Architecture et inégalités sociales au Brésil.

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Architecture et inĂŠgalitĂŠs sociales: Le cas des favelas au BrĂŠsil.

July Bejarano. Master 2. 2013/2014 Enseignant referente : Olivier Ocquidant


Sommaire

SOMMAIRE INTRODUCTION : La situation de la démocratisation de l'architecture au Brésil............4 PREMIERE PARTIE : Les inégalités sociales comme contexte favorable au développement des favelas. 1.1 Le Brésil comme pays profondément inégalitaire.............................................................6 1.2.Les favelas : un fait urbain..................................................................................................7 DEUXIEME PARTIE : Une politique volontaire mais trop détachée des habitants. 2.1 Les favelas : un élément non contrôlé................................................................................9 2.2.Les réponses d'un état patriarcal.......................................................................................10 Programme Morar Carioca et Minha Casa Minha Vida...............................10 Projets dans des Bidonvilles ou Favelas.....................................................12 Parque Novo Santo Amaro......................................................................12 Projet de logements à Salvador................................................................21 Projets des logements sociaux.....................................................................25 Projeto Parque do Gato...........................................................................26 Projeto Cingapura...................................................................................29 2.3.Observations et critiques des projets de logements sociaux au Brésil...........................30 La qualité architecturale : un droit pour tous............................................................30 L'architecture comme réponse à l'insécurité ?...........................................................32 Les quatre éléments clés dans la sécurité spatiale...............................................33 L'espace public comme un atout stratégique.......................................................34 TROISIEME PARTIE : Exemples variés de réponses architecturales face à la question des inégalités sociales et leurs implications. 3.1 Urbanisme..........................................................................................................................35 Brest-France..................................................................................................................35 Santo-Domingo – Colombie.........................................................................................38 3.2 Grands Ensembles............................................................................................................43 Projeto Malagueira........................................................................................................43 3.3 Logement..........................................................................................................................45 Iquique-Chili.................................................................................................................45 États-Unis- Rural Studio...............................................................................................49 Christine Papercrete House..............................................................................50


Frank's House...................................................................................................51 Butterfly House................................................................................................52 Elizabeth's House.............................................................................................53 3.4 Espaces communautaires................................................................................................53 Lions Park.....................................................................................................................53 Lion's Park Skatepark...................................................................................................56 Akron community center..............................................................................................57 CONCLUSION......................................................................................................................60 BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................................62 LISTE DES ILLUSTRATIONS...........................................................................................64

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Introduction

INTRODUCTION. La situation de la démocratisation de l'architecture au Brésil. Étant vénézuélienne, je voulais faire mes études en France pour avoir une vision plus globale des démarches architecturales, avoir une culture plus vaste des différentes façons de concevoir un projet. J’ai fait ma licence à l’ENSASE et j’ai ensuite choisi de partir au Brésil pour étudier directement la conception du projet architectural en Amérique Latine. Je voulais ainsi mieux comprendre les problématiques dans cette société, car je crois qu'un projet doit répondre aux besoins des citoyens selon leur culture et leur façon de vivre. Lorsque j’ai commencé mes études au CTU à Londrina,Brésil, je me suis aperçu que je n’avais aucune notion de la manière de travailler l’architecture en Amérique du Sud, où je voudrais retourner dans le futur pour vivre et travailler. Je me suis rendu compte que ma façon de penser le projet est en fait plus française que sud-américaine. Ici les problématiques du projet sont plus basées sur le développent durable, sur des espaces de qualité, sur l'intégration au contexte du projet quelle que soit sa nature. Au Brésil, l'impression que j'ai eu est que les projets contemporains essaient de copier les gated communities des États-Unis, où les habitations sont des grandes tours avec salles de sport, crèche, sauna, gardien, piscine, de grands espaces verts, séparés de la rue par un grand mur qui empêche de regarder vers l'intérieur. Cette conception du projet, à mon avis, nuit à la vie dans la rue, parce que les gens préfèrent rester dans leur petite forteresse, soit parce qu'ils s’y sentent en sécurité, soit parce que ils disposent des services que la ville ne leur offre pas, telle qu'une place où s'asseoir pour discuter, une aire commerciale avec des terrasses pour se balader ou une piste cyclable qui lie plusieurs lieux culturels de la ville, entre autres. Alors, j'ai eu la chance de visiter Rio de Janeiro et Sao Paulo entre autres villes, et j'ai remarqué qu'en effet, les favelas sont situées sur les collines, dans la plupart de cas, avec des vues magnifiques sur la ville, près de la nature, où la manque d'espace fait que ses résidentes habitent l'endroit différemment. Un trottoir peut devenir un lieu de respiration pour poser ses chaises et parler avec le voisin ; la toiture peut devenir un terrain de jeux pour les enfants ou une terrasse. Dans mon pays, une partie de ma famille habite près des favelas ou bidonvilles de la capitale, Caracas, et j'ai grandi avec des notions de ce qui constitue la pauvreté. Pour moi, c'est bien sûr lié à l'argent, mais surtout à la qualité de vie. N'est-il pas légitime de penser que chacun devrait avoir le droit de vivre avec dignité et ce quelque soit son origine sociale ? Ainsi il me semble évident que tous devraient avoir un accès à l'eau potable, l'hygiène et les services minimum nécessaires au quotidien. En choisissant le domaine 4, où nous développons des projets ayant trait à l'habitat, j'ai voulu comprendre le fonctionnement des logements, comment les distribuer, qu'est-ce qu'apportent des espaces de qualité, comment ses habitants pourraient les approprier, pour ensuite, si cela est 4


possible, l'adapter à ma culture et surtout construire pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir une habitation digne de ce nom. Pendant ma recherche, j'ai remarqué que les projets réalisés par le gouvernement au Brésil cherchent à traiter les habitants des favelas ou de barrios comme les autres, en les mettant à l'écart et en oubliant des caractéristiques propres à ces personnes. Par exemple on peut noter que souvent ce sont des familles nombreuses, des personnes avec des emplois informels qui se déplacent énormément. On peut notamment voir que ce sont des personnes qui ont une culture où il est important d’avoir un espace commun et ouvert où ils puissent partager avec leur voisin, leur famille, leurs amis. Pour les jeunes n'importe quel espace peut devenir un terrain de jeu et surtout en oubliant les problèmes d’insécurité. Alors, comment comprendre ces problématiques si différentes de celles que l'on a en France? J'ai essayé d'analyser quels projets qui ont fonctionné ou échoué et surtout tenté de comprendre pourquoi. Parfois le problème est le budget de l'état, d'autres fois c'est le manque de considération des architectes pour les habitants. Dans les exemples trouvés, les projets qui fonctionnent le mieux ce sont ceux où les habitants et les architectes travaillent ensemble. Il y a effectivement une participation du gouvernement, mais aussi de la communauté et de l'entreprise privée. Revenant aux favelas et leur position parfois stratégique, je me pose une question : Et si nous en tant qu’ architectes, nous saisissions ces problématiques de la pente et de la densité démographique pour les transformer en atout ? Ainsi nous pourrions construire un projet de logement qui apporte des espaces agréables aux citoyens. Le projet logement pourrait effectivement constituer une réponse à la problématique de la dignité du lieu de vie. Et si le seul fait d'avoir un logement décent les services nécessaires à proximité, ainsi que des espaces de loisir de qualité, pouvait faire la différence chez des jeunes qui pourraient alors choisir de progresser ou non ? Dans ce mémoire, j'ai voulu mieux comprendre ce qu’est l'architecture par rapport à ma culture latino américaine et ce que j'ai appris dans la culture française. De cette manière j'ai cherché à mieux comprendre ma situation : celle d'être née dans un pays "sous-développé" dans lequel la pauvreté est un problème assez important, et surtout, comment je peux profiter de toutes ces connaissances pour apporter une solution à ceux qui cherchent une habitation décente. Ici, nous nous attachons à voir en quoi l'architecture pourrait être un outil de réduction des inégalités sociales. En autres termes, quelles solutions urbaines et architecturales permettraient une réelle amélioration des conditions de vie des habitants des favelas. Nous aborderons tout d'abord comment les inégalités sociales favorisent le développement des bidonvilles. Ensuite nous analyseront quelles politiques gouvernementales traitent ces quartiers. Enfin, à travers des différents exemples, nous tenterons de trouver des solutions envisageables pour cette problématique au Brésil.

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Architecture et inégalités sociales: Le cas des favelas au Brésil.

PREMIERE PARTIE : Les inégalités sociales comme contexte favorable au développement des favelas.

1.1 Le Brésil comme pays profondément inégalitaire

Selon le dictionnaire du Trésor de la Langue Française, la pauvreté est un «État, condition d'une personne qui manque de ressources, de moyens matériels pour mener une vie décente.» « Je remercie la destinée de m'avoir fait naître pauvre. La pauvreté me fut une amie bienfaisante; elle m'enseigna le véritable prix des biens utiles à la vie, que je n'aurais pas connu sans elle; en m'évitant le poids du luxe, elle me voua à l'art et à la beauté. Elle me garda sage et courageux. La pauvreté est l'ange de Jacob: elle oblige ceux qu'elle aime à lutter dans l'ombre avec elle et ils sortent au jour de son étreinte les tendons froissés, mais le sang plus vif, les reins plus souples, les bras plus forts. 1 A. FRANCE, Vie fleur, 1922, p.557. » Il existe actuellement plusieurs Amériques latines. D'une part, un continent où on trouve des pays avec des richesses naturelles surprenantes et de potentiels économiques assez importantes, avec les personnes le plus riches de la planète, tels que Carlos Slim et Eike Batista,qui comptent parmi les plus riches de la planète (Numéro1 et numéro8 respectivement). D'autre part,où les chiffres de l'inégalité demeurent parmi les plus élevés comparativement au monde . Il y a une forte incidence de la pauvreté et les avantages de la portée de la croissance des secteurs populaires sont très limités, parce que les dynamiques de l’inégalité et le poids politique des puissances fonts que les richesses restent dans les strates les plus riches.2 La dimension la plus répandue dans l'inégalité latino-américaine est dans la répartition des revenus, mais ce n'est pas la seule, ni la plus grave. L'inégalité est présente dans toutes les dimensions clés de la vie quotidienne En analysant l'Amérique latine, il est souvent mentionné qu'il y a de la pauvreté et de l'inégalité . En fait, la recherche montre une situation différente. Il y a de la pauvreté parce qu'il y a de l'inégalité. Il est essentiel de comprendre pourquoi un continent avec une dotation en ressources

1 http://atilf.atilf.fr/

2http://www.forbes.com/sites/luisakroll/2013/03/04/inside-the-2013-billionaires-list-facts-andfigures/ 6


naturelles privilégiées, et de nombreuses opportunités dans tous les domaines, présente des taux de pauvreté importants . Cette inégalité est un obstacle à une croissance soutenue. Alors, est-ce que nous pouvons vraiment réduire les inégalités? Est-il possible de mener des politiques architecturales en faveur de la majorité dans de fortes inégalités ? Pour combattre cette inégalité à travers l'architecture il faut penser que chacun, riche ou pauvre, mérite une bonne qualité de vie du point de vue des espaces publics, des logements, des espaces de loisir, etc. Pour répondre à ce besoin, l'architecte doit s’orienter vers des projets axés sur la collectivité. Les architectes, doivent travailler avec la communauté pour définir des solutions, collecter des fonds, dessiner et ensuite construire des projets remarquables. Tels que les fondateurs de Rural Studio l’énoncent, on na devrait pas penser à «ce qu'on peut construire mais à ce qu'on devrait construire»

1.2.Les favelas : un fait urbain.

Le Brésil est un pays de plus de 8,5 millions de km2. C’est le pays le plus peuplé d'Amérique Latine avec 205.716.890 habitants en 2012 (StatistiquesMondiales,2012). Cette union d'états fédérés est également la sixième puissance économique mondiale avec un PIB en 2011 de 2518 milliards de dollars ainsi que le cinquième pays au monde en termes de superficie de population. Malgré la croissance économique qui a conduit le pays à dépasser le Royaume-Uni et à consolider le sixième du produit intérieur brut (PIB ) dans le monde , le Brésil est une nation qui souffre de nombreuses inégalités. Deuxième rapport sur les villes d'Amérique latine par le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU -Habitat ) , le Brésil est le quatrième pays le plus inégalitaire en Amérique latine dans la répartition des revenus , derrière le Guatemala, le Honduras et la Colombie. Le Brésil a également perdu par rapport à la plupart des voisins en ce qui concerne la pauvreté . Un peu plus de 20 % de la population vit dans la pauvreté ou l'indigence, pourcentage plus élevé que dans l'Uruguay , l'Argentine , le Chili et le Pérou . Le Costa Rica et le Panama sont également devant le Brésil , avec des pourcentages plus faibles dans les taux de pauvreté urbaine. Selon le chercheur Erick Vittrup, chef du service des établissements humains , ONU-Habitat , il y a aujourd'hui 124 millions de personnes pauvres vivant dans les villes, ce qui équivaut à environ 25% de la population totale de l'Amérique latine . Parmi celles-ci, 111 millions vivent dans des bidonvilles .3 Une favela désigne actuellement les bidonvilles brésiliennes (quartiers pauvres). Il s'agit de quartiers situés sur des terrains occupés illégalement, le plus souvent insalubres (marécages, pentes raides des collines), et dont les habitations sont construites avec des matériaux de récupération.

3http://g1.globo.com/brasil/noticia/2012/08/brasil-avanca-mas-e-quarto-pais-mais-desigual-daamerica-latina-diz-onu.html 7


«L'origine du nom favela comme lieu d'habitation populaire est apparu après la guerre de Canudos au Brésil, quand les soldats, installés sur un morro (colline) de cette région, le Morro da Favela appelé ainsi à cause de la grande quantité de la plante Favela (Jatropha phyllacantha; famille des Euphorbiacées), en retournant à Rio de Janeiro, s'installèrent avec leurs familles sur le Morro da Providência. En souvenir des événements marquants qu'ils venaient de vivre, ils le nommèrent du nom de leur ancien lieu de séjour guerrier de l'État de Bahia . Le nom devint un courant synonyme de quartiers pauvres à partir de 1909»4

Fig. 1.Régions du Brésil. La pauvreté se concentre dans la Région Nord (en vert sur la carte) Source: http://www.ibge.gov.br/home/estatistica/populacao/censo2010/default.shtm La plupart des habitants des favelas du Brésil appartiennent à la classe moyenne selon les 4http://fr.wikipedia.org/wiki/Favela 8


études de Data Favela. De 2002 à 2013, le nombre de résidents dans les favelas qui faisaient partie de la classe basse a diminué de 60% à 32%, Alors que la classe moyenne a augmenté de 37% à 65%. Les régions de l'Amazonie, Para et Amapa sont celles avec le plus grand pourcentage de population qui habitent dans les favelas: 10%. Alors qu’à Rio de Janeiro et São Paulo sont les villes avec le plus d’ habitants dans les favelas proportionnellement par rapport aux nombre des habitantes.5 Mais ces résultats de richesse dans les favelas concernent plutôt les favelas les plus grandes du pays dans des villes comme Rio de Janeiro et São Paulo, qui profitent même d'un tourisme de favela où on peut acheter un tour dans les favelas de Rocinha et favela d'Alemão qui ont été pacifiées par l’armée. Quant au reste du pays les favelas sont beaucoup plus pauvres parce qu'elles ne comptent même pas avec un minimum de services.6 À travers cet mémoire, je cherche à savoir quel type d'aménagement peut répondre aux besoins de la population pauvre, en assurant la possibilité d'y vivre correctement. D'abord, je prends différents cas d'étude pour analyser les solutions architecturales de cette problématique sociale au Brésil, en allant de la grande échelle avec des HLM, jusqu’à des ensembles installés dans des favelas. Ensuite, à partir de ces analyses, il me faudra trouver la possible solution qui puisse prendre en compte les nouveaux besoins de la population brésilienne, en utilisant des références d'autres pays. Et puis, je conclurai sur l'importance de cette prise de conscience par rapport aux nécessités d'une qualité de vie plus apte pour tous.

DEUXIEME PARTIE : Une politique volontaire mais trop détachée des habitants.

2.1 Les favelas : un élément non contrôlé.

L’ONU classe les favelas dans la liste des types« d’habitats spontanés » retrouvés à travers le monde. Ce terme désigne des constructions principalement à vocation résidentielle et à caractère illégal construites dans l’urgence, face à un manque de moyens financiers ou foncier. Ces habitations nées d’initiatives individuelles abritent des populations appartenant à une classe sociale très basse et se multiplient sur un site au point de former un quartier.

5 http://economia.uol.com.br/noticias/redacao/2013/02/20/65-dos-que-moram-em-favelas-ja-estaona-classe-media.htm 6http://noticias.uol.com.br/cotidiano/ultimas-noticias/2011/12/21/habitante-de-favelas-brasileirasganha-menos-que-o-salario-minimo-aponta-censo.htm 9


L’installation prévue comme provisoire de ces individus se pérennise peu à peu et ce phénomène d’agglomérat d’habitats précaires se répandit dans de nombreuses villes du pays et même du continent. Ce territoire de l'exclusion sociale correspond à une zone d’habitations autoconstruites, le plus souvent de manière illégale, où les conditions de vie sont fragiles. En effet, la plupart des habitants des favelas ne disposent pas des services d’assainissement, d’alimentation en eau courante ou de transport. L’Instituto Brasileiro de Geografia e Estatistica (IBGE) définit les favelas comme : « des agglomérations hors normes, constituées d’un minimum de 51 habitations occupant ou ayant occupé jusqu’à une période récente un terrain d’autrui, public ou privé, disposées en général de façon désordonnée et dense, dépourvus dans leur majorité de services publics ».7 En effet, les favelas sont souvent associées aux bidonvilles car il s’agit la plupart du temps d’habitats relativement précaires, fabriqués à partir de matériaux de récupération. L’évolution de ce type d’habitat est fortement liée aux changements sociétaux et économiques et permet aux habitants les plus pauvres de se loger à proximité de leurs potentiels lieux de travail, à l’intérieur ou à l’extérieur du quartier. De cette problématique ont surgit des réponses de la part du gouvernement brésilien sous forme de HLM, comme des agglomérations aux milieux de favelas et leur réglementation pour réguler sa situation.

2.2 Programme Morar Carioca et Minha Casa Minha Vida.

Morar Carioca et Minha Casa Minha Vida.

Fig. 2.Logo du programme Morar Carioca Source :http://www.rio.rj.gov.br/web/smh/exibeconteudo?article-id=1451251 Créé en 2010, le programme Morar Carioca représente une révolution sociale à Rio. Le but est de ré-urbaniser et d'intégrer socialement, d'ici à 2020, toutes les communautés de la ville. Ceci est soutenu par un investissement de 8 milliards de dollars qui comprennent l'infrastructure, l'aménagement paysager, les loisirs et le logement. Actuellement, le programme est présent dans 55 7 http://www.ibge.gov.br/home/estatistica/populacao/censo2010/default.shtm 10


communautés, touchant 200 mille personnes. Mardi 27 juillet 2010, le maire de Rio, Eduardo Paes, présentait son nouveau plan d’urbanisation des favelas. L’objectif est d’urbaniser la totalité des favelas de Rio en 2020. Urbaniser les favelas signifie leur apporter les services basiques telles que les rues goudronnées, des places, des trottoirs, des crèches, des écoles, des terrains de sport ou même des postes de santé. Les programmes d’urbanisation de chaque favela se dérouleront à partir des concours organisés par l’Ordre des Architectes de Rio (IAB-RJ). Le but est également de donner aux favelas des règlements d’urbanisme (retrait, hauteur limite, alignement) comme dans les quartiers formels. Ce plan prend la suite de deux expériences précédentes. Si jusque dans les années 1980, il n’était question que de destruction des favelas et de relogement des habitants dans des grands ensembles en zone ouest de Rio (Cidade de Deus par exemple), depuis les années 1990 des plans municipaux travaillent à l’intégration des favelas à la ville. À partir de 1994, le programme FavelaBairro (bidonville-quartier) a permis d’apporter de nombreux équipements qui malheureusement faute de financement et de volonté politique n’ont pas toujours été entretenus et sont aujourd’hui à refaire. Dans les années 2000, le gouvernement Lula a lancé un programme national PAC (programme d’accélération de la croissance) qui a apporté de l’argent pour certains projets ponctuels solides dans les favelas, comme l’ascenseur de Cantagalo, le téléphérique du Complexo do Alemão (zone nord de Rio) ou encore la passerelle Niemeyer de la fameuse favela de Rocinha. Ce plan cherche simplement à apporter aux favelas le même niveau de service que les quartiers formels et la fin du régime spécial de l’entretien de celles-ci. Chaque service municipal effectuera l’entretien de ses prestations dans les favelas dans le futur, comme il en aurait toujours dû être, l’insécurité ayant fait prendre l’habitude aux entreprises et services urbains de ne plus monter dans les favelas. Avant on n’osait plus déplacer aucune maison de favelas. Aujourd’hui il est affirmé que les maisons en zone de risque seront bien détruites et les habitants relogés via le programme de construction Minha casa Minha vida (ma maison ma vie) qui a déjà construit 41.000 unités, bien qu’en dessous des objectifs de construction pour l’État de Rio de Janeiro.8 Une autre initiative du programme est d'assurer l'accès au logement. En outre, les interventions urbaines de Morar Carioca vont au-delà des frontières des communautés, en bénéficiant des installations autour. Pour élargir et consolider les acteurs, le programme vise des partenariats avec les gouvernements fédéraux et l’État, les organisations non gouvernementales et des représentants de la société civile . Les œuvres de Morar Carioca seront réalisées en fonction de la taille et de l'état de chaque communauté. Dans les zones classées comme parcelles sont prévues déploiement de réseaux d'approvisionnement en eau, écoulement des eaux usées, eaux pluviales , éclairage de rue et de pavage .

8http://www.lepetitjournal.com/saopaulo/societe/62052-societe-sao-paulo...favelas-rio-2020.html 11


Dans les communautés entre 100 et 500 ménages, en plus de projets d'infrastructure, des aires de loisir et l'aménagement paysager seront mises en œuvre , les zones à risque seront éliminées et il y aura une nouvelle réglementation urbaine. Dans les collectivités de plus de 500 ménages qui ne sont pas urbanisées, en plus des interventions comprises dans le cadre du programme , il y aura l'offre de nouveaux logements . Pour les communautés non parcellées ou diagnostiquées zone à risques, les familles seront réinstallées dans d'autres zones ou même dans d'autres villes avec le programme Minha Casa Minha Vida. Aussi Morar Carioca créera des nouvelles normes dans les zones urbaines. Comme dans les quartiers officiels, les communautés ont des règles qui définissent où, combien et comment on peut construire . Pour contrôler le respect de la législation, des Postes d'Orientation Urbanistique et Social (POUSOS) seront créés. Ces postes seront une espèce de poste de la Préfecture dans les communautés, coordonnés par le Secrétariat Municipal d'Urbanisme (SMU) .Ces unités seront formées par des équipes d'ingénieurs, des architectes, des travailleurs sociaux et des travailleurs communautaires qui travailleront dans les normes de supervision, la conservation des œuvres et des espaces publics.9 Minha Casa Minha Vida est un programme du gouvernement fédéral qui permet d'avoir une propriété privée pour les nombreuses familles brésiliennes qui se trouvent dans la pauvreté. En général, le programme se déroule en partenariat avec les États, les municipalités, les entreprises et les organismes sans but lucratif. Dans la première phase ont été traitées plus de 1 million de foyers. Suite à ce succès, le programme Minha Casa Minha Vida vise à construire la deuxième phase, 2 millions de maisons et appartements en 2014. Le programme offre plusieurs installations, telles que les rabais, les allocations et la réduction de la valeur de l'assurance hypothécaire.10 Projets dans des Bidonvilles ou Favelas Parque Novo Santo Amaro. Viggliecca Arquitetos Associados. Sao Paulo, SP, 2009-2012.

Fig. 2.1 .Localisation de Sao Paulo, Brésil. Source: http://en.wikipedia.org/wiki/File:Brazil_State_SaoPaulo.svg 9http://www.rio.rj.gov.br/web/smh/exibeconteudo?article-id=1451251 10http://www.caixa.gov.br/habitacao/mcmv/ 12


Fig. 2.2.Plan masse du projet Parque Novo Amaro 5 à Sao Paulo. Source: https://maps.google.fr/maps?q=PARQUE+NOVO+SANTO+AMARO&oe=utf8&client=firefox-a&ie=UTF-8&ei=A_rMUvbCNOPM0QWHuID4Dw&ved=0CAoQ_AUoAg

Fig.2.3.Projet Parque Novo Amaro 5. Source: Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag 48-57. Les projets dans les bidonvilles, dit l'architecte Hector Vigliecca, sont difficiles à gérer car ils sont toujours situés dans des régions dangereuses de la ville, ou ce sont des parties de la ville dont personne n'a jamais entendu parler. Elles sont des zones mises à l'écart par les habitants.

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"Quand nous sommes arrivés, on aurait dit un scénario de guerre» rappelle l'auteur du projet.11 . La façon dont le bureau d'architecture Vigliecca Associated Architects et la ville de São Paulo, font face au problème de l'urbanisation des bidonvilles, priorise les zones à risque et de protection de l'environnement. Alors, la préfecture a procédé au retrait des 200 familles de la zone. Ensuite ils ont détruit les maisons qui se trouvaient dans des conditions précaires et ils ont gardé les maisons en état de recevoir des infrastructures telles que l'eau et les égouts . Les 200 familles qui n’ont pu profiter de la mise en œuvre du projet ont été sous la protection de la Location Sociale, pendant que les travaux sont achevés. La Location Sociale fournit un montant pour que ces familles puissent continuer à vivre dans le quartier pendant l' exécution des travaux . La demande pour les concepteurs, était de 200 unités de logement ce qui répond aux besoins de la communauté , mais également la conformation d'un parc dans la vallée , car il y avait une petite rivière à qui avait été canalisée. Alors, pour que l'eau ne disparaisse pas complètement de la scène et de la vie des résidents, la solution des architectes était de faire un grand miroir d'eau au-dessus du ruisseau canalisé , qui coupe le long du parc . Les égouts de logements ont été répertoriés sur le réseau et le drainage du sol et la chute du miroir d'eau ont été canalisés directement sur le ruisseau. Ainsi, l'eau propre reste au-dessus, et coupe le fond de la vallée en terrasse, suivant la pente, pendant qu'il apporte des qualités à l'espace public. À la demande des résidents , ils ont gardé un terrain de football dans l'extrémité du parc. Sur cette même pointe, une école de l’État , également déjà existante et un centre communautaire , créé dans le projet , avec les aires de loisir, permettent des espaces partagés et donne lieu aux différents flux piétons. Pendant que dans l'autre extrémité ils ont créé un amphithéâtre de forme carrée qui tombe de l'autre côté de la rue de la Zambie , pour s'installer au fond de la petite vallée . Près de la place il y a une piste de skate et un terrain de jeu. Sur l'axe du parc, et reliant les deux eaux des extrémités , au-delà du miroir d'eau , a été conçue une aire de services, ce qui double le trottoir interne , et permet aux résidents d'accéder aux logements . Autour du parc , et en le délimitant , sont créés trois volumes D’habitations. Le premier ensemble , le plus grand , comporte 4 bâtiments de 92 unités . Le deuxième, ce sont trois blocs de 84 unités , tandis que le troisième, le plus petit, fait un seul bloc , qui traverse le parc dans le côté transversal du terrain de football . 200 unités de 50 m2 , composé de deux chambres, un salon , une salle de bains , cuisine et aire de service .Dans le premier et le deuxième ensemble, il a été possible de déployer 22 appartements avec trois chambres, en prenant une superficie de blanchisseries , atteignant 64m2 de surface utilisables. Aujourd’hui, le terrain appartient à la mairie . Les familles déplacées paient le terme mensuel de permis d'utilisation ( TPU ) jusqu'à ce que la situation soit légalisée, ils pourront alors les acheter grâce à des subventions du gouvernement . Après les avoir achetés, le titre sera transmis aux résidents qui pourront revendre la propriété.

11 «Quando chegamos, parecia um cénario de guerra» Architecte Hector Vigliecca. Traduit par mes soins. Tirée de Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 48.

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Fig.2.4 Implantation des blocs: En orange le premier ensemble (4 bâtiments de 92 unités). En rose et vert, le deuxième ensemble ( 3 blocs de 84 unités). En violet, le troisième ensemble (24 unités). Source: http://www.livingdesign.net.br/2012/11/hector-vigliecca-fala-sobre-cidadania-e-urbanismoem-palestra-no-mcb.html/parque-novo-santo-amaro-v Premier ensemble

Fig.2.5 .RDC: 1. Aire commerciale/ 2. Parking/ 3. Aire commun. Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Decembre 2012, Année 27, pag 50.

Fig.2.6. 1er étage (duplex)

Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Decembre 2012, Année 27, pag. 50.

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Fig.2.7. 2eme étage (duplex) Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Decembre 2012, Année 27, pag 50.

Fig.2.8 Coupe longitudinale (gauche). Coupe transversal (droite) Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag 50.

Deuxième ensemble

Fig. 2.8. RDC: 1. Parking

Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag 50.

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Fig.2.9 1er étage: habitations simples Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag 50.

Fig.2.10 2eme étage: habitations simples

Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag 50.

Fig 2.11 3eme étage: Duplex

Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag 51. 51.

Fig 2.12 4eme étage: Duplex

Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51. 17


Fig. 2.13. Coupe longitudinale (gauche). Coupe transversal (droite) Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Dezembre 2012, Année 27, pag. 51.

Troisième ensemble

Fig 2.14. RDC: 1. Aire technique/ 2. Aire commerciale/ 3. Dépôt Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51.

Fig. 2.15 1er étage:Duplex

Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51.

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Fig.2.16 2eme étage:Duplex

Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51.

Fig. 2.16 3eme étage:Duplex

Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51.

Fig. 2.17 4eme étage: Duplex

Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51.

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Fig. 2.18. Coupe longitudinale (gauche). Coupe transversal (droite) Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51.

Fig. 2.19 Typologie de logement. Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51.

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Fig. 2.20

Fig. 2.21

Troisième bloc à proximité du terrain de football Espace public en intégrant l'hydrographie ( image gauche). de la vallée au projet (image droite) Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51.

Projet de logements à Salvador. Architecte João Filgueiras Lima. 2011.

Fig. 2.22 Localisation du Salvador au Brésil. Source http://www.luventicus.org/cartes/bresil/bahia.html

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Fig. 2.23. Vue 3D de logements sociaux à Salvador. Source:http://www.vitruvius.com.br/revistas/read/drops/12.051/4154. L' APCA (Associação Paulista de Críticos de Arte ) dans son prix 2011 – a fait une reconnaissance de l'excellence du projet d'habitation pour la Minha Casa , Minha Vida de l'architecte Lélé (João Filgueiras Lima) , à bon escient face à tous les défis d'un projet de logements sociaux , non seulement à contribuer à l'amélioration de l'espace domestique mais aussi à transformer le paysage des villes brésiliennes . La catégorie " design de référence " vise à mettre en évidence les propositions qui ont le pouvoir de transformer le cours de l'architecture , comme le projet de logements de l'architecte João Filgueiras Lima , qui a développé en 2011 , dans la ville de Salvador , une alternative d’habitation pour le Programme Minha Casa Minha Vida. La décision de la présidente Dilma Roussef d'inviter Lélé à soumettre une proposition pour ce programme révèle, en premier lieu, les possibilités incroyables offertes par le programme depuis face à l'inventivité et , d'autre part , expose les faiblesses de la structure qui favorise l'exécution sur la conception, en perdant une belle occasion de contribuer efficacement à l'amélioration de l'espace urbain . La complexité de la résolution du problème du logement n'est pas seulement limitée à l'espace de vie , mais se réfère à la dynamique de la vie elle-même , ce qui implique l'éducation , le travail , la santé , les transports et les loisirs , Lélé a proposé une intervention minutieuse, qui comprend en plus des logements , plusieurs équipements publics pour assurer que les gens restent dans leur habitat et préservent leurs liens avec la communauté . L'exemple de système de préfabrication est le projet que Léle avait développé pour le réseau des hôpitaux Sara , la mise en œuvre de ce projet est prévu dans une mini centrale montée sur la terre elle-même , dont le travail est orienté vers la qualification de la main-d'œuvre. Il s'agit d'un système de construction industrialisé qui combine l'acier et le mortier , à faible coût , et que bénéficie la mise en œuvre rapide et facile , qui offre une flexibilité dans la composition des espaces et permet des extensions . 22


Conçu pour conquérir les pentes du Salvador , ce système , qui permet une diversité typologique des bâtiments en terrasses jusqu'à quatre étages, peut être appliqué sur toute la topographie . Le projet comprend également un système de transport de petits chariots, de type ascenseur incliné à surmonter la différence des pentes et relier au réseau de transport local, en intégrant aussi des zones d'occupation informelle à la ville officielle . La qualité plastique de cette série n’est pas à négliger, elle est déterminée par la maîtrise de l'utilisation des matériaux disponibles, il en résulte un ensemble harmonieux , dont la simplicité apparente est le résultat de la maturité sage et de la responsabilité avec laquelle Lélé fait face aux défis de l'architecture . Malheureusement , le projet est confronté à des entraves du plan Minha Casa Minha Vida , qui empêchent le transfert de fonds de l'épargne pour l'Institut de l'habitat , un but non lucratif , où le projet a été développé , et dont l'impasse, on espère sera bientôt levée, car c’est une conception importante pour montrer , en particulier chez les jeunes architectes , le potentiel de l'architecture.12

Fig. 2.24 Plan des habitations. A gauche, maison gémelle 34,40m2 (module supérieur avec escalier ). A droite, maison gémelle 32,80m2 (module minimum avec aire de service) Source:http://www.vitruvius.com.br/revistas/read/drops/12.051/4154.

12http://www.vitruvius.com.br/revistas/read/drops/12.051/4154. 23


Fig. 2.25 VolumĂŠtrie des logements installĂŠs sur la pente. Source:http://www.vitruvius.com.br/revistas/read/drops/12.051/4154.

Fig. 2.26 Plan masse du projet de logement. Source:http://www.vitruvius.com.br/revistas/read/drops/12.051/4154.

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Fig. 2.27. Plan RDC. Source:http://www.vitruvius.com.br/revistas/read/drops/12.051/4154.

Projets des logements sociaux.

Dans la période des années 1980-2000, il existait des logements dans des favelas ou dans des nouveaux territoires, qui promouvaient la participation des associations communautaires et des conseillers techniques, cherchant à relier les habitants avec leur nouveaux espaces, en couvrant plusieurs idéaux de la maison la plus traditionnelle à la maison jumelée dans la rue des dispositions dans le bloc de règlement de manière ouverte au-delà du bloc fermé sur lui-même. Ces processus de production de logements sont liés aux caractéristiques des critères locaux , pour améliorer la qualité de la construction et le traitement du paysage , avec l'adoption d'un ensemble plus petit avec moins d'unités de logement , mais qui représente la façon de construire la moins traumatisante possible pour le paysage. Ce sont des ensembles qui peuvent suivre à la fois la ligne ouverte de placement des bâtiments résidentiels ou institutionnels, tels que la ligne d'assemblage , avec des blocs de bâtiments ou des maisons de plain-pied formant un bloc , cherchant , dans presque tous les cas , une discussion préalable avec les futurs résidents liée à des associations populaires , en ce que concerne la participation des usagers dans le projet d'identification et d'appropriation socioculturelle du quartier.13 La politique municipale du logement pratiqué à São Paulo entre 1989-1992 constate que les collectifs populaires ont le droit à l'architecture et le traitement complet de ses quartiers en fonction de leur besoins matériels, politiques et socioculturels , où la participation populaire dans tous les 13 Os determinantes da desigualdade no Brasil. A Economia Brasileira em Perspectiva — 1996, Rio de Janeiro: IPEA, v. 2, p. 421-474, 1996. 25


aspects du projet assure non seulement l'émergence d'un développement du logement, mais une communauté, c'est à dire, des logements avec des crèches, des ateliers , des centres communautaires et d'autres activités qui entraînent une utilisation collective de l’espace. Il crée une identité entre les habitants et leur logement , qui se distingue dans le paysage qui caractérise la périphérie . La gestion de la production de logements développé cherche à créer différents espaces pour chaque ensemble. Dans la période 2001-2004, de nouveaux projets de logement à São Paulo reprennent des paramètres modernistes pour les bâtiments. Toutefois , la nouvelle loi définit la «couture de la ville , " c'est-à-dire de remplissage de l'infrastructure disponible et la réorganisation des espaces vides considérés comme marginaux pour la reconnaissance du droit de propriété aux habitants des quartiers pauvres , et quand il n'est pas possible de construire le maillage consolidé il guide la croissance dans les zones plus périphériques aux normes de construction et de vie collective.14 Dans cette idéologie, l'analyse de deux projets (Parque do Gato et Projeto Cingapura) cherchent à viser deux problématiques. Le premier résoudre les problèmes des habitants de la favela do Gato, qui sont situés dans un terrain avec risques d'inondation et d'incendie, et le deuxième qui cherche à proposer une modèle d'habitation pour les personnes âgées. Dans ces deux cas la conception du projet et leurs intentions sont nobles, pourtant, les complications que cela génère sont communs dans les projets d'habitation sociale au Brésil. Projeto Parque do Gato. 2006

Fig.2.28 Plan masse du projet Parque do Gato. Sao Paulo. Source :https://maps.google.fr/maps?oe=utf-8&client=firefox-a&ie=UTF-8&q=Associa %C3%A7%C3%A3o+Recicladores+Parque+GatoArpaga&fb=1&gl=fr&hq=parque+do+gato&hne ar=0x94ce448183a461d1:0x9ba94b08ff335bae,S%C3%A3o+Paulo+-+%C3%89tat+de+S %C3%A3o+Paulo,

14 GUIMARAES Flavia Maria, Artigo:Flexibilidade Espacial em Projetos de Habitações de Interesse Social, Alagoas, Faculdade de Arquitetura e Urbanismo de Alagoas, 2007.

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Fig. 2.29. Vue sur le projet Parque do Gato. Source :http://site.sabesp.com.br/uploads/image/noticias/Parque%20doGato.JPG

La conception des logements "Parque do Gato" avait sa conception en COHAB -SP , et cela a constitué le projet final développé par le Bureau Peabiru - Emplois Communauté et de l'environnement . Le projet a été mis en œuvre dans une zone qui a été partiellement occupée par la Favela do Gato ( qui a été totalement supprimée à la construction du projet ) , et se compose de 486 logements , répartis dans 9 immeubles d'habitation , qui comprennent quatre condominiums indépendants. Il existe différents types d'unités, allant des studios à appartements de deux chambres Le projet a débuté en 2002 , peu de temps après, un incendie a détruit des dizaines de baraquements et a attiré l'attention sur la situation dans la zone de risque : au-delà du risque d'inondation , la favela a été menacée par un gazoduc passant par le terrain. C’est pourquoi en d'urgence , le Ministre du logement et de l'urbanisme a demandé une solution à l'équipe Cohab – Compagnie Municipal pour le Logement. Le défi a été accepté par les architectes et Herling Tereza Wagner Germano , le surintendant de la planification et des projets , qui voulait aller un peu au-delà du fait de seulement construire des maisons . Comme il s'agit d' un espace public , occupé par plusieurs clubs privés, les écoles de samba et équipements sportifs municipaux , les architectes ont imaginé la transformation de l'ensemble de la zone de 175 000 m2 dans un parc .15 Le projet, qui était construit avec le Fonds Municipal d'Habitation de São Paulo , fait partie du Programme du Location Sociale, lorsque le bénéficiaire ne devient pas propriétaire, mais peut payer un loyer à la Ville . Le programme apporte des bénéfices aux personnes qui gagnent entre un et trois fois le salaire minimum . Le montant du loyer correspondra à 10 % du revenu mensuel et les locataires paieront , en moyenne , 26,00 US $ de location , en plus de l'eau et de l'électricité . Le coût de l'ensemble du projet est de US $ 4,63 millions ou 32.000 US $ par unité d’habitation. L'architecte Hector Vigliecca a dessiné un projet à la municipalité de São Paulo, dédié exclusivement aux personnes âgées pauvres dans la ville . La proposition est née il y a dix ans, à partir des revendications du Group d'Articulation pour la Conquête des Logements Âgés de la 15 CANTER João, ELAUS 2008

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Capitale. Le projet consistait à un seul volume horizontale, situé dans le quartier de Pari, intégrant une bibliothèque publique et un espace vert . Pour la construction , le projet prévoyait l'utilisation de la maçonnerie structurale avec des blocs de béton , revêtement de mortier et de peinture blanche . Ce projet il a été conçu intégrant le recyclage des matériaux pour un usage dans la construction. Selon les chercheurs de l'université de Sao Paulo, Khaled Ghoubar, Andrea Ribeiro Gomes et João Alberto Cantero dans leur article SOBRE A HABITAÇÃO DE BAIXA RENDA E O PAPEL DA UNIVERSIDADE NA SUA SUSTENTABILIDADE, les premières évaluations ont montré que les activités de tri préliminaire et de stockage des déchets se sont révélées désastreuses pour l'hygiène et contradictoires avec les activités de logement , à la fois pour la commune et pour le quartier . Les niveaux de saleté et de dégradation sont visibles même dans les zones périphériques de la copropriété.16 D'autre part , il a été impossible de répondre à la demande pour le commerce , en particulier pour les locaux, et il a même amené à leur installation illégale , en particulier parce que le Centre Commercial Parque Gato n'a pas encore été construit. Aussi, la question des revenus est essentielle dans la conception du projet et sa durabilité , puisque leurs activités devraient envisager l'emplacement , la taille, la compatibilité de l'utilisation , et les interférences, ainsi que l'adaptation sociale et économique. Les premières évaluations montrent qu'il existe un certain nombre de raisons pour lesquelles la tendance actuelle est à l'échec fonctionnelle du projet , traduite par le défaut de loyer et de frais de logement. Le modèle s'est avéré inefficace , aggravée par la non-application de modèles initialement prévus ( bien que de nature expérimentale ) et les logements dans la «vente illégale et irrégulière» , ce qui augmente les difficultés de l'action sociale , car ils ont peur de ces «irréguliers» qui ont leurs unités rétablies par le gouvernement . Les coûts sociaux doivent être pleinement intégrés dans la durabilité de l'équation de nouveaux développements , de manière à absorber les variables de la gestion de la copropriété et de l'avancement sociale, économique et de la culture de la population touchée par le projet .17 La construction des logements avec des surfaces réduites devrait être examinée , entre autres , en fonction de l'évolution numérique des membres de la famille face au chiffre d'affaires prévisible sur la durée de vie utile des logements publics. Les conceptions de nouveaux développements devraient minimiser les coûts d'entretien des copropriétés et prendre en compte la durée de vie prolongée des bâtiments et des équipements .

16 Khaled GHOUBAR, Andrea Ribeiro GOMES et João Alberto CANTERO, SOBRE A HABITAÇÃO DE BAIXA RENDA E O PAPEL DA UNIVERSIDADE NA SUA SUSTENTABILIDADE,Sao Paulo, Faculdade de

Arquitetura e Urbanismo da Universidade de São Paulo, 2008.

17http://www.fau.usp.br/cursos/graduacao/arq_urbanismo/disciplinas/aut0583/2o._Semestre_de_20 09/03._Aula_03_Setembro/02._o_Conj._Habitacional_Parque_do_Gato,_da_Cohabsp/02._o_Conj._Habitacional_Parque_do_Gato.pdf. 28


Projeto Cingapura.Wagner Germano et Teresa Herling. 1993-2000

Fig. 2.30 Plan de situation du projet Cingapura à Sao Paulo. Source :https://maps.google.fr/maps?client=firefox-a&q=cingapura+sao+paulo&ie=UTF8&ei=M1HNUrqXIKTS0QXxm4DgDQ&ved=0CAoQ_AUoAg.

Fig. 2.31 Vu sur la façade principale du projet Cingapura Source : http://www.anparq.org.br/dvd-enanparq/simposios/67/67-276-1-SP.pdf. Le projet de Cingapura est une initiative de logement à faible coût à Sao Paulo , Brésil . Il a été conçu pour essayer de déplacer la population pauvre des favelas ( bidonvilles ) , où un quart de la population vit maintenant à Sao Paulo , dans des structures plus permanentes . Souvent, ces structures sont appelés « les super blocs ».18 Ils étaient destinés à avoir un approvisionnement en électricité , un bon approvisionnement 18http://www.anparq.org.br/dvd-enanparq/simposios/67/67-276-1-SP.pdf. 29


en eau et des conduites d'égout . En plus de cela , les gardes de sécurité résidentiels devaient être employés pour réduire les crimes qui ont été et qui sont légion dans toute les favelas au Brésil . Grande partie du travail devait être fait par les habitants des bidonvilles eux-mêmes, le projet est baptisé le projet « auto-assistance ». Les bidonvilles existants devaient être détruits et les matériaux de construction prévu pour les constructeurs mis à disposition gratuitement. Une des difficultés majeures dans la construction sur le site des bidonvilles a été les grandes pentes sur lesquels elles reposent . Terrain difficile , c'était la seule raison pour laquelle les propriétaires de la terre ne l'utilisent pas . Niveler le terrain était très cher et s'est finalement avéré trop cher , seulement un dixième des appartements proposés a été achevé , l'accent étant mis sur les personnes vivant sur des terres marginales , comme les plaines inondables. Certains résidents ne sont pas contents de la façon dont le projet a été mis au point . Beaucoup de tours n'ont pas été achevées , laissant des bâtiments et des cabanes vides. Certains résidents sont très frustrés de la façon dont le gouvernement les a traité . Beaucoup ont été abandonnés. En outre, de nombreux artisans qui pourraient pratiquer leur artisanat ont dû arrêter leur activité ou aller dans un environnement plus libre car des bâtiments ont été étroitement contrôlés par les propriétaires . Ceux qui ont été construits n'étaient pas très réussis, puisque de nombreuses familles des bidonvilles ont trouvé que ce nouveau projet représentait un changement drastique de leur environnement.

2.3.Observations et critiques des projets de logements sociaux au Brésil.

La qualité architecturale : un droit pour tous. Du point de vue architectural, même si les idéologies de Minha Casa Minha Vida et Morar Carioca sont innovatrices, leur méthodologie ne l'est pas, parce qu'elle perpétue les mêmes problématiques mais dans des terrains différents. Telle est l'opinion de plusieurs architectes et habitants dans ces ensembles. Par exemple pour les intégrantes de Movimento de Minas Gerais à Mina Gerais, qui cherchent à aider les pauvres à construire leur propre habitation , dans le programme Minha Casa Minha Visa « l'idée des logements mal situés et mal construits est le principal problème du programme MCMV qui affirme la ville comme un champ de différences , où les pauvres ont de plus en plus de mal à céder à l'intérêt de la classe la plus élevée.19 Le programme MCMV fournit des bâtiments de faible niveau (à la fois dans la conception 19http://movimentominas.mg.gov.br/forum/moradia/conversas/projeto-participativo-dasresidencias-critica-ao-programa-minha-casa-minha-vida. 30


et dans la finitions ) , avec des prix élevés ( et gonflés ). Par ailleurs, il y a une difficulté incroyable à " innover " en limitant les matériaux utilisés et un certain nombre d'autres questions . » Aussi, dans l'article, “Espaço público e políticas habitacionais lusófonas”, les professeurs de l’École d'Architecture de Minas Gerais, Denise TOSTES et Simone Parrela dénotent qu'aujourd'hui, le calcul du déficit de logements est entraîné par une méthodologie fondée sur deux aspects distincts : le déficit quantitatif de logements ( nombre des logements ) et le logement inadéquat ( des détails de ces logements ). La notion de logements à surmonter quantitativement s'effondre car il y a une moyenne de six millions de logements vacants. Cette statistique révèle non seulement la mauvaise distribution des logements , en raison des activités des agents du marché privé , mais aussi le faible pouvoir d' achat des pauvres dans l'accès au logements.20 L'efficacité du programme doit être évaluée non seulement d'un point de vue quantitatif , mais surtout qualitatif . L'analyse des hypothèses et des dérivations des paramètres utilisés dans la définition des espaces dans les habitations, et aussi des espaces extérieurs et de leur impact dans l'élaboration des villes , suggère que les contributions du programme soient très faibles sinon inexistantes. Le programme n'offre pas de progrès , ni propose d’ innovations déjà établies dans l'approche des espaces et la compréhension de ce qui est le droit à la ville . Habiter est un processus défini par un réseau articulé et complexe des agents, ainsi comme des relations et des interactions qui vont bien au-delà des limites étroites de l'espace de construction , ce qui implique leurs processus de constitution socio- spatial plus large au niveau local, national et même mondial . La conception d'un projet dans les villes brésiliennes, et aussi dans des villes d'Amérique latine, implique la compréhension des patrons d'inégalité et de ségrégation caractéristique propre de ces villes et de notre société, dont les caractéristiques affectent directement la situation des individus, leurs possibilités et leurs perspectives. L'espace n'est pas occupé au hasard , et la transformation de la dynamique qui définit les normes qualitatives et quantitatives de cette occupation est essentielle pour faire face à la question du logement brésilien , généralement dissociée des tendances urbanistiques des villes . Ainsi , le logement et l'urbanisation sont intimement liés, définissant les conditions de l'économie, de la société et de l'insertion du pays dans le système mondial. Le Programme Minha Casa Minha Vida ne présente pas explicitement les possibilités de transformation de la plupart des problèmes des villes. En réduisant les logements à des unités d'habitations , sans mentionner les questions qui définissent l'emplacement et son rapport à l'espace et à la vie dans des villes , l’État brésilien finit par la reproduction de la plupart des problèmes de l'urbanisation , en perdant une belle occasion de transformer les patrons négatifs dans la conception des espaces pour ses citoyens.21

20 MORADO NASCIMENTO, Denise; TOSTES, Simone Parrela. “Espaço público e políticas habitacionais lusófonas”. In: Congresso Internacional (DA) Habitação no Espaço Lusófono, 1., 2010, Lisboa. Lisboa: ISCTE/IUL, 2010, p.1-23.

21 http://www.vitruvius.com.br/revistas/read/arquitextos/12.133/3936. 31


L'architecture comme réponse à l'insécurité ? Et dernièrement, un autre problème n’a pas été traité par le Gouvernement ou par les architectes, il est cependant très important, c'est la sécurité. La violence urbaine au Brésil est le principal facteur de mortalité chez les moins de 25 ans. Le crime n'est pas un «privilège» exclusif aux grands centres urbains du pays , même si sa croissance est beaucoup plus élevée que dans les petites villes . C'est dans les grandes villes brésiliennes que se concentrent les grands problèmes sociaux tels que le chômage , le licenciement des services publics d'aide sociale (centres de santé , hôpitaux, écoles , etc . ), Ainsi que l'inefficacité de la sécurité publique . Ces questions sont cruciales pour la mise en place et la prolifération de la marginalité et donc que le crime est accompagné de la violence . Les quartiers marginalisés dans des principales villes brésiliennes concentrent environ 35 % de la population nationale. Dans ces lieux, au moins la moitié des décès sont dus à des causes violentes , comme les agressions et les homicides . Cela s'explique par les données de Sao Paulo et Rio de Janeiro , où 21 % de tous les décès sont dus à des actes de violence .22 Cette situation reflète l'inefficacité de l’État , qui n'a pas fourni une sécurité efficace des services publics à la population . Alors que le pouvoir de l'État n'est pas imposé , le crime organisé est établi comme un pouvoir parallèle , qui établit de règles d'éthique et de conduite propres Le Brésil représente 10 % de tous les homicides dans le monde , selon une étude commandée par le gouvernement suisse , publié en 2008 , à Genève . Néanmoins, ce problème pourrait être traité en partie à travers l'architecture. Dans le livre L'architecte, la ville et la sécurité de Paul Landauer, l'auteur analyse des aménagements qui permettent d’éviter des lieux de conflits dans la communauté. Pour Jane Jacbos, l'une des premières théoriciennes de la ville à évoquer la sécurité comme un objectif à atteindre , la surveillance «naturelle» dépend de la fréquentation des rues. Pour l'architecte Paul Newman, la caractéristique la plus importante d'un espace public sûr réside dans la manière dont il s'offre au regard des habitants qui vivent tout autour.23 L'insécurité se place donc, la plupart du temps, en deçà ou au-delà de la surveillance d'un territoire bien défini, entièrement accessible au regard.

22http://www.brasilescola.com/sociologia/violencia-no-brasil.htm. 23 LANDAUER Paul, L'architecte, la ville et la sécurité, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, pag 10

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Les quatre éléments clés dans la sécurité spatiale. Pour répondre au problème de la sécurité, l'architecte Paul Landauer s'est basé sur le modèles de sécurité développé au sein des Stades, plus précisément au Stade de France construit à Saint-Denis à l'occasion de la Coupe du monde en 1998. Le fonctionnement qui est mis en marche comprend 4 traits: d'abord la séparation des flux et de parcours, ensuite l'emboîtement des périmètres de sécurité, puis le renouvellement spatial incessant et finalement, le remplacement de la vision panoptique par un contrôle précis sur des points stratégiques du territoire.24 Alors, pour le premier point, le principe de fluidité, jusque-là réservé aux voitures, s'étend aussi aux piétons. Par exemple, l'écoulement des flux des visiteurs et d'usagers soit se dérouler suivant une organisation radio concentrique des parcours, permettant une diffusion homogène du public tout autour du stade. Néanmoins, contrôler la mobilité ne suffit pas, il convient également de différencier les flux, de contraindre leur répartition et de contenir le risque de leur agrégation. Deuxièmement, cette pratique donne lieu à la mise en place d'un type de mobilier particulier qui permet de limiter ou de guider les déplacements, tels que les bornes, les potelets, les chasseroues ou les barrières. Troisièmement, cette séparation des flux rapporte une distinction nette entre les domaines privé et public. Cela contribue à généraliser une différenciation progressive entre trois types d'espace: une zone ouverte, sans distinction, au public, à laquelle succède une zone contrôlée nécessitant une vérification d'identité ou un accompagnement; zone derrière laquelle se situe un espace réservé aux détenteurs d'autorisation, d'habilitation ou d'un billet d'entrée. Le contrôle ne s'organise plus aux limites entres ces zones mais tout au long de lignes traversant ces différentes types d'espace. Dans la conception des villes, les architectes sont obligés de recourir à un urbanisme «intelligent», capable de transformer ses aménagements au gré des circonstances, de permettre le repérage instantané du mouvement des populations dangereuses et de faire intervenir les forces de sécurité au point exact ou leurs trajectoires recouperont celles des suspects. Alors, pour apparaître attrayant et sûr, un espace doit développer sa propre flexibilité. La capacité de réaménagement n'est plus établie comme c'était le cas dans les années 1960 et 1970, sur la modularité. Ce sont aujourd'hui les flux et non plus les lieux qui doivent s'adapter. Par exemple, en plaçant temporellement des barrières, le statut des aménagements est modifié de telle façon que le piéton est obligé de prendre un autre parcours et cela permet en même temps de modifier les limites entre des lieux d'usage différent. Ces nouvelles grilles du paysage urbain ne fixent pas une limite démarquée. Leur but est au contraire, d'élargir le domaine de la sécurité sans le baliser durablement comme tel. Ainsi, l'espace urbain ne s'organise plus à partir de l'interdiction de franchir une limite ou de stationner, mais selon le principe d'une adaptation progressive et souple au danger. Par exemple à Roubaix comme dans plusieurs villes, la rue qui traverse le centre Mac Arthur Glen est fermée la nuit par des grilles pour préserver l'intimité alors que durant la journée, cette même rue s'organise comme un lieu accessible à tous, sans autorisation spéciale. 24 LANDAUER Paul, L'architecte, la ville et la sécurité, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, pag 95

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C'est une question plutôt de «laisser faire les circulations», les contrôler, les trier, préserver le mouvement, que cela aille d'un point à l'autre, mais d'une telle façon que les dangers inhérentes à cette circulation soient annulés. Finalement, le déploiement, en certain lieux stratégiques, d'une série de points de contrôle. Il n'est plus question de tout voir mais de bien voir le peu qui doit être vu, au bon moment,. Dans ce cas on peut considérer la technologie un outil. La vidéosurveillance doit en effet permettre aux agents postés derrière les écrans de guider les agents de détection qui évoluent dans les rayons et de leur apporter les preuves des délits, en protégeant ainsi ces mêmes agents des éventuels comportements de rébellion. La transmission instantanée de ces types d'informations via le réseaux à haut débit permet de disposer depuis n'importe quel lieur, d'une connaissance instantanée de ce que se passe dans un lieu particulier. Cette connaissance peut arriver immédiatement à un poste de commandement sans transiter par la médiation et l'interprétation des agents de terrain, comme c'était le cas dans la sécurité traditionnelle. Un autre outil pourrait être l'éclairage. Aujourd'hui beaucoup de centres commerciaux et de parkings se trouvent équipés de puissants systèmes d'éclairage pouvant être actionnés aussi par simple manipulation d'un commutateur depuis une poste de contrôle. Également, des nombreuses caméras se déclenchent quand les mouvements violents sont détectés, ayant certaines caméras mobiles placés discrètement dans des lieux différentes selon le niveau de risque identifié. Car pour être efficaces, les modes de contrôle et les modalités d'intervention doivent rester imperceptibles aux spectateurs. En conséquence, l'accessibilité et la visibilité deviennent donc les mots clés pour les responsables de la sécurité.

L'espace public comme un atout stratégique. Pour les habitantes, est plus admissible la contrainte spatiale que la répression policière. De ce fait, par exemple les bornes antistationnement sont mieux tolérées que les procès-verbaux, les caméras de surveillance suscitent moins de réprobation que les patrouilles policières. Ces éléments avec l'adaptabilité des espaces publics donne lieu à des produits urbains à vies multiples, où les usages changent pour éviter une appropriation prolongé du lieu, créant une gestion dans le temps et dans l'espace. Comme le dit l'architecte Christiane Blancot, «la ville de demain sera celle de la modification des usages de la rue selon l'heure, le jour et la saison» (L'espace public parisien ou l'éclatement du modèle) Tel est le cas dans l'ouverture aux circulations douces sur les berges le week-end, le parcours réservé aux randonnés en rollers certains soir dans la semaine ou l'installation de plages pendant l'été.25 Tous ces limites pour séparer les flux crée une problématique lié à la rencontre des gens dans des villes conçues pour éviter que se croissent. Comme l'évoque le philosophe Benoît Goetz «l'espace public n'est pas seulement un lieu de rencontre et de dialogue mais aussi une surface de réflexion et de sensation politique»On a besoin 25 LANDAUER Paul, L'architecte, la ville et la sécurité, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, pag 73

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de place non pas d'abord pour échanger des opinions mais d'abord pour se sentir et se savoir ''être''être ensemble»

TROISIEME PARTIE : Exemples variés de réponses architecturales face à la question des inégalités sociales et leurs implications.

A partir de ces faiblesses, je voulais trouver en France, et surtout dans le continent américain, des projets qui ont réussit à traduire ces problèmes en atouts pour apporter des solutions architecturales à leur communauté. Alors au niveau urbanistique et surtout lié au problème de sécurité, j'ai pris le projet de Landauer à Brest comme référence. Ensuite, le projet de la Biblioteca España en Colombie, comme modèle urbanistique qui développe des espaces communautaires et qui trait aussi les flux. Et puis, avec le projet de Malagueira au Portugal qui réponds à la question habitationelpour un grand nombre de personnes et finalement avec un projet habitationelen Iquique en Chili et le bureau Rural Studio aux États-Unis, traiter le problème d'habitation qui traite le problème de familles nombreuses et de la construction avec des matériaux recyclés pour le développement durable.

3.1 Urbanisme Brest-France-Architecte:Atelier Landauer architecture

Fig. 3.1 Habitations dans le quartier Kerourien à Brest. Source : http://www.google.fr/imgres? imgurl=http://cursus.edu/media/image/9932_Kerourien.jpg&imgrefurl=http://cursus.edu/article/993 2/kerourien-comment-internet-peutbriserisolement/&h=255&w=340&sz=58&tbnid=_NUb_i7MgMxIKM:&tbnh=95&tbnw=127&zoo 35


m=1&usg=__6TTRINHcTlN46PF467_4PaBYFjM=&docid=es9VDngvV_8BEM&sa=X&ei=rFXN Ut_7J6OR0AX094HwDA&ved=0CDkQ9QEwAQ&dur=234.

Fig. 3.2 HLM dans le quartier Lambezellec. Source : http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/48/012_Brest_La_partie_sudest_de_Lamb%C3%A9zellec Cela concerne deux opérations de sécurité à Brest dans les années 2008. Les quartiers de Lambezellec et Kerourien qui affrontais des problèmes liés à des regroupements des jeunes «dealers» dans les abords de l'immeuble et dans les halls. En conséquence, les habitantes quittaient les lieux et les quartiers souffraient des problèmes pour relouer les logements. Il est apparu que ces deux sites se trouvaient placés sur des axes de circulations assez importantes mais que les gestions des flux n'offraient pas d'espaces propices à l'arrêt et au partage. Alors les architectes, entre eux Paul Landauer a proposé des espaces publics, confortables (horizontaux) et avec accueillants (avec des bancs) sans entrave et sans animation rapportée. Alors, la tour d'habitation ouvrant sur un impasse, aujourd'hui donne sur la place, organisée à l'angle de deux rues en entrée de quartier. Cette place sert de esplanade au centre social du quartier, contribuant en effet à étendre le champ de ses actions. Une évaluation conduite par l'Observatoire de la sécurité de Brest Métropole Habitat trois ans après, a montré que ces aménagement ont permis la disparition presque totale des problèmes recensés. Cela démontre que le fait de générer du rassemblement peut aussi constituer une manière de rassurer.26 La mutualité des fonctions et la mise en place des des lieux d'échange dans des espaces stratégiques constitue une alternative aux principes classiques de la résidentialisation. Il suffit de créer des espaces publics de façon à en faire des lieux d'immobilité proche des grands axes avec des flux importantes de déplacement.27

26 LANDAUER Paul, L'architecte, la ville et la sécurité, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, pag 80

27www.developpement-durable.gouv.fr. 36


Fig. 3.3 Schéma du plan existante du quartier de Schéma du plan du projet dans le quartier à Lambezellec: La tour d'habitation œuvre sur Lambezellec: La tour d'habitation œuvre sur une impasse une place. Source:LANDAUER Paul, L'architecte, la ville et la sécurité, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, pag 84-85

Fig. 3.4 Schéma du plan existante du quartier de Schéma du plan du projet dans le quartier à Kerourien: L'espace centrale est occupé par Kerourien: L'espace centrale devient une la voiture place. Source:LANDAUER Paul, L'architecte, la ville et la sécurité, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, pag 86-87

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Colombie- Santo Domingo Architecte: Giancarlo Mazzanti (2005)

Fig. 3.5 Localisation de Santo Domingo en Colombie. Source: http://it.wikipedia.org/wiki/File:Colombia_-_Antioquia_-_Santo_Domingo.svg

Fig. 3.6 Plan masse de la Biblioteca EspaĂąa Ă Medellin. Source: http://es.wikiarquitectura.com/index.php/Biblioteca_Espa%C3%B1a_en_Medell

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%C3%ADn Sur le bord de la montagne dans la ville, se compose un réseau complexe de chemins produit d'un déplacement et de gaspillage des espaces verts en raison de l'impossibilité de construire sur elle , ce que donne lieu à un réseau qui fonctionne à travers des petits lieux de rencontre. Les architectes visent à promouvoir les lieux de rencontre et d'attacher le réseau d'espaces publics proposées en formant un grand " quai " urbain qui sert de balcon donnant sur la ville , reliant le projet, élaboré par les points de vues et de la station de métro et câble, en augmentant le nombre de connectivités urbains et lieux de réunion dans la ville . Le projet propose la construction d'une série de trois volumes qui se posent sur la crête rochers , qui sont artificiels pour créer des relations avec la topographie, et même temps avec la ville à travers des édifices avec des formes de pierre présents dans la montage, ce qui permet de donner une image qui sert comme un symbole de la ville et ainsi, d'améliorer le développement urbain et l'activité publique dans la région. Le projet est une séquence de roches habitables appropriés par les habitantes, qui seront visible à partir de la vallée comme un symbole de la ville. Un paysage qui redéfinit la structure de montagne plié comme forme et l'espace , d'où sa structure émerge de l'ordre . Le projet est organisé en deux structures : les premiers objets des pierres artificiels formant des bâtiments verticaux qui organisent le programme en trois sections ( 1 -bibliothèque 2 - centre communautaire 3 - centre culturel ) , la seconde comme une plate-forme ou belvédère sur Medellín. La façade du bâtiment est conçu comme une membrane composée de dalles d'ardoise noire avec de l'oxyde de 30% . Ainsi, la façade agit de manière autonome comme la texture.28 L'image de la construction est défini par la lumière variable et changeant et la position de l'observateur à cause des déformations et des torsions des dalles qui forment des plis. Chaque tour définit une hauteur différente de tenir ainsi des programmes similaires , et ainsi défini le bâtiment par la fonction d'affinité travaillant les 24 heures.

28http://ccsworkshop2009.blogspot.fr/2009/03/arquitectura-y-barrios-presentacion-de.html 39


Fig. 3.7 Plan RDC. Source:http://www.plataformaarquitectura.cl/2008/02/19/biblioteca-parque-espana-giancarlomazzanti/

Fig. 3.8 Plan masse. Source:http://www.plataformaarquitectura.cl/2008/02/19/biblioteca-parque-espana-giancarlomazzanti/

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Fig. 3.9 Coupe

transversale exprimant la place publique. Source:http://www.plataformaarquitectura.cl/2008/02/19/biblioteca-parque-espana-giancarlomazzanti/ Fig. 3.10 Coupe

dĂŠmontrant l'installation dans la pente. Source:http://www.plataformaarquitectura.cl/2008/02/19/biblioteca-parque-espana-giancarlo41


mazzanti/

Fig. 3.11 Vue intérieure sur la cafétéria. Source:http://www.plataformaarquitectura.cl/2008/02/19/biblioteca-parque-espana-giancarlomazzanti/

Fig. 3.12 Vue depuis le pieds de la colline. Source:http://www.plataformaarquitectura.cl/2008/02/19/biblioteca-parque-espana-giancarlomazzanti/

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3.2 Grands Ensembles. Projeto Malagueira. Architecte Alvaro Siza.

Fig. 3.13 Localisation d'Evora à Portugal. Source:http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/41/LocalEvora.svg/250pxLocalEvora.svg.png.

Fig. 3.14 Plan masse du projet social Quinta da Malagueira. Source:http://arq.unne.edu.ar/publicaciones/cuaderno_urbano/cu_9/archivos/articulos_en_html/pere miquel_archivos/malagueira.JPG. Le projet de Malagueira a été donné à Siza en raison de son expérience avec Bouça et SaintVictor . Les conditions de logement au Portugal étaient désespérés en ce moment et le conseil municipal Evora voulaient construire de nouveaux logements dans le paysage vallonné à l'ouest de 43


la vieille ville sur la route de Lisbonne . Le programme Evora était très différent de l'œuvre de port et l'idée était de construire une communauté satellite, finalement détenue par les résidents dans une organisation coopérative . Siza s'est opposé au titre " de logement social ", mais dans le cadre d'un besoin national urgent de nouveaux logements , Malagueira n'a pas été considéré comme une installation typique de logements sociaux subventionnés . Les terres ont été expropriées pour la nouvelle communauté prévue pour environ 1200 logements . Les logements à Malagueira sont les types de fenêtres ou atrium avec un groupe en "L" sur les deux faces d' une petite cour intérieure . Il existe deux types similaires , les deux construits sur un terrain de 8m x 12m , une avec la cour à l'avant et l'autre à la cour à l'arrière . Tous les deux comptent avec un salon , une salle à manger et des espaces de cuisine au niveau de la cour avec un escalier intérieur menant aux chambres et terrasses au-dessus . Les deux types peuvent être combinés de différentes manières résultant dans différents modèles. Cette manipulation des paires de combinaisons est la clé pour le rythme enchaîné riche qui est réalisé avec une palette de seulement deux types de logements. Permettant aux habitantes de jouer avec l'extension de leur logement selon leurs besoins. Les maisons sont conçues pour être ajouté à temps par les occupants afin qu'ils puissent commencer comme une simple maison de deux pièces construit sur un seul niveau peut être transformé en un plus grand logement avec plusieurs chambres, plusieurs salles de bains, et terrasse sur le toit . La qualité des maisons incomplètes évolution dans le volume clos aide à briser la répétition stricte typique de la plupart des logements à faible coût . Parce que Malaguiera a été financé et a été parrainé et soutenu par la ville d'Evora , et parce que les habitants vivaient ici dans une combinaison de la propriété privée et coopérative , et de vacances, les bâtiments ont été bien entretenus. Sur les 1 100 logements ont été construits en 1977, 60 % étaient des coopératives , 35 % à 5% de location et la propriété privée . Le financement a été disposé de façon que les maisons pourraient être appropriés après 25 ans . Les coopératives ont également contrôlés le prix de revente pour limiter la spéculation et la sous-location n'a pas été autorisé . Ces et d'autres règles limitant les modifications au bâtiment d'origine ont contribué à un sentiment de bien-être et un niveau élevé de maintenance.29

Fig. 3.15 Plan, coupe et élévation Source: http://www.vitruvius.com.br/media/images/magazines/grid_9.

29http://www.vitruvius.com.br/media/images/magazines/grid_9. 44


Fig. 3.16 Façade nord Source:Source: http://www.vitruvius.com.br/media/images/magazines/grid_9. 3.3 Habitations Projet en Chili. Iquique Architectes:Alejandro Aravena , Alfonso Montero , Tomás Cortese (2003)

Fig. 23.17 Localisation d'Iquique à Chili. Source:http://www.albumdesierto.cl/eco/mapas/mapa_tarapaca.jpg Le gouvernement chilien a demandé les architectes de résoudre l'équation suivante : Pour régler les 100 familles de la Quinta Monroy , dans le même 5000 m² du site qu'ils ont illégalement occupé pendant les 30 dernières années , aussi qui est situé dans le centre de Iquique , 45


une ville dans le désert chilien . Les architectes devaient travailler dans le cadre de la politique actuelle du logement , à l'aide d'une subvention de 7.500 US $ avec laquelle ils devaient payer pour la terre , l'infrastructure et l'architecture . Considérant les valeurs actuelles dans l'industrie du bâtiment chilien , US $ 7.500 permet juste environ 30 m² de surface construite . Et malgré le prix de la place ( 3 fois plus que ce que le logement social peut normalement permettre) le but était de régler les familles dans le même site , au lieu de les déplacer à la périphérie . Alors les architectes ont imaginé qu'une maison = 1 famille = 1 lot , alors ils ont pu accueillir seulement 30 familles sur le site . Le problème avec les maisons isolées , c'est qu'ils sont très inefficaces en termes d'utilisation des terres . C'est pourquoi le logement social a tendance à regarder pour le petit prix de terre. Cette terre , normalement est loin des possibilités de travail , d'éducation , de transport et de santé que les villes offrent . Ce mode de fonctionnement a tendance à trouver un logement social dans un étalement urbain pauvre , créant des ceintures de ressentiment , des conflits sociaux et des inégalités . Pour essayer de faire une utilisation plus efficace de la terre , les architectes ont travaillé avec des maisons en rayon , même s'ils avaient réduit la largeur du terrain jusqu'à le rendre pareil avec la largeur de la maison , et en outre , la largeur de la pièce, finalement ils ont pu accueillir que 66 familles . Le problème avec ce type est de distribution est que chaque fois que la famille veut ajouter une nouvelle pièce, il bloque l'accès à la lumière et la ventilation des pièces précédentes . De plus, il compromet la vie privée parce que la circulation doit être fait par d'autres chambres. Ce que génère, au lieu de l'efficacité , le surpeuplement et la promiscuité . Enfin , les architectes auraient pu construire des immeubles de grand hauteur, ce qui est efficace en termes d'utilisation de la terre, mais les habitantes avaient besoin de sa propre maison que devait aller jusqu'au double de l'espace bâti initial. Chacun d'entre nous , lorsque de l'achat d'une maison s'attendent à augmenter sa valeur . Mais le logement social , dans une proportion inacceptable , est plus proche pour acheter une voiture plutôt que d'acheter une maison , puisque tous les jours , sa valeur diminue . Il est très important de corriger ce problème, parce que le Chili va dépenser 10 milliards de dollars dans les 20 prochaines années pour surmonter le déficit de logements . Mais également à la petite échelle de la famille , l' aide au logement reçue de l'État sera , de loin , la plus grande aide jamais . Donc, si la subvention de file peut ajouter de la valeur au fil du temps , cela pourrait signifier un tournant clé pour sortir de la pauvreté . Ainsi, les architectes ont identifié un ensemble de conditions de conception à travers laquelle l'unité d'habitation peut augmenter sa valeur au fil du temps , ce sans avoir à augmenter le montant de l'argent de la subvention actuelle . En premier lieu , ils devaient atteindre une densité suffisante , ( mais sans surcharger ) , afin d'être en mesure de payer pour le site , en raison de son emplacement qui était très cher (centre ville). Pour maintenir le site , destiné à maintenir le réseau des possibilités du ce qui offre la ville 46


conséquent et à renforcer l'économie de la famille , d'autre part , bon emplacement est la clé pour augmenter la valeur de la propriété . Deuxièmement, la mise à disposition d'un espace physique pour la " famille étendue " à développer , s'est révélé être un élément clé dans la prise économique hors d'une famille pauvre . Entre l'espace privé et public ,ils ont introduit l'espace collectif , formé par près de 20 familles . L' espace collectif (une propriété commune à accès restreint ) est un niveau intermédiaire de l'association que permet survivre dans des conditions sociales fragiles . Troisièmement, le bâtiment devait être suffisamment poreuse pour permettre à chaque unité d'élargir dans sa structure . Le bâtiment initial doit donc fournir un , ( plutôt que d'une contrainte ) cadre de soutien afin d'éviter les effets négatifs de l'auto-construction sur l'environnement urbain au fil du temps , mais aussi de faciliter le processus d'expansion . Enfin, au lieu d'une conception d'une petite maison ( dans 30 m² est tout petit ) , ils ont fourni une maison à revenu intermédiaire , dont ils ont donné juste une petite partie maintenant . Cela signifie un changement dans la norme : cuisines, salles de bains, les escaliers, les murs de séparation et toutes les parties difficiles de la maison a dû être conçu pour le scénario ultime d'une maison de 72 m² . En fin de compte , quand les habitantes reçoivent que la moitié de l'argent, la question clé est quelle moitié de la maison devrait être construite. Les architectes ont choisi de construire la moitié de la maison que pourrait jamais être construite par les habitantes, n'importe la quantité de l'argent, de l’énergie ou de temps ils invertiront. Ainsi, les architectes ont l'espoir d'aider à travers des outils de design pour répondre des questions hors l’architecture pour contribuer à vaincre la pauvreté.30

Fig. 3.18 Schéma des modules d'habitation. Source:http://www.archdaily.com/10775/quinta-monroy-elemental/.

30 http://www.archdaily.com/10775/quinta-monroy-elemental/.

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Fig. 3.19 RDC Source:http://www.archdaily.com/10775/quinta-monroy-elemental/.

Fig. 3.20 1er ĂŠtage Source:http://www.archdaily.com/10775/quinta-monroy-elemental/. 48


Fig. 3.21 Vue depuis le parking. Source:http://www.archdaily.com/10775/quinta-monroy-elemental/.

Fig. 3.22 Logement sans extension/ avec extension. Source:http://www.archdaily.com/10775/quinta-monroy-elemental/. Rural Studio Rural Studio est un programme de l'Université d'Auburn. Le programme , créé en 1993 par D. K. Ruth et Samuel Mockbee ,donne aux étudiants une expérience plus pratique sur l'éducation tout en aidant une population défavorisée dans la région de ceinture noire de West Alabama . Dans ses premières années , le Studio est devenu connu pour l'établissement de recyclage , la réutilisation et le refaire . En 2001, après le décès de Samuel Mockbee , Andrew Freear le directeur lui a succédé . Depuis ce temps , Rural Studio a élargi la portée et la complexité de ses projets , en se concentrant 49


principalement sur le travail axé sur la communauté . Un des plus grands défis de tous les projets Rural Studio , a été l'habitation 20k. Les maisons sont construites pour environ $ 20,000 $ 12,000 où est alloué pour les matériaux et le reste $ 8000 serait de couvrir les coûts de main-d'œuvre et le bénéfice de l'entrepreneur. Contrairement à d'autres projets Rural Studio , dans le but de le $ 20K House est de créer une ligne de maisons qui pourraient être construites par des entrepreneurs et avoir un plus grand impact sur les communautés locales .31 Christine Papercrete House. Maçons Bend AL / / Projet de thèse 2005 La caractéristique la plus frappante de la maison de la famille Green ce sont les blocs de pierre en papercrete . Papercrete est le matériau de construction composé de papier réduit en pâte , argile , et le ciment et a existé depuis le début des années 1920 , mais n'a jamais été largement utilisé . L' exemple , le mur est une expérience et est donc protégé par le grand toit et ne porte pas de charge .

Fig. 3.23 Vue depuis l’extérieur. Source : http://www.ruralstudio.org/

31 http://www.ruralstudio.org/

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Fig. 3.24 Intérieur de l'habitation. Source: http://www.ruralstudio.org/ 20K v02 Frank's House.Greensboro / / Outreach Project AL 2006 Une réponse directe à la version I, la deuxième itération du $ 20K prend la forme simple, vernaculaire d'une maison fusil . Essentiellement une grande salle avec des porches généreux avant ou arrière et , tous les services sont regroupés dans un mur. Les rideaux sont utilisés à la place des murs intérieurs traditionnels.

Fig. 3.25 Vue depuis l’extérieur. Source : http://www.ruralstudio.org/

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Fig. 3.26 Intérieur de l'habitation. Source: http://www.ruralstudio.org/ Harris / Butterfly House/ 2ème année du projet Bend AL 1996 La Maison des Papillons , qui a été construit pour Anderson et Ora Lee Harris , tire son nom de la toiture fortement inclinée recueille l'eau de pluie et la structure qu'abrite la véranda. La maison est chauffée et refroidie passivement largement , avec l'aide d'une cheminé à bois . La maison est maintenant occupée par la fille d'Anderson & Ora Lee .

Fig. 3.27 Vue depuis l’extérieur. Source : http://www.ruralstudio.org/ 52


20K v01 Maison d'Elizabeth/ Outreach Project 2005 Région Hale Le projet $ 20K Maison vise à s'établir à taux de marché maison modèle à être construit par l'entrepreneur dans le cadre du programme de prêt au logement rural USDA . Un prêt de $ 20,000 est considérée comme la plus faible quantité quelqu'un vivant sur la sécurité sociale pourrait se permettre de rembourser , ce qui correspond à environ 10.000 $ en matériaux et $ 10,000 pour le travail et le profit de l'entrepreneur. La première itération atteint 72m2 , et un porche qui pourrait être construit en plusieurs endroits.

Fig. 3.28 Vue depuis l’extérieur. Source : http://www.ruralstudio.org/ 3.4 Espaces communautaires. Lion's Park Lions Park Playscape s'étend de la définition traditionnelle d'une aire de jeux en se concentrant sur l'idée d'une plus grande environnement, plutôt que les pièces en elle. Bien que l'équipement de jeu traditionnel est conçu pour évoquer l'activité physique, ce grand environnement intègre la stimulation et le développement mental par la promotion de la créativité et de l'imagination, le défi et la compétition, et apportant des compétences de base liées à la couleur, des formes et des sons que les enfants apprennent à un âge précoce. L'équipe Playscape a été conçu et construit comme un labyrinthe de 55 gallons fûts galvanisés. Dans l'environnement, une variété de fonctionnement, se cacher, sauter, grimper, et d'autres expériences exploratoires existent pour créer des possibilités d'activité physique.32

32 http://www.ruralstudio.org/

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Fig. 3.29 Plan masse. Source : http://www.ruralstudio.org/project-images/lions-park-PLAY/2010_LP_Play_TH_0019.jpg

Fig. 3.30 Plan démontrant l'installation des gallons galvanisés. Source : http://www.ruralstudio.org/project-images/lions-park-PLAY/2010_LP_Play_TH_0021.jpg 54


Fig. 3.31 Coupe longitudinale. Source : http://www.ruralstudio.org/project-images/lions-park-PLAY/2010_LP_Play_TH_0020.jpg

Fig. 3.32 Vue de l'ensemble. Source : http://www.ruralstudio.org/

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Lions Park Skatepark.Greensboro AL / 2009 / 5e année du projet Deux équipes ont commencé la construction sur le parc en 2008 pour construire un stand , et un skatepark . Tout d'abord, cependant , ils ont travaillé ensemble sur le plan directeur avant le début de leurs projets individuels . Grâce à cette collaboration , ces deux équipes ont été en mesure de construire un deuxième terrain de basket , de créer un terrain de football , et a créer un centre social secondaire appelé le " Great Lawn " qui est dimensionnée pour 3 courts de règlement de volley-ball . La grande pelouse est entourée de deux monticules faits de l' excès de saleté sur le terrain de football et ancrés par un pavillon. Le skate park a été conçu utilisant les formes de la terre afin de minimiser les coûts de béton sur le projet . Utilisation de la bourse de 25000 $ de la Fondation Tony Hawk , et l' excès de saleté et du dénivellement du terrain de football / soccer, l'équipe a développé le projet comme une série de béton "bandes" de la taille d' un trottoir . La largeur et la configuration de ces bandes ont été organisées comme un moyen de veiller à l'équipe que serait la construction du projet. Les bandes commencent sur le bord avant de la série de pistes de skate qui relient le parking du parc de skate. 33

Fig. 3.33 Appropriation de l'espace. Source : http://www.ruralstudio.org/

33 http://www.ruralstudio.org/

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Akron Senior Center Le centre offre un lieu pour les personnes âgées de la communauté de manger un repas chaud, de socialiser et de participer dans activités et des programmes de loisirs. La deuxième moitié de l'espace est un centre communautaire de la ville. Aujourd'hui, le bâtiment est en plein essor et l'organisation de la hausse de 30 résidents de Akron et les zones environnantes dans les aînés participants programmes quotidiens Center. 34

Fig. 3.34 Vue depuis l’extérieur. Source : http://www.ruralstudio.org/

Fig. 3.35 Vue de l'intérieur. Source : http://www.ruralstudio.org/

34 http://www.ruralstudio.org/

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Tous ces projets ont réussit parce que dans leur conception ils prennent en compte les besoins réels de leur société. On ne parle pas seulement d'un espace de qualité mais aussi des problèmes plus réalistes tels que la manque de budget, l'insécurité. Par exemple la notion de modularité peut permettre une meilleure appropriation du logement par les habitants. Dans presque tous les modeles présentés comme solutions aux problèmes de l'habitation sociale, les architectes ont réussit à travailler dans une échelle intermédiaire. C'est une approche qui qui recherche la participation d'autres acteurs que le gouvernement contrairement à ce que l'on peut voir dans certains pays sous-développés. On a en effet pu voir que dans certains cas l'état cherche à résoudre les problèmes de toute la population, en leur imposant où ils devront habiter, quelles activités ils devront développer, etc. Ce type de politique, provoquent deux faits : - les habitants issus de milieu plus modeste se trouvent marginalisés, habitant la périphérie, exclus de tout ce que se passe en centre ville - les habitantes n'arrivent pas à s'adapter, et retournent dans les favelas, où ils se sentent plus libre de vivre comme ils l'entendent. Tout l'argent et l'énergie dépensés par l'état est alors complètement perdu. L'habitation informelle est l'autre extrême opposé à l'intervention du gouvernement. Ici, les habitantes créent leur propres logements, avec les matériaux qu'ils peuvent trouver, sur des endroits qui souffrent des risques d'inondation, de tremblement de terre, etc. Finalement ils se trouvent hors la loi, pas seulement du point de vue urbanistique mais aussi social, où chaque habitant habite comme il veut. Ils sont dès lors soumis à la lois du plus fort, où les cas de violence sont très nombreux et finalement personne n'ose intervenir. Il faut donc trouver un point intermédiaire où le gouvernement aide des habitants le moins favorisés mais mais les laissent libres de leurs choix. Cette échelle est plus proche de la création d'un système participatif, où les architectes, les habitantes et les bénévole, trouvent un but en commun. Ils partagent les mêmes envies de proposer une solution selon les besoins de chacun. Dans le projet de Malagueira la coopérative d'habitantes et le règlement des prix a permis de garder cette esprit de communauté. De son côté, Rural Studio est une proposition de la part des architectes et des étudiantes soutenue par le gouvernement. C'est alors la participation des habitantes qui permet de concevoir des projets avec un petit budget, en créant des modèles habitationnelles à partir des expériments avec des matériaux. Avec le projet de la Biblioteca España à Medellin, profiter de la localisation de la favela, avec une vue imposant sur la ville, ainsi que des flux déjà existants a permit de travailler les problèmes de sécurité et avec le funiculaire et apporter un nouveau visage à la ville. De ce fait les habitants de la favela ne se sentent plus à l'écart par rapport au reste des citoyens. Dans le projet au Chili, les architectes ont bien compris que les habitants ne peuvent pas compter à 100% sur l'aide du gouvernement pour être logés. Ils leur donnent donc le choix de quoi construire et de comment profiter du budget pour offrir plus aux familles qu'y vont habiter. Dans tous ces exemples, le gouvernement, les benevoles et les architectes se sont intéressés à la même problématique que Colette Pétonnet dans son œuvre «On est tous dans le brouillard». «Or personne ne voulait rien et pourtant tout le monde agit de sorte que certains d'entre nous, pourvus des mêmes qualités humaines (…) sois qualifiés de sous-homme»35.Cette citation issue du site Persée peut se traduire comme une des raisons de l’existence des favelas. Le rejet en masse des classes sociales inférieures par le reste de la population stigmatise les habitants et les met 35 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1984_num_25_1_4865

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en marge du système. Penser qu'on a tous le même droit à la ville, cela signifie pour moi, qu'on a la même responsabilités et le même droit de participer dans la prise de décisions, en incluant les moins et les plus favorisés. D'une façon ou d'une autre les problèmes de nos voisins peuvent nous affecter, et c'est dans cette optique que ces projets ont réussi à démontrer qu'à travers l'implication de différents acteurs on peut apporter de meilleures qualités à notre environnement, et finalement à notre communauté.

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Conclusion

CONCLUSION

Ce mémoire constitue un travail de recherche sur les solutions habitationnelles qui sont mise en œuvre au Brésil, où les inégalités sociales sont accentuées. L'intérêt du gouvernement dans les situations irrégulières de favelas, ont donné lieu à nombreuses approches architecturales pour trouver une solution à des situations de marginales. Ces politiques gouvernementales, bien qu'issues d'une intention assez noble, souvent, renforcent le problème. C'est le résultat du manque de dialogue entre les habitants et les acteurs des programmes sociaux, tels que Minha Casa Minha Vida. Comme il est énoncé dans la Charte Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme dans la Ville (Saint Denis, 2000), nous avons tous le droit à un logement décent, à l'éducation et à l'épanouissement, mais aussi à des critères plus spécifiques tels que l’accessibilité ou l’appropriation des espaces publics.Malgré l’exhaustivité de ces notions, leur prise en compte est souvent partielle. En effet, aujourd'hui, nombreux sont les habitants, notamment dans les favelas ou barrios, qui n'ont pas accès aux services basiques tels que l'accès à l'eau potable et aux système de soin. Cependant, on peut dire que, d'une façon ou d'une autre, les habitants de ces bidonvilles sont plus libres que d'autres citoyens. Il e semble en effet que grâce à l’auto construction, ils ont la possibilité d'agir directement sur leur logement, sur leurs espaces publics. Ils s'approprient ainsi l'ensemble du quartier, bien que ce soit dans un cadre informel. Néanmoins, même si le programme Minha Casa Minha Vida et les habitantes de favelas ont le même objectif : celui d'une habitation pour chaque famille, il est clair que le Brésil est encore loin d'y arriver. Cela m'a permis de m'interroger. Pourquoi cela ne fonctionne pas ? Dans quels pays avec la même situations et des acteurs similaires pourrait-on trouver une solution ? A partir de cela, nous avons identifié quels étaient les principaux objectifs à atteindre lors de la réalisation de projets d’urbanisation dans des favelas ou barrios. Nous en sommes venus à la conclusion que les actions favorisant le développement économique (banques solidaires, etc.), ainsi que des associations. On en conclue de même que la prise de conscience de la part des architectes d'une culture propre aux habitants des favelas et leur participation aux projets devraient être au cœur des préoccupations afin d'assurer leur pérennité. La participation de différents acteurs depuis tous les domaines et de types a permis la mise en ouvre de projets d'habitat qui pourraient fonctionner à long terme. Dans ces projets, le plus 60


important est d'être utile à la société, -quelque soit le pays ou la culture. Le plus importante pour tous, architectes, habitants comme associations est de servir la communauté, en répondant à la Charte des Droits de l'Homme dans la Ville. Cette idéologie permet de donner un nouveau sens à mes études, à mon futur métier et à mes choix. En effet, il est facile de repérer les problèmes, mais plus difficile de trouver des solutions à des problématiques qui ont affectés des pays pendant des siècles, comme le manque de politiques habitationelles pour les plus démunis. Il est encore tôt pour savoir si ces nouvelles politiques pourront apporter des solutions à long terme, mais le fait d'avoir modifier l'approche globale et de s’intéresser aux individus plutôt qu'à des couches sociales, me permet d'avoir une référence à suivre après avoir finit mes études.

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Bibliographie

BIBLIOGRAPHIE Bruand, Yves. ‘’Arquitetura Contemporânea no Brasil’’, Edition PERSPECTIVA, 1981, São Paulo, pag 398. CANTERO, João A. – “A Questão da Qualidade Arquitetônica Dimensional e do Custo no Planejamento Habitacional de Interesse Social: a produção da COHAB-SP na década de 1990”. Dissertação de Mestrado (orientação Prof. Dr. Khaled Ghoubar), S. Paulo, FAUUSP, 2004, pag 158.

COMAS, Carlos Eduardo Dias, ’’Precisões brasileiras: sobre um estado passado da arquitetura e urbanismo modernos: a partir dos projetos e obras de Lúcio Costa, Oscar Niemeyer, MMM Roberto, Affonso Reidy, Jorge Moreira & Cia., 1936-45’’ Tese Universidade de Paris VIII. ,2002, pag 450. GHOUBAR Khaled , GOMES Andrea Ribeiro et CANTERO João Alberto , SOBRE A HABITAÇÃO DE BAIXA RENDA E O PAPEL DA UNIVERSIDADE NA SUA SUSTENTABILIDADE,Sao Paulo, Faculdade de Arquitetura e Urbanismo da Universidade de São Paulo, 2008, pag 90. LANDAUER Paul, L'architecte, la ville et la sécurité, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, pag 80 Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 80. MORADO NASCIMENTO, Denise; TOSTES, Simone Parrela. “Espaço público e políticas habitacionais lusófonas”. In: Congresso Internacional (DA) Habitação no Espaço Lusófono, 1., 2010, Lisboa. Lisboa: ISCTE/IUL, 2010, p.1-23. PUPPI, Marcelo. Por uma história não moderna da arquitetura brasileira. Campinas, PONTES/CPHA/IFVH, 1998, p. 100. SEGRE,Roberto ‘’Arquitetura Brasileira Contemporânea’’, Viana & Mosley Editora, Petrópolis, 2003, pag 200. SEGAWA, Hugo. “Arquiteturas no Brasil. 1900-1990.”São Paulo: Editora da Universidade de São Paulo, 1997, pag 220.

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VALADARES, Lícia do Prado – Passa-se uma casa; análise do programa de remoção de favelas do Rio de Janeiro. Rio, Zahar, 1978, pag 142 .

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Liste des illustrations.

LISTE DES ILLUSTRATIONS. PREMIERE PARTIE. Fig. 1.Régions du Brésil. La pauvreté se concentre dans la Région Nord (en vert sur la carte) http://www.ibge.gov.br/home/estatistica/populacao/censo2010/default.shtm...........................8 DEUXIEME PARTIE. Fig. 2.Logo du programme Morar Carioca http://www.rio.rj.gov.br/web/smh/exibeconteudo?article-id=1451251....................................10 Fig. 2.1 .Localisation de Sao Paulo, Brésil. http://en.wikipedia.org/wiki/File:Brazil_State_SaoPaulo.svg ….............................................12 Fig. 2.2.Plan masse du projet Parque Novo Amaro 5 à Sao Paulo. https://maps.google.fr/maps?q=PARQUE+NOVO+SANTO+AMARO&oe=utf-8&client=firefoxa&ie=UTF-8&ei=A_rMUvbCNOPM0QWHuID4Dw&ved=0CAoQ_AUoAg.......................13 Fig.2.3.Projet Parque Novo Amaro 5. Source: Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag 50.....14 Fig.2.4 Implantation des blocs: En orange le premier ensemble (4 bâtiments de 92 unités). En rose et vert, le deuxième ensemble ( 3 blocs de 84 unités). En violet, le troisième ensemble (24 unités). http://www.livingdesign.net.br/2012/11/hector-vigliecca-fala-sobre-cidadania-e-urbanismo-empalestra-no-mcb.html/parque-novo-santo-amaro-v …..............................................................15

Fig.2.5 .RDC: 1. Aire commerciale/ 2. Parking/ 3. Aire commun. Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Decembre 2012, Année 27, pag 50....................15 Fig.2.6. 1er étage (duplex) Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Decembre 2012, Année 27, pag. 50...................15 Fig.2.7. 2eme étage (duplex) Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Decembre 2012, Année 27, pag 50........16 Fig.2.8 Coupe longitudinale (gauche). Coupe transversal (droite) Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag 50....................16 Fig. 2.8.RDC: 1. Parking 64


Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag 50...................16 Fig.2.9 1er étage: habitations simples Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag 50.................17 Fig.2.10 2eme étage: habitations simples Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag 50..................17 Fig 2.11 3eme étage: Duplex Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag 51. 51............17 Fig 2.12 4eme étage: Duplex Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51.................17 Fig 2.14. RDC: 1. Aire technique/ 2. Aire commerciale/ 3. Dépôt Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51.................18 Fig. 2.15 1er étage:Duplex Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51.................18 Fig.2.16 2eme étage:Duplex Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51.................19 Fig. 2.16 3eme étage:Duplex Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51..................19 Fig. 2.17 4eme étage: Duplex Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51..................19 Fig. 2.18. Coupe longitudinale (gauche). Coupe transversal (droite) Source:Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51......20 Fig. 2.19 Typologi de logement. Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51..................20 Fig. 2.20 Troisième bloc à proximité du terrain de football( image gauche). Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51..................21 Fig. 2.21 Espace public en intégrant l'hydrographie de la vallée au projet (image droite) Revista AU, Arquitetura e Urbanismo, #225, Décembre 2012, Année 27, pag. 51.................21 Fig. 2.22 Localisation du Salvador au Brésil. http://www.luventicus.org/cartes/bresil/bahia.html..................................................................21 Fig. 2.23. Vue 3D de logements sociaux à Salvador. http://www.vitruvius.com.br/revistas/read/drops/12.051/4154 …..........................................22 65


Fig. 2.24 Plan des habitations. A gauche, maison gémelle 34,40m2 (module supérieur avec escalier ). A droite, maison gémelle 32,80m2 (module minimum avec aire de service) http://www.vitruvius.com.br/revistas/read/drops/12.051/4154................................................23 Fig. 2.25 Volumétrie des logements installés sur la pente. http://www.vitruvius.com.br/revistas/read/drops/12.051/4154. …..........................................24 Fig. 2.26 Plan masse du projet de logement. http://www.vitruvius.com.br/revistas/read/drops/12.051/4154. …..........................................24 Fig. 2.27. Plan RDC. Source:http://www.vitruvius.com.br/revistas/read/drops/12.051/4154. …..............................25 Fig.2.28 Plan masse du projet Parque do Gato. Sao Paulo. https://maps.google.fr/maps?oe=utf-8&client=firefox-a&ie=UTF-8&q=Associa %C3%A7%C3%A3o+Recicladores+Parque+GatoArpaga&fb=1&gl=fr&hq=parque+do+gato&hne ar=0x94ce448183a461d1:0x9ba94b08ff335bae,S%C3%A3o+Paulo+-+%C3%89tat+de+S %C3%A3o+Paulo, …............................................................................................................26 Fig. 2.29. Vue sur le projet Parque do Gato. http://site.sabesp.com.br/uploads/image/noticias/Parque%20doGato.JPG …........................27 Fig. 2.30 Plan de situation du projet Cingapura à Sao Paulo. :https://maps.google.fr/maps?client=firefox-a&q=cingapura+sao+paulo&ie=UTF8&ei=M1HNUrqXIKTS0QXxm4DgDQ&ved=0CAoQ_AUoAg. …...................................29 Fig. 2.31 Vu sur la façade principale du projet Cingapura http://www.anparq.org.br/dvd-enanparq/simposios/67/67-276-1-SP.pdf. …..........................29 TROISEME PARTIE. Fig. 3.1 Habitations dans le quartier Kerourien à Brest. http://www.google.fr/imgresimgurl=http://cursus.edu/media/image/9932_Kerourien.jpg&imgrefurl =http://cursus.edu/article/9932/kerourien-comment-internet-peutbriserisolement/&h=255&w=340&sz=58&tbnid=_NUb_i7MgMxIKM:&tbnh=95&tbnw=127&zoo m=1&usg=__6TTRINHcTlN46PF467_4PaBYFjM=&docid=es9VDngvV_8BEM&sa=X&ei=rFXN Ut_7J6OR0AX094HwDA&ved=0CDkQ9QEwAQ&dur=234. …........................................35 Fig. 3.2 HLM dans le quartier Lambezellec. http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/48/012_Brest_La_partie_sud-est_ de_Lamb%C3%A9zellec........................................................................................................37 Fig. 3.3 Schéma du plan existante du quartier de Lambezellec: La tour d'habitation œuvre sur une impasse LANDAUER Paul, L'architecte, la ville et la sécurité, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, pag 84-85.................................................................................................................................37

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Schéma du plan du projet dans le quartier à Lambezellec: La tour d'habitation œuvre sur une place. LANDAUER Paul, L'architecte, la ville et la sécurité, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, pag 84-85..................................................................................................................................37 Fig. 3.4 Schéma du plan existante du quartier de Kerourien: L'espace centrale est occupé par la voiture LANDAUER Paul, L'architecte, la ville et la sécurité, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, pag 86-87..................................................................................................................................37 Schéma du plan du projet dans le quartier à Kerourien: L'espace centrale devient une place. LANDAUER Paul, L'architecte, la ville et la sécurité, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, pag 86-87..................................................................................................................................37 Fig. 3.5 Localisation de Santo Domingo en Colombie. http://it.wikipedia.org/wiki/File:Colombia_-_Antioquia_-_Santo_Domingo.svg...................38 Fig. 3.6 Plan masse de la Biblioteca España à Medellin. Source: http://es.wikiarquitectura.com/index.php/Biblioteca_Espa%C3%B1a_en_Medell %C3%ADn...............................................................................................................................38 Fig. 3.7 Plan RDC. http://www.plataformaarquitectura.cl/2008/02/19/biblioteca-parque-espana-giancarlomazzanti/..................................................................................................................................40 Fig. 3.8 Plan masse. http://www.plataformaarquitectura.cl/2008/02/19/biblioteca-parque-espana-giancarlomazzanti/...................................................................................................................................40 Fig. 3.9 Coupe transversale exprimant la place publique. http://www.plataformaarquitectura.cl/2008/02/19/biblioteca-parque-espana-giancarlomazzanti/...................................................................................................................................41 Fig. 3.10 Coupe démontrant l'installation dans la pente. http://www.plataformaarquitectura.cl/2008/02/19/biblioteca-parque-espana-giancarlomazzanti/...................................................................................................................................41 Fig. 3.11 Vue intérieure sur la cafétéria. http://www.plataformaarquitectura.cl/2008/02/19/biblioteca-parque-espana-giancarlomazzanti/...................................................................................................................................42 Fig. 3.12 Vue depuis le pieds de la colline. http://www.plataformaarquitectura.cl/2008/02/19/biblioteca-parque-espana-giancarlomazzanti/...................................................................................................................................42 Fig. 3.13 Localisation d'Evora à Portugal. 67


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/41/LocalEvora.svg/250pxLocalEvora.svg.png. …..............................................................................................................43 Fig. 3.14 Plan masse du projet social Quinta da Malagueira. http://arq.unne.edu.ar/publicaciones/cuaderno_urbano/cu_9/archivos/articulos_en_html/peremiquel _archivos/malagueira.JPG. ….....................................................................................................43 Fig. 3.15 Plan, coupe et élévation http://www.vitruvius.com.br/media/images/magazines/grid_9. …............................................44 Fig. 3.16 Façade nord http://www.vitruvius.com.br/media/images/magazines/grid_9. ….............................................44 Fig. 23.17 Localisation d'Iquique à Chili. http://www.albumdesierto.cl/eco/mapas/mapa_tarapaca.jpg …..................................................44 Fig. 3.18 Schéma des modules d'habitation. http://www.archdaily.com/10775/quinta-monroy-elemental/. …................................................47 Fig. 3.19 RDC http://www.archdaily.com/10775/quinta-monroy-elemental/. …................................................47 Fig. 3.20 1er étage http://www.archdaily.com/10775/quinta-monroy-elemental/. …................................................47 Fig. 3.19 RDC http://www.archdaily.com/10775/quinta-monroy-elemental/. …...............................................48 Fig. 3.20 1er étage http://www.archdaily.com/10775/quinta-monroy-elemental/. …...............................................48 Fig. 3.21 Vue depuis le parking. http://www.archdaily.com/10775/quinta-monroy-elemental/. …...............................................49 Fig. 3.22 Logement sans extension/ avec extension. http://www.archdaily.com/10775/quinta-monroy-elemental/.....................................................49 Fig. 3.23 Vue depuis l’extérieur. Maison 20k http://www.ruralstudio.org/ …...................................................................................................50 Fig. 3.24 Intérieur de l'habitation.Maison 20k http://www.ruralstudio.org/ …...................................................................................................51 Fig. 3.25 Vue depuis l’extérieur.Maison 20k http://www.ruralstudio.org/ …...................................................................................................51 Fig. 3.26 Intérieur de l'habitation.Maison 20k 68


http://www.ruralstudio.org/ ….................................................................................................52 Fig. 3.27 Vue depuis l’extérieur.Maison 20k http://www.ruralstudio.org/ ….................................................................................................52 Fig. 3.28 Vue depuis l’extérieur.Maison 20k http://www.ruralstudio.org/ ….................................................................................................53 Fig. 3.29 Plan masse. Lions park playgroud http://www.ruralstudio.org/project-images/lions-park-PLAY/2010_LP_Play_TH_ 0019.jpg …...............................................................................................................................54 Fig. 3.30 Plan démontrant l'installation des gallons galvanisés. http://www.ruralstudio.org/project-images/lions-park-PLAY/2010_LP_Play_TH_ 0021.jpg …...............................................................................................................................54 Fig. 3.31 Coupe longitudinale. http://www.ruralstudio.org/project-images/lions-park-PLAY/2010_LP_Play_TH_ 0020.jpg …...............................................................................................................................55 3.32 Vue de l'ensemble. http://www.ruralstudio.org/ …................................................................................................55 Fig. 3.33 Appropriation de l'espace. Lion's park skatepar http://www.ruralstudio.org/ ….................................................................................................56 Fig. 3.34 Vue depuis l’extérieur. AKRON Senior Center http://www.ruralstudio.org/ …..................................................................................................57 Fig. 3.35 Vue de l'intérieur. http://www.ruralstudio.org/ …..................................................................................................57

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