Journal jardin partagé Rad'eat

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J O U R N A L

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L ’ A T E L I E R

Gaëlle Chelpi, Valentine Contant, Romain Cougnaud, Laurie Dardion, Lize Désiré, Anael Gaillard, Mathilde Gauthereau, Claire Gouze, Vincent Guillem, Cyril Hermosilla, Francois-Xavier Jamin, Luca Loiacono, Ewan Lormoins, Marine Migliore, Valentine Mouilherat, Claire Paviot, Anthony Pradel, Maïlys Sourgen, Jimena Gálvez Vargas, Tristan Gazulès, Célia Tripier-Mondancin, Laëtitia Segonds


I n t r o d u c t i o n Introduction D’une idée du collectif, de l’espace public, de l’in situ, dans les pratiques artistiques jusqu’à la préfiguration d’un jardin partagé à l’ENSA. Cours Arts-plastiques S42, deuxième semestre 2015, accompagné par Carl Hurtin

En guise de travail documentaire, nous sommes allés à la médiathèque des Abattoirs découvrir et consulter des ouvrages traitant de l’art et des performances dans l’espace public. Nous sommes allés visiter l’exposition de Florence Carbonne à la Maison Salvan à Labège qui s’inspirait du lieu et inventait une nouvelle topographie. Nous sommes allés visiter une exposition collective à LieuCommun ainsi qu’une exposition à l’Espace Ecureuil. La dimension participative de cette dernière résidait dans le principe même de sa conception puisque c’est le public qui était invité à y montrer des œuvres marquant chacun personnellement. Les directeurs de chaque structure ont pu exposer leur expérience technique et intime, sensible du lieu en résonnance avec le cours de projet de Mr Martinez dont presque la totalité du groupe y étudiait la conception d’un espace muséal. Nous avons consacré une matinée à découvrir un parcours entre la rue du Taur et la place de la Bourse. Dans le cadre d’une participation au festival Traverse vidéo les étudiants étaient invités pour des interventions ponctuelles et éphémères dans l’espace public. En deux séances ils ont dû proposer et concevoir leurs interventions. Puis ils se sont intéressés à un projet de jardin partagé dans l’école comme action participative et à une performance « Rad’eat » comme outil de communication pour sensibiliser et mobiliser autour de ce jardin. Pour cette action il fallait cultiver une plate-bande de radis pour une dégustation possible le 1er juin, dernière séance du semestre. Ils ont proposé aussi de cultiver du Zeechium. C’est avec cette plante séchée que sont fabriqués les arbres à maquette vendus très chers dans les magasins spécialisés. Un semis a été fait début avril pour un repiquage fin mai. Il leur a fallu pour cela trouver l’organisation de redistribution de la récolte éventuelle. Une construction en terre se trouve près du lieu disponible pour faire le jardin dont le toit s’est effondré ce qui fragilise les murs en paille. Les étudiants ont proposé de la réhabiliter pour la transformer en cabane de jardin permettant d’abriter le matériel de jardinage nécessaire à la mise en œuvre du projet. Dans la dynamique de ce projet les étudiants ont récupéré palettes et panneaux pour prolonger l’expérience de ce jardin partagé par une préfiguration d’un espace partagé avec son mobilier. Depuis la découverte d’interventions d’artistes dans l’espace public comme réappropriation, comme usage, comme critique, comme engagement politique et social, comme proposition informelle, comme utopie, les étudiants ont fait des propositions lors du festival Traverse Vidéo. Ils ont pu découvrir la dimension collective, participative, d’expositions, la prise en compte du lieu comme constitutif de ce qui y apparaissait, de l’idée de site et des manières différentes de l’investir de sens. Le projet du jardin s’est alors conçu comme une intervention plastique dans l’espace public et comme la prise en compte de la part de concepteur d’espaces que sont les architectes, du potentiel humain, social et politique d’un tel geste. La performance distribution/dégustation de radis viendra clore ce semestre par le partage d’une récolte, mais surtout d’une idée.

Visites

Espace Ecureuil, Place du Capitole “MA VIE AVEC TOI”

Le temps d’une exposition, la Fondation espace écureuil propose au public une expérience à partager. L’idée est d’inverser les règles : c’est le public qui choisit les œuvres exposées en expliquant ses choix. Le public met à disposition, une œuvre ou une reproduction, qui vous accompagne dans la vie, de tout temps ou en ce moment. L’espace est aménagé comme une maison. Un espace d’accueil avec une grande table, des chaises, des capapes, des lampes design et … des œuvres d’art. Les œuvres sont classées par sujet. Il y a des tableaux, des sculptures, des objets, des reproductions d’oeuvres. Chacun est accompagné d’un petit texte qui raconte le rapport du propriétaire à l’oeuvre choisie.

« Il vient caresser mon regard » « C’est une véritable présence » « Il subjugue » « Je reçois de ce tableau une vibration. » « Lumière, subtilité, tonalité. » « Je suis imprègné du sentiment d’être en résonance avec lui. » « Je me porte au délà du sens. » « Aucune autre image ne vient à la remplacer. » « C’est une poésie silencieuse. » « Je la vois occupant le mur. » « La liberté du ton, du cadrage. » « L’une de plus fortes que j’aie à mon esprit.” « Je sens que j’ai confisqué le tableau. » Jimena Gálvez.


Visites Lieu Commun

Rue d’Armagnac Toulouse.

Le projet artistique de la Maison Salvan ne réduit pas les possibles en se resserrant sur des pratiques, des médiums ou encore des problématiques. Lieu de résidence, c’est la singularité de l’artiste, la richesse de sa proposition, la pertinence à ancrer sa pratique dans le lieu, un temps, qui va aviver la relation entre ce projet et lui. La Maison Salvan est un lieu sensible, imprégné par l’idée de temps et de mémoire, nul doute qu’il agit sur la programmation et le travail des artistes.

Lieu commun est un espace d’art contemporain dédié à la production et la diffusion de la création contemporaine. Il participe également à la sensibilisation à l’art contemporain auprès du public par le biais de visites commentés. Le lieu sert également d’atelier à différents artistes qui s’y croisent.

C’est pourquoi chaque projet est unique. Enfin il répond aux attentes et aux besoins des habitants d’un lieu. De plus, ils constituent un véritable équipement de quartier. Ces jardins se fondent sur des valeurs de solidarité, de convivialité, de lien et de partage entre les générations. Ils s’adressent à toutes les personnes, qu’elles savent jardiner ou non. En effet, le jardinage s’apprend par l’échange avec des jardiniers plus expérimentés. Ainsi chacun peut devenir membre d’un jardin partagé simplement pour le plaisir de s’y promener et d’y flâner à loisir ou pour participer à un projet de quartier... Qui plus est, il y a une véritable culture du vivant en interdisant l’usage de pesticides et en développant les techniques de paillage, de compost, des plantations d’engrais verts ... Enfin, le grand public est invité à y entrer lorsqu’un membre de l’association est présent et à l’occasion des nombreuses animations qui y sont organisées tels que des repas de quartier, des spectacles, des trocs de plantes…

Lieu commun a été créé en 2007 par trois associations du réseau d’art contemporain toulousain: A La-plage, Annexia et VolkSystem. Ce sont des organisations qui depuis les années 1990 sont à la recherche de nouveaux talents dans une optique non commerciale, afin de les diffuser dans les institutions culturelles de l’agglomération. C’est un lieu qui s’ouvre à différentes disciplines. Ainsi ce vaste espace industriel peut abriter aussi bien de la musique que de l’architecture et du design

Maison Salvan Labège

Jardin Partagé Les pousse-cailloux Saint Cyprien Un jardin partagé est un jardin conçu, construit et cultivé collectivement par les habitants d’un quartier ou d’un village. Réunis en association les habitants gèrent le jardin au quotidien et prennent les décisions importantes collectivement.

Visite accompagnée du jardin avec Laurence Delort et Anne Santini.


Parcours d’interventions dans l’espace public Dans le cadre d’un partenariat entre l’Ecole Nationale Supérieure d’architecture de Toulouse et le Festival Traverse vidéo, un groupe de 20 étudiants en deuxième année de licence ont travaillé sur des interventions dans l’espace public entre l’ESAV et la Place de la Bourse. Il s’agissait pour eux de reconnaitre dans l’espace public des espaces à investir. Espaces matériels ou immatériels qui participent de la manière dont on partage l’espace. Ils ont répondu par ce projet à des questionnements. Ils ont pris position et ont proposé des réappropriations.

Il y aura une interprétation de l’ombre blanche au niveau de la librairie du même nom qui pourrait être la porte qui donne accès à une ville rêvée... En fin de parcours, place de la bourse, un groupe d’étudiants a décidé de prolonger le mobilier urbain existant, plots et fontaine. Lors du parcours à 18h30, une étudiante proposera une interprétation dansée de sons de cloches enregistrées dans le quartier, à Bruxelles et à… Texte lu en préambule au public

Signalétique detournée

Miroir Miroir

En trois matinées, les étudiants se sont imprégnés des lieux et ont préparé 11 propositions. Vous pourrez voir l’intervention intitulée « accrochez-vous », un miroir suspendu à divers endroit du parcours qui propose des angles de vue différents et une manière de se regarder regardant. Des images proposant ce qui se cache derrière les portes à nos regards habitués. En levant les yeux vous verrez des détails insoupçonnés, des interventions sur les corniches, de drôles d’oiseaux moqueurs, vous verrez des motifs prolongés sur le sol comme une verticalité prolongée sous nos pas. Certains détails seront encadrés, comme autant de qualités et de traces d’usages. Il y aura 3 sites élus comme des motifs urbains de l’attente ou de la pause accompagnés par la réalisation physique de cette image. Sur les panneaux et autres interdits vous verrez une réappropriation de la signalétique verticale et au sol des citations en référence aux lieux.

Tout au long du parcours nous pouvons voir, distinguer des accroches et des crochets, comme autant de traces d’usages. Ces crochets serviront de support à un miroir afin d’avoir une autre vision de l’espace urbain qui nous entoure. Nous pouvons voir notre propre reflet dans la rue ainsi que percevoir la façade opposée et selon l’angle de vision, bien d’autres paysages. Anael Gaillard

Des panneaux que l’on voit sans regarder, des signes codifiés que tout le monde connaît, à prendre et à altérer subtilement afin de poser un regard nouveau sur la signalisation. Nous avons souhaité introd uire sur chaque panneau ou signalétique routière visibles sur le parcours des silhouettes qui, sans brouiller la compréhension, apportent une touche de fantaisie à la monotonie de la rue. Ce sont des manifestations à regarder en passant, et non à pointer du doigt: elles accompagnent le trajet. Célia Tripier-Mondancin-Delion, Valentine Mouilherat

INTERVE


Une surface prolongée

Derrière les portes

Nous avons choisi de faire une continuité des bandes bleues que nous avons repérés sur le devant de la librairie. Une fois prolongées sur une zone piétonne, ces bandes bleues dessinées à la craie amplifient un détail, qui passe souvent inaperçu, dans la rue du taur. Cette continuité lui apporte de l’importance temporairement. Ce travail peut être perçu comme un clin d’œil à Buren. Gaelle Chelpi, Claire Paviot.

« Les cloches sonnent sans raison et nous aussinous marchons pour échapper au fourmillement des routes avec un flacon de paysage »

Zoom

En réalisant mon étude de terrain, j’ai découvert que les passants ne regardent que rarement en l’air, qu’ils sont attirés par les éléments les plus évidents de l’espace public. J’ai donc cherché des éléments cachés au premier regard et j’ai créé des sortes de zoom que j’ai exposé à hauteur d’yeux, dans le champ de vision du détail prélevé. Cyril Hermosilla

Les Zazous

Et si nous pouvions voir ce qui est caché, ce que l’on ne nous montre pas ? C’est la question que nous nous sommes posé. Durant ce parcours nous aimerions faire découvriraupubliccequicecachederrièrelesportesdes immeubles : les cours fleuries, les allées d’arbres, les couloirs… Nous aimerions leur faire écouter les bruits qui hantent les lieux à un autre moment de la journée, mettre en valeur des détails, des trésors qui se cachent de leurs regards de touristes ou d’habitués. Tout cela afin de changer la vision de ces lieux, pour que cette manière différente de voir les choses leur propose une prise de conscience de la teneur du monde, aussi bien historique que sociale ou politique. Laurie Dardion & Lize Desiré.

Ces oiseaux, qui auraient pu définir la façon la plus courte de venir à bout du parcours deviendraient ainsi les responsables de notre temporisa- tion, et inviteraient à ralentir, à lever les yeux, à se rendre curieux, attentifs du monde qui nous entoure. Et plus que de coller ci et là des repro- ductions de pigeons, ou de moineaux, nous avons cherché ce qui, dans l’imaginaire collectif, pourrait surprendre, divertir. Dans Dumbo, film d’animation de 1941, des corbeaux bigarrés, d’abord moqueurs puis figures paternelles, aident Dumbo à voler de ses propres ailes. Et loin d’être d’antipathiques oiseaux noirs, ce sont des êtres bigarrés, inspirés des zazous parisiens, libres penseurs excentriques, amateurs de jazz, de swing, anticonformistes d’allure et d’esprit, comme autant de métaphores d’une joie permanente. Ils seraient pour nous la base d’un travail d’appro- priation, une inspiration pour la mise en oeuvre de notre proposition pour ce festival : faire de la rue un terrain de jeu, se laisser surprendre et prendre un peu de hauteur dans ce monde morose. Plutôt que d’une installation éphémère et locale, nous aimerions installer une sorte de ponctuation dans ce parcours qui nous est donné à faire, afin d’instaurer un travail de tous les instants chez passants, et ce même après la fin de notre marche. François-Xavier Jamin, Laëtitia Segonds, Luca Loiacono.

ENTIONS


Place de la Pourse

Traverse video

Les rues et espaces traversés possèdent une forte symbolique dans la vie toulousaine, c’est pourquoi j’ai choisi d’écrire de façonéphémèresurlesoldesexpressionquirenvoientà des lieux emblématiques ; « prendre le taureau par les cornes »(rueduTaur)-« lireentoicommedansunlivre ouvert » (devant la librairie Ombres Blanches) « tous les chemins mènent à Rome » (rue du May, menant à la rue Saint Rome) et « la bourse ou la vie » (place de la bourse). Claire Gouze

Ombres Blanches Le sens figuré avec l’affiche de la librairie que nous souhaitons transformer au sens propre en intervenant dans cette rue. Le projet tourne autour du double sens. Notre choix: la porte du 52 rue Gambetta, une ancienne porte blanche. Notre intervention consiste à retranscrire, interpréter sur le sol l’ombre portée, censée être inexistante, de cette porte. Notre outil: la craie blanche. Valentine Contant et Maïlys Sourgen

Danse sur sons de cloches

Danse sur sons de cloches

A 18h30 le son de cloche de l’église Notre Dame du Taur nous avertit pour démarrer la dance. Nous utilisons deux rythmes contrastés, un enregistrement des cloches de la cathédrale SainteGudule de Bruxelles, pour continuer la dance. Le son produit par les cloches ne prend pas d’espace physiquement mais ce n’est pas non plus un son faible comme celui du chant d’oiseaux ou du papier froissé, les cloches produisent un son très puissant. C’est un appel général, qui marque la ville et la vie des habitants. Chacun interprète le son différemment, chaque danseuse avec son propre rythme. Jimena Gálvez.

Prolonger le mobilier urbain sur cette place pour l’architecturer et faire une nouvelle proposition de circulation. Proposition de réagencement de la Place de La Bourse en prologement des plots en granit de forme cylindrique et un encadrement de la fontaine dans un volume cubique en ossature bois. Ewan, Anthony, Vincent, Romain

INTERVE


Un geste un lieu

Je souhaitais réaliser une installation sur les gestes des usagers de l’espace, et leurs manières de se l’approprier. En effet, il y a un réel lien entre le lieu et ses usagers. Pour cela, j’ai choisi trois lieux significatifs du parcours où les usagers s’approprient d’une manière particulière le lieu. On y sent la vie mais on peut aussi y percevoir les traces de l’usage qu’on en fait. Rue du Taur, les usages qui sont en grande partie ici pour les commerces et agences utilisent souvent les bâtiments, autour de point précis comme les cendriers par exemple pour se poser, parler et attendre leur tour dans une file d’attente d’agence ou leur commande dans un des restaurants avoisinants. Cette fréquentation laisse des traces sur les façades et le sol qui vivent ce passage. Sur la place du capitole les différents usagers utilisent la place comme lieu de passage mais elle est aussi utilisée comme lieu de détente, de rencontre … Pour cela les usagers utilisent les terrasses mais aussi les éléments urbains qu’ils s’approprient. Ce lieu se prête à une ambiance plus chaleureuse, conviviale … Quand au garde corps on y distingue facilement l’usure dû à son utilisation. Place de la Bourse les plots de béton sont souvent utilisés comme sièges pour se poser, discuter, ou attendre des amis lorsqu’on utilise cette place comme lieu de rencontre. L’aspect plus intime de la place, plus renfermé, comme un cocon provoque un ralentissement observable des différents flux d’usagers. Tristan Gazulès.

Cadrer

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Faire des cadrages tout le long du parcours, des cadrages qui mettent en valeur les choses que les passant ne voient pas ou ne veulent pas voir (les tags, les objets sur les murs laissés à l’abandon, ou autres...). Pour faire ces cadrages je pensais tout simplement utiliser le principe de la photo de famille, quand on encadre les personnes qui nous sont chères. Mathilde Gauthereau, Marine Migliore

ENTIONS


Rad’eat, distribution-dégustation de radis récoltés à l’ENSA. Performance collaborative Préfiguration d’un jardin partagé à l’ENSA. Rad’eat est une performance collaborative permettant de communiquer sur l’intérêt d’un jardin partagé au sein de l’ENSAT. Un groupe de 20 étudiants accompagnés par leur enseignant Carl Hurtin, ont conçu une action consistant en la culture de radis sur une partie de l’espace vert de l’école et la distribution-dégustation de radis à l’ensemble des personnels, élèves et publics de l’école le 1er juin. Cette action est accompagnée de communications diverses, d’une page facebook, d’un concours de dessin de radis, d’un journal de l’atelier, etc. L’intérêt de ce jardin sera d’être partagé entre les élèves, les enseignants et leurs enseignements, le personnel administratif de l’école et le public invité. Il s’agit de mobiliser les élèves et le personnel de l’école mais au-delà les habitants du quartier pour que ce jardin interagisse avec les voisins et à une échelle plus large avec d’autres projets de jardins collectifs, familiaux et partagés de Toulouse.


Cette performance permettra de montrer l’intérêt et la viabilité d’un tel projet au sein de l’école tant du point de vue environnemental, éducatif, pédagogique, humain et social et sa capacité à rayonner au-delà de l’école. Les étudiants ont commencé à travailler sur le projet et ont voulu augmenter le jardin de son environnement mobilier pour travailler aussi sur le paysage de proximité et la convivialité des espaces autour de l’école. Ainsi, ils ont décidé pour cette performance du 1er juin de réhabiliter une construction existante en paille et terre à proximité, pouvant servir de cabane de jardin. Il a été décidé, dans un premier temps, pour ce projet de n’utiliser que des matériaux de récupération (bois, palettes, baignoire pour stocker l’eau de pluie, etc.), le principe de réemploi participant ainsi, à l’idée de développement durable.

Mise en page & graphisme : Jimena Galvez Vargas


Un jardin partagé à l’ENSA ? Présentation du jardin

Un nouveau paysage pour l’école Un lieu expérimental partagé pour les étudiants et les enseignants De plus en plus d’étudiants s’impliquent dans des projets d’agriculture urbaine, d’implantations de jardins en milieu urbain, de productions maraichères sur des parcelles délaissées, de réimplantation d’écosystèmes dans la ville, de jardins partagés ou collectifs. En cela ils répondent à un besoin des habitants et d’une société qui se tourne vers le collectif de production, vers une ville plus aimable, une nourriture plus saine, des circuits de consommation plus courts, le recyclage des déchets organiques… Le jardinage devient une pratique visible dans le paysageurbain. Le jardin réalise alors l’Eutopie (lieu du bon). Le jardin, c’est travailler avec l’existant et le temps… n’est-ce pas ce que promet l’architecture ?

Réhabilitation cabane

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A l’occasion de RAD’EAT, performance prévue le 1er juin afin de sensibiliser l’école à l’intérêt d’un jardin et dans le cade du cours d’arts plastiques de S4 avec Mr Hurtin, un groupe d’étudiants a décidé de réhabiliter la maison en paille et torchis réalisée il y a quelque années sous la tutelle d’un enseignant de construction. Aujourd’hui en état de décrépitude, elle nécessite des travaux afin de lui recréer un usage. En effet, cette cabane pourrait abriter le matériel nécessaire à la réalisation de notre action et au long terme, à l’entretient d’un jardin. S’implantant dans une zone non exploitée de l’école, l’idée de ce jardin est de redynamiser ces espaces, afin de créer de nouveaux lieux de la vie étudiante. La cabane deviendrait ainsi un épicentre de cette action nouvelle et permettrait dans un premier temps le stockage de matériel primaire et proposerait des murs propices à l’affichage de notices pédagogiques expliquant l’action en cours. Comme le projet de jardin, la cabane est vouée à être évolutive, changeante, s’agrandissant peut être pour accueillir des usages nouveaux à destination des étudiants et du personnel enseignant et administratif de l’école qui serait invité à participer au jardin. Cette démarche, étalée dans le temps, s’accompagnerait de la réalisation du mobilier extérieur manquant à l’école et placerait l’étudiant au centre de son environnement et de ses besoins et usages.

Cette première phase de rénovation, à base de matériaux de récupération, permettrait à nous, étudiants de licence, de se confronter à la construction, et de mettre en pratique, d’expérimenter de nos mains à l’échelle 1, des procédés appris de façon théorique, et souvent trop abstraits. Le projet de réhabilitation envisagé ici concernera la toiture de l’abri qui aujourd’hui menace de s’écrouler sous son poids propre et de de la mousse qui a surchargé la structure. Ce serait la première action à réaliser afin de mettre hors d’eau l’abri, avant peut être d’envisager une restructuration plus lourde, qui permettrait la pérennisation du bâti. Mais ces actions secondaires, ne peuvent se faire sans l’accompagnement de l’école, sur le plan financier et pédagogique, sous la forme de workshops, de bourses à projets, etc. Proposition du groupe matériaux.


Un véritable point de rassemblement

Parrainage de plants de Zeechium Le 1er juin à l’occasion de Rad’EAT, action d’étudiants en licence qui se donne pour objectif de sensibiliser l’ENSA à l’intérêt d’un jardin partagé au sein de l’école. Dans le cadre du cours d’art plastique de Carl Hurtin. Des graines de Zeechium (arbre pour maquettes) ont été semées en avril sur une proposition des étudiants Le jardin partagé de l’ENSAT vous propose de parrainer des plants de Zeechium. Chaque « parrain » doit s’engager à prendre soin du plan de Zeechium pendant l’été et à le rapporter à la rentrée prochaine à la coopérative ou à un des étudiants porteur du projet. La coopérative s’engage à le redistribuer selon les projets. Comment participer : Le 1er juin un stand parrainage de plants de Zeechium sera installé devant la cafétéria. Un plant vous sera donné dans un pot en échange de votre nom et d’un contrat de parrainage.

La barbec’

Réservoir d’eau de pluie

Comment faire après : Vous devrez attendre 2 à 3 semaines, durant lequel le pot devra être mis à l’ombre et maintenu humide, avant de repiquer le plant avec sa motte dans un pot plus grand ou dans le jardin de votre choix. Pendant quelques jours après le repiquage vous devrez ombrer le plant avec un cageot car il en sera fragilisé. Pensez à le pailler (paille, mulch, BRF, carton) au pied pour n’avoir pas à trop l’arroser. Il va grandir tout doucement en juillet et se former jusqu’à fleurir discrètement, prendre une teinte rougeâtre en août, puis sécher. En septembre vous arrachez le pied délicatement en le secouant vous pourrez récolter les graines pour nous les confier pour le semis de l’an prochain ou les garder pour faire un essai vous-même au printemps. Vous ramenez la moitié du Zeechium à l’école en septembre, vous le confiez à la coopérative et vous gardez l’autre moitié pour vous, si vous en avez l’utilité. Vous aurez ainsi participé à un projet du Jardin Partagé de l’ENSA, économique, collectif et participatif.


Nous remercions l’ENSA pour le financement du journal, les services techniques pour leur bienveillance, la cafétéria pour son appui logistique lors de l’action Rad’EAT ainsi que les enseignants déjà engagés pour la poursuite de l’aventure du Jardin partagé.


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