Comprendre les enjeux des élections britanniques du 7 mai - Dossier

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Fiche

Comprendre les enjeux des élections britanniques du 7 mai Alors que les « spin doctors » enflamment le débat de prévisions serrées et de polémiques successives, il semble utile de prendre le temps de regarder comment fonctionne le mode de scrutin anglais, quelle est l’évolution de la gauche du pays et quels sont les éléments de l’actualité politique susceptibles de peser dans la balance. Durant les élections législatives, de ce 7 mai qui détermineront la composition du prochain gouvernement, nous soutiendrons nos camarades du Labour ! Le système politique britannique : Le Royaume-Uni est une monarchie parlementaire. Le pouvoir exécutif appartient au Premier ministre, aux différents ministres du cabinet et à la Reine. Cette dernière, en fonction de la majorité au parlement, désigne le Premier ministre. La composition de la chambre basse du parlement de Westminster, composée de 650 députés, définit donc, de fait, qui gouverne le Royaume-Uni. Elle est également importante car elle vote les lois en dernier ressort ainsi que le budget. Les élections législatives britanniques reposent sur un système majoritaire à un seul tour (le Parti obtenant la majorité même relative gagne le siège de député de la circonscription : le 1er arrivé remporte le siège). Le morcellement actuel de l’électorat - au profit de partis écologistes, mais également populistes et nationalistes -, venant éroder les scores des deux principales formations, rend donc le résultat final plus complexe à prévoir (certaines circonscriptions pourtant majoritairement à gauche ou à droite pourraient du fait de ce mode de scrutin basculer dans le camp d’en face). Une configuration inédite : Vers la fin du bipartisme ? Lors du précédent scrutin, aucun des deux grands Partis du Royaume n’était parvenu à obtenir une majorité absolue, obligeant les Conservateurs à s’allier aux libéraux-démocrates (LibDem), généralement pro-européens à l’inverse des Conservateurs, qui promettent aujourd’hui un référendum sur le maintien dans l’Union Européenne s’ils sont réélus. Ce phénomène semble s’accentuer : les prévisions mettent au coude à coude les conservateurs et les travaillistes qui bénéficieraient d’environ 33% d’intention de vote chacun, ce qui ne leur permettrait pas de gouverner seuls. La montée en puissance du parti indépendantiste écossais, SNP, ou bien du partis nationaliste gallois, Plaid Cymru peut également obliger les deux principaux Partis à revoir leurs coalitions pour obtenir une majorité au Parlement. Un Labour party en refondation : Ed Miliband, candidat au poste de Premier Ministre pour le Parti Travailliste à l’élection de ce Jeudi 7 mai, a tenté de mener un travail de refondation idéologique au sein de son parti. En devançant son frère, l’ancien ministre des Affaires Etrangères de Tony Blair, lors de la désignation interne pour diriger le Parti en 2010, Ed Miliband a promis de tourner la page blairiste et néo-réformiste. Soucieux de répondre à la défiance vis à vis des responsables politiques, le candidat travailliste


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