Nucléaire : une chance pour notre avenir ! Par Michel Gay Le 19 août 2017 N°119
La baisse inéluctable de la production des hydrocarbures, les faiblesses structurelles des énergies intermittentes du vent et du soleil, ainsi que la volonté de diminuer les émissions de gaz à effet de serre ont ajouté une nouvelle légitimité "écologique" à la production d'électricité nucléaire. Elle constituera le socle de l'avenir énergétique de l'humanité malgré la vigoureuse opposition d'une frange militante. La Chine, les Etats-Unis1 et l'Inde évoquent les "énergies propres" lesquels incluent… le nucléaire. Parler d’énergie gratuite n’a pas de sens. De toutes les qualités prêtées un peu vite aux énergies renouvelables, la plus fallacieuse est la gratuité issue d'une mystique néo-rousseauiste. Le soleil et le vent seraient offerts généreusement et éternellement par "Mère Nature". Encore faut-il capter cette énergie intermittente avec des matériels appropriés (éoliennes, panneaux photovoltaïques,…), lesquels sont chers et le plus souvent non rentables… sans subventions publiques. Ces sources d’énergies, hors l'énergie hydraulique, resteront marginales et couteuses. Il faut remarquer que le charbon et le pétrole sont tout aussi gratuits. Ils sortent de terre sans avoir à les fabriquer. Ce sont les moyens d'’extraction, les transports, les transformations des produits, les taxes, etc,… qui ont un coût pour aboutir à une énergie utilisable. Pour compenser la faible production erratique des énergies renouvelables, des "Verts proposent de faire baisser fortement notre consommation. Un tel retour en arrière, à supposer qu’il soit possible et accepté, entraînerait une chute du niveau de vie et une augmentation du chômage avec de dramatiques effets sociaux et humains. L’efficacité énergétique et les économies d’énergies préconisées (louables en elles-mêmes) ne pourront que limiter la progression de la hausse de la consommation mondiale. Des recherches tentent depuis un siècle, et sans succès, de stocker massivement et à faible coût l’énergie électrique. La réalisation d’un stockage d'électricité correspondant aux besoins d'une nation n'est même pas en vue, et ne sera peut-être jamais possible malgré les rêves éveillés de quelques-uns. A long terme, le refus du nucléaire est voué à l’échec. A moyen terme, sa réduction peut provoquer des dégâts importants pour une nation moderne. Les exemples sont sous nos yeux : - L'Espagne est en pleine déconfiture "énergétique" avec ses éoliennes. - L'Italie qui a refusé le nucléaire sans avoir de ressources énergétique sur son sol, importe une part importante de son électricité de France, d'Allemagne et d'Autriche. - L'Allemagne se repose sur le charbon de son sous-sol et sur l'importation de gaz russe qui fournissent (à eux deux) 60% de l'électricité. Et ce pourcentage va augmenter car près de 20% de son électricité provient toujours des réacteurs nucléaires…
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https://www.whitehouse.gov/the-press-office/2015/11/06/fact-sheet-obama-administration-announcesactions-ensure-nuclear-energy
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