Haiti-Observateur: 14 Mai au 21 mai 2014

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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

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Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc.

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MARTELLY MIS AU RANCART PAR L’AFFAIRE àSONSON LA FAMILIA ET D’AUTRES BÉVUES

Étoile montante de la succession, Lamothe prend le contrôle du pouvoir

(Collaboration spéciale)

Bureau de lutte contre le trafic des stupéfiants (BLTS). Selon des sources émanant des services d’intelligence, il était accompagné de membres de l’Interpol (Police internationale) et de la DEA qui voulaient s’assurer que « tous avaient compris ». Profitant de la présence de ses

accompagnateurs, il les a rassurés en ajoutant que « les trafiquants de drogue n’auront plus d’endroit pour se cacher parce que leurs dossiers ont été acheminés à l’Interpol ». Simultanément, Sonson La Familia (Woodly Éthéard), flanqué de son avocat, Me Claudy Suite en page 3

POUR COMMEMORER SON 3E ANNIVERSAIRE

devant un adversaire durant treize matches consécutifs.

Le pouvoir entreprend d’enlever les graffiti gênants

Le formidable crochet droit de Stiverne

arborant la ceinture verte, symbolise de la couronne du groupe WBC, autour de son épaule, a pleuré de joie, tandis que le promoteur Don King célébrait la victoire au Galen Center. Stiverne a remporté une victoire disproportionnée contre Arreola, au mois d’avril de l’année dernière, au cours de laquelle il avait fracturé le nez de ce dernier au troisième round. Arreola, qui prétend ne s’être pas suffisamment entraîné pour cette compétition, a estimé qu’il a perdu ce

Une succession d’événements relevant du pur hasard vient de propulser le Premier ministre Laurent Lamothe vers l’accomplissement de son rêve suprême d’accéder au poste le plus élevé du pou-

À Delmas 48, on a recouvert massissi ». Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales a entrepris, depuis quelques semaines,

voir politique haïtien. Chef du gouvernement, le voilà brusquement en contrôle absolu de l’exécutif à la faveur de l’affaire Sonson Lafamilia. Parmi ses partisans qui attendaient désespérément ce moment extraordinaire, c’est l’euphorie. À la veille du troisième anniversaire de sa prestation de ser-

les « A bas Martelly, kidnapè, une opération de nettoyage des murs de la capitale et de ses environs. Différentes équipes se sont

ment, le président Michel Joseph Martelly a courbé l’échine de manière presqu’irréversible face à son Premier ministre en lâchant Roodly Ethéard, présumé chef du gang Galil qui s’est rendu le 8 mai dernier aux autorités judiciaires. Le même jour, dans la matinée, Lamothe s’était rendu au

afférées à couvrir de peinture les slogans « Piman bouk » qui sont considérés comme une insulte aux membres de la famille présidentielle, principalement au président Martelly, cible privilégiée des mécontents. Dans la vision des individus ciblés, il fallait à tout prix enlever de la vue les messages hostiles au régime impopulaire qui gouverne le pays. Cette campagne précédait les festivités du troisième anniversaire de la prestation de serment du président Michel Joseph Martelly (14 mai 2014). D’autre part, des centaines de banderoles couvrent, depuis le lundi 12 mai, les principales artères de la capitale. Ces deux opérations, dont les coûts n’ont pas été révélés, attireront certainement les critiques, puisque les coffres de l’État sont asséchés, selon les propos du chef de l’Exécutif. Suite en page 2

LE NOUVEAU CHAMPION DU MONDE POIDS LOURD DE LA BOXE EST D’ORIGINE HAÏTIENNE

Bermane Stiverne a battu Chris Arreola par knockout au 6e round

Bermane Stiverne, 35 ans, qui naquit en Haïti puis émigra avec sa famille à Montréal, Canada, a battu son rival, Chris Arreola, au sixième round, le samedi 10 mai. Il devient le nouveau champion du monde de la catégorie poids lourd, le détenteur du titre de la WBC, Vitali Klitschko, d’origine ukrainienne ayant abandonné la boxe pour se lancer dans la politique en Ukraine.

Stiverne a envoyé Arreola sur le plancher à deux reprises, au cours du sixième round continuant à démolir son adversaire jusqu’à ce que l’arbitre, Jack Reiss, arrêtât le match 58 secondes avant la fin du sixième round. Après être sorti victorieux, par décision de Arreola, l’année dernière, Stiverne a observé une trêve de treize mois de la boxe. Il attendait la décision de Klitschoko de

À l’ouverture du sixième round, Stiverne, qui suivait de près les mouvements de son adversaire, a compris qu’il était temps de foncer. Aussi a-t-il administré son violent crochet droit à la tempe gauche d’Arreola, l’envoyant tituber et chanceler avant de s’effondrer sur le plancher. Celui-ci s’est levé après s’être repris et conti-

se retirer définitivement de la boxe pour relancer sa carrière. Les frères Klitschko avaient le monopole de la victoire dans la catégorie poids lourd au cours des six précédentes années. La décision de Vitali de prendre sa retraite en Ukraine, en décembre, pour briguer la présidence, laisse la porte grande ouverte au boxeur canadien d’origine haïtienne, qui n’avait jamais baissé pavillon

Bermane-Stiverne jubile après sa victoire sur Chris Arreola (photo USA Today). nuait à se battre, mais Stiverne l’envoya dans les cordes avec une autre combinaison.

Stiverne a réussi des coups solides au cours du premier round tandis qu’Arreola dominait les second et troisième rounds avec une série de combinaisons cinglantes, coinçant son rival contre la corde.

Au sixième round, Stiverne s’est montré impitoyable et domina son adversaire qui manquait de reflexe pour se protéger contre ses coups répétés. À ce tournant, Reiss estimait qu’il avait la responsabilité de protéger Arreola. Aussi mit-il fin au match. Après le match, Stiverne,

deuxième match dès qu’il a encaissé le même coup de poing qui avait mis fin à la première compétition. Aussi s’est-il écrié : « Il a un droit formidable, c’est bien de quoi il s’agissait ». Il devait ajouter : « D’après moi, j’étais en train de gagner le match. Il m’a simplement eu avec le même droit. Je ne pouvais pas l’esquiver».

Stiverne, qui voyage beaucoup, s’est battu pour le Canada en tant que boxer amateur. Il s’entraînait en Floride au début de sa carrière professionnelle ». Il s’est préparé pour ce match à Las Vegas, au gym de MaySuite en page 15


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Haïti-observateur

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POUR COMMEMORER SON 3E ANNIVERSAIRE

Le pouvoir entreprend d’enlever les graffiti gênants

Mais, comme un trouble-fête, le sénateur Moïse Jean-Charles, principal opposant au régime de Port-au-Prince, a annoncé qu’il

« Jéricho », au sein de la population. En maintes occasions, il a été formellement interdit, lors de différentes manifestations, mais le

Ici, c’est encore à Delmas que l’équipe des ouvriers-peintres ont réussi à effacer sur ce long mur les messages hostiles au gouvernement. Mais, pour combien de temps…

il avait été réalisé aux Côteaux, précédemment à un second « Jéricho » qu’entreprenait le curé de la paroisse du Sacré-Cœur, le père Jules Campion. Selon plusieurs témoins de l’événement, ce serait à cette dernière tentative que la « muraille » était tombée. Ce qui, d’après la croyance populaire, accéléra le départ de l’ex-prêtreprésident. Aujourd’hui, le président Martelly, qui connaît l’importance des croyances populaires, veut éviter de tomber sous le coup d’un mauvais sort. Donc, tous les regards se tournent sur la chute de la « Muraille de Jéricho », et surtout sur ses conséquences, au cas où le puissant sénateur du Nord arrive à tromper la vigilance des limiers du Palais national, qui sont chargés d’appliquer l’ordre du président d’empêcher que les sept

Un mur fraîchement repeint à la rue Dr Audain, au centre-ville, à Port-au-Prince.

Le même scénario s’est répété au bas de Turgeau. Il s’agit d’effacer de la vue des graffiti hostiles au gouvernement Martelly/Lamothe. fera le tour du Palais en sept occa- bouillant sénateur promet qu’il sions, le 14 mai 2014. Ce rituel l’accomplira seul, s’il le faut. d’origine obscure se nomme Nous tenons à rappeler à nos

Loin d’être un travail d’artiste, la couverture du slogan « piman bouk » apparaît plutôt comme une œuvre d’enfants de la maternelle.

Le quartier du Canapé-Vert n’est pas oublié par les employés du ministère de l’Intérieur qui, armés de pinceaux, d’escabeaux et de peinture, accomplissent leur besogne.

Alors que l’argent manque dans les caisses de l’État, des banderoles proclament « 14 mai 2014, 3 lane pwogre TET KALE ». Nul ne connaît, pour l’instant, le coût de cette campagne de propagande (toutes photos Mirabel). lecteurs que, à la veille de son tours de la résidence présidentielle second départ pour l’exil, le prési- soient accomplis simultanément. dent Jean-Bertrand Aristide avait également interdit ce rituel. Mais,


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Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know? Volume 2, Issue 34

By Garry Emmanuel Eating honey is a healthier choice than white sugar. Honey is a completely natural sweetener. Most nutrition experts agree that the following are the ten major health benefits of honey: Cancer and heart disease Honey contains flavonoids, antioxidants which help reduce the risk of some cancers and heart disease. Gastrointestinal disorders Recent research shows that honey treatment may help disorders, such as ulcers and bacterial gastroenteritis. This may be related to the 3rd benefit… Anti-bacterial “All honey is antibacterial, because the bees add an enzyme that makes hydrogen peroxide,” said Peter Molan, director of the Honey Research Unit at the University of Waikato in New Zealand. Athletic performance Ancient Olympic athletes would eat honey and dried figs to enhance their performance. This has now been verified with modern studies, showing that it is superior in maintaining glycogen levels and improving recovery time than other sweeteners. Cough and throat irritation Honey helps with coughs, particularly buckwheat honey. In a study of 110 children, a single dose of buckwheat honey was just as effective as a single dose of dextromethorphan in relieving nocturnal cough and allowing proper sleep. Three elements of the body Honey has been used in ayurvedic medicine in India for at least 4,000 years, and it is considered to affect all three of the body’s primitive material imbalances positively. It’s also useful in improving eyesight, weight loss, curing impotence and premature ejaculation, urinary tract disorders, bronchial asthma, diarrhea, and nausea. When honey is used with other herbal preparations, it enhances the medicinal qualities of those preparations and also helps them to reach the deeper tissues. Blood sugar regulation Although honey contains simple sugars, it is NOT the same as white sugar or artificial sweeteners. Its exact combination of fructose and glucose actually helps the body regulate blood sugar levels. Some honeys have a low hypoglycemic index, so they don’t shock your blood sugar.

Wounds and burns External application of honey has been shown to be as effective as conventional treatment with silver sulfadiazene. This is the result of the drying effect of the simple sugars and anti-bacterial nature of honey combined. Probiotic Some varieties of honey possess large amounts of friendly bacteria. This includes up to 6 species of lactobacilli and 4 species of bifidobacteria. This may explain many of the “mysterious therapeutic properties of honey.” Beautiful skin Honey’s anti-bacterial properties are particularly useful for the skin. When used with the other ingredients, it can also be moisturizing and nourishing. Caveat: Best not to feed to infants. Spores of Clostridium botulinum have been found in a small percentage of honey in North America. Infants can have a serious reaction of illness in the first year. Do not add honey to baby food or use as a soother to quiet a fussy baby. Honey is a sugar. It has a high caloric value and will put you on a sugar high and low. If you are health conscious and want to maintain a healthy weight, do not eat a jar full of honey. When honey is heated above 108 degrees Fahrenheit, it becomes a glue-like substance that is extremely difficult to digest. This substance is considered a toxin, since it adheres to the tissues of the body and is very difficult to remove. The challenge: When buying honey, make sure it is pure and raw. Raw honey contains vitamins, minerals and enzymes not present in refined honey. If you want to enhance your immune system, perhaps it is time to consider including honey in your daily diet and doing away with white sugar. So in the end, as with everything else, what you do with this information is as always up to you. But do remember that your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us start today a honey diet awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2014! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. May 14, 2014

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MARTELLY MIS AU RANCART PAR L’AFFAIRE SONSON LA FAMILIA ET D’AUTRES BÉVUES

Étoile montante de la succession, Lamothe prend le contrôle du pouvoir Suite de la page 1 Gassant, se « rendait » aux autorités judiciaires avec sa mallette. Selon nos sources, plusieurs membres de la DEA et de l’Interpol assistaient à l’événement dans un tout-terrain aux vitres teintées.

T ê t e - à - t ê t e Martelly/Sonson La Familia entouré du plus grand des secrets Une activité hors de l’ordinaire régnait à travers les rues de la capitale et ses environs, dans la nuitée du mercredi 7 mai dernier. Des hordes de « Zo rekins », ces tous-terrains servant d’escortes aux membres puissants du gouvernement, étaient lâchées à tribord et à bâbord. Ces engins diaboliques arpentaient férocement les rues de la capitale et sa périphérie pour retracer les pistes du président Martelly devenu subitement fugitif. Personne, même sa femme Sophia, la première dame, ne connaissait sa destination. À la barbe de ses gorilles et de quelques intimes, le président réussissait à esquiver les regards dans une voiture banalisée. Informé de la présence de limiers spéciaux sur le territoire national, et prévenu du moment de sa livraison à la justice de son pays, le président Martelly digérait mal de voir coincé son « ami » Sonson sans concocter un plan de sauvetage. Il doit absolument tenter de se mettre à l’abri des justiciers internationaux qui requièrent l’arrestation de cet individu soi-disant traqué par une police nationale qui est incapable de lui passer les menottes, vu ses accointances politiques. Subitement, l’homme le plus puissant d’Haïti se voyait menacé d’atterrir à la prison civile de Croix-des-Bouquets, à l’instar de Clifford Brandt et consorts. Tout comme il l’avait fait avec son autre « ami » Evinx Daniel, en logeant à sa résidence de Port-Salut pendant trois jours, Martelly a répété le même scenario. Dans la chaleur de la nuit tropicale, il s’est longuement entretenu avec Ethéard dans un endroit jusque-là tenu secret. Au juste, selon une source proche d’autres limiers, c’est au fond d’une ruelle que deux voitures se sont croisées. Ethéard serait descendu pour s’entretenir avec son chef dans la voiture de celui-ci. Si le plus grand des mystères plane sur « l’entente » qui eut lieu entre les deux hommes forts, cette rencontre confirme l’affirmation de Sonson La Familia quand il déclarait sur les ondes de Radio Zénith qu’il a le support de la famille présidentielle. Et surtout, que c’est le Premier ministre Lamothe qui serait à ses trousses. Des affirmations qui placent ces deux dirigeants haïtiens dans l’inconfortable position de témoins (à charge ?) dans un éventuel procès de Woodly Éthéard. Une affaire qui

pourrait aller très loin, s’il faut accorder un quelconque crédit aux multiples informations que draine le Palais de justice. Laurent Lamothe à son plus haut sommet Depuis quelques semaines, le Premier ministre Laurent Lamothe est très visible dans le milieu des décideurs haïtiens, toutes accointances confondues. Lamothe par-ci, Lamothe par-là, l’homme est subitement partout. Il fait les manchettes des journaux, contrairement à son bienfaiteur, le président Martelly, en pleine déchéance. Problèmes d’élections où il n’arrive pas à

Laurent Lamothe en passe d’escamoter le pouvoir.

faire l’unanimité ; divergences avec le « Dialogue » où il perd l’estime du cardinal Chibly et des autres interlocuteurs; querelles incessantes avec les élus du peuple ; dilapidation des fonds publics. Martelly doit composer avec des manifestations incessantes du nord au sud. Bref, une situation qui met le Premier ministre Laurent Lamothe dans la mire des courtisans de tous poils. Et même dans le sillage des ambassades accréditées dans le pays qui pressentent en lui l’homme du moment. Une telle conjoncture requiert toujours l’appui des secteurs d’affaires créateurs d’emplois et surtout un terrain vierge capable de canaliser des centaines de milliers de votes. Après plus de deux ans à la tête de la primature, Lamothe découvre la nécessité de connaitre les secteurs de la sous-traitance, les usines et leurs ouvriers. Il a visité la Brasserie La Couronne, le Rhum Barbancourt, Matpar, Tropic S.A., ECSSA. Plus suspect encore, sa dégustation de cassave à Damien, le 1er mai. Les deux années précédentes, c’est comme si le Premier ministre était en hibernation. Son apparition au Bureau de lutte contre le trafic des stupéfiants était un coup bien planifié par ses conseillers qui ont su profiter du vide laissé par un président Martelly, plus enclin à sauver sa peau dans cette ténébreuse affaire de Sonson Lafamilia. Jamais le président n’a dénoncé les trafiquants de drogue avec autant de vigueur que son

Premier ministre. Tout au contraire, le sénateur Moise JeanCharles est allé jusqu’à affirmer que « À coté de ses nombreux défauts, le président Martelly a la qualité de ne jamais laisser tomber ses amis kidnappeurs et dealeurs de drogue ». La déconfiture évidente du président Martelly serait à l’ origine du passage à l’offensive du Premier ministre. Une courbe irréversible a été franchie quand il s’agissait de discuter de la date mythique du 14 mai, jour anniversaire de la prestation de serment du président. Les divergences apparaissent tellement profondes que rien d’envergure n’a été prévu dans des panaches habituelles. En dehors des sousgroupes qui transigent dans l’orbite du pouvoir, les clans Martelly/Lamothe s’affrontent ouvertement. Chose bizarre, dans cette conjoncture empreinte de coups fourrés et de magouilles, le Laurent Lamothe qui, jusque-là, faisait figure de bon second, apparaît comme l’homme de la situation. Une victoire qui ne serait que l’œuvre de ses conseillers spéciaux (au moins une trentaine) et les nombreux membres de son cabinet particulier. Sur la corde raide, Martelly fait le « mort » Alors que le Premier ministre Lamothe aurait quatre paires d’as en main, le président Martelly tentera certainement de ressurgir des décombres de l’affaire Sonson La Familia. Tout laisse croire qu’il n’a pas encore dit son dernier mot. Les appels continuels qu’il lancés pour convier ses partisans dans l’aire du Champs-de-Mars, alors qu’aucun stand n’était encore érigé, dans la journée du 13 mai, prouvent qu’il est prêt à se battre. Au cas où il se referait une virginité accidentelle, sa revanche serait implacable, prévoit-on dans ses cercles d’amis indéfectibles. Le principal handicap qui afflige le Premier ministre est l’animosité qu’entretient la première dame à son égard. D’où ses multiples revers, voire des humiliations, quand il effectue des visites au Palais national. Malgré les inconvénients et les pelures de bananes qu’on lui glisse sous les pieds, notamment des jets de pierres à la ville des poètes, Jérémie, lors de la dernière édition de « Gouvènman an lakay ou », le Laurent Lamothe représenterait l’avenir pour nombre de courtisans qui remplissent les couloirs de la primature tous les jours de la semaine. Les prochains jours confirmeront certainement la tendance parmi la foule innommable des fonctionnaires qui doivent nager entre deux chefs, l’un (Martelly), à l’avenir incertain et l’autre (Lamothe) qui se bat comme le diable dans un bénitier pour accaparer les vestiges du pouvoir de l’ex-chanteur de compas direct.


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Haïti-observateur

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Pharmaciens de rue et immigrants africains Par Saint-John Kauss Passionné par le « viaduc », qui se projette dans les aires de l’aéroport Toussaint Louverture /Carrefour Nazon, à Port-au-Prince, nous avons complètement oublié les vendeurs et autres intéressés qui campent dans cette zone. Vendeurs ? Vendeurs de cellulaires et de fines camelotes, à la merci des petites bourses de gens de la classe moyenne, en

Saint-John Kauss

panne de nouveaux gadgets. L’autoroute de Delmas, n’est-ce pas cette artère qui conduit à Pétion-ville ou à Frères (quartier huppé de Pétion-ville). Cette voie, trop étroite de nos jours, n’est plus une autoroute. C’est un long chemin serpenté de lampadaires et de panneaux solaires. La route de Delmas aux trottoirs sans fin, lieu des promenades nocturnes d’antan, n’est plus. C’est un espace d’exclusivité pour les « tat-tap » et gros camions qui vont dans les environs de Fermathe et de Kenskoff, autres régions plus éloignées que la ville de Pétionville. Nous disions des marchands et vendeurs. Surtout des vendeurs de produits pharmaceutiques qui ont attiré notre attention. Car les vraies pharmacies sont vides, à Port-au-Prince. On y retrouve donc, dans ses rues maquillées, toute la gamme pharmaceutique, allant des analgésiques jusqu’aux pilules pour les anorexiques et les obèses. De l’étranger, surtout de Miami et de New York, on demande aux parents restés dans l’ile l’expédition de ces derniers produits bien souvent inactifs ou périmés. Oui, l’Haïtien est ce qu’il est; un être passif d’une activité absolue. Car dans la plupart des hôpitaux, rien ne presse et ne compresse les infirmières et les médecins. Le même professionnel d’hier de Montréal est comme tous les autres qui n’ont jamais voyagé, voire évolué. Arrogant sans empathie, il protège ses avants et arrières dans l’unique but d’être appelé à un ministère de l’État. Changer l’autre, Haïtien. Lui apprendre les grosses et petites manières. Lui rappeler qu’il est avant tout Africain et fier, n’est pas sans rappel au regard de sa couleur, de la lointaine terre d’Afrique et de toutes les « dynamiques » qui accompagnent ce grand continent. Il n’en veut pas, point, guerre. En attendant l’Amérique, Haïti est, de nos jours, envahi par les Européens et les Africains d’origine. Nos Africains, ils ne sont pas aussi misérables que ceux rencontrés à New York vendant des pacotilles dans les rues, à droite et a gauche, autour des stations de métro, d’autobus et de trains de voyage, à Manhattan. Ces enva-

hisseurs sont enfants ou petits cousins des Haïtiens qui ont séjourné en Afrique durant l’ère duvaliérienne. Retraités, ces Haïtiens, après avoir occupé des postes alléchants en Afrique, et après des brefs séjours au Canada, ils rentrent au pays, satisfaits, accompagnés de femmes et de marmailles africaines. Un second lot provient de noces afro-haïtiennes, entre des étudiants au Canada, plus à Montréal précisément (Québec). Pourquoi retourner en Afrique qui est si loin et non prospère ? Le calcul est tel que la petite bourgeoise haïtienne, mais claire de peau, ramène le cousin africain au bercail après les études. Il sera bien accueilli, surtout s’il est « Mulâtre africain ». Le dernier lot est nul autre que celui des étudiants africains, boursiers de Cuba ou d’Haït fuyant malgré la signature (et les promesses) de l’accord entre leurs pays et celui de Castro. Ils s’installent au pays de Toussaint-le-Béninois, surtout dans les provinces. Sans papiers légaux – permis de séjour, ils se font engager, tant bien que mal, dans l’administration de l’État et ailleurs, en tant qu’experts avec la complicité de farouches intendants sur place. Ils apprennent aussi bien le « créole », marient des femmes haïtiennes et se font entretenir par la famille. Ils sont aujourd’hui nombreux, forment des associations, ont leur radio, et expédient de l’argent en Afrique, à la famille élargie ou à l’autre femme restée au village et sur le Continent. Nous n’avons pas de problèmes a ce qu’ils vivent sous nos toits ou sous le soleil d’Haïti à perpétuité, puisque des Arabes y sont aussi depuis plus de cent ans. Nous n’avons pas de problèmes à ce qu’ils partagent nos femmes et fondent une seconde, une troisième….une cinquième famille, s’ils sont sincères. Car nous n’avons rien à protéger de ces « nouveaux arrivants » d après le tremblement de terre (sic). S’ils sont là pour reconstruire le pays avec nous; s’ils y sont pour les ponts et chaussées, pour endiguer nos rivières en crue, apprendre l’alphabet, les contes et des dialectes africains à nos enfants, soigner nos vieillards et nos plus jeunes; s’ils sont présents pour nous rappeler qui nous sommes, ce que nous valions dans le temps en tant que race humaine, nos origines et nos gloires ancestrales. Bref, l’État haïtien, les ministères des Affaires sociales, des Affaires étrangères, de la Santé, se doivent de récupérer ces Africains, nouveaux arrivants, de les légaliser comme cela est fait et se fait dans les pays d’outre-mer. Pourquoi, même après le séisme du 12 janvier 2010, continuentils de venir ? Nos Arabes chrétiens de l’Ancien Empire Ottoman eurent du flair et ils sont devenus riches en Haïti. Les Africains, présentement perdus dans le vaste et riche continent qu’est l’Amérique, ont certainement lu l’Histoire d’Haïti. Ils y sont des milliers et des milliers au pays. Alors offrons ce poème à la mémoire des disparus de l’esclavage des siècles passés, et lisons :

Le vide ô solitude Arche des gémeaux en transit sous les pas du pollen Vide de la liberté d’une main dans l’écrit Des deux dans les cassures du cri pendant l’amour Dans le rut des échos/des blessures par souffles de rumeurs Ô vide de l’amitié gagnée sous la léchée des gestes en otages de la joie Arche du capricorne ―épaule nue de la blessure Le vide/la solitude du texte Des écritures d’enfants en colonies d’apprentissage sur le chemin du globe Ô pirateries des cinq points sur ma poitrine Métaphysique langage/l’iris de mon âme Cavalerie de signes et mots de ma main Codés dans les sous-sols / les fûts de ma source en brouillons de pupilles Ô grimoires que j’ai violés jusqu’au bout de mon plus petit doigt Écrits des forges/fous de la page Les marges au van des lanières de thyrses et d’anges Suée de belles fleurs pressées en grumeaux infinis Terres d’enfance en couples des cavernes au plus vaste de l’exil Le vide/l’exil arche des mèches froides en chardons de voyelles Vide de la présence et de l’absence d’une main dans l’écrit Jusqu’au sel de l’as de cœur Jusqu’au ceps de la prochaine victoire sur la langue Jusqu’à mon poème trébuchant au-delà de la folie des cors Jusqu’au chant suprême et jusqu’à l’haleine des yeux je m’installe Par lacis de rêves aux plus hautes tours de vos hanches Ô femmes de nos veilles entre trois pelletées de sable et le fou de l’oiseau Les pinçons qui sucent les mots et le sang des syllabes fatiguées des équations sans maîtres Lettres et alphabets des lettres jusqu’au faîte de la dernière victime Villon/Rimbaud/Racine grandes orgues du silence des archives Et des métamorphoses brutes de l’écriture laminée sous le signe de la danse Par enjambées de rêves hirsutes nous lirons Hugo/Baudelaire/Eluard/Mallar mé/René Char et Perse Poètes de la liberté du nu au grand désordre de l’humain Grands magiciens/envahisseurs chevauchant les mots pour l’écrit de la nuit Par l’écrit de l’ophrys/de l’opaque lierre des ratures De la giroflée/du pers et du fuchsias/de l’interdit merisier Orphées sans mors dans l’outrance des hautes feuilles D’assauts de mots envisagés par ramées vers le chant Par l’écrit de l’orme du bouleau et du cèdre Jusqu’au regard double du pin captif dans l’anse ancillaire de la débauche Je me promène dans la vallée des mots et des mésanges en grue Sous la supervision formelle de l’homme dans l’écrit de chaque nuit.

ToTEM

(ouanaminthe, 09 mai 2014)

Les méfaits de la violence, de l’insécurité et de la délinquance (2e partie)

Par Larrieux Junior ABDon En 1980 le peuple haïtien se réunit en faisceau pour lutter contre la montée de l’insécurité. Les neuf départements du pays ont pris part, pour se battre contre les ennemis de la démocratie. La manifestation se traduit par la communication de porte à porte, par des appareils audio, par la presse parlée et écrite, par des associations et des organisations populaires et internationales. Des milliers de camarades ont été tombés pour la cause de paix. La mobilisation s’intensifie à une vitesse incontrôlable dans tout le pays et à l’étranger. Le peuple proclame la sécurité, la justice pour tous. Malgré la répression des forces militaires et des milices, on n’arrivait pas à maintenir le pouvoir. Après 86, le Conseil national de Gouvernement (Le CnG) restaure un régime de terreur dans les quartiers populaires : à Cité Simone, à Rue 9, à Delmas 2, au Bel-air, à Fort-National, à Martissant et à FortMercredi etc. La résistance inébranlable du peuple haïtien devient de jour en jour une lutte longue et cruelle. Le CNG n’a pas fait la préparation pour le rétablissement de l’ordre et de l’autorité d’État. Après le départ du CNG, la violence continue jusqu’à nos jours. Pendant ce temps, la division entre les politiciens et les militaires a augmenté. La population vit dans la peur dans les quartiers populaires en raison de l’évolution de la répression par des militaires et par des attaches. Des centaines de familles sont victimes par larme d’Haïti et oubliées par la justice haïtienne. Dans de nombreux pays l’insécurité prend une place importante. Dans le nôtre, la sécurité de la population n’est pas assurée. C’est la division ; la frustration ; l’exclusion. Les mots coupent la chaine de l’unité nationale. Maintenant, il faut souder la société haïtienne avec elle-même. Nous devons travailler avec toutes les organisations, les associations les églises, Larrieux Junior ABDON les vodouisants, les jeunes et les familles afin d’apporter notre pierre à la mise en place d’un plan de sécurité. Le rêve de l’ASYOSED est d’accompagner la société dans la bonne voie. Aujourd’hui encore, les actes de vandalisme persistent dans le silence obscur. Compte tenu de l’évolution de la prolifération des armes à feu dans les dix départements. Les problèmes de la violence se multiplient chaque jour. Elle se produit dans les rues, à la campagne, en sortant à la Banque, par la manifestation populaire et on connait d’autres formes de l’insécurité En date du cinq novembre deux mille treize (5/11/2013) dans la zone de Fort-National, aux environs de cinq heures trente pm, à l’angle derrière Fort-National et ruelle Estimé, surgit un groupe de onze assaillants ayant en leurs possessions des armes à feu de calibre neuf millimètres et trente-huit. Monsieur Garry Laguerre agent de sécurité rapprochée du sénateur John Joël Joseph a reçu trois projectiles, l’un à la tête, les deux autres à l’abdomen. Il a été attaqué par onze « le police » non identifiés dont huit d’entre eux armés et trois éclaireurs. Ils ont pointé leurs armes et se sont mis à tirer. Les malfrats obligeaient les gens à courir dans toutes les directions. La victime âgée de quarante un ans (41) ans, père de famille de trois enfants, deux filles et un garçon. Après avoir commis leur forfait, les bandits se sont enfuis en courant à pied dans les corridors de la zone avec les armes à la main. Alors que la victime restait longée par terre jusqu’à dix heures du soir. Le sénateur fait transporter le corps à la morgue privée pour les suites nécessaires aux environs dix heures du soir. Il faut fermer la porte de la violence qui frappe depuis deux cent dix ans de tristesse et de deuil. Les gouttes d’eaux salées qui coulent dans les yeux des pères de famille et amis (es) peignent la douleur, la souffrance du tableau sombre de la famille haïtienne. C’est la tristesse qui était présentée ce soir-là, et les familles éprouvaient de la peur. Maintenant c’est l’insécurité silencieuse, la misère qui plane dans la société. La violence tue la vérité et la justice pour donner naissance à la peur. Cela a créé un système d’insécurité pour salir l’image des gens de bien dans tout le pays. La violence symbolique divise la nation haïtienne. Elle donne la belle vie aux salauds, aux corrompus, aux gens malhonnêtes. Nous sommes victimes de toute la douleur causée par l’absence de la justice. En regardant le pays déchiré par la violence, par l’insécurité et par la haine qui se sont servies comme un bistouri pour ouvrir la plaie de l’injustice ; non pas pour tisser la justice. Elle retarde le bien-être du citoyen dans les quartiers populaires et le progrès social. L’insécurité détruit l’accès aux financements des organisations nationales, ruine la société économique, affaiblit les commerçants, met à genoux la population haïtienne dans la misère. La population ne peut pas résister aux graves conséquences des armes à feu dans le pays. Les armes à feu mettent un frein au développement de la société. Les problèmes sociaux, économiques, la santé, la pauvreté, l’injustice, nuisent à la prospérité du pays. La diffamation politique représente un obstacle pour la stabilité de la population. Il faut que les lois du pays soient appliquées pour la bonne marche de notre société. Les narco-criminels sont toujours présent dans les rues pour commettre des crimes. «Le police » donne toujours la carte rouge à la police nationale ». Malgré les efforts de la Police nationale d’Haïti, les problèmes galopent partout. Les dirigeants font face à la négligence de l’État. Pendant ce temps, la faiblesse des autorités fait monter la délinquance dans les quatre coins du pays. Ca produira plus de deuil, plus de crainte et plus de peur dans les rues. On ne peut pas résoudre les problèmes de l’insécurité dans le doute et dans le mensonge. Pour combattre l’insécurité, il faut que la police réagisse avec précision, avec exactitude et avec discernement. Les politiciens mettent le peuple dans le cachot, comme bouc émissaire pour qu’il endosse toute la faute et la honte du pays. « Le Police » caresse la Police et la justice soigneusement pour le fait dodo. Pendant ce temps, ils gagnent le terrain dans le silence obscur. « Le police » met la vie de la population sur le clou de la violence. Plus de 3% clients (es) ont été victimes, en sortant à la Banque. Si rien n’a été fait, demain sera plus grave, Les organisations des droits humains, la société civile, la presse parlée et écrite ne doivent pas rester indifférente devant la tournure que prend la violence. Malgré des dizaines de journalistes morts et disparus, la presse reste debout, tient par la main le flambeau de paix et de justice, pour dire non à la répression aveugle contre les journalistes. Non au pillage du trésor public, non à la corruption, non aux violations des droits humains et de la loi. Les conséquences de la violence sont en train de détruire le pays. Il faut lutter pour le rétablissement de la sécurité et de la justice. Il faut faire vivre la justice haïtienne comme la justice se dispense aux Etats-Unis, en France et au Canada. Ainsi, notre société sera fière. Il faut changer d’attitude, donner à la nation une vie de justice et de sécurité pour tous.


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Haïti-observateur

DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

L’influence de la musique rap sur les jeunes Par Rosie Bourget Le rap est un genre de musique qui est écouté et apprécié surtout par des jeunes partout dans le monde. Le mot rap provient de l’anglais « to rap », verbe qui si-

Rosie Bourget

gnifie « bavarder sur un fond rythmique », dans l’argot noir américain. Dans notre société, le rap est devenu un phénomène mondial. Cette nouvelle forme d’expression musicale fait partie d’un mouvement culturel né aux États-Unis durant les années 1970, dans les ghettos noirs du Bronx et de Harlem. Cette culture s’est dispersée dans le monde entier, alliant un esprit de revendications à une ambiance festive. Mon intervention concernera presque exclusivement les jeunes de 9 et 17 ans qui se laissent influencer par les rappeurs les plus violents du globe. Ils veulent devenir comme eux et avoir les mêmes biens matériels qu’eux. On leur a fait croire que pour réussir dans la vie il fallait casser du « blanc », insulter les flics et manquer de respect à n’importe qui, y compris les femmes. Une tendance qui a fait du rap une catastrophe dans certains pays. À cause de la commercialisation et de la diffusion du rap, maintenant les rappeurs ne sont pas seulement des musiciens, mais aussi une sorte de modèles pour les jeunes.

Les enfants apprennent par l’exemple

Je ne vois pas comment un rappeur comme Birdman pourrait être un bon modèle pour les jeunes. Il a des tatouages partout sur son corps. C’est un type qui vient du gang californien « The Bloods ». Pour manifester sa loyauté envers son gang, il s’est d’ailleurs fait tatouer leur étoile rouge sur la tête. Il faut dire que l’étoile rouge est le « logo/symbole » du gang « The Bloods ». À bien y réfléchir, il est en quelque sorte un modèle de réussite. Ce gars gagne plus de 100 millions de dollars (80 millions €) par an grâce à son label de disque hiphop « Cash Money Records ».

Quant en est-il de leur style ?

Les rappeurs sont complètement décontractés avec leurs détails vestimentaires. Par exemple, pour les pantalons bouffants (NDLR : les pantalons à taille basse exposant sans gêne presqu’entièrement

les slips. On a l’impression qu’ils cherchent toujours à provoquer un incident. De tels habits semblent naturels. Il y a aussi les grosses montres et les chaînes énormes (bling-bling), les tatouages de la tête aux pieds, en plus de se faire percer partout le corps. Une casquette de rappeur mise en sens inverse ou en travers (de côté) sur la tête n’est pas du tout anormal. Pour les jeunes, c’est super cool … leur pantalon au raz des fesses, ça aussi c’est génial. Ces textes, parfois très virulents contre les symboles d’un pouvoir, la police ou la justice, ont stigmatisé le rap pour une partie de la population. Les critiques violentes sont en fait assez minoritaires et l’aspect contestataire se limite le plus souvent à une dénonciation qui passe par les descriptions des problèmes sociaux, tels que l’homophobie, le racisme, la pauvreté, le chômage, l’exclusion de cours. En France, les études concernant l’action de la musique sur le corps sont donc de date récente. Elles essaient de démontrer que l’écoute de certaines musiques a des répercussions physiologiques et psychologiques sur l’organisme, notamment au niveau cardiovasculaire, respiratoire, musculaire et végétatif. Si puissante soitelle, il est important de mentionner que la musique peut aussi nous faire du mal. Attention à la musique que vos enfants écoutent. Toutes ne sont pas bonnes, certaines ont l’effet contraire. C’est à dire, elles stimulent la violence. Évidemment, certains rythmes et textes musicaux, comme le rap, jouent un rôle important sur les gangs, des actes de barbaries. L’artiste se sert quelques fois d’éléments vécus et dramatisants pour séduire son public à travers des rimes engagés et percutants, cependant il incite la plupart du temps à la haine, à la violence et donc à l’anarchie. En réalité, les rappeurs font l’effet inverse de ce qu’ils souhaitent vraiment.

Le rap, la drogue, le sexe et l’alcool

Partout dans le monde, le rap est associé au trio de choc : la drogue, le sexe et l’alcool. Lorsque 50 Cent chante à la télévision Look mami I got the X if you into taking drugs (« Regarde, bébé, je tombe en extasie si tu es là pour prendre de la drogue »), se présente-il réellement comme un trafiquant de drogue ? Bref, les rappeurs ne seraient-ils pas plus que leurs lyrics, nom donné à leurs textes au contenu souvent très explicite ?

Les rappeurs et les gangs « The Bloods and The Crips » A lire une prochaine dans un

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autre article relatif à la musique rap…la liste est assez longue. Au cas où vous ne le saviez pas, chaque rappeur américain est associé à l’un de ces deux plus gros gangs les plus réputés aux États-Unis. Il est important de mentionner que le siège social de ces gangs est basé en Californie. Aux États-Unis, il n’est pas contre la loi d’être membre d’un gang. C’est lorsque vous commettez un délit qu’il est illégal. Le premier amendement de la Constitution américaine donne la liberté de réunion, le droit d’adhérer à un groupe ou à un club, dont vous remplissez les conditions. L’adhésion au Ku Klux Klan, un groupe néo-nazi, ou une organisation fondée sur la suprématie de la race blanche n’est pas illégal. Les actes individuels d’un membre peut être illégal, mais pas le simple fait d’appartenir à une organisation. Une étude qui a examiné les homicides liés aux gangs aux États-Unis a été publiée au début de 2012. L’étude a révélé que l‘homicide est la deuxième principale cause de décès aux États-Unis pour les personnes entre 15 et 24 ans. Cinq villes avec des niveaux élevés d’homicides liés aux gangs entre 2003 et 2008 ont été étudiés : Los Angeles, Oklahoma City, Newark, New Jersey, Oakland et Long Beach, en Californie. Les données ont montré 856 homicides liés aux gangs pour cette période, dont 80 % impliquant des hommes et 90 % perpétrés avec des armes à feu. Il y aurait 30 000 gangs de rue actifs aux États-Unis à partir de 2012. Le rap et la politique Il existe, en effet, un grand nombre de débordements de la part d’un secteur ou de personnages politiques envers certaines minorités. Par exemple, nous pourrions considérer que les dénoncer à travers des chansons ne fait qu’exacerber le conflit entre les forces de l’ordre, le gouvernement et les jeunes venant, la plupart du temps, des quartiers défavorisés. La preuve, la merengue carnavalesque de 2013 du groupe Brothers Possy « À l’oral », n’a pas plu au président Joseph Michel Martelly. Em réaction, il a interdit à ce groupe musical de participer aux activités carnavalesques qui s’étaient déroulées au Cap-Haïtien, en février 2013. Alors il y a, bien sûr, des musiques rap dans lesquelles il n’y a aucune complexité, aucune beauté, aucune consistance dans les paroles si ce n’est de la violence, histoire de choquer le public. Ces rappeurs-là dénaturent le rap et par conséquent lui donnent une mauvaise image puisqu’ils chantent dans l’unique objectif de réaliser des millions. La misère et l’anarchie font vendre le produit. En tout cas, c’est souvent ce que l’on constate à travers les textes des rappeurs qui connaissent un énorme succès fulgurant (à suivre).

QUARANTE ET- UNIÈME SAINTE CONVOCATION ANNUELLE DE LA CROISADE ÉVANGELIQUE DE PÊCHEURS D’HOMMES Du 12 au 25 mai 2014 Chers collègues, Le moment est venu de nous rejoindre en vue de proclamer l’Evangile de notre Sauveur et Seigneur Jésus -Christ par une sainte réunion des frères et sœurs de différentes dénominations. La Croisade évangélique, fidèle à sa coutume, se sent pressée par l’ultime désir de lancer un appel à la communauté haïtienne à participer à sa 41e Sainte Convocation annuelle, qui débutera le Lundi le 12 mai à 6 :00 du matin et terminera le dimanche 25 mai 2014 à 10 : 00 du soir, à l’adresse suivante : 557 East 31st Street (entre Farragut Rd & Foster Ave) Brooklyn NY 11210. Le message se déroulera sur le thème suivant : «Les armes spirituelles du combattant» (Ephésiens 6 :) Le début du service sera une journée de jeûne et de prière de 6 :00 du matin au 2 :00 de l’après – midi. Tous les autres jours, les services seront : les matins de 10 :00AM à 1 :00PM, et les soirs de 7 :30 à 10 :00PM. Différentes congrégations partageront le message de circonstance. Du Dimanche 18 au Dimanche 25 Mai, l’évangéliste de renom international, le pasteur Apollinaire Bayoro venant de la Floride, sera le prédicateur. Vous être tous conviés d’embarquer avec nous dans la barque de Pêcheurs d’Hommes en vue d’amener ceux qui sont perdus et sans espoir dans ce monde au Seigneur. D’ores et déjà, l’Eglise compte sur votre participation pour la pleine réussite de la grande campagne de révitalisation spirituelle de 2014. Vos frères en Christ, Rév. Samuel Nicolas, pasteur.

Remerciements pour Vve Marc Solis, née Félicie Féquière Les familles Solis, Depestre, Bernard, Guillaume, Noailles, Johnson, Myers, Mathon, Pierre, très sensibles à la chaleur de votre sympathie et au réconfort de votre amitié lors du décès de leur mère, grand-mère et arrière grand-mère, Mme. Félicie F. Solis, survenu le 28 février 2014 à New York, remercient très sincèrement les parents et amis qui ont témoigné des marques de sympathie, soit par offrandes de messes, fleurs, cartes, courriels, dons, visites ou assistance aux funérailles. Elles les prient d’agréer leur profonde reconnaissance.

Èske w gen yon timoun nan lekòl leta? Depatman Edikasyon Vil Nouyòk Pale Lang ou Pale a Kontakte lekòl ou a epi sonje pou mande dokiman ak sèvis entèpretasyon nan lang ou, pou ka gen bon enfòmasyon sou edikasyon pitit ou.

Gen enfòmasyon disponb an Kreyòl Ayisyen tou lè w rele 311 oswa lè w ale nan schools.nyc.gov/ HaitianCreole

r_bourget@yahoo.com MSW (Masters of Social Work) CSW/therapist (Clinical Social Worker) Information in [Insert Language] is also available by calling 311 or visiting schools.nyc.gov. Carmen Fariña, Chancellor


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Haïti-observateur

Kreyòl

Se pou opozisyon an sispann fè demagoji e mete sentiwon pwogrè nan ren li KANSON SWÈL TE DI PASE SA, MAKLOUKLOU DESANN LI

OKay, Ayiti — Nou te toupatou nan peyi a ap obsève pou nou kapab gen yon lide ak yon vizyon de tout sa k ap pase. Nou wè e nou konstate tout bagay nan yon fason pou nou kapab konprann reyalite a. Bagay yo pa fasil jan anpil nan nou konprann nan. Pou gen yon bon jan amelyorasyon, fòk gen yon tèt-a-tèt san demagoji ak jalouzi, men nan yon tèt ansanm pou chak antite, sètadi chak sektè, tann tou pa l san presipitasyon. Se kesyon ke tout belijeran pa fouti tann tou pa w la ki lakòz ke tout pwoblèm sa yo ekziste nan peyi a. Nou tout konnen trè byen ke se antant nan tout bagay ki penmèt yon bon rezilta. Lè nou tout gaye, pa fouti gen pwogrè pou yon rezilta pozitif. Yon gouvènman pa yon gwoup moun prepare pou ekzekite yon pwogram baze sou menm ide, paske gwoup ki fòme gouvènman an pa omojèn, sètadi tout moun ki fòme l la pa soti nan menm branch e se sa ki fè gen manke nan pwodiksyon ke n ap tann. Si vrè ke chak 3, 6, 9 oubyen 12 mwa kabinè chanje pou yon amelyorasyon paske dirijan yo vle siksè nan tout sa y ap fè pou yon bon avansman.Tandiske wòl opozisyon an se kritike pou demontre reyalite a. Nan peyi Dayiti, nou pa gen yon opozisyon valab pou fè kesyon yo nan nòmalite. Nou gen yon pakèt gwoup ki reyèlman pa penmèt nou idantifye opozisyon an. Se nan sikonstans sila a ke l pa fouti ilize anyen serye pou fasilite mouvman reyèl la. Se chak jou yon manifestasyon ap fèt pou jete gouvènman anplas la. Men, swadizan opozisyon an pa janm defini wòl e objektif li pou yon Ayiti rekonstwi. Fòk mesye-dam yo klè nan objektif yo, paske se yon dezòd jeneralize ki gaye nan peyi a nan chimen demokrasi. Demokrasi nan tout peyi pa janm fèt nan dezòd, men nan disiplin ak prensip. Bagay yo grav, paske n refize respekte e obeyi lwa yo. Gen yon presipitasyon ki gaye nan sèvèl anpil nan nou ki refize konprann tout bon vre se linyon ki nòmalman fè lafòs e ke nou pa fouti kontinye ap viv nan retire-ranplase. Pou konbat yon gouvènman anplas se pa nan rete pale pou granmesi, bay manti pou dan

griyen e fè dimasyon pou apresyasyon. Non, se pa sa di tou si nou vle pran sans responsabilite nou. Dabò, nou dwe mete nan tè nou òganizasyon sètadi òganize nou nan meyè mwayen pou lè nou leve vwa nou pou pèp la reponn ak nou, paske se li ki tagèt nou pou n fè yo konprann sa n ap chache pou li. Sa pa nouvo pou pèsonn, paske pèp la pa konprann langaj opozisyon an ki reyèlman pa gen yon metòd e yon liy pou kondwi yo nan wout dirèk la. Olye pou yo ta òganize yo nan lòd nòmal, yo prefere kite emosyon yo kondwi yo nan fè nwa pou yo lage kò yo nan twou egou pou y al ateri nan lanmè. Tandiske, yo te kapab fòme yon gwoup fò pou ta bay gouvènman an anpil pwoblèm pou ta gen pwa nan balans lan. Si se konsa yo vle fonksyone, yo reyèlman pa konprann anyen. Aprè yon pakèt vizit nan plizyè vil nan peyi a, nou nan Okay kounye a pou nou kapab pran poul sitwayen k ap viv nan zòn sila a. Nou te rive fè tout dilijans nou pou nou te kapab jwenn enfòmasyon ki kapab itil ou e fwase w tou. Wòl nou menm se ramase enfòmasyon tout kote nou ye, paske nou kwè nan reyalite vivan. Se poutèt sa, nou pral kase yon ti moso ba w nan tout sa nou te jwenn yo. Peyi Dayiti dwe bouje tankou tout lòt peyti sou planèt la. Fòk nou di w tou ke akèy nou te resevwa nan vil sa a te ekstraòdinè e nou te nan ben nou avèk tout konpatriyòt yo. Ayiti gen pou l bouje, malgre tout divizyon ki anpeche evolisyon pran wout li nan yon chemen libète etabli pou nou tout san patipri. Jodi a nou dwe regwoupe nou pou nou itilize yon lòt mwayen ki dwe penmèt nou fè pwogrè nan peyi a. Divizyon ak demagoji p ap mennen nou okenn kote. Nou dwe antann nou nan yon kominyon fratènèl pou n sa rive nan kafou pwogrè ak randman nan tout nivo pou yon peyi pi djanm e anfòm. Ejèl : Moman an rive pou nou rekonèt ke nou tout se Ayisyen e nou dwe mete tèt nou ansanm pou nou refè lakay san demagoji e san rankin. Te kapab gen yon bon jan amelyorasyon nan peyi a si nou tout te dakò pou nou chanje mantalite nou ki definitivman pa bon menm. Fason nou aji, sitou

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sou plan politik se zewo bare e pa gen okenn konparezon. Nou bliye si gen yon mo ki rele amoni ki mennen antant ak kè kontan. Nou tout ki reyèlman Ayisyen nan kè e non pa machann peyi, ipokrit, asassen, mechan e vagabon nan tout sans, kapab fè kichòy pou peyi a, paske pèp la deside pou li pote-kole depi toutan l’ap viv sou tè a. Janba : Mezanmi, peyi nou an malad. Li kapab trete paske gen bon doktè sou plas ki gen mwayen pou preskri li remèd efikas pou chase maladi sa a. Men, gen anpil awogan ak ensanse ki refize famasyen yo voye remèd yo ale. Yo tounen pirat pou gate tout bagay. Yo toupatou ap grennen jilbrèt nan fè tenntennad pou anpeche tout lòt konpatriyòt fè travay yo nan mete men pou bagay yo chanje e pou malad la geri. Anpil moun konprann byen jwèt k’ap jwe a paske

Lavalas. Ansyen prezidan Aristid konnen byen moun sa yo se yon bann senkyèm kolòn ke l ap siveye yo. Li pa janm fè Ti Danyèl konfyans, paske l se panzouyis pou tout lavi l. Bwa pi wo gen yon longvi ki wè pi lwen ke tout vagabon sa yo ke l prevni Titid de demagoji bann ti visye sa yo ap fè. Yo reyèlman pa konn sa pou yo fè pou yo retire plas koòdinatè a nan men Aristid. Yo tout te nan konplo pou voye Titid ale, paske Titid te bay pifò nan yo kenbe lajan pou li. Se yon pakèt atoufè ki pa konnen kote prent nen yo plase. Mirabèl : Ou pa manti, Jennvyèj. Gen moun ki nòmalman pa vle janm tande verite, menm si verite a devan 2 nawè yo. Lavalas te gen fasilite pou l te kenbe pouvwa a si te gen linyon nan sen yo. Ansyen prezidan Preval, ki te kanèl nan lèt Aristid nan lane 1990 pou rive nan 2001, tounen sit-

atitid mesye-dam nan kan fè nwa a parèt klè. Mirabèl : Nou pa bezwen fè yon revolisyon ak zam pou korije tout move sije yo, nou gen pou nou ankadre tout lòt yo ki vle mete men nan mouvman pou nou kapab retire Ayiti nan sitiyason malouk li twouve li jodi a. Se yon deklarasyon ki nan bouch tout moun ki konsène e ki ta renmen yon amelyorasyon jeneral nan peyi a. Nou konstate ke gen yon volonte pou travay la fèt san konplikasyon e san tèt chaje. Moun ki te toujou gen monopòl la nan men li pou li te fè e defè rive nan kafou tenten, kote li pa fouti foure men. Li tounen yon vonvon ap bay anpil manti. Y’ap antrave ekip k’ap dirije a poutan yo te nan nannan bagay yo ki dwe bay rannman. Poutan, yo fè peyi a fè bak plis ke jan li te ye a. Janba : Mezanmi, mesye-dam yo gen lodas pou yo di tout tenten san yo pa sonje yo te fè yon kou tou e yo pa t regle anyen. Se yon jwèt tolalito yo pran pouvwa nan peyi Dayiti. Yo menm bliye ke lè yon ekip ap dirije, li dwe gen tèt li sou zèpòl li pou panse e chache kote solisyon tout pwoblèm nan peyi a ye. Fòk tout jwèt yo gen vizyon pou woule balon an jan sa dwe ye sou teren an. « Tout jwèt se jwèt, men kòchèt pa ladann », daprè sa yo di. Dirije yon peyi pa kesyon zanmitay, men se chwazi bon moun ki kapab fè travay yo nan bon ti manmit, oudimwens jwè k ap vize kan an avèk pozisyon gadyen an ye pou choute balon an. Mirabèl : Se yon bon pwen ou fè Janba. Malerezman, nan peyi Dayiti nou gen yon pakèt zoranj pouri e menm santi ke nou dwe mete sou kote pou yo pa rive gate lòt yo, ti ponyen nou yo ki rete entak. Nou gen yon pakèt mazèt, pou nou pa di kreten, ki definitivman pa janm rive fè anyen pou peyi a. Se yon bann bèkèkè ki toujou ap kriye pou pouvwa ke yo pa menm prepare pou li. Bann vagabon nou wè k ap pran lari chak minit pou ti krik-ti krak pa gen anyen serye y ap vin regle, paske yo menm pa gen tan pou yo ni reflechi, panse e fè bon vizyon. Bay moun sa yo pouvwa a se penmèt Ayiti fè 50 an an aryè. Jennvyèj : Yo pa manke san wont pou yo gen kouraj ap site non Lavalas e fè manifestasyon pou Lavalas. Mwen kwè yo tout nan manti e yo nan lerè pou yo vin pran woulib sou

won nan lèt Titid pou l kaye. Men egoyis ak la èn te anvayi kè yo pou yo tounen eskòpyon nan tout sans. Mesye yo te jwenn anpil mwayen pou yo te fè kichòy pou peyi a. Yo te gen anpil fasilite pou yo te fè anpil bagay. Men yo pa konnen sa ki rele nan lang franse a : « Le goût du beau ». Yo pa renmen bon bagay e yo prefere pèkmèl. Silvya : Wi, yo pa konnen bon bagay, paske yo toujou nan fè nwa, malgre yo pote limyè pou yo. An verite, bann malpouwont yo pa p janm chanje si nou pa mete yo nan wòl yo e fè yo konnen tout bon bal la fini pou yo e ke lisans yo genyen pou simaye panik nan peyi a dwe fini pou nou pa pran 300 lane nan demagoji ak salte san jèn. Mirabèl : Se menmman, parèyman ak foli lidè dekize yo ke nou gen pou lage chen dèyè yo pou yo al chita yon kote. Pèp la pa vle demontre kolè li paske reyaksyon li se tèt chaje. Tout move je ki anpeche peyi a fonksyone ap jwenn ak zo grann yo, daprè sa anpil moun konsyan fè konnen nan peyi a e menm lòt bò dlo. Nou mize twòp nan wout ap pran plis pousyè pou nou pa fouti wè ankò. Non, se pa posib pou nou kontinye nan menm saltenbank sa a. Peyi Dayiti se yon loko basiye, tèt an plas. Nou pa bezwen konnen fòk Nèg yo rete trankil, paske yo pran demokrasi sila a pou lisans. Vle pa vle, prezidan sou pouvwa a deja gen non li ekri ak granlèt nan kaye istwa a. Yon bann demagòg anvayi peyi a pou fè tenten Silvya :Tout epav nan peyi a pa gen anyen pou yo fè ke grennen pousyè pou yo vale ankò. Yo pran lòt inosan yo voye nan lari pou yo bwè gaz pandan y ap fè dezòd. Nou pa gen pwoblèm avèk manifestasyon. Men yo dwe fè l nan sans moun. Se pa ti ponyen moun sa yo ki konprann yo se sèl kòk chante nan baskou a. Nan ran nou pa dwe gen trèt. Nou tout se mèt peyi Dayiti. Se zafè yo si yo pa vle mache men nan men pou deviz nou rete yon reyalite. Pa gen manti nan sa, nou bezwen yon amelyorasyon nan tèt frè, tèt kale e san demagoji pou n sa konnen tout bon kote nou vle ale pou n rive. Kantav : Bagay yo grav. Tèlman yo grav, mwen resi pè pou wè avilisman ki pral genyen. Difamasyon pa

janm bon e se yon razwa tranchan 2 bò ki blese menm moun k ap itilize l la. Papa mwen te toujou di’m : « Toujou rete konsekan ak tèt mwen pou m pa avili menm. Si yon pwochen fè’w tout sa ki nòmalman pa sa, pinga pini li ni pale sou li, paske malediksyon l ap tonbe sou mwen ». Nou nan yon sitiyasyon kote 6 grenn senatè magouyè e vòlè tou vle bloke peyi a ki deja sou bon wout pou devlopman li. Bagay sa a pa pou granmesi, paske yo vle paralize gouvènman Lamòt la ke prezidan Mateli kore a. Sa m kapab di nan sa : « Ki vivra, verra ». Nou kwè ke anpil nan nou ka gen chans pou asiste anpil evènman e wè verite a paske yon verite konsa pa fouti rete anba dlo. Lajistis ann Ayiti, malgre eta li, ap eseye kanmenm mete bouch nan sa pou trase ekzanp ki sipoze trase a. Epi ! Pèp la p ap rete san bouje pou dezòd sa yo fini nan peyi a pou touttan. Mirabèl : Mesye yo malonnèt anpil e opozisyon kanbral la, k ap kite balon an pase nan pye l pou l pran gòl pa gen anyen serye l ap vin regle, paske l pa gen mwayen pou l kontrekare travay gouvènman Mateli/ Lamòt ap fè a. Yo gen 3 zan e yo make 3 gòl a zewo sou opozisyon gwo vant la ki reyèlman pa menm ka mache, paske avan yo fè yon ti pa yo bouke avèk gwo larat yo genyen an. Mwen pa janm kwè yo pral okenn kote, paske pye yo tout tòtòy, tankou anpil moun konstate. Se yon pale anpil tout lasenjounen ki pa janm itil yo anyen menm pou ta soulaje pèp la e wè ke yo gen yon bagay serye y ap fè. Se pousyè mikwòb y ap vale nan tout kwen nan peyi a, paske yo tout refize fè ijèn ak tèt yo. Ejèl : Chak fwa mwen gen yon pwen pou m fè, medam yo kouri rete m pou vin ak lide m nan. Si yo pa chanje mantalite bann kwoupyon, aryennafè yo kounnye a, m ap mande ki lè y’ap gen lòt chans pou nou fè li ? Yo tout nan manti e prezidan an ap travay pou yon amelyorasyon nan peyi a. Yo mèt sote ponpe, di tout sa ou vle, gouvènman an ap boukle 5 kan li a tèt kale nan tèt frèt. Jennvyèj : Pa gen anyen serye pou yo di lè bèl aksyon ap poze nan peyi a. Nou pa bezwen okipe yo, paske yo desann tèt yo byen ba nan malpwòpte.Gen kote pou malere al manje pou grenn 10 pyas sèlman. Pa gen okenn lòt dirijan ki te panse pou yon amelyorasyon konsa, paske yo pa t gen mwayen pou yo panse. Men yo te vize ranpli pòch yo pou yo vin milyonè pou yo jwi lajan pèp la ke yo vòlè nan tout sans. Jodi a pou san azil yo konprann pou yo dekize gouvènman sa a k ap travay pou ede pèp la. Mwen mete yo an defi pou yo demontre lekontrè nan sa m di la a. Janba : Prezidan Mateli rive prezidan malgre tout sa yo fè e yo di sou li.Yo refize pran konsyans pou yo wè depi 2011 y ap voye pye pou choute balon an ki refize woule, paske mesye yo pa gen fòs. Men, mezanmi, ki kote mas labou a plase nan figi moun sa yo ? M ap mande si yo gen nen tout bon tankou nou paske yo tout pa manke san wont, san karaktè, san diyite. Li plase nan yon lòt kote pou moun sa yo ki reyèlman pa gen klas. Se pou bann san konsyans sa yo bay moun lapè yo. Pa gen kadav la pou y ap vin fè denmèplè. Se pou yo tout al kriye kote li ye a. Yon pakèt senatè ak depite fache kont Mateli, paske l pa vle yo pran dlo nan van nan, paske dlo a se pou regle koze pèp la. Yo fin mande anraje e yo vle touye malere a e efase li nan lavi a. Bondye fè yo pa gen pouvwa pou elimine l e li la pou 5 an ki definitivman pa ka renouvle. L ap fè tan li pou jete l aprè. Sepandan se pou bann vagabon yo mete sentiwon yo nan ren pwogrè si toutfwa yo ta gen yon panchman kandida, paske

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Haïti-observateur

LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/ THE REAL AFRICA I KNOW

Glimpses of Rwanda (Part 3)

Topic: A mixed bag By Réginald Barthélemy Based on all accounts, Rwanda is the most thriving economy in East Africa. The results are there to prove that living standards of the population have improved and government institutions are accessible to ordinary citizens. However, this does not happen without any cost. In Rwanda, economic growth and political repression are two sides of the same coin. The gospel according to Rwandan President Paul Kagame teaches that political opponents must be treated mercilessly. Political analysts observe that he has a zero tolerance for dissidents. Let us check a few facts.

Illegal arrests

One of Rwanda’s best-known singers, Kizito Mihigo, and a leading journalist, Cassien Ntamuhanga, the director of a Christian radio station, were arrested in April. They are accused of links to both the South Africa-based Rwanda National Congress (RNC) and Hutu rebels based in the Democratic Republic of Congo. The police accuse the pair, along with former soldier Jean

Paul Dukuzumuremyi, of planning “terrorist attacks,” with the aim to overthrow the government, to assassinate government officials and to incite to violence. They were alleged to be working with the FDLR rebels, some of whose leaders took part in the 1994 genocide, in which some 800,000 ethnic Tutsis and moderate Hutus were killed. Mr. Mihigo used to be close to the governing Rwandan Patriotic Front (RPF,) and his arrest has come as a surprise to many Rwandans.

Mysterious death of a Rwandan exile

In the middle of 2013, Colonel Karegeya held a series of meetings with South African and Tanzanian intelligence officials. At the same time, South Africa and Tanzania were sending troops into the Democratic Republic of Congo, as part of a United Nations force battling the M23 rebel group. This group is widely believed to have received support and funds from Rwanda. M23 rebels were defeated by the UN troops. On New Year’s Eve, Rwanda’s former chief of external intel-

ligence, Colonel Patrick Karegeya, went to his suite at the Michelangelo Towers in Johannesburg to meet an old informant named Apollo Kiririsi. The informant appears to have been used as inducement. The killers themselves are thought to have rented a suite across the corridor. It is not clear exactly who or how many they were, but Colonel Karegeya seems to have put up quite a fight. One of Colonel Karegeya’s nephews, who discovered the body almost 24 hours later, says: “There had been a bit of scuffle, everything was just a nightmare. We found the towel, and the towel was full of blood, and the rope. They literally used a rope to hang him tight.”

Dark secrets

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Colonel Karegeya was once one of the most powerful figures in Rwanda. He fled to South Africa in 2008, after falling out with the regime. There he helped set up an opposition movement, the Rwandan National Congress (RNC.) His friends and family are in no doubt that he was murdered on the orders of the Rwandan president. Almost certainly, Colonel Karegeya would have known some

dark secrets from his time at the heart of the Rwandan establishment. But even in exile, he maintained close contacts inside Rwandan intelligence. His murder may have had more to do with whom, rather than what he knew. Could Colonel Karegeya’s meetings have contributed to the defeat of a Rwandan proxy army? And could that, in part at least, explain his death? Shortly after the murder, Rwandan President Paul Kagame did little to distance himself from the killing, while officially denying any involvement. “You can’t betray Rwanda and not get punished for it,” he told a prayer meeting on 12 January. “Anyone, even those still alive, will reap the consequences. Anyone. It is a matter of time.”

Rwandan diplomats accused of spying on dissidents

South Africa has accused three expelled Rwandan diplomats of links to the murder and attempted murder of Rwandan dissidents living in South Africa. Justice Minister Jeff Radebe said South Africa had evidence linking them to “illegal activities.” The diplomats were expelled on Friday, March 7, following an attack on the home of exiled Rwandan dissident Kayumba Nyamwasa in Johannesburg. Rwanda denies involvement in such attacks in South Africa. It retaliated to the expulsions by ordering out six South African diplomats. South African investigations “revealed direct links between the expelled diplomats and the criminal networks that relate to the recent attacks on Rwandan officials who are under protection in South Africa.” Armed men raided the home of Lieutenant General Nyamwasa, the Rwandan army’s former chief of staff; however, he was not there at the time. The attackers

ransacked the property and took a computer and some documents. Lieutenant General Nyamwasa has survived two previous assassination attempts, including a shooting in Johannesburg in 2010 after fleeing Rwanda.

Living in hiding

He sought asylum in South Africa after falling out with Rwanda’s President Paul Kagame. And so he is in hiding, living under South African state protection. “I ran away from somebody I thought was going to harm my life. And that person is the president of Rwanda,” he said at a secret location outside Johannesburg. “President Kagame said that Patrick and I are like flies, and if it requires him to use a hammer to kill a fly, he will do it.” Lieutenant General Nyamwasa maintains close ties to serving officials in the powerful Rwandan military. He concedes it is possible President Kagame considers those contacts a potential threat to his rule.

Closing remarks

According to news reports, Rwanda is a booming economy and peaceful society, but at what cost? Most political commentators claim that Rwandan President Paul Kagame does not shrink from political violence to remain in power. In Mr. Kagame’s world, economic improvements and zero political tolerance are a mixed bag – two sides of the same coin. They do not negate each other. In fact, they are intrinsically connected. Excuse me! May I ask if exceptional economic performance, rising living standards of Rwandan citizens can and must serve as an excuse to brutally silence critics and refuse any democratic political debate? Of course, not! reggiescornergcs@gmail.com May 14, 2014

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Haïti-observateur

Sur la route du cinema

La portée d’un rêve

Une fille, un rêve, une fiction. Scénario inspiré qui met en vedette Marie Darline Exumé dans le rôle de Miss Progress 2014 Par Dan Albertini Le film commence avec des étoiles, une série de micros, quatre. Une voix off. Quand Gex m’exposa l’objet de ses ambitions, je me suis dit que ça prenait un Yankee pour croire à de tels exploits. C’était un soir, tard,

Dan Albertini

je le croyais sous influence. Gex avait une idée précise en tête, mais il n’arriva pas à la formuler brièvement. Le détour. Un flirt avec la culture, pourtant large, vaste, pour conclure par un concours au féminin. Le pendule se mit alors en accéléré, car le temps n’était plus son allié. Darline ignorait tout à ce moment précis, sa vie allait prendre un autre tournant à mille lieux d’ici. Le narrateur vivait près de New York, c’était un nouvelliste. Flanqué assis devant son ordinateur qu’il utilisait comme téléphone, pingre, il n’aimait pas payer. Il avait compris rapidement les besoins de Gex. Un voyage l’attendait lui aussi de son côté. L’histoire s’étale sur un parcours de haute intensité et de haute voltige, le casting est nouveau. La fille ! Darline est étudiante en médecine dans un pays insulaire,

elle fréquente l’Université privée. Ses études l’orientaient depuis vers l’anatomie dans sa forme bancale de cobayes en médecine. Une vocation, dit-on, dans le milieu. Gex vient de lui apprendre qu’elle doit participer à un concours international dans un pays du vieux continent, l’Italie, le progrès comme unique défi. Le cerveau est sollicité, il faut prendre une décision. Les affaires se passent en accéléré dans ses pensées, elle se sent interpellée et ne doit perdre. Quoi en fait ? Concours, études, opportunité ? Gex n’est pas seul dans sa situation, le temps n’est non plus l’allié de Darline. Ses amies voient déjà en elle une icône et une amitié idéale. Mais le pays. Ce pays possède une vocation. L’exil, l’important c’est de quitter, à n’importe quel prix. Ailleurs c’est le téléphone arabe; ici, c’est le télédiol, son professeur d’anatomie apprend ainsi la nouvelle. Son cœur bat à deux rythmes : la beauté, la médecine. Qui partira, qui restera ! Une guerre psychologique se déclare en lui aussi. Darline est dans ce rêve. L’œil ouvert, il ne capte pas réellement la scène d’un futur. Médecin, Italie. To laisse échapper inconsciemment une phrase : « elle ne doit pas partir ». Vers où ? Darline part le lendemain au soir. Le rêve. Qui n’a déjà rêvé ! Tout le monde en fait d’ailleurs. Mais ce rêve peut devenir un cauchemar. Pour Gex c’est un concours bâti sur la notion du progrès. Gagner est toujours une occasion de joie. Intense. Cependant, perdre serait une amère déception, c’est là aussi où l’on voit tous les rêves brisés. Sauf celui de la reine. L’élue. Darline se met brusquement à rêver. Gagnante. Elle est dans un avion qui la transporte de Port-au-Prince à Paris, en passant par Pointe-à-Pitre, pour se rendre loin loin sur une côte ensoleillée de l’Italie des chan-

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teurs de muse. Qu’en est-il du réveil ? Elle revoit dans son rêve, comment le destin lui a fait signe à partir d’un concours. Miss Progress 2014. Une annonce de casting à New York. Un rêve qui l’avait emmenée à la Jamaïque l’année d’avant. De là l’inquiétude de son prof d’anatomie. To craint qu’un jour elle finisse par y rester. En exil. Darline se réveille comme dans ce rêve, à l’hôtel. Santa Maria di Leuca, Puglia Italy. L’hôtel Messapia est somptueux avec une piscine d’un vert bleu méditerranéen. Giuseppe Borrillo est le directeur du casting, il doit visiter toutes les participantes pour s’assurer de leur solitude au réveil, c’est le protocole. Le gérant de l’hôtel fait personnellement office de réveil pour le concours. Luigi est un homme dans la quarantaine, des cheveux noirs très soignés, plaqués sur la courbe du crâne, fixés avec une huile essentielle de Rochas, le nez cléopâtra. Une hôtesse en chemisier cachemire blanc, pantalon noir, talons aiguilles, toc toc, puis. Rentrent. Un drap léger en coton blanc laisse percevoir une silhouette puis ses courbes. Le rideau de la fenêtre est légèrement tiré, une fuite de lumière dévoile, Darline offre un plastic du tonnerre de déesse bronzée sous le drap d’un blanc immaculé qui obéit à l’ombre des reliefs. Elle s’interrogeait sur le modus vivendi de sa présence ici. Elle a d’autres rêves encore, mais elle nourrit un en particulier. A moitié éveillée, après un long et éprouvant voyage de vingt quatre heures, les deux hommes sont carrément dans ses rêves. Elle voit flou et sourit. Giuseppe dépose le programme de la journée sous la lampe placée sur un petit bureau blanc et or. Il dépose un crochet dans une case du document qu’il traine avec lui de chambre en chambre. Et lâche la tête altière : « Bon giorno, signorina ». Gex à New York imagine ce rêve, mais il y est retenu encore. Il doit finaliser ses dossiers avant de reprendre l’avion pour Santa Maria di Leuca. Il rentrait d’Haïti. Il ne fait plus dans la fiction, car avec Darline en Italie, il a gagné la première manche d’une mission impossible. Le scénario est une fiction qui fait appel à un imaginaire, elle part d’une image. Celle de Darline. Darline n’appartient pas à la cosmogonie de son pays, elle est partout à la fois. Dans les rêves de son professeur d’anatomie, c’est le drame. Depuis cette histoire de casting, elle est dans les rêves de Gex aussi, dans un autre pays. L’auteur ne dit pourquoi. Ça ne fait pas l’objet de ses besoins dans le film. Darline fait partie des rêves de beaucoup d’hommes, ce qui fait d’elle, dans ce scénario-ci, un être fort dont l’ego risque d’être démesuré. C‘est-à-dire un côté narcissique. Mais en même temps, une fragilité aussi, car cela pourrait l’entraîner vers la frivolité, surtout dans un pays comme l’Italie, son pays de naissance ou dans une ville telle que New York. Le metteur en scène campe Darline au milieu de cette complexité fatale d’une beauté canon. Il joue sur la psychologie du spectateur, mais n’affirme

rien ni n’infirme non plus. Il tend un piège à celui qui regarde le film. Il devra tenter de conclure lui-même au risque de vouloir s’accrocher du film plus d’une fois, en prenant en même temps goût à l’image projetée. Une vedette qui sait livrer.

cin dans celui de To, son professeur d’anatomie. Il refuse de la perdre par la distance et se réfugie derrière ce tableau. C’est un espoir qu’il nourrit. Gex se voit déjà dans la croissance de Miss Progress International, mais en maitrisant

Darline n’est vue avec personne, mais il fait surprendre tout le monde au fond de leurs pensées intimes sur l’actrice, cette image en tête. Le mixage des tableaux suggère, mais ne définit. Même en manipulant la pensée par l’image. On a l’impression que Darline se trouve sur trois paliers plus élevés que le spectateur qui dans une culture insulaire. Aime découvrir. Même reflet sur les côtes de la Méditerranée sous le drap blanc. Il va souvent plus loin dans ses provocations en nous faisant suivre la vedette qui, croit-on, nous invite en ce sens. Imaginaire. Il nourrit un espoir qui n’est exprimé. Quel espoir ? D’ailleurs la fille est déjà méde-

lui-même l’évènement sur une île. Cela lui est dû, il est de New York. La découverte de ce nouveau canon dans un pays tel que l’Italie nourrit un autre type d’espoir. J’observe le silence sur ceux de Darline, tout lui est permis à cet âge. L’affaire se passe définitivement dans la tête de tout le monde, tandis qu’il y a un vrai casting qui met à l’épreuve des filles plein d’espoir, dont Darline. Vous doutez ! Rendez-vous à http://www.misspro gressinternational.com/l e_concorrenti.php . Mon rêve reste entier après avoir vu le film. J’attends donc Dr. Freud. Merci d’y croire !


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Haïti-observateur

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L’éminent prof. Gérard Joseph Gourgue honoré à new York Par Cham Salomon/H-o. C’était le samedi 29 mars 2014 écoulé, à Brooklyn, New York, les Haïtiens venus de tous les

Gérard J. Gourgue, accompagné du Dr Roody Dorcély, chaiman de « Banm Dwa m », l’organisation à l’origine de cet événement, fut conduit jusqu’au fauteuil qui

Me Gérard Gourgue (au centre) avec sa femme, reçoit la plaque d’honneur. Derrière lui, de g. à d. : Me Danton Léger et le Dr Woody Dorcély. coins de la Diaspora, toutes cou- lui est réservé, et où attendaient ches sociales confondues avaient déjà sa femme, sa fille, Mme fait le déplacement pour honorer Médina Gourgue, ministre de la et fêter, Me Gérard Gourgue, un Formation professionnelle du Haïtien exceptionnel, qui, pour gouvernement Martelly/ Lamo-

Le député Danton Léger (à droite) avec Valério Saint-Louis, le maître de cérémonie. plus de 60 ans, a offert ses services, à son pays, dans le secteur privé aussi bien que public, malgré, malgré les mésaventures qu’il a connues, notamment ses affrontements avec la dictature des Duvalier. M. Gourgue fit son entrée dans la salle où attendaient pa-

the, ainsi que des amis et anciens étudiants et collaborateurs du «Mouvement des droits humains» dont le professeur Gourgue était l’animateur. Ces trois derniers étaient venus d’Haïti, et aussi quelques membres de sa famille venus à New York pour cette circonstance exceptionnel-

Me Gérard Gourgue et Mme Gourgue (toutes photos Cham Salomon/H-O).∆10 tiemment son arrivée, sous des applaudissements nourris, plus de 500 personnes. Ce remarquable citoyen d’Haïti, qui marquera à jamais l’histoire sociopolitique de son pays, ne pouvait contenir ses larmes face à une telle expression de reconnaissance et d’admiration. En effet, des larmes aux yeux, l’éminent professeur, Me

le. Gérard Gourgue fit le parcours de la porte d’entrée jusqu’à la tribune où il a reçu une ovation qui a duré environ cinq minutes. D’entrée de jeu, l’animateur bien connu Valério Saint-Louis, présentateur de l’émission télévisée « Haïiti Image » basée à long Islande, New York, à qui a été confiée la responsabilité d’introduire les différentes séquences

de cette soirée. Par une prière d’ouverture faite par le pasteur Sam Célestin de Queens, après l’entonnement des deux hymnes nationaux, haïtien et américain la cérémonie était ouverte. Parmi ceux qui devaient prendre la parole, en l’honneur de Me Gérard J. Gourgue, on avait pu remarquer le médecin de la communauté haïtienne de New York, Dr Kesler Dalmacy ainsi que son épouse, le maire de South Toms River, New Jersey, Joseph Makhandal Champagne jr (le premier citoyen américain d’origine haïtienne élu à un poste exécutif dans l’État de New Jersey d’origine, et sa femme, le député de Léogâne, Me Danton Léger, l’animateur bien connu à dans le monde haïtien des émissions radiophoniques « Ranmase et Intersection » sur les ondes de Radio Caraïbes FM, l’incomparable Jean-Monard Métélus venant d’Haiti et accompagné de sa femme venant de Montréal, Canada; Le Dr Danielle Wainwright, Ph. D, vice-chairman du Groupe « Banm Dwam » qui, dans son discours de circonstance, a présenté Me Gerard J. Gourgue comme une personnalité dont le pays aurait besoin les services. Mais, dit-elle, « l’âge amène la raison, lorsque le pays actuel est tombé en désuétude, Me Gourgue serait le mieux placé pour trouver les solutions pour sauver cette nation, de tous les maux qui la rongent. Helas! Me Gourgue, tu resteras toujours pour nous ce que l’oxygène est pour nous tous ». Quant à l’ingénieur André Angrand, porte-parole Banm Dwa m, qui a passé en revue un bilan positif de la carrière de Me Gérard J. Gourgue, au bien-être de ceux-là qui ont richement bénéficié de ses bienfaits et services; et aujourd’hui, dit-il, «nous nous unissons autour de toi, Me Gourgue, tous dans un même élan d’émotion profonde pour te remercier et t’assurer de la reconnaissance de tous les Haïtiens, où ils se trouvent, quelle que soit leur appartenance religieuse et politique, qui garderont toujours de leur inépuisable bonté, de leur personnalité généreuse et de leur nom ce grand souvenir. Me Gourgue, ce soir, les fils de la nation toute entière, te sommes tous reconnaissants et tu es gravé dans notre mémoire à jamais ». Ces propos de l’ingénieur Angrand furent accueillis par une tempête d’applaudissements, de toute évidence totalement satisfaits de se reconnaître dans les paroles prononcées par ce dernier intervenant. Marc Martelier, le grand guitariste, était également à l’affiche pour cet événement. Il sut faire vibrer l’assistance par son interprétation avec maestria de plusieurs chansons du terroir. Ce musicien s’est révélé égal à luimême dans sa prestation de circonstance. Il en était de même du chanteur évangélique de renom de New Jersey, Jean-Claude Occident, qui a charmé la foule de quelques interprétations, en dépit de quelques inconvénients occasionnés par la défaillance momentanée du son. La fête donnée en honneur de Me Gourgue comportait une partie gastronomique. Après les dis-

cours d’usage et les interventions, la public fut invité à participer au buffet préparé pour l’occasion. Comme prévu, les plats haïtiens étaient au menu. Ainsi que les apéritifs et toutes sortes de boissons étaient conçus pour plaire, mais aussi pour démontrer le respect et la grande consi-

revivre devant vous celui qui, en l’honneur duquel nous sommes réunis ce soir. Merçi d’être venus si nombreux apporter votre hommage au souvenir de votre serviteur ici aujourd’hui présent. Vous connaissez tous la vie de votre vieux frère et compatriote,

De g. à d. : Mme Médina Gourgue, Me Gérard Gourge, son épouse et Alain Léveillé, petit-fils des époux Gourgue. dération réservés au personnage honoré. Le Dr Dorcély devait particulièrement remercier le Prof. Gérard Joseph Gourgue d’avoir,

pour des services rendus à la nation entière, je pense, qu’ils sont encore présents à votre mémoire, sans doute vous souvenez-vous tous dans cette salle de

De g. à d. : Mme Woody Dorcély remet une plaque d’honneur à Jean-Monard Métélus avec Valério Saint-Louis. dit-il, accepté cette invitation. Selon lui il n’est pas facile de faire déplacer Me. Gourgue de son antre qu’est Haïti. S’exprimant en créole, il reprit les thèmes antérieurement agités : «Mwen pa konn koman pou m komanse pou di mèt Goug mèsi, mèsi, mèsi pou tout kontribisyon ke l pote nan sosyete ayisyèn, nan peyi a, pou plis pase 60 tan nan karyè edikatif e pwofesyonèl. Mèt Goug mèsi, mèsi, se Bondye sèl ki kapb rekonpanse w ». Des plaques d’honneur ont été remises aux différentes personnalités, spécialement à Me Gérard J. Gourgue, au député Danton Léger, au journaliste Jean-Monard Métélus, et j’en passe. Il était revenu au député, Léger qui devait remettre la plaque d’honneur, mais dit-il, c’est un hommage sublime. Trop émotionné, il fit appel à JeanMonard Métélus pour l’accompagner sur le podium en vue de cette remise spéciale. À l’invitation de l’animateur de cette grandiose cérémonie, Me Gérard J. Gourgue fut invité à monter sur le podium. Malgre son âge avancé, 95 ans, fatigué et physiquement ralenti, il conserve sa verve coutumière. Me Gourgue parla en ces termes : « En quelques mots de remerciements, vibrants de tant d’émotions qui m’étreignent le cœur, je vais essayer de faire

loisir ». Mais, selon Me Gérard J. Gourgue, c’est l’Armée d’Haïti qui a brisé son rêve de chef de l’État du pays d’Haïti étant fondateur du « Mouvement des droits humains haïtiens » pour lequel il a risqué toute sa vie depuis plus de 65 années. A une question qui lui a été posée relative au plus grand regret de sa vie, il a répondu : «C’est de ne pas faire assez de bien à ceux qui ont été dans le grand besoin. Et, il a grandement remercié l’assistance de cette soirée d’apothéose, et mit l’accent surtout sur la justice américaine, pays qu’il qualifie comme une grande nation où la démocratie et le respect du citoyen sont respectés à 100 %, en dépit de tout. Mais, ajouta-t-il, hélas ! C’est bien le contraire chez nous. Je vous dis mille fois merci, mercis et que JésusChrist, en nombres multipliés, bénisse notre cher pays d’Haïti». En fin de compte, c’était le tour de Me Peter Bernard et de Jean Guychard Saint-Hilaire P.D.G. de Venus Restaurant (ce dernier candidat à la députation de Jacmel), d’adresser quelques mots de remerciements à Me Gérard J. Gourgue pour les services rendus au pays. Cham Salomon 8 avril 2014 E-mail : cbseafbk@yahoo.com Tel. (347) 779-3550


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ÉDITORIAL

Avec les prochaines élections, un autre complot se trame contre le peuple haïtien

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ans la foulée des tractations et des attitudes affichées autour du soidisant Accord d’El Rancho, ceux qui craignaient l’escamotage des prochaines élections par l’équipe Martelly-Lamothe ne sont pas dénués de bon sens ni ne fabulent, comme certains voudraient le faire entendre. Car le Palais national et la primature s’embarquent dans une stratégie en vue d’organiser un scrutin dirigé dans le sens de leurs intérêts politiques. À la lumière des dernières dispositions prises par le président haïtien, les conditions commencent à se réunir pour promouvoir la fraude et les irrégularités dans la consultation qui s’annonce. Ainsi se trame un autre complot électoral contre la souveraineté nationale avec la complicité d’une communauté internationale uniquement préoccupée à voir se dérouler des élections à tout prix en Haïti. Les authentiques filles et fils d’Haïti ont pour devoir de conjuguer leurs forces et ressources en vue de faire échec à ce nouveau complot ourdi contre notre pays par les antinationaux avec l’appui de leurs alliés étrangers. En effet, les mêmes plans qu’avait conçus, d’abord, Aristide pour accoucher de Préval, puis ce dernier pour permettre à Aristide de s’octroyer un second mandat, et qui a failli placer son chien couchant Jude Célestin sur le fauteuil présidentiel, sont actuellement en gestation. Il n’y a aucun doute qu’avec Martelly et Lamothe, tout se déroulera selon le scénario prévu, à moins que soit mise en place une stratégie bien pensée pour vaincre ces comploteurs. Au début intransigeant dans son obstination à écarter la tenue d’élections dans son programme politique, mais depuis le retour de Martelly de Washington, il affiche une grande précipitation dans ses démarches en faveur du vote qu’il s’ingéniait auparavant à écarter. Tout semble indiquer que « le Blanc » (surtout Washington) a agité un épouvantail qui donne la frousse à Sweet Mickey au point de le changer, comme par enchantement, en promoteur d’élections. Curieusement, l’engouement pour celles-ci montré par le président haïtien paraît coïncider avec des rumeurs d’inculpations de proches alliés de Martelly pour trafic de drogue, corruption et blanchiment d’argent; ainsi que le bruit des bottes de marshals qu’on prétend être en passe de faire une descente en Haïti pour ramener aux États-Unis des citoyens si proches de M. Martelly qu’il serait lui-même éclaboussé aussi. Pris dans un tel guêpier, aucune exigence des Américains ne serait hors de portée de Martelly. Surtout quand les aveux recueillis par les enquêteurs fédéraux mettent le chef de l’Exécutif haïtien dans une situation extrêmement inconfortable. Qu’on appelle la stratégie américaine « chantage » ou « pragmatisme diplomatique », le chef de l’État

haïtien n’aurait plus les coudées franches pour prendre des décisions en toute indépendance. Aussi penset-on que le « mache prese » constaté dans les décisions de M. Martelly concernant le prochain scrutin s’inspire de la nécessité d’apaiser le grand voisin. En prenant des décisions qui vont dans le sens des intérêts de Washington, Martelly aura gagné sur deux tableaux. D’abord, voulant avoir des élections à tout prix en Haïti, les Américains se réjouiront du fait que le président haïtien leur donne satisfaction en prenant des arrêts favorables à leurs exigences. Ensuite, Martelly confortera sa propre position, profitant de l’occasion pour organiser un scrutin qui lui permet de s’octroyer une majorité dans les deux Chambres. Il aura ainsi reproduit les modèles créés par Aristide avant d’être exécuté à deux reprises par René Préval, et qui ont plongé le pays dans cette longue crise sociopolitique dans laquelle il se débat depuis plus d’une vingtaine d’années. En clair, s’il est donné à ce gouvernement d’exécuter son projet criminel, la nation connaîtra de nouvelles crises, encore plus graves, qui l’éloigneront encore davantage de la paix politique et sociale recherchée pour enfin mettre Haïti sur les rails du développement. Les témoins des turpitudes de nos dirigeants, et qui prétendent aider notre peuple à retrouver la voie du progrès et de la bonne gouvernance ne donnent aucune impression de prêcher d’exemples. Car par leurs actions et décisions, ils font le contraire de ce qu’ils proclament, s’appliquant à renforcer les dérives du pouvoir en place. Certes, après l’avertissement lancé par l’ambassade américaine en Haïti rappelant un passage de la loi de finance des États-Unis conditionnant l’aide à la tenue d’ « élections parlementaires libres et honnêtes », le secrétaire d’État américain John Kerry, dans un rapport adressé au Congrès de son pays, donne un témoignage d’approbation en faveur du régime Martelly-Lamothe. Kerry déclare : « Je certifie, par la présente, qu’Haïti est en train de prendre des mesures en vue de l’organisation d’élections parlementaires libres et honnêtes, et de la constitution d’un nouveau Parlement haïtien; le gouvernement de la République d’Haïti respecte l’indépendance de la justice; et le gouvernement de la République d’Haïti est en train de lutter contre la corruption et d’améliorer la gouvernance, y compris l’adoption de la loi anticorruption pour permettre de poursuivre des fonctionnaires corrompus et d’instaurer la transparence financière et les exigences de responsabilité financière dans les institutions publiques ». On connaît les nombreuses dérives de l’administration MartellyLamothe, notamment la corruption qui bat son plein dans l’administra-

tion publique aussi bien qu’au sommet du pouvoir (procès intenté contre la première dame et le fils aîné du couple présidentiel accusés de corruption et de détournements de fonds publics); la proximité du président haïtien avec des trafiquants de drogue et des kidnappeurs (témoins : affaires Evinx Daniel et Roodly Éthéard); aussi bien les empiétements directs de l’Exécutif sur le système judiciaire pour faire blanchir les amis et partisans du président accusés de meurtres et de crimes graves. Dans la mesure où ces agissements du gouvernement en place sont de notoriété publique, il y lieu de se demander si cette « attestation» faite par le secrétaire d’État Kerry ne cache autre chose. C’est le moins qu’on puisse dire quand on sait qu’il n’y a absolument rien de fondé dans

cette déclaration officielle du Département d’État en faveur du régime Martelly-Lamothe. De toute évidence, il faut aller au fond des choses pour chercher à comprendre la signification de ce document qui, sans l’ombre d’un doute, sera utilisé par l’équipe au pouvoir comme pièce maîtresse dans l’organisation d’élections faites sur mesure pour Michel Martelly. Plus d’une fois, le pays a déjà eu cette malheureuse expérience qui lui fait connaître tant de déboires. Il incombe aux vrais défenseurs de la Constitution, de la démocratie et de l’État de droit de prendre leur courage à deux bras pour que, à tout prix, ils tiennent à distance les alliés locaux et internationaux de l’équipe Martelly-Lamothe afin d’écarter ce énième complot contre Haïti. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL

With the upcoming elections, comes another plot against the Haitian people

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n the wake of negotiations and posturing displayed around the so-called El Rancho Accord, those who feared the retraction of the next election by the Martelly-Lamothe attitudes are not devoid of common sense, nor are they dreaming, as some would like to point out; as the National Palace and the Prime Minister’s Office embark on a strategy to organize a poll conducted to further their political interests. In light of the recent steps taken by the Haitian president, conditions already began to stack up to promote fraud and irregularities in the vote ahead. Thus another electoral conspiracy is being hatched against national sovereignty with the help of an international community concerned only with holding elections at all costs in Haiti. True daughters and sons of Haiti have a duty to join forces and resources to defeat this new conspiracy against our country by anti-national elements from within as well as support of their foreign allies. Indeed, the same plans first concocted by Aristide to pass the presidency to Préval, then by the latter to bring Aristide into the National Palace a second time are afoot; René Préval almost succeeded in turning power over to his crony, Jude Celestin. There is no doubt that with Martelly and Lamothe, everything will go according to the expected scenario, unless a well thought out strategy to overcome these plotters is implemented. Totally uncompromising earlier in his determination to keep the vote out of his political program, but since Martelly’s return from Washington, he began to act precipitously in his effort in favor of the election he had heretofore contrived to avoid. All seems to indicate that the “Whiteman”(especially Washington) has used some kind of threat that seems to give the jitters to Sweet Mickey to the extent of causing him to change his posture, as if by magic; and to become an election promoter. Curiously, the Haitian president’s keen interest in the ballot appears to coincide with rumors of indictments of Martelly’s close allies for drug trafficking, corruption and money laundering; and the sound of the boots of U.S. marshals ready to make an unexpected visit in Haiti to bring back to the U.S. people so close to Mr. Martelly that his reputation would at the very least be also besmirched. Caught in such a trap, no American requirement would be impossible for Sweet Mickey to comply with. Especially if confessions obtained by federal investigators put Haiti’s Chief Executive in an extremely uncomfortable situation. Whether one sees the U.S. strategy as “blackmail” or “diplomatic pragmatism,” Haiti’s Chief Executive would no longer be at liberty to make decisions independently. Also it’s believed that Martelly’s “big

rush” to take illegal measures to organize the next election is based on the need to appease the big neighbor (the U.S.) Taking decisions that are in Washington’s interests, Martelly will win both ways. First, wanting to have elections at all costs in Haiti, Americans will welcome the fact that the Haitian president at least satisfies them in making nominal decisions favorable to their requirements. Then Martelly consolidates his own position, taking the opportunity to organize a vote which allows him to garner a majority in both Houses. He thus would have copied the patterns created by Aristide before it was executed twice by René Préva. That plunged the country in the long socio-political crisis in which it has been struggling for more than twenty years. Obviously, if the MartellyLamothe government is allowed to implement its criminal plan, the nation will see new crises, even more serious, which will take it further from the long sought political and social peace needed to finally put Haiti on the road to development. Those who have witnessed the depravity of our leaders, and claim to help the country get back to the path of progress and good governance don’t give any impression of preaching by examples. Because by their actions and decisions, they do the exact opposite of what they proclaim, applying themselves to intensify even more the excesses of the regime. Certainly, after the warning from the U.S. Embassy in Haiti reminding them of a passage in the Finance Act of the United States conditioning aid to the holding of “free and fair parliamentary elections,” U.S. Secretary of State John Kerry, in a statement to Congress, declared the MartellyLamothe administration in compliance with U.S. requirement. Kerry said: “By this, I certify , that Haiti is taking measures for the organization of free and fair parliamentary election and the establishment of a new Haitian Parliament; the Government of the Republic of Haiti respects the independence of the judiciary; and the Government of the Republic of Haiti is struggling against corruption and improve governance, including the adoption of the anti-corruption law to allow prosecution of corrupt officials and to establish financial transparency and requirements of financial accountability in public institutions.” We all know the many abuses of the Martelly -Lamothe administration, including corruption in full swing in public administration as well as at the top (lawsuit against the first lady and the eldest son of the presidential couple accused of corruption and embezzlement of public funds;) the proximity of the Haitian president with drug traffickers and kidnappers (examples: the Evinx Daniel and Roodly Éthéard affairs;) as

well as direct encroachment of the executive on the judiciary aiming to exonerate friends and supporters of the president accused of murder and serious crimes. Insofar as these actions of the government in place are well known, there are good reasons to wonder if the “certification” of the Martelly-Lamothe regime by Secretary of State Kerry doesn’t hide something else. This is the least we can say when we know that there is absolutely no foundation in this official statement from the Department of State in favor of the Martelly Lamothe regime. Obviously, we must get to the bottom of things in trying to under-

stand the significance of this document which, without a doubt, will be used by those in power in Haiti as a centerpiece in the organization of election tailor-made for Michel Martelly. More than once the country has had this unfortunate experience which already caused it so many setbacks. Now it’s incumbent on the true defenders of the Constitution, democracy and the rule of law to take their courage in both arms so that, at any cost, they may keep away team Martelly-Lamothe and its international allies in order to remove this umpteenth conspiracy against Haiti. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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TECHNIQUES DE CONVERSATION

La brièveté : Un défi de conversation Volume 2, Edition 26

Par Docteur Loren Ekroth, Ph.D. [2]

Le point focal de l’article d’aujourd’hui: Les grands causeurs doivent être souples et adaptables en plus d’être concis et abondants, selon la circonstance. Souventes fois, la brièveté est préférable. Le moins est le plus. Cependant, trop de gens manquent la faculté de parler peu et ont du mal à se contenir. Maintenant, brièvement, voici quelques unes des raisons :

occupations professionnelles 1. Certaines professions telles que la prédication et l’enseignement semblent exiger que l’on parle longuement, comme dans l’exposé traditionnel de 50 minutes, ou dans les sermons de 40 minutes («Bavards »). Ces habitudes peuvent déboucher sur une conversation. Mais la conversation effective n’implique pas bavardage. 2. Les vendeurs sont habitués à « achalander leurs produits », même si parfois ils parlent trop et ne savent pas quand conclure une vente (« Vendeurs »).

AVIS DE RECRUTEMEnT À L’UCM L’Univers Centre Médical (UCM) de Ouanaminthe recrute, pour compléter son équipe médicale, quatre médecins spécialistes à temps complet. niveau d’études Médecins diplômés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ou d’une Faculté de médecine étrangère dument reconnue. Domaines de spécialisation : Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique, Anesthésie, orthopédie. niveau d’expérience Toutes candidatures sont les bienvenues, surtout celles ayant plusieurs années d’expériences hospitalières. Informations complémentaires S’adapter à l’administration de l’UCM (Ouanaminthe). Pour postuler à ces offres, nous vous remercions de bien vouloir nous adresser vos candidatures par e-mail, tout en tenant compte de nous présenter vos délais de disponibilité. Dès réception, un de nos consultants vous contactera en toute confidentialité. E-mail: huguesbastien@yahoo.com jodumay@yahoo.com Mobile: 3768-9866 Pour l’UCM : Dr John Nelson, neuropsychopharmacologue, nutritionniste, biochimiste, professeur des universités.

3. Les gens qui sont passionnés de questions politiques ont tendance à parler vite, à haute voix, et sans répit, comme quoi avoir le contrôle de la conversation leur permettrait de gagner l’argument (« Crieurs »). Egalement : 4. Les personnes égocentriques qui veulent partager tous les détails de leur expérience, comme si c’est aussi important pour eux que pour ceux qui les écoutent (ce n’est pas toujours le cas). Est-il possible d’apprendre à parler brièvement ? Bien sûr. Mais cela requiert de la volonté et de la pratique. (Avez-vous remarqué que lors des audiences au Congrès américain, les parlementaires sont limités à quelques minutes ? Ils doivent être succincts ou bien leur temps de parole est éliminé avant même de faire passer leur message. Alors ils ont appris). Si vous avez le loisir de dire seulement quelques douzaines de mots, vous devriez trouver un moyen de les utiliser à bon escient. Vous devriez vous assurer que chaque mot importe. (Ce serait comme « la télégraphie » des télégrammes de Western Union du temps où un mot a coûtait beaucoup). L’adage s’applique : « Quand on veut, on peut ». Voici deux excellents ouvrages pour aider ceux-là d’entre vous qui voudraient apprendre à parler plus brièvement. Parlez moins, dites plus, par Connie Dieken (2009) ; Bref : Laissez un plus grand impact en parlant moins, par Joseph McCormak (2014). Notez : Cet article est intentionnellement bref, le plus court que j’aie jamais rédigé.

[1] Publié avec la permission du Dr Loren Ekroth, éditeur du Magazine Better Conversations. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à: www.conversationmatters.com. [2] Docteur Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de la vie sociale. Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com

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AFRIQUE ACTUALITÉS

nigéria : L’enlèvement de près de 200 jeunes écolières est un point tournant L’enlèvement de plus de 200 jeunes écolières nigérianes par le groupe militant, Boko Haram dont le nom signifie « l’éducation occidentale est interdite » dans la langue locale, a provoqué la colère et l’indignation au Nigéria et à travers le monde. Les écolières ont été kidnappées et emmenées de force hors de leur pensionnat, dans la nuit du 14 avril, dans la ville de Chibok, dans l’État de Borno, au nord-est du Nigéria. Leur enlèvement a suscité des manifestations publiques à travers tout le pays. S‘exprimant lors du Forum économique mondial tenu la semaine dernière dans la capitale du Nigéria, Abuja, le président Jonathan Goodluck a fait savoir que l’enlèvement des écolières pourrait être le point déterminant dans la lutte contre Boko Haram. « Je crois que l’enlèvement de ces jeunes filles est le début de la fin de la terreur au Nigéria », a-t-il dit. Dans son discours, il a remercié la Chine, les États-Unis, le RoyaumeUni et la France pour leur assistance en vue de sauver les écolières. Des experts américains en matière de sécurité et de terrorisme sont arrivés dans le pays et ont déjà commencé à travailler coude à coude avec les autorités nigérianes. Boko Haram a commencé son insurrection dans l’État de Borno au nord-est du Nigéria, en 2009. Dans un message vidéo paru la semaine dernière, le leader du groupe Abubakar Shekau a menacé de « vendre » les jeunes filles. Il a précisié qu’elles devraient se marier plutôt que de se trouver sur les bancs de l’école. Afrique du Sud : l’AnC remporte les élections présidentielles Le Congrès national africain (ANC) a remporté haut la main la victoire aux élections générales de l’Afrique du Sud. Cela a donné au chef de file du parti, le président Jacob Zuma, un deuxième mandat confortable de cinq ans. Avec environ 96 % des résultats partiels, l’ANC a obtenu 62 % des voix, suivi par l’Alliance démocratique (DA) avec 22 %. Les combattants de la liberté économique (FEP) sont classés en troisième position avec 6 % du suffrage. Selon la Commission électorale, les élections se sont déroulées dans le calme, sans incidents majeurs, avec la participation d’un peu plus de 73 % de l’électorat. Quelque 25 millions de personnes, soit environ la moitié de la population, ont été inscrites pour voter. Ceux qui sont nés après la fin de l’apartheid, en 1994, ont eu l’opportunité de voter pour la première fois, Les élections de la semaine dernière sont les premières depuis la mort en décembre de Nelson Mandela, le premier président noir du pays. Elles marquent également 20 ans depuis la fin de la domination de la minorité blanche en Afrique du Sud. Faits Divers Saviez-vous que la consommation d’alcool illégal est populaire au Kénya ? La consommation de boissons alcoolisées illégales est populaire au Kénya, où beaucoup de gens pauvres ne peuvent pas se permettre le luxe d’acheter les boissons légalement commercialisées. Huit producteurs d’alcool illégal ont été arrêtés suite à la mort, la semaine dernière, de 70 personnes au Kénya qui avaient consommé des boissons alcoolisées préparées à domicile. Il y en a d’autres qui sont

frappées de cécité. Selon des informations officielles, les breuvages ont été mélangés avec des produits chimiques industriels. Certains des fonctionnaires dans les cinq communes des provinces centrale et orientale du pays, où les décès se sont produits, ont été suspendus indéfiniment. Ils ont déclaré que l’alcool consommé le dimanche 4 mai contenait du méthanol, une substance toxique utilisée pour stimuler la force de la boisson. La police était toujours à la recherche d’autres producteurs d’alcool illégal qui sont passés dans la clandestinité depuis que leurs clients sont morts ou sont devenus aveugles. Selon la loi kényane, ceux qui sont reconnus coupables de falsification de boissons alcoolisées sont passibles de cinq ans d’emprisonnement ou encourent une amende de 114800,00$ . En 2005, plus de 45 personnes sont mortes après la consommation d’alcool illégal mélangé avec du méthanol. Postcards from Africa The power of pro-activity: “Success is a proactive choice.” Challenge: Show me a single person who has succeeded without being proactive, and I will show you millions who have failed simply because they were not proactive. The tendency to live as a victim of life is widespread in today’s society. Millions of people wake up every day bitten by the “victim” bug. They go through life victimized by circumstances. Their mental thermometer fluctuates at the mercy of circumstances. They live as victims of circumstances. They blame everything that happens to them on circumstances and others, apart from themselves. But do you know that you are responsible for the way you feel? Do you also know that you have the power to choose the way you respond to life’s circumstances? Yes, you do! In no way am I saying that life is a picnic. I know from personal experience that life can be tough and challenging. However, it is worth noting that there is a strong connection between the way we see life and the way we feel. We humans are endowed with the incredible power to choose. Even in the face of hardships and misfortunes, we still have the ability to turn things around. I agree with the Noble Prize winner Dr. Alfred Adler who once said: “One of the wonder-filled characteristics of human beings is the power to turn a minus into a plus.” If life hands us a lemon, we can turn it into a delicious lemonade. The power to choose is ours. We must not allow anyone – not even circumstances – to sit in the driver’s seat of our lives. Living as a victim of life is self-destructive. Convince yourself that you are the only one who can change the way you see the daily reality of life. Circumstances are a fact of life. We cannot change it, but we can surely choose to see life’s hurdles as opportunities to move us forward and not as challenges to stand in the way. Successful people are only those who know how to turn their minuses into pluses. You can succeed in everything you want to do if you make up your mind and are proactive. Success is a proactive choice you make, not sometimes, but every day. Réginald Barthélemy 14 mai 2014


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Dédicace d’un nouvel orgue à l’Eglise méthodiste de Port-au-Prince Apres plusieurs années d’attente, l’Eglise méthodiste de Port-auPrince a enfin un nouvel orgue. Il s’agit d’une belle américaine de marque Allen, et surtout de modèle récent, donc capable de faire vibrer les âmes les plus sensibles. En effet, le dimanche 11 mai dernier, ce nouvel instrument rayonnait dans toute sa splendeur pour redonner à cette institution ses airs de noblesse. Il y avait de quoi, puisqu’il remplace un appa-

construits cette église et le nouveau collège Bird a été l’œuvre des membres de la congrégation conduits par le prédicateur Beauduy le 24 mai 1836 pour la

Le pasteur Marco Depestre jr, surintendant du district de Port-au-Prince, remplaça momentanément l’organiste Alix Desmangles qui, atteint de la fièvre Chikugunga, ne pouvait participer à la cérémonie. H-O lui souhaite un prompt rétablissement.

Le Dr. Hubert Morquette qui prononça les propos de circonstance (toutes photos Mirabel). reil vetuste qui avait fait ses preuves pendant plusieurs décades. Cette cérémonie de dédicace était animée par les pasteurs Gesner Paul, Junie Hyacinthe et Marco Depestre jr., tandis que la chorale de l’Eglise méthodiste de Port-auPrince et la chorale de Bethleem entonnaient des chants d’allégresse. Pour l’édification de nos lecteurs, nous publions les propos de circonstance du Dr. Hubert Morquette, qui avait coordonné les activités de levée de fonds nécessaires à l’achat.Les frais d’acquisition et d’installation ont coûté la bagatelle de quarante mille dollars américains. Frères et sœurs, Je suis particulièrement heureux que nous soyons réunis ce matin pour poser un geste symbolique consistant en la consécration de cet orgue à l’achat duquel nous avons tous contribué. Je ne nous dirai pas merci parce que nous n’avons fait que notre devoir de pourvoir à la maison de notre Dieu cet instrument magnifique qui participera à nos louanges et à notre adoration. Notre Seigneur est digne de cet effort que nous avons consenti et nous aurons pu même faire mieux que cela. La congrégation méthodiste de Portau-Prince est, sans doute, l’une des églises du District d’Haïti à compter le plus de membres communiants à avoir raison de remercier Dieu pour les bénédictions et les faveurs que nous avons reçues de Lui. Or, vous le savez, à celui à qui il a été beaucoup donné, il sera beaucoup demandé. Ce matin, je suis fier de nous car nous avons fait mentir cette idée qui veut que tout ce que nous devons accomplir, tout ce que, aujourd’hui, nous devons construire, doit nous venir exclusivement de l’aide étrangère. Cet orgue, que nous allons consacrer ce matin, va nous aider, je l’espère, à reprendre l’habitude de contribuer à l’œuvre de Dieu dans notre église. Savez-vous que l’acquisition de cette propriété où ont été

somme de 1400 gourdes sans l’appui financier de l’étranger ? Je remercie le Seigneur pour chacun de vous et pour tous les autres frères et sœurs méthodistes ou non d’Haïti ou de l’étranger pour vos dons, et le Seigneur sait le sacrifice que certains ont consenti pour contribuer à ce marathon. Il vous le rendra, Il

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dant de nombreuses années au service du Seigneur dans cette congrégation dans le ministère des chants et de la musique. Je me fais le plaisir de vous lire ces mots de remerciements du Pasteur Depestre, Surintendant du Circuit et de la Congrégation : « Le Seigneur nous a bénis avec ce bel instrument en mettant à contribution la bonne foi et les ressources de plusieurs. Les priè-

L’organiste Emile Desamours est fier de cette nouvelle acquisition, comme en témoigne son large sourire. res et les contributions financières de l’Eglise Méthodiste de Nothinghill en Angleterre, le concert de Toni Harbottle, et l’apport considérable d‘églises sœurs d’ici et des Etats-Unis, ainsi que celle de membres de la diaspora en Amérique du Nord, ont été déterminantes dans l’atteinte

Le chanteur professionnel d’Angleterre, Toni Harbottle, lors d’un concert réalisé à l’Eglise Méthodiste de Port-au-Prince pour constituer les fonds en vue de l’acquisition de l’orgue de ladite institution. Il est le fils de Sharon et John Harbottle, deux missionnaires protestants qui œuvrent en Haïti. vous bénira au centuple. de notre objectif. Mais, rien n’Je remercie aussi le Seigneur aurait pu se concrétiser sans la pour le Pasteur Marco Depestre générosité extraordinaire de nos jr qui a pensé à l’organisation de assemblées locales principalecette cérémonie pour la consécra- ment celles des parents, d’amis et tion de cet instrument qui sera au des membres de l’église de Portservice et à la gloire de Dieu. au-Prince qui, soit tenaient a C’est un acte symbolique, soit, honorer la mémoire de notre mais qui a un sens profondément bien-aimée sœur, Mme Anne spirituel disant que cet instrument Ruth Depestre qui avait tant est sanctifié c’est-à-dire qu’il est chanté la gloire et l’amour de mis à part pour le service de Dieu. notre Seigneur, ou qui, réponDans le sacerdoce lévitique, tous dant à l’appel, ont voulu apporter les objets et instruments au servi- leur contribution pour la conséce de Dieu devaient être purifiés. cration de cet objectif noble de Dans le livre d’Exode au cha- doter notre chapelle d’un orgue pitre 30, les versets 27 à 30, il est devant servir à glorifier notre écrit : « La table et tous ses usten- Dieu et à élever nos âmes vers siles, le chandelier et ses usten- Lui. Un remerciement spécial au siles, l’autel des parfums, l’autel frère Hubert Morquette qui, des holocaustes et tous ses usten- assisté de Sr. Socra Gilles, a coorsiles, la cuve avec sa base. Tu donné les activités de levée de sanctifieras ces choses, et elles fonds au niveau de la congrégaseront très saintes, tout ce qui les tion. Au nom des responsables de touchera sera sanctifié ». l’Eglise et au nom de toutes les Je remercie enfin le comité générations à venir qui chantedes leaders Pasteurs et économes ront les louanges du Seigneur de la congrégation qui unanime- sous les accords de cet orgue, ment ont décidé de porter sur cet nous vous disons Merci, mille orgue une plaque pour honorer la fois Merci. A Dieu soit la gloimémoire de Madame Anne Ruth re ! ». Depestre et le Maestro Fritz Merci !Hunter qui se sont donnés pen-

Miami, porte d’entrée de la Coupe du monde 2014 au Brésil L’aéroport international de Miami devra assurer la correspondance de plus de 100 000 mordus du foot, venus de tous les continents, en route vers le Brésil où se déroulera, pour la troisième fois, cette compétition pour l’obtention du plus prestigieux trophée en matière de sports.

Par Michel Léandre Miami a toujours servi de plaque tournante pour les passagers en route vers l’Amérique du Sud et Centrale, en plus de la forte communauté des hispanophones qui y habitent. Car il existe de moins en moins de vols directs provenant de l’Europe et d’Asie vers l’Amérique. Cette métropole floridienne sert aussi de liaison aérienne aux destinations vers l’Ouest des États-Unis et quelques États du Centre. Ce qui fait de la ville de Miami un point de ralliement ou un corridor touristique exploité par les directeurs de tours, les agences de croisières, les hôtels, les restaurants, bref, toutes les entreprises préposées au service des touristes. Le directeur de l’aéroport international de Miami, Emilio Gonzalez, entend mettre tout en œuvre pour assurer le passage sans anicroches des visiteurs qui vont, à coup sûr, profiter de leur participation à la Coupe du monde pour jouir du charme du beau climat sud-floridien ne serait-ce pour quelques jours. Un moyen sûr de faire fructifier l’économie somnolente de la Floride constatée au début des années 2000 avec le rapt de touristes et la crise économique qui sévit au pays depuis 2007.

Déjà des banderoles à l’effigie de la Coupe du monde avec des pancartes exhibant les inscriptions : « Welcome to the Mundial in Brazil » sont placées aux endroits stratégiques de la ville et à l’entrée des autoroutes pour marquer l’événement qui va se dérouler du 13 juin au 12 juillet, soit dans moins d’un mois. En effet, sur Sample Road, à Pompano Beach, dans le comté de Broward, considéré le fief des Brésiliens en Floride, les édifices commerciaux sont pavoisés de drapeaux brésiliens. Déjà c’est déjà la fête. Des centaines de Brésiliens occupent les bars, parlant du foot et la conversation, parfois très animée, se fait autour de la sortie officielle de la liste des 23 joueurs retenus par le sélectionneur brésilien, Escolari, un dur à cuir, qui ne reçoit de dictée de quiconque et prend toujours ses responsabilités à cœur. Le reporter d’H-O a parcouru Sample Road avec son enregistreur en vue de recueillir les réactions de fanatiques brésiliens. Les plus optimistes soutiennent que la Coupe va rester au Brésil, tandis que les plus sceptiques ruminent encore la défaite de leur équipe, à la Coupe du monde de 1950, face a l’Uruguay, au Stade Maracana, construit pour la circonstance. Des écrans géants seront installés à des endroits bien déterminés, tout le long de la rue pour permettre à des supporters du Brésil d’assister aux rencontres, nous a déclaré un commerçant d’origine brésilienne. Environ deux cents des habitants brésiliens de Pompano Beach feront le déplacement pour participer aux compétitions de la Coupe du monde. Ils profiteront également de l’occasion pour visiter des parents et amis. Mais le grand profit économique ira à la ville de Miami grâce au transit des passagers. Americsan Airlines a 364 vols programmés sur le Brésil, à partir du premier juin jusqu’à la fin du Championnat. Au total 58 vols sont enregistrés pour le Brésil en partance de Miami. (À suivre) Mleandre51@gmail.com

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Kreyòl Soti nan paj 6

syon pou yo. Moman an rive pou n fè yo konnen ke bal la fini pou peyi a kapab kontinye ap demare. Jefwa : Bann nouvo fòs fè nwa yo, ki te pran peyi a daso pandan plis ke 22 zan, pa janm regle anyen. Yo bezwen retounen sou moun ankò. Se pou nou mete chen dèye yo tout pou n rele chalbari dèyè yo tout. Non sèlman pou jape yo men pou kenbe yo pou yo sa bay moun lapè avèk vye simagri yo a. Lavalas la deja nan liv oubliyèt tankou makout. Yo mèt al chita yon kote. Nou pa bezwen moun sa yo ki, nòmalman, pa konprann anyen nan anyen. Yo bliye istwa yo. Jina : Dèyè mikwo radyo, yo gen yon gwo sitwon nan bouch yo e yo radote kont yo. Pou yo, pèp la se madigra, yo prefere peye yo yon ti monnen pou yo kouri monte, kouri desann nan lari a san yo pa konn pou ki rezon, paske se ti monnen yo y ap defann pou vant yo. Gouvènman Mateli a ba yo yon leson nan mete lajan sou telefòn malere yo. Gen peyizan ki jwenn angrè ak semans pou yo plante. Gen nan yo ki jwenn kabrit, bèf, kochon pou yo kapab fè elvaj. Gen ti malerèz ki jwenn ti monnen pou defann yo nan tout sikonstans. Gen lopital ki louvri pou malere yo. Yon pakèt bèl plas piblik ak semi stad pou foutbòl k ap sèvi rekreyasyon nan 4 kwen peyi a. Anpil kantin pou elèv ak moun ki nan bezwen. Anpil bagay fèt pandan 3 zan ke ipokkrit yo pa gen kouraj pou pale de yo kòm pwogrè. Si tout sa ki te pase avan li yo te reyalize mwatye, anpil pwogrè t ap fèt. Bann mechan yo kontinye ap bay manti pou granmesi. Bonjou yo tout pa laverite. Yo di bonjou ak dan tankou chen ki wè zo. Kè yo tout pa pou ou. Se pou palmantè medyòk e madyòk yo bay peyi a yon chans Sena : Jina, sè mwen, ou fè tout,

Haïti-observateur

paske se verite sou tanbou. Anpil nan medyòk yo pa vle ale nan eleksyon, paske yo konnen yo p ap pase. Y ap woule kò yo pou jete Mateli pou yo tout ki koupab nan di tout tenten pa ale nan prizon. Prezidan an byen klè nan ti koze l. Eleksyon pou 2 tyè sena a ak kolektivite yo ap reyalize kanmenm e san pwoblèm. Y ap fè dilatwa pou anyen pa janm fèt. Alò, « Se nan chimen jennen yo kenbe chwal malen ». Ya gentan konnen tout bon! Bobren : Nou pa nan sektaris, paske nou se demokrat zele ki kwè nan dwa moun. Si mesye yo nwi nich yo, fòk gèp la oubyen myèl la pike yo tout. Se vye tandans sa a ki jèmen nan peyi a, e ki fè nou pa fouti fè okenn pa. Anpil nan nou mare tankou krab, paske yo refize kwè nan reyalite a e nou kwè tou nan mòde moun ki vle demare nou. Mirabèl : Mwen dakò avèk ou, Bobren. Nou dwe òganize nou pou nou mete strikti nan peyi a. Nou pa p kite bann vagabon yo vin gate travay ki komanse a. Nanpwen youn nan yo la a ki la bezwen vin fè yon bon travay ke vòlè. Yo pa gen okenn plan e yo bezwen vin prezidan. Y ap preyidan yon ti gwoup e non pa prezidan peyi Dayiti. Mwen pa wè youn ladan yo ki gen vizyon Mateli a. Se jalouzi ki lan kò anpil nan yo ki lakòz y ap betize konsa. Mete Mateli atè se kraze vizyon pèp ayisyen an. Nou se patriyòt konsène e konsekan ki ta renmen tankou anpil lòt wè ke gen yon amelyorasyon nan peyi a pou bay bann ipokrit yo yon bon leson. Jilbè : Se yon pakèt engra ki anvayi peyi a pou yo vin fè dappiyan. Si yo konprann se gouvènman sila a y ap vin bay pwoblèm, yo nan tout sa ki reyèlman p ap bon pou yo. Nou gen anpil travay pou nou fè pou nou retire moun sa yo nan tenèb, paske yo se yon bann tèt di. Yo gen tan pou bavade e y’ap kreye anpil difikilte pou bagay yo mache. Se yon pakèt degoutan ki chita pou detoune tout bagay serye

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k’ap fèt yo nan peyi a. Mwen rele yo ravèt ak gate pati tou. Se wont yo wont e fè wont la sèvi kòlè ki anpeche yo konprann ke peyi vini avan tout bagay. Klèmansya : Ou gen pou Anèl Betizè, yon vagabon konsa pa t dwe sou moun, men nan prizon. Se yon vagabon k ap vòlè tè moun pandan l sou pouvwa a. Se pou Lajistis lage 2 gidon nan degong li. Nou gen sifizamman prèv pou pwouve li se akaparè. Si l ta retire Nèg yo nan Pakè a, pa gen anyen pou vagabon sila a pa fè nan peyi a. Gen yon 250 mil goud li te resvwa pou l te separe avèk kòmando yo, kote li bay chak 10 mil. Kounye a, l ap prepare l pou l al fè yon lòt kòb fasil konsa. Nanpwen anyen ki etènèl sou tè a. Gen yon jou k ap vini pou depoze zam k ap fè w fè frekan an pou al pouri nan prizon. Sendenden tankou w pa merite rete sou moun. Tout sa m di la a se verite e m’sye konnen sa trè byen. Se yon malfektè fini ki reyèlman p ap ezite fè nenpòt krim. Bòb : Tout demagòg k’ap betize nan tout kwen peyi a e lòt bò dlo toudi. Pinga nou okipe yo paske yo tout se eskòpyon. Nou kwè si Lajistis t’ap fè travay li anpil vagabon yo te dwe dèyè gri paske mesye sa yo fè Ayiti anpil Krim. Pa gen blòf nan koze sa a. Klamè piblik pral kouri dèyè yo pou bay yo tout monnen pyès yo. Jina : Sa ki bay pou Djonn Jorèl la, ki reyèlman te sekretè Amaral Diklona, yon malfektè devan Lisifè. Se youn nan chimè yo ke rejim pase yo, ki definitivman pa t dwe anndan palman an. Yon nonm ki nòmalman pa gen langaj. Se pou dirijan yo serye sou kesyon moun k ap vin okipe yon pozisyon pou y opa mete nenpòt moun okipe yon fonksyon kle. Se pwoblèm depoze moun nan yon pozisyon valab ki lakòz chanm nan pa fouti travay byen. Djonn konnen byen plas li pa la a, paske se yon avoka li peye pou fè tout bagay pou li. Si nou remake Djonn pa janm pran lapawòl avan, li toujou tann anpil kòlèg kalibre pale pou l kapab kolekte tout sa l kapab pou l vin vomi nan mitan asanble a. Se pou Djonn gen kouraj pou l vin demanti m sou koze sila yo. Senatè riche denonse yo. Simòn : Mezanmi, mwen tande nou tout nan koze nou yo. Tout sa nou di yo se verite. Ann chache ini nou pou nou gen yon Ayiti nouvèl. Se nan chire pit sa yo ki lakòz nou nan touman sa a. Nou pa vle antann nou e fè tout dilijans nou pou n kapab retire peyi a nan kote li ye jodi a. Se nou menm ki mete peyi a nan tout touman sa yo. Nou refize fè konsesyon pou nou sa gen yon bèl peyi. Mwen pa gen okenn pwoblèm ak gouvènman Mateli/Lamòt k ap fè yon bon travay nan peyi a. Mwen apresye apwòch yo, paske yo kite demokrasi fè chimen li, paske yo tout pa kwè nan demonkrasi ki se yon zouti pou diktati. Si se sou gouvènman avan yo, anpil nan degoutan yo t ap deja anba kòd oubyen pèdi lavi yo. Se pou n mete bagay yo kote yo ye. Si se madan Maniga ki te sou pouvwa a, li t ap kite sa lontan pou jan presyon li t ap pran an e li t ap gen emoraji entèn. Mwen toujou rete konsekan ak mwen menm kòm yon fanatik Milann, paske m kwè nan prensip. Men si Milann pèdi eleksyon an, li dwe revize l pou l prepare l pou lòt eleksyon an e non pa pou aji tankou lòt panzouyis yo. Milann konnen sa trè byen. Nou dwe sispann vye mès sa a ki tounen yon frèt pou nou nan retire pou ranplase. Gouvènman ki la a ap fè bon travay e kominote entènasyonal la avèk li, san pale de pèp la ki rete soude ak gouvènman an. Se konsa mwen wè kesyon an. Tout palab anpil dwe sispann, paske gouvènman an ap fè 5 an li a e ke pa gen okenn gwoup ki kapab jete gouvènman popilè ke Bondye chwazi pou pèp ayisyen.

Kantav : Nou konprann sè n trè byen nan tout sa l di yo. Mezanmi, tout moun sa yo ki sibi anba men Satan jerenos, yo tout pa gen fanmi, manman, papa, frè ak sè pou trennen zago loray sa yo Lajistis pou kapab fè yo peye mechanste yo. Men sèlman, gouvènman sa a pral fete 3 zan gouvènans li. Li pral fè soti 3 CD pou montre lemonn reyalizasyon yo fè pou rebati yon peyi ke Lavalas ak linikite te kraze e te ret kouche kote pou yo pa repare l tankou Preval te di : « My Palace is colapsed — Palè m nan kraze. Mwen pa gen kote pou m rete e pou m dòmi tankou pèp la ». Alòs ke li sere lajan nan tout chosèt li, jis anba plan pye l. Tandiske Aristid tounen yon ti baka sou ja. Li gen lajan, plis ke 835 milyon dola, san konte lajan li gen nan men komèsan, zanmi ak fanmi ki evalye a 200 milyon dola pou fè woulman, daprè sa ki di. Ti Pòl, senatè, te fè konnen sa nan rapò l. Men ti Andre Michèl ap benyen nan lajan sa a. Ti Lwi, Polikap, Yanik Jozèf, Jan-Batis Byeneme gen lajan nan men yo pou fè dezòd. Tankou ti Dyedone, Anèl Belizè ak anpil lòt tou pou ekzekite travay patwon yo. Se kawoutchou yo renmen boule pou kreye dezòd nan peyi a. Si Aristid te betize ak jJemeral Sedras ak madanm li ki te sove l pou l pa t pran pè Lebren tankou anpil lòt moun. Li bliye zak Sedras te fè tankou Chaloten Makadye ki reyèlman te mare ak Desalin pou aganman pa t touye li. Nikòl : Tout moun kapab konstate ke Aristid se yon kansè pou peyi a, malgre li pa fouti tounen prezidan ankò. Fòk nou ajoute tou ke Sedras ak madanm li se konpè ak kòmè Aristid ki trete yo konsa. Alò nou tout te konstate ki jan Aristid te vle imilye moun sa yo. Donk, kòm yo di : « Granmesi chen se kout baton ». Bobren : Ou fè tout. Nèg yo ap itilize tout mwayen ak estrateji pou bouye kat la ki kòmanse byen jwe. Se nan tounan sa a nou ye jodi a. Se pou prezidan an mare tèt li sere, gason pa kanpe pou devye tout tantativ reyaksyonè yo. Sa pwouve ke nou pa gen anyen pou nou pè depi se verite n’ap bay pou avansman peyi a. Gen yon lòt frè ki vle di yon mo. Se bèl bagay pou wè yon gwoup Ayisyen chita ap bay opinyon sou sitiyasyon lakay. Mwen felisite nou e mwen felisite tèt pa mwen tou. Paske « La charité bien ordonnée commence par soi-même ». Sa vle di ke « Mwen pa fouti lakay pè pou mwen mouri san batize ». Si Senatè Moyiz Jan-Chal te konsekan a li menm, se pa nan radyo pou li ta ale bavade. Nan fason mesye yo ap fè la a pa gen mwayen pou jenès la ta aprann bon bagay. Nou panse ke peyi a rive nan yon pozisyon kritik ak bann delenkan yo. Senatè riche te di se mete anpil nan yo. N ap vanse pou bagay yo sa yon reyalite Sena : Bagay yo grav ! Tèlman bagay yo grav nan peyi a avèk moun ki nan manti. Nou prefere viv nan divizyon, nan detwi olye nou mete tèt nou ansanm pou nou konstwi yon peyi fò nan tout sans. Zansèt nou yo te fè tout sa yo te kapab nan yon epòk limite pou yo te ban nou libète a ke nou te dwe konsolide. Klèmeli : Jodi a, nou pa izole jan yo te ye a, men nou refize kole zèpòl ak zèpòl pou nou kenbe flanm libète nou an. Nou pa wè kote bagay sa a ap rive, paske bann demon yo anpeche peyi a fonksyone. Se yon chire pit tout lajounen ki lakòz pa gen sa ki rele respè nan peyi a. Daprè sa m konnen, yon senatè ak yon depite se reprerzantan pèp la nan tout sans. Men se pa sa ki fèt nan peyi a. Nèg yo tounen matlòt pèp la, paske se yon bann woywoy anpil nan nan yo ye. Nou kapab konstate pa gen okenn moralite ak prezantasyon valab. Tèlman mesye yo fè lòbèy nan palman an, anpil moun konpare chanm nan ak mache pwa-

son kote machann pwason yo ap vann. Jina : Yo lage pèp la nan divizyon. Sepandan pa gen moun tèt yo byen plase sou zèpòl yo koute vye koze kredi yo a. Mwen pa bezwen menm kontinye di anyen ankò, paske si pèp la te mache nan lojik yo a, li ta gentan pran lari déjà, paske yo wè ke yo p ap regla anyen serye pou gen yon tèt ansanm ki ta baze sou deviz nou an ki se : « Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò a ». Selya : Si nou te konn konsève bon bagay, jodi a nou t ap alèz tankou Blèz pou n ta bay divizyon do. Si nou te aplike li se lanmou ki ta rete nan sen nou olye vanjans ak èn, nou t ap lwen. Nou an prezans yon sitiyasyon machiavèl ki reyèlman te kapab fè anpil moun kraze rak. Prezidan Mateli pa okipe bann pisannit yo ki prefere kouri monte, kouri desann san yo pa konnen kote yo prale. Si nou konn chen fou, se imaj sa a ki an fas nou. Jennvyèj : Tout demagoji yo reprezante yon gwo soufrans pou peyi nou. Peyi nou tounen teritwa lòbèy pou nou pa di savann parya ak moun tèt anba. Chak jou, bann vagabon yo pran lari pou enpoze moun okipe zafè yo. Yo tout bliye ke se nan tèt ansanm nou kapab fè tout bon bagay, e se nan kole ide ansanm na va rive fè Ayiti pran plas li pami lòt nasyon yo k ap bouje. Se pa yon travay ki fasil. Men avèk anpil devouman, nou kapab leve montayn la avèk lespwa na triyonfe. Nou bouke ap viv konsa. Se pou prezidan an pran angajman li tankou li mande tout rekalsitran yo mete sentiwon kanson yo nan tay yo pou regle zafè peyi a; si yo refize se yo k ap nan tenten, paske katriyèm ane a p ap gen plezantri ankò. Nou dwe fè tout sa nou konnen pou nou sa jwenn yon solisyon valab pou retire, pou n kochon tout denmèplè yo pèp la nan mizè a ak malsite. Kantav : Men imaj nou prezante kòm premye pèp nèg ak nègès souvren. Nou pa janm regle anyen serye pou nou ta di gen yon amelyorasyon. Nou pa janm mete tèt ansanm depi 1806 pou jouk jounen jodi a pou nou ta jwenn yon solisyon pou fè peyi nou devlope nòmalman. Nou prefere detwi tout sa ki te konstwi pou nou, nou toujou rete dèyè. Prezidan Mateli vle konstwi olye detwi. Li pa aji tankou lòt yo ki refize benyen nan dlo konstriksyon k ap bon pou nou tout. Nou prefere kraze-brize ak dechouke, men nou pa janm rive ranplase tout sa nou te detwi yo. Anpil nan nou se yon bann manyak ki refize pran responsabilite yo. Nou dwe pran konsyans pou nou wè nan ki eta nou mete peyi a kote zansèt nou yo te travay di pou yo te kite eritaj sa a pou nou. Mwen kwè ke pou nou demare tout bon vre fòk gen yon volonte fèm san ipokrizi malatchong, san jalouzi pou granmesi, san anbisyon tèt choke, san prejije sekwa, san mechanste latwoublay ak san koze tèt chat ki vle lage nou nan divizyon. Bobren : Pèp la bezwen dirijan ki devwe tankou ekip sila a e non pa bann panzouyis yo k ap simaye laterè nan sen kapital la. Se bann Kongo yo k ap aji konsa. Men dirijan ki gen tèt yo plase sou zepòl yo pou fè travay peyi a. Lè a sonnen pou chanjman nasyonal la. Ayiti avan tout bagay. Ayiti dabò. Yo mèt sote ponpe, prezidan anplas la ap kontinye manda li san yon plim cheve l pa janm rache. Mirabèl : Mezanmi, nou rive nan fen ti tèt ansanm nan pou n te kapab brase lide nou san pasyon. Nou ta swete pou tèt di yo ak souflantchou yo chanje mantalite nan elimine tout defo malonnèt yo aplike pou kreye divizyon nan sen sosyete a. Se pou yo repanti pou yo tout pa tounen viktim ak malonnèt ki kapab mennen yo nan kafou regrè. Jan Bèbè 14 me 2014


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LE NOUVEAU CHAMPION DU MONDE POIDS LOURD DE LA BOXE EST D’ORIGINE HAÏTIENNE

Bermane Stiverne a battu Chris e Arreola par knockout au 6 round vainqueur sur cinq de ses sept adversaires. weather. Un chroniqueur sporEntre-temps, Wladimir tif a fait remarquer que c’est le ko, qui détient les trois Klitsch premier champion poids lourd

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avant ce très lucratif match, ce dernier doit se mesurer à Deontay Wilder, détenteur de la médaille bronze pour les

Après le match, Bermane Stiverne savoure sa victoire sur Arreola (photo Naoki Fukuda).

Mais Stiverne a affirmé que Center. Né à Los Angeles, de pour l’instant il ne pense ni à parents mexicains, il ambition-

Bermane Stiverne, arborant un foulard aux couleurs nationele d’Haïti, au moment de se présenter devant la presse. Bermane Stiverne proclame sa victoire su Chris Arreola.

d’origine haïtienne et le premier aussi qui ne s’appelle pas Klitschko depuis Samuel Peter, qui avait été battu par Vitali Klitschko en 2008. Il est sorti

Wilder ni à Klitschko. «Présentement je m’intéresse uniquement à ce que j’ai gagné ». autres grands titres, a hâte de États-Unis aux Jeux olymArreola a perdu les deux rafler toutes les quatre ceintures piques et l’obligatoire challen- matches de la ligue WBC, se en se battant contre le gagnant, ger WBC, qui est jusqu’ici laissant malmener par Vitali c’est-à-dire Stiverne. Toutefois, invaincu. Klitschko, en 2009, au Staples

nait de devenir le premier champion poids lourd mexicain. Les parents du nouveau champion de la BWC poids lourd sont originaires de Plaine du Nord où il est né le 1er novembre 1978.


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Le groupe Disip : Une nouvelle stratégie qui va accélérer sa chute Par Robert noël Dans la vie, on ne réalise pas toujours les rêves qui nous sont chers au moment voulu. Malgré tout, on continue de rêver et d’utiliser des stratégies capables d’aider à atteindre nos objectifs. L’assiduité au travail apporte souvent de bons résultats, mais il faut appliquer la bonne méthode et choisir une approche fiable. L’essentiel ce n’est pas

Le groupe Disip de gazzman Couleur.

de réussir du premier coup, mais d’avoir essayé plusieurs fois. Tout ce que l’esprit conçoit est réalisable. Il suffit de trouver les moyens efficaces et sûrs pour les accomplir. Cependant, il faut bien penser ses stratégies, et cela se fait en fonction des exigences et des besoins de l’heure. Le groupe Disip de Gazzman Couleur doit y penser. Le vent change de direction troublant le marché musical haïtien Comme le vent qui change de direction, le marché musical haïtien subit de fortes pressions qui le font tourner en carrousel. Les moyens de vente des œuvres artistiques changent drastiquement avec la technologie moderne, surtout les réseaux sociaux. Les disquaires haïtiens ne sont pas vraiment en mesure de faire face aux différents canaux de vente de produits artistiques. Ils n’ont pas de moyens sûrs pour surmonter de telles difficultés. Les pirates envahissent leur territoire et affaiblissent considérablement la vente des CDs. Cette situation a créé un phénomène très inquiétant à la survie des disquaires d’aujourd’hui. Ce qui force certains d’entre eux à emboiter aussi le pas aux pirates. C’est le monde bouleversé, à l’envers. C’est comme si on revit le Big Bang. Les pirates deviennent disquaires ambulants et les disquaires, pirates au comptoir. Le marché musical haïtien est maintenant empoisonné de produits piratés/bootlegs. Et les bootleggers/pirates viennent de toutes les couches sociales. « Van an vire — le vent change de direction », un fait

que Gazzman et le personnel administratif de Disip ne semblent pas comprendre encore. Et, aussi brave qu’on puisse être, « pa gen wout pa bwa » pour contourner les problèmes quotidiens. Chaque problème a sa solution. La promotion et le marketing jouent un rôle prépondérant dans tout business où la réussite dépend en grande partie du consommateur. La théorie de l’offre et de la demande représente un élément essentiel lié aux produits de consommation. Le groupe Disip a produit un très bon disque, mais les stratégies qu’utilise le personnel administratif de cette formation musicale ne satisfont pas aux exigences et aux besoins de l’heure. Tout d’abord, il faut dire que ce groupe ne fait pas suffisamment de promotion pour liquider son produit. Ensuite, le nom Gazzman « Couleur » Pierre ne peut pas se substituer au rôle du marketing. Faut-il bien que je redéfinisse les deux vocables : promotion et marketing ? La promotion consiste à offrir un produit au grand public, tandis que le marketing a pour objectif de faire ressortir les raisons pour lesquelles le consommateur doit l’acheter. La promotion et le marketing sont, depuis toujours, complémentaires

pon. Même si l’on dit que, diab fè diab pè,men diab pa manje diab. Quand on écoute aussi les déclarations du manager de Disip, disant : « bat chyen an tan n mèt li, pou w wè sa mèt chen ap fè lè ya p bat li, on voit l’esprit de méchanceté qui anime l’hommemanager, bien qu’on sache que c’est du pur bluff. Il ne savait même pas à qui il s’adressait. Il semble que « Chen manje l ak tout soulye nan pye l », puisque Disip trottine et titube aujourd’hui. Ce n’est pas vraiment ce qui entre dans la bouche de l’homme qui l’empoissonne, mais plutôt ce qui en sort. Si ce manager a un tel pouvoir, comment se fait-il que Disip n’occupe pas une bonne position sur l’échiquier musical aujourd’hui ? Les déclarations à la radio de Ti Blanc aussi, manageur adjoint de Disip, avait ouvert la plaie tout grand et jeté la confusion à l’esprit de tous ceux qui croyaient en la foi chrétienne de Gazzman « Couleur » Pierre. Il avait jeté de l’huile sur le feu en cautionnant l’acte malhonnête que Ti Harry koulèv avait commis au prestigieux « Feu Vert Night Club » du Cap-Haitien, alors qu’il n’était même pas témoin oculaire du coup fourré du choriste. Ti Blanc de Disip, n’était-il pas à la porte d’entrée, quand Ti Harry fit Les multiples semblant d’être possédé par causes de l’isoleun esprit, que le co-manager ment du groupe identifia comme étant DamDisip ballah ? Ka nou grav ! On ne « Disip pran nan gueriya. Les peut servir deux maîtres à la responsables de Disip ne se fois. demandent jamais qu’est-ce qui pourrait être à la base Disip en quête de d’une telle attitude de leurs nouvelles stratécompétiteurs envers eux. Il y gies pour sortir du a une formation musicale de dilemme Miami, très connue et très Aujourd’hui, Gazzman « Coupopulaire, et qui a même refu- leur » Pierre semble se débarsé un contrat le mois dernier, rasser de tout ce qui l’étreignait. simplement parce que le pro- À ma grande surprise, il vient moteur voulait, sur le tard, de produire une chanson démo inclure Disip au programme. diffusée ce samedi 10 mai via C’est grave et cela devient Internet. Geste grandement apintenable. On ose croire que précié, puisque nous ne nous les slogans lancés par Gazz- sommes jamais rencontrés, ni man aux soirées dansantes parlés au téléphone. La qu’anime Disip contribuent chanson démo a pour titre en partie à son isolement. Il y « Jezu mete m deyò nan sa m a un fait convaincant que les ye la ». Umh , li obeyi ! Gazzanimateurs de musique com- man demande à l’Eternel de pas à la radio et les journa- le tirer de ce marasme dans listes culturels/de divertisse- lequel il se débat aujourd’hui. ments craignent de souligner Est-ce la prise de conspar rapport à la situation pito- cience qui s’opère graduelleyable du groupe Disip. ment chez l’artiste ? Si oui, il Le mauvais coup de publi- a encore du travail à faire. Car cité (stunt) de Ti Harry kou- il faut que Disip s’acquitte de lèv/cascadeur et Gazzman ses dettes envers les musiCouleur au Feu Vert Night ciens et les promoteurs à qui Club a fait considérablement le manager doit encore de baisser la cote de popularité de l’argent. Gazzman doit aussi Disip. Cela pèse lourd dans la remercier le Très-Haut, si balance et cause en partie l’in- vraiment il y croit, quand il stabilité de l’orchestre. Cela a reçoit ses bienfaits, tant spirirendu les orchestres compéti- tuels que matériels. Une telle teurs un peu précautionneux disposition allègera sa dette et méfiants, atansyon pa ka- karmique et il verra un chan-

gement de direction du vent, van ap vire pou li. Il pourra alors chanter « bon jan van ». Autrement, il va sombrer et compter d’autres Judas parmi ses disciples parce qu’il ne pourra satisfaire à leur demande en ce qui a trait au paiement des musiciens-giggers et ceux qui sont encore

Gazzman Couleur Pierre formulant une demande personnelle Jezu mete m deyo nan sa m ye la

sous contrat avec Disip. Gazzman doit lutter du bec et des ongles pour faire avancer Disip. La possibilité de rejoindre Nu Look dans un an ou même dix ans devient impossible, puisque Arly Larivière devient chanteur titulaire du Nu Look, et il gagne de jour en jour du terrain. Et si cela arrive, Gazzman sera humilié et réduit à sa plus simple expression. Une source crédible informe que ce dernier compte mettre sur pied un programme permanent en vertu duquel le groupe Disip sera à l’affiche chaque dimanche dans un club de Miami. Dans un temps, cela aurait marché, mais pas aujourd’hui. On se souvient de « Equus Discothèque » en 1979, à Church Avenue (entre Bedford et Flatbush Avenues), à Brooklyn, New York. Tout marchait

bien sous la direction et la gestion de Philipo-Tel, un acronyme pour designer l’association des partenaires (les frères Hyppolite Philippe, Eric et leur cousin Joce M. Telson). Le Tabou Combo avait inauguré ce programme dominical. C’était le rendezvous des collégiens. L’admission à « Equus Discothèque » était seulement 5$. C’était le bon vieux temps, « the good old days ». Mais les temps ont changé, les jeunes ne consomment pas vraiment aux bals aujourd’hui. Ils sirotent une bière ou une gazeuse pendant toute la soirée. La grande majorité va au bar pour seulement demander de l’eau. Au Grand Opening-À l’ouverture, Disip pourra drainer une foule immense, mais dans deux ou trois mois tout ira « decrescendo ». Quand vient l’été, Disip va honorer quelques contrats en Haïti et ailleurs. Le propriétaire du club sera sans ce support musical pendant l’absence de l’orchestre. Au retour, ce sera automatiquement la fin de ce programme hebdomadaire. Le SkahShah # 1, qui avait un engagement à « Equus Discothèque », devait connaître ce mauvais sort. La décadence du groupe Zin a commencé au « Club A », à Guy Brewer, à Queens, New York, où cette formation musicale assurait une ballade dominicale. Après un certain temps, ce programme devint fade et répugnant. Les gens perdaient goût et intérêt, puisqu’ils étaient fatigués du traditionnel « men m ti bagay la » tous les dimanches. Cette nouvelle stratégie peut faire plus de mal que de bien au groupe Disip. Elle pourra même accélérer sa chute. robertnoel22@yahoo.com

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