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Question Taboue

ON SE DIT TOUT SANS TABOU

PAR JULIE TIMSIT À la rédaction, on parle de tout, simplement et sans tabou. Levée de voile sur des sujets personnels et intimes qui interrogent nos lectrices et lecteurs.

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l’ÉJACULATION fréquente des

hommes prévient-elle

le CANCER de la PROSTATE ?

Et si la prévention du cancer de la prostate se faisait sous les draps ?!

Le cancer de la prostate est le 1er cancer masculin. Même si son incidence diminue grâce à la surveillance et la prévention, on déplore encore un grand nombre de décès. Une méta-analyse a tenté de déterminer d’éventuelles associations entre le nombre de partenaires sexuels féminins, l’âge des premiers rapports, la fréquence d’éjaculation et le risque de développer un cancer de la prostate.

Les résultats de cette méta-analyse montrent que l’augmentation du nombre de partenaires sexuels féminins accroît le risque de cancer de la prostate.

En revanche, le recul de l’âge du premier rapport et l’augmentation de la fréquence d’éjaculation seraient associés à une diminution du risque. Au global, 21 études cas-témoins et une étude de cohorte ont été incluses dans les analyses (soit 55.490 sujets, 14.976 cas, et 40.514 témoins).

Pas trop de partenaires

La mise en évidence entre le nombre de partenaires sexuels féminins a été confirmée, ainsi que l’âge du premier rapport sexuel et le risque de cancer de la prostate. Ainsi, chaque palier supplémentaire de 10 partenaires sexuels féminins était associé à une augmentation du risque de cancer de la prostate de 10%.

Comment s’explique cette protection ?

Les auteurs évoquent plusieurs explications à ces associations. D’un côté, une activité sexuelle accrue pourrait favoriser l’activité androgénique et le risque d’exposition aux MST qui augmenteraient le risque de cancer de la prostate. D’un autre côté, une fréquence élevée d’éjaculation permettrait l’élimination de certaines substances carcinogènes par le fluide prostatique ou de freiner le développement de cristalloïdes intra-luminaux prostatiques, liés au cancer de la prostate. Prudence, le risque de cancer de la prostate ne doit pas être lié évidement à ce seul critère, les facteurs génétiques, le mode de vie, le régime alimentaire ou encore l’hygiène du sommeil pourraient majorer le risque de cancer de la prostate.

Plus un homme éjacule fréquemment, plus le risque diminue

De même, une fréquence modérée de 2 à 4 éjaculations par semaine soit environ 12 fois par mois était significativement associée à une diminution de 9% du risque de cancer de la prostate.

Une étude de 2016 précise ce qu’on entend par «fréquemment»

Cette étude, qui a suivi 32 000 hommes de 1992 à 2010, indique que les participants qui déclaraient éjaculer au moins 21 fois par mois étaient 19 % moins susceptibles de développer un cancer de la prostate que ceux qui avaient éjaculé 7 fois par mois ou moins. Ces chiffres se vérifient d’autant plus dans la tranche des quadragénaires. Alors, messieurs, profitez-en pour faire de la prévention sans même quitter votre lit!

Sources : https://www.univadis.fr/viewarticle/activite-sexuelle-et-cancer-de-la-prostate-du-nouveau-626576

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