MEMOIRE

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MASTER 1 / LES PENSÉES DU PROJET, L’ARCHITECTURE COMME DISCIPLINE

2014 / 2015

LA FAÇADE COMME DISPOSITIF LUMINEUX LA TRANSFORMATION DE LA LUMIÈRE PAR L’ÉPAISSEUR CONSTRUITE ENCADRÉ PAR : GUY DEPOLLIER

MASTER 1 / LES PENSÉES DU PROJET, L’ARCHITECTURE COMME DISCIPLINE

2014 / 2015

LA FAÇADE COMME DISPOSITIF LUMINEUX

LA TRANSFORMATION DE LA LUMIÈRE PAR L’ÉPAISSEUR CONSTRUITE

ENCADRÉ PAR : GUY DEPOLLIER

HAMER JULES

ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE GRENOBLE


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«Je perçois la Lumière comme source de toutes présences, et le matériau comme de la Lumière dépensée. Ce qui est fait par la Lumière projette une ombre, et l’ombre appartient à la Lumière».

Louis I. Kahn, SIlence et lumière, 1970

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SOMMAIRE INTRODUCTION

L’ÉPAISSEUR CONSTRUITE HABITÉE DE L’ÉPAISSEUR STRUCTURELLE A L’ÉPAISSEUR STRUCTURÉE L’INTÉRÊT DE LOUIS I. KAHN POUR L’ARCHITECTURE MÉDIÉVALE MASSIVE L’ÉPAISSEUR STRUCTURÉE GÉNÉRATRICE DE PROFONDEUR

LA LUMIÈRE NATURELLE CRÉATRICE D’ESPACES UNE AFFINITÉ INDISSOCIABLE ENTRE LUMIÈRE NATURELLE ET PROFONDEUR DES AMBIANCES CONTRÔLÉES ET ADAPTÉES À CHAQUE LIEU

DIFFÉRENTES NOTIONS D’ÉPAISSEURS ANALYSE DE CINQ BÂTIMENTSDE DELOUIS LOUISI. I.KAHN KAHN SIX BÂTIMENTS

SAMUEL RADBILL BUILDING PHILADELPHIA PSYCHIATRIC, HOSPITAL, 1949 WEISS HOUSE, 1948 PHILLIPS EXETER ACADEMY LIBRARY, 1965 UNITARIAN CHURCH AND SCHOOL, 1969 NATIONAL CAPITAL OF BANGLADESH HOSPITAL, 1962

CONCLUSION

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INTRODUCTION Le thème de la réflexion proposée dans ce mémoire est celui de la façade comme dispositif lumineux. Le terme de dispositif lumineux en temps que tel, est le plus souvent associé à l’éclairage zénithal, que certains appel la «façade du ciel», mais le traitement de la lumière par un dispositif architectural, est tout aussi important lorsqu’il s’adresse à une lumière latérale. C’est d’ailleurs une situation bien plus fréquente, la façade étant majoritairement le mode d’éclairage d’un intérieur. La façade est sans doute l’élément le plus classique et le plus noble auquel on pense lorsque l’on parle d’enveloppe d’un bâtiment, car c’est elle qui est la plus traitée. Elle exprime la plus part du temps un langage architectural que l’on peut distinguer. Mais bien plus que l’aspect extérieur qu’elle produit, la façade joue également un rôle majeur sur l’intériorité du bâtiment, et notamment sur l’ambiance et l’atmosphère qu’elle crée à l’intérieur de celui-ci en captant la lumière naturelle. La façade comme dispositif lumineux renvoie forcément à la notion d’épaisseur, car c’est généralement au travers de l’épaisseur construite que la lumière est transformée. Elle pose la question de la distance entre l’extérieur et l’espace intérieur. Qu’elle place peut prendre l’architecture pour gérer cet entre deux, entre la simple fenêtre et quelque chose qui pourrait aller jusqu’à s’affirmer comme un «endroit»? Ce travail de recherche et d’analyse tentera d’identifier les différentes actions que peuvent produire divers types d’épaisseurs en façade, sur l’espace qu’elles contiennent, par la lumière qui les habitent, en s’appuyant notamment sur la réflexion de Louis I. Kahn et sur l’analyse de certains de ses projets. En effet, Khan a beaucoup travaillé sur le thème de l’épaisseur, et nombre de ses projets mettent en place des murs assez «fins» qui viennent se plier, se creuser et s’articuler pour créer de la profondeur. Les lieux créés par ces articulations prennent généralement une autre dimension, et sont plongés dans une ambiance lumineuse qui définit elle même l’espace. Nous allons donc observer les différents types de dispositifs lumineux en façade qu’utilise Louis I. Kahn, et analyser comment il transforme ces lieux à l’aide de la lumière et de l’épaisseur construite. 6


Plans du Château de Camlogan, Dumphriesshire, Ecosse.

«Le château écossais. Des murs très épais. De petites ouvertures vers l’ennemi. Replié sur les occupants. Un endroit pour la lecture, un endroit pour la couture. (...) Des endroits pour le lit, pour l’escalier. La lumière du soleil. Conte de fées»1.

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Louis I. Kahn, Silence et lumière; 1970, p86

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L’ÉPAISSEUR CONSTRUITE HABITÉE

DE L’ÉPAISSEUR STRUCTURELLE A L’ÉPAISSEUR STRUCTURÉE L’INTÉRÊT DE LOUIS I. KAHN POUR L’ARCHITECTURE MÉDIÉVALE MASSIVE La citation de Louis I. Kahn en partie gauche, évoque les qualités spatiales et structurelles de l’architecture médiévale et gothique qu’il admire. Ce sont pour lui de grandes sources d’inspirations dans ses projets, que l’on retrouve tout au long de sa carrière. A cette époque, l’architecture était caractérisée par l’épaisseur et la masse pour deux raisons majeures, la première pour se protéger de l’attaque de l’ennemi et la seconde, pour des raisons purement structurelles. Le peu d’ouvertures présentes étaient des meurtrières afin de faire face aux attaques ennemies, au détriments de l’apport de lumière direct, qui n’était pas la volonté première à cette époque. Si l’on observe les plans du château de Comlongon en Écosse, on remarque un mur très épais contenant des espaces servants qui enveloppent une pièce centrale unique, mise en valeur. Ce château médiéval n’est pas l’unique référence en terme d’épaisseur qui a inspiré Kahn, il évoque aussi, lors de ces nombreux et enrichissants voyages en Europe la Cathédrale d’Albi par exemple qui l’a inspiré pour la réalisation de l’église Unitarienne de Rochester à New-York ou il propose les mêmes dispositifs en façade. L’ÉPAISSEUR STRUCTURÉE GÉNÉRATRICE DE PROFONDEUR Kahn retient de cette époque médiévale l’organisation spatiale que l’on retrouve dans beaucoup de ses projets, c’est à dire les espaces servants dans l’épaisseur, articulés autour d’une grande pièce. Il évoque cela comme «l’Idée du château». Mais il ne va pas uniquement reprendre ces références comme exemple afin de les intégrer dans son architecture, il les réinterprètent en tirant les qualités qu’elles proposent. Ces qualités sont les suivantes, ce sont des représentations claires d’une attention bien ex-

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ÉPAISSEUR STRUCTURELLE (MASSIVE)

ÉPAISSEUR STRUCTURÉE (TRAMÉE)

Croquis / schéma épaisseur

Croquis dispositif lumineux «épais», réfraction des rayons

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primée, ces constructions expriment une unité qui existe grâce à la forte relation entre la forme structurelle qui génère une forme spatiale. Il dira la chose suivante lorsqu’il évoquera ces références : «Sa vie au plan de l’architecture est inspirante parce que son énoncé est clair dans l’esprit et dans sa soumission à l’utilisation»1. Cette notion d’épaisseur, Kahn va s’en inspirer lors de la conception de nombreux projets, qu’il va réinterpréter sous différentes formes. Il cherchera d’avantage à créer une épaisseur plus légère, qui prend forme avec le vide et la lumière. Une succession d’enveloppes organisées de sorte à créer de la profondeur. Sa réflexion est la suivante : «À l’époque gothique, les architectes construisaient avec des pierres compactes. Aujourd’hui nous pouvons construire avec des pierres creuses»2. En effet, la structure est devenue au fil du temps plus légère et mieux maîtrisée, ce qui a permis de travailler la façade et les différents dispositifs lumineux avec beaucoup moins de contraintes. La notion d’épaisseur est toujours belle est bien présente dans sont travail, mais elle n’est plus uniquement structurelle, elle devient une épaisseur structurée par strates, qui par ces différentes enveloppes successives donne de la profondeur aux espaces.

LA LUMIÈRE NATURELLE CRÉATRICE D’ESPACES

UNE AFFINITÉ INDISSOCIABLE ENTRE LUMIÈRE NATURELLE ET PROFONDEUR

La course du soleil en architecture est un paramètre primordiale à prendre en compte lors de la conception d’un bâtiment. C’est un axe fondateur du projet, qui permet d’organiser celui-ci en fonction des différents besoins et apports de lumière de chaque pièce. Cela permet ainsi de créer des jeux d’ombre et de lumière, comme l’évoque Louis I. Kahn dans la plus part de ses écrits : «Je perçois la Lumière comme source de toutes présences, et le matériau comme de la Lumière dépensée. Ce qui est fait par la Lumière 1

Mc Carter Robert, Louis I. Kahn, édition Paidon , 2007 ; p.305

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Giovanni Fanelli, Histoire de l’architecture moderne: structure et revêtement, p.418

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projette une ombre, et l’ombre appartient à la Lumière»1. Depuis les premières constructions, la lumière naturelle et l’épaisseur sont étroitement liées. Mais à l’époque, la volonté d’éclairer des espaces intérieurs se trouvait confrontée à une difficulté majeure, qui était l’épaisseur conséquente des mûrs, au moment de faire des ouvertures dans celui-ci. Mais par la suite, la lumière directe et l’épaisseur structurée ce sont complétées, et Louis Kahn a su en tirer le maximum dans ses projets, afin de faire figurer cette lumière comme un outil de conception architectural. Kahn dénonce l’utilisation trop importante de l’éclairage artificiel, dont la lumière est constante et ne subit aucune variation au détriment de l’éclairage naturel, dont la beauté réside dans sa nature changeante et ses qualités infinies. L’espace se transforme avec les changements de lumière au cours des saisons, et des heures de la journée. Ces variations sont innombrables et les ambiances crées par ces éclairages sont infinies. En plus des variations naturelles de la course du soleil, le travail de la lumière à travers l’épaisseur engendre des effets lumineux différents. En effet, lorsque celleci est mise en valeur par l’épaisseur qu’elle traverse, les rayons directes sont diminués, et la lumière réfractée augmente grâce aux rayons réfléchis. La lumière diffuse devient donc plus présente dans le lieu, et la sensation d’épaisseur se fait d’avantage ressentir par le biais des ambiances qu’elle crée. (cf : croquis dispositif lumineux p.9) DES AMBIANCES CONTRÔLÉES ET ADAPTÉES À CHAQUE LIEU Au delà de la lumière du soleil proprement dite et de l’ombre qui en découle, nous allons observer comment Louis Kahn arrive à travers les différentes enveloppes qui composent ses bâtiments à créer des différences de lumière, aussi bien dans leurs intensités, que dans leurs qualités et ainsi à véhiculer différentes ambiances. Chaque atmosphère à une cohérence proprement dite à un lieu définis. Chaque apport de lumière est contrôlé avec justesse dans le lieu qu’elle occupe. Cette citation illustre ce procédé 1

Louis I. Kahn, Silence et lumière; 1970

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de la meilleure manière qu’il soit : «Même une pièce qui doit être obscure a besoin au moins d’une petite fente pour qu’on se rende compte de son obscurité. Mais les architectes qui aujourd’hui dessinent des pièces ont oublié leur foi en la lumière naturelle. Assujettis à la facilité d’un interrupteur, ils se contentent d’une lumière statique et oublient les qualités infinies de la lumière naturelle grâce à laquelle une pièce est différente à chaque seconde de la journée»1. En effet, l’ambiance d’un lieu est lié à son usage. La qualité de l’ambiance d’un lieu et liée à la quantité et la qualité de lumière qui pénètre dans celui-ci. Cela dépend des dimensions des ouvertures, de leurs positions, de comment la lumière est traitée et comment elle traverse la façade et ses différentes épaisseurs. «La fenêtre est une chose merveilleuse par laquelle vous obtenez la touche de lumière qui vous appartient à vous et non au soleil»2 nous dit Louis Kahn dans silence et lumière. En effet, la fenêtre est un espace à part entière qui a le pouvoir de modifier nos états de conscience, d’influencer notre équilibre émotionnel, de stimuler nos rêveries. Plus qu’une ouverture sur le paysage, elle est une véritable invitation au voyage. Elle n’est donc pas un élément architectural comme un autre. Elle n’est pas uniquement un élément mural, c’est aussi un élément du sol, du plafond, du volume, un espace en soi, une pièce à part entière de par les ambiances qu’elle crée sous la lumière naturelle. Mais, au delà des ambiances crées, elle permet de mettre en rapport l’homme et son environnement, l’espace dans lequel il évolue, comme le faisait les peintres d’une certaine époque. En effet, certains dispositifs lumineux de la façade, et notamment la fenêtre ont été une source d’inspiration importante en peinture. Qu’elle soit de face ou de côté, elle était très présente dans la peinture, aussi bien par sa présence sur la toile, que par la lumière qu’elle produit, sur l’intérieur qu’elle occupe. Rembrandt dans un premier temps, puis Vermeer on construit leur peinture autour de telle situation lumineuse. Le peintre Danois Hammershoi à exploité aussi ce potentiel. La lumière qu’ils proposent sur leurs toiles est précise et normale, comme dans la nature. Le rayon qui entre à un bord 1 2

Louis I. Kahn, Light and Space; 1993 Louis I. Kahn, Silence et lumière; 1970

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Philosophe en méditation, Rembrandt 1632

ÉPAISSEUR STRUCTURELLE (MASSIVE)

ÉPAISSEUR STRUCTURÉE (TRAMÉE)

ÉPAISSEUR STRUCTURÉE PROFONDEUR

LUMIÈRE NATURELLE

DIFFÉRENTES AMBIANCES DIFFÉRENTS ESPACES

La transformation de la lumière par l’épaisseur structurée. Schéma analytique du travail de Louis I. Kahn sur l’épaisseur.

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du cadre transperce l’espace jusqu’à l’autre bord. La lumière semble venir de la peinture elle même. A l’image d’un peintre, Kahn crée des ambiances, des atmosphères en jouant avec la lumière qui est changeante au fil de la journée. Il essaye de capturer celle-ci pour un instant, afin de susciter une émotion lorsque l’on franchit le seuil d’un pièce, ou que l’on se promène dans un espace, bien au de la du simple fait d’éclairer par besoin. Au même titre que la peinture, l’architecture peut, l’architecture doit susciter des émotions particulières. Nous allons observer à travers certains projets, comment Louis I. Kahn à l’aide de ces successions d’enveloppes épaisses, et avec différents dispositifs lumineux transforme une épaisseur, une enveloppe, un simple couloir en un lieu, en travaillant la lumière comme matériau. Comment en articulant différentes enveloppes d’épaisseur, et en les structurant, il arrive à construire un espace digne de ce nom en jouant avec l’épaisseur construite et les différentes intensités lumineuses.

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ÉPAISSEUR

PROFONDEUR

Meurtrière, Château de Madelaine Chevreuse.

Répétition de voûtes, Laos.

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LUMIÈRE

ATMOSPHÈRE

Rayons du soleil traversant de paysage.

National Capital of Bangladesh, Louis Kahn.

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BÂTIMENTS DEDE LOUIS I. KAHN ANALYSE DE SIX CINQ BÂTIMENTS LOUIS I. KAHN SAMUEL RADBILL BUILDING PHILADELPHIA PSYCHIATRIC, HOSPITAL, 1949 WEISS HOUSE, 1948 PHILLIPS EXETER ACADEMY LIBRARY, 1965 UNITARIAN CHURCH AND SCHOOL, 1969 NATIONAL CAPITAL OF BANGLADESH HOSPITAL, 1962

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WEISS HOUSE 1947 - 50; EAST NORRISTOWN TOWNSHIP, PE

S. RADBILL BUILDING, PSYCHIATRIC HOSPITAL, 1949

NATIONAL CAPITAL OF BANGLADES DHAKA, BANGLADESH

Le projet de l’hôpital psychiatrique de Philadelphie traite l’épaisseur grâce à un dispositif de brise soleil en façade qui se réduit au fur est à mesure des étages. Une première épaisseur de trois rangées de brise soleil est installée au rez de chaussée, alors qu’au dernier étage une unique épaisseur est mise en place. La seconde enveloppe elle est crée par des fenêtres qui s’étendent entièrement jusqu’au plafond, posées sur des murs bas en ardoise lambrissée. SAMUEL RADBILL BUILDING, PSYCH PHILADELPHIA, PENNSYLVANIA

Les différentes lames de brise soleil protègent les fenêtres de la bande de lumière directe du soleil, et permettent une lumière diffuse et réfractée à l’intérieur du bâtiment. Ce système est crée par le prolongement des dalles du plancher en béton qui s’entendent au delà des façades. Dans sa conception préliminaire, Kahn avait déjà inclut le concept du brise soleil, mais cette mise en œuvre est d’un point de vu technique et constructif formellement plus intéressante. Les dalles de béton en saillie suspendues supportent des cubes de bois creux. Ces «filtres de lumière» sont dimensionnés de telle sorte qu’à certains moments de la journée, seule une fraction de la lumière solaire incidente tombe sur la façade. Le résultat est un motif de lumière merveilleusement géométrique formé sur le fond sombre d’ardoise et de verre. La dalle qui se prolonge forme une première enveloppe en elle même, et les carrés de bois qui viennent la composer joue aussi le rôle d’une épaisseur fine qui viens contenir la lumière naturelle comme quelque chose de physique, pour ensuite la refléter en façade.

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ENNSYLVANIA

SH HOSPITAL 1962 - 69;

HIATRIC HOSPITAL 1948 - 54;

PHILLIPS EXETER ACADEMY, LIBRARY 1965 - 72; EXETER, NEW HAMPSHIRE

PHOTO INTÉRIEURE

FAÇADE

FIRST UNITARIAN CHURCH AND SCHOOL, 1965 - 69; ROCHESTER, NEW YORK

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PLANS ET COUPES DES DIFFÉRENTES ENVELOPPES

COUPE DISPOSITIF LUMINEUX

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PHOTO FAÇADE EXTÉRIEURE

AMBIANCE INTÉRIEURE

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U.S. CONSULATE AND RESIDENCE LUANDA, ANGLOA (PAS CONSTRUIT)

WEISS HOUSE, 1948

WEISS HOUSE 1947 - 50; EAST NORRISTOWN TOWNSHIP, PE

Le projet de la maison Weiss est rempli d’idées et de connaissances emmagasinées par Kahn de part son expérience, et des voyages qu’il a fait. Les enveloppes d’épaisseur ici sont très fines, mais la profondeur est tout même très présente. Il y a deux zones d’épaisseurs bien distincte en façade qui sont le brise soleil en extérieur, et les panneaux amovibles occultables incrustés dans la façade. Concernant la première épaisseur du NATIONAL CAPITAL OF BANGLADES dispositif lumineux, c’est la première fois que le brise soleil apparait chez DHAKA, BANGLADESH Kahn avec des lames de bois transversales en persiennes, ce qui permet une lumière indirect est diffuse. Celui-ci est maintenu par un système de chauffage à basse température, coulé dans le béton, qui sert de contrepoids, afin que le dispositif tienne en porte-à-faux.

La toiture en forme de «V» permet à la lumière de pénétrer dans l’axe longitudinal de la maison, et accentue la perception de profondeur grâce aux chevrons visibles depuis l’intérieur. La seconde épaisseur, qui est la plus SAMUELverticalement RADBILL BUILDING, PSYCH travaillée est composée de panneaux de bois coulissants PHILADELPHIA, PENNSYLVANIA dans les fenêtres. Kahn développe son concept ici en plusieurs variations (14 possibilités au total) pour agencer l’intérieur dans sa relation au paysage et au ciel. La zone de la fenêtre à l’extérieur à droite est vitrée sur deux étages. La façade intérieure devient donc un énorme cadre photo dans lequel les sections d’images, de lumières et donc d’ambiances peuvent être choisies et combinées à la volonté de l’occupant. De plus les panneaux sont occultables, ce qui permet de jouer d’avantage avec la lumière. Nous pourrions presque qualifier ce film occultant opaque de «troisième épaisseur» car il influe sur la lumière et sur l’atmosphère à l’intérieur de la maison. 23


1959 - 62;

ENNSYLVANIA

SH HOSPITAL 1962 - 69;

HIATRIC HOSPITAL 1948 - 54;

PHOTO INTÉRIEURE

FAÇADE

PHILLIPS EXETER ACADEMY, LIBRARY 1965 - 72; EXETER, NEW HAMPSHIRE

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PLANS ET COUPES DES DIFFÉRENTES ENVELOPPES

COUPE DISPOSITIF LUMINEUX

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PHOTO FAÇADE EXTÉRIEURE

AMBIANCE INTÉRIEURE

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FISHER HOUSE, 1960

La maison Fisher est caractérisée par les deux volumes cubiques qui la compose, ainsi que par la socle sur lequel elle repose. Située dans la campagne pennsylvanienne et entourée d’arbres, ce projet joue le rôle d’une sculpture posée sur un socle au milieu de la nature. En effet, pour ce projet Louis I. Kahn à travaillé l’épaisseur différemment, en venant sculpter ponctuellement certaines zones des deux cubes, on ne retrouve pas ici d’enveloppes successives qui s’articulent entre elle afin de créer une épaisseur construite. C’est un jeu entre le plein et le vide. Chaque ouverture en façade devient habitable, grâce à la création de niches et de bancs qui viennent construire cette épaisseur. A l’image de la bibliothèque Phillips Exeter, le dispositif lumineux en façade permet une lumière directe est agréable destinée directement à l’homme. Dans ce projet, Kahn nous montre que la notion d’épaisseur construite n’est pas forcément lié à la monumentalité. En effet dans la maison Fisher, l’épaisseur construite étant constituée d’une enveloppe unique, partiellement sculptée. Kahn réalise ici un travail à l’échelle de l’homme, avec des détails précis intégrés dans les menuiseries des différentes ouvertures. La présence de tablettes et de bancs ainsi que de lucarnes en bois permettent aux usagés de profiter à la fois d’un emplacement agréable, avec une lumière directe adaptée, tout en contemplant la nature environnante. La relation entre l’intérieur et l’extérieur étant très présente dans le projet, avec des cadrages précis. La notion d’habiter la fenêtre par l’épaisseur construite est très marquée ici.

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PHOTO INTÉRIEURE

FAÇADE

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PLANS ET COUPES DES DIFFÉRENTES ENVELOPPES

COUPE DISPOSITIF LUMINEUX

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PHOTO FAÇADE EXTÉRIEURE

AMBIANCE INTÉRIEURE

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SAMUEL RADBILL BUILDING, PSYCH PHILADELPHIA, PENNSYLVANIA

PHILLIPS EXETER ACADEMY LIBRARY, 1965

«Une lumière forte est mauvaise dans la bibliothèque; l’espace mural est important. De petits espaces ou l’ont peut s’attarder avec un livre sont terriblement importants»1. La bibliothèque Phillips Exeter est un projet qui traite de l’épaisseur au sens propre du terme. Chaque enveloppe ainsi que chaque échelle est traitée par l’épaisseur. Nous allons évoquer les trois enveloppes qui s’articulent en façade et qui bénéficient de l’apport latéral de lumière. La bibliothèque est organisée de l’extérieur vers l’intérieur en privilégiant la première épaisseur en façade qui est celle dédiée à l’éclairage individuel des bureaux, est donc à l’échelle de l’homme : «Alors, à partir du plus petit espace logé de manière caractéristique dans la construction elle-même, les espaces se développeraient, de plus en plus grands»2. La seconde enveloppe concerne un espace de passage autour duquel les personnes circulent dans la bibliothèque, elle permet aussi l’éclairage de bureaux, ainsi que des salons de bibliothèque en double hauteur grâce à une lumière diffuse. La troisième épaisseur elle concerne les bibliothèque et le rangement des livres, celle-ci est à une distance suffisamment travaillée pour que la lumière naturelle ne vienne pas éclairer, et abîmer les livres directement. Mais elle permet une luminosité correcte grâce à la réfraction. Les notions de profondeur et d’épaisseur sont dans ce projet extrêmement liées, en effet nous observons que chaque enveloppe, chaque lame de lumière à une fonction spécifique, au gré des activités qui ont lieu à l’intérieur. La conception de Kahn est d’inviter les lecteurs à choisir un livre et de s’installer ou de cheminer dans celle-ci pour lire. 1 2

Louis I. Kahn, Silence et lumière; 1970, p86 Louis I. Kahn, Light and Space; 1993

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HIATRIC HOSPITAL 1948 - 54;

PHILLIPS EXETER ACADEMY, LIBRARY 1965 - 72; EXETER, NEW HAMPSHIRE

FIRST UNITARIAN CHURCH AND SCHOOL, 1965 - 69; ROCHESTER, NEW YORK

PHOTO INTÉRIEURE

FAÇADE

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PLANS ET COUPES DES DIFFÉRENTES ENVELOPPES

COUPE DISPOSITIF LUMINEUX

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PHOTO FAÇADE EXTÉRIEURE

AMBIANCE INTÉRIEURE

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UNITARIAN CHURCH AND SCHOOL, 1969

L’Église Unitarienne est un des premiers projet de Kahn dans lequel l’épaisseur devient un thème majeur. Nous observons trois enveloppes lumineuses qui sont éclairées par le dispositif lumineux en façade. La première épaisseur est crée par la façade elle même, qui existe par les plis et les revers muraux qui la compose. Cette enveloppe repliée permet la création de niches murales, aménagées de banquettes dans toute leur largueur, et illuminée par de petites ouvertures latérales qui permettent une lumière diffuse. La fenêtre est donc un élément architectural articulé, plutôt que simplement une ouverture dans le mur. Les deux autres épaisseurs sont constituées par les salles de classes ainsi que par le déambulatoire, qui forme une enceinte protectrice autour de l’espace central, à l’image des châteaux écossais. Les salles de classes sont éclairées par les ouvertures toute hauteurs présentes en façade, mais la lumière traversant une première épaisseur est moins violente, de plus elle se reflète sur le sol par la diffusion des faisceaux, afin d’éclairer la salle de classe dans sa globalité. La troisième épaisseur est le cloître qui mène jusqu’au sanctuaire. Celui-ci est très sombre mais bénéficie d’une très légère lumière diffuse, uniquement pour voir ou l’on marche. Cette ambiance est fait pour laisser les personnes dans leurs pensées avant de d’accéder au cœur de l’Église. La disposition des enveloppes est similaire à celle de la Bibliothèque Phillips Exeter observée avant, mais à l’inverse, l’Église Unitarienne, se conçoit de l’intérieur du bâtiment ou se situe le sanctuaire vers l’extérieur assez fermé. Mais les apports de lumière proposés sont juste, et correspondent à l’utilité des lieux. 35 31


PHOTO INTÉRIEURE

FAÇADE

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PLANS ET COUPES DES DIFFÉRENTES ENVELOPPES

COUPE DISPOSITIF LUMINEUX

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PHOTO FAÇADE EXTÉRIEURE

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AMBIANCE INTÉRIEURE

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NATIONAL CAPITAL OF BANGLADES DHAKA, BANGLADESH

NATIONAL CAPITAL OF BANGLADESH, HOSPITAL, 1962

SAMUEL RADBILL BUILDING, PSYCH PHILADELPHIA, PENNSYLVANIA

La notion d’épaisseur est vraiment présente et marquée dans ce projet du grand complexe hospitalier de Dhaka au Bangladesh. Nous pouvons observer trois grandes zones qui composent cette épaisseur structurée. Les deux première son crées à l’intérieur même des portiques, qui est composé de huit arcs de cercle, et qui s’étend sur toute la longueur de la façade de l’hôpital. Ces deux enveloppes sont misent en évidence en plan ainsi qu’en coupe et sont composées de zones de profondeur spatiale qui diffractent la lumière du soleil et crées ainsi des espaces baignés de lumière diffuse ainsi que des jeux d’ombre et de lumière existants par les arcs présents en façade. De plus cette profondeur permet de refroidir la température ressentit, car le climat y est chaud, et de circuler ainsi dans des conditions agréables. Une troisième zone de profondeur est mise en valeur, qui se situe derrière les arcades en double hauteur, la lumière diffuse y est très légère, mais elle marque l’accès à l’escalier principal, au centre du bâtiment, sur l’axe de symétrie, qui est accentué par deux voûtes plus larges que les autres pour guider les utilisateurs De plus, dans la première enveloppe, on observe des segments circulaires géants, installés perpendiculairement à la façade extérieure qui structure et trame l’espace sur toute la hauteur, espace qui est mis en valeur par un plafond plâtré en blanc, ce qui accentue la diffusion de la lumière. A l’inverse de la première zone de profondeur spatiale, la seconde est ouverte sur tout le long est n’est interrompue par aucun éléments perpendiculaires, ce qui crée une atmosphère différente, et plus adaptée à la circulation. Ce type de modulation de la lumière à une telle échelle est une première dans l’œuvre de Kahn, qui nous montre ici comment il se bat avec le concept de la lumière, et la puissance de celle-ci pour créer une unité. 35 39


PHOTO INTÉRIEURE

FAÇADE

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PLANS ET COUPES DES DIFFÉRENTES ENVELOPPES

COUPE DISPOSITIF LUMINEUX

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PHOTO FAÇADE EXTÉRIEURE

AMBIANCE INTÉRIEURE

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TRANSFORMテ右

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PHILADELPHIA, PSYCHIATRIC HOSPITAL, 1949

WEISS HOUSE, 1948

FISHER HOUSE, 1960

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PHILLIPS EXETER ACADEMY LIBRARY, 1965

UNITARIAN CHURCH AND SCHOOL, 1969

NATIONAL CAPITAL HOSPITAL, 1962

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CONCLUSION A travers cette analyse, nous avons observé que la redécouverte par Louis I. Kahn de la profondeur de l’enveloppe, organisée par strate est la conséquence d’une réflexion qui concerne aussi bien la qualité de la lumière naturelle, ainsi que la mise en place de dispositifs lumineux justes, afin de mettre cette épaisseur en valeur pour qu’elle devienne un lieu proprement dit. Fortement inspiré de l’époque médiévale et de son architecture comme les château écossais, il redéfinit la notion d’épaisseur par une succession de murs fins qui permettent de passer d’une épaisseur structurelle et massive, à une épaisseur structurée et organisée. Ces différentes enveloppes sont indépendantes l’une de l’autre techniquement parlant, mais sont indissociables au bon fonctionnement du projet, elles sont articulées avec justesse et fonctionnent entre elles. En effet, les différentes enveloppes qui constituent l’épaisseur, et qui crées de la profondeur on un usage qui leur sont propre, en fonction de l’intensité et de la qualité de lumière qu’elles reçoivent. Chaque ambiance est dédiée à un usage précis, mais l’une sans l’autre elles ne pourraient fonctionner. On retrouve donc la notion d’unité, qui est chère à Louis I. Kahn, en effet les différentes enveloppes s’emboîtent, et sont interdépendantes, à l’image des poupées russes. Les différentes atmosphères crées grâce aux apports de lumière naturelle contrôlés avec justesse, permettent de venir habiter la lumière. Comme le faisait certains peintres tel que Rembrandt ou Vermeer pendant l’âge d’or de la peinture néerlandaise, Kahn essaye de capturer un instant de lumière, afin de susciter une émotion architectural lorsque l’on franchit le seuil d’un lieu ou d’un espace.

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SOURCES DES IMAGES Page 1 Croquis de Louis. I Kahn tiré du livre : KAHN Louis, Light and Space, Birkhauser, 1993

Page 7 Plans du Château de Camlogan, Dumphriesshire, Écosse tiré du livre : MC CARTER Robert, Louis I. Kahn, Édition Phaidon, 2007

Page 9 Croquis et schémas réalisés par l’auteur / Croquis dispositif lumineux : François BELLO

Page 13 Philosophe en méditation de Rembrandt : http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/2081165 Croquis et schémas réalisés par l’auteur

Page 15-16 Photo 1 : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Meurtrière_Madeleine_Chevreuse.jpg Photo 2 : http://phoenix-legend.tumblr.com/page/5 Photo 3 : http://lapressegalactique.net/2013/11/17/heritage-collectif-2-ombre-et-lumiere/ Photo 4 : MC CARTER Robert, Louis I. Kahn, Édition Phaidon, 2007

Page 19-20 Croquis, schémas, plans, perspectives réalisés par l’auteur Photo 1 et 2 : KAHN Louis, Light and Space, Birkhauser, 1993

Page 19 à 22 Croquis, schémas, plans, perspectives réalisés par l’auteur Photo 1 et 2 : KAHN Louis, Light and Space, Birkhauser, 1993

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BIBLIOGRAPHIE _FANELLI Giovanni, Histoire de l’architecture moderne : structure et revêtement, Édition PPUR, 2008 _KAHN Louis, Light and Space, Birkhauser, 1993 _KAHN Louis, Silence et Lumière, Édition du Linteau, 1996 _LAURENT Benjamin et PUISANT Marine, Le mur habité, Séminaire théorie et projet, ENSA de Marne-la-Vallé, 2011 _LUCAN Jacques, Généalogie du poché, de l’espace au vide, 2005 _MC CARTER Robert, Louis I. Kahn, Édition Phaidon, 2007 _RONNER Heinz, JHAVERI Sharad, Louis I. Kahn, complete works 1935-1974, Bâle, Birkhäuser,1987 _VAN DE HAMEL Gevel, La façade du ciel, Édition Skyline.

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Depuis les premières constructions, architecture et épaisseur sont étroitement liées. L’épaisseur massive qui était alors structurelle pour des raisons constructives autrefois, s’est transformée en une épaisseur tramée et structurée qui articule différentes enveloppes entre elles. Ce dispositif en strate permet de créer une certaine profondeur, et de faire naître des espaces qui prennent forme sous la lumière naturelle. Louis I. Kahn à réinterprété cette notion d’épaisseur en architecture en s’inspirant notamment des plans des châteaux écossais, et a réalisé de nombreux projets qui traite de l’épaisseur construite. Il juxtapose avec justesse ces enveloppes qui possèdent chacune leur atmosphère et leur usage propre, et crée une unité indissociable qui se traduit par la notion épaisseur, qui est la base d’une construction structurelle et spatiale selon lui.

Since the first constructions, architecture and thickness are closely related. The massive structural thickness was then for constructive reasons once, turned into a screened thickness and structured that articulates different envelopes them. This device layer creates a kind of depth, and give rise to spaces that take shape under natural light. Louis I. Kahn has reinterpreted this notion of architecture thickness referring in particular of the plans of Scottish castles, and has completed many projects dealing with the built thickness. He juxtaposes accurately these envelopes each with their own atmosphere and their own use, and creates an inseparable unit that results in the thickness concept, which is based on a structural and spatial construction according to him.


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