Haiti-Obsevateur-10-17avril2013

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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

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10- 17 avril 2013

LA CORRUPTION DANS L’ÉDUCATION NATIONALE RÉVÉLÉE

Le ministre Ralph Théano est-il propriétaire d’école ? Ralph Théano, ministre chargé des relations avec le Parlement La corruption dans l’Éducation nationale dénoncée par le Premier ministre Laurent Lamothe, et qui concerne des membres du personnel de ce département dans le

Nord-Ouest (Port-de-Paix), fleurit à la barbe du chef du gouvernement. Dans des documents officiels confiés à Haïti-Observateur, le nom du ministre chargé des relations avec le Parlement est cité comme bénéficiaire de mobiliers scolaires fournis par la NAIM dont la facture a été payée par chèque émis par la Banque nationale de la République d’Haïti. D’entrée de jeu se pose donc la question : Ralph Théano, est-il directeur d’école ? Quel usage fait-il des matériels qu’il a réceptionnés à son bureau sis à Delmas 48, rue A. François numéro 5 ? En effet, le ministre de l’Édu-

cation nationale, Vanneur Pierre, par lettre adressé à Jacques Henri Siméon, directeur général de la «

Vanneur Pierre, ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle

L’ACTION JUDICIAIRE LAMOTHE-BAKER VS LÉO JOSEPH

Le jugement rendu contre le journaliste d’H-O écarté

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Accélération du processus de dissolution du gouvernement Martelly/Lamothe (Collaboration spéciale)

Les automobilistes ont été contraints d’utiliser l’ancienne route du sud au niveau de Petit-Goâve, alors que la population, insatisfaite des promesses non tenues du président Martelly, occupait la route asphaltée (photo Mirabel).

La décadence des valeurs constatée depuis l’arrivée au pouvoir de Michel Martelly par des moyens non conventionnels, notamment la révision calculée des résultats électoraux par la commission de l’Organisation des États sméricains (OEA), et la nomination tactique d’un président de la république, a entamée une phase extrêmement dangereuse qui met en péril l’existence même de la présidence de Michel Joseph Martelly. Et, contrairement aux différentes crises qui ont envenimé l’atmosphère sociopolitique, ces vingt-cinq dernières années, il ne s’agit pas seulement de la remise en question d’un gouvernement délinquant, mais tout aussi bien de l’effritement de l’appareil étatique lourdement hypothéqué par des apprentis politiciens sans honneur ni prestige. Suite en page 3

Général d’importation » (NAIM), une liste de matériels et de mobiliers à pourvoir au ministère de l’Éducation, « dans le cadre de la rentrée scolaire 2012-2013 ». La liste présentée par M. Pierre comprend : « 500 chaises à coudoir, 1 100 bancs de trois places, 50 sets professeurs et 1 500 kits élèves ». Dans sa lettre au titulaire de l’Éducation nationale accusant l’expédition et la livraison des articles réquisitionnés, M. Siméon présente, à son tour, les adresses où ont été déposées les pièces commandées. Ce sont : « le Lycée Roumain de Gros Morne, Lycée

Henry Christophe à Petite Rivière de l’Artibonite, l’École nationale de Domond Péligre, École nationale Brignol Lindor, à Petit-Goâve, Lycée nationale de Mirbalais, ministre Ralph Théano, Delmas 48 rue A. François # 5 ». Également dans sa lettre au ministre Pierre datée du 28 novembre 2012, M. Siméon a inséré la facture liée à cette commande, qui accuse un montant exprimé en gourdes, soit de 7 millions 895 183,75 dont la totalité a été payée par chèque daté du 9 janvier 2013.

Théano dirige-t-il une Suite en page 15

AVEC DES INTERVENTIONS INTEMPESTIVES DU POUVOIR

Écumé, l’ONA s’écroule finalement Collaboration spéciale

L’impossible est finalement arrivé sous le gouvernement Martelly/ Lamothe. L’Office national d’assurance vieillesse (ONA) est en difficulté réelle pour la première fois de son existence. Fleuron du gouvernement de François Duvalier, cette entreprise reste, sans l’ombre d’un doute, l’une des meilleures réalisations de son gouvernement. Vers la fin du règne de Jean-Claude Duvalier, des énergumènes essayèrent de siphonner ses liquidités chiffrées à plusieurs dizaines de millions de dollars américains. C’est grâce au flair de

certains fonctionnaires habiles que certains des ministres d’État du tandem Duvalier/ Bennett ne réussirent leurs méfaits. Plusieurs tentatives se révélèrent infructueuses par la suite. Et même pendant le règne des militaires, l’ONA arriva à se tenir debout. C’est sous l’administration du gouvernement Préval/ Bellerive que cette institution, qui connaît son ampleur grâce au prélèvement direct sur les salariés, vécut les plus gros décaissements depuis sa création. Plusieurs centaines de millions de gourdes atterrirent dans les coffres de politiSuite en page 5

LA HAITEL ET FRANCK CINÉ LANCENT UN SOS

Plusieurs sites de la société mis à sac, équipements et véhicules emportés QUELLES SONT LES RESPONSABILITÉS DE LA DGI DANS CE RESSEMBLE À DES CAMBRIOLAGES OU VOL ? Plusieurs sites de la Haitel à Port- Franck Ciné ont été enlevés. La au-Prince et dans les villes de famille Ciné est aux abois, se province ont reçu la visite de per- demandant quel rôle s’est attrisonnes dont les actes les assimi- buée la Direction générale des lent à des cambrioleurs, sinon à impôts (DGI), qui a la responsades « déchoukeurs ». Des géné- bilité des biens de la Haitel rateurs, batteries inverter, pièces depuis qu’elle a décrété la compour ordinateurs et même des véhicules de la compagnie de Suite en page 2


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LA HAITEL ET FRANCK CINÉ LANCENT UN SOS

Plusieurs sites de la société mis à sac, équipements et véhicules emportés QUELLES SONT LES RESPONSABILITÉS DE LA DGI DANS CE RESSEMBLE À DES CAMBRIOLAGES OU VOL ?

Suite de la page 1 pagnie en faillite et effectué la saisie de ses biens. Dans une lettre ouverte visant à dénoncer ce brigandage et aussi à présenter un bilan des vols perpétrés et des installations visitées, des agents formant le comité de crise pour le dénouement du conflit de travail entre la Haitel et la « Protect sécurité » entend informer l’opinion publique de qui se passe avec les biens de cette compagnie de téléphone cellulaire mise en faillite par les autorités haïtiennes. Voici, pour l’édification des uns et des autres, l’intégralité du texte. « À qui profite ce sabotage? À qui profitent ces vols de batterie inverter et de génératrices des sites de la Haitel S.A. ? « Comme une poule épouvantée par le passage d’un rat ou d’un malfini emportant un ou plusieurs poussins, ainsi sont les agents de la Protect Sécurité S.A. au cours des mois de février et de mars 2013. Un plan bien échafaudé au plus haut niveau avec un mobile à deux volets est mis à exécution. Il s’agit d’accuser, de jeter l’opprobre, de corrompre et de diviser les agents de la Protect Sécurité S.A. assurant un service de surveillance hors pair des biens de la Haitel déposés dans les sites. Au début, la compagnie Global Sécurité doublait certains sites jugés prioritaires et étaient payés par la DGI. Ils ont été relevés et depuis lors, des vols ont été perpétrés. Cependant, un crime n’est jamais parfait, le criminel fait toujours une œuvre qui le trompe. Tous ces forfaits ont été perpétrés par les responsables du département électromécanique de la Haitel. « Bien que tous les employés de la Haitel soient invités à rester chez eux, suite à la saisie de cette entreprise privée par l’État haïtien, mettant plus de trois à quatre mille pères et mères de familles au chômage, et jugeant cette solution la plus appropriée, les ingénieurs et techniciens de

ce département n’ont jamais chômé. Ils font parler d’eux dans le vol de carburant, de câbles électriques, d’ordinateurs, de véhicules, de mobiliers, de batteries d’inverter, et de génératrices affectés aux différents bâtiments et sites de la Haitel. Ils se sont, ces dernières semaines, surpassés en s’octroyant le droit de distribuer à visière levée des véhicules stationnés au garage de la Haitel à Darguin 2/Pétion-Ville à des agents et employés de la Haitel. « Nous sommes les agents de la Protect Security S.A. revendiquant notre salaire depuis décembre 2011 auprès d’un gouvernement qui prône le changement, l’État de droit et la justice pour tous. Malheureusement leur enquête jusqu’à présent a révélé que les agents de la Protect Sécurité ne sont pas des citoyens haïtiens et par conséquent leur cas ne nécessite aucune considération. Le “timanman cheri, le Ede Pèp, le droit au travail ne sont pas pour eux. Puisqu’ils en veulent à Franck Ciné, tous ceux qui travaillent pour Ciné ont tort et ne pourront même pas recourir à la presse. “Quand leurs voix seront étouffées, ils quitteront les sites sans recevoir un sou”. Telles sont les explications qui ont été fournies aux agents résistant devant l’arrogance de M. Jéhan Colimon, l’ingénieur Lesly Vaval, le mécanicien Melsillade Papillon et consorts, qui ont osé se présenter dans plusieurs sites à bord d’un Land Cruiser pick up (Zo Reken) blanc immatriculé AA-89590. Ils sont venus pour humilier, diminuer les agents dans les sites quand ils n’arrivent pas à les gagner à leur cause. « Voici l’état des lieux des sites de la Haitel ravagés par l’équipe suscitée. « DARGUIN 1 : Ordinateur, pièces électroniques et mobilier emportés. DARGUIN 2 : Matériel de sport, véhicules distribués aux agents affectés a ce poste. « TURGEAU : Le 29 mars 2013, tentative de vol à la suite d’un désaccord entre les agents.

L’agent Joseph Wilfrid s’y oppose, après avoir été contacté au téléphone par Lesly Vaval. La Toyota immatriculée AA-89590 conduite par Melsillade Papillon brusquement arrive au poste vers 1 h. p.m., mais ses occupants étaient repartis bredouille. « FONTAMARA : Batteries et génératrice emportées. « AQUIN : Batteries, château d’eau, pompe emportés. « JACMEL: Le cadenas de la barrière principale sauté, batterie et génératrice emportées. « LULY : Batteries, câbles emportés. « ROUSSETTE : Batterie d’inverter, génératrice et câbles emportés. « ARCAHAIE: Batteries, génératrices, et câbles emportés. « CROIX DES MISSIONS : Batterie d’inverter, tous le matériel, génératrices emportés. « TABARRE 1: Site inexistant, tout est emporté. « TABARRE 2 : Site incendié, agents chassés après arpentage effectué par un tiers revendiquant la propriété. « BELVIL : Matériels électroniques et autres emportés. « ST-MARC : Tentative de vol, l’équipe composée de Melsillade Papillon, lesly Vaval et consorts se sont présentés afin de s’approprier les biens de la Haitel à Port-au-Prince, se faisant passer pour une délégation responsable de la Haitel venant de Jacmel. Devant l’opposition des agents, ils ont vite rebroussé chemin par crainte d’être bousculés. « WAREHOUSE : Dépôt de pièces, de matériels de toutes sortes sauvé de justesse grâce à la vigilance des agents. En personne, l’ingénieur Lesly Vaval s’est présenté à ce dit dépôt à deux reprises, à bord de la Toyota immatriculée # AA-89590, véhicule détenu frauduleusement, car étant la propriété de la Protect. Le 18 mars 2013, il voulait s’informer de l’état des lieux et corrompre les agents, mais confronté à l’intransigeance deux agents Georges Jean-Robert et Noël Vilmar, malgré l’appel à la force fait à M. Jéhan Colimon.

« Le 19 mars 2013, Lesly Vaval retournait à ce même site bien décidé, accompagné de Melsillade Papillon et surtout Me Gouin, le propriétaire de l’entrepôt. Lesly Vaval arrivait également accompagné d’un soudeur, des masses, des burins, torches pour briser tout obstacle qui pourrait l’empêcher de commettre son forfait. Les agents ont tout d’abord conseillé à M. Gouin de recourir au service de son avocat au lieu de participer à ce forfait, car la destruction de son propre bien pourrait le conduire en prison, cette façon d’agir est jugé ignorante, stupide et illégale. Quant à MM. Vaval et Papillon, ils ont été sommés de quitter les lieux sous peine de représailles des curieux et ne sont jamais retournés depuis lors. « THOMASSIN 38 : Tentative de vol, site protégé après la visite de Melsillade Papillon. DELMAS 19 : Tentative de vol, site protégé après l’opposition des agents. « MARTIN LUTHER KING : Site protégé après l’opposition de l’agent Dominique Joseph. DELMAS 33 : Site protégé après la visite de Lesly Vaval, qui révélait à l’agent Jehovah qu’il est autorisé à vendre tous les biens de la Haitel pour payer tous les agents. « LABOULE 17 : Batterie et d’autres équipement emportés. « À ce compte, comme nous l’avons souligné plus haut, l’objectif visé n’est pas sans but. Nous avons l’avantage de constater que les auteurs de ces actes ne sont pas de simples gens qui ignorent les conséquences de leurs forfaits punissables par la loi. S’ils ont agi au vu et au su de tous, défiant toute autorité établie, car ayant assisté et participé à la saisie des biens de la Haitel par l’État haïtien, aux inventaires des biens de la Haitel par la justice haïtienne, alors qui voulaient-ils accuser à leur place : Nous, les agents de la Protect, qui revendiquons nos 17 mois d’arriérés de salaire, le directeur général de la Protect qui nous

soutient nos revendications ou tout simplement sont-ils en train de ruiner M Ciné, sachant sûrement qu’un accord sera signé entre l’État haïtien et le PDG de la Haitel en vue de la réouverture de la compagnie. Il n’est que d’attendre. « Suivent les signatures des agents formant le comite de crise pour le dénouement du conflit de travail entre la Haitel et la Protect Sécurité. Fénélus Louicilien, Vilmar Norel, Aclose Sessources, Pierre Dieulet, Adrien Décimus, Toussaint Leduc, René Yvel, Jean Pierre Galo, Albert Delaton. « Fait à Port-au-Prince le 8 avril, 2013.

Qu’en dit le directeur général de la DGI ? Sans aller trop vite en besogne et attribuer un quelconque rôle à la DGI dans ces actes au relent de brigandage, il y a bien lieu de poser la question à Jean-Baptiste Clark Neptun, le directeur générale de cette institution. Ayant la responsabilité des sites de la Haitel, qui a été confisquée par la DGI, dans les conditions que l’on sait, n’incombe-t-il pas à celleci d’assurer la protection des sites, de veiller à leur intégrité, jusqu’à ce que l’État prenne une décision concernant M. Ciné et sa compagnie ? Dans ce pays où tous les mauvais coups sont possibles et justifiables, il faut craindre que ces visites insolites des installations de la Haitel ne soient une nouvelle définition du vol, du cambriolage ou tout simplement du « déchoukage » orchestrés par ceux qui veulent accaparer les biens de la Haitel et de la famille Ciné sans attendre que soient trouvés les moyens de se les donner légalement. En tout état de cause, M. Neptune doit expliquer la présence de ses intrus sur des propriétés placées sous l’autorité de l’État par une institution dont il est le chef.

L’ACTION JUDICIAIRE LAMOTHE-BAKER VS LÉO JOSEPH

Le jugement rendu contre le journaliste d’H-O écarté

Le jugement rendu par forfait contre Léo Joseph, directeur d’Haïti-Observateur, par un juge fédéral de Miami a été écarté par le même juge. Cette décision retourne automatiquement le dossier à la case de départ. Cela veut dire que la plainte initiale portée par le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe et son ami et associé Patrice Baker serait entendue par ce juge ou un autre,

afin d’établir si oui ou non Joseph avait diffamé le duo. Le juge Ursula Ungaro avait rendu son verdict en faveur des plaignants pour non comparution de l’accusé. Sa décision avait soulevé des critiques au sein de la communauté juridique floridienne. Mais l’honorable magistrat n’avait pas besoin d’être rappelé que son verdict avait frisé l’absolutisme pour avoir accédé à la

requête des avocats des demandeurs selon laquelle Léo Joseph devait être interdit de citer le nom de ces deux hommes dans HaïtiObservateur, à titre privé et officiel. Le juge Ungaro a donc décidé de remettre les pendules à l’heure. Le second verdict du juge Ungaro lève l’interdiction dont avait été l’objet le journaliste. Autrement dit, Lamothe et Baker,

par le biais de leurs avocats, vont demander au juge d’entendre leur plainte officielle, à savoir que Léo Joseph les avaient diffamé dans des articles publiés dans son journal, lorsqu’il soulignait que Lamothe, devenu Premier ministre, avait engagé un processus de vente de la compagnie Haitel. Qu’il soit dit en passant que Léo Joseph avait déclaré qu’il souhaitait que le cas soit porté

par-devant une cour fédérale. Cela lui donnerait l’opportunité de «déballer » toute l’affaire, y compris une proposition indécente qui a été faite au directeur d’H-O. Dans les prochaines éditions seront publiés plus de détails concernant ce contentieux aux ramifications incalculables. Léo Joseph


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Accélération du processus de dissolution du gouvernement Martelly/Lamothe Suite de la page 1 L’affaire Théano ou la débandade du régime Martelly/Lamothe

liens qui unissent apparemment de manière indéfectible Michel Martelly, Laurent Lamothe et Ralph Theano, celui-ci leur aura causé les pires déconvenues depuis leur accession au pouvoir.

Au niveau de la rivière Curtis (Petit-Goâve), camions et camionnettes connaissent des heures pénibles imputables à l’insouciance gouvernementale (photo Mirabel). Sans s’en rendre compte, le gouLa classe politique, dans sa vernement Martelly/Lamothe fait majorité, blâme le gouvernement de l’histoire en apparaissant en tant que le pire gouvernement de Martelly/Lamothe, qui n’a pas su toute l’histoire nationale. Aucun gérer avec tact la crise qui couvait contexte politique n’aura essuyé avec le parlement. Le ministre des rebuffades comme celles Théano, qui avait qualifié les enregistrées à la chambre basse le députés de l’opposition de terrojeudi 4 avril dernier. Au pire des ristes et d’être issus de « familles dictatures, on pillait les chambres, monoparentales », était décrié au le peuple souverain chassait dépu- parlement depuis. Des élus du tés et sénateurs sans aucune rete- peuple avaient même écrit une nue. Dans le cas qui nous concer- lettre au président Martelly, lui ne, c’est le président de la cham- recommandant de déloger son bre basse, Me. Jean Tolbert Alexis ministre. Loin de tenir compte de qui aura ordonné aux agents de cette suggestion, le président le sécurité de conduire à la porte le reconduisait à son poste au dernier ministre chargé des relations avec remaniement du cabinet ministéle parlement, Ralph Theano. S’il riel. La tension allait monter d’un ne transpire aucun détail sur les cran quand une circulaire en date du 15 mars 2013 du secrétariat

général de la primature, stipulait que : « tous les projets et demandes d’emplois soumis par les parlementaires aux ministres, secrétaires d’État, coordonnateurs et directeurs des organismes publics doivent être acheminés au bureau du ministre chargé des relations avec le Parlement ». Cette décision, qui avait été alors combattue par le porte parole du bloc présidentiel PSP (Parlementaires pour la stabilité et le progrès), Abel Descolines, y prévoyait « des relations tumultueuses entre les deux pouvoirs ». Même le conseiller présidentiel et ex-sénateur, Joseph Lambert, n’a pu faire baisser les tensions. C’est au fort de cette crise que le Premier ministre Laurent Lamothe s’est présenté à la Chambre des députés avec son ministre contesté. Considéré comme un pestiféré par de nombreux élus, M. Théano ne jouit pas non plus de la faveur des différentes couches de la société. On lui reprocherait, notamment, ses préférences sexuelles. Certains élus affirment ouvertement que le ministre du gouvernement Martelly/Lamothe leur réclame des faveurs sexuelles. « Pour recevoir de petits contrats, il faut collaborer avec Theano », affirment-ils sans aucune retenue. Et, pour ne pas être en reste, la malice populaire le nomme « Mme Théeana ». Au juste, ce ministre, qui est la risée des Haïtiens, n’est qu’une distraction de plus pour un gouvernement de bouffons. Par une bizarrerie propre au milieu haïtien, il se trouverait que le ministre Théano serait issu, lui aussi, d’une famille monoparentale. Fils d’un tonton-macoute du Palais national, sous Duvalier, son père l’avait abandonné avec sa mère. Arnold Théano préféra aller vivre en concubinage au quartier de Carrefour-Feuilles avec une auxiliaire de l’Hôpital général connue sous le nom de Jeanine Gauthier, avons-nous appris. Une équipe manifestement essoufflée Il ne fait aucun doute que le président Martelly et ses associés du gouvernement du Premier ministre Laurent Salvador Lamothe soient au bout du rouleau. Moins de deux ans après son accession au pouvoir, le chef de l’État n’arrive pas encore à définir les lignes de sa présidence, voire à maintenir l’équilibre sociopolitique au sein des différentes entités nationales. Tout au contraire, l’atmosphère qui prévaut à travers le pays témoigne de leur incompétence mêlée d’arrogance quant au choix des nouveaux fonctionnaires appelés à gérer la chose publique. On ne peut énumérer les changements de ministres, de commis de l’État de tous rangs, et même de magistrats communaux, renvoyés ou contestés pendant ce laps de temps. C’est un secret de polichinelle que les sautes d’humeur du premier mandataire ne sont pas de nature à favoriser un développement harmonieux entre les différents corps de l’État. C’est le député Patrick Joseph qui, pour illustrer l’atmosphère qui prévaut au Palais national, affirmait que : « quand le président monte

(le ton), il faut descendre (le ton) ». Une recommandation qui est faite a tous ceux qui doivent le rencontrer. Même le Premier ministre Laurent Lamothe en essuie parfois des revers. L’impraticabilité de l’homme se reflète dans tout l’appareil d’État qui s’effondre à vue d’œil. Faute de projets originaux capables de fouetter l’économie nationale, le président va trop vite en besogne dans ses déclarations, notamment en affirmant avoir créé 400 000 emplois dans le pays. Ces chiffres sont contestés tant aux deux chambres que dans la classe politique. Ainsi, l’ancien président de la Chambre basse, le député Saurel Jacynthe affirmait que « le président y inclut tant les travailleurs temporaires (journaliers) qui se succèdent a raison de trois ou quatre mois dans divers travaux de réfection des routes ou autres, que les salariés des différents programmes Cash for work, de l’USAID (Agence américaine pour le développement international) ». Quant à Evans Paul, excandidat à la présidence, « le président gonfle les chiffres, car il s’agit plutôt de jobs offerts à des malheureux temporairement ». Plutôt préoccupé à manager son boisson et ses amis (es), le président Martelly et ses acolytes stagnent dans une incompétence généralisée. Leur insouciance se manifeste dans la crise de l’essence qui s’est déclarée actuellement dans la plupart des grands centres. À la capitale, les principales stations d’essence sont fermées. Selon une source proche de l’ANADIPP (Association nationale des distributeurs de produits pétroliers), le tanker en provenance du Venezuela arriverait jeudi prochain. Mais, selon ses habitudes, le gouvernement commande généralement des camionsciternes de la République dominicaine pour palier à la situation. D’autres événements, et pas des moindres, viennent corroborer la thèse de fuite en avant du gouvernement Martelly/Lamothe. La crise qui traverse le sud de l’île, de la région de Grand-Goâve jusqu’à la ville des Cayes, n’est pas loin de donner un souffle à la population. L’installation manu militari d’un nouveau conseil communal à Grand-Goâve (4 avril) s’est réalisée en pleine rue. Des coups de feu retentissaient dans les rues et

les nouveaux édiles roses n’ont pu accéder aux locaux instantanément. L’ex-maire et ses associés, actuellement en cavale, sont activement recherchés par des agents du gouvernement qui menacent de leur jouer un vilain sort. Le lendemain, la route nationale numéro 2 était bloquée au niveau de la première section rurale de PetitGoâve (Vialet). Insatisfaite des promesses non-tenues par le président Martelly, la population bloqua le passage. Au compte-goutte, des chauffeurs impénitents tentaient, tant bien que mal, de passer par l’ancienne route vétuste d’avant le règne de Jean-Claude Duvalier. À Miragoâne, idem. Des employés de l’ONA (Office nationale d’assurances vieillesses), menacés de congédiement, envahissaient les principales artères de la ville. Une équipe était venue de Port-au-Prince pour leur « faire passer des tests ». Mais, debout comme un seul homme, les habitants de cette fière cité entreprirent de bloquer ce qu’ils appellent « une aberration », dans un pays ou l’État est de loin le principal employeur. Alors que le gouvernement affiche officiellement un air empreint de sérénité, dans les couloirs du Palais national, il en est tout autrement. Rien de beau ne se profile à l’horizon des relations avec le parlement. En sus du ministre Ralph Théano, le conseiller présidentiel Joseph Lambert a également été déclaré persona non grata à la Chambre basse. On ne veut plus lui voir la face à l’immeuble du bicentenaire, et les ponts sont coupés avec le président Jean Tolbert Alexis, qui a réclamé un mur de sécurité avec des menaces de mort vraisemblablement orchestrées par le gouvernement, selon ses propres déclarations. Cette escalade de violence verbale agrémentée de l’arrogance couvée par les deux parties ne laisse aucune marge de manœuvre au gouvernement. L’incapacité de gouverner apparaît clairement dans l’appareil étatique alors que l’économie va mal. La chute de la gourde face au dollar avec 8,55 à l’achat est un prophète de malheur dans ce contexte fragile où des stations de radio passent de manière intempestive « Gen yon kouri ki pral fèt », un refrain annonciateur de mauvais jours.


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Haïti-Observateur

Le nord et le sud Par Saint-John Kauss Les gens âgées ont un passé, un mauvais en plus. Ne soyez jamais la « bonne », la servante ou le gérant d’une famille d’anciens colons. Vous n’en reviendriez pas du nord; vous le perdriez. Ils n’ont aucune notion du temps. On dirait qu’ils vivent encore dans les années 1800-1900. Ils nous

Saint-John Kauss croient encore serviables et corvéables à merci. Comme au bon vieux temps. Quand nos sœurs ou nos mères vont travailler à Westmount ou à Outremont, quartiers huppés de Montréal (Québec), elles reviennent pleines d’histoires à raconter. Un vieux médecin, un ancien colonel, un rabbin aimable, un maire atteint d’Alzheimer, un célèbre avocat, un ingénieur reconnu, un grand musicien, un écrivain malade, un politicien toujours hors de lui. Combien de ces gouttes d’homme nous faudrait-il pour rattraper le temps dans sa relativité ? Combien de découvertes nous faudrait-il encore pour mieux servir le temps ? Le vieux médecin, il faut l’amener à son ancien hôpital de temps en temps, à son ancien couloir de bureau, à son ancien secrétariat, pour éviter

l’arrêt du temps, de son temps. L’ancien colonel, il lui faut des guerres, toujours des guerres, même sous forme de figurines pour qu’il ne fasse pas une crise d’autorité. L’aimable rabbin a ses raisons d’être aimable; il n’a pas d’enfants, donc il aime tout le monde, pas seulement les Juifs. Le maire, atteint au cerveau, oublie toutes les transactions illicites de son époque et de son chefferie. Le célèbre avocat n’avait jamais perdu de causes juridiques; mais cette fois-ci, il est blessé et vexé de et dans sa vieillesse. L’ingénieur reconnu n’avait des yeux que pour Le Corbusier. Il se disait disciple du Très-Haut. Personne n’aurait pensé qu’il ne s’agissait pas de Dieu. Le grand musicien n’aimait pas Beethoven; il le trouvait si violent. Il n’aimait pas non plus Chopin, trop « féminin » à son goût. Il leur préférait Bach pour le sacré et la douleur divine. Pas un mot de l’écrivain et du politicien. Ce sont des êtres à suivre et mis à part, c’est-à-dire des sanctifiés. L’écrivain, par la parole et les mots; et le politicien, par la corruption. Certains écrivains sont pathétiques et schizophrènes. D’autres mégalomanes, plus que FRANKÉTIENNE. Trois ou quatre ne parlent que de prix littéraires, quitte à voler les mots, les paragraphes, les pages, les thèmes des autres. Des scandales de l’écrivain dans l’écriture sont de la mer à boire debout. Mars et Avril ont gagné le pot aux roses. Par la collusion canadienne ou québécoise, nous savons maintenant que les Haïtiens et les Italiens ne sont pas les seuls à « voler » sur cette terre. Ils ont fait école en la personne des « pure-laine » du Québec. Heureux qui comme les Haïtiens et Italiens ont fait et défait l’État de droit, et pris en charge les caves du Vatican !

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Lettre de plainte contre les dirigeants haïtiens de 14 mai 2006 à 14 mai 2011 et la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CiRH), adressée au secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Monsieur Jose Miguel insula, pour la Cour interaméricaine de justice Objet : Lettre de plainte en vue de stopper l’hémorragie morale, économique, sociale, administrative des comptables des deniers publics haïtiens. Monsieur le Secrétaire général,

Nullum crecem sine lege Nulla poema_sine lege. Il n’y a pas de crime sans loi, il n’y a pas de peine sans loi. L’ex-président de la république d’Haïti, René Garcia Préval, modifiait la loi du 9 septembre 2008 relative à l’État d’urgence, de concert avec la 48e législature haïtienne, préalablement fixé à 15 jours renouvelables. Les 18 mois d’État d’urgence réclamés par l’exécutif coïncident avec la durée du mandat de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH). Une commission contestée par de nombreux secteurs de la vie nationale, lesquels estiment que son entrée en fonction marquera la perte de la souveraineté nationale et confirment la mise sous tutelle d’Haïti. La Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) est présidée par l’ancien président américain et envoyé spécial des Nations Unies pour Haïti Bill Clin ton, et l’ancien Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive, est composée d’autant de personnalités étrangères qu’haïtiennes soit au nombre de 20. Cette commission se donne pour mission de mettre en œuvre le plan d’action pour le relèvement et la reconstruction d’Haïti (PARDH), de donner son approbation à des propositions de projets évalués en fonction de leur conformité avec le plan. Elle doit également élaborer des projets compatibles avec les priorités de ce plan de développement. Tout cela durant la période de l’état d’urgence de René Préval s’évaluant à 18 mois. Jusqu’à présent, aucun plan du (PARDH) n’est appliqué. Nous ne savons où sont passés les milliards de dollars pour la reconstruction d’Haïti. Le peuple haïtien et moi voulons un rapport circonstancié de cette somme et à quand la reconstruction d’Haïti ? Il n’y a pas d’administration sans bilan. Tenant compte de cette gravité morale et ses conséquences dévastatrices dans l’organisation économique, sociale, politique, voire administrative de l’exsangue petite république d’Haïti, le requérant se fait le devoir, au nom de l’humanité et de sa responsabilité citoyenne, de soumettre à votre auguste attention la plainte contre les dirigeants haïtiens de 14 mai 2006 à 14 mai 2011 d’avoir le plein droit de décider les fonds comme ils veulent jusqu’à présent aucun détail n’est donné à ces fonds, et contre la (CIRH), qui existe encore qui ne présente aucun rapport détaillé de son travail et àpropos des milliards de dollars américains pour la reconstruction d’Haïti après le séisme du 12 janvier 2010. Le parlement haïtien et la Cour supérieure des comptes n’ont pas droit de regard sur l’argent de la reconstruction. L’Exécutif et la CIRH qui ont seulement ce droit de regard. Sur ce, Monsieur le Secrétaire général de l’OEA, qu’il vous plaise d’ordonner la saisie de la Cour interaméricaine de justice en ses structures afin de donner des suites légales et humanitaires aux rescapés du 12 janvier 2010. La suprématie du droit Dans une démocratie, nul n’est au-dessus de la loi, pas même un roi, un président élu, c’est ce qu’on appelle la suprematie. Cela signifie que tout le monde doit obéir à la loi et répondre de ses actes en cas de transgressions. La démocratie implique que la loi doit être appliquée de façon égale, équitable et sans exception. C’est ce qu’on appelle parfois « les garanties de procédure légale et régulière ». En vertu du principe, nul n’est au-dessus de la loi. Nous aurions demandé au représentant de l’OEA en Haïti, Monsieur Fréderic Bolduc, de faire le suivi de cette plainte. Nous aurions demandé aux organisations nationales et internationales des droits de l’homme telles que : RNDDH, POHDH, FIDH, Mouvement mondial des droits de l’homme, Institut international des droits de l’homme, Comite international pour la protection des droits de l’homme, Fédération internationale des ligues des droits de l’homme d’aider à avoir gain de cause. Dans cette démarche, nous aurions demandé l’appui des organisations sociales, politiques haïtiennes, la presse, pour retrouver les milliards de dollars américains pour la reconstruction. Voici les organisations ayant donné leur appui à cette démarche : Organisation pour le dédommagement et la réparation des anciennes colonies et des anciens pays occupés (ODRACAPO); Organisation pour le contrôle des moyens nationaux et internationaux (OCMNI); Organisation pour la promotion des ressources humaines et de l’équilibre social (OPRHES). Nous aurions demandé aux organisations nationales et internationales d’appuyer cette démarche par une conférence ou une note de presse. Luther Bazelais Sygrain, le requérant ocmni@yahoo.fr- Tel : 34782207


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AVEC DES INTERVENTIONS INTEMPESTIVES DU POUVOIR

Écumé, l’ONA s’écroule finalement Suite de la page 1 ciens véreux, de parents et amis du pouvoir. Mais, l’ONA réussit à relever les défis de la conjoncture jusqu’au 15 mai 2012, date de la prestation de serment du président Martelly. C’est une note interne de ladite institution qui sonne actuellement l’alarme. Cette note stipule que « Tous les prêts sont renvoyés à une date ultérieure, par manque de liquidité ». De source proche de cette institution, nous avons appris

que des membres puissants de la famille présidentielle et ses satellites se seraient prévalus de droits inhérents à leur statut. De toutes les façons, l’ordre de décaissement émanerait du Palais national où le premier mandataire entend s’occuper des moindres soubresauts de la vie nationale. Mais, actuellement, celui-ci est allé tellement vite en besogne que l’actuel directeur de l’ONA, Bernard Desgraffe, est son homme-lige. Quoique les décisions importantes de l’institution doivent être

approuvées par le directeur général, les décaissements d’envergure relèvent essentiellement du Conseil d’administration, du ministre des Affaires sociales et d’une commission tripartite formée des représentants du secteur privé, des syndicats et des affaires sociales. Une dérogation à ces principes fondamentaux aura permis la mise à sac de cette institution qui assistait, à ses débuts, les travailleurs dans leur rêve d’acquérir, par exemple, une propriété, une demeure.

ORDER OF NOTiCE iN FAMiLY CASES

State of Connecticut Superior Court Judicial District of Fairfield County at Bridgeport, CT Re: Alourdes Berlin v Joseph Camant Milord Docket No. FA12 4041076.

Notice to Defendant: Joseph Camant Milord

The Court has reviewed the Motion for Order of Notice In Family Cases which asks for: divorce (dissolution of marriage). The Court finds that the defendant’s current address is unknown and that all reasonable efforts to find him have failed. The Court also finds that the defendant’s last known address was Martissant 7 #16, Port-auPrince, Haiti. The Court orders that notice be given to the party to be notified by placing a legal notice in Haiti Observateur, a newspaper circulating in Port-au-Prince, Haiti containing a true and attested copy of this Order of Notice, and a statement that Automatic Court Orders have been issued in the case as required by Section 25-5 of the Connecticut Practice Book, and are a part of the Complaint/Application on file with the Court. The notice should appear before 4/18/2013 and proof of service shall be filed with this court. The foregoing notice is published pursuant to the Order of Notice by Publication or Mail issued by the assistant clerk of the court, W. Kergaravat, on 3/18/2013. Attest: Elaine Pivirotto, State Marshal of Fairfield County.

255 Eastern Parwy, Brooklyn, NY 11238

(entre Franklin & Classon Aves)

Tél. : 718.636.8291 PAiN MEDiCAL CENTER Centre de traitement des douleurs par suite d’accidents du travail ou d’accidents de voiture, ou de maladie de dos, des pieds, de l’abdomen.

Dr Jean-Claude Compas, M.D., Michena Brooks, D.P.M. Philippe Lauture, M.D., Marthe Abraham, M.D. Getachun Kifle, M.D., Jean Antoine, D.D.S.

GYNÉCOLOGIE Maladies de la femme •Test de grossesse •Avortement • Infertilité • Planning familial

PÉDiATRiE Maladie des enfants • Vaccins •Rhumatisme • Maladies de la peau • Diarrhée

MÉDECiNE pour toutes maladies • Tension artérielle • Diabète • Impotence • Maladies de la peau

CHIROPRACTEUR Maladie de la colonne Vertébrale • Maux de tête, cou, dos • Arthrites •Douleur musculaire • Douleur au niveau des os

PODIATRIE Maladie des pieds et des jambes • Corps, ongles incarnés • Douleurs aux pieds etaux jambes

RÉHABILITATION PSYCHOLOGIQUE Problèmes psychologiques • Dépression • Anxiété

Nous acceptons Blue Cross, Prudential, No Fault Medicaire, Compensation, GHi, 1199

L’ONA était aussi l’assurance vieillesse de ses contributeurs qui, après 25-30 ans de travail, pouvaient tirer une petite pension de retraite équivalant jusqu’à 18 % de leur salaire brut. C’est cette entreprise à valeur sociale que le gouvernement Martelly/Lamothe vient d’acculer à la faillite. Un scandale qui s’apparente au crime et qui mériterait l’intervention d’une expertise internationale afin de traîner les coupables en justice et leur faire cracher les moindres sous malhonnêtement extirpés des pensions de retraite des assurés. On comprend donc l’entêtement du président Martelly à rallonger l’échéance d’élections permettant le fonctionnement normal des deux chambres. Cette reconstitution d’un pouvoir de contrôle effectif de la présidence et de la primature serait de nature à freiner la gabegie administrative pratiquée à grande échelle par son pouvoir bancal. Les multiples scandales qui, chaque jour, viennent alimenter les conversations des Haïtiens ne seraient qu’un subterfuge pour masquer le pillage des deniers publics par des gens indignes se trouvant à la tête du pays. Pour l’histoire, nous publions la liste officielle des bénéficiaires de largesses de l’ONA et du gouvernement Préval/Bellerive, en attendant que soit connue celle de la présente administration. Jeanne Bernard, 196 millions de gourdes pour 30 ans. Elle est âgée de 67 ans au moment du prêt. Charles Suffrat, conseiller de Préval, coordonnateur de Koze Pèp, 30 millions de gourdes Il est

âgé de 62 ans au moment du prêt et aura 92 ans à la fin. Marie Claude Calvin, la sœur du président Préval, a reçu de l’ONA 186 millions de gourdes pour 35 ans. Kelly C Bastien, ex-président du Senat et sa femme : 176 millions de gourdes pour 30 ans. Mme Joseph Lambert, épouse de l’ancien président du sénat et actuellement conseiller du président Martelly, avait reçu de l’ONA 7 millions de gourdes pour 25 ans Rudy Herivaux, ex-sénateur de l’Ouest et représentant de Fanmi Lavalas, a reçu de l’ONA 108 millions de gourdes pour 30 ans. Evalière Beauplan, ex-sénateur du Nord Ouest, a reçu de l’ONA 9 millions de gourdes pour 25 ans. Cassy Nenel, ex-sénateur de Nippes, a reçu de l’ONA 3 millions de gourdes pour 15 ans. Assad Volcy, ex-conseiller du président Préval, a reçu de l’ONA 25 millions de gourdes pour 30 ans. Aviol Fleurant, un militant des droits humains, 40 millions de gourdes pour 28 ans. Osner Févry, avocat et politicien, a reçu 35 millions de gourdes pour 18 ans. Guyler C Delva, coordonnateur de la Commission des journalistes de René Préval, ancien secrétaire d’État du gouvernement Martelly/Lamothe et actuellement conseiller spécial du président Martelly, a reçu de l’ONA 17 millions de gourdes pour 27 ans. Axène Joseph, ex député, 113 millions de gourdes pour 32 ans.


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Kreyòl

Ala traka pou pèp ayisyen ki pran nan kou pa konprann Bwouklin, Nouyòk — Nou gen kèk jou nou pa rive Bwouklin pou nou pran poul anpil sitwayen ki jounen jodi a gen dizon yo nan yon seri voksal ki blayi toujou nan lakou Pòtoprens kote tansyon an mande anraje e prèt pou pwovoke yon eklatman. Nou tèlman okipe nan enfòmasyon nou gen nan djakout nou, nan moman sila a, nou te oblije fè yon ti touye je n pou n pat gade bò zòn Bwouklin kote anpil moun toujou konnen n ap pase kanmenm. Yo pase yon bon bout tan depi yo pa janm wè nou. Malgre yo li nou chak senmenn, yo toujou kwè ke nou te dwe vizite yo kanmenm, paske se yon obligasyon nou genyen pou n ramase pote ale. Nou konprann yo, men fòk yo kwè se pa yo menm sèlman nou gen pou nou abòde piske kantite moun nou gen sou responsabilite nou p’ap janm rive fin konte yo. Nou retounen nan savann nou e se avèk jwa nou te rankontre anpil konpatriyòt ki te panche sou sitiyasyon lakay. Peyi Dayiti boulvèse anpil, paske gen yon tire kouto ki fin wè mò anndan peyi a. Nou rete kwè si te kapab gen yon bon jan amelyorasyon nan sen nou nan sans sa, nou tout ta dakò pou nou chanje mantalite nou, ki reyèlman pa bon menm nan je tout moun ki konsyan. Nan jan nou konpòte nou e nan fason nou aji, sitou nan zafè politik se zewo bare sou tout bagay, paske tanperaman mesken nou ki panche sou li la p’ap pote okenn siksè. Anpil nan nou bliye si gen yon mo ki rele amoni ki mennen antant ak kè kontan nan sen tout moun ki vle lapè ak kè kontan. Nou tout ki reyèlman Ayisyen nan kè e non pa machann peyi, ipokrit, asassen, mechan e vakabon nan tout sans mo yo, kapab fè kichòy pou peyi a, paske pèp la deside pou li pote-kole depi toutan l’ap viv sou tè a. Peyi nou an malad, li nan agoni. Men li kapab jwenn gerizon, paske gen bon doktè ki gen mwayen pou preski li remèd efikas pou chase maladi sa a. Depi lontan, se yon sèl chanson ki nan bouch tout moun, ki se linyon total-kapital pou peyi a kapab perfome e devlope, se yon gran byen nou t ap fè pou li. Men, gen anpil awogan ak ensanse ki refize famasyen yo voye remèd yo ale pou soulaje pèn nan ak doulè malerèz la k ap soufri anpil depi lontan pour yon enèm fwa. Yo

tounen pirat tout lajounen pou andikape tout bagay. Pou yo se lojik ke si yo pa la pa gen lòt ki kapab fè anyen, paske se yo menm sèl ki gen dwa sa a pou yo bloke e pran tout desizyon yo bezwen pou yo aji. Bann vagabon yo ap fofile kò yo toupaou. Nou gen dwa di ke pasyon bann temerè yo se grennen jilbrèt nan fè tenntennad pou anpeche tout lòt konpatriyòt fè travay yo nan mete men pou bagay yo chanje definitivman san ipokrizi, san demagoji e pou penmèt malad la geri.

Anpil moun rive konprann byen jwèt k’ap jwe a paske atitid mesyedam nan kan fè nwa a parèt klè. Nou pa bezwen fè yon revolisyon ak zam pou korije tout move sije yo, nou gen pou nou ankadre tout lòt yo ki vle mete men nan mouvman retire Ayiti nan sitiyason malouk li twouve l ye jodi a, dwe travay san pèdi tan pou bagay yo sa tounen yon reyalite nan sosyete ayisyèn nan. Deklarasyon sa a nan bouch tout moun ki konsène e ki ta renmen yon amelyorasyon jeneral nan peyi a. Nou wè ke gen yon volonte pou travay la fèt san konplisite e san tèt chaje. Moun ki te toujou gen monopòl la nan men yo pou yo te fè e defè rive nan kafou tenten, kote li pa fouti foure men. Li tounen yon vonvon msm bay anpil manti. Y’ap antrave ekip k’ap dirije a poutan yo te nan nannan bagay yo ki dwe bay rannman. Poutan, yo fè peyi a fè bak plis ke jan li te ye a. Non, se pa posib pou nou tout rete bra kwaze ap kite okipan an ap fè tout sa li vle e ke nou pa fouti fè anyen. Nou nan tout sa ki pa bon, paske nou refize bouje nan tout sans. Gen anpil sitwayen nan sen nou ki gen lodas pou yo di tout tenten san yo pa sonje yo te fè yon kou tou e yo pa’t ranje anyen, abso-

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liman anyen. Se yon jwèt tolalito yo pran pouvwa nan peyi Dayiti. Yo menm bliye ke lè yon ekip ap dirije, li dwe gen tèt li sou zèpòl li pou panse e chache kote solisyon tout pwoblèm nan peyi a ye. Dirije yon peyi, se pa kesyon zanmitay, men chwazi moun ki kapab fè travay yo ba li pou li fè. Malerezman, nan peyi Dayiti nou gen yon pakèt zoranj pouri e menm santi nan nen nou ke nou dwe mete sou kote pou yo pa rive gate lòt yo, ti ponyen nou ki rete a. Nou gen yon pakèt mazèt, pou nou pa di kreten ki nòmalman pa janm rive fè anyon pou peyi a. Peyi Dayiti se sèlman yon ti ponyen men li ye. Si yon moun te vle ede peyi a, li t ap jwenn anpil fasilite pou li te fè anpil bagay e travay tout byen avèk lòt konpatriyòt nou yo pou yon bon jan amelyorasyon. Men yo pa konnen sa ki rele « Bon bagay ». Wi, yo tout pa

konnen bon bagay, paske yo toujou nan fè nwa, malgre yo pote limyè pou yo. Nou oblije kanpe la pou nou kapab bay lòt yo fè yon kou tou. Pika : Bonswa, frè m ak sè m yo ki fè ti deplasman an pou vin brase lide defason pou l byen prepare pou nou kapab rive byen dijere l. Byen avan, nou te konn bwase lide, men yo pa janm rete paske nou te fè yon melanj ki te sanble manje marasa. Jodi a nou gen eksperyans e nou kwè ke nou kapab vanse san demagoji pou nou e de peyi nou ki bezwen konkou nou. Jonas : Nou manke fè travay nou paske nou pa janm fè referans a drapo nou pou nou rive gen yon detèminasyon ekstraòdinè pou nou regle koze nou. M ap mande pou nou tout leve kanpe menm sa ki pa kapab fè yon efò pou kanpe pou n kapab fè travay la ansanm san fòs kote. Mwen kwè ke nou kapab. « Pour le Pays Pour les Ancêtres Marchons unis. Dans nos rangs point de traitres ! Du sol, soyons seuls maîtres. Marchons unis. Pour le Pays Pour les Ancêtres -2Pour les aïeux Pour la Patrie, Bêchons joyeux ; Quand le champ fructifie, L’âme se fortifie Bêchons, joyeux Pour les aïeux Pour la Patrie. IX Pour les Aïeux, Pour la Patrie, O Dieu des Preux ! Sous la garde infinie. Prends nos droits, notre vie. O Dieu des Preux. Pour les Aïeux, Pour la Patrie. V Pour le drapeau, Pour la Patrie, Mourir est beau ! Notre passé nous crie “ Ayez l’âme aguerrie ”. Mourir est beau ! Pour le drapeau, Pour la Patrie ! » Janin : Èske nou pran sans pawòl yo tout bon ? Si nou te pran sans koze yo nan sans reyèl yo, jodi a se pa nan sitiyasyon makawonn nou ye la a nou t ap viv. Nou antoure avèk anpil trèt ki vann peyi a. Sa lakòz nou pa gen dwa nan peyi nou ankò. Mwen pa manti, paske nou gen yon twoup LONI nan peyi a ki gen plis ke 18 lane k ap rive nan 19 pou depa-

se pre lokipasyon 1915 la ki te dire 19 lane, sètadi li te kaba an 1934. Fòk nou pa janm bliye bagay sila a. Jonas : Ou gen rezon tout bon paske nou se demisyonè pou jan nou aji a. Ou mèt kontinye sè mwen. Janin : Mèsi frè mwen, Se konsa pou nou travay pou youn bay lòt jarèt pou nou fòme yon chenn solidarite. Zansèt nou yo te travay twò di pou nou menm pa rive kontinye tout zèv yo te fè pou yo te ban nou libète a ke nopu vle pèdi. Nou refize pran dwa nou e nou prefere rete ak moun, fè estavèk nan fè divizyon. Nou refize fè travay nou paske lavi bèl devan je nou. 1 « Ayiti, kòman ou ye ? Ayiti, mwen vini wè w Ou gen kèk jou ou pa pase Sa w genyen ? 2 Ayiti, mwen pa konprann ou. Ayiti, rele sou kò w ! Fanm vanyan ou ye. Mare senti w. 3 Ayiti, ou fè m sezi. Ayiti, men yon kichòy. Ayiti, wa va louvri l Lè m fin kite w Wa va sèvi avèk li. 4 Ayiti, ou gen pou bon. Ayiti, yo pa te kwè Ou t ap leve kanpe Pou w ta ranje zafè w. 5 Ayiti, se pou degaje w Ayiti, se pa posib, Wa va rele Bondye. Li va tande w ». Jak : Ou konnen mwen sezi wè tout talan sa nou gen yo ap pèdi nan nwaj toput bon vre. Nou gen plizyè trezò k ap pèdi nètale. N ap viv nan dekourajman e pa gen kè kontan pou jan bagay yo prale la. Mwen dakò avèk Jonas ki te fè konnen nou demisyone nan misyon nou. Non se pa serye sa pou nou kontinye menm vi chen manje chen an ki p ap regle anyen pou nou. Jid : Nou pa vle pran responsabilite nou jan li dwe a. Nou prefere sakrifye lidè nou an, sèl Nèg ki kapab fè pou peyi nou, Ayiti. Pa gen lòt ankò apre li. Si nou konprann mwen fou, nou twonpe anpil, paske Jan Bètran Aristid se Nèg ki byen plase pou dirije peyi a. Kamita : Se nòmal pou yon moun ki gen yon biznis bay opinyon konsa paske se atire tèt nan sak yo pou l fè kòb sou do yo. Ayisyen pa janm fè yon jefò pou kondwi tèt li, paske li pa kwè nan tèt li e li prefere sakrifye l pou l fè fanatik li a fè l tounen yon avèg. Nou kwè ke nou kapab di : « Ou kite twò ta bare w Ou pa wè, ou pèdi chemen w Kabrit fin manje jaden w Ou pa wè w nan tenten », Nou dwe chanje mantalite nou pou n ale annavan. Jonas : Nou dwe pran responsabilite nou, paske nou gen yon peyi ke nou tout gen obligasyon pou nou pran swen de li. Nou prefere ap betize olye nou fè bon bagay pou ede peyi a. Nou eritye yon tradisyon ki se viv ou mouri. Ayiti manman nou bezwen konkou nou tout pou li kapab respire. Nou pa dwe rete nan fè pèsonalitye ki p ap janm regle anyen pou nou. « Si nou tout Ayisyen te reflechi San pa janm gen ipokrizi Yo tout ta va konprann trè byen Peyi n pat janm gen antretyen Nou toujou mete diktatè Ki tounen yon bann sanginè Tèlman yo tout renmen pouvwa Pou yo tout aji san fwa ni lwa. Nou te kite twòp lese-ale Ki lakòz nou tout gaye Pou lajan depanse agogo Tankou yon van k ap koule dlo. Yo fè kont depans initil Nan yon moman trè difisil. Nou lage peyi a aladeriv Nan men vagabon k ap byen viv Peyi a menm ap fin efondre Nan ma labou medyokrite Jere pa bann chèf movèz fwa Ki pa janm bay okenn lespwa. Yo p ap regle anyen serye Pou peyi a tounen sou 2 pye »,

Kamita : Se sa menm, frè m Jonas. Nou antrave e nou kwè si nou pa souke kò nou, peyi n gen pou l rive nan kafou tenten avèk bann dirijan tèt chat ki p ap regle anyen nan peyi a ye sèlman ap simaye kriz tout lajounen. An verite, bann malpouwont yo p ap janm chanje si nou pa mete yo nan wòl yo e fè yo konnen tout bon bal la fini, ke lisans yo genyen pou simaye panik nan peyi a dwe fini pou nou pa rete nan 300 lane nan demagoji ak salte san jèn. Se menmman, parèyman ak foli lidè degize yo ke nou gen pou lage chen dèyè yo pou yo al chita yon kote. Pèp la pa vle montre kolè li, paske reyaksyon li se tèt chaje. Tout move je ki anpeche peyi a fonksyone ap jwenn ak zo grann yo, daprè sa anpil moun konsyan fè konnen. Nou mize twòp nan wout ap pran plis pousyè jiskaske nou pa fouti wè ankò. Nonm se pa posib pou nou kontinye nan menm saltenbank sa a. Peyi Dayiti se yon loko basiye, tèt an plas. Nou pa bezwen pè pou li paske « Ti Mari p ap monte, Ti Mari p ap desann ». Nou gen pou nou gen repo nou avèk bann belijeran yo ki konprann yo la poutoutan. Yo deside fè peyi a kanpe anplas. Non, nou di non, paske nou kwè nan pwogrè avèk bon bagay. Mwen di : « Fòk tout Ayisyen redi Pou nou tout rive ede Ayiti K ap pèdi tout pitit li Ak tout sa li gen kòm kilti. Ayiti nou an paralize Li tounen yon andikape Se nou tout ki dwe doktè li Pou nou degaje n ba l lavi. Nou gen responsabilite E tout Ayisyen konsène Dwe fè jefò nan moman sa a Pou devlopman nasyonal la Nou pa gen tan pou nou pèdi Pinga kite peyi n fini. Nou jwenn chans pou n ede leve An nou tout vin pote-kole Nan travay rekonstwi lakay Pou pèp la sispann pase tray. Konsa tout pitit va kontan, Pou bon travay devlopman ». Janin : Nou gen yon vye mantalite ke nou tout dwe chanje, paske li p ap mennen nou okenn kote. Tout nasyon ap fè jefò pou yo soti nan petren men nou menm Ayisyen nou prefere viv nan tenten. Nou gen lontan n ap pale san nou pa pase alaksyon. Nou prefere naje nan tenten. Nou chaje pwoblèm avèk bann senden yo ki p ap regle anyen serye. Fòk nou denonse yo, paske yo lakòz jèn yo pèdi idantite yo. Nou pat janm nan eta sa a. Dirijan nou yo, sitou palmantè tèt chat yo, rann peyi a enptratikab, paske yo pa gen anyen y ap regle. Yon pakèt bann blofè ki pa menm konnen wòl yon palmantè, paske yo pa kalifye pou yon pozisyon parèy. Fòk nou rele chalbari dèyè yo tout. Yo kache dèyè yon pwoteksyon pou yo fè kont tenten yo. Nou dwe divòse avèk bann demagò yo pou nou kapab rive chanje figi : « Nan divizyon, nou p ap rive Se pou nou chita diskite. Pou nou kapab byen planifye Nou dwe chwazi moun kalifye Nèg vanyan, pantalon twouse Nègès djanm ak vant mare. Se nou menm ki dwe deside Pou peyi n avèk tèt repoze San pèson pa rive blese Pou nou tout kapab reyalize. Nou pa bezwen bann telele Ni dirijan telegide Ki pa vin regle anyen serye Pou tout bagay amelyore. Nou bezwen moun ki konsène. Konsa na va reyalize. Nou dwe chanje mantalite Depi pou konnen sa nou vle. Yon fason pou nou pwogrese Respè se sa menm ki konte E li ki fè pèp avanse Nou dwe sispann ap radote Nou gen yon peyi ki kraze Ke tout pitit li dwe repare. Pinga fè zòrèy long kanpe Pou tèt sa li menm pa bese ! » Gaspa : Mesye-dam, m’ap salye nou nan non peyi nou. Nan ran nou pa dwe gen trèt. Nou tout se mèt peyi Dayiti. An nou mache men nan men pou deviz nou a rete yon reyalite.

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La République centreafricaine sur la voie de l’apaisement Par Roch (AFRiQUE)

Alfred

KiKi

Après le désintéressement notoire de la situation qui a prévalu en République Centrafricaine et dont ont fait montre la plus part des chefs d’Etat africains, de même que certaines institutions de la communauté internationale, nombre de leaders africains et d’ailleurs, sous couvert d’instituions et de républiques ont tenu un sommet extraordinaire sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). C’était le mercredi 3

Roch Alfred Kiki

avril dernier, à N’Djamena, capitale du Tchad, sous la direction du président tchadien Idriss Deby Itno, hôte de ce sommet. Egalement étaient présents à ce sommet d’autres chefs d’État de cet organisme continental africain. Il s’agit du président Denis Sassou NguesDenis Sassou Nguesso, président de la République du Congo Brazzaville

so du Congo Brazzaville, d’Ali Bongo du Gabon, et d’Obiang Nguema de la Guinée équatoriale. A eux ce sont ajoutés deux autres chefs d’État non membres de la CEEAC : Yayi Boni de la république du Bénin et Jacob Zuma de l’Afrique du sud. Les autres chefs d’État absents se sont fait représenter par des personnalités plénipotentiaires. C’est le cas de la République démocratique du Congo, par exemple. Un sommet exclusif Les décisions prises et contenues dans l’accord de Libreville de-

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Jacob Zuma, président d'Afrique du sud meurent souveraines. Personne ne devrait y dérober et toutes les nouvelles décisions ou reformes quelconques doivent s’inscrire dans cette logique. C’est, entre autres, l’état d’âme qui a animé la plupart des chefs d’État et d’institution présents à cette rencontre de la CEEAC. D’aucuns diraient que cette rencontre sonna le glas des pouvoirs mal acquis ou de l’impunité en Afrique, mais particulièrement dans cette région de ce continent qu’est celle des grands lacs. Une zone pourvue de ressources naturelles mais en proie à l’insta-

bilité. Ainsi, un échange d’environs 10 heures de temps entre ces leaders, élargi aux représentants de la communauté internationale : Nations Unies, Union africaine, Union européenne, Organisation internationale de la francophonie, France et États-Unis d’Amérique, accoucha des décisions dont trois majeures. Le sommet n’approuve en aucun cas le coup d’État orchestré par la Séléka à Bangui et condamne donc la prise du pouvoir par la force à Bangui. Pour les dirigeants de l’Afrique centrale, « cela est inaccep-

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table et cette auto- proclamation du chef de file de la Séléka ne peut être légitimée. Il est impossible de reconnaître un homme qui s’autoproclame président ». Afin d’assurer le retour à l’ordre constitutionnel, les dispositions suivantes ont été arrêtées : le Parlement centrafricain va être créé, un Conseil supérieur de transition (CST) ayant valeur de parlement et composé des forces vives de la nation, des partis politiques et de la société civile, transition qui ne va pas durer que 18 mois. Aucune composante ne devrait être écartée sous quelque prétexte que ce soit. La situation actuelle engage tous les Centrafricains et par conséquent la lutte demeure collective afin que la démocratie du pays soit sauvée. Ces mêmes dispositions prévoient que « c’est au parlement de transition qu’il reviendra aussi d’élire la personnalité centrafricaine appelée à assurer la fonction de chef de l’Etat pendant la période de transition. Le Premier ministre issu des Accords de Libreville reste en place et aura à former un gouvernement d’union nationale ». Toujours dans la perspective d’établir la quiétude et l’ordre constitutionnel à Bangui, les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC avaient été chargés d’aller à la capitale centrafricaine pour porter ce message au leader de la Séléka et président autoproclamé. En fonction de la réponse de ce dernier, les dirigeants de l’Afrique centrale pourraient à nouveau se retrouver à N’Djamena dans les jours qui viennent pour décider de mesures complémentaires en vue d’un retour le plus rapide possible à l’ordre constitutionnel. Partis tôt le matin à Bangui, le jeudi 4 avril passé, les ministres des Affaires étrangères en sont revenus satisfaits, en milieu d’après-midi, porteurs d’une nouvelle : l’acceptation, par les leaders de la Séléka, du schéma de sortie de crise arrêté par le sommet de N’Djamena. Il en ressort donc que la République centrafricaine s’est engagée sur le chemin de la paix et de la stabilité politique pour s’assurer une démocratie digne. On pense que si, cette fois-ci, les protagonistes centrafricains respectent leur parole, en tout cas pour ce début de sortie de crise, il y a lieu d’espérer le retour au calme à Bangui. Analyses La tâche semblerait être difficile, mais avec une volonté manifeste et la bonne foi, les acteurs concernés y parviendront. Soyez convaincus. Certes, la plus part des lendemains des coups d’État ont donné lieu jusqu’à une date à des lendemains incertains, bien que de grandes décisions soient prises pour sauver le territoire en crise. Les Africains respectent peu leurs engagements. En tout cas, c’est le constat qui a été fait. On se rappelle des accords et des engagements pris par Laurent Gbagbo, lors de la crise poste électorale en Côte d’Ivoire. L’acte de N’Djamena est salutaire. Cette nouvelle vision et cette volonté qui ont marqué les chefs d’État d’Afrique sont forts louables. Si les uns et les autres respectent leur engagement, la Centrafrique serait sauvée. La Séléka ainsi que les autres formes

de rébellion en gestation disparaîtront pour toujours. Que la Séléka se retire et que les militaires retournent en caserne. C’est le vœu de plus d’un. A cette même occasion, les

publique sud-africaine a annoncé sa décision de retirer ces troupes de Centrafrique suite à l’accord de coopération militaire qui existe entre ces deux pays, mais bien après un bilan de 13 morts dans

Idriss Deby Itno , président du Tchad chefs d’Etat présents à ces assises se sont penchés un instant sur le sort de François Bozizé, le président déchu. Ils ont décidé, ou à la limite suggéré, que le Bénin offre l’asile à cet ancien président ainsi qu’aux membres sa famille. Une question d’assistance à personne en danger. Cet acte de secours est

les rangs des soldats sud africains. Quelle expérience pour Zuma ? Jacob Zuma, président de la République sud-africaine, est interpellé sur cette mission occulte des soldats d’Afrique du sud à Centrafrique. Au nom de quel accord cette mission a été décidée ? Voilà encore un sujet qui

Ali Bongo Ondimba, président du Gabon même reconnu par les conventions internationales que la plupart des pays d’Afrique ont ratifiées. Notre inquiétude à nous est pourquoi le Bénin et non d’autres pays qui, par contre, serait bien ancrés dans le processus démocratique ? En fonction de quoi cette proposition est faite au Bénin ? Que mijote Yayi en acceptant de faire avaler à son peuple cette couleuvre ? Yayi doit des explications au peuple béninois sur ce sujet. C’est ce que pensent la plus part des citoyens du Bénin. Par la même occasion la Ré-

occupera l’actualité internationale. rochkiki@yahoo.fr


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DIPLO MATI E ET SOCI ETE

Test of Global Carnaval Par Dan Albertini Entre (), avant d’entrer en matière sur la présidence et sur la magistrature communale, voici ce qui est dit de l’Asie, dans l’ouvrage ‘’FROM the ruins of the EMPIRE’’ de Pankaj Mishra : « China was one of the oldest states in the world. But did its citizens see it as a nation? Could they shed their Confucian emphasis on selft-cultltivation enough to feel notions of civic solidarity?». Et du même paragraphe: « Liang posed these large and complex question without offering any clear-cut answers». Tirée des p 152-153. La question a donc déjà été posée pour l’Asie, et particulièrement pour le confucianisme de la Chine. Certaines réponses sont fournies aujourd’hui pour ceux qui la posaient sur l’Inde aussi. Haïti, quelle est alors notre question nationale? Quand certains prennent le temps de construire tandis que d’autres en perdent à ne rien faire, que dire de ceux qui détruisent, c’est à ce moment que l’on découvre les vrais bâtisseurs. Le simple bâtisseur. C’est là notre objet de rendezvous personnel. Fin de (). Pourquoi cet article, sommes-nous hors contexte, ou carrément hors sujet ? Souvent quand on se compare, nous le faisons avec des valeurs inappropriées. Avec les valeurs des autres, et ça nous laisse personnellement un goût amer. Collectivement aussi. Qu’est-ce qui n’est dit dans les débats sur Haïti ! Nous confondons tous hardiment : gouvernement, État, République, partisans,

adversaires. Nous sommes dans les faits, un pays qui traverse des difficultés, mais nous ne sommes pas en guerre. Même pas contre la faim. Posonsnous d’ailleurs la question suivante : quel est le poids de l’ignorance au niveau communal par rapport aux mauvaises décisions ou retards de la présidence ? Ou, inversement, quel serait, en termes de croissance, le poids d’une décision savante au niveau communale par rapport à l’ignorance au niveau de l’exécutif ? Je m’interroge évidemment dans le contexte de la présidence rotative de la CARICOM par Haïti. Quel sera le lendemain, l’appréciation de la prochaine administration régionale qui prendra acte du bilan haïtien par rapport au précédant, en vertu des besoins immédiats dont les tirs à corriger ? Trois mois épuiseront notre mandat tandis que l’administration Martelly chante une vertu de traçabilité de produits agricoles. Lesquels font défaut dans notre production nationale, laquelle technique de traçabilité est déjà éprouvée à travers le monde, hormis ceux en retard. Ce n’est pas négligeable pour celui qui, plus que novice, fera une première expérience. Il faut tout de même lui accorder le crédit d’avoir accueilli sans accroc depuis que nous l’avions souligné, des chefs d’État et de gouvernement en Haïti. Mais, qu’en estil au niveau communal, des initiatives prises pour forcer l’agenda de la présidence de la CARICOM. Je l’ignore, mais qui en parle ? Je reviens donc à l’esprit

de création en vertu des besoins. Un seul est réellement disponible : l’axe global carnaval. Il nous faut nous réveiller en urgence. Monsieur le président, il faut savoir recommencer, le carnaval possède son esprit. Il doit être inviolable. Vous aviez commis une faute, vous devez donc des excuses à la Nation, car le carnaval était national. Vous devez aussi des excuses aux compositeurs, car les arts doivent être libres. Mais surtout, vous devez des excuses au citoyen et à l’artiste Brother Posse, car vous l’avez agressé avec ce qu’il ne fallait pas. Un musellement antidémocratique. Le monde entier en a pris note, et, le monde global du carnaval en particulier. Celuici est un ouvrage sacré qui représente une immense source de revenus et de réputation positive pour Haïti et même, en ce temps de menaces de guerre thermonucléaire par la Corée du Nord. Nous devons nous montrer capables d’une autre voie de dialogue, c’est la seule voie d’ailleurs qui reste libre comme instrument de pacification. Elle est nouvelle, saisissez-vous d’elle maintenant. Y aura-t-il des délégations artistiques de la CARICOM au carnaval des fleurs ? Monsieur le président, Haïti a la chance, car c’en est une dans ce monde de compétition. Oui nous avons l’opportunité de refaire l’histoire, et notre histoire autrement. Le carnaval peut nous servir mais n’entamez pas le carnaval des fleurs sans porter réparation ni écoles étrangères. Je travaille personnellement sur un ouvrage dont le

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titre est Test of Global Carnaval. Il représente la suite logique de plus d’un chapitre d’Haïti 2001-2010 Reconstruction d’après nous. Pour rester conservateur dans le temps, je produisais déjà un article dans le magazine Diva International en Suisse, sur le l’axe du carnaval, en 2006. Je rencontrais par la suite un fonctionnaire de la mission haïtienne à Genève pour lui expliquer la démarche. Six ans plus tard, l’avenir a renforcé ma vision des choses, c’était le premier carnaval national itinérant aux Cayes. Bravo, mais nous devons aller plus loin et plus vite pour atteindre le but. C’est un axe diplomatique vierge. Haïti mérite sa part, sur la nouvelle voie diplomatique et institutionnelle que représentera le carnaval globalisé. Ne perdez pas l’opportunité de la présidence rotative de la CARICOM. Nous pouvons recréer et nous récréer avec le monde, à titre d’Haïtien. En voici un témoignage qui date de 2010. Madame, Monsieur, Je me permets de vous contacter depuis la France, en tant que réalisateur de films documentaires pour la télévision. Je suis en train de terminer un projet (un documentaire) avec la chaîne nationale France ô autour d’un groupe de carnaval en Guadeloupe. Un Mouvement Culturel engagé socialement et politiquement qui appréhende les prestations carnavalesques comme des actes artistiques et revendicatifs forts. Je ne connais pas Haïti mais je me documente de plus en plus sur la culture du pays et notamment sur le carnaval de Jacmel, grâce à certains auteurs (L. Gordon, Ch. Najman, Frankétienne...). Je réfléchis actuellement à lancer un projet sur les protagonistes du carnaval de Jacmel et notamment sur les gens qui de leur propre initiative, incarnent les personnages “‘traditionnels” et hautement symboliques lors des défilés de rue. Les gens du peuple qui décident de porter un message universel ou politique à travers le carnaval. Je souhaiterai éventuellement me rendre à Haïti début 2012 et je voulais vous demander les dates prévues et les temps forts du prochain carnaval à Jacmel, début 2012. D’autre part, auriez-vous

les contacts de certains organisateurs locaux. Je vous remercie de votre collaboration Bien cordialement François Perlier 2012 y était déjà inscrite et encore dans mes cordes, et, d’Haïti M. Ronald C Paul. Monsieur Albertini, Je me rends bien compte que le temps file. La transmission faite a la ministre n’a pas encore produit de réaction qui me permettrait de vous dire plus. Je comprends bien l’importance du dossier mais je sais aussi que planifier le carnaval pour 2012 au Ministère est très difficile tenant compte de notre situation administrative et des élections prochaines. Je vous suggère de contacter aussi la mairie a ce sujet, depuis trois ans c’est elle qui organise réellement le carnaval. À ce propos là aussi il faudra attendre le terme des élections. Cependant je crois que le suivi d’un tel dossier au niveau des mairies de Portau-Prince et de Jacmel sera plus fructueux en attendant que le Ministère qui en général apporte la subvention réagisse. Salutations Ronald Monsieur le Président, si l’esprit du bouddhisme traverse la puissante Chine, c’est à dire conserver les acquis et marquer un pas de plus à chaque jour, elle a connu aussi le maoïme, les manchu, les qing, les ming, le confucianisme, les tang et les song pour l’innovation, Tchang Kaï-chek pour l’armée,... etc. Mais, contrairement à la crainte de Liang exprimée dans le même ouvrage précité, il y a un Chinatown à New York, à Montréal..., San Francisco, Los Angeles, Honolulu, Chicago, Paris, Rome, Londres, Sidney, Brossard, Cupertini, California, Las Vegas, Mexico, Singapour, Malaisie, Indonésie, Toronto, Vancouvert, Nagazaki, et passons, ce sans oublier l’Amérique du Sud, les Antilles. C’est une mesure. Ce sont cependant l’adaptation et l’intelligence chinoise qui font de cette culture une puissance économique mondiale. (le papier monnaie, la poudre à canon et j’en passe). Ces géants sont des empires, ils ne partageront jamais leurs acquis avec nous. Nous avons l’obligation de recréer. Globaliser le carnaval est à notre portée.

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ÉDITORIAL

La création du CTCEP ne signifie pas forcément la tenue des élections

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près de longues périodes d’hésitations, de tergiversations et de fuite en avant, en plus de faux-fuyants, Michel Martelly a brusquement décidé de créer le « Conseil transitoire du Conseil électoral permanent » (CTCEP). Bien qu’il s’acharne à faire valoir l’ingénument de cette disposition, il n’arrive pas à convaincre grand monde de son authentique volonté d’agir en connaissance de cause, c’est-à-dire en tenant compte de l’impérieuse nécessité d’organiser ce scrutin. Dans la mesure où la mise sur pied précipitée de l’organisme électoral par le président haïtien est la résultante de pressions intensives de la communauté internationale, les observateurs estiment que le chef de l’État est loin de finir avec la valsehésitation dans le dossier des élections. En effet, finalement, le président Martelly a révélé les trois représentants de l’Exécutif au CTCEP. Il s’agit d’Emmanuel Ménard, présentement directeur général de la Radio Télévision nationale d’Haïti, conseiller de la campagne présidentielle de Martelly et personnalité proche du locataire du Palais national; de Margareth Lamur, ingénieur, ex-directrice de l’Office nationale d’assurance vieillesse (ONA), durant la période du coup d’État du 28 septembre 1991 (1991-1994); ainsi que de Chantal Raymond, personnalité également proche de la famille présidentielle, la fille du général Claude Raymonde, lui-même filleul de François Duvalier. Ce qui porte plus d’un à faire la réflexion suivante : Faute de contrôler effectivement les six autres membres du CTCEP désignés respectivement par le Parlement et le secteur juridique, Martelly s’est rabattu sur sa famille politique (le duvaliérisme). Voilà donc mise en place une nouvelle stratégie d’affrontements au sein de l’organisme électoral quand et si le président décide de déclencher un autre mécanisme de blocage afin de retarder encore la tenue des élections. Pour avoir passé le plus clair de son temps à faire des dilatoires, accumulant subterfuges sur subterfuges, inventant une stratégie de blocage après une autre, dans le cadre de l’opposition passive qu’il a menée contre l’organisation du scrutin tant attendu, le brusque changement d’avis de Michel Martelly devrait déclencher le reflexe de soupçon des uns et des autres. De ce fait, il est plus que légitime de mettre en doute la sincérité de son engagement à l’égard de l’organisation des élections sénatoriales, municipales et locales avant la fin de cette année. Car, les raisons qui ont motivé son opposition aux élections avant que soient intervenues les pressions exogènes n’ont pas changé d’un iota.

Certes, suite à une gestation calamiteuse des affaires de l’État, en plus des accusations de corruption à rebondissement portées contre la famille présidentielle, l’équipe Martelly-Lamothe ne se fie point à la bonne disposition des électeurs à son endroit. Autrement dit, le président Martelly et ses conseillers n’ont pas la certitude que le prochain scrutin, réalisé dans les présentes conditions, saura lui garantir une majorité au sein du Parlement qui émergera. Ce qui aura compromis le projet du chef de l’État de faire mainmise sur le pouvoir, histoire d’exécuter son agenda politique avec un parlement totalement, sinon majoritairement, gagné à sa cause. En ce sens, il se propose de suivre les modèles de ses prédécesseurs Préval et Aristide, qui ont eu recours à la fraude électorale pour faire avancer leurs projets politiques, par le biais d’organismes électoraux stipendiés. Vu la manière dont l’équation électorale est posée présentement, à moins que l’équipe au pouvoir investisse encore des millions pour corrompre une majorité des neuf conseillers électoraux, le président Martelly ne pourra pas compter sur la fidélité des six autres membres. Dans de telles conditions, l’enjeu des élections sera loin de satisfaire aux ambitions politiques de Michel Martelly, puisque les contradictions qui éclateront au sein du CPCEP se traduiront, à coup sûr, en conflits qui rendront impossible l’heureux aboutissement du processus électoral. De l’avis de plus d’un, c’est précisément dans cette logique que le président Martelly, bousculé par les bailleurs de fonds d’Haïti, a jeté son dévolu sur des personnalités qu’il croit être entièrement acquises à sa cause pour représenter l’Exécutif. Aucun doute que, en dehors d’un violent coup de poing sur la table par les pays tuteurs, le président Martelly aurait continué à opposer mille obstacles à la tenue du scrutin, tout en jouant au Ponce Pilate. Il aura en plus fait valoir ses bonnes dispositions à l’égard du projet d’organiser ces élections, tout en œuvrant pour diaboliser d’autres secteurs, notamment l’opposition parlementaire. À noter qu’une éclaircie dans la confusion qui régnait autour du blocage du processus électoral est apparue dès lors que M. Martelly s’est exposé comme le principal obstacle à la formation du CPCEP. Les exhortations, dans un premier temps timides, de la communauté internationale, mais devenues persistantes, voire menaçantes, au cours des dernières semaines, l’ont porté à presser le pas. En clair, donc, en décidant de nommer les représentants de l’Exécutif au sein de l’organisme électoral, Matelly a agi sous la contrainte des « amis d’Haïti ». Dans un tel cas, il faut parier qu’il attendra le

moment opportun pour faire marche arrière. Cela va de soi, car organiser des élections au moment où l’administration Martelly-Lamothe est vivement contestée constitue un acte de suicide politique. Voilà dans quel contexte il faut situer la naissance in extremis du CPCEP. Tout compte fait, la mise sur pied de l’organisme, à qui incombe la responsabilité d’organiser ces

élections trop longtemps ajournées, ne constitue guère une garantie qu’elles auront finalement lieu dans les délais souhaités. Toutefois, cette étape franchie, il faut se montrer vigilant et surveiller les moindres gestes et propos de l’équipe Martelly-Lamothe, afin d’empêcher que le Palais national s’écarte de l’objectif fixé. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL

The creation of the CTCEP doesn’t necessarily mean the election will take place

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fter long periods of hesitation, procrastination and refusing to come to terms with the problem, in addition to excuses, Michel Martelly suddenly decided to create the “Transitional Council of the Permanent Electoral Council” (French acronym CTCEP.) Although he persists in asserting that he ingenuously took this action, he has not succeeded in convincing too many people of his true desire to act knowingly, that’s to say taking into account the urgent need to organize the election. Insofar as the establishment in a hurry of the electoral board by the Haitian president is the result of intensive lobbying by the international community, observers believe that the Head of State is far from finishing with the dithering in the matter of this vote. Indeed, ultimately, President Martelly has revealed the names of the three representatives of the Executive in the CTCEP. They are Emmanuel Ménard, currently general director of the National Radio and Television of Haiti, also an advisor to Martelly’s presidential campaign and a personality close to the tenant of the National Palace; Margareth Lamur, an engineer, also former director of the National Office of Insurance Pension (French acronym ONA,) during the coup of 28 September 1991 (1991-1994); as well as Chantal Raymond, also a close friend of the presidential family, in addition to being the daughter of General Claude Raymonde, the latter being the godson of Francois Duvalier. This brings about the following reflection by many: Failure to control effectively the six other members of the CTCEP appointed respectively by Parliament and the legal sector, Martelly has fallen back on his political family (Duvalierism.) He has thus set up a new strategy for ideological confrontation within the electoral body when and if the president decides to trigger a new locking mechanism to delay the election. Having spent most of his time in delaying tactics, accumulating one subterfuge after another, inventing one blocking strategy after another, within the framework of the passive opposition he mustered against the organization of the long expected vote, the sudden change by Michel Martelly should necessarily trigger the suspicion reflex among many. Therefore, it’s more than legitimate to doubt the sincerity of his commitment to the organization of senatorial, municipal and local election before the end of this year. For the reasons for his opposition to the election, before he was subjected to external pressures, haven’t changed one iota. Certainly, after Michel Martelly’s bad administration of state of affairs, in addition to successive charges of corruption leveled against the

presidential family, team MartellyLamothe doesn’t trust the voters to give the president the edge in the ballot. In other words, Mr. Martelly and his advisers don’t have the certainty that the next election, conducted under present conditions, will guarantee him a majority in the parliament that emerges. This will certainly compromise the Head of State’s project to have a strong hold on power, a way to push his political agenda with a parliament totally — otherwise mostly — backing him up. In this regard, Mr. Martelly aims to follow the models of his predecessors Préval and Aristide, who resorted to electoral fraud to advance their political projects, through corrupt electoral bodies. The political equation being what it is now, unless the team in power can still invest millions in bribe to a majority of the nine electoral advisers, President Martelly can’t count on the loyalty of the other six members. Under such conditions, the issue of the elections will be far from meeting the political ambitions of Michel Martelly, since contradictions likely to explode within the CPCEP will certainly result in conflicts making it impossible for a successful completion of the electoral process. In the opinion of many, it’s precisely in this sense that President Martelly, pressured by Haiti’s financial backers, fell back on people he believes to be fully vested in his case to represent the Executive. There is no doubt that, apart from guardian countries violently thumping the table, President Martelly would have continued to throw a thousand obstacles to the vote, while playing Pontius Pilate. He will further proclaim his good intentions towards organizing this election, while working to demonize other sectors, including the opposition in parliament. It’s to be noted that a break in the confusion around the blocking of the electoral process occurred after Mr. Martelly was emerged as the main obstacle to the formation of CPCEP. Exhortations, at first, shy of the international community, but becoming persistent and even threatening, in recent weeks, took him to hurry. Clearly, therefore, in deciding to appoint the three representatives of the Executive in the electoral body, Matelly acted under duress having been nudged by the so-called “Friends of Haiti“. In such a case, the odds are that he will wait for the right moment to turn back. Of course, because holding elections when the Martelly-Lamothe administration is hotly contested may be considered political suicide. This is the context in which we must situate the birth in extremis of the CPCEP. Ultimately, the establishment of the electoral organization, responsible for organizing this election, which has been postponed for too

long, is hardly a guarantee that the vote will finally take place in a timely fashion. This step of the process having been taken, we must be vigilant, monitor every move

and weigh every word of teamLamothe Martelly in order to prevent the National Palace from deviating from the target.

HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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TOURiSM iN HAiTi

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LE TOURiSME EN HAÏTi

TOURiS AN AYiTi

Presented by irlène Augustin-Whiteman Prezante pa irlène Augustin Whiteman Presenté par irlène Augustin Whiteman (in the original English from “Our Towns (Extrait de Nos Villes et nos Bourgades par (Dapre liv Lavil nou ak Ti Bouk nou and our Villages,” (1932) by Constantin Constantin Henriquez, publié en 1932). Constantin Henriquez te pibliye an 1932) Henriquez). Pétion-Ville - Was built by Alexandre Pétion (1804) on a cool and pleasant plateau; before that it was known by the name La Coupe. In 1831 the town began to develop. President Boyer finished the laying out and called it Pétion-Ville, in memory of its founder. Now a great Summer resort. Healthy climate and variable temperature. Altitude 335 meters. The water is excellent (digestive and diuretic). Hotels and furnished houses at convenient prices. A regular motor transport service (passengers and merchandise). Distance to Port-au-Prince 8 km, to Cap-Haitian 289 km, and Croix-des-Bouquets 23 km. Petit-Goâve - Was formerly the Indian village of Aguava. It developed between the years 1663 and 1670. Formerly the capital of the French part of St. Domingue. Agriculture is flourishing in this section, where fruits, particularly pineapples, are excellent. The town and seaport are commercially very active. Coffee plants. A regular motor-transport service for travelers. Distance from Port-au-Prince 72 km, from Anse-à-Veau 62 km, from Jacmel 59. Petite-Rivière-de-l’Artibonite - (1715). A very active village. Important commercial activities. A ferry-boat transports passengers and merchandise across both shores of the great river. A branch of the “Compagnie des Chemins-de-Fer” (C.N.C.H.) links up with PetiteRivière. There is the Palace of Belle Rivière built by King Christophe, called also “Palais aux 365 Portes » (Palace of 365 doors). Its stately ruins have been repaired by the present government. In it are located now certain Municipal Oflices. Distance from Port-au-Prince 136 km, from St. Marc 36 km, from Gonaïves 54 km. Petite-Riviere-de-Nippes (1780) Petit-Trou-de-Nippes (1730) Plaisance - (the cool place). Founded in 1784. Small town at 45 kilometers from Cap-Haitian and 236 from Port-au-Prince. Motor-transport service. The climate is very agreeable and healthy. Living is pleasant and inexpensive. Charming surroundings. The temperature varies from 14 to 20 degrees. Altitude 400 meters. This spot is overlooked by the Puilboro, the height of which is 1,000 meters. Distance to Port-de-Paix 85 km., to Gonaïves 56 km. Plaine-du~Nord - One of the most ancient towns of the Colony. The first logwood-trees were planted in Plaine-du-Nord in 1730. Agriculture is very much in honor in this region. - Distance from CapHaitian 15 kilometers. Port-au-Prince - Is today the capital of the Haitian nation. Founded June 13, 1749. This Town was also called Port-Républicain, but received its present name from the boat le Prince which was the first caravel to lay anchor in its bay. The anchor of the vessel Santa Maria, on which Christopher Columbus embarked from Palos (Spain), can be seen at the National Palace. The bay of Port-au-Prince is known as one of the largest in the American Hemisphere and is also the safest. Port-au-Prince is protected by the large island of la Gonâve which forms a wall against the high winds. The entire American Atlantic Fleet entered the bay in 1916. Important Commercial Port trading with Europe and America. Near the Town, spreading eastward is the Plaine-du-Cul-de-Sac, one of the largest plain in Haiti. This plain is the great granary of Portau-Prince. The streets of the town are broad and well outlined. The main street is two kilometers long. The town and its surroundings invite to nice strolls. Taxis are available day and night. Tourism is being developed rapidly. Theaters and Movies. Shows. Numerous public parks - the largest of which is the Champ-de-Mars, with alleys planted with shade trees. In the center of the Champ-de-Mars towers the statue of Emperor Dessalines. Fountains. Seats. An iron great stand with a capacity of 1,000 persons. The old terrace in front of the New Cathedral that was constructed in 1790 and then restored by President Sténio Vincent under the direction of the Public Works Department, with Mr. L. Jeannot as the chief engineer. The tourist who visits Port-au-Prince likes our town for its picturesque outline: its inhabitants whose faces vary from white to pink, to “creamy” and sun-burnt to dark brown; its traders, sellers of “pâtés chauds,” hot patties, or easygoing fruit and vegetable venders carrying baskets on their heads, or trays filled with mangoes, pineapples, sapotilles (sapotas), or palrn-cabbage, carrots and artichokes: its countrywomen, sanctimoniously smoking an earthen pipe on one side of the lips, sitting by the side-walk of the “Marché-en-Fer” (iron market built in 1893). In the midst of a pile of vegetables, they offer with their low and musical way of speaking to the passers-by or the buyers the products of their gardens. However, Port-au-Prince has also its “pacotilleuses” (goodsretailers), sitting indolently under the galleries in certain streets, and selling “finesses”, embroideries, face-powders from Paris, perfumed soaps... (made in U.S.A.) You will like our town for its numerous and fine residences, spreading like bouquets on top of eminences blooming with tropical evergreens. You will like the bay, calm as a lake, on which slide at all times small sail-boats resembling flying sea-gulls and for the big grey or black transatlantic steamers leaving behind them clouds of smoke. There are also the old swarming quarters, gay in colors and noisy, where circulation is between sordid stores, built low and sometimes displaying very original signs. Tennis courts, sport grounds, also an aviation field and airport. Air service (for passengers and mail). Cable and wireless stations. Two banks: “Banque Nationale de la République d’Haïti” and the Royal Bank of Canada. The crown of Faustin the First can be seen at the Banque Nationale, by request. Tobacco factories, sugar plants, soft drinks, breweries. lard factories, and distilleries. Good hotels. A University, a Law School, a Catholic Archbishop and an Anglican Bishop. Charitabke societies, sanitoriums, orphanages such as “la Madeleine”; “la Goutte de Lait” founded and managed by the “Association Nationale des lnfirmières Haïtiennes” and the Red Cross of Haiti, etc. Head-Line of railroads. A lighthouse has been placed at the entrance of the bay at Lamentin Pointe and another at Fort-Islet. Tourists, visit the Grotto of Diquini. Distance from Port-au-Prince to Sto. Domingo: 380 kilometers. Our next reading from Victorious Attitude will be: Just as your body, prepare your mind for sleep; Keep your worries out of your bedroom; Keep your bedroom free from bad feelings.

Petionvil - Bati ke prezidan Aleksann Petion te bati (1804) sou yon bèl plato, kote ki fè fre. Lè sa a, yo te rele’l Lakoup. Yo te kòmanse devlope l an1831. Prezidan Bwaye te fè ranje ri li yo e rele’l Petionvil, an memwa fondatè li. Kounye-a, se bon kote pou fè vakans. Lè-a bon pou respire, tanperati ka varye.Altitid 335 mèt. Bon jan dlo (fasilite dijessyon e bon pou ren). Otèl, kay meble a pri rezonab. Trafik regilye transpòtasyon otomobil (pasaje ak machandiz). Distans soti Pòtoprens 8 km, soti Okap 289 km, Kwa-dèBoukè 23 km. Ti Gwav – Endyen te fonde’l, e te rele’l Agwava. Devlopman li te kòmanse ant ane 1663 ak 1670. Yon lè se te kapital pati franse lil d’Ayiti. Travay nan chan ak rekòt enpòtan. Li gen repitasyon pou bon fwi, sitou anana’l yo. Pò ak lavil la fè anpil komès. Izin kafe. Otomobil bay vwayajè yon sèvis regilye. Distans soti Pòtoprens 72 km, Ans-a-Vo 62 km, Jakmèl 59 km. Ti Rivyè-Latibonit - (1715). Bouk ki gen apil aktivite. Komès enteryè enpòtan. Kanòt pote pasaje ak machandiz sou de bò flèv la. La gen Palè Bèl Rivyè, ke Wa Kristòf te konstwi, e ke yo konnen tou kòm « Palè 365 Pòt »; li te finn kraze, men gouvènman ki la kounye a te retabli l, e li sèvi lokal pou biwo minisipal. Sèvis tren (C.N.C.H.), Otomobil. Distans soti Pòtoprens 136 km, Sen-Mak 36 km, Gonayiv 54 km. Ti Rivyè-de-Nip (1780). Ti Twou-de-Nip (1730). Plezans - (yon kote ki fè fre). Yo te fonde l an 1784. Yon ti vil tou piti, 45 kilomèt de OKap e 236 soti PòtoPrens. Resevwa sèvis yon trafik otomobil. Klima dou ki bon pou lasante. Lavi fasil e bon mache. Anviwònman yo bèl. Tanperati a ant 15 ak 20 degre. Altitid 400 m. Mòn Pilboro ki wotè li se 1 000 mèt, domine sit la. Distans soti Gonayiv 56 km, Pòd-Pè 85 km. Plèn-di-Nò - Youn nan pi ansyen bouk nan tan koloni. Se la yo te plante premye pye kanpèch, an 1730. Kilti chan se yon aktivite ki onorab anpil. Distans soti Okap 15 km. Pòtoprens – Jodi a se li ki kapital nasyon ayisyèn. Fonde 13 jen 1749. Vil sa a te rele yon lè Pò-Repibliken, men li pran non li de bato Le Prince paske se li ki te premye jete lank nan bè a. Yon moun ka wè nan Palè Nasyonal la lank Santa-Maria, karavèl Kristòf Kolon te vwayaje ladan l la lè li te pati kite Palòs (Espay). Bè Pòtoprens la gen repitasyon kòm youn ki pi gran nan emisfè Oksidantal la, li gen repitasyon kote batiman gen plis pwoteksyon. Pòtoprens tou pwoteje pa gran zile LaGonav ki garanti li kont gwo van. Tout Flòt ameriken ki kouvri Atlantik la te jete lank la an mwa me 1916. Gwo komès ak peyi Ewòp ak e Amerik. Toupre 1avil la, layite kò li nan direksyon solèy leve Laplenn-Kil-de-Sak, youn nan plenn ki pi gwo nan peyi a. Se youn nan grenye Pòtoprens, sètadi li bay lavil la manje. Byen trase, lari lavil la laj, ak prensipal ri li ki mezire 2 kilomèt an liy dwat. Bèl kote pou fè pwomnad toupatou nan lavil la. Sèvis regilye otomobil (lajounen kou lannwit). Touris ap devlope rapidman la. Teyat, sinema, tout klas amizman. Anpil plas piblik, sa ki pi gwo a — Chann-Mas — gen gran avni ki gen pye bwa de kote. Moun ka remake estati Anprè Desalinn dwat nan mitan’l, fontèn dlo, ban, yon tribinn an fè ak graden ki kapab akomode plis pase mil espektatè. Teras ansyen ki devan Nouvèl Katedral la e ki te bati an l790, Msye Stenio Vincent, Prezidan Repiblik la, te repare li anba direksyon DGTP kote Mesye L. Jeannot te engenyè an chèf. Touris ki vizite kapital nou an renmen li pou melanj typik li yo: moun li yo ki gen ten koulè blanch mat jiska wòz, «krèm», ak kwiv, jiska bronz; machann li yo : sa yo ki vann «pate cho » osnon revendèz fwi ak legim k’ap pote ak ;lajwa panyen sou tèt yo oswa « bak » chaje ak mango, anana, sapoti oubyen chou palmis, kawòt, ak aticho; moun andeyò li yo k’ap fimen ak yon lè ere yon pip an tè krich yo kenbe nan yon kwen bouch yo, medam sa yo akoupi sou twotwa alantou gwo Mache an fè a (1893). Nan mitan yon lo legim, yo ofri nan pale ak vwa dous, kòm si y ap chante ke yo genyen natirèlman, bay pasan oubyen achtè yo pwodwi jaden yo. Sepandan, Pòtoprens tou gen « pacotiyèz » li yo ki chita kòm si de ryen netè - anba galeri sèten ri – nan seksyon « finès »,” divès kalite dantèl, poud diri Paris ak savon santi bon... (fabrike an Amerik). W’ap renmen lavil nou an, pou anpil bèl vila li yo ki poze tankou bouke flè sou ti mòn yo ak vèdi twopikal yo; w’ap renmen’l pou bè li a ki trankil tankou yon gran lak kote tout tan ti bato a vwal ap pase, ki sanble goelan ak zèl laj tou louvè, ak bato a vapè k ap travèse Atlantik la, gri ou nwa, k’ap trennen dèyè yo gwo touf lafimen. Genyen tou katye ansyen li yo, kote moun ap mache sou moun, ap pale fò, ak mi kay yo ki pentire diferan koulè, kote moun sikile ant boutik ki gen lè mizerab, nan ti kay bas e ki pafwa antoure ak ansèy ki gen enskripsyon tipik. Teren espò, kakou pou jwe tenis. Ayewopò ak teren aterisaj. Sèvis avion (pou lapòs ak vwayajè). Kab soumaren. Telegraf sanfil. Bank: (Bank Nasyonal Repiblik Ayiti; Bank Kanada) – Kouwòn Faustin 1er (Soulouque) depoze nan yon kòfrefò Bank Nasyonal. Si’w gen otorizasyon, ou ka wè 1i. Faktori tabak, sik, kola, byè, mantèg, etc, Distilri varye. Otèl. Inivèsite. Acheveche. Dyosèz Anglikan. Sosyete sekou lospis, òfelina, tankou “LaMadlèn,”pouponyè “Gout Lèt” (ki te fonde e dirije pa Asosyasyon Ayisyen Nasyonal Enfimyè Diplome) ak Kwa Wouj ayisyen. Goutte de lait » (fondée et dirigée par l’Association nationale des Touris vizite Gwòt Diquini ki enteresan : infirmières jaïtiennes diplômées) et la Croix-Rouge Haïtienne. Kòmansman plizyè liy tren. Fa nan pwent Lamanten ak Fò Touristes, visitez la curieuse grotte de Diquini. Ilè. Tête de ligne de plusieurs voies de chemin de fer. Phares à la Distans ak SenDomeng (R.D.) 380 km. pointe du Lamentin et au Fort Islet. Distance de Sto-Domingo (R.D.) 380 km. Pwochen lekti nou pral nan Atitid Viktoryèz avèk : Notre prochaine lecture de l’Attitude Victorieuse sera : Menm jan pou kò w, prepare lespri w pou dòmi; Kenbe sousi Tout comme votre corps, préparez votre esprit pour le sommeil; lwen chanmakouche w; Éloignez vos soucis de votre chambre à coucher; Éloignez tout mau- Kenbe tou move santiman lwen chanmakouche w. vais sentiment de votre chambre à coucher. Pétion-Ville - Bâtie par Alexandre Pétion (1804) sur un plateau frais et agréable; portait alors le nom de La Coupe. S’est développée à partir de 1831. Boyer fit parfaire le tracé et l’appela Pétion-Ville, en mémoire de son fondateur. Actuellement villégiature recherchée. Climat salubre, température variable. Altitude 335 mètres. Eau excellente, (digestive et diurétique). Hôtels, maisons meublées à des prix raisonnables. Trafic régulier des transports automobiles (passagers et marchandises). Distance de Port-au-Prince 8 km, du Cap 289 km, de Croix-desBouquets 23 km. Petit-Goâve - Est d’origine indienne, Aguava. Son développement commença entre les années 1663 et 1670. Autrefois capitale de la partie française de Saint-Domingue. Culture agricole importante. Fruits renommés, principalement les ananas. Port et ville très commerçants. Usine caféière. Des voitures automobiles assurent aux voyageurs un service régulier. Distance de Port-au-Prince 72 km. de l’Anse-à-Veau 62 km, de Jacmel 59 km. Petite-Rivière-de-l’Artibonite - (1715). Bourg très actif. Commerce intérieur important. Un bac transporte les passagers et les marchandises sur l’une ou l’autre rive du fleuve. On y voit 1e Palais de la Belle-Rivière, bâti par 1e Roi Christophe et appelé aussi «Palais aux 365 Portes»; ses ruines imposantes, restaurées par le Gouvernement actuel, servent de local aux bureaux municipaux. Chemin de fer (C.N.C.H.). Automobiles. Distance de Port-au-Prince 136 km, de SaintMarc 36 km, des Gonaïves 54 km. Petite-Rivière-de-Nippes (1780). Petit-Trou-de-Nippes (1730). Plaisance - (la fraîche). Fondation en 1784. Petite ville, à 45 kilomètres du Cap et à 236 de Port-au-Prince. Desservie par un trafic de voitures automobiles. Climat très doux et salubre. Vie facile et à bon marché. Les environs sont charmants. Température entre 20 et 15 degrés. Altitude 400 m. Ce site est dominé par le Puilboro dont l’altitude est de 1000 mètres. Distance des Gonaïves 56 km, de Port-de-Paix 85 km. Plaine-du-Nord – Un des plus anciens bourgs de la colonie. Les premiers campêches y furent plantés en 1730. La culture agricole y est très en honneur. Distance du Cap 15 km. Port-au-Prince - Aujourd’hui capitale de la nation haïtienne. Fondée le 13 juin 1749. Cette ville s’est appelée aussi Port-Républicain, mais tient son nom de celui du bateau Le Prince qui, le premier, jeta l’ancre dans 1a baie. On peut voir, au Palais national, l’ancre de la caravelle Santa-Maria sur laquelle s’embarqua Christophe Colomb lors de son départ de Palos (Espagne). Sa baie réputée l’une des plus larges de l’hémisphère américain, est regardée comme la plus sûre. Port-au-Prince est aussi protégée par la grande île de La Gonâve qui la garantit contre les grands vents. Toute la Flotte américaine (E.U.A.) de l’Atlantique y prit mouillage en mai 1916. Port d’un grand commerce avec les pays d’Europe et d’Amérique. A proximité de la ville s’éta1e dans la direction est, la Plaine-duCul-de-Sac, une des plus vastes du pays. Cette plaine est l’un des greniers de Port-au-Prince. Bien tracées, ses rues sont spacieuses, la principale a deux kilomètres en ligne droite. Belles promenades dans la ville et aux alentours. Service régulier de voitures automobiles (nuit et jour). Le tourisme s’y développe rapidement. Théâtres, cinémas, attractions diverses. De nombreuses places publiques dont la plus étendue — cel1e du Champ-de-Mars — est coupée de longues avenues plantées d’arbres. On y remarque la statue de l’Empereur Dessalines au centre; des jets d’eau, bancs, une tribune en fer avec gradins pouvant recevoir plus d’un millier de spectateurs. L’ancienne terrasse, sise devant la nouvelle Cathédrale et construite en l790, a été restaurée par M. Sténio Vincent, président de la République, sous la direction de la D.G.T.P., dont M. L. Jeannot est 1’ingénieur en chef. Le touriste qui visite notre capitale l’aime pour son pittoresque composite : ses habitants au visage variant du blanc mat, au rose, au « crème » et au basané jusqu’au bronze; ses marchands : vendeurs de « pâtés chauds » ou revendeuses de fruits et de légumes portant allègrement sur la tête un panier ou un « bac » chargé de mangues, ananas, sapotilles ou encore des choux-palmistes, carottes et artichauts; ses campagnardes, qui béatement fument une pipe en terre cuite placée à l’une des commissures des lèvres, accroupies sur les trottoirs encaissant le grand Marché en fer (1893) Au milieu d’un monceau de légumes, elles offrent dans le parler doux et chantant qui leur est propre, au passant ou à l’acheteur, les produits de leurs jardins. Pourtant, Port-au-Prince a également ses « pacotilleuses » nonchalamment assises — sous les galeries de certaines rues — à l’étalage des « finesses », des dentelles variées, des poudres de riz de Paris et des savons parfumés... (made in U.S.A.). Vous aimerez notre ville pour ses nombreuses et jolies villas posées comme des bouquets fleuris sur nos collines aux verdures tropicales; vous l’aimerez pour sa baie calme comme un vaste lac où glissent à toute heure de petits bateaux à voile, vraies mouettes aux ailes éployées, et pour les grands steamers transatlantiques, gris ou noirs, laissant derrière eux un panache de fumée. Il y a aussi ses vieux quartiers grouillants, multicolores et piailleurs où l’on circule entre des boutiques sordides, basses et flanquées parfois d’enseignes aux inscriptions typiques. Terrains de sports, courts de tennis. Champ d’atterrissage et aéroport. Service aérien (pour poste et pour voyageurs). Câbles sous-marins. Télégraphie sans fil. Banques, (B.N.R.H; Bank of Canada) ò la couronne de Faustin 1er (Soulouque) a été déposée dans un coffre-fort de la B.N.R.H. Muni d’autorisation, on peut 1a voir. Manufactures de tabacs, sucre, kola, bière, mantègue, etc. Distilleries diverses. Hôtels. Universités. Archevêché romain. Evêché anglican. Sociétés de bienfaisance : hospices, orphelinat tel « La Madeleine », crèche « la


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Haïti-Observateur

Blagues de Louis

En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois. 1749— La femme du chasseur est au lit avec son amant. Brusquement elle entend rentrer son mari, qui est très jaloux. Alors elle encourage son amant : — « Bouge encore plus ! Va plus vite ! Il n’a jamais pu faire mouche sur un objet mobile… » 1750— Franz se promène avec son père dans le parc. Il voit deux chiens en train de s’accoupler. Il demande : — « Papa, que font-ils là? » Le père réfléchit un instant et répond finalement: — « Ils font un petit chien ». Dans la soirée, ne pouvant pas s’endormir, Franz va à la chambre des parents et voit les deux faire l’amour. — « Papa, qu’est-ce que tu fais avec maman ? » Le père, un peu gêné, répond : — «Nous te faisons un petit frère… » Franz dit :— « Papa, ne peux-tu pas virer Maman : Je préfèrerais avoir un petit chien ! » 1751— Une cigarette raccourcit la vie de 11 minutes. Un accouplement la prolonge de 15 minutes. Fumeurs, baisez pour pour avoir de longues vies !

1752— Pourquoi les blondes préfèrent-elles les voitures décapotables ? –Suffisamment de place pour les jambes ! 1753— Quelle est la différence entre une femme et une piscine? Il n’y en a pas. Les deux sont chères à l’achat, chères à entretenir et on y est très rarement.

1754— Une femme va chez le médecin, avec la certitude qu’elle est enceinte. Après l’examen, le médecin lui dit :

Maison Gingerbread en très bon état à affermer au No. 33 angle Titus et Charles Jeanty à la Place Jérémie. En face de l’hôtel Oloffson. 4 grandes chambres et 2 petites. 2 grandes toilettes. Confort moderne. A l’étage, galerie donnant sur 2 rues. Excellente pour bureau Tels.: 3796-4080; 3647-6420 (Proprietaire)

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— « Miss Miller, vous n’êtes pas enceinte, Vous devriez à l’avenir renouveler vos tampons et non les refouler ! » 1755 — Quelle est la différence entre les fonctionnaires de l’État et les terroristes ? 1) Les terroristes ont des sympathisants. 2) On peut négocier avec les terroristes. 1756— « Un film qui m’a vraiment fatigué ! soupire Petra à la sortie du cinéma. J’ai dû changer quatre fois de place durant la présentation du film ! » — « Pourquoi ça, lui demande son amie, quelqu’un t’a till importuné ? — « Oui, mais seulement le quatrième ». 1757— Un homme entre dans une pharmacie et remarque que la pharmacienne a un tampon derrière son oreille. Il lui dit : — « Mais, mademoiselle, vous avez un tampon derrière l’oreille ! » — « Oh, maintenant je sais où j’ai laissé mon stylo… » 1758 — Que doit faire une femme avec son mari, si elle veut avoir un bel orgasme ? Elle l’envoie au terrain de golf. 1759— À la sortie de la boulangerie, j’ai vu une policière en train d’écrire un billet. Je me suis approché d’elle et lui ai dit : — «Jolie poupée, ne pouvez-vous pas faire une exception et jeter ce billet ? » Elle m’a ignoré et a continué d’écrire. Alors je l’ai insultée de sale fonctionnaire. Elle m’a regardé d’un air méchant et s’est mis à écrire un nouveau billet pour pneus usagés. Je lui ai dit que je la trouve conne…et elle a fait un troisième billet. Cela a ainsi continué pendant 20 minutes. Plus je l’ai insulté, plus elle a écrit des billets. Moi, je m’en fous, j’étais à pied ce jour là… 1760— L’adolescente de 15 ans rentre de l’école et dit : - «Maman, aujourd’hui, nous avons toutes été examinées. Une seule de nous est encore vierge … » — « Et c’est toi, mon enfant. ». — «Non, l’enseignante ! » 1761— Un rabbin est irrité de ce que beaucoup de ses fidèles viennent à la synagogue sans béret. Ainsi écrit-il à l’entrée: ‘Rentrer dans la synagogue tête nue est une infraction comparable à l’adultère.’ Le lendemain, est écrit en dessous: ‘Je l’ai essayé. Aucune comparaison !’ 1762— — « Il n’est pas nécessaire pour moi de venir, répond le médecin à son interlocuteur, soucieux. Votre père s’imagine qu’il est malade ». Le lendemain, demande le médecin au téléphone au fils anxieux si son diagnostic était correct. – « Comment va votre père ? » — « Certainement pire. Maintenant, il s’imagine qu’il est mort ! » 1763—Qu’il y a-t-il de commun entre Barack Obama et une tondue ? Ça n’intéresse personne. L’important est que Busch n’est plus là ! 1764— « Monsieur, pourquoi embauchez-vous dans votre entreprise seulement des hommes mariés? » — « Oh, vous savez, ils ne réagissent pas si sensiblement quand on les engueule ! »

La question de l’environnement d‘Haïti La dégradation forestière haïtienne est un phénomène lié non seulement à l’abattage systématique des arbres devenu monnaie courante dans les provinces, et qui s’est accentué surtout durant les

Par Michel Léandre cinquante dernières années. Il faudra remonter à l’histoire de la découverte et de la colonie, à partir de 1492 lors de la découverte de l’île d’Haïti ou Quiskeya Boyo par Christophe Colomb pour mieux comprendre la nature de cette manifestation. En effet, les études faites par des experts soulignent qu’à l’époque de découverte la couverture végétale était environ 80 % sur tout le territoire. Les conquistadors ont créé des dégâts énormes dans l’environnement à la faveur d’une coupe accélérée des arbres pour la construction de maisons en Europe et l’exploitation minière, surtout l‘or. Des millions d’arbres ont été abattus afin de favoriser les fouilles en vue de l’extraction de métaux précieux. Dès lors Haïti a perdu 10 % environ de sa couverture végétale. L’arrivée des Français au XVIIe siècle allait accentuer davantage la dégradation de l’environnement, car ces derniers, pour faire marcher leurs tanneries, leurs hauts fourneaux, leurs sucreries et indigoteries faisaient couper des arbres à longueur de journée dans les forets existants, laissant le pays à leur départ, au début de 1804, avec moins de 60 % de ses arbres. Désormais « indépendante », Haïti, dépourvue de ressource économiques et techniques, les Haïtiens allaient eux-mêmes continuer l’œuvre de leurs anciens maîtres. Une autre période ayant eu un impact écologique négatif : l’Occupation américaine, de 1915-1934, seize années de lutte aussi contre l’environnement. Avant l’intervention militaire des États-Unis en Haïti, le pays était couvert d’arbres à environ 60 %, à 21 % vers 1945, pour finalement se dégrader, en 1954, à entre 8 et 9 %. Les gouvernements issus de l’Occupation et ceux d’après n’auront pas trouvé bonne formule pour arrêter au moins la destruction du sol. En cette même période de l’Occupation américaine, on assistait aussi à la fuite des ressources humaines et naturelles du

pays. En 1957 arriva François Duvalier, dit Papa Doc, a sa manière bien singulière contribuait à provoquer la dégradation de l’environnement avec l’exode des paysans vers la capitale à chaque 22 septembre pour célébrer son accession au pouvoir. En effet, sous Papa Doc, a la date du 22 septembre chaque année et pendant 13 années consécutives, des centaines de camions étaient réquisitionnés par les chefs macoutes, notamment Zacharie Delva, dans l’Artibonite, Astrel Benjamin dans le Sud, pour déverser des milliers de paysans intégrés dans Milice (les Tontons macoutes) pour le serment annuel d’allégeance au chef a vie. Sans le moindre de telles décisions politiques de François Duvalier a porté un coup terrible à l’environnement, car le retour des paysans transportés comme du bétail de leurs coins reculés des provinces à la capitale n’était pas assuré. Certains d’entre eux en ont profité pour élire domicile à la capitale. Sans professions et privés de moyens pour nourrir leurs familles, ils s’étaient convertis en cireurs de chaussures, porte-faix, gardiens de cour, lessiveuses, bonnes,etc. Plus tard, ils faisaient chercher leurs progénitures, qui vont devenir « restavecs » autrement destinés à une existence extrêmement malheureuse, ou bien ils étaient condamnés à suivre les traces de leurs parents. Lorsque Papa Doc mourut en 1971 et que son fils Jean-Claude fut appelé à recevoir sa succession politique, il n’avait aucun programme de protection de l’environnement, si ce n’était que des parades d’écoliers dont certains détenaient des plantules à planter sur le Norme l’Hôpital dès lors victime de dégradation écologique avancée. Le désastre écologique qui s’est abattu sur Haïti ne se résume pas à une simple question d’abattage d’arbres. Les Haïtiens, après l’élimination des officiers de police sanitaire, du Service de la voirie, implanté par les Occupants, ont perdu le sens de l’hygiène; même dans les écoles a été éliminé l’enseignement de l’hygiène, de l’instruction civique et morale, qui avaient pourtant tant aidé à la formation de l’écolier haïtien. Les principes élémentaires d’hygiène ne sont plus respectés et l’on peut, de nos jours, voir à la capitale des montagnes de détritus trônant à des carrefours stratégiques de la capitale, à l’indifférence des autorités, sans éveiller aucun sentiment de honte chez eux. On se demande alors : un ministère de l’Environnement pour quoi faire, pour quel environnement ? La période alarmante part de 1986 à nos jours et à l’examen des données, nous vous promettons d’élucider ce grand drame de l’environnement, qui est appelé à perdurer tant que n’aura mise sur pied une politique rationnelle pour remettre les pendules à l’heure.


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Kreyòl Soti nan paj 6

Pou tout moun ki pa konnen mwen, non mwen se Gaspa. Men tout zanmi ak fanmi mwen rele’m Mèt Ga, ti non kannik mwen. Nou konnen ke peyi Dayiti nan yon gwo touman aktyèlman. Ki sa n’ap fè ? Nou dwe pran responsabilite nou pou pran desten nou nan men nou, paske nou gen yon pakèt vlenvlen ki p ap regle anyen serye nan peyi a. Nou chaje avèk yon bann blofè. Blòf se travay vagabon, chen chaje ak pis, moun san vizyon, san ideyal, ensanse ak kriminèl ki pa konn valè yon nasyon. Anverite, nou di anpil bèl koze e m aprann de yo tou. Nou pa pèdi tout valè nou yo. Gen anpil ki vivan toujou. Peyi n chaje avèk yon bann blofè pwofesyonèl ki vin pou regle zafè yo e fè kapital politik yo. Yon bann demagòg ki pa gen anyen y ap regle. Yo pa janm al nan biwo yo, poutan y ap touche lajan sou do pèp la. Sonya : Se pa jodi a ke bann dirijan tankou sa m wè jodi a yo ap kraze biwo, fè kont dezòd yo anndan Chanm nan. Pèsonn pa fouti di yo anyen. Se pa jodi a ke dirijan pèpè yo ap pase nou nan betiz pou yo sa ranje zafè yo nan tout sans. Yo tounen yon sansi pou vale san pèp la. Se rete ap gade konsa ki lakòz pèp la pran toujou nan tonton Nwèl. Depi 7 fevriye 1986, peyi nou nan soufrans akòz malveyans bann vagabon abiye yo ki pa vle anyen mache nan peyi a. Voye dlo dèyè bann komokyèl yo chak jou Filip : Tout bagay nan peyi a an soufrans, paske nou gen yon pakèt ensanse ki okipe pozisyon kle ki refize fè travay yo kòm sa dwa. Ti palmantè primè, pou m pa di wòwòt, pa konprann ditou nan ki dlo kowonpi y ap naje la a. Se plezi yo pou yo wè peyi a nan pozisyon li ye jodi a. Nou gen lontan n ap pale vrèman san nou pa janm fè okenn aksyon. Nou chaje ak pwoblèm avèk bann vagabon yo ki pa vin pou regle anyen serye. Fòk nou kòmanse denonse yo tout pou pèp la pran nòt tout bon, paske yon sèl dwèt pa manje kalalou. Sonya : Ou pa manti, konpè Filip. Yo lage tout malè pandye sou zèpòl ekzekitif la, poutan lejislatif la se yon branch nan 3 pouvwa a ki pa konn wòl li. Anpil vagabon dwe ale, paske se yon afwon pou chanm nan. Yon pakèt vòlè, atoufè ak reyaksonè pran lojman nan chanm nan aprè prezidan Preval te fasilite yo pozisyon sa a pou yo te vin fè tout malpwòpte n ap viv jodi a. Se pou nou voye dlo dèyè bann komokyèl yo pou pèp la jwenn lapè li pou toutan gen tan nan peyi a. Kamita : Nèg yo trè mechan e se pòch yo tout konnen. Kòm se pa pèp la ki te chwazi voryen yo e se sa ki lakòz nou nan tout pwoblèm yo jodi a. Mwen gen yon plè nan kè m pou eta peyi m tounen an. Bagay yo grav. Tèlman yo grav, mwen resi pè pou wè avilisman ki pral genyen. Difamasyon pa janm bon. Papa mwen te toujou di’m : « Kamita, toujou rete konsekan ak ou menm. Si yon pwo-

chen fè’w tout sa ki reyèlman pa sa, pinga pini li ni pale sou li, paske malediksyon pral tonbe sou ou ». Nou nan yon sitiyasyon kote yon Nèg, sètadi yon senatè byen konekte e gwo ponpyèt, pou nou pa di majò jon, tonbe jwe banbou li pou tout lemonn antye tande. Bagay sa a pa pou granmesi, paske li gen gwo fwotman e li souche wo. Tankou Wilson Filip Dezi te konn di : « Ki vivra, verra ». Nou kwè ke anpil nan nou k ap viv la a gen pou wè verite a, paske yon verite konsa pa fouti rete anba dlo. Lajistis ann Ayiti, malgre eta li, ap eseye kanmenm mete bouch nan sa pou trase ekzanp ki sipoze trase a. Epi ! Pèp la pa rete san bouje pou dezòd sa yo fini nan peyi a. Verite a deja sou tanbou. Konstan : Mezanmi, mwen konprann nou tout, paske nou tout ki la a gen yon sèl enterè n ap defann. Pèsonn pa fouti di lekontrè, paske enterè nou tout se Ayiti, manman nou tout. Se pou nou tout gen kouraj pou nou di : « Nou tout koupab Mezanmi, fòk nou kwè nou koupab Nou toujou pwouve nou pa kapab. Depi lontan, nou nan tenten Nou tout pran plezi nan goumen N ap viv nan panzou sou panzou Nou tout refize antann nou Nou pa bay anyen nan gad la Yo deklare n makòn voryen An nou montre yo nou konn renmen Pou yo tout sa sezi demen Ann refè peyi n pou l kapab bèl Pou yo sispann di l se poubèl Kounnye a, Ayiti se fyèl Demen la tounen siwo myèl Ayiti se pa w, pa m e pa n Se pa jodi a li anpan Ki sa n ap fè pou n demare l Se men nan men pou n debloke l. Pou n korije erè nou yo Nou dwe retounen a zewo. Li pa janm twò ta pou n rive ! Sa mande anpil volonte Pou nou rive, ki sa n dwe fè ? Fòk youn pou lòt nou gen respè. Vyolans se maladi moun fou Ki fè l lage tèt li nan twou. Deblozay soti nan nou tout Li lakòz nou swiv move wout Zansèt yo pat travay pou sa Nou ba yo tout bonjan koutba. » Ki kote nou vle ale pou nou rive toutbon vre Solon : Nou la pou yon travay onèt, pou yon vrè chanjman nan peyi nou. Si nou pa chanje mantalite nou kounnye a, ki lè n’ap gen lòt chans pou nou fè li ? Depi plis ke 207 lane n ap viv nan yon chire pit ki pa janm mennnen nou okenn kote. Se youn ap dechire lòt pou granmesi. Non, se pa posib pou n kontinye ap viv nan saltenbank sa a, ki p ap regle anyen serye pou nou e ki vle lage nou tout nan falèz. Pa gen okenn respè nan peyi nou an. Ou konprann yon depite oubyen yon senatè te kapab gen valè moral. Poutan se li ki lage l nan tenten ap denigre prezidan repiblik la ak premyè dam nan. Nan tout peyi gen sa yo rele respè pou tout moun, men se pa nan peyi nou an n ap

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jwenn bagay sila a. Nou kwè ke konsyans moral la dwe gide nou nan bon direksyon. Mari : Se sa pou l ta ye. Men nou gen movèz fwa. Li ta bon pou nou kite tout vye pwoblèm ki anpeche n ale nan chemen k ap kondwi nou nan antant ak bon bagay. Nan choute youn sou lòt la, nou p ap regle anyen serye. Nou kite politik demagoji pran devan nou pou nou fè tenten. Nou ta konprann pou palmantè yo ta travay nan enterè nasyon an. Men se pa sa nou wè. Yo prefere ap fè tenten pou anyen pa janm regle. Yo vin plen pòch yo pandan yo p ap regle anyen pou soulaje doulè pèp la. Pèp la eli yon prezidan, yo vle voye l jete. Prezidan Mateli, ki se prezidan tout Ayisyen. Ou mèt sote ponpe, di tout sa ou vle, l’ap fè 5 kan li a tèt kale. Epi ! E ankò ! Nan tèt frèt. Pa gen anyen serye pou yo di. Nou pa bezwen okipe yo, paske yo desann tèt yo byen ba pou fè referans sa a. Mwen wè yo leve pou yo kouri. Se poko kouri yo sa, paske pèp la gen pou voye dlo dèyè yo. Nou dezòganize, paske nou prefere viv nan chen manje chen. Bagay yo pa nan plas yo. Janin : Bagay yo pa nan plas yo tout bon. Yo mèt ale. Nou pa bezwen moun sa yo ki nòmalman pa konprann anyen nan anyen. Yo bliye istwa yo. Nou pa nan sektaris, paske nou se demokrat konsekan ki kwè nan dwa moun. Se vye tandans sa a ki jèmen nan peyi a ki fè nou pa fouti fè yon sèl pa. Nou mare tankou krab. Anpil nan nou se krab, paske y’ap mòde moun ki vle ede yo demare. Nou dwe òganize nou pou nou mete strikti nan peyi a. Nanpren nou youn ki la a ki bezwen yon plas nan pouvwa a. Nou se patriyòt konsène e konsekan ki ta renmen, tankou anpil lòt wè, ke gen yon amelyorasyon nan peyi papa Tousen an. Kamita : Se yon gwo non ou repete la a. Mwen pa kwè nou youn t ap la a si potorik gason sa a pat fè travay valab sa a. Jodi a peyi Dayiti pat dwe nan eta sa a. Nou tonbe si ba e chak Ayisyen konsène konsekan dwe pran konsyans pou bagay yo chanje nan tout peyi a san ipokrizi e san pawòl anpil. Nou dwe degaje nou pou nou tout pran responsabilite nou pou fè kesyon yo san demagoji. Si zansèt nou yo te rete nan demagoji tankou n ap fè jodi a, mwen pa kache di nou, ti lendepandans nou gen la a pa t ap la. Nou dwe voye komisyon bay palmantè yo pou nou di yo tout travay avèk prezidan pou retire peyi a nan malpwòpte li twouve li a. Non, se pa serye ditou e li pa bon pou nou pitit tè a pou nou wè ke peyi a nan eta sa a. Kolabaorasyon an enpòtan anpil pou yon chanjman total-kapital. Nou pa dwe pale ap mete la paske nou gen yon responsabilite pou nou kole zèpòl ak zèpòl pou n ede peyi a. Janin : Yo bliye si yo gen yon chaj lou y ap redi pote, paske se yon obligasyon kòm pitit. Nou dwe travay pou refè lakay. Se pa pou granmesi ke zansèt nou yo te mete tèt yo ansanm pou yo te ban nou libète a. Nou pa janm dwe bliye 7 avril 1803 ki tounen yon dat enpòtan nan istwa pèp ayisyen. Nou p ap janm bliye w, Papa Tousen, ki pèdi lavi l jou 7 avril 1803 nan peyi Lafrans. « Papa mwen Tousen Louvèti Peyi m Ayiti ap fini Nou pa fè anyen pou nou soutni l Li nan yon moman difisil Pa gen jefò ki fèt, souple Nou chita ap pale-ranse San anyen pa janmè regle Nan jan tout bagay te dwe ye. Nou chak fè kwè nou gen yon plan Pou n retire l nan touman Pou gen yon bonjan devlopman; Poutan pa janm gen yon mouvman. Chak Ayisyen se yon lidè Sa k tounen bonjan demèplè Woulibè, kidnapè, blofè, Kanpe djanm pou fè e pou defè. Nou pèdi nèt tout prestij nou Fyète nou degrade chak jou. Pa gen menm nan sen nou lanmou Se ‘chak koukou klere pou je w’. Tèt di ak mechanste fè n gaye Deviz nou an sispan aplike Nou prefere plis divize Olye nou ta kolabore. Se pa sa nou tout janm renmen

2013 Nou prefere viv nan tenten. Pèsonn pa reyèlman fè anyen Papa, ou te travay pou ryen ». Jina : Nou gen anpil travay pou nou fè pou nou retire moun sa yo nan tenèb. Zansèt nou yo te travay anven e menm pou ryen tou, si nou konprann byen sa Janin dekri pou nou toutalè a. Avèk mwayen yo genyen an pou yo bavade, y’ap kreye anpil difikilte pou bagay yo mache. Se yon pakèt degoutan ki chita ap detoune tout bagay serye k’ap fèt. Mwen rele yo ravèt, gate pati. Nou konnen gen anpil nan nou la a ki gen yon bagay pou di, paske se verite n’ap bay. Tout moun gen lapawòl. Nou tout fè pati de sove peyi nou. Nèg yo ap itilize tout mwayen ak estrateji pou bouye kat la ki koumanse byen jwe. Kristin : A la traka pou pèp la ! Ou pa manti, Jina. Se mwen Kristin ki di sa. Se nan tounan sa a nou ye jodi a. Se pou prezidan an mare tèt li sere, gason pa kanpe pou devye tout tantativ reyaksyonè yo. Maryo : Se ri mwen ri moun yo k ap pale de Mateli ki reyèlman p ap regle anyen nan peyi a. Tout bagay ou tande k ap fèt yo se zèv ki te kòmanse sou Preval. Mwen pa cache di nou si eleksyon fèt jounen jodi a, demen ou apre demen, Lavalas ap pase pran tout moun pou l retounen mèt kesyon an. Kamita : Lè demagòg ap pale, ou pa okipe l pou l pa ranni tankou bourik, paske li pa gen lizaj. Gouvèman Mateli/Lamòt la ap travay pandan lòt yo ap betize, kritike pou granmesi. « Yo di mwen cho devan bann nan Kòm ki dire mwen pran devan Se nòmal si m vle vanse Mwen paka viv nan kimele Si mwen ret ap gade sou yo Chita nan jwe jwèt domino Lè mwen pale yo pa koute Yape rejwi nan boul de fe Se pa mwen sèl ki konn sa k bon Mwen p ap aji kou vagabon Se Letènèl ki louvri je m E li di men kote l mete m Se li menm sèl ki gen pouvwa Pou konnen si w genyen lafwa Janm ta renmen pou tout moun wè Kòman n ape pase mizè Kote nou tout pa pran konsyans Elimine bagay san sans. Ki fè nou kache dèyè pòt Ap kritike youn apre lòt. Nou ka sispann rayi pwochen n Batay tankou bèt ki nan chenn Nou vle bliye si nou se frè. Youn pa vle wè sa lòt la fè. Bagay sa yo pa fè w yon moun. Menm si w aji kon gwo zouzoun. Si w panse ou pi plis pase lòt Gonfle tankou bannann gwòsbòt. Ou fèk kòmanse kritike Ou pa gen dwa janm avanse ». Jina : Mezanmi, se men nan bouch, tèt sekwe n’ap viv sitiyasyon anndan lakay avèk madigra mal maske yo. Nèg yo, sitou sila yo ki nan fè nwa, pa fouti atikile ni pale kreyòl nan sans pou moun konprann sa y’ap di a. Se yon gòg-magòg. Avrèdi, gen anpil nan yo ke nou dwe felisite. Se poutèt sa nou dwe sove yo. Ayisyen, frè’m ak sè’m yo, pinga nou janm vote pou voryen vagabon, bandi, reyaksyonè, san azil, opòtinis, parazit ak malandren sal yo ki pa vin regle anyen nan peyi a. Yo achte pòs pou yo vin fè dezòd, etranje repiye yo. Nou menm gen dwa pou n ba yo do. Se te yon gwo sakrifis ki te fèt pou nou tout te kapab lib e libè. Nou pa gen dwa janm bliye tout tribilasyon ak enjistis zansèt nou yo te sibi pou yo te ban nou ti mòso tè sa a nan pran endepandans yo pou yo te lib e te penmèt nou lib tou. Malerezman, nou pa janm rive swiv leson yo te ban nou yo pou nou te kapab kenbe diyite nou. Peyi nou pèdi tout fyète li e nou menm pèp ayisyen, ki endepandan depi 1804, kontinye ap pran imilyasyon. Non, se pa posib pou nou rete nan kafou danjere sa a. Pinga nou bliye nou fè istwa ki se yon mèvèy. Jonas : Mwen dakò avèk ou. Nou fè anpil mèvèy. Men bann vagabon yo vle gate istwa nou. Nou pa fouti kontinye ap viv nan saltenbank sa a, paske nou se yon pèp ki gen aspirasyon. Nou prefere ap viv nan divizyon, nan difamasyon ak tout sa ki nòmalman pa bon. Fòk nou pa bliye ke Etazini te pran lendepandans li

nan lane 1776 e ke peyi Dayi li menm te rive gen pa li nan lane 1804. Sa vle di ke Ayiti vin yon peyi souvren aprè 28 lane dèyè Etazini. Mwen kwè nou dwe retounen nan sous nou avèk tout sa nou genyen san pèdi tan. Nou dwe chanje figi nan bonjan konpreyansyon. Bagay yo grav. Tèlman bagay yo grav, nou oblije chita ansanm pou nou pran responsabilite nou pou rive kwape tout move bagay k’ap anpeche nou mache nan yon liy dwat. Endepandans nou pwoklame depi lontan, men nou pa janm fè anyen ekstraòdinè pou konsolide l. Nou prefere viv nan divizyon, nan detwi, olye nou mete tèt nou ansanm pou nou konstwi. Zansèt nou yo te fè tout sa yo te kapab fè nan yon epòk dfisil pou yo te ban nou libète a ke nou te dwe konsolide. Jodi a, nou pa izole jan yo te ye a, men nou refize kole zèpòl ak zèpòl pou nou kenbe flanm libète nou an. Nou kapab fè jefò pou chanje bagay yo nan tout sans. Jina : Nou pa wè kote bagay sa ap rive. Se yon chire pit tout lajounen. Pa gen sa ki rele respè a. Yo tounen machann lòbèy olye machann lwa. Nou an prezans yon sitiyasyon makawon, kote divizyon ap miltipliye nan sen dirijan nou yo pou yon eklastman sosyal tèt chaje. Tout sa se yon gwo soufrans pou peyi nou. Ayiti tounen teritwa lòbèy, pou nou pa di savann moun tèt anba. Nou dwe fè tout sa nou konnen pou nou jwenn yon solisyon valab pou retire pèp la nan mizè a, anba bann degoutan yo. Nou bouke ap viv konsa. Se pou prezidan an pran angajman li e mete kanson li nan tay li pou regle zafè peyi a. Nou pa janm regle anyen serye pou nou ta di gen yon amelyorasyon. Nou pa janm mete tèt ansanm depi 1806 pou nou ta jwenn yon solisyon pou fè peyi nou devlope. Nou prefere detwi tout sa ki te konstwi. Nou dechouke, men nou pa janm ranplase. Anpil nan nou se yon bann manyak. Nou dwe pran konsyans pou nou wè nan ki eta nou mete peyi a. Mwen kwè se pou nou nou pran konsyans pou nou fè bon bagay pou peyi nou. Nou kapab fè bon bagay si nou vle. Mwen kwè ke pou nou demare tout bon vre fòk gen yon volonte fèm, san ipokrizi malachonn, san jalouzi pou granmesi, san anbisyon tèt choke, san prejije sekwa, san mechanste latwoublay pou nou sa rive nan limit nou kapab. Janin : Se pou nou Ayisyen leve kanpe pou tout bagay vin nan plas yo paske bann ti vagabon yo ki la pa vle regle anyen serye. « Leve kanpe o Leve kanpe Pèp ayisyen Leve kanpe. 1 An nou tout pèp ayisyen Itilize tout mwayen Pou n fè manman nou kontan Travay mouvman devopman. 2 Ayiti se peyi nou Se espwa lavi nou tou Fòk nou tout vin fè yon sèl Pou n sa fè l vini pi bèl. 3 Ti mounn kou gran moun lakay Nou gen pou nou travay Pou 1804 pat yon efò nil Men kite yon bon kalkil. 4 Nou tout renmen peyi nou Tankou nou renmen tèt nou. Peyi dous pase siwo Ki gen pou l monte pi wo. Refren 2 Leve kanpe o Leve kanpe Pitit tè a Leve kanpe 5 Nou renmen w anpil, cheri Nan bra w pou n mouri Menm si nou pati kite w N ap tounen vin ede w. 6 Ou gen bote twopikal Yon klas entènasyonal Ki fè w ‘Pèl dè-z-Antiy’ Paske klima w trankil » Jan Bèbè 10 avril 2013


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LA CORRUPTION DANS L’ÉDUCATION NATIONALE RÉVÉLÉE

Le ministre Ralph Théano est-il propriétaire d’école ? école ? La question de savoir si Ralph Théano dirige une école est pertinente, surtout que le fonds de l’Éducation nationale créé par Laurent Lamothe, et alimenté par les appels intrants de la diaspora vers Haïti et les taxes prélevées sur les transferts d’argent effectués de l’étranger sur Haïti ne font l’objet d’aucun contrôle. En effet, le hasard a voulu que cette expédition faite par la NAIM nous soit parvenue. Il

n’a pas été indiqué la nature des pièces déposées au bureau de Ralph Théano. Nous savons que l’adresse signalée dans la lettre du patron de la NAIM est bien celle mentionnée plus haut, qui est l’immeuble logeant les bureaux du ministre chargé des relations avec le parlement. Au moment où le Premier ministre Lamothe fait la chasse aux sorcières dans le NordOuest, des choses se passent ici, à Port-au-Prince, et qui dé-

crédibilisent sa « ferveur patriotique ». Pour qui donc le ministre Théano a réceptionné le mobilier délivré par la NAIM ? Il est curieux de noter que sur la liste des adresses où les camions de la NAIM ont fait la livraison, seule celle inscrite pour Ralph Théano n’est pas une école nationale. Il est vrai que le bicolore haïtien flotte dans l’aire de cette propriété, mais ce n’est pas une école. Pourquoi le Palais national ne figurait-il pas aussi sur la liste

soumise par le PDG de la NAIM ? Ou un autre ministère? Maintenant on est en droit de demander combien de ministres, de membres de la famille présidentielle, d’alliés du Palais national bénéficie de mobiliers payés par la Banque nationale de la République d’Haïti pour le compte du ministère de l’Éducation nationale ? L’odeur de la corruption se dégage fortement de cette tran-

saction. Il appartient à qui de droit d’aller au fonds du puits afin de découvrir toute la vérité. Cette opération menée entre le ministre de l’Éducation nationale et la NAIM expose la manière dont évolue la corruption dans l’administration publique sous le gouvernement Martelly-Lamothe. Il est maintenant aisé de comprendre pourquoi l’équipe MartellyLamothe s’obstine à entourer la gestion du Fonds d’éducation du plus grand secret.


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