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les news
from LABRIOUT N° 23
l'actu en bref
Produire du lait animal et humain sans animaux ni humains
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Combattre les virus avec des compléments alimentaires
L'entreprise Wilk (auparavant Biomilk) située à Rehovot et spécialisée dans le lait cultivé a obtenu un brevet américain pour sa recherche en production de lait cultivé et de lait maternel à partir de cellules. Pour produire du lait humain et animal, il s’agit d’utiliser, de « cultiver » et développer des cellules mammaires dans des bioréacteurs. Les cellules proviennent d’animaux ou d’humains ; pour ces derniers, les cellules sont conservées lors de chirurgie de réduction mammaire.
Ce lait de synthèse qui est la réplique parfaite du lait d’origine animal ou humain pourrait être à terme proposé à l’industrie agroalimentaire pour être intégré dans leurs produits. Ce serait également une belle alternative pour les jeunes mamans souhaitant élever leur enfant au lait maternel sans allaiter. Pour l’heure à l’étape de développement, les premiers produits à entrer sur le marché seraient un fromage et du yaourt. Mais surtout, c’est une opportunité pour l’entreprise de cibler l’industrie du lait infantile qui devrait dépasser les 100 milliards de dollars d’ici 2026. Coca-Cola Israël, propriétaire de la coopérative laitière Tara, la deuxième structure de production laitière israélienne, qui détient 12 % de parts de marché, aurait même accepté d’investir un total de deux millions de dollars dans Wilk. D’autres entreprises s’intéressent à des processus de développement similaires, entre autres TurtleTree (Singapour) qui travaille sur la lactoferrine (protéine de lait infantile qui régule l’absorption de fer).
La FDA a approuvé la combinaison de trois compléments qui, combinés pourrait aider à combattre les virus à ARN causant rhumes, grippe et ...Covid notamment. Leur réplication serait en effet stoppée de façon spectaculaire lors de tests en laboratoire grâce au mélange de Zinc, de Cuivre et de flavonoïdes (contenus dans certains fruits). Le Pr Daniel Segal, de l’école de biomédecine de l’université de Tel Aviv, reste prudent et précise que l’expérience est probante actuellement in vitro et pas encore significative sur les humains vivants ; pour l’heure, sur des cellules de poumons humains, la réplication des virus à ARN est réduite de 50%. A terme, cette prévention à base de compléments alimentaires, si elle s’avère sure, serait moins couteuse que les vaccins.
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D’après Sources : Israël Science Info https://www.israelscienceinfo.com/ Inserm Time Israël
Du poisson de synthèse cultivé à des fins alimentaires
Wanda Fish, fondée fin 2021, développe des filets de poisson écologiques, savoureux et cultivés en laboratoire. Le domaine de l’agriculture cellulaire est la spécialité du Dr David Kaplan, professeur de génie biomédical, qui développe la propriété intellectuelle (PI) dans la culture de cellules de poisson et la production de produits d’origine animale à partir de cultures cellulaires. Wanda Fish souhaite ainsi encourager le développement de produits haut de gamme – des filets de poisson plus épais avec des tissus musculaires natifs et des tissus adipeux naturels provenant directement de l’animal. L’équipe de R&D de la start-up israélienne est dirigée par les Drs Daphna Heffetz, PDG et Malkiel Cohen, expert en cellules souches et en ingénierie du génome dans les domaines biomédical et agtech (technologie agricole). La société Wanda Fish (qui a choisi le mot
Wanda signifiant « merveille » en japonais et non en référence au film « « A Fish Called
Wanda ») s’est liée avec l’Université Tufts (Boston), pour produire des filets de poisson à base de cellules de plusieurs espèces de poisson, sans mettre en danger l’écosystème océanique, malheureusement endommagé par la pollution et la surpêche.
Un test pour détecter les inflammations intestinales
Aujourd’hui, les personnes qui présentent les symptômes d’une maladie intestinale inflammatoire doivent souvent subir une coloscopie, procédure invasive réalisée sous anesthésie. L’Institut Weizmann des sciences en collaboration avec le centre médical Sheba de Tel Hashomer pourrait offrir une alternative non invasive grâce à un test de selles (à peu près identique à celui proposé actuellement dans le dépistage du cancer colorectal). Ce test serait utilisé pour détecter la rectocolite hémorragique, la maladie de Crohn et aider à surveiller leur évolution, tout en permettant aux médecins de sélectionner le traitement le plus approprié pour chaque patient.
Le principe ? Les cellules excrétées de la muqueuse intestinale des souris et expulsées dans les selles restent en vie pendant plusieurs heures, c’est le constat des chercheurs du laboratoire du Pr Shalev Itzkovitz du département de biologie cellulaire moléculaire de Weizmann.
Le Dr Bella Ungar, gastro-entérologue au centre médical Sheba a dirigé l’étude, avec d’autres chercheurs de Sheba et Weizmann, et a analysé l’expression des gènes des cellules prélevées dans la muqueuse intestinale de patients atteints d’une maladie inflammatoire de l’intestin au cours d’une coloscopie.
Maman et smartphone = moins d’attention pour Bébé
Bien que cette nouvelle recherche de l’Université de Tel Aviv ait principalement étudié les mères, les chercheurs pensent que leurs résultats s’appliquent également aux pères. Lorsque les parents surfent sur Internet ou sont au téléphone, ils se consacrent à 25% à leurs bébés, le reste de l’attention est perdue. Ce constat pourrait s’arrêter là si l’étude ne montrait pas que cela pourrait nuire au développement du tout-petit et avoir des conséquences importantes et profondes. Une étude a ainsi examiné le lien entre les intérêts de la mère et de l’enfant.
On a demandé aux mères d’effectuer trois tâches : -parcourir une page Facebook spécifique et « liker » les vidéos et les articles qui les intéressent ; -lire des magazines imprimés et marquer les articles qui les intéressent ; - et enfin, jouer avec l’enfant pendant que le smartphone et les magazines étaient à l’extérieur de la pièce (jeu libre ininterrompu).
L’objectif : simuler des situations de la vie réelle où la mère doit s’occuper de son enfant, tout en consacrant une partie de son attention à son smartphone. Les interactions parent –enfant ont été enregistrées et quantifiées. Ils ont découvert qu’en dehors des cellules régulières constituant la muqueuse intestinale, les échantillons fécaux contenaient quatre types de cellules liées au système immunitaire associées à l’inflammation, parmi lesquelles des monocytes inflammatoires et des cellules T régulatrices. Au moyen d’algorithmes, ils ont identifié des modèles d’expression distincts, ou signatures d’ARN, des cellules de chaque échantillon. C’est ce qui permet d’identifier si une personne souffre d’une inflammation intestinale active et de mettre en place la thérapeutique adéquate.
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Les chercheurs de l’Université de Tel Aviv ont défini trois composantes de l’interaction mère-enfant :
1/ L’input linguistique maternel a été examiné en premier, c’està-dire le contenu linguistique que la mère transmet à l’enfant. Une entrée linguistique réduite entraîne une réduction du vocabulaire chez un enfant, même à l’âge adulte. 2/ Les échanges de conversation, c’est-à-dire le degré d’interactivité du discours. 3/ La réactivité maternelle a été étudiée, c’est-à-dire dans quelle mesure la mère répond aux sollicitations de l’enfant. Il s’agit d’une mesure de l’immédiateté de la réponse et de son impact. Par exemple, lorsque l’enfant dit « regarde, un camion », il n’y a pas de comparaison entre une réponse comme « oui, c’est bien » et une réponse comme « correct, c’est un camion rouge, comme celui qu’on a vu hier ». Cette mesure est à la base de presque tous les aspects du développement de l’enfant : linguistique, social, émotionnel et cognitif.
Résultat : Ces trois composantes de l’interaction mère-enfant étaient réduites d’un facteur de deux à quatre par rapport au jeu libre ininterrompu. Les mères parlaient jusqu’à quatre fois moins avec leurs enfants lorsqu’elles étaient sur leur smartphone. Leurs réponses étaient rapides mais réduites au strict minimum. La lecture de magazines à la place de l’utilisation du smartphone donne les mêmes résultats, mais les smartphones plus chronophages, représentent une menace plus importante.