Nucléaire : ses 7 points forts Par Michel Gay1 Le 24 septembre 2015 N°156
L'affirmation péremptoire émanant d'antinucléaires : "Le nucléaire a clairement plus d’inconvénients que d'avantages" jeté en pâture aux Français, et principalement aux journalistes, est-elle fondée ? Regardons d'un peu plus près ce jugement "sans appel" qui nécessite d'être nuancé : Les aspects économiques : Le nucléaire permet produit en France de l'électricité tarifée qu'EDF doit vendre à 42 €/ mégawattheures (MWh) à ses concurrents, suivant la loi NOME2, soit un tarif très bas en Europe. A titre de comparaison, les prix de rachat subventionnés pour l’éolien sont à plus de 90 €/MWh3 en 2015 (soit environ le double, sans inclure la gestion de l'intermittence et le stockage). Pour l’éolien en mer, les prix s’envolent à plus de 200 €/MWh (soit environ cinq fois plus cher !) et le prix moyen d'achat du photovoltaïque prévu en 2015 par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) est de plus de 390 €... De plus, il est difficile, voire impossible, d'obtenir le suivi annuel de production réel d'un parc éolien ou photovoltaïque et ses coûts (secret commercial parait-il). Les risques : Toute industrie présente des risques mais le nucléaire est cependant un des modes de production d’électricité les moins létaux (moins que le solaire et que l’éolien). Il ne manque pas de données mondiales sur le sujet dans des sites internationaux objectifs4… Il ne faut pas se fier uniquement aux chiffres artificiellement fabriqués des antinucléaires qui voient des milliers, voire des millions de décès virtuels après l’accident de Tchernobyl. Des médecins allemands et français commencent à déceler également des foules de traumatisés par les infrasons émis par les "moulins" géants ! La corruption : En Allemagne, des citoyens se groupent en sociétés pour exploiter une éolienne. Ils récupèrent ainsi la subvention qu’ils payent, comme tous les autres contribuables, sous forme de taxes. Ce n’est pas le cas en France (sauf chez Enercoop). En Italie, la maffia est prête à saisir toutes les opportunités pour engranger des subventions publiques. En France, le nucléaire est contrôlé par l’Etat (84% d’EDF, 86 % d’Areva, 100% du CEA). En revanche, il était inscrit sur le site de la société Poweo qu’elle était détenue par des fonds autrichiens et luxembourgeois, et qu’elle investissait en France pour bénéficier des subventions européennes. Depuis, les investisseurs ont changé, et le site internet aussi. Supprimer les subventions supprimerait aussi, illico, la corruption.
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A partir d'une lettre de Patrick Michaille (animateur du GASN ( www.energethique.com) au président d'Enercoop Bretagne Markus Kauber. 2 La loi n° 2010-1488 du 7 décembre 2010 portant organisation du marché de l'électricité, dite loi NOME : Nouvelle organisation du marché de l'électricité. 3 http://www.ifrap.org/agriculture-et-energie/obligation-dachat-prix-administre-lopacite-du-marche-delelectricite 4 http://www.forbes.com/sites/jamesconca/2012/06/10/energys-deathprint-a-price-always-paid/ 1