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Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc.
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DANS LE PROCÈS INTENTÉ PAR LAURENT LAMOTHE ET PATRICE BAKER CONTRE LÉO JOSEPH ET HAÏTI-OBSERVATEUR
Un règlement par arbitrage met fin à l’affaire
Laurent Lamothe a saisi la pê che qui lui a été tendue par le juge arbitral Le procès intenté par Laurent Lamothe et Patrice Baker contre Léo Joseph et Haïti-Observateur s’est terminé à la faveur d’un règlement par arbitrage, au moment où les avocats de l’accusé attendaient une décision du juge Ursula Ungaro, qui avait la char-
ge du dossier, sur la requête d’un « jugement sommaire » contre les accusateurs. Après avoir constaté, suite aux dépositions des témoins — mais surtout du témoin vedette de Lamothe et de Baker — qu’il n’y avait aucun argument pour supporter leurs
accusations, le juge avait décidé de référer le dossier à l’arbitrage. S’il s’agissait d’un match de football, on dirait que le Premier ministre haïtien « a été sauvé par le gong ». En effet, le lundi 27 août, au C. Clyde Atkins Federal Court
POUR PREPARER L’APRES-MARTELLY/LAMOTHE
Un premier tête-à-tête Duvalier-Aristide incessamment
(Collaboration spéciale)
En prévision d’une trop probable vacance présidentielle dans le
pays, deux ex-leaders traditionnellement aux antipodes, semblent vouloir jouer ensemble une dernière partition sur l’échiquier politique haïtien. Jean-Claude Duva-
House, à partir de 9 h 30 du matin, a débuté la séance de médiation présidée par le juge de première instance John J. O’Sullivan. Il était prévu que toutes les parties devaient se présenter avec leurs avocats. Laurent Lamothe et Patrice Baker n’ont pas raté ce rendez-vous. Ils étaient accompagnés de leurs trois avocats américains et quatre haïtiens, à savoir, venus d’Haïti : Garry Lissade, Salim Soukar, Michel Brunache et Bertrand Madsen,
ces personnes attendre dans la salle réservés aux jurés, avant d’inviter les avocats de l’accusé dans son cabinet. Quelque dix minutes plus tard, les deux parties et leurs avocats étaient appelés pour une intervention (une sorte de plaidoirie brève) par un avocat de l’accusation et un autre de la défense. Prenant la parole, d’abord, au nom de Lamothe et Baker, Me Ron Denman a précisé que ses clients « allaient gagner le pro-
lier (1971-1986) et Jean-Bertrand Aristide (1991-1996 et 20012004) ne sont plus chiens et chats. Plusieurs rencontres ont eu lieu Suite en page 15
DANS LE CADRE DE LA CÉLÉBRATION DU 50E ANNIVERSAIRE DU COLLEGE METHODISTE DE FRERES ET DE L’ECOLE NORMALE DE FRERES
Paul Decorvet conduit une imposante délégation suisse dans le pays
Laurent Salvador Lamothe (à gauche) et son associé Patrice Baker unis pour toutes les causes.
qui, lui, pratique le droit à New York. Léo Joseph était également présent, accompagné par son avocat, Scott Ponce. Les plaignants et les accusés se sont rencontrés pour la première fois. Les salutations d’accueil ont été échangées au coin de la convivialité et de la bonne humeur. Cette première prise de contact exécutée, les parties et leurs défenseurs respectifs prenaient place dans le hall d’attente. À l’heure indiquée, le juge appela à son bureau, d’abord les avocats des plaignants pour une discussion qui a duré environ quinze minutes. Puis il envoya
cès » dès que le jury aura pris connaissance du dossier et analysé les évidences soumises par l’accusation. Selon lui, les membres du jury sauront que HaitiObservateur était démuni économiquement et que c’était Franck Ciné qui finançait le journal. Il a affirmé que l’article ayant fait état de la vente de la Haitel à la compagnie Nord Citadel est un tissu de mensonges, puisque Michael Charles, le vice-président de cette compagnie, a déclaré, sous serment, que tous les faits rapportés par Léo Joseph n’avaient aucun fon-
OPINIONS
Une vue partielle de l’assistance lors de la cérémonie d’ouverture des festivités du 50e anniversaire du Collège méthodiste de Frères et du Centre pédagogique rural de Frères (photo Mirabel/H-O).
Par Etzer M. Depestre L’École normale de Frères, plus connue sous le vocable de Centre pédagogique rural protestant, et le
Collège méthodiste de Frères, célèbrent leur cinquantième anniversaire cette année. C’est, en effet, en 1963, sous l’impulsion du pasteur Paul Decorvet, que ces
deux entités débutèrent leur opération dans cette banlieue limitrophe de Pétion-Ville, « sur un Suite en page 16
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Haitian Prime Minister Laurent Lamothe unmasked By Emmanuel Roy “La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde.” Valery, Paul circa 1907 citing Diderot. Translation:
Politic is the art of preventing the people from getting involved in matters relevant to them.” One must wonder if the Suite en page 8
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Exposition artisanale en marge des festivités. Ici, ce sont les livrets méthodistes qui englobent toute une collection de manuels scolaires. Il s’agit d’une initiative du premier contingent d’instituteurs suisses arrivés dans le pays avec le pasteur Paul Decorvet, véritable légende du système éducatif haïtien.
Le professeur Rosny Desroches et sa Le professeur Yves Gaudin transmet le mes- vaillante femme, Mary-Lise Desroches. sage de l’Association suisse des amis Celle-ci dirige le Collège méthodiste de Frères depuis quarante quatre ans d’Haïti (Toutes photos Mirabel/H-O)
Des centaines de parents, d’amis et d’adeptes participaient au culte d’action de grâce qui se tenait à l’Eglise méthodiste de Frères, le dimanche 27 octobre dernier.
Mme Mary-Lise Desroches en conversation animée avec le sénateur Riché , ex-étudiant à l’Ecole normale de Frères.
Le pasteur Marco Depestre jr remet une plaque d’honneur au professeur Yves Gaudin, membre de l’Association suisse des amis d’Haïti. Juste à ses côtés, on remarque le pasteur Gesner Paul, président de la Conférence méthodiste. L’ASMA apporte un support tant matériel que financier au NCB, au CMF et au CPRF.
De la poterie à l’exposition artisanale, ce sont les œuvres des élèves du Collège méthodiste de Frères.
Le maestro en extase. Ses élèves le suivent à la lettre dans toutes les interprétations.
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LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/THE REAL AFRICA I KNOW
Glimpses of Uganda (Part 3) By Réginald Barthélemy The World Health Organization (WHO) recommends that infants should be exclusively breastfed for the first six months of life. The reason is to achieve optimal health and development. Mothers should feed their babies complementary foods while continuing breastfeeding for up to two years or even beyond. Uganda is considered to be a country with a good tradition of breastfeeding. Most Ugandan mothers understand the need of breastfeeding their babies. According to a survey conducted in 2006 by the Uganda Demographic and Health Survey, 98% of Ugandan babies are breastfed. So, we can say that breastfeeding is universal in Uganda. However, breastfeeding is not exclusive as recommended by WHO. I will highlight some of the factors that explain the non exclusiveness of breastfeeding in Uganda. Socio-economic factors Generally, adherence to breastfeeding by mothers is largely influenced by the socioeconomic status of the family, especially mothers. In Uganda, low rates of breastfeeding are found among low-income mothers. Many Ugandan mothers are
breadwinners. They engage in income generating activities, such as farming, retail business, etc. Therefore, employment can influence the decision to exclusive breastfeeding. The commitment to exclusive breastfeeding is another economic constraint. The time required per week to breastfeed rather than bottle-feed infants is a significant burden for Ugandan women who, for the most part, do not have childcare or need to spend this time doing paid work. Unlike the Western world, there is arguably no workplace policy concerning breastfeeding and parental leave. No matter the rationale, evidence suggests that the long-term benefits of exclusive breastfeeding supersede the short-term costs.
Breastfeeding and HIV transmission factors It has been argued that the campaign for the universal promotion of breastfeeding fails to consider affected mothers who have limited or no access to procedures that would reduce the chance of spreading the virus to their babies. There has been some resistance to breastfeeding in some quarters of society due to possible transmission from mothers to babies. Initiatives have been taken
for a decreased percentage of infants contracting HIV, such as administering anti-retroviral therapy to mothers and providing milk formula. However, it has been discovered that while being infected with HIV, some mothers continue to breastfeed their infants. Why? They fear of being segregated by community members.
Cultural and traditional factors Some of the cultural beliefs are obstacles to exclusive breastfeeding. For example, it is believed that: “If you express milk to the ground, the baby will die.” However, some women argue that they have never seen or heard of a child who died as a result of the mother expressing the milk. Nutritionists recommend that after six months, babies should be given two or three meals a day in addition to breast milk. These meals should consist of at least three food groups. Unfortunately, according to the Ugandan Demographic and Health Survey, only 24% of Ugandan babies meet this standard. Some mothers actually delay giving babies these foods altogether. About 23% of babies aged 6-8 months do not receive these complementary foods. About 1 in every 10 will continue to be exclusively breastfed. It is
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Dr Jean-Claude Compas, M.D., Michena Brooks, D.P.M. Philippe Lauture, M.D., Marthe Abraham, M.D. Getachun Kifle, M.D., Jean Antoine, D.D.S.
GYNÉCOLOGIE Maladies de la femme •Test de grossesse •Avortement • Infertilité • Planning familial
PÉDiATRiE Maladie des enfants • Vaccins •Rhumatisme • Maladies de la peau • Diarrhée
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CHIROPRACTEUR Maladie de la colonne Vertébrale • Maux de tête, cou, dos • Arthrites •Douleur musculaire • Douleur au niveau des os
PODIATRIE Maladie des pieds et des jambes • Corps, ongles incarnés • Douleurs aux pieds etaux jambes
RÉHABILITATION PSYCHOLOGIQUE Problèmes psychologiques • Dépression • Anxiété
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estimated that 4% will receive only plain along with breast milk while the other 7% will be given either only juice or another kind of milk. Closing remarks Uganda continues to struggle with a high mortality rate among children under the age of five. Diarrhea and pneumonia are the top two killers for this age group. Yet, exclusive breastfeeding of infants and young children could save many lives. Why? Breastfeeding is the most complete food available. It contains all the nutrients, energy, and antibodies that babies need to fight infections. Campaigns to promote breastfeeding have been conducted in the mass media, including public service announcements through radio, television, posters, newspa-
3 pers and magazines. This awareness movement has led to improved knowledge of the benefits of breastfeeding for infants and mothers among individuals and communities. Ugandan advocates of exclusive breastfeeding emphasize the role that each member of society can play in raising awareness about the benefits of breastfeeding. They encourage younger and older people to engage in intergenerational dialogues. Just a warning note – Unlike most Western societies, breastfeeding is public in Uganda. Ugandan mothers do not believe in such thing as looking for appropriate venue to breastfeed their young ones. They breastfeed them anywhere, in the park, in public transport, at the church, in the market place. Anywhere – period! 30 october 2013
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IN MEMORIAM
Dr. Gérard Campfort : Un pilier déplacé de l’échelle des valeurs Né le 16 janvier 1942, Gérard Campfort, pendant son pèlerinage terrestre, a beaucoup vu, entendu, compris et il avait pris un réel plaisir à partager sa connaissance avec autrui. Il avait étudié à l’Ecole normale supérieure à Port-au-Prince. Mort le samedi 12 octobre 2013, il était atteint de cécité partielle, la dégradation de sa santé ayant limité ses activités quotidiennes. Malgré sa santé précaire, il était animé d’un courage qui lui permettait de surmonter les difficultés auxquelles il faisait face. Il gardait toujours la même gentillesse et la même maîtrise du verbe. Quand on l’appelait chez lui pour s’informer de ses nouvelles, il répondait toujours : « ça va mieux aujourd’hui ». Je commençais à m’inquiéter quand j’ai appris qu’il ne pouvait pas éditer un manuscrit de notre ami commun, Jean-Baptiste, à cause de la cécité. Dr. Campfort ne marchandait jamais ses services et ne disait jamais « non » à ses amis qui lui demandaient conseils où qui voulaient bénéficier de ses grandes qualités de préfacier ou d’éditeur. Dr. Gérard Campfort : Le plus jeune professeur de littérature et de philosophie de sa génération À l’âge de 26 ans, Gérard Campfort enseignait déjà la littérature et la philosophie en Haïti. Il était le plus jeune professeur de la génération 70. Pour enseigner les cours de philosophie, il utilisait comme appui –référence — les bouquins de Paul Foulquié tels que : « La Volonté », « La Conscience », «La Connaissance », « L’Action » et
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«Foulquié : La Psychologie ». Il recommandait d’autres livres du même auteur à ses élèves du Collège Canado-Haïtien, comme « La
Pensée et l’Action », « Précis de philosophie à l’usage des can didats au baccalauréat ». Cependant, il ne se limitait pas aux livres de l’auteur. Prof Campfort consultait aussi les œuvres des contemporains de l’époque et faisait aussi valoir ses propres pensées philosophiques. Un fait qu’ont vécu ses anciens élèves du Collège CanadoHaïtien mérite d’être souligné. Pendant que Maître Campfort assurait un cours de psychologie et parlait de folie, il eut à dire ce qui suit : « un fou c’est quelqu’un qui a tout perdu, sauf la raison ». Pourtant, le commun des mortels a toujours pensé à la définition contraire. Une telle assertion de Maître Campfort avait entraîné ses jeunes étudiants à un monde de méditation profonde pendant des années, si ce n’est toute leur vie. Chacun l’interprétait à sa façon. J’ai pu remarquer que Dr. Gérard Campfort avait raison. Vraiment, un fou n’avait jamais
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dit ou même pensé à crier « À bas Duvalier », ni se jeter devant une voiture roulant dans les rues de Port-au-Prince ou d’ailleurs. D’autres faits ont confirmé la définition de M. Campfort. Enfant, j’ai toujours entendu mes aînés dire que Carl Brouard était fou. Un jour, ma mère et moi revenions de visiter ma grand- mère, quand soudain elle me dit : Voilà Carl Brouard qui écrit sur la chaussée devant la clinique du Dr. Gaston Deslouches, à l’angle des rues de l’Enterrement et St Honoré, pas trop loin du Lycée Toussaint Louverture. La curiosité m’avait poussé à aller voir et lire ce qu’il écrivait. Avec une craie, il a écrit un joli poème qu’il titra : Une rose pour Rosie. Le voyant, c’est comme si j’avais découvert le paradis et toutes ses merveilles. J’avais appris ce poème par cœur. Je le récitais souvent parce que je ne voulais pas l’oublier en grandissant. Si certains aînés considéraient Carl Brouard comme fou, on a donc besoin de beaucoup plus de fous comme lui pour prêcher l’amour au monde entier. L’auteur du poème inédit « Une rose pour Rosie » n’avait pas vraiment perdu la raison. Prof. Gérard Campfort savait bien de quoi il parlait. Prof. Gérard Campfort éprouvait toujours un grand plaisir à lire le poème « Nedje » de Roussan Camille : « Tu n’avais pas seize ans, toi qui disais venir du Danakil et que des Blancs pervers gavaient d’amis et de whisky, en ce dancing fameux de Casablanca ». Il le faisait avec une telle finesse qu’il attirait même l’attention des plus étourdis. Les plus intelligents prenaient notes et les naïfs regardaient avec des yeux agars, comme s’ils invoquaient le père de la psychanalyse. Ceux-ci ignoraient même la présence de leurs camarades de classe avec lesquels ils partageaient le même pupitre. Quand Gérard Campfort enseignait la littérature chez les Frères du Sacré-Cœur et au Collège Canado -Haïtien, il faisait preuve d’une extrême prudence. Il écrivait souvent les initiaux R.D au tableau pour parler du célèbre écrivain René Depestre, auteur du roman « Le mât de cocagne », un chef-d’œuvre littéraire. René Depestre se trouvait lors à Cuba. M. Campfort ne savait pas si parmi ses élèves il y avait des fils, des beaux-fils ou encore des petits-fils d’agents de S.D ou des V.S. N (Volontaire de la Sécurité nationale). Précaution exige ! En deux occasions, il avait échappé bel au guet-apens des autorités qui, lors, se lançaient à la poursuite des intellectuels qu’ils assimilaient à des communistes. Souvenirs d’enfance et le respect des valeurs Dans mon enfance, j’avais fait partie d’un groupe musical de vacances avec les amis du quartier, comme guitariste. On interprétait les chansons des orchestres connus de l’époque, tant haïtiens qu’étrangers, tels que « the Girl from Ipanema », « Orphée Negro», «Samba pati », « Lavi musicien», «Ain’t no sunshine »,
«Choucoune», « Marabout de mon cœur», « Lina » de Ti Paris, etc. Un soir, une amie de ma mère, la plus proche voisine de Gérard Campfort à la rue des Casernes, nous invita à jouer chez elle. Au cours de la soirée, j’ai remarqué une ombre qui bougeait au balcon chez Gérard Campfort., au moment où l’on interprétait le morceau « Manman Yle ». D’ailleurs, c’est de M. Campfort que j’ai appris les accords de cette chanson. Depuis mon humble enfance, je sais que les poètes, les écrivains et journalistes sont très curieux. Quand j’ai identifié la personne qui bougeait et je me suis rendu compte que c’était Gérard Campfort qui cherchait le bon angle pour me regarder jouer, j’avais instantanément oublié les progressions d’accords que je devais utiliser, puisque lors je faisais tout de mémoire. À mesure qu’il avançait, plus je me reculais de son angle d’observation. Sa présence au balcon m’intimidait et mes jambes ne pouvaient plus me supporter. Certains des invités le remarquaient puisque je portais encore des pantalons qui ne dépassaient pas mes genoux. J’avais froid aux jambes puisqu’il pleuvait aussi. C’est comme si je souffrais d’incontinence urinaire. Un pissenlit ! Preuve de respect ! Gérard Campfort s’intéressait à tout et réussissait dans ses nouvelles aventures. Avec Jean-Claude Charles, il animait une émission très écoutée, diffusée sur les ondes de Radio Haïti de Jean Dominique. Je m’en souviens encore. Cette station se trouvait lors au Boulevard Jean-Jacques Dessalines à proximité de la Rue des Miracles. C’était l’époque de l’émission « Tambour battant » que présentait l’animateur Ricot JeanBaptiste à la même station. Gérard Campfort avait une appréciation particulière pour les guitaristes Dernst Emile et Gary Jean-Jacques. Celui-ci était méconnu ou inconnu du grand public, comme guitariste. Un bon ami de Gérard Campfort, il savait lire et bien écrire la musique.. Gary Jean Jacques fit ses études au Petit Séminaire Collège St Martial. En sus d’être un intellectuel de belle eau, il était un excellent guitariste. Avant sa mort, il vivait à Pennsylvanie, aux Etats-Unis. Gérard Campfort : Loin des yeux, près du cœur de son pays natal Gérard Campfort aimait Haïti plus que tout. Il avait laissé son pays pour aller étudier en France où il décrocha un doctorat en philosophie, de la Sorbonne. Les universités n’offraient pas encore des cours en ligne comme cela se fait aujourd’hui. Après son doctorat, il quitta la France et mit le cap vers les États-Unis et opta pour élire domicile en Floride à cause peutêtre de son climat modéré ou pour se placer plus près d’Haïti. Il y resta jusqu’à sa transition, le samedi 12 octobre 2013. Vivre loin de son pays n’est pas un cadeau facile à déballer, même si l’on gagne un salaire décent au pays d’accueil. Rien ne vaut l’amour de sa patrie. Je pense que la nostalgie avait aussi affecté la vie du Dr. Gérard Campfort. Il n’y a pas comme chez soi. Les poètes aiment vivre le quotidien de leur pays d’origine sur le vif. Il serait bon d’organise au pays un grand rassemblement des poètes et écrivains haïtiens, tant de l’intérieur que d’outre-mer. Cela
permettrait à cette catégorie d’Haïtiens vivant loin de leur terre natale de se retremper dans l’ambiance culturelle pour vivre la réalité quotidienne qui, chaque jour, change de décor. Il faut que des structures soient mises en place pour accueillir les cerveaux haïtiens éparpillés sur la planète. Ce serait comme une bouffée d’oxygène apportée aux poètes et écrivains haïtiens d’outre-mer, puisque la nostalgie nuit beaucoup à l’esprit. Haïti a vraiment tout perdu, sauf la culture. C’est comme si Haïti ne fait que préparer des cerveaux pour l’étranger. Dr. Gérard Campfort et sa contribution à la culture haïtienne La maison de Gérard Campfort, à la Rue des Casernes, en face du Collège Bird, servait de tribune à ses amis proches lors des défilés carnavalesques. De l’étage, ils pouvaient tous regarder, en contre-plongée, passer les chars allégoriques et contempler les jolies fleurs du parterre haïtien qui les ornaient. C’était l’époque des carnavals riches en couleurs, en rythmes et en chansons diverses. Les participants se déguisaient et portaient les couleurs qui les identifiaient à leurs groupes respectifs : compas direct de Nemours JeanBaptiste, cadence rampa de Wéber Sicot, Titato, Dragon, Diabolo, Zobolo, Déranger, etc. Il y avait aussi les indiens, les bœufs, les jambes de bois, et surtout les Chaloska (Charles Oscar) qui me faisaient trembler de peur au point de ne pas être capable de dormir le soir. Cet événement culturel traditionnel représentait une plateforme pour exposer notre culture et nos produits agricoles aux yeux des touristes. Ô temps, suspends ton vol ! Malgré son horaire très surchargé, M. Campfort restait accroché à la culture haïtienne et créa une troupe de danse. Il participait à d’autres activités ayant rapport avec la culture. Toutefois, il faut se rappeler qu’il a fondé Houngénikon et a été le chef de file de ce courant littéraire. Aux côtés de Campfort, on retrouvait Jean Max Calvin, Guy Isidore et R. Aubourg. Dr. Campfort s’intéressait à toutes les composantes de la culture haïtienne : musique, peinture, théâtre, cinéma, artisanat, etc. De 1988 à 1998, Dr. Gérard Campfort animait l’émission « Boukan lavi », en Floride, sur la fréquence WLQY 1329 AM, avec Jean-Claude Charles, Jean-Claude Éxulien et Florence Bastien. Je ne pouvais ne pas signaler un tel accomplissement. Travailler avec un groupe d’Haïtiens pendant si longtemps sans difficultés est un grand exploit et cela doit servir de référence et d’exemple. Il n’y a eu ni défection, ni démission de ses collaborateurs. Ces 10 ans ont été un succès puisque cette émission avait attiré un auditoire très distingué. Disons mieux, qu’elle attirait la crème de la crème des auditeurs qui s’y branchaient religieusement. Les animateurs paraissaient très simples dans leur langage qui les liait avec les auditeurs. La grandeur de l’homme ne se mesure pas à l’aune de ses acquisitions matérielles, mais plutôt à partir de ses valeurs intrinsèques. Dr. Gérard Campfort a transcendé le temps et ne sera jamais oublié, car la vraie mort, c’est l’oubli. robertnoel22@yahoo.com
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Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE
Did You Know? By Garry Emmanuel There are many health benefits associated with generosity. For some time, scientists have been interested in the benefit of generosity to human beings. They have now discovered: the more we give away, the happier we feel and the stronger our immune system becomes. On the other hand, the more we keep for ourselves, the more shameful we feel and the weaker our immune system is. Why? The more shame we experience, the more our cortisol (the stress hormone) levels rise. Cortisol is seen as the link between stress and disease. An excessive amount of cortisol will cause harm and stress to the body. In short, a generous spirit has constructive implications on health. The good news is that you don’t have to be a Bill Gates or an Oprah Winfrey to be generous. There are many ways we can show generosity toward others. Let me share ten of them with you: Be a good listener. Listen genuinely and wholeheartedly to those who are hurt as they share their painful stories with you. Show them that you are genuinely interested in their well-being. Every day do a good deed of love that will put a smile of joy on the face of someone else. Give a helping hand to the fallen and encourage them to continue on the journey of life. Be the voice of the voiceless and the eye of the blind. Stand for justice and speak the truth. Make a positive difference. Spread the seed of love and understanding. Launch a generosity project in your sphere of influence. Be a positive role model. Do what is right and encourage others to do the same. While being generous can be
at times challenging, the benefits are many. Generosity: Makes you happier. Makes you healthier. Improves your relationship with others. Increases your life satisfaction. Generates happiness and happiness generates generosity. Is the law of nature and a requirement for mental and emotional health. Many tend to equate generosity with money or material things. As aforementioned, there are many ways to show kindness without spending money. In your own circle of impact seek to build today a society of love, kindness, generosity. And you should strive to make this ideal your enduring legacy: a legacy of generosity! The challenge: “Never forget that you are one of a kind. Never forget that if there weren’t any need for you in all your uniqueness to be on this earth, you wouldn’t be here in the first place. And never forget, no matter how overwhelming life’s challenges and problems seem to be, that one person can make a difference in the world. In fact, it’s always because of one person that all the changes that matter in the world come about. So be that one person.” R. Buckminster Fuller Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. Published: october 30, 2013
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AFRIQUE ACTUALITES
Somalie : La station de Radio Shabelle muselée Samedi dernier, la police somalienne a pris d’assaut le siège, à Mogadiscio, de la station de radio indépendante, Radio Shabelle la forçant à suspendre ses émissions. Les autorités ont affirmé qu’elles ont tout simplement repris possession de l’immeuble qui appartenait au gouvernement. La station de radio est bien connue pour ses positions critiques vis-à-vis du pouvoir. Cet épisode est le dernier d’une série d’attaques en Somalie contre la presse indépendante par le gouvernement et le groupe islamiste al- Shabab. La station avait déjà été ordonnée de quitter le bâtiment. Le gouvernement a déclaré que le délai de cinq jours accordé à Radio Shabelle a expiré. Alors la loi devait être appliquée. Cependant, la direction de la radio fait valoir qu’elle a légalement occupé l’immeuble en vertu d’un accord signé avec l’administration précédente. Des observateurs pensent que cette expulsion mettra en danger les journalistes de Radio Shabelle, dont un grand nombre vivent dans l’immeuble pour des raisons de sécurité. La presse indépendante est vue comme une bête noire en Somalie. Selon Reporters Sans Frontières, dix journalistes de Radio Shabelle ont été assassinés depuis le début de l’année 2007. Soudan du Sud : Des dizaines de citoyens massacrés par la milice de Murle Environ 78 personnes ont été tuées dans une attaque contre des villages dans la région de Jonglei, au Soudan du Sud, le 22 octobre dernier. Les assaillants étaient soupçonnés d’être membres du groupe militant David Yau Yau. La mission de l’ONU au Soudan du Sud a déclaré que plus de 30 personnes ont été transportées vers les villes les plus proches pour des soins médicaux. La région de Jonglei a constamment fait l’objet de rivalités ethniques ainsi que de conflits terriens et de propriété du bétail. On estime que plus de 1 500 personnes ont été massacrées dans la région depuis l’indépendance du Soudan du Sud en 2011. Les problèmes inhérents à la région de Jonglei sont le sousdéveloppement, l’absence d’un État de droit, et une société militarisée et polarisée. Cela a conduit à deux types de combats : affrontements interethniques et une contre-insurrection ciblant le mouvement de guérilla de David Yau Yau. Dans la région de Jonglei, les jeunes de Murle s’affrontent régulièrement avec d’autres groupes, comme, par exemple, ceux de Lou Nuer et de Dinka Bor. Il n’est un secret pour personne que les hommes de Lou Nuer ont été armés par le gouvernement pour lutter contre les jeunes de Murle. C’est pourquoi la majorité des jeunes de cette tribu ont rejoint la rébellion de Yau Yau. L’armée sud-soudanaise estime que cette dernière attaque a été menée par des hommes de la tribu Murle qui ont été recrutés et armés
par Yau Yau. Avec comme point de mire des têtes de bétail et des civils. L’attaque de Westgate, en Nairobi : Des agents d’immigration limogés Le gouvernement du Kénya est vivement critiqué par des membres de la société civile à la fois pour sa gestion et sa réponse à l’attaque de Westgate. Comme pour calmer l’opinion publique, le ministre de l’Intérieur du Kénya a limogé 15 agents d’immigration, tandis que des enquêtes sur le siège du centre commercial de Westgate sont en cours. Les agents mis en disponibilités sont accusés d’avoir mis en danger la sécurité nationale en délivrant des documents d’identité à des immigrés illégaux. Dans la même foulée, le gouvernement est sur le point de rapatrier des réfugiés somaliens en vue de prévenir de nouvelles attaques. Les autorités kényanes
comptent également entreprendre une vérification approfondie des cartes d’identité et de passeports délivrés dans le pays au cours des deux dernières années. Ce, en vue de dépister tous ceux-là qui ont reçu des passeports et autres documents d’identité de façon irrégulière. Le Kénya, avec environ un demi-million de personnes fuyant leur pays d’origine pour insécurité politique, est doté du plus grand centre d’accueil de réfugiés dans le monde. Ce centre, dénommé Dadaab, est situé près de la frontière somalienne. Plus de 30 000 réfugiés somaliens vivent aujourd’hui en Nairobi, la capitale du Kénya. Au moins 67 personnes ont été tuées lorsque des militants du groupe al- Shabab ont attaqué le centre commercial en Nairobi le mois dernier. Réginald Barthélemy 30 octobre 2013
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Haïti-observateur
Kreyòl
Malgre madigra fini nan peyi Dayiti : Chaloska ak lamayòt toujou gaye nan lari yo TOUT MOUN KONSTATE SE YON VERITAB MASKARAD
Bwouklin, Nouyòk — « Pa gen mereng ni bann apye pou mete mizik pou chofe imajinasyon patisipan yo, men toujou gen Chaloska ak lamayòt ki nan tout rakwen pou fè wè yo san yo pa gen anyen serye y ap ofri. Se sa youn nan sitwayen peyi yo di ». Nan tan lontan, gran moun te konn di « tan vini, tan ale, tan chanje, tan pap janm retounen ». Se yon verite ki blayi toupatou e ke pensonn pa fouti fè konprann lekontrè. Tout moun ki gen yon laj avanse ka sonje trè byen ki jan lavi a te gen sans e ke li pat chè konsa. Avèk 5 kòb, yon manman te kapab achte yon kòb siv, yon kòb ten, yon kòb piman, yon kòb pwav ak yon kòb la pou bouyi yon mayi moulen ou diri ak pwa. Jodi a tout bagay sa yo tounen tèt Nèg, tèlman yo vin chè. Tout ti monnen lontan yo disparèt paske nou nan yon vi modèn, yon vi kote teknoloji a vin devlope e ki kontinye ap fè wout li pou elimine yon seri bagay ki te bon pou malere ak malerèz. Anverite, nou chaje avèk pwoblèm ki nòmalman pa p janm gen solisyon, paske pi devan nou prale, se gwo kout baton n ap pran pou n pa chape. Dayè, egoyis fè nou pa fouti antann nou menm. Yo fè nou konnen ke tout bagay ap chanje pou bonè tout jenerasyon. Men yon sèl bagay ki se yon veritab pwoblèm, olye pou l ta chanje pou bonè pèp ayisyen an, li kontinye ap fè plis mal ke l ranje. Si nou tout te konn wòl nou nan sosyete a e nou te konnen kapasite nou genyen nan monn nan, nou t ap kontinye fè anpil mèvèy. Malerezman, nou gade pa dèyè pou nou mache olye nou gade devan. Nou bliye si nou te fè listwa nan limanite a e ki sèvi anpil jenerasyon, kit se Ayisyen e etranje. Nou fè tankou ke se kado yo te fè nou kado libète a. Nou menm bliye sakrifis zansèt nou yo te fè pou yo te ban nou libète sa a nou fè tounen bwa dan tout avadra. Nou reyèlman pa konprann enpòtans endepandans nou ki te ban nou ti
moso tè sa a ki rele Ayiti. Si vrèman nou te pran tout bagay a kè, jodi a se pa peyi nou ki t ap pase tray pou pèp la menm viv nan pase tray nan peyi l. Sitwayen konsekan e ki pran ka nou avèk lapenn ap mande plizyè fwa si
se Ayiti sa a ki te fè mèvèy nan monn nan 18 novanm 1803. Si se Ayiti sa a tout bon vre, sa k fè se li menm jodi a ki tounen parya nan sosyete a. Mezanmi, li pa mande nou anpil pou nou fè ke sèlman mete konpreyansyon nou an mouvman pou nou ka ramase karaktè nou nan tout sans, defason pou nou mete Ayiti djanm nan sosyete a. Wi, nou tout kapab! Nou gen yon pèp nayif ke yo pwofite pase l nan betiz pou yo tout regle zafè yo. Se pou pèp la regle zafè l nan louvri je l byen kale pou pwofitè yo pa retounen pou maske l. Tout moun sonje byen malè sèk la ki te rive anprè a, Jan-Jak Desalin, yo te touye nan Pon wouj 17 oktòb 1806. Kadav li te rete ap drive nan lari a. Se te yon fanm fòl ki te rele Defile ki te trennen kadav la pou l te mete l nan simityè Sentan. Sa te parèt tèlman lèd pou moun konstate tribilasyon yon moun enpòtan nan peyi a te pase. Sa pwouve nou ke respè a se youn mo nan vokabilè a ki reyèlman pa ekziste nan diksyonè nou an. Depi lè sa a, se divizyon ki layite kò l pou l taye banda nan peyi a. Divizyon an tèlman
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fò li vin tounen yon siklòn pou opozan itilize pou kraze lòt ki kapab fè bon bagay, paske yo pa vle peyi Dayiti fè yon pa kote li dwe fè a pou l jwenn pwogrè a. Nou konprann se ajisman malouk sa a ki anpeche nou mete tèt nou ansanm pou bonè peyi a. Na sonje trè byen ke koukou wouj nan Pon Wouj okazyone anpil tèt fè mal paske peyi a vin divize. Nou te gen nan nò peyi a, Anri Kristòf, pwogresis ki pat manje anyen ki frèt e ki t ap travay pou bonè nò a. Nou te gen Aleksann Petyon nan wès la, ki t ap degaje l tou, san konte lòt yo ki te fin wè mò, paske yo te bezwen fè yon kout chèf tou. Bagay yo te mele tout bon, paske anndan peyi a menm te gen fwontyè. Bagay sa a, ki se yon wont pou pèp la, ap kontinye jous jounen jodi a pou frennen tout pwogrè ki ta vle fèt. Anbisyon monte
mesye yo tout jan, paske yo konstate tout bon yo mele e pa gen chans pou yo pou yo jwenn yon moso gato, yo eseye pa tout mwayen pou fè manti e pou fè fo temwayaj tou. Nèg yo pati an fo e y ap rete an fo, paske yo tout se mantè k ap drese konplo ki definitivman pa janm jistifye, paske yo nan manti, daprè sa obsèvatè yo konstate nan peyi a. Tout jan mesye yo fè pou yo vin avèk yon montaj pou jistifye movèz fwa lòt yo k ap travay, yo tonbe sou dèyè paske pèp la fin pa remake yo nan manti tout bon. Gen yon denigreman san parèy, paske gouvènman ki la a pa gen tan pou l okipe tout chen k ap jape, paske li menm ap travay daprè sa yon konpatriyòt nan sen menm opozisyon sa a ki opoze ak tèt li, paske pèp la pa pran li oserye e yo pèdi tout ti kredi yo te genyen an. Bagay yo grav pou yo, paske yo toujou gaye e y ap fè bagay yo avèk emosyon, yo pa gen yon done valab e yon pwen pou yo deplase pou yo arive nan bout li. Tout sa yo fè tounen dèyè yo, paske yo pa konsekan ak tèt yo. Nou te ekzakteman nan « besment » yon kay nan Bwouklin, nan samdi swa, aprè nou te fin asiste seremoni yon maryaj. Kòm yo te envite nou nan fèt la, nou te oblije kite resepsyon an pou nou te la alè. Apèn nou te rive, tout preparasyon te fini pou konpatriyòt yo te mete yo nan ben rankont la. Nou te wè anpil moun e nou te gentan reyalize ke se yon sèvis ki te pral fèt, paske medam yo te abiye tout an blan avèk mouchwa blan nan tèt. Mesye yo te mete pantalon ak chemiz blan tou avèk koulin nan men yo pou te sa prezante aktivite kiltirèl yo a. Nèg yo jwe koulin yo a avèk yon mwayen ou teknik pwofesyonèl, moun pat bezwen pè ke youn t ap blese. Anpil chante te tonbe pandan seremoni sa a ke nou pa fouti pibliye yo, paske te gen konvèsasyon tou ki te dewoule sou peyi lakay. Nan youn nan chante yo te voye, nou te oblije retni youn pou nou te kapab pibliye pou ou, paske l fè anpil sans. Foul la : Mezanmi, an nou tout rele zanj Ginen yo. Refren « An nou rele Zanj Ginen yo Se yo menm sèl Ki ka ban nou wout la. Jete dlo, konpè Jete dlo, kòmè.
An nou tout ki la a Fè travay liberasyon an. -1Nou se Nèg Dafrik Nou se Nègès Ginen An nou travay Pou nou ka libere ! -2Agoye, n ap travay N ap travay avèk lespwa Ki donnen kè kontan Nou pap betize. -3Nou konnen gen konplo Pou chavire nou anba Kite yo tout betize Yo deja nan tenten ». Kòlbè : Jodi a nou tout la pou nou ka jwenn yon solisyon pou ede peyi nou soti nan touman. Nou chante, nou priye e nou rele zanj yo pou yo akonpaye nou pou n ka kraze tout tèt satan yo k ap fè peyi a mal. Nou rasanble pou menm bi. Nou devlope divizyon ki donnen la a nan tout kwen peyi a, paske nou pa janm vle mete tèt ansanm pou n fè bon bagay ki t ap bon pou nou tout. Nou refize divòse avèk tout sa ki pa bon. Mwen kwè nou dwe mete tèt nou an plas e travay ansanm pou nou rive jwenn solisyon pwoblèm nou. Se devouman pou nou tout fè e fè tout rekalsitran yo rete nan wòl yo. Malgre yo vin avèk yon pakèt bagay de grenn gòch pou mete laperèz nan sen nou, yo pa janm reyisi, paske yo tout nan manti. Pou mwen yo se ravèt ki vle gate tout bagay. Jonatan : Mezanmi, se pa anyen ki fè nou pa fouti antann nou pou peyi a kapab demare nan bon wout pou nou tout kapab kontan. N ap viv nan yon moman ki difisil anpil, ke nou menm mete tèt nou ladann pou nou antere tou vivan. Nou pèdi idantite nou e nou kite lespri malen an anvayi kè nou pou n fè mal olye pou n fè byen ki se yon ak pozitif. Mwen pa kache di nou, frè m ak sè m yo ki rasanble aswè a pou yon travay serye k ap bon pou nou tout, nou bon nan ede moun nan tout sans, men se yon ti pòsyon ki vle rann lavi nou enposib e ankò difisil. Tout moun ki gen fason pou priye e fè tout sa ki posib pou nou kapab rive jwen yon solisyon valab pou peyi nou vin an pè e ke tout demon yo vole gagè aprè nou fin koupe tèt yo. Bondye se yon bon Papa, l ap fè tout sa ki posib pou ede nou nan wout viktwa total la. Se pou nou fè tout moun sezi paske nou gen yon vizyon bèl bagay pou peyi nou. Kamelyen : Mwen reyèlman dakò avèk ou, paske nou dwe bay fòs fè nwa yo yon leson pou nou mete yo sou kontwòl, paske nou tout konstate se dezòd yo ta renmen eklate nan peyi a pou gouvènman an tonbe e pou yo menm foure kò yo. Si se jan sa yo reflechi pou yo pran pouvwa a, yo mèt fèk kare tann, paske pèp la pap fè yo plezi ni yon ti favè pou rache men manyòk ap mete mayi, oubyen bon jan manje nan bouch li. Nou gaye nètale e yo vle nou rete konsa pou yo fè kapital politik yo. Gen yon travay an pwofondè ki pou fèt pou demaske tout foli pouvwa sa yo e panzouyis ki bezwen bay gouvènman tèt kale a yon siyad ki definitivman pa rete ak moun. Yo eli yon moun pou ede yo e ke bann vagabon san karaktè, san ideyal e san vègòyn vle lage peyi a nan tenten pou yo banbile. Yon bann ensanse konplotè ki kontante yo ap bay manti Wawa : Te dwe gen yon biwo pou tout vagabon k ap bay pèp la manti. Nou dwe benyen politisyen radi yo pou nou mete lòd nan dezòd e pou nou abiye yo nan chanje pantalon ak chemiz, paskle karako ki sou yo koumanse sal e yo gen sant ladann tou. Nou dwe mete tout politisyen tèt chat yo deyò, paske yo rabi e nou pa gen plas pou yo. Nou dwe mete yo deyò, paske yo tout se mantè, k ap fè fo temwayaj e eseye denigre lòt pandan
yo tout ap fè bagay ilegal. Moun sa yo bezwen yon refòm, paske yo tounen darati kòn siye asiste yon pwogram trè eteresan ki te atire anpil moun pou te vin pote kole nan bay opinyon pou retire peyi a nan sa bann enkonsyan yo mete l pou l sa pa rejwenn plas li nan konsè nasyon yo. Salnav : Ou pa manti, se sa menm ! Mwen dakò avèk nou 100 sou 100, paske tout sa nou di yo gen fòs. Gen yon travay ki pou fèt san pèdi tan, paske bann denmon yo pa vle peyi a pwogrese. Lè nou fè tèt nou travay pou chache konprann reyalite a tout bon vre, nou fin pa remake ke gen anpil konpatriyòt ki pran pòz yo gen lanmou pou peyi a, poutan se zafè yo ke yo vin regle pou fè kapital politik yo e pou ranje chita yo oubyen zafè yo. Kamelyen : Nou pa fouti konprann lojik ki pouse anpil frè nou ap aji konsa san reflechi nan bay manti e di yon pakèt tentennad. Ayiti pa sèlman pou yon ti gwoup moun ensanse ki nòmalman pa vle bèl bagay nan peyi a, men pou tout Ayisyen ki lakay ou lòt bò dlo ki fòme nasyon an. Yo pito aji avèk emosyon pou yo kreye kriz e fè kont dezòd yo tout lasent jounen pou anyen pa fouti mache anndan peyi zansèt nou yo. Men moun yo ke pèp la dwe kouri dèyè yo pou yo kapab rantre nan ti twou yo pou tout tan ki gen tan. Nou pral lage koukou wouj dèyè tout lamayòt ak tout Chaloska ki vle pou pouvwa a vin pou yo. Nèg yo tèlman bay manti yo lage kò yo nan konplo pou fè konprann ke se gouvèman an ki dèyè tout zak malonnèt ki san tèt e san fòm. Se egoyis ak divizyon ki nan nanm sitwayen enkonsyan yo ki mete tout pwoblèm sa yo nan peyi a pou l pa fouti fonksyone. Nan lojik bon bagay, gen Ayisyen ki konsyan e ki ta renmen yon amelyorasyon pou peyi a, k ap travay di pou twouve tout solisyon ki kapab itil nan bon ti mamit san madou. Klebè : Se pa jodi a pèp la ap soufri, paske gen yon seri moun ki konprann ke se nan fè dezòd, mete 2 ou 3 grenn moun deyò ke peyi a ap soti nan chouboum li ye la a. Jonatan : Moun sa yo se divize pou reye, sèl ajenda yo nan bay manti tout la sent jounen. Yo pwonmennen ap kritike san yo pa janm vin ak yon solisyon valab pou kontrekare tout sa ki pa bon. Nan fon kè yo, tout moun sa yo konnen byen ke yo pa gen anyen ki prepare pou fè pi mye ke sa ki la yo. Selya : Pou yo, pèp la joujou la pou yo maske l, paske yo se yon bann Chaloska ak lamayòt. Pèp ayisyen konprann jwèt yo a tèlman byen ke li meprize yo e menm boude yo, paske l remake pa gen anyen serye y ap regle e ke se yon bann gate pati, yon bann pwofitè k ap kreye divizyon ak tèt chaje nan peyi a. Nou pa fouti konprann ke se nan bouch lidè nou yo pou n ap tande yon pakèt koze kredi, koze fatra. Klebè : Yo pi fò nan kesyon zafè rache manyòk la pou bay peyi a blanch. Bagay sa a endiye anpil konpatriyòt ki te gen estim pou swadizan lidè sèvèl poul ke anpil moun klase yo kòm sendenden nan peyi a. Nou pa nan manti e nou nan kafou verite a kote tout moun wè l san demagoji e san paspouki. Bagay yo grav tout bon nan jan nou wè yo a. Si nou pran yon minit pou nou byen konprann sa ki nan tèt moun ki gen aspirasyon pou yo vin dirijan nan peyi a, nou kapab konstate yo pa gen anyen valab y ap ofri ke divizyon sèlman kòm toujou avèk èn ki dwe donnen nan kè chak Ayisyen pou nou toujou rete nan lòbèy lèd sa yo ak fabrikasyon manti pou fè konnen yo vle disparèt yo. Moun sa yo se kouto famasi ki konn fè manipilasyon men ki pa janm
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UniTED STATES DiSTRiCT CoURT SoUTHERn DiSTRiCT oF FLoRiDA PATRICE BAKER and LAURENT 15. Mr. Forbin only put me in contact with Mr. Cine. At no time did Mr. Forbin or anyLAMOTHE, : : one else associated with the Haitian governPlaintiffs ment play any role, participate, or have any involvement of any kind in my discussions : with Mr. Cine regarding Nord Citadel and v. Haitel. 12-23300-CIV-UNGARO 16. I later met on several occasions with Mr. : Cine. On July 3, 2012, I signed a Mutual NonLEO JOSEPH, and Non-Circumvention Disclosure : Agreement (a “Non-Disclosure Agreement”), Defendant. : - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - which provided, among other things, that the information that Mr. Cine and I shared during ----x our discussions would remain confidential. DECLARATion oF MiCHAEL Mr. Cine signed the Non-Disclosure Agreement on July 5, 2012. I have attached a CHARLES true and correct copy of the Non-Disclosure I, Michael Charles, declare under penal- Agreement to this declaration at Exhibit A. ty of perjury, pursuant to 28 U.S.C. § 1746, 17. After several meetings with Mr. Cine, I decided that Nord Citadel would not pursue that the foregoing is true and correct: 1. I am over the age of 18 and I make this the matter further. I realized from my discusdeclaration based on my personal knowledge. sions with Mr. Cine that he had deep disagree2. I reside in Brooklyn, New York. While I ments with the Haitian government, and that am of Haitian ancestry, I have never been to purchasing Haitel in this environment was not in the best interest of Nord Citadel. Haiti. 3. I am the founder and managing partner 18. Some time after I had begun my due diliof Nord Citadel Capital LLC (“Nord gence on Haitel, I received a telephone call from an individual who identified himself as Citadel”). 4. Nord Citadel is a limited liability compa- Leo Joseph. He said that he was a journalist ny that was created with the vision of, among for the newspaper Haiti Observateur, and that he wanted to meet me in person. During this other things, making investments in Haiti. 5. Some time in 2011, I learned from an telephone conversation, Mr. Joseph and I only official written communiqué that a Haitian talked about a possible place and time to meet. telecommunications company called Haiti Our conversation was not substantive in any Telecommunications International S.A., also way, and I certainly did not tell him anything known as Haitel, would be scheduled for pub- about the due diligence (or any of the events relating to the due diligence) that I conducted lic auction in Haiti. 6. I also learned that Haitel was in bank- about Haitel. I never spoke to Mr. Joseph ruptcy, and that the Haitian government was in again. 19. In or about August 2012, I read an article possession of some of Haitel’s assets. 7. The prospect of investing in Haitel was in Haiti Observateur entitled “La Haitel en interesting and potentially met the investment vente pour 25 millions $?” (the “Article”). profile of Nord Citadel. I therefore decided to 20. I was very surprised when I read the do research on Haitel and to conduct some due Article because it totally mischaracterizes the events that actually transpired. In fact, the diligence on the company. 8. As part of this due diligence, I decided to Article is – in its totality – false. contact the Haitian consulate in New York 21. Indeed, all of the statements contained in City, and I wanted to speak with Mr. Charles the Article about the purported involvement of Forbin (the Haitian consul in New York), to Mr. Forbin, the Haitian Prime Minister Laurent Lamothe, “the Haitian consulate in find out more information about Haitel. 9. I made several attempts to contact Mr. New York,” and others associated with the Forbin, but they proved unsuccessful at first. It Haitian government, in the negotiations and is only through Ron Delice, a friend of mine discussions regarding Nord Citadel and Haitel who knows Mr. Forbin, that my efforts to are false, and I never made any of these statereach Mr. Forbin proved successful, and I was ments, or said anything to that effect, to Mr. finally able to meet him at the Haitian con- Joseph or to anyone else. 22. For example, the Article states that the sulate in New York City. 10. Upon meeting Mr. Forbin, I explained to Haitian consulate in New York has been transhim the purpose of my visit, but I quickly real- formed into an operations center for the sale of ized that he knew virtually nothing about Haitel, and that Mr. Forbin was assigned the Haitel, the bankruptcy, and the anticipated auc- role of finder or broker for the transaction. These statements are false, and I never made tion. 11. Mr. Forbin was however aware that them, or said anything to that effect, to Mr. Haitel was owned by individual named Franck Joseph or anyone else. In fact, as I mentioned Cine. I asked him whether he could put me in earlier, Mr. Forbin knew virtually nothing contact with Mr. Cine, and he kindly agreed to about Haitel, its bankruptcy, and the anticipatmake a few phone calls to see if he could ed auction when I met him. Mr. Forbin was somehow reach Mr. Cine and put me in con- merely kind enough, at my request, to put me in contact with Mr. Cine. tact with him, which he did. 12. Mr. Forbin also told me that, if I had no 23. The Article also states that Mr. Lamothe other place to meet with Mr. Cine, I was wel- and his men put pressure on Nord Citadel to come to meet with him at the Haitian consulate indicate its interest to purchase Haitel by makin New York. I appreciated Mr. Forbin’s ges- ing a substantial down payment to buy the company. This statement is false, and I never ture, and I took him up on his offer. 13. I met with Mr. Cine at the consulate made it, or said anything to that effect, to Mr. Joseph or anyone else. Neither I, nor Nord approximately a week later. 14. During this introductory meeting, Mr. Citadel, was ever pressured in any way by Mr. Cine and I talked generally about the telecom- Lamothe, Mr. Forbin, or anyone else associatmunications business, Haitel, and Nord ed with the Haitian government. Citadel. Our conversation ended with Mr. 24. The Article also states that Nord Citadel Cine and I agreeing to meet again in the future and the Haitian State engaged in negotiations concerning the sale of Haitel, and they agreed to pursue our discussion in greater detail.
to a purchase price of $25 million, even though the assets of Haitel were worth around $80 million. These statements are false, and I never made them, or said anything to that effect, to Mr. Joseph or anyone else. In fact, as I mentioned earlier, no one associated with the Haitian government participated in my discussions with Mr. Cine regarding Nord Citadel and Haitel. 25. The Article also states that Mr. Lamothe wanted to put representatives of Nord Citadel “at ease,” and therefore informed them that the Haitian President, as well as several influential members of parliament, were “stakeholder[s] in this transaction.” These statements are false, and I never made them, or said anything to that effect, to Mr. Joseph or anyone else. In fact, I was the only representative of Nord Citadel involved in this matter, and I have never spoken to Mr. Lamothe in my life. 26. The Article also states that Mr. Lamothe and his men forced Nord Citadel to pay money; proposed to Nord Citadel including a credit card “‘available to the government’” in order to facilitate the transaction; and asked Nord Citadel to open an escrow account in Haiti for an amount in the neighborhood of $10 million. These statements are false, and I never made them, or said anything to that effect, to Mr. Joseph or anyone else. 27. I also read a document entitled “Defendant’s Response to Plaintiffs’ First Set of Interrogatories” (the “Response”), which was signed on September 6, 2013, by Mr. Joseph under penalty of perjury. In the Response, Mr. Joseph states: “I also interviewed Michael Charles prior to writing and publishing the August 15 Article.” This statement is false: Mr. Joseph never interviewed me. As I mentioned earlier, I only had one conversation with Mr. Joseph, which took place by telephone. During the phone call, we only talked about a possible place and time to meet. Our conversation was not substantive in any way. 28. Mr. Joseph also states in the Response: “Mr. Charles told me that he was contacted by, and met with, Charles Forbin (Haiti’s General Consul in New York) regarding the potential purchase and sale of Haitel. Mr. Charles told me that Mr. Forbin said he was acting under the direction of Laurent Lamothe (the Prime Minister of Haiti) in attempting to sell Haitel.” These statements are false, and I never made them, or said anything to that effect, to Mr. Joseph. 29. Mr. Joseph also states in the Response: “Mr. Charles told me that Mr. Forbin and the other representatives of the Haitian government, who said they were acting under the direction of Prime Minister Lamothe, pressured him into paying hundreds of thousands of dollars towards the purchase of Haitel, and demanded that he pay even more.” These statements are false, and I never made them, or said anything to that effect, to Mr. Joseph. 30. I understand that Mr. Joseph testified during his deposition in this case that Haitian government officials took me to Haiti, and that I attended several dinners with them. These statements are false, and I never made them, or said anything to that effect, to Mr. Joseph. In fact, as I stated earlier, I have never been to Haiti in my entire life. Executed on___________ (date) MICHAEL CHARLES
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Sur la route du cinema LE PRoCÈS SALVADoR Les satires d’une main cachée. Une production CaricomTV à Le scénario fait carrément dans le burlesque, c’est un film politique qui dénonce. Salvador est méga-
Dan Albertini lomane et il fait de la politique depuis que le frère du président est devenu président. Salvador était vendeur tout azimut, sauf qu’en politique les affairistes se casent toujours le nez dans son pays. C’est la tradition, il faut tricher et finir par se faire prendre. La clameur publique a déjà dénoncé
Salvador dans son marchandage politique, quand il voulait se hisser par défaut. Mais, trop c’est trop, dira un important personnage qui surveillait la gamelle. C’est-à-dire le bien, le trésor, dans ce pays. Salvador se fait prendre dans une affaire de mort suspecte, de tentative d’intimidation et de violation grave de la loi mère se son pays. Et, comme tout bon politicien pervers, Salvador, s’il a résisté aux « Portes closes », il consomme, malgré tout, ouvertement et officiellement chez la grosse dentelle en décolleté venue d’une vieille Europe commerçante. Le film semble faire dans le vieux répertoire de « Les Ripoux », mais il est à plus d’un littoral à la fois. Les dessous ressembleraient davantage au film tourné sur DSK, un ambitieux qui croyait se faire tout le monde dans la poche, par un quelconque génie qui rendrait invisible, mais qui, quand la cloche sonne autour du cou du taureau, démontre la laideur du sujet dans toute son ignorance. C’est le Procès Salvador. Le film est présenté en trois tableaux autour desquels des scènes vont se dérouler. Elles sortent
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carrément d’un répertoire qui propose souvent la logique en même temps que l’illogisme. Le metteur en scène connaît parfaitement la partition qu’il agence de façon à faire découvrir au spectateur l’incroyable ascension d’un faux. Il y a tout de même une curieuse impression qui se dégage, un personnage important du film semble parfois diriger le metteur en scène par ses propres coudées franches. Il se nomme Simon. Ce qui nous mène en fait vers trois tableaux différents. Le film s’adresse à un public averti. Premier tableau. Un homme part des côtes de la Floride à Miami pour se rendre vers ce qu’il a décidé qui doit être la ruée vers l’or. À n’importe quel prix. Il affirme son origine et ses attachements sociaux, dans un document judiciaire qui le ramène vers les côtes qu’il s’était pourtant éloigné. C’est comme dans le proverbe : « qui vient de loin sait mentir ». Il se croit invisible, il oubliait, ridicule, que son commerce du numérique faisait partie d’un monde global. Tout était connecté. L’homme porte un bracelet rose autour de son bras droit. Deuxième tableau. C’est le pays de la misère. Il y a pourtant de luxueuses villas, comme pour certifier que le visage de la misère ressemble à un citoyen et non pas à un autre. La caméra semble mal ajustée dans son focus, mais non c’est l’effet d’une intense chaleur que va chercher le metteur en scène, pour illustrer le poids de la misère. C’est la règle. La misère
est alignée en continuité avec la corruption. Pourtant il y a encore de la vie chez les habitants de cette île magique en pleine mer….. C’est ainsi que le metteur en scène présente l’important personnage, Simon. Il semble insensible à la chaleur qui ne le consume pas, par extension aux acteurs de la corruption. L’homme porte sur la poitrine un écusson doré avec les lettres : JJD. Troisième tableau. Un homme lit à travers un journal. Il semble s’attarder sur plusieurs colonnes. Un grand titre : le Procès Salvador. Une autre page : HP a diffamé tandis qu’il publie un article accusant H-O de diffamation. Une troisième page : La Nouvelle publie une note qui est un produit commercial d’H-O, accordée par un protocole. Quand Salvador croyait se débarrasser d’un procès, il s’est mis les pieds dans un autre. Que veut démontrer le metteur en scène : un journal et ses colonnes. La nouvelle ? Un pays bientôt en ébullition ? Ou, un homme pris de panique ? Le film démarre avec un homme qui se croyait invisible. L’œil ne traverse les océans malgré les croyances de son pays. La téléportation n’est pas réelle comme on a tendance à le croire sur cette île exposée au soleil brûlant. Son habitude insulaire, il éprouve de la difficulté à l’oublier, il transpire. Beaucoup. Ce n’est pas l’effet du soleil cuisant, il fait plutôt frais à cette époque sur les côtes de la Floride. Il doit se rendre à son propre procès. L’homme se promène
par devant un grand hôtel luxueux, anxieux, deux autres et un troisième portent ses valises. Il ne voit pas encore ceux qu’il espère. Ses avocats floridiens. Dans son nouveau pays il est juge, défense et partie à la fois. Il a d’ailleurs accaparé tous les pôles de compétence. Il est mégalomane, mais il a peur. C’est dans cet esprit qu’il a entamé un procès contre. L’histoire se fait boomerang. C’est le procès Salvador qui lui revient en pleine face. Rideau ! Quand le juge sort la montagne de papier contenu dans le dossier, l’homme, pris de panique, veut négocier mais oublie les procédures. Ce n’est pas sa pratique. L’homme de petite taille semble agité, il est dans l’œil de la caméra, calibrée pour le milieu. Ici tout est méga, surdimensionné. Salvador vient de l’apprendre de ses erreurs. Il est tout simplement PARTIE, non pas juge. C’est le procès de l’inconscience. Le procès est une immense affaire numérique avec des codes alphanumériques que Salvador finit par mélanger au point de ne pas réaliser la fausse adresse d’une vraie institution qui serait indépendante de la politique : 1176/ PM/LSL/kjl-cbs. Simon rentre en scène, il convoque Salvador sur l’île tandis que ce dernier croyait avoir pris congé des tribunaux. Mais, ailleurs. Le journal publie. Les colonnes dévoilent, malgré Salvador. Le code inscrit est celui d’un procès sans fin. Merci d’y croire ! lovinsky2008@gmail.com
Haitian Prime Minister Laurent Lamothe unmasked
Suite de la page 8 Haitian people will ever get a chance to get involved into matters pertinent to their survival. After the election of Michel Joseph Martelly as president of the republic of Haiti, the gutter politics of Haitian governance led to the appointment of a Clinton’s choice, Dr. Gary Conille, as Prime Minister for a brief period. Then ascended to the throne of PM was Mr. Laurent Lamothe, a selfproclaimed successful businessman who made his mini fortune selling mobile minutes in Africa. That, as you know, my friends always incite reasons to believe that the business acumen of anyone doing business in Africa is not that stellar, for it involves only bribes and grafts to obtain an advantage. Now, through his friendship with Mr. Martelly,. Lamothe became PM and pledged to the Haitian people that the African miracle will appear in Haiti and every Haitian citizen will become successful. What a joke? Obtaining a few busi-
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ness deals through bribes and grafts in the most corrupted continent in the world and selling mobile minutes don’t qualify someone to become the PM of a country which needs vision, governance and leadership. The Haitian people learned the truth about their faith under a Lamothe Ministership in a quick way when latter’s first act of governing was to order the sale of a competitive mobile company to a competitor, Digicell, thus granting a monopoly to Digicell. This should not be a shock to the Haitian people because Mr. Lamothe doesn’t know any other way to operate but in a ruthless cartel way. You see, he is of petite stature physically, that engenders the Napoleonic syndrome. He is not well attuned in Haitian politics because he lives most of his adult life in South America and in Africa; through his previous business dealings in this continent, he trained himself in the art of bribes and grafts preparing him well for Haitian politics. Finally, his friendship with the Haitian president guarantees him immunity for accountability from his superior. So, the Haitian people are paying the price for this man’s incompetence. If Mr. Lamothe was a competent leader, he would have at priori embarked on the need to finally reform the Haitian Constitution in order to facilitate efficacious governance. The Haitian Constitution is a Gordian Knot that even the brightest minds can’t unravel. It frustrates effective legislation and impedes the executive power; it grants too much power to the legislative branch while it complicates the lines of demarcation among the three branches of government. In
short, it was imposed on the Haitian people after the fall of the most inept Baby Doc too hastily and the Haitian people, most of them uneducated, have never understood what it stands for. But why would Mr. Lamothe even recommend a change in the same odious document which safeguards his political existence? I submit to you that patriotic duty requires it. However, in Haiti, patriotic duty in any politician is having the largest secret bank account in Switzerland from swindled funds at the detriment of the national coffers. As evidentce, see how they welcome Baby Doc back to Haiti after all the looting, misappropriations, stealing and killings during his reign. True politics in Haiti, according to Mr. Lamothe, is not to allow the people of this impoverished land to ever get to see or involve into matters relevant to them. I know Mr. Lamothe never read Diderot, relying solely on his miniscule vocabulary, which he displays daily in his interaction with the Haitian media, but I as a guardian of hope, I will continue to awake my people in staying vigilant. The Haitian people will get involved not by paying bribes to corrupted legislators or to warlords to mobilize hungry Haitians after paying each one a meager $1 to march on the streets of Port au Prince; or to Washington lobbyists largely to help embellish your name before the US Department of State as the next leader of Haiti, but awaking the conscience of a destitute people with righteousness and hope. By: Manny EJR Follow Manny EJR on Twitter MannyEJR@EJRManny
noTE DE REMERCiEMEnTS Mme veuve Luc Péan et ses enfants, petitsenfants et arrière petits-enfants; les familles Péan, Jean, Baron, Gilles, Narcisse, Magloire, Obas, Germana; ainsi que les parents et alliés, très touchés par les marques de sympathie dont ils ont été l’objet, à l’occasion du décès de leur regretté mari, père, grand-père, frère, neveu, cousin Michel Luc Péan, remercient la Ligne de prière Sentinelle, la Pilgrim Wesleyan Church, les dames de l’église wesleyenne, la chorale de l’église wesleyenne, les pasteurs Pierre Daniel Ferdinand, Yvon Dalcon, Frantz Telfort, Yonel et Venice Jacques, le personnel de la clinique privée du Dr. Susan McKinney, l’entreprise funéraire Guarino Funeral Home of Canarsie, le cimmetière Pinelawn, la compagnie Drake’s et tous ceux qui se sont associés à leur pleine, qui par leur présence, leurs messages, mos et gestes de sympathie, leurs appels téléphoniques, leur ont apporte du réconfort et les prient de croire en leur sincère et profonde gratitude.
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ÉDITORIAL
Michel Martelly résolument anticonstitutionnel
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onobstant les faux semblants, les langues de bois et les déclarations à l’allure rassurante venant du régime Martelly-Lamothe, de toute évidence destinés à la consommation externe, le naturel chez le chef de l’État haïtien revient au galop après qu’il soit chassé. Cette attitude fait peser encore plus fortement sur le pays les risques de cette crise dont on craint l’éclatement. Les interventions de certains pays amis exprimant leurs préoccupations, aussi bien que des secteurs du pays craignant la catastrophe qui se profile à l’horizon, n’ont pas l’air d’amener le résident du Palais national à de meilleurs sentiments. Les derniers événements survenus au pays, surtout l’interpellation de l’avocat André Michel, ne font que renforcer les tendances anticonstitutionnelles du premier citoyen du pays. Après l’arrestation illégale et anticonstitutionnelle du député de Delmas, Arnel Bélizaire, événement spectaculaire qui avait conduit le pays vers une première crise, personne ne pouvait s’imaginer que M. Martelly pourrait rééditer un geste qui avait attiré sur lui la foudre des partisans de la démocratie et de ceux qui respectent la Constitution. L’interpellation de l’avocat qui, avec son collègue Newton Louis Saint-Juste, a intenté un procès contre la femme et le fils aîné du président de la République pour détournement de fonds publics, usurpation de fonctions et association de malfaiteurs, annonce encore de nouvelles agitations politiques dont l’impact sur la tenue des élections pourrait se révéler d’une extrême gravité. Car elle prouve que, en dépit de ses interventions conciliantes et son désir annoncé d’organiser des élections tardives visant au renouvellement des deux tiers du Sénat, il tient mordicus à violer les prescrits de la Constitution et des lois du pays. C’est ainsi qu’il faut comprendre l’arrestation de l’avocat. En effet, cet événement vient raviver le débat, non seulement concernant les multiples dérives de l’Exécutif, mais surtout creuser davantage le fossé qui sépare la présidence du Parlement. Son effet immédiat consiste, sans conteste, à faire dérailler le processus de mise en train du prochain scrutin. Les nouvelles empoignades déclenchées entre ces deux pouvoirs n’augurent rien de bon pour la bonne coopération nécessaire entre eux en vue de favoriser le cheminement heureux des élections. Certes, les violentes émeutes qui ont éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale, suite à l’interpellation de Me Michel par la Police nationale, constituent un mauvais présage pour le pays, déjà en proie
à de sérieux conflits sociopolitiques. Aussi la sortie d’André Michel du parquet, avec l’aide de plusieurs parlementaires a-t-elle suscité de nouveaux affrontements entre les protagonistes. Pour le Palais national et le camp pro-MartellyLamothe, l’avocat vedette a été arraché des griffes de la justice et devient dès lors un « fugitif», laissant ouverte la possibilité d’une nouvelle action policière pour se saisir de sa personne. En revanche, plusieurs parlementaires ont déclaré qu’André Michel a été pris en charge par des députés et sénateurs après qu’il ait laissé le parquet où il se retrouvait sans escorte policière. Ils soutiennent, de surcroît, que ce dernier a été mis sous protection pour le soustraire à un assassinat que se préparaient à exécuter des hommes de main à la solde du pouvoir. Avec la mort suspecte du juge Jean Serge Joseph, qui avait la charge de l’instruction du cas de Sophia Martelly et du fils aîné du couple présidentiel, encore gravée dans la mémoire collective des citoyens, on ne saurait prendre à la légère cette menace de mort qu’on fait planer sur la tête de Me Michel. Voilà donc exposé un autre volet du débat ouvert autour de cet acte dont les acteurs restent à établir les tenants et aboutissants. En attendant, il importe d’aller au fond des problèmes soulevés par cette arrestation. En clair, à la lumière des pratiques de l’équipe Martelly-Lamothe, on ne peut s’empêcher de reconnaître l’aspect représailles qui entre en ligne de compte par l’interpellation d’André Michel. Car, s’il n’avait porté plainte contre la femme et le fils aîné du chef de l’État, il ne serait l’objet d’aucune persécution. Puisque, quand bien même le Palais national s’en ficherait pas mal de la Constitution et des lois du pays, cet avocat ne serait pas le moindrement inquiété s’il n’avait attaqué la famille du président en justice. Ayant déclenché la colère du premier citoyen, il est devenu l’homme à abattre littéralement. Par tous les moyens. Mais cette arrestation soulève des problèmes juridiques fondamentaux qu’il faut signaler sans détour. Premièrement, ceux qui ont ordonné l’arrestation d’André Michel ont violé l’article 53 du décret du 29 mars 1979 relatif à la profession d’avocat, et qui accorde à tous ceux qui pratiquent le droit « des garanties spécifiques », tel que souligné par Me Jacques Letang, conseiller au Conseil supérieur de la police judiciaire (CSPJ) représentant de la Fédération des Barreaux d’Haïti. Il rappelle que les dispositions de cet article vont jusqu’à protéger les hommes de loi «contre l’arbitraire dans l’exercice
de leur profession ». Deuxièmement, cette mesure arbitraire prise contre cet avocat constitue une violation flagrante de l’article 429 du Code d’instruction criminelle. Puisque le juge instructeur Lamarre Bélizaire, qui a émis le mandat d’amener contre Me Michel, avait été notifié d’une action en récusation à son encontre. Pourtant le sursis à l’exécution du mandat d’amener lancé par ce magistrat n’a pas été automatiquement provoqué. Troisièmement, l’arrestation de cet avocat viole l’article 24.3 de la Constitution. Car celui-ci prévoit qu’« aucune arrestation ne peut avoir lieu entre 6 heures du soir et 6 heures du matin, sauf cas de flagrant délit ». Ce rebondissement du dossier André Michel par l’arrestation de ce dernier, la semaine dernière,
plonge le pays dans une énième crise. La grève des membres du Barreau de Port-au-Prince, qui ont bénéficié de la solidarité d’autres Barreaux du pays, ainsi que des parquets, aura pour conséquence la paralysie totale du système judiciaire. Cette situation ne peut pas et ne doit pas durer. Les acteurs ont pour devoir de trouver un terrain d’entente pour satisfaire les exigences des uns et des autres. Mais il n’est pas possible non plus que la Constitution et les lois du pays soient mises en veilleuse pour satisfaire aux intérêts politiques du président Martelly et de l’équipe au pouvoir. Le président haïtien se montre résolument anticonstitutionnel. Il est absolument nécessaire que lui soit indiquée la voie à suivre. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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EDITORIAL
Michel Martelly resolutely against the Constitution
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otwithstanding the pretense, the political clichés and the pretentiously reassuring statements by the Martelly-Lamothe regime, obviously intended for external consumption, what comes naturally to the Haitian Head of State returned quickly after having been pushed aside. It’s feared that this attitude brings the country ever so much more close to the brink of yet another crisis. The interventions of some friendly countries expressing their concerns as well as areas of the country fearing a new disaster looming on the horizon are nowhere near bringing the residents of the National Palace to change their ways. Recent events in Haiti, especially the arrest of attorney André Michel, only reinforce the unconstitutional trends of the first citizen of the country. After the illegal and unconstitutional arrest of the Delmas Congressman, Arnel Bélizaire, a spectacular event that led the country into a first crisis, nobody could imagine that Mr. Martelly would repeat a move that drew the wrath of supporters of democracy and those who are respectful of the Constitution upon him then. The arrest of the lawyer who, with his colleague Newton Louis SaintJuste, has filed a lawsuit against the wife and the eldest son of the president of the Republic, accused of embezzling public funds, usurpation of office and criminal conspiracy, which is the harbinger of new political unrest coming whose impact upon the elections could be extremely serious. Because it proves that, despite his conciliatory actions and announced desire to hold elections, tardy as they may be, for the renewal of two-thirds of the Senate; he remains adamant in violating the requirements of the Constitution and the laws of the country. It’s in this light that the arrest of the lawyer should be understood. Obviously this event has revived the debate not only about multiple abuses of the executive, but also about widening the gap between the presidency and Parliament. Its immediate effect is undoubtedly to derail the launching of the next election process altogether. The new brawl triggered by this arrest doesn’t bode well for the necessary climate of harmonious cooperation needed between them to promote a fair and credible election. The violent riots that erupted in several neighborhoods of the capital following the arrest of Michel by the National Police is indeed a bad omen for the country already plagued by serious socio-political conflicts. Thus André Michel’s exit from the prosecutor’s Office, with the help of several parliamentarians, brought new clashes between the protagonists. To the National
Palace and the pro-Martelly-Lamothe camp, the star lawyer was snatched from the jaws of justice and hence becomes a “fugitive,“ leaving open the possibility of a new police action to get him back behind bars. However, several parliamentarians said André Michel was taken by deputies and senators after he was found without Police escort at the prosecutor’s office. They argue, moreover, that he was put under protection in order to escape an assassination attempt being prepared by thugs financed by the people in power. In the suspicious death of Judge Jean Serge Joseph, who was in charge of investigating the case of Sophia Martelly and the eldest son of the presidential couple, remaining engraved in the collective memory of the citizens, the threat of death posed against André Michel should not be taken lightly. So, a new side of the act of which the actors should be debating the ins and outs is exposed. In the meantime, it’s important to get to the bottom of the issues raised by this André Michel’s arrest. Clearly, in light of the practices of the Martelly-Lamothe régime, one can’t fail to recognize the appearance of reprisals that come into play in Mr. Michel’s arrest. For hadn’t he filed a complaint against the wife and eldest son of the Head of State, he wouldn’t have become the target of persecution nor of any imagined or actual threats from which he may require protection. Even if the National Palace wouldn’t care less about the requirements of the Constitution and laws of the country, the lawyer wouldn’t be the least worried if he had not attacked the president’s family in court. Having angered the first citizen, he became the man to literally be brought down, by any and all means available. However, the arrest raises fundamental legal issues that should be noted without hesitation. Firstly, those who ordered the arrest of André Michel violated Article 53 of the Decree of 29 March 1979 regarding the legal profession, and provides all those who practice law with “specific guarantees,“ as pointed out by lawyer Jacques Letang, advisor to the Board of the Council of Judicial Police (French acronym CSPJ) who represents the Federation of Law Societies of Haiti. Mr. Letang recalls that the provisions of this article aim to protect lawyers “against arbitrariness in the exercise of their profession.” Secondly, the capricious measures taken against the lawyer constitutes a flagrant violation of Article 429 of the Criminal Code Procedure. This is even more true since investigating Judge Lamarre Bélizaire, who issued the arrest warrant against Mr. Michel, had himself been noti-
fied of an action of disqualification which was initiated against him. However, the suspension of the execution of the warrant issued by the magistrate was not triggered automatically. Thirdly, the arrest of the lawyer violates Article 24.3 of the Constitution, which provides that “no arrests can take place between 6 p.m. and 6 a.m., except in cases of flagrante delicto.” This new twist in the André Michel case, which occurred last week, plunged the country into yet another crisis. The strike by members of the Bar of Port -au- Prince, joined in solidarity by other bar associations in the country as well as lawyers of the prosecutor’s offices countrywide,
will result in total paralysis of the judicial system. This can’t and shouldn’t be allowed to continue. The political decision-makers have a duty to find common ground to meet each other’s requirements. But it’s not possible that the Constitution and the laws of the country be put on hold or trampled upon in order to satisfy the political interests and whims of President Martelly and the team in power. The Haitian president decidedly demonstrates his anti-constitutional attitude. It’s absolutely necessary that he be shown the way to go forward in complete harmony with the supreme laws of the land and, in particular, Constitutional Laws. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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Un règlement par arbitrage met fin à l’affaire Laurent Lamothe a saisi la pêche qui lui a été tendue par le juge ar bitral the/Baker disant que suite à la Suite de la page 1 divulgation de documents, il a dement. été constaté que les faits rapporDenman a fait remarquer tés dans le journal ne concorégalement que le témoin Jehan daient pas avec la vérité. Encore Coliman avait fait une déclara- un autre refus de Léo Joseph de tion selon laquelle en 2008, une donner dans le panneau, explivaleur de 20 000 $ USD était quant au juge que les faits raptransférée au « compte privé » portés dans l’article incriminé de Léo Joseph sous forme de étaient vrais au moment de leur paiement (« pour publicités et publication et l’auteur pense autres faveurs ». M. Colimon que rien n’a changé depuis. semble se tromper, car le trans- Aussi Léo Joseph a-t-il souligné fert en question représentant le pourquoi Lamothe et consorts paiement d’une facture semes- ne rédigent-ils pas un document trielle pour publicité, était effec- eux-mpemes qui sera soumis tué de préférence sur le compte pour publication après analyse ? d’Haïti-Observateur. De toute évidence, Lamothe À noter aussi que faite quel- a saisi la perche qui lui était tenque jours après sa Déposition, due. Car reparti encore une noucette déclaration de Colimon velle fois, le juge revint avec la n’aurait aucun impact sur une proposition suivante : la publiéventuelle décision du tribunal. cation de la Déclaration de Michael Charles, le président de L’avocat de Léo Nord Citadelle, l’homme qui Joseph accusé de négociait avec Franck Ciné en pontifier vue de l’achat de la Haitel. Prenant la parole à son tour, Me Léo Joseph a répondu qu’il Scott Ponce, avocat de Léo Jos- accepterait volontiers de publier eph et d’Haïti-Observateur, a intégralement ce document, tout expliqué que MM. Lamothe et en se réservant le droit de Baker n’auront « aucune chan- publier une réfutation. ce», selon le Premier amendeAucune objection de la part ment de la Constitution des de l’autre camp à ce que Léo États-Unis, d’arguer avec suc- Joseph publie une réplique. cès que Léo Joseph écrivait son Toutefois, il a demandé s’il est article « avec méchanceté » et possible que cette réfutation soit savait que les faits qu’il rappor- insérée dans une édition diffétait étaient faux, « au moment rente de et ultérieure à celle dans où il les traitait ». Il a souligné laquelle sera publié la Déclaque tous les journalistes qui ont ration de Charles. été l’objet de procès en diffamaEncore une fois, Léo Joseph tion, aux États-Unis, n’ont a donné son agrément. Il ne resjamais été trouvés coupables. tait plus qu’à déterminer la date Me Ponce a quelque peu de parution de ce document. blessé la susceptibilité de Ron L’éditeur fit savoir qu’il pourrait Denman lorsqu’il a invité ce assurer cette publication dans dernier à revisiter la Constitu- l’édition du 6 octobre 2013. M. tion en ce qui a trait à la liberté Joseph demanda ensuite que le de presse. C’est ce qui a porté ce document soit soumis en fichier dernier à réagir en accusant Microsoft Word ou Wordl’avocat de Léo Joseph de «pon- Perfect, car la version PDF ne se tifier ». prête pas bien aux exigences de la pagination. Un intense va-et-vient Avant 8 heures p.m., ce du juge O’Sullivan lundi 28 octobre, la version Word Après l’intervention de l’avocat de la Déclaration de Michael de la défense, on passa aux Charles était expédiée à la négociations en vue d’un règle- Rédaction via l’avocat d’Haïtiment arbitral du procès. Les Observateur. deux parties installées dans des salles séparées, Lamothe et Lamothe déclare Baker et compagnie dans la victoire salle des jurés; Léo Joseph et ses Plus tard, ce même soir, l’interavocats confinés dans le cabinet net était bombardé de textes, du juge. Un intense va-et-vient communiqués, tweets et autres se déroulait pendant deux moyens de communication faibonnes heures au cours duquel sant accroire que Laurent le juge d’arbitrage transmettait Lamothe a gagné le procès les propositions et contre-pro- contre Léo Joseph et qu’on position de part et d’autre. venait de lui fermer définitivePour commencer, le juge ment la gueule. O’Sullivan, après consultation Les documents sont dispoavec l’accusation, arriva avec la nibles et il y a beaucoup à rapproposition suivante : que Léo porter sur le cheminement de ce Joseph accepte de publier un dossier. Mais en attendant, Léo article qui serait un démenti des Joseph tient à rappeler à tout un affirmations faites dans le jour- chacun que la vérité à la tête nal au sujet de Lamothe et la dure. Car, même ceux qui chervente de la Haitel. Le directeur chent à cacher les faits entourant du journal opposa un « non » la mort suspecte du juge Jean catégorique, expliquant au juge Serge Joseph seront étonnés de que cette demande avait été faite constater qu’ils ne pourront pas au début par les avocats de garder secrètes, encore longLamothe et qu’une telle préten- temps, les circonstances entoution était rejetée carrément. rant la disparition de ce magisLe juge fit demi-tour et se trat intègre et digne du respect rendit à l’autre salle. Il en revint de la nation. avec une nouvelle proposition : Dans la prochaine édition, un texte griffonné sans doute d’autres révélations sur le propar les avocats de Lamo- cès et les accusateurs.
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Le groupe Zen n’a pas atterri le week-end écoulé à Miami Par Michel Léandre et Rosie Bourget De coutume, les groupements musicaux haïtiens meurent après quelques années de succès, mis a part les deux géants du Nord, le
Par Michel Léandre Septentrional, surnommé « La Boule de feu » et le Tropicana, baptisé « La Fusée d’or ». L’ossature même de la musique haïtienne de danse exige que les groupements se créent à partir de clans d’amis et de transfuges d’autres groupements mal gérés, et qui se brisent pour donner naissance à d’autres ensembles. En effet, le Skah-Shah, créé en 1974, est le modèle de groupements-phare ayant occupe le devant de la scène des sa création pour disparaître au début des années ‘90. Ces talentueux musiciens, après la débâcle, ont tenté en vain de recoudre le tissu déchiré, mais la première formule était la seule et la bonne, car des sousgroupements avec le même label Skah-Shah n’ont pas résisté et ont éclaté après chaque tentative de regroupement. Et pour preuve, la réunification du Skah-Shah, sur demande des nostalgiques de la période gloire de cette formation, ne tient pas et à plusieurs reprises leur re constitution n’était que temporaire, ne dépassant pas le temps d’une tournée en Haïti, en Floride, ou à New York, etc. Les autres anciens groupements ont aussi tenté cette démarche, tels les Gypsies, les Difficiles de PetionVille, les Ambassadeurs, les Shleu-Shleu, le Volo-Volo, etc. Le groupe Zen, créé vers la fin des années ‘80, avec la nouvelle formule compas nouvelle génération, a réussi avec l’apport de leur chanteur-vedette Alan Cavé, jeune, beau et plein d’énergie à l’époque. Des jeunes filles assez coquettes, telles Magguy Foreste et Georgie Métellus contribuaient, par leurs déhanchements spectaculaires, au succès du groupe. Cette paire était bien appréciée
des jeunes gars qui ne rataient jamais une soirée-Zen. Mais, après 2006, Zen commençait à montrer des signes de déclin, et Alan, le chanteur mythique, arrivait avec ses productions en solo. On retrouvait un Alex Abellard, le cerveau musical de l’Orchestre, désabusé, un Édith, plutôt soucieux de ses propres affaires, qui allait s’établir dans le Maryland. Mais, on ne sait, quels virus portaient les musiciens à se détacher petit à petit jusqu’a l’effacement complet du groupe. Depuis lors, Zen, la machine à hits, s’est tu et restait absent des affiches. Alan continue sa carrière solo et les autres musiciens sombrent dans l’oubli total. Une affiche Zen avec la même formule et au complet devait coûte que coûte attirer la grande foule en Floride, le samedi 26, à Deauville Beach Resort, à Miami Beach. Les deux reporters d’H-O
Rosie Bourget basés en Floride étaient présents pour la circonstance et ont pu constater les failles dans l’organisation de cette soirée et la prestation de Zen qui a suscité ce déplacement. L’ouverture du bal était prévue pour 10 heures, mais les organisateurs avaient opté pour que la porte d’entrée à la salle s’ouvre à 11 heures p.m. En réalité, les premiers fêtards ont eu accès à la salle à 11 heures 15. L’orchestre invité à ce spectacle, Disip de Gazzman Pierre, dit « Couleur » a débuté la fête à 11 heures 40 dans un bruit assourdissant. La qualité sonore était tellement défectueuse que la voix du chanteur se mêlait au tintamarre des cymbales. Une bonne partie de l’assistance présente, spécialement pour Zen, a boudé la prestation du groupe-invité; et il ne restait que quelques boute-en-train à investir la piste. La plus grande partie de l’assistance était restée figée dans à sa position attendant l’arrivée de Zen. 1 heure 39, la voix de Cavé résonnait dans la salle dans, accueillie par une salve d’applaudissements qui annonçait le commencement de sa partition. Toutefois, la même cacophonie était au rendez-vous. Autrement dit, les responsables n’avaient pas toujours résolu le problème de son enregistré lors de la prestation de Disip.
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En fin de compte, d’était une soirée bâclée pour cause de mauvais fonctionnement du système de son. Même les anciens succès de Zen, que le public semblait attendre avec impatience, n’ont pas assuré une bonne recette. On a fait défiler des femmes artistes telles que Niya puis Magguy et enfin l’électrisante Georgie, qui animait à sa façon les invités dans ses circonvolutions et tours de reins envoutants. Et la soirée allait se terminer sous une allure de festival. Mais on n’a pas retrouvé le vrai Zen style cool qui a le pouvoir de divertir sans réserve les amoureux en quête de plaisir. En clair, Alan a pris de l’âge et sa voix était fatiguée, voire même cassée. Certes, les jeunes dames ont chanté et dansé, mais loin des spectacles Zen des années ‘90 quand l’ambiance de fête était toujours un événement sûr. Tout compte fait, la soirée ne valait pas son prix, bien que le cadre soit acceptable. On a vu le public s’éloigner de la salle de spectacle en quête d’une atmosphère de danse, car le spectacle des amoureux annoncé s’est vite transformé en festival, au grand dam de quelques moins jeunes invités ayant fait le déplacement en quête d’un moment d’amusement certain. Les invités rencontrés à la fin de la fête n’ont pas cache leur déception à plusieurs niveaux : organisation, prestation-festival qui ne saurait se substituer à une soirée dansante, le coût de la consommation jugée trop chère, et l’obligation d’obliger plus de 200 personnes à rester debout alors qu’une section dite VIP était à trois quart vide. En fait, pour une soirée de réunification, Zen n’a pas atterri et la possibilité d’avoir le groupe à l’affiche pour un encore est quasi incertaine, car la cohésion entre les musiciens est loin d’être assurée. Ensuite le public des grands spectacles avait boudé la soirée. Jadis, à Miami, de coquettes jeunes filles s’habillaient élégamment et de manière appropriée pour la circonstance. Il serait de bon ton de demander où sont les neiges d’antan ? Dalida dirait : «Que sont devenues les fleurs...? » On a pu remarquer dans la salle des jeunes filles enfiler des jeans et arborant des T-shirts, vraiment inadaptés à une soirée dansante dans un cadre aussi enchanteur. Incapables de porter de hauts talons, ces dames dansaient les pieds nus. Autre fait à signaler, ces danseuses ne se font plus accompagner par des hommes aux soirées dansantes. Elles y viennent par petits groupes de deux, trois ou quatre; et au fur et à mesure qu’elles se rencontrent, elles forment des tables strictement composées de femmes et commandent leurs propres breuvages et nourriture. Elles dansent seules et des hommes habitués à cette nouvelle situation les approchent par le derrière avec des déhanchements souvent indécents qu’elles semblent accueillir avec bonheur. « O tempora ! O mores ! » Autre temps autres mœurs). Nous croyons que les organisateurs, les managers des groupes ainsi que les chefs d’orchestre devront trouver une bonne formule pour ne pas continuer à décevoir les fêtards, qui commencent déjà à bouder leurs prestations. Il est encore temps de rectifier le tir et de corriger ces anomalies s’ils veulent s’insinuer de nouveau dans les vues du public.
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AVIS PAR CES MOTIFS: Le tribunal, après examen, Le Ministère Public entendu, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’Audience précitée, pour le profit déclare fondée ladite action. ADMET en conséquence le divorce de la dame CHRISTOPHE AMOS JOSEPH née JOSENIE PIERRE, d’avec son époux pour injures graves et publiques aux tords de l’époux. PRONONCE la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux ; Ordonne a l’officier de l’Etat Civil de la Section Est, de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres a ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant a la capitale sous peine de dommages et intérêts envers les tiers s’il y échet. Commet l’huissier CANAL GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement ; Compense les dépens. AINSI JUGE ET PRONONCE par nous MARLENE BERNARD DELVA, Juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi dix huit juillet deux mille treize, en présence de Me. JOSEPH ELYSEE PIERRE-LOUIS, Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur JOSEPH PIERRE-LOUIS, greffier du siège. Il est ordonné a tous les huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement a exécution, aux officiers du Ministère Public près les Tribunaux civils d’y tenir la main a tous les commandants et autres officiers de la force publique et d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En foi de quoi la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits. Signés : MARLENE BERNARD DELVA et JOSEPH PIERRELOUIS POUR EXPEDITION CONFORME COLLATIONNEE : Le Greffier
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jwenn pwa. Se moun sa yo nou gen kòm dirijan pou yon peyi ki bezwen anpil bra pou fè kesyon yo. Malerezman, nou jwenn moun ki nan rache manyòk pou kreye plis divizyon san yo pa fouti pran yon ti pasyans pou tou pa yo vini san tèt chaje, si reyèlman pèp la ka chwazi yo. Piske se sèl solisyon pou yo tout mete pwent pye yo nan pouvwa pou yo pran daso ak bay panzou, Gade kouman Nèg ki ta renmen vin senatè a fabrike yon manti pou fè tout moun konnen yo te vle asasinen li nan kraze machin li ak kout wòch. Gouvènman an pa sòt, mesye, si l te bezwen youn nan nou li konn tout mwayen pou l ta pase. Moun serye e ki onèt pa p pran nan fab sa a. Eseye pi serye e dirèk, paske w nan manti. Epi tou, ou parèt lèd. Melani :Yo pa bezwen konnen e yo pa wè se retire lòt pou yo ranplase yo nan bay kou panzou. Bondye fè pou peyi Dayiti, pèp la reflechi anpil e li pa kouri pote tèt li ale konsa san li pa reflechi. Lè pou yo te kouri montedesann nan pase, paske yo pa vle viv nan meskinri, nan zizani, nan pwovoke kriz ki pa p janm abouti a anyen serye nan peyi zansèt nou yo, ki tonbe nan gagòt. Nou la pou nou di laverite tout bon. Nou pa plase pou nou bay manti tankou lòt mechan yo ki peye moun pou fè zak malveyan pou fè pale de yo. Se pa nan vòlè Mateli te jwenn prezidans la. Li te travay di pou li nan kale tout advèsè li yo. Si w konprann se nan manti pou di yo te ranje konplo pou touye w, ou pa p janm rive nan mannèv tèt chat ak Chaloska k ap fè bri sapat. Yo mele tout bon vre, piske se nan manti yo ye e yo pa janm rive onèt ak tèt yo. Pèp la konnen yo. Yon bann moun an fo ki lage nan peyi a pou fè sa yo pipito Jera : Nou gen yon pakèt moun nan peyi a ki kontante yo ap fè dezòd, fè manti e konpòte yo kòm moun ki gen tout solisyon pwoblèm peyi a. Poutan yo te sou pouvwa a e yo pa t janm gen yon pwogram pou devlope nan peyi a. Malonnèt yo egri poutèt Nèg yo ap mete bon materyo pou ede peyi a, paske tout sa ki te pase yo t ap betize. Yon bann moun rete ap pale tout la sent jounen san yo pa reyalize ke gouvènman an plas la ap travay pou benefis peyi a. Se pa plede ranse, kritike pou granmesi, simaye divizyon pou mete latwoublay nan peyi a. Mesye yo tonbe ap goumen pou yo mete yon gouvènman solid atè. Y ap betize paske yo tounen yon pakèt djèdjè ki pa gen tèt yo byen plase sou zèpòl yo. Nèg yo pi fò nan bay panzou. Jodi a y ap kriye paske monopòl gaspiyay la fini. Yo rive monte e desann, tout sa yo vle a pa kapab rive. Si yo te mete ann aplikasyon leson zansèt nou yo te kite pou nou, anverite, se pa konsa bagay yo ta pase. Mari-Anj : Mwen dakò avèk ou, frè mwen, paske ou di yon verite la a ke pèsonn pa fouti demanti. Nèg yo se gwo lide yo genyen. Yo remake ke se yo menm ki te dwe la pou jwi moman an. Men, elas, yo vin twò ta nan yon moman ki reyèlman pa favorab pou yo. Tèlman yo pa konn kote pou yo repoze tèt yo e ki sa pou yo di, paske pèp la pa okipe yo nan manti y ap bay ak deklarasyon y ap fè san fondman. Lòt jou m ap tande yon sitwayen ki fè konnen ke mesye sou pouvwa yo se
yon bann amatè ki vini sou pouvwa a e ki definitivman pa gen eksperyans. Nou pa gen pwoblèm avèk deklarasyon sila a, paske moun nan gen bouch pou pale e di sa lide l di l. Men yo bliye ke lè y ap fè yon enonse poubyen pase yon ide fòk ou rezone e vire lang ou 77 fwa 7 pwa avan ou di yon bagay ki kapab fatal pou ou. Si mesye yo se amatè nan jan sitwayen an fè konnen an, sa demontre nou klèman ke tout pwofesyonèl yo se kreten e yo pa t janm prepare pou fè bon bagay pou peyi a. Nou pa bezwen site tout bagay ki fèt nan peyi a sou gouvènman amatè yo. Tout moun kapab konstate ke yo pa mazèt, paske y ap travay nan enterè peyi a e nan benefis pèp la. Mesye yo vle retire manje nan bouch pèp la, ki se yon move siyal pou yo. Sa nou wè nan tout tenten y ap fè, pèp la pa okipe yo e li boude yo tout k ap mande pou yo pran lari pou granmesi. Yo pa janm vin avèk yon plan kote yo kapab pwouve ke pèp la kapab benefisye. Ketli : Ou fè yon pwen la a ki gen anpil sans. Mesye yo pa gen lòt bagay ke yo egri e yo te konnen yo te pra l pije gouvènman sila a tankou yon tòchon asyèt sal. Men yo jwenn ak zo grann yo tout bon vre. Se yon bann mantè ki konprann yo kapab vire lòlòj moun. Yo te vin avèk yon kesyon blakawout ki pase sou nasyonalite pou te pwouve ke prezidan an pa Ayisyen men yon Ameriken. Yo kontinye ap fè dilatwa pou fè konnen ke prezidan an ap fè koken, li agresif e li pa gen plas li la a. Yo fè tout jimnastik pou pwouve ke pa gen anyen k ap regle. Yo di ke peyi a ap dekonstonbre, paske pa gen anyen k ap regle. Si pat gen mouvman entènèt pou montre imaj yo, nou tout t ap pran nan Tonton Nwèl. Malerezman, evolisyon an ap bouje, li demanti tout konplotè ki vle fè konprann ke prezidan an se yon kriminèl, yon asasen ki nòmalman pa dwe rete sou pouvwa a e ke yo pral akize l ansanm ak Premye minis la e minis Jistis la pou kase kou yo sèk. Sa pa kontante yo pou yo fè yon fason pou yo avili li, mesye yo di li fè konplo pou touye ti Jan, ti Andre, ti Moyiz, ti Nyoutonn e latriye. Yo tout nan manti, paske twou manti pa fon. Men prezidan an la, si yo kapab se pou yo mete ann akizasyon pou yo wè po a avèk grenn nan kilès ki pi pike. Y ap jwe ak dife, yo pran pòz yo pa p boule. Sèlman, pinga gen rèl ! Maryo : Mwen remake ke nou tout ki la a, kèlkeswa tandans politik nou, wè gen yon amelyorasyon nan peyi a. Kidnapin fini paske nou pa tande sa jan nou te konn tande li. Gouvènman an travay di avèk depatman Polis la pou gen yon amelyorasyon nan peyi a. Tout moun gen dwa soti libreman san kè sote. Nou kapab di nou retounen nan peryòd sekirite avan 7 fevriye 1986. Kèlkeswa sa yon moun di, gen yon gran amelyorasyon sou tout pwen. Mesye yo pa vle travay avèk gouvènman an, paske yo pa vle gouvènman sila a gen kredi a. Kanbyen menm li travay pou amelyorasyon kondisyon vi pèp la e non pa pou pedantri. Se pou yo pwouve sa yo te fè pandan 20 tan Lavalas la. Yo bezwen retounen pou y al kraze-brize. Pèp la pa nayif ankò e li pa bezwen manje dòmi, paske li vle ale pou pi devan e non pa pou l fè bak. Nou konnen ke Lalalas yo ap fè tout sa yo konnen pou yo pran pouvwa a. Se pa la y
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ap pase, paske « chat konnen, rat konnen, barik mayi a ap rete la ». Maks : Nou kontan pou nou wè tout fanmi ak zanmi reyini aswè a nan lokal sa a pou nou vin brase lide e pou nou rive twouve yon mwayen pou nou ede peyi nou san kondisyon pou nou pran foure nan pòch. Se nan sèvis nou rann yon frè, yon sè, yon zanmi ak yon fanmi e menm etranje, nou kapab rive di ke nou fè zèv nan tout sans. Zansèt nou yo pat travay pou peyi nou an te vin nan yon eta parèy, sètadi andegraba. Yo te fè yon sakrifis ekstraòdiinè pou yo te ban nou endepandans sa a ke jodi a nou pèdi, paske peyi nou nan tout sa k pa bon avèk bann ensanse yo. Gouvènman an pa dwe kwaze bra li pou l kite bann malonèt yo ap fè tentennad sa yo. Li dwe pase lwa solid pou rete tout derapaj sa yo, paske gen lwa ki ka aplike pou bare tout vagabon yo. Se mare tout konplotè, tout vagabon ki konprann yo kapab vin gate travay pou remete peyi sa s sou vwa devlopman li. Gouvènman an gen pou obligasyon ou pou veye tout kou, paske vagabon yo pa nan ranse, y ap ranje tout konplo pou yo rive rantre kò yo. Nou dwe veye yo pou yo pa fofile jan yo vle pou andikape tout bon bagay k ap fè mesye yo fè wont sèvi kolè. Sonya : Ou mèt repete sa fò pou tout moun kapab tande, paske se verite n ap di nan tout sans. Ou pa manti menm. Se sa menm li ye ! Peyi Dayiti ap tonbe nan tout sa k pa bon avèk moun sila yo, ki se yon bann mantè. Se rezon sa a ki lakòz jodi a nou gen yon pakèt kriminèl ak panzouyis ki bezwen dechouke yon gouvènman ke Bondye mete pou rezoud pwoblèm pèp la. Si yo konprann se gouvènman sa a yo pral mete atè, yo chire san yo pa fouti rekoud. Moun ki nan fo pa fouti gen mwayen pou yo kondwi nan bon chemen pèp Bondye a. Mezanmi, mesye yo se yon bann koken e malonnèt nan tout sikonstans. Yo pa konprann nan anyen e yo vle vin retounen sou moun pou mete plis pwoblèm. Se toujou menm figi yo ki bezwen mete peyi a nan menm vomisman chen an. Jodi a si zansèt nou yo te la, yo t ap fache anpil pou wè se nan eta sa a nou mete peyi a. Ti Nèg Dayiti mechan anpil e ajisman yo se kase dwèt. Si gouvènman pase yo te fè sa gouvènman ki la kounye ap fè pandan ti bout tan li genyen an, bagay yo ta vanse tout bon. Jidit : Jodi a, anpil deja rete sou liy nan kòm kandida potansyèl pou retire chèz boure a anba Michèl. Atansyon bann volè degoutan, bann lamayòt ki nòmalman pa gen anyen nan bwat dekore ak fèy degoutan, anachis, panzouyis ak mètdam. Peyi a pa bezwen nou ni lòt k ap kraze-brize pou yo fòse antre. Yo tout echwe nan ajisman yo. Peyi Dayiti pa fouti aksepte bann panzouyis sa yo pou retounen ap fè e defè. Yo tout gen pou yo fin blanchi e mouri san yo pa menm lòzèy nan soup la. Avèk pouvwa Lavalas la, peyi sa a pa janm rive fè yon pa Kita ak yon pa Nago. Moun sa yo se devastè e yo tou pare pou yo detwi tout bagay ki gen nan peyi a. Pèp ayisyen pa san wont pou yo ta retounen ak bann devastè sa yo. Nou di tanpi pou sila yo k ap sipòte mouvman sa a. Ou menm, ki te kont Lavalas pandan 20 tan, pou jodi a ou vire pou apiye yo pou tounen sou pouvwa a. Ou pa gen moral ni konsyans pou wè ou pral kontinye viv nan yon opozisyon san fondman ak asirans. Nou te kwè ou te sensè. Men ou fè bagay la parèt twò lèd. Nou pa kache di w ou twonpe anpil nan fè vòl de fas sa a. Ou gen lè bliye ki travay destabilizasyon Nèg sa yo fè nan kraze-brize. Non, se pa posib pou nou tolere yon retou lavalas avèk bann awogan sa yo ki nan san fwa ni lwa. Tout mannèv y ap fè a se pou Lavalas la retounen pou yo lage peyi a nan tenten tankou yo se yon pakèt makak, yon bann denmèplè ke
pèp la rejte, paske gou yo pa bon nan bouch. Nou pou lapè nan peyi a, paske nou vle yon eta dedwa, pou respè etabli nan tout sikonstans. Nou pa bezwen pou n retounen nan menm lòbèy sa a ki pa p regle anyen pou nou. Ayiti bouke avèk demagoji. Yo gen pou yo pran konsyans Kaliks : Nou tout ki te pale avan mwen di anpil bèl bagay pou peyi nou kapab pran wout devlopman an. Nou pa kwè nan retire-ranplase, ki pa janm bon pou devlopman peyi a. Yon pakèt egri ap pale de amatè kòm nou tout sot tande la a. Moun sa yo gen lodas kòm bann vlenvlen. Yo vle fè referans ak pwofesyonèl yo ki pase ki pa renmèt anyen. Si y ap pale konsa, se pase moun pezib nan rizib e nan tentent ou. Mesye-dam yo pa jan m regle anyen nan peyi a, malgre yo pase tout tan sa a ap ranse e betize kòm opozisyon. Si gouvèman sa a se amatè k ap manevre li, sa vle di ke amatè yo konpetan ke pwofesyonèl yo ki pat janm remèt anyen. Nou pa dwe okipe bann flatè ak manm initil yo k ap pale pou mete la. Amatè yo fè valè yo nan pwòpte ak bèl bagay pou ede peyi a e pèp la. Yo pa janm vini ak yon altènatif pou kontrekare travay k ap fèt yo. Pa gen moun ki kapab vin di se manti, paske prèv yo la pou jistifye tout bagay. Ala bèl bagay se lè moun ap di verite. Nou mete kikonk an defi pou yo vin demanti nou. Yo pa fouti jwen agiman pou demanti, paske bouch yo chaje avèk dlo. Kalonj : Ou pa manti, frè mwen. Nou remake ke moun sa yo gen twou nan manch e yo di tout sa yo vle pou pwouve ke se yo menm ki gen solisyon peyi a aprè yo pase plis ke 20 tan san regle anyen ki serye. Yo pa gen avni pou moun ta gen espwa nan yo. Se nan tenèb y ap kondwi pèp la pou l pa wè menm. Nèg nan peyi Dayiti mechan e yo koken tou, paske yo pa gen anyen nan kanè yo kò reyalizasyon e yo bezwen vin pran pouvwa a kòm si se byen manman ak papa yo. Bann degoutan yo dwe kite pèp la anpè, paske yo pa gen anyen y ap vin regle. Yo tout nan manti e nan fè konplo pou mete gouvènman an atè. Tout ti tenten y ap fè a se pou fè pèp la pran lari, ki pa okipe yo, paske yo wè klè ke pa gen anyen k ap regle. Se pa ni ayè, ni jodi a ke moun sa yo ap kouri dèyè lòt san nesesite pou peyi a retounen fè bak. Jodi a nou tout di non ke bagay sa a pa p pase, paske li lè pou peyi a respire. Olye pou yo ta chita reflechi ki solisyon pou rezoud pwoblèm Sendomeng nan, yo prefere ap fè tenten, kritike tout bagay gouvènman an fè san yo pa vin ak yon bagay valab. Moun sa yo pa gen okenn kote y ap rive, paske misyon yo fini nan peyi a. Yo mèt rete nan wòl yo, paske misyon yo fini nan tout demagoji. Kamèl : Ou di yon bagay la a ki fè anpil sans e ki se yon verite sou tanbou. Na rive delivre tout bon vre si nou mete tèt nou ansanm avèk tout sa ki vle. Se pou nou retitre nan mitan nou tout sa ki pa vle kolabore. Bon, moun sa yo pa santi yo jennen pou yo wè se peyi a y ap mete nan pwoblèm ? Tout nasyon ap fè tout sa yo kapab pou ede peyi yo nan tout sikonstans. N ap goumen depi oktòb 1806 pou pouvwa paske nou konprann se yon ti gwoup ki kapab fè tout bagay pou kont yo. Mwen kwè nou dwe serye sou bagay sa a pou nou pa rete nan koze Chaloska k ap fè bri tout lasentjounen nan lari Pòtoprens pou reponn nan tout kwen peyi avèk radyo, men ki dirèkteman pa sèvi yo, paske pèp la boude yo definitivman. Yo tounen lamayòt avèk yon bwat dekore ki pa gen anyen anndan l. Alò nou tout kapab konstate ke mesye yo pa gen anyen nan men yo pou pran destine peyi a nan men yo. Se yon pakèt koken ki definitivman pa vle ale lè lè yo rive, paske pozisyopn an dous
pou yo. Si yo konprann y ap pare pou yo fè dezòd nan jou k ap vini an, yo tout pral nan tout sa ki pa bon, paske nou pa fouti kite peyi a retounen nan aprè 1986 nan tout tentenad li te ye a. Se pou nou ba yo yon leson pou yo aprann respekte moun, paske si nou kite moman sa a pase san koreksyon peyi a ap fouti. Nou di yo, atansyon! Tita : Peyi a pa bezwen moun k ap vin vòlè, ni malere pou tounen milyonè. Li bezwen moun ki deja gen monopòl ak vizyon pou ede devlopman fè chimen li, paske yon bon vizyonè se moun k ap pan se pou bon bagay e npopon pa pou tire kouto. Anpil vagabon sa yo se gate pati ki vini pou fè yon travay espesifik pou destabilize tout bon travay k ap fèt. Yo mete yo ankwa pou pa gen okenn reyalizasyon. Yo tounen majò jon pou yo danse san chante ak vaksin. Y ap betize si yo konprann yo ka reprann pouvwa a nan mannèv politik ti Lolit yo. Alò, peyi Dayiti kondane sèlman pou se moun sa yo ki pou gen monopòl pouvwa a. N ap fè yo tout konnen tout bon vre ke pa gen plas pou yo, paske si Lavalas retounen sou pouvwa a se yon katastwòf ak yon neyan pou Ayiti. Pèp la pa bezwen moun sa yo ankò, paske yo se destriktè. Nou bezwen tout bon basagay nan peyi zansèt nou yo. Nou pa bezwen vagabon ki konprann y ap vin fè dezòd pou regle zafè yo. Fini, kaba nèt! Kolèt : Mwen tande ke lè nou prèske rive pou nou remèt plas la. Mwen kwè gen anpil saliv ki tonbe la e ke nou tout gen yon lanmou ekstraòdinè pou peyi nou nan tout sans. Nou pa dwe kite yo devye nou nan travay nou gen pou nou fè la a. Anpil lajan ap depanse pou yo gen monopòl lapawòl, paske tout radyo ap di yon sèl bagay pou yo retire gouvènman pèp la. Se pa yon bagay k ap fasil pou yo. Men nou dwe kontrekare yo nan tout sa y sap fè pou demontre yo nan manti. Pouvwa twò dous pou yo e y ap chache tout mwayen pou yo retounen. Nou dwe ba yo tout monnen pyès yo, paske « chemen bouton se chemen maling e chemen maling se chemen java ». Nou dwe fè tout sa nou konnen pou nou dewoute yo nan tout dilatwa y ap fè la. Nou konnen yo tout, paske se menm yo menm ki toujou parèt nan yon charabya ki pa janm gen yon objektif byen detèmine. Si yo konpran pou pare pou yo fè dezòd, bwa yo tout ap pran nan moulen. Se lè sa a yo pral konnen ke demokrasi pa demonkrasi jan yo pwomennen ap fè dezòd oral ki kapab vin fizik. Yo kòmanse pwouve grif yo. Nou pa bezwen fatige nou, tout lamayòt ak Chsaaloska pral rantre lakay yo, paske madigra ak kanaval fini depi mwa jiyè. Solanj : Ou sot di yon verite ke mwen apiye tou. Nou pa janm achte figi moun. Nou toujou rete konsekan a nou menm pou nou toujou di verite a jan li ye a. Mwen pa kache di nou ke viktwa a deja la pou nou, paske tout satan pral blayi atè a osito Sen Michèl rale epe li san li pa touche pèsonn, paske se travay Bondye a k ap opere. Se Bondye menm ki voye l pou sove peyi a anba tout mechan yo. Nou pa bezwen pè menm e pa okipe tout bri sapat, tout pawòl anpil, paske viktwa a se pou nou li ye nan tout sans. Zanj Ginen yo deja tande nou e operasyon ap fè san okenn pwoblèm. Jan Bèbè 30 oktòb 2013
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30 octobre - 6 novembre 2013
Un premier tête-à-tête Duvalier-Aristide incessamment Suite de la page 1 entre les représentants des deux ex-hommes forts afin de trouver des « points communs » pour une éventuelle alliance aux prochaines élections présidentielles qui, selon des estimations, arriveront sous peu. Nous ne savons pas encore les termes de cet accord, mais le « dialogue » ouvert est acclamé des deux mains par les partisans de tous bords. Le rôle de l’organisation « Religion pour la paix » dans ce rapprochement pour « l’unité de la famille haïtienne » n’est pas élucidé pour le moment, car un mutisme froid est entretenu dans les rangs de ce regroupement, qui a fait ses preuves dans le cas de la nationalité ( ?) du président Martelly sur laquelle planent encore de sérieux doutes. L’alliance projetée entre les deux belligérants est tombée comme une douche froide sur le président Martelly qui, officiellement, ne fait pas le poids pour juguler les différentes crises qu’il génère par pur crétinisme. Le pouvoir Martelly/Lamothe en pleine déconfiture Il ne fait aucun doute, dans tous les milieux politiques haïtiens, que le pouvoir bancal Martelly/Lamothe est en pleine déconfiture : le gouvernement n’existe pas, sinon à travers quelques éléments disparates qui occupent deux ou trois postes ministériels depuis la démission en cascade de plusieurs titulaires ; les deux branches du Parlement ont tourné dos à l’Exécutif, et le pouvoir judiciaire est en rupture depuis la tentation totalitaire d’arrêter Me. André Michel sans mandat, en pleine rue, après six heures du soir; il a fallu arroser les douaniers pour qu’ils abandonnent leur mouvement de grève, après plus d’une semaine; les lycées du Cap-Haitien, deuxième ville du pays, contestent des nominations douteuses émanant de la présidence; des cas de dépossession litigieuse (Cayes, Ile-àVache, Port-au-Prince…) sèment la pagaille dans la population; le président Martelly est mis à l’index par les partis
politiques qui lui refusent tout dialogue; des manifestations sont combattues avec du gaz lacrymogène, à la capitale notamment; des sénateurs projettent de démettre trois ministres importants, ceux de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères. Même le Premier ministre n’est pas à l’abri de cette levée de bouclier des sénateurs. Laissant le pays au bord de l’abime, Martelly fait le mort Contrairement à ses habitudes, le président Michel Martelly fait pratiquement le mort, c’est-à-dire qu’il se soustrait de toute activité publique. Une attitude qui rappelle drôlement celle de son prédécesseur, René Préval, qualifié de bèbè (muet) par la malice populaire. Depuis plus de deux semaines, aucune déclaration publique, aucune apparition susceptible d’alimenter les ragots dont il en a l’habitude. Il est vrai que le pays est sur pilote automatique, car ce sont ses conseillers, et surtout les membres de son cabinet particulier, qui sont les vrais maîtres d’œuvre de la politique haïtienne depuis son accession à la présidence. La dernière fois que M. Martelly a mis le nez dehors, c’était au mariage de son fils Olivier avec Bianca Joseph, de la colonie arabe d’Haïti. Elle est issue d’une famille qui a fait fortune dans la farine et le hareng saur, au bord de mer de la capitale. Selon des sources proches du Palais national, la présente conjoncture donne des maux de tête au président Martelly. L’homme n’est plus le même depuis qu’il réalise que ses jours sont comptés au Palais national. « C’est comme s’il faisait son deuil », affirme-t-on, avant de confirmer que ce scenario de catastrophe afflige particulièrement la première dame, Sophia Saint-Rémy Martelly. Il est également intéressant de souligner que Michel Martelly a cessé d’être un « pigeon voyageur ». Depuis sa prestation de serment, il y a déjà plus de 26 mois, il ne se passait une semaine sans
qu’il n’effectue un voyage à l’étranger. Présentement, il a passé plus de trois mois sans quitter le sol naturel. Dans certains milieux diplomatique, à la capitale haïtienne, on affirme qu’il craint de s’aventurer hors du pays, craignant d’avoir des démêlés avec la justice d’une puissance étrangère. L’affaire André Michel, catalyseur de scandales à répétition Les véritables déboires du président Martelly ont débuté avec l’inculpation en bonne et due forme de sa femme et de son fils Olivier par le jeune avocat André Michel conjointement avec le collègue de ce dernier, Newton Louis Saint-Juste. Ces derniers les ont traduits en justice pour usurpation de titres, corruption et association de malfaiteurs. Contrairement à la lettre de la constitution, le président les a nommés à des postes de la fonction publique impliquant la manipulation des fonds publics. C’est un secret de polichinelle que les fonds versés aux récipiendaires ne peuvent trouver aucune justification comptable. Si pour le moment, les deux accusés ont réussi à arranger leurs flutes, au moment de leur inculpation par Me. André Michel, il en était autrement. Ils percevaient directement de différentes vannes ministérielles. Tous les éléments de preuve sont bel et bien là, et c’est ce qui enrage le président Martelly, même si le Fonds d’assistance économique et sociale (FAES) en a pris la relève. Ceci, bien après que la fraude ne soit rendue publique. Malheureusement pour la famille présidentielle, le juge responsable du dossier, Jean Serge Joseph, est mort dans des circonstances troublantes. Pire encore, les deux accusateurs, Josué Florestal et son frère Enoch sont derrière les barreaux, alors que Me. André Michel subit les pressions constantes du pouvoir. Le commissaire du gouvernement chimère, Francisco René, lui avait tendu un guetapens à Martissant, non loin de sa résidence. Depuis, Me. Michel est gardé dans un
lieu secret après sa récupération au parquet par le bâtonnier de l’ordre des avocats. Dans cette malheureuse affaire, le pouvoir a tenté d’accuser des élus du peuple alors que Me Carlos Hercule a fait appel à leur service après avoir constaté l’absence notoire des policiers et agents de sécurité dans l’enceinte du Parquet de la capitale. Quant à Francisco René, il brillait par son absence. Dans les cercles intéressés, on laisse entendre que le vacuum ainsi créé serait un acte délibéré possiblement pour attenter à la vie de Me. André Michel. Resserrement des reins autour de Duvalier et d’Aristide Dans ce contexte marqué par l’instabilité, Duvalier et Aristide tentent vraisemblablement de se mettre au pas de la nouvelle conjoncture afin de « répondre au rendez-vous de l’histoire ». S’ils ne peuvent se présenter devant le peuple souverain, leur capacité de rassembleurs est jugée immense. Les rares sorties du chef Lavalas sont de véritables apothéoses où les foules exhibent la photo du docteur en langues africaines ; tandis que, rien que pour saluer l’ex-chef des tontons macoutes, les rues sont bariolées de drapeau x noir et rouge, symbole du macoutisme. Malgré tous les reproches qu’on peut leur adresser dans leur gestion respective du pouvoir, « baton ou genyen, se avèk li ou pouse chen ». La nouvelle configuration électorale, où se joueont vraisemblablement tous les postes électifs, en commençant par la présidence, présente des avantages et des inconvénients pour les deux parties en présence. En effet, Fanmi Lavalas, le parti de l’ex-président Aristide, veut se poser en arbitre du grand jeu qui s’annonce, nous apprend-on. À tord ou à raison, l’ex-président Aristide reste un homme très consulté, au point que même le président de la république, Michel Joseph Martelly, s’est rendu officiellement en deux occasions à sa résidence. De Mme Mirlande Hyppolite Manigat, leader du RDNP (Ras-
semblement des démocrates nationaux progressistes) à Evans Paul, leader du KID (Konfederasyion Inite Demokratik), toute la classe politique est passée à Tabarre. Divisé en rigoles, Fanmi Lavalas s’est reconstitué depuis le retour sur la terre ferme de Jean-Bertrand Aristide et les « brebis égarées » ont eu assez de temps pour faire amende honorable, affirme-t-on. Quant à Jean-Claude Duvalier, ses chefs de boukman ont repris du service sur toute l’étendue du territoire national. On ne compte plus le nombre de bourses qu’il a accordées aux étudiants du primaire, du secondaire et des universités. Déçus de la corruption et des crimes commis sous la présidence de Michel Joseph Martelly, de nombreux partisans duvaliéristes sont retournés au bercail, sous le parapluie du jean-claudisme. Les organisations humanitaires, qui voulaient apparemment le traduire en justice, mettent une sourdine calculée à leurs revendications. Le grand perdant de cette conjoncture d’alliance entre opposants farouches reste le président Martelly qui, à force de jouer au fanfaron, a perdu la confiance de quasiment tous les secteurs. Il ne peut plus compter sur Ralph Théano, qui était dans le dernier carré de fidèles. Préoccupé par la conquête de la présidence, son premier ministre passe outre à ses consignes pour s’entendre avec les deux présidents des deux chambres législatives, Simon Dueuseul Desras (Sénat) et Jean Tolbert (Chambre des députés). Macoutes et Lavalas s’entendent sur son dos. Le viceprésident américain, Joe Biden, lui aurait vociféré des menaces s’il n’arrive pas à réussir des élections libres, honnêtes et démocratiques, comme prévu par le calendrier préparé conjointement avec le président du Conseil transitoire du Conseil électoral, Emmanuel Ménard. Enfin, tout un amalgame de lots et de misères sur le dos de l’ancien chanteur du compas direct qui se retrouve un solitaire qui voit son pouvoir s’effondrer comme un château de cartes.
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Haïti-observateur
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DANS LE CADRE DE LA CÉLÉBRATION DU 50E ANNIVERSAIRE DU COLLEGE METHODISTE DE FRERES ET DE L’ECOLE NORMALE DE FRERES
Paul Decorvet conduit une imposante délégation suisse dans le pays Suite de la page 1 terrain couvert de broussailles et d’arbustes qui venait d’être acheté par l’Eglise méthodiste d’Haïti (EMH). La vue sur la mer et la Plaine du Cul-de-Sac était magnifique. Aucune clôture n’existait, ni
Fredely Georges, du sénateur Andris Riché, du membre du Conseil transitoire du Conseil électoral permanent, Léopold Berlanger, ainsi que du pasteur Édouard Paultre, responsable du Conseil haïtien des acteurs nonétatiques.
Le sénateur Riché Andris, au centre, Mme Yolande Pierre, à gauche, et leur ancien professeur François Martin. De nationalité suisse, le professeur Martin a dirigé l’Ecole normale, de Frères, de 1966 à 1968.
n’était nécessaire. Le soir, on entendait le son des tambours lors des cérémonies vodou et le chant des anolis ». Tout un cérémonial a été élaboré par les dirigeants de l‘Église méthodiste d’Haïti, l’institution de tutelle. Le coup d’envoi a été donné à leurs locaux de Frères, le vendredi 25 octobre dernier, par le professeur Rosny Desroches, l’un de ses instigateurs. À part le représentant du ministre de l’Éducation nationale, qui devait prendre la parole, d’autres membres du pouvoir rehaussaient de leur présence cette cérémonie empreinte d’émotion. Il convient de noter la présence de Mme Ivanka Jolicoeur Brutus, mairesse de Pétion-ville, du député de ladite circonscription,
Une délégation de six membres est venue spécialement de Suisse pour participer à cet événement. Conduit par le pasteur Paul Decorvet, premier directeur du Nouveau Collège Bird (NCB), elle incluait plusieurs anciens professeurs de ladite institution, du Collège méthodiste de Frères (CMF) et du Centre pédagogique rural de Frères (CPRF). Sous la houlette de M. Desroches, les festivités allaient débuter dans la sérénité requise avec la prière du pasteur Marco Depestre jr., secrétaire-général de la conférence du district de Port-au-Prince. Tandis que d’autres orateurs tels le professeur Jean Sainton fils, secrétaire du comité d’éducation de l’Église méthodiste d’Haïti, le
AVIS Dispositif du jugement rendu par défaut par le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince à l’audience du mercredi huit mai deux mille treize au profit de JACQUES MICHAEL BELIOTH JACQUET née NANCY SAINT PIERRE. PAR CES MOTIFS, le Tribunal, le Ministère public entendu, délibérant conformément à la loi, accueille la demande de la demanderesse sur opposition, en rétractant le jugement par défaut dont est Opposition rendu contre elle le vingt neuf juin deux mille douze en faveur de l’époux ; en admettant et prononçant cette fois leur divorce non pas pour cause d’injures graves et publiques prévues à l’article 217 CC et aux tords de l’épouse seule, mais bien aux tords réciproques et exclusifs desdits époux ; ordonne à l’Officier de l’Etat civil de la Section est de Port-au-Prince de transcrire dans les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement ; compense les dépens en raison de la qualité des parties. Rendu de nous, Jacques Hermon Constant, Juge, en audience publique du mercredi huit mai deux mille treize en présence de Me Jean Claude Dabrezil, représentant du Ministère public avec la participation du Sieur Raymond Homère, Greffier du siège. Il est ordonne que, etc.En foi de quoi, etc.-
directeur du CPRF, M. Yves Henry, le pasteur Paul Decorvet, Mme Mary Lise Desroches, directrice du CMF, allaient s’adresser en de justes mots pour situer le momentum. Les pasteurs Edzaire Paul et Gesner Paul, respectivement directeur du bureau de l’éducation de l’EMH et président de la Conférence méthodiste, allaient clôturer l’ordre du jour agrémenté de chants et d’interprétations musicales des élèves du CMF. Le jour suivant était destiné aux activités sportives et culturelles alors qu’un culte d’action de grâce eut lieu le dimanche 27 octobre dernier à l’église méthodiste de Frères, qui était pleine à craquer. Les principaux officiants, à savoir les pasteurs Marco Depestre fils et Gesner Paul, comblèrent amplement l’attente des fidèles assemblés. C’est ce dernier qui livra le message à partir des versets bibliques tirés des Evangiles de Joël, Timothée et Saint Matthieu. De son coté, le Dr Guy Loutan, fils du fondateur du CMF et du CPRF, prit la parole au nom de son père. Le message de l’Association suisse des amis d’Haïti (l’ASAH), principal bailleur desdites institutions, a été lu par le professeur Yves Gaudin. En final, les membres du personnel ayant plus de 20 ans de service ont été promus à l’ordre Honneur et Mérite par le comité spécialement formé à cet effet. Il s’agit de Saint-Jean Pierre René, Mie Chantal Baptiste, Ricot SaintFort, Ilioma Louiseul, Adèle Napoléon, Miclet Denis, Télémaque Émile, Claudette Alcindor, Andrélia Florestal, Torcel Jean Frito, Molina Morines, Énel Théodore, Carole Dorno, Joachim Jacques, Mariani Honoré, Gabriel Camille, Madeleine Bernard, Job Aristide, Pierre-Louis Michelin, Joseph Yves Henry, Marianne Balaman Julsaint et Mme MaryLise Desroches. Tous nos compliments aux récipiendaires dont Mme Desroches, qui compte quarante quatre ans de service à la direction du Collège méthodiste de Frères. Une gageure digne de 50 chandelles Le CMF et le CPRP sont nés pratiquement dans le sillage du Nouveau Collège Bird, qui avait vu le jour en 1960 avec la crème de l’intelligentsia haïtienne, dont Lesly Manigat, Ghislain Gouraige, Edner Saint-Victor, Franck Saint-Victor… A cette époque, le pays allait être dépouillé des cadres de l’enseignement qui fuyaient la dictature duvaliériste. Celle-ci étendait son manteau contre vents et marrées, François Duvalier se métamorphosant en Papa Doc pour le plus grand malheur de ce pays. Des centaines de professeurs et de professionnels de tous crins partaient désespérément vers le Canada et l’Afrique principalement. Afin de relever ainsi le défi de la conjoncture, il fallait parer au manque flagrant d’instituteurs qualifiés. L’École normale de Frères débuta ses premières opérations dans de
telles circonstances. Mais, selon le pasteur Paul Decorvet, le NCB pourvoyait l’élite sociale et économique de Port-au-Prince, la capitale, et il fallait palier à cette situation en créant de toutes pièces le CMF. Tout comme d’ailleurs d’autres écoles d’obédience méthodiste et protestante dont
ces cinquante dernières années. Que ce soit au Collège méthodiste de Frères ou à l’Ecole normale de Frères, des milliers d’étudiants y adhèrent tous les ans, pour le plus grand bonheur des parents, heureux de constater que leurs enfants s’épanouissent dans un environnement sain et prometteur. Ils réa-
Le pasteur Paul Decorvet, premier directeur du Nouveau Collège Bird, à la fois acteur et témoin de nombreux événements en Haïti, vient de sortir un livre, Je me souviens, qui retrace ses efforts pour instituer un enseignement de qualité dans le pays. Il avait personnellement trouvé un bailleur pour l’acquisition du terrain de Frères où logent le CMF et le CPRF. (toutes photos Mirabel/H-O)
l’une à Deschapelles, dans l’Artibonite, sous l’égide d’un philanthrope américain, le docteur Mellon. Si le pasteur Ormonde McConnell, chairman de l’EMH, qui a consacré toute sa vie au protestantisme haïtien, et le pasteur Paul Decorvet semblaient gagner leur pari, plusieurs embûches s’élevèrent de manière coriace dans le paysage politique. Après l’affaire Barbot où de jeunes rejetons du dictateur François Duvalier faillirent laisser leur peau, celui-ci commença à montrer ses dents. On montra la porte au pasteur Decorvet et la majorité d’instituteurs suisses le suivirent sans ambages. L’Église méthodiste d’Haïti peina, mais réussit tout de même à surmonter tous les problèmes qui surgissaient immanquablement sous l’instigation de l’ubu tropical doublé de Papa Doc. Les dictateurs passent, mais les institutions demeurent. Les ponts n’étant pas rompus pour autant avec l’Association suisse des smis d’Haïti (ASAH), tous les espoirs étaient permis. De leur patelin, ces fidèles amis d’Haïti et du peuple haïtien ont soutenu avec zèle et dévouement le projet de procurer un enseignement de choix dans le pays. La pédagogie dite active a fait son bonhomme de chemin pendant
lisent, avec une légitime fierté, que l’éducation reste le moyen le plus sûr pour libérer les prochaines générations des maux séculaires qui affligent le peuple haïtien. Les 50 ans de l’Ecole normale de Frères et du Collège méthodiste de Frères sont pour tous un moment de réflexion sur la volonté d’agir, de concrétiser des rêves et de conduire des projets à terme. Les effets dévastateurs de la dictature sévissant alors dans le pays n’ont aucunement atténué l’amour que vouaient les enseignants suisses à notre pays. Tout au contraire, des liens étroits, entretenus et tissés dans la chaleur des petits matins haïtiens, ont raffermi la ferveur de leurs ambitions sans borne pour une population qui n’était pas née pour un petit pain. En découvrant le jeu injuste de l’histoire, ils sont devenus des Haïtiens à part entière. « L’esprit du Christ les anime », comme ils l’ont prouvé. Puissent les dirigeants du CMF, du CPRP et de l’Eglise méthodiste d’Haïti, trouver ici l’expression des vœux les meilleurs d’Haïti-Observateur. Quant aux membres de l’Association suisse des amis d’Haïti, qu’ils soient rassurés que le bon grain ne se perd jamais. Haïti, le pays debout et de l’éternel sourire, se souviendra !