Be vegetal my friend JULIE MARTIn
JULIE MARTIN -
DESIGN & VÉGÉTAL PORTFOLIO
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CANOPÉE Table avec un plateau de verre soutenu par trois pieds en tube soudés entre eux autour d’un même axe, puis cintrés à 90°.
INTERSTICES Carrelage en forme de motifs qui créent des vides et des pleins, laissant ainsi des interstices où les plantes peuvent pousser.
EN TÊTE À TÊTE Miroir permettant de présenter la face cachée des bouquets, le dessous des fleurs étant rarement montré.
CORAIL Savon inspiré des formes végétales et minérales des coraux, de leur squelette et de leur masse arborescente.
PAYSAGE TRANSMIT Création en collaboration avec Marie Legentil d’un nouvel espace regroupant tous les médias mi à notre disposition dans notre école, unifieriant l’ensemble dispersé.
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PLIAGE Poignée de porte avec le moins d’action possible sur la matière.
KALEIDOSCOPE Chaise géométrique.
CANTINE EN VILLE Concours biennal et national de micro-architecture, organisé par la Cité de l’Architecture & du Patrimoine et le VIA.
POUSSER DANS LA DENTELLE Projet commun proposé au concours de la FFDB 2012.
WEDDING PLANT – MINERAL 1 Sensible au matériau minéral et végétal, j’ai orienté mes recherches de master autour d’une matière méconnue : l’hypertufa.
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WEDDING PLANT – MINERAL 2 Suite de mes recherches sur l’hypertufa avec de nouvelles formes et compositions de la matière.
NUAGE Kokedama géant en mousse végétale qui permet la plantation de différentes variétés de plantes en fonction de leurs besoins en lumière et humidité.
POTAGER DIY Intérêt écologique d’un mini-potager vertical suspendu à créer soi-même en recyclant des bouteilles en plastique.
ROCHERS & CO Ouverture du champ d’investigation de l’hypertufa : passage du domestique vers l’extérieur.
NUANCES DE VERRES Recyclage des bouteilles en verre avec la technique du kokedama pour installer des plantes à l’intérieur de la bouteille, la tête en bas.
sommaire
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UP AND DOWN Pot suspendu à deux étages avec arrosage en commun.
01 CANOPÉE Lors d’une manifestation organisée entre l’ESAD de Reims et l’entreprise FAB21 (fabrication et commercialisation de tubes métalliques), j’ai fait appel à leur savoir-faire pour concevoir un nouvel objet. Je me suis intéressée à la technique de cintrage du tube qui permet de former sur quatre axes des longueurs diverses de tubes. Je me suis orientée vers la réalisation d’une table avec un plateau de verre soutenu par trois pieds en tube soudés entre eux autour d’un même axe, puis cintrés à 90° au niveau du plateau. Ce motif, répété plusieurs fois, forme un ensemble de branches qui se ramifient et se relient, symbolisant une canopée vue du ciel. Elles s’encastrent et soutiennent un plateau de verre fraisé pour la circonstance.
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02 INTERSTICES Ce carrelage est créé à partir de motifs qui forment des vides et des pleins, laissant ainsi des interstices qui deviennent des espaces creux où des plantes telles que la mousse pourraient y pousser. Un parallèle avec la ville où les plantes sauvages trouvent leur place entre deux plaques de béton de façon totalement incontrôlée et aléatoire. Interstices est composé de béton de bois. Le BRF inclus dans la préparation favorise la pédogénèse ; en d’autres termes, l’inclusion de matières végétales « vivantes » permet au ciment de se transformer au fil du temps en créant de l’humus. La première phase de pousse de la mousse va créer une surface fertile sur le maillage et ainsi les prochaines pousses développeront des strates jusqu’à atteindre les rainures dans le carrelage. Ainsi au toucher, on obtient une surface quasiment lisse, entremêlée de matière douce et éparse. Pour en en arriver là, il faudra être patient. Le processus de détérioration du béton de bois est en effet long.
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EN TÊTE À TÊTE L’objectif du projet a été de proposer un objet original aussi bien sur le plan esthétique que fonctionnel, et cela à partir d’un semi-produit, en l’occurrence un miroir du commerce. Cet objet devant pouvoir être fabriqué facilement, j’ai choisi de présenter la face cachée des bouquets, le dessous des fleurs étant rarement montré, et j’ai créé deux versions d’un soliflore. Dans la première version, le soliflore est placé en parallèle du miroir, comme en lévitation. Les modules sont en plâtre et visés l’un dans l’autre en traversant le miroir. Dans la seconde version, le soliflore est intégré à la forme, le module étant en résine. On peut placer la fleur directement à l’intérieur avec un peu d’eau. Les deux modules sont collés directement au miroir, diminuant ainsi le nombre d’actions à faire pour l’assemblage.
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04 CORAIL Au cours du xxe siècle, l’émission massive de gaz à effet de serre générée par les activités humaines a entraîné un réchauffement des eaux tropicales de 1,2° C, provocant un blanchiment du corail et une déformation des récifs. J’ai illustré ce processus en créant un savon inspiré des formes végétales et minérales des coraux, de leur squelette et de leur masse arborescente. On peut utiliser le savon Corail de deux façons différentes : soit en en prélevant un fragment, soit en le saisissant en entier comme un instrument de massage en bois. Après de multiples utilisations, le savon commencera à se déformer, rappelant la détérioration des coraux.
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05 PAYSAGE TRANSMIT En collaboration avec Marie Legentil, nous avons imaginé de regrouper dans un nouvel espace tous les médias mis à notre disposition dans notre école. À l’heure de l’information virtuelle, c’est la simultanéité de tous les médias, de leur contenu qui rendra notre nouvelle bibliothèque essentielle. Une structure neuve qui unifierait l’ensemble dispersé existant. C’est-à-dire : une matériauthèque, des livres, des enregistrements, des magazines, des vidéos, des archives, des impressions et tout ce qui reste comme livres de poche que nous étudions en classe. Grâce au regroupement des matières à l’entrée, on approche : la complexité des matériaux, leurs forces, leurs faiblesses, mêlant de grands blocs de catégories de matières différentes. Ainsi l’œil vagabonde au grès des recherches dans la matériauthèque. Ce jeu de croisement entre les modules de vides et de pleins, impose à l’échelle d’un paysage, un regard calme et une atmosphère sereine pour aborder la lecture, qu’elle soit sur papier ou sur écran. Tout au long du parcours, l’environnement visuel se modifie et permet de découvrir des structures fonctionnelles et par thématiques : les murs deviennent des assises ou des bureaux ou encore même des portes revues. Ce qui à première vue, est impressionnant par sa hauteur deviens vite un espace chaleureux où l’on si sent bien même quand d’autres personnes circulent dans la bibliothèque.
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PLIAGE Réalisation d’une poignée de porte avec le moins d’actions possibles sur la matière. La première étape consiste à découper un rectangle évidé et percer un trou pour le passage de la vis. La seconde, à récupérer la languette coupée précédemment afin de réaliser pliage et assemblage. Le pliage a été conçu pour l’utilisation de la poignée par simple poussée de haut en bas. On ne saisit plus la poignée, on la pousse.
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KALÉÏDOSCOPE J’ai choisi d’utiliser la géométrie pour créer cette chaise : en utilisant un octogone, j’ai projeté au sol ses huit points et m’en suis servi pour placer les pieds. On obtient ainsi une chaise esthétique et solide grâce aux multiples croisements. Pour cette chaise en tourillons de bois, l’assemblage des différents éléments peut être réalisé par ligature, collage, vis, cheville.
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08 CANTINE EN VILLE Concours biennal et national de micro-architecture organisé par la Cité de l’architecture & du patrimoine et le VIA avec le thème Ma cantine en ville : réactiver l’espace public, inventer de nouvelles civilités. En reprenant l’idée de la cantine, dans sa signification historique — celle d’un meuble conçu à la fois pour le transport de vivres mais aussi en tant que réfectoire dans lequel sont pris les repas en commun, Amélie Guilleminot et moi-même avons conçu un objet mobile, adaptable à tous types de lieux (y compris les plus contraignants : le trottoir, la place de parking, etc.), ainsi qu’à toutes les conditions et variations climatiques. Notre structure verticale possède un étage qui permet d’augmenter l’espace de consommation. Le consommateur se retrouve dans une atmosphère conviviale, tout en profitant du panorama. Le passant, lui, décide ou non de prendre part à la scène qui s’offre à lui. Manger est à la fois intime et partagé.
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POUSSER DANS LA DENTELLE Pousser dans la dentelle est un projet conçu avec Marie Legentil et proposé au concours 2012 de la FFDB (Fédération française des dentelles et broderies) sous le thème Interprétations de dentelles et broderies pour de nouvelles applications. Notre projet est une alternative aux tracas quotidiens des jardiniers d’intérieurs. Offrir à l’habitat citadin la nature en toute simplicité, mettre le carré de potager à la portée de tous. J’ai créé un ensemble de contenants de différentes hauteurs qui peuvent s’encastrer les uns dans les autres pour former un puzzle. La dentelle s’applique sur la surface des contenants et vient créer un « tuteur » ou un « pochoir » pour former un motif avec la future « matière végétale ». Les plantes peuvent être semées ou repiquées. Le dispositif intègre un graphisme sur chaque motif de dentelle, permettant ainsi à l’utilisateur d’apercevoir en un regard quelle variété contient le contenant. « La main verte » n’est plus indispensable !
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10.1 WEDDING PLANT-MINERAL Sensible aux matériaux minéral et végétal, j’ai orienté mes recherches de diplôme de master autour d’une matière méconnue : l’hypertufa. J’ai utilisé cette matière pour concevoir des contenants creux ou pleins à fixer aux murs. L’hypertufa, a contrario d’un béton classique, permet la réalisation d’objets légers, faciles à graver, à polir, à teinter et utilisables tant à l’intérieur qu’à l’extérieur en raison de sa résistance au gel. Il est entièrement naturel et recyclable grâce à ses composants naturels : ciment - perlite – tourbe. Au fil du temps, les mousses et les lichens vont s’accrocher dessus. Il va verdir et donnera un aspect encore plus naturel et rustique aux récipients qu’il composera. L’objet réalisé n’est plus immuable mais destiné à subir des changements de couleur et d’aspect grâce aux mousses, lichens et plantes qui coloniseront l’ensemble. J’ai utilisé l’hypertufa pour créer des formes à l’aspect rocheux, au relief prononcé, pour permettre aux végétaux de s’accrocher plus facilement que sur une surface lisse.
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10.2 WEDDING PLANT-MINERAL SUITE Après le premier projet, j’ai observé le comportement de l’hypertufa pendant une année, et j’ai pu constater que son aspect s’était réellement modifié, conformément à mes prévisions. Enrichie par cette première expérience, j’ai modifié la conception de mes nouveaux contenants. J’ai ainsi opté pour des formes à l’aspect encore plus rocheux, au relief plus prononcé, afin de permettre aux végétaux de s’accrocher encore plus facilement. Je me suis inspirée de la forme des prises d’escalade naturelle. Ils sont entièrement sculptés, mis à part le dos qui supporte le système d’accroche. Pour mon master, grâce à mes nombreuses expérimentations, j’ai trouvé les proportions très précises des composants de l’hypertufa, ce qui m’a permis de réaliser des objets plus adaptés aux besoins des plantes d’intérieur. Une fois installées, elles pourront s’y développer et coloniser en tous sens les parois, prospérer et participer à la création d’un jardin d’intérieur.
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11 ROCHERS & CO À la suite de mon projet Wedding Plant – Mineral 2 (pages précédentes), j’ai ouvert mon champ d’investigation en passant du domestique à l’extérieur. J’ai ainsi conçu ce rocher et cette cascade en hypertufa. Je me suis inspirée des rochers que l’on peut trouver dans la nature. Ces formes servent de terrain d’accroche et de « niches » aux plantes. Elles viennent s’y développer comme dans n’importe quel substrat. Avec le temps ces rochers, colonisés par les lichens et les plantes plus ou moins exubérantes, auront de moins en moins un aspect brut. Leur couleur changera selon les variations climatiques. Les rochers peuvent être placés en extérieur ou en intérieur et permettent la culture de toutes les plantes adaptées à l’environnement. Ce sont des pièces uniques, faites sur mesure. Page de droite, le diamètre au sol du Petit rocher est de 82 cm et mesure 82 cm de haut. Le diamètre au sol du modèle Cascade (double page suivante, page de droite) est de 70 cm et mesure 112 cm de haut.
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12 NUAGE Ce kokedama* géant, en mousse végétale, permet à différentes plantes de pousser en fonction de leur besoin en lumière et en eau. Afin d’être compatible avec un espace particulier, il est réalisé sur mesure. Sa hauteur est cruciale. Les cordes retiennent l’ensemble et le surlignent d’une pointe de rouge. Ce sont des pièces uniques, loin des séries et des « normes ». Avec le temps, la mousse va sècher naturellement et les racines de ses hôtes vont prendre de l’ampleur. Il faudra alors revisiter et rénover les parties de mousse vieillissantes.
* Les kokedama sont des sphères de mousse sur lesquelles s’épanouissent une plante. Ils sont apparus au Japon au début des années 1990.
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13 POTAGER INTÉRIEUR DIY Créer soi-même, grâce à des bouteilles en plastique ou en verre usagés, des mini-potagers verticaux à suspendre chez soi, mobilisera l’intérêt écologique de chacun. Àfin qu’ils soient à la portée de tous, je propose les moyens de suspensions des plus simples à réaliser, les bouteilles les plus adaptées et une gamme de plantes se prêtant à ces modes de cultures inhabituels. J’ai réalisé un manuel explicatif pour accompagner la création des suspensions ainsi qu’un poster calendrier qui permet au « jardinier amateur » de choisir et de voir sur une année entière le cycle de culture de ses plantes. Grâce à ces documents, je prouve aux sceptiques que les potagers d’intérieur réalisés à base de contenants plastiques produisent de bons rendements, qu’ils sont à la portée de tous, peu couteux et éducatifs. Je propose plusieurs façons d’installer ces objets chez soi, soit par un système de tringle directement vissée sur les huisseries ou sous forme d’un rideau avec des anneaux qui coulisseraient le long de la tringle.
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14 NUANCES DE VERRES/VERT Après le recyclage du plastique, je me suis penchée sur celui des bouteilles en verre, pour leur forme, couleur et transparence. Après une découpe minutieuse, j’utilise la technique japonaise des kokedama pour installer des plantes à l’intérieur de la bouteille, la tête orientée vers le bas. Le kokedama permet une culture plus proche du naturel et plus biologique, car sans pot en plastique. Il ne restera qu’à lui fixer un joli fil : l’accroche de l’objet se fait par le goulot de la bouteille. Le kokedama installé est suspendu par le même fil qui tient l’ensemble. L’arrosage se fait par capillarité le long du cordage en faisant coulisser simplement le bouchon.
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15 UP AND DOWN Ce troisième projet découle des deux précédents et de ma volonté de créer un réceptacle pouvant supporter le poids de plantes cultivées têtes en haut et têtes en bas. La forme de l’objet découle des besoins en terre et d’espace des plantes. Le creux du premier étage autour du dôme d’où sort l’attache est calculé pour des plantes de faibles besoin en substrat. L’arrosage est commun aux deux étages, l’excédent d’eau du premier étage alimentant les faibles besoins de la plante du dessous. L’objet est moulé en terre cuite pour ses propriétés reconnues d’absorption et d’évaporation de l’eau. Cette installation nécessite un arrosage ciblé : la température étant stable en intérieur, la terre cuite se chargera de réguler l’excédent d’eau, épargnant ainsi votre parquet.
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