11 par Simone Pilote
Entre deux mondes LA CONCILIATION DES ENTREPRISES D’ÉCONOMIE SOCIALE ET DES SOCIÉTÉS PAR ACTIONS
L’entreprise à profit traditionnelle perd petit à petit en popularité maintenant que l’impact social semble nécessaire à sa survie. En effet, une lutte entre deux courants se faufile à travers l’administration des entreprises. D’une part, l’un porté principalement par les jeunes souhaite un changement social, et l’autre, représenté par les générations plus âgées, continue à avoir comme premier objectif de maximiser les profits. Comment peut-on alors réunir ces deux écoles de pensées? Pourtant, la conciliation de ces deux objectifs apparaît maintenant possible. Crédit photo : Patrick Baghdisar
«On réfléchit aux entreprises d’économie sociale et entreprises traditionnelles comme deux silos, deux gestions et idées complètement différentes. Toutefois, les lignes entre les deux commencent à devenir réellement floues», avance le professeur agrégé à la Faculté de droit de l’Université Laval, Ivan Tchotourian. Selon la Loi sur l’économie sociale (RLRQ, chapitre E-1.1.1), l’entreprise d’économie sociale exerce des activités économiques à des fins sociales, c’est-à-dire qu’elle vend ou échange des biens et services non pas dans le but de faire du profit, mais plutôt dans celui de répondre aux besoins de ses membres ou de la communauté qui l’accueille. Elle prend la forme de coopératives, de mutuelles ou d’organismes à but non lucratif exerçant des activités marchandes. Depuis quelques années, le concept d’économie sociale opère de nombreux changements au niveau juridique. En 2013, Industrie Canada a consacré un chapitre entier à la «structure de constitution en société pour les entreprises socialement responsables» dans sa réforme future de la Loi canadienne sur les sociétés par actions. Au Québec, la Loi sur l’économie sociale a reconnu la contribution de l’économie sociale au développement socioéconomique du Québec et a affirmé promouvoir et Suite page 12