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XILS-LAB POLYM
from PHS2
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DANS LES PAS D’UNE LÉGENDE
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ON NE PRÉSENTE PLUS L’ÉDITEUR GRENOBLOIS TANT SA CONTRIBUTION AU MONDE DU SYNTHÉ VIRTUEL EST AUJOURD’HUI RECONNUE DE TOUS. APRÈS LE POLYKOBOL III QUE NOUS AVIONS DÉJÀ TESTÉ ET QUI NOUS AVAIT MIS DES ÉTOILES DANS LES YEUX, XILS-LAB NOUS PRÉSENTE LE POLYM. ENCORE UN PATRONYME QUI NE LAISSERA PAS INDIFFÉRENT LE FAN DE MACHINES MYTHIQUES QUE JE SUIS ! MAIS EST-CE QUE LE RAMAGE SE RAPPORTE À SON PLUMAGE ? C’EST LA QUESTION À LAQUELLE NOUS ALLONS ESSAYÉ DE RÉPONDRE;-).
« Le Poly quoi ? »
XILS-LAB POLYM
Spécifications :
Synthé virtuel émulant le Moog PolyMoog.
Compatibilité :
Mac et PC (32 et 64 bits).
Formats supportés :
Audio Unit/ VST/ RTAS/ AAX natif (32 et 64 bits).
Tarif : 149€ L’analogie avec un grand nom du monde du synthé est finalement évidente. En effet, et en y regardant d’un peu plus près, on s’aperçoit que le PolyM n’est autre qu’une version virtuelle du célèbre PolyMoog. Sorti des usines de Moog Music, ce synthétiseur polyphonique analogique vit le jour en 1975 et était le descendant d’un projet appelé « constellation ». Le PolyMoog bénéficiait d’un clavier de 71 notes et d’une polyphonie pouvant atteindre toute l’étendue du clavier (révolutionnaire pour l’époque). Qui dit instrument à la pointe, dit forcément prix prohibitif. Pour s’offrir « ce précieux », il fallait en avoir les moyens et être capable de se délester de 5295$ (une fortune en 1975 !). Mais le PolyMoog connu quelques soucis de fiabilité, et reçu aussi quelques critiques concernant sa programmation limitée. Hélas, 5 ans plus tard, la production de cette machine s’arrêta.
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Afin de remettre la vérité dans son contexte, sachez que le PolyMoog, bien que considéré lors de sa sortie comme étant un instrument à la polyphonie illimité, sachez qu’il n’en est rien. Certes comparé à des synthés monophoniques ou aux 8 voix de l’époque, les 71 voix disponibles font passer ce synthé pour un véritable extra-terrestre ! De plus, chaque note bénéficiait de son propre filtre, son propre VCA, etc, ce qui marquait une véritable révolution en son temps. On imagine donc assez bien le travail qu’a pu représenter le développement d’une machine aussi mythique à la sauce virtuelle. Au total, les développeurs grenoblois ont passé près de 2 ans à disséquer la bête. Après la phase d’analyse, de test (et assurément de prise de tête), XILS-Lab est fier de présenter sa toute dernière réalisation. D’ailleurs, nos frenchies annoncent la couleur d’entrée de jeu : le PolyM est l’un des meilleurs (sinon le meilleur) synthétiseur virtuel basé sur cette technologie.
Et si on parlait technique ?
Dans le détail, le PolyM est la réplique exacte de la grosse bébête de Bob Moog, mais en version beaucoup plus musclée ! Il bénéficie de 2 oscillateurs Top Octave Divider (T.O.D) qui ont été légèrement désaccordés afin de bénéficier d’un effet de phasing assez incroyable, ainsi que d’un générateur d’enveloppe très spécial profitant de 2 modes (Legacy et ADSR), pour permettre au cœur du PolyM de battre comme au premier jour. Pour aller au fond des choses, il faut savoir que le PolyMoog était une machine de conception hybride. En effet, Bob Moog est parti du design d’un orgue synthé puis lui a rajouté 3 banques de filtres, dont un filtre en échelle auto-oscillant bénéficiant d’une pente à 24 db piloté par une enveloppe monophonique. Les deux autres banques (Acoustic et Resonator) sont également de la partie. Chaque note possède son propre filtre 12db, modulé par sa propre enveloppe ADSR.
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Le PolyMoog original utilisait la technologie des oscillateurs Top Octave Divider. Le PolyM reste donc fidèle à la philosophie initiale, mais en repousse les limites, et se permet même d’y ajouter une modulation de la largeur d’impulsion polyphonique. Les 2 oscillateurs peuvent fonctionner sous deux modes différents (FREE et LOCK), soit pour obtenir les fameux effets de phasing tant appréciés du PolyMoog, soit pour produire une modulation de phase au lieu d’une modulation de fréquence. D’ailleurs les possibilités de modulations sont vraiment énormes avec le PolyM. En effet, vous pourrez faire moduler le pitch des 2 oscillateurs grâce au LFO (possibilité de le verrouiller au tempo). L’oscillateur carré pourra lui aussi faire moduler en largeur son impulsion par le biais du LFO (lui aussi synchronisable au tempo).
Le clavier est divisé en 2 (Lower et Upper). Pour chaque partie, différents paramètres pourront être ajustés indépendamment les uns des autres (PWM, Waveform Mix et Envelope Decay). Vous pourrez également basculer d’un type de filtre à un autre (passe-bas, passe-haut et passe-bande).
Le PolyM offre également des modèles sonores prédéfinis. Vous les reconnaîtrez très facilement grâce aux boutons de couleur bleu. En cliquant sur celui de votre choix, le mode de filtre correspondant sera automatiquement sélectionné.
« The resonators » est une fonctionnalité elle aussi particulièrement interessante. Cette section propose une banque de 3 filtres paramétriques. Ils vous seront particulièrement utiles pour ajouter des formants à vos sonorités pour imiter des voix ou encore des instruments acoustiques. Détail important : les filtres disponibles peuvent être de type passe-bas, passe-haut et passe-bande (6 ou 12 db). Vous pourrez user et abuser de la section « The Resonators » pour l’appliquer tout ou partie de votre clavier. Vous pourrez également le désactiver si besoin.
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Vous aurez surement remarqué la présence d’un écran, immédiatement à gauche du clavier virtuel. En cliquant dessus, vous pourrez accéder via un panneau de contrôle supplémentaire, à un certain nombre de fonctions avancées. Ces dernières apparaîtront sur la partie supérieure de la fenêtre principale. Vous y trouverez pas moins de 9 points d’insert de modulation, mais aussi les paramètres des effets vintages intégrés au PolyM (Delay, Phaser, Reverb et Chorus symphonique).
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Des possibilités de modulations infinies !
Le PolyM a été pourvu de capacités de modulation assez impressionnantes. Pour y accéder, il vous suffira d’ouvrir le panneau des paramètres avancés (le même qui vous permet de jouer avec les différents effets mis à disposition par l’éditeur). 3 emplacement (Slots) sont dédiés aux sources standards (Foot ou Aftertouch, Modulation Wheel et Velocity), et 6 autres concernant les noeuds de modulation. Pour chaque slot, vous pourrez déterminer une source et une destination, ainsi que le niveau de modulation à affecter en jouant avec le potard « AMNT ». Une source monophonique pourra moduler aussi bien une destination monophonique que polyphonique. En revanche, une source monophonique / polyphonique ne pourra moduler qu’une destination de même type. Les possibilités de modulation offrent une très grande variété de sonorités et vont bien au delà de ce que le modèle d’origine était capable.
Si les qualités intrinsèques du PolyM ne font aucun doute, je regrette depuis un certain temps qu’un tel produit ne puisse pas bénéficier d’un navigateur de presets digne de ce nom ! Même si l’on peut accéder à tous les presets en utilisant les différents encarts de tri pour atteindre la sonorité de notre choix, autant être clair : ergonomiquement parlant, c’est tout simplement d’un autre temps ! Ici pas de champ de recherche par exemple pour trouver un preset en particulier. J’aimerais pouvoir vous dresser un portrait plus glorieux du « browser maison », mais quand on compare avec ce que fait un autre acteur géographiquement très proche de leurs locaux (Arturia pour ne pas le citer), on se dit qu’il serait certainement judicieux de s’en inspirer de toute urgence. Quand on passe un certain temps avec le PolyM et qu’on se délecte de ce qu’il a à offrir, je peux vous assurer qu’au bout d’un moment, je peux vous assurer que votre patience sera mise à rude épreuve si vous allez à la pêche aux presets ! La présence de la fonction « A - B » est quant à elle pertinente pour pouvoir switcher entre deux modifications et ainsi vous permettre de comparer rapidement deux réglages d’un même preset. De ce point de vue là, on espère qu’un effort sera fait très prochainement.
Sinon ça sonne ou pas ?
Même si vous vous en doutez, je n’ai pu comparer le modèle original avec son pendant virtuel, j’ai quand même fait ma petite « enquête » en cherchant de par le web, des extraits sonores de cette machine de légende. Avec le PolyM, on retrouve le caractère sonore propre à la machine d’origine. Les accords etles pads sonnent de telle manière qu’il doit être le seul à pouvoir parvenir à un tel résultat. Je ne vous parle même pas des basses ou des leads qui impressionnent eux aussi. Le PolyM est livré d’entrée de jeu avec près de 200 presets. Les passer tous en revue va mettre vos nerfs à rude épreuve (pour les raisons évoquées plus haut), mais vous vous ferez rapidement une idée du potentiel sonore de cette îcone des années 70 !
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Chez XILS-Lab on aurait pu se contenter de fournir la traditionnelle panoplie d’effets numériques mais pas du tout ! L’éditeur a fait l’effort de proposer des effets vintages du meilleur cru pour un surcroît d’authenticité (ce qui est toujours bienvenue). Vous retrouverez donc un Délai, un Phaser et une réverbe qui seront en accord avec le son de l’instrument de l’époque, mais aussi un Chorus « Symphonique » particulièrement bien réalisé. Finalement, on évite les fautes de goût du côté de Grenoble en respectant une certaine authenticité, ce qui finalement, représente un atout non négligeable !
Le sujet qui fâche …
XILS-lab (société française se trouvant à Grenoble), ne propose pas de manuel en français, alors que ce dernier est disponible en anglais ET ... en russe ! Les allergiques de la langue de Shakespeare devront dont se faire violence, ou tout simplement passer leur chemin ! Vous m’accorderez qu’il est pour ainsi dire inacceptable de la part d’une entreprise française (quelle qu’elle soit d’ailleurs), de « bouder » sa langue nationale, tout en fournissant à nos amis anglais et russes ce auquel nous n’avons pas droit !
CONCLUSION
C’est sans surprises que nous pouvons vous dire que ce PolyM est bien le digne héritier du savoir-faire de XILS Lab ! Je pousserais même le bouchon encore plus loin en disant que Si Bob Moog était encore de ce monde, il aurait certainement salué le travail exceptionnel de l’éditeur grenoblois. Avec le PolyM vous retrouverez toute l’essence du PolyMoog mais …. en mieux ! En effet, bien que fidèle comme deux gouttes d’eau au modèle original, vous en aurez encore plus et pourrez profiter des bonifications apportées par son éditeur.
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Côté son, c’est aussi le sans faute ! Autant être clair : ça sonne, et même de fort belle manière (finalement comme le ferait un PolyMoog des années 70). Fans de gros sons, cet instrument vous en donnera pour votre argent ! D’ailleurs à ce propos, le PolyM est proposé au prix de 149€, ce qui reste sommes toutes, un tarif plutôt attractif vu les capacités de la bête. Compatible avec les formats les plus courants du marché (VST / AU / et AAX 32 et 64 bits), vous pourrez en profiter sans modération, aussi bien sur Mac que sur PC !
Avantages
▪ Le son ! ▪ Les possibilités de modulations quasi infinies ! ▪ Le prix contenu ▪ Les effets intégrés de qualité ▪ Consommation CPU optimisée ▪ Compatible 32 et 64 bits
Inconvénients
▪ Pas de version standalone (Hôte obligatoire) ▪ Pas de manuel en français (INADMISSIBLE) !
Démo XILS-Lab PolyM
Cliquez sur l’image ci-dessous pour lancer la vidéo
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