Haiti-Observateur: 2 au 9 avril 2014

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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

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LA PRÉSIDENCE AU CŒUR DE L’AFFAIRE SONSON LA FAMILIA

Interventions du Palais en faveur de Roodly Éthéard; Kiko Saint-Rémy porté manquant… Après avoir facilité tour à tour la disparition d’Evinx Daniel et de Sonson La Familia de la circulation, c’est le tour de Charles Saint-Rémy, alias Kiko, beaufrère du président haïtien, d’être porté « manquant ». Dans les milieux proches de la présidence, on affirme que le frère de la première dame, qui est le chef de sécurité du Palais de Michel Martelly, a décidé de « disparaître », à son tour, histoire, dit-on, d’éviter d’embarrasser son beau-frère. Selon toute vraisemblance, SaintRémy, qui possède le secret des cachettes occultes, pourrait bien rejoindre Daniel et Éthéard, en

attendant, pense-t-on dans le monde interlope, que «les choses se calment ». En attendant, une série d’événements nouveaux se sont déroulés autour de la saga criminelle de La Familia. En effet, la nouvelle de la disparition, également mystérieuse, de Kiko Saint-Rémy, si elle devait se confirmer, justifierait les rumeurs selon lesquelles « le frère de la première dame avait été arrêté » dans le cadre de l’enquête menée par la Police nationale autour du kidnapping de l’homme d’affaires Sami El Azzi. D’aucuns soutiennent que le beau-frère du chef de l’État

aurait jugé qu’il valait mieux de se mettre à couvert au lieu d’embarrasser M. Martelly en le mettant dans la délicate situation de «décider » de son sort. Car, explique-t-on dans les milieux proches du Palais national, Kiko Saint-Rémy aurait un contentieux avec la justice américaine et qu’il aurait été demandé à M. Martelly de mettre celui-là à la disposition des services américains chargés de faire respecter la loi, aux fins de son interrogatoire en territoire américains. Il paraît que Sweet Mickey ait tenu tête aux Américains depuis plus d’un an, mais qu’il aurait changé

Inauguration d’une salle VIP aux Archives nationales d’Haïti

Mgr Glandas Toussaint procède à la lecture liturgique afin d’attirer les bénédictions du Très-Haut sur les nouvelles installations inaugurées par la ministre de la Culture, Josette Darguste, à sa droite 31 mars dernier. La veille, une (Collaboration cérémonie empreinte d’émotions spéciale) coiffait ce nouvel ajout, à l’instigation du directeur général de La vaste campagne de restructu- cette institution, Wilfrid Bertrand. ration des Archives nationales La ministre de la Culture, Josette d’Haïti (ANH) vient de prendre Darguste, des représentants d’auun nouveau tournant avec l’inau- tres instances de l’Éat, ainsi que guration d’une salle VIP. C’est à l’ambassadeur de France dans le ses locaux du Bicentenaire que ce pays, Patrick Nicoloso, encaservice est offert depuis le lundi draient le symbolisme de l’événe-

ment. Fait rarissime dans les affaires publiques haïtiennes, un membre du haut clergé catholique était invité à bénir les lieux. En effet, peu après la lecture liturgique par Mgr Glandas Marie Eric Toussaint, de l’archidiocèse de Port-au-Prince, la ministre Darguste procéda à l’inauguration proprement dite. En des termes simples qui lui valurent l’ovation du public, Mme Darguste salua les efforts entrepris par Monsieur Archives, et surtout l’amélioration des différents services qu’offre cette institution, mémoire par excellence du peuple haïtien. Depuis le début de l’année, on peut obtenir en extrait d’actes civils haïtiens très vite, c’est- à-dire au temps record minimum de trente minutes, moyennant unr photocopie de l’original de l’acte en question. Celui-ci détient généralement des repères tels des numéros de folio permettant de retracer ledit document. Il s’agit d’une amélioration certaine dans leur délivrance qui, jusqu’à date, s’éternisait le plus souvent pendant plusieurs mois, sans aucun motif visible. Ce service rapide peut être obtenu aux locaux du Bicentenaire, véritable centre névralgique capable d’émettre ce Suite en page 2

d’avis après l’éclatement de l’affaire Sonson La Familia. Selon des proches de la famille présidentielle, Michel Martelly ne saurait prendre aucune décision qui serait de nature à compromettre la liberté du frère de sa femme, s’il tient à éviter « un scandale d’une autre nature ». Puisque Sophia Saint-Rémy enragerait de voir son frère embarqué à destination des États-Unis. C’est pourquoi, sachant Kiko en mesure d’esquiver toute tentative de l’appréhender, Sweet Micky se serait déclaré d’accord avec la requête américaine à l’encontre de son beau-frère. Mais il n’aurait perdu une seule minute à informer Kiko Saint-Rémy pour qu’il trouve sans tarder une cachette sûre. Kiko Saint-Rémy : Un passeur garanti pour Sonson La Familia Personne d’autre que Kiko Saint-

Rémy n’aurait pu assurer Sonson La Familia la traversée sans heurts de la frontière haïtianodominicaine. Chef de la sécurité du Palais national doublé d’un associé en affaires d’Éthéard, c’est le passeur idéal pour le copropriétaire du restaurant « La Souvenance ». Car il possède tous les atouts nécessaires pour effectuer un tel voyage. Selon des sources dignes de foi, Kiko Saint-Rémy, accompagné de deux gorilles, s’embarqua dans le véhicule de Ronsard Saint-Cyr, ex-ministre de l’Intérieur muté consul à Santiago, en République dominicaine. C’est ce qui a accrédité l’information selon laquelle Éthéard avait traversé la frontière à bord d’un véhicule avec plaque diplomatique émise par la République dominicaine. On rapporte que, à l’Immigration haïtienne, à Malpasse, Suite en page 2

LE DÉBAT OUVERT AUTOUR DE L’ « ACCORD D’EL RANCHO » Lettre ouverte des parlementaires pour le renforcement institutionnel (PRI) « aux signataires et louangeurs » de « l’Accord d’El Rancho »

Député Joseph Wilbert Deshommes, Député Sadrac Dieudonné.

Décidément, l’ « Accord d’El Rancho » ne fait pas l’unanimité. Loin d’éliminer les contradictions, il ne fait que les exacerber. Après l’intervention de la secrétaire géné-

rale du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP), Mirlande Manigat, c’est au tour du Suite en page 3


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Haïti-observateur

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Inauguration d’une salle VIP aux Archives nationales d’Haïti Suite de la page 1 vralgique capable d’émettre ce genre de document, sans bruit sans compte. Certaines banques affiliées offrent également un service pour la livraison des extraits d’actes civils, tout en permettant de décentraliser les Archives nationales et assurer une fluidité des usagers. D’ailleurs, le directeur général de l’institution a clairement men-

pui sans borne de différentes agences internationales intéressées à la question puisque, en dehors du grand public, les ambassades sont les principaux bénéficiaires de l’authentification des documents. Comparativement à certaines périodes ou fleurissaient les faussaires, les documents légaux haïtiens peuvent être certifiés avec rigueur et professionnalisme par des experts compétents.

dimanche 30 mars dernier, est accessible par l’Avenue MarieJeanne, Cité de l’Exposition. Elle est attenante au jardin fleuri où est installée la statue représentant l’ex-président Michel Oreste écoutant pieusement la lecture des Saintes Ecritures. Cette pièce du patrimoine haïtien a été récupérée par l’actuelle administration des Archives nationales en l’an 2000. Elle était ensevelie au

Climatisée, la salle VIP des ANH offre des services privilégiés à une clientèle qui fuyait pratiquement ce service public. Fort heureusement, ces années grand dépotoir que reste encore le tionné les progrès réalisés sous malheureusement mémorables cimetière de Port-au-Prince, comson administration, notamment la apparaissent révolues : l’ère des munément appelé Cimetière cxténumérisation des documents, pas- ordinateurs, de la numérisation et rieur. Ainsi, les ANH annihilent la sage obligé pour transmettre des de l’arrivée du papier sécuritaire culture du mépris de la mémoire documents dans des délais record. en ont sonné le glas. qui tend à prendre une ampleur A ce titre, il faut mentionner l’apLa salle VIP, inaugurée le déplorable à travers les présentes

Cette statue en pierre taillée représente une religieuse lisant les Saintes Ecritures au premier président civil d’Haïti, Michel Oreste (toutes photos Mirabel). d’ordre. Fait inusité, l’ancien pergénérations. S’il faut bien comprendre, la sonnel a été dispersé vers d’autres salle VIP est un espace réservé à affectations alors que les noul’accueil des grands visiteurs tels veaux employés prenaient simulles personnes âgées, les handica- tanément les rennes le lundi 31 pés, les officiels et les personnali- mars 2014. Cette initiative des ANH métés du milieu. Cette catégorie de gens fuyait généralement les rite tous les éloges, car elle permet Archives nationales, d’autant que à cette institution de ne pas suivre les racketteurs sont tenus à distan- la courbe descendante du pays. ce raisonnable par le service

LA PRÉSIDENCE AU CŒUR DE L’AFFAIRE SONSON LA FAMILIA

Interventions du Palais en faveur de Roodly Éthéard; Kiko Saint-Rémy porté manquant… Suite de la page 1 , l’équipe qui accompagnait Sonson La Familia et lui-même étaient accueillis royalement. Toutefois, dit-on, un premier agent d’Immigration a décidé de référer l’illustre voyageur à un collègue. Une fois les procédures terminées, Roodly Éthéard fit un geste de générosité envers l’agent d’immigration en lui glissant 200 $ américains. 1,5 millions destinés à Sonson La Familia confisqués Éloigné de son terrain, Éthéard a dû mener ses activités à distance et compter sur des tiers pour régler ses affaires. Aussi a-t-il dû confier à un sujet dominicain le soin de lui apporter d’Haïti une somme d’argent qu’il tenait à avoir là où il se trouve, en République dominicaine. En effet, on laisse croire que le Dominicain qui transportait USD 1,5 million $ qu’il devait remettre à Gwo Sonson, a été arrêté par les autorités dominicaines au moment d’entrer en territoire dominicain et l’argent confisqué. Voilà une nouvelle piste ouverte dans l’affaire de Sonson La Familia. En effet, l’interception par les

Dominicains de cette forte somme d’argent destinée au numéro un du « Gang Galil », en exil temporaire quelque part en République dominicaine, et qui attendait son magot avant de quitter le sol dominicain vers un pays jugé plus sûr, a ouvert les yeux des autorités sur la femme du fugitif. Expéditrice des 1,5 millions $, elle était donc partie prenante de l’entreprise criminelle de son mari. D’où l’émission d’un mandat d’amener contre Mme Éthéard et son arrestation avec le chef du restaurant de son mari. Durant la brève incarcération de la femme du patron du Gang Galil, elle a fait des aveux compromettants aux autorités policières. Ce qui a déterminé le Palais national à l’arracher immédiatement des mains des policiers jugés trop fouineurs. La tâche d’extirper de prison Marie Taïssa Mazile-Éthéart a été confié au substitut du commissaire du gouvernement Gérald Norgaisse. À la tête d’un commando lourdement armé, il se présenta à la prison de PétionVille où était déposée la prevenue. Absent, le geôlier devait arriver sans tarder pour s’entendre dire qu’il avait l’obligation de leur livrer Mme Éthéard. Sans s’embarrasser de la procédure d’usage,

le chef de cette prison indiqua la porte à la prisonnière. Citoyenne canadienne, la femme de Sonson La Familia regagne sa patrie Après avoir facilité la fuite de Roodly Éthéard précédée de celle d’Evinx Daniel, le ministre de la Justice Jean Renel Sanon — encore lui — s’est mobilisé en vue d’assurer le départ immédiat de Marie Taïssa Mazile-Éthéard d’Haïti. Selon des sources policières, en Haïti, aujourd’hui la femme de Sonson La Familia se la coule douce au Canada, loin de l’influence de la justice haïtienne. De toute façon, elle n’aura rien à craindre puisque c’est bien le ministre de la Justice, agissant au nom du président de la République, qui avait mobilisé les ressources de la présidence pour la sauver de la justice haïtienne. Quel contentieux ont les Américains avec Sonson La Familia ? Tout laisse indiquer que les Américains ont un sérieux contentieux avec Sonson La Familia, Evinx Daniel et Kiko Saint-Rémy. Selon des sources proches de plusieurs services américains, les

policiers haïtiens travaillent de concert avec leurs homologues des États-Unis. Il est donc à se demander si les agents américains ne suivent pas de près tous ces gens impliqués dans des activités illégales. Il n’y a aucun doute que la femme d’Éthéard est déjà arrivée au Canada et que, grâce à l’ami de son mari, le président Martelly, elle est hors d’Haïti. Selon toute probabilité son mari restera loin d’elle jusqu’à ce que tout soit tiré au clair. Toutefois, il faut se rappeler que se réfugier au Canada ne constitue aucune garantie contre une éventuelle action de la part des Américains. Oriel Jean, l’homme qui, sous Aristide, occupait la même fonction que Kiko Saint-Rémy, en l’occurrence chef de la sécurité du Palais national, en sait long. Inculpé par la justice américaine pour trafic de drogue, il fut mis aux arrêts par la Police montée puis remis aux Américains. On ne peut prédire à quel moment les Américains, s’ils ont vraiment un contentieux avec ces hommes, décideront de leur régler leurs comptes. Mais un fait demeure certain, ils auront le dernier mot, un jour ou l’autre.

Des propos mal placés du chef de la PNH Godson Orélus, le chef de la Police nationale, n’a pas su mesurer ses propos lorsqu’il déclara que le rapport du RNDDH n’a pas dit qu’un membre de la famille présidentielle était impliqué dans le gang de Sonson La Familia. Peut-il donner l’assurance que Kiko Saint-Rémy est au-dessus de tout soupçon ? S’il parle en connaissance de cause, il faut conclure qu’il s’arroge le droit d’exclure Charles Saint-Rémy de la première famille. Si M. Orélus persiste à faire de telles déclarations, il devra donner l’assurance que les hommes appréhendés par des agents de la DCPJ n’ont pas fait d’aveux concernant les membres du Gang Galil. Dans cet ordre d’idées, comment peut-il expliquer la décision de Saint-Rémy de prendre le maquis ? Aussi bien que celle du président de la République de donner son aval pour que les Américains saisissent son beaufrère, s’ils parviennent à le localiser ? On peut prévoir, à coup sûr, qu’on n’est pas au bout des rebondissements de la saga Daniel-La Familia-Saint-Rémy.


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Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know? Volume 2, Issue 29

By Garry Emmanuel

Sugar is a threat to every aspect of good health. Truly, sugar affects every single system in your body, and none in a positive way. Most of all, it is a drug that has no nutritional value and is an addictive chemical. Here are some of the most common side effects of sugar consumption highlighted by health experts: Brain Our natural feel-good brain chemical is the neurotransmitter, serotonin. Our bodies naturally make this in balanced amounts. Sugar raises the serotonin level in our brain. Hence, we can understand why we “feel good” eating sweets. Through this mechanism, sugar causes the body to have a chemical high mentally, which results in a lift in mood. However, the huge problem with this is that over time the body cuts back serotonin production, which results in slight to serious depression. Just by not having a “sugary” substance, one

can experience mood swings, unhappiness, irritability and other negative symptoms. Basically put, sugar throws off your natural serotonin balance. So the brain is now addicted to getting the serotonin high artificially.

Teeth Sugar can be corrosive, depending on its concentration and the material it comes in contact with. However, bacteria are what cause most cavities. So where sugar comes into the equation is that cavities causing bacteria feed on sugar. Hence, the more sugar we eat, the more bacteria we have, which triggers all sorts of damage to our teeth. Sugar is the leading cause of dental deterioration, cavities in teeth, bleeding gums, and loss of teeth. Pancreas High sugar consumption increases the risk for diabetes type 2. Diabetes type 2, however, is triggered by a number of factors, the main ones being the body’s inability to properly use or produce insulin. Insulin is a hormone pro-

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duced by our pancreas, which our body uses to regulate that amount of sugar in our blood. Too high concentrations of sugar in our blood can kill us, just as too low concentrations of sugar. Sugar causes our pancreas to overwork in its production of insulin, leading to insulin resistance and other problems, which manifest as the known diabetes type 2. Bones When sugar is digested, it has an acidic effect on our body. An acidic body is prone to various diseases. Our body does everything it can to make sure the blood, through which sugar is carried, does not get too acidic. To do this, the body needs an alkaline substance to neutralize the effects of the acidic sugar. Calcium is an alkaline mineral, highly abundant in our bones. So, calcium is used to neutralize the acidic effects of sugar. This results in bones becoming weak, porous and eventually osteoporotic due to the withdrawn calcium. This is why we have the osteoporosis rates we do. Instead of taking more calcium, whether through dairy or supplements — which can lead to so many other health problems — we need to reduce our sugar intake. Heart Sugar leads to heart disease. Today, there is a strong link between diabetes and heart disease. Diabetics are at a higher risk for atherosclerosis (hardening of the arteries.) Sugar causes artery damage, inflammation of the arteries. Hence, weaker arteries! This is due to the biochemistry of what it does as it travels through the blood stream in large, especially poorly

regulated amounts, if our pancreas is stressed and having a hard time with the correct production and use of insulin. This makes us more susceptible to clogged arteries, hypertension (high blood pressure,) weak arteries, strokes and heart attacks. Deficiencies Many people do not think when digesting sugary substances, what they are actually doing is stripping valuable nutrients from their body. How? The digestion of sugar requires many vitamins, minerals and enzymes to be stripped from healthy cells. Over time, this is taxing on our system, and especially to those who are already eating poor diets based on empty calorie, nutrient deficient, processed foods. This also cannot be fixed by taking a synthetic multivitamin; rather, it requires a good, natural, wholesome, nutrient rich diet. Obesity Glucose is our body’s number one fuel or energy source. Generally speaking, all sugar breaks down into glucose. For most of us, there is a huge discrepancy between how much fuel is needed and how much we provide. Being resourceful, our body never throws away energy that could be potentially used in the future. So, on average 40% of sugar ingested is stored as fat. Whenever there is an excess in energy, whether from sugar calories, or protein calories or fat calories, they all get converted to and stored in fat cells. No wonder high sugar consumption leads to weight problems and obesity. Immune system Eating sugar causes your immune

3 system to move slowly. In fact, sugar has been found to almost paralyze the white blood cells responsible for fighting harmful invaders, like viruses and bacteria for up to around five hours. Sugar reduces the ability of white blood cells to work properly by up to 40%. Over time, the stress hormone-cortisol-becomes elevated and causes increases to various infections as well as general organ malfunction, including heart disease. The challenge: Sugar, just like most of foods in the supermarket today, is processed. Any sugar consumption must be taken seriously if you wish to enhance the quality of your health. If you want to be on the safe side, perhaps it is time to consider removing sugar from your diet. So in the end, as with everything else, what you do with this information is, as always, up to you. Remember, your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us start today a sugar awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2014! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. April 2, 2014

AVIS MATRIMONIAL PAR CES MOTIFS : le Tribunal, après examen, et sur les conclusions du Ministère public, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à la susdite dame Carme Rose ALBERT, à l’audience précitée pour le profit déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Daniel JoSEPH d’avec son épouse, née Carme Rose Albert pour injures graves et publiques. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre les dits époux. Ordonne à l’officier de l’Etat civil de la section sud de Port-au-Prince de transcrire dans les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet. Commet l’huissier Clerbrun FAURE pour la signification de ce jugement ; compense les dépens. AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR NOUS, Gerty Léon ALEXIS, Juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi six mars deux mille quatorze en présence de Me. Shella MoSSANTo, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort avec l’assistance du greffier. Jean Serge DUVERT. IL EST ORDONNÉ…ETC

EN FOI DE QUOI....ETC Me Pierre Marie MICHEL, Avocat

AVIS DE DIVORCE PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, le ministère public entendu, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience précitée ; pour le profit déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Jean Gomez Gabriel d’avec son épouse, née Carolle Antoine, pour injures graves et publiques aux torts de l’épouse ; prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux ; ordonne à l’officier de l’Etat civil de la Section est de Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers s’il y échet; commet l’huissier Vilneret Gabriel de ce siège pour la signification de ce jugement ; compense les dépens. AINSI JUGÉ ET PRoNoNCÉ PAR NoUS, Marleine Bernard DELVA, Juge en Audience civile ordinaire et publique du jeudi sept mars deux mille treize, en présence de Me. Joseph Elysée JEAN-LOUIS, substitut du Commissaire du gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur Joseph PIERRE-LOUIS, greffier du siège. Me. Achille P. Joseph, av.


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Saint-John Kauss : Études de trois thématiques Par Yves Patrick Augustin « Le poème est d’abord parole et silence après ». (Saint-John Kauss) Comme un veilleur, Saint-John Kauss, le scientifique et le rêveur monte la garde à l’orée du langage. C’est à l’adolescence qu’il découvre sa vocation de poète. Dès lors, il comprend que seule l’alchimie de la poésie peut l’aider à

Saint-John Kauss conjurer le désespoir « pour le convertir en actes de création1 ». Si l’écriture devient pour lui une manière de « traduire son besoin incoercible d’évasion vers son monde d’élection »2, l’acte de création est avant tout un idéal, une expérience ascétique qui le transforme, le pousse à bâtir « un autre réel à partir de la présence de la poésie ». C’est par « Chants d’homme pour les nuits d’ombre », paru en 1979, un livre de poèmes dont la profondeur « nous fait venir à la tête le nom de Senghor3 », que Saint-John Kauss pénètre dans le monde littéraire. Déjà, son écriture transparaît comme un culte à la beauté. Avec lui, la poésie n’est pas juxtaposition de mots savamment choisis pour charmer le lecteur ou cascade de métaphores pour séduire les passionnés du verbe. La vraie poésie, celle qui rejoint l’être dans toute son essence, celle qui conduit vers la transcendance, celle qu’il adopte est avant tout « une étincelle qui donne vie, une lumière tirée des ténèbres, la manifestation des sens projetés vers « l’ivresse sacrée 4 ».

Réfugié dans l’inconscient des images, le poète expose d’emblée sa vision en faveur d’une écriture fidèle en tous points aux normes de la littérature moderne. Auteur d’une œuvre poétique considérable composée de dix-neuf recueils de poésies, d’essais, d’anthologies et de textes critiques, il demeure avant tout celui qui a posé ouvertement la question brutale du langage, endossant sans réserve le statut de fondateur du surpluréalisme, « une école littéraire qui veut enfanter une nouvelle écriture, un nouveau langage… » Poussant jusqu’à son point d’absolu la recherche du sens profond de la parole poétique, SaintJohn Kauss fait choix de « céder l’initiative aux mots sans pour autant laisser à la démesure l’espace vacant de la consonance abyssale, syndrome de l’abîme impalpable du non-dit »5. Convaincu que l’avenir de l’homme ne cessera de l’intéresser aussi bien que l’avenir de la pensée pure, ce créateur surpluréaliste n’hésite pas « le déchiffrement de l’être à la recherche des possibles ». Poète inspiré, il garde vivante l’idée d’une poésie créée pour que la parole existe, pour qu’elle soit toujours vivante. Sa poésie se découvre comme une révérence à la langue, un chant à la fois dense et fluide. Les thèmes majeurs : l’enfance, la douleur, l’exil, la foi, l’amour, la mort, la souffrance, la solitude, la liberté, l’angoisse, la nostalgie, la terre, l’amour, l’amour de la patrie… parcourent son œuvre. Si le surpluréalisme semble l’issue pour cet écrivain qui conjugue le verbe écrire aux temps de la détresse ou de la joie, de la nostalgie ou de l’espoir, de la fuite du réel ou de la parole impuissante, comment ses mots livrent-ils leurs secrets ? Pour trouver des éléments de réponse à cette question, prenons le temps de nous attarder sur la constance de l’enfance, la douleur de l’exil et la foi chrétienne dans l’œuvre du poète. Les trois thématiques

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Se méprend celui qui cherche à surprendre rien qu’un thème à partir de l’écriture de ce poète dépouillée. Chez Saint-John Kauss, chaque composition dévoile un éventail d’images et de pensée; chaque poème est un monde dans lequel se reflètent des âges dont seule une lecture minutieuse permettra d’en extraire les trames. Et dans ces âges : ce qui peuple le réel ou l’imaginaire, parce que le lieu du poème semble un espace à combler constamment de réminiscences, de rires, de cris, de nostalgies, de confidences, de soifs, d’amour, de légendes et de la légende d’un pays de mémoire. Ainsi, l’œuvre de l’écrivain est traversée par un regard universel où les thématiques se croisent, se côtoient, se heurtent. Oui, tout poème est un monde autour duquel gravitent d’autres mondes. Ce qui confère, à chaque thème, comme à l’enfance, un visage multiple, toujours renouvelé. La clé symbolique des passages sur l’enfance se retrouve dans les champs lexicaux, dans les jeux d’opposition, dans l’alternance des images et surtout dans la suggestion. Dans cette trajectoire, l’enfance n’est ni convoquée ni dépeinte. Elle est présente, ici et là, en creux dans des mots ou des évocations, présente et absente à la fois, marque indélébile dans l’âme du poète qui dit jusqu’à l’indicible. C’est pourquoi il est inutile de mettre en branle la mémoire : « Pourquoi me souvenir de tant de règnes de l’enfance Ô souvenances de terres brutes et mains nues ». La lecture de la poésie de Kauss redonne à l’enfance l’innocence des premiers instants. Elle est souvenance d’un temps à la fois raconté et vécu : « Tu m’as vu naître, né dans l’opulence des nuits et des griots de famille Grande enfance pleine de fantômes des caravelles et d’anneaux mystérieux ». Si elle est souvenance, l’enfance est aussi repère et métaphore, soif et quête, légende et présence, omniprésence dans le regard de la promise ou de la bienaimée : « Je nomme parfois ces yeux mouillés que vous posez entre moi et la solitude Unique présence avide de l’enfance infidèle à vos yeux qui écartent la nuit du meunier Et qui regardent les dieux endormis… » Éparpillée ici et là dans l’œuvre de Kauss comme des taches de clarté, l’enfance est liée à toutes les étapes de l’existence de l’auteur. Sa propre enfance d’abord où l’image d’un grandpère et d’une grand-mère prend place dans l’émerveillement des nuits folles de Noël : « Grand-père de ses deux mains dans le silence et dans la nuit prolonge ses filiations appuyées par les mots et les gestes Comme une grande fleur debout et grand-mère Squaw de tous les jours qui vit dans le grand songe de l’homme Son homme cicatrisé dans le maquis et dans la fuite des partisans de l’innocence comme une géométrie fatale ». Enfance aussi marquée par le déracinement. Un déracinement qui n’efface pourtant pas l’image du père imprimé dans la mémoire du poète : « J’ai connu l’exil enfant d’un

homme errant sans équivoque Enfant d’un père poète avant Vilaire, mais qui aimait trop l’ubac et la mer ». Déracinement qui rend le poète tellement sensible à la blessure de l’enfance brisée, meurtrie, galvaudée. Avec le tissu léger de mots qui caractérisent l’innocence, il s’ouvre à la « poésie mirifique d’(…) enfant du TiersMonde Rires mimiques d’un arcen-ciel au passage des oiseaux envolés », se laisse attendrir par les « mots d’un enfant orphelin égaré dans le deuil », s’émeut des « éblouissements des enfants abandonnés au pas des portes » et s’enivre « de la fumée des mots des poèmes d’autres enfants à aimer ». Marqué de façon permanente par les dures années de répression qui ont dénaturé son pays, SaintJohn Kauss apparaît comme un être troublé, traumatisé par la douloureuse réalité des enfants de sa terre, qui n’a cessé de tourmenter sa propre conscience. Les « quartiers colorés dans les rumeurs d’enfants venus de nulle part » hantent sa poésie à telle enseigne que toute séparation avec les territoires de l’enfance devient déchirement. C’est que ses propres chagrins d’enfant ne se sont jamais mis à distance de son écriture : « Mes adieux à ces rues autrefois pleines d’enfants qui jouent à la marelle Et à l’armée démantelée À ces petites filles qui vont chez les Sœurs Visages d’hébétées naviguant vers la mer À ces petits garçons qui s’étonnent des militaires Fusillés pour avoir chassé la pluie de nos rivages Comme un enfant qui mime ses premiers pas Comme un enfant qui pleure son père » La détresse et l’angoisse des enfants sans enfance auront tellement enfoncé profondément leurs empreintes dans l’esprit du poète que sa préoccupation franchira les frontières pour devenir universelle : « Entre l’arbre et l’écorce l’été qui suinte abandonne l’enfant au sadisme des militaires boliviens bottés de corps brûlés dans un bain de feuilles mortes ». Si tant de brisures ébranlent l’âme du poète, il ne se laisse pas pour autant gagner par la déprime, encore moins par la résignation. Il n’est pas l’homme des incessantes lamentations ou de la tristesse insurmontable. Porteur d’espérance, il a su extraire la part heureuse de son enfance pour une offrande de lumière : « Si l’on se dit les malheurs du nouveau-né Je te donne alors les yeux

d’une orgue bien vivante Pour rebâtir le domaine de la lumière et de mon enfance ». Enfin, puisque l’enfance est pour l’auteur le trésor d’un temps à reconstruire par la mémoire, comment choisirait-il le silence devant la plénitude de bonheur de sa propre paternité ? Être comblé jusqu’à l’ivresse, il chante, il exulte devant son fils : « Tu es le double de mon appartenance À la folie des femmes Et à l’incertitude des rêves les plus anciens… » Et t’ai-je aimé comme une syllabe d’espoir Telle une amulette qu’il me reste à décrire Comme une marjolaine au large de mes souvenirs ». Et procède à l’inventaire en évoquant ses filles : « Ma seconde fille aux yeux d’amande et de vie M’a rassuré du temps de la besace de l’amoncellement des heures et de la solitude des cœurs Mais la première aux longues tresses noires de nuit d’hiver m’a tant appris… » Collection d’inoubliables images, territoire de l’innocence souvent ravagée, lieu de réminiscence et d’émerveillement, l’enfance est pour Saint-John Kauss un âge qui laisse filtrer la douce lumière des origines. Dans une poésie qui s’ouvre sur une aube nouvelle, le poète comble par son regard ébloui l’abîme de la solitude et de la mélancolie que creusent les nombreux torts causés à l’enfance. C’est dans cette enfance racontée dans une écriture à la fois limpide et dépouillée que l’auteur construit et se construit. L’enfant est non seulement un être d’innocence, mais aussi une créature fragile à protéger, une étoile dans la nuit parfois étouffante d’un monde de violence, un éducateur qui nous enseigne le rituel de la vie, un trésor inestimable. Seraitce par hasard que « toutes les villes ont leurs histoires d’enfant ». (À suivre) 1Joseph Ferdinand, La carrière poétique de Saint-John Kauss, Utah Foreign Language Review, vol. 1994-1995 (University of Utah, College of Humanities, Department of Languages and Litterature. 2 Idem. 3 Adyjeangardy, Autour de «Chants d’homme pour les nuits d’ombre», 1979. 4 Saint-John Kauss, Libérer l’écriture de ses tabous et de ses bourreaux, Le Nouvelliste, 27 janvier 2005. 5 Saint-John Kauss, Théorie des paradoxes (Manifestes du surpluréalisme), Prestige, vol. 1, no. 1, janvier-février 1994.


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Haïti-observateur

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LE DÉBAT OUVERT AUTOUR DE L’ « ACCORD D’EL RANCHO »

Lettre ouverte des parlementaires pour le renforcement institutionnel (PRI) « aux signataires et louangeurs» de « l’Accord d’El Rancho » ledit Accord signé. Voici les motifs : Le président de la Chambre des députés a illégalement engagé l’Assemblée dans le dialogue politique. Car, dans ses attributions, le président doit « représenter la Chambre des députés dans ses rapports avec le gouvernement, avec les gouvernements et Parlements étrangers et les organisations internationales » (article 13 du règlement intérieur); mais il ne peut pas, sans mandat de l’Assemblée, représenter celle-ci dans un dialogue politique. Le président n’avait pas convoqué la Conférence des présidents pour envisager de « former la députation » devant présenter et défendre la position de la Chambre des députés au dialogue, comme prescrit par l’article 38 du règlement intérieur. Et même s’il l’avait fait, il aurait dû, selon le vœu de l’article 37 du règlement intérieur, consulter l’Assemblée sur les décisions de la Conférence des présidents, lesquelles aurait pu « être modifiées par l’Assemblée sur proposition d’au moins dix (10) députés ». Les articles 12 et 13 de l’accord dépouillent le Parlement de ses prérogatives constitutionnelles qu’il ne peut pourtant déléguer ni en tout ni en partie à aucune personne ou une autre institution publique ou privée (cf. article 60-1 de la Constitution). L’Accord prétend être applicable sans l’adhésion du Parlement, dans la mesure où il propose de mettre certains articles de la Loi électorale en veilleuse si le Corps législatif ne parvient pas à amender dans un délai expéditif de dix (10) jours ouvrables la Loi électorale. L’Accord, en son article 7, se permet de remplacer le CTCEP par le CEP. Ce faisant, automatiquement, la Loi électorale ne peut plus être utilisée pour organiser les prochaines élections puisque le texte dûment voté fait uniquement référence au CTCEP. Dans l’hypothèse où l’on s’entêterait à mettre en veilleuse tous les articles faisant référence au CTCEP, c’est pratiquement toute la Loi électorale qui deviendrait inapplicable, puisque l’accord mal fagoté n’a pas prévu le mécanisme de remplacement des dispositions légales jetées à la poubelle de l’imposture. En conséquence, il n’existerait ni organisme électoral ni cadre légal pour la réalisation des élections. De ce fait, mesdames et messieurs les signataires ainsi que les membres de la communauté internationale, qui ne tarissent pas d’éloges de l’Accord d’El Rancho, il faut vous rendre à l’évidence que celuici est politiquement illégitime et Depatman Edikasyon Vil Nouyòk Pale Lang ou Pale a constitutionnellement inacceptable. Il est donc nul et non avenu. Vous Kontakte lekòl ou Gen enfòmasyon devez plutôt vous atteler à respecter a epi sonje pou disponb an Kreyòl et à faire respecter la Constitution et les lois de la République, afin de mande dokiman ak Ayisyen tou lè parvenir à un climat politique serein et stable dans le pays et à une bonne sèvis entèpretasyon w rele 311 oswa gouvernance porteuse d’amélioranan lang ou, lè w ale nan tion pour la population haïtienne. Car il n’y a rien de plus chimérique pou ka gen bon schools.nyc.gov/ et lourd de conséquences négatives non prévues que les œuvres fondées enfòmasyon sou HaitianCreole sur l’illégalité. L’Histoire universeledikasyon pitit ou. le et impartiale est là pour le démontrer. Que Dieu sauve la République ! Pour le Groupe PRI : Sadrac Dieudonné Joseph Wilbert Deshommes P r é s i d e n t Information in [Insert Language] is also available by calling 311 or visiting schools.nyc.gov. Secrétaire

Suite de la page 1 groupe de députés regroupés au sein du bloc « Parlementaires pour le renforcement institutionnel » (PRI) d’afficher leur position. Dans une lettre ouverte adressée « aux signataires et louangeurs» de l’Accord, dont copie est adressée à la Rédaction d’Haïti-Observateur, ces membres de la Chambre basse déclarent « nul et non avenu » le document signé, notamment, par le président Michel Martelly et le sénateur Steven Benoît. Voici la lettre signée par les députés Sadrac Dieudonné et Joseph Wilbert Deshommes, qui a été diffusée dans plusieurs média de la capitale. Mesdames et Messieurs, Il est évident que notre pays traverse une phase turbulente de sa crise permanente. Il est alors légitime que les responsables de pouvoirs d’État cherchent à le sortir de cette périlleuse situation. Mais, ils doivent s’atteler à le faire suivant la Constitution et les lois de notre République. Ce n’est malheureusement pas cette voie salvatrice qui a été suivie. Le dialogue politique suivi du fameux « Accord d’El Rancho » en est la preuve. Cet Accord souffre non seulement d’un grand déficit de légitimité démocratique mais encore il viole la Constitution, dans la mesure où il est la résultante d’un dialogue boudé par des partis politiques fortement représentatifs et confère des droits inconstitutionnels aux parties contractantes. De plus, d’un côté, il est rejeté par les légitimes représentants du peuple, les députés et, de l’autre côté, il divise profondément le Sénat de la République dont l’habile président n’a pas non plus reçu mandat de son Assemblée pour aller négocier en son nom. En effet, le dialogue politique ayant accouché du petit monstre s’est réalisé en dehors de la volonté générale principalement matérialisée dans le Corps législatif, compte tenu du fait qu’il a été l’œuvre d’un minuscule groupe de copains issus de partis n’ayant aucune, sinon une faible représentation au Parlement.

Qui plus est, celui-ci n’a pas dûment donné mandat à des parlementaires pour pouvoir prendre part au dialogue. S’agissant du contenu de cet Accord, il installe effectivement dans l’esprit des citoyens haïtiens une confusion à la fois d’ordre politique et juridique. Politique, au sens qu’il veut faire croire à la population qu’il va résoudre la crise alors qu’il va plutôt l’aggraver. Juridique, du fait qu’il va à l’encontre d’une loi votée par le Parlement, la Loi électorale. En effet, au regard de l’article 14 de l’Accord en question, « les parties signataires du présent accord ont le droit de formuler des réserves sur une ou plusieurs clauses du présent instrument ». Or la Chambre des députés émet ses réserves sur l’ensemble de l’Accord. Elle les a formellement exprimées dans une note signée par son président, le député Stevenson Jacques Thimoléon, en date du 17 mars 2014 et transmise à la médiatrice. Ce faisant, elle rejette clairement ledit document. Cependant, aussi doublement contradictoire que cela puisse paraître, le président Thimoléon, connu pour être un partisan zélé du pouvoir en place, s’est quand même permis de signer cet Accord en date du 19 mars 2014. Ainsi, il a fait preuve d’une incohérence gravissime, et, qui pis est, a maladroitement et irrévérencieusement agi contre la volonté de l’Assemblée souveraine qu’il a l’honneur de diriger. De ce fait, il serait inutile de constituer avocat pour faire comprendre à la population haïtienne que la signature du député Thimoléon n’engage que lui et qu’elle s’avère donc nulle et non avenue. Il faut alors admettre qu’il ne suffit pas, dans la situation critique actuelle, d’apposer des signatures dans le document matérialisant, sinon justifiant l’Accord. Il importe surtout de considérer la légitimité du statut des signataires et subséquemment la logique et la valeur des signatures. Cela implique une interrogation sur les raisons qui ont poussé les députés à rejeter en bloc

Èske w gen yon timoun nan lekòl leta?

Carmen Fariña, Chancellor

Fôfôche Par Etzer M. Depestre Un petit nom sorti de l’imaginaire de son mari, alors qu’ils entraient dans les liens, en 1945, lui est resté jusqu’à la mort. Hormis quelques intimes, il était pratiquement le seul à la désigner ainsi. J’ai vécu quelques années au sein de sa famille, pendant les premières années du secondaire. Elle m’avait accueilli comme un fils dans l’amour de son foyer. C’était la joie de vivre dans la grande ville, Portau-Prince. L’électricité arrivait abondamment, sans coupure. Même l’eau de la Centrale autonome métropolitaine d’eau potable (CAMEP) jaillissait des robinets sans restriction. Nous en buvions sans crainte. Je partageais le train-train d’une famille heureuse, quatre charmantes jeunes filles et un garçon, mon aîné de quelques printemps. Ils allaient à la messe tous les dimanches. Parfois au Bicentenaire, à la chapelle dite du Vatican. Elle se réveillait tôt le matin, afin de superviser le petit-déjeuner. Son chocolat-nature (phoscao), avec un peu de gras, qui flottait en surface, faisait mes délices. C’était le bon temps. Nous fréquentions le Nouveau Collège Bird où des instituteurs chevronnés dispensaient un enseignement de qualité. Sauf Guy qui allait au Collège Catts Pressoir, que dirigeait le professeur Esnst Vaval, un vétéran de l’enseignement dans le pays. Immanquablement, même quand l’orage semblait menaçant, M. Solis nous emmenait nous rafraîchir au Bicentenaire, tous les dimanches soirs. C’était l’émerveillement dans un monde de lumière. Cette partie de la ville brillait de ses milles feux. Le jet d’eau fonctionnait à la perfection, agrémenté de certains classiques du riche répertoire des grands compositeurs dont Vivaldi, Strauss, Chopin… Certains amoureux égrenaient leur chapelet sous les palmiers allant jusqu’au bord-demer. D’autres plus aventureux allaient en toute discrétion, en solitaire, à « Nan pigeon », un cul-de-sac créé de toutes pièces par le maire de la capitale, à l’époque Victor Nevers Constant. La vie continuait avec ses airs de noblesse jusqu’à dix heures le soir, et on s’y attardait davantage aux longues fins de semaine. Quand il me restait quelques sous de la gourde hebdomadaire que prévoyaient mes parents, je pouvais faire un petit tour à bicyclette. Parfois, quand j’étais razeur, Fôfôche me glissait les dix sous nécessaires, en toute discrétion. Elle était parmi les rares femmes à conduire une automobile à la capitale. De mémoire, je revois mesdames Sylvera (El Rancho), Lydia Jeanty (Ligue féminine d’action sociale) et les sœurs Paula et Mama Racine. Fôfôche appartenait à ce club select. Elle prenait souvent la Mercury verte, une grosse cylindrée américaine que son mari gardait précieusement dans sa cour. Pas une égratignure, les coussins bien fermes et un moteur qu’on peinait à entendre. Les deux garçons de cour, Pierre et Raphaël, s’ingéniaient à la maintenir immaculée avec deux lavages par jour et un cirage mensuel au compound. Au moindre cliquetis, M. Solis marchait de long en large, revenait sur ses pas, se faisait beaucoup de soucis avant de quérir urgemment le mécanicien. Jacob, je crois. Il accompagnait Fôfôche aux Premières des grands films qui tenaient l’affiche aux salles de spectacle dignes de ce nom à Port-au-

5 Prince : Autant en emporte le vent, Ben-Hur, L’astragale… Malgré sa fermeté apparente, il nous procurait beaucoup de plaisir. Les dimanches d’exercices pré-carnavalesques étaient sacrés. Avec Guy, le plus souvent au volant, toute la famille déambulait les principales artères de la ville à la recherche des « bandes » dont Nemours Jean-Baptiste et Wébert Sicot, deux géants inégalés des fameuses meringues haïtiennes. A partir de la deuxième année du secondaire, on m’autorisait à accompagner Guy au Rex Théâtre, le samedi soir. Immanquablement un Western tenait l’affiche, avec le grand orchestre de Nemours JeanBaptiste, en première partie. Les

Mme Marc Solis, (1923 -2014), que son mari désignait affectueusement Fôfôche (photo de courtoisie).. musiciens donnaient un spectacle époustouflant mettant des couples en condition d’esquisser des pas de danse à l’occasion avec, en background, le saxophone du chef d’orchestre. Guy devait toujours ramener sa copine de la soirée à sa résidence. Au Bois-Verna, à la ruelle St-Cyr, la ruelle Dufort... Un samedi de malchance, on s’attarda au pied du Canapé-Vert. Il a fallu déambuler la côte de Turgeau avant d’atterrir finalement au Bas-Peu-de-Chose. Je revois M. Solis, qui nous avait dépistés, au moment même où nous atteignons le dernier carrefour. Au pas de course et seulement cinq minutes passées neuf heures ! Il nous attendait à la barrière. Avant même qu’il nous réprimande, Fôfôche avança, lui tapa tendrement sur l’épaule : « Marc, les p’tits messieurs sont arrivés ». Je n’ai jamais vu un couple en si parfaite harmonie. Je l’ai réalisé aux premiers voyages de Fôfôche aux États-Unis où résidaient ses quatre plus jeunes. Le jour de son départ, son mari tombait malade. Il consultait médecins après médecins sans qu’on ne lui diagnostique une seule anomalie, mais revenait à la vie au retour de sa belle ! Je me souviendrai toujours de la façon dont elle me passait la main sous le menton. Un geste plein d’affection et de tendresse qui m’a marqué. Je m’en suis rendu compte il y a une vingtaine d’années. C’était chez sa fille Nicole, ma commère, qui hérite de son entregent et surtout de sa force de caractère. Aux petites fêtes de famille qui se transforment toujours en agape, Fôfôche venait avec ce petit geste inoubliable qui transgresse toutes les paroles. Récemment, aux funérailles d’une alliée, une dame esquissa le même geste, apparemment tout aussi plein d’affection. Je fus surpris et me réveillai brusquement, pensant à Fôfôche. Ce n’était pas la même chose. Il lui manquait un brin de tendresse et ces petites étincelles jaillissant subtilement du regard baladeur réellement digne d’une grande dame. Fôfôche, c’est un souvenir du présent. On ne la pleure pas. Il faut vénérer la mémoire d’une mère de famille exemplaire, gardienne du foyer, et une bonne référence pour ceux qui l’ont connue.


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Haïti-observateur

Kreyòl

Pèp ayisyen pran bon nòt ajisman malonnèt kèk senatè, depite ak anpil degoutan ki anpeche peyi a demare TWÒ PRESE PA FÈ JOU LOUVRI ! MALÈ AVÈTI PA TOUYE KOKOBE !

Ouston, Tekzas — Nou kòmanse pelerinaj nou nan semenn sa a k ap mennen nou jouk Ayiti pou nou kapab ramase tout opinyon sou zafè peyi a. Tout zanmi Bwouklin yo ap santi absans nou pou yon bout tan, paske nou an misyon espesyal. Lè nou retounen, nou va kontinye sèvi yo menmman-parèyman. Nou ta swete yo tout pa fache avèk nou pou absans sila a. Nou soti pou n sèvi tout moun jeneralman san meprize pèsonn. Nouyòk deja jwenn anpil satisfaksyon de nou menm, paske se la n ap viv. Nou konnen n ap viv avèk moun ki gen anpil konpreyansyon e ki obsève bagay yo tou. Yo tout konnen ke egoyis p ap mennen nou okenn kote e ke se inyon ki mwayen esansyèl la pou n kapab pwogrese nan tout sans. N ap di yo nou pa kite yo, nou toujou avèk yo, paske se la kòd lonbrit nou mare pandan n ap pase ti bout tan nou sou tè a. Semenn sa a, nou ekzakteman nan Eta Tekzas, men nan youn nan vil li yo ki rele Ouston (Houston). Avan nou antre danble nan rankont nou avèk kèk konpatriyòt ki panche sou Ayiti tout bon nan tout sans, nou ta renmen fè yon ti pale rapidman sou Tekzas ak vil sa a kote nou jwenn ospitalite pou yon bon 4 jou. Tekzas pa yon ti eta nan peyi Etazini. Se sèl eta souvren ki te gen 6 drapo flote sou tè li. Konstitisyon li an, ke yo te adopte nan lane 1876 ki te klase dezyèm eta nan peyi Etazini, pi ansyèn e li toujou rete an vigè. Anpil nan nou tande, li e ekri Tekzas, men anpil nan nou tou pa konnen ki kote non sa a soti. Nou aprann ke mo sa a vini de mo « Tejas » nan lang endyen « Asini » ki siyifi « zanmi ». N ap pwofite okazyon an pou n louvri yon ti parantèz e ke na va fèmen l touswit aprè nou bay yon ti detay ke Lafrans te okipe Tekzas de 1684 a 1689. Li te rive rekonèt endepandans vil sa a ant 1836 ak 1845. Se sèl eta nan Etazini ki entegre inyon pa trete e non pa favè. Tekzas pandan dezyèm gè mondyal la te gen 70 kan prizonye de gè ki pwouve ke li vin aprè Alaska kòm

dezyèm pi gwo Éta nan Etazini. Nou toujou la pou n pote bon nouvèl pou ou, paske nou kwè nan enfòmasyon reyèl ki la pou ede tout moun. Tekzas pa piti jan nou te di w avan an, li gen yon longè 1 237 kilomèt a pati de ès pou rive nan wès. An menm tan an tou, li gen yon lòt longè de 1 280 lilomèt ki kòmanse nan nò pou rive nan sid. Nan sans sa, Tekzas okipe 7 % (pou 100) total tè nan peyi sila a. Epi se Eta ki gen yon fontyè trè long, de 2 018 kilomèt pou rive Meksik. Nan Tekzas, nou kapab konstate ke gen 3 gran vil ki pami 10 gran vil peyi Etazini yo. Nou kapab site pou ou Ouston, Sen Antonyo ak Dalas. Tekzas fè anpil pwogrè e li gen anpil moun ki vin viv la. Li depase Kalifòni nan popilasyon. Se vil Ouston ki gen plis moun ladan li. Daprè etid ki fèt, yo prevwa ke Ouston ap gen yon popilasyon de 7,4 milyon abitan nan lane 2025. Se pa yon plezantri, paske anpil ti moun pral fèt e anpil imigre ap rantre tou. Depi an 1970, popilasyon an ap grandi. Tekzas peple anpil. Nou te aprann tou ke Ouston gen 2 fwa restoran pa abitan ke tout lòt vil nan Etazini. Li gen plis biwo pou konsil etranje yo ki evalye a 84. Fòk nou di tou, gen plis pase 400 000 Meksiken k ap viv nan Eta sa a. Yo prevwa ke nan 2030 Panyòl kapab vin majoritè malgre pa gen okenn gwoup etnik, aktyèlman, ki devanse lòt. Tekzas pase 48 gouvènè depi 1846 pou rive jounen jodi a. Se demokrat ki te domine Eta sa a, paske se 6 gouvènè repibliken ki te pase sèlman. Demokrat yo te kenbe kòn nan depi 1874 a 1979. Tandis ke Eta sa a bay 4 prezidan : « Dwayt Aysennowè (Dwight Eisenhower) ki monte nan lane 1953 e kite nan lane 1961. Lindon Djonnson (Lyndon Johnson ki te pran pouvwa a an 1963 e kite an 1969. Jòj Bouch (George Bush) ki monte an 1989 e desann an 1993. Pitit li Jòj W. Bouch (George W. Bush) ki te eli an 1993 e remèt pouvwa a an 2001. Depi an 1994, demokrat yo ap renmèt monnen,

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paske pa gen youn nan yo ki eli. Eta sa a gen 32 reprezantan nan chanm nan. Se yon repibliken ki chaje koze ransèyman nan chanm nan. Nan zafè ekonomi, Tekzas ap vale teren nan tout sans. Si Tekzas te endepandan, daprè tout konsta, li t ap twazyèm Eta pou montaj òdinatè, sa nou rele konpitè a. Li klase premye Eta nan Etazini ki ekspòte 15 pou san nan pwodiksyon li. Plis ke 145 milya dola li ekspòte nan zafè pwodiksyon. Li konsidere kòm premye pwodiktè enèji eolyèn avèk 3 352 MW, lidè nan kreyasyon trasvay ant 2003 ak 2014. Li klase dezyèm aprè Kalifòni nan domèn endistri. Li gen tou 30 pou 100 nan pwodikson petwòl. Se youn nan Eta yo ki rich anpil. Nan Tekzas chaje travay nan tout kwen. Gen 30 mil antrepriz ki bay plis ke 340 mil travayè. Pò nan Ouston nan se premye pò

bay pwoblèm. Nou mande pou pèp ayisyen kale je l byen gran pou l kapab pran nòt de tout tenten ke kèk senatè ak depite e anpil degoutan ap fè nan peyi a pou anpeche l demare jan sa dwe ye. Nou lwen peyi n se vre. Men nou gen posibilite atravè entènèt, jounal, televizyon e teledyòl tou pou nou jwenn enfomasyon. Lontan, lontan, se toujou kote ki reyèlman ki pa t bon nan je moun ke televizyon te konn pwojte pou te avili peyi a. Jodi a piske lasyans pote mwayen pou n wè reyalite yo jan yo prezante, pa gen moun ki kapab blofe moun ankò. Nou konprann byen fòk gen opozisyon pou bagay yo mache. Men nan peyi Dayiti, ki se peyi tout Ayisyen, nou pa gen sa yo rele opozisyon tout bon, nou gen pito dekonpozisyon k ap lage nou nan chire pit ak tout sa ki pa bon. Nou pa fouti rete pou n bay tout detay yo, paske lè a limite. Nou

pou trafik maritim e dezyèm pou zafè tonaj. Sant Tekzas Medikal la se youn nan 3 premye sant ki ekziste nan monn nan avèk 45 enstitisyon e 80 mil anplwaye. Lopital sa a resevwa chak ane plis ke 5 milyon malad. Aprè Kalifoni, Tekzas se premye Eta nan zafè gwo teknoloji avèk plis pase 12 mil travayè. Nou sonje byen, tout moun ki gen memwa ke Ouston rele « Vil lespas », paske se non vil sa a ki te site an premye nan lalin a 4 è 18 minit nan aprè midi yon lendi 20 jiyè 1969, lè astwonòt Nil Amstwong (Neil Amstrong) te premye sitwayen nan monn nan ki te pile lalin nan. Ouston fè non li nan listwa vil nan glòb la, paske li se kapital enèji peyi Etazini. Nou deja pran sou kolòn nou gen pou n fè entwodiksyon nou an, n ap fè yon ti kanpe e nou va pote pou ou yon lòt fwa lòt enfòmasyon sou vil sa a. Nou pa regrèt nou te vin nan Ouston, kote n te jwenn yon ospitalite sans parèy. Nou vizite e nou wè anpil bagay tou pandan ti vizit nou an. Kounye a se pou n pase lapawòl bay lòt yo ki te bezwen di 2 mo tankou tè sèk ki t ap tann lapli. Nou pati tout bon, paske moun nan Ouston fè yon apèl bay pèp ayisyen pou yo sa pran bon jan nòt de kèk senatè ak depite e sitou yon bann degoutan ki definitivman pa vle peyi a demare.

kwè gen nan nou ki kapab pwouve reyalite a lè nou rive nan moman refleksyon an. Nou gen sanba Jinèt, nan fason pa l li te prepare yon ti anbyans pou nou. Mwen pral kite l avèk nou pou l divèti nou e koute tout sa mesaje a gen pou l di atravè chanson li yo. Mwen pa ale, men m ap chape pou l mwen pandan mwen pral koute Sanba Jinèt tankou nou nan sa l pote pou nou yo. Sanba Jinèt : Frè m ak sè m yo, kouman nou ye anba mechan yo ? Mwen kwè n ap boule anba mechan yo pou n sa pote laviktwa. Nou pa bezwen pè, n ap kraze tèt mechan yo, paske yo nan tout sa k pa bon e plas yo pa la a ditou. Mwen kontan wè nou tout, e m kwè tou, nou kontan wè m. « Ya tande Ya tande nouvèl N ap voye ba yo N ap fè yo konnen Ke yo pa anyen Yo dwe kite peyi n mache Pou yo pa antrave. Nou konnen yo trè byen Yo se yon ti ponyen Ki p ap regle anyen Ke grennen tenten Pou twonpe lòt yo Ki sanse nan dlo. Nou pran anpil kou Ki lage n nan twou Jodi a je n byen kale Pou n di fò sètase Konplo sa a p ap pase Metòd la p ap itilize Aba tout vagabon Nou lage nan dèyè tout lawon ». N’ap pare pou tout jalou yo ki rete ap betize olye yo travay oubyen potekole pou peyi a sa vanse nan wout pogrè. Nou gen yon bann demeplè ki rete inaktif. M ap mande nou pou nou repete apè m : « Ils sont fous. Ils sont devenus fous. Le docteur a décrété que je suis fou. Moi je m’enfoue. Ils sont fous, fous. » Maintenant, nous allons chanter ensemble la chanson des frères Dor. Allons-y ? « Ils sont fous. Ils sont devenus fous. Le docteur a décrété Que je suis fou. Moi je m’enfoue. Ils sont fous, fous. » Mèsi, nou aprann vit e se sa k fè mwen la aswè a pou m divèti nou e pote mesaj dirèk la ban nou. Bann san konsyans yo ki gaye toupatou pa

Bagay yo lèd tout bon nan figi nou Adèlsya : Nou salye tout moun ki reponn prezan pou asiste prezantasyon nou an. Se pa yon bagay ke nou fè souvan. Men nou jije nòmal ke moman an vini pou n rasanble ansanm pou n sonnen lanbi tèt ansanm lan ke anpil nan nou pa vle pou yon rezon ou yon lòt. Nou sanble ke nou pa yon nasyon, paske jan nou aji a pa pwouve ke nou se vrèman Ayisyen ki te dwe yon modèl pou limanite. Nou kite divizyon pran devan nou pou nou kreye anpil pwoblèm k ap lage n nan tchouboum. Nou refize fè jefò pou n rive antann nou pou nou rebati peyi a ansanm. Se chak moman nou kreye yon bann dilèm pou nou sa toujou ap patine. Non, bagay ki nan je n kounye a pa fouti rete konsa. Nou pa renmen tèt nou. Si nou te renmen tèt nou tout bon vre se pa konsa nou ta viv. Pou mwen nou se etranje peyi a pou jan nou konpòte n. Epi ! Se yon ti ponyen degoutan ki chita oubyen kanpe k ap

gen parèy. Pou yo se yon bon bagay pou yo djèdjè san yo reyèlman pa janm pote yon solisyon nan pwoblèm nou genyen yo. Yo prefere kritike san repare paske yo pa gen vizyon. Se poutèt sa mwen mande nou tout : « Veye yo ». « An nou veye tout kou Yo pare pou nou Gen jalou ki pa vle Nou tout reyalize. An nou di yo N ap monte pi wo Se zafa yo Nou deja an wo. Nou konnen gen pèlen Tout sa yo se tenten Y ap fè nan mitan kafou Yo sanble bann moun fou. Pèp la di yo tout souple Je l louvri byen kale Pou l kapab pran nòt Pou yo sispann tout radòt ». Jodi a nou gen yon peyi ki vle pran wout devlopman, paske l gen moun ki vle ede l ale sou ray pwogrè a san demagoji e san radòt. Nou pa dwe bay satan pouvwa pou l fè nou mal. Si mechan yo konprann yo kapab jwe nou pou yo pran peyi a nan men nou, yo chire san yo p ap janm koud. Se pou n voye yon mesaj klè ba tout pou yo sispann ranse e radote. Se pa pou granmesi nou reyini aswè a. Nou tout ki la a gen responsabilite sou zepòl nou pou n ede peyi nou. Ann fè yon sèl vwa pou n di yo tout alawonnbadè : « Panse byen, aàAsosye Asosye, ou dwe panse Pou w kapab byen avanse Se pa rete ap kritike Pou kwè w ap rive Di m kisa w regle Ma di w sa m pote Ou kontinye ap betize Mwen menm ap pwogrese Ou ta renmen devore Men dan w pa ka mòde Ou fin mande anraje Tèlman ou deploge Ou gen pou deraye Si w pa vle fè yon ti kanpe. Fòk ou sispann radote Nan tonbe di koze raje Ki p ap mennen w okenn kote ». Tout moun wè verite a e yo konprann tou rezon ki lakòz jalouzi nan sen denmèplè yo ki te konprann yo t ap vin pran piyay pou yo te ka fè chita yo. Nan kout kat sa a yo vle se yo menm ki pou gen kontwòl pandan yo p ap regle anyen serye pou peyi a. Pèp la bouke avèk bann vwayou yo ki panse sèlman enterè pèsonèl yo. Pa gen lòt moun yo kapab twonpe ankò, paske pèp la pran leson e li chode nan dlo tyèd, li pa vle boule. Bann mechan sa yo pa vle kolabore piske se nan jan sa a yo tout fè chita yo. Pou tout vanyan gason yo k ap travay pou yon chanjman total-kapital, men sa mwen pote : « Gason mwen Se pou w mete tèt ou an plas Ou te tete bon lèt Yo pa konnen. Kite yo aji konsa Se van y ap bwè Nan kafou malè Ou pa responsab. Ya va ba w tout non Kòm yo se bann denmon Kite yo tout divage Se metye yo, yo p ap kite Ya va tounen eskòpyon Nan mitan plantasyon Ou pou ryen nan tout sa. Malgre yo tout pa t janm kwè Se ou menm y ap wè Nan mouvman devlopman Ki gen pou bay bon rannman. Ayiti, peyi n, gen pou l bouje Malgre ipokrit yo menm pa vle. Yo gen pou yo tout regrèt Tan an pase pou yo fè kèt ». Samba Jinèt : Mwen renmen nou tout. Travay la fèk kòmanse, paske fòk nou voye tout 3 degout yo

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LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/ THE REAL AFRICA I KNOW

Glimpses of Somalia (Part 6)

Topic: The movement of Somali refugees restricted in Kenya

By Réginald Barthélemy

For a number of years Kenya has been the target of violent militant attacks. In September 2013 the Westgate shopping in Nairobi, the capital city of Kenya, was the scene of a massacre that lasted four days. At least 67 shoppers of different nationalities lost their lives. Al-Shabaab, the Somali militant group, officially claimed responsibility for the deadly attacks. Ever since, the Kenyan authorities have been under relentless pressure from the public to curb violent attacks on peaceful citizens. In response, last week, the Kenyan government came up with a series of measures. This week’s issue looks into those policies. Westgate siege Somalia’s al-Qaeda-affiliated alShabab Islamists have carried out a series of attacks in Kenya, in what they say is retaliation for Nairobi’s decision to deploy troops to Somalia to hunt them down. Al-Shabaab militants stormed the Westgate shopping center last September, sparking a

four-day siege in which at least 67 people were killed. Prominent Ghanaian poet Kofi Awoonor — who was attending a literary festival in Nairobi — also died. As did a also Chinese woman. French, Dutch, South African, Indian and Canadian nationals were also among the foreigners confirmed killed, along with a dual Australian-British national. Thousands of Kenyans responded to appeals for blood donations. Al-Shabab claimed that it had carried out the attack in response to Kenyan military operations in Somalia. The group has repeatedly threatened attacks on Kenyan soil if Nairobi if it did not pull its troops out of Somalia. There are approximately 4,000 Kenyan troops in the south of Somalia, where they have been fighting the militants since 2011. Kenyan authorities have been under constant pressure to crack down on militants blamed for a spate of attacks, including the Westgate siege.

Kenya’s response There are approximately half a million Somalis who live in the

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Dadaab refugee camp. Kenya has just ordered all urban-based Somali refugees to move into designated camps. This decision is a move to curb attacks by militant Islamists. Interior Minister Joseph Ole Lenku said the directive had been issued because of the “emergency security challenges” facing Kenya. “Any refugee found flouting this directive will be dealt with in accordance with the law,” Mr Ole Lenku added in a statement. Kenya has repeatedly claimed that refugees crossing over from Somalia are threatening its security. Mr Ole Lenku said refugee registration centers in Kenya’s major cities would be closed. He added that all refugees living in cities and towns should report to the Dadaab and Kakuma camps in eastern and north-western Kenya. This decision will affect hundreds of thousands of Somalis, many of whom live and work in cities. And this has the potential to worsen overcrowding at the camps. Around half a million refugees live in Dadaab and more than 100,000 in Kakuma.

The US-based Refugees International (RI) group said the Kenyan government should immediately withdraw the directive. Why? “Kenya has signed international conventions that allow freedom of movement for refugees, and Tuesday’s decision flies in the face of those assurances,” RI said in a statement. According to observers, a similar decision in 2012 was declared unconstitutional by the Kenyan High Court, but only after it triggered violence, harassment, and extortion against refugees at the hands of the security services. Closing Remarks There is no question Kenya has been for many years a very hospitable land to hundreds of thousands of Somali refugees. It has

helped many of them become self-sufficient and contributes to the country’s economy and society, and grant scholarships to many Somali university students. The decision by Kenyan security authorities to restrict the freedom of movement of Somali refugees will indeed turn the clock back. It is a disturbing move in the wrong direction. While there is a need to keep a balance between international conventions and national laws, one must understand that Kenyan authorities have found themselves in a hard place. So they have decided to listen to their citizens, instead. reggiescornergcs@gmail.com April 2, 2014

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DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ

Duvalier ou l’esquisse d’un procès historique Par Dan Albertini Entre (). Si le Vatican était si propre que ça, pourquoi les UN le convoquent-ils sous le rapport de tolérance grave de pratiques pédophiles à travers le monde ? La question devrait se poser en Haïti,

quand le nouveau cardinal Langlois joue en exclusivité au facilitateur politicien, contre les autres religions au pays. Audace ou mépris, lequel de ces deux courages aura-t-il face aux enfants de Dessalines ? Fermons les () Indices de procès sans justice J’aimerais bien débiter autrement, mais je n’ai le choix que de citer la référence d’autrui. Je cite Heidi Fortuné, juge d’instruction - 18 janv 2012 : « HAÏTI LA MAGISTRATURE DANS ToUS SES ÉTATS ». Fortuné poursuit : « Dans la Magistrature haïtienne, il y a des saints et des démons malheureusement. Ceuxlà qui sont réputés pour leur intégrité se comptent sur les seuls doigts d’une main. En ce qui a trait aux autres, quand ils ne sont pas de vils flagorneurs, ils sont corrompus et incompétents... ». r e s e a u hem.ca/DocHait_la_magistrature_dans_tous_ses_etats.htm. Haïti ne saura donc soutenir avoir formé puis instruit, autant que faire se peut, des juges en général. D’ailleurs Jean-Serges Joseph venait du Canada, et y a laissé la peau sans avoir le temps de dire en symphonie, au revoir République. Un de moins, dans ce qui fait état de pénurie. L’alternative serait, comme nous l’observons avec de plus en plus d’audace, l’intervention étrangère d’Amnesty International (enregistré et incorporé à Londres). Pour quel crédit souverain ? Voilà pourquoi ça me paraît bizarre quand Amnesty International est sans secours ni recours en France. Un confrère de Radio Canada International m’avait filé une affaire, et j’ai publié, car lui ne le pouvait, raison d’État et de coopération Canada-France. « FRANCE DE SAINT QUENTIN AU G 20 DE LONDRES IL FAUDRA RETOURNER À SA SOURCE : L’AFFAIRE JARRIER DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE ». Extrait :

«France - Le judiciaire a-t-il accompli son devoir, ou celui dicté dans les circonstances ? C’est à dire protéger un système corrompu qui profite à plus d’un, à même Paris la capitale. Malgré les discours du président Sarkozy invitant à respecter le citoyen, Florence

Jarrier aurait tout perdu». http:// petition.jarrier.free.fr/reseau_he m.pdf J’avais pris évidemment rendez-vous à Paris avec Florence Jarrier, mais les apparences m’ont rapidement laissé comprendre que l’édifice était sous surveillance. Etant sans couverture, je repris le chemin vers la Suisse. Ce qui poussa Florence Jarrier à me piquer une petite malgré tout, et, la publication de plusieurs articles sur le sujet. « Un journaliste canadien m’a contactée en 2009. Un enregistrement audio visuel était prévu et une intervention devant la presse internationale, à l’occasion de la venue d’Obama en Europe (Strasbourg ou G20 à Londres), a également été planifiée. Puis, devant le silence des médias français, le journaliste a pris peur et y a renoncé ». http://florence-jarrier. net/reseau_hem.pdf. Remarquerez la différence entre les versions ci-après. http://petition.jarrier.free.fr/reseauhem.06avril20 09.pdf http://www.youscribe.com/ catalogue/tous/art-musique-etcinema/autres/l-affaire-jarrierscandales-une-facon-differentede-reseau-hem-385841. D’une part, Réseau HEM Canada a bâti ses crédits avec perspicacité mais avec discernement aussi, car nous étions une agence privée sans couverture d’État. http:// www. reseauhem. ca/ int_l_affaire_jarrier.htm. Les presses française et internationale ont malgré tout été obligées par la suite de nos révélations. Question : où est Amnesty International dans ce dossier depuis tout ce temps ? Duvalier entre histoire et justice J’ai deux interrogations que j’ai personnellement évacuées dans mes recherches. J’avoue que cela risque même de paraître équivoque quand je suggérais de mettre Duvalier et Aristide face au test de l’électorat pour le Sénat. La politique étant ce qu’elle est, nous ne

pouvons empêcher à un homme d’exercer ses aspirations politiques, dans la légalité. Nous pouvons par contre l’éprouver et même le défier pour l’attraper dans son propre jeu. Ce n’est pour moi qu’un facteur de temps car Duvalier a historiquement perdu, procès

et politique. Je veux pour preuve, d’abord, les deux photos ci-contre. La rétention de l’entraîde judiciaire suisse est un échec par procès, malgré : crétinisme et mauvaise foi de l’État haïtien. Mais, politique aussi, Duvalier a vécu son exil avec une présidence fictive en tête. La carte de vœux du président Duvalier en fait foi, il avait d’ailleurs révoqué son action courtisane après mes requêtes d’informations pour mon argumentaire de la chronique Sur les traces de Duvalier, auprès de Pascal Gosselin en Suisse. Le président Duvalier n’avait plus son pouvoir politique, soit pour m’intimider, soit pour m’amadouer, soit, comme le veut la logique DuvalRaymond, pour me torturer. Dans sa vision politique à lui c’est un échec lamentable et combien significatif. Cependant, histoire mise à part, la justice dénoncée par le juge Fortuné serait et sera une perte lourde pour l’économie du droit en Haïti. Le prix même d’une parodie sera un exercice de perte, d’une part, de souveraineté. Tout simplement en faveur d’Amnesty International en quête de financement et des bases de données accumulées sur le dos de la République d’Haïti. Historiquement, c’est « double honte ». Car Haïti ne saura démontrer son expertise du point de vue judiciaire, en fermant les yeux sur la série des Grands Procès de l’Histoire contre le génie du Code noir. Ce que tente maladroitement, une fois de plus, la CARICOM, qui se fait défendre à Londres et par Londres. L’expertise, le pouvoir, le showbiz se trouvent convoqués une fois de trop, chez l’ancien tortionnaire. L’économie du droit dans la pensée Martelly De différentes écoles, ces deux figures, si elles se réconciliaient pour la Nation, ce serait beaucoup plus motivant pour une réconciliation nationale en faveur d’une Na-

tion riche en diversités mais symétrique dans sa fondation. La question se pose cependant sur la motivation du président Martelly qui voudrait gérer autrement. Présider sans contentieux du passé. Quel est le prix que devra payer la population dans ses attentes, le citoyen dans ses droits ? L’économie du droit propose effectivement un renvoi sine die de certains procès judiciaire, mais sachons que c’est faire de la politique, et cela a un coût. Ainsi, si Martelly vendra Duvalier, ce sera pour ses poches et non pour le pays. Si l’économie du droit évoquée corrobore sa proposition, elle est d’autant plus salvatrice dans cette conjoncture quand la souveraineté était menacée par la proposition des Nations Unies qui s’apprêtait à ouvrir le judiciaire haïtien, à toutes les 192 Nations onusiennes. Une autre boîte de pandore qui ne se fermerait jamais. L’ARGENT DES DUVALIER LA SUISSE & HAÏTI, DEUX ANS APRÈS 20 ANS Qui se rappelle encore de cette exclamation de la fameuse entrevue accordée par Jean-Marie Chanoine à la télé de Radio Canada : on dirait que vous souhaitez me voir pauvre, disait-il à la journaliste de l’époque. Qui donc a été chercher à savoir plus au Canada sur la provenance de cette richesse importée. Si on en parlait encore un peu aujourd’hui. L’argent des Duvalier serait peut-être dépoussiéré. Les crimes aussi. Un

ceci en présence même d’un journaliste canadien de passage en 9596. ...l’argent des Duvalier, et donc la corruption ! Aujourd’hui on parle d’un clan privilégié d’ingénieurs et d’architectes qui rodent autour de lui et de millions pour la restauration d’édifices. Y aurait-il détournement massif ? Bref rappel du 05-07-07 « HAÏTI LA PRIME POUR UN GOUVERNEMENT INCAPABLE - L’insécurité bat son plein mais les irresponsables de Port-auPrince se félicitent de leur bilan, s’auto proclament champions de la justice renouvelée, mais les kidnappings sont du quotidien de la ville-port qui aura perdu toute sa noblesse, Port-au-Prince ». « Le président Préval portera sur ses mains le sang de ces jeunes victimes qui n’ont eu comme faute : être là au mauvais moment, au mauvais endroit, même si c’est chez eux, dans leur école, dans leur pays. Alors que d’autres pays célèbrent avec l’appartenance d’importantes colonies haïtiennes, Haïti sombre de plus en plus chaque jour avec des autorités incompétentes qui ne craignaient pas à une certaine époque non lointaine, de certifier qu’elles connaissaient ou négociaient avec des bandits ». Il a fallu, vers la fin de l’an dernier, une sérieuse interrogation de ma part au Palais des nations, à Genève, lors de la conférence de presse du ministre de la Planification et d’un haut responsable onusien du dossier haïtien, pour constater un début d’action

président de l’Association des banquiers, Pierre Mirabeau, avait tout l’air de dire que les banques veulent se débarrasser de cet argent gênant. Qui d’autre se cache derrière Duvalier, et que nous ne nous refusons d’identifier ? Quand on prend acte des révélations de M.L. Jocelyn Lassègue sur l’incohérence gouvernementale qui a fait tomber Alexis, quand on constate que le ministre du Tourisme, Patrick Delatour, n’était autre que le compagnon de l’ancienne ministre titulaire du même portefeuille, Mme Pennett, alors qu’il tenait un bureau d’architecture à l’époque. Mais chose curieuse, le plan directeur du tourisme financé en partie par l’USAID 94-95-96 - n’était disponible qu’à son bureau de consultant tandis qu’il agissait manu militari avec les ressources du ministère de sa copine ministre, pour aller chasser en hélico les entrepreneurs qui construisaient les hôtels sur certaines côtes haïtiennes parce que cela ne passait pas par ses offices,

répressive contre les bandits criminels. « Rien n’aura été résolu depuis, malgré les chants de gloire du gouvernement». En décembre 2005, encore plus loin, je disais : « Haiti : Dialogue national - La Commission de passage était de trois membres seulement (Jean-Robert Vaval, Marie-Mose Jeune et Narcisse Fièvre) ». Revenons à Editor & Int/06-08. « Préval tente encore de récupérer maladroitement l’événement l’argent des Duvaliemais pour camoufler la mendicité éhontée dont fait preuve son gouvernement. Il dirige un État accusé de corruption et de crimes sur ses citoyens ». Je demeure persuadé qu’il faut juger Duvalier, mais comment ? Avec l’instrument de la honte et de l’humiliation du Code noir, comme peine renouvelée ? Non, je n’en veux pas. Appelons alors le procès de la petite histoire partisane et non de la justice républicaine. dan@danalbertini.com


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IN MEMORIAM

onè Respè pou Jean Do

Le fondateur et PDG de Radio Haïti-Inter, Jean Léopold Dominique — surnommé Jean Do — était un citoyen haïtien authentique et désintéressé qui avait consacré sa vie pour le bien-être

des plus démunis. Issu de la petite bourgeoisie, il était un ingénieuragronome, un érudit, un contribuable exemplaire, et un militant politique convaincu. En dépit de son milieu social privilégié, Jean Do est devenu la voix des sansvoix, le défenseur des sans-défense et des laissés-pour-compte. En fait, il n’a jamais raté l’occasion d’exprimer sur les ondes de sa station les aspirations des citoyens des classes moyenne et prolétaire, en particulier les cultivateurs et les paysans. Durant mes années d’études secondaires au Lycée Anténor Firmin, à Port-au-Prince, j’écoutais religieusement Radio HaïtiInter, que je considérais comme une école littéraire et civique sans murs. Etaient fréquemment débattues avec beaucoup de chaleur et de passion sur les ondes de la radio les questions sociales importantes ainsi que les idées philosophiques et intellectuelles. Les gens de tous horizons de la vie étaient éduqués au sujet de leurs droits politiques et devoirs civiques, notamment la primauté de la loi, la bonne gouvernance et le respect de la chose publique et des deniers de l’État. Grâce à Radio HaïtiInter, tout le monde pouvait apprendre l’importance d’être un citoyen honnête et crédible en exhibant un sens exemplaire du devoir civique. J’admirais Jean Do pour ses convictions verticales et son dévouement désintéressé et inlassable au bien-être des agriculteurs pauvres et de la classe paysanne. Il incarnait le changement qu’il t voulait voir dans la société

haïtienne. A travers ses éditoriaux et les programmes culturels de tous les jours, Jean Do a inculqué en moi l’amour de la fonction publique, de la littérature, des arts, de l’histoire et de la philosophie. Chaque semaine, du lundi au vendredi à 7 heures pile du matin, il diffusait un éditorial très prisé et profondément captivant, Le Point. Cet éditorial attirait une large partie de toutes les couches sociales sur tout le territoire national, y compris l’élite politique et économique. Dans ce segment, Jean Do mettait

et tourmenté pendant plusieurs semaines. Jean Do était un patriote absolu, un homme total d’une intégrité exceptionnelle. Je l’entends encore sur les ondes de Radio HaïtiInter prêchant la primauté de la loi dans un état de droit authentique, qui rappelle à tous les citoyens haïtiens sans distinction de classe la nécessité de payer leurs impôts à la DGI. Ce, en vue d’un développement national intégré basé sur des ressources nationales. Il était contre toute forme de mendicité. Il disait toujours : « Se grès kochon an ki pou kwit kochon an ». Jean Do serait furieux et même embarrassé de voir les dirigeants actuels se promener à travers les capitales du monde entier avec

Jean Léopold Dominmque et Michèle Montas (photo Creyolicious). en lumière les brûlantes questions sociales, fiscales, économiques et politiques du moment. L’intégrité de Dominique, sa philosophie démocratique et ses convictions politiques démocratiques lui attiraient de puissants ennemis (les partisans du statu quo) et de fidèles admirateurs (les partisans du changement). Ses ennemis provenaient de la classe des affaires aussi bien que de la classe politique. Malheureusement, tôt le matin du 3 avril 2000, il a été abattu de plus d’une douzaine de balles dans la poitrine et à la tête dans le stationnement de la radio. Je vivais dans le sud des Etats-Unis lorsque j’ai appris la nouvelle de son assassinat brutal et odieux qui m’a laissé perplexe

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une « corbeille bleue » à la main pour demander de l’aumône au nom du peuple haïtien. C’est ce patriote haïtien intégral et vertical — peut-être le dernier d’une espèce rare — que j’ai appris à aimer et à apprécier durant mon adolescence. Tandis que nous commémorons ce 3 avril 2014 le 14e anniversaire de la disparition de JeanDo, je voudrais rappeler à sa veuve, Michèle Montas et à ses enfants, que Jean Do reste vivant dans le cœur du peuple haïtien. Nous lui sommes profondément reconnaissants pour avoir été la voix des sans-voix, le défenseur des laissés-pour-compte et surtout pour avoir dédié sa vie à la cause du changement politique démocratique en Haïti. Sa précieuse contribution pour une société haïtienne juste et prospère demeure à jamais gravée dans les mémoires. Jean Do n’est pas mort. Il est vivant, bien vivant dans nos cœurs et dans nos esprits. Merci beaucoup pour votre sacrifice inestimable ! Quatorze ans après, soyez assurées que nous, le peuple haïtien, particulièrement les partisans du changement, sommes à vos côtés pour vous soutenir tandis que vous attendez patiemment que justice soit rendue au directeur de Radio Haïti-Inter. Que le passage du temps dissipe vos larmes et votre chagrin ! Le parcours de la route ténébreuse de la justice peut être long et rocailleux, mais nous y arriverons finalement un jour. Comme dit notre fameux proverbe : « Avèk pasyans na wè lonbwit foumi ». En attendant, soyez de bon courage! Nous nous inclinons bien bas et nous disons du plus profond de nos cœurs : Onè Respè pou Jean Do! Réginald Barthélemy Mercredi 2 avril 2014

NÉCROLOGIE

Décès de Marie-Alice Mitton Fougy Nous annonçons avec infiniment de peine la triste nouvelle du décès de Marie-Alice Fougy, née Mitton, survenu le jeudi 20 mars écoulé, à l’hôpital Sibley Memorial, après une longue maladie courageusement supportée. En cette douloureuse circonstance, nous présentons nos sincères condoléances : à son époux, Fritz Fougy; et à ses enfants : Fritz Fougy jr, David Fougy et son épouse, née Romaine Gross, Arielle Fougy Hinton et son époux Jason Hinton; ainsi qu’à ses frères et sœurs : Raymond Mitton et son épouse, née Maag Morisseau-Leroy, Robert Mitton et son épouse, née Arlette Civil, et Évelyne Mitton; Aussi bien à ses petits-enfants : Jayvon Black et Mashayla Abrams, Jaya, Jasmine et Jason Jonas Hinton ; à ses neveux et nièces Galia Mitton Holland et son époux Travis Holland, Geneviève Mitton, Robert Mitton jr. et son épouse Roxanne Christie Mitton, et à Raquel Mitton Barthelemy; à ses beaux-frères et bellessœurs : Dr. Ghislaine Fougy et famille, Mme Guerda Fougy Louis et son époux, Dr. Bertin Louis, et famille, Mme Gladys Fougy Louissaint et famille,

Mme Emmeline Fougy Vedrine et son époux, Rev. Soliny Vedrine et famille, Mme Maud Fougy Jacob et son époux, Dr. Pierre Jacob et famille; Aux familles : Mitton, Fougy, Morisseau-Leroy, Civil, Hinton, Holland, Christie, Gross, Black, Abrams, Saint-Phard,

Louis, Louissaint, Vedrine, Jacob, Jean-Louis, Plantin, Nicolas, Ford, Williams, ainsi qu’à tous les autres parents et alliés affectés par ce deuil. Les funérailles de la regrettée Marie-Alice Fougy ont été célébrées à l’église First Alliance Church, Colesville, MD, le samedi 29 mars dernier.

Mme. Vve. Marc Solis, née Félicie Féquière Nous annonçons avec infiniment de peine le décès de Mme Vve. Marc Solis, née Félicie Féquière, le 28 février 2014, à Long Island Jewish North Shore Huntington Hospital, à Huntington, Long Island, New York, à l’âge de 90 ans et 10 mois. En cette pénible circonstance, H-O présente ses sincères condoléances à ses enfants : Mme. Nicole S. Depestre et à son époux Pierre Depestre, M. Guy Marc Solis, Mme. Yanic S. Bernard, Mme. Gessie Solis, Dr. Shella Solis Damis et à son époux Jocelyn Damis; à sa sœur, Mme Jeanne Féquière et famille; à ses petits enfants : Sagine D. Guillaume et son époux Réginald Guillaume, Pierre Jonathan Depestre et son épouse Erica Noailles, à Ranya Wallace et à son époux Keith Wallace, à Philippe Solis et à son épouse Kareen Solis, à Rachel E. Bernard Myers, et à son époux André Myers, à Michèle Anne B. Johnson et à son époux Autry Johnson, à Danièle Amy Bernard, à Mariel France Bernard, à Luciano Rafael Rosa, à Johanna Isabelle Garnier; à ses arrières petits enfants : Michael et Raphael Guillaume, Kiera et Kassidy Wallace, Nicholas et Kimora Solis, Adiana Yanic et Alessandra Malia Johnson; à sa belle famille : Vve. Gabriel Mathon et famille, M. Antoine Gaudin et famille, Mme. Yolande Gaudin et famille, Vve. Ernst Solis et famille, Mme. Marie Carmélite Pierre et famille; à son cousin, Rev. père Roger Pierre; à ses

amis de toujours : Mme Ermite Étienne, Mme Yvonne SaintJuste, Mme Rolande Féquière, Mme Cécilia Duroseau, Mme Margot Derenoncourt, M. et Mme Pierre André Simon. Les funérailles de Mme Félicie Solis ont été chantées en l’Eglise Saint Brigid, Westbury, Long.Island, New York, le 8 mars 2014. La célébration de la vie de

Mme Félicie Féquière Solis se fera le samedi 5 avril 2014, en l’église Saint-Pierre, Pétion-Ville (Haïti), à 9 h.30 du matin. Les parents et amis de la famille y sont cordialement invités.

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ÉDITORIAL Sous Michel Martelly, Haïti échoue lamentablement au test du respect des droits de l’homme

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es trois ans de gouvernement de l’équipe Martelly-Lamothe ont été ponctués de violations des droits de la personne, au point de passer pour un régime totalitaire au moment même où, dans ses communiqués de presse, ses déclarations publiques et ses interventions dans les média et sur l’internet il proclame avec effronterie sa tolérance. Les partisans de Martelly et de Lamothe ne cessent de rappeler aux critiques du gouvernement tèt kale quel destin ils auraient connu s’ils avaient affiché à l’égard de Papa Doc Duvalier ou d’Aristide les « impertinences » qu’ils manifestent « à l’endroit du président Martelly ». Mais tous ceux qui dénonçaient avec fermeté les actes anticonstitutionnels des actuels dirigeants et leurs nombreuses violations des lois du pays se frottent leurs mains de satisfaction de voir leurs accusations corroborées par l’expert indépendant des NationsUnies sur la situation des droits de l’homme en Haïti, Gustavo Gallon, dans son premier rapport au Conseil de sécurité de l’organisme mondial. Dans le résultat de sa première enquête sur les droits de l’homme, sous le gouvernement Martelly-Lamothe, M. Gallon se trouve logé à la même enseigne que son prédécesseur, l’avocat français Michel Forst, dont le dernier rapport sur Haïti avant sa démission inopinée, l’année dernière, avait établi les mêmes faits. En effet, concluant qu’ « Haïti bat des records en matière de violation de droits de l’homme », il indique les domaines où cette réalité se manifeste le plus, notamment, souligne-t-il, « en termes d’inégalité sociale, de manque de ressources, d’infrastructures, d’analphabétisme et des inégalités entre hommes et femmes ». Le rapport de l‘expert indépendant attire l’attention sur le fait que « peu de personnes font confiance à l’État pour jouer un rôle en leur faveur ». Il semble vouloir dire que seuls les partisans du régime en place et les amis de la famille présidentielle ont accès à la justice. Ce qui, selon M. Gallon, fragilise « la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels », énumérant les domaines où les abus des droits individuels se font le plus sentir : le manque d’accès à la justice, la persistance de l’exploitation des enfants — surtout par le système des “ restavèk ” —, les violences sexuelles ou les attaques contre lesbiennes, homosexuels, bisexuels et transgenres. Gustavo Gallon évoque aussi le problème de la détention préventive prolongée, invitant les autorités haïtiennes à lui accorder une attention particulière. À son avis, « dans l’ensemble du pays, la population carcérale dépasse dix mille personnes, alors que les capacités sont limitées à quatre mille places ». Dans la foulée, il observe que «80% des personnes incarcérées sont en

détention provisoire, en attente de jugement ». Nonobstant, M. Gallon souligne qu’il y a lieu de remédier à cette situation et propose cinq conditions : « 1) une volonté politique forte du gouvernement et de la communauté internationale; 2) une participation active de la société civile; 3) un consensus sur les problèmes à résoudre en priorité; 4) une concentration et une coordination des efforts dans la même direction ; 5) et une solide persévérance de ces efforts pour atteindre les objectifs définis ». La première évaluation du nouvel expert indépendant des NationsUnies sur la situation des droits de l’homme en Haïti arrive à point nommé. Elle coïncide avec le double scandale juridico-social qui assaille le Palais national et la primature : la disparition du trafiquant de drogue présumé Évinx Daniel; et la dérobade du prétendu kidnappeur doublé d’un tueur à gage Roodly Éthéard, alias Sonson La Familia ou SOS. Tous deux, amis personnels du président Michel Martelly qu’on prétend être associé en affaires avec eux, ont disparu de manière mystérieuse. Le premier, impliqué dans l’affaire de drogue de Port-Salut, dans le sud d’Haïti, est porté manquant dès le début du mois de janvier, après qu’il eut été interrogé par des agents de la DEA au sujet d’une cargaison de drogue qu’il avait récupérée dans la baie des Cayes et qu’il avait subséquemment remise à la Police de cette juridiction. Jugeant peu crédible la version des faits rapportés par Daniel, le commissaire du gouvernement des Cayes l’avait mis en état d’arrestation avant d’ordonner son incarcération. Mais la décision du ministère public des Cayes fut cassée sommairement, d’ordre du ministre de la Justice Jean Renel Sanon, qui ordonna du même coup sa mise en disponibilité. Il fallait l’intervention immédiate des ambassades étrangères en Haïti pour porter ce dernier à faire volte-face. Toutefois, quelques mois plus tard, ce même Evinx Daniel disparut énigmatiquement, suite à son interrogatoire par des agents fédéraux américains sur l’affaire de drogue de Port-Salut et le rôle qu’y ont joué les décideurs haïtiens, y compris celui du beau-frère du président haïtien. À l’époque de l’absence brusque de M. Daniel, les autorités du pays avaient habilement lancé la rumeur de sa mort. Il a fallu l’éclatement de la nouvelle affaire Sonson La Familia pour permettre de voir clair dans le jeu des dirigeants. De toute évidence, ce dernier dossier apporte encore plus de lumière dans la stratégie mise en place par l’équipe Martelly-Lamothe pour contrecarrer le fonctionnement de la justice. Car, dénoncé par des hommes appréhendés dans le cadre de l’enquête sur l’enlèvement contre rançon d’un homme d’af-

faires haïtien d’être le numéro 1 du « Gang Galil », responsabilisé dans ce crime, Roodly Éthéard a pu se soustraire aux policiers envoyés pour l’arrêter, grâce à l’intervention du chef de sécurité du Palais national, en l’occurrence Charles SaintRémy, alias Kiko, beau-frère de Michel Martelly. Dans la rubrique des droits de l’homme et du fonctionnement d’une justice équitable, l’exécutif affiche, encore sans vergogne, ses dérives. Suite à l’arrestation de la femme de Gwo Sonson par un juge d’instruction, entre autres, sous l’accusation de blanchiment d’argent, le Palais national a expédié, sous la direction du substitut du commissaire du gouvernement Gérald Norgaisse, un commando lourdement armé qui arracha Marie Taïssa Mazile Éthéart à la justice. Bien que l’intervention de l’exécutif dans ce genre de dossiers soit devenue monnaie courante, sous l’administration MartellyLamothe, le cas de la femme de Sonson La Familia démontre sans conteste une tendance fermement établie, voire un modèle de comportement du pouvoir tèt kale. Après plusieurs interventions antérieures, somme toute moins spectaculaires, les dossiers Evinx Daniel et Roodly Éthéard prennent une allure différente par l’immixtion directe du Palais national et de la primature dans le processus légal. Ces deux cas sont semblables à la stratégie de l’exécutif consistant à influencer la décision du juge instructeur Jean Serge Joseph dans le dossier de la première dame Sophia Saint-Rémy Martelly et du fils aîné du couple présidentiel Olivier Martelly, tous deux accusés de

détournements de fonds publics et d’association de malfaiteurs. Le juge Joseph rendit l’âme suite à des pressions psychologiques exercées sur lui par le chef de l’État et son Premier ministre pour le porter à fermer le dossier. Les autres cas d’ingérence initiale de l’exécutif dans les décisions judiciaires se révélaient plus discrets. On peut citer ceux du commissaire municipal Ernst Bouquet Dorfeuille, de Calixte Mercidieu Valentin ou encore de Jojo Lorquet et de Konpè Moloskòt. C’étaient les premiers bégaiements de la mainmise du pouvoir sur le système judiciaire. Avec les dossiers Evinx Daniel et Sonson La Familia, Martelly et son équipe ont fini de vassaliser totalement le processus judiciaire. Dans cet ordre d’idées, seuls les partisans du pouvoir ainsi que les amis et proches de la famille présidentiels ont accès à la justice par la petite porte. Les mains levées d’écrou prononcées en faveur des ouailles du président accusés de crimes graves; ou l’intervention directe de l’exécutif pour faire libérer des prévenus liés au gouvernement ou bien de les soustraire à la justice s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de l’équipe MartelllyLamothe visant à protéger les criminels et à frustrer ceux qui recherchent le recours de la justice. En clair, donc, encore une fois, le régime Martelly-Lamothe échoue lamentablement au test du respect des droits de l’homme, un des corollaires obligés d’un État de droit. Il faut absolument trouver les moyens de freiner les dérives d’un pouvoir délinquant. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 114356235 Tél. (718) 812-2820


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EDITORIAL

Under Michel Martelly, Haiti fails miserably to test compliance with human rights

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he first three years of the Martelly-Lamothe team were punctuated with violations of human rights, to the point of being able to pass for a totalitarian regime while at the same time, in its press releases, public statements and interventions in the media and on the internet it proclaims with boldness its tolerance. Supporters of Martelly and Lamothe constantly remind critics of the bald-headed government what fate they would have known if they had displayed towards Papa Doc Duvalier or Aristide the kind of “impertinence” they dare to show “toward President Martelly.” But all those who firmly denounced the unconstitutional acts of the current leaders and their many violations of the laws of the land are rubbing their hands in satisfaction of seeing their charges corroborated by the independent UN expert on the situation of human rights in Haiti, Gustavo Gallon, in his first report to the Security Council of that world body. In the result of his first survey on human rights under the Martelly-Lamothe Government, Mr. Gallon has the same position as his predecessor, French lawyer Michel Forst, whose latest report on Haiti before he resigned unexpectedly last year, had established the same facts. Indeed, concluding that “Haiti is breaking records in terms of violation of human rights,“ citing areas where this reality is most evident, Mr. Gallon points out especially “social inequality, lack of resources, infrastructure, illiteracy and inequality between men and women.” The report of the independent expert drew attention to the fact that “few people trust the state to play a role in their favor.” He seems to imply that only supporters of the regime and friends of the president’s family have special access to justice. This, according to Mr. Gallon, weakens “the realization of economic, social and cultural rights,“… listing the areas where abuse of individual rights are most prevalent are: the lack of access to justice, the persistence of exploitation of children; especially the system of “restavèk” and…sexual violence or attacks against lesbians, gays, bisexuals and transgender people. Gustavo Gallon also discusses the problem of prolonged pretrial detention, urging Haitian authorities to pay particular attention to this. In his view, “across the country, the prison population exceeds ten thousand people, while capacity is limited to four thousand individuals.” In the process, he observes that “80 % of prisoners are on remand, awaiting trial.” Notwithstanding the above, Mr. Gustavo Gallon stresses that it’s possible to remedy this situation and proposes five conditions: “1) a strong political will of the government and the international commu-

nity; 2) active participation of civil society; 3) consensus on the issues to be addressed in priority; 4) concentration and coordination of efforts in the same direction; and 5) strong perseverance of these efforts to achieve these goals.” The first evaluation of the newly independent United Nations expert on the situation of human rights in Haiti comes at the right moment. It coincides with the dual legal and social scandal besetting the National Palace and the Prime Minister’s office: the disappearance of alleged drug trafficker Daniel Évinx , and the evasion of suspected kidnapper and killer Roodly Éthéard aka Sonson La Familia or SOS. Both men, personal friends of President Michel Martelly, who is claimed to be associated in business with them, disappeared mysteriously. The first involved in the Port-Salut drug case, in the south of Haiti, has been missing since the beginning of January, after he was questioned by DEA agents about that drug shipment which he had recovered in the Bay of Cayes and had subsequently handed over to the Police in that jurisdiction. Judging implausible the version of events reported by Daniel, the Government Prosecutor in Les Cayes had him arrested before ordering his incarceration. But the decision of the Government Prosecutor in Les Cayes was summarily removed by order of Minister of Justice Jean Renel Sanon, after having admonished him and countermanding his orders. It was the immediate intervention of foreign embassies in Haiti which brought the Minister to make an about-face. However, a few months later, the same Evinx Daniel disappeared enigmatically following his interrogation by U.S. federal agents about the drug case of Port- Salut and the role played in it by Haitian decision-makers, who included none other than the brother-in-law of the Haitian president. At the time of the sudden absence of Mr. Daniel, the country’s authorities had cleverly started a rumor of his death. It took the outbreak of the new Sonson La Familia case to help everyone to see through the game of the leaders. Obviously, the latter case still brings more light into the strategy implemented by the MartellyLamothe team to thwart the operation of justice. For, denounced by men arrested in connection with the investigation into the kidnapping for ransom of a Haitian businessman to be the number one of the “Galil Gang” responsible for this crime, Roodly Éthéard was able to evade police officers sent to arrest him, thanks to the intervention of the security chief of the National Palace, in this case Charles SaintRémy, aka Kiko, brother-in-law of Michel Martelly. Under the heading of human rights and the operation of fair trial, the executive still shamelessly dis-

played its excesses. Following the arrest of Gwo Sonson’s wife by a judge, among others, on charges of money laundering, the National Palace sent, under the direction of deputy government prosecutor Gérald Norgaisse, a heavily armed commando unit which snatched Marie Taïssa Mazile Éthéart from the claws of justice. Although the involvement of the executive in such cases has become commonplace under the Martelly-Lamothe administration, the case of the wife of Sonson La Familia demonstrates unquestionably a firmly established trend, even a pattern of behavior of the bald-headed administration. Following several previous interventions, after all less spectacular, the Evinx Daniel and Roodly Éthéard files should be seen under a different light as a result of direct interference by the National Palace and the Prime Minister’s office in the legal process. These two cases are similar to the strategy put in place by the executive in order to influence the decision of investigating Judge Jean Serge Joseph against first lady Sophia SaintRémy-Martelly and the eldest son of the presidential couple, Olivier Martelly, both accused of embezzlement of public funds and criminal association. Judge Joseph died due to psychological pressure exerted on him by the Head of State

and the Prime Minister to force him to bring the case to a close. Otherwise initial executive interferences in judicial decisions proved more discreet. There are those of Municipal Police Commissioner Ernst Bouquet Dorfeuille, Calixte Mercidieu Valentin or Jojo Lorquet and Konpè Moloskòt. They were the first hesitant steps toward the seizure of power over the judiciary by Martelly and Lamothe. With the Evinx Daniel and Sonson La Familia affairs, Martelly and his team have completely got their hand on the judicial process. In this vein, only government supporters, and friends and relatives of the presidential family have exceptional access to justice through the back door. Orders to release passed in favor of the president’s flock accused of serious crimes, or the direct intervention of the executive to release from prison defendants linked to the government; or to evade justice are part of the Martellly-Lamothe strategy to protect criminals and frustrate those seeking recourse to justice. Clearly, therefore, once again, the Martelly-Lamothe miserably fails the test of respect for human rights, a corollary and central obligation of a state of law. We must find ways to curb the excesses of delinquent leaders. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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AFRIQUE ACTUALITÉS

Égypte : Sedki Sobhi prête serment comme nouveau chef suprême de l’Armée Le général Abdul Fattah al-Sisi a démissionné, la semaine dernière, comme chef suprême de l’Armée égyptienne en vue de se porter candidat à la présidence. Le président par intérim, M. Mansour, a confirmé le choix de Sedki Sobhi, en remplacement de M. al-Sisi, comme nouveau chef suprême de l’institution militaire égyptienne, lors de la réunion hebdomadaire du cabinet au Caire. M. al-Sisi, qui avait le grade de maréchal, a assisté en civil à la réunion du cabinet de jeudi, en vue de présenter sa démission comme ministre de la Défense. En tant que commandant en chef, en juillet dernier, il a dirigé le renversement du président constitutionnel Mohammed Morsi, suite à de massives protestations populaires de l’opposition. Les autorités militaires ont depuis lancé une répression sauvage et aveugle contre les Frères musulmans, qui a fait plus de 1 000 morts parmi les partisans du président déchu. En annonçant sa candidature présidentielle, le mardi 24, M. alSisi, âgé de 59 ans, a dit qu’il répondait aux « exigences de la vaste majorité des Egyptiens qui ont fait appel à moi pour briguer cette fonction honorable ». Il a promis qu’il allait bientôt faire son possible pour instaurer une Égypte moderne et démocratique. Mais il a averti que la tâche sera extrêmement difficile, compte tenu des réalités sociales, politiques et économiques du pays, y compris la menace « terroriste ». Pour ses partisans, l’ancien chef suprême de l’Armée est le seul homme fort qui puisse mettre fin à la crise politique qui a empoisonné l’Égypte depuis la fin des trois décennies d’Hosni Moubarak au pouvoir. Cependant, les adversaires d’Abdul Fattah al-Sisi le tiennent responsable de ce que les organisations de défense des droits humains qualifient de climat de répression sauvage, y compris la torture de détenus politiques. Ils prédisent aussi qu’avec

alSisi l’autoritarisme sera, à coup sûr, rétabli dans le pays. Aucune date n’a encore été fixée pour les élections présidentielles, mais M. Mansour a laissé entendre récemment qu’elles pourraient avoir lieu à la mi-juillet, après quoi se dérouleront les élections législatives. Éthiopie : Le gouvernement installe des logiciels comme instruments d’espionnage Selon un rapport de Human Rights Watch publié la semaine dernière, le gouvernement éthiopien utilise des équipements électroniques importés de l’étranger pour espionner les téléphones et les ordinateurs de ses opposants présumés. Human Rights Watch accuse le gouvernement d’essayer de réduire au silence la dissidence, utilisant des logiciels et des appareils électroniques fabriqués par des entreprises européennes et chinoises. Le rapport indique que ces entreprises sont coupables de complicité dans l’oppression des opposants éthiopiens. L’organe de défense des droits humains affirme que son rapport est basé sur plus de 100 entrevues avec des victimes d’abus et d’anciens fonctionnaires du renseignement menées entre septembre 2012 et février de cette année. Le porte-parole du gouvernement éthiopien a rejeté le rapport qu’il qualifie de campagne de diffamation. Tous les téléphones et les connexions Internet en Ethiopie sont fournis par Telecom, une société d’État. Ce qui donne au gouvernement un pouvoir illimité pour surveiller les communications. Les responsables de la sécurité ont un accès presque illimité aux enregistrements d’appels de tous les utilisateurs de téléphone en Ethiopie. Ils enregistrent régulièrement les appels téléphoniques sans aucune procédure juridique ou de surveillance. Selon certaines victimes, les conversations enregistrées sont également présentées comme preuves au cours des

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interrogatoires abusifs de dissidents politiques. Human Watch Rights déclare que les entreprises étrangères qui fournissent des produits et services facilitant la surveillance illégale en Ethiopie risquent d’être coupables de complicité de violations des droits. Selon Human Watch Rights, les entreprises qui vendent des technologies de surveillance à des gouvernements ont le devoir de veiller à ce que leurs produits ne contribuent pas à supprimer les droits de l’homme. Selon le rapport, le gouvernement a même étendu ses activités d’espionnage aux citoyens éthiopiens vivant à l’étranger. Par exemple, des résidents éthiopiens au Royaume-Uni et aux EtatsUnis ont accusé les autorités d’Addis-Abeba d’implanter des logiciels de surveillance sur leurs ordinateurs. Les deux pays ont été invités à examiner ces revendications sur la base de violation des lois nationales garantissant le droit à la vie privée. Faits Divers Saviez-vous qu’il n’y a pas même une seule bibliothèque publique

dans la capitale d’Ouganda ? Kampala, la capitale de l’Ouganda, est la première ville du pays où résident plus de 2,5 millions d’habitants. Elle est aussi le siège des plus grandes universités du pays. Cependant, si vous voulez faire des recherches dans une bibliothèque publique, vous n’en trouverez pas. Je voulais avoir des informations sur les ONG opérant dans le pays. Alors j’ai demandé au manager d’un restaurant dans mon quartier s’il n’y avait pas une bibliothèque dans les parages. Avec un ton sarcastique, il m’a répondu : « Même si vous faites le tour de toute la capitale, vous ne trouverez pas une seule bibliothèque, voire ce quartier ». Par curiosité, j’ai été voir une connaissance ougandaise pour me

renseigner sur le pourquoi de l’inexistence de bibliothèques publiques dans la capitale. Cette personne de m’avouer avec embarras : « Mes compatriotes ne s’intéressent pas à la lecture. C’est pourquoi notre niveau de lecture est l’un des plus bas sur tout le continent. Malheureusement, ils préfèrent le plaisir aux choses de l’esprit ». Telle ne fut pas ma première impression quand je suis arrivé ici. Parce que les gens s’arrêtent à longueur de journée pour consulter les grands titres des journaux dans les kiosques. Cet ami a insisté pour dire : « Les Ougandais sont constamment à la recherche du “zen” politique. C’est tout ! “ Réginald Barthélemy 2 avril 2014

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L’altercation entre la TECHNIQUES DE CONVERSATION République dominicaine et Haïti Konvèsasyon nan travay Par Radul Chérubin L’altercation entre la République Dominicaine et Haïti nous impose-t-elle des questions ? Considérant qu’Haïti eut ā occuper la République dominicaine durant vingt-cinq (25) ans, comment expliquer que ce pays soit devenue tributaire des Dominicains et que les ressortissants haïtiens soient obligés de se rendre chez le voisin pour se procurer du pain ? Comment expliquer le fait que les Haï-

Radul Chérubin II tiens soient incapables de subvenir ā leur propre subsistance? À mon humble avis, le problème est, avant tout, d’ordre psychologique. C’est que les Haïtiens valorisent une formation intellectuelle les préparant ā devenir des grands penseurs, des « philosophes », au détriment des professions pratiques. Nombre de ceux qui ont terminé leurs études croient qu’ils détiennent la clef de la connaissance et de la civilisation. Ils ont du mal ā s’adapter ā leur milieu et ont même honte de leurs parents, souvent analphabètes. Vaniteux comme eux seuls, ils oublient les tracasseries de ces parents qui se sont sacrifiés pour qu’ils aient une solide éducation. D’ailleurs, grands savants, ils ne sauraient s’abaisser pour accomplir des travaux manuels. Il n’est plus nécessaire de suivre l’exemple de Verdun en appelant aux pères de la patrie

de reprendre la lutte pour nous délivrer, une fois de plus, et empêcher que nous ne devenions des apatrides un peu partout ā la recherche du pain quotidien. Pour remédier ā ce problème, nous devons commencer ā développer l’agriculture qui, pour nous, devrait être le point de départ d’un système économique équilibré. Savez-vous que nos importations annuelles de la République dominicaine dépassent le milliard de dollars américains ? Or, nous n’exportons chez le voisin que pour 100 millions annuellement. Il nous faudra, donc, prioriser des investisseurs qui mettent l’accent sur la production nationale. Pour ce faire, il ne faut qu’un salaire minimum compétitif pouvant attirer ces investisseurs. En créant des emplois chez nous, nous pourrons, avec le temps, mettre un frein, sinon une fin, ā l’exode de nos congénères en quête du bien-être chez le voisin. Je suis de la génération qui se rappelle encore les paroles du leader du MOP, Daniel Fignolé, qui disait qu’il faut accorder quelques mois, des années même, aux investisseurs avant de les taxer. J’affirme qu’avec une nouvelle approche dans notre façon de préparer nos cadres intellectuels, et en priorisant la production nationale, en commençant par l’agriculture, nous arriverons ā fermer la bouche aux Dominicains, sans qu’il y ait litige. À noter que notre indépendance politique, au prix des armes, a failli en quelque sorte, parce que nous n’avons pas pris en considération notre indépendance économique. Il n’est jamais trop tard pour bien faire – ou refaire ! R.C.

Miss Progress Haiti 2014 The Delegate must meet the following requirements: Be natural born female. Be of Haitian citizenship. Must be between 18 and 26 years of age. Must have a minimum height of m. 1.65 (5’ 6”). Possess all the qualities of a beauty, i.e. poise, personality, charm, strong facial features and figures. Be ready to travel to Italy, Europe, representing Haiti in Miss Progress International 2014 from May 9th to May 18th. Delegate will be provided: Round trip tickets, hotel accommodations, standard meals, and all the local transportation in the host country from arrival to departure date. Have a valid passport. Interested candidates should send: 1 Headshot photo 1 full figure photo in jeans 1 bathing suit photo 1 photo in evening gown By: Friday April 4th, 2014 To: missprogresshaiti@gmail.com

Volume 2, Edition 21 Pa Doktè Loren Ekroth, Ph.D. [2] Kapasite pou kreye relasyon ki baze sou konfyans ak pataj, ki gen anpil valè nan lavi fanmi, vin pran nouvo enpòtans nan travay. Kòm se ekonomi Etazini an ki baze plis sou konnesans, yon sèl avantaj ki pi enpòtan nan anpil òganizasyon se travayè konesans la ki gen kapasite pou aprann nan men lòt moun, kreye nouvo konesans, epi transfere konesans la bay lòt travayè. Nan òganizasyon kote yo wè konvèsasyon enfòmèl kòm yon tan gaspiye, règ la se «Sispann pale epi fikse atansyon sou travay ». Règ sa a kapab te apwopriye nan peryòd endistri asanblaj yo, men li pa itil nan yon espas travay tankou nan peryòd enfòmasyon nou an. Sipò yon ekonomi ki baze sou konesans se konvèsasyon. Atravè tout kalite pale nan kafeterya a ak oubyen nan koulwa a, nan gwo sesyon alantou watè koulè, vizit telefòn, ti pale kout nan bwè kafe, travayè konesans yo souvan pataje konesans biznis ki enpòtan. Petèt yo ka ekri yon nouvo lide sou yon moso papye oswa poze yon kesyon difisil ki pral chanje fason yon lòt moun panse, se konsa yon pèspektiv tou nèf vin parèt. Ou kapab transmèt chif ak enfòmasyon elektwonikman, men li ka prèske enposib pou transfere konesans pa mwayen teknoloji sèlman. Sa se paske « bon jan konesans » genyen nan li valè, eksperyans pèsonèl, ekspè pèspektiv, ak emosyon. Pou yon moun resevwa konesans tout bon vre nan men yon lòt moun anjeneral sa mande pou gen kontak dirèk antre yo. Se sa militè yo rele « tan pou kontak dirèk ». Dezyèm pi bon opsyon se kapab « tan pou vwa dirèk ». Sa vle di kontak nan telefòn. Pou konprann byen, souvan nou bezwen « santi » konesans la atravè tout sans sa yo. Paske konesans se « yon bagay ki vivan » epi ki gen yon gou pèsonèl, li bezwen patisipasyon kè ou ak emosyon ou epi tèt ou. Li pa briye nan izòl-

man ou nan prizon. Dènyèman mwen te gen kèk pwoblèm òdinatè grav. Avèk anpil pasyans mwen li enstrisksyon ki detaye nan manyèl yo e mwen jwenn kèk bon jan enfòmasyon. Lè sa a, mwen pase anpil tan ap fè plizyè tantativ — yon tizwit nan yo mwen te byen konprann — mwen vin panse ke m ka kreye pwoblèm ki vin pi mal. Lè dekourajman pran mwen, bon sans mwen fè m anplwaye yon etidyan infòmatik nan inivèsite a ki gen bon jan konesans pou ede mwen pandan plizyè zèdtan. Epi sa te fè yon gran diferans. Konesans li a te fè m gen yon konfyans trankil, epi bon jan esplikasyon senp li yo te fè anpil sans. Mwen eseye. Li dousman montre mwen ak korije mwen. Aprè yon ti tan kout, mwen « te konprann » e mwen te vin ka degaje m pou kont mwen ak pi plis konfyans ke okenn manyèl te kapab bay. Pou pataje, resevwa e menm kreye bon jan konesans, nou bezwen kapasite pou tabli bon jan rapò e kreye konfyans, pou sispann jijman prematire, pou poze bon jan kesyon, pou koute e fè koneksyon ant lide yo, epi aksepte tout kalite pèspektiv. Sètènman, nou bezwen konnen lè pou nou pale ak lè pou nou rete an silans pou n senpman tande. Nouvo ekonomi an ki baze sou konesans la mande jan de konpetans sa yo nan konvèsasyon; se konsa nou kapab aprann youn nan men lòt. Lidè nan kèk konpayi ameriken, ki gen plis siksè, tankou Intel, retire baryè yo ki te konn dekouraje « konvèsasyon baze sou saw aprann ». E kounye a, yo toujou rekonpanse emplwaye ki pataje konesans. Yo ankouraje « kominote nan pratik », gwoup enfòmèl kote moun ki fèk kòmanse ka aprann nan men moun ki gen plis eksperyans. Yo rann li pi fasil pou gen aksè a nenpòt ki moun ki gen konesans itil ou bezwen nan fè aranjman pou espas ki louvri ak elimine pòt fèmen. Lòt konpayi ap fè ekspe-

ryans avèk nouvo apwòch tankou « Ankouraje kesyon pozitiv », ki se yon pwosesis enfòmèl pou rale konesans kache ki te bay bon rezilta nan tan lontan. Paske pi gwo pòsyon nan byen konesans nan nenpòt òganizasyon se pa nan manyèl ak statistik yo ye, men nan lespri anplwaye yo. Epi paske pifò transfè konesans fèt nan fason enfòmèl, « konpetans fleksib yo» nan fason efikas pou gen bon jan rapò ak lòt moun parèy ou ap toujou nesesè. Avèk ladrès e bon jan atitid, yon Jack Welch ka aprann nan men yon travayè faktori GE, yon general Halftrack ka tande ti lyetnan Fuzz, e enjenyè ki gen sèvo gòch ak anplwaye sèvis kliyantèl ki gen sèvo dwat ka aprann youn nan men lòt. Kèk semèn de sa mwen te pale nan yon konferans pou konsiltan òdinatè endepandan. Kèk nan pwofesyonèl sa yo ta p mete sou pye modèl konvèsasyon pou penmèt anplwaye yo gen okazyon pou fè konvèsasyon long pami yo pandan ya p manje maje midi yo lwen biwo a (ke konpayi a peye) ak ofri gratis, « manje midi-ak-aprann » seminè enfòmèl pou kliyan yo ak kliyan potansyèl. Sa yo te bay bon jan siksè kòm fason enfomèl pou pataje lide ak bati kominote. Petèt yon pi bon règ pou òganizasyon yo nan nouvo ekonomi sa a, ki baze sou konesans la, ta dwe : « Sispann travay, an nou brase lide » ? [1] Ki te pibliye ak pèmisyon Dr Loren Ekroth, editè magazin Pi bon konvèsasyon. Pou moun ki prefere vèsyon orijinal la nan lang angle, yo ka enskri pou abònman gratis magazin nan chak semèn nan: www.conversationmatters.com [2] Dr Loren Ekroth se yon espesyalis ameriken nan kominikasyon moun ak yon ekspè nasyonal nan convèsasyon biznis ak lavi sosyal Tradui soti nan angle pa Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com Mèkredi 2 avril 2014 [1]

Avis important Si vous voulez avoir une copie de photos et video de souvenir de la soiree grandiose, organisee en l honneur de l eminent Professeur Me Gerard J. Gourgue, le samedi 29 mars 2014 ecoule a Brooklyn, New York. SVP. Placez vos commsndes des aujourd hui. Les premieres 100 commandes auront une photo gratuite de Me Gourgue. Meuileur moyen de payer, utilisez PayPal: Nom de compte : cbseafbk@yahoo.com Prix $30.00 copie Personne a contacter : Cham Salomon : ( 34 7 ) 779-3550


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Kreyòl Soti nan paj 6

ale pou bagay yo sa amelyore. Si bann grimas yo te mete tèt yo ansanm ak gouvènman an, t ap gen plis amelyorasyon. Yo kite kè yo andisi nan jalouzi pou yo fè dezòd nan peyi a. Men imaj yon depite nan wès prezante nan figi nou kòm ak teworis ki entolerab nan sosyete a. Se pou n rele chalbari dèyè yo pou bay peyi a yon chans. Kenbe fèm e pi fèm ankò pou n voye tout simagri, grimas yo nan fon raje. Mèsi anpil pou ekout ou. Adèlsya : Se pa blag ! N ap renmèsye Samba Jinèt ki sot chofe nou nan bèl konpozisyon li te pote pou nou. Sa se bèl bagay pou nou gen atis konsa ki reyèlman se bon mesaje. Yon bann vagabon pran peyi a an otaj kòm si yo gen yon bagay serye y ap regle. Poutan se jilbrèt/vagabondaj y ap remèt chak fwa yo louvri bouch yo pou yo pran lapawòl e fè aksyon malonnèt tou. Moun sa yo ban nou degou. Nou pa rayi yo, men nou repwoche yo pou ajisman yo k ap atwofye peyi a. Nou konnen yo tout e n ap travay byen pou pèp la konnen yo tou e pou yo li nòt de tout tenten y ap renmèt pou antrave evolisyon peyi a. Se pa mwen menm ki vin avèk pawòl sa a. Se pèp la ki boude, paske l bouke avèk bann gate pati sa yo ki refize pran konsyans. Tout moun konnen vre ke se jalouzi ki nan kò yo, paske pòt eleksyon pou prezidan an te louvri pou tout sitwayen ki te gen 18 an ou plus. Sètadi chak kandida ki te kwè li te kapab gouvènen peyi zansèt nou yo pou l pran responsabilite l, te dwe pran chans li. Mateli p ap anpeche pèsonn te poze kanditati l paske l pa t gen monopòl pou anpeche yon tèl aksyon. Tout tibilans ak demagoji nou wè e viv ak yo pa lòt bagay ke mesye-dam yo sezi pou yo konstate ke se yon novis ki te pran pouvwa e menm te gen plan pou Ayiti kapab chanje. Anverite, se pou nou tout ki konsyan ranmase karaktè nou pou n kapab mete peyi a tout bon vre sou ray devlopman an ke l bezwen. Nou dwe denonse tout sanginè yo ki anpeche peyi a fonksyonne. Kounye a, tout moun ki vle di 2 mo gen chans pou yo fè l nan lòd ak disiplin san nou pa fè derapaj. Sou nòt sa a, mwen di : « jwèt pou ou ». Palmantè yo pou bokou nan pwoblèm peyi a Jennvyèv : Lè n konsidere zak vagabondaj bann palmantè ki nan palman an ki gen anpil travay pou yo fè, men ki refize ranmase karaktè yo pou yo fè travay la nan sans li. Nan mannèv tèt chat, yo definitivman pa janm gen tan pou panche sou lwa pou ede peyi a avanse. Yo prefere fè fowòm yo nan estasyon radyo olye yo chita an gwoup pou yo reflechi sou pwoblèm peyi a pou yo ta jwenn solisyon ki konvnab. Nou pa fouti konprann wòl senatè ak depite yo anndan lachanm nan.Pèp ayisyen antrave e menm mele. Li pran nan jwèt pa konprann e kimele. Yo di tout sa ki sot nan bouch yo san okenn respè. Alò, nou panse gen lòt prezidan ki t ap tolere sa, mòd tretman sa a ? Mateli se yon demokrat si nou kapab fè bon analiz paske l toleran e lan nan kolè. Jodi a gen anpil nan yo, lè nou t ap fè apèl, yo t ap absan. Selya : Mezanmi, moun sa yo pa fouti senatè ak depite men pito sekatè ak depete tankou anpil moun idantifye yo. Nou mele avèk bann malonnèt yo ki pran nou kòm enbesil. Nou konprann byen se pa tout ki konsa, paske tout règ gen eksepsyon. Nou gen anpil nan yo ki natirèlman pa janm dakò avèk ajisman bann gate pati yo pou n pa di denmèplè yo. Peyi Dayiti pa merite tout tribilasyon sa yo. Se bann moun sa yo k ap pouse pèp la pou l pran lari pou l al pèdi lavi l pou granmesi. Epi tou, yo menm kontinye ap banbile, banboche e vòle tou. Nou gen yon sekatè ki rele Moyiz Jan-Chal ki nòmalman pa janm rete nan peyi a e ki toujou ap vwayaje pou l depanse kòb peyi a. Pa gen yon moun ki plenyen kont bagay

Haïti-observateur

sila a. Li manke prezidan an dega lè l vle. Men moun ki vle vin prezidan peyi a. Jan-Chal pral dwat nan prizon trè byento, paske l gen akizasyon kont li. Prezidan Mateli kite yo tout ranse kont yo, paske yo tout pa gen okenn pwogrè y ap fè. Se metye yo pouse pèp la nan bouch lyon pou yo regle zafè yo. Pèp la bouke wè nan boutèy nwa pou l sispann di si l te konnen. Frankèl : Gen yon tolerans ke nou pa janm wè nan peyi a. Alò nou panse ke tout mèsenè sa yo pa t ap gen tan nan prizon ou kite lavi pou peyi san chapo si se sou Aristid ak pè Franswa. Mesye yo gen chans anpil pou yo kalonnen jan yo vle. Prezidan Mateli pa gen zòrèy pou tande retade mantal l ap viv nan yon lòt monn san reflechi. Yo fè eksprè pou yo kreye kriz nan peyi a swa, pou Mateli kite sa, oubyen pou yo anpeche gouvènman an fonksyone. Depi premye jou inogirasyon prezidan an y ap bay pwoblèm jis jounen jodi a. Yo tout pa wont pou wè gouvènman an rete 42 jou pou boukle 3 an sèvis li. Si yo te jwen glas, yo ta gade figi yo pou yo wè ki jan yo lèd. A wi, yo lèd anpil. Wozmèn : Tèlman yo lèd, yo sanble koukou. Mwen dakò ke prezidan Mateli pa okipe yo oubyen pete ba yo santi paske yo definitivman pa merite sa. Si yo te moun petèt nou te kapab bay yo valè. Yo reyèlman pa menm zannimo, paske nou konnen tout bèt pwoteje kote y a p viv la pou yo pa pèdi l. Se nan sans sa a ki reyèlman pouse m di nou pa konn sa yo tout ye. Nou refize kwè se anndan peyi a yo tout soti pou ajisman negatif yo. Nou pa bezwen okipe nan yon sans, paske yo tout pa gen repondong pou yo chikin gouvènman an, men n ap siveye yo de lwen e de prè pou machòkèt pa koze dega regretab nan peyi a. Frankèl : Yo mele tout bon, paske yo tout pa kanpe sou anyen. Gen yon bann ensanse nan lakou peyi a ki tannmen radote pasi-pala san yo tout pa janm rive vin avèk yon bagay serye pou ta pwouve tout moun gen yon bagay k ap regle. Yo voye pye yo toupatou. Yo tankou yon paspatou pou yo kreye divizyon, fè fo temwayaj ak bay manti. Si moun te koute yo, peyi a t ap retounen tèt anba. Se pa tèt ansanm yo vin fè, men se tapaj tankou Anèl Belizè ki aji an teworis ke tout peyi a ap kondane. Lè w tande yo mele, yo vin avèk yon kesyon destitiye. Yo te mete oubyen yo dwa pou yo fè tout sa yo vle. Prezidan Mateli pa vle mete yo atè. Li gen tout dwa pou l voye tout antchouprèt al chita. Kòm misyon l se ede lòt yo e kenbe peyi a nan rankilite ak nan lapè, li kite yo ap fè divizyon initil. Selya : Ou pa manti menm nan refleksyon w, paske mesye yo mechan e yo malonnèt tou. Gen anpil nan yo ki pran kont woulib yo. Yo refize al travay epi y ap touche chak mwa. Yo menm ki reyèlman gen opòtinite pou prezante tèt yo yon modèl pou lòt te kapav swiv. Poutan, se yo menm ki tounen gate pati. Pèp la gen pou l kouri dèyè yo, paske se pa serye sa pou y ap aji konsa. Nèg yo pwofite ap pran woulib. Yo tounen Sanmcho pou y al pran pouvwa a ki reyèlman pa merite yo nan tout sikonstans. Se nan diksyonè ya wè mo prezidan an, paske yo tout pa travay pou sa. Prezidan Mateli kontinye fè travay ou, paske pèp la satisfè de ou e li konprann tou ajisman bann jalou yo ki refize konprann ke yo reyèlman pa gen bon zouti pou dechouke pye bwa prezidans la ki byen fon anba tè a pou 5 an. Dayè, se yon bann machòkèt ki nòmalman pa konn sa yo vle e yo prèske pèdi tèt yo. Estiven Benwa dekonstonbre, demanbre e desounen tou Jennvyèv : Tout malonnèt tripotye sa yo se yon bann mechan e blofè k ap ranje chita yo pou vin piye peyi a yon lòt fwa ankò. Y ap jwe letou pou letou pou yo pran pouvwa a, ke

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yo pèdi nèt. Fòk yo konnen ke misyon yo te voye fè a p ap janm akonpli, paske yo pa gen yon baz solid. Si m byen konprann tout bon vre, pral gen rèl lakay Makorèl pou demontre bann voyou yo ke bal la fini. Nèg yo desiste fasil paske yo tout pa gen anyen y ap regle, yon objektif byen vize e yo nan fo ak tèt yo. Wozmèn : Estiven Benwa rele anmwe paske l pran nan yon kou pa konprann byen taye e byen prepare pou li. Bòkò Deras Simon Dyesèl yo byen prepare pou l ba Estiven yon lanmen byen cho pou l aksepte siyen dokiman an. Dera voye 2 bon mò desounen sou Estiven ki te pran nan kou pa konprann. Pami yo, youn te bon kondisip Estiven ki di l pa pè paske mesyedam sa yo, nan moman sila a, p ap regle anyen menm. Se pa posib ! Deras fè Estiven tounen yon manm initil pou l siyen dokiman an ki vin tounen yon pwa lou pou li. Antouka, Estiven pa yon gason si l tonbe ap rablabla konsa, paske aksyon an fèt e l fini nètale. Fòk yon moun konsekan ak tèt li. Estiven pa pote pantalon. Selya : Ou t ap sib, Wozmèn ! Yo tout pa kanpe ni chita sou anyen, paske yo tout pa gen sèvèl moun men sèvèl poul. Yo nan tout sa k pa bon e pèp la déjà konstate ke se yo menm k ap agrave sitiyasyon an nan vye ajisman yo. Si se nan fo palmantè yo ap aji pou yo touye tann an, yo reyèlman pa gen rezon pou yo kontinye ap opere nan enstitisyon sa a. Sa depase limit yon palmantè, se yon zak teworis anndan peyi a Jenevyèv : Bon, sa k ap pase konsa nan peyi a ? Antouka : « Kote ki gen chèn, pa gen kou ». Mesye yo jwenn kont gabèl yo pou yo fè dezòd. Belizè gen kran pou l fè travay sa a. Iminite l dwe sispann san pèdi tan, paske se yon zak teworis ki pa gen padon e ki se yon flagan deli. Sa jete diskredi tout bon sou enstitisyon sa a pou wè se yon depite ki poze pyon negatif sa a. Fòk ansyen prezidan Preval bat lestomak li 3 fwa pou l di : « se fòt mwen, se fòt mwen, se ankò fòt mwen si bagay sa a rive nan peyi a ». Sa pwouve byen ke nou pa fouti mete vagabon, kriminèl ak vòlè tout anndan enstitisyon sa yo, ki youn nan enstitsyon ki genprestij. Selimèn : Nou te toujou di ke gen yon travay ki dwe fèt pou n sa separe move grenn yo nan bon grenn yo. Mwen konnen gen anpil tèt nan sak k ap aplodi bagay sa a kòm si se yon bon bagay. Se pou Belizè al nan prizon pou l pije pèn li san fòfè. N ap rete tann reyaksyon bann tèt chat yo ki definitivman pa konprann reyalite a. Prezidan chanm bas la dwe montre sans responsabilite pou l fè tout sa ki nesesè pou eta-de-dwa a pran plas li nan peyi a. Depite Estiven Jak Timoleyon, jwèt la pou ou e balon an nan pye w pou choute nan gòl la. Selya : Apali papa ! Men li fout tonnè ! Mechan toujou fè yon zak ki kont li e pou l sa sispann kraze-brize. Belizè, ki gen ti non kannik li « Betizè » nan tout sa k pa bon, kafe l koule ak ma. M’sye se yon danje sosyal, yon teworis ki definitivman pa dwe gen aksè nan sosyete a pou l sa tounen rat prizon. Jodi a tout moun konstate ke se palmantè yo ki tounen yon kansè oubyen yon zo pwason nan gòj peyi a. Nou gen rezon e nou kwè ke sa va fini tout bon nan peyi zansèt nou yo. Elifèt : Nou pa fouti konprann ajisman bann tenmerè yo. Anverite, bagay yo reyèlman pa fouti kontinye konsa. Se swa gen yon eta-de-dwa nan peyi a oubyen lage bay vagabon yo pou yo banbile, banboche jan yo vle pou peyi a toujou rete nan menm eta a pou l vin yon peyi payas. Nou konprann byen ke nan peyi kote lajistis ge otorite nòmalman oubyen respè nan tout sans etabli, Belizè pa t ap oze aji konsa. Nou pwoteste ak tout fòs nou kont ak abitrè sa a e nou mande pou lajistis fè tout sa l konnen daprè lalwa pou m’sye pase devan jij natirèl li.

Frankèl : Mezanmi, ou wè nan ki tèt chaje nou tonbe lè nou aksepte krapil, antisosyab, vagabon mawon, abonnotcho nan sen nou, nou rekòlte tenten ak bagay lèd. Tout moun bliye ke Anèl Belizè se yon « kk kleren ». Yon nonm ki toujou sou e anba gwòg li nan chante nan Dèlma 51, do touni avèk boutèy li nan men li : « Gwòg mwen, Ti si garèt mwen, Ti alimet mwen se ou k pou ban mwen li… » Nan je tout moun k ap obsève bagay yo nan peyi Dayiti, yo wè ke gen yon lese ale ki merite frennen san pèdi tan. Fòk desizyon pran pye, paske mesye yo vle kraze pon yo youn apre lòt pou fè dezòd nan peyi a. Fè yo vivan e tout moun konsyan ke depi se avèk bann demon sa yo nou rete, se yon gran menas pou anviwonnman nou. Gen anpil biswit nan plato a pou n pa kite yo boule. Jodi a se Belizè ki komèt aksyon sila a, demen li kapab Jan-Chal ki fè pi mal. Koreksyon dwe fèt. Alò se pou ti banben sa a ki konpòte l tankou vagabon nan bwa ke yon bann djèdjè vle fè yon akizasyon kont prezidan Mateli. Avèk ki figi mesye sa yo pral parèt ? Kòm yo se menm sadin yo tout ye, yo pa p janm sispann fè simagri. Selya : Alò, Nèg yo bliye tout bon vre ke pou yo fè politik, fòk yo pa gen tach. Reyèlman, pa gen afè la a pou yo fè polemik. Wozmèn : Ki moun ki nòmalman pa konnen Anèl ki te gen ti non Kannik li « LWIL » tèlman li koule bweson. Men tip de moun ki reprezante nou devan lemonn nan. A w ! Sa bay degou ak repiyans pou se moun sa yo Nou pa dwe rete sou sa san pa gen yon aksyon ki pran pou voye bann nyè sa yo odyab. Nou pou yon Ayiti ki chanje vizaj konplètman. Selya : Yo merite sa menm, paske se sa y ap chache. Antouka, yo tout gen pou yo rankontre ak zo grann yo. Nou wè travay bann ensanse yo ki ta gen pouvwa nan men yo. Se Bondye ki epaye nou kont tout danje e kont kout grif nan men bann zoboukechen yo. Milann toujou kontinye ap kriye Kamèn : Mwen pa fouti konprann anyen nan bagay sa a. Moun kontinye ap jape e menm ap ranni pou granmesi. Y ap voye pye san yo pa reyalize tankou chante sa a di : « Ou kite two ta bare w Ou pa wè w pèdi chemen w Kabrit fin manje jaden w Ou pa wè w tankou moun fou… » Mwen pa yon sanba tankou Jinèt ki t ap djayi la a san pwoblèm. Toutfwa, nou konprann tout sa mwen sot di la a. Olye pou yo ta òganize yo pou prepare ranplasan yo, yo prefere ap ranse, betize e radote tou. Milann, ou pa pote lavi ditou. Se pwazon ou ye. Ou pa pote bon bagay menm. Ou bay bouyon an move gou, paske ou rabi tèlman ou di Selina. « Vye gran moun Ou pa wè tan w fin pase Ou tonbe ap fè tenten Debwouye w, degaje w Selina. Men Selina, ou pa wè Ou fin gran moun Pou ta pran chaplè w Ou kontinye ap fè denmèplè Tankou yon djèdjè ». Frannzi : Aswè a, nou anvayi avèk sanba ki pote anpil mezaj pou nou. Sa fè yon grap plezi pou n konstate ke se medam yo ki pran larelèv pou yo pote verite a. Si Milann betize konsa nan lespri pou l bay panzou, li pèdi tout chans li, paske l fè pak ak demon pou l pran pouvwa Bondye bay pitit li a. Alò, li nan tout sa k pa bon. Li fè anpil erè ke l pa ka korije, paske l pa gen vizyon. Se domaj li presipite san menm panse konsekans vòl-de-fas li a. Nou konstate ke politisyen nou yo pa reflechi e yo aji pa ensten pou yo tonbe pi fon nan twou defèt. Aristid avèk tout kòyòt li a fin kraze peyi a. Pa gen yon prezidan nan 5 kan ki kapab ranplase dega k ap pran 50 an pou repare. Mateli fè tout sa li kapab. Olye pou yo mete tèt yo ansanm avèk li pou wè ki sa yo kapab fè, se panzou yo vle ba li pou yo vin fè gagòt. Ya

menm panse ou kontinye nan menm objektif la : « Retire kò w, pou m mete pa m ». Peyi Dayiti p ap janm chanje si se menm moun k kòwonpi sa yo ki rete sou sèn politik la. Gen yon chajman ki dwe fèt avèk moun solid san vis e san twou nan manch. Fòk Milann konnen trè byen ke lalo sa p ap byen mare, paske avèk kòd li sèvi a pa solid e li pouri. Selya : Ya gen tan konnen si se konsa y ap mare sosis yo pou pran pouvwa a. Kòm Anèl Belizè tanmen di : « Gade yon peyi, mwen fè sa m pito anba demokrasi Swit Miki a. M ap fout ba yo pwoblèm pou yo pa chape. Pa gen moun ki gen dwa pou yo atake m e enpoze m aplike libète m demokrasi a ban mwen. Mwen santi m kore, mwen anfòm anba yon dra si yo gen kran. Men kwa manman w, men kwa papa w, si w gen kran, vin pile l ». Frankèl : Kanta pou demokrasi a, yo jwenn li jiskaske yo abize l. Prezidan Mateli avèk tèt frè li fè yo vin fou, paske l pa janm di yo anyen, li deja konnen mesye atoufè yo pa p avanse yon sèl pous. Jwèt la make san, paske teworis pran peyi a pou yo fè sa yo pi pito. Kounye a lajistis gen mo l pou l di nan bagay sila a. Ayiti pa janm yon peyi kòboy, li pa gen dwa pran liy sa a ki definitivman p ap bon pou li. Men koze a ! Wozmèn : Pawòl la pale ! Pawòl la plale ! Men yo pèdi tout san fwa yo pou lage panik nan peyi a. Prezidan Chanm bas la dwe konfòme l pou l jere bagay yo nan bon ti mamit reyèlman san magouy. Lwa yo dwe aplike san patipri konfòmeman a ekjijans prensip yo. Nou pa dwe tolere derapaj sa yo pou peyi a pa kontinye ap degringole. Anèl Belizè pa dwe pi wo ke lalwa. Se pou l tradwi devan jij natirèl li akonpaye avèk avoka l, paske yo kenbe l an flagan deli. Selya : Gen yon avètisman pou senatè ak depite yo. 3 kongrèsman ki soti nan Florid pote yon avìsman bay palmantè yo. Yo te fè yo konnen pou yo ini avèk gouvènman an pandan ke kominote entènasyonal la deside ede peyi a. E ke yo te vin nan peyi a 4 an avan sa, yo reyalize anpil pwogrè fèt. Nenpòt gouvènman defakto ki monte nan peyi a, tout èd ap koupe e y ap pini tout panzouyis. Alò, nou kwè ke mesye-dam yo tande e anbasad ameriken an ap pran nòt pou kontrekare tout mannèv. Tout moun ki konprann se yon gouvènman Nèg sòt ki la a twonpe yo, paske gouvènman sa a gen benediksyon tout moun lespri nan peyi etranje. Bann gri yo pa gen anyen pou yo fè e menm di. Tou senpleman y ap voye toya san fondman. Men Nèg sòt yo ap monte moun swadizan ki gen lespri a bon bagay. Yon gwoup ti salòp ki kontinye ap benyen nan vomisman chen an konprann yo kapab twonpe moun. Demokrasi a se nan gouvènman Mateli/Lamòt la li etabli. Al dousman se remèd kò, bann malonnèt. Wa yan ! Adèlsya : Patriyotism nou nan tenten, paske fo lidè yo nan fè nwè e bese paviyon, paske yo reyèlman pa t janm merite plas yo ye a. Se yon lese frape ki tanmen nan peyi a pou bwouye tout kat. Anpil nan nou se flatè, blofè e menm ransè. Yo pa gen prensip, paske yo kapab e yo ranje kò yo tou pou vann peyi a. N ap di yo fè atansyon pou yo pa sanksyone e menm kankannen. Nou rive nan fen pwogram nan e nou tèlman kontan patisipasyon tout moun, nou pa vrèman fè bri, men nou gwo e gran tou. N ap mande pou tout moun pase youn pa youn pou pran ti kolasyon li. N ap fòme 2 liy pou nou kapab fè tout bagay an òd e ak disiplin. Nou gen adrès tout moun. Sa nou pa gen adrès yo, kontakte nou kounye a, paske gen 2 zanmi k ap tann nou pou n fè sa san pwoblèm. Nou pa fouti kite sal la san nou pa di mèsi a tout moun ki yon fason ou yon lòt fè deplasman sa a. Nou renmen nou tout. Peyi Dayiti pral debarase avèk bann demon yo pou pita pa tris nan sen nou e gen lè yo pral ramase deyò peyi a. Jan Bèbè 2 avril 2014


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Le compas direct encore populaire malgré la pauvreté et les faiblesses du marché musical haïtien Par Robert Noël La dégradation des valeurs se ressent à tous les niveaux de notre société. Tout semble aller vers un monde insensible au bien-être collectif. L’intérêt personnel prime sur tout dans tous les domaines. Phénomène culturel ou reflexe inné ? Vivre en commun requiert une prise de conscience

Issa El Saieh. individuelle et une tolérance que seul l’amour peut conférer. Le grand changement dont nous rêvons tous, pour améliorer ce qui peut l’être, ne sera qu’un rêve éternel, si nous négligeons le changement individuel. Car il faut de tout pour faire un meilleur monde. Notre culture se fonde plutôt sur le « moi, moi et moimême — mwen-mwen », qui est haïssable d’ailleurs. C’est ce qui nous rend égoïstes et nous force à donner priorité à nos intérêts personnels, oubliant que sans les autres nous ne pouvons exister. Nous vivons aujourd’hui parce que les autres existent aussi. Un tel fait devrait être étudié à fond, avec soin, et pris à cœur dans l’industrie musicale haïtienne. Incontestablement, le concept de compétition a perdu de sa vraie valeur, quand nous observons ce qui se passe aujourd’hui dans cet univers musical : sabotage de groupes musicaux, insécurité dans les boîtes de nuit haïtiennes, productions musicales sans substance, etc. Sans négliger de mentionner que certains orchestres souhaitent la dissolution des groupes compétiteurs. Tous ces faits nous font dire que sans la compétition musicale et une restructuration en profondeur cette pauvre industrie ne pourra jamais avancer et sortir de cette impasse.

Une réalité entre deux mondes distincts Il existe une discrimination notoire entre les groupes de grande configuration et ceux de format réduit qui évoluent dans le même circuit musical. Certains d’entre eux refusent de partager la scène avec une autre jugée peu connue du public. Si Nemours JeanBaptiste était égoïste, les minijazz ne pourraient exister aujourd’hui. C’est lui qui avait accordé la chance au groupe « Les ShleuShleu » de Dada Jackaman (Hugues Jackaman) au cours d’une soirée dansante à Cabane Choucoune. Il a donc ouvert la voie aux mini-jazz. Aujourd’hui, on ne cesse de parler de deux générations de musiciens : « l’ancienne et la nouvelle », se référant à l’âge des artistes qui composent les formations musicales. Si tel est le cas, les groupes Zenglen, Disip, Klass et Nu Look, et d’autres du même format ne peuvent être considérés comme des entités de la nouvelle génération puisqu’ils ont en leur sein des musiciens quinquagénaires (des artistes qui frisent la cinquantaine). Il ne peut être non plus question d’un concept musical différent puisqu’à travers leur musique ils crient haut et fort «Men konpa », et cela bien qu’ils présentent une diversité de styles qu’ils baptisent konpa dirèk. Il faut se rappeler que quatre 98 % des musiciens d’aujourd’hui sont autodidactes et jouent uniquement à l’oreille. Si on le leur dit en face, ils vont essayer de se défendre ; ils peuvent même vous guillotiner. La vérité blesse, mais il faut qu’elle soit dite. En fait, les formations musicales d’aujourd’hui s’écartent de la forme originale du compas direct puisque leur section rythmique fait autre chose, qui est loin d’être du compas-direct pur, et les guitaristes exécutent des solos encombrants en dehors de la gamme de la tonalité de la chanson ou de l’accord relatif de cette tonalité. Pour la plupart des musiciens de la soi-disant « nouvelle génération », c’est le « kale synbal » qui détermine le rythme. Pourtant, ce n’est pas le rôle de la cymbale en musique. Nos musiciens doivent apprendre et com-

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prendre le cycle des quintes et quartes pour élargir leur horizon musical et apporter d’autres couleurs à la musique dansante haïtienne. Il faut qu’ils comprennent les règles et principes liés à l’instrument qu’ils jouent. Le hasard n’existe pas en musique. Pour l’histoire et la postérité Certains faits méritent d’être signalés ici. Même si l’on n’a pas vécu l’époque de Nemours JeanBaptiste, de Wébert Sicot, de Raoul Guillaume, de Joe Trouillot d’El Saieh, pour ne citer que ceux-là qui nous ont laissé des compositions qui peuvent nous servir de guide dans nos recherches musicales. Certains critiques vont jusqu’à imputer au compas direct les problèmes d’Haïti. D’autres déclarent même que Nemours Jean-Baptiste a causé le plus grand mal à la culture haïtienne. Pourtant, ils ne

proposent aucune solution capable de faciliter le redressement d’un tel genre musical. Ces critiques vont, peut-être, dans un avenir proche, faire valoir leur contribution pour assurer le changement qu’ils souhaitent tant, en mettant leur solide éducation musicale au service de notre société. Ce qui leur donnera la possibilité d’apporter des éléments nouveaux à cette forme de musique, chacun étant libre de ses opinions. Si l’on considère les structures musicales, le compas direct a des failles, mais qui peuvent être corrigées si les musiciens sont animés de bonne foi et d’une conscience collective claire, pour changer ce qui doit l’être. Les musiciens d’aujourd’hui ne font aucune recherche sur cette période qui a marqué l’histoire de la musique dansante haïtienne. Pourtant, ils disent qu’ils héritent de Nemours Jean-Baptiste son « rythme » compas direct. Voilà jusqu’où mène la paresse de nos musiciens. Combien de ces artistes, qui se disent superstars, connaissent la différence entre le style de musique que jouaient Nemours et Sicot ? Certains ont tenté sans succès de jouer la « cadence rampa », qui a une structure musicale plus complexe que celle du « compas direct ». C’est, d’ailleurs, ce qui avait fait le succès de l’Ensemble Nemours Jean-Baptiste : sa simplicité mélodique et harmonique. Un fait mérite d’être souligné ici. La différence entre l’En-

semble Nemours Jean-Baptiste et celui de Wébert Sicot peut-être détectée dès les premières notes. Si on se réfère au rythme du tambour, l’orchestre de Wébert Sicot jouait une variante du Compas Direct de Nemours Jean-Baptiste, à partir de l’accentuation du temps à la deuxième mesure. Nemours Jean-Baptiste a incorporé le tombasse (le gong) dans la musique haïtienne. N’est-ce pas là une innovation, une invention même du maestro ? Les Antillais utilisent cet instrument sans même en connaître l’histoire et l’origine. Nemours a détaché le tombasse de la batterie pour faciliter la tâche du batteur. Le tombasse/ gong est bien un instrument rythmique. Un hommage bien mérité à l’innovateur Dufort Mayala La différence entre Nemours et Sicot touche l’oreille bien entraînée sans difficulté. Le tambourineur de l’ensemble Wébert Sicot, Dufort Mayala, oncle de feu Mario Mayala, n’a fait qu’ajouter quelques notes en plus, conférant une plus grande richesse rythmique et tonale à la musique de l’Ensemble Wébert Sicot/la Cadence Rampa. À la première mesure, le compas direct et la cadence rampa se ressemblent, mais la rythmique de Wébert Sicot change à la deuxième. En plus de cette remarque, l’orchestre de Wébert Sicot n’avait pas de tombassiste, mais Lafontant, le batteur d’alors, faisait du ring shot, en tapant sur le rebord métallique de la batterie pour marquer l’accent/le temps. Il ne le faisait pas au même intervalle que Ti Boston, tom bassiste/gongiste de Nemours JeanBaptiste, qui accentuait le temps. Écoutant jouer Lafontant, on aurait tendance à croire qu’il existait un tom bassiste au sein de l’orchestre Wébert Sicot. Ce batteur se mettait vraiment à l’œuvre, il était très pris et assurait bien son rôle de métronome de l’orchestre. Le tom bassiste de Nemours marquait le temps au « downbeat », au soupir du tambour. L’orchestre de Nemours Jean-Baptiste utilisait deux cloches de bœuf (cowbells), la première attachée au timbalès et l’autre que jouait le tom bassiste (gongiste), Ti Boston. L’orchestre de Wébert Sicot n’utilisait qu’une seule, celle que le batteur frappait quand le tempo l’exigeait. Il faut aussi dire que les

paramètres mélodiques et harmoniques de ces deux orchestres diffèrent. La dialectique « mélodie/ harmonie », les notes et les accords de passage, les variations, les appogiatures et les embellissements confèrent à la mélodie son identité et sa personnalité. Dufort Mayala, ex tambourineur du Super Ensemble Wébert Sicot, demeure un percussionniste extraordinaire, un innovateur qui défie le temps. Il utilisait trois tambours aisément pour jouer les trois notes supplémentaires qui établissent vraiment la différence rythmique entre ces deux orchestres On ne peut ignorer sa contribution à la musique haïtienne. De même, la contribution de Richard Duroseau, ex-accordéoniste, et celle de Raymond Gaspard, exguitariste de l’Ensemble Nemours Jean-Baptiste, ne doivent pas être dévalorisées. Il faut rendre hommage à tous ceux qui le méritent bien. Toute musique est toujours accompagnée d’une danse du même nom. Contrairement au « rythme » cadence rampa, le compas direct est à la fois musique et danse, comme la samba brésilienne. Ceci est si vrai qu’on danse le « rythme » cadence rampa de la même manière qu’on le fait pour le compas direct. La section rythmique de nos groupes musicaux d’aujourd’hui utilise trop de breaks sans raison ni cause. Il faut que la musique respire bien. Une musique de danse doit suivre un courant défini sans turbulence rythmique. robertnoel22@yahoo.com


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