Mémoire Paysagiste DPLG Justine Lehu by Justine LEHU

Au fil de la Garonne,

80 km de fleuve pour redonner vie aux ports

Justine LEHU Travail Personnel de Fin dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;tude 2013 Formation Paysagistes D.P.L.G

Guillaume Laizé Directeur d’études, paysagiste DPLG Graziella Barsacq Paysagiste E.N.I.T.H.P. Philippe Dorthe Conseiller Régional d’Aquitaine Éric Lacorte Président de l’association «La Cale»

Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont soutenue durant cette année de travail, ma famille en particulier. Merci à Guillaume Laizé pour sa disponibilité et ses précieux conseils. Merci à Éric Lacorte et l’association La Cale qui m’ont permis d’assister à la renaissance du port de Lestiac. Merci à Graziella Barsacq, dont le travail et la sensibilité m’ont inspirée pour ce diplôme, et plus largement pour mon métier de paysagiste. Et Merci à toi, Garonne.

Avant-propos

PREMIÈRE PARTIE :

Révéler Indices, Intuitions

Traces

Carte de l’arpentage

Typologies des ports

2. - Ports façades - Ports esteys - Ports isolés - Ports de pêche - Ports passages

- Ports déconnectés par le canal - Ports annexés - Ports industriels - Ports de plaisance

Le port et l’arbre

Derrière les ports, des paysages

DEUXIÈME PARTIE :

À l’origine des ports, une voie commerciale stratégique

La Garonne, un mode de transport pour les hommes

Un retournement progressif sur l’arrière-pays

Une Garonne exploitée et mise à mal

La Garonne, patrimoine commun

- Les prémices d’une navigation quotidienne

- Le retard de la navigation commerciale

Carte de la mobilité - État des lieux

Synthèse

TROISIÈME PARTIE :

Se déplacer au quotidien

Découvrir le territoire à partir des ports

102

Échelle des séquences Des relations privilégiées entre les ports

112

Mettre en valeur le vis-à-vis entre les ports

115

Relier les ports par le chemin de halage

118

Traverser un paysage enchanté pour rejoindre les ports

122

Niveau 1 : Mettre en évidence

126

Niveau 2 : Faire réapparaître le port

128

Niveau 3 : Tisser des liens / 8 thématiques

132

Niveau 4 : Saint-Macaire, Révéler les ports disparus

154 168 170

Index des ports

174 176

sources nourricières et comme voies commerciales stratégiques. Elle décrirait ensuite le désintérêt progressif des voies d’eau provoqué par l’apparition de nouveaux modes de transports terrestres. leurs fonctions économiques, culturelles et sociales. Depuis deux décennies, un nouveau chapitre s’est écrit, que l’on nomme le La réappropriation progressive des berges s’est mise en marche dans plusieurs grandes villes de France : Paris, maîtresse du décor urbain. semble être devenu une priorité pour améliorer l’image de la ville. Mais l’enjeu n’est pas seulement de remplacer une objet avec lequel une population entretient des rapports quotidiens. C’est pourquoi le projet de paysage, dans sa démarche globale et transversale, est un outil essentiel à la Comme le décrit Michel Collot dans la pensée-paysage, « le paysage est un enjeu stratégique. Il n’est pas seulement un terrain d’action ni un objet d’étude : il donne à penser, et à penser autrement ».

autrement », il m’a tout de suite attiré pour la réalisation de mon diplôme. Car c’est tout d’abord un lieu poétique, dont la magie se révèle par les jeux des lumières, la fraîcheur, le bruit musical et apaisant de l’eau. Il ravive l’imagination, les souvenirs d’enfance. C’est aussi un lieu de mémoire, un lieu de vie, pratiqué. Un axe traversé de toute part par la navigation, reliant les villes, et les rives entre elles. Cette navigation qui a quasiment disparu, a légué un inestimable, et c’est sur les éléments symboliques et ponctuels de ce patrimoine que mon intérêt s’est porté : Ils sont les traces de ces pratiques qui, pendant des siècles, ont fait vivre un territoire économiquement, mais aussi socialement et culturellement. Les ports sont endormis, oubliés, abandonnés, parfois disparus, mais ils restent des , qui continuent d’exister par la mémoire des habitants et dans l’histoire des bourgs. Le paysagiste se doit de ce patrimoine souvent oublié ou détérioré pour exalter l’esprit du lieu, car les ports concourent à l’unité et à l’image identitaire d’un

C’est sur un tronçon de 80 kilomètres de Garonne que j’ai choisi d’accomplir ma démarche de projet

AVANT - PROPOS

BORDEAUX

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TOULOUSE Ca na l du

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ECHELLE DU FLEUVE ECHELLE DU TERRITOIRE BORDEAUX

Latresne

CDC des Portes de l’Entre-Deux-Mers Cadaujac

CDC du Vallon de l’Artolie CDC de Montesquieu

Portets

CDC des Coteaux de Garonne Cadillac

CDC des Coteaux Macariens

CDC du Canton de Podensac

Langon

CDC du pays de Langon

PREMIÈRE PARTIE

Castets-en-Dorthe

La Garonne, je la côtoie depuis des années. À mon arrivée à Bordeaux en 2002, c’était un , tenu à distance par les hangars alignés sur les quais. Puis j’ai vu la Garonne se transformer par l’aménagement de Michel Corajoud, les usages évoluer et les habitants s’approprier ses berges. des rives, seuls le transport des pièces de l’Airbus A380 et la navigation de plaisance occupent la Garonne, laissant son patrimoine portuaire dépérir.

compte un nombre incalculable de ports d’une richesse surprenante. Mais au gré des crues qui ont donné à la Garonne sa fâcheuse réputation, les hommes se sont éloignés des rives. On ne va plus comme autrefois, au temps des saumons, des esturgeons, des moulins et des bateaux-lavoirs. À Bordeaux on va « au bord de la Garonne » pour piqueniquer sur les berges, aller au marché des Chartrons, faire une balade dominicale, ou se tremper les pieds dans le miroir d’eau.

L’évolution de la Garonne à Bordeaux n’est pas prête de s’arrêter en si bon chemin, et c’est aussi sa potentialité évidente en ce qui concerne la navigation, autant quotidienne que touristique, qui a impulsé mon choix. Ce que je perçois surtout dans ce , c’est une chance pour les ports de . Ce n’est pas la Garonne de Bordeaux qui m’intéresse mais celle en amont, mystérieuse, que l’on aperçoit au delà du pont François Mitterrand. Celle au patrimoine . Celle qui abrite un trésor constitué de nombreux ports endormis, dans l’attente d’être réveillés. Celle qui fait partie du paysage du quotidien, que ce soit du pêcheur, du plaisancier, de l’habitant des bords de Garonne et du coteau, du promeneur… Cette Garonne-là il me faudra la comprendre,

Pour cela j’ai choisi une échelle de projet sur 80 communautés de communes diversité de ports à un rythme assez régulier. Je voulais aussi rencontrer une

Gironde CDC du Réolais

Lot-et-Garonne

La Réole

dont les pratiques étaient auparavant intimement liées à la Garonne et à ses ports. Cette échelle permet également de soulever des liés à la proximité de l’agglomération bordelaise, l’attrait touristique, la présence du canal latéral, et les relations qu’entretiennent les habitants avec la Garonne.

Sainte-Bazeille

CDC du pays d’Auros

Couthures-sur-Garonne

CDC du Val de Garonne

AVANT - PROPOS

carrelet intime

ile mystérieuse

fleuve impassible

roselière légère

PREMIÈRE PARTIE

invitation à la contemplation

PREMIÃ&#x2C6;RE PARTIE

1. RÉVÉLER

PREMIÈRE PARTIE

- Faire connaître à quelqu’un ou rendre public ce qui est tenu secret - Manifester par des signes indubitables ce qui n’était pas immédiatement perceptible.

« Révéler » est le terme qui traduit le mieux ma volonté en ce qui concerne les ports de la Garonne. Ces lieux ponctuels, à moitié effacés, peu perceptibles dans certains cas, doivent être dévoilés, car ils sont les

personnel grâce à un l’existence de ces ports me paraît essentiel pour comprendre les liens privilégiés que les Chaque port nous raconte une histoire, à plusieurs échelles, que ce soit avec les habitations autour, le bourg, ou encore avec le paysage et les pratiques agricoles. Il est important de ne pas effacer ces traces propres à une histoire locale et à l’identité d’un lieu et de donner la possibilité aux gens de les déceler à leur tour. J’ai donc entrepris l’inventaire des ports sur mon territoire d’étude, qu’ils soient disparus, effacés, devinés ou encore bien apparents. Cette étape constitue une part importante du travail, car elle permet de simple indication de leur présence, et d’autre part elle permet de se de leurs caractéristiques et de leurs potentialités pour

Ma démarche d’inventaire se déroule en plusieurs Elle commence tout d’abord par une libre du territoire : « je m’en vais à Garonne » munis de ma carte IGN et de mes intuitions. toponymie les indices qui révèlent la présence d’un port, d’un ancien bac. Je poursuis cette historiques, dans les noms de ports mais aussi dans la présence d’éléments dessinés, comme par exemple une allée plantée d’arbres dirigée perpendiculairement vers la Garonne. Les cartes historiques me permettent également de constater le mouvement du lit et de localiser les ports qui ont aujourd’hui disparus par leur éloignement au

sans la mémoire des habitants, sans leurs récits et leurs souvenirs d’enfance. Car si un port n’est plus visible ni dans le sol, ni dans les cartes, il reste cependant ancré dans la mémoire de ceux qui l’ont connu. C’est pourquoi il est essentiel connaissance pour que les ports, ensevelis sous le limon et la végétation, ne disparaissent pas complètement.

RÉVÉLER

Découverte libre

Caudrot est un bourg placé au bord de la Garonne, avec une position stratégique dans le méandre. De , je cherche par tous les moyens à A deux pas de la place du bourg, au bout de la seule rue qui mène à la Garonne, le port nous montre son visage. Il est un de ces ports dont les : on retrouve tous les éléments qui les constituent comme les pavés, l’anneau en fer forgé, la cale, les escaliers…et cette . A l’image de Langon ou encore La .

Toponymie Sur la carte IGN à Preignac, on retrouve deux mots essentiels dans l’enquête : les mots « port » et « Ancien bac ». Le port, par sa proximité au centre bourg, est encore a réduit considérablement la largeur du bras mort de la Garonne.

carte IGN source Geoportail

PREMIÈRE PARTIE

ports d’une berge à l’autre. De l’ancien port de Sainte-Croix-du-Mont qui a conservé la maison du passeur, on distingue sans .

«Il y a un ruisseau sous la cabane en bois. C’était le hangar à bateau» Le port était sur la route de la poterie» «Là où il y a la plaque sur la maison, c’est là où on payait l’octroi» «Sous le gazon du voisin, il y a un ancien quai»

Mémoire La mémoire des habitants est indispensable pour connaître l’histoire d’un port. Le port Neuf à Camblanes est inscrit sur toutes les cartes, actuelles et historiques, pourtant lorsqu’on s’y rend, on est loin de se douter de l’importance passée de ce port que les riverains se sont appropriés. : la vieille cabane en bois est en fait le hangar à bateaux construits avec le bois récupérés des navires, et cette petite maison à laquelle on ne prête pas attention, correspond à l’ancienne maison d’octroi, étape inévitable pour importer les marchandises vers Camblanes et Créon.

Inacessible Pendant mon arpentage du terrain, j’ai été souvent confronté à la frustration de l’inaccessible. Ces petits ports isolés des bourgs, sont gardés secrets par les habitants des berges qui interdisent ou dissuadent l’accès au port. C’est le cas à l’ancien port du Larroumey, pour rebrousser chemin.

carte de Cassini source Geoportail

Inexistence Rechercher les ports présents et passés, c’est aussi . Certains ports ont été effacés par le : les îles se sont rattachés à la terre, . , comme celui de Rions, séparé de le Garonne par l’Ile du Grand Bern.

15 carte d’Etat Major source Geoportail

carte IGN source Geoportail

Les cours d’eau sont le lieu où l’on rencontre une multitude de fonctions et d’usages qui ont fait l’objet de constructions et d’aménagements innombrables constituant un patrimoine exceptionnel. Ces usages qui ont pour la plupart disparus sur la Garonne ont laissés des , c’est à dire des éléments qui subsistent de quelque chose du passé sous la forme de débris, de vestiges Ces traces sont le témoignage irremplaçable de notre Ce dernier ne privilégie pas seulement une conception de l’objet « l’ethnologue pour qui ce patrimoine est d’abord un

Selon François Baudoin, ancien conservateur du Musée d’intérêt national de la batellerie on peut distinguer le les usines villes.

pour les moulins à eau pour les aménagements militaires pour les pêcheries ou pour les manufactures et pour les bacs et les ponts pour les aménagements importants des

Je ne m’attarderais pas sur ces différenciations, mais simplement sur les arpentage du terrain et de mon inventaire des ports. Elles peuvent constituer le patrimoine portuaire, ou plus Mais elles représentent surtout la richesse du paysage et du territoire et attestent des pratiques passés et présentes sur ce tronçon de Garonne.

PREMIÈRE PARTIE

La réalisation d’un glossaire m’a paru importante pour ce travail car le est riche, il dépend du jargon et de l’identité d’un territoire. Mais il y a aussi le et de la pêche Bref, un vocabulaire très vaste qu’il me fallait explorer pour comprendre les histoires racontées par les habitants, les marins, les pêcheurs… J’ai donc essayé de j’ai entendu et lu, de tout ce qui peut représenter les

organneau

pavés

boulard

cale

alignement d'arbres

pontons

portail de chateau

péage

quai et escaliers

carrelet

chemin de halage

maison du passeur

maison de l'octroi

chantiers navals

hangar à bateaux

moulin

plaque

lavoir

bateaux locaux

écluse

piles de pont RÉVÉLER

coteau

bocages

île

FERMETURE VISUELLE

s lée

val

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château clairière

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paysage viticole

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PAYSAGE INDUSTRIEL

PREMIÈRE PARTIE

trouve à l’arrière. En me rendant aux ports, je suis passée par de nombreuses séquences paysagères, singulières, qui offrent une Cette carte traduit depuis la route ou le chemin et depuis le port. J’ai traversé ces paysages parfois rapidement mais tout en ayant un regard sur ce qui m’entourait. couleur de l’eau offre de multiples variantes, le relief se métamorphose et le paysage agricole évolue en couleurs variées. Tous les ports que j’ai recherchés pendant l’inventaire sont représentés, qu’ils soient visibles ou non. Les éléments qui les entourent et qui ont ponctué mon : les alignements d’arbres, les châteaux, les peupleraies qui obstruent le regard, le banc de graviers…

af f

luen t

Cette carte résume ainsi le paysage perceptible et

canal

emen

u coule

align

PEUPLERAIE

méandre

POINT DE VUE

bancs de graviers 19

Garonne Avant de mourir, j’aimerais, pendant plusieurs jours, descendre

Toi, père au travail et mère accoucheuse, te souviens-tu,

Garonne, mes vieilles amours, seul ou à deux, dans la mutité

toujours la même et oublieuse, du temps où, gonjon, je nageais,

des choses et pouvoir, le soir, amarrer notre barque à un peuplier,

le ventre à toucher ton fond glissant de viscosités vertes,

sur une berge déserte, pour contempler longuement, assis

quoique tapissé de cailloux plats et ronds, tout en regardant les rayons du soleil obliquer dans tes eaux jaune marron,

le soleil tomber, double et gris rosé, parmi les remous, le bagassé,

en dessous de ta surface, te rappelles-tu la même époque où, lamproie, je me tordais, sous les piles de barrages ou des ponts,

le froissement des roseaux, la brise humide sur la peau, dans le calme

dans tes tourbillons dont la vis m’entrainait encore par le fond d’où,

horizontal et la fuyante mélancolie de ce qui ne cesse de se remplacer.

d’une pression latéral du pied, j’émergeais, rafraîchi et renaissant, comme d’une grotte amie, ère bienheureuse où, anguille,

Immortelle et présente maîtresse, première initiatrice d’instruction

je me laissais aller sur des kilomètres de ton cours irrégulier, rapide,

et de pathétique, mon vrai tronc de boue mêlée, Garonne coule l’écoulement du temps et, en toi, la caverne des femmes. compte mon temps, d’amont à la mort – barque, frêle montre, Gluante, glauque, boueuse, jade bouteille, puissante sorcière, sa percolation : sais-je même si mes livres viennent de ses crues et

elle, ma longue maison serpentine liquide, mère, amante,

Michel Serres extrait des Nouvelles du Monde, Flammarion 1997

PREMIÈRE PARTIE

IRE UA E ST

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Saisons

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Texture

Lumière

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Calme

LA RÉOLE

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Variation

CASTETSEN-DORTHE

R ONNE

Agitation

se dessine et s’assemble par l’eau, , espace de liaison entre ces deux matières liquide et organique.

Ma vision de la Garonne s’est faite cours de Bordeaux. La Garonne est un

couleurs et aux lumières variables, dépendant de la relation entre les éléments qui la composent.

plongée dans différentes ambiances, selon la géographie,

La Garonne, c’est tout d’abord une eau qui traverse les pays et les régions, dévoilant ses milles visages, de celui d’intime et turbulent, à celui d’imposant et silencieux.

Elle traverse le Val d’Aran et devient « Garonne » au pont de Roi, prenant la direction du Nord pour s’extirper de la chaine pyrénéenne. comme la Neste d’Aure, l’Ariège, le Tarn, le Gers ou encore le Lot. Elle s’écoule sur 525 km la Dordogne pour former la Gironde, véritable mer intérieure d’eau saumâtre.

Malgré l’éloignement de l’océan, se fait étonnement ressentir par cette eau épaisse et veloutée qui tient sa couleur ocre des tonnes de boue et de limon remuées et transportées deux fois par jour. À marée basse, la vase brune se répand liquide et lisse sur la rive, et imprègne le paysage. Le lit est chenalisé, souvent encadré par des digues pour lutter contre les crues. A partir de Bordeaux et sur une grande partie du secteur, les berges sont abruptes et fragiles, elles rendent l’accès

graviers apparaissent, formés par les dépôts et variations des niveaux d’eau. DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

s’amoindrit, les méandres se multiplient et les berges s’étalent en plages, favorisant le contact avec l’eau. La couleur ocre de la Garonne s’atténue pour laisser place à une lumière douce et bleutée.

humides et d’écosystèmes, étroitement liés aux variations de l’eau mais aussi à l’action des hommes.

Des éléments verticaux tels que les pieux s’érigent ponctuellement de la surface de l’eau. Imposant et en métal, ou en bois formant une ligne en pointillés, ils sont

Les zones humides comme les îles de graviers sont le domaine des plantes pionnières qui se contentent d’un sol pauvre et fuyant. , apparaissant et

La ripisylve est la structure végétale indissociable du un trait, un ruban distinct du paysage de En 1932, le géographe Pierre Deffontaines disait : « La Garonne coule dans une avenue d’arbres, et cela la différencie de la Loire et la Seine, et même du Lot et du Tarn ». la fragilité du ruban d’arbres apparaît

L’eau constitue avec le lit de la Garonne la composante principale d’un écosystème qui accueille une richesse qu’il convient de préserver pour le maintien d’une vie sauvage. Une soixantaine d’espèces d’oiseaux nichent en bordure mais aussi le héron bihoreau, emblème aux yeux des protecteurs de la nature. Une cinquantaine d’espèces de

présentes. des bras morts, qui constituent des zones essentielles à la vie de bien des espèces.

De Bourdelles, on peut voir les berges se prolonger en plages de graviers au pied d’une ripisylve épaisse. Sur l’autre rive, la forme régulière de la ripisylve laisse

Vers Quinsac, la ripisylve est dégradée voire quasiment inexistante. On peut apercevoir la digue et les vergers. Les pieux en métal émergent de la surface de l’eau, ils sont les traces d’un ancien ponton.

PREMIÈRE hiver la ripisylve PARTIE offre un tout autre visage, elle laisse traverser le regard. Face au port de Meilhan-sur-Garonne, les berges sont abruptes et le boisement est déjà 22En très clairsemé, la peupleraie à l’arrière se fait très présente depuis l’autre rive.

R I P I S

+ saule noir : végétaux pionniers sur dépôts alluviaux

Arbres Chêne pédonculé

Frêne commun

Orme champêtre

Peuplier noir

Robinier

L V E

Saule blanc

Erable negundo

Aulne glutineux

3 ou 4 m au dessus du lit mineur sur limons et argiles

considéré comme invasif

Arbustes et herbacées Sureau noir

Aubépine

considérée comme invasive Herbe de la Pampa

Phalaris

développement d'espèces exotiques Buddleia

Lilas du Japon

Balsamine glanduleuse Renouée du Japon

considérée comme envahissante

Groupements d’herbacées pionniers Massettes

Mélilots

Orties

Gaillet gratteron

tapis continu d'espèces nitrophiles

Angélique des estuaires Oenanthe de Foucaud Pétasite hybride

Espèces d’intérêt patrimonial Nivéole d’été

... DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

BÈGLES

QUINSAC

PORTETS PAILLET

PODENSAC CADILLAC

PREIGNAC

tracé du cours de la Garonne d’après les cartes de

tracé actuel du cours de la Garonne ports disparus, effacés ports visibles, perceptibles

PREMIÈRE PARTIE

Avant sa chenalisation, cette mouvance était beaucoup plus visible qu’aujourd’hui, car la quantité de matériaux qu’elle transportait conduisit à la création de bras, au Les cartes historiques montrent nettement l’évolution de son cours. Les îles étaient nombreuses, elles se sont progressivement rattachées à la terre, rétrécissant les

Les ports, éléments bâtis directement en contact avec le . Certains ports déconnectés de la Garonne, et privés Mais d’autres ports ont vu le jour pour les remplacer, indispensable pour la vie économique des villes. Sur la carte ci-contre, on peut constater de l’évolution du On peut se rendre compte de l’importance des ports qui ont existé, de ceux disparus et de ceux qui ont «survécu» aux dynamiques naturelles, et qui sont encore visibles ou perceptibles de nos jours.

LA RÉOLE

ST MACAIRE

CASTETS-EN-DORTHE

COUTHURES-SUR-GARONNE

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

Port de Bègles Port de l’Homme

Port Neuf

Port de Quinsac Port de Grima Port du Roy

Port d’Hourtin Port de l’Esquillot Port des Places

Ports d’Esconac Le Grand Port de Cambes

Port de l’Isle-St-Georges Pont Castel

Le Grand Port

Port Leyron Port de Beautiran

Chantiers Tramasset Port de Langoiran

Port de Portets Port de Castres

Port de Lestiac Cap Horn Port d’Arbanats

Port de Paillet

Port de Rions Port de Podensac

Port de Cérons

Port de Cadillac

Port de Loupiac

Ports de Barsac

Port de Sainte-Croix-du-Mont Ports de Preignac Port de la Garonelle

Port de St-Maixant

Port de Port de Toulenne Port FAÇADE Port ESTEY Port ISOLÉ Port DE PÊCHE Port PASSAGE Port DÉCONNECTÉ Port ANNEXÉ Port INDUSTRIEL Port DE PLAISANCE

PREMIÈRE PARTIE

Ports de Langon

les ports, interrompant la barrière végétale de la ripisylve. Après le travail d’inventaire je me suis concentré sur les ports visibles dans le paysage, dont on perçoit encore les traces, ou que l’on devine. Chaque port est unique et singulier, mais certains critères peuvent les rapprocher. La mise en place d’une typologie permet de former plusieurs catégories de ports basées sur leur situation géographique, leur accessibilité, leur environnement, leurs usages. Cela permet de comprendre les liens des On peut retrouver des critères identiques dans différents distinguer, qui représente leur identité. La typologie concerne neuf types de ports, ils sont les suivants : façade, estey, isolé, de pêche, passage, déconnecté, annexé, industriel et de plaisance.

Port de Gironde-sur-Dropt

Port de Caudrot

Ports de St-Pierre-d’Aurillac Port des Arrocs e St-Macaire

Ports de Castets-en-Dorthe

Port de La Réole

Port du Rouergue Port de Barie Ports de Fontet

Port de Bourdelles

Port d’Hure Port de Ste-Bazeille

Ports de Meilhan-sur-Garonne Port de Couthures-sur-Garonne

Ports facades

La façade claire et imposante de La Réole et les alignements de platanes du port, depuis la digue de Rouergue

Cambes, Port du Roy, Esconac, Langoiran, Portets, Podensac, Cadillac, Langon, Caudrot, La Réole, Couthures-sur-Garonne

Les ports façades sont les plus visibles, ils sont une sur la Garonne et véhiculent une image forte du On peut distinguer différents types de ports façades : - Les premiers et les plus fréquents sont directement en . Ils sont proches des , ou près d’un et sont donc facilement accessibles. Leur emplacement est le plus souvent stratégique et peut être déterminé par des éléments géographiques, comme pour les bourg de Cambes et de Langoiran contraints entre le relief du coteau et l’eau. - Les autres types de ports façades ne sont pas en lien avec les bourgs, mais constituent également une vitrine ,à l’exemple du Port du Roy.

Le patrimoine historique est très présent dans ces ports, il est composé par des éléments bâtis tels que les quais et cales pavés, les maisons ou tours péages, mais aussi par l’architecture de la façade des bourgs, qui rappelle l’activité passée de la batellerie, comme à La Réole. Le végétal participe également à ce patrimoine, il signale la présence du port avec des espèces repères, en alignement, telles que le platane, l’essence la plus répandue, le tilleul, le murier platane ou encore le marronier comme à Langoiran. Tous ces éléments insolites sont des témoins de l’histoire portuaire des bourgs, mais sont souvent dispersés dans le paysage, délaissés, et méritent d’être .

Au Port du Roy, le paysage est mis en scène par cette succession d’éléments horizontaux et verticaux tels que les alignements de tilleuls et la maison.

PREMIÈRE PARTIE

La proximité de ces ports aux cœurs des bourgs suscite l’intérêt, ils sont fréquentés pour la promenade dominicale et la contemplation rencontre entre les habitants au bord de la Garonne. Certains bourgs organisent leur marché hebdomadaire sur les quais, rappelant ainsi l’activité commerciale et l’animation qui faisaient vivre les ports. L’église et les plaques d’hauteur des crues

alignements de platanes Le port de Couthures-sur-Garonne, offre un rapport privilégié du port sont mis en valeur grâce au dynamisme de la commune.

L’ancien pont et le canon

Maison des Gens de Garonne

La Place de la Cale

Quai et rampe d’amarrage La Miolle sur la Garonne

Enjeux : L’inconvénient du manque d’aménagement des ports, de l’absence de fonction depuis l’abandon de la navigation, c’est qu’ils deviennent simplement des espaces de transition Si l’espace est important, il est alors systématiquement investi par les voitures qui se servent du port comme lieu de stationnement. Cette situation n’est pas unique, on la retrouve à Langoiran, Langon et La Réole.

Atouts et points faibles du port façade sur l’exemple du port de Langoiran

Les potentialités des ports façades sont évidentes par leur , leur visibilité et leurs accès doivent être renforcés. Le patrimoine portuaire est un atout touristique à mettre en valeur car il véhicule l’histoire locale. Il faut que ces ports deviennent de véritables , de cohésion sociale pour les habitants, emblématiques du rapport des hommes avec la Garonne, plutôt que des lieux investis occasionnellement ou de simples parkings.

Architecture de la façade : patrimoine portuaire

Lien avec le centre-bourg

Guinguette

Espace utilisé pour le stationnement Quai, cale, pavés conservés mais peu entretenus

Proximité de la route

Alignement d’arbres repères

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

ports estey

Ports esteys Isle-St-Georges, Castres-Gironde

Les ports estey sont situés les terres. Ce sont des ports abrités

Derniers rayons de soleil de la journée sur le port de l’Isle-St-Georges, où les habitants se retrouvent près du saule pleureur.

, dans

tronçon de Garonne, de nombreux ports estey ont disparu, l’urbanisation de part et d’autre du Gat Mort a fait disparaître progressivement le port de Beautiran. Seuls les ports de l’Isle-St-Georges et de CastresGironde sont encore visibles à l’intérieur des bourgs.

Le port de l’Isle-St-Georges est bourg, le Saucats passant au pied de la place de l’église. La route principale traverse le cours d’eau, on perçoit donc facilement les quais et la cale pavés. Les habitants aiment se retrouver sur la place au bord de l’estey, pour discuter à l’ombre du saule pleureur. Le port de Castres est , on le trouve grâce à la toponymie, rue du Vieux port. Il est également situé près de l’église mais plus en retrait, dans un espace fermé et restreint, où une petite cale en pierre signale sa présence.

La petite cale en pierre du Port de Castres signale la présence du Gat Mort qui

À l’embouchure du Gat Mort, un pont haut en bois permettait de relier Castres et Beautiran, et de laisser passer les gabarres sur l’estey. Il était surnommé «La Ponte», détruite en 1930, elle fut reconstruite en béton armé en 1931.

PREMIÈRE PARTIE

Le saucats à son embouchure

Table de pique-nique

ripisylve roselière

ripisylve

vigne de palus

Le saucats au port de l’Isle-St-Georges

Ecluse

Place de l’église saule pleureur

maintenir , mais tout comme lui, ils sont . Ces différentes temporalités sont intéressantes car elles offrent un paysage contrasté selon les heures de la journée. Cependant la navigation sur l’estey est dépendante de ces variations de niveau d’eau. Le visage de l’estey . On ne le perçoit pas de la même façon si l’on se trouve dans le bourg ou près de son embouchure, car , tantôt naturelles, agricoles, tantôt plus urbaines.

Quai et escaliers

Enjeux : Les ports estey pourraient participer à la , de la Garonne au port, mais le cheminement le long de son cours est parfois . Ancrés dans les bourgs, ils doivent être confortés dans leur et de lieu de rencontre entre les habitants.

À l’embouchure du Saucats, la vue sur la façade de Cambes et sur le coteau est saisissante.

Atouts et points faibles du port estey sur l’exemple du port de l’Isle-St-Georges

limite de la navigation par l’écluse Coeur du bourg en contact avec l’estey et le port

traversée par le pont visibilité du port

berges peu accessibles par les propritétés privées

Quai, cale petites embarcations

Agriculture, Vignes de palus

Rives naturelles de l’estey, roselière, ripisylve des marées de la Garonne

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

‘

Ports isoles

Le port de La Garonnelle entouré de quelques d’habitations, est accessible par une route et par le chemin de halage pour les promeneurs.

Port de l’homme, Port Neuf, Port de Grima, Port d’Hourtin, Port de l’Esquillot, Port de Places, Lestiac, Loupiac, Barsac, Sainte-Croix-du-Mont, la Garonelle, St Pierre-d’Aurillac, les Arrocs, Barie, Gironde-sur-Dropt

mais déconnectés des bourgs. Ce sont des lieux plus , accessibles par des impasses sur la Garonne. Ils sont assez nombreux sur ce tronçon de Garonne, car inondable. La palus met à distance les ports et leurs bourgs mais parfois quelques habitations se dressent autour. On devine que certaines maisons étaient autrefois étroitement : maisons de l’octroi, auberge… Elles peuvent être facilement reconnaissables par leur architecture qui diffère du reste des habitations.

La toponymie est essentielle comme pour le port de Grima, ou le port de l’Homme où rien ne laisse prétendre de l’existence passée d’un port. Sans ces noms, les sont indispensables, comme pour le port de Lestiac, enseveli sous le limon et la végétation. D’autres ports sont signalés par des indices discrets tels que des pavés encore visibles. Les cales et les quais en pierre sont de précieux éléments de patrimoine, dont certains sont bien conservés comme à la Garonnelle. Ces petits ports sont le plus souvent utilisés et de pêche, canoë, promenade, contemplation. Ils offrent un . Certains appontements privés et l’absence d’entretien des berges

PREMIÈRE PARTIE

Le port de Loupiac est éloigné du bourg et cloisonné par la route départementale

Chateau de Tastes Cèdre

Le port de Ste-Croix-du-Mont est éloigné du bourg par la palus où les peupliers se font de plus en plus présents. Ces derniers tendent à masquer la vue sur la Garonne depuis le belvédère.

platane Les Grottes d’huitres fossiles

Guinguette Ancienne Maison de passeur

Peupliers et maïs

habitations le long de la RD 10

Enjeux : Ces ports isolés sont intéressants car ils peuvent amener à la , celui d’un bocage humide au maillage dense de haies et de fossés, ou d’une plaine agricole aux couleurs variées. Cependant le paysage tend à se banaliser avec le , autour du port de Saint-Croix-du-Mont par exemple. Le renforcé, mais comment le préserver tout en le rendant accessible à d’autres ? Le patrimoine architectural lié au port mérite d’être

gestion des berges est en enjeu primordial car elle permet d’assurer une continuité du chemin de halage, aujourd’hui fragmenté.

La route vers le port de l’Esquillot, bordée par les aulnaies-saulaies.

Atouts et points faibles du port isolé

la séparation entre le bourg et son port

Liaison avec le bourg par la route / Impasse Manque de visiblité de l’accès au port depuis la route

Découverte d’un paysage traversé

Ancien usage des habitations en lien avec le port

Appropriation des habitants, micro-pratiques

Berges peu accessibles par la présence d’appontements privés et le manque d’entretien

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

^ Ports de peche

Depuis le port de Grima, on perçoit le port de Quinsac formé par les alignements de carrelets aux couleurs variées.

Quinsac, Cap Horn, St-Pierre-d’Aurillac, Tartifume

Les ports de pêche sont aussi des ports isolés, ils sont éloignés des bourgs, accessibles par des chemins perpendiculaires ou parallèles à la Garonne. Le plus souvent il n’y a pas d’habitations autour mais ils peuvent être rattachés à un ancien quartier de pêcheurs comme au Cap Horn à Lestiac. Ces ports sont représentés par l’alignement de carrelets , souvent fabriqués, bricolés par les propriétaires, ce qui donne des objets insolites. Ces installations sont destinées à un , elles appartiennent à des pêcheurs amateurs ou professionnels, et ne sont pas accessibles pour les promeneurs. Pourtant ces petites cabanes mystérieuses au bord de l’eau attirent la curiosité et donnent l’envie d’y entrer…

Les embarcadères du Cap Horn permettent aux habitants d’accéder à leurs bateaux.

Ces lieux de contact avec la Garonne n’ont pas été choisis au hasard, ce sont des qui donnent envie Les carrelets sont des , de convivialité, certains sont aménagés comme s’il s’agissait de résidences secondaires. On trouve parfois des végétaux horticoles plantés au bord du chemin, ce qui contraste avec la végétation de la ripisylve. Les carrelets et petits embarcadères sont accessibles et r permettant de longer les berges de la Garonne. Il est fragmenté le long entretenu par les pêcheurs. La diminution du nombre de poissons et les tempêtes ne sont pas favorables au maintien de ces ports, où on peut constater l’abandon de certains carrelets.

PREMIÈRE PARTIE

Plantations d’arbustes d’ornement par le propriétaire du carrelet.

Beaucoup de carrelets et d’embarcadères sont et certainement existent-ils d’autres ports de ce type que ceux évoqués, que l’on aperçoit souvent de la rive d’en face, mais ils ne sont pas toujours faciles à trouver, .

Le chemin de halage au port de Quinsac, entre les carrelets et le champ en contrebas.

Enjeux : Ces ports sont représentatifs d’un patrimoine de la région Aquitaine, les carrelets jalonnent le rivage de la Garonne jusqu’à l’estuaire de la Gironde. Ils sont les témoins d’une méthode de pêche traditionnelle très ancienne et d’un temps passé, c’est pourquoi il convient de les . La construction et l’utilisation de ces cabanes sont soumises à un cadre législatif important et à des règles rigoureuses mais est-il possible de rendre les carrelets plus accessibles ? La présence de ces ports le long de la Garonne est essentielle car elle maintient le chemin de halage, qui permet à

Atouts et points faibles du port de pêche sur l’exemple du port de Quinsac

parcelles agricoles à l’arrière du port

Appropriation des berges, plantation de végétaux d’ornement

Carrelet et embarcadères à usage privé

Chemin de halage entretenu le long des carrelets

Abandon de certains carrelets

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

ports vis à vis

Ports passages Beautiran, Rions, Preignac, Le Rouergue, Bourdelles

Les ports passages sont des berge à l’autre, ils représentent les anciennes

Vis-à-vis entre le port de Bourdelles et la cale d’Hure.

d’une

Les ports peuvent être en contact avec un bourg, si chemin comme à Rions. Les passages en bac étaient nombreux sur la Garonne, ils étaient installés , avant la construction des ponts. On les distingue sur les cartes IGN par leur ou sur le terrain par cette . Même si de nombreux ports permettaient le passage en bac, j’ai sélectionné essentiellement ceux qui étaient destinés à cette fonction première et dont on perçoit encore les traces. Il existe un patrimoine singulier lié aux ports passages comme les maisons de passeur dont certaines sont conservées comme à Rions. Certains ports ont gardé seulement quelques pavés, d’autres ont conservé leur cale et leurs quais comme à Bourdelles, ce qui permet de facilement les distinguer de l’autre rive.

À Rions, la Maison du passeur est toujours présente, elle servait pour le passage en bac avec Podensac.

Vue sur la cale pavée de Bourdelles depuis le port d’Hure.

PREMIÈRE PARTIE

Château Chavat et son Parc

Maison du passeur

Alignement de platanes du port de Podensac

remparts de Rions

Vignes de palus

église

Château cyprès et cèdre

Ces ports ne servent plus à la traversée, mais ils permettent encore d’ , c’est pourquoi on y trouve aujourd’hui quelques petites embarcations de pêcheurs à Preignac ou à Barsac. Certains ports sont fréquentés pour la balade ou pour manger au bord de l’eau, comme à Ste-Croix-du-Mont où l’ancienne maison

Enjeux : Les ports passages sont les témoins d’une pratique ancienne de la Garonne, qui permettaient aux habitants de la rive d’en face. Cette pratique a complètement , pourtant sur ce tronçon de Garonne ils sont assez éloignés les uns des autres. La remise en service de certains bacs pourraientils répondre à un besoin local ou saisonnier?

Atouts et points faibles du port passage sur l’exemple du port de Preignac

Vue sur le port de Ste-Croix-du-Mont depuis le quai de Preignac. On peut voir l’ancienne maison du passeur et en arrière-plan, le château de Tastes et l’église.

Embarcations des pêcheurs

ouverture visuelle sur le port d’en face

Alignement d’arbres repères Bancs invitant à contempler la Garonne

Perte du lien physique Ancienne maison du passeur

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

‘

Ports deconnectes . . . par le fleuve

Paillet, Preignac

La cale pavée du port de Preiganc descend en pente douce sur l’Euillot. En arrière-plan, l’ancienne auberge en pierre s’impose dans le paysage.

Les ports déconnectés représentent ruptures

Gravières

PAILLET

L’île

PORT

imo

PORT

Ile

conséquence , du colmatage des bras morts et du rattachement des îles à la terre.

PAILLET

Ile du Gd ne

u Ile d Bern nd

Gra

Ber

les 7 Iles

Les ports de Paillet et de Preignac sont tous les deux situés sur des anciens bras morts de la Garonne et sont directement en contact avec leurs bourgs. Le port de Preignac est plutôt situé au bout d’une impasse partant de la place de l’église, tandis que le port de Paillet s’étend davantage le long de la petite rivière et de la façade bâtie.

Le port de Paillet et les îles de la Garonne au XIXe siècle

Aujourd’hui

La est également évidente car ce sont elles qui instaurent une distance entre les ports . La vue peut ainsi s’ouvrir sur les champs pâturés de l’île, ou au contraire, se refermer sur la paroi que forme les peupliers face au port de Preignac. À Preignac on peut voir le port tel qu’il existait autrefois grâce à la conservation et la restauration des ouvrages : la cale pavée et ses margelles, les boulards, l’ancienne auberge. Quant au port de Paillet, il est moins visible mais se ressent par les alignements de platanes et de saules que l’on retrouve à différents endroits le long de la rivière. La plaque en fer forgé que l’on retrouve dans de nombreux ports permet également de repérer son emplacement.

Ouverture visuelle de l’ancien port de Paillet sur les champs pâturés par les moutons de l’île de Raymond.

PREMIÈRE PARTIE

Le port de Preignac est confronté à la barrière végétale que forme les peupliers. Sa relation avec la place de l’église

Ancienne auberge du port

Ile de Gruère Peupleraie

l’Euillot

Cale pavée Jardin espace de pique-nique

Rue du Port

Place arrière de l’église

Église St Vincent-de-Preignac

Place avant de l’église

RD113

À Paillet les riverains possèdent une parcelle de terrain entre leur maison et le cours d’eau, les berges sont ainsi . On peut mort. À Preignac le port est davantage aménagé comme espace public, comme lieu de détente, on peut longer l’Euillot vers l’aval pour rejoindre le second port de Preignac sur la Garonne. Alignement de saules le long de l’ancien port de Paillet et appropriation des berges de la rivière par les riverains.

Enjeux : Ces ports en lien avec les anciens bras morts amènent à la découverte d’un , refuge d’une importante biodiversité. L’entretien de ces cours d’eau est essentiel car de petites embarcations peuvent encore les emprunter pour le développement de micro-pratiques. Les îles sont le plus souvent à vocation agricole et sont peu accessibles, à part la partie nord de l’île de Raymond en renaturation. Les potentialités de ce désormais ouvert au public interrogent sur la création d’un lien physique avec le Port de Paillet. Atouts et points faibles du port déconnecté

PAVÉS traces de la structure du port

Ancienne auberge du port

ARBRES REPÈRES Peu de lien physique entre le port et l’île

rue / ancien chemin de halage

Appropriation des berges de la rivière par les riverains

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

‘

Ports deconnectes . . . par le canal

Castets-en-Dorthe, Hure, Fontet, Meilhan-sur-Garonne

Ces ports se trouvent dans la partie sud de ce tronçon de Garonne, de Castets-en-Dorthe où commence le canal latéral, à Meilhan-sur-Garonne. Le canal s’est construit très proche des bourgs, créant ainsi une routes et la piste cyclable qui le longent. Les ports restent tout de même accessibles grâce à de petits ponts ou à des passages en dessous du canal comme à Meilhan.

Jeu de niveaux entre le tertre de Meilhan, le canal et la Garonne.

Les : balade en vélo, halte nautique, pique-nique, restaurants péniches… Cependant les ports déconnectés sont encore utilisés pour activités de canoë à Hure.

Le port est parfois enclavé dans un espace restreint entre le canal et la Garonne, c’est le cas à Castets-enDorthe et à Meilhan, où l’attrait du canal fait oublier la

On retrouve un patrimoine commun à tous les ports tels que les pavés, les escaliers en pierre, qui s’enrichit comprenant les écluses, les maisons éclusières et les remarquables alignements de platanes.

Vue sur la jonction entre le canal et la Garonne : d’un côté les embarcations des pêcheurs, de l’autre l’écluse du canal, la maison éclusière et le

PREMIÈRE PARTIE

Alignements de platanes

Le canal fait oublier la présence de la Garonne, cependant sa proximité

Tertre de Meilhan

Piste cyclable

Halte nautique Le canal latéral

Bar des Pêcheurs Ancien port

Enjeux : de grandes potentialités qu’il serait intéressant de . Le port de Castets se trouve à l’endroit exceptionnel que celui de Meilhan s’étend en contrebas du canal, du souterrain jusqu’à l’ancienne auberge du port. Ses liens tant visuels et physiques avec le belvédère du Tertre de Meilhan où la vue est épatante, pourraient être renforcés.

Atouts et points faibles du port déconnecté par le canal sur l’exemple du port de Meilhan

relation partielle avec le bourg

Vue sur le port de Meilhan entre canal et Garonne depuis le belvédère du Tertre.

route parallèle au canal qui accentue la mise à distance

Passage sur/sous le canal vers le port

Piste cyclable et navigation pratiques importantes autour du canal

Port enclavé en contre-bas

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

‘

Ports annexes

Les peupliers coupe le lien visuel du port avec les imposants remparts de St Macaire

Cérons, Barsac, Saint-Macaire, Sainte-Bazeille Déplacement des ports de Saint-Macaire

Ces ports sont le , ils ont remplacé les ports déconnectés qui n’étaient plus

PORT

ST MACAIRE

portuaire tracé des chemins qui rejoignaient un peu plus loin la Garonne. À cause de leur les ports ont été progressivement délaissés avec l’arrêt de la navigation commerciale et remblayés par les alluvions et les atterrissements. Quelques pavés et boulards sont encore visibles. Seul le port de St Macaire a été nettoyé il y a quelques années dévoilant au grand jour ses quais pavés et sa cale. La singularité de ces ports annexés est la relation . La position en retrait offre des : des ports médiévales, les églises, les châteaux.

XIVème siècle : Premier port de Saint-Macaire à la Porte du Thuron

ST MACAIRE PORT

XVIIème siècle : Installation d’un nouveau port à la Porte Rendesse

ST MACAIRE PORT

Du port de Cérons, la vue se cadre sur la tour en pierre, et sur le château accompagné des grands cèdres.

PREMIÈRE PARTIE

Troisième et dernier port macarien, le seul subsistant encore aujourd’hui, à 250 mètres au sud de la ville.

Le port de Barsac offre un double point de vue, sur le château en ruines situé au sommet du côteau de la rive droite, et sur l’église de Barsac qui émerge de la façade bâtie du bourg.

Église de Barsac

Peupliers

Vue

Vue sur l’église et le bourg RD1113

Vignes, maïsiculture, peupleraie sur la palus

sur

eau

ruines du château La Nère

Peupliers

t châ

Vignes Digue

RD10

Aujourd’hui ces ports annexés permettent de maintenir , pour les pêcheurs, pour temps à autre, ou pour organiser des manifestations au bord de l’eau comme à St Macaire.

Enjeux : Le maintien de ces ports est capital car il témoigne de l’attachement des bourgs à la Garonne, même si ces derniers ont été mis à distance. Il est important que les ? Les relations entre les ports et leurs bourgs doivent être renforcées en particulier l Manifestation liée à la Garonne le temps d’un week-end au port de Saint-Macaire.

Atouts et points faibles du port annexé sur l’exemple du port de Sainte-Bazeille

Façade bâtie patrimoniale en retrait de la Garonne

Lien direct avec le bourg

Peupleraie qui dissimule la vue sur le bourg

Ancien bras mort peu accessible / dispariton du port

Abandon progressif du port

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

Ports industriels

La friche du port de Langon a gardé les traces d’une activité industrielle.

Le Tourne, Arbanats, Langon L’activité industrielle sur la Garonne touchait de nombreux domaines qui ont laissé des traces différentes L’exploitation des gravières a conduit à la création de nombreux ports destinés à transporter les marchandises, évacuer les granulats…elle a aujourd’hui disparu en bord de Garonne mais elle a laissé des paysages étonnants, de grands étangs dont certains sont ouverts au public, renaturés et aménagés. L’activité industrielle existait aussi grâce aux nombreux chantiers navals qui construisaient des navires et des bateaux. Cette histoire de la Garonne existe encore grâce aux Chantiers Tramasset au Tourne, fondés en 1837, puis abandonnés en 1985. Une association créée en 1997 a investi ces lieux historiques pour les faire revivre, valoriser le patrimoine avec la construction de bateaux en bois, et recréer un lien entre les habitants et

Les initiatives d’associations telles que les Chantiers Tramasset sont essentielles pour transmettre l’histoire de la navigation et faire revivre la Garonne, cela donne un sens au maintien et à la sauvegarde des ports. La reconversion d’anciens ports industriels permet d’imaginer de nouveaux usages. La friche du port de Langon se situe à la jonction de différentes entités Brion, le Parc des Vergers, et le port prochainement réaménagé. Il pourrait être imaginé comme un espace de liaison, de continuité, un espace intermédiaire entre le grand port de Langon et le port industriel privé. Il permettrait de marquer une entrée moins empruntée du Parc des Vergers et de redécouvrir le ruisseau du Brion, aujourd’hui oublié par les Langonnais.

L’unique port industriel encore en activité est situé à Langon, il est destiné à recevoir la barge transportant les pièces de l’A380 à l’aide d’une darse aménagée il y a plusieurs années. Le port est fermé au public, il côtoie le ruisseau du Brion. De l’autre côté du cours d’eau se trouve un espace en friche qui donne l’impression d’un port industriel à l’abandon, avec en arrière-plan la grue monumentale qui

Enjeux : pour les ports dont la fonction industrielle a disparu. Ils pourraient retrouver de nouveaux usages en lien avec ces espaces de détente et de loisirs.

PREMIÈRE PARTIE

La cale avec la Gabare « Deux Frères » vue depuis le hangar des Chantiers Tramasset.

Ports de plaisance Bègles, Castets-en-Dorthe, Fontet, Meilhan-sur-Garonne

Sur ce tronçon de Garonne se trouve un seul port de plaisance Les autres ports de plaisance se situent sur le canal latéral, ils sont aussi appelés halte nautique. Ces ports accueillent des bateaux de plaisance à voile ou à moteur, à l’année ou de passage. Ils comportent en général une capitainerie pour renseigner les navigants. Le port de Bègles est constitué de sur le fond, tandis que sur le canal latéral, l’amarrage de bouées. Ces ports proposent des aménagements comme des aires de pique-nique, des pistes cyclables, des aires de jeux…

une longueur totale de 350m et épousent le sens du courant.

Enjeux : La prise en compte des ports de plaisance existants est importante dans la car ils peuvent venir amorcer et compléter un La Garonne peut être vue comme un désagrément car ils attirent toute l’attention du public, mais ils pourraient devenir un , en travaillant les liaisons et les

Pêche au bord du canal latéral à Castets-en-Dorthe, piste cyclable et aire de pique-nique.

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

Port de Bègles Port de l’Homme

Port Neuf

Port de Quinsac Port de Grima Port du Roy

Port d’Hourtin

Ports d’Esconac

Port de l’Esquillot Port des Places

Le Grand Port de Cambes

Port de l’Isle-St-Georges Pont Castel

Le Grand Port

Port Leyron Port de Beautiran

Chantiers Tramasset Port de Langoiran

Port de Portets Port de Castres

Port de Lestiac Cap Horn Port d’Arbanats

Port de Paillet

Port de Rions

Tamaris

Port de Podensac

Port de Cérons

+ Port de Cadillac

Port de Loupiac

+ Ports de Barsac

Port de Sainte-Croix-du-Mont

PLATANE EN ALIGNEMENT OU ISOLÉ TILLEUL EN ALIGNEMENT CHÊNE

Ports de Preignac

Port de la Garonelle Port de St-Maixant Port de St-Macaire

MARRONIER EN ALIGNEMENT Port de Toulenne ERABLE NEGUNDO

Ports de Langon

MURIER PLATANE SAULE PLEUREUR PEUPLIER NOIR

FRÊNE

PREMIÈRE PARTIE

‘ « Après ce qui est très beau c’est qu’il y a énormément de vieux arbres en bord de Garonne »

tient un rôle essentiel sur le port en servant de repère visuel. Cette carte recense les arbres que l’on retrouve au niveau des ports, qu’ils soient en alignement, ou isolés. Les arbres isolés ne sont pas fréquents, en général il s’agit plutôt d’un chêne. Par contre la plantation en alignement est très répandue, il s’agit en majorité de platanes, mais également d’érables negundo, qui sont pourtant perçus de nos jours comme une espèce invasive sur les berges les ports comme à Barsac ou à Meilhan-sur-Garonne. Certaines espèces sont apparues plus récemment, comme le murier platane qui a tendance à remplacer l’érable negundo. Certains axes qui mènent au port sont parfois plantés plus souvent de chênes et de frênes.

prunier myrobolan

Port de Gironde-sur-Dropt

Port de Caudrot Ports de St-Pierre-d’Aurillac Port des Arrocs

Port de La Réole

Port du Rouergue Port de Barie

Ports de Castets-en-Dorthe

Ports de Fontet

Port de Bourdelles

Port d’Hure Port de Ste-Bazeille

Noyer

Ports de Meilhan-sur-Garonne

Port de Couthures-sur-Garonne

Le Platane est associé à Gaîa (déesse mère de la Terre Le platane est l’arbre le plus représentatif des ports, je l’ai rencontré à maintes reprises dans différentes typologies. Son importante utilisation comme arbre repère sur les ports de la Garonne m’a donné envie de connaître un peu mieux cette espèce. Platanacées

C’est un arbre d’une hauteur maximale de 40 m au houppier ample et à la cime arrondie. Ces branches sont obliques ou étalées avec des rameaux arqués retombants. Il est surtout reconnaissable par son tronc gris jaunâtre et son écorce s’exfoliant en larges plaques grises ou crème. Ses feuilles sont caduques, alternes (12 à 25 cm de feuille est verte, luisante et glabre sur la face supérieure dessous.

Platane vient du grec platanos, issu de platus, «large et plat», qui évoque le plat de la main, la paume. Le Platane d’Orient (Platanus orientalis L atteignit les îles Britanniques en 1561, mais en 1636, Platanus occidentalis L. importé d’Amérique du Nord vint le concurrencer. Dès 1663, ces deux espèces se croisèrent spontanément dans le jardin botanique d’Oxford, donnant naissance à un hybride fertile, le Platane commun (Platanus X acerifolia Willd. pollutions urbaines et aux élagages répétés.

PREMIÈRE PARTIE

main est la manifestation de la présence divine. Dans la mythologie grecque, le platane est un symbole de la régénération car comme le serpent, il change de peau tous les ans. L’association serpent-arbre et arbresource indique bien qu’il s’agissait d’un arbre sacré et l’Arbre cosmique lui-même. Il aurait servi à construire le cheval de Troie. Les Romains comme les Grecs les tenaient pour mauvais augure et surtout, leurs capitules pris dans du vin, constituaient un antidote contre le venin des serpents et des scorpions. Un ouvrage arabe du XIIe siècle dit que la feuille de platane peut être utilisée comme pansement contre les tumeurs chaudes et graves.

C’est un arbre qui s’accommode de tous les sols à exposition ensoleillée et supporte la pollution atmosphérique. Il est depuis l’Antiquité, l’arbre des promenades publiques, car ce sont des arbres qui supportent bien l’élagage et les conditions de vie en milieu urbain. Ils sont taillés pour éviter qu’ils ne se développent trop, et il est facile de les étêter ou les palisser, pour obtenir la forme de parasol. On les trouve en alignement le long des rues et des routes, dans les parcs, les places… Son bois aux qualités et usages identiques à celui du hêtre, est clair, dur et ferme, et peut être utilisé en menuiserie.

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

Les ports sont des interfaces, ils présentent une C’est pourquoi il m’a paru essentiel de . Cette approche transversale me permet de cerner les valeurs et les enjeux du territoire et de comprendre les liens qu’il

La Garonne est un limite franche entre la plaine et le plateau. Sur la rive gauche, la limite s’exprime de manière plus subtile, et joue avec la succession de terrasses alluviales. qui ont animé mon parcours. Des ports à l’arrière-pays, , ils témoignent des pratiques du territoire et de . Chemin bordé par la ripisylve sur le circuit Cadillac / Sainte-croix-du-Mont

PREMIÈRE PARTIE PREMIÈRE PARTIE

Le chemin de halage en herbe entre les carrelets et les jardins de maisons de maîtres à Quinsac.

directement . Il apparaît parfois en ligne continue sur une rive, pour se poursuivre en pointillé ou disparaître complètement. halage est le Garonne. Il permet de sentir, d’écouter, de regarder, d’être au plus près de toute la biodiversité qui habite les berges. Il mène souvent à des ports qui ne sont pas accessibles par une route perpendiculaire, accentuant cet aspect intime, secret. Le chemin permet aussi de longer les façades de château ou les maisons de maîtres qui s’ouvrent sur la Garonne, avec leur majestueux portail et leur alignement d’arbres. Il est emprunté par les promeneurs mais aussi par les cyclistes s’il est facilement praticable. En effet les crues de la Garonne inondent occasionnellement le chemin de terre et le rend ainsi moins accessible, car imprégné d’eau. C’est pourquoi on remarque que sur les chemins susceptibles d’être recouverts par l’eau, des matériaux tels que des tuiles concassées, sont déposés pour rendre le chemin plus praticable, en lui conférant par la même occasion une belle couleur ocre. Chemin de halage recouvert par des tuiles concassées au Port du Roy

Chemin de halage sur la digue longeant les carrelets du port de Quinsac.

Carrelet

Chemin de halage largeur 2.50 m

Champ cultivé

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

Les crues font partie intégrante de la vie en bord de Garonne, elles avec l’occupation de terres agricoles enrichies omniprésentes et changeantes. Le paysage de la vallée s’est fondé sur l’adaptation des DIGUE

sur des levées de terre et prolongées par des digues protectrices… Les digues forment un réseau, elles dessinent des structures en relief qui bordent le chemin de halage, cloisonnent et partagent les parcelles agricoles, protègent les hameaux situés dans la zone inondable. généralement les boisements alluviaux, les ports (cale

Barsac ou Saint-Pierre-d’Aurillac. Séchoir à tabac à Bourdelles, perché sur la digue enherbée. Au premimer plan, repère pour le calcul du niveau atteind par l’eau lors des crues.

DIGUE

Accès au port de Barsac par le chemin pavé passant sur la digue. Plantation de peupleraies sur les berges entre la digue et la ripisylve dégradée. Un chemin longe la digue à l’arrière.

PREMIÈRE PARTIE

La piste cyclable de Latresne longe la digue jusqu’au Port de l’Homme

Au sud de Bordeaux à Latresne, la digue est composée d’un muret en béton, mais le plus souvent elle est façonnée par un remblai de terre plus ou moins haut, produisant un effet de mur renforcé par la rigueur des talus enherbés, parfois minéralisés comme au Rouergue.

les vues sur la Garonne.

implantés juste qui deviennent alors des , dissimulant l’horizon et la vue sur la Garonne, comme à Cambes. Cependant lorsqu’on monte sur la digue, et qu’on l’emploie comme traditionnellement en période de hautes eaux pour se déplacer à pied sec, le paysage se

Digue Piste cyclable

Route

enherbée et les maisons. Murier platane

certains bourgs, elles pourraient être utilisées comme Digue

Route

banc

La vue sur la Garonne est masquée par la hauteur de la digue et la végétation.

Le coteau

Alignements de carrelets

L’angélique des estuaires

Cheminement en hauteur sur la digue : le sentiment d’espace domine, la végétation des berges est visible. On aperçoit les carrelets et l’embouchure du Saucats sur la rive gauche.

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

À la sortie de l’agglomération bordelaise, loin de la vitesse et du bruit quotidien de la ville, le temps s’arrête et le paysage se transforme entre les coteaux raides et boisés et les pentes des croupes graveleuses. Nous sommes dans un paysage d’eau organisé en bocages où les fossés et prairies humides font ressentir . C’est un paysage agricole, dessiné et travaillé par l’homme. dans l’eau des fossés. Les haies d’essences variées, les silhouettes des grands chênes, les arbres taillés en têtards le long des chemins, apportent ponctuation, qui se répètent d’une rive à l’autre. Les arbres forment une composante majeure de ce paysage, les pratiques agricoles, les formes, couleurs et textures apportent la magie de ces lieux.

Haie bocagères de chênes pédonculés et de frênes

Plantes aquatiques

PREMIÈRE PARTIE

Lorsque le regard se dirige sur la rive d’en face, l’Ile de la Lande s’interpose entre les deux rives, elle garde son mystère, suscitant le désir de l’inconnu.

Les haies et fossés sont un , ils constituent des corridors biologiques . riches, plus de 200 espèces ont été inventoriées sur ce protection au réseau NATURA 2000. Mais cet équilibre est fragile, et s’observe par le morcellement progressif des haies qui se dispersent jusqu’à disparaître, en particulier sur la rive droite. Les extensions urbaines sont principalement responsables de la dégradation des paysages de bocages. La déprise agricole est aussi visible dans ce secteur, et se traduit par l’enfrichement des prairies par le frêne.

avant pâturage.

île

rive droite

Vue sur l’île de la Lande depuis le Port des Places, un port isolé dans le paysage de bocages.

Prairie pâturée par les bovins.

La plaine est une composante importante dans le paysage, un axe qui suit le cours d’eau, elle se caractérise par cette constante planitude mais évolue dans sa largeur, se resserrant légèrement en aval de Castets-enDorthe. isques d’inondation en font un espace peu bâti, l’occupation du sol varie entre v , conduisant à une forte anthropisation. Le paysage s’est construit sur la présence d’une , entrainant la disparition des prairies et la régression des boisements alluviaux. À partir des marais bocagers de Cadaujac jusqu’aux environs de Barsac, la est très présente sur les deux rives, elle renforce ce paysage plat et permet de faire , signalé par la présence de la ripisylve, jusqu’à l’autre rive. L’ offre aussi des , sur la façade des bourgs, sur le coteau et sur les collines où la vigne se poursuit ondulant sur les courbes du relief. tenant, et alternent parfois avec des champs de maïs, dans la partie la plus inondable. La plaine alluviale entre Baurech et Langoiran.

Gravière

Vue depuis les vignes de la plaine vers le coteau boisé de la rive droite.

Vue de la rive gauche depuis les champs de maïs vers la Garonne.

Coteau de la rive droite

Vigne de palus

Urbanisation le long de la RD10

Port Leyron Champs de maïs ou parcelles pâturées

Habitations en bord de garonne

PREMIÈRE PARTIE

Peupleraies

Vue depuis le belvédère de Sainte-Croix-du-Mont

Dans la plaine la multiplication des peupliers à proximité tend à refermer le paysage, accentuant le phénomène d’ . La hauteur des peupleraies crée une , elle met à mais aussi du coteau, comme à Sainte-Croix-du-Mont où depuis le belvédère, la Garonne n’est presque plus visible. Le développement de peupleraies sur de vastes surfaces dessine des paysages monotones qui perdent cette ouverture et horizontalité caractéristiques de la plaine.

De Bègles jusqu’à Podensac, on trouve quelques principalement en rive gauche. Par leur aspect et leur beauté, elles peuvent laisser penser qu’il s’agit d’étangs naturels mais elles témoignent d’une ancienne parfois intensive, aujourd’hui interdite sur les berges de la Garonne. créer des paysages magiques, parfois aménagés comme lieu de promenade comme à Arbanats et Podensac ou support d’activités nautique à l’exemple de celle de Baurech. Les gravières sont industriels, dont certains sont encore visibles par les pieux métalliques qui émergent de la surface de l’eau.

Alignement de jeunes peupliers dans la plaine inondable.

Elles pourraient être un moyen d’attirer les promeneurs

Activités nautiques sur la Gravière de Baurech.

À Arbanats il existe deux gravières dont l’une est accessible au public. La Garonne qui se situe juste derrière est cachée par l’importance de la digue.

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

spectaculaires méandres qui accentuent la largeur de la plaine. La prédominance des cultures céréalières, en particulier du maïs, est évidente et caractérise les paysages des deux rives, aux . En effet, ces terrains plats constitués de sols alluvionnaires fertiles sont très propices à l’agriculture. De petites parcelles de polyculture et maraichage s’immiscent entre les grandes étendues de céréales et d’oléagineux. Les peupleraies en masse ou en alignement occupent en majeure partie les rives du de la plaine.

L’habitat est diffus dans la plaine inondable, les anciens sur ce secteur, ils ont disparus comme celui de Floudès, ou subissent le manque d’entretien après les crues de la Garonne comme à Barie où les pavés du port sont recouverts par le limon et la végétation. Les routes en digue permettent de surplomber le paysage, marqué par les silhouettes des séchoirs à tabac, toujours associés aux corps de fermes. Leur hauteur et la teinte sombre du bois les rendent facilement reconnaissables, ils confèrent à ce territoire une réelle identité, et illustre la agricoles depuis un siècle.

Séchoirs à tabac associés aux fermes, entourés de cultures céréalières.

PREMIÈRE PARTIE

Paysage régulier du canal, les platanes créent

Sur la rive gauche à partir de Castets-en-Dorthe, en limite de la plaine, le canal latéral s’insinue au pied des basses terrasses. Il souligne nettement, par l’horizontalité de ses lignes et par des alignements d’arbres majestueux, la . Le canal forme un patrimoine aussi bien architectural avec les écluses, que paysager avec ses grands platanes qui lui donnent cette singularité. animation sur l’eau et sur les berges aménagées. La piste cyclable continue et parallèle au canal attire de nombreux cyclistes et promeneurs. Le tracé du canal se rapproche de la Garonne au niveau de Fontet et de Meilhan-sur-Garonne, l’espace compris entre ces deux eaux est alors très restreint, faisant par exemple oublier le port de Meilhan en contrebas du canal. Cependant cette canal et terrasse peut également offrir des points de vue remarquables, à l’exemple de celui du belvédère du tertre de Meilhan.

Cultures céréalières Peupliers

bancs de sable et pêcheurs

canal latéral et alignement de platanes

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

De chaque côté de la vallée de la Garonne, des cours d’eau ont sculpté des reliefs très différents. Ils maintiennent un

ont dessiné des vallées secondaires aux paysages singuliers.

Le CIRON, gauche, draine une partie du plateau landais, il sépare les appellations de Barsac et du Sauternes et vient se au Port de Barsac. Il est constitué de plusieurs bras méandreux drainant un large fond de vallée à fond plat, où l’on rencontre de représentés par l’aulnaie et les saussaies marécageuses. Le Ciron s’accompagne d’une de boisements feuillus (aulnaieoù règne l’horizontalité, puis les Landes girondines où la pinède domine. Les milieux qu’il génère sont reconnus de qualité autant paysagèrement, qu’écologiquement, et sont classés en zone NATURA 2000 et en ZNIEFF de type 2. Ces espaces de nature entourés par les domaines viticoles, en particulier la zone des étangs bordant la RD1113, accueillent promeneurs, baigneurs et pêcheurs. Des activités de canoë sont également proposées sur le Ciron où plusieurs bases nautiques sont aménagées en amont à partir de Bommes. patrimoine bâti composé de passerelles piétonnes, et des moulins à eau témoignant des anciennes pratiques agricoles. Le Moulin du Pont sur le Ciron est un ouvrage important dans l’histoire de Barsac, mais il est aujourd’hui abandonné,

espaces, le port, le moulin, les étangs, qu’il serait

PREMIÈRE PARTIE

Milieux humides du Ciron Château et Parc arboré A62 Vignes de Barsac

Vignes du Sauternes

Peupleraies Voie ferrée

Etangs

RD1113

Embouchure du Ciron Port de Barsac Petit embarcadère sur le Ciron.

Ferme en pierre abandonée

Pont

Peupliers

Sentier le long du Dropt

particulier le DROPT dont la vallée interrompt les . Il s’écoule sur une vingtaine de kilomètres en territoire girondin avant de port Dropt La vallée du Dropt est une petite vallée plate où la rivière trace de petits méandres, délimitée par des coteaux doux et réguliers. Elle marque une , car à l’est de la rivière l’occupation du sol est davantage marquée par les cultures de céréales, les prairies pâturées par les bovins, dont certaines sont sous peupleraies. Quelques haies arborées et boisements dans les milieux les plus humides rythment le vallon, mais la ripisylve du Dropt constituée de frêne et d’aulne reste très étroite, limitée à une simple rangée d’arbres à cacher le cours d’eau, de plus la rareté des accès et l’importance des peupleraies de part et d’autre du Dropt entre son embouchure et l’écluse, tend à mettre

Embouchure du Dropt au Port de Caudrot.

Aujourd’hui, berges du Dropt, bien plus que sur les bords de la Garonne, mais les pratiques restent très locales. Le Dropt a gardé un patrimoine inestimable composé dont certains sont classés aux monuments historiques tels que les Moulins de Loubens et de Bagas, les plus en amont, mais aussi des écluses accompagnées de leurs maisons qui pourraient être mises en valeur.

Moulin de Bagas du XIIIème siècle, le plus emblématique des moulins

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

La RD1113 et la RD10 passent respectivement en rive gauche et en rive droite à la limite de la zone inondable, elles sont des axes de communication majeurs sur le territoire et organisent l’urbanisation. Les communes sont presque toutes traversées par un axe routier important, au détriment des espaces publics pour les piétons et les cyclistes. La RD1113, ancienne route royale et nationale, suit plus ou moins le trajet de la voie de chemin de fer BordeauxSète, et traverse la Garonne à Langon pour se poursuivre sur la rive droite. La route est bordée de part et d’autre de façon quasi-continue par le bâti entre les constructions vers les terrasses viticoles ou vers les champs cultivés de la plaine. Les alignements de platanes ponctuent le trajet de la RD1113 et mettent en scène la traversée dans le paysage viticole autour de Portets, Cérons et Barsac.

Alignement de platanes le long de la RD1113.

La RD10 offre un tout autre paysage : elle passe au pied et procure un sentiment d’espace vers la Garonne. À l’inverse, la proximité du coteau avec la route apporte une ainsi avec les variations géographiques : tantôt on l’aperçoit de la route lorsque l’espace est réduit entre coteau et Garonne comme à Cambes, tantôt il s’éloigne, imperceptible, mis à distance par la formation de méandres.

Traversée de la RD10 dans le bourg de Cambes, passage à côté du port.

À Cambes, la route départementale traverse le bourg en longeant le coteau et la Garonne qui ont contraint l’urbanisation.

Habitations sur la route

Habitations en hauteur Digue

PREMIÈRE PARTIE

Rue du Port

RD10

Coteau boisé

Les coteaux,

Que l’on se trouve en rive droite dans la plaine ou en rive gauche, les coteaux sont toujours perceptibles dans le paysage. De Bordeaux à Paillet, les coteaux forment un escarpement principalement occupés par des boisements qui laissent entrevoir entre les masses, les nuances de couleur beige et ocre de la falaise calcaire. La nature de la roche additionnée à une exposition Sud/ Sud-Ouest, apporte des situations originales pour la région avec une . On retrouve ainsi le chêne pubescent et le chêne vert, accompagnés du chêne pédonculé, espèce typiquement atlantique. Les coteaux offrent de véritables jardins verticaux comme à Saint-Macaire où la falaise calcaire est prolongée par les remparts. Ces milieux originaux et la richesse végétale ont menés au classement d’une majeure partie des coteaux de Quinsac à La Réole, en ZNIEFF de type 1.

Falaise calcaire composée d’huîtres fossilisées à Sainte-Croix-du-Mont.

La hauteur des coteaux permet de sur la vallée de la Garonne qui s’offre ainsi au regard dans toute sa largeur vers le sud-ouest, ourlée par l’horizon sombre du massif boisé des Landes girondines. À Sainte-Croix-du-Mont, un banc d’huîtres fossiles datant de 22 millions d’années compose la falaise calcaire où des grottes ont été creusées. Ce site exceptionnel surplombe la Garonne et permet au château de Tastes et à l’église de Sainte-Croix-du-Mont d’être visibles depuis le port de Preignac sur la rive gauche. Les coteaux ont contraint l’implantation urbaine obligeant des bourgs à s’installer au pied des falaises, comme Cambes ou Langoiran qui sont en contact étroit avec leurs ports mais peu protégés des crues.

Vers Cadillac, les collines sont occupées par la vigne et soulignées par quelques boisements.

Entre Cadillac et Caudrot, , un habitat dispersé occupe les surfaces planes et les vignes s’implantent sur les reliefs en dessinant des ondulations paysagères. Les boisements occupent les hauteurs de ces collines rondes, parfois un alignement d’arbres majestueux comme le pin parasol et le cyprès d’Italie, signale l’entrée ou le Parc d’un domaine viticole, facilement repérables dans le paysage depuis les deux rives. DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

Paysage d’ondulations sur le plateau de l’Entre-Deux-Mers.

de vue, ondoyant sur les

Elles s’étirent sur une quarantaine de kilomètres le long du alternance de hauteurs et de fonds organise la diversité des paysages. L’habitat dispersé et les villages s’implantent sur les parties hautes des collines, la vigne couvre les sommets et les versants doux, tandis que les versants abrupts et les fonds humides des vallons sont occupés par les boisements composés moins nombreux mais prennent facilement une grande importance dans le paysage, ils créent les horizons plus boisés au cœur de ce

Le paysage horizontal du Sauternes parsemé de châteaux, au loin on aperçoit le coteau de la rive droite.

Sur la rive gauche, la vigne est une composante majeure des paysages des , délimités par le plateau landais. Le décor est celui d’une campagne très structurée, faite de parcelles de vignes encadrées de murets de pierre, parsemée de châteaux accompagnés de leurs parcs aux arbres remarquables, et de leurs chais. Les horizons des vignes dans les clairières composent des regard jusqu’au lointain, limités par le liseré sombre de la pinède et ponctués par quelques boisements dispersés de feuillus. Les coteaux de l’Entre-deux-mers, situés sur la rive droite, sont un repère fort dans le paysage. L’urbanisation se concentre le long de la RD1113, tandis que les clairières reçoivent un habitat diffus en hameaux. transition du l’univers fermé de la forêt de pins.

PREMIÈRE PARTIE

Sur l’ensemble du territoire, les vignes produisent des vins de qualité, depuis les Vins de Graves et du Sauternes à l’ouest, jusqu’aux Côtes de Bordeaux-SaintMacaire à l’est, en passant par quelques appellations plus localisées comme Loupiac et Sainte-Croix-du-Mont. Les visites et dégustations dans les domaines viticoles se multiplient, de nombreux circuits en bus sont proposés une activité touristique sur le territoire. La Garonne fait partie intégrante de l’histoire de la

Pourtant, les ports pourraient constituer un réseau de

Sur tout le territoire, les châteaux et leur mise en scène sur la Garonne ont marqué mon parcours, tant au bord

Les domaines viticoles participent à créer ces décors magiques, par l’architecture prestigieuse des châteaux, par la singularité des chais et corps de fermes, par leurs parcs d’arbres majestueux qui s’élèvent entre les étendues de vignes. D’autres châteaux s’ajoutent au tableau : celui de Langoiran, château médiéval avec son donjon datant du XIIIème siècle, celui de Cadillac, témoin du classicisme du XVIIème siècle, ou encore celui

un axe perpendiculaire : trame souvent oubliée et effacée.

Château positionné en haut du coteau tourné vers la Garonne visible depuis l’autre rive.

Juchés sur les hauteurs de la rive droite, les châteaux offrent des , enrichissent le paysage du coteau et constituent des repères forts de chaque côté de la vallée. Les châteaux situés à proximité des berges ont toujours eu une façade tournée vers la Garonne ainsi que des accès fonctionnels pour le commerce de leurs vins. oubliés et effacés, mais certaines trames sont encore perceptibles à l’exemple du château d’Armajan des Ormes et du château des Rochers à Preignac. Certains châteaux se trouvant à l’arrière des ports, possèdent des parcs aux essences remarquables accessibles au public, comme le parc Chavat à Podensac. Une ouverture du Parc sur le port pourrait être créée pour relier ces deux espaces de promenade.

Depuis le port de Rions sur la rive droite, le châteu Chavat est un repère fort dans le paysage.

Vue du Château de Portets sur le port et la tour du Roy.

DU FLEUVE À L’ARRIÈRE-PAYS

Fenêtre sur l’eau Silhouettes monotones

La belle Angélique

Vestiqe métallique

DE DEUXIÈME PARTIE

PREMIÈRE PARTIE

À UN FLEUVE ENDORMI

transport commercial, car elle constituait un moyen que les voies terrestres. Seule la voie d’eau était à même d’assurer le transport de marchandises en l’absence de moyens terrestres satisfaisants. À partir du XIème et XIIème siècle, la Garonne était au centre d’un commerce modeste permettant des échanges à l’échelle régionale. Elle n’était plus désormais une ligne de partage mais devint un lieu d’union et d’échange. Le pays de la Garonne était connu comme une riche région agricole à la réputation d’abondance et de délices. La production agricole du bassin garonnais constituait à la descente la quasi-totalité des matières transportées : cargaisons de bois, de légumes, poissons frais et séchés étaient déchargés sur les ports, mais aussi marbres des Pyrénées, céramiques, poteries de Montans, calcaires de Belbèze. Jusqu’à Bordeaux, de grands voiliers océaniques descendaient le pastel, richesse incontestable du Languedoc et de la région toulousaine. Les ports se multiplièrent, constituant des haltes pour mais aussi des lieux de débarquement et d’embarquement des gabares pour s’approvisionner en produits régionaux. naviguer sereinement, les gabares étaient chargées de pierre et de galets lorsqu’elles se déplaçaient à vide. Arrivées à destination, elles étaient délestées pour recevoir les marchandises à acheminer. Cette explique la présence des quais et débarcadères, et des rues proches dressées de galets ou de pavés comme à Rions ou Saint-Macaire.

Déchargement de barriques sur le quai des Salinières à Bordeaux.

Au XIIIème siècle, la Garonne se réveilla, elle devint un , car elle débouchait sur des voies maritimes dont le rôle fut majeur dans la quantité et la diversité des échanges commerciaux. La Garonne était , célèbre dans toute la chrétienneté, ou plutôt une double route, car chaque rive a son caractère et ses appellations. Elle était une . La vigne était partout sur les coteaux qui longent la Garonne, cependant pour limiter la concurrence, les bordelais interdirent le transport jusque sur leurs quais, des vins de Des barriques de vins de bordeaux, transitées par les gabarres et les coureaux, roulaient sans cesse sur les pavés des quais du Port de la lune qui ont assuré très vite sa fortune. Elle était perçue comme le « » pour les marchands. On commença à importer des marchandises venues d’ailleurs, où arrivaient café de Colombie, céréales d’Argentine, cacao de Venezuela, tabac, mais aussi des produits de l’habillement dont le coton, la dentelle et les draperies.

Sur la page de gauche : Le Port de Bordeaux, peinture de Joseph Vernet. L’œuvre appartient à la série des ports de France, commandée par Louis Gravure représentant les échanges commerciaux dans le port de Bordeaux au XVème siècle et les vignes qui s’étendent autour de la ville.

DE L’APOGÉE DE LA GARONNE À UN FLEUVE ENDORMI

Des travaux de grande envergure furent entrepris sur chaque rive défrichant, construisant des ponts en bois faciliter Car malgré les efforts pour améliorer la navigation sur la de la force du courant.

Léo Drouvn, Saint-Macaire vue d’ensemble, avec son port, 1888.

Plusieurs ports sur la Garonne jouaient un rôle majeur dans le . Saint-Macaire sur son promontoire calcaire, était un intense jusqu’au XVIIème siècle, avant l’envasement du

Hormis la marée, le vent et le courant, le moyen de . Grâce à des attelages , on tirait une corde attachée à la proue du navire ou au sommet du mât en suivant les chemins entretenus. « Ho hisse et ho » était le refrain le plus entendu sur de telles embarcations. par Colbert, précisée en 1808 par la loi napoléonienne : les chemins devaient être une

un cours hésitant fait de sinuosités et de multiples chenaux, mais également par de nombreux obstacles : barrages de pieux ou digues de moulins. Dès le XIXème siècle mutation paysagère qui amena la Moyenne Garonne dans un état assez proche de celui d’aujourd’hui : des t offrirent à la batellerie des conditions satisfaisantes. L’objectif des ingénieurs des Ponts et Chaussées était de créer deux lignes de berge régulières et à peu près parallèles : il fallut resserrer le lit, approfondir les passes et les élargir, liquider les moulins à nef qui encombraient le chenal, réaliser d’intenses efforts de dragage, régulariser les berges, fermer des bras morts. Le lit de la Garonne

les peyrats, quais, cales, et appontements en dur remplacèrent et les

Halage à bras d’homme sur la Garonne devant Rions Litographie par Gustave de Galard vers 1820

DEUXIÈME PARTIE

L’axe garonnais se développa encore davantage, le chapelet de villes et de bourgades qui jalonnent le , une vie intense émergeait partout où de petits ports permettaient d’embarquer les tonneaux de vin.

rendait le transport coûteux pour les marchands mais source de revenus pour les villages. Ils permettaient aux seigneurs riverains d’obtenir des gains appréciables, à la limite du racket. Ces nombreux péages provoquaient Le roi décréta alors que le prélèvement ne s’effectuerait plus que dans un . La Réole était un des péages clés du Bordelais, le bourg était un carrefour à vocation commerciale, c’était l’endroit où les marins se rassemblaient en attendant un engagement à bord des bateaux et de nombreuses marchandises transitaient dans la ville. : proches des cales du port, les cordiers s’activaient à tresser le chanvre qui servait aux toiles des voiles des bateaux. , des menuiseries fabriquaient charrettes, manches d’outils, et tonnellerie pour les barriques de vin.

Marins, tonneliers, sur le port de l’Uyol à Preignac

Représentations des Artisans oeuvrant à la fabrication de charettes et de tonneaux.

transformation du port : des vaisseaux de haut bord mouillaient en une seule ligne au pied des quais dans le croissant du port de la Lune, outillés de grues et de voies ferrées. Une fourmilière humaine évoluait au milieu de marchandises de toute natures, d’attelages et d’engins. La saturation du port engendra la dont la construction débuta dès 1869, facilitant les opérations de chargement et de déchargement des bateaux et permettant le . , les chantiers navals se répartissaient le long de la Garonne, en particulier autour de Langoiran et du Tourne qui en possédaient 6. Ils construisaient des

Vue des quais de Bordeaux sur la voie ferrée et les hangars.

Activité intense sur le Quai aux Vins de Bordeaux.

DE L’APOGÉE DE LA GARONNE À UN FLEUVE ENDORMI

transport de marchandises mais il permit aussi de transport de personnes, d’un port à un autre mais aussi d’une rive à l’autre. Passer la Garonne fut des divagations du cours, de la largeur de la plaine inondable et des crues qui décourageaient les bâtisseurs de ponts. La Garonne séparait plus qu’elle ne reliait. , on le ressent aujourd’hui lorsque l’on regarde les limites communales. Malgré l’absence de ponts, des bacs, constitués de simples barques, ont toujours assuré les liaisons entre

Le passeur de Preignac

Il en existait une quantité importante, partout où il était À Preignac par exemple, c’était de la Garonne, depuis le XVIIème siècle, pour traverser le pont de Langoiran vers 1880, les bacs de Quinsac et de De nombreuses maisons pour les passeurs

étaient

À Bordeaux, en 1861, les passages en bacs faisaient place aux . Des pontons furent érigés pour faciliter l’accès du public. Ces traversées étaient assurées par les compagnies des Hirondelles, des Gondoles et des Abeilles, au prix de 10 centimes la traversée.

Ponton de la Bastide pour traverser la Garonne

. Le Pont de pierre en 1821 fut un des premiers sur la Garonne depuis Toulouse. Bien que les gabares fussent munies de mâts à charnières pour passer sous les ponts, : une tournée vers l’aval et l’autre vers l’amont. En 1825 l’ingénieur en chef de Bordeaux ouest écrivit : « C’est ainsi, dit-il, que les abords du pont Saint-Jean

sont constamment obstrués par 40 ou 50 bateaux engagés par leurs énormes gouvernails recouverts de

Peu à peu les bacs disparurent et on n’entendit plus les « le passage.

DEUXIÈME PARTIE

ooh, passagey » que devait hurler le voyageur sollicitant

Le bateau à vapeur chargé de personnes.

Le bateau à vapeur arriva en Garonne de l’Angleterre par l’estuaire en1822, mais son épopée fut de courte durée. Au début du XXème l’âge d’or du transport commercial était terminé. Quelques bateaux à vapeur se recyclèrent et furent employés dans le port de Bordeaux à des taches plus routinières comme le transbordement des Une navigation active animait l’estuaire, le tourisme

Certaines compagnies amenaient les pèlerins en route pour le Verdelais, au petit port aménagé de la Garonnelle. En proposant le voyage de Bordeaux à Verdelais aux pèlerins à bord du « Lot et Garonne » et de plaisir de la Compagnie du midi.

Le port de La Garonnelle, une étape pour les Pélerins voulant se rendre à Notre-Dame-de-Verdelais..

Les Bateaux à vapeur de la compagnie maritime Gironde et Garonne, le « Sully », le « Henri IV », le « Picardie » assuraient journellement de La Réole, puis à Agen, le transport de voyageurs (jusqu’à rapides pour l’époque : on pouvait compter 8h pour un trajet Bordeaux-St Macaire ! qui

d’une jetée de 50 m pour faciliter l’accostage du bac Podensac-Rions et une autre pour le ponton des bateaux à vapeurs, puis des cales et chemin de halage avec une Les promenade excursionnistes sur la Garonne étaient à la mode chez la bourgeoisie.

La Garonne servait au transport des hommes, mais parallèlement elle était nombreuses pratiques.

DE L’APOGÉE DE LA GARONNE À UN FLEUVE ENDORMI

Régate de La Réole attirant de nombreux spectateurs sur les berges.

La Garonne n’était pas seulement un axe commercial, mais aussi un terrain de sport où l’on concoctait des manifestations nautiques à la voile et à la rame, organisées par la « Société nautique bordelaise ». Ces compétitions réunissaient des skiffs, canoë, yoles, sur des parcours de 2000 à 3500 m. Ces régates organisées suivirent une mode venue d’Angleterre. grandes fêtes, on organisait des rassemblements sur les quais, comme à la Réole pour effectuer la bénédiction des eaux. Les ports étaient des l , certains servaient d’emplacement pour les marchés. Le port de Preignac sur le bras mort par exemple, prestigieux pour le vin de sauternes qui partait de la cale en tonneaux, organisait un marché hebdomadaire attirant toutes les paroisses voisines.

Plage de Béguey où les habitants se retrouvaient pour se baigner et s’amuser.

, les enfants étaient liés à la Garonne : l’été ils se consacraient à la baignade s’amuser, tandis que les femmes dans magnétisme fort sur les hommes du pays. Le dimanche ils ne pouvaient pas s’empêcher de

DEUXIÈME PARTIE

Lavandières sur le Port de Barsac à la jonction entre le Ciron et la Garonne.

La pêche était un loisir serein et reposant pour les habitants de la vallée, pratiquée à la limite du petit braconnage, ils pêchaient surtout des espèces La Garonne était un au travers des siècles une p

, la pêche a tenu

qui étaient intéressés par les espèces venues des eaux salées. Cette richesse halieutique était engendrée par la remontée des grands poissons migrateurs vers l’amont : pendant l’été, aloses, truites et lamproies circulaient dans la Garonne, tandis que le saumon préférait les saisons d’automne et d’hiver. Tout un arsenal était mis en place par les pêcheurs : on pêchait en bateau avec des pièges par capture ou piégeage tels que les « birols », senne ou escave, éperviers…Ces âges, représentant la tradition la plus lointaine et la plus authentique qui n’a disparu que ces dernières années et que les anciens connaissent encore parfaitement.

La pêche au carrelet était très pratiquée, elle date du Moyen-Âge.

ravitaillant Bordeaux en alose, saumon, esturgeon. Paillet était un rendez-vous immanquable de chasse et de pêche. La pêche tenait une part importante de l’économie locale (les dernières pêcheries datent de

L’esturgeon était la richesse locale, très recherché au début du xxe siècle pour la fabrication du caviar, constitué de ses œufs. Pêche à l’alose sur les berges de Couthures-sur-Garonne.

Hormis la pêche, Les rives de la Garonne étaient peuplées de gens qui

: pêcheurs et braconniers,

et le prélèvement de matériaux. L’usage de l’eau jusqu’à l’aube de l’ère industrielle, faisait l’objet d’un

Représentation d’un moulin à nef dans la Garonne attaché à la berge.

résonneront inlassablement du mouvement des roues des moulins. Le Blé était moulu parfois directement en Garonne moulins à nef, porté par 2 barques entre laquelle tournait le harnois. Entre 1750 et 1780 de très

Dessin d’un pêcheur de sable dans sa barque.

trouve aujourd’hui le long de la rivière du Dropt. Le Moulin du pont sur le Ciron à Barsac fut bâti au XIIIème siècle, il devint un moulin à blé et permit au début du XIXème siècle d’approvisionner en farine les hospices de Bordeaux. Il fut transformé en 1912 en usine électrique, avant d’être désaffecté. Le Ciron était un cours d’eau navigable très important pour le commerce de Villandraut et du Bazadais, il achève son cours et rejoint la Garonne au port de Barsac, un des plus grands ports de la rive gauche grâce à son de la Garonne et plus particulièrement sur le Ciron : les radeaux arrivaient de la Haute-Lande, et déchargeaient leur cargaison de poteaux de mines au port de Barsac, sur les bateaux pour Bordeaux et l’Angleterre. Les radeliers apportaient le bois de chauffage et repartaient à pied après livraison. Un grand nombre de marchandises étaient entreposés sur le port dont les pavés de Barsac, qui furent utilisés pour le dallage du Grand-théâtre de Bordeaux en 1780. Les richesses que la Garonne apporta au cours des siècles sont innombrables, tant d’un point de , mais elle reste imprévisible, indomptable, et avec le développement des voies terrestres,

DEUXIÈME PARTIE

Radeliers sur le Ciron transportant les poteaux de mines jusqu’au Port de Barsac.

La Garonne est un essayé de discipliner mais, contrainte, à regagner les terres soustraites à son emprise par Les crues de la Garonne sont légendaires : les crues océaniques dites « pyrénéennes » sont les plus violentes, celle de dans les esprits. Les crues de la Garonne peuvent prendre un caractère catastrophique, c’est pourquoi les hommes ont mis en place de grandes digues longitudinales qui , mais aussi de les en éloigner. Malgré les aménagements réalisés, la Garonne n’était pas navigable toute l’année, les périodes d’étiages étaient parfois très longues, les crues en toute saison Pour remédier à cela, le projet d’un canal latéral à la , prolongeant le canal du midi et

Plan de l’embouchure du Canal à Castets-en-Dorthe.

point à être touché par les effets de la marée. L’idée du canal provoqua sans tarder une manifestation des partisans de l’utilisation de la Garonne, car à navigable, notamment pour la batelerie à vapeur. M. du Génie écrivit en 1832 au préfet du Lot-et-Garonne :

« Je voudrais empêcher que notre belle Garonne fut réduite à l’état d’un ruisseau d’écoulement ; je voudrais éviter que nos villes qui bordent cette rivière ne fussent privées de leur navigation et de leur commerce, que les rives du Lot ne fussent dépouillés de leur communication l’établissement d’une navigation factice, étroite et dispendieuse, créée au détriment du département de la Garonne qu’il serait si facile de canaliser ». Les voix réprobatrices des partisans n’eurent aucun effet sur les autorités. Le projet du canal latéral fut établi en 1831 par PierrePaul Riquet, approuvé par le Conseil général des Ponts et Chaussés, l’état prit à son compte la construction du canal dans toute son étendue (Toulouse à Castets-enDorthe.

Travaux de la construction du canal latéral.

Les grands principes étaient une largeur de 18 m, une profondeur théorique de 2,25 m (1,65 en réalité à cause et 46 écluses pour compenser la pente du terrain. On trouve également des maisons éclusières dont celle de Castets-en-Dorthe avec son escalier à double volée conduisant au logement perché au dessus des plus hautes crues. Le canal latéral fut entrepris en 1838 et terminé en 1856, il était une « attraction irrésistible sur les marchandises », avec une longueur de trajet beaucoup plus courte que sur la Garonne, mais avec des droits de navigation 17 fois plus élevés. DE L’APOGÉE DE LA GARONNE À UN FLEUVE ENDORMI

BORDEAUX

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Voie ferrée

C a nal l a téra l LANGON

En 1856, la compagnie du midi bouclait la même , qui le concurrença directement dès le début de son exploitation. La compagnie du midi qui gérait l’exploitation de ces deux moyens de transports, de la batellerie perdit les 2/3 de son importance, démontrant , qui en voie de modernisation, paraissait avoir de beaux jours devant lui. Le chemin de fer offrait des avantages supérieurs : on partait et on arrivait à l’heure, et le temps de trajet était plus court. La Garonne était mise hors circuit, le canal nouveau-né, le chemin de fer bouleversa une situation millénaire, les premières victimes furent les bateaux à vapeur puis les gondoles qui disparaissaient en 1890. Sur la Garonne, quelques secteurs gardaient une action notable, notamment sur l’estuaire, mais

DEUXIÈME PARTIE Gare de La Réole : les wagons ont remplacé les bateaux pour le transport commercial.

1856

85 Bord 1 ea

ux Tou lou se

Entre les deux guerres, la Garonne connut un déclin total, l’activité portuaire migra vers l’océan, et en 1927 le port de Bordeaux devint autonome, s’isola de la ville la

Le désintérêt progressif et le sentiment de somnolence 1975 par la création de l’autoroute A62 permettant d’effectuer le même trajet que la Garonne : Bordeaux-Toulouse. Cette nouvelle voie rapide entraina un L’urbanisation se développa le long de cet axe routier et les zones industrielles s’implantèrent à proximité, , qui furent pour la plupart abandonnés. physiquement que culturellement. Cependant, toujours disponible mais plus vulnérable, elle fut livrée aux appétits les plus divers.

Draguage dans le lit mineur de la Garonne.

La Garonne est un , elle répond aux besoins de dizaines de villes qui y puisent leur eau d’alimentation. Mais sa quantité d’eau a permit aussi de moderniser l’agriculture traditionnelle par l’irrigation ou encore aux industriels de leurs centrales électriques. Tous les moyens étaient bons pour se procurer de l’eau. Ces actions n’on pas toujours été compatibles entre elles

Depuis plusieurs dizaines d’années, le paysage a changé avec le développement spectaculaire de peupleraies

naturels de la ripisylve. L’extraction de granulats dans le lit mineur de la Garonne à partir des années 50 a également bouleversé le étaient dorénavant munis de dragues à larges godets et les conséquences du ramassage à la drague sont aujourd’hui considérées comme catastrophiques : abaissement de la ligne d’eau, enfoncement du lit du d’étiage. Les plages de graviers ont été remplacées par les berges pentues rendant l’ .

Peupleraie et agriculture intensive sur les bords de Garonne.

Dans ces années de surexploitation, la Garonne y a laissé ses vertus naturelles. Si les industriels restituaient 86% de ce qu’ils ont puisé, ils leur arrivait de lâcher de véritables poisons. Ces pollutions accidentelles sont la hantise des pêcheurs car des populations de poissons ne se renouvellent pas sur plusieurs années. Avec la naturels, les poissons migrateurs qui venaient au printemps frotter leur ventre sur les galets de frayères, avaient déserté la Garonne. métier de pêcheur.

générations futures furent autant d’éléments néfastes pour la Garonne, éloignant un peu plus les hommes du

DE L’APOGÉE DE LA GARONNE À UN FLEUVE ENDORMI

2. UN REVEIL EN DOUCEUR

DEUXIÃ&#x2C6;ME PARTIE

Les cours d’eau sont des éléments structurants du paysage, et depuis plusieurs dizaines d’années, une prise de conscience s’est opérée : on s’est rendu compte que l

permettant la satisfaction des usagers dans le respect des équilibres naturels. Elle sera mise en œuvre dans un (schéma SAGE intégrant un volet paysager.

La Garonne a suivit le même mouvement que d’autres

L’image négative dont la Garonne s’était dotée au cours des années, obligea les institutions publiques à se réveiller pour changer la donne. En 1964 la loi sur l’eau relative au régime et à la répartition des eaux permit de créer 6 agences de bassin (la Garonne appartient au bassin Adoursur son bassin hydrographique. Une agence de l’eau d’initier une utilisation rationnelle des ressources en eau, la lutte contre la pollution et la protection des milieux aquatiques. Cette gestion à l’échelle du bassin permit d’entamer différentes opérations telles que l’opération éliminant les pollutions industrielles

La prise en compte du paysage, de l’exceptionnel et du quotidien est grandissante dans les politiques d’aménagement, la loi Paysage de 1993 en est l’exemple, ainsi que . Le projet de paysage de structure intercommunale de recomposer l’espace : les notions de charte paysagère et de plan de paysage, incluant acteurs et usagers, émergent. L’angélique des estuaires est une espèce végétale endémique du littoral de Bordeaux, conformément à la législation, intègre la sauvegarde de l’angélique

capital piscicole. En 1980 un « plan décennal de protection et de mise fut mis en place, traitant des problématiques suivantes : inondation, patrimoine naturel, paysager et historique, qualité des eaux, ressources en eaux, navigation, tourisme. sur celui des industriels : la Garonne devint un « cours d’Ambès. l’ . Mais chassées du lit mineur, les gravières se déplacèrent chantiers autoroutiers. La notion de patrimoine commun, tout aussi bien naturel apparut en l’eau :

« les cours d’eau qui sillonnent la France font partie intégrante du patrimoine commun de la nation ». des cours d’eau et propose une gestion intégrée,

La Garonne est concernée par cette prise de conscience et les changements politiques, elle fait partie de ces « paysages locaux marqués par le sceau de

Le SMEAG assure la diffusion et la promotion de cette étude et du schéma directeur d’entretien coordonné du lit et de ses berges. Il accompagne également les collectivités pour

fonctionnel mais devient un , suscitant le regain d’intérêt des français en quête d’

La volonté du SMEAG est de susciter des démarches paysagères opérationnelles (plans ou chartes de

la quotidienneté et dont tout un chacun peut revendiquer la qualité. »

dans l’optique du Plan Garonne. La question du partage des potentialités de la Garonne dans le développement local est l’affaire de tous : d’amont en aval la nécessité d’une gestion cohérente et raisonnée de la Garonne s’imposa. Un Plan Garonne interrégional , avec pour objectif global « un développement

en exploitant ses potentialités ». Il se structure autour de 4 axes principaux :

L’étude paysagère du Plan Garonne a été réalisée en 2009 sous la maîtrise du SMEAG (Syndicat Mixte constitue un pour s’orienter

« C’est la grande mode on veut se projet que c’est, c’est pas se réapproprier le parce que c’est pour faire des chemins de randonnées »

DEUXIÈME PARTIE

Après Paris, Lyon et Nantes, ce fut à Bordeaux, récupérer ses quais , grâce à un concours lancé par la Communauté urbaine en 1999 et remporté par Michel Corajoud. Après neuf ans de travaux la ville renoue élément fédérateur de sa dynamique urbaine et redécouvre à son contact un espace à vivre. Sur 4,5 km de long et 80 mètres de large, les quais réhabilitent les urbaine lieu de

« Ce n’est pas parce que les gens vont être au bord de la Garonne deux fois dans l’année qu’ils vont aller

habitants et à tous les visiteurs. La volonté de la Communauté Urbaine de Bordeaux

organise : « penser l’aménagement et la mise en

métropolitain ». La CUB s’engage à : l’objectif étant de

« s’affranchir des limites administratives et de recréer du lieu, des continuités en mode doux tout au long des berges » d’usages. La prise de conscience que naturel à prendre en compte dans sa totalité est

de l’agglomération. Une coopération accrue de la CUB avec les autres territoires de bassin versant de la Garonne et de l’estuaire ne peut être que acteurs autour de la Garonne aura un impact positif à la fois en terme de qualité de vie, de protection de l’environnement et de dynamique territoriale, entre l’agglomération et son hinterland, entre Bordeaux et Toulouse, entre le bassin versant et l’estuaire ». La CUB souhaite s’inspirer d’initiatives récentes comme celle de la Région Pays de la Loire qui ont organisé des « Assises régionales de la Loire et de l’estuaire » : la CUB pourrait inviter ses partenaires à engager avec elle un processus participatif et fédérateur rassemblant l’ensemble des espaces et des acteurs concernés, de

Les objectifs énoncés de la CUB en ce qui concerne la Garonne sont prometteurs : - enclencher une dynamique vertueuse de projets autour et collectives, par le développement de partenariats publics-privés. - Renforcer les coopérations et développer des actions communes de solidarités territoriales, partager l’histoire, faire de la Garonne « l’autre colonne vertébrale » du futur grand territoire transrégional qui se dessine avec la LGV. Mais créer des continuités douces, construire un pont réinventer. Réinvestir la Garonne c’est aller sur l’eau, en

un reveil en douceur

Actuellement, la voiture, le train ou les transports en commun sont les seuls moyens auxquels on pense pour se déplacer sur le territoire. Pourtant avant les routes, le

d’une propulsion dite hybride qui fonctionne surtout sur le mode électrique, sans rejet polluant. Chaque navette peut accueillir 45 passagers et six vélos.

pratique et le plus rapide. Dans notre société actuelle où la recherche de mode de transports alternatifs à la route est au centre des préoccupations, , un dispositif qui peut faciliter le

Le développement des modes de transports maritimes est un enjeu essentiel pour le devenir de la Garonne et pour le maintien des ports.

«Je pense que c’est un truc qui va fonctionner car les gens ont envie d’aller voir sur l’eau, on est bien sur l’eau, c’est une aventure, même si on y est au quotidien c’est une petite aventure, plutôt qu’être entassé dans un tram. Ça dure peut-être un peu plus longtemps mais c’est une visite en tant que tel, voir un paysage à partir de l’eau c’est un truc fantastique, on

émet la volonté de renouer avec l’activité portuaire, de réhabiliter le transport par barges, de renforcer le construction navale. Cela a commencé avec la mise en service des navettes les Batcub. Depuis le mois de mai 2013 deux catamarans baptisés « l’Hirondelle » et « La Gondole », en référence au passé Comme le dit Marie-Pierre Gaïffas, directrice Transports et mobilité durable à la communauté urbaine de Bordeaux : « Dans le cadre de la délégation de

service public concédée à Keolis, l’idée a été de rapprocher encore plus les deux rives avec des de la mobilité avec le tramway, le bus et le VCub. C’est une façon, comme dans d’autres villes, concrètement. C’est une continuité du service public qui n’est pas un gadget touristique mais bien un outil pour les trajets domicile-travail. En plus, il offrira une belle balade sur la Garonne. »

Les navettes fabriquées par les Chantiers Dubourdieu

DEUXIÈME PARTIE

«Il y a des navettes mais on a pas les pontons pour les accueillir, si ça reste comme ça, ça a peu d’intérêt»

«si on veut vraiment faire du transport au moins c’est jusqu’à Latresne pour désenclaver les entrées sur Bordeaux»

réutiliser la Garonne, ça dépense rien d’amener les gens ou les marchandises avec le courant, après il faut juste décaler les heures. La Garonne fait partie d’un mode d’énergie et d’économie qui est basé sur le temps, mais c’est une plus-value extraordinaire»

Les trajets proposés par les Bat’cub sont assez courts et viennent en complément d’autres modes de transports existants comme le tramway et le bus. On peut se poser la question de la pertinence de ces itinéraires, car d’autres secteurs souffrent du manque de transports en commun. Dans quels secteurs la mobilité peut-elle être améliorée ? Quels sont les besoins?

de mobilité sur le territoire qui s’étend depuis

mais c’est une autre temporalité, qui peut aussi nous Vue sur le pont Chaban Delmas avant de passer dessous

Le BatCub

«L’intérêt économique parce que ça transporte les gens, l’intérêt écologique parce que c’est un transport propre, l’intérêt d’animation de la bateaux c’est plus intéressant que d’avoir un

autres types transports car on est sur un autre élément, on est psychologiquement, quand on va à son travail, dans une autre dimension. On fait une croisière 2 fois par jour.»

un reveil en douceur source Le journal de la CUB n°23

L’idéal sur cette mer, c’est d’opter pour le bateau et naviguer d’une rive à l’autre, sauter de port en port, d’estey en estey. C’est sur la Garonne que l’on saisit au mieux l’esprit des lieux, la force apprivoisée en douceur par les riverains.

l’ensemble des activités nautiques sous lesquelles se classent et canaux, ce sont aussi les pratiques de nautisme de proximité (pêche en barque, canotage, promenade, pique nique…). On considère aussi comme faisant partie

plus largement, toutes les activités de loisirs qui tirent parti de la présence de la voie d’eau.

latéral où l’on trouve aussi des bateaux logements et d’animation. Mais à Bordeaux, l’activité est plein essor, autrefois marginales, On trouve plusieurs types de navigation : les excursions touristiques pour visiter Bordeaux depuis la façade des quais, les excursions avec privatisation du bateau mini-croisières qui se développent de plus en plus. Actuellement six compagnies sont en service à Bordeaux et naviguent sur la Garonne et la Dordogne et sur l’estuaire de la Gironde. Deux bateaux de croisière rejoindront en 2014 « Princesse d’Aquitaine » et « Cyrano de Bergerac » de Croisieurope, et proposeront des croisières d’une semaine ayant . Par exemple la croisière de Viking s’intitulant « Châteaux, Rivers & Wine » durera 8 jours avec 6 visites guidées avec en

l’escale-aubaine, et s’apprêtent à aménager ou retaper des pontons, comme Château Loudenne en Médoc. En grande partie, les croisières se dirigent essentiellement vers l’aval de Bordeaux, sur l’estuaire de la Gironde. Sur le territoire d’étude, seul Cadillac reçoit environ une dizaine de fois par an les bateaux de croisière. Cela est mais surtout à . Pourtant, les charmants villages situés au bord de la Garonne, mériteraient de se développer grâce au La Gabare des Deux Frères

DEUXIÈME PARTIE

J Bernard Tocheport

Bateaux du Ponton Yves Parlier

Ce patrimoine naturel et bâti typique de la Garonne,

liés, dans le sens où l’eau est aussi un élément naturel d’attractivité et de fréquentation pour les touristes terrestres. Avec l’augmentation de la pratique du cyclotourisme en France, les berges de la Garonne offrent de multiples possibilités.

Il est certain que cela apporterait des contraintes de gestion et d’entretien de ces itinéraires mais ceux-ci resteraient minoritaires face aux diverses opportunités (location de vélos en point relais, remontée vers bordeaux en

«L’aménagement de la voie d’eau c’est une astuce pour développer et aménager le territoire et faire venir des gens, mais qui viendront à 80% en voiture, ou en vélo, à cheval…»

«Dans les endroits ou c’est encore possible le chemin de halage est un atout considérable pour développer le tourisme de proximité»

«Il faudrait une piste cyclable qui aille de Bordeaux jusqu’à Langon par la Garonne ce serait génial, pour tout, le tourisme, et pour

avec un chemin de halage qui deviendrait une interface mettant en relation les activités sur terre et celles sur l’eau.

«Si vous avez des infrastructures pour recevoir du monde, vous avez du monde qui va venir mais si vous avez rien…»

«Plus on aura de gens sur l’eau, plus il y aura un intérêt à entretenir»

Voie verte du canal latéral à la Garonne

un reveil en douceur

Durant mes rencontres, que ce soit avec des élus ou la question du transport commercial sur la Garonne est au

sans navigation commerciale, car même si le transport

entre les plates-formes stockant des granulats et les chantiers qui se déroulent à proximité des berges. À Villenave-d’Ornon par exemple, on trouve une plate-forme de négoce distribuant des produits alluvionnaires et calcaires et qui accueille également des matériaux inertes en provenance de chantiers locaux de terrassement. Tous ces échanges pourraient être

retrouverait jamais sa vocation première. Avec l’augmentation du prix du pétrole, Il est évident qu’il ne remplacera jamais totalement tous les autres modes de transport, mais au moins, il pourrait transporter un certain type de fret. Sur ce tronçon de Garonne, est présente uniquement grâce au transport des pièces de l’A380, depuis 2004. Les éléments en provenance de toute l’Europe arrivent par navire jusqu’à Pauillac puis sont convoyés au moyen de barges jusqu’à Langon. Les pièces sont ensuite déchargées et transportées par camion jusqu’à Toulouse. C’est l’existence du port de Langon avec des dessertes routières de qualité qui ont motivé le choix de ce lieu et le fait que d’importants travaux ont été réalisés pour créer une écluse.

«On peut utiliser la voie d’eau pour faire du transport de fret et notamment ce qu’on appelle le déchet banal, donc pas besoin d’avoir une rapidité de circulation»

«Si on faisait d’autres usines qui traitent les déchets comme à Bègles le long de la voie d’eau on pourrait absolument faire circuler les déchets qui viennent de l’agenais par le canal, du langonais, du blayais, du pauillacais, du libournais même»

La question qui se pose aujourd’hui c’est de quelle façon Les pistes que j’ai obtenues concernent surtout le transport des déchets ménagers dont la vitesse de transport importe peu. Lorsque l’on voit, comme à Bègles, des usines de traitement de déchets au bord de la Garonne, il est vrai que l’idée de les transporter par

Les

DEUXIÈME PARTIE

pourraient également

«On reste coupé du réseau européen par contre jusqu’à Toulouse il y a tous les silos, ça arrive toujours par camions au port de bordeaux. Il y a tous les pondéreux, le sable, les matériaux de construction, il y a bcp de choses qui pourraient passer par la voie d’eau mais il n’y a pas de bateaux ni d’entretiens»

nouvelle dimension industrielle»

Ces idées sont d’autant plus d’actualité que le projet de Il y a deux ans, le Grand Port maritime de Bordeaux a fait une étude de marché sur la

yachts de plaisance existe, il est en croissance, et de ou ailleurs cherchent des sites pouvant accueillir des embarcations de plus en plus grandes. C’est l’atout de Bordeaux, avec trois formes de radoub Ce projet a été longtemps rejeté par les promoteurs et urbanistes qui voyaient dans cette activité industrielle un

aujourd’hui accepté par tous. À terme ces nouvelles activités pourront

Cela augmenterait la part de l’industrie dans la valeur ajoutée locale qui n’est que de 17 % comparée à des centaines d’emplois.

«À Bordeaux il devrait y avoir un port qui a toute les installations pour réparer les bateaux»

«Les travaux qui sont entrain de se faire à Bacalan, on aurait pu transporter les déblais par bateaux»

un reveil en douceur

BORDEAUX

LORMONT-HANGARS BATCUB = 20min TRAM = 12 min

LATRESNE

CADAUJAC - BORDEAUX TRAIN = 9 min A62 = 15 min BUS = 30 min BATEAU = 44 min

LE TOURNE - BORDEAUX RD10 = 31 min BUS = 1 h PORTETS

CADILLAC - BORDEAUX BATEAU = 2 h

LANGON-BORDEAUX TRAIN = 40 min / 8,40 ¤ A62 = 41 min / 8,56¤ BUS = 1 h 10

DEUXIÈME PARTIE

MOBILITÉ TERRESTRE

A62 Voie ferrée Routes départementales Piste cyclable et voie verte du canal Chemin de halage Arrêts Bus Transgironde MOBILITÉ FLUVIALE

Transport de l’Airbus jusqu’à Langon Périmètre du BatCub Parcours de canöe Appontements

Temps circulation automobile sans embouteillages

LA RÉOLE-BORDEAUX TRAIN = 53 min / 11,20 ¤ A62 = 54 min / 13,34¤

CASTETS-EN-DORTHE

COUTHURES-SUR-GARONNE

MARMANDE

grandes opportunités en termes de transport. Mais c’est aussi un , un personnage au caractère bien trempé, au . Les ports, qui ont été aménagés durant les siècles derniers, témoignent du . Mais ils sont le plus souvent tombés dans l’oubli et laissés à l’abandon, tandis que d’autres installations sont créées les hommes lui Aujourd’hui, la Garonne est moins pratiquée. Ceci ayant pour cause la perdition des points d’accès à l’eau ou dans la majorité des cas, un manque de visibilité des zones d’accès dû au manque d’entretien.

participer à la vie économique des petits bourgs de la vallée. Même si le manque de moyens des bourgs fait ce sont les micro-projets, qui, s’intégrant dans une démarche globale, donneront lieu à un aménagement du territoire Sur le territoire d’étude, plusieurs associations Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est mettre en relation tous les acteurs du territoire pour multiplier les possibilités . Aller sur la Garonne représente la volonté de comprendre la nature, vivre avec la Garonne devient une nécessité. Plus il y aura de gens sur l’eau, plus l’intérêt d’entretenir les ports et les berges grandira.

tous les petits bourgs qui y sont rattachés, et pour cela,

La riche histoire de la Garonne a légué un patrimoine approche d’une mise en valeur patrimoniale, les ports

l’aménagement d’espaces publics des bourgs. Les ports participent à l’identité de la Garonne et plus largement de la vallée, et offrent de réelles opportunités en terme d’accessibilité. Même si la reconquête des berges à Bordeaux a permis aux habitants de l’agglomération de car les gens ont partiellement oublié les usages de la voie d’eau. avec de nombreuses activités autour de l’eau qui peuvent

«Les politiques cherchent le truc gros qui va faire de l’évènementiel mais si on veut vraiment un truc qui se tout, c’est pas comme ça que ça marche, c’est par plein de petits trucs, de relations de communes à communes qui tracent un truc…sur de petits montants...il faut que

«Le peu de choses qui se passent sur l’eau c’est le fait de petites associations»

«À part 2 ou 3 pontons il n’y a plus d’endroits sortie avec les petits bateaux du chantier, on peut se poser nul part»

«L’aménagement du territoire il faut le regarder comme un rapport social, le fait d’entretenir notre patrimoine et de le rendre accessible, d’abord c’est un devoir, et c’est un entretien à terme. Les gens n’arrivent pas à saisir que cet entretien c’est de l’argent économisé pour demain, il faut toujours anticiper»

«Si les cales sont propres il y a des gens qui vont aller à l’eau» DEUXIÈME PARTIE

Formes émergentes

Eau étincelante

TROISIÈME PARTIE

Voyage en attente

TR TROISIÃ&#x2C6;ME PARTIE

ÉCHELLE DU FLEUVE dans sa totalité et les ports qui sont des éléments

les ports entre eux. Mais sans navigation, les ports restent des éléments isolés, qui n’ont plus d’usage. C’est pourquoi la première phase de la stratégie sera d’instaurer différents types de navigation pour rendre à la Garonne sa vocation première et redonner vie aux ports. Différentes sortes de mobilité seront créées (quotidienne, territoire et des potentialités de développement local. Les ports seront mis en réseau par la navigation, à

Il sera également essentiel de renforcer les « microfacilitant les accès à l’eau, et de valoriser le rôle social

TROISIÈME PARTIE

ÉCHELLE DES SÉQUENCES navigation, mais sur la terre ferme, à une échelle plus réduite, d’autres relations privilégiées se forment. Ces mises en relation font l’objet de séquences qui associent plusieurs ports et qui peuvent aussi intégrer d’autres éléments du paysage : le bourg, la place, le château, le belvédère, le cours d’eau… Chaque élément est lié l’un à l’autre grâce à des chemins par le vis-à-vis. Révéler ces liens, les renforcer, permettra de ne plus considérer le port comme un élément en retrait, de le reconnecter au territoire, et de rappeler que les ports ont toujours fonctionné à plusieurs, et avec les éléments qui les entourent.

ÉCHELLE DU LIEU Cette dernière échelle prend en considération le port comme un lieu en tant que tel. Différents niveaux d’intervention seront mis en place, allant du simple entretien, à l’aménagement de la rue ou de la place du port. Les quatre niveaux d’intervention permettent de hiérarchiser et de rassembler les ports, de montrer avec un exemple ou deux, ce qu’il est possible de faire, ou de ne pas faire. Le premier niveau est peu interventionniste, il s’agit de mettre en évidence le port, de le rendre plus visible, plus accessible. Le deuxième niveau concerne la restauration d’un port avec l’exemple du Port de Lestiac. Le troisième niveau, plus détaillé, intervient sur les liens que tisse le port avec ce qui l’entoure (château, Un port peut ainsi se retrouver dans plusieurs thèmes s’il est en relation avec plusieurs éléments à la fois. Le dernier niveau s’acquitte des thématiques pour rentrer dans le projet détaillé d’un site, Saint-Macaire, en prenant en compte l’histoire de ses ports, en révélant son patrimoine et les qualités de son paysage.

1. ÉCHELLE DU FLEUVE

La mise en place d’une navette quotidienne apporte une réponse aux migrations pendulaires avec Bordeaux et apparaît comme une alternative aux routes saturées, aux gares éloignées des bourgs, et au manque de transports en commun. Les navettes passeront dans chaque port le matin, resteront dans le périmètre de la CUB (de Lormont à

Références d’appontements

Le port estey du Bernu - Commune de St-Genès-de-Blaye

compléter celui de la CUB, est composé de 4 pontons, et s’étend jusqu’à Langoiran, le temps de parcours devenant trop long au delà. La navette permet aussi de passer d’une rive à l’autre, de l’Isle-St-Georges à Cambes par exemple, pour éviter les traversées automobiles par les ponts. Appontement du Port de l’Esquillot à Cadaujac

pour recevoir des bateaux, mais il est essentiel de plupart des haltes choisies, le port n’est quasiment plus visible, à l’abandon, sans patrimoine bâti, il est donc à investir, à créer. Les appontements permettant de monter et descendre du bateau seront mis le plus possible hors du courant, à l’abri du bois, dans l’embouchure des esteys par exemple. Les cales pourront être utilisées à condition qu’elles soient nettoyées régulièrement pour éviter le dépôt de la vase. ACTEURS ET OUTILS - Communauté urbaine de Bordeaux - Conseil Général - Communes - Keolis Réseau de transport - TransGironde - VNF - Chantier Dubourdieu - Association «Gens d’Estuaire» - PLU «Emplacements réservés»

TROISIÈME PARTIE

Appontement du Port de Cadillac

BORDEAUX

PARCOURS EXISTANT DU BATCUB

VOIE FERRÉE

PORT DE L’HOMME -Lien avec la piste cyclable Roger Lapébie jusqu’à Sauveterre-de-Guyenne - Possibilité de créer des stationnements

LATRESNE

A62

PORT DE CAMBES - Lien étroit avec la RD10 et le centre du bourg - Possibilité de créer des stationnements

CADAUJAC CAMBES PORT DE GRIMA - Accès direct avec le centre du bourg - Enfrichement et pontons abandonnés : lieu à investir

PORT DE LANGOIRAN - Lien étroit avec la RD10 et le bourg - Possibilité d‘accoster sur la cale ou dans l’embouchure du Grand estey

ISLE-ST-GEORGES

LANGOIRAN PORT DE L’ISLE-ST-GEORGES - Bourg éloigné des axes principaux - Installer le port abrité dans l’embouchure du Saucats - Possibilité d’aménager un parking

BEAUTIRAN

PORT DE BEAUTIRAN - Accès direct avec le centre du bourg - Proximité de la RD1113 - Patrimoine bâti inexistant : lieu à investir

Les ports sont des relais entre la mobilité terrestre et

Références d’intégration de parkings

des questions telles que l’accessibilité, le stationnement, l’accueil du public. endroit à proximité de sa halte où il peut accueillir les voitures et les vélos. Les ports isolés sont le plus souvent entourés de parcelles privées mais non bâties ou agricoles. En les rachetant, la commune peut aménager un espace de stationnement tout en respectant le site et en l’intégrant discrètement dans le paysage. Les ports façades comme à Cambes, sont proches du centre des bourgs, où se trouvent en général des zones de stationnement. Il est important que les différents réseaux de transports en commun soient en concordance : les dessertes des bus TransGironde peuvent être situées à proximité des ports. Les déplacements doux sont également à valoriser : créer des pistes cyclables passant au niveau des ports serait un atout considérable pour faciliter la mobilité sur le territoire. Les ports qui feront partie du réseau auront une signalétique commune depuis les routes principales

Parking de la Métairie - Port des Callonges

Parking de Giverny implanté dans d’anciennes prairies humides

Références de haltes

puissent attendre tranquillement la navette. Le port de l’Homme à Latresne n’est quasiment plus perceptible mais il présente de nombreuses CUB, accessible par la route et la piste cyclable Lapébie, possibilité de créer une zone de stationnement à proximité. Tous ces éléments en font un lieu où peuvent converger différents types de mobilité.

Parc naturel «Les Bouillouses» Michèle & Miquel

Brockhole jetty

100

TROISIÈME PARTIE

Jensen & Skodvin

Parc Riverside Sud Thomas Balsay associates

Jensen & Skodvin

Appontement à créer

parking à aménager dans la prairie

Signalétique du port à l’entrée de la route

Mettre la voie en double sens jusqu’au parking Piste cyclable Lapébie (Bordeaux - Sauveterre-de-Guyenne)

Créer des fenêtres végétales sur la palus

Aire de pique-nique Location de vélos

ÉTAT ACTUEL

Rampe d’accès

halte de la navette

Piste cyclable Emmarchements sur la digue

ÉCHELLE DU FLEUVE

101

La Garonne navigable détient un potentiel évident en terme de tourisme : celui d’apercevoir un paysage

seront ainsi réinvestis et mis en valeur. La mise en place d’un réseau de haltes permettra des arrêts fréquents sur le territoire, chaque port amènera vers un paysage unique. Plusieurs circuits pourraient être mis en place : un circuit nature, plutôt tourné vers le tourisme vert avec l’exploration des bras mort et des esteys, des îles, des gravières et la possibilité de pratiquer des activités nautiques. Un circuit historique avec la visite des bastides, des châteaux… Ou encore un circuit œnologique vers les domaines viticoles des Graves, du Sauternes et de l’Entre-Deux-Mers, rendu possible par l’organisation d’échanges entre bateaux et cars au niveau de certains ports. Ce réseau de haltes pourra intéresser autant les touristes de proximité qui auront envie de passer une journée au bord de la Garonne en s’arrêtant à 1 ou 2 ports, que les touristes étrangers passant une semaine sur les bateaux de croisière et souhaitant découvrir les richesses de la Gironde.

pour emprunter le chemin de halage par exemple, ou de faire du canoë : ils seront des relais entre les différentes mobilités. Les trajets en bateau pourront être en simple aller, en aller-retour ou en boucle. Pour répondre à un éventuel besoin saisonnier, il sera intéressant de remettre en service certains bacs, cela permettra de passer d’une rive à l’autre sans passer par les ponts et par la même occasion, de raconter cette pratique ancienne de la Garonne.

considéré comme un véritable facteur de développement local, associant tous les acteurs potentiels autour d’un projet de territoire. La collaboration avec les communes et les gestionnaires de réseau est un enjeu déterminant, ainsi que le partenariat entre professionnels et pouvoirs publics. Les lieux d’embarquement ou de débarquement est consentie par le biais de COT (convention gestionnaire principal du réseau, sera donc renforcée. pour VNF, dont une partie des ressources est basée

à développer les bourgs qui jalonnent le parcours et le tourisme des produits locaux. Certains ports pourront accueillir des structures permettant de louer des vélos

102

TROISIÈME PARTIE

être entretenus plus régulièrement.

L’exemple de Couthures-sur-Garonne

À Couthures, la Maison des Gens de Garonne est un lieu

chemin d’interprétation dans le bourg

racontée depuis le coularin

Références de signalétique Signalétique du chemin de

Port des Callonges Atelier Paysages Barsacq

Plaques au sol Parc Begur - Espagne

Port du Ribérou - Atelier Paysages Barsacq

103 Port des Callonges - Atelier Paysages Barsacq

BORDEAUX

PORT D’ESCONAC - Emprunter le chemin de halage jusqu’à oeuvres artistiques in situ

PORT DE BAURECH - Passer une après-midi à la base de ski nautique sur l’ancienne gravière

PORT DE LANGOIRAN-LE TOURNE - Découvrir la fabrication de bateaux typiques de la Garonne aux Chantiers Tramasset

PORT DE LESTIAC - Marcher jusqu’au port de Paillet et se promener sur l’île de Raymond - Faire du paddle sur le bras mort PORT DE RIONS - Découvrir la bastide de Rions - Prendre le bac pour rejoindre Podensac

PORT DE L’ESQUILLOT - Visiter la ferme exotique - Parcourir les marais bocagers de Cadaujac

PORT DE CADILLAC - Visiter le bourg et le château de Cadillac - Prendre la navette pour déguster les vins de l’Entre-Deux-Mers - Louer un vélo au port et longer la Garonne

PORT DE L’ISLE-SAINT-GEORGES - Se promener au bord du Saucats - Déambuler dans le bourg et découvrir l’ancien port

PORT DE PORTETS - Prendre un verre à la guinguette - Visiter le Jardin du château de Mongénan - Prendre la navette pour déguster les vins de Graves

PORT DE PODENSAC - Se promener dans le Parc du château Chavat - Traverser le bras mort et se reposer au bord de la gravière - Prendre le bac pour rejoindre Rions Le

PORT DE BARSAC - Longer le Ciron jusqu’aux étangs - Prendre la navette pour déguster les vins de Graves et du Sauternais

n ro

LANGON

PORT DE SAINT-MACAIRE - Découvrir la cité médiévale - Emprunter le chemin de halage à pied ou en vélo

104

TROISIÈME PARTIE

lo Ga

connaître le réseau et les activités, elle sera favorisée par de nombreux organismes à travers les CRT et CDT

Il sera nécessaire de faire connaître tous les ports présents par l’arrière-pays : un livret touristique pourra expliquer leurs caractéristiques, leur histoire et les activités qui y seront proposées. Il complètera les panneaux explicatifs installés sur certains ports. ACTEURS ET OUTILS - Communes et CDC - Conseil Général - VNF : entretien, COT - concessions de services publics Cheminement piéton

- Agences de transport touristique en autocar - Comité départemental du tourisme de la

Parcours piéton et vélo Chemin de halage existant Circuit touristique des domaines viticoles Piste cyclable existante Piste cyclable à créer sur digue Parcours canoë Guinguette / Restaurant sur berges

PORT DE CAUDROT - Traverser l’embouchure du Ciron et suivre le chemin le long du Dropt - Louer des canoë à la maison de l’éclusier

op Dr

Pratiquer le canöe de Marmande à La Réole et s’arrêter sur les bancs de graviers

seu il

LA RÉOLE

Le Canal

PORT DE COUTHURES-SUR-GARONNE - Visiter la Maison des Gens de Garonne - Faire une balade en bateau pendant l’été

PORT DE CASTETS-EN-DORTHE - Continuer la navigation sur la canal et s’arrêter aux haltes nautiques - Louer un vélo pour emprunter la voie verte du canal puis la piste cyclable sur la digue jusqu’à Fontet PORT DE MEILHAN-SUR-GARONNE - S’arrêter au café du port - Monter jusqu’au belvédère du Tertre

MARMANDE

105

Le développement de la navigation quotidienne et touristique peut favoriser le retour de la navigation commerciale sur la Garonne. La Gironde et le Lot-et-Garonne possèdent des richesses agricoles importantes et variées. Retrouver le rôle marchand de la Garonne permettrait de rétablir une

Ce système de distribution original existe déjà en Ilede-France, il remplace dix camionnettes de transport et réduit fortement les émissions de gaz à effet de serre. Le canal latéral, aujourd’hui uniquement utilisé par les plaisanciers, permettra à la péniche d’entamer son chemin depuis les terres agricoles du Lot-et-Garonne La péniche empruntera le canal latéral depuis le Lotet-Garonne qui occupe le premier rang national en Dorthe, pour s’acheminer à Bordeaux.

Avec le développement des AMAP (Associations pour le de la population désireuse de consommer des produits de leur région, la Garonne peut participer à créer un lien direct entre paysans et consommateurs. Une embarcation du type péniche s’arrêtera à certains ports pour s’approvisionner en marchandises, et naviguera jusqu’à Bordeaux où les citadins pourront acheter leurs fruits et légumes vendus à quai et consommer des produits locaux. des consommateurs à un mode de consommation alimentaire durable, améliore l’empreinte écologique du transport de marchandises, et surtout, rend à la Garonne son utilité marchande.

106

TROISIÈME PARTIE

ACTEURS ET OUTILS - AMAP - Agrobio 47 (association de producteurs bio de Lot et - Chambre d’agriculture de la Gironde - DDEA (Directions Départementales de l’Equipement - Conseil Général, CUB

MARCHÉ SUR LES QUAIS DES CHARTRONS

CAMBES

MARCHÉ SUR LA PLACE DU PORT

LA RÉOLE

MARCHÉ PRÈS DES QUAIS

Le cana latéral

MARCHÉ SUR L’ESPLANADE DES QUAIS

Lot-et-Garonne source Carte de l’agriculture Atlas des Paysages de la Gironde Folléa-Gautier

Cultures

Prairies

Nouveau marché sur le port

Vignes et vergers

Espaces non agricoles non urbanisés Espaces urbanisés

Les ports ont toujours été des lieux de vie, d’échanges commerciaux à travers les marchés, réunissant la population de toute une région. Aujourd’hui, les seuls marchés que l’on trouve encore sur les quais, sont à La Réole, Langon et Bordeaux, les autres se sont déplacés dans le centre des bourgs.

petite place ainsi que son lien avec l’arrière-pays. Mettre en valeur cette place du port pouvant être investie de façon hebdomadaire, offrira à Cambes une véritable vitrine sur la Garonne mais aussi un lieu de vie et de rencontre pour les habitants.

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En dehors de la navigation quotidienne, touristique et marchande, d’autres pratiques sont importantes pour réinvestir la Garonne. Les « micro-pratiques » utilisent

Elles renforcent la proximité avec l’eau et permettent de découvrir le paysage plus intime de la Garonne, en Il est important de multiplier et de faciliter les accès à l’eau, pour donner envie d’y aller. Les équipements nécessaires pour la mise à l’eau peuvent être très légers,

L’unique endroit pour louer des canoës sur le territoire se situe au port d’Hure. Cette partie de la Garonne est magique, elle offre un paysage totalement différent car en canoë peut se faire de Marmande à La Réole mais en utilisant la cale de Gironde-sur-Dropt, il serait possible

Garonne est aussi une expérience singulière qui doit être valorisée. Le port de Paillet sur la petite rivière et la Maison de l’éclusier sur le dropt à Caudrot peuvent venir compléter le réseau de haltes nautiques. Cette utilisation nécessitera par conséquence un nettoyage régulier des cours d’eau, à l’exemple de l’initiative de l’association

ils offrent un rapport intime et agréable mais qui n’est

108

TROISIÈME PARTIE

Carrelet pédagogique en Charente

pas accessible à tous. Il faut être en possession d’une Autorisation d’Occupation Temporaire du terrain transmise par VNF et d’une License pour pêcher. Sur le modèle des carrelets pédagogiques d’Angoulinssur-Mer et d’Esnandes en Charente, il peut être possible de rendre les carrelets ouverts au public. Pour garder la mémoire de cette pêche, la Communauté carrelets. Gérés par des associations, ils peuvent accueillir des groupes scolaires ou des particuliers. Du haut du ponton, les enfants observent les marées, les oiseaux, les milieux littoraux... Les carrelets peuvent aussi être loués à la marée, entre amis. Ce qui a été pêché peut être gardé à condition de respecter la maille, c’est-à-dire la taille réglementaire des poissons. De nombreux carrelets abandonnés sur la Garonne pourraient être réinvestis de cette manière grâce à la collaboration entre les communes, les associations et VNF. ACTEURS ET OUTILS - Communes et CDC - VNF - Associations (Chantiers Tramasset, La Cale, - - Création d’une association pour la rénovation de carrelets - CDT

la Garonne a été particulièrement important au travers de rassemblement, et en dehors des grands évènements organisés par l’agglomération, d’autres initiatives locales sont à valoriser. Sur le territoire d’étude, plusieurs associations traditions. La construction des bateaux en bois tient une part importante dans l’histoire de la Garonne, et existe encore grâce aux Chantiers Tramasset. Cette association créée en 1997 a réinvesti les Chantiers abandonnés du Tourne, en collaboration avec la mairie. L’association a relancé l’activité de construction navale par la restauration et la construction de bateaux du patrimoine local (yoles, Au travers de cette activité, les Chantiers Tramasset sauvegardent et valorisent le patrimoine naval tout en sensibilisant un large public. C’est aujourd’hui un lieu ouvert à tous où se développent des projets sociaux et citoyens transversaux. L’association organise régulièrement des rassemblements, parmi eux, la « Rencontre des Bateaux

RBBAIV

pendant 5 jours, une trentaine de bateaux venus de toute l’Aquitaine mais aussi de Charente Maritime, Bretagne, région PACA, ou Normandie naviguent ensemble sur la Garonne. Après ces quelques jours de navigation et d’une manifestation autour des Chantiers. Cette manifestation permet au grand public de découvrir ou de redécouvrir ce patrimoine culturel, industriel et naturel et participe au développement du tourisme

Inauguration de La Cale de Lestiac

source photos : ybphoto.free.fr

ÉCHELLE DU FLEUVE

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Port de Bègles Port de l’Homme

Port Neuf

Port de Quinsac Port de Grima Port d’Hourtin Port de l’Esquillot Port des Places

Port du Roy Ports d’Esconac Le Grand Port de Cambes

Port de l’Isle-St-Georges Pont Castel

Le Grand Port Chantiers Tramasset

Port Leyron

Port de Langoiran

Port de Beautiran Port de Portets Port de Castres

Port de Lestiac Cap Horn

Port d’Arbanats

Port de Paillet

Port de Rions

Port de Podensac

Port de Cérons

Port de Cadillac Port de Loupiac

Ports de Barsac Port de Sainte-Croix-du-Mont

Ports de Preignac

Port de la Garonelle Port de St-Maixant Port de St-Macaire Port de Toulenne Ports de Langon

110

TROISIÈME PARTIE

Navette quotidienne Navette touristique Navette quotidienne / touristique Balades estivales Maison de Gens de Garonne

Halte nautique du canal Passage en bac

Halte nautique sur le Dropt Port de Caudrot Ports de St-Pierre-d’Aurillac Port des Arrocs Port de Barie Ports de Castets-en-Dorthe

Port de Girondesur-Dropt

Port de La Réole

Port du Rouergue

Ports de Fontet

Port de Bourdelles

Port d’Hure

Port de Ste-Bazeille

Ports de Meilhan-sur-Garonne Port de Couthures-sur-Garonne

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ÉCHELLE DES SÉQUENCES Port Neuf

Relier les ports par le chemin de halage Ports d’Esconac + Port du Roy + Quinsac + Port Neuf

Port de Quinsac

Port d’Hourtin Port de l’Esquillot Port des Places

Port du Roy Ports d’Esconac

Le Grand Port Pont Castel Port Leyon Port de Beautiran

Chantiers Tramasset Port de Langoiran Port de Lestiac Cap Horn Port de Paillet

Port de Rions

Port de Podensac

Port de Cérons

Ports de Barsac Port de Sainte-Croix-du-Mont

Ports de Preignac

Ports de Langon

112

TROISIÈME PARTIE

en relation possibles entre les ports, basées sur leur proximité et leurs relations physiques et visuelles. Les relations entre ports et éléments environnants feront l’objet de thématiques présentées par la suite. Dans les séquences, j’ai décidé de développer essentiellement les différentes mises en réseau entre les ports, avec trois

Port de La Réole Ports de St-Pierre-d’Aurillac Port des Arrocs

Port du Rouergue Ports de Fontet Port de Bourdelles

Ports de Castets-en-Dorthe Port d’Hure

Port de Ste-Bazeille

Ports de Meilhan-sur-Garonne Port de Couthures-sur-Garonne

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La première relation est évidente, c’est le vis-à-vis entre aujourd’hui disparu mais qui se fait encore ressentir. Un des passages en bac les plus connus sur ce tronçon de Garonne est celui de Preignac – Sainte-Croix-duMont. Pour rappeler cette pratique ancienne de la Garonne, il est intéressant de mettre en avant ce vis-àvis, et plus particulièrement, de rendre plus visible le port de St-Croix-du-Mont.

La deuxième séquence permet de mettre en réseau halage. Sur ce tronçon de Garonne, le chemin de halage interrompu à de nombreux endroits, disparaît à d’autres mais il reste un moyen unique de découvrir les ports. Entre Esconac et Camblanes, le chemin de halage permet de découvrir une succession de petits ports, plus différents les uns que les autres, tels que les ports de pêche, façades ou isolés.

La troisième séquence met en relation les ports isolés de Cadaujac. Il est question de faire communiquer entre elles les impasses qui mènent aux ports en instaurant un réseau de chemins traversant le paysage magique des marais bocagers. A l’inverse du chemin de halage qui relie les ports au plus près de la Garonne, les ports sont connectés

114

TROISIÈME PARTIE

Entrées de châteaux sur la Garonne

Château de Tastes, église et grottes de Sainte-Croix-du-Mont

Port de la Garonnelle et de Loupiac

Port sur l’Euillot

Port de Preignac Belvédère de Sainte-Croix-du-Mont Visite des grottes d’huîtres fossilisées

place de l’église de Preignac

Plantation d’arbres remarquables à l’entrée du port Maison du passeur Guinguette Plantation raisonnée Vers Loupiac 4,6 km de peupliers

Visite des châteaux et dégustation de vins

Cheminement piétonnier à aménager

Entretien de l’axe du château des Rochers

Chateau de Tastes ST CROIX-DU-MONT Les Grottes L’église

1 2

PREIGNAC

Boucle de Sainte-Croix par la Garonelle Verdelais 4,3 km

Nettoyage et restauration du muret et de l’escalier en pierre du château d’Armajan des Ormes Signalétique Aménagement de l’arrière de la place et de la rue du port Entretien du port et mise en valeur de l’ancien bras mort Espace de détente sur le port avec l’installation de bancs en bois

N 0

200

ÉCHELLE DES SÉQUENCES

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La mise en valeur du vis-à-vis entre les ports de SainteCroix-du-Mont et de Preignac est le facteur prioritaire à traiter pour accentuer cette mise en relation. Cependant il me paraît indispensable de prendre en compte, à plus large échelle, les connexions entre les ports et les éléments environnants qui s’opèrent sur chacune des rives. Hormis le lien visuel, le port de Preignac par exemple, pourrait renforcer ses liens physiques avec le port sur l’ancien bras-mort ou encore avec les entrées des châteaux aujourd’hui peu perceptibles (voir la carte sur

Le port de Sainte-Croix-du-Mont est un lieu fréquenté occupe l’ancienne maison du passeur, et au circuit des Bords de Garonne, permettant de longer les berges sur plusieurs kilomètres. Que l’on arrive de façon parallèle ou perpendiculaire au l’autre rive, grâce aux alignements d’arbres, à la structure du quai, et aux petites embarcations de pêcheurs. À l’inverse, la vue sur le port de St-Croix-du-Mont est moins évidente, malgré la présence de certaines traces. Le point de vue sur le port de Preignac est accentué par de longues dalles de pierre calcaire créant un jeu entre minéral et végétal et renforçant la perspective. Des bancs en acier corten sont posés sur les dalles et orientés vers la Garonne, permettant aux promeneurs de faire une halte pour contempler la vue. Les dalles de pierre sont agencées de façon à mettre en valeur l’ancienne maison du passeur et les deux platanes, lorsque l’on regarde depuis le port de Preignac.

116

Accentuer la vue sur le port de Preignac

TROISIÈME PARTIE

Révéler l’ancienne maison du passeur et retrouver la silhouette du port

Certains arbustes sur les berges sont enlevés pour reformer la trouée végétale dans la ripisylve, permettant un cadrage visuel sur chaque port. De larges rubans en acier corten ondulent sur le talus

ÉTAT ACTUEL

aujourd’hui imperceptible. en valeur du port de Sainte-Croix-du-Mont avec l’aménagement d’une terrasse pouvant devenir un repère visuel de l’autre rive.

Références Mobilier

Parc de l’Arbreda - Begur

Bancs CYRIA Port du Riberou Atelier paysages Barsacq

Table de pique-nique Parc de l’Arbreda - Begur

ÉCHELLE DES SÉQUENCES Guinguette en bords de Loire

Guinguette en bords de Seine

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Bourg

Ports de pêche

Cale et appontements

Défrichement et entretien des berges pour faciliter l’accès au Port neuf CAMBLANES

Appontement à la Maison du Fleuve et Zone de stationnement Alternative au chemin: promenade autour de l’étang

Cheminement le long des carrelets du Port de Quinsac

QUINSAC

Chemin de halage à retrouver

Alternative au chemin : promenade entre les vergers de pommiers Château Grimont

Point de vue sur le château abandonné de l’Ile de la Lande Ile de la Lande Ruines du château

Château Montaigne Chemin de halage à retrouver

Aire de pique-nique au Port du Roy

ruines de la chapelle

ESCONAC

Signalétique à mettre en place Cheminement le long des carrelets du Port du Roy et sur la digue Port d’Esconac Parcours sur la digue

118

TROISIÈME PARTIE

200

Michael Merino Photos de quelques oeuvres installées sur le parcours de l’exposition «Rivages Extraordinaires» 2013.

Le chemin de halage est un moyen unique de découvrir les ports et l’ambiance particulière des berges de Garonne. Sur ce tronçon, le conseil général a aménagé plusieurs itinéraires praticables à pied et en VTT, sur la trame de l’ancien chemin de halage : le circuits des bords de Garonne en rive droite de Verdelais à Caudrot (12 médiévale de Saint-Macaire, ou encore le circuits des offrant un paysage de canal, digues et écluses. Un autre circuit en rive droite a fait l’objet au printemps 2013 d’un parcours Art et Nature le long des rives du

Pedro Marzorati

Meynac. Ce parcours intitulé « Points de vue, Rivages Extraordinaires » organisé par les communes, et Jacques Franceschini commissaire d’exposition, s’étend sur 8,5 km et présente les œuvres de 15 artistes ou équipes artistiques. Le cheminement varie entre les bords de devant les demeures prestigieuses et les carrelets. Le parcours est ponctué par des interventions artistiques « in situ » révélant la beauté du lieu, ou attirant le regard sur un élément du paysage. La mise en place des interventions a été possible grâce à la concertation avec les habitants, propriétaire de certains terrains, prêtés le temps du printemps. Cette exposition en plein air mêlant art et nature permet de découvrir des œuvres d’artistes et en même temps le paysage singulier de la Garonne, à deux pas de l’agglomération bordelaise.

Etudiants de l’ENSAP

Ce genre d’intervention artistique sur les bords de la Garonne pourrait se répéter à plusieurs endroits permettant de ne plus considérer le chemin de halage comme un simple lieu de promenade linéaire mais comme un support à d’autres activités. Certaines installations artistiques pourraient également devenir pérennes, pour révéler la présence des anciens ports.

119

Aménager le chemin de halage c’est aussi créer des haltes pour le promeneur pour se détendre, contempler la Garonne, pique-niquer. Le parcours peut aussi comporter des variations, des changements de niveaux avec un cheminement ponctuel sur les digues, permettant de surplomber le paysage de la plaine. Les ambiances variées du chemin sont mises en valeur grâce à différentes situations de parcours, en adaptant le choix des matériaux utilisés.

Esconac La chemin sur la façade bourgeoise

Cheminement passager sur un plattelage bois suspendu sur la digue et garde-corps

Portail et muret en pierre

alignement d’arbres majestueux

emmarchements en pierre ancrés dans la pente

Esconac - Port du Roy Le chemin habité

Possibilité d’investir les bords du détente et de contemplation petite digue

Propriété privée

Chemin carrossable empruntée par les riverains

Quinsac Le chemin intime

carrelet propriété privée

120

Chartreuse avec son jardin

TROISIÈME PARTIE

escaliers en bois sur la digue

chemin de terre longeant les carrelets

cheminement alternatif sur la digue pour contempler le paysage de la plaine

Installation éphémère de l’exposition Rivages extraordinaires

ruines de la chapelle

Quinsac - Port Neuf Le chemin à retrouver

Berges investies par les riverains

Passage devant les propriétés privées non entretenues, en friche

propriétés privés

mur-digue

Réglementation du Domaine

Malgré les servitudes de halage et de marches à pied instaurés par VNF, offrant un moyen privilégié d’accéder aux berges, on remarque qu’à de nombreux endroits, le cheminement est interrompu car le passage devient impossible. Pour appliquer le droit au libre passage, les propriétaires sont obligés de laisser un espace libre d’au moins 3,25 m de large à partir de la limite de Domaine Public Fluvial, sur lequel ils ne peuvent ni planter, ni établir de clôture. Cependant l’absence d’entretien parfois volontaire des propriétaires et la présence de pontons privés empiétant sur la berge ont tendance à dissuader le promeneur, forcé de contourner les obstacles et de rattraper le chemin plus loin.

Mobilier

La volonté des habitants et usagers de retrouver un chemin continu le long des berges est indéniable. Malgré des interruptions à certains endroits, la trame du chemin de halage existe encore. Il serait possible de retrouver le chemin, mais pour cela, un entretien plus judicieux que ce projet soit entrepris à l’échelle intercommunale pour que les communes s’associent en termes d’entretien, avec l’aide du Conseil Général de la Gironde. Les communes pourraient s’appuyer sur le schéma directeur d’entretien coordonné du lit et des berges de la Garonne par le SMEAG. Ce document oriente une des conseils d’entretien qui permettent aux acteurs du territoire d’exploiter le potentiel de la Garonne.

Traitement du sol

étudiants de l’ENSAP

Tuiles concassées sur le chemin Port du Roy

Lungo Mare ESCOFET EMBT Arquitectes

Les phonèmes de Bécheau-Bourgeois

Traitement de la digue

emmarchements en pierre calcaire

Escalier en bois - Cambes

Chemin en calcaire

Plattelage bois

ÉCHELLE DES SÉQUENCES

121

Ile de la Lande

Port d’Esquillot

Bourg

Port des Places

Installation d’oeuvres d’artistes visibles depuis les rives

Mise en place de fenêtres sur le chemin sur des éléments marquants du paysage

Découverte en bateau de l’ensemble des oeuvres autour de l’île

chemin le long des haies bocagères reliant les ports

Ile de la Lande CADAUJAC

2 Port de l’Esquillot

Port des Places

Préservation des haies bocagères et mises en valeur des fossés

SAINT-MÉDARD-D’EYRANS

Observatoire sur la palus Croisement des chemins Mise en place d’une signalétique

Les ports isolés sont nombreux aux portes de l’agglomération bordelaise. Ils sont ancrés dans la palus et dans un paysage de marais bocagers reconnu pour ses qualités. Emprunter les impasses et traverser ce paysage pour aboutir aux ports face à l’île de la lande, est un parcours rempli de surprises et de poésie. Le but de ce cheminement est de reconnecter trois ports isolés qui ont chacun leurs singularités, et par la même occasion, de découvrir un paysage rural, et de comprendre comment fonctionne ce milieu, entre pratique agricole et protection.

122

TROISIÈME PARTIE

200

Les impasses sont reliées par un chemin perpendiculaire qui permet de rejoindre les ports. L’ensemble du parcours est praticable à pied, à vélo, à cheval, l’objectif étant de rendre accessible la palus tout en respectant le milieu et les activités agricoles. La promenade est rythmée par des points d’arrêts, permettant de varier le parcours ou encore de s’informer sur la biodiversité des haies. A plusieurs endroits, de petites passerelles en bois permettront d’enjamber les fossés pour longer les prairies pâturées Un observatoire offrira la possibilité de prendre de la hauteur pour admirer ce paysage plat.

Créer des fenêtres sur le paysage

Ponctuellement, le regard du promeneur est attiré par des fenêtres qui cadrent un élément sur le paysage. La structure bocagère existante qui forme ce paysage magique mérite un entretien et une restauration sur les tronçons détériorés, pour maintenir la biodiversité de ces milieux bocagers.

ÉCHELLE DES SÉQUENCES

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Contempler la Garonne et l’île mystérieuse

L’araignée géante de Louise Bourgeois

panneau d’information sur les oeuvres de l’île

De chaque port, une partie de l’île de la Lande se dévoile sous le regard. Des formes et des couleurs sortant de la végétation touffue de l’île renforcent son côté inaccessible et mystérieux. Du port de l’Esquillot, un parcours en bateau est proposé autour de l’île pour découvrir de plus près les œuvres monumentales exposées.

Observatoires

Ce parcours pourra s’intégrer aux boucles de randonnées signalétique depuis les bourgs de Cadaujac et de SaintMédard-d’Eyrans. Il pourra être nécessaire d’instaurer différentes temporalités dans ces circulations en lien avec les pratiques agricoles et l’inondabilité saisonnière. Pour instaurer un tel parcours, un contrat entre les communes et les agriculteurs devra être mis en place, des outils et partenaires pourront aider à son élaboration et à son bon fonctionnement comme les documents d’urbanisme, le contrat Natura 2000, le Plan d’actions pour la préservation et la valorisation des Zones Humides des bords de Garonne créé par la Communauté de Communes de Montesquieu, le Conservatoire Botanique National et le Conseil général.

124

TROISIÈME PARTIE

Passerelle en bois Tadashi Kawamata

estuaire de la Loire

Les guetteurs Refuge urbain à Bègles

Fenêtre sur l’estuaire Bourg-sur-Gironde

3. ÉCHELLE DU LIEU

ÉCHELLE DU LIEU

125

Port Neuf, Quinsac, Port du Roy, la Garonelle, Loupiac, Gironde-sur-Dropt, Bourdelles, Port des places, Isle-Saint-Georges, Barie Parmi les ports encore visibles, il y en a plusieurs qu’on

Sans revendiquer la nécessité d’une protection, on peut simplement imaginer de repenser l’objet en lien avec le

Ces ports, que nous sommes heureux de trouver par eux-mêmes. Les mettre en évidence est la seule action recommandée pour conserver leur singularité. Cette mise en évidence ou mise en valeur permet d’agir sur différents points : améliorer leur accessibilité, informer sur l’histoire du lieu ou encore, repenser des éléments qui dérangent, qui n’ont pas leur place dans le paysage du port.

plus en harmonie avec l’histoire du port. Une balustrade en acier corten formée par le dessin des vagues symbolisant le mascaret, renforcera l’attrait visuel de la route et ponctuera le circuit des bords de Garonne qui traverse le port.

Le port de Loupiac attire le regard par la présence de pavés, encadrés par les talus, avançant vers la Garonne. distingue en passant sur la route départementale, une glissière de sécurité s’immisce entre le port et l’eau.

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Le port de Loupiac, une fenêtre

TROISIÈME PARTIE

Avant, le port se termine sur une glissière

René Quillivic - La vague (gravure sur bois) inspirations des formes pour la balustrade

Port Neuf, un patrimoine discret à révéler

Plaque en fer existante sur l’ancienne maison de l’octroi Ancien Hangar à bateaux

Panneau d’information sur l’histoire Repère au sol pour signaler un élément de patrimoine

Comme de nombreux ports, le Port Neuf à Camblanes & Meynac possède un patrimoine lié à son ancienne activité mais le fait est que sa visibilité n’est pas évidente. Il a donc tendance à se fondre dans le décor.

Signalétique au sol

Créer des repères pour signaler les éléments de patrimoine et informer sur l’histoire permet de redécouvrir le lieu et de remonter le temps.

les éléments en lien avec le port à révéler : la maison de l’octroi et sa plaque en fer et le hangar à bateaux. Des panneaux discrets pourront informer sur l’histoire du lieu et expliquer la présence de ce patrimoine, souvent reconverti. Pour certains ports, seule leur accessibilité mérite d’être améliorée, car les chemins qui mènent aux ports sont visible ces accès grâce à une signalétique permettra d’inviter les curieux à s’y promener.

Dessin du pictogramme d’après la forme de la gabarre

ÉCHELLE DU LIEU

127

Baurech, Lestiac-sur-Garonne, Rions, Toulenne, Fontet Lestiac possédait une double cale située dans un lieu stratégique, qui permit à la commune d’acquérir une importante activité sur la rivière à travers la pêche et un chantier naval. Malgré une restauration en 1982 pour permettre aux pompiers la mise à l’eau de leurs zodiacs, et un entretien régulier pendant plusieurs années, la cale commença à péricliter dès l’abandon de toute activité. La belle cale enfouie sous 2,50 m de vase et recouverte par la végétation n’était plus du tout perceptible. C’est alors que quelques copains, tous passionnés du association portant le nom de « La Cale » dans le but de remettre en état le port de Lestiac. Pendant cette année de diplôme, j’ai eu la chance de suivre leur engagement et l’évolution des travaux.

Carte postale ancienne de la cale de Lestiac

Les personnes qui ont participé à la création de l’association sont tous des gens qui sont navigants, qui utilisent la rivière, ou qui ont toujours œuvré depuis des années au sein d’associations liées au patrimoine maritime et à la navigation (Hisséo à Bordeaux, les Eric Lacorte, le président de l’association est parti de ce constat : « On s’aperçoit quand on navigue

sur la rivière qu’il y a peu d’endroits où s’arrêter (…) pourquoi construire toujours de nouvelles installations alors qu’on en a qu’il faut juste maintenir en état (…) en plus les anciens n’étaient pas bêtes, les cales sont bien placées, elles sont toujours dans des morts d’eau à l’abri du courant, à l’abri du bois, il y a toujours de l’auto-dragage et on voit que les installations nouvelles sont toujours faites en dépit du bon sens… ».

L’association ne veut pas être gestionnaire de la cale mais décide de remettre la cale en état pour qu’elle soit libre d’accès à tout le monde et de favoriser tout ce qu’il peut y avoir comme activités nautiques: « Nous

ce qu’on voudrait c’est qu’il y ait plein de gens qui s’en servent, soit pour faire du paddle, pour aller surfer le mascaret, pour mettre des bateaux à puis comme faisaient les Lestiacais avant, venir se promener au bord de l’eau, s’asseoir et regarder

128

TROISIÈME PARTIE

La partie en jaune indique la partie réhabilitée

La bande de copains (de gauche à droite Eric, Benoît, François, Philippe, Hervé. Sans oublier Marie-Lyne et Brigitte

Au mois de mai, le projet fut présenté et bien accueilli par le conseil municipal de Lestiac qui donna un accord favorable au commencement des travaux, avec le soutien de Guy Moreno le mairie de Lestiac et de Colette Scott la présidence de la CDC du Vallon de l’Artolie. Les travaux se répartirent en plusieurs phases : couper les arbres qui étaient sur l’emprise de la cale, débroussailler, déblayer les alluvions accumulées à l’aide de la tractopelle prêtée par la Communauté de communes, nettoyer les pavés avec des lances, et à plus long terme, entamer un travail de maçonnerie.

TEMPS 1 Mai /Juin Déboisement et Défrichage

TEMPS 2 Juillet Déblaiement des alluvions

TEMPS 3 Juillet-Aout Nettoyage des pavés avec des lances

129

La volonté de l’association est de fédérer un grand Une réunion publique s’était tenue au mois de juin dans un café de Lestiac pour informer les habitants du projet de remise en état de la cale. Tous les jeudis, les curieux pouvaient venir voir sur place l’avancement des travaux et y participer. Le projet a été très bien reçu par les riverains qui, démonstratifs de leur enthousiasme, sont venus célébrer Le but de cette fête était de regrouper les gens pour qu’ils viennent voir le résultat, manger quelques grillades grâce à un coin restauration, mais aussi de proposer des activités culturelles et pédagogiques avec des expositions photos, et une parade de bateaux grâce au concours des Chantiers Tramasset. Pour la fête du port l’année prochaine, l’association souhaite faire la démonstration de la construction d’un petit bateau grâce aux techniques simples de cousu-

de faire venir des jeunes pour y participer : « l’intérêt c’est de transmettre, qu’il y ait encore des gens qui dans 10-15 ans connaissent la Garonne et qui

Le coin restauration sous les tentes mis en place pour l’inauguration de la cale en septembre cale désormais accessible

Le partenariat avec toutes les autres associations du

« tout ça c’est ce qui peut redonner la

s’il n’y a plus de vie dessus, ça devient des cités dortoirs ». L’association souhaite plus tard installer des bancs, des tables de pique-nique et un panneau pédagogique car l’endroit est fréquenté par les marcheurs et les cyclistes, et la vue sur la Garonne est particulièrement magique.

130

TROISIÈME PARTIE

« C’est une manière d’amener les gens à visiter la commune, d’y passer un peu de temps, tout le monde à y gagner quelque chose ».

TEMPS 1

TEMPS 2

TEMPS 3 Cette histoire de copains, de passionnés, montre avec brillo comment, en quelques mois, à la fréquence d’un jour par semaine, il est possible de remettre en état un port, de le révéler au grand jour pour rassembler autour de la Garonne et de lui redonner vie.

131

Créer des accroches entre le port et Cadillac, Rions, Sainte-Bazeille, SaintMacaire

Port

Beautiran, Cadillac, Cambes, CastresGironde, Caudrot, Couthures-surGaronne, Langoiran, Langon, La Réole, Portets, Preignac

Port

Barsac, Castets-en-Dorthe, Cérons, Podensac, Portets, Preignac, Rions

Port Port Barsac, Castets-en-Dorthe, Caudrot, Cérons, Couthures, La Réole, Podensac, Portets, Saint-Macaire, Saint-Pierre-d’Aurillac

132

TROISIÈME PARTIE

Port Port

Barsac, Cambes, Couthures-sur-Garonne, Esconac, Le Rouergue, Port de l’Homme

La Réole, Meilhan-sur-Garonne, Sainte, Saint-Macaire

Port

Barsac, Cambes, Cap Horn, Castres, Caudrot, Cérons, Isle-St-Georges, Langoiran, Langon, Paillet, Preignac, Sainte-Bazeille

Castets-en-Dorthe, Hure, Meilhan-surGaronne

Port

ÉCHELLE DU LIEU

133

Cadillac, Rions, Sainte-Bazeille, Saint-Macaire L’échelle des crues dans la Porte

toujours tenu une place importante dans l’histoire : certains ports se trouvaient au pied des portes des

Aujourd’hui il reste des traces évidentes de ce lien étroit,

À Cadillac, le lien entre la Porte de la Mer et le port est marquant, favorisé par le tracé d’un axe historique reliant le bourg à la Garonne. Le nom de cette Porte et la présence de l’échelle des crues évoquent la proximité de la Garonne, sensible aux marées jusqu’à Langon.

depuis la Porte de la Mer

Malgré un axe fort, la route et l’omniprésence des voitures stationnées tendent à occulter cette relation tant physique que visuelle.

Renforcer cette accroche visuelle par une mise en scène au sol permettra d’attirer les promeneurs de la bastide vers le port et le sentier le long de la Garonne. seront instinctivement menés vers l’entrée de la Bastide et la rue principale menant au château de Cadillac.

Le Château

L’église Mairie

rue commerciale principale

rts

Nettoyage et entretien de la cale pavée Repenser la transition entre les pavés du port et l’enrobé de la rue

Traitement des sols de la rue Stationnement interdit le long des trottoirs

em sr

Continuité du Seuil sur la rue

Créer un Seuil à la porte de la Mer dirigeant le regard

Parking au pied des remparts à réaménager - entrée à déplacer

Piscine intercommunale et terrain de pétanque Mise en valeur de l’alignement d’érables negundo et plantation d’une haie persistante

Appontement existant : Halte de la Navette touristique Circuit des Bords de Garonne vers Sainte-Croix-du-Mont

134

TROISIÈME PARTIE 0

100

Donner un Seuil à la Porte de la Mer

clous pour le passage piéton

Danielle Justes

Deux seuils mettent en scène l’axe vers le port : le premier seuil au pied de la Porte de Mer se comporte comme un parvis, il met en L’entrée du parking au pied des remparts est déplacée pour faciliter la continuité du cheminement et des clous sur la route marquent le passage piéton. L’entrée de la rue menant au port est soulignée par un second seuil dont les matériaux sont identiques au premier : pavés de granit aspect sciés similaires à ceux existants à l’intérieur de la Porte et plaques en fonte. Une ligne composée de ces dalles en fonte s’étire de la Porte de la

Références

Port du Ribérou (Saujon) Atelier Paysages Barsacq

135

Beautiran, Cadillac, Cambes, Castres-Gironde, Caudrot, Couthures-sur-Garonne, Langoiran, Langon, La Réole, Portets, Preignac

La vie économique des bourgs dépendait en grande partie de l’activité de leur port qui était aussi le lieu de vie du village. C’est pourquoi il était, si possible, le plus proche du centre des bourgs, de la place de l’église ou de la rue commerçante principale. Aujourd’hui, le port n’a plus de fonction économique et a perdu ses liens avec les espaces publics du bourg, devenant un espace en retrait.

Une rue qui porte bien son nom

L’échelle des crues de la rue du le caniveau en pierre du port s’acheminant sur la cale

Reconnecter le port et mettre en avant d’autres usages permettra qu’il fasse à nouveau partie des espaces publics et fréquentés du village. À Preignac le port sur l’ancien bras mort, l’Euillot, est dissimulé derrière l’église tournée sur la route départementale. Pourtant, la relation entre le port et

jusqu’à la RD1113.

L’Euillo

Aménager le sentier le long de l’Euillot jusqu’à l’ancien bac de Preignac

Entretien régulier de la cale en pierre

Mettre en valeur l’espace enherbée du port bancs, tables de pique-nique, plantations Prolonger le caniveau existant en pierre du port

Aménager le placette arrière de l’église

Église

ancienne auberge du port

Valoriser la place avant de l’église Signaler la présence du port à l’arrière

Rénover les caniveaux de la rue du port

136

TROISIÈME PARTIE

Étirer l’ambiance du port jusqu’au coeur du bourg

prolongement des moellons calcaire du port caniveau principal

La trame du port constituée de la cale en pierre et d’un remarquable caniveau en moellons calcaire s’étire dans la rue du port. Les caniveaux bétons existants qui bordaient chaque côté de la rue sont remplacés par des caniveaux en moellons respectant le vocabulaire du port. La placette arrière de l’église autrefois encombrée par les voitures est réaménagée et le calvaire est mis en valeur par la plantation de deux tilleuls qui encadrent le chevet de l’église. De la route départementale, la présence du port se ressent désormais, attirant les promeneurs qui pourront cheminer le long de l’Euillot jusqu’à l’ancien bac de Preignac.

Renverser la place sur l’arrière de l’église, face au port Tilleul de Henry Tilia henryana calcaire

137

Barsac, Castets-en-Dorthe, Cérons, Podensac, Portets, Preignac, Rions

La mise en scène des châteaux participe à créer le décor de la Garonne. On trouve deux situations : soit les châteaux sont proches avec leur façade tournée sur la Garonne. Dans les deux cas, les relations physiques ou visuelles avec les ports ont toujours étaient importantes mais elles ont étaient

À Podensac, le port est cerné à l’arrière par les murailles du Parc Chavat en situation de surplomb. Ces deux espaces de loisirs et de promenade se touchent sans réellement se rencontrer. création d’un escalier en pierre facilite la liaison entre le historique unissant la Garonne aux châteaux.

Les ports de Podensac et de Rions se font face car il existait autrefois un bac qui reliait les deux bourgs. mais ce qui est intéressant c’est leur relation respective avec le château du Domaine Chavat.

Références

Escaliers en pierre du Château de Portets

Les emmarchements sont prolongés par des gradins en pierre invitant le promeneur à s’asseoir au plus près de l’eau, pour admirer cette vue magique sur la Garonne. À Rions, une gestion de la végétation de la ripisylve est proposée pour dégager la vue sur le port de Podensac et son alignement de platanes, mais surtout pour que depuis Podensac, la Maison du Passeur soit davantage visible. Une sculpture en acier corten placée sur la berge crée une fenêtre visuelle sur le Château, en servant également de repère depuis la rive gauche.

Bernar Venet sculpture en acier corten

Ouvrir le Parc Chavat sur la Garonne À marée haute, l’eau du

Création d’un escalier en pierre dans le mur d’enceinte du Parc

138

TROISIÈME PARTIE

RIONS chateau

Signalétique au croisement pour indiquer le port

e int ce en

Maison du passeur

Aménagement de gradins sur la berge

rc Pa

Ouverture dans l’enceinte création d’un escalier en pierre

et son château

Sauvegarder et valoriser la Maison du Passeur Mettre en scène la vue sur le château Chavat Gestion de la ripisylve pour ouvrir la vue sur la bastide et la Maison du Passeur depuis Podensac

ponte

Mise en valeur de l’entrée du parc et de la rue du port

PODENSAC

cheminement autour de la gravière

N 0

Mettre en scène la vue sur le château depuis le port de Rions

100

Maison du Passeur

Château Chavat

ÉCHELLE DU LIEU

139

Barsac, Castets-en-Dorthe, Caudrot, Cérons, Couthures, La Réole, Podensac, Portets, Saint-Macaire, Saint-Pierre-d’Aurillac

bâtis ont été délaissés, ils sont aujourd’hui dispersés et peu mis en valeur alors qu’ils constituent un patrimoine à sauvegarder et les témoins de l’histoire de la Garonne. Portets est un bourg dont le port a tenu une grande importance dans l’histoire : trois ports coexistaient et de nombreuses traces de ce passé sont encore présentes dans le paysage. La mise en évidence de ce patrimoine est un enjeu important tout comme le paysage viticole qui met en scène la vue entre le port et la façade du bourg. Pour éviter que les peupliers ne viennent effacer l’horizon, le maintien de ces vignes est primordial : elles peuvent devenir communales et être le support d’une démarche pédagogique et écologique. Le vin produit pourrait être vendu à la coopérative, en impliquant les habitants de la commune ou des coopératives locales.

La tour du Roy et les

« Port je fus, Vignoble je reste »

Les axes du projet s’appuie sur la trame des ports du XVIIIème siècle

Port du Roy

Appontement existant Halte de la navette touristique

jalle

noue

Port Madame

Tour de péage

Mise en place d’une guinguette et d’une terrasse sur la cale Port Château de Portets

lavoir

Maintien de la vigne de palus : prescription

ancienne auberge du port du XVIIe siècle

Tour du Roy

Cheminement entre les parcelles de vignes et création d’une noue Passage devant la tour du Roy

4 en pierre

Découverte des vestiges du port au pied du château

Jardin du château de Portets an c rem ien pa rt

Mise en valeur de l’accès au Jardin du château

Mise en valeur du lavoir Aménagement d’une nouvelle centralité : la Place du lavoir Bus touristique pour découvrir les vignobles

avec la suppression du muret en pierre

ve de rs le Mo jard ng in én bo an tan i

Musée de la vigne et du vin

140

TROISIÈME PARTIE 0

100

Schéma des circulations Les bateaux accèdent à l’eau en

La guinguette du port, un lieu de vie pour habitants et touristes

terrasse de la guinguette

La guinguette permet d’animer le port, d’en faire un point de rencontre pour les habitants, mais aussi de recevoir les futurs touristes qui arriveront par bateau, pour visiter l’arrière-pays. La terrasse en bois joue avec les temporalités de la marée renforçant l’impression, à marée haute, de surplomber l’eau. AVANT

APRÈS

marée haute

vignes de palus

marée basse

tables de pique-nique Nouvelle voie de desserte pour les bateaux

La guinguette et sa terrasse sur pilotis

Cale pavée à entretenir

appontement existant

Souligner le jalle du lavoir

Plantation de vivaces et de graminées de milieu humide

La liaison entre le port et le bourg, signalée par l’alignement existant de tilleuls, est valorisée par un traitement au sol et un nouveau mobilier. La jalle qui reliait le Port du Roy au lavoir devient plus visible avec une bordure soulignant sa rive le long du chemin.

bordure en moellons calcaire Dalles de pierre calcaire

béton désactivé

ÉCHELLE DU LIEU

141

Ancienne auberge du port

Créer une centralité autour du lavoir

Bordure en pierre de la jalle

142

TROISIÈME PARTIE

Refaire exister l’ancien pertuis du port pas japonais pour accéder à la tour du Roy

Noue plantée

Attente de la navette à l’ombre d’érables negundo

Anciens remparts

La place du lavoir marque l’entrée du port. Elle se situe à la rencontre du bourg, du Château de Portets, des vignes, et d’éléments patrimoniaux (anciens remparts, lavoir, pavés de l’époque romaine, ancienne auberge du C’est un lieu identitaire dans le bourg qui permet de se tourner vers le port. Les lignes directrices de la place soulignent les anciens remparts romains. Elle peut être traversée par des véhicules et constitue le point d’arrêt de la navette touristique menant aux domaines viticoles.

Prolongation du caniveau existant en moellons

Dalles en pierre calcaire

pas japonais jusqu’à l’escalier du château

Un deuxième cheminement permet de relier directement le port à la terrasse du château de Portets en passant devant la Tour du Roy et les vestiges en pierre. Il s’accompagne d’une noue qui se superpose au tracé de l’ancien pertuis, qui menait autrefois au port longeant les murailles du château.

Plantes de la noue

Salicaire commune Lythrum salicaria

Laiche des renards Carex vulpina

Eulalie Miscanthus sinensis

Euphorbe poilue Euphorbia villosa

ÉCHELLE DU LIEU

143

Barsac, Cambes, Couthures-sur-Garonne, Esconac, Le Rouergue, Port de l’Homme

Port de La Réole

Port de La Réole Port du Rouergue

Port de Barie Port de Castets-en-Dorthe

Port de Fontet

digue enherbée

digue béton

piste cyclable existante parcours cyclable à créer

Les digues font souvent partie du paysage des ports, en particulier en amont de Castets-en-Dorthe, où elles sont les plus imposantes. L’île, comprise entre le canal et la Garonne, est une zone inondable qui se compose d’un ensemble de constructions particulièrement adaptées aux contraintes d’inondations. Cette contrainte peut être transformée en atout en offrant aux digues, de nouveaux usages.

Digue bétonnée dans la plaine

Les digues peuvent servir de support à la découverte du paysage par un cheminement en belvédère. Elles l’autre sur l’étendue du paysage agricole ponctué par les séchoirs à tabac. La digue fait le lien entre les ports et apportent une façon différente d’y arriver, en jouant sur les jeux de niveaux. La digue de l’île à la fois enherbée et bétonnée pourra

Les digues enherbées entre le Rouergue et Barie seront d’érosion par les inondations, le ruissellement et leur dégradation par l’Homme. La multiplication des fonctions de la digue (protection et qui participeront à leur entretien.

144

TROISIÈME PARTIE

Digue enherbée du Rouergue

Stade munipal

Camping munipal

Parcours sur la digue jusqu’au port de Barie

Vue ouverte sur le port de La Réole depuis la digue Plantation sur les berges pour mettre en scène la vue

Cheminement pour rejoindre la digue

Parcours sur la digue jusqu’au canal latéral

Accès aménagé à la digue

Au Rouergue la hauteur de la digue dissimule la vue sur La La digue peut servir à mettre en scène cette vue, en la rendant accessible aux piétons, et aux vélos. La digue continue ensuite en béton jusqu’au port du Rouergue, et rejoint le canal latéral où les promeneurs pourront continuer leur chemin. Plusieurs accès sur la digue seront aménagés, parfois à l’aide d’escalier métallique, parfois avec des rampes en pente douce.

ÉCHELLE DU LIEU

145

La Réole, Meilhan-sur-Garonne,

de la rive droite permet de révéler la singularité de ce territoire. La présence du coteau de l’entre-deux-mers offre de nombreux points de vue sur la Garonne et

, Saint-Macaire On peut également utiliser la mise en lumière pour attirer le regard depuis le belvédère et signaler la présence du port.

préserver par la gestion de la présence boisée.

Pour enrichir ces relations visuelles entre coteau et Garonne, il est important d’améliorer la qualité des itinéraires pour la découverte de la vallée.

Le village de Sainte-Croix-du-Mont est installé sur un promontoire rocheux, visible tel un amer des paysages de la Garonne. Depuis la terrasse de l’église un panorama remarquable

et indiqué pour permettre de rejoindre facilement le site des grottes au port où se trouve la guinguette. Les acteurs concernés pour valoriser les points de vue

de nombreux cas, l’importance des peupleraies tend à refermer la vue sur la Garonne et sur l’axe menant au port. Il est important que des réglementations soient mises en place pour conserver les qualités des belvédères et favoriser l’accès visuel à l’eau : respecter les distances minimales entre des parcelles plantées de peupliers, ne pas planter trop près des berges pour préserver les boisements naturels de la ripisylve, planter à distance d’axes ou d’alignements d’arbres à valoriser.

Signaler l’accès au port depuis le belvédère

Sentier du belvédère au port

146

tourisme et CDT, SMEAG. Les outils tels que le PLU, le SCOT, ZPPAUP ou encore la Charte signalétique de l’Entre-Deux-Mers aideront à la mise en valeur des belvédères et à la création des sentiers de découverte.

TROISIÈME PARTIE

Retrait de la peupleraie pour mettre en valeur l’axe du port

Plantation d’un platane à l’entrée du port sentier possible à créer Plantation de chênes pour

prolonger l’alignement Distance minimale à respecter sans peupliers

Guinguette dans l’ancienne maison du passeur

Château de Tastes grottes

1 SAINTE-CROIXDU-MONT

Eglise

Mise en place d’une table panoramique pour le point de vue

platanes

Sentier existant à aménager Vue sur le port de Preignac

N Aménager une liaison piétonne le long de la RD10

Ci de rcuit Ga de ro s b nn or ds e

100

La mise en lumière révèle le port de Meilhan-sur-Garonne depuis le belvédère du Tertre

Table panoramique

147

Barsac, Cambes, Cap Horn, Castres, Caudrot, Cérons, Isle-St-Georges, Langoiran, Langon, Paillet, Preignac, Sainte-Bazeille Sur le territoire, de nombreux ports ont été placés à l’embouchure de cours d’eau pour faciliter le transport de marchandises vers l’arrière-pays. Mais aujourd’hui, C’est notamment le cas du port de Caudrot, situé à l’embouchure de la rivière du Dropt. Aujourd’hui, il n’existe aucune connexion entre le port et la rivière, et les traversées peu nombreuses en font

Ponte du bras mort de Podensac

Ponte de Podensac sur le bras mort

Ponte de l’estey de Langoiran

Ponte du ruisseau de Cambes

pour les cheminements dans la plaine alluviale. Pourtant, le Dropt qui a gardé une ambiance intime et sauvage pourrait être le support de nombreuses pratiques : canoë, moulins… Les questions de la valorisation des cheminements et de la traversée du Dropt semblent donc être primordiales pour reconnecter le territoire de la vallée du Dropt à la Garonne et au port de Caudrot.

Centralité à créer autour du magasin de l’éclusier

Mise en place de pontons de pêche sur la rive Ponte à l’embouchure du Dropt

Accès au Dropt pour canoës

Aménagement d’un chemin le long de la rivière

entretien du port

Signalétique du port sur la Place des Tilleuls et la RD1113

1 CAUDROT

revalorisation de l’écluse

148

TROISIÈME PARTIE

200

Traverser le Dropt depuis le port de Caudrot

Deux franchissements sont créés sur le Dropt : le premier permet de relier le port de Caudrot au chemin le long de la rivière pour découvrir son paysage intime. Le second franchissement se situe au niveau de l’écluse et du magasin. L’agence Folléa-Gautier propose de rendre accessible ce site et le valoriser selon trois axes : - développement des activités de loisirs et sportives (guinguette, canoë) - préservation des sites de nature (ripisylve et boisements) Il est important que les passerelles respectent le langage des pontes qui représente un patrimoine local : des structures

Document extrait de l’étude pilote du SMEAG sur les paysages de Garonne de La Réole à Saint-Macaire et Langon Agence Folléa-Gautier

Le site de l’écluse, à l’interface entre la Garonne et le dropt

149

port de Paillet sur le bras mort est encore visible par la présence des alignements de platanes et des saules le long de la façade. Le rapprochement progressif de l’île a réduit la largeur de la petite rivière mais a renforcé la relation physique et visuelle entre le bourg et l’île de Raymond. Ce site présente des potentialités à la fois de micropratiques sur le bras-mort et de découverte d’une zone humide alluviale : de nombreux acteurs aident à favoriser ces activités.

L’association a mis en place des chantiers participatifs pour nettoyer la petite rivière encombrée et faciliter encore en lien avec la Garonne. Ces actions ont pour but : - d’encourager le retour des poissons et l’évacuation des eaux de crue - de valoriser l’aspect paysager des bords de l’eau - de faire participer la population à une action territoriale au travers de la rencontre - de permettre de nouveau l’accès des petites embarcations à un mouillage.

en janvier 2009 du souhait de certains habitants d’agir localement pour la conservation et la mise en valeur de leur environnement. Elle agit localement pour la gestion du patrimoine naturel des bords de Garonne soutenue de Paillet, la CdC du Vallon de l’Artolie et la Fondation

Nettoyage de la petite rivière Accès canoë et paddle Chemin sur l’île de Raymond découverte du milieu Aire de pique-nique sous les platanes du port Accès à l’île de Raymond

CAP HORN Point de vue à aménager

Ancienne maison péage

Alignement d’érables à mettre en valeur Parcelle privé sur les berges ouverte au public

Renforcer l’ouverture sur le bras mort Accès à l’île de Raymond placette calcaire à valoriser

ILE DE RAYMOND

PAILLET

150

TROISIÈME PARTIE

100

Favoriser les micro-pratiques sur le bras mort

Après les travaux de nettoyage initiés par Peishota en partenariat avec les Voies Navigables de France, la petite rivière est désormais ouverte aux

Renforcer la relation physique entre l’île de Raymond et le port de Paillet

signalétique

pâtures

panneau pédagogique

Mise en valeur de la placette en calcaire Stationnement restreint

Passerelle sur le bras-mort

chemin entre les parcelles paturées et la petite rivière

Espace de détente sur les berges

Allée du Bord de l’eau

Favoriser le port naturel des érables

Préservation et confortement du muret en pierre

Avec la mise en place de passerelles, il est question d’améliorer la relation physique entre l’ancien port de Paillet et l’île de Raymond formée par le bras mort de la Garonne, qui présente de nombreuses potentialités. Cette île, dernière zone humide alluviale de la Gironde, a été rachetée en 2010 par la CdC du Vallon de l’Artolie, consciente de son potentiel et de son intérêt écologique. Le projet de « renaturation » mis en place, s’inscrit dans une perspective de développement durable du territoire associant à la fois protection de la biodiversité, gestion par pâturage, tourisme vert et animations pédagogiques. Alors que les îles sont souvent occupées uniquement par les peupleraies, ce projet permet de découvrir la mosaïque de milieux à composante humide (roselières, espèces animales et végétales. Les promeneurs pourront partir du port de Paillet, traverser le bras-mort et suivre les sentiers jusqu’aux berges de la Garonne avec vue imprenable sur le mascaret à la bonne heure.

Aujourd’hui, des brebis à tête toute noire entretiennent les prairies retrouvées, indifférentes dans leur enclos aux promeneurs qui suivent les sentiers.

ÉCHELLE DU LIEU

151

Castets-en-Dorthe, Hure, Meilhan-sur-Garonne canal latéral est un réel atout sur le territoire : les haltes nautiques et la voie verte attirent de nombreux promeneurs et bateaux de plaisance. Cependant, il agit aussi comme une coupure, interrompant le lien entre les bourgs et la Garonne. La proximité du canal avec le port dont on oublie progressivement l’existence. Mais on peut aussi se servir de cette proximité et du passage de nombreux promeneurs pour faire exister à nouveau

du canal en proposant ponctuellement d’autres usages (plage, aire de jeux, pique-nique, panneaux explicatifs La cale de Meilhan sera remise en service ce qui permettra de proposer des balades en bateau avec Couthures-sur-Garonne, par l’initiative de la Maison des Gens de Garonne. Les accès existants seront mis en valeur et d’autres accès

Le port de Meilhan-sur-Garonne, dont les traces sont encore bien visibles, s’étendait sur une importante longueur, du Bar des pêcheurs à la cale. Pour faire revivre le port et ne pas oublier son histoire, il est important d’attirer les promeneurs qui se concentrent autour du canal et sur la halte nautique.

Espace de plage Accès à l’eau

Camping

1 Attraction des berges Jeux pour enfants Habillage de la station d’épuration

Cheminement le long de l’ancien quai Création d’emmarchements

Belvédère du Tertre Point de vue sur le port

MEILHAN-SUR-GARONNE

Restauration d’escalier existant Restauration de la cale et remise en service

152

TROISIÈME PARTIE

100

Rendre attractif les bords de Garonne Pas japonais en pierre pour indiquer Terasse du Bar des pêcheurs

Invitation à suivre le chemin vers le port

Trouver des jonctions entre deux espaces de promenade

Voie verte du canal latéral

emmarchements en pierre calcaire ancrés dans la pente du talus Traces de l’ancien port menant à la cale

ÉCHELLE DU LIEU

153

Saint-Macaire est un endroit où je ne pouvais pas traiter une seule thématique. C’est un lieu qui regorge de trésors, de secrets, d’histoire, qui m’ont envouté dès le début de mon diplôme. L’histoire de la Garonne et de ce bourg est particulière, car Saint-Macaire, érigé sur un promontoire rocheux, avait une position stratégique sur

se sont déplacés au fur et à mesure. Saint-Macaire comptait donc 3 ports dont deux qui ne sont plus visibles aujourd’hui, ou presque….

Premier port du XIVe à la Porte du Thuron

Port du XIXe aujourd’hui restauré

Deuxième port du XVIIe à la Porte Rendesse sur le bras mort

Lavoir de la Porte du Thuron

Vers le chemin de halage pavé

Ancien port à la Porte Rendesse

Le projet a pour objectif de révéler les ports disparus de Saint-Macaire, qui sont répartis de chaque côté de la cité médiévale. Les 3 ports sont reliés par un cheminement qui traverse différentes ambiances, du décor magique du bourg, au paysage de l’eau. Le parcours permet de dévoiler le patrimoine remarquable du lieu, et de découvrir de nouveaux espaces de vie à l’emplacement des anciens ports.

154

Port du XIXème

TROISIÈME PARTIE

4 3

Place du Thuron

Porte de Rendesse Porte de Benauge Le lavoir Les grottes

Place Tourny

Aménagement d’une guinguette estivale sur la terrasse du pêcheur

Ouverture de la vue entre les remparts et le port

Valorisation du quartier abandonné du port

Le port

Aménagement d’une zone de stationnement pour bus touristiques

Plantation d’un verger cadrage sur les remparts

Espace de jeux le long de la noue

Le socle patrimonial

Extension des jardins familiaux

Porte de Benauge

Les grottes

Rue du Port Nava

Lavoir

155

et ambiances m’ont attiré. Tous ces éléments participent à créer la magie et l’authenticité du lieu. Ils m’ont aidé à imaginer le projet, et ont inspiré mes choix de matériaux.

Jardin vertical

Ambiances... ponctuation

Roses plantes grimpantes

Couleurs labyrinthe végétal 156

TROISIÈME PARTIE

pavés calcaire du port Caniveau en pierre

Margelles du quai

Matériaux...

teintes Seuil

Briques

Courbes fer forgé

157

Le port deviné à la Porte de Rendesse

Aménagement d’une place à l’emplacement de l’ancien port

Aménagement d’un seuil au pied de la Porte Plates-bandes jardinées dans des plessis en métal Pas japonais devant le quartier abandonné

Création d’une noue plantée

Extension des jardins familiaux

158

TROISIÈME PARTIE

Espace de jeux et de détente

L’ouverture sur le paysage et l’élargissement de la rue supposent déjà l’existence d’un port à cet endroit. Le projet tente de renforcer ce ressenti et d’apporter

La rue du port partant de la place Tourny nécessitera eaux pluviales. Un seuil sera aménagé pour mettre en valeur la Porte de Rendesse, de la même façon que le seuil existant à la Porte de Benauge. Lorsque la rue du port s’élargie, au carrefour des chemins, une placette sera aménagée pour symboliser l’emplacement de l’ancien port : elle sera composée d’opus incertum et reprendra le vocabulaire du quai avec des pavés et de larges bordures en pierre. Le long des remparts, des plates-bandes jardinées dans des plessis en métal rappelleront les jardins médiévaux. Les promeneurs pourront ainsi découvrir les plantes médicinales et aromatiques cultivées à l’époque.

Références

Pavés de la Porte de Benauge Saint-Macaire

Pavés éclatés pour le caniveau Plessis de métal et ogives en châtaignier Jardin secret de Cahors

Opus incertum de gneiss

Quai du Port du Ribérou - Saujon

ÉTAT ACTUEL

159

De part et d’autre de la placette, deux espaces proposent des lieux de vie et de rencontre. Les jardins familiaux existants viennent s’étendre jusqu’à l’ancien port. Une clôture en ganivelles permet de délimiter et de protéger les jardins.

Références Federal CourthousePlaza Martha Schwartz

Signalétique Jardin botanique Barcelone

Signalétique au sol Quai du Rhône LYON

En direction du port, on longera les bâtisses en ruines où se mêlent le végétal et la pierre. Un panneau explicatif racontera son histoire et les métiers qui occupaient le quartier du port. Une noue plantée bordera le chemin jusqu’aux prairies pâturées. On la traversera sur de petites passerelles métalliques, pour rejoindre l’espace de jeux. Des bateaux en bois comme support de jeu, rappelleront

Parc de la Deûle - Jacques Simon

Clôture en ganivelles

les matériaux utilisés ainsi que les plantes de la noue

Végétation de la noue Herbe de la Pampa

Passerelle métallique

Jeux en bois Quai du Rhône LYON

160

TROISIÈME PARTIE

Phalaris

Massettes

Mélilots

Le socle patrimonial

Découvrir Saint-Macaire par la façade de la cité médiévale apporte une vision unique, qu’il faut mettre en valeur. L’espace au pied des remparts est préservé permettant de l’investir pour différentes manifestations évènementielles et rassemblements organisés pendant l’année. des pas japonais en pierre calcaire. Pour renforcer ce caractère patrimonial, des œuvres pourront être installées de façon temporaire, et renouvelées. negundo taillés et les peupliers noirs, et sera fauchée

Activités de tire-à-l’arc au pied des remparts pendant la manifestion «Saint-Macaire fête la garonne» 2013.

Sculptures Fête de la Corniche 2012

Références

Banc monolithe en pierre Quai du Rhône LYON

Prairie Dalles en pas japonais

Sculptures métalliques de Michel Lecoeur sur les berges de Castets-en-Dorthe

Gestion différenciée de la tonte

ÉCHELLE DU LIEU

161

Le jardin romantique du lavoir et la Place du Thuron Matériaux et mobilier Galets sciés

En descendant la rue du Port Nava, à la Porte de Thuron, se trouve l’emplacement du premier port de SaintMacaire, où se situe en contrebas un lavoir. Le projet met en valeur la singularité de cette porte et les qualités de l’espace intime du lavoir.

Bordure en pierre St Ciers/Gironde

Un seuil pavé au pied de la Porte marquera l’entrée dans la cité médiévale. Une placette en béton désactivé permettra de relier les espaces et de signaler de façon plus forte l’accès au lavoir.

ÉTAT ACTUEL

162

ÉTAT ACTUEL

TROISIÈME PARTIE

L’espace du lavoir entouré par les hauts murs en pierre offre la possibilité de créer un jardin intime. Des jardinières en acier corten permettront d’installer des supports à plantes grimpantes qui envahiront ensuite le mur, renforcant ainsi l’effet de jardin vertical, typique du paysage de Saint-Macaire.

plantes d’eau ponctueront le lavoir et s’étendront de part et d’autre de la fontaine. L’ambiance romantique du jardin sera renforcée par la présence de la rose : elle sera mise à l’honneur sur la pergola qui permettra de marquer le passage d’un endroit à l’autre du jardin.

Plantes grimpantes

Rosier grimpant ‘Pierre de Clématite ‘The president’ Ronsard

Jasmin persistant Trachelospermum jasminoides

Chèvrefeuille Henry Lonicera henryi

Plantes de bassin

Nymphaea ‘Froebelii’

Papyrus Cyperus alternifolius

Iris laevigata bleu

Support de plantes grimpantes en fer à béton

Eleocharis acicularis

Matériaux et mobilier Briques et galets

Jardinières en acier corten

L’Allée des Hampes -Eysines Atelier Paysages Barsacq

ÉCHELLE DU LIEU

163

164

La mise en scène de l’arrivée sur le port

TROISIÈME PARTIE

Arbres

Chêne pédonculé

Quercus robur

Boulard

Frêne doré

Fraxinus excelsior ‘jaspidea’

Port de Preignac

ÉCHELLE DU LIEU

165

Le port

AVANT

APRÈS

la façade des remparts.

loin la silhouette imposante et patrimoniale de la cité médiévale.

166

TROISIÈME PARTIE

Grâce à l’association Port Nava’l, le port de Saint-Macaire a été nettoyé et remis en état. Il dispose pendant l’été d’un ponton sur la cale pour amarrer les bateaux. Celui-ci servira de lieu d’embarquement et de débarquement pour la navette touristique. Le port est investi occasionnellement pour la manifestation «Saint-Macaire fête la Garonne » organisée par l’association. Débats et conférences sur la Garonne, activités de pêche, aviron, arrivée de la gabarre des deux Frères, guinguette sur le port, concerts, etc : l’image de ce port animé le et nous laisse imaginer toutes les activités possibles qui pourraient faire vivre les ports de façon plus durable.

baignade des enfants depuis le ponton

La Gabare face à la cale transformée en plage

167

À travers ce mémoire, j’ai souhaité tout d’abord rappeler l’existence de ces ports, et montrer comment ces endroits oubliés, peuvent redevenir des lieux de vie et faire partie de notre quotidien. La notion de trace et de patrimoine est indissociable des ports. Ces derniers nous rappellent l’importance passée de la Garonne dans les sociétés et nous appellent à les sauvegarder pour

Un plan de paysage peut être le moyen d’élaborer un projet d’ensemble pour la reconquête des ports de la Garonne. La charte paysagère communiquerait les recommandations pour l’aménagement des ports comme par exemple, une signalétique communes à tous les ports selon sa vocation (navette quotidienne,

question de sauvegarde patrimoniale, il est important

Ce qui m’a marqué pendant cette année de diplôme,

nouvelles pratiques.

connaissais les grandes manifestions organisées par l’agglomération mais comme beaucoup de bordelais, je

La question n’est pas d’aménager tous les ports en Les rencontres que j’ai faites et les manifestations auxquelles j’ai assisté, m’ont permis de découvrir à quel compte les valeurs et les potentialités de chaque port. Comme je l’ai démontré dans les différents niveaux de projet, certains ports possèdent une authenticité qu’il faut préserver, tandis que d’autres peuvent être investis plus fortement. L’idéal pour les rendre accessibles par utilisant les cales. Cela nécessite un entretien assidu, mais nous impose aussi d’accepter que la Garonne est un être vivant, un milieu mouvant, auquel nous devons nous adapter.

les ports en arrivant en voiture ou à pied par le chemin de halage, faire du canoë à Hure, naviguer sur une gabarre à Saint-Macaire, faire du bateau à Couthures, tout cela m’a rapproché de la Garonne, et m’a aidé à comprendre

Actuellement, les choses évoluent en faveur de la Garonne. Plusieurs bateaux vont arriver sur Bordeaux d’ici les prochaines années pour développer le tourisme

Le port est une interface, entre la terre et l’eau, entre central où communiquent et convergent toutes sortes de modes de déplacement. Pour rendre cela possible, il faut mettre en place un réseau organisé entre les différents acteurs. La concertation et l’élaboration de micro-projets

techniques, et les mentalités évoluent. Le territoire d’étude regorge de richesses, tant au et urbains. De nombreux bourgs mériteraient d’être davantage connus et les ports peuvent largement y contribuer. Les ports peuvent nous aider à repenser notre rapport

du territoire. Pour cela, il faut que les communes portent fonctionnels, de loisirs, de fête, et resteront toujours de véritables lieux de contemplation. une opportunité de développement local. Accéder aux ports par la voie terrestre est également essentiel pour multiplier les façons de les appréhender. C’est pourquoi, leur visibilité dans les deux sens, est indispensable.

168

PREMIÈRE PARTIE

169

Accoster, accostage : manoeuvre d’approche d’un bateau vers

d’une écluse pour permettre son franchissement.

une berge, un quai ou même un autre bateau en vue de son immobilisation par amarrage.

Bateau

Affrêtement, affrêter : attribution d’un transport rémunéré à un

portant au minimum une personne et éventuellement (souvent

bateau. le véhicule qui présente la plus large palette de formes et de Amarrer : solidariser son bateau avec la terre ferme au moyen

tailles, du kayak monoplace de surf au gigantesque porte-

d’amarres. Contraire : démarrer, tout simplement !

avions.

Amont : par rapport à l’observateur, partie de la rivière comprise

Bateau à passagers : bateau spécialisé dans le transport de

entre lui et la source ou le point le plus haut du cours d’eau .

personnes, dans un but essentiellement touristique. Sous cette appellation on trouve aussi bien le petit bateau d’un dizaine de

Ancre : organe mobile destiné à freiner le bateau, jusqu’à son

mètres qui transporte une douzaine de touristes pendant une

arrêt total. L’ancre se jette par dessus bord ou se descend au moyen d’un treuil, et elle est reliée au bateau par une chaîne.

dépasse 100 mètres aménagé comme un hôtel.

Appontement supportée par des pieux ou pilotis et servant à l’accostage et

nombreuses lavandières.

l’amarrage des bateaux. Batelier : personne dont la profession consiste à transporter de : par rapport à l’observateur, partie de la rivière comprise entre lui et l’embouchure ou le point le plus bas du cours d’eau.

bateau dont il a la propriété ou simplement la responsabilité. Synonyme : marinier. Batelier est plutôt employé dans le sud. Batellerie : le mot a plusieurs sens, tous dérivés les uns des autres. Il désigne l’activité qui consiste à transporter des marchandises par voie d’eau. Il désigne aussi la corporation qui effectue ce travail. De même l’emploie-t-on pour désigner

Bac

l’ensemble des gens et bateaux particuliers d’une région. d’un bras de mer en l’absence de pont. De nos jours, la plupart des quelques bacs qui subsistent encore sont motorisés.

Bief moulin. Par la suite, le terme s’est étendu à la portion de rivière

Balisage délimiter le chenal en rivière.

comprise entre deux écluses.

Balise

Bollard, boulard, bitte : organes d’amarrage cylindriques ou en

délimiter le chenal, signaler un danger, etc. le bateau. Pour désigner l’organe à quai, le marinier emploie Barge :

embarcation à fond plat, dépourvu de moteur,

volontiers le terme «pieu».

généralement utilisé en convois poussés sur les rivières et canaux à grand gabarit.

: borne, généralement en pierre, sur laquelle sont portées diverses indication, et notamment la distance du lieu

Barrage : ouvrage placé en travers d’une rivière pour alimenter un moulin de façon constante. Barrage éclusé : barrage placé sur une rivière pour assurer un

170

PREMIÈRE PARTIE

par rapport au point d’origine de la navigation.

Descendre : se diriger vers l’aval de la voie d’eau. : Notion développée dès l’Ancien Cale de mise à l’eau : plan incliné ménagé dans la berge d’une

Régime, et notamment par Colbert, qui place l’Etat comme

voie d’eau pour permettre la mise à l’eau ou la remontée de

gestionnaire principal et incontournable des grandes rivières,

bateaux transportables sur remorque.

même non navigables, et de l’ensemble des canaux. Le domaine

Cale sèche : bassin destiné à recevoir au sec des bateaux en phénomènes d’ordre naturel, et d’autre part le domaine public de la cale -ou «forme»- de radoub maritime. Canal latéral : canal qui supplée à la carence de navigabilité d’une rivière en accompagnant son cours à une distance plus

insaisissable. Il est soumis à un régime juridique et contentieux

ou moins grande, et à une altitude plus élevée pour être hors

de droit public.

d’atteinte de ses crues. Drague : bateau, soit autonome, soit poussé, équipé pour le Capitainerie : Un port de plaisance est équipé d’un bâtiment

recreusement du chenal en rivière.

où travaille le «capitaine» du port, c’est à dire son gestionnaire. C’est lui qui s’occupe d’attribuer les emplacements aux bateaux, d’encaisser les taxes d’occupation, de veiller à son bon entretien, bref, une foule de choses. Chemin de halage : chemin placé sur une rive du canal ou de la

Échelle de crues

rivière canalisée, et d’où était pratiqué le halage des bateaux,

de pont, un ouvrage, et étalonnée de part et d’autre à partir

qu’il soit humain, animal ou mécanique.

de la cote normale du cours d’eau, comme un thermomètre à partir du zéro. Elle permet d’évaluer l’importance d’une crue

Chenal : partie du lit de la rivière où est assuré un mouillage

ou à l’inverse, celle d’un étiage, et de prendre les mesures en conséquences.

Coche : bateau spécialisé dans le transport des voyageurs, pour

Écluse : ouvrage d’art permettant au bateau de franchir en

lesquels il peut être aménagé de façon plus ou moins luxueuse.

douceur un dénivelé sans quitter l’eau.

Couralin : bateau de l’Adour, de petite taille et souvent gréé

Éclusier : personne préposée à la manœuvre de l’écluse dont

d’une voile au tiers, dont la forme est assez proche de celle

elle a la responsabilité.

des dériveurs modernes. Le couralin est toujours utilisé, essentiellement pour la pêche.

Épi : digue submersible ou chevrette établie perpendiculairement ou obliquement au courant d’une rivière et sur une partie de sa

Courreau ou coureau : ancien bateau de charge de la Dordogne

largeur, dans le but d’en resserrer le chenal et d’augmenter ainsi

et de l’Isle, adapté à la navigation dans l’estuaire de la Gironde.

le mouillage pour la navigation.

: rive extérieure d’un méandre, concave. Le mouillage y

Estey

est généralement bon. Synonyme : ganche.

soumis au régime des marées, se trouve à sec à marée basse.

Crue : montée des eaux d’une rivière, généralement assez

Estuaire

rapide. L’intensité et la violence d’une crue sont directement

présente sous la forme d’un grand bras unique.

fonction des précipitations qu’a reçues le bassin versant de la rivière en amont. souvent dépourvue de moteur. Les bateaux-lavoirs sont des boîte de nuit aménagés dans une ancienne coque de bateau démotorisé. Débardeur : dans un port, ouvrier affecté au déchargement des bateaux et à la dislocation des trains de bois.

Étiage : niveau d’eau le plus bas connu d’une rivière.

171

: partie de rive du canal ou de la rivière aménagée pour permettre aux plaisanciers de faire une escale Filadière : embarcation de bois de 6 à 7 m de long, non pontée,

d’une durée généralement assez brève (de quelques heures à

pointue aux deux extrémités. Son avant est légèrement arrondi et élevé. Le mât est très en avant ; il porte une voile au tiers, à laquelle peuvent s’ajouter une voile latine et une voile d’étai. On l’utilise pour la pêche, le transport et la plaisance.

proche de la surface de l’eau pour permettre la navigation. Dangereux et généralement balisé.

Flottage : cale du bateau de commerce. On dit «l’houle»

qui consiste à assembler ce bois en grands radeaux, les «trains de bois», pouvant se diriger comme un bateau.

et non «la houle».

Flottaison (ligne de) : ligne correspondant à l’intersection de la bien sûr en fonction de la charge du bateau, mais la ligne de Jalle : en région bordelaise, fossé ou drain plus ou moins Frayère : lieu où se reproduisent les poissons et les batraciens Jauge : volume intérieur d’un bateau. Par extension, règle et les crustacés. Les frayères se trouvent souvent sur les fonds sableux ou sablo-vaseux des rivières, des étangs, des lacs, des

bordaille d’un bateau de commerce, permettant d’évaluer

marais, des estuaires, voire des zones marines très profondes.

précisément l’importance de sa cargaison (on doit dire «échelle

Fret : cargaison à transporter.

Lit majeur : espace géographique occupé par une rivière lors Gabare (ou gabarre) : ancien bateau de transport sur les rivières

de ses plus hautes crues. Cet espace peut être fort vaste et

de la façade atlantique, comme la Sèvre niortaise, la Charente,

s’étendre très loin du cours habituel de la rivière.

la Garonne, la Dordogne et la Loire. À chaque rivière correspond Lit mineur : espace géographique occupé habituellement par un cours d’eau. Godille : aviron placé à l’arrière du bateau, pour en assurer à la

Lit moyen : espace géographique occupé par un cours d’eau

fois la propulsion et la direction.

lors de ses crues ordinaires. L’implantation d’habitations et d’industries y est interdite.

: appareil à diriger le bateau. Il se compose d’une partie active immergée nommée «safran» pivotant généralement selon un axe vertical mais parfois oblique, et d’un système de commande d’orientation. Gué : aménagement rudimentaire permettant à un chemin ou à

Marinier : personne dont la profession consiste à transporter de

une route de croiser à niveau une rivière peu profonde bateau dont il a la propriété ou simplement la responsabilité. Synonyme : batelier, qui est plutôt employé dans le sud. Mascaret : phénomène récurrent qui se produit dans des

Le halage consiste à tirer le chaland depuis la berge au moyen

énorme vague. L’importance du phénomène est fonction de celles des deux forces en présence.

qui lui évite, legouvernail aidant, de se rapprocher de la rive. Le halage peut être humain, animal ou mécanique.

172

PREMIÈRE PARTIE

Méandre

rivière qui se produit naturellement lorsque le courant est

désigne un bateau de plaisance (par opposition à «bateau de

accentuée par la force centrifuge qui exerce une pression sur la partie extérieure de la courbe. Cela suppose donc un débit ou

Ponton

une pente assez importants. Miolle : grande barque de la Garonne. Elle se caractérise cependant, entre autres détails, par une petite étrave qui

Port : infrastructure plus ou moins élaborée destinée à

termine la levée avant. Elle peut atteindre près de 20 m de long

permettre l’entrepôt, le chargement et le déchargement de

et porter autant de tonnes.

marchandises du bateau à terre et inversement. Un port peut être une simple rive sommairement aménagée. Le mot n’est pas

Mouillage : profondeur d’eau disponible. Détermine le tirant

d’origine purement nautique, il désigne à l’origine un lieu où

d’eau maximal autorisé.

sont stockées les marchandises avant d’être expédiées.

Moulin à eau : établissement à caractère artisanal et/ou

Proue : avant du bateau. Opposé : poupe.

industriel établi sur une rivière ou une anse maritime pour en exploiter la force motrice moulin-nef L’intérêt est de pouvoir placer ce moulin dans la meilleure veine d’eau, souvent sous un pont. Quai : infrastructure portuaire permettant l’embarquement et le débarquement de voyageurs, le chargement et le déchargement des marchandises.

: une rivière est dite navigable lorsqu’elle est plus importants que de simples barques ou canoës et kayaks, y Radeau

embarcation

fortune,

souvent

constituée

Radeleur ou radelier : navigateur spécialisé dans la conduite de

: limite physique entre la surface liquide d’une rivière ou Organeau : anneau d’amarrage. Plutôt maritime, mais se

d’un canal, et la terre ferme. La notion de «rive» se différencie de celle de «berge» par le caractère linéaire de la surface liquide qu’elle concerne, ce qui engendre les notions de «rive droite» et «rive gauche», alors qu’une «berge» est plus indifférenciée et peut s’appliquer à un lac.

Passeur : pilote d’un bac. dispositif placé sur une rivière pour pratiquer la pêche professionnelle.

Tirant d’air et le point le plus haut du bateau. Tirant d’eau : différence de

Péniche est un bateau bien particulier, aux dimensions et formes bien

bateau.

Pertuis : ouverture ménagée dans un barrage pour la navigation, en usage depuis l’Antiquité, ancêtre de l’écluse. Plaisance : activité nautique qui consiste à utiliser le réseau

Yole : Embarcation légère et étroite qui se propulse à l’aide de rames ou à la voile.

de tout aspect de transport commercial. Par extension, le mot

173

BARIE - Niveau 2 Faire réapparaître le port BARSAC - Niveau 3 Renouer les liens visuels et physiques entre les ports et les châteaux - Niveau 3 - Niveau 3 Surplomber le port et permettre des vues grâce à la digue - Niveau 3 - Niveau 2 Faire réapparaître le port BEAUTIRAN - Niveau 3 Reconnecter les espaces publics du bourg au port BOURDELLES - Niveau 1 Mettre en évidence CADAUJAC Port des Places - Niveau 1 Mettre en évidence CADILLAC - Niveau 3 Créer des accroches entre le port et les remparts - Niveau 3 Reconnecter les espaces publics du bourg au port CAMBES - Niveau 3 Reconnecter les espaces publics du bourg au port - Niveau 3 Surplomber le port et permettre des vues grâce à la digue - Niveau 3 CAMBLANES & MEYNAC Port Neuf - Niveau 1 Mettre en évidence - Niveau 3 Renouer les liens visuels et physiques entre les ports et les châteaux - Niveau 3 - Niveau 3 Attirer les promeneurs du canal latéral au port sur la Garonne CASTRES-GIRONDE - Niveau 3 Reconnecter les espaces publics du bourg au port - Niveau 3 CAUDROT - Niveau 3 Reconnecter les espaces publics du bourg au port - Niveau 3 - Niveau 3 CÉRONS - Niveau 3 Renouer les liens visuels et physiques entre les ports et les châteaux - Niveau 3 - Niveau 3 - Niveau 3 Reconnecter les espaces publics du bourg au port - Niveau 3 - Niveau 3 Surplomber le port et permettre des vues grâce à la digue ESCONAC - Niveau 3 Surplomber le port et permettre des vues grâce à la digue ESCONAC Port du Roy - Niveau 1 Mettre en évidence FONTET - Niveau 2 Faire réapparaître le port GIRONDE-SUR-DROPT - Niveau 1 Mettre en évidence - Niveau 3 Attirer les promeneurs du canal latéral au port sur la Garonne

174

PREMIÈRE PARTIE

ISLE-SAINT-GEORGES - Niveau 3 LANGOIRAN - Niveau 3 Reconnecter les espaces publics du bourg au port - Niveau 3 LANGON - Niveau 3 Reconnecter les espaces publics du bourg au port - Niveau 3 LA RÉOLE - Niveau 3 Reconnecter les espaces publics du bourg au port - Niveau 3 - Niveau 3 Améliorer la visibilité et l’accessibilité du port depuis le belvédère - Niveau 3 Surplomber le port et permettre des vues grâce à la digue LE ROUERGUE - Niveau 3 Surplomber le port et permettre des vues grâce à la digue LESTIAC-SUR-GARONNE - Niveau 2 Faire réapparaître le port - Niveau 3 LOUPIAC - Niveau 1 Mettre en évidence - Niveau 3 Améliorer la visibilité et l’accessibilité du port depuis le belvédère - Niveau 3 Attirer les promeneurs du canal latéral au port sur la Garonne PAILLET - Niveau 3 PODENSAC - Niveau 3 Renouer les liens visuels et physiques entre les ports et les châteaux - Niveau 3 PORTETS - Niveau 3 Reconnecter les espaces publics du bourg au port - Niveau 3 Renouer les liens visuels et physiques entre les ports et les châteaux - Niveau 3 PREIGNAC - Niveau 3 Reconnecter les espaces publics du bourg au port - Niveau 3 QUINSAC - Niveau 1 Mettre en évidence RIONS - Niveau 3 Créer des accroches entre le port et les remparts - Niveau 3 Renouer les liens visuels et physiques entre les ports et les châteaux SAINTE-BAZEILLE - Niveau 3 Créer des accroches entre le port et les remparts - Niveau 3 SAINTE-CROIX-DU-MONT - Niveau 3 Améliorer la visibilité et l’accessibilité du port depuis le belvédère SAINT-MACAIRE - Niveau 3 Créer des accroches entre le port et les remparts - Niveau 3 - Niveau 3 Améliorer la visibilité et l’accessibilité du port depuis le belvédère Révéler les anciens ports SAINT-PIERRE-D’AURILLAC - Niveau 3 TOULENNE - Niveau 2 Faire réapparaître le port VERDELAIS La Garonnelle - Niveau 1 Mettre en évidence

175

ROMAIN Fanny, : Perpignan et Montpellier, Editions Universitaires, 2010. DUPUIS Marie-France et FISCHESSER Bernard, Rivières et paysages, Editions de la Martinière, 2003.

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176

PREMIÈRE PARTIE

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