#COP21 KIT MILITANT PRÉPARER LA CONFÉRENCE CLIMAT - PARIS 2015
Les générations futures… c’est nous ! Texte fondateur du collectif de la jeune gauche sur la COP 21 (Jeunes Socialistes, Nouvelle Donne Campus, Jeunes écologistes, Jeunes radicaux de Gauche, Parti de Gauche, Gauche unitaire) Le sommet climatique de décembre 2015 à Paris s’annonce comme un rendez-vous essentiel pour tenter d’enrayer le dérèglement climatique. Après la désillusion du sommet de Copenhague, et, alors que la crise économique est brandie par de nombreux dirigeants politiques comme une excuse pour justifier le manque d’ambitions en matière de politique climatique, nous devons inverser la tendance. La seule solution à la crise économique et sociale actuelle réside en une véritable politique visant à changer nos modes de production et de consommation vers des modèles écologiques, respectueux de l’environnement et des sociétés. Représentants des mouvements de jeunesse politique réunis dans un collectif inédit, nous appelons les responsables politiques, de France et d’ailleurs, à assumer leurs responsabilités et éviter que la COP21 ne soit un énième défilé de chefs d’État se renvoyant la faute d’un échec des négociations déjà programmé, ni un sommet accaparé par des multinationales. En parallèle, de nombreuses alternatives voient déjà le jour grâce à des millions de citoyen-nes qui agissent au quotidien pour transformer le système. Ainsi, ce sommet sera également un grand moment de mobilisation internationale, et nous serons parmi ces millions d’hommes et de femmes déjà engagé-e-s partout dans le monde pour faire bouger les lignes.
Obtenir un accord contraignant et ambitieux Nous appelons avec force l’ensemble des parties prenantes de ces négociations à adopter un accord contraignant en matière de réduction des gaz à effet de serre. Le protocole de Kyoto étant arrivé à son terme, il est temps d’instituer un nouveau dispositif plus ambitieux et réunissant un plus grand nombre d’États. Comme le préconise le GIEC, cet accord doit permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % à 70 % d’ici 2050, et à un niveau proche de zéro à l’horizon 2100, si l’on veut ne pas dépasser les 2°C de réchauffement considérés comme «soutenables» pour l’humanité. Outre les intentions à long terme, il est surtout impératif de fixer des objectifs à court terme car seule une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre sera réellement efficace. Dans tous les cas, l’Union européenne et la France doivent montrer l’exemple dans la lutte contre le changement climatique en fixant, indépendamment de l’issue de la COP21, des objectifs contraignants et ambitieux, à la hauteur de l’enjeu, au-delà de ceux du paquet énergieclimat adopté. Il est temps de reconnaître que les outils utilisés jusqu’à maintenant pour lutter contre le changement climatique ne suffisent pas et qu’une remise en cause de notre système économique, basé sur la surproduction et la surconsommation, est inévitable pour arriver aux objectifs qui ont été fixés. Il est temps enfin d’appliquer les objectifs d’efficacité énergétique, loin de l’ambiguïté des législations qui la proposent sans en donner les moyens.
Investir vraiment dans la transition énergétique Outre la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la COP21 doit permettre de fixer des objectifs en termes d’investissements dans la transition énergétique. De la même manière que des milliards ont été mobilisés pour sauver les banques, nous demandons que des milliards soient mobilisés pour sauver le climat et faire émerger des millions d’emplois non délocalisables : isolation des logements, développement des transports propres et des énergies renouvelables, agriculture durable et locale. L’austérité ne doit pas être un prétexte permettant de remettre en cause l’importance des investissements dans la transition énergétique.
Dans le même temps, il est primordial de flécher les investissements, publics et privés, vers les énergies renouvelables et la sobriété énergétique pour financer la transition. Ce n’est pas aux ménages qui souffrent le plus de la précarité énergétique de payer cette transition à la place des pollueurs. Plus que jamais, nous devons réorienter notre société vers un modèle décarboné qui n’a pas comme obsessions la croissance, le productivisme, et la prédation des ressources naturelles. Enfin, la transition énergétique ne doit pas occulter les risques liés à l’énergie nucléaire et les objectifs de réduction de sa part dans le mix énergétique. Mettre en œuvre la solidarité internationale dans la lutte contre le changement climatique. L’approche de ce sommet international doit aussi être l’occasion de résorber des inégalités entre États. Les causes du changement climatique résident essentiellement dans les modes de vie, de consommation et de production des pays riches, et particulièrement de leurs multinationales qui transfèrent leur responsabilité climatique vers les pays les plus pauvres. Ainsi, ceux-ci sont les premiers touchés par les conséquences désastreuses du changement climatique, et un Fonds Vert a été créé pour les aider à y faire face. Mais malgré les promesses faites par les États à Copenhague, ses caisses demeurent pour l’instant désespérément vides. Dès lors, nous demandons que les pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre fassent preuve de responsabilité et de solidarité au Fonds Vert afin de réunir les 100 milliards de dollars par an fixés comme objectifs lors des négociations précédentes. Par ailleurs, le Fonds Vert ne saurait résoudre à lui seul le problème du réchauffement climatique ; les pays qui produisent le plus de gaz à effet de serre ne doivent pas pouvoir se contenter d’alléger leur conscience en participant à ce Fonds, mais également prendre conscience de leur responsabilité et donc changer leur manière de produire. Il est également nécessaire d’introduire davantage de démocratie dans les sommets internationaux, où seules les grandes puissances économiques et les pays émergents (Inde, Chine, Brésil) ont voix au chapitre. Les négociations devraient ainsi prendre en compte les Etats autrement que par le seul prisme de leur poids économique.
Reconnaître le statut juridique et politique des réfugiés climatiques De même, l’avenir des réfugiés climatiques doit être mis à l’ordre du jour de la Conférence climat. En 2013, les désordres climatiques ont provoqué l’exode de 22 millions de personnes, abandonnant leur quotidien et leurs repères, situation à l’origine de nombreuses tensions géopolitiques. Pour sécuriser la situation de ces familles, nous souhaitons la reconnaissance politique et juridique d’un statut international de réfugié climatique, ainsi que l’élaboration d’un plan d’action et de solidarité au niveau mondial. Loin de croire naïvement que les seules exhortations du GIEC ou d’un collectif de jeunes engagés suffiront à convaincre, nous sommes parfaitement conscients que la COP 21 implique des enjeux et des intérêts allant au-delà de la question climatique. C’est pourquoi nous lutterons contre les habituels égoïsmes privés, intérêts de court terme et résistances archaïques des lobbies, dont le seul objectif est la course aux profits quels qu’en soit le prix à payer. Nous revendiquons également un droit pour la jeunesse d’être entendue et associée à ce sommet climatique, puisqu’elle est la première concernée par les conséquences à moyen et long terme du dérèglement climatique. En tant que jeunes engagés, nous sommes convaincus que c’est en s’appuyant sur les mobilisations populaires et l’intelligence collective que l’on redonnera du sens à l’engagement politique, en démontrant que celui-ci peut faire bouger les lignes. Voilà pourquoi nous proposons de faire de la COP 21 le point de départ de convergences larges et populaires autour d’une alternative sociale, démocratique et écologique nécessaire pour enrayer le changement climatique.
Il n’y a plus qu’une seule politique possible : vite, la justice climatique ! Récemment, le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) a publié son 5ème rapport, dont les conclusions sont sans appel, planifiant des hausses de 4° à 5°C si aucune volonté politique n’intervient : il faut agir fort et dès maintenant, sans quoi l’inaction coûtera beaucoup plus cher. Pour les jeunes socialistes, cette mise en garde directe des chefs d’Etats doit impérativement déboucher sur une accélération et une amplification des négociations en vue de la Conférence mondiale sur le climat de Paris en 2015.
Aux quatre coins du monde, les dirigeants s’engagent… Les 28 États de l’Union européenne sont parvenus à des engagements chiffrés : la baisse de 40 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, la hausse de la part d’énergies renouvelables à 27 % du mix énergétique total et une augmentation de 27 % des économies d’énergie. Si cet accord signale à la communauté internationale que notre continent, ciblé comme l’un des principaux responsables des émissions de GES, est prêt à s’engager, il reste critiquable et bien loin des objectifs nécessaires pour limiter le dérèglement climatique à +2 degrés. De plus, la nomination de l’espagnol Arias Canete au poste de commissaire à l’énergie et au climat, alors qu’il a des actions dans l’industrie pétrolière et s’est montré très hostile au renouvelable, est clairement inacceptable. Tout d’abord, les ambitions initiales de l’accord ont dû être revues à la baisse pour obtenir la signature de la Pologne, qui produit 90% de son énergie par le charbon, hautement émetteur de gaz à effet de serre. De plus, cet accord fixe un objectif global (et non pas par État) qui n’est en aucun cas contraignant. Sa réussite sera donc soumise aux aléas des bonnes volontés politiques nationales. Or, si l’on souhaite une transition énergétique efficace, de coupler un tel accord à des outils juridiques et financiers dissuasifs et contraignants. Pourtant, l’actuel marché carbone continue de prospérer. L’Union européenne compte sur ce mécanisme pour réduire de moitié les réductions de CO2 prévues dans le cadre de l’accord, ainsi que sur ses revenus pour aider les pays les moins riches et les plus dépendants aux énergies fossiles à financer la transition énergétique. En plus d’être contestable sur le principe, ce marché est d’une utilité nulle puisque le cours de la tonne de CO2 côute autour de 6€. Autant dire qu’un prix aussi bas ne contraint pas les industriels à réduire leurs émissions. Depuis, les États-Unis et la Chine ont, pour la première fois, entériné des objectifs de réduction des émissions. La Chine s’est engagée à faire passer à 20% d’ici 2030 la part d’énergies renouvelables dans sa production énergétique. De leur côté, les Etats-Unis se sont engagés à réduire de 26-28% leurs émissions d’ici 2050 par rapport à 2005. Si cet engagement est historique, il ne doit être qu’un point de départ. En effet, une réduction des émissions ne peut attendre 2030 pour le premier émetteur d’émissions. De même, les objectifs actuels ne permettent pas de résorber la crise climatique et il ne nous reste que peu de temps, avant que celle-ci ne s’enlise et devienne fatale.
…Mais devront répondre à l’urgence de la situation Le même rapport du GIEC comporte une bonne nouvelle : nous connaissons une batterie de mesures pour enrayer le dérèglement climatique. La transition vers une économie bas-carbone est techniquement faisable ! Les Jeunes Socialistes sont particulièrement vigilants sur l’évolution des négociations et sur la nécessité d’atteindre l’objectif 0 émissions en 2100, comme le préconise le GIEC. Nous continuons à apporter des propositions et à nous mobiliser sur l’ensemble des territoires pour une transition énergétique efficace, qui allie impératif écologique et justice sociale.
Quelques chiffres pour contrer les climatosceptiques La concentration de CO2 a augmenté de 40% entre 1750 et aujourd’hui. Le niveau de la mer entre 1901 et 2010 est monté de 19 cm. Le réchauffement atmosphérique de surface observé entre 1880 et 2012 est de +0,85°C. 22 millions de réfugiés climatiques en 2013, autant que la population de Côte d’Ivoire. La glace arctique décroît de 2,7% (en volume) par décennie. Le réchauffement du dernier demi-siècle est atypique sur au moins les 13 derniers siècles. Les émissions continuent à augmenter : les émissions annuelles de dioxyde de carbone fossile sont passées de 6,4 gigatonnes en 1990 à 7,2 en 2005. La pollution, la famine et les maladies qui résultent du changement climatique ou du système actuel, sont responsables, chaque année, de plus de 5 millions de décès. Ce chiffre pourrait totaliser 100 millions de morts d’ici à 2030, si rien ne change dans nos pratiques.
Pourquoi ? Quelques pistes de réponses... 95 % : C’est le degré de certitude, qualifié d’« extrêmement probable », que l’« activité humaine est la cause principale du réchauffement observé » depuis le milieu du XXe siècle. La consommation d’énergie a été multipliée par 13 entre 1750 et 2014. Plus de 80% de l’énergie produite dans le monde est toujours d’origine fossile, finie, épuisable (pétrole, charbon et gaz naturel). -70 % : C’est la réduction nécessaire des émissions mondiales de gaz à effet de serre (de CO2, mais aussi de méthane et de protoxyde d’azote) en 2050 par rapport à leur niveau de 2010 pour maintenir la hausse moyenne des températures en dessous de 2 °C.
Le « GIEC » et les objectifs Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) est une organisation intergouvernementale ouverte à tous les pays membres de l’ONU qui a pour mission d’évaluer les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique sur le changement climatique. Ils rédigent des rapports qui sont des préconisations à destination des gouvernements. Le GIEC estime qu’au-delà d’une augmentation de 2°C de la température, l’avenir de l’homme sur la Terre serait compromis. Limiter le changement climatique à deux degrés, c’est accepter de renoncer à 95% des ressources fossiles. Pour l’éviter, ils fixent notamment un objectif de 0% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2100. Ils estiment qu’il faudrait alimenter le Fonds vert de 100 milliards de dollars par an pour engager la transition énergétique. Quand on parle de +2°C, c’est une moyenne globale sur la surface du globe. En réalité, l’impact du changement climatique ressemblera plutôt à un dérèglement : plus froid au Nord, plus chaud au Sud. En France, le climat sera celui du Canada actuel. De plus, les ouragans et autres catastrophes naturelles seront de plus en plus fré-
quents. C’est pourquoi, il est plus juste de parler de « dérèglement climatique ».
Rétrospective sur les Conférences climat (COP) Une fois par an et pendant environ une semaine, des négociations ont lieu au sein de la Convention des Nations Unies sur le Climat qui regroupe 195 gouvernements. La Conférence se déroule par rotation dans un des pays des cinq groupes régionaux de l’Organisation des Nations Unies : Asie-Pacifique, Europe de l’Est, Amérique Latine-Caraïbes, Europe de l’Ouest élargie (WEOG) et Afrique. Le choix du pays hôte se fait en interne au groupe. Elles sont un moment diplomatique important, où les négociateurs travaillent à trouver des solutions communes et partagées. Elles sont également un moment politique important, puisque les chefs d’État font des annonces, et donnent de la visibilité médiatique à cet enjeu. Enfin, c’est un moment altermondialiste également important, puisque des sommets des peuples, altermondialistes, sont organisés en parallèle des négociations. La difficulté, c’est que l’accord négocié doit être adopté à l’unanimité. C’est pourquoi il y a des conférences climat où « l’on décide de ce que l’on va décider », et d’autres plus rares et précieuses, « où l’on décide » comme la Conférence de Paris. Celle-ci est appelée « COP21 », parce que c’est la 21ème Conférence sur le climat. Celle-ci aura lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015 sur le site Paris-le Bourget. En tant que pays assurant la présidence de la COP, elle devra assurer un rôle de facilitateur auprès de toutes les parties de la négociation, pour établir un climat de confiance, rapprocher les points de vue et permettre une adoption de l’accord à l’unanimité. Deux grands types d’action peuvent être mises en œuvre pour lutter contre le changement climatique : ATTENUATION : La mise en en œuvre rapide d’actions dans tous les pays pour réduire de 80% les émissions de gaz à effet de serre en 2050 par rapport aux niveaux de 1990. ADAPTATION : La réduction des vulnérabilités aux variations climatiques afin d’éviter de forts dommages environnementaux, matériels, financiers et humains. L’adaptation doit permettre d’augmenter la résilience des sociétés et des territoires.
Retour sur les principales COP : 1992 : Premier « Sommet des peuples » à Rio. Début de la lutte pour un « développement durable ». Reconnaissance du changement climatique comme défi politique mondial. Deux conventions internationales sont adoptées : - la Convention sur la diversité biologique - la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques Premier recours au principe de « responsabilités communes mais différenciées » « Communes » parce que la responsabilité de la lutte contre le changement climatique incombe à chaque pays du monde. « Différenciées » parce que tous les États n’ont pas la même implication dans les dégâts environnementaux d’ores et déjà causés, ni les mêmes moyens pour engager la transition écologique. Cette nuance importante vient reconnaître l’implication considérable des États industrialisés dans la «dette climatique» des pays du sud et permet de les faire cotiser sur le principe de «pollueur-payeur».
1997 : Protocole de Kyoto (entré en vigueur en 2005) Premier accord qui fixe des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sauf que la Chine et les États-Unis ne l’ont pas ratifié. Prévoit aussi la mise en place du « marché carbone européen » : chaque pays a le droit à un quota d’émissions de gaz à effet de serre par an. S’il en émet davantage, il peut acheter des quotas ou payer une amende. Ce système renforce les inégalités : les pays riches peuvent racheter les émissions des pays plus pauvres. De plus, le prix de la tonne de CO2 est très bas (6€) ce qui n’est pas dissuasif : on préfère acheter des « droits à polluer » plutôt que réduire ses émissions. En effet, il y a eu un surplus de droits d’émission à cause du mécanisme de calcul de ces droits et de la crise. En deux mots, le volume d’émission autorisé était calculé sur la base de la production passée, et la crise a provoqué une baisse de la production industrielle (et donc des émissions réelles vs les émissions prévues), d’où le surplus. L’Union européenne compte sur ce mécanisme pour réduire de moitié les réductions de CO2 prévues dans le cadre de l’accord, ainsi que sur ses revenus pour aider les pays les moins riches et les plus dépendants aux énergies fossiles à financer la transition énergétique. Années 2000 : Les conférences successives n’ont pas débouché sur un accord. En effet, de nombreux États continuent à se dédouaner de ces impératifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre tandis que la crise climatique frappe de plus en plus fort, plus vite et plus fréquemment les pays les plus en difficulté. Les mesures pour enrayer le dérèglement climatique se font attendre et les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou d’adaptation au changement climatique étaient refusés par la Chine, les Etats-Unis, ou encore la Pologne, le Royaume-Uni, la Russie. Les COP se sont réunies dans des lieux pas toujours très symboliques de la lutte contre le changement climatique. Par exemple : à Durban, la Conférence avait lieu à quelques centaines de mètres de la première plateforme d’exportation de pétrole au monde / à Varsovie en 2013 : la Pologne est le premier pays consommateur de charbon en Europe. 2009 : Copenhague Ce sommet reste un échec : Les États n’ont pas trouvé d’accord. Cependant, pour la première fois, on assiste à une très forte mobilisation des citoyens et de la société civile internationale fortement médiatisée (et du Mouvement des Jeunes Socialistes !)
2015 : La Conférence de Paris (COP21). Le protocole de Kyoto expirant en 2015, il est indispensable de parvenir à conclure un accord qui fixera les engagements des États pour la période post 2020. Les questions qui seront posées aux États : - Quel niveau et à partir de quelle année votre pays stabilise ses émissions ? - À partir de quelle année votre pays commence à réduire ses émissions ? - Quel sera votre pourcentage de réduction d’émissions de votre pays par an ? - Quel sera votre quotient de déforestation / reforestation ? - Quelle est la somme que votre pays s’engage à mettre pour financer le Fonds Vert (pour opérer la transition dans les pays en développement) ?
Organiser une « simulation de négociations » Les simulations sont un outil pédagogique qui permet de vivre un moment fort d’apprentissage par la pratique en jouant le rôle de représentants officiels. La simulation est un exercice pédagogique organisé sous la forme de jeu de rôles dans lequel on reproduit la structure d’un événement avec ses procédures (organisation des échanges entre les individus, discours et postures, protocole, méthodes de validation des textes négociés) et l’attitude de ses participants tels que les Etats, les ONG, les entreprises, les journalistes. Une simulation est une imitation imparfaite de la réalité : il s’agit d’identifier les groupes d’acteurs clés ainsi que les temps forts permettant aux participants de vivre une dynamique très proche de celle de l’événement choisi. Les simulations des conférences internationales sur le changement climatique permettent de croiser plusieurs enjeux pédagogiques : la compréhension des dimensions scientifiques, économiques, historiques, géographiques et sociales de ces événements, ainsi que l’apprentissage du civisme et de l’engagement citoyen. Les objectifs des simulations : - comprendre les aspects multiples de l’enjeu, - comprendre la complexité des jeux d’acteurs, aux intérêts différents, - apprendre à défendre ses positions et à les exposer en public. Le principe est simple et se déroule en 3 phases : - une phase de formation sur les questions énergétiques et climatiques, - une phase de simulation de négociations sur le modèle de l’ONU, - une phase de débriefing. Logistique : Les lieux choisis facilitent l’impression « d’y être comme en vrai ». Pour des séances plénières par exemple, il est important de marquer la solennité des lieux en installant un pupitre, les logos de l’événement, une table pour le secrétariat de la conférence, etc. - 1 ordinateur avec le logiciel C-ROADS (développé par Climate interactive) en accès libre. Cette plateforme interactive permet de visualiser les conséquences des engagements sur les émissions et concentrations de CO2 dans l’atmosphère jusqu’en 2100) Tous les documents sont accessibles en français : http://climateinteractive.org/simulations/ world-climate Pour télécharger le logiciel : http://www.climateinteractive.org/wp-content/ uploads/croads/C-ROADSv3.015.02X_setup.exe Aide : https://vimeo.com/12467417 - les fiches pays - les fiches à remplir Après une formation sur les enjeux énergie-climat (via les supports présents dans ce kit), répartir les camarades par groupes d’acteurs. Chacun de ces groupes prépare la position qui sera la sienne pendant la simulation via les fiches prévues. Phase de négociation : (possible de le répéter plusieurs fois) 10 min : échange par groupe de pays sur la stratégie à adopter et les objectifs auto-fixés 15 min : échange entre groupes et négociations 5 min : débriefing par groupe et rédaction des engagements 20 min : discours des représentants de groupes de pays et analyse des résultats (logiciel)
Bref aperçu des positions 1) Le clivage entre pays développés et pays émergents Les pays industrialisés, c’est-à-dire, afin de simplifier, les pays membres de l’OCDE, ont été les principaux émetteurs de gaz à effet de serre tout au long du XXe siècle et ce sont eux qui ont aujourd’hui les émissions par habitant les plus élevées. Parallèlement, les pays africains faisaient partie des plus vulnérables aux impacts du changement climatique, mais contribuent seulement à 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cependant, les populations des pays du sud se sont fortement accrues, et seront encore amenées à augmenter, de même que leurs émissions par habitant. En 2010, les pays de l’OCDE représentaient déjà moins de la moitié (44% d’après la banque mondiale) des émissions de CO2 de la planète, chiffre qui ne peut qu’être amené à diminuer drastiquement, y compris dans les scénarios business as usual. Une diminution suffisante pour limiter à 2°C, voire même à un peu plus, l’augmentation de la température globale d’ici à 2050 nécessite donc impérativement la participation des pays en voie de développement. En effet, pour atteindre un tel objectif, les pays en voie de développement doivent impérativement suivre un autre chemin que les pays industrialisés. Afin de contrebalancer ce « désavantage historique » pour les pays en développement, les pays de l’OCDE devaient en échange effectuer des transferts technologiques, et surtout des transferts financiers vers les pays du Sud. De plus, l’idée de « responsabilité commune mais différenciée » entérine depuis le Sommet de la Terre de Rio en 1992 que l’engagement des pays du Nord doit être moteur dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais les conséquences de la crise financière de 2008, et leur relatif déclin, ont poussé les pays riches à réduire à la baisse leurs engagements financiers en faveur des pays du sud, ce qui ne facilite pas les nouvelles négociations. 2) La place centrale des États-Unis et de la Chine Première puissance économique mondiale, avec des émissions de CO2 par habitant parmi les plus élevées de la planète, les États-Unis n’ont pas ratifié le protocole de Kyoto. Encore aujourd’hui, ils représentent à eux seuls plus de 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Sans leur participation active au prochain accord, certains pays émergents refuseraient de s’engager. Par ailleurs, ils ont une très forte influence politique sur les autres pays de l’OCDE, qu’ils pourraient entraîner si ils le souhaitaient. Mais jusqu’à aujourd’hui, ce sont plutôt les européens qui tentent de pousser les États-Unis sur les sujets climatiques. Ces dernières années ont marqué l’affaiblissement du poids politique des européens. Cet affaiblissement a deux conséquences : celle de revoir l’ensemble des ambitions mondiales à la baisse, et celle de faire de plus en plus apparaître les négociateurs américains comme les représentants des intérêts pays industrialisés. La Chine se place elle-même toujours dans la catégorie des pays en voie de développement, mais cela lui est de plus en plus contestée par les pays industrialisés alors qu’elle est devenue la première puissance industrielle mondiale ! Elle a dépassé depuis 2009 les émissions de CO2 des États-Unis en valeur absolue, et même en terme d’émissions par habitant. Elle s’est néanmoins engagée en 2013, pour la première fois, à plafonner ses GES en 2030, voire avant. On l’a vu à Copenhague en 2009, la Chine et les USA, les deux premières puissances mondiales, sont la clef pour un accord climatique mondial ambitieux. A elles deux, ce sont près de 40% des émissions de GES mondiales ; elles sont en capacité de modifier l’ordre mondial, et ce sont aussi elles qui ont le plus à perdre économiquement d’objectifs de réduction drastiques des émissions de GES.
3) L’Inde, entre champion des pays pauvres et intérêt national L’Inde occupe une position particulière dans les négociations. Économie en développement, elle est confrontée à des défis majeurs en matière de lutte contre la pauvreté : 76% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour, et le pays concentre le quart de la population mondiale sous-alimentée. De plus, ses émissions actuelles restent pour le moment relativement limitées, avec 5 % des émissions mondiales, par rapport à sa population (plus de 1200 millions d’habitants). Le pays, qui sera le plus peuplé du monde à partir de 2030, doit devenir l’un des principaux émetteurs mondiaux de GES. Si elle reste intransigeante, la position indienne sur la répartition mondiale des efforts de réduction a évolué au cours des négociations climatiques. L’adoption d’engagements contraignants reste une ligne rouge pour les négociateurs indiens, mais l’élargissement récent du débat sur la réponse à apporter au changement climatique, au-delà des cercles diplomatiques à la société civile indienne dans son ensemble (médias, ONG et entreprises), a fait émerger l’idée que des politiques de réduction d’émissions permettraient de générer des bénéfices. 4) Les pays « les moins développés » et les États insulaires Ayant pour certains déjà subi des conséquences du dérèglement climatique, ils souhaitent faire émerger la notion de “pertes et dommages”, correspondant aux réparations des préjudices causés par le changement climatique, que ni les efforts mondiaux d’atténuation d’émissions ni les politiques d’adaptation ne pourront prévenir. Le président du Palaos proposait ainsi en 2012 que la Cour internationale de justice reconnaisse les dommages liés au changement climatique. 5) L’Europe, un rôle de pionnier... en voie d’affaiblissement ? L’Europe a un rôle de moteur dans la lutte contre le réchauffement climatique, notamment grâce au soutien des pays les plus pauvres, et globalement de tous ceux qui souhaitaient des objectifs ambitieux en matière de politiques d’atténuation du changement climatique. Elle pouvait se targuer notamment de mener des politiques ambitieuses en matière de réduction des émissions et de développement des énergies renouvelables ; elle pouvait ainsi afficher des objectifs ambitieux pour l’avenir, et donc porter un accord mondial tout aussi ambitieux. Mais son leadership a été miné ces dernières années. D’une part à cause du dysfonctionnement du marché carbone à l’intérieur de l’Union européenne : beaucoup trop de quotas gratuits ont été distribués aux industriels, et au final le prix de la tonne de CO2 s’est révélé être beaucoup trop faible pour que le marché fonctionne correctement. D’autre part à cause des divergences entre États membres sur les objectifs à se fixer en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La crise économique et le manque d’unité politique au sein de l’UE ont réduit sa capacité à peser dans le débat mondial. La première illustration a été à Copenhague, mais la situation ne s’est guère améliorée depuis.
Comprendre les enjeux liés au climat Loane Teitiota aurait pu être le premier réfugié climatique du monde. Habitant des Kiribati, un État formé de trois archipels perdus au milieu de l’océan Pacifique, aujourd’hui émigré en Nouvelle-Zélande comme 100 000 autres de ses concitoyens. La cour de justice néo-zélandaise vient de lui refuser le statut de réfugié, puisqu’il n’a pas encore été victime du changement climatique et que ce dérèglement lui-même n’est pas reconnu comme une source potentielle de persécution par le droit international. À l’origine de nombreux phénomènes comme la montée des eaux ou l’aggravation de phénomènes tels que la désertification ou l’allongement des périodes de sécheresse, le changement climatique impacte de plus en plus les migrations humaines. La situation est alarmante : des dizaines de millions d’individus sont à la merci des mutations en cours, certaines causées par la main de l’homme, d’autres aux origines naturelles sans lien avec l’intervention humaine. Pourtant, les mesures susceptibles d’améliorer le sort des personnes concernées sont encore trop marginales et insuffisamment coordonnées. Le dérèglement climatique, un facteur de plus en plus de migrations La décision d’émigrer est rarement le résultat du seul facteur climatique. Les raisons économiques, politiques, sociales, démographiques et/ou environnementales s’entremêlent et interagissent. Le dérèglement climatique s’accroît et contraint des millions de personnes à abandonner leur lieu de vie du fait de la montée du niveau des eaux, de la sécheresse, de la rareté de l’eau potable ou du manque de nourriture. D’après le premier « État de la migration environnementale », les migrants environnementaux étaient de l’ordre de 15 millions en 2009. L’année suivante, ce chiffre a plus que doublé avec 38 millions de personnes. Pour 2050, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime que ce chiffre oscillerait entre 200 millions et un milliard, soit un sixième de la population mondiale actuelle. Les migrations environnementales peuvent être diverses : individuelles, collectives, temporaires ou permanentes, volontaires ou contraintes, proches ou lointaines... Néanmoins, les changements climatiques poussent le plus souvent les personnes à quitter leur région mais pas leur pays. Ils alimentent l’urbanisation croissante en se dirigeant en priorité vers des métropoles régionales. Les populations les plus touchées sont déjà vulnérables : elles vivent dans les pays aux structures politiques et économiques fragiles. Pour autant, les plus pauvres sont empêchés de migrer, comme piégés, en raison du manque de ressources financières pour partir de chez eux. Plus particulièrement, les désastres naturels soudains (inondations, ouragans, typhons, cyclones, glissements de terrain...) conduisent à l’évacuation forcée de milliers de personnes, généralement sur de petites distances et qui reviennent une fois la catastrophe passée. La dégradation lente de l’environnement (montée du niveau de la mer, salinisation des sols, désertification...) amène des personnes, de manière plus individuelle, à déménager le plus souvent vers la ville «saine» la plus proche. Ils décident parfois de migrer vers le nord, souvent clandestinement. Les migrations subies sont souvent synonymes de déplacements très longs, en famille avec pour seuls accompagnateurs la famine et la maladie. S’ensuit une succession de procédures pour être accueilli dans un pays, puis des conditions de vie dramatiques et une exclusion totale du cadre des droits de l’homme pour ces réfugiés climatiques. Ces déplacements ont des conséquences géopolitiques importantes. Ils modifient la répartition de la population entre pays et à l’intérieur des pays, qui ne sont pas préparés à accueillir ces populations. Ces déplacements vont être d’autant plus amplifiés que l’accès à l’énergie, à l’eau et à un climat vivable va se raréfier. Face à cela, il est urgent de trouver des solutions pour endiguer le changement climatique, prévenir les migrations environnementales, garantir à tous l’accès aux ressources et biens communs et rediriger notre économie vers un modèle durable, socialement responsable.
Migrer ; oui mais avec dignité
- Clarifier la terminologie Le statut juridique des victimes du climat demeure incertain. Le droit positif n’offre pas de solution appropriée et adéquate et prive les migrants climatiques de la jouissance de leurs droits. Le statut de réfugié s’applique uniquement à des individus qui apportent la preuve d’une menace directe de persécution alors que ces migrations sont collectives. Or il est pratiquement impossible de justifier le caractère personnel d’une menace de la montée du niveau de la mer par exemple. Réfugiés climatiques, migrants ou déplacés environnementaux ? Le terme de réfugié est souvent mal vécu par les victimes elles-mêmes. Le recours à ce terme est par ailleurs problématique juridiquement, dans la mesure où il n’entre pas dans la définition de la Convention de Genève des réfugiés politiques. Quant à déplacé, ce terme renvoie à la contrainte du déménagement et, en ce sens, rend mal compte du fait d’innombrables migrations environnementales sont volontaires. La Convention relative au statut des réfugiés, dite Convention de Genève (adoptée le 28 juillet 1951), qui régule également le droit d’asile, ne protège que les personnes qui se trouvent hors du pays dont elles ont la nationalité et qui ne peuvent ou ne veulent pas en réclamer la protection. De nombreux États refusent de sécuriser le statut des migrants, parce que cela pourrait encourager leur exode. Mais la précarité, tant juridique que sociale qu’ils subissent ne peut être un horizon acceptable. C’est pourquoi les jeunes socialistes demandent que les réfugiés environnementaux regroupent « ceux qui sont forcés de quitter leur lieu de vie temporairement ou de façon permanente à cause d’une rupture environnementale (d’origine naturelle ou humaine) qui a mis en péril leur existence ou sérieusement affecté leurs conditions de vie ».
- Sécuriser le statut des migrants Si la nécessité de protéger les immigrés climatiques fait l’objet d’une prise de conscience croissante, l’ambiguïté demeure quant à la reconnaissance du lien de causalité directe entre la dégradation de l’environnement et les déplacements de populations. Or, le réchauffement a des répercussions négatives sur la jouissance effective des libertés, dans la mesure où il fait peser une menace immédiate sur certaines populations. Les réponses politiques et institutionnelles actuelles sont fractionnées, insuffisantes et l’adoption d’un traité international sur la protection de ces migrants semble hors de portée. Cela s’explique par la focalisation à l’échelon mondiale sur les questions de sécurité. Les instruments internationaux ne sont pas non plus adaptés à l’éventualité d’une destruction totale du territoire d’un État. La législation prévoit même que, lorsque la situation politique s’améliore dans le pays d’origine, le retour des réfugiés est envisageable. Or, dans le cas des migrants climatiques, il pourrait s’agir d’un déplacement définitif. Ainsi les experts du climat prédisent-ils que les Maldives pourraient disparaître si le niveau de la mer montait de 2m50. Pour rappel, le territoire est, avec la population et la souveraineté, l’un des trois éléments constitutifs de l’État. Une telle disparition aurait certainement des conséquences juridiques directes sur les droits fondamentaux des populations concernées. Les victimes du climat doivent être reconnues juridiquement et être protégées contre toutes formes de violations de leurs droits fondamentaux. Les débats sur les solutions s’organisent selon deux axes : soit privilégier la solidarité internationale en mettant l’accent sur les droits de l’homme, soit insister sur la responsabilité des États (notamment ceux du Nord) pour instaurer des taxes de type pollueur-payeur. Les projets de conventions internationales, engagés à partir
de la fin des années 2000, restent inaboutis. En revanche, des initiatives pour instaurer un droit souple (soft Law), suscitent de l’espoir, notamment le processus intergouvernemental connu sous le nom de «Nansen», lancé en 2012, visant à trouver entre États volontaires, un consensus sur la meilleure manière de répondre aux effets migratoires des «catastrophes naturelles lentes et soudaines».
- Garantir l’accès aux biens communs La question de l’eau est particulièrement sensible, rappelle les scientifiques du GIEC dans leur rapport, s’attendant dans certaines régions à une «compétition» exacerbée entre utilisateurs : agriculteurs, industriels, habitants, énergéticiens. Moins d’eau dans des régions déjà arides, davantage dans des zones arrosées, débit changeant de certains fleuves, salinisation des nappes d’eau douce, pollutions de toutes sortes, prolifération des plantes aquatiques du fait de la température plus élevée... Dans plusieurs régions du globe, le réchauffement est en train de modifier notre accès à l’eau douce. 800 millions de personnes dans le monde n’ont déjà pas accès à une source sûre et régulière d’eau. Ajoutant à la pression démographique (hausse de la demande en eau de 55% d’ici à 2050 due à l’augmentation de la population), le réchauffement attendu au 21e siècle devrait rendre l’eau «significativement» moins disponible en surface. Les Jeunes Socialistes se refusent à considérer l’eau comme une marchandise. Ressource naturelle par essence, l’eau est un bien public commun. L’accès à l’eau doit être considéré comme un droit universel. Cet enjeu nécessite aussi de revoir dès aujourd’hui nos usages de l’eau, en promouvant les technologies peu consommatrices, en instaurant une fiscalité progressive. Mais aussi en réutilisant l’eau quand c’est possible et en optimisant certaines utilisations, l’irrigation par exemple.
- Répondre d’urgence au cas spécifique des PEID Les premiers touchés par les phénomènes météorologiques extrêmes sont les Petits États insulaires en développement (PEID) menacés d’immersion, qui abritent majoritairement une population pauvre. Contrairement aux idées reçues, les départs résultent moins de l’élévation du niveau de la mer - qui n’est pas perçue comme un risque immédiat - que de l’appauvrissement des réserves d’eau douce et de l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des tornades et sécheresses. Dans ces lieux en sursis, les départs sont massifs. Dans sa résolution A/RES/67/206 du 21 décembre 2012, l’Organisation des Nations unies (ONU) a proclamé 2014 « Année internationale des petits États insulaires en développement (PEID) », particulièrement vulnérables au changement climatique. Au-delà des symboles, il faut venir en aide prioritairement à ses pays pour prévenir les déplacements migratoires et trouver des solutions viables, dignes et durables pour leurs populations. L’Europe, la France en tête, doit lutter contre le changement climatique pour prévenir ces déplacements. L’Europe, trop obnubilée par la règle des 3% (sur les déficits), ne prend pas à bras le corps cette question pourtant importante du changement climatique et de son impact sur les migrations. La transition écologique est pourtant une opportunité de relance de l’économie européenne en investissant massivement dans les industries et procédés non polluants et en créant de milliers d’emplois dans le secteur de la transition énergétique. Lors de la Conférence de Paris (COP 21 - 2015), les États doivent s’engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre mondiales afin de limiter le réchauffement climatique à 2°C et entériner des mesures significatives d’adaptation au changement climatique. De même, les États doivent engager la conversion de nos productions et de nos consommations vers un modèle durable, socialement responsable et sortir du modèle capitaliste néolibéral basé sur des ressources limitées. Les jeunes socialistes demandent aussi à garantir l’accès aux biens communs et à en stopper la marchandisation. Enfin, le changement climatique doit être reconnu internationalement
comme un facteur de persécution d’une population, de même que le statut de réfugié climatique doit être consacré. Ces populations doivent être accueillies dignement et protégées.
Pour aller plus loin : Les migrations environnementales, Christel Cournil & Benoît Mayer, Les Presses de Sciences-Po (La bibliothèque du citoyen), 2014.
L’anthropocène, c’est quoi ? En 1778, Buffon écrit dans Les Époques de la Nature : « la face entière de la Terre porte aujourd’hui l’empreinte de la puissance de l’homme ». Une nouvelle ère géologique La Communauté scientifique, et notamment le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat (GIEC), ont aujourd’hui établi l’influence de l’homme sur son environnement, soulignant en particulier deux indicateurs, l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique, mais aussi de nombreuses sources d’instabilité pour la planète comme la transformation humaine des paysages, l’acidification des océans et la destruction du vivant (extinction de nombreuses espèces, remplacement à grande échelle de la végétation naturelle par des cultures agricoles intensives). Les activités qui peuvent provoquer modifications importantes de l’environnement terrestre sont diverses : les industries, l’agriculture, l’évolution de la démographie, les transports, l’urbanisation, la déforestation, les pollutions, la consommation des ressources finies (pétrole, gaz naturel, charbon, terres rares…) et formeraient la contrainte majeure face aux autres forces géologiques naturelles qui prévalaient auparavant : l’action de l’espèce humaine serait donc aujourd’hui une véritable force géophysique agissant sur la planète. L’époque holocène, période interglaciaire s’étendant sur les 10 000 dernières années, qui a permis l’évolution de la civilisation, serait ainsi terminée. La Terre serait entrée dans une ère sans précédent au cours des derniers millions d’années. Pour désigner cette nouvelle époque géologique, Paul Crutzen, prix Nobel de chimie, a choisi et popularisé le terme d’Anthropocène. Trois propositions cohabitent pour situer son point de départ. La première remonte au néolithique, avec les débuts de l’agriculture et de l’élevage, qui entravaient le retour à un nouvel âge glaciaire. Une seconde thèse se focalise sur la «grande accélération» : depuis 1945, les indicateurs de l’empreinte humaine sur la planète (population mondiale, émissions de gaz à effets de serre, extinction de la biodiversité) ont une croissance exponentielle. Le point de départ communément accepté fait débuter l’anthropocène au début de la révolution industrielle. Symboliquement, la date retenue pour cette troisième proposition est 1784, date de l’invention de la machine à vapeur par Watt. Cependant, l’Anthropocène reste un concept toujours discuté et n’a pas été officiellement ajouté à l’échelle des temps géologiques qui requiert des critères rigoureux. De nombreux géologues soulignent que les couches stratigraphiques de notre temps sont caractérisées par des déchets plutôt que par des restes humains fossilisés. Ainsi, d’autres propositions circulent dans la communauté scientifique, comme celui de « Molysmocène » soit « âge des déchets » en grec. Par exemple, le plastiglomérat, formé de déchets plastiques et de minéraux, peut être vu comme un marqueur de l’entrée de la planète dans une nouvelle époque géologique caractérisée par les activités humaines.
Alors que les ères précédant le quaternaire duraient entre 50 et 250 millions d’années, l’anthropocène pourrait ne durer que quelques centaines d’années. L’étude des données physiques de la planète montre que leur évolution se fait de plus en plus rapidement. L’objectif de maintenir l’augmentation de la température terrestre sous le seuil de 2°C en 2100 semble compromis et des rapports récents prévoient une accélération et une intensification du dérèglement climatique. Repenser le modèle de croissance Le pilotage des questions environnementales est souvent une conséquence de choix politiques et économiques et ne dépend pas uniquement des connaissances scientifiques. Le rapport 2007 du GIEC a mis en évidence le couplage entre la hausse de la consommation d’énergie, celle des émissions de gaz à effets de serre et celle du produit intérieur brut. Dit autrement, depuis plusieurs siècles, la croissance s’accompagne d’une augmentation des impacts négatifs de l’homme sur l’environnement. Atteindre les objectifs assignés à la transition écologique suppose des investissements publics et privés massifs dans les domaines des transports, de l’énergie ou du logement, grands consommateurs d’énergie. Il s’agit aussi de créer un cadre propice à l’émergence de solutions pour réduire les émissions de gaz à effets de serre et produire des biens plus durables et recyclables. Or, l’austérité et le « business as usual » conduisent les acteurs à concentrer leurs investissement sur le court terme et risquent de limiter des investissements verts jugés non rentables. Pourtant, selon les calculs de Nicholas Stern et Laurence Tubiana, Directrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), un investissement européen de 260 milliards d’euros entre 2010 et 2050 pour réduire ses consommations énergétiques créeraient 315 milliards d’euros d’économies, soit un gain net de 55 milliards. Des mécanismes incitatifs pour guider les investissements vers des projets « bas carbone » peuvent être mis en place. C’est le cas des marchés du carbone, où sont délivrés des droits d’émission. L’enjeu est de réduire l’intensité énergétique du PIB, c’est-à-dire la mesure de la quantité d’énergie qu’il faut utiliser pour produire une quantité de richesse donnée. Pourtant, malgré le progrès scientifique, les émissions de CO2 ne cessent de croître, en moyenne de 3 % par an depuis l’an 2000. Les gains d’efficacité énergétiques permettent de lutter contre le dérèglement climatique, mais sont insuffisants s’ils ne sont pas accompagnés de modification de nos modes de vie et de production. Par exemple, l’isolation ou la diminution des consommations des voitures sont compensés si les ménages se chauffent plus et parcourent de plus grandes distances. Au final, les quantités consommées continuent d’augmenter : c’est ce qu’on appelle « l’effet rebond ». L’anthropocène n’est pas une simple crise passagère, mais une révolution géologique née du développement des sociétés humaines négligeant ou sous-estimant l’empreinte de leurs activités sur la planète. Une nouvelle forme de croissance, fondée sur des critères de bien-être, sur de nouvelles économies plus circulaires et collaboratives, sur la diminution de notre impact sur l’environnement, appliquée au niveau mondial, est nécessaire pour effacer ou contenir l’accélération de l’évolution des paramètres physiques de la Terre et ses impacts négatifs. Pour aller plus loin : «L’anthropocène, une révolution géologique d’origine humaine», (25.10.2013) par Laure Noualhat, http://www.liberation.fr/terre/2013/10/25/l-anthropocene-une-revolution-geologiqued-origine-humaine_942427 Bienvenue dans l’anthropocène, L’économie verte en trente questions, Alternatives Economiques Poche n° 061 - mars 2013
« Faut-il changer d’ère », (1er diffusion le 17 septembre 2012) avec le géologue Patrick De Wever et la climatologue Valérie Masson-Delmotte, La tête au carré, France inter. Bienvenue dans l’Anthropocène ! (3 minutes), une vidéo de notre-planete.info http://www.youtube.com/watch?v=-cJYXlfjADE Réchauffement : les 10 points marquants du rapport du GIEC par Audrey Garric http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/14/rechauffement-les-dix-points-marquantsdu-rapport-dugiec_4399907_3244.html
Comment se mobiliser ? - Des actions à réaliser : Simulations de conférences climat, Conférences gesticulées (comme celle de la SCOP Le Pavé sur le plein d’énergie), Organiser une réunion, une rencontre, un café-débat, un ciné-débat, Solliciter les élus pour échanger sur nos propositions, Organiser une action avec la campagne climat, Participation aux rassemblements et manifestations, Participation aux collectifs locaux comme Génération climat avec la jeune gauche, Participation au Tour de France à vélo d’Alternatiba, Mise en lumière d’une initiative locale innovante... - Des partenaires à rencontrer : Le collectif Génération climat avec toute la jeune gauche, REFFEDD, Climates, WARN – We are ready now !, Attac, Les amis de la Terre, Négawatt, Coalition climat 21, Sauvons le climat, Réseau action climat France, Sortir du nucléaire, La Confédération paysanne, Avenir Climatique, 350.org, les Colibris, les rédacteurs du site militant Reporterre, Greenpeace, France nature environnement... - Des idées de livres : Capitalisme, socialisme, écologie : désorientations, orientations, André Gorz (1991) No impact man, Peut-on sauver la planète sans rendre dingue sa famille ? Colin Beavan (2010) Saison Brune, Philippe Squarzoni (Bande Dessinée) (2012) Qu’est-ce que l’écologie politique : la grande transformation du XXIème siècle, Alain Lipietz (1999) 15 solutions contre la crise économique à appliquer d’urgence, Pierre Larrouturou (2012) Capitalisme ou Démocratie ? L’Alternative du XXIème siècle, Marc Fleurbeay (2006) Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, Hervé Kempf (2009)
- Des idées de films à diffuser : Comprendre le réchauffement climatique en 4 minutes – Le Monde http://www.dailymotion.com/video/x26gnp7_comprendre-le-rechauffement-climatiqueen-4-minutes_news Demain ! : Mélanie Laurent et les Colibris (sortie en septembre 2015) Solutions locales pour un désordre global : Coline Serreau (2010) Au moment où la terre montre des signes choquants d’épuisement, l’argument écologique commence à se faire de plus en plus entendre. Coline Serreau tente de fournir des solutions applicables au lieu de nous alerter sur la destruction imminente de la planète. Le temps de l’avertissement est terminé. Le moment est venu de passer à l’action. Promised Land : Gus van Sant (2013) Steve Butler, représentant d’un grand groupe énergétique, se rend dans une petite ville de campagne. Les deux collègues sont convaincus qu’à cause de la crise économique qui sévit, les habitants ne pourront pas refuser leur lucrative proposition de forer leurs terres pour exploiter les ressources énergétiques qu’elles renferment. Ce qui s’annonçait comme un jeu d’enfant va pourtant se compliquer lorsqu’un enseignant respecté critique le projet, soutenu par un activiste écologiste qui affronte Steve aussi bien sur le plan professionnel que personnel… Une vérité qui dérange : Davis Guggenheim (2006) LE film coup de poing par excellence sur le réchauffement climatique qui a déclenché la mode des films écolos. Porté par Al Gore, ancien vice-président américain et candidat malheureux à la présidentielle de 2000, le documentaire porte un constat alarmant de ce qui nous attend si rien ne change. «Nous sommes responsables», affirme-t-il. Un documentaire choc couronné de succès, qui permettra à Al Gore de recevoir le prix Nobel de la paix en 2007. Pierre Rabhi au nom de la terre : Marie-Dominique Dhelsing (2013) Pierre Rabhi est paysan, écrivain et penseur. Il est l’un des pionniers de l’agro-écologie en France. Amoureux de la Terre nourricière, engagé depuis quarante ans au service de l’Homme et de la Nature, il appelle aujourd’hui à l’éveil des consciences pour construire un nouveau modèle de société où « une sobriété heureuse » se substituerait à la surconsommation et au mal-être des civilisations contemporaines. Nos enfants nous accuseront : Jean-Paul Jaud (2008) Ils nous accuseront d’avoir utilisé autant de pesticides, de les avoir tués. C’est le message que Jean-Paul Jaud tient dans son documentaire, essayant de sensibiliser le jeune public aux produits bio et à leur impact sur la santé. Le documentaire prend l’exemple d’un village français où le maire décide de rendre la cantine scolaire bio. Objectif: éviter tout contact avec les pesticides, déversés dans les champs et présents dans les aliments du quotidien. Une pollution agrochimique dénoncée par ce documentaire français. Super size me ; Morgan Spurlock (2004) Plus qu’un documentaire, une véritable expérience humaine: Morgan Spurlock entame un régime spécial de 30 jours, à base uniquement de frites, sodas, hamburgers. Un régime McDonald’s en somme. L’objectif est de montrer le lien de causalité entre cette malbouffe, mondialement consommée, et les statistiques sur les problèmes de poids aux Etats-Unis. Un carnet de bord trash, mené jusqu’à l’écœurement qui dénonce une société envahie par ces fast-food, où même manger tue. Le documentaire a rencontré un succès mondial, faisant trembler, un temps seulement, la multinationale McDonald’s et ses menus «Super size» critiqués.
Food Inc. ; Kenner (2008) Les rouages d’une industrie qui altère notre environnement et notre santé. Des champs de maïs aux rayons colorés des supermarchés, en passant par des abattoirs insalubres, un journaliste mène l’enquête pour savoir comment est fabriqué ce que nous mettons dans nos assiettes. Il découvre le tableau bien peu bucolique que les lobbys agro-alimentaires tentent de cacher : conditions d’élevage et d’abattage du bétail désastreuses, collusion entre les industriels et les institutions de régulation, scandales sanitaires... Éleveurs désespérés, experts indépendants, entrepreneurs intègres et défenseurs des consommateurs esquissent le portrait d’une industrie qui sacrifie la qualité des produits et la santé de ses clients sur l’autel du rendement. Gasland ; Fox (2010) Les plus importantes recherches de gisements de gaz naturel sont en ce moment entreprises à travers tous les États-Unis. La société Halliburton a développé une technologie de forage, la fracturation hydraulique, qui va permettre aux États-Unis de devenir « l’Arabie Saoudite du gaz naturel ». Mais cette technique est-elle sans danger ? Lorsque le cinéaste Josh Fox reçoit une lettre l’invitant à louer ses terres pour y faire un forage, il va sillonner le pays et découvrir en chemin des secrets bien gardés, des mensonges et des toxines… We feed the world ; Wagenhofer (2007) Chaque jour à Vienne, la quantité de pain inutilisée et vouée à la destruction, pourrait nourrir la seconde plus grande ville d’Autriche, Graz... 350 000 hectares de terres agricoles, essentiellement en Amérique latine, sont employés à la culture du soja destiné à la nourriture du cheptel des pays européens alors que près d’un quart de la population de ces pays souffre de malnutrition chronique. Chaque Européen consomme annuellement 10 kgs de légumes verts, irrigués artificiellement dans le Sud de l’Espagne et dont la culture provoque des pénuries d’eau locales... Le cauchemar de Darwin» de Hubert Sauper (2003) Le film, construit sous forme d’enquête, dénonce les ravages de la mondialisation en Tanzanie sur les rives du lac Victoria. Un troc monstrueux s’y opère: des avions venus d’Europe viennent chercher des caisses entières de perches du Nil, espèce introduite dans le lac dans les années 1960 et très vite devenue invasive. En échange: des pois chiches comme aide alimentaire mais surtout, des armes. Le réalisateur filme une Afrique qui meurt de faim et qui s’entre-tue, aidée par les occidentaux. Un film choc qui a lancé la vague du documentaire militant... et fera polémique. Le Monde selon Monsanto ; Marie-Monique Robin (2008) Documentaire sur la multinationale américaine Monsanto, leader mondial des biotechnologies qui produit 90% des OGM. Des abeilles et des hommes ; Markus Imhoof (2013) Entre 50 et 90% des abeilles ont disparu depuis 15 ans. Cette épidémie se propage de ruche en ruche sur la planète. Partout, le même scénario : par milliards, les abeilles quittent leurs ruches pour ne plus y revenir. Arrivée sur Terre 60 millions d’années avant l’homme, l’Apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à notre économie qu’à notre survie. Aujourd’hui, nous avons tous de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, pas de pollinisation, donc pratiquement plus de fruits, ni légumes. Il y a soixante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »
Tous cobayes ? ; Jean-Paul Jaud (2012) Sommes-nous tous des cobayes ? Comment se fait-il que les OGM agricoles soient dans les champs et dans les assiettes alors qu’ils n’ont été testés que pendant trois mois sur des rats ? Comment se fait-il que l’énergie nucléaire soit toujours l’énergie du futur alors que les hommes ont vécu Tchernobyl et Fukushima ? Les conclusions seraient-elles accablantes ? Pour son 3ème film, Jean-Paul Jaud a donné la parole aux agriculteurs japonais de Fukushima, Sénégalais ou Français, aux scientifiques, aux politiques ou aux militants. Autant de personnes qui s’expriment librement sur ces deux problématiques majeures, les OGM et le nucléaire. The End of the Line - L’océan en voie d’épuisement ; Rupert Murray (2012) Un film sur la surpêche, qui a entraîné un épuisement des stocks de nombreuses espèces, voire leur disparition. Il faut instaurer une pêche durable, reconstituer les stocks via la création de réserves marines pour les protéger.
du 30 novembre au 11 décembre 2015