Projet de fin d'études

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Architecture Paysage Montagne

Julie Clavel

Projet d’habitat groupé dans le hameau de Saint-Nizier Commune de Saint-Martin-d’Uriage (Isère)

ENSAG

Juin 2011

Projet de fin d’études


Julie Clavel Projet d’habitat groupé dans le hameau de Saint-Nizier Commune de Saint-Martin-d’Uriage (Isère)

Mémoire pour la soutenance du Projet de Fin d’Etudes Master Architecture-Paysage-Montagne Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble - ENSAG Session juin 2011 Composition du jury Directeur d’études : Jean-François Lyon-Caen, architecte, maître assistant TPCA Enseignants membres de l’Unité d’enseignement de l’ENSAG : Serge Gros, architecte, enseignant vacataire, directeur du CAUE de l’Isère Barbara Martino, architecte, maître assistante associée TPCA Chantal Somm, ethnologue, enseignante vacataire Enseignants d’une autre Unité d’enseignement de l’ENSAG : Jean-Marie Hézard, architecte, enseignant ENSAG Henry Torgue, sociologue, enseignant chercheur Hdr, au laboratoire CRESSONENSAG, Pierre Belli-Riz, architecte-urbaniste, enseignant de l’ENSAG Enseignant d’une autre école : Marc Dauber, architecte, enseignant à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon Personnalités extérieures invitées : Paul Dauphin, adjoint au maire chargé de l’urbanisme Jean-Marc Aufauvre, architecte conseil de la commune


Projet d’habitat groupé dans le hameau de Saint-Nizier

Commune de Saint-Martin-d’Uriage (Isère)


Introduction A. Analyse I. La commune de Saint-Martin-d’Uriage

7

13 15

1. Situation géographique 2. Paysage & montagne 3. Déplacements 4. Ressources et emplois 5. Population 6. Logement

II. Le hameau de Saint-Nizier

33

1. Evolution urbaine 2. Ambiances 3. Architectures rurales 4. Architectures rurbaines 5. Circulations & accès

III. Le terrain

49

1. Topographie 2. Climat et paysage 3. Réglementation

IV. Site, enjeux & projet

59


SOMMAIRE

B. Projet

65

I. Scénario d’aménagement du hameau

67

1. Maisons individuelles 2. Groupements d’habitations

II. Scénarios d’implantation sur la parcelle

73

1. Ilot urbain 2. Deux entités parallèles 3. Continuité urbaine

III. Programme

81

1. Habitants et logement 2. Espaces communs

IV. Projet architectural

87

1. Architecture et espace public 2. Volumes et accès 3. Jardins privés et communs 4. Espaces communs 5. Vues et ensoleillement 6. Intérieurs 7. Techniques

Conclusion Annexes

107 111

1. Rétroplanning 2. Questionnaire 3. Histoire 4. La commune et ses hameaux

Bibliographie Remerciements

125 131


6


Introduction

7


Introduction

Ce projet de fin d’études développe une proposition d’habitat groupé dans un contexte périurbain. La recherche d’un site de projet s’est faite en collaboration avec une autre étudiante du master architecturepaysage-montagne. Nous avons contacté plusieurs communes susceptibles d’être intéressées par notre travail : un groupement de quelques logements proche d’un village. Les principaux objectifs sont : - d’éviter le mitage1 du territoire en implantant les habitations en continuité de zones urbanisées, - d’intégrer la convivialité au coeur du projet, - de s’inscrire dans une démarche énergétique responsable. L’implantation est envisagée sur un terrain en pente dans un souci de préserver les terrains plats pour l’activité agricole.

La commune de Saint-Martin-d’Uriage, s’est intéressée à notre projet en le situant dans le hameau de Saint-Nizierd’Uriage. Nous avons donc saisi cette opportunité et effectué des recherches sur le massif de Belledonne et sur la commune. Afin de comprendre les enjeux majeurs, nous avons rencontré à plusieurs reprises les élus et services techniques de la commune (cf annexe 1). En participant à deux conseils de hameaux, nous avons également échangé avec les habitants. Dans un premier temps, nous avons élaboré un questionnaire (cf annexe 2) pour comprendre le hameau et dans un second temps, nous leur avons présenté notre proposition architecturale. L’analyse du site a été travaillée à deux. Chacune d’entre nous a ensuite développé un projet différent sur un seul et même terrain.

1. Dissémination spontanée ou insuffisamment contrôlée de constructions implantées dans des zones rurales ou en périphérie des agglomérations, entraînant une détérioration du paysage et des risques de pollution du milieu naturel. http://www.mediadico.com

8


Problématique

Dans une optique de densification, de convivialité et de maîtrise des coûts, ce projet personnel développe une opération d’habitat groupé coopératif dans un hameau de montagne.

- Comment permettre à des personnes au niveau de vie modeste qui travaillent sur la commune de s’y loger : l’habitat groupé est-il une solution ?

L’habitat groupé est porté par un groupe de familles. Il naît en général d’une envie de partage, d’un souhait de vivre ensemble différemment. Le partage de certains espaces de rencontre, de loisirs ou de services permet une économie de moyens tout en favorisant la convivialité recherchée. Chaque projet d’habitat groupé est donc différent car il est à l’initiative de ses futurs habitants.

- Quels sont les dispositifs architecturaux qui favorisent à la fois les relations de voisinage et l’intimité ? - Comment permettre de nouvelles circulations dans le hameau ?

Vue d’ensemble du versant sud-ouest de la commune de Saint-Martin-d’Uriage

9


Introduction

Zones AU du hameau de Saint-Nizier (en jaune)

Orientation d’aménagement (PLU de la commune)

Le terrain du Marguai à partir de son extrémité ouest

10


La configuration en impasse appauvrit les espaces publics et les rapports sociaux entre habitants. Actuellement, le terrain du Marguai est isolé. Le projet architectural s’accompagnera donc d’une réflexion sur les circulations. La création de nouveaux cheminements favoriserait les déplacements des piétons et des cyclistes.

Le terrain choisi pour ce projet se situe dans le hameau de Saint-Nizier. Dans le plan local d’urbanisme, le hameau compte trois zones AU (à urbaniser). Les dimensions du terrain du Marguai sont appropriées pour un projet d’habitat groupé avec des espaces collectifs. La vie sociale et collective pourrait être améliorée. Le choix d’urbaniser cette zone, qui se situe en dent creuse dans le tissu urbain, a aussi pour but de densifier le hameau.

La zone AU du Marguai est composée de quatre terrains. N’ayant pas accès aux parcelles en amont (jardins privatifs), j’ai choisi de travailler principalement sur le plus grand en aval (environ 4000m2). Le projet permettra cependant à certains propriétaires des parcelles en amont de pouvoir faire construire afin de densifier le hameau.

Le terrain du Marguai à partir de son extrémité est

11


Les pièces graphiques sans source dans la partie analyse ont été produites par Andréa Takahashi et par l’auteur. 12


A. Analyse

13


14


A. Analyse

I. La commune de Saint-Martin-d’Uriage

15


I. La commune de Saint-Martin-d’Uriage

Situation de Grenoble en Europe

http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/69/Europe_terrain.jpg

Saint-Martin-d’Uriage dans le massif de Belledonne

http://www.geoportail.fr/

16

N


1. Situation géographique

Situation de la commune en région Rhône-Alpes http://jfbradu.free.fr/cartesvect/fdcfrance.htm

Google Earth

17

A. Analyse

Saint-Martin-d’Uriage est une commune de 5400 habitants (2010). Elle fait partie de la région Rhône-Alpes dans le quart sud-est de la France. Elle se situe dans le département de l’Isère à une dizaine de kilomètres au sudest de l’agglomération grenobloise. La superficie de la commune est de 3501 hectares dont l’altitude varie de 320 à 2200 mètres environ (annexe 3). C’est une commune de moyenne montagne qui se trouve dans le massif de Belledonne. Cette chaîne montagneuse s’étire sur 65 kilomètres d’Aiguebelle au nord-ouest à Séchilienne au sud-est. Elle est clairement délimitée géographiquement au nord-ouest par la vallée du Grésivaudan, au sud et à l‘est par les rivières la Romanche, l’Eau d’Olle, le Glandon et L’Arc.


I. La commune de Saint-Martin-d’Uriage

Saint-Martin-d’Uriage à la charnière entre les Balcons et le Piémont de Belledonne

Les Balcons de Belledonne

18

N


2. Paysage et montagne

Le Piémont de Belledonne est la partie sud du massif. La Croix de Chamrousse est le principal sommet de cette entité. Le relief s’arrondit au sud, s’avance en deux dômes boisés au-dessus la vallée de la Romanche et s’effondre sur la commune de Séchilienne. Ce versant sud du massif qui surplombe la vallée de la Romanche est peu peuplé car il est abrupt, parfois instable. Les hommes se sont principalement installés dans la vallée de Vaulnaveys et sur le versant sud (commune de Saint-Martind’Uriage). Le paysage est largement ouvert au sud par cette vallée.

La commune de Saint-Martin-d’Uriage se trouve à la charnière entre les Balcons et le Piémont de Belledonne. Elle crée la transition entre ces deux entités paysagères du massif de Belledonne. Les Balcons de Belledonne sont constitués de croupes et de combes qui se répètent. Les villages sont majoritairement installés sur l’adret (le versant ensoleillé des montagnes). Cette configuration de succession de dômes donne au creux une échelle humaine dans un espace aux vues grandioses qui se portent soit vers les sommets en amont soit vers la vallée du Grésivaudan et le massif de la Chartreuse suivant l’endroit.

A. Analyse

Le Piémont de Belledonne

19


I. La commune de Saint-Martin-d’Uriage

Entités paysagères de la commune

1 B

A

4 3

Sonnant (400m)

2

Saint-Nizier

Pinet

(650m)

(800m)

Coupe A 20

N


2. Paysage et montagne

Saint-Martin-d’Uriage Saint-Martin-d’Uriage est une des communes les plus peuplées de la partie sud de Belledonne. Sa situation en dôme est constituée de pentes moins fortes et d’un territoire moins contraint que sur les Balcons de Belledonne. Ces caractéristiques ont permis de développer une vie rurale importante. Les hommes se sont installés sur des replats et des faibles pentes proches des terres à cultiver. Les hameaux ont toujours été dispersés sur tout le territoire de la commune pour l’agriculture.

Saint-Nizier fait partie de l’entité paysagère des hameaux au nord du Bourg. Les hameaux sont encore délimités mais tout au sud de l’entité une tendance à se rapprocher des caractéristiques des nappes urbaines est observé. Le signe qui distingue Saint-Nizier des autres hameaux est le clocher en bois de sa chapelle. La forme triangulaire du hameau permet de le repérer vu du ciel ou à partir de la Croix de Chamrousse.

Aujourd’hui, le paysage construit de la commune se divise en quatre entités paysagères : 1. les hameaux au nord du Bourg qui sont encore bien visibles malgré l’installation de constructions le long des routes ; 2. le Bourg et le Boulloud qui s’étendent en deux grandes « nappes urbaines » séparées par un corridor biologique sur le versant ouest ; 3. Uriage-les-Bains dans le fond de vallée ; 4. Villeneuve d’Uriage sur la colline des quatre seigneurs.

Enjeux Eviter que les hameaux se rejoignent et que l’entité paysagère perde sa force. Limiter l’étalement du hameau en le densifiant.

Chamrousse Le Recoin Villeneuve Uriage-les-Bains Le Boulloud (400m)

(2253m)

(1650m)

(600m)

A. Analyse

(600m)

La Croix de Chamrousse

Coupe B 21


I. La commune de Saint-Martin-d’Uriage

Ur

iag

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es

-B

ain

s

Villeneuve

22

N


3. Déplacements

Les routes

Les transports

Pour arriver au hameau de Saint-Nizier la route de Venon est étroite, raide et sinueuse. Elle traverse tout le village. La route de Champ Ruti est elle aussi étroite, raide et sinueuse. Elle traverse le bois des Rivoires pour arriver dans des champs en contrebas du village. Cette route est la plus directe pour rejoindre l’agglomération. Elle est très fréquentée (1300 véhicules par jour).

La majorité des habitants de SaintMartin-d’Uriage se déplace en voiture. Saint-Martin-d’Uriage et plus particulièrement le hameau de SaintNizier est desservi par une ligne de bus régulière qui circule essentiellement aux heures de pointes. Pour descendre : trois bus entre 6h46 et 7h30 ; 13h ; 18h Pour monter : 12h30 ; six bus entre 16h30 et 19h Correspondances possibles avec le train (Grenoble ; Chambéry) et le tramway B.

La Combe de Gières est l’accès principal de Saint-Martin-d’Uriage. Elle pose aujourd’hui une limite au développement de la commune dans sa logique actuelle de rurbanisation car les déplacements quotidiens causent des embouteillages. Il est donc nécessaire de penser différemment le développement de la commune en organisant des transports en commun. Concevoir des logements pour les personnes qui travaillent sur la commune permettrait de limiter les déplacements. L’implantation de nouvelles entreprises pourrait résoudre certains problèmes de déplacements quotidiens.

L’inconvénient de ces bus est qu’ils peuvent rester bloqués dans la Combe de Gières s‘il y a trop de circulation. La durée totale du transport ne peut donc pas concurrencer celle de la voiture.

Rurbanisation : désigne un type de périurbanisation dont la particularité est un phénomène pendulaire d’habitants vivant en périphérie mais travaillant dans la ville principale.

Enjeux

site internet transisere

23

A. Analyse

Penser l’urbanisation de la commune en aidant au développement des activités économiques. Ne plus zoner le territoire.


I. La commune de Saint-Martin-d’Uriage

Catégories socio-professionnelles des habitants

Lieux
de
travail
des
résid

Autres personnes sans activité professionnelle Retraités Ouvriers Employés Professions intermediaires

Isere

Cadres et professions intellectuelles supérieures Artisans, commerçants, chef d'entreprise Agriculteurs exploitants

Saint-Martin-d'Uriage

résidents
principaux
 0

10

20

30

40

Lieux d’emploi des habitants Dans la commune Dans le département Dans la région En France Hors France métropolitaine

Emplois et travailleurs sur la commune

Actifs sur la commune 2442

Emplois hors isère

82

Emplois en Isère

1945

415

Emplois sur la commune 986

Travailleurs extérieurs

571

24

D’après Insee 2010 Données de 2007


4. Ressources et emplois

Saint-Martin-d’Uriage est une commune dynamique. Ses activités sont nombreuses et diversifiées.

Saint-Martin-d’Uriage est donc en situation d’apporter de la mixité sociale par son offre de logement. Cette diversification peut être apportée par des investissements privés dans la pierre ou en créant des logements sociaux en locatif ou en accession. Dans une démarche de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la réduction des déplacements est au cœur des préoccupations actuelles. Donner aux travailleurs de la commune la possibilité d’y habiter diminuerait leurs déplacements quotidiens. Toutefois, les emplois sont concentrés dans quelques hameaux : Uriage-les-Bains et le Bourg. La division de la commune suivant un principe de zonage n’est pas dans la logique du développement durable. En effet, la séparation spatiale des fonctions telles que l’habitat et l’activité multiplie les déplacements et accentue le phénomène de banlieue dortoir. La mixité fonctionnelle devrait aussi être pensée à l’échelle des hameaux afin d’éviter ce phénomène.

Les terres agricoles occupent plus de la moitié du territoire en comptant les forêts exploitées. Quarante-neuf agriculteurs travaillent sur la commune dont seulement treize y habitent. Les forêts du massif sont exploitées, elles sont essentiellement composées de résineux. On y trouve : du sapin, de l’épicéa et du pin Douglas. La plupart des emplois sont créés par les thermes, l’hôpital rhumatologique, le Casino, les commerces, les emplois municipaux et publics. Le travail à domicile est devenu possible grâce à l’avènement d’internet. La commune compte 5234 habitants dont 2442 qui exercent une activité professionnelle. (Insee 2010 Données de 2007)

986 personnes travaillent sur la commune dont 79,8% salariés. Seulement 415 résidents travaillent sur la commune (17% des travailleurs de Saint-Martin-d’Uriage). Une des raisons de ce phénomène peut être les revenus de certains salariés qui sont insuffisants pour permettre de se loger sur la commune.

Développer les filières locales. Favoriser la mixité fonctionnelle y compris dans les hameaux en permettant à des entreprises de s’installer sur la commune pour éviter le phénomène de village dortoir. Permettre à des jeunes couples de s’installer sur la commune pour limiter le vieillissement de la population (éviter la fermeture de classes). Concevoir du logement pour des personnes qui travaillent sur la commune et qui n’ont pas les moyens de s’y loger. Créer de la mixité sociale dans le hameau et l’accentuer dans la commune. Limiter les déplacements quotidiens.

25

A. Analyse

Enjeux


I. La commune de Saint-Martin-d’Uriage

6000

1968 Jeux olympiques de Grenoble

Révolution industrielle

6000
 5000

5000

4000
 3000

4000

+,-./01,23.04562-,7e
 Theys

2000

3000

+,-./01,23.04562-,7e

1000

Theys
 1999

1982

1968

1954

1936

1926

1911

1801

2000

1901

0

1000

0
 1800

1850

1900

1950

2000

Comparaison de l’évolution de la population de Saint-Martin-d’Uriage et de Theys D’après Insee 2010 Données de 2007

Situation géographique de Saint-Martin-d’Uriage par rapport à Theys D’après http://www.geoportail.fr/

26

N


5. Population

La population de la commune peut être divisée en deux catégories principales : les ruraux et les rurbains.

Influence de l’agglomération grenobloise sur la population de la commune. La comparaison de l’évolution de la population sur Theys et Saint-Martind’Uriage permet de mieux comprendre l’influence de l’agglomération grenobloise.

Avant 1960, la commune était essentiellement peuplée d’une population rurale. Elle travaillait sur la commune majoritairement dans l’agropastoralisme. Les ruraux sont aujourd’hui en minorité. Ils habitent généralement dans de vieilles bâtisses en habitat individuel dense.

Sur ces courbes, les populations de Saint-Martin-d’Uriage et de Theys suivent les mêmes tendances et se confondent jusqu’à la fin de la guerre. Par la suite, la péri-urbanisation de Saint-Martin-d’Uriage est nettement visible.

Les rurbains sont des personnes qui travaillent dans l’agglomération grenobloise, à la recherche de calme et d’espace. Ils sont aujourd’hui majoritaires. Ils vivent essentiellement dans une typologie d’habitat individuel qu’ils ont fait construire en général au centre de grandes parcelles. Certains rurbains sont des étrangers qui ont des contrats de travail qui durent trois ans environ. Ils achètent généralement des maisons individuelles déjà existantes.

Aujourd’hui, la commune cherche à limiter l’étalement urbain, ce qui freine l’installation de nouveaux ménages. La population augmente moins vite de 1999 à 2007 mais les 440 habitants supplémentaires sont toujours supérieurs aux 334 de la commune de Theys. La moyenne du revenu net imposable par foyer sur la commune est de 39844€. Celle-ci est nettement supérieure à celle du département de l’Isère qui est de 23487€ (le revenu médian par foyer est de 26988€ sur la commune et de 19145€ en Isère). La proportion de cadres et de professions intellectuelles supérieures est de 27,3% à Saint-Martin-d’Uriage alors qu’en Isère, elle est de 9,9%.

Enjeux

A. Analyse

Permettre aux ménages modestes de se loger sur la commune dans le but de créer de la mixité sociale dans le hameau. Diminuer la dépendance de Saint-Martind’Uriage par rapport à l’agglomération grenobloise. (Insee 2010 Données de 2007)

27


I. La commune de Saint-Martin-d’Uriage

Statuts
des
résidents
p

Situation dans Belledonne en 2004 : « Constats (commission logement Habitat du 27 mars 2004) Pression foncière très forte, un marché de l’immobilier tendu et cher Beaucoup de propriétaires et peu de locatifs Locatif qui ne permet pas de répondre aux demandes (décohabitations, actifs) Pas ou très peu de locatif social Peu de mixité sociale (à part Chamrousse) Des logements privés sans confort voire insalubres »

!"#$%"$#&'(&')*

sidents
principaux
 PLH Communauté de Communes des Balcons de Belledonne 2004 Statuts des résidents principaux

Propriétaires Locataires Logés gratuitement

&')*'+,+$)*-,.' Composition des ménages

Typologies
des
résid principales

Personnes seules Couples sans enfants Couples avec enfants Familles monoparentales

ies
des
résidences
 principales
 Typologie des résidences principales 1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces et plus D’après Insee 2010 Données de 2007

28


6. Logement

En cinq ans, la situation que décrit le PLH n’a pas eu le temps de beaucoup évoluer bien que quelques logements sociaux aient été construits. L’offre actuelle de logement sur la commune est essentiellement sous la forme de maisons individuelles de 4 à 7 pièces. Plus de la moitié des ménages comptent une ou deux personnes, pourtant plus des trois quarts des logements disposent de quatre pièces ou plus. Ce phénomène s’explique essentiellement par un vieillissement de la population avec le départ des enfants du cocon familial et l’impossibilité financière de s’installer sur la commune en tant que jeune ménage. Près de 79% des habitants sont propriétaires de leur logement alors que dans le département la proportion de propriétaires est de 60%. SaintMartin-d’Uriage comme les communes des Balcons de Belledonne manque d’offre locative. Les prix de l’immobilier sont élevés car le type d’habitat est essentiellement de la maison individuelle. Les logements sont de grande taille.

Enjeux

A. Analyse

Concevoir des petits logements. Permettre d’adapter la taille des logements au nombre de personnes dans le ménage. Augmenter l’offre de locatif.

29


I. La commune de Saint-Martin-d’Uriage

Compositions des ménages demandeurs 20 femmes seules avec enfant(s)

T3 ou T4

6 couples avec enfant(s)

T3 ou T4

4 couples sans enfant 14 femmes seules dont 4 retraitées

T1/T2

3 hommes seuls

T1/T2

Types de logements demandés Nombre de demandes T1/T2

17

T3

20

T4

12

Données recueillies auprès du CCAS de Saint-Martin-d’Uriage

30


6. Logement

Logement social

Il est important pour nous de tenir compte de ces personnes dans l’attente d’un logement avant de concevoir l’aménagement de la parcelle car les logements sociaux posent de nouvelles questions telles que l’intégration dans un ensemble, l’autonomie financière par rapport à l’entretien dû par le bailleur social en cas de mixité. Le nombre de logements doit être supérieur à six sinon l’entretien devient trop coûteux. Aujourd’hui, la commune ne propose que du locatif social. L’accession à la propriété pour ces ménages n’est pas possible car leurs revenus ne sont pas suffisants. Les élus souhaitent conserver une politique de mouvement grâce au parc locatif social. Pourtant, d’après le PLH1 des Balcons de Belledonne de Février 2006, le taux de mobilité dans le parc HLM en 2003 était de 0% sur la commune.

En 2007, Saint-Martin-d’Uriage disposait d’un parc de 2379 logements. Aujourd’hui, la commune compte trois ensembles d’habitat social. Les 27 logements qui le composent (soit 1,3% du parc total de logement) sont tous dans le Bourg. La demande est très importante. L’article 55 de la loi SRU qui impose 20% de logements sociaux aux communes de plus de 3500 habitants ne s’applique pas à Saint-Martin-d’Uriage car elle ne concerne que les zones urbaines. Les élus souhaitent atteindre un quota de 47 logements sociaux (soit environ 2% du parc actuel) entre 2006 et 2012 et le PLU impose 25% de logements sociaux pour un projet de plus de 400m2 de Shon. Aujourd’hui, quarante-sept demandes de logements locatifs sociaux sont recevables par la commune. Les demandeurs travaillant sur Grenoble et souhaitant venir vivre en zone périurbaine dans un désir « d’air pur et de campagne » ne sont pas comptabilisés dans ces demandes. Les demandeurs de logement locatif social sur la commune de SaintMartin-d’Uriage sont principalement des salariés (34). Quatre personnes retraitées sont aussi dans l’attente d’un logement ainsi que 9 demandeurs d’emploi. Les typologies de logement demandées sont du T1/T2, T3 et T4. Plus de la moitié de ces demandes sont considérées comme prioritaires les foyers concernés sont dans l’attente de 20 T3 et 7 T2.

Enjeux

A. Analyse

Permettre aux demandeurs de logement sociaux de se loger sur la commune. Ne plus privilégier une politique de mouvement: prévoir de l’accession à la propriété aussi bien que du logement locatif.

31


Vue sur Saint-Nizier, le Pinet et l’agglomération grenobloise en arrière plan

32


A. Analyse

III. Le hameau de Saint Nizier

33


II. Le hameau de Saint-Nizier

Un hameau rural (1824 à 1945) Le hameau est divisé en quatre parties bâties le long des chemins. Que les chemins soient parallèles ou perpendiculaires aux courbes de niveaux, les maisons qui les bordent sont implantées généralement perpendiculairement aux courbes de niveaux. L’activité à l‘époque est essentiellement agropastorale. Le bâti vernaculaire est dense, les bâtiments ont subi beaucoup de changements au fil du temps. A l’époque, il n’y a déjà pas de centralité dans le hameau. La chapelle est le lieu de rassemblement. Le chemin du Marguai est la liaison principale entre Saint-Nizier et le Sonnant.

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arg

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Chapelle

D’après le cadastre napoléonien + carte IGN 1925

Début de la péri-urbanisation (1946-1966) Après la seconde guerre mondiale, la surface du hameau a été presque doublée en une vingtaine d’années. Les accès au hameau sont devenus plus faciles grâce à la route de Gières (annexe 4, histoire). La péri-urbanisation a commencé avec la construction d’habitat individuel au milieu de grandes parcelles. Des travailleurs de l’agglomération souhaitent s’éloigner de la ville, recherchent de l’espace, du calme et l’isolement. Le règlement impose à l’époque de posséder un terrain de plus de 2000m2 pour construire. C’est le début d’une urbanisation péri-urbaine en impasses.

D’après la carte IGN 1966

34

N


1. Évolution urbaine Route de Venon

Un hameau rurbain (1967-2011)

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Les lotissements se généralisent sans véritable planification de l’aménagement du hameau. La morphologie générale s’unifie, les nouvelles constructions s’implantent dans les dents creuses en aval. En amont, le hameau prend plus d’ampleur. La subdivision de parcelles est rendue possible par la disparition de la règle concernant une dimension de terrain minimale pour construire. Les maisons se rapprochent sans se toucher.

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D’après le cadastre communal

En résumé, le hameau s’est développé au coup par coup le long des voiries ou par de petits lotissements en impasse. Autrefois, les constructions étaient à usages multiples. A partir de 1960, l’essentiel des constructions du hameau ont la fonction d’habitat. L’urbanisation est basée sur une politique de déplacements. Les aménagements piétons sont peu nombreux et la circulation automobile est assez rapide sur les voies principales.

Enjeux Limiter l’étalement de Saint-Nizier pour éviter qu’il ne rejoigne les hameaux voisins. Penser aux déplacements piétons et cycles. Valoriser le chemin du Marguai qui est un chemin de grande randonnée. A. Analyse

Définitions : Milieu rural : désigne l’ensemble des espaces cultivés habités, cette notion s’oppose aux concepts de ville, d’agglomération ou de milieu urbain. Péri-urbanisation : désigne le processus de «retour» des citadins dans des espaces périurbains qualifiés de ruraux.

35


II. Le hameau de Saint-Nizier

« La zone UB correspond essentiellement aux hameaux les plus denses de la commune où l’on recherchera une continuité de caractère urbain et architectural et la mise en valeur du bâti avec une densité proche de celle des constructions existantes avec la possibilité d’intégrer des activités non nuisantes et des équipements publics.» « Dans les zones UB et UBl, le Coefficient d’Occupation du Sol n’est pas limité » (Règlement du PLU)

PLU1 du hameau

« La zone UD correspond essentiellement à une urbanisation de densité faible à caractère résidentiel sous forme d’habitat isolé, avec la possibilité d’intégrer des activités non nuisantes et des équipements publics.» « Le Coefficient d’Occupation du Sol (C.O.S.) maximal autorisé : Dans les zones UD et UDl, le COS est fixé à 0,18. D’après le PLU Dans les zones UDa et UDal, le COS est fixé à 0,10. » (Règlement du PLU) « La zone AU dite zone d’urbanisation future correspond aux secteurs à caractère naturel de la commune non constructibles actuellement et destinés à être ouverts à l’urbanisation. Les constructions y sont autorisées soit à l’occasion d’une modification soit d’une révision du plan local d’urbanisme. » (Règlement du PLU)

Le hameau est divisé en trois types de zones. Les zones UB correspondent au centre du hameau, les zones UD sont des zones pavillonnaires qui sont destinées à le rester alors que les zones AU représentent une possibilité de changer le mode d’urbanisation. La présence de zones AU montre une volonté de la part de la commune de maîtriser le développement du hameau. Pourtant l’étalement continu au nord du hameau. 1. Plan Local d’Urbanisme

36

N


1. Évolution urbaine Urbanisation nouvelle impossible

Densification difficile

Nord

0

50

100m

Videdifficile structurant Densification Vide structurant

Urbanisation nouvelle Urbanisation nouvelle prioritaire

Prioritaire

Terrains accessibles Terrains accessibles Terrains inaccessibles

Terrains inaxessibles

Urbanisation nouvelle secondaire Terrains accessibles Urbanisation nouvelle

secondaire

Terrains inaccessibles

Terrains accessibles

Cadastre communal et PLU

Terrains inaxessibles

Pour une densification du hameau

D’après le cadastre

Le futur hameau Le schéma directeur (ci-contre en grisé) envisage un étalement du hameau. Pourtant, sur le schéma «Pour une densification du hameau» de nombreuses parcelles sont encore urbanisables sans pour autant étaler davantage l’urbanisation. Une réflexion d’ensemble est nécessaire pour optimiser l’espace et conserver des terres agricoles.

Enjeux Densifier le hameau. Penser un développement à l’échelle du hameau pour désenclaver les parcelles inaccessibles.

A. Analyse

Orientations du schéma directeur

D’après le schéma directeur de la région grenobloise

37


II. Le hameau de Saint-Nizier

Rural Nord

0

3

50

100m

2 4

5 6 1 8 7

Rural et rurbain

Rural

Rurbain

Les entités anciennes et rurales sont caractérisées par des bâtiments implantés le long des voiries. L’intérieur du logement est généralement en rupture avec les aménagements extérieurs. Les ouvertures, identiques et alignées, sont plus hautes que larges. L’espace extérieur privatif est une cour entre l’habitation et le bâtiment agricole. Cet espace est intimisé par l’implantation des bâtiments ou par une différence de dénivelé. Les limites de parcelle ne sont pas toujours visibles ; lorsque elles le sont, c’est par la présence des bâtiments, par celle d’un muret en pierre. Les volumes sont des parallélépipèdes simples. Les toitures sont généralement à quatre pans pour les habitations et à deux pans pour les granges. Les matériaux utilisés sont la pierre et le bois et la tuile en couverture.

D’après le cadastre

Rurbain Les espaces rurbains se reconnaissent par l’implantation des maisons au centre de la parcelle. Les haies végétales hautes intimisent l’espace extérieur privatif qui est généralement une grande terrasse en prolongement direct des espaces de vie. L’urbanisation en impasse sous la forme de pavillons génère une rupture en l’espace public et l’espace privé. La vie se trouve derrière les haies végétales (chacun chez soi). Certaines impasses semblent plus vivantes que d’autres comme sur le croquis 8. Les parcelles ne sont pas toutes délimitées par de hautes haies ce qui rend l’espace plus accueillant. L’accès à chaque maison se fait par une multiplication de chemins privatifs. Les architectures sont diverses. Trois types d’implantations : surélevée, encastrée et de plain-pied.

Saint-Nizier est composé de deux types d’ambiances : rurale et rurbaine. Les caractéristiques de ces ambiances sont dues aux types d’architectures, à leurs implantations et à la façon dont les abords sont traités. Dans les deux parties détaillant les architectures rurales et rurbaines dans le hameau, j’ai choisi d’exposer les différentes typologies de bâtiments et les particularités de chaque exemple par rapport à l’ensemble décrit cicontre.

Rurbanisation : désigne un type de périurbanisation dont la particularité est un phénomène pendulaire d’habitants vivant en périphérie mais travaillant dans la ville principale.

38

N


2. Ambiances

1

3

2

4

5

7

6

8 Ambiances rurbaines 39

A. Analyse

Ambiances rurales


II. Le hameau de Saint-Nizier

Situation Ferme traditionnelle (avant 1820) L’accès se fait par un «porche» dans le bâtiment agricole implanté en bord de route. Les faîtages sont perpendiculaires aux courbes de niveaux et le décrochement important entre les deux bâtiments agricoles est caractéristique de cette implantation.

Parcelle

Coupe de la grange

Façade nord-ouest de l’habitation

Façade nord-ouest de la grange 40

N


3. Architectures rurales

Situation

Maison rurale (années 1920) Cette maison mesure environ 15x10m. Sa toiture a quatre versants et son faîtage est parallèle au courbes de niveaux. Les coyaux sont soutenus par des consoles. Les ouvertures sont orientées au sud-ouest. Un muret de pierre sépare l’espace privatif de la rue. La maison est implantée en milieu de parcelle contrairement aux autres maisons rurales du hameau.

Parcelle

Façade sud-ouest 41

A. Analyse

Façade sud-est


II. Le hameau de Saint-Nizier

Situation

Parcelle 3. Villa - habitation à l’étage (années 1960) L’habitation se trouve à l’étage. L’accès se fait par un escalier et une terrasse en saillie et dans le renfoncement de la façade sud-ouest. La terrasse n’est pas en continuité du terrain.

Façade sud-ouest

Le faîtage est perpendiculaire aux courbes de niveaux. Les ouvertures sont au sud-ouest

Façade nord-ouest 42

N


4. Architectures rurbaines

Situation

Parcelle 4. Villa encastrée (années 2000) L’accès des véhicules se fait par une montée qui complique la circulation en présence de neige ou de verglas. L’entrée de la maison se fait au nord et à l’étage pour les visiteurs. Les habitants entrent probablement par le garage. La terrasse se trouve dans un renfoncement de la façade sud-est.

Façade nord-est

Façade sud-est

43

A. Analyse

Le faîtage est parallèle aux courbes de niveaux. Les ouvertures sont essentiellement orientées au sud-est.


II. Le hameau de Saint-Nizier

Situation

5. Villa de plain-pied (années 1990) La volumétrie est complexe. Elle est faite de nombreux décrochements. Les ouvertures de formes diverses sont orientées au sud-est et au sud-ouest. La toiture à deux pans dont le faîtage est parallèle aux courbes de niveaux écrase le volume.

Parcelle

Façade ouest

Façade sud 44

N


4. Architectures rurbaines

Enjeux

A. Analyse

Proposer des types de logements diversifiés. Concevoir de petits logements dans de gros volumes afin de rester en cohérence avec le bâti existant. Travailler avec des volumes simples. Travailler le rapport du bâtiment avec la rue. Économiser l’espace naturel. Créer des espaces extérieurs privatifs intimes et d’autres en lien avec l’espace commun et public. Limiter la hauteur des bâtiments à R+2.

45


II. Le hameau de Saint-Nizier

Les circulations

Le terrain du Marguai est longé par le chemin de grande randonnée de Pays Forêts et lacs d’Uriage.

L’essentiel des déplacements des habitants de Saint-Nizier se fait en voiture. Les chemins piétons ne sont pas adaptés pour les déplacements quotidiens. Ils sont utilisés pour les promenades. Pourtant, il ne faut que quinze minutes à pied (cinq minutes à vélo) pour accéder aux commerces du Bourg. Cette liaison piétonne qui lie Saint-Nizier au Bourg se fait par la route. Ce trajet est dangereux du fait de vitesse excessive des voitures. Les mêmes problèmes sont rencontrés pour aller au hameau du Penet et pour lier des chemins qui obligent actuellement à marcher sur des routes sinueuses et étroites. Cheminements dangereux autour du hameau (en rouge)

La Ronzière

Saint-Nizier Pinet

Le Rossin

Le Penet

Sonnant

Nord

Le Bourg 0

250

500m

D’après le cadastre communal et la carte IGN

46

N


5. Circulations & accès

L’accès au terrain Pour se rendre à la parcelle, puis le passage par le carrefour du Marguai est obligatoire. Il est le seul aujourd’hui à permettre un accès. Cet embranchement routier n’est pourtant pas commode. Le carrefour est très raide et oblige les conducteurs à faire une manoeuvre dans le virage (peu de visibilité) ou à aller faire un demi-tour au carrefour voisin. Il sera repensé et aménagé et la possibilité d’ouvrir une nouvelle voie sera étudiée.

Carrefour du Marguai

Enjeux

A. Analyse

Permettre aux habitants de faire leurs déplacements quotidiens à pied ou en vélo sur les chemins sécurisés. Sécuriser et améliorer le carrefour du Marguai.

47


48


A. Analyse

IV. Le Terrain

49


III. Le terrain

Topographie du terrain d’Êtude

50

N


1. Topographie

Pour que nos projets restent au plus près de la réalité, nous avons fait des relevés du terrain. Nous nous sommes basées sur un travail de géomètre fait sur le carrefour du Marguai. Puis, nous avons utilisé un laser de mesure disposé sur une planche munie d’un niveau pour placer chaque courbe de niveau. Le terrain se trouve à quelques mètres au-dessous de la route principale du hameau. Son altitude maximale est de 660m et la minimale de 645m. La pente est régulière et de l’ordre de 15%. L’accès à la parcelle se fera par le bas car en amont, le dénivelé entre la route et le terrain est trop grand.

Instruments de mesure topographique

51

A. Analyse

La pente de 15% environ pose des contraintes particulières par rapport à l’implantation des bâtiments. Elle complique aussi l’accès au terrain à cause du carrefour en amont et parce que la route se trouve deux mètres en contrebas du terrain. La place de la voiture va nécessiter une réflexion particulière dans l’opération.


III. Le terrain

Un ensoleillement de longue durée

Fait avec le logiciel Carnaval

Impact paysager du terrain à partir de la Croix de Chamrousse (zone foncée)

52

N


2. Climat et paysage

L’ensoleillement du hameau est très bon : les masques solaires retardent l’arrivée du soleil le matin mais le soir le soleil se couche sur le massif lointain du Vercors. Le hameau est protégé du vent du nord par la colline de Combeloup. Le vent du sud qui souffle en rafales est atténué par la colline des quatre Seigneurs. En montagne, la brise monte durant la journée et descend le soir. L’espace privé extérieur devrait donc se protéger de ce vent frais qui peut être gênant, si possible en permettant de créer des courants d’air en cas de canicule. L’implantation de nouveaux bâtiments sur la parcelle ne changera pas la morphologie générale du hameau. Le terrain du Marguai est bien visible de la Croix de Chamrousse.

Les vents dans le hameau

Enjeux

A. Analyse

Orienter au mieux les bâtiments pour des apports solaires optimaux et pour protéger les espaces privés du vent froid. Importance de la cinquième façade (la toiture) pour l’impact paysager.

53


III. Le terrain

Vue sur la Croix de Chamrousse

Le Grand Colon

La Moucherolle et les Deux Soeurs (Vercors) bordĂŠes par la colline des Quatre Seigneurs

Le Moucherotte (Vercors) 54

N


2. Climat et paysage

BE

LLE

Colline

DO

NN

E

up

mbelo

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e llin Co es 4 rs d eu ign Se

Le G Le

Cr

oix

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Masques proches

VE

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am

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se

OR

S

Vues à partir du terrain

Enjeux Concevoir un projet qui prenne en compte son environnement et les spécificités du site en mettant les vues en valeur.

A. Analyse

VERCORS

Le Grand Colon

erotte

Mouch

55


III. Le terrain

Orientations d’aménagement de la zone AU du Marguai

Orientations d’aménagement (PLU de la commune)

UBI AU

UDal

Classement des zones voisines PLU de la commune

56

N


3. Réglementation

Le terrain du Marguai est une zone AU. Les raisons de ce zonage sont : - Le réseau d’eau potable n’est pas suffisant pour l’implantation de nouvelles constructions (ce problème est en cours de résolution). - Le carrefour du Marguai en amont est compliqué (forte pente et direction de sortie imposée). L’urbanisation de cette zone impliquerait une modification du PLU. Le projet doit donc être pensé avec les élus qui ont le pouvoir de décision pour ces modifications.

A. Analyse

Ce projet permettra de montrer qu’il est possible de penser différemment le développement du hameau en évitant l’implantation de nouvelles maisons individuelles. D’autres formes d’habitat sont possibles en conservant beaucoup de qualités attribuées à la maison individuelle et en consommant moins d’espaces naturels.

57


58


A. Analyse

V. Site, enjeux, projet

59


V. Site, enjeux & projet

Saint-Martin-d’Uriage est proche de l’agglomération grenobloise. La périurbanisation a pris une dimension très importante dans la vie de la commune. Certains hameaux tels que celui de Saint-Nizier sont devenus des « hameaux dortoirs ». Le cadre tranquille et agréable a attiré une population urbaine aisée. Aujourd’hui les prix de l’immobilier sur la commune sont très élevés d’où une ségrégation sociale marquée. Le paysage de Saint-Martin-d’Uriage est divisé en quatre entités. L’histoire de l’urbanisation de la commune démontre un étalement urbain (plus ou moins rapide selon la situation sur la commune) constitué essentiellement de pavillons individuels résidentiels. C’est la rapidité de cette évolution et la topographie qui définit aujourd’hui les différentes entités. Saint-Nizier se trouve dans l’entité paysagère caractérisée par ses hameaux encore distincts les uns par rapport aux autres. Le projet s’inscrira dans une dent creuse du hameau de Saint-Nizier, dans une logique de densification et de limitation de l’étalement urbain.

60


L’augmentation récente des zones agricoles (dans le PLU) démontre une volonté des élus de ralentir le mitage du territoire et de prendre en compte l’économie rurale de leur commune. Pourtant, cela risque de donner de plus en plus de valeur aux terrains qui restent constructibles et d’accentuer la ségrégation déjà importante.

Le développement non maîtrisé du hameau se caractérise par un étalement urbain rapide et des ambiances essentiellement dominées par la crainte de la voiture pour les piétons et cyclistes ou par la déception pour les promeneurs de se trouver dans une impasse. L’analyse des typologies architecturales dans le hameau a démontré un éclectisme dans les morphologies mais aussi une homogénéité en ce qui concerne les fonctions, les implantations et les types de bâtiments.

Les jeunes ménages n’ayant pas les moyens de se loger à Saint-Martind’Uriage, les risques de fermeture de classes commencent à apparaître (école du Pinet). Le même problème est constaté en ce qui concerne la difficulté pour les enfants du pays pour se loger sur la commune. Les personnes qui travaillent sur la commune n’ont pas toujours les moyens de se loger à Saint-Martind’Uriage. Les déplacements pourraient être diminués si la possibilité d’habiter sur la commune s’offrait à eux car les activités sont concentrées dans le Bourg et à Uriage-le-Bains. Le parc immobilier est essentiellement constitué de résidences principales privées. L’offre en locatif est faible et l’offre sociale constitue aujourd’hui 1,3% du parc de logement sur la commune. La commune compte beaucoup de demandes de logement locatif social. Les dossiers prioritaires sont dans l’attente de 20 T3 et 7 T2.

A. Analyse

Le terrain se trouve près du centre du hameau. Etant en zone de future urbanisation, il nécessite un projet global permettant d’urbaniser toute la zone. Les dimensions du terrain permettent d’implanter un projet d’habitat intermédiaire sur un emplacement dont l’ensoleillement et les vues sont importants.

61


Ecologie

Social

V. Site, enjeux & projet

Spécificités du site

Enjeux

Population aisée Prix de l’immobilier élevés Chassé croisé chaque jour entre travailleurs de Saint-Martin-d’Uriage et de Grenoble

Concevoir du logement pour des personnes qui travaillent sur la commune et qui n’ont pas les moyens de s’y loger

Le hameau est vu à partir de la Croix de Chamrousse

Ne pas dénaturer le paysage

Un hameau bien délimité dans une entité paysagère forte

Densifier le hameau

Social

Un hameau urbanisé en impasses Permettre les relations entre les habitants du hameau

Transport individuel automobile Les habitants ne se rencontrent pas Ambiances dans le hameau ancien

Ambiances

Un patrimoine bâti de qualité

Ne pas porter atteinte au bâti ancien à forte valeur patrimoniale

Village dortoir

Flexibilité du bâti

Intimité et relations sociales

Economie

Social

Ecologie Economie

Ambiances dans les lotissements

Utiliser des matériaux locaux

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Objectifs (dans le but de ...)

Projet

Créer de la mixité sociale dans le hameau et l’accentuer dans la commune

Habitat intermédiaire et collectif Nouvelle offre d’habitat dans le hameau

Limiter les déplacements quotidiens

Garder des terres agricoles Limiter l’impact des constructions en les implantant dans les limites actuelles du hameau

Choix du terrain dans une dent creuse Toiture végétalisée Matériau bois

Éviter que les hameaux bien distincts se rejoignent Favoriser les transports en commun Éviter de vivre dans l’anonymat Ambiance de hameau

Créer de nouvelles circulations

Revitalisation du hameau Travailler l’aspect des bâtiments depuis la voirie

Espace extérieur commun ouvert à tous Implantation des bâtiments le long de la voirie Limiter leur hauteur à R+2 Matériau bois

Une architecture en contraste avec le bâti ancien Pas de mimétisme

Architecture contemporaine qui lie deux entités anciennes

Bâtiment dont la durée de vie ne se limite pas à une seule fonction

Permettre l’adaptation de la taille du logement en fonction du nombre de personnes dans le ménage Bâtiment permettant une mixité fonctionnelle

Autonomie et vie sociale

Espaces extérieurs privatifs intimes Espaces extérieurs privatifs jardin, potager... Espace extérieur commun Locaux de services communs Salle commune

Valoriser les filières locales Minimiser l’énergie grise du bâtiment

Bâtiments en bois

63

A. Analyse

Créer des espaces communs ouverts à tous


64


B. Projet

65


66


B. Projet

I. Scénarios d’aménagement du hameau

67


I. Scénarios d’aménagement du hameau

La Combe Champ Coulomb

A l’Envers Le Paradis

Villard et Masune

Zone AU de Saint-Nizier centre Terrain du Marguai

Sansaret

La Noyarey

Noyarey Ouest

En Marguai

En Janet

L’Achard

Le Grand Pré Vert

La Côte

Champ Arnaud

Bâti existant

68

Scénario d’implantation

N


1. Maisons individuelles

Ce premier scénario tente de montrer la future silhouette du hameau dans le cas où l’urbanisation se poursuivrait telle qu’elle s’est développée après la seconde guerre. Pour de meilleures comparaisons, toutes les maisons ont deux étages et mesurent 240 m2. J’ai choisi de limiter ce scénario aux parcelles actuellement constructibles et celles à urbaniser. Dans cette hypothèse, seulement trente-deux nouvelles maisons individuelles peuvent être implantées. Le hameau s’étale encore davantage au nord en enclavant la grande parcelle centrale. La zone AU de Saint-Nizier centre n’accueille que quatorze maisons et l’impact paysager est fort. Le terrain d’étude est ici desservi par une voie centrale à 15% de pente, ce qui complique l’accès en hiver. Les visà-vis sont nombreux. Cette urbanisation complique la densification future et risque de mener à l’étalement que prévoit le Schéma Directeur de la Région Grenobloise.

Orientations du schéma directeur

Schéma directeur de la région Grenobloise

B. Projet

Silhouette du hameau vue de la Croix de Chamrousse

69


I. Scénarios d’aménagement du hameau

La Combe Champ Coulomb

A l’Envers Le Paradis

Villard et Masune

Zone AU de Saint-Nizier centre Terrain du Marguai

Sansaret

La Noyarey

Noyarey Ouest

En Marguai

En Janet

L’Achard

Le Grand Pré Vert

La Côte

Champ Arnaud

Bâti existant

70

Scénario d’implantation

N


2. Groupements d’habitations

Ce deuxième scénario illustre le principe selon lequel une implantation des bâtiments d’habitat intermédiaire le long des voiries économise de l’espace et permet au hameau d’accueillir de nouveaux résidents ou de nouvelles activités sans pour autant l’étaler. La construction de nouvelles voiries dans les limites actuelles du hameau (ici en gris clair) permet de densifier le hameau et d’éviter l’étalement du scénario des maisons individuelles. Les nouvelles voiries ne sont pas en limite de hameau afin d’éviter l’étalement urbain. La route en aval du hameau aurait aussi un impact paysager très fort depuis Villeneuve d’Uriage. Sans compter la parcelle d’étude, cinquante-huit équivalent maisons peuvent être implantés sans modifier la silhouette actuelle du hameau. La zone constructible au nord du hameau est laissée naturelle tandis que la grande zone à urbaniser est plus dense que dans le scénario précédent. L’équivalent de dix-sept maisons permet de garder cet espace naturel.

B. Projet

Route en limite de hameau et risque d’étalement de l’urbanisation

71


72


B. Projet

II. ScÊnarios d’implantation sur la parcelle

73


II. Scénarios d’implantation sur la parcelle

0

5

10

20m

Bâti existant Scénario d’implantation

Espaces extérieurs communs Espaces extérieurs privés

74

N


1. Îlot «urbain»

A partir du deuxième scénario dit «des groupements d’habitations», la parcelle est étudiée en détail par rapport au bâti environnant et à sa topographie. Les bâtiments sont tous implantés à proximité des voiries afin de faciliter les accès et de conserver un maximum d’espace naturel. Les arbres le long de la route sont une séquence dans le parcours du chemin du Marguai. Les bâtiments sont implantés en continu le long des rues. Cette proposition referme la parcelle par rapport à la voie publique. Les bâtiments implantés le long de la nouvelle voie sont orientés est/ouest ce qui n’est pas favorable pour le solaire passif1.

1. le solaire passif correspond aux apports solaires qui chauffent le bâtiment simplement au travers des fenêtres.

75

B. Projet

Ce scénario est donc trop fermé par rapport au hameau et les bâtiments ne sont pas idéalement orientés.


II. Scénarios d’implantation sur la parcelle

0

5

10

20m

Bâti existant Scénario d’implantation

Espaces extérieurs communs Espaces extérieurs privés

76

N


2. Deux entités parallèles

B. Projet

Dans ce second scénario, les bâtiments sont bien orientés pour bénéficier du solaire passif. Néanmoins, l’espace naturel est très occupé. Les deux entités sont indépendantes alors que le projet nécessite une unité.

77


II. Scénarios d’implantation sur la parcelle

0

5

10

20m

Bâti existant Scénario d’implantation

Espaces extérieurs communs Espaces extérieurs privés

78

N


3. Continuité urbaine

Ce scénario s’inscrit en continuité du bâti existant. Il crée la liaison entre deux entités anciennes du hameau en s’ouvrant vers le sud. Les espaces extérieurs privatifs sont directement en lien avec l’espace commun qui est traversant et ouvert sur l’espace public.

0

5

10

20m

Continuité urbaine

B. Projet

Aménagement du carrefour du Marguai pour faciliter l’accès au terrain

79


80


B. Projet

III. Programme

81


III. Programme

Compositions des ménages demandeurs

Types de logements demandés

20 femmes seules avec enfant(s)

T3 ou T4

6 couples avec enfant(s)

T3 ou T4

4 couples sans enfant

T1/T2

14 femmes seules dont 4 retraitées

T1/T2

3 hommes seuls

T1/T2

Nombre de demandes T1/T2

17

T3

20

T4

12

Données recueillies auprès du CCAS de Saint-Martin-d’Uriage

Composition du groupe d’habitants imaginé

Type de Logement 1 T2 2 T2 T2 3 4 T2 5 T2 6 T3 T3 7 8 T3 T3+Bureau 9 10 T4 11 T4 TOTAL

Surface approximative Composition des Ménages

Ages des adultes

40 Femme seule 40 Femme seule

25 ans 40 ans

40 40 40 65 65 65 80 80 80

Couple à la retraite Un homme seul Un couple sans enfant

60 ans 35 ans 25 ans

Famille monoparentale avec 1 enfant

45 ans

13 ans

Un couple avec 1 enfant

35 ans

1 an

Couple sans enfant

30 ans 50 ans

Un couple dont les enfants sont partis Couple avec 2 enfants 45 ans Une famille monoparentale avec 2 enfants 35 ans

635

En bleu, logements en location En noir, logements en accession à la propriété

82

Ages des enfants

15 &17 ans 8 &10 ans


1. Habitants et logement

Un habitat groupé coopératif

L’objectif du programme est de loger des gens qui travaillent sur la commune ou des personnes qui demandent un logement social à Saint-Martind’Uriage.

- Des habitants impliqués Le projet est basé sur une volonté des habitants de vivre différemment et de diminuer leur empreinte écologique. Ce projet nécessite d’imaginer une autre façon de vivre. Les personnes qui s’engagent dans la création d’une telle opération sont nécessairement impliquées dans une vie sociale commune.

Le groupe d’habitants est imaginé à partir de la demande en logement locatif social. Le programme repose sur les choix suivants : Un type d’habitat différent Proposer du logement collectif et intermédiaire1. Densifier l’habitat tout en gardant les atouts de la campagne (isolation performante entre les logements, jardins privatifs.)

- Charte Ce projet de vie mène à l’élaboration d’une charte qui évolue au cours du temps (exemple de charte annexe n°5). «Le fonctionnement de la coopérative (d’habitants) repose sur une charte de valeurs : -le refus de la spéculation, -la mutualisation d’espaces et de prestations, -la responsabilisation des habitants, -le souci de diminuer l’empreinte écologique de la coopérative, -la volonté de favoriser la mixité sociale, culturelle, générationnelle -le souci de faire vivre le lien social -un fonctionnement démocratique selon le principe une personne = une voix.»

La mixité Créer de la mixité avec onze logements de types T2, T3 ou T4. Cette diversité de tailles de logements induit de la mixité dans la composition des ménages. La majorité des logements se compose de T2 et T3 du fait de la demande en logements sociaux et par rapport au parc de logements de la commune qui est composé de plus de la moitié de logements T4 ou plus. Certains logements seront en accession à la propriété et d’autres en location (en bleu dans le tableau) pour apporter une mixité.

http://www.groupesocialistegrandlyon.org/ dossier.php?idDossier=452

B. Projet

1. L’habitat intermédiaire est un ensemble de logements avec mitoyenneté verticale et/ou horizontale ne dépassant pas le R+3. Chaque logement doit avoir son entrée individuelle. Une partie du logement bénéficie d’un espace privé extérieur, si possible sans vis-à-vis gênant, et dans le prolongement direct du séjour.

83


III. Programme

Logements

Espaces extérieurs privés intimes

Espaces extérieurs privés cultivables

Stationnements

Espace de rencontre et de convivialité

Espaces publics

Salle commune

Organisation des espaces autour du logement

Espaces communs Espaces partagés chaudière bois local vélo salle commune chambre d’amis laverie local poubelle

Surface approximative 50 33 20 20 11 13 147

TOTAL du Bâtiment collectif

En bleu : Logement en location Investisseurs privés ex :

Studio ; le couple sans enfant le loue jusqu’à ce que la fam T4 ; habitant du hameau qui souhaite acheter pour ses enfa 84


2. Espaces communs

- Statut juridique

Mutualiser

Le statut de La Société Civile Immobilière (SCI) est adaptée à ce projet. Il permet d’intégrer des logements locatifs dans l’opération. «La Société Civile Immobilière a pour objet d’acquérir ou de faire construire un bien en vue de le louer à un tiers ou de le mettre à disposition gratuite de ses associés.»

Economiser l’espace et les moyens en partageant par exemple une chambre d’amis ou une salle commune. La mutualisation des moyens et des espaces est une composante importante du projet. Ce partage favorise les rencontres et les relations de voisinage. Une attention toute particulière est donc accordée.

revue la maison écologique n°26 2005

Les associés ne sont donc pas propriétaires de leur logement mais de parts sociales. Une bonne entente entre les associés est donc indispensable au bon fonctionnement du projet. La flexibilité du bâti justifie aussi le choix de ce statut.

Combiner relations sociales et Intimité Il est important que chaque habitant puisse choisir de rencontrer ou non ses voisins. Favoriser les rencontres et les échanges en créant des espaces extérieurs ouverts à tous. Les logements sont autonomes avec un espace extérieur intime et un espace extérieur privé en lien visuel avec l’espace commun.

B. Projet

A l’intérieur, les logements sont divisés en deux parties : la partie intime avec les chambres et les sanitaires et la partie accueil et réception avec le séjour et la cuisine.

85


86


B. Projet

IV. Projet architectural

87


VI. Projet architectural

Bois d’Anton

Chamrousse

Combeloup

Plan de toiture échelle 1/1000ème

Bâti existant

Terrain du Marguai

Projet d’habitat groupé Scénario d’implantation

88

N


1. Architecture et espace public

Pour rester dans les proportions des bâtiments du hameau, les volumes mesurent dix à quinze mètres de long. Les petits logements sont regroupés dans ces gros volumes compacts limitant les déperditions thermiques.

Deux des bâtiments sont le long d’un ravin. Ils bordent un chemin de grande randonnée. Le bâtiment «Bois d’Anton» constitue une séquence dans le cheminement : bâti ancien, végétation, bâti contemporain puis bâti ancien. La séquence végétale justifie cette rupture entre les deux bâtiments d’habitation.

L’implantation des bâtiments perpendiculairement aux courbes de niveaux et leurs dimensions entraînent des décrochements de toiture. est

composé

de

trois

Le bâtiment collectif «Bois d’Anton», implanté sur le talus, borde le chemin du Marguai. Le bâtiment d’habitat intermédiaire «Chamrousse», en retrait par rapport aux arbres, s’inscrit dans la continuité d’un mur en pierre existant. Le bâtiment commun, «Combeloup», dédié au stationnement et à la convivialité, est dissocié des bâtiments d’habitation. La salle commune pourrait ainsi être utilisée par tous les habitants du hameau. Elle se trouve proche de la nouvelle voirie et s’ouvre sur le jardin commun.

Ouverture à l’ouest sur l’espace public

Vue du carrefour du Marguai

Séquences dans le parcours du GR d’Uriage à Chamrousse 89

B. Projet

Le projet bâtiments.


VI. Projet architectural

Plan du niveau -1

Êchelle 1/500ème

90

N


2. Volumes et accès

Dans le bâtiment «Bois d’Anton», le vide que crée l’espace de stationnement au niveau de la route, de même que le porte-à-faux en aval, limitent l’impact visuel de la hauteur du bâtiment.

Le bâtiment «Chamrousse» comporte un seul étage. Son implantation s’adapte à la pente. Le volume est simple et compact. La toiture est parallèle à la surface du terrain. Les vues orientent le bâtiment vers le sud-est principalement (Croix de Chamrousse) mais aussi vers le sudouest (la Moucherolle). La toiture se replie au nord pour fermer le volume habité par rapport au froid. Des débords abritent les entrées individuelles.

Le volume est divisé en trois parties. Les deux ailes rectangulaires sont orientées par une articulation centrale qui s’ouvre sur le jardin commun. L’aile en amont est face à la Croix de Chamrousse tandis que le volume aval bénéficie d’un ensoleillement optimal et s’oriente vers la vue sur le massif du Vercors (le Moucherotte).

Les habitants stationnent leurs véhicules dans le parking couvert au sud de la parcelle. L’accès piéton se fait par les jardins (30m). Un arrêt plus proche est cependant possible devant le bâtiment «Bois d’Anton».

L’angle génère côté route un espace d’entrée sécurisé. Côté jardin, il favorise l’intimité dans les espaces extérieurs privés. Les deux espaces de stationnement sont couverts. Quatre places supplémentaires longent la nouvelle voirie. Chaque montée d’escalier comporte deux entrées : l’une au nord côté parking et l’autre au sud côté jardin. Les entrées sont marquées par un pli de la toiture qui retombe verticalement jusqu’au sol. La possibilité d’installer un ascenseur est prévue.

B. Projet

Trois implantations dans la pente

Façade nord

échelle 1/500ème

91


VI. Projet architectural

1

4

3

2

Plan du niveau 0

Êchelle 1/500ème

92

N


3. Jardins privés et commun

L’espace naturel est divisé en 11 jardins privatifs et un espace commun. Chaque appartement possède une terrasse intime et un jardin d’au moins 40m2 en lien visuel avec l’espace commun. 1. Jardins privés et communs

Un chemin public qui traverse le terrain de haut en bas sépare les parties privées de l’espace commun. Le verger actuel est conservé au maximum. Le jardin commun est aménagé autour de ces arbres en deux espaces. En amont, le terrain est aplani pour les jeux. En aval, le terrain est en prolongement de la salle commune. Il est composé d’une terrasse végétalisée et d’une terrasse en bois ombragée sur le parking couvert.

2. Jardin et salle commune

L’entretien de ces espaces est à la charge des habitants qui s’organisent pour tondre la pelouse et qui peuvent même s’organiser pour une collecte des pommes ensemble.

3. Chemin ouvert à tous

B. Projet

Vue du jardin commun 4. Jardins commun à gauche et privés à droite

93


VI. Projet architectural

Plan du bâtiment Combeloup échelle 1/200ème

94

N


4. Espaces communs

Les locaux communs sont divisés entre l’espace d’articulation du bâtiment «Bois d’Anton» (laverie et chambre d’amis) et le bâtiment Combeloup (espace repas, détente, sanitaire et stockage). Les événements se déroulent dans le bâtiment Combeloup. L’espace détente peut être utilisé comme chambre d’amis en cas de nécessité. Les espaces communs du bâtiment «Bois d’Anton» sont accessibles côté route, côté jardin et par une passerelle couverte qui lie les deux espaces de circulation du bâtiment. La chambre d’amis peut être louée à des touristes si elle est disponible.

Espaces communs Plan du RDC Bâtiment Bois d’Anton

Espaces communs Plan du 1er étage Bâtiment Bois d’Anton échelle 1/200ème

Espaces communs Plan du 2er étage Bâtiment Bois d’Anton échelle 1/200ème

95

B. Projet

échelle 1/200ème


VI. Projet architectural

Le Moucherotte

Laverie

Laverie Laverie

La Croix de Chamrousse La Moucherolle

Vues des logements du bâtiment «Bois d’Anton» Vues des logements du bâtiment «Chamrousse»

Le Grand Colon

La Croix de Chamrousse

La Moucherolle

Vues du bâtiment commun «Combeloup»

La colline de Combeloup

Le Grand Colon

Le Moucherotte Stockage Cuisine Stockage Cuisine

Stockage Cuisine

96

N


5. Vues et ensoleillement

Les appartements ont des vues plus ou moins variées. Pour certains les apports solaires passifs ont été privilégiés. Les apports solaires en hiver sont maximisés par de grandes baies vitrées. Des débords de toit et des terrasses jouent le rôle de protection solaire pour éviter les surchauffes en été.

Cadrages sur la Croix de Chamrousse

La vue privilégiée est orientée vers la Croix de Chamrousse. Néanmoins, les appartements à l’ouest bénéficient de vues cadrées sur le Vercors. Les ouvertures sont installées pour que les vues soient optimisées (en position debout, assise et même couchée). Le rapport entre l’intérieur du logement et l’extérieur est étroit car ce sont les vues qui conditionnent l’organisation des logements.

Ouverture au sud et vues en biais

Combiner les vues et les protections solaires

B. Projet

Soleil d’été Soleil d’hiver 97


VI. Projet architectural

Plan du niveau 1

Êchelle 1/500ème

98

N


6. Intérieurs

Les murs porteurs se trouvent entre les appartements. L’aménagement intérieur est donc flexible et cloisonné au minimum. L’objectif est de créer de beaux volumes lumineux largement ouverts vers l’extérieur. L’opération est composée de cinq T2, trois T3, un T3+bureau et deux T4. Les logements sont tous traversant nord sud pour une bonne ventilation. Les appartements du bâtiment «Chamrousse» sont plus grands que ceux du bâtiment «Bois d’Anton».

Coupe longitudinale du bâtiment Bois d’Anton 99

échelle 1/200ème

B. Projet

Les appartements sont diversifiés du fait des différentes typologies, orientations et pentes des toits.


VI. Projet architectural

Bâtiment Bois d’Anton Plan du RDC échelle 1/200ème

100

N


6. Intérieurs

Bâtiment Bois d’Anton Plan du 1er étage

B. Projet

échelle 1/200ème

101


VI. Projet architectural

Bâtiment Bois d’Anton Plan du 2ème étage échelle 1/200ème

102

N


Bâtiment Chamrousse Plan du 1er étage

échelle 1/200ème

Bâtiment Chamrousse Plan du RDC

échelle 1/200ème

103

B. Projet

6. Intérieurs


VI. Projet architectural

Bâtiment Bois d’Anton Plan du niveau -1

échelle 1/200ème

Mur mitoyen Plancher mitoyen

Détail de jonction d’un mur mitoyen et du plancher

Sol quelconque Chape béton ép 5 cm sur support métallique profilé Résilient souple de type Rocksol 19 mm Solive périphérique 36 x 170 Bille Poraver 80 mm Entretoise 36 x 170 Isolation laine minérale 80 mm 2 plaques de plâtre 13 mm

échelle 1/20ème

104

Plaque Fermacell 13 mm Freine Vapeur Ouate de cellulose insufflée 120 mm Liteau 23/40 Ossature 97/36 Panneau OSB 12 mm Vide d’air 40 mm Panneau OSB 12 mm Ossature 97/36 Liteau 23/40 Ouate de cellulose insufflée 120 mm Freine Vapeur Plaque Fermacell 13 mm N


7. Techniques

Les bâtiments sont chauffés par une chaudière collective à granulés de bois. Ce système est combiné avec une VMC (ventilation mécanique contrôlée) double flux collective. Cette technologie permet de récupérer les calories de l’air sortant pour chauffer l’air entrant. Des panneaux solaires thermiques sont placés en garde-corps sur les terrasses pour l’eau chaude sanitaire. L’eau des toilettes et des machines à laver provient de la cuve de récupération des eaux de pluie en sous-sol (capacité 34000 litres).

La toiture est surmontée d’un porteneige en pin Douglas (cultivé sur la commune) qui continue en bardage ajouré sur les retombées des entrées. Les façades sont aussi en pin Douglas en bardage horizontal. Le pin ne sera pas traité car il résiste aux intempéries. Le bardage est plus à l’abri, il se patinera donc moins vite que les toitures.

Panneaux solaires thermiques en façade sud

échelle 1/500ème

105

B. Projet

Le soubassement est en béton et la structure des bâtiments est en ossature bois (épicéa). Un système poteaux-poutres est utilisé lorsque les portées vont au-delà de cinq mètres. La structure repose sur un système de double mur pour une bonne isolation phonique entre les logements. Les bruits sont aussi étouffés par une chape béton coulée sur le plancher en ossature bois. Cette masse crée aussi de l’inertie thermique dans le bâtiment.


106


Conclusion

107


Conclusion

Étalement urbain entre Saint-Nizier et Pinet

Urbanisation des zones constructibles et à urbaniser en maisons individuelles

Densité Silhouette du hameau de Saint-Nizier vue de la Croix de Chamrousse 108


L’habitat groupé coopératif est une solution pour densifier un hameau de montagne en privilégiant la convivialité et l’ouverture. Ce type de projet peut être aussi bien à l’initiative de privés que de la commune. La diversification des types d’habitat apporterait une mixité sociale et générationnelle sur la commune. Un travail sur les espaces publics et les circulations douces favoriserait les rencontres, la convivialité et aiderait à la diminution des gaz à effet de serre. Ce projet soulève néanmoins une problématique bien plus générale : Comment aménager les hameaux de montagne en périphérie des grandes villes? La densification permettrait de conserver des terres agricoles précieuses en préservant nos paysages de montagne.

109


110


Annexes

111


Annexes

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Janvier

Visite de Revel

RDV P. Belli-Riz (PLU) RDV Mairie N. Milesi RDV M. Guidoux (CCAS) RDV mairie (Saint-Nizier) RDV Pauline Blanchard (Actis) RDV M. Roche (responsable habitat) CC du Grésivaudan

Sophie Gouin, Projet Revel

RDV avec les élus N. Milesi, Paul Dauphin et Gérald Giraud

Mails à 19 communes RDV avec Sophie Gouin (Espace Belledonne) Conseil municipal Définition du sujet de Saint-Martin-d’Uriage Réponse de Saint-Martin-d’Uriage

Mail à Sophie Gouin

Choix définitif du terrain du Marguai

Exposition sur l’intercommunalité (Fort Barraux)

Visite musée de La Combe de Lancey Conférence sur le transport par câble

Formation : «Villages durables, villages de demain ?»

Documentation sur Belledonne Analyse de la commune de Saint-Martin-d’Uriage Analyse du hameau de Saint-Nizier

112


1. Rétroplanning

Janvier

Février

Mars

Avril

Rencontre avec Marion Nicolas, membre du projet d’habitat groupé des «Toits Liés»

2nd Conseil de hameau

Réunion d’information habitat groupé à Allevard Relevés du terrain Archives départementales 1er Conseil de hameau (Chapelle de Saint-Nizier)

Scénarios d’implantation sur la parcelle Scénarios d’évolution du hameau Analyse du hameau de Saint-Nizier

Projet architectural

113

Mai


Annexes

Projet de fin d’études en Architecture dans le hameau de Saint-Nizier Nous sommes deux étudiantes en 5ème année à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble (ENSAG). Pour notre projet de fin d’études, nous choisissons un site en rapport avec notre spécialisation : Architecture, Paysage, Montagne. Nous avons contacté la mairie de Saint-Martin-d’Uriage en lui communiquant notre sujet d’étude qui reste fictif. Sujet Notre programme est un groupement de quelques logements proches d’un village. L’objectif est d’éviter la dispersion de l’habitat en implantant les nouvelles constructions proches des zones déjà urbanisées. La convivialité serait au cœur du projet tout comme l’objectif développement durable des bâtiments. Objectifs du projet L’objectif principal de nos projets de fin d’études est de proposer de l’habitat intermédiaire1 qui ait des liens avec le hameau de Saint-Nizier dans un tissu urbain essentiellement constitué d’habitat individuel. Nous souhaitons aussi intégrer aux projets les notions de grand paysage, des liaisons du hameau avec les hameaux voisins, de mixité sociale et générationnelle, de convivialité et d’économies d’énergie. Démarche de travail Depuis le mois d’octobre 2010, nous avons fait des recherches documentaires sur le massif de Belledonne et sur la commune de Saint-Martin-d’Uriage. Pendant tout notre projet, nous avons installé une relation de dialogue avec les élus de la commune. La compréhension de la commune passe par huit thématiques principales : le paysage, l’histoire, l’économie, les déplacements, l’urbanisme, l’architecture, la population et le logement. Chacune d’elles pourra être analysée à plusieurs échelles selon l’utilité pour le projet. Nous éclaircirons par la suite le choix du terrain puis nous analyserons sa topographie et son accès, le climat et le paysage, la réglementation. Les moyens d’analyse passent par la documentation, les observations in situ et les rencontres de différents acteurs et des habitants de la commune. Le premier axe de réflexion du projet est un travail sur l’accès. L’implantation de nouvelles constructions suppose quelques aménagements plus ou moins importants dans le hameau. Suite à l’analyse de projets d’habitat social, d’habitat intermédiaire et d’habitat groupé, nous proposerons différents projets sur la parcelle puis chacune développera son propre scénario. Notre objectif du questionnaire au verso est de prendre en compte vos idées dans notre projet. Malgré le caractère fictif du projet, nous cherchons à répondre au mieux à vos attentes au sujet du développement du hameau. Vous pouvez nous renvoyer vos réponses par mail ou les déposer à la mairie jusqu’au 4 février. Nous vous remercions par avance pour votre contribution.

1. L’habitat intermédiaire est un groupement de maisons individuelles qui permet d’économiser l’espace naturel tout en assurant aux habitants un logement et une bonne qualité de vie.

114

N


2. Questionnaire

Questionnaire aux habitants du hameau de Saint-Nizier Aménagements du hameau - Pour vous, y a-t-il des dysfonctionnements dans le hameau ? Si oui, lesquels ?

- Pensez-vous que le carrefour principal est dangereux ? Si oui, pour quelles raisons ?

Déplacements - Quels moyens de transport utilisez-vous ?

- S’il y avait un chemin destiné aux « circulations douces » (réservé aux piétons et cycles) pour se rendre au Bourg, en feriez-vous usage ? Si oui, préféreriez-vous qu’il soit en bord de route, à proximité de celle-ci ou à l’écart ?

Besoins sociaux - Y a-t-il besoin d’une salle communale dans le hameau ? La chapelle est-elle suffisante ?

- Pensez-vous qu’une aire de jeux pour enfants dans le hameau serait utilisée ?

Propositions de diversification des usages dans le hameau - Pensez-vous que l’installation d’une micro-entreprise soit possible dans le hameau ?

Propositions autres

115


Annexes

Périmètre de l’Espace Belledonne

116


3. Contexte administratif

Saint-Martin-d’Uriage se trouve dans le canton de Domène. En 2007, la commune compte 5234 habitants qui se nomment les Saint-Martinois et les Saint-Martinoises. En 2002, la commune rejoint la Communauté de Communes des Balcons de Belledonne créée en 1993. Cette communauté dépend aujourd’hui de la Communauté de Communes du Pays du Grésivaudan qui jouxte l’agglomération grenobloise. Elle a été née en janvier 2009 et regroupe actuellement 47 communes de la vallée du Grésivaudan, des contreforts de la Chartreuse et du massif de Belledonne.

La commune est adhérente de l’association Espace Belledonne qui couvre une grande partie des territoires de Belledonne en Isère et en Savoie. Ses objectifs sont : de promouvoir le développement des communes de Belledonne, d’être un lieu de rencontre, de réflexion et de concertation pour les différents acteurs du territoire et enfin d’accompagner les acteurs locaux dans la définition de projets structurants pour le massif.

Contexte administratif

117


Annexes

Antiquité

Moyen-Age

dès le XIe siècle le premier château le hameau de Pinet est celui qui comprend le plus grand nombre d’habitants 1367 dépopulation due à la peste

1

Au Moyen-Age, après avoir été abandonnées, les sources sont à nouveau fréquentées

Antiquité

Moyen-Age

THERMALISME

les soldats venaient se faire soigner aux sources d’Uriage

118


4. Histoire

1750

1760

1770

1780

1790

1800

1810

1820

1830

1840

1850

1830 construction de la route passant par la gorge du Sonnant

2

1750 8 lits pour loger les malades grenoblois. 1781 l’eau des sources d’Uriage est déclarée curative

1820 12 cabinets de bains à proximité de la source 1823 véritable établissement en dur 1824 premier hôtel

1750

1760

1770

1780

1790 119

1800

1810

1820

1830

1840

1850


Annexes

1850

1860

1870

1880

1900

1890

1910

1920

1902 électrification de la ligne 1894 arrivée du gaz, de l’électricité

1892 liaison Vizille-Grenoble avec traction à vapeur 5

1,2,3,4 : prospectus “Uriage-les-Bains station thermale d’hier et 3 d’aujourd’hui” Grésivaudan Belledonne 5 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ancien_tramway_de_Grenoble 6 : http://www.chamrousseweb.info/page53.html

6

1877, fondation de la Société Anonyme de l’Établissement Thermal d’Uriage début du grand essor de la station thermale

Fin de XIXème siècle 4

développement des commerces et activités récréatives pour les curistes construction de villas et chalets de style anglo-normand

1850

1860

1870

1880

1890 120

1900

1910

1920


4. Histoire 1930

1940

1950

1960

1970

1968 Jeux Olympiques

1980

1990

2000

élargissement et prolongement des routes

1946-1948 abandon de l’exploitation du tramway

1925 route juste au-dessus du Bourg de Saint-Martin, au Peyret

1930 le ski commence à faire des adeptes.

SPORTS D’HIVER

1968 Jeux Olympiques

1946 début de l’aménagement de la station de Chamrousse

THERMALISME

1930 années noires pour le thermalisme.

1930

1940

1950

1960

1970 121

1980

1990

2000


Annexes

Exemple de projet de charte (pour un habitat coopératif intergénérationnel) Les signataires sont en accord sur les principes suivants : 1) L’autonomie. Chaque habitant, chaque famille a son propre logement, son autonomie économique et son mode privé de vie. Les limites de la liberté de chacun sont constituées par les lois républicaines en vigueur et le règlement interne de l’Habitat Coopératif Intergénérationnel, règlement découlant de cette charte et des décisions successives de l’assemblée des habitants. Concrètement, en exemple : chacun est libre d’écouter sa musique ou de fêter un événement dans la mesure où il ne gêne pas son voisinage. Une conséquence technique : le traitement de l’isolation phonique des logements sera un point important du dossier architectural. 2) La responsabilité. L’autonomie se traduit dans la volonté individuelle de se prendre en charge, en interdépendance avec les autres. Corrélativement, elle implique un sentiment de responsabilité tant dans ses actes aux conséquences strictement personnelles que dans ceux qui concernent la collectivité. Concrètement : la société humaine est conçue et évolue collectivement. Elle nécessite des temps d’échanges et de partages décisionnels qui impliquent des efforts individuels de réunion, d’écoute et compréhension mutuelles. L’exemplarité des actes, sans qu’ils soient réalisés dans ce but, est aussi une conséquence d’une posture responsable.

http://habitatcooperatif.unblog.fr/2007/07/19/appel-a-participation/#more-8

122


5. La charte

3) La convivialité. Le sentiment d’être responsable nous amène à percevoir que des différences individuelles et des niveaux distincts de conscience existent. Cette diversité peut être le support de divisions malveillantes. L’Habitat Coopératif Intergénérationnel vise des relations pacifiées qu’il est possible d’atteindre par des temps de dialogues interindividuels et le partage de moments collectifs conviviaux. Concrètement : des conflits naissent au sein de tout collectif. La conscience de leur possibilité, leur anticipation et leur gestion par des dispositifs régulateurs sont essentielles. L’accompagnement institutionnel par un spécialiste de la psychosociologie de l’habitat peut être ainsi envisagé.

5) La coopération et l’intercoopération. Un mode de vie respectueux des personnes et de l’environnement ne perdure que s’il s’inscrit dans une dynamique interne et sociétale très large. L’intercoopération, basée en particulier sur l’exemplarité de ceux qui réussissent à faire vivre leurs valeurs, peut concourir à la construction d’un monde meilleur. Concrètement : loger au sein d’un Habitat Coopératif Intergénérationnel, c’est accepter de partager son expérience afin que d’autres s’en inspirent et/ou viennent l’enrichir. 6) La solidarité. La coopération et l’intercoopération ne sont envisageables que dans le cadre d’une solidarité éthique plutôt que caritative. Les soutiens entre personnes et entre générations ont toujours existé. Les conditions de leur développement méritent d’être pensées collectivement par des aménagements viables. Concrètement : les capitaux, détenus par les plus riches, peuvent être investis de façon raisonnable à long terme afin d’aider les plus jeunes ou les plus démunis à se sortir de leurs conditions difficiles. C’est à cette seule condition que les fractures sociales et environnementales seront atténuées. Les signataires de la présente charte s’engagent, en toute conscience, à respecter et faire respecter le sens des valeurs décrites ci-dessus. Par la même, ils concourent au meilleur fonctionnement possible de leur habitat telle que cette charte les incite. Cet engagement n’est concevable que dans la primauté du respect réciproque de la dignité de chacun.

4) Le respect de l’environnement, des autres et de soi-même. Une vie collective conviviale ne peut ignorer les problèmes sociaux et environnementaux actuels sauf à se constituer en communauté fermée, irresponsable et mortifère. Le refus d’attitudes consommatrices strictement individualistes et la mise en avant de comportements écologiques engagent les signataires de cette charte. Concrètement, en exemple : la gestion de l’eau potable, différenciée des eaux sanitaires et de jardin, apporte des économies substantielles et un plus grand respect de l’environnement. Autre point : une mixité sociale bien comprise concourt à la création d’une société de confiance.

123


124


Bibliographie

125


Bibliographie

Ouvrages

Livret

- Jean-Paul GROSSI, La chaîne de Belledonne, Conservatoire Rhône-Alpes des espaces naturels (Paris), 2003

- B. Naudot, architecte ; A. Daburon, géographe ; B. Rétif, paysagiste Habiter en Belledonne, construire en montagne Editeur : La chaîne Belledonne, 2007

- Sophie DAIAN, Le balcon de Belledonne ; Diagnostic paysager, Communauté de Communes du Balcon de Belledonne, 1997

Règlements, chartes et études - SITES & PAYSAGES / EB CONSEIL / FLORIAN GOLAY, CHRISTOPHE SERAUDIE ET OLGA BRAOUDAKIS / PHILIPPE MARIN, Charte paysagère du Pays du Grésivaudan, janvier 2008.

- Patrick BIENVENU : paysagiste ; Jean-François LYON-CAEN : Architecte urbaniste ; Jean PRESIDY : économie du développement et marqueting touristique La route des Balcons de Belledonne, Communauté de Communes du balcon de Belledonne (Revel), 2000

- Agenda 21 - ECONAT-CONCEPT ; FRAPNA Isère ; GENTIANA ; CORA Isère, Importance des réseaux écologiques et du patrimoine naturel sur le territoire communal de Saint-Martin-d’Uriage, 2006

- STUDIO ARCHITECTURE, PAYSAGE ET MONTAGNE, Balcon de Belledonne, Relevés d’architecture, EAG, 1995

- Chambre de l’agriculture de l’Isère, Charte de bien vivre dans Belledonne, 2003

- C. MEZRAHI (2001). Le marketing des logements locatifs sociaux. Prévenir et réduire la vacance dans le parc locatif. Ed. Presses de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Paris.

- « Plan Local d’Urbanisme de SaintMartin-d’Uriage » Rapport de présentation simplifié révision n°3, 2008

126


Analyse

Conférence et formation

Musée

- Jean-François GAMOND, Le Grésivaudan, un paysage résultant d’une longue histoire, ENSAG, Octobre 2010

- Visite du musée : « la Combà, aufrafé » la Combe de Lancey, Novembre 2010

- « Villages durables, villages de demain ? » Réunion de formation pour les élus et techniciens de la Communauté de Commune du pays du Grésivaudan. Lycée Marie Reynoard, Villard-Bonnot, le 9 décembre 2010

(consultés en 2010-2011)

Sites internet

- Site officiel de la ville de Saint-Martind’Uriage : http://www.saint-martinuriage.com/ - Schéma directeur de la région grenobloise : http://www.regiongrenoble.org/

Revues

- Géologie dans Belledonne : http:// www.geol-alp.com/

- Témoignages, « Grenoble vivre sur les hauteurs » (page 60) Alpes magazine n°72 novembre/ décembre 2001

- INSEE : http://www.insee.fr/ fr/bases-de-donnees/default. asp?page=statistiques-locales.htm

Projets de Fin d’études

- Fragmentation sociospatiale http://www.region-grenoble.org/images/ stories/Documents/Fragmentation_ SocioSpa.pdf

- Christiane BOSSY, Anouck HINGANT, Problèmes relatifs à l’architecture sur le balcon de Belledonne, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble. TPFE, 1981 - David GENAND, Les hommes et la pente. Extension d’un village dans le massif de Belledonne, par une composition en terrain pentu. Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble. TPFE, 2006

127


Bibliographie

128


Projet

Ouvrages

Revues

- Christian LA GRANGE Habitat groupé : écologie, participation, convivialité. Editeur : Mens : Terre vivante; 2008

- «Habitat participatif» p.50 Ecologik n°18 mars 2011 - «Bâtir ensemble» p.15 La maison écologique n°26 Avril-mai 2005

- Monique ELEB, Jean-Louis VIOLEAU Entre voisins. Dispositif architectural et mixité sociale. Editeur : Paris : Ed. de L’Epure; 2000

Sites internet (consultés en 2010-2011)

- Anne-Marie CHATELET, Monique ELEB Urbanité, sociabilité et intimité. Des logements d’aujourd’hui. Editeur : Paris : Ed. de L’Epure; 1997

- Emissions France culture: http://www.franceculture.com/oeuvreles-nouvelles-peripheries-urbaines-demarc-dumont-et-emmanuelle-hellierdir.html

- Sabri BENDIMERAD. Dir., Magali PARIS. Collab. Habitat pluriel : densité, urbanité, intimité. Editeur : Paris : Plan Urbanisme Construction Architecture; 2010

http://www.franceculture.com/oeuvrela-politesse-des-maisons-reneegailhoustet-architecte-de-benedictechaljub.html

- Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva La conception Bioclimatique Editeur : Terra vivante; 2010

- http://www.architekt-unterrainer.com/ - http://lespressesdelacite-archi-urba. com/index.html

Livret

- http://www.leshabiles.org/

- prospectus : «Au fil du bois» CAUE 38

- http://www.hi.urbitat.com/

Mémoires - Pascale DELALLEAU, L’habitat groupé coopératif, un réseau de solidarités Ensag, 2009 - Camille EEMAN, L’habitat groupé par ses limites, Ensag, 2009

129


130


Remerciements

131



REMERCIEMENTS

Remerciements aux élus et au personnel de la commune de SaintMartin-d’Uriage pour leur accueil et plus particulièrement : - Paul DAUPHIN, adjoint au maire chargé de l’urbanisme, de l’agriculture, de la forêt et du patrimoine et Nicolas MILESI, responsable du service urbanisme, pour tous les renseignements, documents apportés et le temps accordé ; - Gérald GIRAUD, 1er adjoint au maire de la commune de SaintMartin-d’Uriage chargé des finances, de l’intercommunalité, de la sécurité, des écoles et des transports et VicePrésident de la Communauté de Communes du Pays du Grésivaudan chargé du développement durable, qui a aidé à la compréhension des enjeux du territoire, de la politique et de la demande de la commune par rapport au projet ; - Marina GUIDOUX, directrice du Centre Communal d’Action Sociale, qui a répondu à nos questions sur le logement social ; - Jean-Marc AUFAUVRE, architecte conseil de la commune, pour ses conseils avisés. Ainsi qu’à mes professeurs du studio «Architecture, Paysage, Montagne» de l’ENSAG et plus particulièrement : - Chantal SOMM, - Jean-François LYON-CAEN, Remerciements aussi aux habitants du hameau de Saint-Nizier, pour leurs commentaires et leurs propositions et plus particulièrement ; - Jacques COCHET, propriétaire du terrain d’étude qui nous a permis de travailler sur sa parcelle ;

Remerciements également à : Pierre BELLI-RIZ, architecte DPLG et urbaniste OPQU, pour les renseignements apportés à propos du PLU de la commune ; Sophie GOUIN, Agent de développement à l’Espace Belledonne, pour son aide dans nos recherches de terrain d’étude et pour les renseignements fournis à propos du massif de Belledonne ; - Michaël ROCHE, responsable habitat de la Communauté de Communes du Grésivaudan, pour sa présentation de la politique de la communauté de communes ; - Pauline BLANCHARD, Actis, pour la compréhension des caractéristiques et du fonctionnement des logements sociaux ; - Paul PERROUD, propriétaire du musée La Combà, austrafé (musée rural d’arts et traditions populaires à La Combe-de-Lancey) ; - Pierre JAUSSAUD, ingénieur, pour les documents d’études de transport par câble ; - Anne CLAVEL, météorologue, pour ses renseignements climatologiques sur Belledonne et sur Saint-Martind’Uriage et ses relectures attentives ; - Colette LEFORT, pour son aide méthodologique et ses relectures attentives. Merci aux collègues et amis du studio «Architecture, Paysage, Montagne» pour leur aide et leurs encouragements et plus particulièrement : Audrey SIGRIST et Sophie BABAUD DE MONVALLIER.


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