LE
&
CANCER
SES TRAITEMENTS
AVANCÉES SCIENTIFIQUES
N° SPECIAL HORS SERIE
ET RÉALISATIONS
TECHNIQUES
Dossier préparé et réalisé par :
Romane POUY Camille STEUX Lisa FILIPPONE 1
2
INTRODUCTION
«
Décédé des suites d’une longue et douloureuse maladie », il y a encore quelques décennies le mot cancer était imprononçable car irrémédiablement associé à la mort. Aujourd’hui encore, d’après une enquête de l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation à la santé), le cancer est considéré comme la maladie la plus grave, loin devant le sida et les maladies cardiovasculaires.
débutait localement et s’étendait ensuite par les canaux lymphatiques vers les ganglions lymphatiques. Cette théorie est fondamentale car elle explique pourquoi le cancer du sein, par exemple, peut atteindre les poumons. Bichat, découvrit que les différentes localisations du cancer ne sont qu’une seule et même maladie touchant le même tissu mais dans différents organes. C’est le début de la notion de métastase. A cette époque, le traitement du cancer est associé à la pathologie.
Le cancer une maladie contemporaine ? Illusion ! En effet, les premières descriptions connues du cancer datent de la haute Antiquité. Ainsi, des tumeurs osseuses fossilisées dans des momies humaines ont été retrouvées en Egypte. Des papyrus égyptiens de 3000 à 2000 ans avant J-C décrivaient des tumeurs et ulcères du sein traités par cautérisation. Le mot cancer est donc très ancien. Au 5ème siècle avant J-C, Hypocrate fit des descriptions et repertorisations précises de cancers et utilisa les termes grecs de « carcinos » et « carcinoma » pour désigner des grosseurs qui semblaient être des tumeurs malignes. En 200 avant J-C Galien un médecin grec, préféra employer le terme grec « oncos ». Ainsi, de l’Antiquité à nos jours les médecins sont passés de très peu de moyens disponibles pour traiter les patients, à l’atteinte de taux de survie et de taux de guérison que personne n’aurait cru possible.
C’est de 1800 à nos jours, que les plus grandes avancées ont été accomplies. Ainsi, en 1914, des chercheurs postulent que le cancer pourrait être causé par des mutations. En 1928, les mutations génétiques sont proposées comme étant à l’origine du cancer. En 1944, en étudiant des bactéries, Avery et ses collaborateurs identifient l’ADN comme le matériel génétique (et donc transmissible de génération en génération) de la cellule. En 1956, la première chimiothérapie contre des tumeurs solides (des choriocarcinomas) connait un grand succès. En 1972, Première utilisation de transplantation de moelle épinière comme traitement contre la leucémie. Les cellules ainsi transplantées remplacent celles qui ont été détruites par des traitements de radiothérapie. En 1974, les erreurs de réplication de l’ADN sont identifiées comme responsables de la cause de tumeurs.
Au Moyen-Age (500 -1500) les chirurgiens contribuèrent beaucoup à une meilleure compréhension du cancer. Par exemple, Chauliac fit de larges excisions pour les lésions débutantes, et soigna les lésions graves avec des onguents de manière palliative. L’italien Severini, décrivit les différentes tumeurs bénignes et malignes du cancer du sein. Il fut alors le premier à illustrer ses descriptions par des dessins.
De nombreuses découvertes majeures seront ainsi faites durant tout le 20ème siècle. Mais aujourd’hui à l’aube du 21ème siècle quand est-il ? Ou en est la recherche ? Quels sont les nouveaux moyens mis à disposition des scientifiques ? Mais surtout pouvonsnous encore dire que les traitements contre le cancer s’inscrivent dans une démarche médicale innovante ? Nous essayerons d’abord d’expliquer ce qu’est un cancer et comment il se forme. Nous listerons ensuite tous les traitements standards mis à disposition des médecins. Pour finir nous aborderont la question des traitements d’avenir.
Durant l’Epoque moderne (1500-1800) les connaissances anatomiques augmentent énormément car les autopsies ne sont plus interdites par l’Eglise. Ainsi, Le Dran, chirurgien français, décrivit que le cancer
3
Le rôle de l’alimentation p. 9
COMMENT LES TRAITEMENTS CONTRE LE CANCER S'INSCRIVENT-ILS DANS UNE DÉMARCHE MÉDICALE INNOVANTE ? La radiothérapie p. 12
La chimiothérapie p. 15
L’hormonothérapie p. 18
4
SOMMAIRE INTRODUCTION .........................................3 QU’EST-CE QUE LE CANCER ?
Carcinogénèse .............................................................6 Facteurs cancérigènes ................................................7 Expérience ..................................................................10 Le cancer en chiffre ....................................................11
LES TRAITEMENTS STANDARDS
La radiothérapie .........................................................12 La chimiothérapie ......................................................15 La chirurgie .................................................................17 L’hormonothérapie .....................................................18
LES TRAITEMENTS INNOVANTS
L’utilisation des robots ..............................................20 Le cyclotron ARRONAX .............................................21 La vaccination ............................................................23 La thérapie génique ...................................................25 La nanomédecine .......................................................27
LIGUE CONTRE LE CANCER ..................29 CONCLUSION ...........................................30 SOURCES ..................................................31 La nanomédecine p. 27
Le Cyclotron ARRONAX p. 21
5
QU'EST-CE QUE LE CANCER ?
CARCINOGENÈSE Le cancer est une maladie grave et très répandue dans le monde. Cependant, le mot cancer devrait être utilisé au pluriel car il existe des dizaines de types différents. Le poumon, le foie, le cerveau, le sang,... autant de partie du corps humain pouvant être touchées par cette maladie. Dans cette première partie, nous verrons les étapes de la carcinogenèse, c'est-à-dire la naissance du cancer, puis les facteurs étant à l'origine de ce processus. Nous terminerons par les chiffres du cancer en France et dans le monde.
L
e cancer est une maladie cellulaire qui se développe suite à des anomalies génétiques, qui apparaissent durant la mitose, le cycle de reproduction des cellules. Chez un individu sain, chaque cellule naît, remplis sa fonction, puis meurt. Dès qu'elle disparaît, elle est aussitôt remplacée par une autre, qui se réplique puis se divise en deux cellules filles. Chaque cellule si divise lorsqu'elle en a reçue l'ordre. Une fois son nombre maximum de réplications atteint, elle meurt : c'est l'apoptose. Elle peut aussi se déclencher en cas d'anomalie de la cellule et provoquer sa destruction.
Dans un premier temps, la cellule cancéreuse est immortelle. Normalement, lorsque son nombre de réplication maximum est atteint, elle est supprimée par un gène suppresseur de tumeur, comme le gène p53. Cependant, chez un individu malade, ce gène ne fonctionne plus. Cette inactivité de ce gène est la conséquence de mutations. La cellule échappe à sa mort programmée et ne répond plus au signaux qui la déclenche. Elle peut donc continuer à proliférer, malgré ses anomalies. Ensuite, la cellule devient indépendante. En temps normal, lorsque qu’une cellule rencontre d’autres cellules, du même type ou de type différent, elle arrête de se développer. Ainsi, une cellule osseuse ne va pas de développer au détriment d’une cellule musculaire. Cependant, les cellules malignes perdent cette propriété. Cela entraîne une prolifération de cellules cancéreuses sur plusieurs tissus : on parle d’autonomie de la cellule. Si le cancer ne se développe qu’à l’intérieur d’un tissu, on parle de cancer in situ. Si, en revanche, la tumeur se développe dans plusieurs tissu, c’est un cancer infiltrant.
Le cancer est une maladie justement caractérisée par une prolifération cellulaire anormalement importante au sein d'un tissu normal de l'organisme. A la base, une seule cellule est responsable. C'est une cellule qui a accumulé des anomalies génétiques. Lors de la mitose, certaines mutations peuvent apparaître, certaines sont spontanées, d'autres sont causées par des facteurs externes. En temps normal, ces mutations, fréquentes mais régulées, sont corrigées par certaines enzymes. Mais dans certains cas, ces enzymes ne fonctionnent plus pour des raisons encore mal connues. Les anomalies génétiques ne sont donc pas effacées. Cette cellule, devenue maligne, transmet ensuite ses mutations aux cellules filles, etc. Le cancer est une maladie multigénique, donc environ 10 à 20 gènes doivent présenter et accumuler des anomalies. Une cellule cancéreuse est immortelle, automne et migrante.
Pour finir, les cellules cancéreuses migrent. C’est-àdire qu’elles vont se développer dans d’autre organes. Lorsque la tumeur principale apparaît au sein de l’organisme, le milieu est non-coopératif, c’est-àdire qu’il ne fournit pas les cellules cancéreuses en oxygène et nutriments. Cette phase est critique : si le stroma (milieu qui l’entoure) reste comme tel, la tumeur n’évolue quasiment pas. En revanche, le cancer peut établir une réciprocité avec le stroma et obtenir de lui, via des signaux permissifs, nutriments et soutien. Dans ce cas, l’évolution du cancer passe à un stade clinique.
Voyons plus en détails la carcinogenèse, processus durant lequel se développe les cellules cancéreuses.
6
QU'EST-CE QUE LE CANCER ? Lorsque la tumeur obtient une réciprocité avec le stroma, les cellules cancéreuses prolifèrent très rapidement. Elles vont obtenir des vaisseaux sanguin environnant une nouvelle réorganisation de leur vascularisation : de nouveaux capillaires sanguin qui vont permettre une meilleure oxygénation de la tumeur. Ensuite les cellules cancéreuse vont créer une enzyme, permettant la dégradation des tissus proches. Ce phénomène leur ouvre la voix des vaisseaux. Cela va permettre à ces cellules de s’introduire dans ces vaisseaux, et via ces flux sanguin, leur permettre de créer d’autres tumeurs, en
plus de la principale, dans d’autres organes. Ces tumeurs secondaires sont appelées des métastases. Au final, les cellules cancéreuses s’engagent dans un cycle anarchique : elles se reproduisent indéfiniment et accumulent les anomalies génétiques. Cette prolifération va rapidement former une tumeur, puis d’autres tumeurs dans d’autres organes. Selon l’avancement de son/leur développement(s), la tumeur va porter plusieurs noms : hyperplasie, dysplasie, cancer in situ puis cancer invasif.
FACTEURS CANCÉROGÈNES Il existe plusieurs types de facteurs : endogènes, provenant de l'organisme ou exogènes, des agents mutagènes, des perturbateurs endocrinien ou même des virus, extérieurs à l'organisme.
CAUSES HÉRÉDITAIRES
En effet, dans un environnement identique, les individus ne courent pas tous le même risque de développer un cancer. Cela est due à la variabilité génétique. Certains allèles (reçus héréditairement donc) ne sont pas eux-même pathogènes, mais certaines combinaisons de gènes peuvent
L
a maladie cancéreuse n’est pas en elle-même héréditaire, mais certaines prédispositions à certains cancers le sont. Ces cancers représentent environ 5 % à 10 %.
7
QU'EST-CE QUE LE CANCER ? augmenter le risque de développer un cancer. Ces pré-dispositions peuvent être soupçonnées lorsque, par exemple, plusieurs individus dans un même famille sont atteints d'un cancer, notamment à un âge peu avancé. Ou alors lorsqu'un individu est touché par plusieurs cancers au cours de sa vie. - 25 % des cancers du sein sont causés par un gène de prédisposition situé sur le chromosome 17. Une femme, ayant hérité de ces anomalies, présente 50 % de chances de développer un cancer passé 50 ans, et 80 % après 70 ans. - Les cancers colorectaux peuvent également présenter des prédispositions héréditaires. 5 à 10 % de ces cancers sont causés par cette hérédité des gènes.
des malformation de l’utérus, un taux plus élevé de cancer su sein, de l’utérus et du vagin, mais aussi des malformations sur la 3ème génération. Cette substance est interdite depuis 1977. - le chlordécone : c’est un insecticide qui contamine le sol et les eaux, très utilisé jusque 1993, notamment dans les bananerais des Antilles. Cependant, les individus exposés présentent un taux plus élevé que la normale de cancer de la prostate. - la dioxine : les effets de cette substances on été décelés lors de l’accident de l’usine chimique de Seveso de 1976, où un nuage contenant de la dioxine, servant à incinérer les déchets, s’est échappé. Les gens riverains d’usine d’incinération utilisant ce perturbateur présente un taux élevé de cancer du sein et du lymphome. Les phtalates, les dérivés phénoliques et les alkyphénols ont également montrés leur activité de perturbateurs endocriniens et sont fortement soupçonnés d’augmenter le risque d’apparition d’un cancer. Des mesures d’interdiction touchent les produits qui en contiennent, notamment ceux destinés aux enfants.
PERTURBATEURS ENDOCRINIENS Des perturbateurs endocriniens sont des substances provoquant un dérèglement des hormones, perturbant ainsi le fonctionnement normal de l’organisme. Dans la nature, ces substances peuvent être des hormones naturelles (végétaux), des médicaments ou des substances issues de transformations chimiques (produits chimiques, plastiques,...). Ces substances sont présentes dans l’environnement, mais en faible quantité, pas assez en tous cas pour avoir un quelconque impact. Cependant, ces substances peuvent parfois s’accumuler dans les tissus de l’organisme et atteindre une quantité non-négligeable. Ces perturbateurs peuvent avoir un effet sur l’organisme mais aussi sur la descendance. Leur mode de fonctionnement est encore inconnu, mais trois modes d’actions ont été décelés : - rôle mimétique : la substance va mimer la fonction d’une hormone en adoptant sa structure moléculaire - rôle antagoniste : le perturbateur va bloquer un récepteur hormonal et donc empêcher l’hormone d’agir - rôle d’interférence : la substance va agir à des stades de la sécrétion hormonale (action, synthèse,...). Actuellement, seulement 3 perturbateurs endocriniens sont reconnus comment étant responsables de l’apparition de cancers hormonodépendants : - le diéthylstilbestrol : prescrit dans les années 50 et 60, cette substance permettait d’éviter les faussescouches et les accouchements prématurés. Mais les filles-nés suite au traitement de leur mère présentent
CAUSES EXOGÈNES Actuellement, de nombreux facteurs exogènes sont connus, certains depuis déjà quelques temps, d’autres arrivés depuis peu dans notre quotidien. Actuellement, l’alcool et le tabac sont deux tueurs que plus personne n’ignore. Le tabac est la première cause de décès par cancer dans le monde. En 2004, sur 7,4 millions de cancer, 1,6 millions sont dus au tabac, dont 600 000 causés par du tabagisme passif.
8
QU'EST-CE QUE LE CANCER ? (cf expérience) et les rayons ionisants. C’est pourquoi il est important de limiter les exposition au soleil sous forte chaleur. L’alimentation joue un rôle bien connu dans le développement de cancer. Il faut savoir qu’en aucun cas, la consommation de certains aliments peut empêcher la survenue d’un cancer. Cependant, une alimentation équilibrée, comprenant des fruits et des légumes pourrait permettre de diminuer le taux d’apparition de cancer. En revanche, certains aliments sont incriminés dans l’apparition de cancers comme les viandes rouges ou la charcuterie. Il faut également se méfier des compléments alimentaires, qui auraient pour effet l’augmentation du taux de cancer. Par exemple, pour une femme fumeuse,
Responsable de 80 % des cancers du poumons, il est responsable également des cancers des voix respiratoires, ORL (bouche, nez, oreille, œsophage) et de la vessie. Les composés chimiques cancérogènes sont très nombreux dans le tabac : les goudrons, les gaz toxiques et les métaux lourds. Le tabac a plusieurs modes de fonctionnement mais qui ont un point en commun : il irrite la muqueuse et maintient une inflammation constante, favorisant la pénétration d’agents cancérogènes, que ce soit ceux contenus dans le tabac ou extérieurs. L’alcool est le deuxième facteur évitable. On estime qu’en 2009, 15200 décès seraient causés par un consommation excessive d’alcool. Cette consommation provoque des cancers au niveau des voies supérieures aéro-digestives (bouche, nez, larynx, œsophage) mais aussi du sein, du foie et du colon. Comme le tabac, l’alcool a plusieurs modes d’action. Le plus connu est la transformation dans l’organisme de l’alcool en acétaldéhyde, agent cancérogène connu. Sa capacité comme solvant permet également de faciliter la pénétration d’autres agents cancérogènes. Comme le tabac, il irrite également les muqueuses. D’autres facteurs cancérigènes sont connus : les radiations, notamment les ultra-violets du soleil
la consommation de bêta-carotène, augmenterait de 100 % les chances d’attraper un cancer. L’obésité aurait également un impact sur le développement de cancer, qui augmenterait la production de stéroïdes anormale dans les tissus gras. Aujourd’hui, l’origine infectieuse de certains cancers est prouvée. Dans le monde, un cancer sur 7 aurait pour origine un micro-organisme. Les principaux germe impliqués seraient l’Helicobacter Pylori pour 80 % des cancers de l’estomac, le Popillomavirus dans les cancers du col ou encore les virus à hépatite pour les tumeurs du foi. Virus Papillomavirus
9
QU'EST-CE QUE LE CANCER ?
EXPÉRIENCE Pour mettre en évidence l'effet des agents mutagènes sur l'organisme des cellules, nous avons réalisé une expérience sur des levures blanches, que nous avons irradiées au rayons ultra-violets.
PROTOCOLE
N
ous avons commencé par stériliser la zone de travail et nos mains. Nous avons ensuite versé du milieu de culture dans 3 boîtes de pétri (1). Nous les avons posées sur des glaçons, afin de refroidir et figer le milieu (2). Après avoir attendu quelques minutes, nous avons, a l'aide d'une pipette, mis quelques gouttes de suspension de levure blanche dans ces boîtes (3), que nous avons étalées sur tout la surface du milieu (4). Nous avons ensuite irradiées deux boîtes sur trois (5) : le première durant 60 secondes puis la seconde pendant 120 secondes. Celle que n'avons pas exposée aux UV nous servira de témoin. Après leur exposition aux UV, nous les avons refermées hermétiquement, grâce à une bande adhésive.
2
Une semaine plus tard...
Après une semaine de culture, nous pouvons observer que : • la boite témoin présente de colonies blanches, petites et très nombreuses • la boite I1 (irradiée 60 secondes) montre seulement quelques colonies blanches, plus grosses, et beaucoup de petites colonies rouges. • la boite I2 (irradiée 120 secondes) ne présente que seulement 2 colonies blanches et une dizaine de grosses colonies rouges.
Boité témoin
l1
10
l2
QU'EST-CE QUE LE CANCER ?
Nous remarquons que les UV ont eu une influence importante sur le développement des levures. Dans un premier temps, les levures blanches ont mutées en levures rouges. Le gène responsable de la couleur des levures a donc été muté. Dans un second temps, les UV ont eu un effet létal, puisque le nombre total de colonies pour les boites irradiées est inférieure au nombre total de colonies présentes dans la boite témoin. Nous pouvons donc conclure de cette expérience que les rayons ultra-violets sont bien des agents
mutagènes, au même titre que les rayons X, le tabac, l'alcool, etc... même si leurs modes de fonctionnement sont différents. Nous pouvons faire le lien entre cette expérience et les agents cancérogènes : les ultra-violets provoquent des mutations au sein de l'organisme, augmentant ainsi le risque de développer un cancer. Pour réduire ce risque, il faut donc faire attention au temps d'exposition au soleil et protéger sa peau à l'aide de crème solaire.
LE CANCER EN CHIFFRE Aujourd'hui, le cancer est la première cause de mortalité dans le monde. Il tue un homme sur trois et une femme sur quatre. En tout, il existe environ une centaine de cancers, pouvant affecter n'importe quelle partie du corps.
E
n France, en 2012, on estime à 355 000 le nombre de cancers. Ce chiffre a presque doublé en 30 ans. Cette année là, 148 000 personnes en sont décédées. Le cancer du poumon est le cancer le plus meurtrier chez l’homme ; le cancer du sein est la première cause de décès chez la femme. Dans le monde, on estime à 25 millions
le nombre de personnes atteintes du cancer. En 2008, 12 millions de nouveaux cancers ont été diagnostiqués et 7,6 millions de malades sont décédés. Entre 1970 et 2000, ce chiffre a doublé et on estime que, d’ici 2030, la maladie aura progressé et le cancer touchera 20 à 26 millions de personnes chaque année.
11
LES TRAITEMENTS STANDARDS Pourtant, même si le nombre de cancer nouveaux augmente un peu plus chaque année, il se guérit de mieux en mieux. Depuis 1991, le taux de mortalité diminue d'environ 1,6 % chez les hommes et 0,8% chez les femmes. En France, 1 cancer sur 2 est guéri.
atteintes des cancers du sein ou des testicules, le taux de survie à 10 ans est de 80%. Si ces chiffres sont en baisse, c'est principalement la conséquence de plusieurs facteurs. Les populations sont de plus en plus sensibilisées, notamment via des campagnes dans les écoles. Le dépistage se fait de plus en plus tôt et à l'aide de nouveaux moyens. Les avancées en médecine, grâce à l'arrivée des nouvelles technologies, ne peuvent que faire diminuer ces chiffres trop élevés. La nanotechnologie par exemple vient peu à peu compléter les traitements standards comme la chimiothérapie ou même encore la chirurgie.
Cependant, les chances de guérison dépendent fortement de la localisation de la tumeur. Par exemple, les cancers du sein et des testicules se soignent plus facilement que les cancers du poumon ou de l’œsophage, qui sont bien plus agressifs. Les personnes atteintes de ces cancers présentent un taux de survie à 10 ans inférieur à 10% alors que pour les personnes
LA RADIOTHÉRAPIE Il existe plusieurs traitements contre le cancer. Le choix de ce traitement dépend des caractéristiques du cancer ,de sa localisation, de son type et de son degré d’extension. Ces caractéristiques sont déterminées grâce aux examens du bilan diagnostique. On prend également en compte des données personnelles (âge, antécédents médicaux et chirurgicaux, état de santé global), ainsi que les avis et préférences des patients.
A
u tournant du XXe siècle, la découverte des radiations ionisantes* ( propagation d’ énergie à travers l’ espace, elles produisent des ionisations durant leur absorption par les tissus) va améliorer considérablement les possibilités de diagnostic et de traitement du cancer. Au départ, les techniques utilisant des rayonnements ont des résultats assez aléatoire, mais elles vont peu à peu tracer la voie des chercheurs et des thérapeutes. C'est ainsi que la radiothérapie nait. Aujourd’hui sur plus de 280000 patients atteints du cancer, 200 000 patients sont traités par radiothérapie. Elle a donc une place majeure dans les traitements du cancer.
On distingue 3 types de radiothérapie : la radiothérapie externe et la curiethérapie (radiothérapie interne) et la radiothérapie métabolique. La modalité d’administration des rayonnements est différente mais le principe reste le même.
QU’EST-CE QUE LA RADIOTHERAPIE ?
Echographie d’un patient ayant subit une curiethérapie au niveau de la prostate.
LA RADIOTHÉRAPIE INTERNE : Dans la curiethérapie des sources radioactives sont implantées directement à l’intérieur du corps de la personne malade.
La radiothérapie est un traitement local des cancers. Elle consiste à utiliser des rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses tout en préservant le mieux possible les tissus sains et les organes voisins.
12
LES TRAITEMENTS STANDARDS LA RADIOTHÉRAPIE EXTERNE :
Ces cassures sont létales pour la cellule. En effet, quand l’ADN est abîmé, les cellules ne peuvent plus se multiplier et finissent donc par mourir. Cette destruction n’est pas immédiate, elle se produit quand les cellules sont amenées à se diviser. Cela réduit ainsi la reproduction anarchique de ces cellules responsables du cancer. On cherche à en détruire la totalité mais ce n’est souvent pas possible. L’expérience faite avec les levures irradiés nous montre bien que l’ionisation (même si il s’agit d’UV) tue les colonies.
Dans la radiothérapie externe les rayons sont émis par une machine située à coté du patient (accélérateur linéaire de particules). Ils traversent la peau pour atteindre la tumeur.
Accélérateur linéaire de particules
LA RADIOTHÉRAPIE MÉTABOLIQUE : La radiothérapie métabolique consiste à administrer, par voie orale (boisson ou capsule) ou par injection intraveneuse, une substance radioactive, quise fixe sur les cellules cancéreuses pour les détruire.
Schéma d’une molécule d’ADN cassée
COMMENT CASSER UNE MOLÉCULE D’ADN ?
La radiothérapie peut être prescrit comme traitement curatif (pour détruire la tumeur), comme traitement palliatif (pour atténuer la douleur), ou comme traitement adjuvant (pour préparer ou pour compléter une intervention chirurgicale ou une chimiothérapie.
Toutes matières ainsi que notre corps est composée d’atomes, ceux-ci eux mêmes composés d’un noyau autour duquel gravitent des électrons. Les molécules d’ADN sont comme toutes les autres molécules un assemblage d’atomes reliés par des liaisons électroniques. Lorsque on envoie des faisceaux d’énergie (rayons X, photons, proton ou électrons) dans notre corps ceux-ci agissent le plus souvent sur les électrons. Les particules envoyées dans notre corps y rencontrent très rarement les noyaux mais ils interagissent souvent avec les électrons.
PARTICULES UTILISÉES Les photons sont les principales particules utilisées en radiothérapie externe. Il s’agit de particules électromagnétiques. Dans la matière, ils ont un parcours infini. Il y a deux types de rayons qui produisent ces particules : • les rayons X qui sont produits par freinage d’un faisceau d’électrons • les rayonnements gamma sont émis naturellement par certains composés radioactifs (Césium, Iridium, Cobalt...). Ils sont utilisés dans la radiothérapie interne et métabolique. Les électrons sont aussi beaucoup utilisés : c’est la particule produite dans la quasi-totalité des accélérateurs pour la radiothérapie, qui sert de source pour la production des photons mais qui est également utilisée directement pour le traitement (le traitement de tumeurs peu profondes).
FONCTIONNEMENT DE LA RADIOTHÉRAPIE EXTERNE Des radiations (faisceau de particules) sont envoyés vers la zone cancéreuse. Ces radiations déposent de l’énergie dans la matière vivante qu’elle traverse. Cet « excès d’énergie » est responsable d’ionisation de la matière et donc d’ionisation des molécules intracellulaire. L’ADN qui se trouve dans le noyau de chaque cellule de notre corps est donc touché. L’effet des radiations concerne sa structure en double hélice. Le rayonnement entraîne une cassure qui peut se faire sur un brin ou sur les deux brins.
Schéma du fonctionnement de la radiothérapie
13
LES TRAITEMENTS STANDARDS Le faisceaux envoyé dans le corps, arrache les électrons à leurs atomes par l’effet photoélectrique* et brisent les liaisons électroniques cassant ainsi les molécules qu’ils rencontrent, ceci provoque la formation d’ions. Les électrons arrachés à leurs atomes vont aller rebondir sur d’autres atomes transmettant ainsi leur énergie. Ils vont eux même arracher certains électrons des atomes qu’ils viennent de rencontrer, qui vont eux même arrachés d’autres électrons et ainsi de suite jusqu’à qu’ils n’aient plus assez d’énergie.. Ainsi le faisceau d’énergie qui a été émis va endommager toutes les cellules se trouvant sur son passage. A cause de ce phénomène les liaisons électroniques de l’ADN vont être sévèrement touchées. Pour épargner au maximum les cellules saines on envoie plusieurs faisceaux avec des chemins différents mais toujours orientés vers la tumeur. Les cellules saines sont peu endommagées alors que les cellules cancéreuses sont bombardées. Malgré cela, on ne peut éviter totalement d’irradier les tissus environnants. Il y a donc un risque d’altération de cellules saines (c’est-à-dire non cancéreuses), situées à proximité de la zone que l’on souhaite traiter.
COMMENT EXPLIQUER L’EFFET BÉNÉFIQUE DE LA RADIOTHÉRAPIE ? On parle d’«effet différentiel». Une cellule saine est mortelle tandis que une cellule cancéreuse ne meurt pas naturellement. Il a donc fallut trouver une solution pour détruire ces cellules cancéreuses. Leur point faible est le mécanisme de réparation des cassures de leur molécules d’ADN. Lorsqu’un brin d’ADN est endommagé les cellules saines sont capables de réparer cette liaison mais pas les cellules cancéreuses.La réparation de l’ADN est donc beaucoup moins efficace et beaucoup moins rapide que chez les cellules saines. Le but de la radiothérapie est de casser les molécules d’ADN des cellules. Les thérapies s’effectuent en plusieurs séances afin de laisser le temps aux cellules saines de réparer leurs molécules d’ADN entre deux séances, tandis que les tissus cancéreux sont détruits. On favorise ainsi la destruction des cellules cancéreuses par rapport à celles des cellules saines. Mais la limite est parfois si fine, que ce traitement est accompagné de nombreux effets secondaires. L’enjeu de tout traitement par radiothérapie consiste donc à maximiser son efficacité sur la tumeur, tout en minimisant la toxicité sur les tissus sains et les organes avoisinants.
comme les tumeurs de la peau, sont directement visibles. Pour d’autres tumeurs, on utilise une imagerie en deux dimensions ou en trois dimensions explorant les organes internes. Elle est réalisée par un scanner.
Scanner permettant de voir les organes en trois dimensions
LA DISOMÉTRIE L’unité de dose est le Gray (Gy). Un Gray représente une énergie d’un Joule (J) absorbé dans 1 kilogramme de matière (1Gy = 1J/kg). La totalité de la dose nécessaire est divisée en petites fractions administrées en plusieurs fois pour améliorer l’efficacité du traitement tout en diminuant ses effets sur les cellules saines. Ces doses sont calculées par le radiophysicien grâce à un histogramme dose/volume.
Pour cela, il est très important de repérer ou se localise exactement la tumeur et de calculer une dose maximale de rayon (selon la tumeur, son stade, son emplacement, le patient et les organes voisins). On parle de phase de repérage et de disométrie.
LA PHASE DE REPERAGE Les spécialistes repèrent la cible sur laquelle les rayons vont être dirigés et les organes à protéger (on parle d’organes à risque). Il s’agit de déterminer les faisceaux de rayons que le radiothérapeute va utiliser, leurs dimensions et leurs orientations, pour irradier la tumeur et épargner les organes sains voisins. Certaines tumeurs,
Graphique représentant la quantité de dose nécessaire par rapport au volume des organes.
Chaque point d’une courbe représente le volume (en ordonnée) de l’organe considéeé qui reçoit la dose (en abscisse). Par exemple, le curseur nous indique que 34,7% du volume de la paroi rectale auparavant définie (à partir de l’imagerie) reçoit une dose égale à environ 57,8 Gray.
14
LES TRAITEMENTS STANDARDS LES EFFETS SECONDAIRES
Enfin, il y a les effets secondaires tardifs : ils peuvent apparaître plusieurs mois après la fin du traitement, voir plus tard. Ils peuvent être de plusieurs types : une perte de souplesse de la peau, œdème* (gonflement lié à une accumulation de liquide au niveau de la zone traitée), des douleurs au niveau de la zone traitée,une couperose de la peau appelée télangiectasies (ce sont des petits vaisseaux superficiels dilatés), perte des cheveux définitives. Parfois même, un autre cancer nait des années après à cause des radiations.
Il y a tout d’abord les effets secondaires généraux. La fatigue, les troubles sexuels, les problèmes de fertilité, et les réactions inflammatoires sont des effets secondaires communs. Il faut aussi rajouter les effets secondaires spécifiques à la zone traitée. En effet,des rougeurs peuvent apparaître (au niveau de la peau), ainsi que des maux de tête accompagnés de nausées et de vomissements (au niveau de la tête), d’ irritation de l’oesophage et de la trachée, pouvant provoqués une gêne pour manger et avaler ainsi qu’une toux sèche (au niveau du thorax), d’irritation de l’intestin, de l’estomac et du foie pouvant provoquer des nausées ou des vomissements, une perte de l’appétit, une augmentation de la fréquence des selles, des douleurs intestinales (au niveau du ventre) et pour finir une inflammation des muqueuses (au niveau du nez, de la bouche, et de la gorge.)
Fatigue, maux de tête
Perte des cheveux
LA CHIMIOTHÉRAPIE Depuis la Seconde Guerre mondiale, des progrès immenses ont été faits dans ce domaine. La chimiothérapie est un traitement général du cancer qui à l’aide de médicaments va détruire les cellules cancéreuses ou bloquer leur développement. Ces derniers agissent en endommageant l’ADN ce qui entraine la mort de la cellule.
L
Le méthotrexate utilisé dans le traitement des leucémies
a chimiothérapie peut être prescrite comme traitement curatif (pour détruire la tumeur), comme traitement palliatif (pour atténuer la douleur), ou comme traitement adjuvant (pour préparer ou pour compléter une intervention chirurgicale ou une radiothérapie. Elle regroupe un ensemble de médicaments dont les molécules ont certaines propriétés,soit antimitotiques : qui empêchent la division cellulaire ,soit cytostatiques : qui limitent l’activité métabolique de la cellule, soit cytotoxiques : qui détruisent la cellule. Les grandes familles utilisées en chimiothérapie cancéreuse sont les agents alkylants , les antimétabolique, les alcaloïdes végétaux, les antibiotiques antitumoraux, et les inhibiteurs de la topoisomérase.
15
LES TRAITEMENTS STANDARDS
LES PRINCIPAUX AGENTS ANTICANCÉREUX • les agents alkylants : les agents alkylants sont des molécules qui ont la capacité de fixer des groupements alkyls* (* groupement d’hydrogène et de carbone) sur la molécule d’ADN .Cette fixation va bloquer les deux brins d’ADN , qui ne pourront pas s’écarter pour la duplication. • les antimétabolites : la plupart des antimétabolites sont des molécules « leurres ». Elles ont l’apparence de nucléotides,molécules composant l’ADN, et s’intercalent dans les brins d’ADN.Au moment de la duplication de l’ADN, elles ne sont pas reconnues et ne peuvent pas s’apparier pour former une nouvelle molécule d’ADN. Ainsi elles bloquent la division cellulaire. • les alcaloïdes végétaux : originellement extraites de plantes, ces substances très toxiques n’agissent pas directement sur l’ADN, mais sur des petites particules, appelés fuseaux, qui apparaissent lors de la mitose* (*division cellulaire). • les inhibiteurs de la topoisomérase : la topoisomérase est une molécule qui intervient dans le déroulement de la spirale de l’ADN, avant que les deux brins ne s’écartent pour se répliquer. Les inhibiteurs de la topoisomérase empêchent le déroulement de l’ ADN.
la personne atteinte pourra constater de problèmes d’infertilité ou une perte de l’équilibre.
CHIMIORESISTANCE Tout comme les bactéries développent une résistance aux antibiotiques, la cellule cancéreuse peut acquérir des mécanismes de résistance aux traitements.Ce phénomène est appelé « chimioresistance » Certains cancers, comme la thyroïde ou le rein sont naturellement résistants aux molécules et doivent être traité par d’autres moyens. D’autres développent cette résistance au cours du traitement , et les molécules deviennent de moins en moins efficace à terme. Les cellules peuvent se montrer résistante à des molécules avec lesquelles elle n’ont jamais été en contact. Plusieurs hypothèses sont en cours d’étude pour expliquer ce phénomène. Les plus probables seraient qu’une enzyme située sur la membrane cellulaire, la glycoprotéine P en soit responsable. Celle ci joue un rôle dans l’entrée et la sortie des molécules, elle bloquerait la pénétration d’agents anticancéreux ou accélérerait l’évacuation de ces molécules en les éjectant du cytoplasme. Ces mécanismes encore mal connus sont à l’origine de l’échec d’une partie des chimiothérapies.
• les antibiotiques antitumoraux : ce sont des molécules produites par des souches de bactéries filamenteuses, les streptomyces, qui vont agir sur la synthèse de l’ADN, en s’intercalant au niveau des deux brins d’ADN lors de la duplication.
EFFETS SECONDAIRES Si la chimiothérapie est efficace sur les cellules cancéreuses, elle agit également sur la cellule saine et ce, d’autant plus que la division est rapide. Ces molécules sont toxiques sur les cellules saines à renouvellement rapide comme celles de la moelle osseuse, de la muqueuse digestive ou encore de celles produisants la pousse des cheveux. Le risque est élevé de voir apparaître des infections (destruction des globules blancs), de l’anémie (destruction des globules rouges) et des hémorragies (destruction des plaquettes), ainsi donc que la perte des cheveux. Sur le long terme,
La chimiothérapie peut comporter l’administration d’une seule molécule anticancéreuse : on parle de monochimiothérapie. Quand plusieurs substances sont associés on parle de polychimiothérapie ou de chimiothérapie combinée. Celle-ci permet de limiter les phénomènes de résistance de la cellule cancéreuse qui peut se développer contre un seul composé.
16
LES TRAITEMENTS STANDARDS
LES TRAITEMENTS CHIRURGICAUX Pendant très longtemps la chirurgie a été seul traitement des tumeurs cancéreuses. Aujourd'hui encore,elle reste un des traitements principales avec plus de 350 000 patients opérés par an. Mais le scalpel n'est plus la seule arme du chirurgiens.
Exérèse d’un cancer
L
DE NOUVELLES TECHNOLOGIES
a chirurgie est un traitement local du cancer qui a pour objectif d'enlever la tumeur, et les éventuelles métastases. On parle d'ablation ou d’exérèse ou encore de lésion cancéreuse. Elle peut être utilisées seule ou en combinaison avec d'autres techniques. Quand elle est utilisé comme traitement unique, elle s'adresse aux formes localisées de cancers, découverts à un stade précoce.
De nouvelles technologies sont mises à la disposition des chirurgiens, et rendent cette technique moins invasive. Par exemple la chirurgie mini-invasive permet d’opérer à ventre fermé, en introduisant des caméras et des outils chirurgicaux par de toutes petites incisions. On utilise aussi d’autres moyens comme le laser ,les radiofréquences, les ultrasons (qui provoque un échauffement au niveau des cellules cancéreuse et leurs nécroses) ou encore le froid, qui permettent de détruite la tumeur sans incision.
LES DIFFÉRENTS TYPES DE CHIRURGIE L'objectif premier de la chirurgie est de retirer la tumeur en totalité, puis pour éviter de laisser des cellules migrantes susceptibles de métastaser, les chirurgiens enlèvent quelques centimètres de tissus sains autour de la tumeur, afin de s'assurer que les cellules qui auraient pu commencer à se propager ont bien été éliminées. Cette chirurgie curative est la plus fréquente. Deux autres chirurgies sont aussi beaucoup pratiquée. La chirurgie prophylactique (ou préventive) qui consiste à retirer l'organe (sein, utérus, ovaire) notamment en cas de risque génétique élever. La chirurgie palliative consiste à intervenir sur des tumeurs secondaires (métastases) pour améliorer le confort du malade.
17
LES TRAITEMENTS STANDARDS
L'HORMONOTHÉRAPIE QU'EST CE QU'UNE HORMONE ?
I
l existe deux manières de transmettre des informations à l'intérieur du corps: les nerfs (système nerveux) et les hormones (système hormonal). Les hormones sont des messagers chimiques, elles sont transportées par l'intermédiaire des vaisseaux sanguins et peuvent ainsi atteindre toutes les parties du corps. Cependant, seules certaines cellules, appelées cellules cibles, comprennent ces messages et y réagissent. Chaque hormone a une action spécifique sur les cellules cibles correspondantes. Les hormones sont sécrétées par des glandes spécialisées dites endocrines. Le messager (l'hormone) se lie avec un récepteur, une protéine. L'association de l'hormone et de son récepteur déclenche une réponse au stimulus * (*facteur déclenchant un phénomène) hormonal dans la cellule. Les cellules qui ne possèdent pas le récepteur approprié sont insensibles à la présence de l'hormone.De manière naturelle, les œstrogènes sont des hormones sexuels féminins principalement produits, de la puberté à la ménopause, par les ovaires et les androgène des hormones masculins produits par les testicules. Certains cancers comme le cancer du sein ou de la prostate, sont dit « hormonosensible », c'est-à-dire dont la croissance est stimulé par les hormones.
DÉCOUVERTE DES CANCERS HORMONOSENSIBLES Quelques observations permirent de comprendre que certains cancers étaient liées aux hormones. En 1896, George Thomas Beatson, un médecin, a pu constater que l’ablation des ovaires chez deux de ses patientes avait fait régresser leurs cancer du sein et avait entrainer une rémission. La population asiatique ou le taux d’oestrogènes circulant est assez bas,et on observe moins de cancers du sein. En revanche, le taux de cancer est augmenté chez les femmes obèses, chez qui le taux d’oestréogènes
qui est plus élevé que la moyenne. Autre exemple en aveur de cette hypothèse : les hommes castrés ne développent jamais de cancer de la prostate. Toute ces observations ont amené les chercheurs à se pencher sur les relations entre hormones et cancers.
FONCTIONNEMENT Dans une grande majorité de ces cancers, les cellules tumorales possèdent un récepteurs hormonaux dans leurs noyau. Les hormones vont se fixer sur ces récepteurs, et vont activer la duplication Molécule de tamoxiet la prolifération de la fène cellule cancéreuse. L’hormonothérapie aura pour but d’empêcher l’action des récepteurs de telle sorte que la cellule cancéreuse ne puisse pas se dupliquer. Dans le cadre du cancer du sein, on bloquera les oestrogènes, et dans le cadre du cancer de la prostate, on bloquera les androgènes (testostérone).
On distingue deux types d’hormonothérapie : Les traitements médicamenteux agissent par voie générale, c’est-à-dire dans l’ensemble du corps, sur toutes les cellules sensibles aux hormones.On parle de traitement « systémique ». Un premier traitement consiste à prescrire des molécules , les anti-hormones , qui vont se substituer aux hormones naturelles. On peut parler de molécule leurres. L’anti-hormone va alors se fixer sur les récepteurs hormonaux et va les dégrader empêchant l’action de l’hormone naturelle.Le traitement de référence est le tamoxifène. Les traitements médicamenteux agissent par voie générale, c’est-à-dire dans l’ensemble du corps, sur toutes les cellules sensibles aux hormones. On parle de traitement systémique. Un premier traitement consiste à prescrire des molécules , les anti-hormones , qui vont se substituer aux hormones naturelles (molécule leurre). L’antihormone va alors se fixer sur les récepteurs hormonaux et va les dégrader empêchant l’action de l’hormone naturelle. Le traitement de référence est le tamoxifène.
18
LES TRAITEMENTS STANDARDS Un deuxième traitement consiste à administrer des inhibiteurs d’aromatase. Ce sont des médicaments strictement réservés aux femmes ménopausées car ils sont inefficaces en dehors de cette situation. Comme leurs noms l’indique, ils inhibent l’activité de l’aromatase, une enzyme qui aide à la conversion d’hormones stéroïdiennes en œstrogènes, et qui donc bloquent la production d’œstrogènes ou l’action des récepteurs.
L’hormonothérapie peut aussi entrainer de la fatigue,une rétention d’eau, une prise de poid,des nausées et vomissements,une modification de l’appétit, et des saignements utérins.Le tamoxifène peut quant à lui entraîner une augmentation des risques de thrombose (caillot de sang dans les veines). On distingue aussi les traitements non-médicamenteux. Dans ces cas là , on élimine les hormones en retirant la glande qui les produits par chirurgie ou en l’irradiant. Cette castration entraine, chez la femme une ménopause et chez l’homme une impuissance. Les conséquences psychologiques sont très forte, on ne propose alors cette solution qu’en dernier recours. L’hormonothérapie est indiquée lorsque les cellules cancéreuses contiennent les récepteurs aux hormones. L’hormonothérapie n’est envisagée que pour les cancers hormonosensibles. C’est une des raisons pour laquelle l’hormonothérapie n’est pas proposée de façon systématique à toutes les femmes qui ont un cancer du sein ou les hommes ayant un cancer de la prostate.
Le traitement peut se faire au niveau local avec ces antihormones mais également à niveau plus général, avec des molécule qui interviennent sur l'axe hypothalamohypophysaire.La sécrétion des hormones sexuelles dépends du taux de la LH-RH. Le mode de production est un peu complexe, il s'effectue en étape. La première pièce de cette étape est la LHRH, une hormone produite par l'hypothalamus (*partie du cerveau ). La LHRH stimule l'hypophyse (glande située elle aussi à la base du cerveau) qui en réponse sécrète une hormone, la LH (lutéonostimuline) qui à son tour va stimuler les ovaires qui vont alors sécréter des œstrogènes. Il en est de même pour les hommes. On utilise pour cela des molécules, les agonistes de la LH-RH.Un agoniste est une substance qui ressemble à une autre substance, qui de ce fait peut prendre sa place et jouer son rôle en se faisant passer pour elle. L'administration d'agonistes de la LHRH a pour résultat d'hyperstimuler l'hypophyse. Hyperstimulée, l'hypophyse va finir par ne plus répondre et donc arrêter de stimuler les organes responsable des hormones. La production d'œstrogènes, et d'androgène (testostérone) est ainsi stoppée. L’hormonothérapie médicamenteuse pour le cancer de la prostate est souvent associée à une impuissance. L’hormonothérapie pour cancer du sein peut, quant à elle, entraîner un arrêt des cycles menstruels.
Schéma expliquant les différents types d’hormones.
La radiothérapie, la chirurgie, la chimiothérapie et l'hormonothérapie sont les praincipaux traitements aujourd'hui utilisés en cas de cancer. Cependant, de nouveaux traitements arrivent, plus efficaces et moins invasifs, et qui viennent, peu à peu, prendre la place de ces traitements standards.
19
LES TRAITEMENTS D’AVENIR
L’UTILISATION DE ROBOTS
A
ujourd'hui, les chercheurs en oncologie cherchent sans cesse à améliorer et développer les traitements contre le cancer. En effet, les scientifiques essayent de mettre au point des techniques moins invasives qui permettraient d'épargner les tissus sains des patients. Dépister plus tôt le cancer, pour le traiter plus rapidement et devenu l'objectif premier dans la lutte contre la maladie. Les scientifiques explorent donc toutes les voies possibles afin de trouver des traitements plus performants. La recherche anticancéreuse est une des plus dynamiques au monde. Elle se caractérise par l'utilisation de technologies avancées comme des robots ou des appareils hautement sophistiqués. De nouvelles thérapies peuvent être mises en place avec des nouveaux médicaments plus spécifiques. L'efficacité du traitement n'est pas le seul objectif des chercheurs. En effet le confort du patient et l'amélioration de ses conditions de vie sont aussi à prendre en compte. Voici quelques innovations récentes:
LE ROBOT DA VINCI L’utilisation de robots aussi bien pour la chirurgie que la radiothérapie commence à se répandre dans les services d’oncologie. Ainsi de plus en plus d’hôpitaux se dotent d’un robot chirurgical télé opératoire. Cette technologie permet de retirer des tumeurs d’une façon très peu invasive. Le robot ne fait cependant pas tout le travail. En effet, le chirurgien est toujours présent et la machine effectue ses gestes. Chaque mouvement du chirurgien est alors convertit en un mouvement du robot. La machine se compose de deux éléments. Le robot à proprement parler qui est composé de 4 longs bras mobiles, télécommandés. L’un porte une caméra endoscopique permettant de visualiser l’intérieur des organes, les trois autres de fins instruments chirurgicaux adaptés à une chirurgie cœlioscopique (qui se pratique à travers une incision de quelques millimètres). L’autre partie, positionnée à quelques mètres, est une console 3D devant laquelle s’assied le chirurgien. Elle lui offre une vision parfaite du champ opératoire. Il peut ainsi facilement commander des instruments chirurgicaux miniaturisés d’environ 5 mm. Ceux-ci sont fixés sur les bras articulés qui possèdent des angles de rotation plus importants que le poignet humain. Si le chirurgien arrête son mouvement la machine s’arrête. Cette technique permet une plus grande précision (4 bras au lieu de 2), les micros tremblements et la fatigue musculaire du chirurgien sont ainsi éliminés. Cette approche chirurgicale est moins douloureuse pour le patient. De plus, la durée d’hospitalisation, les risques d’infections et les complications liées aux sutures sont réduites. Le chirurgien bénéficie d’une meilleure ergonomie du
travail car il est assis. Cette outil est pédagogique et s’inscrit dans une démarche d’innovation et est notamment utilisé pour l’ablation de la prostate mais aussi de certaines tumeurs ORL ou gynécologiques. Comparatif entre une incision chirurgicale ouverte et une incision lors de la prostatectomie réalisée par le robot Da Vinci
Incision chirurgicale ouverte
Incision de la prostatectomie Da Vinci
Sur cette illustration, on remarque bien que l’incision du robot chirurgical est bien plus précise que celle des chirurgies standards. Les pertes de sang seront donc moindres et la cicatrisation sera bien plus rapide. Cette technique de chirurgie mini-invasive est donc bien plus sécurisée que les autres.
Salle d’opération équipée d’un robot Da Vinci Exemple d’instruments chirurgicaux utilisés
→ Aujourd’hui : 2710 systèmes installés • 1957 aux USA • 430 en Europe • 323 dans le reste du monde • 64 France
ROBOT CYBERKNIFE Il existe aussi le cyberknife qui est un robot de radio-chirurgie. Sa principale action est le traitement des tumeurs pulmonaires. Il est aussi indiqué dans le traitement de certaines tumeurs du système nerveux. Le robot ne manipule plus des bistouris électriques mais émet une multitude de faisceaux de rayon X centrés sur la tumeur à traiter. La machine est composée d’un accélérateur linéaire miniaturisé
20
LES TRAITEMENTS D’AVENIR fixé à un robot possédant 6 degrés de liberté ce qui offre une très grande flexibilité de ciblage et d’orientation du faisceau. Un système d'imagerie est intégré à la machine. Les images sont obtenues par 2 faisceaux de rayons X disposés orthogonalement. Le patient est immobilisé. Les technologies d'imagerie des rayons X permettent un positionnement très précis et non invasif. La position de la tumeur est sans cesse contrôlée avant et pendant le traitement pour un ciblage optimal. Un système de « tracking » permet en effet de suivre la cible en temps réel et permet donc de repérer en permanence la lésion à irradier.
1. Système de monitoring patient avec détecteur de mouvement 2. Lit du patient 3. Détecteur radiographique 4. Rayons X pour la radiographie 5. Radiographie stéréoscopique 6. Bras robotisé 7. Emetteur
Cette technologie permet grâce à son extrême précision de diminuer la destruction ou l'endommagement des tissus sains. Des doses plus fortes d'irradiations peuvent être délivrées au patient diminuant ainsi le nombre de séances et ainsi la durée du traitement. Il existe 6 cyberknifes en France.
LE CYCLOTRON ARRONAX
Accélérateur pour la Recherche en Radiochimie et Oncologie à Nantes Atlantique X
Le cyclotron Arronax est un accélérateur de particules dont s'est équipé le CHU de Nantes. Les particules accélérées à Arronax sont des noyaux d'atomes. Soit le noyau de l'atome d'hydrogène (proton), soit le noyau de l'atome d'hélium (particules alpha). Son énergie est de 70 millions d'électrons volt. En effet, les faisceaux produits permettent d'avoir une très grande précision pour détruire les cellules cancéreuses même celles disséminées dans l'organisme. Ils permettent aussi la production d'isotopes radioactifs spécifiques pour le diagnostic (à l'aide du TEP) ou le traitement des cancers.
L
e cyclotron est constitué d'un aimant de 4 m de diamètre (qui ressemble à une boîte et son couvercle) entouré de mur en béton de 3,70 m d'épaisseur. Une source d'ions placée tout en haut de la machine permet de sélectionner des ions Hdonc des protons ou des noyaux d'Hélium donc des ions He2+. Les particules alpha ou les protons sont injectées dans l'aimant circulaire. Ci-joint, le Cyclotron ARRONAX
21
LES TRAITEMENTS D’AVENIR QU'EST-CE QU'UN CHAMP ? La notion de champ est utilisée en physique pour traduire l’influence que peut exercer, à distance, un objet sur son environnement. Un champ caractérise une propriété particulière de l’objet. Ainsi, les autres objets présents dans l’environnement ne sont sensibles au champ que s’ils présentent eux-mêmes cette propriété. Par exemple, la Terre et le champ de pesanteur : c’est la masse de la Terre qui génère ce champ qui est alors exercé sur des objets massifs. Un champ magnétique va faire tourner les particules suivant une trajectoire en spirale. Le champ magnétique dévie la particule perpendiculairement à sa trajectoire et au champ magnétique. Un champ électrique va accélérer leur mouvement jusqu'à un dixième voir la moitié de la vitesse de la lumière. Le champ électrique accélère les particules dans la direction du champ. Les particules décrivent alors des cercles de plus en plus grands. Le champ électrique caractérise l'effet d'attraction ou de répulsion exercée par une charge électrique sur une autre. Toute charge électrique produit un champ électrique. Plus la charge électrique est importante, plus le champ est fort et plus on s’éloigne de la charge, plus le champ est faible. L’unité du champ électrique est le V.m-1. Champ électrique en un point de charge Le champ magnétique caractérise l’influence d’une charge électrique en mouvement. Son action s’exerce aussi sur les charges en mouvement. Une charge électrique en mouvement est un courant électrique dont l’unité est l’ampère. L’unité du champ magnétique est l’A.m-1.
isotopes).On comprend donc pourquoi les particules ou protons sont accélérés. Les particules étant chargées elles ne peuvent pas s’approcher d’un autre noyau pour le percuter (deux charges positives se repoussent). Ainsi pour qu’il y ait collision des noyaux il faut que les particules arrivent vite. Les noyaux de la cible (exemple: du bismuth 29) vont se transmuter au contact des particules alpha et vont former un nouvel isotope radioactif l’astate 211. La transmutation est le fait qu’un élément change sa nature propre pour devenir par exemple dans ce cas radioactif. L’isotope ainsi créé aura pour but de se déplacer dans le corps du patient. Pour cela il sera attaché à des vecteurs (ex : un anticorps). Ce vecteur mènera alors l’isotope vers la cellule cancéreuse à détruire. On parle de radiothérapie vectorisée. La radiothérapie vectorisée consiste à « bombarder à bout portant » les tumeurs cancéreuses en apportant un médicament radioactif à leur proximité immédiate. Pour cela, on administre au patient un médicament radio pharmaceutique comme un peptide ou un anticorps marqué par un radio isotope. Le peptide ou l’anticorps vont se diriger sélectivement vers les cellules tumorales y compris les métastases. Ils s’y fixent, et vont ensuite émettre un rayonnement toxique dans un rayon de quelque dizaine de micro mètre pour un émetteur alpha, à 2mm pour l’iode 131 et jusqu’à 1cm l’yttrium 90 des émetteurs bêta. Une estimation dosimétrique préalable à l’injection de l’activité thérapeutique permet de mieux définir les doses à injecter. • Proton → Les protons forment avec les neutrons le noyau des atomes. La charge électrique du proton est positive, à l’inverse de celle de l’électron qui est négative. • Particules alpha → Une particule alpha correspond au noyau de l’atome d’hélium composé de deux protons et de deux neutrons.
Champ magnétique
• Rayonnement ionisant → Ces rayons sont formés soit de particules, soit d’ondes électromagnétiques qui sont capables d’arracher des électrons à la matière.
Lorsque le rayon de la trajectoire atteint la limite extérieure de l’aimant, les particules sont éjectées et guidées dans une ligne qui dirige le faisceau. En bout de ligne, les particules frappent une cible afin de produire des isotopes radioactifs (les radios
• Isotopes → Les isotopes sont les différents types d’atomes d’un même élément. Ils différent entre eux par leur nombre de neutron mais ils possèdent le même nombre d’électron et de protons. Ils possèdent donc les mêmes propriétés chimiques.
22
LES TRAITEMENTS D’AVENIR • Radio isotope → Certains éléments (carbone, oxygène, potassium, etc.) peuvent avoir des formes stables (isotopes stables) ou bien des formes instables. Ces formes ont tendance à se désintégrer spontanément après un certain temps par radioactivité. Ex le carbone 12 est un isotope stable de l'atome de carbone alors que le carbone 14 est radioactif. Ce sont cependant tout 2 des isotopes du carbone. • Alpha immunothérapie → C'est une discipline de la médecine nucléaire qui cherche à développer des médicaments à base de radio isotopes émetteur de rayonnement alpha (permettant de détruire les cellules cancéreuses) et d'anticorps (permettant de sélectionner les cellules cancéreuses). • Radiothérapie vectorisée → Méthode thérapeutique consistant à administrer un médicament qui contient un élément radioactif destiné à se fixer dans le tissu ou dans l'organe qu'il doit sélectivement irradier pour le soigner ou le détruire.
• Peptide → Un peptide est un élément de base d’une protéine. C'est aussi une substance chimique constituée d'au moins deux acides aminés. L’ensemble de plusieurs peptides donne une protéine.
• TEP (Tomographie par émission de position) → C’est une technique d’imagerie médicale qui par injection de radio isotopes émetteurs de position, permet d’obtenir des images trois dimensions d’excellente qualité concernant le fonctionnement de certains organes. Le couplage de la TEP et du scanner se développe très fortement aujourd’hui.
Cyclotron Arronax
Schéma du fonctionnement de l'Arronax
LA VACCINATION
L
a recherche d’une vaccination anticancéreuse est d’actualité. L’objectif de cette approche médicale est d’obtenir une réponse immunitaire anti-tumorale, plus importante que celle actuelle. Pour cela les scientifiques utilisent différentes sources d’antigènes tumoraux afin de stimuler les réponses immunitaires du patient. Ce type de vaccination est différent de la vaccination classique anti infectieuse. En effet, il ne s’agit pas seulement de prévenir l’infection chez un individu sain mais de détruire des tumeurs déjà installées et déclarées chez un patient. On parle donc de vaccination thérapeutique. Qu’est-ce qu’un antigène tumoral ? Les antigènes tumoraux sont produits par les cellules tumorales afin de déclencher une réponse immunitaire dans le corps.
En France, l’unité de régulation immunitaire et de vaccinologie de l’Institut Pasteur Inserm travaille à la mise au point de candidats-vaccins thérapeutiques contre le cancer. Ces vaccins pourraient ainsi servir de traitement en complémentarité avec la chimiothérapie, la radiothérapie ou la chirurgie. Cette thérapie fait aussi appel aux capacités de mémoire du système immunitaire. Ainsi, notre système immunitaire garde en mémoire tous les anticorps et cellules de défense (type lymphocyte T) qui permettent de lutter contre le développement de maladies ou dans notre cas de cellules tumorales.
Actuellement, il existe déjà quelques vaccins anti cancer. Ainsi chez des patientes atteintes du cancer du col de l’utérus, le vaccin est préparé à partir d’antigènes issus des papillomavirus de l’herpès HPV-16 et 18. Ces virus sont à l’origine du développement des cancers du col de l’utérus.
23
Vaccin Gardasil
LES TRAITEMENTS D’AVENIR Les résultats concluants de cette première phase de test permettent d'espérer une éventuelle utilisation chez l'homme. Pour cela, il est indispensable de produire les vaccins dans des conditions techniques et scientifiques acceptables pour une administration chez l'homme. Il faut aussi voir et vérifier si à long terme les souris ne souffrent pas de rechutes, ou d'autres pathologies. Après avoir fait des petites modifications sur le vaccin actuel, une formulation finale pourraient être proposée à des patients volontaires pour un essai thérapeutique. En effet, le projet a reçu l’autorisation d’entrer dans un essai clinique de phase I. Les chercheurs de l'unité travaillent sur un vaccin appelé MAG-Tn3. Ce vaccin a pour cible des adénocarcinomes (tumeur maligne) qui touchent tous les organes du corps humain et notamment le poumon, la prostate, le sein, le colon et l'ovaire. Ce vaccin s'appuie sur l'utilisation de l'antigène Tn qui est très exprimé à la surface des cancers cités plus haut. Ainsi des tests ont été réalisés en laboratoire sur des souris. Ces tests ont démontré une bonne efficacité sur l'animal. Cette expérience consistait à vacciner la souris avec le MAG-Tn3 avant de lui greffer des cellules
tumorales portant l'antigène Tn. On constate alors que le vaccin permet de protéger les souris contre l'apparition d'une tumeur dans 70 à 90 % des cas. Mais on peut aussi observer que la vaccination par le MAG-Tn3 sur des souris déjà atteintes d'une tumeur portant l'antigène Tn, a permis l'élimination à 70 % des souris de se débarrasser de leurs cellules tumorales. Actuellement d'autre vaccin sont à l'essai. Par exemple on peut citer le vaccin thérapeutique anti cancer Pro venge qui a permis d'améliorer la survie à 3 ans chez 18 % de patients atteint du cancer de la prostate métastasé. Cette voie est très prometteuse car de nombreux antigènes tumoraux sont à l'essai. Il faudra cependant de nombreuses années d’essais cliniques avant que ce vaccin ne soit complètement opérationnel. En effet, tous ces essais sont destinés à établir la bonne efficacité du vaccin, son innocuité et la bonne tolérance des patients. Si les essais sont concluants il faudra ensuite obtenir l’autorisation de mise sur le marché afin que le vaccin puisse être administré à de nombreux patients atteint d’un cancer.
24
LES TRAITEMENTS D’AVENIR
LA THÉRAPIE GÉNIQUE QU'EST-CE QUE LA THÉRAPIE GÉNIQUE ?
produire par des cellules une substance qui permettra d'activer les réactions du système immunitaire contre les tumeurs.
U
On introduit donc dans les cellules tumorales et dans les cellules immunitaires des gènes qui vont synthétiser des cytokines ou des antigènes tumoraux. Ces derniers vont ensuite stimuler le système immunitaire et le rendre plus efficace. Les gènes de cytokines introduits sont le plus souvent l'interféron et l'interleukine. Ils sont disponibles en grande quantité grâce au génie génique. (Ensemble des outils et techniques de la biologie moléculaire permettant l'étude des gènes). Cette technique expérimentale est surtout utilisée pour les traitements contre les mélanomes métastasés (cancer de la peau étendu à d'autres organes), les cancers du rein, du sein ou de la prostate. Les cytokines peuvent provoquer des effets indésirables : nausées, confusion mentales, diarrhées, éruption cutanées, chute de tension artérielle...
ne thérapie est une manière de traiter une maladie que ce soit par des agents physiques ou médicamenteux. Les cancers sont liés à un dysfonctionnement de certains gènes. La thérapie génique consiste à introduire un gène sain dans des cellules porteuses d'un défaut génétique. Ces cellules cancéreuses pourront ainsi acquérir de nouvelles propriétés et devenir saines. On appelle transgène le gène nouvellement introduit dans la cellule. Il existe trois types de thérapie génique. Ainsi, trois stratégies différentes sont adoptées
► Introduction de gènes « suicide » dans la cellule tumorale
QUELS SONT LES TROIS TYPES DE LA THÉRAPIE GÉNIQUE ?
Le but de ce type de thérapie est de détruire la cellule tumorale. Cette technique consiste à introduire un gène suicide uniquement dans les cellules tumorales. Ce gène suicide est un gène dont l'expression introduit la mort d'une cellule lorsqu'il est mis en relation avec certains médicaments. On introduit donc d'abord le gène suicide dans un virus (ex: herpès) que l'on introduit ensuite dans la cellule tumorale. Pour finir on administre le médicament contre le virus introduit dans la cellule. Ce médicament détruit non seulement le virus mais aussi la cellule malade car le rétrovirus s'est introduit dans le génome de la cellule. Cette technique repose sur le fait que les gènes suicides vont rendre actif un médicament qui va permettre la mort de la cellule tumorale. Cette technique expérimentale est utilisée pour traiter différents types de cancers ou de maladies génétiques.
Quel que soit le type de thérapie génique, des d'ingrédients de base restent indispensables au traitement. Ces ingrédients sont : un gène à introduire (transgène), un vecteur pour transférer le gène et une cellule cible déficiente. Le vecteur ou « cheval de Troie » est utilisé pour tromper la cellule cible. Ce vecteur doit permettre de faire rentrer le nouveau fragment d'ADN dans la cellule tout en le protégeant des enzymes cellulaires qui pourraient détruire le gène. Les vecteurs viraux les plus utilisés sont les adénovirus et les rétrovirus.
Adénovirus
Rétrovirus
► L'immunothérapie génique ou stimulation du SI Cytokines : molécules sécrétées par des cellules comme les lymphocytes (globules blancs qui interviennent dans l'immunité cellulaire) ou les macrophages (cellules de l'organisme chargées d'absorber les particules étrangères). Les cytokines sont impliquées dans la défense de l'organisme et le développement et la régulation du système immunitaire. L'immunothérapie génique a pour but de faire
25
► Action sur les gènes suppresseurs de la tumeur Gènes suppresseurs ou anti-oncogènes : gènes dont l'inactivation est impliquée dans la transformation d'une cellule saine en cellule cancéreuse. Ces gènes empêchent donc une cellule de devenir maligne. Ces gènes sont capables d'inhiber (ralentir ou arrêter certaines actions chimiques) lorsqu'ils sont introduits dans une cellule. Ces anti-oncogènes peuvent aussi induire la mort programmée d'une cellule (apoptose). Ainsi, pour cette technique on injecte un gène suppresseur dans les cellules tumorales. Le plus souvent c'est le gène suppresseur
LES TRAITEMENTS D’AVENIR
DE NOMBREUSES CONTRAINTES
p53 car il est considéré comme « un gardien du génome » et un régulateur du cycle cellulaire. Ce gène commande la production d'une protéine responsable ensuite de la mort de la cellule. (Cette protéine est absente dans 80 % des cellules tumorales).Les premiers essais de thérapie génique par injection de la protéine p53 ont eu lieu dans le cas de cancers bronchique.
La thérapie génique est un véritable enjeu médical car cette thérapie constitue un véritable espoir pour de nombreux malades. Pour le moment très peu d’individu ont été guéris grâce à ce type de traitement. En effet, il existe de nombreuses contraintes qui ralentissent le développement de la thérapie génique. Des problèmes scientifiques interviennent à chaque phase de la thérapie notamment lors de l’isolation des gènes ou encore du ciblage des cellules tumorales. Il est aussi difficile de maîtriser les gènes transférés. En effet, même si ils peuvent remplacer les gènes défectueux, il semblerait que leur insertion puisse modifier l’expression de certains gènes dans la chaîne d’ADN. Des problèmes budgétaires et infrastructuraux sont aussi à prendre en compte. En effet, la thérapie génique nécessite des centres hospitaliers spécialisés pourvus de nombreux aménagements de pointe coûteux.
SCHÉMA DU PRINCIPE GÉNÉRAL DE LA THÉRAPIE GÉNIQUE Il faut créer le vecteur. C’est un virus que l’on rend inoffensif en détruisant une partie de son génome
On prélève des cellules saines au patient
On introduit le vecteur dans un gène «médicament». C’est une copie du gène cible qu’il faut remplacer.
Les cellules ainsi modifiées sont réinjectées au patient.
Le génome du vecteur s’intègre à celui des cellules souchessaines. Elles possèdent alors le gène médicament.
26
On cultive de nombreuses cellules saines en présence de ce vecteur.
LES TRAITEMENTS D’AVENIR
LA NANOMÉDECINE LES NANOVECTEURS
but de délivrer spécifiquement les principes actifs des médicaments dans les cellules tumorales, soit pour les détruire soit pour empêcher leur développement. Elles agissent donc comme des vecteurs. Cette technique de vectorisation possède plusieurs avantages. En effet, le ciblage des cellules tumorales est très précis et les doses de médicaments à administrer sont contrôlées.
L
es nanotechnologies sont des technologies de pointe qui utilisent des objets à l’échelle du nanomètre (10 -9 ). Elles sont utilisées dans de nombreux domaines de la physique, de la chimie et de la biologie. Ainsi on peut distinguer aussi la nanomédecine, qui est l’application des nanotechnologies dans le domaine médical.
C’est la petite taille et la biocompatibilité de ces dispositifs thérapeutiques qui leur permettent de rentrer facilement dans l’organisme. Le rôle du vecteur est de protéger la molécule thérapeutique des attaques des anticorps, et de cibler l’endroit précis où doit se fixer le principe actif. Il est aussi évident que la nanoparticule ne doit en rien perturber le fonctionnement normal de l’organisme dans lequel elle est introduite.
Il est important de comprendre que les nanotechnologies, du fait de leur taille, n’obéissent pas aux lois physiques classiques. Ainsi, leurs caractéristiques thermiques, chimiques ou mécaniques diffèrent des objets de plus grande échelle. (Ex : à très petite échelle, le carbone est 100 plus résistant et 6 fois plus léger que l’acier, et possède une conductivité thermique proche de celle du diamant. A grande échelle le carbone ne possède pas ces propriétés.)
Il existe 3 types de nanoparticules vecteurs, ce sont leurs structures qui diffèrent :
QU’EST-CE QU’UNE NANOPARTICULE ?
Les nanosphères : elles sont constituées d’un polymère biodégradable formant un réseau. Elles sont sphériques. Le principe actif est incorporé à l’intérieur du réseau durant la formation des nanosphères. Il sera libéré par simple diffusion vers l’extérieur ou à la suite de sa biodégradation dans l’organisme.
Les nanoparticules sont des éléments ayant une taille nanométrique, entre 1 et 100 nanomètres. Leur échelle est donc de l’ordre des molécules. Depuis les années 90, elles sont utilisées dans de nombreux domaines comme la cosmétique, la Exemple de nanoparticule : peinture, l’électronique ou le nanotube de carbone encore l’informatique. Sous diverses formes, Les nanocapsules : elles peuvent en contenir les principes actifs. La ce sont des nanoparticules sphériques de type petite taille et la biocompatibilité de ces dispositifs réservoir. Elles sont constituées d’une mince paroi thérapeutiques les font aisément pénétrer dans de polymère (biodégradable) entourant un l’organisme. La nanoparticule va donc servir de compartiment huileux ou aqueux qui contient le vecteur, son rôle est de protéger la molécule médicament. thérapeutique des attaques causées par les anticorps humains mais aussi de cibler l’endroit où Les liposomes sont des particules sphériques cette molécule ira se fixer. constituées d’une double c o u c h e d e l i p i d e , La nanomédecine est définie comme la conception, délimitant une cavité centrale contenant une phase la synthèse ou l’utilisation de matériaux, de aqueuse. Les liposomes peuvent véhiculer des dispositifs ou de techniques à l’échelle nanométrique principes actifs hydrophobes (qui repoussent afin d’améliorer la compréhension, le diagnostic ou l’eau) grâce à leur bicouche, et des principes actifs le traitement des maladies. hydrophiles (tendance à se dissoudre dans l’eau) Les nanoparticules utilisées en médecine ont pour dissous dans la phase aqueuse.
27
LES TRAITEMENTS D’AVENIR QU’EST-CE QU’UN POLYMÈRE ? Un polymère est une molécule constituée d’une chaîne de molécules semblables appelées monomères. Un polymère est donc une macromolécule de grande taille formée par l’assemblage d’un grand nombre de molécules identiques. On peut citer en exemples : le polystyrène ou le polyéthylène.
Membrane de polymère PA
Réseau de polymère
Cœur interne
SCHÉMA D’UN LIPOSOME Tête polaire hydrophile
Milieu aqueux
Queue hydrophobe
Graphique de l’évolution de la concentration en principe actif dans le sang en fonction du temps et de la méthode d’administration du médicament
LES AVANTAGES DE LA VECTORISATION DES MÉDICAMENTS AVEC LES NANOPARTICULES Les nanoparticules permettent de protéger le principe actif et de limiter les pertes dans l’organisme. Ainsi, les cellules saines sont moins touchées ce qui réduit la toxicité du traitement. La vectorisation permet aussi de contrôler la concentration du médicament dans le sang car il est possible de contrôler les fluctuations de concentration en principe actif dans le sang. En effet, il est possible de réduire la concentration en principe actif afin de rester dans
la zone de bonne efficacité thérapeutique. Ainsi il ne faut jamais dépasser le niveau de concentration pour laquelle la toxicité serait trop élevée pour le patient. Il faut cependant dépasser le niveau d’efficacité minimum. Le contrôle de la vitesse de libération du principe encapsulé permet d’assurer une concentration quasi-constante, comprise entre ces deux niveaux pendant une durée supérieure à celle obtenue avec une administration classique.
28
LA LIGUE CONTRE LE CANCER
VISITE À LA LIGUE CONTRE LE CANCER Notre dossier touche à sa fin, mais nous ne pouvions traiter le sujet du cancer s'en nous intéresser à une association. Ainsi, nous avons décider de nous rendre au comité de la Marne de la ligue contre le cancer afin de récolter quelque renseignements. En effet, après nous être longuement intéressées à la dimension scientifique et médicale de la maladie, nous voulions découvrir l'aspect plus social et humain de la lutte contre le cancer. La ligue contre le cancer est une association créée en 1918. Elle repose sur la générosité du public et l’engagement de ses militants. Ainsi, cette association nationale est composée de 103 comités départementaux présents partout en France.
du département peut aussi apporter une aide financière aux plus démunis. Cependant ce genre d’aides n’ont pas vocation à durer dans le temps. Par exemple, chaque année le comité attribue 30 000 euros d’aide financière sur avis de sa commission sociale. La ligue contre le cancer a aussi pour principaux buts d’informer et d’accompagner les patients dans leur maladie. L’association n’offre pas un suivi spécifique des patients. Elle propose une transition entre les soins et le retour à la « vie normale ».
Quels sont les missions sociales de l’association? Le financement de la recherche en cancérologie l’action pour les malades et leurs proches la prévention des cancers et la promotion des dépistages
L’espace ligue information un lieu de rencontre et de partage : A la ligue, ce sont des salariés formés et à l’écoute qui accueillent les patients. En fonction de leur formation, ils peuvent apporter une aide dans les démarches sociales, le retour à l’emploi, l’assurabilté... Les patients ont en effet souvent besoin de conseil pour rentrer à nouveau dans la vie active. La maladie pousse parfois les patients à s’isoler, à perdre l’envie de bouger, de s’amuser. C’est pourquoi la ligue propose de nombreuses activités ainsi que des ateliers afin que les malades aient une vie sociale normale. C’est activités sont encadrées par des bénévoles ou des professionnels formés spécifiquement. En effet, les activités d’esthétique, de soin, de maquillage ou encore de yoga doivent être adaptées aux besoins des patients. Des ateliers créatifs sont aussi organisés par des bénévoles motivés. Une nutritionniste aide les malades à prendre de bonnes habitudes alimentaires. Une psychologue propose des temps de parole ou les patients (qui sont en fait le plus souvent des patientes), peuvent s’exprimer librement et partager leurs expériences. Les activités sont donc variées et ce sont les patients qui peuvent suggérer des idées.
La personne que nous avons rencontrée, Valérie, s’occupe principalement de l’action pour les malades et leurs proches. Très avenante et souriante, elle nous a très vite mises à l’aise. L’espace ligue information est en effet un lieu chaleureux qui permet de recevoir les patients et leurs proches ainsi que toute personne voulant s’intéresser à l’association.
Comment apporter son soutien aux malades et à leurs familles ? L’association prend part à l’amélioration de la prise en charge de la maladie en : Finançant des projets d’amélioration de la qualité d’accueil des patients et de leurs familles dans les établissements hospitalier. Apportant une aide financière et/ ou logistique à d’autres associations marnaises. En effet, il est important que les différentes associations marnaises soient en collaboration afin de répondre le mieux possible aux attentes des patients. L’association à la demande des assistantes sociales
29
LA LIGUE CONTRE LE CANCER La prévention, un objectif essentiel : L'association cherche à mettre à la portée du public les connaissances dont il a besoin pour se prévenir de la maladie. Ainsi, la ligue contre le cancer fait la promotion d'une alimentation équilibrée associée à une activité physique régulière. L'association sensibilise aussi aux risques liés à la consommation de tabac, d'alcool, à l'exposition au soleil... La prévention se fait dès le plus jeune age. C'est pourquoi le comité adresse tous les ans un concours scolaire sur différents thèmes; comme l'alimentation, l'activité physique... Un magazine destiné au 9-12 ans est aussi publié par la ligue.
Le dépistage : Le comité soutient la participation aux programmes de dépistage organisé comme Mars bleu (sensibilisation au
L
dépistage du cancer du colon) ou encore Octobre rose (sensibilisation au dépistage du cancer du sein). En effet, il participe financièrement aux actions engagées avec ses partenaires ONCOCHA et la structure de gestion des dépistages organisés ADPS 51. Ce passage à la ligue contre le cancer a été très intéressant pour nous car on a pu découvrir tout ce qui gravite autour de la maladie et des traitements. Cela nous aura appris que la recherche ne serait rien sans des structures permettant aux malades de vivre sereinement. En effet, ce n'est pas tout d'avoir un traitement efficace, il faut aussi tout un accompagnement autour. Les sciences sont très importantes, le travail des chercheurs est essentiel mais que serait le quotidien des patients sans soutient, bonne humeur et entraide. La maladie semble alors moins insurmontable lorsque l'on est entouré de personnes volontaires et dévouées prêtes à améliorer notre quotidien.
CONCLUSION
e cancer est l’ennemi à abattre, mais un ennemi que l’on apprend à connaître de mieux en mieux. On comprend mieux à quoi cette maladie est liée, ce qui permet de mettre en place des mesures de prévention, comme arrêter de fumer ou varier son alimentation. Afin d’essayer de guérir ce fléau, de nombreux traitements sont mis en jeu. La chirurgie, pratiquée déjà depuis des siècles, la chimiothérapie, la radiothérapie ainsi que l’hormonothérapie sont les traitements standards les plus fréquents. Leur utilisation dépend du type de cancer et de la localisation de ou des tumeur(s) cancéreuse(s). Cependant, en plus du fait que la guérison soit très incertaine, ces solutions entraînent beaucoup d’effets secondaires. La fatigue, les troubles sexuels, les problèmes de fertilité sont des effets communs. Ils sont hélas trop souvent complétés par des effets plus spécifiques, tels que la perte définitive des cheveux, la formation d’œdèmes, etc. Ces traitements sont donc très invasifs au sein de l’organisme et rendent très difficile la vie des patients. C’est donc dans le but de donner aux malades une vie la plus normale possible que de nouveaux traitements sont développés. Ces traitements sont encore peu répandus, et les chercheurs espèrent que dans plusieurs années, l’utilisation des robots, la nanomédecine, la thérapie génique ou même encore la vaccination deviendront accessibles à tous. Bien que pour l’instant, ces nouvelles solutions ne soient pas encore au point, les recherches avancent et constituent un véritable enjeu pour les malades. Ces nouvelles solutions apportées dans le domaine médical ne sont possibles que grâce aux avancées technologiques, qui sont le moteur de ces traitements d’avenir. Dans le domaine de la robotique, de la génétique ou des nanotechnologies, les progrès techniques permettent la mise en place de nouvelles recherches qui, espérons-le, mèneront à des traitements moins invasifs et plus efficaces. Pour conclure, le cancer fait l’objet de nombreuses recherches, qui sont l’espoir des chercheurs, des malades et de leurs proches. Bien que les traitements qui sont peu à peu développés n’aient pas encore prouvé leur totale efficacité, il faut continuer à chercher et espérer. Peut être qu’un jour viendra où le cancer ne sera plus qu’une maladie rare... Qui sait ?
30
SOURCES
LES SOURCES INTERNET : http://www.e-cancer.fr/ http://www.gustaveroussy.fr/fr/page/hormonotherapie_182 http://www.ligue-cancer.net/article/7723_les-effets-secondaires-de-la-radiotherapie http://www.e-cancer.fr/ http://ifips.radiotherapie.free.fr http://www.irsn.fr/FR/connaissances/Sante/applications-medicales/radiotherapie/Pages/La-radiotherapie.aspx http://www.gustaveroussy.fr/fr/page/chimiotherapie_180 http://www.chimiotherapie-info.com http://www.inserm.fr/thematiques/immunologie-hematologie-pneumologie/dossiers-d-information/therapie-genique http://therapiegenique.free.fr/index.php http://www.futura-sciences.com http://www.univ-paris-diderot.fr/sc/site.php?bc=formations&np=MENTION?ND=886 http://www.espace-sciences.org http://www.larousse.fr/archives/medical/page/1 http://fr.wikipedia.org http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-101/what-is-cancer/cancer-cell-development/?region=qc
LIVRES : - Comprendre la radiothérapie, 2008, Institut National du Cancer - Comprendre la chimiothérapie, 2008, Institut National du Cancer - Question sur le cancer, Christine Chevreau, Martine Sauvage, et Pierre Canal, Editions Milan
MAGAZINES : - Les traitements des cancers, BRK002, septembre 2012, La ligue contre le cancer - Dépister le cancer, Science&vie, n°1127 aout 2011 - Cancer, les dernières avancées, n°5 novembre 2013, Question clés sciences
31
LE CANCER ET SES TRAITEMENTS
Le sujet que nous avons choisi d'aborder dans le cadre de nos TPE s'inscrit dans le thème « avancées scientifiques et réalisation techniques ». Notre dossier est rédigé autour de la problématique « en quoi les traitements contre le cancer s'inscrivent dans une démarche médicale innovante ». Ainsi, notre magazine est divisé en trois parties distinctes. La première partie permettra de bien comprendre ce qu'est un cancer et comment il se forme. Le seconde nous fera découvrir les différents traitements standards utilisés aujourd'hui. La dernière partie présentera les nouvelles découvertes en cancérologie et les traitements du futur.
POUY Romane - STEUX Camille - FILIPPONE Lisa 32