MARS 2011
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Contribution à la compréhension et à la connaissance de la ville de Batna en général et des quartiers auto-construits spontanés en particulier.
Ce mémoire prend pour objet de connaissance le système morphique urbain.
La logique morphique des quartiers auto-construits spontanés, au sein de la ville de Batna. 2
L’objet de la connaissance Le système morphique des quartiers auto-construits spontanés Le Projet de connaissance
COMPRENDRE
La logique morphique des quartiers auto-construits spontanés
A posteriori
Le sens de cette logique
3
Quelle est la logique morphique des quartiers autoconstruits spontanĂŠs ?
Quel est le sens de cette logique morphique ?
4
5
Les quartiers auto-construits spontanés possèdent une logique morphique particulière qui leur confère une identité morphique urbaine distinctive.
Cette identité morphique est symptomatique de l’existence d’éléments morphiques spécifiques qui constituent un système morphique propre aux quartiers auto-construits spontanés.
La logique morphique des quartiers auto-construits spontanés des villes algériennes est tributaire des systèmes socioculturels et économiques des communautés qui les ont créés.
6
7
Le présent travail s’assigne pour objectifs de :
Définir l’identité morphique des quartiers auto-construits spontanés des villes algériennes. Expliquer le lien entre la morphologie spatiale de ces quartiers et les données socioculturelles et économiques de leurs habitants. Contribuer à la constitution d’une connaissance, véritablement scientifique, des quartiers auto-construits spontanés des villes algériennes. Contribuer, à terme, à la connaissance et à la compréhension du phénomène urbain algérien. 8
9
Cette recherche s’inscrit dans la sphère des théories scientifiques de l’architecture et de l’urbanisme. Elle fait partie des travaux qui limitent et simplifient leurs questionnements.
Elle se focalise sur un objet de connaissance particulier et utilise un appareillage méthodologique clairement défini pour le connaître. Elle s’inscrit dans l’univers de l’épistémologie constructiviste qui donne une prépondérance à la compréhension des phénomènes sur leur explication. D’où l’ordre des priorités qu’elle adopte, en allant de la compréhension/ modélisation vers l’explication. 10
Cette recherche s’insère dans l’édifice des investigations analytiques morphiques des formes urbaines. Elle a une triple inscription paradigmatique
Le paradigme de la systémique, d’où son approche du phénomène urbain en sa qualité de système complexe, p o t e n t i e l l e m e n t décomposables en une pluralité de sous-systèmes, dont le système morphique.
Le paradigme de la complexité et considère ces mêmes systèmes comme des systèmes complexes non simplifiables.
Le paradigme des théories morphiques dont elle utilise les méthodes et outils d’analyse pour se réaliser.
11
12
Ce travail prend pour corpus des quartiers auto-construits spontanés situés dans la ville de Batna. Celle-ci, comme la majorité des villes algériennes, dispose d’un important parc immobilier auto-construit estimé à 60% du parc immobilier global. Quartiers planifiés
16% 26% 58%
Quartiers autoconstruits spontanés Habitat Collectif
La surface des quartiers auto-construits spontanés par rapport aux quartiers planifiés au sein de la ville de Batna. 13
14
15
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CONCLUSION GENERALE
16
CHAPITRE I
QU’EST-CE QUE LA MORPHOLOGIE URBAINE ?
Objectif
Définition de la morphologie urbaine en vue de choisir une méthode d’analyse.
17
LA MORPHOLOGIE URBAINE
La morphologie urbaine met l’accent sur : Ø LA FORME PHYSIQUE ET LA STRUCTURE DE LA VILLE ; Ø LE FACTEUR TEMPS (morphogenèse); Ø L’ÉTUDE SYSTÉMATIQUE DES FORMES URBAINES.
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LA MORPHOLOGIE URBAINE
APPROCHE PHYSIQUE
APPROCHE SOCIALE
Une approche intrinsèque
Une approche extrinsèque
ANALYSE TYPOMORPHOLOGIQUE
ANALYSES MATHÉMATIQUES
Les démarches de l’approche morphologique.
19
A
B
C
D
Exemple de décomposition d’un tissu en systèmes. A)Le système parcellaire. B)Le système viaire. C)Le système bâti. D)Le système des espaces libres.
20
01/ La morphologie mathématique
03/ La morphométrie
02/ La space syntaxe
04/ La géométrie fractale
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01/ La morphologie mathématique
Principe
Elle s’appuie sur la théorie des ensembles. Elle compare les objets que l’on veut analyser à un objet de forme connue, appelé élément structurant d’analyse.
Objectif
Extraction de la connaissance morphique à partir d’une image (taille, forme, orientations, connexité).
Les apports
La distinction parfaite entre régions habitées et non habitées à travers l’étude des textures des images analysées.
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02/ La space syntaxe
Principe
Compréhension de la relation qui relie espace et vie sociale.
Objectif
Extraction de la connaissance morphique à partir d’une étude topologique des espaces .
Les apports
La réunification des sciences sociales et des analyses topologiques de l’espace urbain.
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03/ La morphométrie
Principe
Le passage d’une représentation numérique de la forme à une représentation fréquentielle.
Objectif
Diagnostiquer et comparer progressivement la constitution des formes urbaines.
Les apports
Permettre une comparaison objective des formes et des structures morphiques.
24
04/ La géométrie fractale
Principe
Utilisation des modèles de référence fractale pour analyser des systèmes complexes caractérisés par un certain emboîtement d’échelles.
Objectif
Extraction de la connaissance morphique à partir des analyses fractales des tissus urbains.
Les apports
La caractérisation objective des tissus urbains.
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Partant des objectifs déjà cités, ce chapitre a retenu la géométrie fractale comme méthode d’analyse.
Elle permet d'étudier, de distinguer, d’identifier et de classifier les quartiers en question, à travers l’étude surfacique de leur tissu et leur bordure urbaine, selon plusieurs descripteurs morphiques (leur degré d’homogénéité, d’hiérarchie, de complexité, de compacité, de dendricité et de rugosité).
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CHAPITRE II
QU’EST-CE QUE LA GEOMETRIE FRACTALE ?
Objectif
Définition de la géométrie fractale et l’explication de ses différentes méthodes d’analyse afin d’élaborer le protocole d’analyse du mémoire.
27
La géométrie fractale est une méthode d’analyse morphologique § La dimension fractale § La dendricité des bordures qui mesurent le degré d’homogénéité de la répartition des espaces bâtis et des bordures. § Elle permet d'étudier et de classifier les tissus urbains; § Elle permet aussi de développer une typologie des tissus urbains qui se base sur des modèles de référence fractals. Elle propose une large palette de méthodes d’analyse et de mesures qui offrent plusieurs informations sur le tissu analysé et qui permettent de comprendre sa logique et de mesurer son identité morphique. Ces méthodes d’analyses sont choisies en fonction de leurs pertinences et de leur stabilité. 28
LES MODELES DE REFERENCE FRACTALS LES PLUS UTILISES
N1
Nlacune
Nlacune
N3
N4
Nlacune
N2
Nlacune N5
r=1/3
Poussière de Fournier
Tapis de Sierpinski
Le téragone 29
30
Extraire la bordure urbaine des tissus urbains Elle informe sur le degré de compacité à travers le nombre d’itérations.
(b)
(a)
(c)
Exemple de dilatation « cas de Bouakal » pour l’extraction de la bordure. (a) (b) (c) (d)
(d)
L’état initial, Deuxième étape de dilatation, La bordure de la deuxième étape ; L’étape finale de dilatation puis sa bordure extraite. 31
ε Point Occupé
Elle renseigne dans quelle mesure la surface bâtie est répartie de façon plus ou moins homogène.
Le principe de l'analyse de corrélation.
entourer chaque pixel occupé d’une fenêtre carrée de taille ε pour compter le nombre de pixels occupés à l’intérieur de chacune de ces fenêtres; puis calculer le nombre moyen de points comptés par fenêtre, pour cette taille de fenêtre.
Un exemple d’analyse de corrélation. 32
La bordure urbaine La dimension de corrélation de la bordure
L’image de l’agrégat La dimension gaussienne de la bordure
Exemple d’analyse de la bordure urbaine « quartier Parc-à-fourrage, Batna » 33
La dimension fractale.
La dendricité des bordures.
N(ε)= a x ε-D + c 0<D<2
2 0
§(-) hiérarchisé §(+) dense
§(+)Homogène
L’indice de dendricité (δ)
§(+) hiérarchisé §(-) dense §(-)Homogène
δ=D surf/D bord)
L’indicateur synthétique de rugosité (Is)
Is= (2 – Dsurf) – (1-Dbord)
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Le protocole d’analyse élaboré par ce mémoire. NIVEAUX D’ANALYSE
METHODES D’ANALYSE RETENUE
Analyse de corrélation
ANALYSES SURFACIQUES
LES DESCRIPTEURS MORPHIQUES
LES TYPES D’INFORMATION MORPHIQUE
La dimension fractale surfacique « D »
Le degré d’homogénéité
Le comportement scalant Le facteur de forme « a »
Le degré d’hiérarchie Le degré de complexité
Analyse de dilatation
Le nombre d’itérations « N »
Le degré de compacité
Analyse de corrélation
La dimension fractale « Dbord »
Le degré d’homogénéité de la bordure
L’image de l’agrégat
ANALYSE DES BORDURES
Analyse gaussienne
L’indice de dendricité « δ » L’indice de rugosité « Is »
Le degré de dendricité
Le degré de rugosité
CHAPITRE III
LE CORPUS
Objectif
La prĂŠsentation du corpus retenu.
36
Le corpus considéré par ce travail regroupe tous les quartiers auto-construits spontanés de la ville de Batna. SAUF
OULED B’CHINA Encore en voie d’occupation et de constitution .
CHIKHI Son statut remet en cause par les opérations de: § Reconstruction; § Régularisation ; § Réaménagement qui intègrent des éléments de planification. Son tracé reprend celui, planifié, de « la cité évolutive ». 37
§Situation : Sud-Est de la ville de Batna. §Date d’apparition : 1871-1923. §Surface : 32 ha. §Source de la carte: URBatna 2008. 38
§Situation : Sud-Est de la ville de Batna. §Date d’apparition : 1945.Surface : 106 ha. §Il représente 10% de la surface totale des quartiers auto-construits
spontanés. §Source : URBatna 2008. 39
§Situation : Est de la ville de Batna. §Date d’apparition : 1954 - 1962. §Surface : 56 ha. §Source : URBatna 2008.
40
§Situation : Ouest de la ville de Batna. §Date d’apparition : 1954 - 1962. §Surface : 62 ha. §Source : URBatna 2008.
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LE QUATRIÈME CHAPITRE
CHAPITRE IV
L’IDENTITE MORPHIQUE DES TISSUS AUTO-CONSTRUITS SPONTANES DE LA VILLE DE BATNA
Objectif
Détermination de la logique et l’identité morphiques urbaines des quartiers auto-construits spontanés par le biais du protocole élaboré précédemment .
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La première hypothèse
La deuxième hypothèse
La troisième hypothèse
Les quartiers autoconstruits spontanés possèdent une identité morphique urbaine.
Les quartiers autoconstruits spontanés possèdent une identité morphique urbaine distinctive.
La logique morphique des quartiers autoconstruits spontanés est tributaire des systèmes socioculturels des communautés qui les ont créés.
1. Détermination de l’identité morphique des tissus auto-construits spontanés
2. Détermination de l’identité morphique distinctive des tissus autoconstruits spontanés
3. Le sens de l’identité morphique des tissus auto-construits spontanés
La caractérisation morphique des tissus auto-construits spontanés à travers l’analyse morphologique fractale.
La mesure de la spécificité morphique des tissus auto-construits spontanés à travers une étude comparative avec les tissus planifiés et colonial.
Exploration du sens et de l’origine de la logique morphique des tissus autoconstruits spontanés à travers une étude comparative avec les tissus auto-construits spontanés traditionnels. 43
1. L’identité morphique des tissus auto-construits spontanés
44
La première partie
1. L’identité morphique des tissus auto-construits spontanés
La dimension fractale de correla0on D
Bouakal
Kechida
Parc-à-Fourrage
Z mala
2.5
2
1.5
1 0
100
200
300
400
500
600
Tissus
D
a
N
Dbord
δ
Is
Z mala
1.75
1.86
16
1.2
1.45
0.45
Bouakal
1.80
1.67
12
1.13
1.59
0.34
Parc-àfourrage
1.83
1.60
14
1.17
1.56
0.34
Kechida
1.63
3.06
17
1.18
1.42
0.50
Distance "ɛ" en pixels Bouakal
Kéchida
Parc-‐à-‐forage
Z'mala
Résumé des résultats issus des analyses fractales des tissus auto-construits spontanés. 45
L’IDENTITE MORPHIQUE URBAINE
LE SENS DE CETTE IDENTITE
Les tissus auto-construits spontanés sont des tissus de morphologie surfacique homogène avec une complexité interne importante.
se traduisant par la forme non géométrique des îlots et par les lacunes qui hiérarchisent le tissu comme « le cas de Kéchida et Z’mala ».
Les tissus auto-construits spontanés, restent néanmoins caractérisés par une compacité élevée.
La différence dans le nombre d’itérations étant essentiellement due aux caractères dimensionnels et hiérarchique propres à chaque système de circulation.
Les tissus auto-construits spontanés possèdent des morphologies dendriques « hétérogènes ».
Ce caractère morphique est principalement du à la forme des Oueds qui limitent généralement ce type de tissus et leur impose des bordures irrégulières ainsi qu’au caractère non géométrique de la construction.
La relation entre la surface et la bordure se traduit par le degré de rugosité qui a montré que les tissus auto-construits sont de morphologie rugueuse qui ressemble à la configuration fractale empirique du téragone. 46
47
2. L’identité morphique distinctive des tissus auto-construits spontanés La mesure de la spécificité morphique des tissus autoconstruits spontanés à travers une étude comparative avec les tissus planifiés, deux lotissements « Elboustane et Kemmouni » et un tissu colonial.
48
Le choix de ces trois tissus répond à plusieurs critères. Le premier est le critère historique , en vertu duquel, ont été choisis le tissu colonial, premier tissu de la ville et les deux lotissements parce que créés dans la même période que les tissus auto-construits spontanés. Ils ont été prévus pour freiner le développement de « Bouakal » vers le côté Ouest. Le deuxième critère est relatif à la fonction. Les tissus auto-construits spontanés et ceux choisis, ont la même fonction : habitat privé à partir du premier étage et commerce au rez-de-chaussée. Le troisième critère est celui du mode de production similaire. Si les tissus auto-construits spontanés sont auto-construits et auto-planifiés, les lotissements sont eux planifiés à l’échelle de l’espace urbain mais autoconstruits à l’échelle architecturale.
49
50
La deuxième partie
2. L’identité morphique distinctive des tissus auto-construits spontanés
La dimension fractale de corrélation
Tissu colonial“Stand”
Lotissement El-Boustane
Lotissement Kemmouni
2.5
2
1.5 0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
Tissus
D
a
N
δ
Is
Stand
1.80
1.80
25
1.71
0.26
El-boustane
1.82
1.66
20
1.75
0.22
Kemmouni
1.82
2.06
22
1.73
0.23
La distance ɛ en pixels Lotissement Elboustane
Lotissement Kemouni
Tissu colonial "Stand"
Résumé des résultats issus des analyses fractales des tissus planifiés. 51
52
La moyenne de la dimension fractale de corrélation
2.05 2 1.95
Tissus
1.9 1.85 1.8 1.75
La moyenne des dimensions fractales «
D»
La moyenne des facteurs de forme
«a»
Autoconstruit spontané
1.76
2.04
planifié
1.81
1.84
1.7 0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
La distance ɛ "pixel" La moyenne des D corr des tissus auto-construits spontanés La moyenne des Dcorr des tissus planifiés
Comparaison entre les moyennes des Dcorr des deux tissus auto-construits spontanés et planifiés.
53
Nombre d’itérations « N »
BOUAKAL
12
PARC-A-FOURRAGE
14
Z’MALA
16
KECHIDA
17
LOTISSEMENT KEMMOUNI
20
LOTISSEMENT ELBOUSTANE
22
TISSU COLONIAL –STAND-
25
25 Nombre d'itérations
Tissus
20 15 10 5 0 Tissus auto-construits spontanés
Tissus planifiés
Comparaison des tissus auto-construits spontanés avec ceux planifiés selon le nombre d’itération.
Les tissus auto-construits spontanés sont plus compacts que les tissus planifiés. Ils se caractérisent par un bâti dense avec moins de lacunes, où seuls les espaces libres des équipements augmentent le nombre d’itérations. La différence des résultats peut aussi s’expliquer par la différence de traitement de la voirie. Dans les tissus auto-construits spontanés, les espaces de circulation sont plus étroits que dans les tissus planifiés et sont souvent hiérarchisés en rue, ruelle et impasse. 54
Tissus Tissus autoconstruits spontanés
Tissus planifiés
Dbord corrélation Z’mala
1.2
Kechida
1.18
Parc-a-fourrage
1.17
Bouakal
1.13
Lotissement El-Boustane
1.05
Tissu colonial “Stand”
1.04
Lotissement Kemmouni
1.03
La moyenne
1.17
1.04
Les tissus auto-construits spontanés ont des valeurs plus diversifiées qui sont proches de 1.5, ce qui signifie un périmètre hétérogène. Les tissus planifiés ont des valeurs très proches avec une moyenne qui tend vers 1, ce qui signifie un périmètre très lisse. 55
1.75
Indice de dendricité
1.7 1.65 1.6 1.55 1.5 1.45 1.4 1.35 Tissus auto-construits spontanés
Tissus planifiés
Les degrés de dendricité des tissus planifiés se rapprochent de 2 révélant ainsi une situation faiblement dendrique et qui se réfère à un objet géométrique euclidien « δ= 2 ». Ceci est du au mode de planification rectiligne et régulier. Les degrés de dendricite des tissus auto-construits spontanés sont beaucoup moins élevés et décrivent une situation plus sinueuse. Ils se réfèrent à une logique du Téragone « 1 < δ < 2 ». 56
0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0
0.6 Lotissement Kemmouni Lotissement Elboustane Tissu Colonial Bouakal Parc à forage Z'mala Kechida Tissus planifiés Tissus auto-construits spontanés
Indicateur Synthétique de complexité
Indicateur synthétique de complexité
0.6
0.4
0.2
0 Tissus planifiés
Tissus auto-construits spontanés
Le premier groupe varie de 0.22 à 0.26. C’est celui des tissus planifiés. Il confirme le caractère euclidien de ceux-ci. Le deuxième groupe, celui des tissus auto-construits spontanés, varie de 0.32 à 0.50. Il est fait de tissus plus rugueux que ceux du premier type. 57
Tissu planifié
Tissu auto-construit spontanés
Degré d’homogénéité
Plus homogène
Moins homogène
Degré d’hiérarchie
Un comportement scalant moins stable
Un comportement scalant fluctuant
Degré de complexité
Moins complexe
Plus complexe
Degré de compacité
Lâche
Dense
Degré d’homogénéité de la bordure
Périmètre homogène
Périmètre hétérogène
Degré de dendricité
Bordure lisse
Bordure dendrique
Degré de rugosité
Moins rugueux
Plus rugueux
Logique euclidienne
Logique du téragone
L’identité morphique
Morphologie surfacique
Morphologie de la bordure
La logique morphique
Le degré de spécificité de ces tissus permet de vérifier dans quelle mesure l’identité morphique des tissus auto-construits spontanés est distinctive.
58
3. Le sens de l’identité morphique des tissus auto-construits spontanés
Exploration du sens et de l’origine de la logique morphique des tissus auto-construits spontanés préalablement dégagée à travers une étude comparative avec les tissus auto-construits spontanés traditionnels.
59
Deux tissus traditionnels, situés dans l’environnement de la ville de Batna et connus pour être les villages d’origine de beaucoup d’habitants de celle-ci, sont retenus. Il s’agit des agglomérations de Hidous et de Menaa.
60
La troisième partie
3. Le sens de l’identité morphique des tissus auto-construits spontanés 2 1.95 1.9 1.85 1.8 1.75
2
1.7 0
1.95
20
40
60
80
100
1.9
Agglomeration de Hidous
1.85 1.8 0
50
Agglomeration de Menâa
100
Tissus autoconstruits traditionnels
D
a
N
Dbord
δ
Is
Menâa
1.85
1.46
10
1.15
1.41
0.30
Hidous
1.75
1.80
06
1.24
1.60
0.48 61
62
la moyenne des dimension fractales surfaciques de corrélation
2.05 2 1.95 1.9 1.85 1.8 1.75 1.7 0
50
100
150
200
250
300
La distance ɛ en pixel La moyenne des D corr des tissus auto-construits spontanés "contemporains" La moyenne des D corr des tissus planifiés La moyenne de D corr des tissus auto-coonstruits spontanés traditionnels
Comparaison entre les moyennes des Dcorr des tissus auto-construits spontanés traditionnels, auto-construits spontanés contemporains et planifiés. 63
TISSUS AUTO-
rugosité
Degré de
dendricité
Degré de
d’homogénéité
Analyse des bordures Degré
compacité
Degré de
complexité
Degré de
d’homogénéité
Les Tissus
Degré
Analyses surfaciques
HIDOUS
1.75
1.80
06
1.24
1.60
0.48
MENAA
1.85
1.46
10
1.15
1.41
0.30
TISSUS AUTO-
BOUAKAL
1.80
1.67
12
1.13
1.59
0.34
CONSTRUITS
PARC-A-FOURRAGE
1.83
1.60
14
1.17
1.56
0.34
SPONTANÉS
Z’MALA
1.75
1.86
16
1.2
1.45
0.45
CONTEMPORAINS
KECHIDA
1.63
3.06
17
1.18
1.42
0.50
1.82
1.66
20
1.05
1.75
0.22
1.82
2.06
22
1.03
1.73
0.23
1.80
1.80
25
1.04
1.71
0.26
CONSTRUITS TRADITIONNELS
LOTISSEMENT ELBOUSTANE
TISSUS PLANIFIÉS
LOTISSEMENT
ET COLONIAL
KEMMOUNI TISSU COLONIAL
Les mesures fractales des tissus analysés. Les tissus auto-construits spontanés occupent un créneau entre les tissus autoconstruits spontanés traditionnels et les tissus planifiés. 64
Les Tissus
Degré
Degré de
Degré de
d’homogénéité
complexité
compacité
1.80
1.63
08
1.75
2.04
1.81
1.84
Degré
Degré de
Degré de
dendricité
rugosité
1.20
1.50
0.39
14
1.17
1.50
0.40
22
1.04
1.73
0.23
d’homogénéité de la bordure
Auto-construits spontanés traditionnels Auto-construits spontanés contemporains Planifiés et colonial
Les moyennes des mesures fractales des tissus analysés. Les résultats révèlent que l’identité morphique des tissus auto-construits spontanés traditionnels et contemporains est bien concordante. 65
Le sens de la concordance entre tissus auto-construits spontanés traditionnels et contemporain est le résultat de :
q La
bonne adaptation au terrain des deux tissus; q La même hiérarchisation des espaces de circulation « rueruelle-impasse »; q Les formes complexes des îlots qui peuvent s’expliquer par: Ø L es données historiques (l’auto-construit spontané «
contemporain » est apparu juste après le traditionnel); Ø Les données socioculturelles (le mode de vie); Ø Le mode de production.
66
67
1/ LES APPORTS SCIENTIFIQUES DU TRAVAIL DE RECHERCHE ELABORE
2/ LES RESULTATS CONTINGENTS
a) Apport théorique du mémoire
b) Apport méthodologique et paradigmatique du mémoire
c) Apport de connaissance
68
Objectivation et réalisation de ce concept. § Le degré d’homogénéité du tissu, mesurable via la dimension fractale « D » ; § Le degré de complexité du tissu, mesurable par le biais du facteur de forme «a»; § Le degré de compacité du tissu, mesurable grâce au nombre d’itérations nécessaires à la dilatation du tissu considéré ; § Le degré de dendricité de la bordure du tissu, mesurable moyennant l’indice de dendricité « δ »; § Le degré de rugosité du tissu, mesurable par le truchement de l’indice synthétique de rugosité « Is ». 69
Inauguration d’une nouvelle voie de recherche dans le champ des études urbaines algériennes en général et dans sa part relative aux tissus auto-construits spontanés en particulier.
Sortie des sphères sociologiques qui dominent la recherche urbaine algérienne.
70
La caractérisation objective de l’instance morphique du système urbain des tissus auto-construits spontanés. Celui-ci se distingue par :
Ø Un degré d’homogénéité moyen variant entre 1.75 et 1.83 ; Ø Un degré d’hiérarchie également moyen avec concordance des comportements scalants ; Ø Un degré de complexité important ; Ø Un nombre d’itérations élevé (12 à 17 itérations), symptomatique d’une morphologie compacte ; Ø Un degré de dendricité élevé indiquant une bordure hétérogène ; Ø Un degré de rugosité élevé qui implique une surface homogène et une bordure hétérogène correspondant à une logique du téragone. 71
La caractérisation morphique des tissus planifiés, à la fois coloniaux et contemporains, et des tissus auto-construits spontanés traditionnels.
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La caractérisation morphique des tissus planifiés § Un degré d’homogénéité important qui varie entre 1.80 et 1.82 ; § Un degré d’hiérarchie important où toutes les courbes de comportements scalants vont dans le même sens avec un minimum de fluctuations ; § Un degré de complexité moyen varie entre 1.66 et 2.06; § Un degré de compacité faible (20-25 itérations) et donc une morphologie lâche qui se traduit par la différenciation des traitements des espaces libres ; § Un degré de dendricité faible (1.71-1.75) qui se réfère à un objet géométrique euclidien et s’explique par le mode de planification rectiligne ; § Un degré de rugosité aussi faible (0.22-0.26) qui rappelle une forme euclidienne (surface homogène et bordure homogène). 73
La caractérisation morphique des tissus auto-construits spontanés traditionnels. § Le même degré d’homogénéité de surface qui varie entre 1-75 et 1.85. § Un moyen degré d’hiérarchie avec des comportements scalants peu f l u c t u a n t . § Un degré de complexité important qui se traduit par la forme non géométrique des îlots et par les lacunes qui les hiérarchisent. § Un nombre d’itération très élevé (06-10 itérations) symptomatique d’une m o r p h o l o g i e a s s e z c o m p a c t e . § U n
degré
de
dendricité important
(1.41-1.60).
§ U n moyen degré de rugosité qui varie entre (0.30 et 0.48). 74
Le travail ici entrepris se limite à l’étude de tissus auto-construits spontanés qui appartiennent à la ville de Batna. L’élargissement de ce corpus à d’autres tissus auto-construits spontanés qui appartiendraient à d’autres villes d’Algérie, donnerait plus de solidité aux généralisations auxquelles il aboutit.
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L’élargissement de ce corpus à d’autres tissus auto-construits spontanés qui appartiendraient à d’autres villes d’Algérie
Il est possible aussi d’élargir le corpus pour couvrir d’autre tissus coloniaux, planifiés ou traditionnels dans le but de contribuer à la connaissance et à la compréhension du phénomène urbain algérien.
Etudier autres aspects formels à l’échelle urbaine et même architecturale afin de contribuer à la constitution d’une connaissance, véritablement scientifique, des quartiers auto-construits spontanés des villes algériennes.
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