre part, la communauté internationale, dont les pressions sur Michel Martelly pour se défaire de Lamothe ont fini par déterminer le président haïtien à lui montrer la porte, ne va pas accueillir ce choix à cœur joie. Surtout qu’elle a finale-
ment compris que l’équipe au pouvoir a d’autres objectifs que l’organisation d’élections crédibles, honnêtes et transparentes. C’est, d’ailleurs, après avoir constaté que Laurent Lamothe était l’empêcheur de la mise en place d’une politique électorale crédible que les pays amis ont abouti à une décision quasi collective d’aider à sa mise en gare. Les pays qui jouent un rôle actif dans les affaires haïtiennes, notamment en vue de la tenue d’un scrutin trois fois ajourné, ne verront pas d’un bon œil le choix d’un Premier ministre intérimaire trié sur le volet par Sophia Martelly, pour ne pas dire par la famille Saint-Rémy. Surtout que la première dame est l’objet d’une poursuite judiciaire pour corruption, détournements de fonds publics et usurpation de titre. Dans la mesure où la communauté internationale se multiplie par quatre pour écarter une explosion sociopolitique avant le 12 janvier 2015, elle entend tout mettre en œuvre pour éviter le chamboulement qui s’annonce. Or, dans sa logique, toute décision susceptible de radicaliser les manifestants anti-Martelly, qui projettent une mobilisation « manche langue » (non interrompue) jusqu’à ce que le président se retire, écarte toute possibilité de prévenir le chaos et de sauver les meubles. L’analyse des décisions prises par Michel Martelly donne l’impression qu’il reste désespérément accroché à sa velléité initiale de « diriger par décret » et que toutes les démarches qu’il mène s’inscrivent dans le cadre de cette logique. Puisque, même après avoir été acculé à aménager la sortie en douce de Lamothe, il ne donne aucune impression d’avoir tourné la page. Non seulement l’exPremier ministre continue de se comporter comme s’il était toujours le chef du gouvernement, mais encore Michel Martelly se réunit régulièrement avec lui comme s’il avait encore autorité sur le personnel de la primature. Pire encore, le chef de l’État serait même en train de concocter ensemble avec son « frère » un projet de leur « évacuation » au cas où les choses se gâteraient définitivement. En se courbant face aux exigences de la première dame, Michel Martelly pense trouver une astuce de plus dans la gestion de sa politique électorale. Il imagine se donner encore deux ou trois semaines de « résistance » avant de « constater la caducité du Parlement » et de mettre à exécution son projet de gérer les affaires de la nation à coups de décret. Il s’agit pour lui d’une étape incontournable; car, selon des gens bien informés du sérail, il aurait des contrats déjà rédigés qu’il se propose de signer durant cette période. Parmi eux, on mentionne un projet d’exploitation minière qui lui rapporterait personnellement des millions. Reste à savoir si les intérêts que Michel Martelly défend en s’obstinant à prendre le risque d’une catastrophe le 12 janvier 2015 valent le
coût. En tout cas, mettre Florence sion le président haïtien aura entraîné Duperval-Guillaume à la tête du les pires conséquences pou lui et ses gouvernement a toutes les chances collaborateurs. d’exacerber la crise. Par cette déci-
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AFRIQUE ACTUALITÉS
Saviez-vous que l’Éthiopie est une société presque zombifiée politiquement? Le nom du pays se lit République fédérale démocratique d’Ethiopie. L’ironie est qu’il n’y a pas de démocratie. Les Éthiopiens sont bâillonnés pendant plus de 20 ans. Personne n’ose parler de politique dans ce pays. C’est une culture d’autocensure. Personne n’a le droit d’avoir des opinions contraires au gouvernement. Même la presse est bâillonnée. J’ai passé deux ans là-bas. Mais je n’ai jamais vu une manifestation politique publique, à moins qu’elle soit organisée par le parti au pouvoir. Le même régime est aux commandes depuis plus de 20 ans, et le pays est littéralement en état d’urgence depuis lors. Dans tous les coins et recoins, on voit des militaires lourdement armés 24 heures sur 24. La police politique secrète est omniprésente. Des agents secrets sont éparpillés à travers tout le pays. Même les congrégations chrétiennes ne sont pas épargnées. Le pasteur de mon église locale m’a confié qu’il n’est pas libre de tout dire derrière le podium, parce que certains des membres de l’église travaillent pour le gouvernement comme des agents secrets. L’autocensure est une question de survie. Comme dit le fameux proverbe haïtien: «Pito nou lèd nou la ». PoSTCARDS FRoM AFRICA Living as victims of life The tendency to live as a victim of life is widespread in today’s society. Millions of people wake up every day bitten by the “victim” bug. They go through life wronged by circumstances. Their mental thermometer fluctuates at the mercy of circumstances. They live as victims of circumstances. They love to play the victim mentality.
They speak as victims. They laugh as victims. They think as victims. They walk as victims. They play as victims. They sleep as victims. They work as victims. They smile as victims. They do everything and anything as victims. Oh, how they love to blame circumstances and others for everything that happens to them. How often do they say to themselves, “If the weather was nice, I would venture out today”; “If my manager did not blame me for everything that went wrong in the office, I would never feel so depressed”; “If I feel so sad today, it is because my best friend So and So no longer speaks with me”; “If I had a good job with a decent salary, I would be happy.” These “if” statements, and perhaps thousands of others, are the rationale they use to justify the way they feel. Notice that they blame everything on circumstances and others, apart from themselves. Unfortunately, many Christians behave the same way. But do you know that you are responsible for the way you feel? And do you also know that you have the power to choose the way you respond to life’s circumstances? Did you know that our thoughts are mental traps, so to speak? Five years ago, a friend of mine who lived in New York called me up. She confided to me that she was deeply sad. Her sadness was fueled by watching images of emaciated children on CNN. She said that the puzzled look on their depressed faces was shattering. The very scene broke her into pieces and brought back to her mind painful memories of her own childhood. Yet, she was still watching the documentary while speaking to me on the
AVIS DE RECRUTEMEnT À L’UCM L’Univers Centre Médical (UCM) de Ouanaminthe recrute, pour compléter son équipe médicale, quatre médecins spécialistes à temps complet. niveau d’études Médecins diplômés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ou d’une Faculté de médecine étrangère dument reconnue. Domaines de spécialisation : Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique, Anesthésie, orthopédie. niveau d’expérience Toutes candidatures sont les bienvenues, surtout celles ayant plusieurs années d’expériences hospitalières. Informations complémentaires S’adapter à l’administration de l’UCM (Ouanaminthe). Pour postuler à ces offres, nous vous remercions de bien vouloir nous adresser vos candidatures par e-mail, tout en tenant compte de nous présenter vos délais de disponibilité. Dès réception, un de nos consultants vous contactera en toute confidentialité. E-mail: huguesbastien@yahoo.com jodumay@yahoo.com Mobile: 3768-9866 Pour l’UCM : Dr John Nelson, neuropsychopharmacologue, nutritionniste, biochi-
miste, professeur des universités.
phone. I patiently and religiously listened to her. When I finally got a chance to inject a word into the conversation, I suggested that perhaps she should turn off the TV set or else change the channel. She accused me of being insensitive to her feelings. I told her that from personal experience, I have learned that if people keep on contemplating the very same thing that pains them, the pain will become unbearable. So I advised my friend, “Janet, if you keep on watching the very images that cause you to feel sad, your sadness will never go away. The more you watch the emaciated faces of those children, the more pain you will feel.” But she persisted in viewing the documentary. There are some of us whose spiritual thermometer fluctuates with the temperature or at the mercy of circumstances. If things go well, we feel good; but if things do not go as expected, we feel disappointed and even sad. But do we know that, like my friend Janet, we are doing it to ourselves? Remember, your feelings or moods are triggered by the kinds of thoughts you feed your mind on. You are responsible for the way you feel. You have the ability to choose the kinds of thoughts you want to let filter through your mind, whether happy, optimistic thoughts or sad, depressing feelings. Notice the following equation: reality + thoughts = feelings. Simply put, you feel the way you perceive the reality in your mind. In other words, if you look at life from low-mood thinking, chances are you will feel depressed. However, if you look at the same reality with a positive outlook, you will feel optimistic or hopeful – not depressed. What you think you are; and you are what you think. Are you a good-weather Christian or an all-season Christian? Are you a take-charge Christian or an “at-the-mercy-of-circumstances” Christian? Who is in the driver’s seat of your life? Are you the one? Or is it life or someone else? Think about the implications of your response. Take responsibility for your spiritual growth. If you do not, not even your church pastor can do it for you. In Christ’s day, the everyday cares of life and personal strife overshadowed the very mission of the disciples. They lost sight of the very reason they were on earth. They looked perplexed and despondent because they lived as victims of circumstances. Their mental and spiritual health was of great concern to the Master. To bring them back to reality, He told them the story of the sparrow recorded in the book of Matthew 6. He went on to explain how God cared for the sparrow and the sparrow had no worries, confident of the Creator’s continuous caring. Then to shame them and revive their common sense, He challenged, “Do you think that a sparrow flying in the air with no real market value is more valuable than you who were created in the image of My Father?” They were so ashamed that they did not dare to respond. Why? They were short of arguments. God’s desire for each one of us is to live a vibrant
life and abundantly life. However, many of us have decided to live as victims of life. Remember, there is a strong connection between the way we see life or life’s obstacles and the way we feel. There is no badge of honor given to those living with a victim mentality. Living as a victim of life is self-destructive and suicidal. Convince yourself that life is worth living and that you are the only one who can change the way you see the daily reality of life. Circumstances are a fact of life. The daily reality is a fact of life; it is what it is, period. We cannot change it, but we can surely choose to see life’s hurdles as opportunities to move us forward and not as challenges to stand in the way. Now let me ask you this: Do you get trapped into the unhealthy habit of blaming circumstances or others for the way you feel? What kind of Christian are you? Are you a victimized Christian? Or are you a take-charge Christian? How is your spiritual thermometer? Is it healthy or spiritually malnourished? Do you know someone who lives as a victim of life? If so, what are you going to do to help him/her to see the equation or look at life from a different but healthy angle? Whether or not, life – from its own will – chooses to be kind or mean to us, we still have the power to choose the way we feel. Apostle Paul says it best when he challenges his readers in Philippi to “Rejoice in the Lord always. Again I will say, rejoice! ... Not that I speak in regard to need, for I have learned in whatever state I am, to be content” (Philippians 4:4, 11, NIV.) In 2 Corinthians 5:7, Paul takes his admonition to a new height. He makes it clear that we have to always rejoice, because “We walk by faith, not by
sight” (NKJV.) A different version renders it this way, “We live by faith, not by sight” (2 Corinthians 5:7.) I paraphrase it, “The takecharge Christian shall not walk or live at the mercy of life’s circumstances.” Faith is a lifestyle, a way of life. The one who trusts in God is not troubled by the everyday headaches of life. Circumstances have a mind of their own. They will never ask for our permission to behave in a certain way or another. So why should we worry about them and the next turn of events? We can only control what we can control – that is us and our response to circumstances. The apostle says that no matter what, we have to exhibit the same positive joyful attitude toward life. Whether we have little or much, we can still rejoice. Whether we are in pain or not, we can still rejoice and sing. Whether or not other people think we are nice looking or unattractive, nicely dressed or not, articulate or not, well educated or not, we can still rejoice. We should not worry about them. Remember, you are endowed with the incredible Godgiven power to choose. Will you continue to live as a victimized Christian? Or will you start living as a take-charge Christian? The power to choose is yours. You must not allow anyone – not even circumstances – to sit in the driver’s seat of your life. Strive to daily incorporate the apostle’s command into your life, “Rejoice in the Lord always. Again I will say, rejoice!” Food for Thought: “The great use of life is to spend it for something that will outlast.” (William James) Réginald Barthélemy 24 décembre 2014
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TEKnIK PoU Bon JAn CHITA PALE Volim 2, Nimewo 53
Konsèy sou brèvte nan konvèsasyon
Pa Doktè Loren Ekroth, Ph.D. [2] Pwen santral jodi a : Fason pou w kontwole moun ki pale twòp. (Atik 14 me a se te ki jan pou w kontwole tèt ou lè w ap pale. Jodi a, se ki jan pou lòt moun pale kout). Premyèman, erè pou w evite : 1. Lè w pa agresif, politès nan rete tande fè lòt moun panse yo ka pale san rete. 2. Rete tann lè lè pa w rive pou w pale olye w mande pou w pale (ki ka pètèt pa janm rive). 3. Rete nan wòl yon sekouris ki egzije pou w rete tande, sipòte epi kite chans pa w pase pou w pale. Jwe wòl yon zanmi, pa jwe wòl yon sekouris. 4. Men kisa w kapab fè : 5. Bay siyal “limyè jòn” ki montre ou vle pale. Montre aktivman ou vle pale. Ou ka menm leve men w si sa nesesè. 6. Parafraze intèlokitè a konsa: “Anvan ou kontinye, kite m mwè si mwen byen konprann sa w fèk sòti di la.” 7. Pandan yon ti pòz, di konsa “Mwen ta renmen ajoute ...” 8. Tcheke apèl telefòn ou resevwa nan men moun “ki pale anpil” e
moun ki renmen fè zen “Mwen sèlman gen yon ti tan tou kout kounyè a ...” 9. Nan reyinyon, etabli kèk règleman davans pou w fè tout moun pale kout. Egzanp, lè mwen òganize oswa dirije yon reyinyon, mwen renmen sèvi ak yon kwonomèt 3-minit kòm yon “makè” ou “tan limit pou moun pale”. Lè 3 minit la rive, oratè a lonje kwonomèt la bay yon lòt moun. [1] Ki te pibliye ak pèmisyon Dr Loren Ekroth, editè magazin “Pi bon konvèsasyon”.
Pou moun ki prefere vèsyon orijinal la nan lang angle, yo ka enskri pou abònman gratis magazin nan chak semèn nan: www.conversationmatters.com [2] Dr Loren Ekroth se yon espesyalis ameriken nan kominikasyon moun ak yon ekspè nasyonal nan convèsasyon biznis ak lavi sosyal Tradwi soti nan angle pa Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com Pibliye: Mèkredi 24 desanm 2014
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Flash ! Flash ! Dernière Heure. Mesye Gason yo, Men yon Bon Nouvèl, Nou Pote pou ou ! * Ou menm kap fe bèk atè, (Erectyles Disfunction), paske w fè Maladi sa yo : Sik, Tansyon, Pwostat... * Ou menm yo mepwize nan kabann, paske w paka founi kalite. * Lè - w wè madanm oubyen ti boubout la aksepte w jan w ye, se pa renmen ke l renmen w konsa, men li oblije reziyen l. Nan kabann, se pa kesyon frè ak sè, men fok travay la akonpli fèt-e-founi.
Eben !
Mizè w fini ti papa, gras ak yon nouvo metod e grenn
(Pills) ke nou pote pou sa vin djanm. Tonto breno pral travay korèkteman. Eseye l, wa ban-n nouvèl nèt al kole.
Waw ! Gen yon ti diplis wi. Aprè yon lane, bagay la ap pran 5 pous nan longè ak lajè.
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Kreyòl Soti nan paj 6
a kòm anpil kòlèg li. Donk, moun ki gen bon zòrèy kapab tande. Ti Mòy, konnen byen karyè bay manti l fini tout bon. Y ap tann li an senkyèm. Selya : N ap di laverite ki kapab ofanse anpil moun. Men si nou ta fèmen bouch nou, mesye yo ap fin kraze peyi a e n ap nan tout sa k pa bon. Mwen dakò ak ou ke Jan-Chal se youn nan senkyèm kolòn nan ki gen pou pasyon fè dezòd, difamasyon ak bay manti tankou Ti Danyèl ak Ti Nyoutonn ki yo menm tou pa gen respè pou prezidan an e menm pou manman ki te fè yo a. Y ap mele! Kalo : Nèg sa yo se yon bann vagabon abiye ki konprann yo kapab pran pouvwa a. M ap fè yo konnen ke se pa nenpòt ki moun ki ka prezidan. Se pou yo aprann respekte moun, paske si yo pa gen respè pou tèt yo, se pa pou lòt yo ya gen respè. Selya : Mateli se yon lidè ekstraòdinè ki kite demokrasi a boujonnen e penmèt Nèg yo ale lwen. Tout sa yo vle, li dakò e l fè anpil konsesyon pou peyi a pa plonje nan tenten. Si se te prezidan Aristid, li pa t ap penmèt sa konsa. Mesye sa yo t ap déjà yon kote pou yo ta reflechi si yo tout ta gen chans. Sa w di, Lwiz. Lwiz : Ou pa manti, paske prezidan Aristid pa t ap tolere bagay sa a ki kapab tounen yon pongongon. Alo, na va di m si prezidan Mateli pa yon prezidan toleran. Yo fèk kare ap pran lari pou granmesi e pale koze kredi. Yo deja fini, paske tout prediksyon vole ak tout van an. Prezidan Mateli ap fè 5 an li a san manke. Kalo : Ou pa manti, Lwiz. Yo chaje ak pwoblèm, paske yo se yon ekip demagòg nan peyi a ki refize konprann respè okipe yon plas enpòtan nan sen sosyete a. Ayiti pa gen chans, paske bann vagabon yo refize bay peyi a yon chans. Selya : Ba yo tout yon chans. Kalo : Pa gen sa menm. Fòmasyon sosyal se yon kalite ke tout sitwayen konpetan e non pa rapyay dwe aplike nan tout dimansyon pou evite derespekte lòt yo e menm peyi w. Chak fwa ou diminye prezidan peyi w, ou diminye tèt ou e menm peyi w. Bagay enpòtan se pa sa jounalis nou okipe nan fòmasyon kad. Men yo prefere bay bann machann pwason yo espas pou yo bavade, ranse e di bagay san sans tout lajounen. Lwiz : Prensip se sa yon moun dwe gen lakay li pou l pa kite lajan fè l fè tenten. Zanmi an mande opinyon mwen nan konjonkti sa a, mwen pa konn konviksyon politik li. Menm si l te fè pati tèt kale ou pa, mwen la pou verite. Yon moun ki chita sou manti pa gen dwa rive nan lavi l, paske pwovèb la di : « Twou manti pa fon e kache laverite, se antere dlo ». Yo tout pa demerite ou pase pran yo Kodyo : Se sa li ye menm, sè mwen. Nou pa dwe fè fo temwayaj ki se gate sa e k ap plonje nou nan malpwòpte e nan tout sa k pa bon. Nou gen Moyiz ki rete ap bay manti. Menm senatè Andris Riche yo rele ti « gran moun » nan fè lemonn antye konnen ke Moyiz Jan-Chal se gate pati e se yon fen mantè, paske tout bagay li gen pou l di pa janm gen sans. Se yon pwofesyonèl nan zafè sal. Lwiz : Tout sa m konnen ke anndan chanm yo gen yon pakèt machann pwason, machann piskèt, yon bann palmantè ti Lolit ki reyèlman pa kalifye pou fè travay la e ki konprann yo ka kanpe devan moun ki gen kapasite. Kodyo : Ou fè tout, Lwiz. Yon ekip jèn nan gouvènman sa a ap founi kalite, paske yo gen konviksyon e yo tou se patriyòt konsekan e non yon bann voryen k ap twouble lapè piblik. Mwen te vote Madan Maniga kòm fanm, li pa pase, mwen respekte e mwen kenbe prensip jwèt ke sa ki genyen dwe jwi tout privilèj li pandan peryòd li a ki se pou yon ti tan ki la pou pase byen vit. Lwiz : Se sa menm, Kodyo. Ou mèt
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mete pou yo, paske se verite w ap bay. Kodyo : Mwen pa dakò ak madanm nan ki lage kò l nan yon opozisyon payas ki la pou rete nan kondisyon li ye pou sa pa gen okenn chanjman. Si w wè moun k ap opoze yo. Tout se moun k ap vini pou vòlò ak kale tèt. Pèp la p ap fè yo konfyans. Yo pra l vote moun k ap vin fè kichòy. Aristid te pase ti tan li a nan 2 manda, li vin milyonè san regle anyen pou peyi a. Preval pase 10 an sou pouvwa a san l pa regle anyen serye tou. Sèlman li te kontante pou l te di : « My palace is colapsed. Palè m nan kraze, mwen pa gen kote pou m rete… » Selya : Sa w di a tèlman vre, mwen pral kore nan bon jan ti mamit san madou. Se Dera nou tande ki gen dwa pou mete 3 sourit pou youn nan yo kapab vin kòm premye MiMi k ap vin vòlè lajan k ap fè bèl zèv nan peyi a, pa ekzanp bati lopital, fè lekòl gratis ti cheri, fè wout, bati pon e latriye. Kalo : Kòm yo te konn kraze l deja sou Préval, Titid li menm te gen tan kraze lajan kooperativ yo. Kòm ansyen pè li te fè gwo kèt chak vandredi pou tout kontab nan tout administrasyon pote gwo sak lajan Leta byen lou ba li. Se s ak penmèt li gen 9 milyon pou fè dezòd nan peyi a, nan vòlè ak kraze-brize zengledo ak bandi-mèsenè al manje nan restoran. Selya : Yo te siye bouch yo ak lam ponya ki nan men yo pou kesye yo menm pa oze mande yo 5 kòb. Pou yo demontre yo serye, bann teworis yo fè konnen ke Ayiti dwe Lafrans. Men nan ki sitiyasyon yo vle kite peyi a pou yo pi alèz. Tinèb ak tout akolit li yo gen pou yo dekapote pou yo tonbe nan ravin Kodyo : Nou pa manti, paske gen verite nan tout sa nou di a ! Se verite sou tanbou. Mesye yo konprann yo ka fè moun pran kk poul pou ze. Non, je pèp la gran louvri pou l sispann pran nan pa konprann ankò. Nèg yo nou wè la a pa gen okenn respè pou moun. Yo vle se sa yo vle pou nou pratike. Nou pa nan peryòd 40, 46, 57, 71 ak 85. Tan sa yo pase pou nou kòm pèp e nou pa gen dwa pou n pran dikta nan men vagabon abiye. Selya : Se sa menm, Kodyo. Nèg yo tou pa gen respe pou tèt pa yo, alevwa pou yo ta gen pou lòt. Tinèp lage peyi a nan pwoblèm an 1990 pou te sa bay kandida pwofesè Viktò Benwa yon panzou pandan pwofesè a te vwayaje pou m’sye te vin ak Aristid kòm nouvo kandida pati a ki imilye li menm ak K-Plim ki, kounye a, pa vle pèdi plim ankò nan mouvman mal vize a. L ap premye minis. Lwiz : K-Plim retire kò l, paske l te konstate se yon mal li te fè peyi a lè l te aksepte avèk Tinèb pou Pè Aristid te kandida kòm prezidan pou FNCD. Yo te pran yon echèk tou, paske pè a te lage yo nan wout. Pou Tinèb gen kouraj ap kontinye pou lage peyi a nan tchouboum ankò. Misye malonnnèt. Selya : Mwen pa kwè ditou ke machin sa a ap rive nan stasyon an, paske chofè yo se yon bann tèt mato ki reyèlman pa konn volan. Bokota a ki chaje ak chimè gen pou l kapote sou pant la pou bay moun lapè yo. Kodyo : Motè a bloke e l kale tou, kawoutchou vole, se kontrayete pou yo tout kòm ensanse. Se pa serye sa pou nou tout aksepte bann derapaj sa yo nan peyi a, malgre nou nan demokrasi ki gen prensip li ak tout disiplin li. Nèg yo se yon bann vagabon ak imoral ki konprann se nan pran daso yo kapab pran pouvwa pèp la. Yo p ap 6 ! « Ti Mari p ap monte, li p ap desann », tankou senatè Lanbè te di nan fèt rejwisans popilè ki te make 3yèm ane prezidan Mateli ki fete tou 2 zan Premye minis Lamòt nan tèt primati a. Jalou yo regrèt anpil. Y ap fè tout sa yo konnen pou bwouye kat la. Yo mele e yo nan tout sa k pa bon. Pèp ayisyen reveye Lwiz : Si nou rete ap betize konsa, peyi Dayiti ap toujou rete nan menm simagri yo, paske lalwa refize aplike
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e bon dispozisyon pa vle pran pou nou kapab fè kesyon yo. Nou gen yon palman ki chaje ak opòtinis, paske bann Kongo yo ki kwè nan bay panzou pa janm travay pou reglemante lwa yo e rekòmande yon pase, men pou ranfòse anpil nan lwa yo pou yon amelyorasyon nan sistèm nan aplike pou tout moun. Selya : Ou di yon bagay ki reyèlman fè anpil sans. Yo pa konn pou kont pa yo, pa gen mwayen pou yo ta fè yon bagay konsa. Se 2 pou 100 palmantè nan yo ki konn li e ekri nan sans redije, paske tout lòt yo pa konfòtab e yo te gen benediksyon prezidan Péval ke ti pè a te vle likide. Préval pou bokou nan zak malveyan gwoup 6 la ki bloke peyi a. Nou mande pou Konstitisyon sa a chanje, paske l tounen yon obstak pou peyi a. Kalo : Mwen kwè Konstitisyon an dwe refè pou penmet kalifikasyon kandidat pi djanm, paske nou pa kapab pran moun sòt ki definitivman pa fè yon etid nòmal pou okipe yon fonksyon kle tankou senatè ak depite. Nou dwe mete nou nan yon nivo byen wo. Bagay yo dwe chanje nan peyi a pou respè ak prensip dwe bousòl nou. Se pa nan rete fè opozisyon nou konpran ke bagay yo ap chanje. Lwiz : Mateli fè anpil sakrifis avèk abnegasyon pou yon eta-d-dwa blayi nan peyi a. Yo pa gen okenn respè pou li. Sa vle di se palmantè yo k ap gouvène,non pa prezidan an. Bann trivalite sa yo dwe pou fini nan peyi a pou letan e letènite. Kalo : Pa gen lòt moun ki kapab fè plis ke sa. Sa fè mal pou nou konstate ke nou lib nan yon sans kondisyonèl e nou pa janm rive konprann ke nou gen yon gwo responsabilite pou nou kole zèpòl pou nou ede peyi sa a ki bezwen èd nou nan tout sans. Selya : Ou di yon pakèt bagay la a. Mwen dakò avèk ou e m pa fouti konprann mantalite sa a nou gen nan nou menm. Jodi a nou konstate avèk tristès tout dezòd ke bann vagabon yo ap fè nan peyi a pou retade mouvman rekontriksyon peyi a. Na p mande si reyèlman bann denmon yo se Ayisyen konsekan ki gen lanmou pou peyi yo. Anverite sa gen pou l fini! Kalo : Se pou nou serye mesye-dam e pou nou sispann viv nan patipri ak koken ki p ap regle anyen pou nou ke rankin ak divizyon. Tout nasyon gen lwa pou pini tout sitwayen ki depase limit yo, se sèlman nan peyi Dayiti ou wè bann ensanse yo ap denigre prezidan an e fè tout sa yo vle. Kodyo : Tèlman yo koken yo bliye si gen yon seri de moun k ap fouye e ki fè enfòmasyon anpil pou konn reyèlman sa k ap pase nan peyi nou. Sa parèt reyèlman wont pou nou ki konsène. Akòz demagoji yo fè, nou vin pa gen okenn valè kòm Ayisyen otantik, paske nou gen yon makòn koken, odasye e menm vòlè ki nan sen nou. Ayiti gen pou pran kab li. Lwiz :Anpil vòlè san karaktè antoure nou. Nou dwe fè jan nou konnen pou nou retire yo nan sen nou. Ti Nèg Dayiti twò mechan e yo pa respekte moun ditou. Nou gen yon bann dirijan sèvèl poul ki bezwen rete sou pouvwa a pou yo kontinye ap voye piman bouk e fè tout tenten pou avili nou pi plis. Si Konstitisyon an pa ekziste, mesye yo ap depase limit yo san pwoblèm. Selya : Men si Konstitisyon an aplike, se pou mesye yo jete yo san tèt chaje. Si yo pa vle, baton a p fè yo kouri, yo dwe kanpe lwen, paske « chimen maleng se chimen java ». Kòm yo renmen baton, yo pra l pran baton kòm san wont, san santiman e san karaktè, paske : « Malè ap pousib moun k ap fè mal ». Kalo : Mezanmi, yo chita ap fè zen san yo pa janm vini ak prèv valab pou pwouve tout moun se verite a yo gen nan men yo tout bon vre. Yo tout gen reyalite a devan je yo, men yo refize pran konsyans. Yo vle voye pèp la alabouchri pou li mouri. Kodyo : Se bagay tout moun konnen ke pèp la deja konnen kout grif yo. Li pridan pou l pa di si l te konnen. Y ap mande pèp la pou l leve kanpe. Enben, se nan dengon yo pèp la gen pou l leve kanpe nan jou k ap vini yo, paske li pa fouti kontinye viv nan
sitiyasyon sa a. Mwen pa fouti rete tann jou sa a kote Nèg ap vle kouri, yo pa p fouti fè wonn dèyè pòt. Lwiz : Sa m konnen tout bon, yo tout gen pou yo sezi. Menm si yo pote pou yo fèy vèvenn pou pase sezisman yo a, yo pa p refè, paske se yo tout k ap aneyanti pou bay peyi a yon chans. Ya va konprann tout bon vre ke : « Yon jou pou chasè, yon jou pou jibye ». Selya : Anverite, jou a gen pou l vini pou peyi Dayiti jwenn chans pou l libere e pou li respire bon jan van. Moun sa yo se yon kolonn mantè ki toujou ap bay manti tout tan. Li ta reyèlman bon ke tout konsène yo fè yon jefò. Fòk nou toujou ankouraje moun k ap fè pwogrè. Nou gen dwa konstate nan ki nivo bann vagabon nan peyi a vle pini pèp la nan voye li al nan palè pou kout fizi elimine anpil nan sitwayen yo. Lwiz : Tout sa se pawòl vagabon, Nèg san moral, san diyite. Se pou JanChal, pèsonèlman, al pote tèt li ale san pèp la ki pat manje pwa, pou l al rann lapire. Ale misye sa a laprit pou li paske li manke yon fèy ! Se demagoji l ap fè, paske li nan manti tout bon. Selya : Se sa li ye menm ! Li pa demerite l. Nèg sa a se yon moun ki fou e ke pèsonn p ap okipe. Tout moun wè kounnye avèk ki moun pèp ayisyen an afè. Se menm ekip konplotè yo ki te touye lanprè Jak premye, pou m pa di Jan Jak Desalin nan Pon Wouj 17 oktòb 1806. Nou pa fouti bliye dat sa yo ki enpòtan pou nou. Kalo : Nèg yo pa fouti kalkile ni reflechi, paske jou a ap rive sou yo pou yo sispann fè tenten. Yo pa gen jèn e yo pa gen nen nan figi yo tou. Yo pa gen travay pou yo fè. Yo vin tou cho, tou bouke pou fè landyèz. Se yon bann reselè, vagabon ki pran pouvwa a daso ki konpran yo kapab mele moun. Se yon bann blofè ki konprann yo kapab devye pèp la nan wout li. Selya : Yo twò piti pou yo rete pèp la ki pa ni pran, ni bay. Mesye yo pa vin pou konstwi, men pou detwi tout bon valè ki rete nan peyi a. Gen yon seri akizasyon ki fèt andeyò limit yo. Se pou Lajistis pran plas li pou evite tout derapaj sa yo. Je pèp la kale, l ap swiv tout move bagay k ap pase ozalantou li. Lwiz : Nou kwè pèp-la dwe pran yon fèm desizyon pou bay tout move sije sa yo monnen pyès yo ki anpeche peyi a devlope e fonksyone nòmalman. Anverite, ti Nèg Dayiti anraje pou fason yo opere e yo aji tou. Kodyo : Se pou Ayiti dekole pou l rive nan yon pozisyon kote bagay yo kapab benefisye l nan tout sans. Nou p ap kite bann bagabon yo ap banbile tout lasent jounen pou fè peyi a tounen yon ribanbèl. Se pou nou pare pou tout kou, kèlkeswa kote y ap soti pou nou ede peyi nou nan tout jan. Selya : Peyi a bezwen bourad nou pou li itil e k ap penmèt li dekole. Jodi a bann mechan yo ki nan peyi a nan tout kwen ap banbile, fè tout move bagay pou yo rete okipe fonksyon yo genyen an. Yo pa manke odasye. N ap tann yo tout nan kafou tenten an. Ya va wè e ya va konprann tout bon ke yo tout te nan manti ! « Bouch ou pou ou Ou mèt pale, pale w Fet atansyon Pou pa an pinisyon . Refren Yo di se Wowo Se pa vre Yo di se Alix Se pa vre Yo di se Anèl, Moyiz ak Simon, tande. -2Pale, pale w Di tout tenten Ou bay moun kè plen. Refren Yo di se Jesi Se pa vre Yo di se Mirè Se pa vre Yo di se Lili, Miland ak Deniz, souple. -3Ou mèt plenyen Sa pa di m anyen Fè kont tenten Wa regrèt sa demen.
Refren Yo di se Gaston Se pa vre Yo di se Adan Se pa vre Yo di se Levayan, Sorèl ak Jean Batis, tande. -4Ou deja pèdi Se sa k fè w fini Ou nan tout vis Ou tounen Ti Paris. Refren Yo di se Jonas Se pa vre Yo di se Gabriyèl Se pa vre Yo di se Glouk, Sadrak ak Ti Franswa, souple. -5Chak jou k pase Ou vin pi parese Foli pouvwa Fè w san fwa ni lwa Refren Yo di se Montas Se pa vre Yo di se Tonni Se pa vre Yo di se Dantò, Michèl ak Lwi, tande. -6Ou pèdi tout prestij Paske w gen vètij Fòk ou travay Pou reyalize bon bagay Refren Yo di se Kalo Se pa vre Yo di se Makso Se pa vre Yo di se Enòl, Samyèl ak Jilyen, souple. -7Woule 2 bò Se travay abòdyò Se tèt ansanm Ki penmèt nou vin manm. Refren Yo di se Gari Se pa vre Yo di se Manès Se pa vre Yo di se Yanik, Mona ak Mariz, tande ». Lwiz : Selya, ou gen yon talan eksepsyonèl ke w dwe kontinye avèk li pou siksè w nan lavi a. Vwa w tèlman bèl e konpozisyon yo fè reflè peyi nou ke m ankouraje fè wout sa a san gade dèyè. Kalo : Se pa ou menm sèl ki vle pouse Selya nan yon wout ideyal e k ap bon pou li e pou nou tou, paske fyète yon sè ak yon frè nou pote lajwa nan kè tout Ayisyen natif-natal. Kodyo : Mwen pa gen anyen pou m di, paske m toujou ankouraje Selya pou l kontinye nan wout sa k ap fè fyète l ou fyète tout Ayisyen. Mwen ankouraje tankou nou tout pou l bay kilti a jarèt. Selya : Frè m ak sè m yo ki ta renmen bèl bagay pou mwen e pou peyi nou, mwen di nou tout mèsi. M ap fini konsa : « Ban mwen Ayiti cheri m Jodi a si nou tout vivan Sèke nou tout gen yon manman. Fanm gen kouraj pase mizè Li pa gen chans pou l viv an pè. Yo eksplwate l, yo imilye l Yo tout vle mete l toutouni Yon fason pou l sa avili Yo mare, sou do l, gwo konplo Pou l ka tonbe, bip, sou do. Men, tout sa lòm vle k pou rive Se pa sa Bondye li menm vle Yo tout ansanm mèt sote-ponpe Ayiti te mèt fin pliye Li pa gen dwa jamè kase Li se yon wozo byen tache. An nou leve kanpe tout bon Pou nou sa chase tout demon Peyi nou bon jan okipe An n fè jefò pou n rasanble ! Nou pa dwe aji tankou zonbi Lè a rive pou nou redi. Nou pa pitimi san gadò, Se mèt kò ki dwe veye kò ». Jan Bèbè 24 desanm 2014
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Un après-midi culturel au Mireille’s Restaurant à Westbury, Long Island (new York) Par Jean Robert noël Le dimanche 19 octobre dernier, Mireille’s Restaurant a été le lieu de rendez-vous des gens cultivés et intelligents qui valorisent toutes les facettes de la culture haïtienne. Le programme avait commencé avec le lancement et la vente-signature du livre « La Péninsule Républicaine » d’Alin Louis Hall. Pour marquer la diversité des activités de cet après-midi culturel, un hommage posthume a été rendu à Carl « Carlito » Labossière. On célébrait sa vie.
équilatéral Cap-Haitien-Cayes-Port-auPrince. Cette triangularité met en évidence le travail d’un pèlerin patient, parti à la recherche de la connaissance et du savoir. En fait, l’auteur a réussi dans sa conquête en pénétrant l’inconnu pour lever le voile sur une vérité historique ayant à voir avec la contribution des hommes et femmes du Grand Sud à l’histoire de l’Indépendance d’Haïti. Ce serait une omission grave de négliger de mentionner les interventions intermittentes du sociologue Daniel Supplice, qui, d’ailleurs, a préfacé « La Péninsule Républicaine ». Il est interve-
Alin Louis Hall signant des copies de son livre. À ce brassage culturel, la participation du pianiste Alix Condé et de la poétesse Jeanie Bogart a mis en relief la dimension artistique de ce spectacle, comme l’avait conceptualisé Moryl Gatte-
Eddy Mésidor dans son intervention. reau jr. Ce n’était pas un coup d’essai, puisque Gattereau a déjà réalisé des rendez-vous culturels qui, selon les observateurs avisés, se surpassent d’année en année. Le voyage au grand jardin culturel A l’heure prévue, le maître de cérémonie, Professeur Étienne Télémaque, a ouvert les portes du grand jardin culturel où il a promené les invités pour découvrir les talents à l’affiche. Après les salutations d’usage, il fit une présentation sommaire des activités à l’ordre du jour, introduisant l’auteur et présentant son œuvre. Il a entrepris une brève envolée sur l’œuvre et a eu le soin de féliciter l’écrivain-historien pour ce travail, le fruit de longues recherches. Il a dressé une brève biographie de l’auteur, soulignant qu’Alin Louis Hall est né au CapHaitien et a fait ses études primaires dans la ville des Cayes. Puis, il a passé le micro à l’auteur pour qu’il puisse présenter son profil et parler de son parcours, tout aussi bien de son œuvre. M. Hall a confirmé qu’il est né au Cap-Haitien et a complété ses études primaires Aux Cayes. Il entra à Port-auPrince pour compléter ses études secondaires et universitaires, d’après ses déclarations. Ce ne serait pas abusif de placer Alin Louis Hall au centre du triangle
nu pour mieux situer l’œuvre dans son contexte historique, et cela sans passer par quatre chemins. Il nous a conduits dans ses périples sans emprunter de raccourcis. « Pa gen wout pa bwa » en histoire. Et le temps ne peut effacer les faits historiques qui ont marqué un peuple. L’histoire a bonne mémoire et elle ne peut mentir. Le maître de cérémonie, gérant le temps, a repris le micro pour annoncer la partie réservée à Carl Labossière. Un hommage posthume bien mérité à Carl Labossière M. Télémaque a brièvement parlé de Carl Labossière qu’il a connu. Il l’a présenté comme étant un solide monument que le temps ne peut détruire ni effacer. En peu de mots, il a retracé son parcours littéraire, faisant son éloge et le décrivant comme un journaliste qui a marqué des générations de lecteurs et d’intellectuels. Puis, il remit le micro au Dr. Fritz Boutin, un homme d’une simplicité rare, qui, d’après le maître de cérémonie, était proche du défunt. Il a été choisi à l’improviste. Étienne Télémaque aime surprendre son assistance en choisissant, parmi les invités, un orateur dont il connaît bien la capacité intellectuelle et qu’il juge capable d’improviser. Le Dr. Boutin n’a pas décliné l’invitation. Une fois intervenu, l’assistance fut témoin d’une franche camaraderie qui se déroulait entre Winshell Beague et lui autour de la table qu’occupaient ce dernier et son épouse, Gladys, Frantz Beague et sa conjointe. En fait, ce n’était pas une plaisanterie de mauvais goût, mais une taquinerie qui aurait pu créer une tension, voire même une peur chez un orateur inexpérimenté. Le Dr. Boutin garda son calme et a fit son intervention à la grande satisfaction des invités. Le moment qui avait surtout marqué cette réunion de famille fut l’intervention de Mme Marie-Thérèse Labossière-Thomas, la sœur de Carlito. Un silence sépulcral couvrit la salle entière quand M. Télémaque annonça son intervention, après que Moryl Gattereau eut établi le contact avec elle par téléphone. Elle ne pouvait s’absenter à cet événe-
Jeanie Bogart, la poetesse ment. Au micro du maitre de cérémonie, elle a présenté les merveilles de l’univers qu’elle partageait avec son frère. Elle l’a fait avec un naturel qui confirme sa maturité intellectuelle. Les faits qu’elle a révélés semblent arrêter le temps pour placer l’existence de Carlito dans un présent infini. D’ailleurs, le texte
de Mme Labossière-Thomas est aussi publié sur Radio Télévision Caraïbes et Haïti Actualités. Il peut être lu dans son intégralité sur ces sites et d’autres réseaux sociaux. Il faut aussi souligner que cet événement a été retransmis en direct sur Radio Télévision Caraïbes. C’était une bonne façon de célébrer la vie de ce génie, ce géant de la plume, cette étoile brillante. Il faut se rappeler qu’une étoile ne cesse jamais de briller. Elle devient inaperçue aux yeux de chair. Mais dans l’intemporel, elle continue à briller de tout son éclat. Avec le départ de Carl Labossière, l’intelligentsia haïtienne a perdu un trésor. Cet intellectuel de belle eau est parti avec son talent, sa verve, mais il nous laisse de beaux souvenirs. Un voyage en poésie à travers l’histoire avec Jeanie Bogart L’horloge semble s’arrêter pour permettre aux invités de jouir pleinement du plaisir que procurent « Okay ». À travers « CRI », Mme Bogart a remonté le cours de l’histoire des Noirs pour faire entendre le cri d’une fille d’esclaves. À la première strophe, elle dit : « Enfant des tropiques, fille d’esclaves suis-je, ce n’est pas une plainte ni une lamentation, c’est un cri ». En quelques minutes, Jeanie Bogart nous a fait traverser des siècles d’histoire pour nous conduire devant le miroir d’un peuple fier de son passé historique, même si le présent paraît amer, douloureux et triste. Elle crie haut et fort : « Mon pays se meurt, l’indépendance à l’air d’une farce, l’homme semble perdre la mémoire, l’homme à quatre pattes lèche les bottes des colons modernes… ». La poétesse a montré sa force de conviction. Toutefois, Jeanie Bogart voit briller l’espoir d’une réalité que rien ne peut nous empêcher de vivre. Avec un cri du cœur, elle termine son poème avec ces mots : « Non ! Je ne retournerai pas aux champs de canne, je deviendrai gouverneure générale comme Michaëlle Jean, je deviendrai président comme Obama pour diriger les colons, pour éduquer les colons, le rêve devient réalité ». La poétesse fut vivement applaudie, par l’assistance qui se leva pour l’ovationner. Le message est partagé, Jeanie. Elle n’a pas songé à déclarer aussi : « Je deviendrai secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie comme Michaëlle Jean ». Jeanie Bogart lut ensuite son deuxième poème « Okay », que les promo-
teurs de la langue créole auraient aimé. Cette œuvre retrace ses souvenirs d’enfance, que le temps n’a pu balayer ou emporter. On ne peut se tromper en l’écoutant dire à travers « Okay »: « Tout souvni danfans mwen, tout lapenn jenès mwen ap dodomeya la, rèv mwen koke jiskaprezan sou yon pye pen prèskil dèzikak, l ap voye ti bo bay lanmè Karayib… ». C’est beau ! Les poèmes de Jeanie Bogart sont plus profonds que tous les océans réunis du monde. Vêtue d’une jolie robe rouge, la poétesse reflète la beauté de l’aurore, et l’éclat du soleil qui danse au rythme quotidien de la ville des Cayes, quand mère nature sourit. Au moment où elle lisait ses poèmes, Alix Condé avait jugé bon de l’ac-
compagner dans ses périples, en utilisant des pièces musicales conçues en mode
Alix Condé au clavier. mineur pour répondre aux exigences du temps et créer l’atmosphère de détente dont le public avait besoin pour jouir de cet instant de bonheur. Ce qui a surtout retenu l’attention, c’était la justesse du pianiste et de la diseuse/poétesse. Le pianiste comblait tous les intervalles quand
qui ne pouvaient répondre à l’invitation lancée par Moryl Gattereau jr. Il y a eu une franche interaction entre le public et l’auteur, à travers une période de Questions/ Réponses. Jean Junior Joseph a été le premier à adresser une question à l’auteur. En fait, c’était la crème de la crème de la communauté intellectuelle de New York qui avait fait le déplacement. On remarquait la présence de quelques personnalités connues telles que : Jean Max Calvin, Bob Magloire, ancien conseiller du président Préval, Jessie Trouillot, Jona Lubin, Edens Desbas/Patrick Morisseau/ Magalie Théodore de « Tout Haïti/Haïti d’abord », Winchell Beague et sa conjointe Gladys, Frantz Beague et son épouse. D’autres personnalités importantes avaient aussi, de leur présence, rempli leur devoir de sponsors de la culture haïtienne. Citons, entre autres : Carlo Placide, Lisa Buteau, Eddy Mésidor, Magalie Rodriguez, Ernst Alexandre. On ne saurait oublier de signaler la participation de Lesly Condé, le consul général d’Haïti à Chicago. Bien qu’absent, il s’est porté commanditaire de l’événement. Comme toujours, il ne marchande jamais ses services ni son apport quand il s’agit de la culture haïtienne ou d’Haïti en général. De source crédible, on apprend que le cardiologue Hanscy Séide, en qualité de bon philanthrope, a aussi contribué à la réalisation de ce grand événement cul-
Carlo Placide, au centre, parle de Carlo Labossière. Jeanie Bogard observait une courte pause bien millimétrée entre chaque ligne qu’elle lisait. Tout cela traduit le professionnalisme d’Alix Condé et la maturité de Jeanie Bogart. Pour réussir une telle improvisation, il faut avoir du rythme et un esprit d’anticipation capable de faciliter l’harmonisation poésie-musique. Ce beau dialogue artistique entre Alix et Jeanie avait un goût à caractère permanent. Vraiment, on se croyait au jardin de l’Éternité, muni d’un billet de voyage allersimple nous permettant de découvrir et d’explorer ce grand univers artistique. Il a fallu l’expertise du maître de cérémonie, qui nous a apportés un billet-retour et nous a ainsi reconduits à La Péninsule Républicaine. La vente signature du livre « La Péninsule Républicaine » : Un succès sans précédent Au retour, le maître de cérémonie a mené un micro-sondage autour des tables pour recueillir les opinions de quelques invités sur les faits qui ont marqué cet après-midi culturel. Toutes les opinions ont convergé dans le même sens. L’intervention d’Eddy Mésidor a été succincte. Mais il s’est exprimé dans un langage simple et clair. Mes voisins de table avaient vite compris qu’il fallait que chacun de nous achète une copie du livre, qu’ils considèrent un ouvrage de référence, un livre de chevet. La même réaction était remarquée à travers toute la salle. On croyait même que les doigts de l’auteur seraient ankylosés, considérant la longue ligne de gens qui attendaient que l’historien leur signe leur livre. Certaines gens en ont même acheté deux copies, peut-être pour offrir en cadeau à des amis, des membres de leur famille, ou des voisins,
tuel. L’audio-visuel a été assuré par Marc Désulmé, qui détient tous les secrets de l’art. Avant la fin de cet événement culturel, le Dr Boutin revint au micro pour présenter ses félicitations à Étienne Télémaque, qui a su s’acquitter avec brio de se responsabilité de maître de cérémonie. Il a remercié l’assistance d’avoir rehaussé l’éclat de la cérémonie « culturelle ». Il a trouvé les mots justes pour faire ressortir la haute qualité du spectacle. Il s’adressa au public en disant ce qui suit : « Vous avez apporté un cachet spécial qu’aucune cérémonie n’ait connu avant ». Le Dr. Boutin a ensuite exhorté Winshell Beague et Moryl Gattereau à consolider la solidarité cayenne qui les réunit toujours autour des hommes célèbres. Quelle fierté ! On peut dire que cet après-midi culturel a été un grand succès, non seulement au niveau de la présentation, de l’hommage rendu à Carlito, de la musique d’Alix Condé, de la poésie de Jeanie Bogart, de la ventesignature, de la planification, mais aussi de la qualité du public qui avait répondu à l’invitation. Moryl Gattereau a encore prouvé qu’il détient vraiment le secret et la clé du succès de ces genres d’activités culturelles. Il a su regrouper autour de lui des gens qui s’y connaissent dans le domaine de l’organisation des manifestations culturelles. Travailler ensemble c’est bien, mais pour réussir, il faut que tous les membres de l’organisation partagent le même idéal. Ils doivent avoir les mêmes aspirations et surtout le même but : contribuer à l’épanouissement de la culture haïtienne. L’on se demande à quand le prochain rendez-vous culturel et qui sera l’auteur invité ? robertnoel22@yahoo.com