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run Way ta L ent : jordan herry
from MUST #39 - AFRICA
by MUST Online
cette P aire de chaussures sera éga L e M ent P ortée P ar notre jo L ie a ndréa, acco MP agnant ainsi L a robe créée P ar b oris b resi L (cf. notre i ntervie W P 16-17), au concours Miss f rance, P our re P résenter L a n ouve LL e- c a L édonie.
P ar virginie P ur PL e
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attention, ta L ent… Jordan Herry
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iL est jeune, bourré de ta L ent et d’as P irations, et i L est ca L édonien. c e jeune designer est venu croiser L e che M in de M ust avec une P aire de chaussures extraordinaire. i LL ustration P arfaite de L ’assi M i L ation de ses racines, i L nous L ivre un travai L abouti, M oderne, digne des hautes s P hères dans L esque LL es i L évo L ue déjà. P résentation.
Ton parcours ? J’ai vécu à Nouméa jusqu’à mon bac en 2010, puis j’ai suivi une prépa en arts appliqués à Sydney. J’ai intégré l’Atelier Chardon Savard de Nantes en design de mode de 2011 à 2013. J’ai failli abandonner, me faire virer mais j’ai fini major de ma promotion ! J’ai continué ma formation en me spécialisant en accessoires de mode. J’ai alors été reçu dans l’école de Robert Clérgerie, dans ses ateliers à Romans, ville française de la chaussure, parmi un petit groupe d’étudiants internationaux. À l’issue de cette formation, j’ai réalisé des stages pour différentes marques d’accessoires à Paris. Il y a deux ans, avec mes diplômes en poche, je suis revenu à Nouméa pour des vacances et j’ai réalisé une collection de prêt-à-porter homme. J’ai eu l’occasion de la présenter lors d’une soirée culturelle organisée par la Province Sud, après la projection du film Yves Saint Laurent. La collection a été commercialisée chez Bô et Paul Wamo a porté certaines pièces pour une interview sur NC1ère . J’ai fini par rentrer à Paris et chercher du travail. Depuis, je suis l’assistant des directeurs artistiques d’une maison de haute-couture à Paris.
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Un conseil aux jeunes calédoniens qui souhaiteraient prendre cette voie ? N’ayez pas peur de partir, voyager et vous lancer. Les places sont chères mais notre culture calédonienne nous apporte un plus artistique différent.
Tes racines calédoniennes sont-elles utiles à ton travail de création ? Oui beaucoup, j’aime tout ce qui est beau, déjà dans mon siège-auto, je m’extasiais sur les paysages calédoniens par la fenêtre ! Le fait d’avoir grandi entouré de toutes ces cultures différentes et d’avoir eu accès au savoir-faire du Pacifique tel que le tressage, la sculpture, la transformation de matériaux naturels pour réaliser des monnaies, des coiffes, des parures… c’est très intéressant et inspirant d’essayer de les réutiliser aujourd’hui pour les adapter à une mode moderne.
co LL ection de P rêt-à- P orter réa L isée en 2014 à nou M éa c haussures s ur co MM ande P rix sur de M ande visib L es chez o n Ly vahiné
Pour toi, Paris est-elle toujours la capitale de la mode ? Oui et non. Pour moi, Paris reste sur ses acquis, avec ce statut de « capitale de la mode », mais seules les grandes maisons établies depuis des générations comptent. En tant que jeune créateur, c’est difficile. Je trouve que les autres capitales comme Londres ou New York sont plus dynamiques dans la recherche et la mise en avant de jeunes talents, et surtout pour les aider à se développer. La clientèle aussi paraît plus intéressante, en participant au succès de ces marques inconnues.
Des créateurs qui t’inspirent ? Disons que je ne suis pas vraiment inspiré par le travail d’un créateur de mode, mais plutôt par des artistes… et il y en a bien trop pour les citer ! En revanche, je suis inspiré par les success story de créateurs tels que Tom Ford ou Philippe Plein, car ce sont des parcours intéressants et ils ont sû faire de leur talent un business. C’est très important pour un jeune créateur de garder les pieds sur terre et de savoir faire la part entre hyper-créativité et contraintes commerciales.
Si tu devais choisir une égérie pour tes créations, ce serait qui ? Ça dépend… j’ai plusieurs visions, mais pas encore la personne idéale. J’aimerais que ce soit la rencontre d’un nouveau visage, d’un nouveau talent ou d’une influence particulière que j’admire, qui m’inspire et de se construire ensemble.
Tes projets ? Je compte continuer un peu mon expérience professionnelle à Paris, puis créer ma propre marque d’accessoires et voyager avec dans le monde, pour la faire connaître, laisser une trace un peu partout. Je resterai là où les clients seront les plus enthousiastes et réceptifs !