3 minute read

Jean Marc Thihmana, Architecte

JEAN-MARC THIHMANA, DU CABINET MMW ARCHITECTURE, EST PASSIONNÉ PAR SON MÉTIER. CONTRIBUER À L’IMAGE ARCHITECTURALE DE LA NOUVELLECALÉDONIE EST SON MOTEUR. SES RÉALISATIONS, QUI INTÈGRENT CONTEMPORANÉITÉ ET RÉFÉRENCES À LA CULTURE CALÉDONIENNE ET KANAK, TÉMOIGNENT DE SON ENGAGEMENT.

« L’ARCHITECTURE, C’EST UN LABORATOIRE »

Advertisement

Enfant du pays, Jean-Marc ihmana a souhaité apporter sa pierre à l’édi ce au développement de la Nouvelle-Calédonie. Après avoir commencé adolescent à se forger une idée de son futur métier auprès d’architectes locaux, il s’envole pour la métropole. Direction Grenoble où il est inscrit à l’Ecole d’architecture, puis Paris où il poursuit son deuxième et troisième cycle à l’Ecole d’architecture de la ville et du Territoire. Diplômé en architecture, Jean-Marc ihmana aurait pu faire sa carrière en Europe, mais il choisit en 2006 de revenir sur le Caillou, fort de ses connaissances, de son expertise. Il intègre alors le cabinet MMW architecture, dont il est co-associé. « J’avais envie de participer à la construction et la transformation de mon pays et de travailler sur des projets structurants non seulement pour le territoire mais aussi pour ses habitants. L’architecture est au cœur de l’humain, elle améliore les conditions de vie », souligne JeanMarc ihmana. Outre le rapport à l’humain, l’architecture, selon la vision de Jean-Marc ihmana, doit prendre en compte la fonction d’un bâtiment, intégrer les contrastes, créer des ambiances, introduire du végétal pour une respiration. En résumé, une architecture intelligente qui s’inscrit dans un contexte particulier, une notion essentielle pour l’architecte. Un laboratoire qui intègre l’urbanisation existante, le paysage, la culture, l’art, l’identité des habitants, l’histoire, la sociologie...

UN PROJET : UNE AVENTURE

Le cabinet MMW architecture - qui comprend aujourd’hui huit personnes - mène de nombreux projets sur tout le territoire. Quelques résidences mais c’est surtout dans la construction publique qu’il se distingue. Quelques exemples : Le Zénith à Païta (concours), les mairies de Boulouparis, de Lifou, de Maré, de Poya, l’aéroport de Lifou, la provinces de Iles Loyauté, les mutuelles, des écoles et des équipements sportifs également. MMW a désormais une expertise dans la conception de cinémas. Ils ont réalisé celui de Koné et travaillé sur le futur multiplexe Ciné Sud au Mont-Dore, projet de la famille Hickson, déjà exploitante du Ciné City à Nouméa. « Chaque projet est une nouvelle aventure qui nous pousse ainsi à développer nos compétences et notre savoir-faire. Il faut répondre au cahier des charges, à certaines contraintes s’il s’agit notamment d’espaces publics, à la fonction du bâtiment, explique l’architecte. A nous d’ajouter ensuite une touche d’esthétisme à l’ensemble. Il y a toujours un l conducteur dans tout projet. » La signature de JeanMarc ihmana : intégrer de la modernité et du contemporain à l’architecture vernaculaire et ainsi faire un pont entre di érentes cultures. Ne pas oublier non plus l’aspect développement durable et écologique. « Nous sommes attachés évidemment à l’environnement. Il su t de regarder les constructions de nos anciens pour voir qu’ils avaient tout compris, relève-t-il. Orienter le bâtiment selon la course du soleil, privilégier les ventilations naturelles, utiliser des matériaux qui protègent de la chaleur... Finalement, c’est du bon sens. » L’art également tient une place importante dans les réalisations du cabinet, apportant une touche originale et unique. « Nous avons collaboré pour la province des Iles avec l’artiste Micheline Néporon, pour l’aérogare d’Ouvéa avec Yvette Bouquet et pour le cinéma de Koné, Fabrice Ballay. Nous collaborons par ailleurs avec les sculpteurs de Bako à Koné. » On sent que Jean-Marc ihmana est passionné par son métier. Celui qui dit venir de la terre aimerait un jour construire un gratteciel comme ceux que l’on voit à New-York ou à Dubaï. Pourquoi ? « Pour le dé que représente une telle construction et par la technicité qu’elle demande. »

This article is from: