Aube neige blok def julia tabakhova

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CHRISTIAN D*SAGULIER

C O N C O R D A N C ES

TERRACOL


AUBE, NEIGE, BLOKÂ : concordances..



Ă“ Editions Terracol, 2010


AUBE, NEIGE, BLOKÂ : concordances. .




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AUBE

’ inutile repos. La route abrupte. La bel le soirée. Je frappe à la porte. Aux toc toc lointains str icte étrangère Autour de toi tu répands des per les. Haute était la tour , l’aube à l’arrêt. Rouge le mystère couchant devant l’entrée. Qui attise le feu dans le boudoir Que la pr incesse el le-même a bâti ? Tous les chevaux de fr ise en bois Sautent, flammes rouges, sur toi. La coupole azurée fuse, éclate. Les fenêtres bleutées, joues écarlates. Tout assourdit de carillonnements Pare le pr intemps de solei l somnolant. Est-ce toiqui m’attends aux nocturnes clartés? Qui al lume la maison ? Qui tourne la clé ?

28 décembre 1903




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VSTOUPLÏENIA

tdich napracienne. Daroga krouta. Vétchïer prékracienne. Stoutchouv varata. Dolni émou stoukou tchoujda i straga Ti rassipaïech krougom jemtchouga Tiériém voussok, i zariazamierla Krassnaïa taïna ou fchoda liégla. Kto padjigal na zarietieriema, Chto vazdvigala tsarievna sama ? Kajdï kanïok na ousornaï riez’bie Krasnaïé plamia brassaïèt ktibie Koupol str imitsa vlazournou vis’ Cinié okna roumiantsèm zajgl is’ Fsié kalakolniié zvonie goudiat. Zal it viésnoï biézzakatnï nar iadt. Tié l i miénia na zakatach ejdala ? Tiériem zajgla ? Varata atpi erla ?

28 diékabr ia 1903




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ВСТУПЛЕНИЕ

дых напрасен. Д орога крута. Вечер прекрасен. Стучу в ворота. Дольнему стуку чужда и строга, Ты рассыпаешь кругом ж емчуга. Терем высок, и заря замерла. Красная тайна у входа легла. Кто подж игал на заре терема, Что воздвигала Царевна Сама? Каж дый конек на узорной резьбе Красное пламя бросает к тебе. Купол стремится в лазурную высь. Синие окна румянцем заж глись. Все колокольные звоны гудят. Залит весной беззакатный наряд. Ты ли меня на закатах ж дала? Терем заж гла? Ворота отперла?

28 декабря 1903



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l le-même a bâti ? l’aube à l’arrêt. Je frappe à la porte. La route abrupte. Qui allumes la maison ? à l’arrêt. Tout assourdit de car i l lonnements qui m’attends Qui attise le feu l’aube str icte étrangère. Autour de toi m’attends aux nocturnes clartés l a porte. Aux toc toc La coupole azurée fuse, éclate a bâti ? La bel le soirée. fenêtres bleutées, joues écarlates. bois dans le boudoir assourdit de car i l lonnements Tous les chevaux de fr ise aux nocturnes clartés la clé ? mystère couchant devant La coupole azurée fuse, le feu dans le boudoir Tout assourdi t de car i llonnements les chevaux de fr ise l le pr intemps de solei Autour de toi tu répands des per les. mystère couchant devant l’entrée joues écar lates azurée fuse, éclate la pr incesse el le-même a bâti ?


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de fr ise en bois devant l’entrée. Est-ce toi Haute était la tour , str icte étrangère fenêtres bleutées attise le feu flammes rouges Je frappe de fr ise en bois azurée fuse, éclate Haute était la tour L ’inuti le repos. belle soirée. Je frappe bleutées, joues écarlates. L ’inutile repos. La bel le soirée. Qui tourne la clé ? La coupole azurée Qui al lume la maison ? à la porte. Que la pr incesse el le-même La route abrupte. la tour , l’aube à l’arrêt. la tour ,l’aube dans le boudoir Qui attise le feu le mystère couchant Pare le pr intemps couchant devant l’entrée. Tous les chevaux Les fenêtres bleutées toc toc lointains al lumes la maison ? toi qui m’attends mystère couchant aux nocturnes clartés Haute était la tour


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de carillonnements Pare le printemps des perles. à la porte. Que la princesse elle-même Pare le printemps de soleil Que la princesse Qui allume tu répands des perles. Sautent flammes rouges La belle soirée. Je frappe de soleil somnolant lointains stricte étrangère. flammes rouges sur toi. Aux toc toc lointains Aux toc toc lointains toi qui Autour de toi tu répands rouges sur toi. la tour , l’aube Qui tourne la clé ? Tous les chevaux Tout assourdit toi tu répands






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ncore la coupe de vin fulgure, Instal le la peur au cœ ur Le sour ire innocent Dans la repti le chevelure. M’en renversent les reflets jais Encore m’insp ire sans aimer Ce rêve oubl ié de baisers De bl izzard autour de toi. Et tu r is ton r ire divine Serpente sur la coupe d’or Et sur ta fourrure zibel ine Se promène le vent bleu. Et comment par ces tourbillons Ne pas se faire couronner ? Ne pas me rappeler ce baiser Sur ton visage à la renverse ?

29 décembre 1906




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vnof, sviérknouf i chttchiacheu vinnaï i T e paciel ila fsiértsié strach Svaïéy oul ipkaïou nivinnaï i Ftiajelazm éynéich valasach Ia aprakinout ftïomenéuch strouïach I vnov vdiéchaio, niéliubia zabietiy son apatselouïach A sniéjniech viougach fkrouk tiébia I tie smeïossia divniem smiécham Zmi issia ftchiacheu zalatoï, I nat’tvaïm sabol iim miécham i i i i Goul a et v ét ér galouboï ia dias vjievieié strouï I kak, gl niéouvidat’ siébia vviéntsè ? tvaï nié vespomnits patsèlouï na zaprakinoutam litsè ?

29 diékabr ia 1906




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вновь, сверкнув из чаши винной, Ты поселила в сердце страх Своей улыбкою невинной В тяжелозмейных волосах. Я опрокинут в темных струях И вновь вдыхаю, не любя, Забытый сон о поцелуях, О снежных вьюгах вкруг тебя. И ты смеешься дивным смехом, Змеишься в чаше золотой, И над твоим собольим мехом Гуляет ветер голубой. И как, глядясь в живые струи, Не увидать себя в венце? Твои не вспомнить поцелуи На запрокинутом лице?

29 декабря 1906




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a neige brume tourbillonne. S ’amoncel le à la ronde. Oui. Pour toi je suis un inconnu, Toi – Captive des l iens de mes vers. Des l iens tr icotés en secret, En fils de neige que je tisse et tresse. Tu n’es pas la première à t’être donnée Surle pont noir . Ici – l’éclairage électrique. Là – les mers vides, Et pr ises dans la glace perfide. Je ne t’ouvrirai pas les portes. Non. Jamais. Et parés d’une traîne d’embruns neigeux Nous volons au milieu de mil l ions d’abîmes… Mais toujours la même âme captive Regarde le même dôme étoilé… Et tu regardes tr istement, Et la neige bleuit. . .


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Le lointain sombre, Et l’inoubl iable course en traîneau… Et quand j’ai croisé Tes yeux inévitables, Leur fond neigeux s’entrouvre Les lèvres se touchent… Hauteur . Profondeur . Silence de neige. Et tu ne dis mot. Et dans ton âme sans espoir La même légèreté, la tr istesse recluse. Oh, ces vers d’hiver neigeargents ! Que je vous dis par cœ ur .

3 janvier 1907




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niéjnaïa mgla vzvila’se Légli sougrobie krougom. Da.ïa setaboyi niéznakom Tie- stihov maïah plénnaïa viaze. I,taïna spliétaïa viaze. Nits ié sniéjnié tkou i pliétou Tie nié piérvaïa mnié priédalase Na tiémnam mastou. Zdiése– eliéktritchieskï sviét. Tam – poustata mareï, I skovana ledami zlaïavada. Ia nieatkroïou tiébié dviéréï Nièt. Nikagda. I sniéjnyié briezgui vlatcha za saboï Mie létim vemillionie biézdna… Ti esmotr iche fsio toï je plénnay douchoy i Fkoupol fsio totj e– zviozdn*iy I smotriche fpiétchali, I sniék sinéï…


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Tiomnié dal i, I blistatiélen*iy bék sanéï… I kagda samnoï vstriétchaïoutsia Niénzbiéjn*ié glaza, Gloubi sniéjn*ié vskr*ivaïoutsia Pr iblijaïoutsia ousta … V*ich*ina. Gloubina. Sniégavaïa tiche. I t*i maltchiche I fdouchè tvaïéï biéznadiéjnaï Ta jè lohkaïa, plénnaïa grouste O, stihi zim*i sr iébrasniéjnaï ! Ia tchitaïouvas naïzouste.

3 ianvr ia 1907




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неж ная мгла взвила’сь . Легли сугробы кругом. Да. Я с тобой незнаком. Ты - стихов моих пленная вязь . И, тайно сплетая вязь, Нити снежные тку и плету . Ты не первая мне предалась На темноммосту. Здесь - электрический свет . Там - пустота морей, И скована льдами злая вода. Я не открою тебе дверей. Нет . Никогда. И снежные брызги влача за собой, Мы летим в миллионы бездн. . . Ты смотришь всё той же пленной душой В купол всё тот ж е - звездный. . . И смотришь в печали, И снег синей. . .


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Темные дали, И блистательный бег саней. . . И когда со мной встречаются Неизбежные глаза, Глуби снежные вскрываются, Приближаются уста. . . Вышина. Глубина. Снеговая тишь . И ты молчишь . И в душе твоей безнадежной Та же легкая, пленная грусть . О, стихи зимы среброснежной! Я читаю вас наизусть .

3 января 1907



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ur ton visage à la renverse ? S ’amoncelle à la ronde. Tu n’es pas la première à t’être donnée au milieu de mill ions d’abîmes… Encore m’inspire sans aimer la même âme captive S ’amoncelle à la ronde. Instal le la peur au cœ ur au mil ieu de mil l ions d’abîmes De bl izzard autour de toi. Ne pas me rappeler ce baiser Ce rêve oubl ié de baisers Se promène le vent bleu. Et la neige bleuit. . . De bl izzard autour de toi. La neige brume tourbillonne. toujours la même âme captive Captive des l iens de mes vers. Ne pas me rappeler ce baiser Ce rêve oubl ié de baisers Et comment par ces tourbillons Oh, ces vers d’hiver neigeargents! Dans la reptile chevelure. Installe la peur au cœ ur Que je vous dis par cœ ur . Et comment par ces tourbillons Encore la coupe de vin fulgure, Ne pas se faire couronner ? Et l’inoubl iable course en traîneau … Et quand j’ai croisé la coupe d’or Et parés d’une traîne d’une traîne d’embruns neigeux au milieu de millions d’abîmes Oh, ces vers d’hiver neigeargents !


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Et pr ises dans la glace perfide. Et dans ton âme sans espoir Dans la reptile chevelure. Ce rêve oubl ié de baisers, De bl izzard autour de toi. Captive des l iens de mes vers. En fils de neige au milieu de millions d’abîmes… Silence de neige. De blizzard autour de toi. Captive des l iens de mes vers. Des l iens tr icotés en secret, Et tu ne dis mot. Que je vous dis par cœ ur . Et tu r is ton rire divine Regarde le même dôme la première à t’être donnée Ici – l’éclairage électrique. l’éclairage électrique. traîne d’embruns neigeux M’en renversent les reflets jais Des l iens tricotés en secret, Et l’inoubliable course en traîneau En fils de neige Encore la coupe de vin fulgure Encore m’inspire sans aimer Leur fond neigeux s’entrouvre Tu n’es pas la première dans ton âme sans espoir que je tisse et tresse. Et tu r is Et sur ta fourrure Et comment par ces tourbillons Et prises dans la glace Et paré d’une traîne Et tu regardes tr istement, Et la neige bleuit . . . Et la course inoubl iable Et quand j’ai croisé Tes yeux


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Et tu ne dis mot. Et dans ton âme sans espoir étoilé … se faire couronner En f ils de neige Leur fond neigeux s’entrouvre Et sur ta fourrure zibel ine la coupe de vin fulgure, dans la glace perf ide. Hauteur . Profondeur . Oh, ces vers d’hiver neigeargents ! Ici – l’éclairage électr ique. Pour toi je suis un inconnu. quand j’ai croisé Tes yeux inévitables, Le sour ire innocent Et la course inoubl iable en traîneau . . . Encore m’inspire sans aimer Instal le la peur au cœ ur M’en renversent les reflets jais Non. Jamais. Pour toi je suis un inconnu. En f i ls de neige que je tisse et tresse. Que je vous dis par cœ ur . Je ne t’ouvr irai pas les portes. l’éclairage électr ique. la coupe de vin fulgure, Et la course inoubl iab le en traîneau Instal le la peur au cœ ur Dans la repti le chevelure. Serpente sur la coupe d’or Sur ton visage à la renverse ? S’amoncel le à la ronde. Tu n’es pas la première pr ises dans la glace perf ide. tou jours la même âme captive La même légèreté, Et la neige bleuit . . . la neige brume la tr istesse recluse.


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Toujours sous le même dôme Là – les mers vides, Le lointain sombre, Sur le pont noir . le même dôme Le sour ire innocent M’en renversent les reflets jais Là – les mers vides, Je ne t’ouvr irai pas les portes. Les lèvres se touchent … Leur fond neigeux les lèvres se touchent … Se promène le vent bleu. Captive des l iens de mes vers. Des l iens tr icotés en secret, Mais toujours la même âme captive Encore m’insp ire sans aimer M’en renversent les reflets jais Ne pas me rappeler ce baiser toujours la même âme captive La même légèreté Là – les mers vides, Captive des l iens de mes vers. au mi l ieu de mi l l ions d’abîmes … au mi l ieu de mi l l ions d’abîmes … Et tu ne dis mot. Tu n’es pas la première à t’être donnée Je ne t’ouvrirai pas les portes. Et tu ne dis mot. Ne pas se faire couronner ? Ne pas me rappeler ce baiser La neige brume En f il de neige que je tisse Et la neige bleuit S i lence de neige Oh, ces vers d’hiver neigeargents ! Et parés d’une traîne d’embruns neigeux Leur fond neigeux s’entrouvre Tu n’es pas la première


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Non. Jamais. Nous volons Oh, ces vers d’hiver neigeargents ! Serpente sur la coupe d’or Le rêve de baisers oubl ié, Oui. Pour toi Je ne t’ouvr irai pas les portes. Et comment par ces tourbi l lons Que je vous dis par cœ ur . Et paré d’une traîne d’embruns neigeux Ne pas se voir couronnés Ne pas me rappeler Tu n’es pas la première Je ne t’ouvrirai pas les portes Et pr ises dans la glace perf ide Installe la peur au cœ ur Sur le pont noir Je ne t’ouvrirai pas les portes Pour toi je suis un inconnu la première à t’être donnée Et pr ises dans la glace Hauteur . Profondeur . Se promène le vent bleu. Et quand j’ai croisé Tes yeux En f ils de neige que je tisse et tresse. Que je vous dis par cœ ur . Ne pas me rappeler ce baiser la tr istesse recluse. M’en renversent les reflets jais Regarde le même dôme tu regardes tr istement, Sur ton visage à la renverse? Dans la repti le chevelure. Le rêve oubl ié de baisers, Et tu r is ton r ire divine Et tu r is ton r ire divine S ’amoncel le à la ronde. Leur fond neigeux s’entrouvre S ’amoncel le à la ronde.


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Encore m’insp ire sans aimer Et dans ton âme sans espoir Ne pas se voir couronnés ? Les lèvres se touchent … Se promène le vent Des liens tr icotés en secret ton r ire divine serpente S i lence de neige Le lointain sombre Le sour ire innocent Pour toi je suis un inconnu Sur la coupe d’or et sur ta fourrure zibel ine Sur ton visage Sur le pont noir . la première à t’être donnée Je ne t’ouvr irai pas les portes Et sur ta fourrure zibel ine J’ai croisé Tes yeux que je tisse et tresse. De bl izzard autour de toi. Pour toi Toi captive des l iens de mes vers Et tu r is ton rire divine sur ton visage à la renverse Et dans ton âme sans espoir Les lèvres se touchent … toujours la même âme captive La neige brume tourbil lonne. Et comment par ces tourbi llons traîne d’embruns neigeux la course inoubl iable en traîneau En fil de neige que je tisse et tresse. Des l iens tr icotés en secret, Et tu regardes tristement, la tristesse recluse. Et tu ris ton rire divine Et tu regardes tr istement Et tu ne dis mot.


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Tu n’es pas la première Pour toi je suis un inconnu. Et parés d’une traîne Se promène le vent bleu Captive des l iens de mes vers. Oh, ces vers d’hiver neigeargents ! Là – les mers vides, Encore la coupe de vin fulgure sur ton visage à la renverse ? Nous volons au mil ieu de mil l ions d’abîmes Que je vous dis par cœ ur . Tes yeux inévitables, ta fourrure zibel ine



NOTES


1 . Vers à la Bel le Dame Comment rendre compte de l’ imposs ible à traduire la poés ie d’Alexandre Alexandrovitch Blok? On connaît moins mal Les Douze, le poème rédempteur de la révolution d’Octobre traduit maintes fois, que les clairs-obscurs Vers à la Bel le Dame à l’énigmatique parfum de lys. Poèmes f ilants, tous créés de mots chois is pour leurs sonor ités de roulements de cail loux des r ivières dans la bouche, de gouttes d’arcs d’eau aux fontaines de l’espr it, d’ interférences à la surface vibrante des choses qui nous rendent Blok s i consubstantiel. La mus ical i té serait produite par une comb inatoire de dés ignations pr imordiales en nombre f ini, permutations de sensations phys iques qui font qu’on s’amourache,qu’el les s’acheminent au cortex par tous les nerfs avec une prédominance pour l’optique, l’auditif et les capteurs cutanés. . Des leitmotive et da capo au pictor ial isme sensuel, i l n’en fal lait pas davantage pour tester une concordance et vér if ier sur le premier poème du recueil des Vers à l a Bel le Dame, dame, qu’el le. .concorde! Et davantage qu’une Ouverture, un Préambule, i l y a de l’ Aube, au sens de la lyr ique médiévale provençale, tel le que chantée par Raimbaud de Vaqueyras, mais par Rimbaud Arthur auss i. . N’y a-t-i l pas aberration à opérer tel le explos ion sémantique sur un seul poème quand l’outil probabil iste demanderait à ce que soit cons idéré en bloc le recuei l des Vers ? Cela d’après une tentative de traduction, sur des mots qui ne sont pas ceux r igoureusement chois is par le poète russe ? Que le traducteur profane compte sur ses doigts au crépuscule? Oui, oui et oui, pourvu que ces aberrations soient chromatiques, les sonor ités réverbérées, que leur toucher soit cr istal l in, ouvre au monde d’Alexandre Blok, au rythme d’une valse à l’envers. .


2. Masque de neige Deux poèmes parmi trente que compte ce mois d’amour d’une nuit d’hiver d’un seul tenant, moscovite. Ou comment dans la drue neige des vocables ne pas perdre la trace de l’aimée qui a pr is les devants et vous lâche brusquement la main, s’en insoucie. De cela faire tresse de concordances. Quand votre vie à vous tient à l’ instant de fusion de cette nano étoile, qui ressemble à un flocon et qui fond à la chaleur de votre doigt. On croit toucher sa joue mais c’est sa joue que l’on touche. Alors neige sera la terminaison de tout, le terme de toutes les décl inaisons, nominative, accusative, génitr ice de tr istesse pressentie : l’ instrumentale. Il ne semble pas que l’on ait tourné, et pourtant Alexandre Blok continue de chercher son chemin dans un temps floculant au point que les épaules f inissent par peser un poids de nuit.





IM PRESSU M Christian Désagul ier AUBE, NEIGE, BLOK : concordances. . a été achevé d’ impr imer en Octobre 2011 dépôt legal: Novembre 2011 N° d’impression : S55194/00 ISBN 978-2-9535218-1-8 Editions Terracol 50 rue Nicolas Poussin 75016 Par is - France Typographie de titrage: Filigran vivid Typographie de labeur : Fil igran regular Exemplaires: 500 Format: 190 x 260 mm tout droits réservés: ©Jul ia Tabakhova, 2011 http:/ /www. jul ia-tabakhova.com © Editions Terracol, 2011 http:/ /www.editions-terracol .fr Typographie,I llustrations & Design: Jul ia Tabakhova




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