La libĂŠration des Schtroumpfettes Ou
Les Lolitas Bleues
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La révolution en marche… Il s’en est passé des choses chez nos amis les Schtroumpfs, en moins d’une génération, car tout est bouleversé aujourd’hui.
Le méchant Gargamel a inventé une mixture spéciale qu’il conserve dans un grand chaudron, et il y plonge chaque schtroumpfette qui passe à côté de chez lui. Son chat Azrael lui sert de rabatteur, car les schtroumpfettes adorent caresser leur chat, comme chacun le sait.
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Il expliqua aux gamines qu’il ne fallait plus avoir peur de la bébête qui monte, qui monte et qu’elle étaient maintenant libres, enfin délivrées de la peur d’avoir un bébé qui les empêcheraient de mener la vie de rêve qu’elles méritaient .
Du coup, et très rapidement, les schtroumpfettes se passèrent le mot entre copines et elles plongeaient régulièrement dans le chaudron qui les immunisait pour quelque temps.
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Du coup, elles se transformèrent en superbes lolitas bleues…
qui affolèrent lez gentils schtroumpfs de leur âge, dont plusieurs se transformèrent, tiens,… donnons un exemple..
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Dans l’ancien temps, les schtroumpfs étaient des travailleurs acharnés, et construisaient tout de leurs mains, et préparaient même à manger pour toute la famille.
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Et maintenant, ils ne faisaient plus rien, allant perdre leur temps dans les mêmes universités pour suivre les lolitas bleues dont l’activité principale était de se faire concurrence avec de beaux vêtements, plus courts les uns que les autres, et laissant leur mignon nombril à l’air, histoire de montrer qu’elles n’avaient plus peur du froid, ni de rien d’autre qui pourrait les réchauffer dans cette zone-là. Du coup, les schtroumpfs devinrent un peu inutiles.
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Bien entendu, ce qui devait arriver arriva. Comme les schtroumpfs n’apprenaient plus à travailler de leurs mains, car c’était mal vu à l’Université, ils ne savaient donc pas construire de maisons, et ils n’en avaient même pas envie, car il y avait trop de nombrils à l’air en vadrouille. Les lolitas bleues avaient très rapidement quitté le giron familial, vers les 17 ans, donc ils firent de même, histoire d’être tendance. Ce fut une période appelée l’ère de la jouissance immédiate, sans contrainte, et sans réflexion préalable, et ça dura à peine plus de temps que Rome, vers la fin de son règne. Mériter de vivre en couple, prendre le temps de la réflexion pour être en mesure d’offrir un véritable amour cérébral en sus de l’amour bestial, c’était ringard et bien au-dessus des forces de chacun. Chacun vivait seul dans son taudis individuel, jamais rangé ni nettoyé, se nourrissant de pizzas et de conserves, faisant monter les loyers et les prix, puisque plus personne ne construisait d’habitations, qui auraient dû pourtant doubler en nombre pour accueillir tous ces célibataires. Tous ces individualistes forcenés devinrent très malheureux, se plaignant de n’avoir jamais assez pour se payer le dernier gadget à la mode, ou simplement pour mettre de l’essence dans leur scooter. 7
Tous les trafics imaginables firent leur apparition, savamment organisés par Gargamel, qui rentrait ainsi dans ses fonds pour la production de ses chaudrons, libérateurs de l’espèce Schtroumpf. On trouve encore dans les musées quelques tableaux de la schtroumpfette et du schtroumpf d’avant guerre.
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La morale de cette histoire, il n’y en a pas. Laissons les futurs historiens faire leur travail de géopolitique sociétale, dans 30 ans, à la fin de la prochaine. Mais c’est à vous d’écrire l’histoire, maintenant, car elle est en cours de développement, cette drogue de l’individualisme forcené ronge la société, mais c’est une drogue dont on ne ressentira les effets que lorsqu’il sera un peu tard. 9