Classical Music

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dcouverte de la musique classique

Le message universel

Beethoven dcouverte de la musique classique se compose de quatre parties : p la biographie d’un compositeur essentiel dans l’histoire de la musique p une partie intitulée pourquoi lhistoire la retenu qui explore d’une part l’homme derrière le compositeur et, d’autre part, analyse son apport à la musique

p la troisième partie, le saviez-vous ?, qui aborde des sujets aussi pratiques que nécessaires à la compréhension du monde de la musique classique

p la dernière partie, guide dcoute, détaillant la sélection des extraits musicaux

issus des prestigieux labels EMI et Virgin Classics. Ils vous aideront à comprendre l’art du compositeur, ses sources d’inspiration et ses influences. Le signe  , annoté en marge des textes, vous indique lequel de ces morceaux illustre le propos.


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biographie 5

Contexte historique 1776 Déclaration d’indépendance des États-Unis 1785 f  1 Schiller, Ode à la joie  1787 2 Mozart, Don Giovanni  f  1789 Révolution française 1796  Mort de Mozart 1800 Volta invente la pile électrique ; 3 Construction du premier f  sous-marin, le Nautilus  1804 4 Napoléon, empereur ; f  première locomotive à vapeur 1807 L’esclavage est aboli en Grande-Bretagne 1808 Goethe, Faust (1re partie) 1809 Mort de Haydn 1815 5 Bataille de Waterloo f  1816 Rossini, Le Barbier de Séville  1819 Géricault, Le radeau de la Méduse  1821 Champollion déchiffre les hiéroglyphes ; 6 Faraday découvre le f  principe du moteur électrique 1822 Bolivar mène la révolution en Amérique latine ; Pouchkine, Eugène Onéguine

Ligne de vie 1770 Baptême de Beethoven le 17 décembre à Bonn 1787 Voyage à Vienne et rencontre avec Mozart ; décès de sa mère 1792 Installation à Vienne et leçons avec Haydn 1796 Premières manifestations de sa surdité 1802 Rédaction du testament d’Heiligenstadt 1802 - 1812 Grande période de création : symphonies, concertos, sonates, quatuors et l’ opéra Fidelio 1812 Rencontre avec Goethe ; Lettre à l’immortelle bien-aimée 1815 Dernière apparition de Beethoven comme interprète ; il devient tuteur de son neveu Karl, né en 1806 1815 - 1827 Les derniers chefs-d’œuvre : sonates, quatuors, variations « Diabelli », Missa Solemnis, neuvième symphonie 1827 Décès le 26 mars ; funérailles le 29 mars

fBeethoven

© Reporters Photos vignettes : © Reporters / © Reporters/Science Photo Library


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biographie 7

Biographie La carrière de Beethoven a coïncidé avec des changements importants dans la société de l’époque : l’esprit d’individualisme, de liberté, de dignité de l’homme s’incarne et trouve son expression dans la Révolution française et dans la guerre d’indépendance américaine.

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BeethovenHaus, maison natale de Beethoven à Bonn

© Reporters/rue des Archives

Bonn : 1770-1792

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a carrière de Beethoven a coïncidé avec des changements importants dans la société de l’époque : l’esprit d’individualisme, de liberté, de dignité de l’homme s’incarne et trouve son expression dans la Révolution française et dans la guerre d’indépendance américaine. Beethoven gardera le sévère portrait de son grand-père paternel durant toute sa vie. Ce dernier est originaire de Malines (Belgique). Une violente dispute familiale lui a fait prendre le chemin de Bonn à l’âge de vingt ans. Il entre comme musicien dans la chapelle du prince-archevêque de Cologne et se marie avec une jeune fille de Bonn, Maria Josepha Poll. Il meurt en 1773, entouré de la considération générale, à l’inverse de sa femme qui terminera alcoolique dans un asile de Cologne. Le couple a eu plusieurs enfants, dont un seul restera en vie : Johann, né en 1740. C’est un musicien médiocre, qui hérite du penchant de sa mère pour la boisson. Johann van Beethoven et sa femme Madeleine Keverich auront sept enfants dont trois seulement parviendront à l’âge adulte. Le deuxième sera Ludwig le Jeune : il est né le 16 ou le 17 décembre 1770. Il connaît une enfance laborieuse. Beethoven abandonne l’école dès l’âge de onze ans. L’année suivante, son ami Wegeler l’introduit dans la famille von Breuning où, jusqu’à son départ pour Vienne, il trouve un peu d’humanité et des bribes de formation intellectuelle. En cette même année 1782, il rencontre son premier véritable maître, Christian Gottlieb Neefe, qui pressent en lui le génie. Il lui fait connaître le Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach et les sonates de Carl Philipp Emanuel Bach. Il l’encourage à composer ses premières œuvres. Très vite, le jeune Beethoven entre dans le monde des adultes. Son talent dépasse le cercle des Breuning. Le comte von



biographie 9

Waldstein, proche du nouveau prince-électeur, Max Franz, lui offre son premier piano et obtient qu’il se rende à Vienne pour parfaire son éducation musicale. Il n’y reste que quelques semaines. Dès le mois de juin 1787, il décide de rentrer à Bonn. Sa mère est gravement malade et décèdera le mois suivant. Son père sombre de plus en plus dans l’alcoolisme : le jeune Beethoven devra s’occuper de ses deux frères et de sa jeune sœur qui n’a qu’un an et qui décèdera, à son tour, trois mois plus tard. Deux thèmes apparaissent alors dans ses lettres : ceux de la mélancolie et du destin. Ils s’ajoutent à celui de l’amour. Soucieux de découvrir les préoccupations de l’homme de son temps, il s’inscrit à la nouvelle université de Bonn. De passage dans cette ville avec Salomon, Haydn écoute Beethoven et reconnaît le talent exceptionnel de ce jeune pianiste qu’il invite à venir à Vienne pour suivre ses leçons. En novembre 1792, Beethoven retrouve la capitale autrichienne pour un séjour qu’il pense de quelques mois... il ne sait pas encore que ce sera pour toujours. Une nouvelle fois, Beethoven redevient un apprenti : il apprend la maîtrise auprès de Haydn et de quelques autres pédagogues.

Vienne : 1793-1802

Vienne f

début xixe : En novembre 1792, Beethoven retrouve la capitale autrichienne pour un séjour qu’il pense de quelques mois... il ne sait pas encore que ce sera pour toujours.

© Rue des Archives/Tal

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ienne est la capitale du monde germanique, aux confins de l’Italie et du monde slave. Mais elle reste profondément traditionaliste, insensible aux mouvements d’idées qui bouleversent l’Europe. La musique qu’on y joue est celle de Salieri et de quelques autres, pas celle de Mozart. En quelques mois, Beethoven s’y fait un nom : ses talents de pianiste et d’improvisateur contribuent à établir sa notoriété. Pourtant, il effraie déjà : même s’il ne manifeste aucune hâte à composer, ses premières œuvres suscitent des réactions pour le moins diverses. De plus, il a l’esprit indépendant et l’humeur assez ombrageuse. À la mort de son père, il accueille ses deux frères à Vienne. L’un deviendra fonctionnaire, l’autre pharmacien.



biographie 11

Dorénavant chaque œuvre est à réinventer.

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de Beethoven en 1820, par Joseph Karl Stieler

© Rue des Archives/ BCA

Diverses silhouettes féminines passent durant cette période heureuse. Par son élève et ami, Ferdinand Ries, nous savons que Beethoven tombe souvent amoureux mais, en général, pour peu de temps. Dès 1796, il ressent les premières atteintes du mal qui va le frapper. Il n’a que vingt-six ans. Pendant des années, il parviendra à camoufler son handicap. Toutefois, les lettres qu’il fait parvenir à des amis trahissent ses craintes : « La plus noble partie de moi-même s’est beaucoup affaiblie. » Son art s’est affranchi de certaines influences, encore sensibles dans les premières œuvres. Sa personnalité musicale s’exprime pleinement dans les trios pour cordes op. 9, puis dans les six quatuors à cordes op. 18, la sonate « à Kreutzer » pour violon et piano. Durant l’été 1802, il s’est installé à Heiligenstadt, un village paisible au nord de Vienne. Ries observe que Beethoven n’entend plus un berger jouant de la flûte dans un bois tout proche. Beethoven réalise qu’il ne guérira pas. Il est désespéré, il se révolte, il est en plein désarroi. Il lance un appel pathétique à ses frères. En réalité, c’est un message adressé à l’humanité entière : le Testament d’Heiligenstadt. Ce cri restera secret ; il ne sera découvert que vingt-cinq ans plus tard, à la mort de Beethoven. Beethoven avoue songer au suicide, mais il affirme aussitôt : « C’est l’art, et lui seul, qui m’a retenu. Ah ! Il me paraissait impossible de quitter le monde avant d’avoir donné tout ce que je sentais germer en moi. » Il termine sa troisième symphonie Eroica en 1804 : que d’espace conquis depuis la première ! À chaque nouvelle symphonie, Beethoven explore davantage. Après Haydn et Mozart, avec Beethoven, la composition musicale change de nature. Dorénavant chaque œuvre est à réinventer. Dans cette optique, l’Eroica constitue une des œuvres majeures de l’histoire de la musique. En 1802, Beethoven n’a pas dit adieu à la vie, mais bien à la joie !



18 pourquoi lhistoire la retenu

Qui était Beethoven ? Beethoven vers 1804 s  (portrait de J.W. Mähler), à l’ époque de la sonate Appassionata et de Fidelio. ©Reporters

Beethoven était de petite stature. Les premiers portraits nous le montrent assez étroit d’épaules alors que les suivants lui donnent une plus large carrure. D’après un moulage pris sur lui en 1812, il a le front large, le nez court et aplati, la mâchoire saillante, la lèvre inférieure proéminente, le menton court et inégal. Une nature volontaire, indéniablement !

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usqu’en 1808-1810, les portraits de Beethoven nous le montrent bien vêtu, soigné, élégant parfois, à la mode aussi. Plus tard, toutes les descriptions s’accordent à remarquer une sorte de laissezaller généralisé dans sa tenue et dans son comportement. Il manque de patience, d’ où ces jugements abrupts, manquant de nuances... Il est intransigeant, il hait l’injustice et exècre aussi bien la compromission que la faiblesse. Cet homme qui traite ses semblables avec peu d’ égards, possède toutefois le culte de l’amitié et de la sollicitude. Il s’ occupe de l’avenir de son neveu pour lequel il a vécu l’ apprentissage ingrat d’une paternité usurpée... car le neveu est un vaurien. Beethoven reste aussi à l’ écoute des autres. Il suit les événements du monde, il compulse les journaux. Il prend parti, comme on peut le vérifier dans ses Cahiers de conversation. Il n’ hésite pas


19 non plus à rendre service à quelqu’un quand il le peut. Bref, il faut prendre Beethoven « tel qu’il est, avec ses contrastes logiques, sa défiance et sa bonté, sa haine de la plèbe et cette sorte d’ amour égaré, maladroit qu’il porte aux hommes » (Emmanuel Buenzod). Certains n’ ont vu en lui qu’un misanthrope. D’ autres se sont étonnés de l’accent que met Beethoven sur l’ économique. On l’ accuse d’ être avare et obsédé par l’argent. Beethoven n’ a pas de vraie culture : il a beaucoup appris par lui-même, mais de façon désordonnée, n’ arrivant pas

à séparer l’ essentiel du secondaire ; ce sont « comme des rencontres de hasard ». Beethoven en est conscient et ne cessera jamais de s’intéresser à tous les sujets pour combler ses lacunes.

Son ami Gerhardt von s

Breuning affirme que « presque toujours absorbé dans ses pensées et les ruminant, il gesticulait généralement des bras lorsqu’il allait seul ».

© Rue des Archives/Varma

En 1825, Gerhard von Breuning, avec lequel Beethoven s’est réconcilié après dix ans de brouille, décrit le tableau suivant : « Le laissez-aller dans le costume, qui le caractérisait, faisait de l’apparition de Beethoven dans la rue un effet de surprise extraordinaire. Presque toujours absorbé dans ses pensées et les ruminant, il gesticulait généralement des bras, lorsqu’il allait seul. S’il marchait avec quelqu’un, il parlait avec une grande vivacité... Il portait son chapeau aussi en arrière que possible, afin d’avoir le front libre, tandis que des deux côtés, ses cheveux gris volaient en désordre. »


28 guide dcoute

Guide d’ écoute  1 Symphonie No 5 en do mineur Op. 67: Allegro con brio | Orchestre de Philadelphie, Riccardo Muti | 7’17 1986 EMI Records Ltd

Notre guide musical s’ouvre sur le premier mouvement de la 5e symphonie de Beethoven. Il s’agit d’une œuvre essentielle dans la production de son auteur. Écoutez la noirceur et l’engagement de l’orchestre, remarquez comme on est loin de l’esprit courtois d’un Mozart ou d’un Haydn. Avec Beethoven débute l’avènement du compositeur romantique.  2 Sonate pour piano No 23 en fa mineur Op. 57 « Appassionata » : Allegro, ma non troppo - Presto | André Watts | 5’23 1986 EMI Records Ltd Le deuxième extrait nous plonge dans un autre massif beethovenien. Nous savons combien Beethoven avec ses 9 symphonies va bouleverser le monde musical. Ce que le public sait moins, c’est que son apport à la sonate pour piano, au quatuor à cordes, au trio avec piano ou à la sonate pour violon et piano sont aussi percutants. Pour preuve ce troisième mouvement endiablé de la sonate Appassionata. Il s’agit d’une course vers l’abîme. Beethoven ne cherche pas une ambiance, une couleur, un ton,… Non, Beethoven cherche à nous faire vibrer, à nous faire ressentir sa musique,…

3 Fidelio : No 10 : Finale : O welche Lust! | Chœur et Orchestre de l’ Opéra royal de Covent Garden, Bernard Haitink | 7’26 1962, 2000 EMI Records Ltd

La troisième plage de notre guide musical contient un extrait du seul et unique opéra de Beethoven : Fidelio. Toujours épris des plus hauts sentiments humains, l’extrait que nous avons choisi dépeint le retour à la lumière des prisonniers après un trop long séjour passé dans leurs geôles… Un beau moment d’émotion.  4 Quatuor à cordes No 15 en do mineur Op. 132 : Molto Adagio | Quatuor à cordes Borodin | 17’37 1989 EMI Records Ltd/Virgin Classics

Le quatrième extrait de notre guide   musical reprend dans son intégralité le mouvement lent de l’ultime quatuor de Beethoven. Après une vie bien remplie et l’achèvement de sa 9e symphonie dédiée à l’Univers, Beethoven retourne aux quatuors à cordes, forme musicale intimiste par excellence. Il s’agit d’un grand saut qui permettra à Beethoven de coucher sur sa partition les émotions musicales les plus intimes. Écoutez toute la franchise et l’intense émotion de ce mouvement, écoutez aussi son incroyable modernité d’écriture. Beethoven était 100 ans en avance sur son temps.


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5 Missa Solemnis (Messe Solennelle) : Sanctus | Heather Harper, Dame Janet Baker, Robert Tear, Hans Sotin, Chœur New Philharmonia, Orchestre Philharmonique de Londres, Carlo Maria Giulini | 17’37 1976, 1990 EMI Records Ltd

Retour à la musique chorale avec ce cinquième extrait. Il s’agit d’une partie du Sanctus de la Missa Solemnis dans lequel Beethoven laisse s’exprimer un quatuor vocal de toute beauté. La Missa Solemnis a posé beaucoup de problèmes aux chefs d’orchestre. Certains, comme le grand chef allemand Wilhelm Furtwängler, spécialiste de Beethoven, refusaient de diriger cette œuvre car ils estimaient qu’elle était une énigme dans la production de Beethoven. Cet extrait de la Missa Solemnis est magnifiquement dirigé par le grand chef Italien Carlo Maria Giulini.

6 Symphonie No 9 en ré mineur Op. 125 : 4e Mouvement : Presto Allegro ma non troppo - Allegro assai Allegro assai vivace - Alla marcia - Andante maestoso - Allegro energico, sempre ben marcato - Allegro ma non tanto - Poco adagio - Prestissimo | Cheryl Studer, Peter Seiffert, James Morris, Delores Ziegler, Chœur Westminster, Orchestre de Philadelphie, Riccardo Muti | 24’31 1988 EMI Records Ltd Pour clore notre guide musical, nous avons choisi d’insérer la totalité du dernier mouvement de la 9e symphonie de Beethoven intitulée l’Ode à la Joie. Cette musique connue universellement pour son message d’amour et de fraternité entre les hommes et les peuples a tellement marqué les esprits que 150 ans plus tard, avec un texte de Schiller légèrement modifié, l’Union européenne décidera d’en faire son hymne officiel.


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