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_BOOK I.Pharmakon_Consumérisme et iconoclasme cynique II.Supernormal_Quelques nuances de l’ordinaire III.Pôle muséal_Connivence formelle IV.La norme_Possibilités d’une expansion mitoyenne V.BXL Productive_A good city has industry VI.Mémoire_Architecture & ascétisme



Book

Jonathan Van Saet



Expériences

_Jonathan VAN SAET (Bruxelles, Belgique, 1991).

_ETUDES

Diplômé avec distinction de la Faculté d’Architecture LacambreHorta (Ulb) en 2016.

_STAGES

Période de 3 semaines (2014) d’expérience sur chantier. Stagiaire pour une période de 5 semaines (2015) chez Argos Atelier d’Architecture.

_EXPERIENCE PROFESSIONNELLE

Stagiaire (2016) pour le bureau bruxellois CENTRAL, Office for Architecture & Urbanisme, pour une période de 10 semaines. Travail sur le projet d’étude BXL Productive en collaboration avec Maxime Delvaux et Eva le Roi. A good city has industry. Travail portant sur l’extension en toiture d’une maison bruxelloise.

_LOGICIELS ++ Autocad Rhinoceros3D Photoshop InDesign Sketchup

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Blender ArchiCad V-ray


Abraham Bosse, La SaignĂŠe, 1632.

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I.Pharmakon

Consumérisme et iconoclasme cynique

En Grèce ancienne, le terme Pharmakon désigne à la fois le remède, le poison, et le bouc émissaire.

«Socrate: Le dieu Theuth, inventeur de l’écriture, dit au roi d’Égypte:» Voici l’invention qui procurera aux Égyptiens plus de savoir et de mémoire: pour la mémoire et le savoir j’ai trouvé le remède [pharmakon] qu’il faut» - Et le roi répliqua: «Dieu très industrieux, autre est l’homme qui se montre capable d’inventer un art, autre celui qui peut discerner la part de préjudice et celle d’avantage qu’il procure à ses utilisateurs. Père des caractères de l’écriture, tu es en train, par complaisance, de leur attribuer un pouvoir contraire à celui qu’ils ont. Conduisant ceux qui les connaîtront à négliger d’exercer leur mémoire, c’est l’oubli qu’ils introduiront dans leurs âmes: Faisant confiance à l’écrit, c’est du dehors en recourant à des signes étrangers, et non du dedans, par leurs ressources propres, qu’ils se ressouviendront; ce n’est donc pas pour la mémoire mais pour le ressouvenir que tu as trouvé un remède.» -Platon, Phèdre, 274e-275a

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Garage Citroën Yser, Bruxelles. Futur centre d’Art Contemporain Le projet part d’un constat simple qu’il accepte de manière très contractuelle ; dans le monde de l’art, la distance qui sépare l’artiste du « consommateur » tend à une distanciation de plus en plus marquée des deux partis. Alors que l’utilisation des nouvelles technologies, notamment liées au numérique, permet de sensibiliser une part toujours plus large de la population et d’accentuer aujourd’hui la prégnance du musée dans la ville, faisant de cette entité une nécessité économique, le rapport entretenu avec l’artiste ne cesse de s’amenuiser. Le projet mis en place utilise ce constat comme étant à la fois remède et poison à la manière d’un Pharmakon. Pour ce faire, le centre propose trois parties distinctes : -La « tour numérique » se présente comme l’acte consumériste du projet. L’art y est présenté de manière numérique. Sans limite, sans contrainte et à la demande. Il est le remède à la contrainte économique. La consommation se met au service de la pérennité de l’institution mais elle incarne néanmoins le poison qui amenuise les rapports entre l’artiste et le consommateur. -L’ «arène» propose de rapprocher l’artiste du consommateur de manière cynique. Elle est l’endroit où le visiteur se permet une emprise absolue sur l’œuvre. Il peut alors se permettre une dégradation ou une destruction de l’art qui y est présenté. -Enfin la troisième partie se compose de l’ensemble des salles techniques indispensables au fonctionnement du musée ; salle de numérisation, salle de crémation, logistique, ...

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EntrĂŠe et circulation principale du musĂŠe

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La «tour numérique»

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L’arène

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Zone technique; crémation, numérisation,...

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Galerie d’exposition

Jean tinguely, Raoul Hebréard, Simon Hantaï, Jean-Pierre Raynaud, Roberto Martinez, Jean-François Demeur, Gino de Valerio, John Baldessari, Nasser Bouzid, Hervé Fisher,... «Jean-Pierre Raynaud a démoli sa maison en 1993. Certains gravats ont été placés dans des seaux chirurgicaux, exposés et vendus.»

Amphithéatre

Roman Opalka, Jacques Capdeville, Sophie Menuet, Tania Mourad, Gustav Metzger, Jean Azemard, Jean-Luc Fournier, Jean-Pierre Cordat, Sébastien Morlighem, François Morelli,... «Pour faire table rase de la peinture, Tania Mouraud a brûlé ses peintures des années soixante dans un «autodafé-performance» à l’hôpital de Villejuif en 1968.»

Arène

Walter Swennen, Martin Bourdanove, Georgia O’keeffe, Gina Pane, Marie-France Lejeune, Willem de Kooning, Sigfried Ceballos, Julien Blaine, Robert Rauschenberg, Frauke Furthman,... «Expulsé de son atelier en février 1992, Laurent Coust ne pouvait plus stocker les toiles peintes entre 1989 et 1991. Il les a donc déposées une nuit sur les trottoirs du Boulevard de la Corderie à Marseille et a regardé les passants se servir»

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Balthus, Young Girl At The Window, 1957

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II.Supernormal

Quelques nuances de l’ordinaire

«The relationship between the person and the window is important. It shows a situation distorted to its limit. How far can we expand the window before it is no longer a window? We manipulate the window opening but we want it to remain à window. Generally, we want to stay within the register of traditional space, but transform it to the point juste before it gets lost.» Diener&Diener The beauty of the real

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L’ordinaire du quartier

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Quartier à Laeken, Bruxelles Immeubles des années 60/70

Dans la continuité de recherches sur le « SUPERNORMAL » au travers certaines références, le thème a pu se définir selon différentes échelles. Du rapport à la ville jusqu’au détail constructif. Le terme s’est également toujours situé en correspondance avec des éléments dits « standards ». Le travail a consisté à la mise en évidence d’un caractère particulier, mais ordinaire d’une partie de la commune de Laeken. Dans le cas présent, l’ensemble du quartier est majoritairement représenté par des constructions datant des années 60/70 réalisées par de « petits » promoteurs. L’enjeu du projet a été de continuer cet ensemble par le biais de petites habitations collectives du même type. En partant des attributs caractéristiques de ces bâtiments considérés comme archétypaux, le projet a proposé de décliner ces différentes généralités afin d’aboutir à cette notion de « supernormal » posant ainsi la question suivante; jusqu’où ces éléments peuvent-ils être modifiés sans dénaturer leur identité première ?

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Les archĂŠtypes/Photo: Delphine Mathy

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Plan de l’archétype

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Traversant Distribution Symétrie Façades intérieures Périphérie Traversant/Symétrie Traversant/Façades intérieures

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DĂŠclinaisons

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ArchĂŠtypes

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Martens FrĂŠdĂŠric, Hospice Cantonal Vaudois, 1840-1850.

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III.Pôle muséal Connivence formelle

Lausanne, Suisse Pôle muséal Alors que le site disposait déjà d’une présence architecturale simple mais forte (le Musée Cantonal des Beaux Arts par Barozzi Veiga.), le projet a été vu comme l’opportunité de développer une architecture comme un exercice de style. Comment faire cohabiter ces deux formes dans cet espace ? Le réponse proposée se développe au travers une géométrie de base réduite à son plus simple appareil ; Une forme circulaire limitée par sa géométrie propre pour laisser un cadre libre, en dedans et en dehors, où viennent se développer les différentes complexités liées au programmes et à la cohabitation des infrastructures présentes

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2 gĂŠomĂŠtries distinctes

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Planche en couleur d’après un tableau de Weiss, XXe siècle

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IV.La norme

Possibilités d’une expansion mitoyenne

Fiction Wallonne, Belgique Ensemble de logements

Le projet est conçu comme un exercice visant à remettre en question des normes imposées. La norme questionnée ici est celle du mur mitoyen. L’élément de base, construit comme une parois brute et aveugle séparant nettement deux habitations devient ici l’enjeu d’expansion de l’habitant. C’est en éclatant et épaississant ce mur mitoyen traditionnel que le projet a mis en évidence plusieurs variantes possibles d’une expansion de l’habitat au travers ce « mur ».

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Maquette/Photo: Maxime Delvaux

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Peinture, Melchior de Hondecoeter (1636- 1695)

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V.BXL productive A good city has industry

Travail réalisé lors du stage chez office CENTRAL (septembre-novembre 2016)

Site Delta et Birmingham, Bruxelles Industrie, Production, Vie

«The painter, didn’t escape to the new perspectives and possibilities that this new knowledge has brought, especially the knowledge about exotic birds. Rather than moving from the representation of Dutch landscapes and local animals to an overall exotic trend, he has developed an impressive serie of paintings by trying to subtly and methodically introduce those new species in a specific Dutch context.»

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AxonomĂŠtrie site Delta: CENTRAL, Maxime Delvaux, Eva Le roi

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The city of Brussels is in need of a straight and understandable reflection about new models for its future development. The Productive City is one of them. The specific context of Brussels is seen as a double opportunity. On one hand, learning from its particularities and potentials could feed and help to sharpen what a Productive City could be. In return, its fabric settles the frame for a physical context of it. A context routed in the real, with its rules, stakeholders and limits. This is an aim in itself: a potential built model of the Productive City to come. In the context of ‘ATELIER BXL PRODUCTIVE METROPOLIS’ we propose an iterative research. A refining process between WHAT a productive city could be and HOW it could produce quality, and WHAT and WHERE are the potentials of the existing city fabric and HOW they could become co-productive built environments. An iterative refining between the speculative and the specific in order to define a straight and contextual outcome.

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Maquette site Delta/Photo: Maxime Delvaux

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Maquette site Birmingham/Photo: Maxime Delvaux

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Giovanni Bellini, L’Extase de saint François, 1480.

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VI.Mémoire

Architecture & Ascétisme

«La forme architecturale est elle-même, et rien d’autre. Mais l’absolu de son irréductibilité, son existence en elle-même et pour elle-même, ne s’arrête pas là, en une boucle autoréférencielle. La finitude inhérente à la forme architecturale définit sa propre capacité critique, toujours contre et pour quelque chose d’autre. La forme architecturale est à la fois opposée et offerte à ce qui lui est extérieur. Conjecturer à son propos constitue un réel moyen d’imaginer les configurations assumées par l’architecture sans prévoir ni leur contenu, ni leur devenir.» Pier Vittorio Aureli, Kersten Geers, Martino Tattara, David Van Severen, «Obstruction. A Grammar for the city». AA Files n54, 2012, p.3-5.

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