A. G U I L L E V I C & P. LE GOFF
G rammaire
Bretonne
G
R
A
M
M
A
I R
E
B
R
E
T
O
N
DU
D I A L E C T E
D E
V A N N E S
N
E
Grammaire B R E TO N N E DU
Dialecte de Vannes PAR
A.
GUILLEVIC &
P.
LE
GOFF
D E U X IÈ M E ÉDITIO N
VANNES L IB R A IR IE LA FO LYE FRÈRES 1912
DES M Ê M E S AUTEURS
Exercices bretons, etc., Lafolye, Vannes
2 25
Corrigé des exercices .................................................... 1. 25 Vocabulaire breton-français et français-breton.
. . .
3
»
LETTRE DE MONSIEUR JÉGOUZO AUX AUTEURS DE LA G RAM M AIRE BRETONNE
Vannes, le 6 janvier 1902. Mes chers confrères,
Votre Grammaire bretonne du dialecte de Vannes accuse un travail considérable et une connaissance peu commune de notre idiome. Pour la composer, vous avez mis à profit les savants travaux publiés depuis quelques années sur la langue celtique. Vous avez pu de la sorte tracer des règles claires et sûres et donner à notre orthographe bretonne, jusqu’ici un peu flottante, un caractère plus fixe et plus logique» Tous les bretonnants vous devront une vive reconnaissance. Désormais l ’emploi d’une orthographe uniforme facilitera singu lièrement la tâche de ceux qui écriront dans notre vieille langue ; les Fidèles, de leur côté, auront l ’avantage de voir, dans les livres de religion et de piété, les mêmes mots toujours écrits de la même manière, et de trouver dans ces livres le breton classique vannetais, qui est parfaitement compris dans toutes les paroisses. Veuillez agréer, mes chers confrères, avec mes bien sincères félicitations, l ’assurance de mon entier dévouement. JÉGOUZO,
vie. gén.
PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION
Monseigneur L ajtieule ayant créé un cours de breton au Grand Séminaire de Vannes, il devenait nécessaire de faire une gram maire méthodique à laquelle on pût adapter des exercices bretons gradués : c’est cette grammaire qui paraît aujourd’hui. Nons tenions à remercier ici tous ceux qui üous ont aidés dans notre travail : M. Jégouzo, vicaire général, dont la bienveillance a été sans bornes : M. Buléon, curé-doyen de Bignan, et plusieurs de nos confrères, qui nous ont fourni des renseignements pré cieux ; M. Vallée, de Saint-Brieuc, le zélé directeur de Kroaz ar Vretoned ; enfin, d’une façon spéciale, M. Ernault, professeur à la Faculté* des Lettres de Poitiers, qui, après avoir revu notre manuscrit, a écrit pour ce livre une intéressante Introduction. Voici la liste des principaux ouvrages dont nous avons fait notre profit : Grammalica Cellica , de Zeuss et Ebel ; Etudes grammaticales sur les Langues Celtiques, de M. d’Arbois
de Jubainville ; Chrestomathie bretonne, de M. Loth ; Glossaire moyen-breton , de M. Ernault : Lexique étymologie du Breton moderne, de M. H e n rf ; Grammaire bretonne, de M. A.-M. Le Bayon ; Revue Celtique.
PRÉFACE
V tll
On n’a eu garde de négliger ni les Jivres écrits en breton, ni cette source vivante qui est le peuple. Les sous-dialectes vannetais, dans le Morbihan, peuvent se ramener à quatre groupes dont les centres respectifs seraient Pontivy, Vannes, Lorient et Guémené. Les deux premiers groupes forment ce qu’on appelle le haut-vannetais, les deux autres le bas-vannetais. Nous avons suivi généralement l ’usage des paroisses voisines de Vannes, mais nous n’avons pas hésité à nous en écarter toutes les fois que nous avons constaté un usage plus général ou plus conforme à la tradition. Il reste sans doute dans cette grammaire bien des imperfec tions et des lacunes ; ce sera nous faire plaisir et nous rendre service que de les signaler. A. Guillevic.
P. L e Goff.
INTRODUCTION
É T U D E SUR LE S D IA L E C T E S BRETO NS
La langue dont les auteurs de cette grammaire ont, avec un soin si consciencieux, étudié et fixé les traits essentiels, est le breton de Vannes, tel qu’on le parle surtout aux environs de la; ville; tel aussi qu’on peut facilement l ’écrire et l ’entendre dans toute la partie bretonnante du Morbihan : ce qui serait souhai table à tous égards. A côté de ce haut vannetais classique, il existe nombre de sousdialectes, de variétés et de sous-variétés vuîgaires du même idiome, comme il y a en France une foule de patois de même origine que le français. Pour donner une idée des principales variantes du parler vannetais, nous allons citer ici (avec quelques changements, destinés surtout à uniformiser la transcription), un passage de la parabole de l ’enfant prodigue, « Mais le Père d it à ses serviteurs : Apportez vite sa plus belle robe, et l ’en revê tez ; mettez-lui un anneau au doigt et des souliers aux pieds. » (S. Luc, xv, 22) 1° dans un texte publié à Lorient en 1818 (voi|* Revue Celtique, xi, 184, 185) ; 2° en langage de Sarzeau, avec va
X
INTRODUCTION
riantes de Saint-Gildas de Rhuys (Rev. Celt., m, 49) ; 3® en lan gage des environs du bourg de Batz, presqu’île du Croisic, LoireInférieure (Rev. Celt., m, 231) ; 4° en bas vannetais de Guémenésur-Scorff ; 5° en haut vannetais de Houat, avec variantes d’Hœdic ; 6° en langage de l ’île de Groix ; 7° en langage de Locmaria, en Belle-Ile (J. Loth, Chrestomathie bretonne, 373-380) ; 8° en haut vannetais de Noyal-Pontivy (M. Jégouzo, manuscrit) ; 9° en van netais classique, comparer l ’excellente Histoér santél de M. l ’abbé Buléon, p. 106 (les deuxn finales s'écrivent d’ordinaire n). 1. Nezen en tad e laras d’i serviterioñ : Digasset dehoñ proñtemafit i señtur ketañ a laket h i ar i dro; arlerh lakeit u r bizeu ar i zern a botteu en i dreit. 2. Mé en tad due laret (en tad a laras) d’i hoskor : Digaset i vraùan sé ha djuchket-ei d’ou : ha lakei’ t ’ou eur bizeu ar i viz, ha botteu in i drueid. 3. Hag en tad a la r keñt-er-keñt d’hi vitieoñ : Douenet kim at dêheoñ hi geteñ-sè, hag èr fardet el potr an ti, laket dëheofi u r bezeo ar hi veis, ha beto le ir abar hi drèdeo. 4. Meid en tad e laras t ’i veùeiiañn : Digase’ bioñn i zé getaoô ha guisket i dehofin, ha laked or wèlen ar i viz, ha botow en i dreid. 5. Mès en tad e laras d’é wazét (wazièt) : Digasset biañn é sé a ùéh-aral ha guisket i dihou (gësket i dehoñ) ; digasset u r bizéù de lakat doc’h é viz, ha boteù de lakad en é dreid (in i dreideu)*. 6. Mès en tad e laras d’é vévelli : Kasset fonus é zai kétaofi ha guisket i dehoñ, ha laket our bézew ar é véz, hag our bwetew en é dreid. 7. Mes en tad é lar di wazet : Desset tim at é zé kétaoñ, ha guchet i déhéon, ha laked eur bézew ar é véz, ha botew laer en i dreit. 8. Mes en tad e laras d'i ùeùeleu : Degaset fonnab i sei vraùan, ha guesket hi dehoñ ; ha lakeit eur olen ar i viz ha boteu lé r en i dreueit. 9. Mes en tad e laras d’é veùelion : Dégaset fonnabl é sé vraùañ ha gusket hi dehou : lakeit u r bizeu ar é viz, ha boteu én é dreid.
Les divergences de ces textes tiennent, soit à la phonétique ou traitement des sons, soit à la morphologie ou traitement gram« matical des mots, soit au vocabulaire ou choix de ces mots.
INTRODUCTION
XI
Les différences de prononciation sont plus grandes en réalité qu’elles n’apparaissent dans l ’écriture, une notation simple ne pouvant rendre exactement, par exemple, toutes les nuances qui affectent les voyelles : quantité, timbre, nasalisations à des degrés divers, accent, etc. Les changements les plus importants qu’on remarque dans les précédents exemples sont ceux de e en i, de i en ei, de et en iet, et de gu en dju (ou quelque chose d ’approchant). Les différences grammaticales se trouvent, au contraire, exa gérées dans des spécimens de cette nature : les traducteurs s’y servent naturellement des formes préférées dans leur village, mais cela ne veut pas dire qu’à l ’ombre de leur clocher d’autres expressions plus communes ne soient pas comprises aussi, et même employées à l ’occasion. Tel est le cas de en tad a taras , le père dit, à Sarzeau ; en tad a boue lareit (pour en doé laret) dans le sous-dialecte de Batz, etc. I l en est de même pour le vocabulaire ; c’est sur ce point, d’ailleurs, que se fa it sentir surtout l ’influence personnelle du traducteur, qui dispose à son gré des ressources de sa langue. A. la place de i hoskor ses serviteurs, on dit également i oaziet à Sarzeau et à Saint-Gildas, etc. € est aussi en ^pareille matière que les variétés locales peuvent et doivent exercer une heureuse action sur la langue cultivée, et enrichir le style des écrivains. Ceux-ci auraient to rt d'employer trueid ou trèdeo pour treid pieds ; mais en remettant partout en honneur le bon vieux mot goskor serviteurs, gens de la maison, ils mériteraient bien de leur langue, qui ne doit pas faire fi de ses ressources légitimes, ni se montrer , comme on l ’a dit de la langue française, « une gueuse fière ». Le breton vannetais est, comme on sait, un des quatre dialectes de l ’armoricain ; les trois autres ont plus d’affinités entre eux, bien qu’il se rapproche assez d’une subdivision duÉcoraouaillais Voici, à titre de comparaison, le texte précédent : 10° en haut
xn
INTRODUCTION
cornouaillais du Faouët, Morbihan ; 11° en cornouaillais de Berrien ; 12° en trécorois du Goello : 13° en léonais de Landerneau (Chrestom. B re l., 365-372). 10. Meïd en tad e larè d’i véoien : Digasse’ bion i zé getañn, ha guisket i d’aoil, ha laket or walen a’ i vis hag or botow en i dreid. 11. Mèd an tad e laraz d e vévèlien : Digaset buan é zé genta a guisket ’naoft ganti, ha laket eur walen deuz é viz a boutou deuz é dreid. 12. Hogen en tad e laraz d’é véñvéien : Digaset buen i zéien gentañ a gwisket i d’an, a laked u r walen war i viz, ha boto’n i dreid. 13. Hogen an tad a lavaraz d’é vévèlien: Digasit buan é zaé genta, ha guiskit i d’ezafl ha la k it eur walen ouc’h é viz a boutou en é dreid.
C’est principalement dans le traitement des z que les dialectes bretons diffèrent entre eux. Le léonais prononce uniformément z, d’anciens s, d’anciens dh (Ih anglais doux) et d’anciens th (th an glais dur) : gwaz serviteur, skoaz épaule, kaz, chat. Le cor nouaillais et surtout le trécorois suppriment le second de ces sons : gwaz, skoa, kaz. Le vannetais supprime le second, et change le troisième en h : goazy skoé, kah. Ce dialecte a plus de tendance que les autres à la simplification grammaticale ; c’est ainsi qu’il a réduit considérablement le nombre des terminaisons d’infinitifs. Son vocabulaire, d’une variété remarquable, a seul gardé un assez grand nombre de mots anciens perdus ailleurs, comme a zivout au sujet de, etc. Ces divisions dialectales sont aujourd’hui bien plus tranchées qu’autrefois. On n’en retrouve que difficilement des traces dans les documents du breton moyen, au XV Ie siècle. Voici un essai de traduction du texte précédent dans la langue qu’on écrivait alors, au moins dans la plus grande partie de la Bretagne [Rev. Celt.f XI, 195) :
X III
INTRODUCTION
14. Hoguen an tat a lauaras de meuelou : Digaczet buan e sae quentaff ha guisquit y dezaff ; ha lequet (lyquit) un goalenn (besou) oar e bes (bis) ha botou en e treit.
L ’écart avec le breton actuel était moins grand qu’il ne paraît à première vue, parce que l'écriture ne tenait pas compte de mu tations initiales qui se faisaient pourtant dans la prononciation. En remontant au delà du X e siècle, on arrive au vieux breton armoricain, qui nous est connu très imparfaitement. Mais ce vieil armoricain, qui a été apporté par les émigrés de la GrandeBretagne, dérive du vieux brittonique, qui a laissé dans l ’île deux descendants : l ’un, le comique, très ressemblant au breton de France, s’est éteint il y a plus d’un siècle ; l ’autre, le gallois, est encore vivant, Dieu merci, et bien vivace, parce que ceux qui le parlent le conservent et le cultivent avec un zèle éclairé, que leurs frères d’Armorique, vannetais et autres, feront bien de prendre pour modèle (1). E . E rnault.
(1) Voici le texte précité de Saint Luc, dans la langue que les Gallois écrivent et lisent d’un bout à l’autre de leur pays (dd — dh ou z doux, th — th ou z dur, voir plus haut), A’r tad a ddywedodd w rth ei ’weision : Dygwch allan y wisg oreu, a gwisgwch am dano ef, a rhoddwch fodrwy ar ei law , ac esgidiau am ei draed.
LE DIALECTE DE VANNES COMPARÉ (I)
I. — LES AUTRES DIALECTES ARMORICAINS.
Lé dialecte de Vannes se présente à nous avec un ensemble de traits si particuliers, une physionomie si caractérisée et si dis tincte qu’il forme un groupe linguistique à paft, nettement séparé de tous les autres groupes bretons. Quelles sont les différences qui le séparent des autres dialectes ? On en remarque dans le système des voyelles et dans celui des consonnes. Les plus profondes sont dans le vocalisme et sont dues, en général, à Yacceni. 1° Dans les dialectes du Léon, Cornouaille et Tréguier, l'ac cent est en général plus marqué et plus intensif qu’en vannetais, et n’est pas à la même place ; il est plus souvent sur la pénultième, tandis qu’en vannetais, surtout en haut-vannetais, i l affectionne la dernière, d’où entre le vannetais et les autres dialectes, dans chaque mot et pour chaque syllabe correspondante, des diffé rences de timbre et de quantité extrêmement sensibles. léon. corn. corn.
m ércherj
o/ern, breuder,
haut-vann. — —
merhér, overén, bredér,
bas-vann. — —
merhier. ovren. breder.
Ce sont souvent les voyelles accentuées et par conséquent allongées dans les autres dialectes qui sont atones, et par contre(1) Les lignes qui suivent sont extraites en grande partie de divers articles publiés par M. Loth, aujourd’hui professeur au Collège de France. Cet exposé lui-même a été revu par M. Loth, en ce qui concerne le haut-vannetais, le bas-vannetais, le breton de Quiberon.
XV
LE MALEGTE DE VANNES
coup plus ou moins abrégées et assourdies dans le dialecte de Vannes. 2* En dehors de l ’influence de l ’accent sur les voyelles on re marque encore les faits suivants : Les voyelles fermées dans les autres dialectes le sont encore plus en haut-vannetais. e fermé devient i : beo, biù ; evar ivet ; eno, inou ; énor, inour ; redek, ridek. o fermé devient ou (c’est un tra it commun au haut-vannetais et au dialecte du Goello) : ho, hou; zo, zou; m>o, revou ; éno, ineu. a)
b) Le son eu des autres dialectes remontant à a long, vieux breton, devient en haut-vannetais e fermé : breur , brér ; leur , lér. c) -ôw- vieux breton (moyen breton -aou) devient en léonais -ou y en haut-vannetais -eu (bas-vannetais -aou) : golou , goleu ; genou, génen ; et au pluriel, tokou, tokeu. d) -aeth, -aez du moyen breton est devenu en léonais eaz qui
se réduit ordinairement à ez, en cornouaillais et en trécorois ez, en haut-vannetais eah et eh. léon.
—
leaz, corn. santelez —
tréc.
—
lez, santelez,
vann.
—
leah, leh. santeleah, -eh.
-aer provenant du moyen breton -azr ( a ir, -adr anciens), est généralement réduit en vannetais à èr : *
m. br. arazv, — lazr,
léon.
—
a ra r,a la r, laer,
vann.
—
arèr» alèr.
laer, 1èr.
e) Devant m, n, la voyelle e devient en vannetais a : kefniden, kaniveden ; bemdez, bamdé : largentez, larganté ; menez, maliné. — Mais le haut-vannetais conserve la terminaison ancienne - on : ejenn, éjon (gall. eidion) ; kelion, kelion (gald. eylion ) ; de même dans le pluriel en -ion ; kristénien , kristénion.
XVI f)
LE DIALECTE DE VANNES eff moyen breton (v. breton -em, quelquefois - eb) devient en
haut-vannetais -ean, -an : m. br. adreffy —
léon.
eff y
—
adre , adreñ , heñ,
vann. —
ardran. ean.
3° Consonnes. a) Le vannetais remplace s et z des autres dialectes par h { = c'h) lorsque s et z représentent la spirante dentale sourde (th) du vieux breton (th gallois actuel, analogue au th dur anglais).
v. breton la ith , léon. leaz, corn. tréc. lez, vann. leah, leh. gallois caethy — keaz, — — keZy — keah, keh. b) d final ou intervocalique de l ’ancienne langue devient z en
léonais, disparaît dans les autres dialectes. v. armor. / id , léon. feiz} corn. tréc. vann. fé. gallois carennydd, — karantez, — — — karanté. c) Un ancien w devient o ou v dans le dialecte du Léon, o formant une syllabe distincte après une consonne, et faisant diphtorigue avec une voyelle ; le vannetais a ù, c’est-à-dire u consonne ; m aro, marVy marù ; ôeo, bev, biù. IL
— LE BAS-VANNETAIS.
On comprend sous le nom de Bas-Vannetais la portion la plus occidentale du Vannetais, la zone comprise entre le cours de l ’Ellé et celui du Scorff, en y rattachant une bande de terrain plus ou moins étendue, d’une largeur de une à deux lieues en moyenne, sur la rive gauche de cette dernière rivière. — Le bas-vannetais a avec le haut-vaimetais deux traits de ressemblance qui les séparent nettement des autres dialectes : le traitement de la dentale spirante sourde (th gallois), et le fait que l ’accent n’est pas régulièrement, comme dans les autres dialectes, sur la pénultième.
LE DIALECTE DE VANNES
X V II
i® Pour l ’accent, le bas-vannetais n’a pas une prédilection aussi marquée pour la dernière syllabe actuelle que le haut-vannetais ; il n’a pas non plus de préférence pour la pénultième comme dans les autres dialectes ; il est plus mobile et moins intense que partout ailleurs. De là une assez grande divergence dans la quantité et le timbre des voyelles. La pénultième étant accentuée fortement et intense en Cornouaille est sonore, la dernière non accentuée est souvent sourde. La pénultième étant non accentuée en haut-vannetais est assourdie (il s’agit de e), tandis que la dernière est sonore. Le bas-vannetais accentuant très peu a souvent sourdes la pénultième et l'ultième. corn, brézel, haut-vann. brezél, bas-vann. brezel. — mécher, — mechér, — mecher. 2° V oyelles.
a) a bref du haut-vannetais est devenu souvent è, surtout devant l : diùachel, diùèchel ; goaskein, goeskein ; goal, goel ; nitra, n itrè ; petra, petrè ; dillad, d ille d ; kementral, kementrel ; perak, perek ; dirak, direk ; benak, benek (1). b) -av (-am ancien) -an, -on ne sont pas réduits à une voyelle nasale : ils sont suivis d’un ù ou d’un n : ardran, adraïiù ; klan, kla n ù ; intan, in ta n ù ; ran, grenouille, rañn ou raon ; nan, faim, nañn ; bean, vite, bioñn ; Ion, loñn ; unan, inoñn. Cf. nean, nenù ; inean, inañü ; kriù , krean, kreñù ; prean, prèu, preñù. c) A. e provenant de o long vieux breton (a long vieux celtique) correspond en bas-vannetais eu, comme en léonais, en cor nouaillais et en trécorois * brér, breur ; ér, eur ; genvér, geneur ; lard té, la rd teu ; med, meud ; adréz, adreuz ; ké, keu ; béein, beuein ; mélein, meùlein. d) La diphtongue -eu (vieux-breton - ôv -) est remplacée par -aou : leu, laou ; cheleu, chelaou ; lezeuen, louzaouen ; keneuen, ka (1) Cette altération ne se produit pas partout. A Guidel, on dit dihaskel, goaskein, nitra , kementral, etc.
X V III
LE DIALECTE DE VANNES
naouen ; kreu, kraou ; déheu, dehaou ; et dans les p lu rie ls, tadeu, tadaou ; mammeu, mammaou ; kroézieu, krôéziaou ; tre u , traou. e) La diphtongue au (ao) est remplacée par o long (son du m ot français eau) : h ia u l, hiol ; ja u , jo ; fa u t, fo i ; kauz, koz. Cf. peur, p o r (et paor) ; deur, dor (et daor). f ) En haut-vannetais e ferm é devient i , o ferm é devient ou ; en bas-vannetais une voyelle fermée ne devient pas plus fermée : biù, béù ; rid e k , redek ; tiù , tenu ; stiren, steren ; iv e t, évei ; hou, hous, ho (invar.) ; zou, zo ; revou, revo ; Pantekoust, Paniekost. g) Le suffixe du p lu rie l -ion devient -ia ñ n , et plus près de la Cornouaille -ien. I l fa u t rem arquer encore les form es suivantes : ean, yon ; in d , hè ; anehou, anehon (on français) ; d ’emb, d’ivn ; ahanamb, anom ; un (a rticle ), oñn ; hun, h u r (pronom ), hoñn, sporadiquem ent hor. 3" Consonnes. a)
Comme en haut-vannetais st se prononce cht ; asten, asten (pron. achten) ; — sk devant e bref, i, m, se prononce ch : s k u ille in , c h u ille in , chuille in ; feschen, fechen, fechen. — Le A: palatal remplace le groupe t i devant une voyelle : tre s tié r (pron. treskje r), — G utturale palatale : ketañù, g et hoñn ; g u ttu ra le dure : d ig o r, p iko l, d'er gér, à la m aison. b) Les groupes i l l , l i (ly ) sont remplacés p a r i consonne (y) ; -rhe-, -Ihe-, par - rhye-, - Ihye — d illa d , d ille d (pron. diyed) ; s a ille in , zaillein ( jro n . zayein) ; h ib il, h ib ill (pron. hibiy). — m elion, meyañn ; digelionein, digeyañnein. — goürhemen, gourhyemen ; merhed, merhyed. — golhed, golhyed, goyed. g) s in itia l devient z : — sant, zant ; suhun, zuhun ; sadorn, zadorn, zedorn ; senteinr zentein.
LE DIALECTE DE VANNES
X IX
f in itia l devient v en construction syntactique : — fetén, er vantan ; fest, er vest. L’emploi de ch pour j est un fait d’assimilation consonantique : — jo t, chot ; jiboésaour, chiboésaour ; loj, loncli ; chanjet, chanchet. Remarque. — Le haut-vannetais a une tendance à employer
le suffixe ein comme forme principale de l ’in fin itif dans tous les les verbes qui n’ont pas leur radical en a. En bas-vannetais les suffixes de l ’in fin itif sont bien plus variés et mieux conservés. I I arrive aussi qu'on emploie comme in fin itif le radical pur sans suffixe : chonjein on chonjal, jo n ja l ; stléjein ou stléjal, s k le ija l ; goaskein, goeskat ; skopein, skopat ; m irein ou m iret, m iro u t ; kuhein, kuhet ; plijein, p lijo u t ; talvein, ta lo u t ; galùein, gerùel ; gañnein, genel ; lammein, lemel, lemer ; taulein, turel, toler ; gourvéein, gourvo ; nahein, nah ; keaig ou kenigein, kanit. Souvent les verbes prennent dans leur conjugaison les formes des verbes en a (aat ) : me gousk, me gauska ; me gouskou, me gouskei ; — me zisko, me ziskoa (je montre) ; me dro, me droa. i - *’
•' S
v
I I I . — LE BRETON DE QÜIBERON.
Le lhaut-vannetais se scinde en deux groupes très différents qu on peut appeler groupe maritime et groupe intérieur (e n A rv o r hag en Argoed). Le groupe maritime comprend la côte est, c’està-dire la presqu’île de Rhuys, le golfe du Morbihan avec les îles d’Houat et d’Hœdic, la presqu’île de Quiberon avec des traits ua peu atténués jusqu’à l ’embouchure du Blavet (1). A l ’intérieur les traits les plus saillants de ce groupe ne se rencontrent plus au nord de Vannes ; ils paraissent acquérir leur maximum d'inten sité à Quiberon même. (1) Le breton de Batz , dans la Loire-Inférieure lu i est étroitement appa renté. Le breton de l'île de Groix« s’y rattache aussi, malgré de notables dif férences, par des affinités particulières.
XX
LE DIALECTE DE VANNES
Les traits caractéristiques du breton de Quiberon sont les suivants : L V oyelles.
1° Les voyelles fermées dans les autres dialectes, ou au moins en haut vannetais, deviennent encore plus fermées. a) e fermé à la fin des mots devient i : karanté, karonti ; mafiné,
moñni ; Doué, D ui ; adoé, a d u i ; mé, m i ; té, ti. e fermé à la fin d’une syllabe : me gemérou, me gemirou ; perak, p ira k ; penaus, pinaus. b)
c) e fermé devant une consonne finale : amzér, amzir ; splandér, splandir ; bed, b id ; dén, din ; séh, sih ; ihuél, ih u it ; izél, izil. d) o fermé devient ou : bro, brou ; tro, trou ; mor, mour. (a fer mé tend à o : karanté, karonti ; mañné, moñni a ;. 2° Devant e (sortant de e bref), les consonnes deviennent pala tales c’est-à-dire se font suivre d’un i consonne. a) moéreb, moarieb ; loñned, loñnied ; moged, moagîed ; merhed, m irhied; nandeleg, nandelieg ; kazeg, kazieg ; ridek,
ridiek. b) Devant m, n final ( n non nasalisé), la voyelle e devient ia : pemp, piamp ; azen, aziann ; overen, oaviriann. Remarque I. — Les diphtongues anciennes réduites à un son simple échappent au phénomène de la palatalisation : leh ( leah) la it ; santeleh ( santeleah) ; k tr (kaer) ville ; lèr (laer) voleur • halén (vieux-comique haloin) ; Kiberén (Keberoen), (1) Rhuts, K a ra n ti, me gem irou, p ira k , splandir, bid, brou. Mais dén, séh, ihuél, izél. Carnac, Belz. Usage moins fréquent qu’à Quiberon de i pour e non final : on dit k a ra n ti, me g e m iro u , splandér, ih u il, iz il, b ro u ; mais perak, penaus. dén, bed.. Plouhinec, R iantec. K a r a n ti, splandir, *ihuil, iz il, brou ; — me gemérou, perek, penaus, dén, bed. ,
XXI
LE DIALECTE DE VANNES
Remarque II. — I l en est de même de e provenant de o long vieux breton : pennek, talekr hirded, brasted, m a rù é l, santé 1. Remarque III. — Il en est de même, par exception, des mots klinùed , kale t , des participes en -et comme karet et des collectifs
en -eg, comme segaleg, irvineg (1). 3° o long (fermé) se diphtongue en ouo , o bref (ouvert) en oa. A) dén koh, din kouoh ; dor, douor : eskob, iskouob ; askorn, askouorn.
koh treu, koah tre u ; lost, loast ; overen, o a viria n n ; logoden, louogoadiann (2). b)
r
4° e devient ia quand il est nettement ouvert, c'est-à-dire devant deux consonnes dont la première est /, r, s, devant ù : dimerhér, d im ia rh é r ; fest, fia s t; est, iast ; koutel(-tell), k o u iia l ; mantel(-tell), m a n tia l; blèu, bliaù \3), En dehors de ces caractères distinctifs, on peut signaler les suivants : a) i long final devient ei : ni, nei ; hui, huei ; brazoni, brazonei ; hoari, hoarei. b)
i suivi de k, g , ch, j devient é fermé en syllabe finale, e sourd
ailleurs: mabig, mabég ; chervij, chervéj; digor, d e g o r ; pikol, peko{. (1) R huys ; Moérieb, mogied, nandelieg. — E devant m ,n , ne devient pas ia mais ie : azien, ovirien, piemp. — On dit liah, santelîah. Garnac ,B elz . fin e se se diphtongue pas ’.moged, kazeg, azen;par exception : piemp. — On dit liah à Garnac, mais santeleh. Plouhinec, R iantec . E ne se diphtongue pas. On dit leh, santeleh. {%) Ce développement de o en ouo, oa ne se retrouve pas ailleurs, sauf à Carnac dans certains mots : askouorn, koah treu, loast. v (3) R huys. la dans certaines positions : m antial, bliaù, kandiarù, ne viarn ket; m ais fiest, feniestr. Garnac , Belz . Mantel, kenderù, ne vern, fest. Cependant bliaù, miaù. Plouhinbc, R iantec. Mantel, fest, blèu, mèu.
X X II
LE DIALECTE DE VANNES
c) é sortant de o long vieux breton a pour équivalent eu comme en bas-vannetais : brér, breur ; lér, leur, aire à battre » sked, skeud, ombre (1). II. — Consonnes. 1* Après une voyelle palatale (e bref), la gutturale devient palatale comme dans tout le haut-vannetais : degor (pron. degjor) ; pekol (pron. pekjol) ; begali (pron.) begjali. 2° f devient parfois v en construction syntactique, et v (précédé autrefois d’une spirante) se renforce en f : er fetén, er vantan ; hé fen, hé ven ; me fîsked, me visked ; — é vou ér gér, é fou ér gér', ret é ma veint kastiet, ret é ma feint kastiet (2).
Cf. Le dialecte de Vannes, par M. Loth. Bulletin archéologique de € Association bretonne, X I, p. 38. Remarques sur le bas-vannetais, par M. Loth. Revue celtique, V II, p. 170. Le breton de Quiberon, par M. Loth, Revue celtique, X V I, p. 323. Le dialecte vannetais de Sarzeau, par M. Ernault. Revue celtique, I I I , p. 49 et 232.. Etude sur le dialecte breton de Batz, par M. Ernault. Mémoires de l’Association bretonne. Etudes vannetaises, par M. Ernault. Revue Morbihannaise. M
(1) R huys. Brér, lér, sked, med, mélet. Garnac; B e l z . &ror, lor. Plouhinec, R iantec . Breur, leur, meulet. Dans toutes ces localités, nei, hoarei, mabég, chervéj. (2) R huys. Begjali, bugad {g dur). Carnac, B elz . Begjalé, bugad (g dur). Plouhinec. Begjalé, begjad. Assez généralement hé ven, me vesked.
,
GRAMMAIRE BRETONNE *
P R E M IÈ R E P A R T IE
ÉTUDE DES MOTS
E C R IT U R E E T P R O N O N C IA T IO N L’alphabet du breton vannetais est ainsi composé : a, b, o, d, e, f, g, h , i, j , k , 1, m , n, o, p, r , s, t , u , v , z. VO YELLES i. — Voyelles pures. — Il y a en breton sept voix ou voyelles pures qu’on peut grouper ainsi :
e i
a eu u
o ou.
E est intermédiaire par le son entre a et i : o entre a et ou ; e u entre e et o ; u entre i et ou.
,
-
—
2
—
'
1* Les voyelles peuvent être brèves ou longues. brèves : dal, aveugle ; — pigel, pioche ; — k iriz ie n , cerise ; — dorn, main ;
— — —
unan, un ; to u l, trou ; m eu rb et, grandement ;
longues : ta l, fro n t ; — é l, ange ; — d ir, acier, — m o r, mer ;
— — —
d ru , gras ; boul, boule ; peur, pauvre.
On apprendra par l ’usage la quantité des voyelles. 2° On distingue tro is e différents :
L’e ferm é, m arqué d’un accent aigu : mé, moi ; a m zé r, temps, L’e ouvert : la rè t, dire. On omet l ’accent grave devant les consonnes doubles, et on peut l ’omettre toutes les fo is q u ’i l n ’y a aucun doute sur la prononciation : penneu, têtes ; béleg, prêtre ; fo etein , fouetter.
L’e faible ou m i-m uet, comme dans le français le. I l se re n contre : — a) dans certaines form es des verbes : la h e t , tué , tuez ; — b) dans des m onosyllabes p ro c litiq u e s ou enclitiques : en, er, ei, le ; m e, m em , men, mon ; te, ton ; m en, ci ; ken, aussi ; get, avêc ; ne k e l, ne pas ; — c) dans d ’autres mots encore que l ’usage apprendra : erb et, aucun ; ketan , prem ier. 3° Certaines voyelles peuvent devenir consonnes. I consonne se prononce comme Vy français : ioud, bouillie ; ia r, poule. — U consonne a un son inte rm é d ia ire entre u voyelle et v ; i l est marqué d ’un accent : liù , couleur ; m arù, mort ; m erù el, m ou rir ;
saùet, levez-vous. On omet parfois l ’accent sur u, spécialement après è : rèu, gelée. II. — V o ye lle s nasales : — 1° La voyelle nasale de a est figurée par añ, et la voyelle nasale de o par oñ : m añné, montagne, soñnen, chanson. R E M A R Q U E . — l i ne nous semble pas nécessaire de reproduire tou jo u rs le signe de la voyelle nasalisée.
— 3 Dans le corps des mots, les groupes a n et o n , suivis d ’une consonne autre que n , représentent presque toujours une voyelle nasale : a n s t u , vermine ; f a l l a n t é , méchanceté ; d o n j é r , aversion ", s p o n t , épouvante. Devant p , b , au lieu de a n , OQ, l ’on peut écrire a m , o m , d ’autant que l ’m
se
prononce
assez
souvent : k a m p e n ,
a rra n g e r ; a m b r u g ,
c o n d u ire . Les groupes a n et o n , à la Un d’un mot, sont presque toujours des voyelles nasales ; dans le cas contraire, l ’n final est redoublé : b a n n , écheveau, p u b lic a t io n ; g o a n n , f a ib le ; l a n n , la n d e ; b o n n , borne ; d if o n n , le n t ; s o n n , s o lid e .
2° La voyelle nasale de è peut s’écrire eñ (prononcer comme
in en français dans matin) : tre ñ k , aigre ; preü ù , ver. I l n ’y a pas en vannetais d’autres voyelles nasales pures d ’un usage général. On é crit : oén, agneau ; irv in , navet ; suhun,
semaine ; puns, puits. III.
— D iphtongues. — Pour s im p lifie r, nous ne séparerons
pas les diphtongues nasales des autres diphtongues',
ae :
k a e r (quelquefois kè r), beau ; la e r (quelquefois lè r), voleur. au (= a + o ) : p a u tr, garçon ; lau sket, laissez. ea : ean, lu i ; inéan, âme ; m adeleah (o rd in a ire m ent m adeleh), bonté ei : b leid i, loups ; re it, donnez ; k re d e in , croire. e u (= e u + u ): m eud, bélier ; seud, vaches ; tad eu , pèrçs ; koèdeu, bois. ia, ie ,io , ieu : J u lia n , Julien ; siel, sceau ; ta n ta s io n , ten tation ; g irie u , mots. oa, oe : goal, mauvais ; poén, peine ; Doé, Dieu. ua, ue, u i : h u añ n a d ein , soupirer ; guen, blanc ; u i, œuf. oui : o u ilein, pleurer.
CONSONNES
( fortes . E X P L O S IV E S \ . ( douces.
.
S P IR A N T E S .
.
L IQ U ID E S .
.
. .
. .
. .
K G H
P B V. F M
T D Z .S N
L IN G U A L E S
PALATALES
DENTALES
L A B IA L E S
G UTTUR ALES
Il y a en breton dix-sept consonnes proprement dites qui se classent comme il suit :
J .G H L .R
R E M A R Q U E , — Les fortes sont aussi appelées ténues et sourdes: les douces sont appelées moyennes ou sonores.
Sous la réserve des observations qui vont suivre, les consonnes se prononcent en breton comme en français.
1° G ne s’emploie que dans le groupe ch qui a toujours le même son que dans le mot français cheval : chetu, voilà. 2° G conserve le son guttural devant e et i : g ir, mot ; gellein, pouvoir ; prononcer comme dans g u i , gazon. — Le son du g français dans gilet est rendu en breton par un j : re lijio n , religion.
3° L’h est muet ou aspiré. L’h in itia l est aspiré lorsqu’il remplace un k ou un g, plus fortement dans le premier cas que dans le second : e r hog, (de kog), le coq ; e r ho, (de go), la taupe. L’h in itia l provenant d'un s p rim itif perd son aspiration après l ’article : hent, en hent, le chemin. Ceci a lieu même lorsque l*h
suivi d’une diphtongue provient d’un groupe sv p rim itif : h o a ri, « n h o a ri, le je u (Léon : a r c’h o a ri). L’usage à prévalu dans le dialecte de Vannes d’écrire toujours sans h final quelques pronoms et particules qui sont suivis d’une aspiration quand ils se trouvent placés devant une voyelle : é que, é en (signe du participe), m a que, h a ton, h é son (d'elle), h o u votre, ou leur. — L ’aspiration provient d’un z ou d’un s disparus. 4° K se prononce comme en français. Il remplace le c guttural et le q : k a lo n cœur ; k u r é , vicaire ; k ir iz , des cerises ; k e g in , cuisine ; k e g il, quenouille. 5° L mouillé s’écrit ill, (d’après plusieurs auteurs ilh ) : s a ille t, sautez ; b a ill, tache blanche au fro n t ; l’i est supprimé après un autre i : tr e b ill, a fflic tio n ; d illa d , habits. 6° Ñ n’est pas une consonne : c'est le signe d’une voyelle nasa lisée. L'n mouillé çst figuré par g n : k ig n e t, écorché. 7° S est toujours dur, même entre deux voyelles : en dason, l'écho. Le son doux de l’s français est rendu par z : k iz e l, ciseau. R E M A R Q U E 1. — A ccent tonique. — Dans le dialecte de Vannes, l ’accent tonique se trouve sur la, dernière syllabe : dans les autres dia lectes, il se trouve le plus souvent sur l ’avan t-d ern ière. ■ REMARQUE II. —
L
ettres
r ed o u blées
.
— Après une voyelle brève
(sauf e muet), les liquides finales se redoublent devant les suffixes com mençant par une voyelle (1).
H uitel, huitelleu, sifflets ; klem , klem m eu, plaintes ; pen, pennek, qui a une grosse tête ; ber, b errik, un peu court. M ais on écrira : santélan (de santél), le plus saint ; tinérat (de tinér), s 'a tte n d rir; gourénein (de gourén), l u t t e r ; karetoh (de karet), plus aimé. (1) Suffixes de flexion : eu, ed, i, ein , a t, et, oh, an ... Suffixes de dérivation : ik , ek, u s, eh, e l, en, o u r, é r, an té, o n i...
Fai, falian té, méchanceté ; kam , k a m m e in , boiter ; bann, b an neu, publications ; kol, k o lle u , pertes ; klom , k lo m m e in , nouer ; sonn, sonnoh, plus solide; tor, to rre in , brise*; toul, to u lleu , trous. Mais on doit écrire : talek (de tal), qui a un grand front ; a p O S toled (de apostol), apôtres; kaloneu (de kalon), cœurs; goreu (de gor), furoncles. M.
Dans les autres dialectes, ce redoublement a lieu en l ’absence de tout 7
I
suffixe : h u ite ll, k le m m , penn, fa ll, k a m m , ko ll, k lo m m , etc.
REMARQUE III. —
L
ettres
renforcées
.
— Devant les suffixes oh.
(com paratif), a n (superlatif), e t (exclam atif), et a t (suffixe verbal), la finale douce du radical se change en forte : Rad. — ja u ja b l,
ja u ja p lo h ,
plus convenable ;
— —
glaz, m ad,
glas an, m a te t !
le plus vert ;
—
la r d ,
la r ta t,
engraisser.
combien bon !
L a douce reparaît devant le s autres suffixes commençant par une voyelle : j a u j a b l i k , assez convenable ; g la z a d u r , verdure; m a d e l e l i , bonté ; l a r d e i n , engraisser.
REMARQUE IV. —
F
in a l e s
douces
et
fo rtes
.
— Les substantifs,
et les infinitifs sans suffixe verbal, se term inent pal* la lettre qui apparaît devant les suffixes de flexion : dornadeu, dornad, poignée ; te lle g i,
te ile g , fum ier ; h en teu , hent, chemin ; pigosen, pigos, bec '~à'oi seau; predéget. predeg, prêcher; am bruget, am brug, conduire. Pour les autres espèces de mots, on est convenu de préférer dans l ’écriture une finale forte à une finale douce : m at, bon ; genit, avec toi ; benak, quelque ; rid e k , courir On excepte de ces deux règles 1° certains adjectifs peu usités au com p aratif et certaines expressions composées : stag, distag, djsplég,
a drez; 2° les formes es mb, b l : karam b, d’em b (mais pemp)» ja u ja b l ; 3° le prem ier élément d ’un mot composé : a veid-onn, pebunan, eskopti ; 4° quelques mots isolés : ind, a g , hag.
M U TA TIO N S DES CONSONNES IN IT IA L E S 1° Spiration : les ténues se changent en spirantes.
R H
P F
T Z
H correspond au c'h des autres dialectes. — Z est prononcé dans plusieurs cantons à peu près comme le th dur anglais. 2° Affaiblissement : les ténues se changent en moyennes et les moyennes en spirantes douces.
K G
P B
T D
G H
B V
D "Z"
M V
L'h ici n’a pas le son du c’h, mais un son plus faible, qui dis paraît parfois complètement. — Le z ici est une spirante douce, prononcée parfois à peu près comme le th doux anglais. 3° Renforcement : les moyennes se changent en ténues.
G
B
D
K
P
T
I. — M U TA TIO N S P A R S P IR A T IO N 1° Les mutations par spiration ont lieu après les adjectifs pos sessifs et les pronoms personnels compléments, de la personne du singulier» de la 3e personne du singulier (quand le pronom rappelle un nom féminin), et de la 3a personne du pluriel. m e , em ,
mon,
m e, em ,
me.
hé, ou,
son (à elle), leur , l
hé, ou,'
la. les.
K alon : m e halon, mon son cœ ur7 : ou ha* • cœur #: hé halon. * Ion, leur cœur.
P ren ein : ean em frenas, i l m'acheta ; ean hé frenas, i l Vacheta ; ean ou frenas, i l les acheta. Après em on peut garder le p : ean em prenas. K 2° Dans certains cas on ne fait que la mutation -g-, P et T restant intacts. C’est ce qui a lieu : a). Après l ’article défini er et l ’article indéfini u r, au singu
lier des noms masculins, — et au pluriel de tous les noms, excepté les noms masculins de personnes. K alvé : er halvé, le charpentier ; kog : e r hog, le coq ; kroézieu : e r hroézieu, les croix ; keg ér : e r hegér, le» coqs ; kañnerézed : e r hañnerézed, les chanteuses. Mais on dira : Tad : en ta d , le p ère; p a u tr : er p a u tr, le garçon ; poénieu : e r poénieu, les peines.
b). Après le pronom personnel masculin singulier de la 3eper
sonne, — après l ’adjectif possessif et le pronom personnel de la l re personne du pluriel :
hui*, notre ;
e r, h u r,
le ; nous ;
K alo n : h u r halon, notre cœur ; mais on dira : hun tad , h u r p a u tr. K a re in : m ’e r harou, je l'a im e ra i; ean h u r harou, i l nous aimera. R E M A R Q U E . — Dans certains cantons on emploie
bull
invariable :
hun tad, hun pautr j hun halon. P ar endroits l ’on fait après hun toutes les mutations spirantes : hun zad, hun fautr, h.un halon. A illeu rs (et ceci est plus logique) on n’en fait aucune : hun tad, hun pautr, hun kalon. 3° Après t r i, tro is ; p e a r, quatre ; naù, neuf, la mutation des ténues en spirantes a lieu rarement, sauf dans des expressions semi-composées, comme : t r i h a n t, trois cents ; p e a r h a n t, quatre cents ; é r p e a r h o rn ag e r vro , aux quatre coins du p a ys; d ’e r p e a r zroed, au galop.
II. — M U T A T IO N S P A R A F F A IB L IS S E M E N T 1° Après l ’article défini et l ’article indéfini, on affaiblit les con sonnes initiales (sauf pourtant le d), au singulier des noms fé minins, — et au pluriel des noms masculins de personnes.
M a m : e r vam , la mère ; kazeg : u r gazeg, une ju m e n t ; peden : e r beden, la prière ; gad : u r had, un lièvre. B éléan : e r véléan, les prêtres ; ta v a rn e rio n ; en dav a rn e rio n , les cabaretiers G alleued : e r H alleu ed , lesF ra n ça is.
Mais on dira, sans mutation : e r béleg, le prêtre ; e r peden-
neu, les prières ; en tavarn o u rézed , les cabaretières. R E M A R Q U E I . — Restent invariables par exception, au fém inin sin g ulier : er plah, la je u n e fille ; au masculin p lu rie l : tadeu, pères ;
testeu, té m o in s ; priedeu , épou x ; tu rk e d , tu rc s ; pabed, p a pe s. — P ar contre, m e ln : er v e in , les pierres. Dans certains cantons on d it : er g avr, la chèvre ; er gad, le lièvre ; e r G alleued, les F r a n ç a is , etc. Cet usage n ’est pas à encourager. R E M A R Q U E I I . — L ’adjectif suit les mêmes règles que le nom :
tin é r a n : en dinéran, la p lu s tendre ; k a e r : u r g a e r a iliz , une belle église. I P a r une exception peu justifiée, on adoucit au masculin singulier l ’in i tia le des adjectifs numéraux ordinaux suivants : triv e t, pearvet, pem -
v e t : en d riv e t, le troisièm e. Les adjectifs numéraux cardinaux ne subissent pas de mutation du fait de l ’article : en t r i e u tru , les tro is messieurs. R E M A R Q U E I I I . —- Après les articles en, un , le d n'est jamais af fa ib li. O rdinairem ent il se conserve p ar un effet de l ’affinité des den tales ; quelquefois il tombe ou s'assimile à l’n précédent : délen : en
délen, la fe u ille ; deañned : en déaüned, les gendres-, d e rù e n : en erùen, le chêne ; dor : en n o r ou en or, la p o rte .
—
10 —
2° L’affaiblissement a lieu après l ’adjectif possessif de la 2e per sonne du singulier, te (Argoeld) ou ha (Arvor), io n , ta , tes, et après l ’adjectif possessif de la 3e personne du singulier, é, son, sa, ses, rappelant un possesseur masculin.
T o k : te dok, h a dok, ton chapeau ; é dok, son chapeau. B izied : te vizied, ha vizied , tes doigts ; é vizied, ses doigts. 3° Le même affaiblissement a lieu après les prépositions, par ticules et préfixes dont la liste suit :
a, de. — P ondi : é ta n a Bondi, je viens de P ontivy. de, à. — Guéned : é han de Huéned, je vais à Vannes. dré, p a r. — K em p er : dré Gem per, p a r Quimper. a r, sur. — tro e d : a r droed, à pied. d ia r, de dessus. — k e in : koèhet d ia r gein e r ja u , tombé de cheval. En dehors des expressions composées, on n’affaiblit
guère après a r et d ia r que les fortes K , P , T.
én u r, en. — k e rh è t : én u r gerhèt, en marchant. e (pronom relatif et particule verbale). — k a re in : n i e g a r Doé, nous aimons Dieu. La mutation a lieu alors même que la particule est omise : n i g a r Doé. pe, lorsque ; pe, si. — m e rù e l : pe v arù eèt, lorsque vous mourrez.
■ tré , tant que. — tré gareèt, tant que vous voudrez. re, do, que (marquant le souhait). — bout : revo u . q u i l soit.
ne, ne (négation) : — konz : ne gonzan k e t, je ne parle pas. rè, trop. — bras : rè vras, trop grand. um , en um (signe du verbe réfléchi). — guélet : n i «m huél, nous nous voyons. d i (préfixe privatif) : — poén : diboén, paresseux. gour (préf. augmentatif ou dim inutif) : — k lé a n : gourgléan, poignard.
~ h a n té r, à demi : m èu : — h a n té r vèu, à m oitié ivre . goal, très : — k la n : goal glan, bien malade.
—
11 —
4° a). — Les quatre adjectifs b ih a n , p e t it ; b r a s , g ra nd ; b raù , beau ; m a t, bon, adoucissent leur initiale après les noms féminins singuliers — et ordinairement après les noms masculins pluriels de personnes.
U r vam v a t, une bonne mère ; u r v e rh vih an , une petite fille ; un iliz v ra ù , une belle église; u r ia r v a t, une bonne poule. De même, ordinairement : e r béherion v ra s, les grands pé cheurs; en dud v a t, les braves gens. Mais on dira p lu tô t: k a m p reu bras, de grandes chambres; en iliz ie u b raù an , les plus belles églises.
Et l ’on dira toujours : e r péhedeu bihan, les péchés véniels ;
en tié r braùan, les plus belles maisons ; e r léieu bihan, les petits veaux ; e r m oh bras, les gros porcs. R E M A R Q U E I. —
L'affaiblissem ent s’étend à un
certain nombre
u r lod vat a dreu, beaucoup de choses ; labour vat, un bon t r a v a il ; rons&d vat, de bons c h e v a u x ; éhén vras, de g ra n d s bœufs ; er vam goh, la g r a n d ’mère ; en dud varù, les défu n ts ; en amzér gaer, le beau temps. d ’expressions que l ’usage fera connaître :
R E M A R Q U E I I . — L ’affaiblissement a lieu, comme après les noms,
en hani au féminin, Gelle ; i l a lieu très fréquemment après le p lu rie l er ré, ceux, celles, même en parlant des choses inani mées : en hani huellan, la m e ille u re ; er ré goh, les v ie illa r d s ; er ré beur, les pa u vre s ; er ré varù, les m o rts ; er ré vrasan ag ©r h iri, les p lu s gra nd es des c h a rre tte s . On dira pourtant : er ré ponnér, les (hommes) lo u rd s ; er ré glas> les ( choses) vertes ; er ré tiù, ceux q u i sont épais. après le pronom
b). — L'affaiblissement a lieu dans les noms placés après cer tains adjectifs : goal, mauvais y remarquable ; fa i, m échant; g u ir, v ra i ; o l, tout.
Pen : u r îa l ben, une mauvaise tête ; k ris té n : u r g u ir g ristén , un v ra i chrétien ; tu d : en ol dud, tous les hommes ; p a u tr : u r goal b a u tr, un garçon remarquable. 3
—
12 —
Les adjectifs numéraux deu, diù, deux, produisent l’adoucis sement : dén : deu zén, deux hommes ; moéz : d iù voéz, deux femmes.
Tous les adjectifs numéraux (sauf u r, u n ; t r i, trois ; pear, quatre; pem p, cinq) et l’adjectif pet, combien, affaiblissent l’ini tiale du mot b lé, année : p et vlé, combien d'années ? huéh vlé, six ans; tre g o n t vlé, trente ans. c. — Dans les expressions composées de deux substantifs, le
second terme subit l’affaiblissement, quand le complément occupe la première place : Toseg : mordoseg, crapaud de mer ; b ra n : m o rvran , cormoran; t i : k a rd i, hangar. L’affaiblissement a lieu quelquefois, quand le complément est le second terme, et que le premier nom est du féminin : T an : e r b a l dan, la pelle à fe u ; m itin : en ovéren v itin , la messe du m a tin ; m am : e r gér vam , la capitale ; tro : en aùél dro, le tourbillon. R E M A R Q U E I . — I l est d ’autres cas d’affaiblissement qui échappent à toute classification : s u l V a s k , le dimanche de Pâques ; a r h n n h v i t i n ; demain m a tin - é d a n b o é n , sous p ein e; g o b é r v a d , faire du bien; p è l g a r , p aren t éloigné : b e b e i l t a u l , alternativement. R E M A R Q U E I I . — Certains mots sont plus ou moins réfractaires aux mutations : m e , t e , mon, ton ; m è n ? où ? m o n e t , a lle r, les noms propres étrangers. R E M A R Q U E I I I . — H pour G en m utation douce, devant une diph tongue dont la prem ière voyelle peut jo u e r le rôle de consonne, ne se prononce pas et serait à supprim er dans l ’écriture si l ’on veut suivre un usage ancien gardé par les autres dialectes. G u e r b é z : e r U e r b é z , la Vierge ; g o u iè t : m e o u i, j e sais.
—
13 —
I I I . — M U T A T IO N S P A R RENFO RCEM ENT 1. — Le renforcement des moyennes a lieu 1° dans les noms et les verbes après hou, votre, vos, vous, adjectif possessif et pronom personnel de la 2e personne du pluriel ; 2° dans les verbes après ha, te, pronom personnel de la 2e personne du singulier.
Beg : hou peg, votre bouche. D erhel : m ’hou talh o u , je vous tiendrai. G uélet : m ’ha kuélou, je te verrai. REMARQUE. — D a n s l’Argoed la forme ha n’est employée que dans le verbe en devout et devant un verbe actif à un mode personnel : en tout autre cas, on se sert de la forme te. Dans l ’A rvo r te est inconnu aussi bien comme adjectif que comme pronom r on emploie toujours
ha,
avec affaiblissement devant les noms, et avec renforcement devant les verbes même à l ’in fin itif et au participe. Argoed : eit te huélet, m ’em es te huélet. A rv o r : eit ha kuélet, m ’em es ha kuélet.
2. — Après é signe du participe présent, é particule verbale et m a, conjonction, le D se durcit en T, pendant que G, B, M s’affaiblissent, — K , P, T restant intacts. La formule est celle-ci :
G H
B V
D T
M V
D èb rein : é tè b re in , en mangeant', g u e n ta t : é huent at, en vannant ; dornein : arhoah é to rn e in y demain je b a ttra i le blé ; bourein : e it m a vourou, p o u r qu’i l se plaise. 3. — Le renforcement a encore lieu souvent, au moins dans la prononciation, quand deux consonnes se rencontrent, l ’une forte à la fin d’un mot, l ’autre au commencement du mot suivant. On prononce : pem p p la n k, cinq sous ; en h e n t pras, la grand’ route ; p ep p lé, tous les ans ; la re t t ’ein, dites-moi ; g un eh-tu blé n o ir ; k a n t kuéh, cent fois.
14
—
T A B L E A U D ES M U T A T IO N S
A
près
l ’a r t ic l e
,
dans les noms féminins singuliers — et les ! noms masculins pluriels de personnes .
. )
KPT GBD
GB HV
M V
dans les noms masculins singuliers — et les \ noms pluriels, sauf les noms masculins de ? personnes................................................................ ;
A
em,
m e,
lié,
près
les
a d j e c t if s
p o s s e s s if s
mon, ma, tues
hur, n o tre , nos lia, te, ton, ta, te s . é, son, s a , s e t (à l u i )
près
les
er, le {lu i). ïiur, nous . te, te.
fH
GBD
M } GBD* HVZ~ V GBD KPT
te vous .
,
p a r t ic u l e s
:
\ K
.
p r é p o s it io n s
personnels
KPT HFZ
la , (elle)
ha, hou,
votre, vos
A
pronoms
ou, les [eux)
OU, le u r , le u rs .
hou,
les
m e, me . .
bé,
son, sa, ses (à elle)
et
et
s u f f ix e s
:
a, de, dré, ar, diar, én ur, e. pe, tré, re, > K P T ne, rè, hum, di, goury hantér, goal- i G B D
GBD HTZ
M V
) KPT I GBD
GBD fi V Z
M
A p rè s b t
lb s
nom s,
dans les adjectifs,
a p rè s c e r ta in s
A p rè s le s p a r t ic u le s
a d je c tifs .
dans les noms.
GBD é (p a rl. verb ale), ma (conj.)t ) H V T é (signe du participe pré»4>
>
M
V
V
L ’A R T IC L E 1° L ’article défini est en devant les voyelles, l ’h muet et les dentales d, n, t ; — e r devant les autres consonnes, y compris i consonne ; — parfois el, au lieu de er, devant 1 : En am zér, le temps ; en h en t, le chemin ; en ta d , le père. E r vam , la mère ; e r h a r, la charrette ; e r ia r, la poule. E r liv r ou el liv r , le livre ; e r loñned ou el loñned, les anim aux.
2° L’article indéfini est un, u r, u l, variant suivant les mêmes principes que l ’article défini :
U n ta d , un père ; u r h a r, une charrette ; u r liv r ou u l liv r . un livre. REMARQUE. — T ro is
autres
mots
subissent généralement
les
en, le (pronom complément) ; ken, ta n t, si ; hun, notre, nous, qui deviennent er, el; ker, kel; hur, hul. Dans certains cantons, ces trois mots gardent l’n en toute position. mêmes changements. Ce sont :
3° L ’article p a rtitif français : du, de la, des, de, ne se traduit pas en breton.
B ara, du p a in ; pisked, des poissons ; c h is tr m a t, de bon cidre.
I l faut excepter le cas où le nom est accompagné d’un déter mina tif : d è b re t em es ag e r b a ra e hues r e it d ’ein, j 'a i mangé du p a in que vous m'avez donné. REMARQUE. — L 'a rtic le défini en, er, el, se combine avec la p ré position é, dans, et devient én, é r , él : én tan, dans le feu ; ér m or, dans la m er ; ér ou él len, dan s Vé ta n g .
16 —
L E S U B S TA N TIF GENRE Genre dans les noms de personnes et d’anim aux. Comme dans toutes les langues, le masculin est attribué aux noms qui désignent des hommes ou des animaux mâles, le féminin aux noms qui désignent des femmes ou des animaux femelles. 1° Beaucoup de noms féminins se forment en ajoutant à un nom masculin ou à un adjectif les suffixes éz, en, e l ; les mots en o u r, font au féminin eréz, quelquefois ou réz. a) Sant saint ; N i, neveu ; M e s tr, maître ; B lei, loup ; K i, chien ; K añnour, chanteur ; M a rh a d o u r, marchand ;
san téz, sainte. n iéz, nièce. m e s tré z, maîtresse. b le ié z, louve. k ié z , chienne. k a ñ n e ré z, chanteuse. m a rh a d o u ré z , marchande.
b) P o u rlet, Guémenois ; E r B ihan, Le Bihan ; R obig, Robic ; K oant, jo li ; Gouiù, sauvage ;
u r B o u rle te n , une Guêmenoise e r V ih a ñ n e n , la fille LeBihan. u r R o b ig en , une fille Robic. k o a n te n , jolie personne. g o u iù en , sauvagesse.
c) K am , boiteux ; Sot, sot ; B o rrig n , borgne ;
u r g a m m e l, une boiteuse. u r sodel, une sotte. b o rrig n e l, borgnesse.
2° Il y a quelquefois deux mots entièrement différents pour les deux genres ;
B ré r, frère ; hoér, sœur. Tad, père ; m am , mère. Io n d r, oncle ; m oéreb, tante. M ab, p a u tr, fils , garçon ; m erh , p lah , fille . Déan, m abeg. beau-fils ; gouhé, m erheg, belle-fille. M eùel, goas, serviteur ; m atéh , servante. K enderù, cousin ; k e n ite rù , cousine. E u tru , monsieur ; in tro n , dame. Roé, ro i ; roañnéz, reine. P èrén, p a rra in ; m èrén, m arraine. M arh , é ta lo n ; kazeg, ju m e n t. Kohlé, bouvillon; aânoér, génisse. É jo n , bœuf ;
K ohlé ta rù , taureau ; M eud, bélier ; Boh, bouc ; ^ o h , to u rh , verrat ; „ Kog, coq ; , K a rù , cerf.
!
buoh, vache. davad, brebis. g a v r, chèvre. guiz, truie. ia r, poule. heiéz, biche.
REMARQUE. — Chez les animaux, l ’espèce est désignée tantôt jîa r le nom du mâle
: kah,
c h a t; tantôt p ar le nom de la fem elle : g o © i,
o/e; tantôt par un mot spécial
: jau,
cheval
;
p e n m o h , porc.
3° Il y a aussi beaucoup de noms qui n’ont qu’un seul genre pour les deux sexes. Téls sont la plupart des noms d’oiseaux, les noms de reptiles, de poissons, d’insectes : Masc. : u r spalouér, un épervier\ u r prèu, un ver. Fém.
: u r v ra n , un corbeau ; u r velionen, une fo u rm i.
Au besoin, le genre naturel de l'anim al se distingue par l ’emploi des mots ta d , mam, ou un mot analogue : un ta d m o u ialh , un merle mâle ; u r v a m vo u ialh , une femelle de merle ; ta rg a h , matou.
— 18 —
Genre dans les noms de choses. Le genre des noms de choses peut être déterminé par le sens ou par la forme.
1° a). — Sont masculins les noms de métaux : h o a rn , fe r ; k o u iv r, cuivre ; — les noms des divisions de l ’année : m iz , mois ; h a n , été ; k o a re iz , carême ; les noms de fêtes ; P a n te k o u s t, Pentecôte ; e r C h a n d e lo u r, la Chandeleur ; — les noms de montagnes : e r H a lv a r , le Calvaire. b). — Sont féminins les noms de villes : P a ris , Paris ; en O ria n t, Lorient ; — la plupart des noms de pays : B reih, la Bretagne. 2° Le genre d'un nom peut se reconnaître au suffixe de déri vation ; mais sur le genre il se produit dans l’usage beaucoup de divergences, et plusieurs des règles qui vont suivre n’ont rien d’absolu.
a). — Indiquent le genre
masculin
les suffixes suivants :
a j : b o u ita j, nourriture des bêtes ; iv a j, boisson; g u é ra j, verroterie . d u r : b re in a d u r, pourriture ; kousiadur, souillure ; dua-
dur, action de n oircir. — Douteux : p lija d u r, p la is ir ; d is p lija d u r, déplaisir. d ér : tu em d ér, chaleur ; doustér, douceur ; splandér, s k le rd é r, lumière. izion, ion, après un adjectif breton : té rizio n , emportement ; ie in io n , fro id . e re h , indiquant l’action : g o lh e re h , lavage. b). — Indiquent le
féminin
les suffixes suivants :
el, dans les noms d’instruments, d’ustensiles, etc. : koutel, couteau ; skudel, écuelle, m an te l, manteau ; k a v id e l; cage.
—
19 —
adel, igel, ite l, ik e l : to u iad el, ju ro n ; b ransigel, escar polette ; sko p itel, salive ; d o rik e l, guichet. en, suffixe de l ’objet individualisé : m elionen, fo u rm i ; pizen, pois ; mogeden, fumée. aden, elen : kavaden, trouvaille ; skiïb elen , balai. eh, eleh, egeh, dans les substantifs abstraits : h ire h , hâte ; m adeleh, bonté ; santeleh, sainteté ; gañnedigeh, puissance.
ereh exprimant la profession, le lieu : m édereh, moisson ; bosereh, boucherie. ans : fians, confiance ; kousians, conscience. — Masc. : biùans, n o u rritu re . ded : brasted, grandeur ; g u erh ted , v irg in ité ; pansianted, patience. — Masc. : perhinded, pèlerinage. eg, dans les noms qui expriment une réunion d’objets : sapineg, p la n ta tio n de pins ; kerheg, champ d'avoine ; foenneg, tas de fo in . é, dans les noms abstraits : buhé, vie ; g u îrio n é, vérité ; tru h é , p itié . — Masc. : m añné, montagne ; d ig aré, prétexte.
anté : la rg a n té , générosité ; p en ran té, pauvreté ; k a ra n té , affection.
»
oni (suffixe originairement masculin) : k o h o n i, vieillesse ; m elko n i, mélancolie, R E M A R Q U E 1. — Les noms dérivés en a d exprim ant le contenu et les dim inutifs en
l(j
gardent le genre du p rim itif.
Masc. : d o r n , main ; Fém.
: bag,
d o m a d , poignée ;
bateau; b a g a d ,
d o r n i g e u , petites mains.
cargaison; b a g i g ,
petite barque.
R E M A R Q U E I I . — Les mots t r a , chose; a m z é r , temps, sont fém i nins dans certaines expressions : u n d r a
ié r gaer,
v a t , une bonne chose ; a m -
beau temps.
i
— 20
NOM BRE P luriels en E U , IE U . La p lu p a rt des noms de choses ont le u r p lu rie l en eu :
Péhed, péhedeu, péchés ; liv r , liv re u , livres ; to k , tokeu, chapeaux ; u i, uieu, œufs. Prennent ieu au lie u de eu les noms q u i ont au sin g u lie r les term inaisons suivantes :
é : loéieu, cuillers ; déieu , jo u rs ; doéréieu, nouvelles, o : broieu, pays ; goloieu, couvercles ; tro ie u , tours. u : v e rtu ie u , vertus ; ru ieu , rues. él, il, ol, u l : brezélieu, guerres ; gouilieu, fêtes ; trezo lieu , trésors ; sulieu, dimanches. añ,oñ, én, in, u n : kobañnieu, tentes ; fésoñnieu, manières; poénieu, peines ; m elin ieu , moulins ; suhunieu, semaines.
» . i . ér, ir , or, u r, 'our, e u r : k é rie u , villes ; g in e u , mots ; dorieu, portes ; im u rie u , caractères ; labourieu, travaux ; m aleurieu, malheurs. éh : béhieu, charges. éz, iz, oz : kroézieu, croix ; ilizie u , églises ; nozieu, nuits. Ces règles ne sont pas sans exceptions :
A viéleu, évafigiles ; baniéleu, enseignes ; sileu, passoires ; m arholleu, marteaux ; terhiañneu, fièvres : kaloneu, cœurs ; alézoneu, aumônes ; ivin eu , ongles ; loreu, bas ; goreu, furoncles ; orglézeu, orgues ; pouizeu, poids ; avizeu, avis ; mézeu, campagne, champs. R E M A R Q U E I . — Quelques noms d’êtres animés font leur p lu riel en e u et en i e u : T adeu, pères; m a m m e u ,
mères; p r i e d e u , époux;
x estO U , témoins; l é l e u , veaux: k o l l l é l e u , taureaux.
—
21
P lu riels en I. — P l. à vo yelles m odifiées. 1° Un certain nombre de noms, la plupart désignant des ani maux, ont le pluriel en i ; dans quelques-uns d’entre eux les voyelles intérieures sont modifiées : a). — B ra n , brenni, corbeaux ; m o u ialh , m o u lh i, merles ;
savelleg, savellegi, mauvis ; golvan, golvañni ou golvañned, moineaux ; k lu ia r, k lu h e ri ou k lu je ri, p e rd rix ; kog, keg i ou keg ér , coqs ; hoad, heudi, canards sauvages. — guiz, guizi, truies ; añnoer, añnoerzi ou añnoerzed, génisses; b lei, b le id i, loups ; k a rù , k e r u i ou k a rù e d , ce rfs; — berhel, berh éli, maquereaux. b). — S ar, k ir i, charrettes ; gourhed, gourhedi ou gour-
hedeu, fuseaux ; erù, erù i, sillons ; le s tr ,le s tr i, vaisseaux ; fen estr, fen estri, fenêtres : guern, g u ern i, mâts. c). — Les noms collectifs en eg, les noms d’agents e n ia d .
Sapineg, sapinegi, sapinières: te ileg , te ile g i, fum iers tré m é n iad , tré m é n id i, passants. . REMARQUE. — JLes noms d’arbres en ©n peuvent avoir différentes formes au p lu rie l : avalen, avalenneu ou gué a v a le u , pommiers; .
faùen, faùenneu ou gué faù, hêtres; p ire n , pirenn euo u gué p ir, poiriers ; prun en, gué p ru n , pruniers. — On d it aussi parfoijs : avalegi, p ire g i, prun egi, etc.
2° Dans d’autres noms, le pluriel n’est marqué que par la mo dification des voyelles intérieures, modification produite anciennement sous l ’influence d’un i.
Sant, sent, saints ; dant, dent, dents ; davad, deved, brebis ; m onah, m eneh, moines ; ia r, ié r, poules ; azen, ézen ou azenned, ânes ; kazeg, kezeg, jum ents ; g a v r, gévr, chèvres ; ko rn , k e rn , cornes ; askorn, eskern, os ; m estr, m is tr, maîtres ; troed, tre id , pieds.
•
_
22 —
P luriels en E D, IO N , 1ER. 1° Les noms d’êtres animés ont ordinairement le pluriel en ed :
M erh , m erhed, filles ; jezu ist, jezuisted, jésuites ; p erson, personed, recteurs ; niéz, niézed, nièces ; Ion, loüned. bêtes ; klom , klom ed, 'pigeons ; toseg, toseged, crapauds ; pisk, pisked ; poissons. REMARQUE I. — A jouter quelques noms de choses ; liard, liarded, lia rd s ;
dinér, dinéred,
d e n ie rs ;
potiron, potironed,
cham pignons.
REMARQUE If. —- Certains noms féminins intercalent, au p lu rie l, éz
: Keniterù, kaniterùézed, cousines; intron* introñnézed, dames ; hoér, hoérézed, sœ urs; komér, komérézed, commères. avant la terminaison
2° Ont leur pluriel en ion. à). — Quelques noms en iz : borhiz, borhizion, bourgeois ;
hostiz, hostizion, hôtes. b). — Les mots en ér, o u r : les mots en o u r font.erion : kem enér, kem enerion, tailleurs ; péhour, péherion, pécheurs. c). — Am ezeg, am izion, voisins; gounideg, gounidion, jo u rn a lie rs ; k a lv é , k ilv io n , charpentiers; m atéh ,m atéh io n
ou m itih io n , servantes; üugul, bugulion, bergers; raeuel, m eùélion, valets ; go, goïon, forgerons ; peur, peurerion, pauvres ; k ris té n , kristé n io n , chrétiens. Les formes gounidizion, goïzion, etc. ne sont pas à encou rager. REMARQUE. — Trois noms forment leu r p lu rie l, en ajoutant on au singulier : laer, laeron, voleurs ; aer, aeron, couleuvres ; gad, ga-
don,
lièvres.
3° La terminaison plurielle en ié r, qui ne se rencontre guère que dans les noms de choses, est accompagnée de quelques chan gements de voyelles (a et o se changent en e ou en i) :
—
23
—
a). — bah, b ih ié r, bâtons ; k a h , k ih ié r , chats ; sah, seh ié r, sacs ; g a rh , g e rh ié r, haies ; fa lh , fe lh ié r, fa u x ; fa îz ,
fe lz ié r, faucilles. b). — k lo h , k le h ié r, cloches ; fo rh , fe rh ié r, fourches ; ro h ,
re h ié r, rochers. c). — k lé a n , k le a ñ n ié r, épées ; tr e s t, tr e s tié r , poutres ;
geu, g e u ié r, mensonges; k re u , b zzeu iér, anneaux.
k re u ié r, élables ; b ize u ,
R E M A R Q U E . — On rencontre quelques pluriels en ér : kog, k e g i ou kegér, c o q s ; ti, tié r, m aisons. — On d it aussi parfois : k le h é r,
fe rb é r, reh ér, etc.
Collectifs. Les mots en en sont dérivés de formes primitives qui leur servent de pluriel, et qui ne sont originairement que des singu liers employés dans un sens collectifs : Logoden, logod, souris ; m e lio n e n , m e îio n , fo u rm is ; d e rùen, d e rù , chênes ; fa ù e n , ia ù , hêtres ; p ire n , p ir , poires ; g rañ n en , g ra n , grains ; g éa u te n , g é a u t, herbe ; g o leu en , goleu, lumière. R E M A R Q U E I . — Plusieurs noms en © n form ent le u r p lu rie l autre ment que par le simple retranchement du suffixe : liettFQH, le ttre n -
neu ou le ttra d , lettres ; kerlen , k e rle n n e u oukerlad, ce rc le s ; gou rion, gourienneu ou gouriad, racines ; toézen, toézad, épis ; spillen, spilleu, épingles ; silien, a ilie u ou silied, a n g u ille s ; bubugen, bubuged, vers de te rre ; stiren , s tir, ou stired , étoiles. R E M A R Q U E I L — Ces formes en a d que nous venons de c ite r, sont en réalité des singuliers collectifs, comme le mot d i l l a d , habitsy habil lement. 11 en est de même des formes en i z t servant à désigner les habitants d ’un pays, d'une ville les Baudais. ,
: G u é n e d iz , les Vannetaist B a u d iz ,
P luriels particuliers. Dén, tu d , hommes ; e u tru , tu c h e n til, messieurs ; (kar), kére n t, parents ; b ré r, bredér, frères -, béleg, béléan, prêtres ; klo areg , klo ér, clercs ; moéz, groagé, femmes ; kroèdur, bugalé, enfants ; roé, roañné ou roéed rois. Jau, ronsed, chevaux ; éjon,éhén, bœufs ; buoh, seud ou buhed, vaches ; hoh ou penm oh, moh, porcs ; k i, chas, chiens. B iz, bizied, doigts ; ira , tre u , choses. On trouve quelques puriels
doubles : tud , tudeu,
des hommes ;
doareu, doareuiér, des terres ; parkeu, parkeuiér, des champs -, loreu, loreuiér, des paires de bas. L a terminaison p lu rielle ig eu des diminutifs s’ajoutent ordinairem ent au p lu riel des noms : tud , tu d ig eu , petites gens ; erùi, ©rùiigeu, filions. —- Quand le p lu rie l est en ©u, le suffixe igeu s’ajoute au singu lie r : dornadeu, dornadigeu, petites poignées ; fetañ nieu, fe ta ñ n igeu, fontaines. — Irré g u lie rs : tre u ig e u , petites choses ; bugaligeu, petits enfants -, tiig e u ou tié rig e u , maisonnettes.
D uel. I l y a en breton, une sorte de duel, employé uniquem ent en p a rla n t des parties doubles du corps et form é au moyen du nom bre deu, d iù :
B réh, d ivréh , bras ; skoé, diskoé, épaules ; lagad, deulegad, yeux ; skoarn, diskoarn, oreilles ; dorn, dehorn, mains ; glin, deuhlin, genoux ; gar, d iù ar, jambes; m orhed, divorhed, cuisses ; askel, diùaskel, ailes ; jo t, d ijo t, joues. R E M A R Q U E . — Quand ces mots bras, oreilles, etc. se rapportent à des choses inanimées, on emploie souvent un p lu rie l en eu : bréhieu ,
skoarneu, troèdeu : troèdeu k iriz , pieds de cerisiers.
25 —
L ’A D JE C T IF En dehors des mutations, déjà étudiées, l ’adjectif ne subit pas de changement suivant le genre et le nombre. Les mots m èuéz, brazéz, ka ré z sont des formes exceptionnelles.
A D JE C TIFS Q U A L IF IC A T IF S C o m p aratif et s u p erla tif. 1° Le comparatif se forme en breton au moyen du suffixe -oh, et le superlatif au moyen du suffixe -an, non seulement dans les adjectifs, mais aussi dans les participes employés adjectivement et dans les adverbes.
B ras, grand ; brasoh, plus grand ; b rasan , le plus grand. K a re t, aimé ; k a re to h , plus aimé ; k a re ta n , le plus aimé. B éan, vite ; béañnoh, plus vite ; béañnan, le plus vite. : M at, bon; guèl, guelloh, m atoh, meilleur ; guellan, m atan, le meilleur. F al, goal, mauvais ; goah, goahoh, falloh, plus mauvais ; goahan, fallan , le plus mauvais . M o t (a), plusieurs ; m u i, m uioh, plus ; m uian, le p lu s . K etan, prem ier; nésan, prochain ; devéhan, dernier, sont de vrais superlatifs. Racines : k en t, avant ; nés proche ; divéz (anc.) fin. I l y a quelques comparatifs et superlatifs irré g u lie rs
REMARQUE. —
M uioh, plus ; bihañnoh, moins ; m uian, le plu s ;
bihañnan, le moinsf ne peuvent pas m odifier des adjectifs ou des adverbes. I l est moins fort (il n’est pas aussi fort), nen dé k e t k e r k riù .
2® Le superlatif absolu, marqué en français par très, bien, fo rt, extrêmement, est rendu en breton au moyen des adverbes b ras, m a t, m e u rb e t après le nom, g oal, fo rh avant le nom. Très malade, k la n b ras, g o al glan.
—
26
—
Beaucoup d’a lje c tifs peuvent être suivis d’un terme spécial destiné à
: guen kann, très blanc ; m èu dal, ivre m o rt; du k e l ou du pod, très noir ; glas deur, tout vert; m ilén koér, tout ja u n e ; nuah p ill, tout nu ; dihun kaer, tout éveillé; tuem skaut, b r û la n t . — On d it : fa l fal. fallo h eit fal, open fai. renforcer leur signification
D im in u tif et exc la m atif. 4° Les adjectifs forment des dim inutifs au moyen du suffixe - i k . Ce suffixe s’ajoute même aux comparatifs et aux superlatifs, aux adjectifs numéraux et à certains adverbes : B r a z ik , un peu grand ; b r a z ik o h , un peu plus grand ; b r a z ik a n , le plus grand, mais de peu seulement ; u n a ñ n ik , seul, seulet ; o u d e u ik , tous les deux ; b r e m e n ik , tout de suite. 2° Le suffixe - e t après un adjectif fait de celui-ci un mot exclamatif. M e s b o u r u s e t u r v o é h , d o u s e t u r m é lo d i I mais quelle délicieuse voix ! quelle douce mélodie l
A D JE C TIFS N U M E R A U X A d jectifs num . card in au x. A d jectifs n u m . o rd in a u x . 1.
2. 3. 4.
5. 6. 7.
8. 9. 10. 11. 12.
unan, un ( u r , u l). deu, ni., d iù , f. tr i, m . , tè r, /, pear, m., pedèr; f. pemp. huéh, seih, eih, naù, dek, unek, deuzek,
l*r ketan. 2e e il, e ilve t. 3e triv e t, m., te rv e t, f. 4e pearvet, /n., pedervet, /. 5« pem vet. 6e huéhvet. 7# seihvet. 8« eih vet. 9* naùvet. 10e dekvet. 11e unekvet. 12» deuzekvet.
27 13. trize k , 14. pearzek, 15. pem zek, 16. jhuézek, 17. seitek, 18. trih u é h , 19. nandek, 20. uigent, 21. unan arnuigent, 22. deu (diù) arn uigent, 30. treg o n t, 31. unan ha tregont, 32. deu (diù) ha trego n t, 40. deu-uigent, 50. h an ter-h ant, 60. tri-u ig e n t, 70. dek ha tri-u ig e n t, 71. unek ha tri-u ig e n t, 72. deuzek ha tri-u ig e n t, 80. pear-uigent, 90. dek ha p ear-u ig en t, 100. kan t, 101. unan ha kan t, 110. dek ha kan t, 120. huéh-uigent, 130. dek ha h uéh-u ig ent, 140. seih -u ig en t, 160. eih -u ig en t, 180. naù-uigent, 200. deu gant, 300. t r i h an t, 400. pear hant, 500. pemp kan t, 900. naù hant, 1000. m il, 1100. m il k an t ou unek k a n t.
13e trizekvet. 14e pearzekvet. 15e pem zekvet. 16e huézekvet. 17* seitekvet. 18e trih u é h v e t. 19e nandekvet. 20e u ig en tvet. 21e ketan arn u ig en t. 22e e il arn u ig en t. 30e tregonvet. 31° k etan ha tregont. 32e e il ha tregont. 40e d eu -u n ig en tvet. 50e h a n te r-h a n tv e t. 60e tri-u ig e n tv e t. 70e dekvet ha tri-u ig e n t, 71« u n e k v e th a tri-u ig e n t. 72® deuzekvet ha tri-u ig e n t. 80e p ear-uigentvet. 90* dekvet ha p ear-u ig en t. 100e k a n tv e t. 101e ketan ha k an t. 110e d ekvet ha k a n t. 120e h u é h -u ig e n tv et. 130e d ekvet ha huéh-uigent. 140* seih -u ig en t vet. 160e eih -u ig en tvet. 180e n aù -u ig en t vet. 200e deu-ganvet. 300e tri-h a n tv e t. 400e p ea r-h an tve t. 500e p em p -kan vet. 900e n aù -hantvet. 1000e m ilv e t. 1100e m ilv e t ha k a n t ou unek [ka n tv et. 4
A djectifs n u m é ra u x cardin au x. 1° Les mots un, une se rendent ordinairement par u n au ; ils se rendent par un, (u r u l), s’ils sont joints immédiatement à un nom : Un des chevaux, u n a n ag e r ronsed. I l a un fils et trois filles, ean en des u r p a u tr h a tè r m erh . 2° Les nombres deux, trois, quatre se rendent chacun par deux formes différentes, l ’une pour le masculin, l ’autre pour le fém inin.
D eu m., d iù f. ; — t r i m., tè r f. ; — p e a r m., ped èr f. 3° De 10 à 20 on emploie des mots formés en ajoutant d ek aux neuf premiers nombres. T rih u é h fa it exception, ^litt. trois six). 4° De 20 à 30 le plus petit nombre se met le premier et est suivi de la préposition a r (n). E x. : 25, pem p a rn u ig e n t. 5° D*e 30 à 120, le plus petit nombre se met le premier et est suivi de la conjonction ha. E x. : 75, pem zek h a tri-u ig e n t. 6° De 120 à 200 on emploie les nombres h u éh -u ig en t, seihu ig e n t __ précédés des vingt premiers nombres avec ha. E x . :
135, pem zek h a huéh -uig en t. 7° Au-dessus de 200, et quelquefois à p a rtir de 100, on compte à la manière française, énonçant d’abord les centaines et juxta posant le reste. E x . : 245, deu g a n t pem p h a d e u -u ig e n t ;
150, k a n t h a n te r-h a n t.
A d jectifs n u m é ra u x o rd in au x. 1° Les noms de nombre ordinaux se forment en ajoutant v e t aux noms de nombre cardinaux. I l faut excepter k e ta n , 'premier ; e il, e ilv e t, second.
— f 29 — Dans les noms de nombres composés, v e t se place avant les . particules a r et h a si celles-ci doivent être exprimées :
115e, p em zek v et ha k a n t ; 235e, deu g a n t p e m v e t h a tre g o n t. 2° Les mots qui traduisent troisième, quatrième ont deux formes ; l ’une pour le masculin, l ’autre pour le fém inin :
E n d riv e t, m .,e n d e rv e t, /*.; — e rb e a rv e t, m .,e rb e d e rv e t, f . A u tres nom s de n o m b re. 1° Les adjectifs m ultiplicatifs se rendent parle nombre cardinal ou par une périphrase : Lue triple chaîne, tè r ch alen , u r ch alen a d èr. Le quintuple, pem p guéh k e m e n t a ra l, pem p guéh
braso h .
«
2° A part les mots en h a n té r, la moitié ; en d re d e ra n n , le tiers ; e r h a r t, le quart, les fractions s’expriment par le nombre ordinal, sauf quand celui-ci devrait être m ultiplié : Le cinquième, e r b e m v e t ; les deux cinquièmes, d iù loden
d ia r bem p. /
,
3° L ’idée d’un nombre plusieurs fois répété se rend de diffé rentes façons : Deux à deux, deu h a deu ; tous les deux ans, pep deu v lé et mieux pep e il v lé (avec le nombre ordinal) ; tous les trois ans, pep t r i b lé (avec le nombre cardinal). 4* Pour exprimer un chiffre approxim atif, on emploie les noms de nombre précédés de u n et ordinairement suivis de b e n a k . — Les mots u ig e n t, tre g o n t, k a n t, peuvent prendre le suffixe a d . Une vingtaine , u n u ig e n t b en ak ou u n u ig en d ad . Une cinquantaine , un h a n te rh a n t b en ak . Une dizaine d'écus, u n d ek skouid.
t
%
— 30 —
L E PRONOM PRO NO M S PERSO N NELS A bsolus.
I n f ix é s .
je t moi
mé
em, me (men, mem)
tu, toi
té
ha, (has)
il, lu i, le
ean
en (er, el)
elle , la
hi ni hui i, in d
hé hun (hur, hul) hou (hous) ou
nous vous ils, eux, les
S u f f ix e s
on ein. onn. ous is. ( as oud id. ( ad don. ( don don l dou dou dou. di di. di am b omb emb. ah oh. oh dé dé. dé an
|
Pronom s absolus 1° Les pronoms absolus s’emploient principalement comme sujets du verbe. Les formes m é, té se combinent ordinairement avec la particule verbale e et deviennent m e, te : Je dis, m e la r , et, avec emphase, m é e la r . 2° Les pronoms absolus de la troisième personne ean, h i, in d , s’emploient avec le verbe en devout, pour représenter le com plément du verbe français avoir, en se plaçant immédiatement après le verbe (qui cependant ne doit pas être séparé de la né gation k e t). Je Vaurai, m ’em bou ean ; je ne l'aurai pas, n ’em bou k e t
ean.
Quand le verbe est simple auxiliaire, on peut aussi se servir des formes en, hé, ou, placées immédiatement avant le participe ; et ces dernières formes sont nécessaires quand le verbe est suivi d’un autre mot que k e t. * Je l'a i toujours aimé, m ’em es ean p e rp e t k a r e t ou m ’em
es p e rp e t e r h a re t. 3° On emploie encore les pronoms absolus a) — Gomme compléments directs après un im pératif sans négation :
K a re t m é, aimez-moi ; k a r e t ean, aimez-le. b). — Après ch etu , c h e tu i, ché, voici, voilà :
G hetu m é, me voici ; ch etu ean, le voilà. c). — Pour traduire l ’expression française c'est moi, c'est toi... C'est moi, m é é ; c'est lu i, ean é. d). — Après une conjonction, et quand le verbe est sous-entendu. I l a trouvé Pierre et môi, k a v e t en des P iè r h a m é. Que cherchez vous ? Toi, p iù e g la s k e t ? Té. e). — Enfin par emphase ou besoin de clarté après un autre pronom, un verbe, un adjectif possessif :
D ’ein m é, à moi ; a pe la ra n m é, quand je dis ; m e lo re u m é, mes bas. P ro n o m s in fix es. 1° Les pronoms infixes s’emploient comme compléments di rects et se placent avant le verbe : Dieu m'aime,D o u é em h a r; Dieu vous aime, D oué hou k a r. 2° Ils s’emploient encore dans la conjugaison du verbe en dev o u t, où ils représentent le sujet du verbe français avoir. J*ai de l'argent, m ’em es a rg a n d . Parce quyils ont de l'argent, ra k m a ou des a rg an d .
— 32 — m e, on dit m en devant d, g; mem devant b : ean en des m en guélet, m em b reh ateit, il m’a vu, m’a embrassé. — Au lieu de ba, bou on peut em ployer bas, bons devant une voyelle et un h muet : n i bOUS hanaü, nous vous connaissons. R E M A R Q U E I . — Au lieu de
REMARQUE I I .
— I l convient d’employer les formes
em, ba aux
m e, te aux temps composés et devant l'in fin itif non précédé de de : M ’ba kuéi, j e te vois ; hui em g u élo u ,vous me verrez; ean en des te huélet, il t ’a vu; ean en des m en guélet, i l m’a vu ; a v e it te huélèt, a v e it m en guélet, pour te voir, me voir; mais d’ha ku élet, d’em guélèt. temps simples des verbes, les formes
Pronom s suffixes.
Les pronons suffixes s’emploient comme compléments d’une préposition. 1° La plupart des prépositions et mots employés comme prépo sitions se construisent avec les formes de pronoms suffixes en o : a d r e s t- o n n , »au-dessus de moi ; è l- o m b , comme nous. 2° Se construisent avec les formes en e et en i les trois prépo sitions de, g et, doh : d’ein, à moi ; doh em b, contre nous. 3° Dans la région de l ’Arvor, les prépositions a, a r, d ia r, én se construisent avec des formes en a : én an, en moi. .f
R E M A R Q U E . — Devant les deux premières personnes du singulier et
get on dit gen. — Les prépositions a, ar, diar, devant ces mêmes personnes deviennent ahan, arn, et diarn, devant la troisièm e, ane, arne, diarne. — L e d de la troisième personne, dou, di, dé, subit différentes transformations. (V o ir le tableau cidu p lu rie l, au lieu de
contre.
‘O
-•J i
1 •rH H -3 O •H C D a cd > cd
d
•rH C D
"C D 1
> 03
*a> f -H » C Q iP4 l
cd > d C D 3> "O
rd rd o 0 rd 1 'i 0 1 •H <3 •■d O > a> •H O a A > cd o cd a M
"O nd 1
SD *o N N <D d 1 cd cd & H a cd "C D Pi l (h C D •H o (H rH s T3 D *d cd rd ■d rQ ^05 "C i
O -s t o o i « f il &)
rd 0 *T3 1
T
-g Q
3
■ 1 p H
.4
» 0 1 •■H Cd qî .—i H-» *©
g- a g 3 ?
cd
> O n=s ® . 3 '■Cj
CS ^ T3 XJ 'iU
rd
* o
SD "O -M 1 rd 1 1 rd C D O O T3 tD *T3
Æ rd 0 1 rd 01 d 01 rd cd kO SD (h O *C* *H "O k0> 'b
-s ? ? i à fi rd 2 CD O
t o 'd
d
a m
d cd
rd Ÿ d cd rd rd c« cd
O
I ©
rd 1 <D
« a
05
?i « i d (-i
d «h
a
o cd o i
*
d
d
cd cd v0) md
rQ rQ
W H
H ►H
Em h 0 03
rQ S 0 1 "CJ
•rH
CD
> cd
CQ
S
O 5 O PS
CQ
H Q 6 «
H J m <j h
i •H
O > cd
S 0 1 •d •rH O a cd d
Q 0 rQ «Q rQ rQ 1 rQ rQ rQ nd 0 S B a d rQ •rH O 1 B 0 a> I 1 ° • O JSl *t2 0 > CQ rQ 1 ° ■§ o cd O B d > tH xd cd sd rH <n CD •S O» ,2 , >*•» o o * il j x T3 cd rQ T 3 r Q H » SD *CJ * d
S
5 2 3m ç3
•(H
•rH H-* 1
1
•rH
•rH
a>
a cd
d
d d 5 I o H-3 ^ ’S
® s > cd
O
> O )
d o «as
Td î5
2 » a» S >
cd
cd
d
d
rd
B ■2 * cd i d cd d d
a a
0? o rd rd & nd cd cd
rQ rQ
? ? oai *H fH *Q) d cd
B cd i d
S»
cd
•H ’P 1
S *r ft ^
2
h r H-S
r» »jH
•»H CD >
'H
CD
1
•rH ''d *d « *rt I CS N
+ *
09 < D «H
cd >
•T2
£<
-rH N " i .rH
<D d CD
i
■
rd
*•»
J3 *5Î <0>
** tü fl)53
•H «
12 eu
M
d
d
f-4 cd
d
cd
g +o3 O d d S 2 o ri O O CQ 2! r
? h
•f f i
+f * "3 r
Cd ’P
3 53
? r i* ,
X o *X3 ■§ T r -H Cd
d d
d
0 N 1 *Ô
d o
d o » <X> jr i . Pi . +* ICD• oi d o
n
<d t3 o .S V J* +* *a u ^ c d ^'ü Æ n ü 'O 'O ^d x D 'd h
f ?
d
"O
d o H-a 9 ^3 o "d
d 0 rd 1 o d (H
d o rd1 O d cd
•d cd
d
o d
t
d
<d
• *0 « d 5
d
CQ
d o
CQ d
« 2 d d
o o5
uq
r
es O b )
© »4
CQ CQ
« .2 ? ?
« g ° C i 1
^ H^H ^|T £ri -»H
i
d
d
rd O t J
cd rd cd
cd rd cd
d
C Q
o cd • • d d fH & Cd
Cd
W
d o
« cd • ( d d “CD “CD
d
g
d
d 5=3 d ? d
g
5 §§§ «
rQ
é ) tn 2
s
S
es CD
> 2 a 2 3 o ^ § ^ . S
CD
M
C D T *
T5
2 - Î 3
iS
<D
S
j ï JP
C d r d ' d r Q ^ ' O ' ^ ' Ü N Ü ' d
rt •rH
CD
1 1 d rd o O 05 X>
d d d o cd i i d d cd cd rd rd cd cd
Cfi
d d d d d 01 cd i 0 1 d d Pi (H d cd cd
d
cd « d
«o «o
0> 2Î «
5^0 «0
'H CD K
CD
^
Ol
cd
*
d 0 o. ^ S 'Ç d
■* 'H
S JI » a o * co
d g
çH
cd d
S a 2 q) +2
O o
rd I CD
rd I O
<D T3 cd
>
S d cd
H
fi fl O
•H
<0 ^
^rd S a - ô , , •4U) H ^
rQ
*
O »*H kO
d
g ? 0 nà « a
?L 01 J'd *rH
d
f lr d
<D -^» M « *-e «
r* CQ CQ d o ■ CQ g « g CQ CQ CQ *T3 d d d d d •rH 2 O o o o 1 «rH i CQ d r^J (D È> tn o pH rH ■ cd o> rQ fcn cd O cd d > *H B cd CD •rH CD > cd o cd d rQ T3 rQ -o
d 5
*< nd
É .O
A* «d ë
o
cd d
d
rQ
o a a oa oa WSI s ? a cd rQ rQ
a d 0 M 1 © *© > 0 *0 ® * fl
à. ^
co
«î «
s Q CQ _Q
a ^ «0
M ^
4 % * --f
O
T” ^ h
S £ a « Æ ^ -r S
^ r Ü S ^ t CD TZJ CD * H nd C t r d ’ d
S 4) i Q
r— 4- cd 7«35 ' O ^ ^
t. C Q> _
m
SP ^ f H 4J CD ’d ^ ' d
k ’W <3J « O « O ■% v% rd O O d)
k S «o m
cd
U
cd
«* c Q •s d HD
d a a * o §5 o> rç 0 O 1 1 •rH rHg d
34 —
ADJECTIFS ET PRONOM S POSSESSIFS A d jectifs. m e (m en, m em ) em te , ha (has) é hé h u n (h u r, h u l), hon hou (hous) ou
mon, ma, mes. ton, ta, tes. son, sa, ses (à lui), son, sa, ses (à elle), notre, nos. votre y vos. leur, leurs.
me, on d it m en devant d, g; m em devant b : m en dorn, ma main ; m em biz, mon doigt. — On peut em ployer has, bous devant une voyelle et un b m uet. R E M A R Q U E I . — Au lieu de
ba (au lieu de te) après la préposition de, em (au lieu de me) après les prépositions de et é. De là les combinaisons suivantes : d’ha, à ton ; d’em, à mon ; ém, en mon. R E M A R Q U E I I . — I l convient d’employer
é renvoie à un nom masculin, bé à un nom féminin : son couteau (à l ’homme), é goutel ; son couteau (à la femme), bé boutel. R E M A R Q U E I I I . — A la troisième personne,
Pronom s. m e hani, te hani, has bani, é hani, hé hani, h u n hani, hous hani, ou h an i,
le mien, la mienne, le tien, la tienne, le sien, la sienne, le sien, la sienne, le nôtre, la nôtre, le vôtre, la vôtre. le leur, la leur.
m e ré, té ré, ha ré, é ré, hé ré, h un ré, hou ré, ou ré,
les miens. les tiens, les siens. les siens. les nôtres. les vôtres. les leurs.
A D JE C TIFS ET PRONOM S D É M O N S TR A TIFS A d jectifs. Les adjectifs démonstratifs sont suppléés en breton par les par ticules m en ou m a ou m an , sé, h o n t, jointes au substantif : m en indique un objet présent ; sé, un objet voièin; h o n t, un objet éloigné.
E r liv r-m e n , ce livre-ci ; e r liv r-s é , ce livre-là ; e r liv r h o n t, ce livre (là-bas). REM ARQ UE. — Sé devient souvent zé après une voyelle : ©n dra-
zé, cette chose. — On peut dire sen, zen devant une voyelle : er liv r sen e houlennan, j e demande ce livre. D,e même, avant une voyelle, on peut dire nezen, elsen aii lieu de nezé, alors , elsé, ainsi.
P ronom s. a ) . — Absolus.
hennen,henna) . . henneh ) . hennont ) \celui-ci, > celui-là, , . > celui-là. hannen ) ’ hanneli j ’ hannont ) ,
honnen, honna er ré-m en
celle-ci ,
) ceux-ci,
7;
) celles-ci,
en dra-m en 3 kem ent-m en ) cecl’
honneh
c e lle-là , ) c e u x -là .
erré-zé>
„
) celles-la,
honnont
celle-là. ) celles-là,
e rré -h o n tf
) ceux-la.
en dra-zé ) en d ra-h o nt ) kem ent-sé ) 06 a* kem ent-hont ] ce^a ’ b). —
en hani. h an i e rré , ré er péh, k e m e n ttra
Conjoints. celui ou celle
(de ou qui).
ceux ou celles (de ou q u i). ce ( q u i ) t tout ce (qui).
AD JEC TIFS ET PRONOM S IN TE R R O G A TIFS A djectifs. pé ? quel ? p eso rt ? quel ? quelle espèce de. p e t ? combien ? e r p e tv e t ? le quantième ? pebéh ! péh 1 quel ! (exclam, et interrog. indir.). Pronom s. p iù ? qui ? qui est-ce qui ? quel ? quels ? p éh an i ? lequel ? çwei ? oui? p éré ? lesquels ? g'we/s ? | p é tra ? <71*01 ? quelle chose ? qu'est-ce qui ? qu'est-ce que ? gueZ p ég em en t ? combien ? na ! g et ! combien ! (exclam, et interrog. indir.). PR O N O M S R E L A T IF S hag e, p éh an i, lequel. p éré, lesquels. A D JE C TIFS ET PR O N O M S IN D É F IN IS A djectifs. benak, quelque, quelques, erbet, nep, aucun, a ra l, kin, autre, memb, même,
pep, chaque. ol, rah, tout. abéb, tout entier. kem ent... e, tout... qui.
— 37
P ronom s. en dén, on. unan benak, quelqu'un ; u r ré benak, quelques-uns. banni, personne ; n itra , rien. unan, l'un ; un aral, un al, un au tre. u r ré, lod, les uns ; er réral, les autres. en e il hag égilé, Vun et l ’autre, les uns et les autres. en e il égilé, Vun l’autre, les uns les autres. er m em b, le même. peb-unan, pep-bani, chacun ; kotibunan, tous sans exception. en ol, tous, tout le monde. en nem b ou en neb, p iù benak, quiconque, k em e n tu n an , kem en t haüni, agem ent, tous ceux qui. éleih, paud, kalz, beaucoup. un nebed, un certain nombre, un peu. m a r a, liés a, plus d'un ; m ar a unan, plusieurs, certains. kem ent, ker liés a, autant ; kem en t-aral, tout autant. R E M A R Q U E / . — I l im porte de distinguer les adjectifs et pronom»
kem ent... e, kem en t unan, a gem ent, en nem b, p iu benak. Ces mots ne signifient pas tout homme, toute chose, relatifs indéfinis :
mais tout homme q u i, toute chose qui : ils annoncent toujours une p ro position relative. R E M A R Q U E I I . — Les adjectifs qualificatifs se placent après le nom, sauf quelques exceptions qui seront étudiées dans la syntaxe. Les adjec tifs numéraux cardinaux, possessifs et interrogatifs se placent avant le
benak, erbet, aral, al, m em b (lui-même) ; les autres le précèdent : m em b (le même), nep, pep, kem ent. L e mot n itra ne peut pas se m ettre avant l ’in fin itif ou le participe : j e n’a i rien vu, n’em es guélet n itra . Pour la place de ol, rab , voir page 87.
nom. P arm i les adjectifs indéfinis, les uns suivent le nom ;
#
»•
— 38 — -f
LE V E R B E M odes. Les modes du verbe en breton sont tes mêmes qu’en français. Nous ne donnons pas le subjonctif dans les paradigmes de la con jugaison, parce que les formes de ce mode sont identiques à celles * de l ’in dicatif et du conditionnel. En réalité, les formes du futur de l ’in dicatif sont empruntées au subjonctif.
Conjugaisons. U y a en breton deux conjugaisons des verbes : la conjugaison personnelle, où la forme du verlje varie suivant le nombre et la personne du sujet, et la conjugaison impersonnelle, où le verbe n’a qu’une seule forme à chaque temps, celle delà troisième personne du singulier, quels que soient le nombre et la personne du sujet. La conjugaison personnelle s’emploie après la négation et les conjonctions de subordination, après le complément direct, l ’at trib u t, et ordinairement après l ’adverbe, le complément indirect et les propositions subordonnées :
N e la ra n k e t, je ne dis pas ; pe la ra n , quand je dis. Doué e g a ra n , j ’aime Dieu ; k la n e veèt, vous serez malade. A m e n é chom an, je.demeure ici ; d ’ein é la ra s , il. me dit. P articules.
\
On voit par les exemples que nous venons de donner que le verbe est précédé généralement des particules e ou é. La parti cule e n’est pas autre chose que le pronom relatif e : Doué e g a r signifie littéralement : Dieu qui aime. La particule e est pour cela appelée particule relative . Par opposition, la particule é est ap pelée absolue, bien qu’elle paraisse, au moins en certains cas, jouer le rôle de conjonction : Je crois q u 'il viendra, m e g red é te i.
f — 39 — t
'
# •
w
a p i
VER B ES A U X IL IA IR E S
Boutj ÊTR E. — Participe
passé
: Bet, été
Conjugaison p erso n n elle. T E M P S S IM P L E S IN D IC A T IF
P R E S E N T
on, onn ous, out é, è, e, u omb oh in t
PA S SE
j e suis, iu es, il, elle est, nous sommes, vous êtes, ils, elles sont.
P R É S E N T
d
’h
ban, ben bes, bes bé. bé bamb, bemb beb bet, bant, bent
Ce temps a presque entière ment disparu, et il est o rd in aire ment suppléé p ar le plus-quep arfait. On peut cependant em p lo y e r la 3epersonne du singulier,
boé F U T U R
bein bei, b i bou, bo beemb beèt b e in t
IM P A R F A IT
d
’h
bezen bezes bezé bezemb bezeh bezent
j e serai, tu seras, i l sera, nous serons, vous serez, , ils seront. C O N D IT IO N N E L
j ’étais, tu étais, il était, nous étions, vous étiez, ils étaient. IM P A R F A IT
i l fut.
a b it u d e
j e suis, tu es, il, elle est, nous sommes, vous êtesy ils, elles sont.
oen oes oé oemb oeh oent
D E F IN I
ben, hehen bes, behes bé, behé bemb, behemb beh, bebeb bent, bebent
a b it u d e
j e serais, tu serais, i l serait, nous serions vous seriez, ils seraient.
IM P E R A T IF
j ’étais, tu étais^ il était, nous étions, vous étiez, ils étaient.
\ bé, bes \ ne ves
SOIS, ne sois pas, q u 'il soit, soyons, soyez, q u ’ils soient,
béet bamb, bemb bet, beb
beent
TEM PS COMPOSÉS P
a s s é
P
l u s
F
u t u r
C
o n d it io n n e l
-
in d é f in i q u e
-
:
p a r f a it
p a s s é
:
: p a s s é
:
on bet oen ben bein bet ben bet, behenbet
_•
f
m »
j ai été. f avais été. j ’a u ra i été. j ’aurais été.
— 40 — R E M A R Q U E I . — Les formes du présent de l ’indicatif sont précédées
m a r on ajoute d; après ne et pe, on ajoute d ou nd; m ar don, si je suis, ne domb k e t ou nen domb ket, nous ne sommes pas ; pen dob, quand * vous êtes. — L a particule ne peut aussi être élidée, ou même parfois supprimée : N ’on ket, don ket, j e ne suis pas. en certains cas de quelques lettres étrangères au radical. Après
é et ma, la 3e personne du singulier et du p lu riel du présent de l ’indicatif prend les formes m a (sing. )f m an t (p lu r.). Je crois qu'il est m alade , m e gred é m a k la n ; parce qu'il est malade, ra k ma m a klan, ou plutôt, pour l ’euphonie, ra k mé m a k la n . — On disait il y a moins d’un siècle et on peut dire encore: rak m e id i, m e id in t ; ra k meï, me'int. — A u jo u rd ’hui on intercale aussi nd après m a : ra k m en dé, m en d in t. R E M A R Q U E I I . — Après les particules
REMARQUE III.
Les
emphatiquement de l ’in fin itif
temps composés peuvent être
précédés
bout : Bout on b et, j ’a i été.
Conjugaison im p erso n n elle. IN D IC A T IF
P R É S E N T
m e zou, zo te zou, zo ( ean e zou, zo ( b i e zou, zo n i e zou, zo b u l e zou, zo in d de zou, zo I
m p a r f a it
:
I
m p a r f a it
d
tu «s, i l est, elle esty nous sommes, vous êtes
’h
utur
:
C
o n d it io n n e l
P
a s s é
P
l u s
F
u t u r
C
o n d it io n n e l
:
in d é f in i
q u e
-
y
Usuelles sont.
a b it u d e
:
p a r f a it
p a s s é
:
: p a s s é
:
;
d
’h
m e vé te vé ( ean e vé j b i e vé n i e vé b u i e vé ind e vé
j e suis,
me oé me vezé me vou, vo me vé, me vebé me zou bet m e oé bet m e vou bet me vé bet, m e vebé b et Sé
F
-
p r é s e n t
a b it u d e
j e suis, tu es, U est, elle est, nous sommesy vous êtes, ils, elles sont. j ’étais. j ’étais. j e serais. j e serais. •9
•
* m. r
j ai ete. j'avais été. j'a u r a i été. j'a u ra is été•
— 41 —
En devout ou En dout, A VOIR. — Partic .
passé
: Bet, eu
T E M P S S IM P L E S IN D IC .
PASSÉ
P R É S E N T
em es J ai, tu as, ha es, ha tes il a, en des elle a, hé des nous avons, hun es hou es, e hues vous avez, ils, elles ont ou des P R E S E N T
D
Ce temps s’est effacé devant l ’im parfait, qui a p ris des formes identiques : em boé, ha poé, etc. I l est ordinairem ent remplacé p a r le p lu s-que-parfait.
F U T U R
H A B IT U D E
em bé ha pé en devé (en dé) hé devé (hé dé) hur bé hou pé ou devé (ou dé)
j ’a i, tu as, i l a, elle a, nous avons, vous avez. ils, elles ont.
em bou j a u ra i, ha pou tu au ras, i endevou(endou) il aura, | hédevou(hédou)eZ/e a u ra, hur bou n. aurons, hou pou vous aurez, oudevou(oudou) ils auront, C O N D IT IO N N E L
IM P A R F A IT
em boé j ’avais, ha poé, tu avais, en devoé, en doé il avait, hé devoé, hé doé, elle avait, hur boé nous avions, hou poé vous aviez, ou devoé, ou doé ils avaient. IM P A R F .
D É F IN I
em bé ha. pé | en devé j hé devé hur bé hou pé ou devé
em behé, j ’aurais, ha pehé, tu a u ra is , en devebé (en dehé), hé devehé (hé debé), hur behé, n. aurions, hou pehé, v. auriez, ou devebé (ou dehé). IM P É R A T IF
D ’H A B IT U D E .
em bezé j avais, ha pezé tu avais, en devezé (en dezc) i l avait, hé devezé (hé dezé) elle ava it, hur bezé nous avions, hou pezé vous aviez, hou devezé (od dezé) ils avaient.
em beet ha péet ( en déet \ hé déet hur béet hou péet ou déet
que j aie, aie. qu’il ait, qu'elle ait, ayons, ayez, qu'ils aient,
TEM PS COMPOSES P assé in d é f in i : P lu s-q u e -p a r f . : F u t u r passé : C o n d it . pa ssé :
em es bet em boé bet em bou bet em bé bet, em behé bet,
j ai eu. j'avais eu. j ’a u ra i eu. j ’au rais eu
— 42 — . R E M A R Q U E • /. — Pour rendre l ’idée du verbe avoir, on emploie im
bout, être, précédé d ’un pronom complé ment : em bou signifie littéralem ent à moi s e r a ; b an es, à nous est.
personnellement le verbe
bout est lui-même généralement cons tru it avec un pronom complément : em bout, ba pout, en devout (en dout), bé devout (bé dout), hun bout, bou pout, ou devout (ou dout). On emploie souvent bout sans pronom infixe quand il n ’en résulte pas d ’am phibologie : goudé bout k le u e t en overen, après avoir entendu la messe. — Quand bout n’est pas auxiliaire il peut souvent se rem placer avec avantage parkavout. R E M A R Q U E I I . — L ’in fin itif
en devout, avoirf peut se conjuguer emphatiquement avec l ’in fin itif bout : bout em es, f a i ; bout OU devou, ils auront. I R E M A R Q U E I V . — L a conjugaison du verbe en devout, telle que R E M A R Q U E I I I . — L e verbe
nous venons de la donner, s’emploie dans les mêmes cas où les autres verbes sont à la
conjugaison personnelle.
M a is le verbe
en devout
peut aussi être précédé de son sujet. IN D IC A T IF
P R E S E N T .
m em es j <” > tu as, t ’ ba es, tes ean en des il a, elle a, h i hé des n i b un es hous avons, b u i bou es, e bues vous avez, in d ou des ils, elles ont. I
m p a r f a it
I
m p a r f a it
; d
’h
F
u t u r
C
o n d it io n n e l
P
a s s é
P
l u s
F
u t u r
C
o n d it io n n e l
-
a b it u d e
: : :
in d é f in i
q u e
-
p a r f a it
p a s s é
:
: p a s s é
:
p r é s e n t
d
’h
m ’em bé t ’ ba pé v ean en devé { h i bé devé n i h u r bé b u i hou pé in d ou devé
m ’em boé m ’em bezé m ’em bou m’em bé, m ’em bebé m ’em es bet m ’em boé bet m ’em bou bet m’em bé bet, m ’em bébé bet
a b it u d e
.
J a i. tu as. il a. elle a. nous avons, vous avez, ils, elles ont j'avais, j ’avais, j ’a u ra i, j ’a u ra is . j ’a i eu. j'av ais eu. j ’a u rai eu. j ’aurais eu.
43
VERBES A C TIFS
Karein, A IM E R . — Karet, aimé. C onjugaison p erso n nelle. T E M P S S IM P L E S IN D IC A T IF
P R E S E N T
karan kares kar karam b k a re t k a ra n t
j'a im e , tu aimes, il aime, nous aimons, vous aim ez, ils aiment. IM P A R F A IT
karen karès karé karem b kareb karen t
j iaim ais, tu a im a is , i l aim ait, nous aimions, vous aimiez, ils aimaient. PA SSE
D E F IN I
karezan karezous, -ou t karas karezam b karezoh karezant
j ’a im a i, tu aimas, il aima.ê nous aimâmes, vous aimâtes, ils aimèrent•
F U T U R
karein k are i, k a ri karou, karo
j aimerai, tu aimeraSj il a im e ra . TEM PS
P
a
Pl
S S :É
:
u s - q u e - p a k fa ït
F utur C
IN D É F IN I
p a s s é
O N D IT IO N N E L
:
:
PASSÉ
kareem b kareèt k are in t
nous aimerons, vous aimerez, ils aimeront. C O N D IT IO N N E L
karehen kareliès karebé karebem b karelieb karehent A N C IE N
karezen ksrezès karezé karezemb karezeb karezent
j aimerais, tu aimerais4 il aim erait, nous aimerions., vous aimeriez, ils aimeraient. C O N D IT IO N N E L
"P A S S E
j au rais aim e, tu aurais aim é, i l a u r a it aim é, nous aurions aimé, vous auriez aim é, ils a u r a itn l aimé. IM P É R A T IF
( kar aime, { ne gares ket n ’aime pas, k a ré t q u 'il aim e, aimons, karam b aim ez, k a re t qu’ils aiment. k a re n t COMPOSÉS
em es karet, k a re t em es em boé karet, karet em boé em bou karet, k a re t em bou em bé karet, karet em bé ) em behé karot, k a re t em behé f
j ai aimé, j'av ais aimé, j ’a u ra i ouitné.
' a u ra is aim é. 5
—
u
—
Conjugaison im p erson n elle. IN D IC A T IF PRÉSENT :
I m p a r f a it
:
P a s s é d é f in i : F utur : C o n d it io n n e l : P assé
in d é f in i
:
P l u s - q u e -p a r f a it : F utur
passé
C o n d it io n n e l
: passé
m e gar te gar ( ean e gar \ b i e gar n i e gar b u i e gar in d e gar
j'a im e . tu aimes. i l aime. elle aime.. nous aimons. vous aimez. ils aiment.
m e garé J'me garas m e garou, garo m e garehé m’em es k a re t m’em boé k a re t m ’em bou k a re t : m ’em behé k a re t
R E M A R Q U E I . — La forme en
6Z6X1
j'a im a is . j ’aim ai. f aim erai, f aimerais. j ' a i aimé. j ’avais aimé. f a u ra i aimé. ja u r a is aimé.
a un double sens : 1° celui d’un
conditionnel passé dans quelques expressions exceptionnelles,j£comme
m© garezé, f aurais voulu ; 2° celui d’un fu tu r’ dans le passé : je croyais qu’il a im e ra it, m e gredé é karezé; — Dans ce dernier sens on emploie aussi le conditionnel passé composé : m e] gredé en devebé k a re t. R E M A R Q U E I I . — I l ne faut pas abuser des formations surcomposées arec
bet : em es bet k a re t, j ’a i aimé ; cbometfon'bet, je suisjesté. /'
R E M A R Q U E I I I . — U n verbe actif peut encore se conjuguer des deux manières suivantes : a). — Pour exprim er une action en train[de se faire, on emploie le verbe
bout, être, suivi de l ’in fin itif avec é ou dob (participe, p. 98) : é on é kaûnein, je chante ; ô oemb dob er bas, nous le portions. b). —- On emploie aux temps sim ples^le verbe de l ’in fin itif :
kaûnein e bran, j e chante.
gobér, fa ire , précédé
— 45 — R E M A R Q U E I V . — Les verbes qui ont le radical en
a et en o ont des
formes particulières au participe, à la troisièm e personne du singulier de l ’indicatif présent et du fu tu r, à la deuxième personne du singulier et du p lu rie l de l ’im p é ra tif. 1° O nt le radical en
a
a) Les verbes dont l ’in fin itif est en
a t pour aat : la k a t (r . laka),
ankoéhat (r.ankoéha), oublier; plusieurs d ’entre eux signi fient devenir ; b e rra t (r. berra), devenir court ; plusieurs signifient fournir de : deurat (r. deura), abreuver; d’autres signifient prendre : p isketat (r. pisketa), pêche?. m ettre;
b) Les verbes suivants, qui sont irrég u lie rs :
m onet (r. a), aller-, donet (r . da), venir ; 2* Ont le radical en
groa, gra,), fa ire ; re in (r . ra), donner. g o b é r(r.
o les verbes suivants :
skoein (r. sko ), frap p e r ; troein (r. tro), tourner ; g o le in (r . golo), couvrir; F ormes
diskoein (r. disko), m ontrer; distroein (r. distro), détourner ; gortoz (r. gorto), attendre.
p a r t ic u l iè r e s
rad .
la k e it I n d . p r é s e n t , 3e p. sing. la k a F u t u r , 3e pers. sing. lak ei I m p é r a t i f , 2e pers. sing. laka 2e pers. p lu r. la k e it P a r tic ip e
:
a
A ujourd’hui les formes en
ne bellet k e t, pe ziskoet,
de
ces
verbes.
rad.
o.
diskoeit disko diskoei disko diskoeit.
e it s’assourdissent en et après ne et pe. ne vous éloignez pas ; quand vous montrez.
l’a du radical disparaît régulièrem ent devant la voyelle initiale du suffixe verbal ; lakan , je mets ; iaken, je mettais. L’o du radical ne disparaît devant une voyelle que dans quelques verbes seulement : gorta n, j'attends ; goien, je coùvrais. Mais on dit troan, je tourne ; diskoen, je montrais, En dehors de ces formes,
VERBES PASSIFS
Bout karet) être aimé. Conjugaison perso n n elle. IN D IC A T IF
on k a re t ou s karet é k are t omb karet ob k a re t in t k are t
PRESENT
je suis aim e, tu es aimé, il est aimé, n. sommes aimés, vous êtes aimés, ils sont aimés. :
im p a r f a it
IM P A R F A IT
D ’ H A B IT U D E
:
f u t u r
C O N D IT IO N N E L IM P É R A T IF p a s s é
S
I :
in d é f in i
P L ]U S - Q U J E - P A R F A I T F U T U R
P R É S E N T
PA SSÉ
l
:
C O N D IT IO N N E L
PASSÉ
:
-3 D H A B I T U D E
ben k a re t bes karet bé k a re t bemb karet bet karet bent karet
oen k a re t bezen k a re t bein k a re t beben k a re t bes k are t on b e t k a re t oen b e t k a re t bein b et k are t beben bet k a re t
je suis aim e, lu es aimé, i l est aiméj /i. sommes aimés vous êtes aimés, ils sont aimés.
f étais aimé, fê ta is aimë, j e serai aimé, je serais aimé, sots ■aime, j a i été aimé, j'a v a is été aimé, f m ira i été aim é, j'a u ra is été aimé
Conjugaison im p erso n n elle. IN D IC A T IF
P R É S E N T
m e zou k a re t j e suis aim é, te zou karet tu es aimé, ean e zou karet i l est aim é, b i e zou k a re t eUe est aimé, n i e ZOU k a re t n. sommes aimés, b u i e zou k a re t fous êtes aimés, ind e zou k a re t ils sont aimés. IM P A R F A IT
:
IM P A R F A IT
d
f u t u r
’h
a b it u d e
•;
C O N D IT IO N N E L P A S S É p l u s
-
F U T U R
:
IN D É F IN I q u e
-
:
p a r f a it
PA SSÉ
c o n d it io n n e l
:
: p a s s é
:
P R E S E N T
D
H A B IT U D E
m e vé karet j e suis aimé, té v é k a re t tu es aimé, e a n e vé karet i l est aim é, h i e vé k a re t elle est aimée n i e vé k a re t n. sommes aimés bmi e vé k a re t vous êtes aimés, ind e vé k a re t ils sont aimés.
me oé karet me vezé k a re t m e vou k a re t m e v&bé k a re t me zou bet k are t me oé bet k a re t m e vou b et karet m e vebé bet k a re t
j*étais aimé, j ’étais aimé, je serai aimé, je serais aimé, j'a i été aimé, f avais été aimé, j'aurai été aimé, j fmirais été aimé,
47 — R E M A R Q U E I . — On peut m ettre partout le participe avant l ’auxiliaire
bout conjugué personnellement. C elu i-ci est alors précédé de la p a rti cule 6 sauf au présent de FincTrcatif et au passé indéfini : k a re t O U , Je suis aim é; k a re t e oen, j'é ta is a im é ; karet on bet, j 'a i été aimé. R E M A R Q U E I I . — Anciennement la langue bretonne avait des formes personnelles spéciales pour le passif. De ces formes i l ne reste que «telle 4e la troisièm e personne du singulier de chaque tenips, la forme imper sonnelle passive. On Femploîe pour rendre l ’idée du pronom* français an :
p e g a ré r Doué; quand on vous aim ev p’hou
Quand on aime Dieu,
karér. P I
r é s e n t
: :
m p a r f a it
P
a s s é
F
u t u r
C
o n d it io n n e l
I
oér; hab. bér Oét ; hab. bezét
on est. on était.
d é f in i
:
m p é r a t if
:
beér behét (bér)
on sera. on serait. que l'on soit.
Aux temps composés l ’oa» dit :
oérbdt,
bér bet, oét bet, etc.
on aime, k a ré r on aim ait, karét on aim a, (karat) on aim era, k are é r k are h ét on aim erait, que l ’on aime. k a ré r Pour trad u ire on a aim é, on avait aim é, vo ir p„ 56.
VERBES NEUTRES Aux. temps composés, laaplupart des verbes neutres se con juguent avec l ’auxiliaire en d evo u t, avoir. Un certain nombre de verbes français ne. se construisent qu’avec l'a u xilia ire êtte : les verbes qui leur correspondent en breton prennent l'auxiliaire bout, être, ou l ’auxiliaire en devout, avoir, suivant qu’ils ex prim ent un état ou une action. Je suis allé, Je suis venu, Je suis arrivér I l est mort, Ils sont restés, Je suis tombé.
o e it on, d e it on, a r r iù on, m a rù é, chom et ind, ko éh et on,
em es o eit. em es d e it. em es a rriù e t. en des m a rù e t. ou des chom et. em es ko éh et.
Anciennement on préférait l'auxiliaire b o u t
— 48 — IN F IN IT IF
Nous classerons les in fin itifs d’après le suffixe de dérivation. 1 ° I n f in it if s
sans
s u f f ix e
:
am brug, conduire. asten, étendre. balé, se promener. d ariù , cuire. digor, ouvrir. dihuen, défendre. goulen, demander. gouni, gagner. kem ér, prendre. klask, chercher. kol, perdre. konz, p a rle r, predeg, prêcher.
a
f
f
en è t
at P a r t i c i p e eit.
4° In fin itifs
2 ° I n f in it if s e n © in (s u ffix e o r d in a ir e )
#
I n f in it if s
guélèt, voir. iv è t, boire. kerb èt, marcher. kleùèt, entendre. kouskèt, dormir. la rè t, d i re. sellèt, regarder.
Echiù, fin ir.
dèbrein, manger, doujein, craindre. gorein, chauffer. guskein, vêtir. kred ein , croire. , kreskein, croître. loskein, brûler. m alein , moudre. pedein, p rie r. sentein, obéir. to zrein , briser. • tro bein, couper. diskoein, montrer. goiein, couvrir. skoein, frapper. tro ein , tourner.
3°
en
ankoébat, oublier. deurat, abreuver. eùébat, prendre garde. goannat, s'affaiblir. g ra ta t, promettre. 5 kaletat, durcir. k riù a t, se fortifier. lakat, mettre. P a r tic ip e
et.
arat, labourer avec la charrue. kard ellat, fum er (la te rre ). kludat, herser. labourat, tra v a ille r. « lip at, léchert 5°
i>
4
In fin itifs
en
el.
cbem el ( r . cbom), rester. derhel ( r . dalh), tenir. gervel ( r . galù), appeler. lem el ( r . lam ), ôter. m erùel ( r . marù), mourir. seùel ( r . saù), lever. tu re l ( r . taul), je te r.
6* In fin itifs
en
al.
dirohai, ronfler. farsal, plaisanter. h arhal, aboyer. hudal, hurler. kornaly corner, retentir, n eija l, voler.
7 ° I n f in it if s à te r m in a is o n s d iv e r s e s .
gortoz, attendre. gout, savoir. kavout ou kav èt, trouver. a n a m i t ou anaùèt, connaîtrei laereh ou laerein , voler. rid ek, courir.
s t l e i j a i , traîner.
P A R T IC IP E
Le participe présent actif se forme en breton par périphrase : nous en verrons les règles dans la syntaxe : en marchant, é k e r h e t, én u r g e rh e t ; en vous voyant, doh hou k u é le t. Le participe passif se forme en ajoutant e t au radical du verbe. Souvent il existe, à côté de ce participe, un adjectif qui n'est que le radical lui-même et qui est destiné spécialement à exprimer l ’état : Son pied est déferré, é droed e zou d ih o a rn (part, d ih o a rn e t). Le veau est détaché, d is ta g é e r lé (part, d istaget). Dans bien des cas l ’adjectif poarrait sans inconvénient être rem placé par le participe. I l n’en serait pas de même dans les cas suivants : Son père est mort , é dad e zou m a rù (et non m a rù e t). La porte est ouverte, en n o r e zou d ig o r (et non d ig o re t). Par contre, certains adjectifs comme m a rù , a r r iù , ach iù , sont employés fréquemment au lieu d’un participe pour exprim er une action, un fa it : Jl est mort hier , déh é m a m a rù .
— 50 —
VER BES RÉFLÉCHIS V e rb e s réfléch is im p ro p re m e n t dits. On appelle verbes réfléchis improprement dits les verbes, qui en prenant îa forme réfléchie, gardent leur première signification, par opposition aux verbes réfléchis proprement dits, qui expriment une idée purement intransitive, i 1® A c t io n e x e r c é e p a r
le
s u j e t lu i-m ê m e
ou
pour
lu i-m ê m e .
— a). Pour marquer que le sujet exerce une action sur lui-même, le français jo in t au verbe un pronom complément direct. Le breton se sert en pareil cas de la particule u m invariable ou en um , qui aux temps simples se place immédiatement avant le verbe, aux temps composés immédiatement avant le participe : Nous nous voyons, n i u m huéL I l s'est tué, ean en des u m la h e t et ean e zou u m la h e t. L ’emploi de l ’auxiliaire b o u t aux temps composés (région d’Auray) est appuyé par l ’usage ancien général et par l ’usage actuel du dialecte de Léon. b) .Le pronom complément indirect se rend en breton par le pronom personnel avec les mots u n an ou m em b , u n an précédé immé diatement «Tun adjectif possessif, et m em b d’un pronom répété : I I se n u it, ean e h ra geu dohton é u n an : Vous vous nuisez, h u i e h r a geu dohoh h u i-m em b . Si le verbe a un complément direct, le pronom ne se traduit pas. I l s'arroge le droit, ean e g e m é r en droed ; i l s'est acquis une grande fortune, ean en des g o u n ie t m ad eu bras. 2 ° A c t io n r é c ip r o q u e . — a). On se sert encore de la particule n m pour exprimer une action réciproque. On peut y ajouter les expressions en e il égilé, ou deu, é tré suivi d’un pronom. Ils s’aiment Vun l ’autre, in d u m g a r, u m g a re in e h ra n t
en e il é g ilé , in d u m g a r étrézé. b). Quand le pronom français se est complément indirect, on ne p®ut pas se servir de u m . Ils se nuisent l'un à Vautre, in d e h ra geu en e il doh égilé.
_
51 —
V erb es réfléchis p ro p re m e n t dits. 1° Il y a en breton un petit nombre de verbes réfléchis à signi fication intransitive :
u m d ro m p ein , se tromper ; u m v ir e t, s'abstenir ;
u m den n ein , se retirer ; u m g a v e t, se trouver.
2° Le verbe réfléchi français à signification intransitive se rend le plus souvent en breton par un verbe neutre, un verbe actif ou une locution équivalente : S'écrier, k r ia l ; Se fâcher, c h ife in ; S'enquérir, goulen ;
se tromper, fa r i ; se ro u ille r, m e rg ie in ; se taire * ta ù e in .
3° Les verbes réfléchis qui ont le sens passif se rendent par le passif: La j oie ne peut se dissimuler, ei le ù in é n ’h e l k e t b o u t
k u h e t. Ce qui s'apprend dans le berceau ne s'oublie jamais, e r péh
e vé d is k e t a v ih a n ne vé ja m é s an ko éh e it. R E M A R Q U E / . — Certains verbes changent totalement de signification en devenant réfléchis : Se servir de quelque chose,
um c h e rv ij ag un dra benak. S'attaquer à quelqu'un , um gem ér doh unan benak. Se plaindre^ um g lem .
L e plus souvent, dans ce cas, on trad u it le verbe français par un verbe actif, un verbe neutre ou une locution équivalente :
guélet ; S'attendre , bout éngorto ;
S'apercevoir,
f
s’en a lle r ,
m onet k u it. s'enfuir, téh e in ou téh
R E M A R Q U E I I . — L e verbe se p l a i r e se tra d u it parfois p a r n m
b lije in , quoiqae dans l ’expression française le pronom se soit complé ment indirect. On dit aussi : en u m gonz, se concerter. .
t
vÿ'v': '
,\
— 52 —
VERBES IR R É G U L IE R S I. — M o n et ou M o n t, a lle r. — Participe : oeit, allé. Conjugaison personnelle. I n d . présent
1
:
I m p a r f a it : P a s s é d é f in i : F utur : C o n d it io n n e l : Im p é r a tif :
Sing.
an, en, —ein, ehen,
3
.----
ei, i, ehès,
3
a. é. as. ei. ebé.
me ia. me ié. me ias. me iei. me iebé.
—
1
2
es, ès,
2
Conjugaison impersonnelle.
ké, kerh. ét, kerhét.
Plur. 1 damb. 2 3 Passé
in d é f.
:
P lu s -q u e -p a r f.
:
: passé :
F u t u r passé
C on d .
keit, kerbet. ont, kerbent. on oeit, oeit on. oen oeit, oeit e oen. bein oeit, oeit e vein. beben oeit, oeit e vehen.
me zou oeit. me oé oeit. me vou oeit. me vebé oeit.
II. — D o n e t ou D o n t, venir. — Participe : d e it, venu. In d . p r é s e n t
:
1
I m p a r f a it :
—
P a ssé d é f in i : .
dein, deben,
F utur : C o n d it io n n e l : Im p é r a tif
: Sing.
dan, den,
1
2
des, 3 da. dé. dès, — . das. dei. dei, di, dehès, dehé
me za. me zé. me zas. me zei. me zehé.
—
des. 3 dét. I Plur. 1 damb. 2 deit. 3 dent. P assé in d é fin i : on deit, deiton. P lu s -q u e -p a r f. : oen deit, deit e oen. F u t u r passé : bein deit, deit e vein. Cond. p a s s é : beben deit, deit e vehen. 2
me me me me
zou deit. oé deit vou deit. . vebé deit.
— 33 R E M A R Q U E I . — Les formes simples du verbe
monet
admettent
certaines lettres adventices : Après m a r , un ticule
e,
d;
ne et pe, les lettres d ou nd; après ne et pe, un i consonne.
après
parfois aussi
mar da, s’i l va ; pen dehé, s’il a l l a i t ; nen dei ket, i l n 'ira
après la p a r
me ie i , j ' i r a i ; ne iein ket , j e n 'ir a i pas ; pas ; pe iein, quand j ' i r a i . monet peut être : me zou bet é Pondi, bout on bet
R E M A R Q U E I I . — Aux temps composés, le verbe suppléé par le verbe
é Pondi,
bout,
être
j ' a i été à Pontivj.
mar, les formes donet : mar da, s'il va,
R E M A R Q U E I I I . — Après tiques à celles du verbe
de
monet
sont iden
ne et : nen dei ket
s 'il vient. A près
pe, il semble préférable d’éviter cette confusion et de dire ou ne iei ket, il n ’ir a p as ; ne zei ket, il ne viendra pas.
III. —- G o b é r , fa ire , — Participe : g r o e it , fa it. Conjugaison psrsonnelle.
groes, 3 groa. I m parf. : groès, groé. P assé d é f. — groa s. F utur : groei,-oï, groei. C o n d it . : groebos, groehé I m p é r a t . : S .i — Pl. 1 groamb, 2 groa, « 2 groeit^ 3 groé t. 3 groent, P a s s é ind, : em es groeit, groeitem es. P l u s - q u e - p . : em boé groeit, groeit emboé. F u t u r p a s s é : embougroeit, groeit em bou. C o n o .p a s s é : embebégroeit, groeitembebé, I n d ,. p r é s .
1
groan, 2 groen, — groein, groehen,
Conjugaison impersonelle.
me bra. me hré. me bras, me hrei. me hrohé,
m’em m’em m’em mem
es groeit. boé groeit. bou groeit. behé groeit.
R E M A R Q U E I . — Les règles de mutation obligent fréquemment à
h le g in itial de ce verbe : la disparition du g entraîne celle de l’o : pe hreheh en dra zé, m’er groehé eùé, si vous faisiez cela, j e le ferais aussi; ne hrein ket, j e ne fe ra i pas. — On dit# cependant um hroa, se f a i t , en des um hroeit, s’est fa it. changer en
V o ir au supplément la conjugaison de* ces verbes avec négation.
— 54 —
IV. — Gout, savoir. — Participe : gouiet, m. Cevverbe, qui se emijugue très régulièrement avee le radical goui (gouian, gouies, e£e.>, a une double forme à la troisième personne du singulier de Vindicatif présent : goui et gouér, il sait. Ces deux formes se retrouvent àFim pératif : gouiet gouér, sache, et auprésent de l ’indicatif de la conjugaison impersonnelle: m e houi, m e houér, je sais.. ; gouzaa, ; ne ouhen
A signaler quelques formes empruntées aux autres dialectes je sais ;
ket
et
gouzoh., vous savez ; n ’oun ket, je ne sais n e fe h e n k e t, je ne saurais (de goufen).
pas
VER B ES D ÉFE C TIFS 1° Le verbe p ieu ein , posséder, a p p a rte n ir , est déf'ectif en ce qu’on évite de le placer après des mots comme é, m a, hou, qui appelleraient le p du radical. On dît m é b ieu ou m e bien, pe bieuehen ; mais on ne dirait guère : b rem e n é pieuan. 2® Le verbe fa lle in de, vouloir^ ne s'employait autrefois qu'à l ’indicatif présent avec un complément : m a r f a l d ’oh, si vous voulez. Aujourd’hui ce verbe te»d à se régulariser : ean e falias, dehou, i l voulut. 30, L ’expression e m é ne m’emploie qu’intercalée dans une pro position et suivie d’un sujet, comme en français dis-je , dis-tu. ^
emé emé emé emé
mé, dis-je ; té, d is-tu ; ean, d it - il ; h i, dit-elle ;
y
4
,. £
.
*ÿl
' '■ ; Jr-•'
emé n i, disons-nous ; emé h u i, dites-vous; emé in d , disent-ils.
4° Les mots ché, ch etu sont d'anciennes formes d’im pératif : s e l-té ou sel-zé, s e lle t-h u , vois, voyez.
VERBES IM P E R S O N N E LS F R A N Ç A IS Aux verbes impersonnels français correspondent en breton . 1° Des verbes essentiellement impersonnels ■:
m a r k a v genoh, s’i l vous semble ', m a r p lij genoh, s'il vous p la ît ; m a r chonj genoh, si vous voulez ; m a r fa l d’oh, si vous voulez ; ne v e rn k e t, i l n’importe. On peut dire aussi : k a v e t e h r a g enein, i l me semble ; h a v e rn e in e h r a d*oh, est-ce qu'il vous importe ? 2° Des expressions impersonnelles composées du verbe b o u t et d’un a ttrib u t :
re d é, i l est nécessaire ; u r péhed é, c'est péché ; e rh o a lh é, c’est assez ; u r soéh é, c'est une chose étonnante. On emploie la forme zou quand le sujet précède :
R ed é m e rù e l, m e rù e l e zou re t, i l est nécessaire de mourir. À cette catégorie appartiennent des expressions comme les sui vantes où le substantif joue le rôle d’attribut :
Noz é, i l fu it nuit ; dé é, i l fa it jo u r\ k re is té é, i l est m idi. 3* Le verbe b o u t au sens de l ’impersonnel : i l y a. — Dansée sens le verbe b o u t a des formes spéciales au présent ordinaire de l'in d ic a tif : a). — Après un sujet on emploie la forme zou :
A v a le u e zou, i l y a des pommes. b). — Après la négation ne, une conjonction, et la particule é, on emploie la forme es :
N en des k e t ava le u , i l n'y a pas de pommes* M e g red é es ava leu , je crois qu’i l y a des pommes.
— 56 — c). — Le verbe b o u t dans ce sens peut se conjuguer avec son propre in fin itif b o u t. On se sert alors soit de la forme zou, soit de la forme es.
Bout"e zou a va leu ) _ _ J i l y a des pommes. B o u t es a v a le u f REMARQUE /. —
A la forme es,
après
pe, on ajoute d ou nd : mar des, pas-, pen des, p u is q u 'il y a. et
REMARQUE II. échéant par
bé
s'il
mar, on ajoute d; après ne y a ; nen des ket, i l n’y a
— Les formes é, ZO U ,
es
sont remplacées le cas
(V o ir p. 92). S’il y a des pommes,
m ar bé avaleu.
R E M A R Q U E I I I . — Ces expressions, il f a it de la p lu ie , i l fa it du vent se traduisent ordinairem ent comme i l y a de la pluie, il y a du vent. On peut cependant, aux temps simples, em ployer I l fe ra de la p lu ie , I l f a i t de la pluie,
gobér neutralement
:
glaù e vou, glaù e brei. bout e zou glaù, gobér e hra glaù.
4° Des verbes neutres et des verbes passifs, qui n’ont pas un sujet précédé^de l ’article indéfini. Aux temps composés de ces verbes, l ’auxiliaire b o u t n’a pas la forme é, mais les formes zou et es : zou après le sujet ; es après la négation, les conjonctions et la particule é ; zou ou es après le participe.
G laù e zou ko éb et, i l est tombé de la pluie. Me gred é hes k o é h et glaù^'e crois q u 'il est tombé de la pluie. L a r e t e zou b e t ) , . , ' \ i l a ete ait. L a r e t es b et ) (Voir o n dans la syntaxe, au chapitre des adjectifs et pronoms indéfinis, page 84).
— 57 —
L ’A D V E R B E Parmi les adverbes et les locutions adverbiales on peut distin guer : i° Les adverbes proprement dits, seuls ou précédés d’une pré position : nezé, alors ; h o a h , encore ; a nezé, dès lors ; e i t b ir ù i k i n , pour toujours. 2° Les adjectifs avec ou sans préposition : a d o s t, de près ; d© g e ta n , d'abord ; m a t , bien ; s p is , clairement. 3° Lès substantifs avec ou sans préposition : a d a u le u , p a r fois ; é p e p lé h , partout ; t a u l- h a - t a u l, à chaque instant ; p è l a m z é r, longtemps. 4* Les prépositions seules ou précédées d’une autre préposi tion : k e n t , auparavant ; g o u d é , aprèç ; a h o u d é , depuis. R E M A R Q U E I . — Voici les adjectifs qui s’emploient le plus fréquem
bras, grandement, trè s ; éM, fa c i lement ; fal, m a l; kriù, fo rt ; buek, agréablement, avec p la is ir ; m at, bien ; net, n e t ; péh, perhuéh, soigneusement; pèl, loin ; plén, uni ment ; reih, comme il fa u t ; sklér, splann, spis, clairem ent ; stank, fréquemment ; start, solidement; sur, sûrement ; tost, près.
ment comme adverbes :
bean,
vite;
R E M A R Q U E I I . — Certaines expressions sont formées au moyen d'un
ar é baréneb, à l'envers ; ar men goar, à mon aise ; en é duein, à la renverse; en é saù, debout ; én é nuab, nu ; en é unan, tout seul. pronom intercalé entre la préposition et le substantif :
REMARQUE III.
meurbet,
très ;
—
m at,
On place après l ’adjectif les adverbes bien ;
erboalb,
bras,
assez. Les adverbes de quantité
signifiant beaucoup, trop, assez, tant ne peuvent pas se m ettre avant l ’in fin itif ou la participe : il a trop bu,
ivet en des rè.
Nous classerons ici les adverbes et les locutions adverbiales d’après la nature des circonstances qu’ils expriment.
58
—
A D V E R B E S D E L IE U 1° A d v e rb e s a ). —
am en,-m a, ici ; dum en,-m a, ici (mouv.) ; avam en,-m a, i . . ahanem en,-m a, ) ’ drém en,-iria par ici ; b. —
m èn ©u ém èn ? m èn ou de m èn ? a émèn ? a beban ? dré m èn ?
p ro n o m in a u x .
D é m o n s tr a tifs .
azé, anont, inou, là ; duzé, duhont, d'inou, là (mour.) ; avazé, avabont, a inou, ) % ahanezé, ahanont, ) e a ’ dré xè3 dré bont, dré inou, p a r là. In TERSO (lATi F5.
(é) pé lé b ? où ? de bé léb ? où ? (m o û t.), a bé léh ? d'où ? dré bé léb ?p a r où ?
c). — Relatifs. (é), léb m a, ém èn, oà ; a léb m a, a m èn, d'où
de léb m a, de m èn, où (mouv.) ; dré lé b m a, dré m èn, p a r où.
Dans une proposition déterminative on emploie simplement
ma.
d). — Indéfinis.
én u r léb benak, én un tu benak, quelque part:, é nep tu , é léb erbet, nulle p a r t ; é pep léb, é pep tu , partout ; ne v em é m è n , ne vern é pé léb, partout où. Dans ces expressions, é peut être remplacé, suiTamt le cas, par de, a, dré, 2° A u tre s a d v e rb e s d e lie u . é r méz, dehors ; d’e r lué, en haut ; ar Iein , dessus ; érauk, avant ; arauk, devant] a glei, à gauche -,
abarb, dedans ; d’en dias, en bas : éndan, dessous ; arlerh, après ; ardran, derrière ; a zébeu, «à droite.
— 59 —
ADVERBES DE TEM PS P R É S E N T ,
P A S S E ,
A V E N IR ,
«)pegours, quand. h in iù , a u jo u rd ’hui. h in iù en d é, brem en, maintenant. en tau l-m en , cette fois. 6)guéharal, autrefois . arlañné, Van dernier. en dé-ral, Vautre jo u r. déh, hier. déh v itin , h ier matin. déh de noz, hier soir, en dé k e n t e it déh, avant-hier. neùé, neuô zou,
e)goudé, arlerh , ensuite. kentéh, rektal, aussitôt. én un ta u l, tout à coup. a houdé, goudéveh, depuis. a nezé, d iar nezé, dès lors. devéhat, tard . devéhatoh,/?/as ta rd . D U R É E ,
а)
F R É Q U E N C E .
pèl am zér, pèl, longtemps. perpet, toujours. ataù, dalbéh, continuellement» hem b arsaù, de bep kours, à tout moment. hoah, encore. biskoah, ja m a is (dans le passé). b irù ik in , ja m a is ( dans l ’avenir). guéh erbet, jam és, ja m a is ( à
c)arhoah, demain. hineah, ce soir. h in iù ben e ih dé, d ’auj. en huit aucun moment) ben er blé, Vannée prochaine. б)liés, liés a huéh, souvent. tuchant, aben, à Vinstant. m a ra h u é h ,a h u é h ie u , ) p a r b rem enik, tout de suite. a dauleu, a gourseu, j fois. ém ber, k e n t pèl, bientôt. guéhavé, quelquefois.] . a vrem en, désormais. dibaut, rarement. , ne... k e t liés, . liésan, ordinairement. tau l-h a -ta u l, à tout instant. a)nezé, alors. étré pep d iù huéh, de temps en ar un dro, en même temps. “*r s im
u l t a n é it é
a n t é r io r it é
p o s t é r io r it é
temps. b) érauk, auparavant.
abret, tôt.
f^abretoh,
plus tôt]
t g
arré, hoah, de nouveau. bamdé, tous les jours. bam noz, tous les soirs.
— 60 —
A D V E R B E S D E M A N IÈ R E , D ’O R D R E , D E Q U A N T IT É HANXK&K
penaus? i r v comment t é pé féson? y perak, de betra, pourquoi ? elsé, é r féson sé, ainsi. m at, e rh at, b raù, ) aféson, ag er choéj, > bien. è l m a fau t, ' fal, goal, mal. gnèlf mieux. goah, p ire. dré nerh, p a r force, a volanté v at, volontiers. a galon, v a t, de bon cœur. a zevri, a zifeh , résolument, dré gaer pé dré v il, bon gré, m al gré.
kentoh, plutôt. d reist pep tra , surtout. é geu, à tort. a drez hag a lied, à tort et à travers.
a d recM l, à la renverse. a blat, p a r terre. a boén, à peine. (Voir adj. pris adv.^ p. 57). ORDRE.
d’en dro, à la ronde. k e ij-m e ij, pêle-mêle. a nebedigeu, peu à peu. de getan, premièrement. d’en eil, deuxièmement. ér fin, d’en devéhan, enfin. Q U A N T IT É .
pegem ent, pegehet, pegen (peger, pegel ?) combien ? bras, forh, kaer, m eurbet, goal, kalz> éleih, paud, a ioh, beaucoup, trèsy fort. ne... k e t kalz, peu. un nebedig, un tam m ig, un peu.
ken, (ker, kel), aussi, si. kem ent, autant, tant. m uioh, plus. m uian, le p lus. bihaûnoh, moins. bihaünan, le moins. ahoeL ) . > au moins. d’er bihannan, > rè, trop. erhoalh, tre u erhoalh, assez. kazi, kazim ant, gozik, presque. pedost, to stik, tostavat à peu près.
a r u n dro, 1 ,, tro -h a -tro , environ. > ensemble. k e v re t, ) hantér, à demi. le rh -o h -Ie rh , de suite. ra h , ol, o liik , bloh, akerh, peb e il (anf, i tour à tour, al- | a zifeh kaer, entièrement. peb e il çitéh, ) ternativemert. f grons, a gren, tout k fa it.
ADVERBES DE M ODE INTERROGATION,
AFFIRMATION.
*) ha, deusto ha ? est-ce que ? I *) ia, oui.
geou, hou, bo, si f u i t , si. sur, hem b geu, certainement. é guirioné, en vérité. erh at, certes. de la re t é, c’est-à-d ire. hem b arvar, sans doute. hem b m ank, sans faute.
NÉGATION,
DOUTE.
a) pas, nepas, non. nann, naren, non. n e ... k et, ne... pas. é nep féson, V a du erb et, > aucunement. tam erbet, ) M m arsé, m artezé, ) } peut-être. mars erhat, J m e rh at, pecîianj, probaki ment.
L A P R É P O S ITIO N P R E P O S IT IO N S P R O P R E M E N T D IT E S a (ag devant l ’art, et parfois devant l ’adj. possessif), de.
ar, sur. a v e it, e it, p o u r, et (après un com p aratif) que.
bet, bedik, beta, betak, jusque. de, à, vers. devat, vers, auprès. d iar, aziar, de dessus. d irak , devant. doh, contre. doh, a zoh, de, d'auprès. dré, p a r. dres, drest, ) , . ^ , > au-dessus. dreist, adreist, > é (én devant l ’art, indéfini et le p ro nom possessif), en, dans.
è l , comme.
édan, sous. a zan, de dessous. étré, entre. étal, auprès. a dal, d ’auprès. get, gen, avec. goudé, a houdé, après. hem b, sans. k en e v e it, sans, n'était. ken t, a v a n t (suivi d'an infinitif). n am eit, m e it, excepté. open, outre. revé, selon. trém a, vers,
—
62
—
L O C U T IO N S P R É P O S IT IV E S a)
TERMINÉES PAR UNE PREPOSITION.
a b alam o r de ) , , > a cause de. a gaus de, ) a ben de, tout d ro it à. a drez de, à travers. a r u n dro get, avec. é fed R , p o u r ce qui est de. b a rli é, dans. én arb en a, p a r suite de. én arben de, a u devant de. éz m éz ag, en dehors de. én dias ag. a u bas de. én despet de,) ,, . , > en dépit de. deustou de, ) én dro de, au to u r de.
estro b e it, plus de. k e n t e it, avant. *tro -b a -tro de, tout au to u r de. énep de, contre. én tu -m e n de, en deçà de. én tu -ra l de, au delà de. g e t eun a, de p e u r de. b ed -b a-b ed de, tout le long de. b em b gout de, à l ’insu de. p en -d er-b en -d e, d'un bout à Vautre de.
p èl a zob, loin de. to st de, p rè s de. to s tik tra de, tout près de.
b ) NON TERMINÉES PAR UNE PRÉPOSITION.
a ben, é pen, a u bout de. de ben, à bout de. abad, épad, pad, p en d an t. aberh, de la p a r t de. a bouiz, de toute la force de, abed, bed, le long de. a ziv o u t, diarben, au sujet de. a zreb i, depuis. a v ib añ n o b , à moins de. ard ran , derrière. aziard ran , de d errière . de gavout, vers. dob kosté, é kosté, auprès de. é gré, du temps de. é barz, à l'a p p u i de. é pleg, dans l ’angle de. é t i, a di, chez, de chez.
é k e v é r, en face. é k re iz , a u m ilieu de. a g re iz, du m ilieu de. é léb, au lieu de. é Ie in , au h au t de. é m esk, étoeb, p a rm i. érauk, avant. en e ri, tenu p a r . ardro, autour. a r Ie in , sur le h a u t de. a rle rb , après. a r goust, a u x dépens, é k iz, sous la forme de. é sig u r, sous prétexte. dré b ir , dré fo rb , à force de. tro , p en d an t toute la durée de.
— 63 —
Un certain nombre de locutions prépositives se construisent avec l ’adjectif possessif, qui s’enclave entre la préposition et le nom. a r me houst, à mes dépens. a r é dro, a u to u r de lu i. a r h u l le rh , après nous, én hou k e v é r, a votre endroit. a é fe r h , de sa p a r t (à elle). én ou mesk, p a r m i eux . ém rauk^ a va n t moi, doh m e hosté, près de m oi.
a r goust : a r dro : a r le rh : é kevér : a b erh : é m esk : é ra u k : doh kosté : O n d it aussi parfois
en hon goudé, après nous ; a hé d iv o u t,
à son sujet.
L A C O N JO N C TIO N C O N JO N C T IO N S D E C O O R D IN A T IO N a).
C O P U L A T IV E S .
h a (hag devant les vo y.), et. h a... h a ..., e t... et. na (nag devant les v o y .), ni. n a... n a... n i... ni. eùé, aussi. n a... na k e t, n i,., non p lu s. hoah, encore. open, de p lu s , en outre. a h en d aral, d 'a ille u rs . m em b, même. b). — D
is j o n c t iv e s .
pé, ou. p é tre m a n t, ou bien. pé... p é..., o u ... ou,
c ) . ---- À D V E R S A T IV E S .
mes, et m ieux m e t, mais. m es k e n to h , mais p lu tô t. neoah, e lk e n t, cependant. é k o n tré i, au contraire. d). -
C ausales.
ra k , car. am a, or. e). — C o n c l u s i v e s .
raksé, elsé, c est p o u rq u o i. en ta, ta, donc.
R E M A R Q U E . — L a conjonction se place généralem ent en tête de la proposition ou avant le m ot q u ’elle u n it au m ot précédent. Cependant
neoah et m em b peuvent se m ettre après un ou p lusieurs mots de la proposition ; enta se met toujours après un ou plusieurs mots ; eùé suit généralem ent, parfois aussi précède le m ot q u ’il fa it re s s o rtir.
êi
—
CO NJO NCTIO NS D E S U B O R D IN A T IO N I. é,
— Dans une proposition co m p létive.
p a r tic u le v e r b a le ,
que,
a p rè s le s v e rb e s
d ire, croire,
e tc ...
m a, quey a p r è s le s v e r b e s vouloir, il fa u t, « t e . ha, m ar, si i n t e r r o g a t i f e n t r e d e u x v e r b e s .
I I . — Dans une proposition non com plétive. C O H J O CN OC NT JI OO VN 6C TCI OA NU SS A TL E EM S .P O R E L L E S .
ra k m a. dré ma, ) ’ \ parce que, a balam or ma, ' pe, a pe, puisque. èl ma, comme. C O N J O N C T IO N S
F IN A L E S .
a v e it m a, e it ma, afin que. get eun ne, de peu r que. C O N J O N C T IO N S
C O N S É C U T IV E S .
é féson m a, de façon que. hem b ne, sans que. ken (ker, k e l ) , \ tMemént kem en t ma. )
pe, a pe, lorsque. èl m a, comme. ken téh èl m a, aussitôt que. épad m a, tré ma, tandis que. keh et ma, tant que. a houdé ma, depuis q ue. érauk ma, ) { avant que. k en t ma, ) ken ne, ) . > /usqu a ce que bet ne, ) C O N J O N C T IO N S
C O M P A R A T IV E S .
èl, avèl, èl ma, comme. doh m a, revé m a, selon que. C O N J O N C T IO N S C O N C E S S IV E S . èl pe, comme si. ken (ker, kel), èl m a, ) autant deustou m a, ) \ quoique. kem ent.,. èl m a, ) bout m a, ) ne v e ra ha... pé..., soit que... m ui e it ne, plus que, kem en t... kem ent, a u tan t... soit que. ha p e,h ag é, quand même. C O N J O N C T IO N S
C O N D IT IO N N E L L E S
m ar, pe, si. m e it m a, )> pourvu que. adal m a, ) m e it ha, à moins que.
autant.
kerklous, aussi bien que. sel m u i m a... sel m u i, p lu s... plus. C O N J O N C T IO N
ma, que.
R E L A T IV E .
L ’IN T E R JE C T IO N Les principales interjections en breton sont :
ai ! aou ! aiou ! aïe ! ai ta! courage! ho ! o \ o h ! ho ! ha ! a ! h a ! ah ! ah I pouah ! allas ! sioahl hélas ! mat! bien, bon ! ama ! eh bien, n'est-ce pas dihoal ! léh 1 g a r* ! peah ! p a ix ! chut ! grik ! silence 1 braù I bravo ! bien ! c h é ! tiens !
fédam
! eh bien ! dame T
h e ñ 1 eh quoi ! comment !
guèl arzé ! tant mieux ! goah arzé ! tant pis ! hola ! holà ! arsa ! eh bien ! allons ! bah ! o u f ! (comme en repoussant ?
la fumée),
méh ! foui ! fi i damb ! allons ! harz el laer 1 au voleur ! d’en tan! au feu ! forh mem buhéf à la fo re t à l ’assassin !
!
D E U X IÈ M E
P A R T IE
SYNTAXE S Y N T A X E DE L ’A R T IC L E A. — PLACE, RÉPÉTITIO N, OMISSION DE L ’AR TIC LE 1° Contrairement à l ’usage français, l ’article se met avant le titre honorifique : monsieur le Maire, en e u tru M é r ; monsei gneur VÉvêque, en e u tru E skob ; M . Le Gai, en E. Gai. 2° — On ne répète pas l ’article, ni l ’adjectif possessif, ni la préposition, quand plusieurs mots sont pris dans un sens collectif et indivisible : ce qui arrive plus souvent en breton qu’en français.
H o u p éet, o b u g u lio n , soursi a hou loñned, A hou k é v r h a deved, a hou seud h a ronsed. Ayez soin de vos bêtes, <5bergers, de vos chèvres et de vos mout.onsf de vos vaches et de vos chevaux. La clarté exige la répétition de l ’article dans certains cas où il peut être omis en français : les deuxième et troisième chapitres,
en e il hag en d e rv e t k e n te l. 3° L’article s'omet en breton comme en français devant un nom indéterminé, dans les énumérations, les proverbes, etc. Certains cas d’omission de l ’article sont propres à la langue bretonne. L ’article s’omet en particulier :
— 67 — a) devant les qualificatifs qui suivent les noms propres : La petite A nna, A n n a v ih a n ; Napoléon le jeune, N apoléon
iouank. b) devant certains noms de pays : La Basse-Bretagne, B re ih -Iz é l ; l'Angleterre, B ro-S auz. c) ordinairement, devant les noms d’habitant en is : Les Vannetais, G uénediz ; les Baudais, B audiz. d) dans certains cas devant les mots : koén, souper ; m ire n T dîner ; devant dén, dans l ’expression m a b dén, l'homme ; devant k é r, dans le sens de ville :
P re s t é koén, le souper est prêt ; é om b é k é r, nôus sommes en ville (ér g é r signifierait à la maison). e) devant un nom de matière, de chose excluant l ’idée de nombre : Du vin , g u in ; un bon vin , g u in m a t. Du seigle, seg al; voici un beau seigle, ch e tu segal b ra ù . L'ajonc y pousse, d o n t e h ra la n n ab a rh . V oir aussi pages 15, 71, 75. II . — L ’AR TIC LE ET LES MOTS PRIS S U B S TAN TIVE M E N T 1° — Adjectifs pris substantivem ent.
*) Il n’y a qu’un petit nombre d’adjectifs qui puissent s’em ployer substantivement en breton pour désigner des personnes, et ils ne s’emploient ainsi qu’au 'singulier :
U r fo l, un fou ; e r m u t, le muet ; e r m a rù , le mort. On ajoute ordinairement à l ’adjectif un nom ou un pronom :
dén, tu d , m erh , m erh e d , u n an , (en) h a n i, (er) ré . Un malade, u n dén k la n ; les morts, e r ré v a rù . Pu bon, h a n i m a t.
—
68
—
b) On emploie quelquefois l ’adjectif substantivement pour expri mer une idée abstraite ; mais cet emploi est rare, sauf au superlatif.
M a r g e llé r h a v a le in ©r b ih a n doh e r b ras, si ïv n p e u t comparer les petites choses aux grandes. A v e it e r g u ellan , pour le mieux ; d ’e r s te rta n , le plus fo rt possible. L ’adjectif français, employé substantivement pour exprimer une idée abstraite, se traduit ordinairement par un nom abstrait ou par une périphrase : Le vra i, e r h u irio n é ; le sublime, en tr e u ih u é l. R E M A R Q U E . — U n adjectif peut se construire avec l ’article quand, au lieu de se rapporter à l ’idée générale d’homme^ de chose,, il désigne un objet p articu lier. T e l est le cas
er brasan ag en tiér, la plus haute des des adjectifs numéraux : en drivet, le troisième. de l ’adjectif suivi de a : u r haer a di, une belle maison.
a) du superlatif : b) c)
maisons.
2° — In fin itifs pris substantivement. a) Quelques in fin itifs se construisent à la manière d’un subs ta n tif avec l’un ou l ’autre article.
E n d èb re in , le manger ; en iv è t, le boire ; u r h e rh è t div a la ù , une démarche disgracieuse ; e r g u é iè t,ia vue ; e r h le ù è t l'ouïe. €es sortes d’expressions sont peu nombreuses dans le dialecte de Vannes : celles que nous venons de citer se rapportent aux fonctions du corps. b) On sait que le participe présent se rend en breton par l ’in fi n itif précédé de é ou de én u r : én u r v a lé , €» se promenant. % R E M A R Q U E . — Certains mots peuvent s’em ployer comme des subs tantifs sans être précédés de l ’article
ha nepas e zou deu.
:
le
oui
-et le
non
sont opposés,
ia
69 —
S Y N TA X E D ü S U B S TA N TIF Le complément du substantif se construit de différentes façons suivant l ’idée qu’il exprime. L — Q U A LITÉ , Q U AN TITÉ , ESPÈCE On construit sans préposition les compléments indéterminés q u i marquent la matière, la quantité, la provenance, la destina tion d’une chose, l ’objet d’une action :
U r lu é a rg a n t, une cuiller d'argent ; u n ta m b a ra , un mor ceau de p a in ; u r ré lo reu , une p a ire de bas ; u r van d en b le id i, une bande de loups ; u n d o rn ad k is té n , une poignée de châ taignes ; u r ja u b rezél, un cheval de guerre ; u r v e lîn aü él, un m oulin à vent\ u r sé soudard, un habit de soldat ; un iv o u r c h is tr, un buveur de cidre ; u r m a rh a d o u r ronsed, un m arch an d de chevaux. On construit avec a les compléments qui exprim ent : 1° — La qualité proprement dite, ou ce qui se montre dans un objet :
u n dén a galon. L a chaire de vérité, e r g ad o ér a h u irio n é . Cette vallée de larmes, en d evalen m en a zareu . Un homme de cœur,
REMARQUE. —
Les
expressions où entre l ’article
en français se
traduisent ordinairem ent par une périphrase : un homme d'une grande sagesse,
un dén fur bras.
2* La profession. Un homme d’Ég lise, un dén a ïliz ; les m a rin s , en dud a v o r. 3° Une évaluation. Une maison de douze cents francs,
un t i a b e a r h a n t skoéd.
■ — 70 — Une perche de six pieds, u r h o a le n a h u éh tro è ta d . Un homme de rie n , un d én a n it r a . Un objet d'un sou, u n d r a b e n a k a v la n k . R E M A R Q U E . — Dans certains cas, la proposition peut se su p p rim er ; un enfant de trois ans,
u r hroèdur a dri blé,
ou
u r hroèdur tr i blé.
4° La quantité, quand le collectif est accompagné d’un adjectif ou pris dans un sens figuré. Une bande considérable de loups, u r v a n d e n v ra s a v le id i. Une bonne poignée de châtaignes, u r d o rn a d m a t a g is té n . Un flot de larmes, u r m o r a z a re u . On construit avec a les noms de nombre : rè , trop ; é le ih , p au d , k a lz , beaucoup; k e m e n t, autant, ta n t; en n iv é r ! tant l m u io h , plus ; b ih a ñ n o h , moins ; ainsi que les mots lié s , m a r, plusieurs,,qui sont suivis de la forme du singulier : liés a h u é h , bien des fois ; m a r a ■d ra , certaines choses.
ur ioh tud, beaucoup de gens ; un nebed avaleu, quelques pommes ; pegehet amzér, combien de temps ; kér lies guéh, aussi souvent ; nitra a neùé, rien de neuf\ mais n itra braùoh, rien de plus beau ; nen des ket bihan a zeur, i l j a assez d'eau ; er bihan profit, le peu d 'u tilité . R E M A R Q U E . — O n d it
5° Une apposition marquée en français par de : Le titre dé ro i, en h a n ù a ro u é . Quand l ’apposition précède le m ot prin cip a l on supprime p a r fois la préposition : le diable d'homme, en d ia u l a zén du en
d ia u l dén. R E M A R Q U E . — De même
q u ’on d it en français le mot p la is ir, le
mont Thabor, on d it en breton :
« f •.
er gir plijadur, er mañné Thabor.
|j$f
•
V.:! •J * .’ty,*
i ?? ' '•>
J -i * i
•
— 71 — (m
I I . — A P P A R T E N A N C E ET RAPPO RTS A N A LO G U E S L e com plém ent dont il est question dans ce p arag rap h e est un nom p ro p re , ou un nom individualisé en français p a r 1’adjonction de l ’artic le défini, de l ’article indéfini, d’un ad jectif pro n o m in al. O n suppose aussi que le p re m ie r nom est précédé de l ’a rtic le défini.
ï* Quand le complément désigne un ê t r e an im é, il se co n stru it sans préposition, et le prem ier terme est sans article : Le chapeau de mon père, to k m e zad . Les cornes des vaches, k e r n e r seud. Quand le complément est un nom d e chose, on peut employer la construction précédente, ou bien exprim er à la fois a devant le second terme et l ’article devant le prem ier. Le ro i du pays, ro u é e r v ro , e r ro u é ag e r v ro . Les biens de la terre, m a d e u en d o a r, e r m a d e u ag en d o a r. La suppression de l ’article et de la préposition est de rig u e u r : a) Dans certains noms de fêtes et de lie u x :
S u l V a s k , le dimanche de Pâques ; m e rh é r e r L u d u , le mercredi des Cendres ; b o rh B a u d , le bourg de Baud ; m a ñ n é K a s te n n e k , la butte de Castennec. b) Après les substantifs verbaux en o u r et en é r :
K ro é o u r en n é a n h a g en d o a r, le Créateur du ciel et de la terre ; S a lv é r e r bed, le Sauveur dû monde. REMARQUE. —
Les
règles précédentes ne
sont pas
applicables
quand le p re m ie r term e n’est pas précédé en français de l ’artic le défini :
mab d’er roué, unan a vugalé er roué ; un troed ag en daul, unan a dreid en daul.
un fils d u r o i, u r de la ta b le ,
un p ie d
A u vocatif et dans une apposition, il faut parfois sous-entendre l ’a r-
kroèdur Satan ou kroèdur de Satan kroéour en néan ou kroéour d’en néan.
icle défini : enfant de Satan ! c ré a te u r du Ciel,
!
— 72 — I I I . — O R IG IN E, P A R T IE . On construit avec a le complément
d é te r m in é
qui marque :
1® L’origine : Un homme du pays, u n d én ag © r v ro . Cet horloger de P onltvy , en h o rlo jé r h o n t a B o n d i.
2° La partie : La plus grande p a rtie des hommes, e r lo d m u ia n a g e n d ud . La moitié d'un p a in , en h & n té r ag u n d o rh . La préposition s’emploie dans Le mêmersens après les pronoms et les superlatifs : qui d’entre eux> p iù a nehé ? le plus grand de tousr e r b ra s a n a n eh é ra h . V I . — RAPPORTS M ARQUÉS P A R DIVERSES PRÉPOSITIONS 4* Beaucoup de substantifs q u i peuvent form er une locution verbale avec le verbe en d e v o u t, avoir, se construisent avec la même préposition que la locution verbale.
K é b a m é h ag é béhedeu, regret et honte de ses péchés. E r ch o n j ag e r ré v a r ù , le souvenir des morts. K a z, haine ; in v i, envie ; d o n jé r, aversion,.... doh. Is tim , estime ; d is p riz a n s , m épris,.... a v e it. K a ra n té , affection,... doh, é k e v é r. H ir e h , h o a n t, désir ; g la h a r, regret,... de. 2° D’une manière générale, deux substantifs s’unissent en bre ton, au moyen de prépositions, aussi facilement qu’en français.
U r s o u d a rd g e t u r g lé a n , un soldat avec une épée. U n d iah o é isa n s d ’e r lézen , une désobéissance à la lo i. U r p éh ed énep de Z o u é, un péché contre D ieu. E n h e n t d ’e r b a ra o u iz , le chemin du paradis. E r beden de v itin , 1er prière du m atin. E n d u d a z ia r e r m ézeu , les gens de la campagne.
S Y N T A X E D E L 'A D J E C T IF ADJECTIFS Q U A L IF IC A T IF S 1° L ’adjectif q u a lific a tif se place ordinairem ent après le nom : Une bonne mère, xii4 v a m v a t. Une grande v ille , u r g é r v ra s . Le jeune homme, e r p a u tr io u a n k . Notre saint Père le Pape, h u n T a d s a n té l e r P a b . On place toujours avant le nom les adjectifs g o al, mauvais, remarquable ; h a n té r, demi ; p ik o l, grand.
U r g o a l b a u tr , un fo r t jeune homme ; u n h a n té r to r h , un demi-pain ; u r p ik o l dén , un homme de haute taille. On place de même avant le nom l'a d je c tif k o h , vieux, presque toujours avec le sens de mauvais, pauvre.
E r goh lézen, VA ncien Testament \ u r goh v e r h io u a n k , une vieille fille ; u r goh k o u te l, un mauvais couteau. D’autres adjectifs se placent encore avant le nom avec un sens spécial ou dans des expressions déterminées.
U r g u ir g ris té n , un vra i chrétien ; é b e r g irie u , en peu de mots ; h e d (ou e it) b ih a n d ra , peu s'en est fa llu ; u n d is té r d ra , peu de chose ; u r f a l d ra , une chose de rien ; e n n eù é h a n , le printemps ; e r h e h d én , le pauvre homme. 2* Certaines expressions composées d’un nom et d ’un a d je ctif sont traitées comme de véritables adjectifs.
E r p a u tr io u a n k b le ù m e lé n , le jeune homme aux cheveux blonds ; u r h ro è d u r t r i b lé , un enfant de trois ans ; p e t v lé (pé h a n ù ) oh h u i, quel âge (quel nom) avez-vous ?
— 74 — ■
C om paratif. 1° Le comparatif se place après le nom. Une plus grande maison, u n t i brasoh. Cependant le comparatif sans article peut précéder le substantif :
B iskoah n em es g u é le t brasoh tu d , je n’ai jamais vu des hommes plus grands. F u ro h dén e oé P iè r, Pierre était un homme plus avisé. 2° Le complément du comparatif se construit avec e it ou a v e it. Plus sage que son frère, fu ro î* e it é v ré r. 3° Il faut remarquer les expressions suivantes :
Beañnoh pé bean, à qui ira le plus vile. G uèl-ar-huèl, de mieux en mieux. G oab-der-hoah, de pis en pis. D on-oh-don, de plus en plus prof ond.
/
Superlatif. 1° Le superlatif peut se mettre avant ou après le nom. L'homme le plus fo rt, e r h riù a n dén, en dén k riù a n . Les premiers papes, e r pabeb k e ta n , e r g etan pabed, e r
ré getan pabeb. 2° Le complément du superlatif se construit avec a, ag. La plus belle des villes, e r v ra ù a n ag e r h é rie u et aussi é
m esk e r h érieu . 3° On augmente la force du superlatif en y ajoutant ra h . Le plus grand de tous, e r b rasan ra h . C'est celui-là qui parle le mieux de tous, hanneh é e gonz
g u e lla n ra h .
4° Le superlatif s’emploie sans article, a) Après un non» précédé de l ’article défini ou d’un adjectif possessif : en dén k riù a n , l'homme le plus fo rt ; on d it cepen dant parfois : en dén e r h riù a n et u n dén e r h riù a n . b) Dans le cas d’une chose comparée à elle-même : c’est mainte nant que le pays est le plus beau, b re m e n é m a b ra ù a n ra h
e r v ro . c) Quand le superlatif est adverbe et jo in t au verbe : parlez le plus bas que vous pourrez , k o n z e t d o u sa n m a h e lle è t. d) Dans quelques autres cas : g oah a n e zcfu, ce q u 'il y a de pis ; k e ta n t r a e zou d ’h o b é r, la première chose à faire.
ADJECTIFS N U M É R A U X 1° Après le nombre cardinal le substantif garde la forme du singulier : cent hommes, k a n t dén. On emploie aussi le p lu rie l avec a, surtout quand le substantif est déterminé ou que le nom de nombre est composé : cinq vaches noires, p e m p a v u h e d d u ; 60 poules , tr i- u ig e n t a ié r. 2° Avec les noms de nombre composés, le substantif se place avant les particules a r et h a , si ces particules doivent être exprimées. Trois cent cinquante hommes, t r i h a n t h a n te r-h a n t dén. Vingt-cinq lieues, pem p lè u a rn u ig e n t. 9 6 9 ans, n a ù h a n t n a ù v lé h a tr i- u ig e n t. — On peut dire :
n a ù v lé h a tr iu ig e n t én tu - r a l de n a ù h a n t. 3° L ’emploi du nombre cardinal en breton, pour marquer le rang, est à peu près le même qu’en français. Louis X I V , L o e iz p e a rze k. François prem ier , F ran sé Z k e ta n . Le d ix du mois , en d e k fou en d e k v e t dé) ag e r m iz . L 'a n d ix-n e u f cent, e r b lé n a n d e k k a n t. Deux heures, trois hevres, d iù é r, tè r é r. / ! 7
—
76 —
S Y N TA X E DU PRONOM PRONOMS PERSONNELS 1* Le pronom personnel complément direct se place avant le verbe sauf dans les cas suivants, signalés page 30 : a) Après le verbe en d e vo u t* avoir : m ’em b o u ean, je Vaurai. U faut remarquer que, dans les temps composés, 1« pronom se placé entre l'auxiliaire et le participe ean en des h o u k u ite it, i l vous a quittés. b) Après l ’im pératif sans négation : k a re t m é, aimez-moi. — Avec un# négation, on dira : n ’em la h e t k e t, ne me tuez pas. L ’im pératif sans négation peut être précédé de l ’adjectif possessif absolu : m en D oué, m e s e k o u re t, mon Dieu , secourez-moi; h o n k re d e t, croyez-nous ; m e h e lie n t, q u ils me suivent ; te s e k o u re n t, qu'ils te secourent. La forme em et aussi dans l ’Argoed la forme h a ne s’emploient qu’en liaison avec une par ticule à voyelle (e, é, ne, pe, re , de) ou après m a et m a r.
c) Quand le pronom est uni à un autre mot : k a v e t en des* P iè r h a m é, i l a trouvé Pierre et moi. 2° En français on évite d’employer lu i, elle , eux, elles en par lant des choses et des animaux. Le pronom de la troisième per sonne en breton se rapporte aux choses et aux animaux aussi bien qu’aux personnes : N'en approchez pas (du chien), ne d o s te t k e t dehou (d 'e r h i). J'y pense ( à la mort), m e c h o n j ennou (é r m a rù ). J'étais dessous (sous l'arbre), é oen é d a n d i (e r huéen). 3° Dans certaines expressions, on emploie le pronom fém inin de la troisième personne avec le sens de cela, cette chose : béh e v o u g e ti, i l y aura de la peine ; d a m b d e h i, allons y ; é oh g e ti, vous y êtes, vous avez raison ; m o n t a dr©z geti» biaiser»
ADJECTIFS ET PRONOMS POSSESSIFS 1° Les adjectifs possessifs ne se remplacent pas comme en français par l ’article défini : J 'a i mal au doigt , d ro u g em es d ’em b iz ..
2° Les adjectifs mien , tien, sien, joints à un nom, se rendent en breton par le pronom personnel avec de. Un mien cousin, u r h e n d e rù d ’e in .
3° En français les adjectifs son, sa, ses, comme le pronom soi, peuvent renvoyer à une personne indéterminée (on). En breton • on évite ordinairement cette construction.. . I l fa u t aimer son p ro ch a in ,'ré d é k a re in en nésan ou encore
peb u n a n e z e li k a re in é nésan. Cependant on a fort bien dit, sans nuire à la clarté de la phrase :
O na b o u ru s e t é, h e m b k u ita t to u l é z o r, G uél en d é l é h la z e in h a g e r b le u é tig o r ! Q u'il est agréable de v o ir, sans quitter le seuil de sa porte , les, feuilles verdir et les fleurs éclore !
L ’adjectif possessif forme avec le nombre cardinal des ex pression^ remarquables : m e u n a n , moi-même, ou moi seul ; é u n a n , é u n a n k a e r, é u n a n p e n , é u n a ñ n ik , tout seul; ou deu, o u z rî, tous les deux , tous les trois.
In d e zei ou u n a n d ’e r g é r, ils viendront seuls à la #■maison. In d e zei ou deu, ils viendront tous les deux. é
PRONOMS DÉMONSTRATIFS 1° Celhi, celle ne peuvent pas être suivis d’un adjectif en fran çais. E n .h a n i en breton peut être suivi d’un adjectif.
P é h a n i? en h a n i b ra s pé e n h a n i b ih a n ? lequel? le grand ou le petit?
'
> '
78 2* Les expressions françaises c’est, ce sont se rendent en breton au moyen d’une inversion qui amène la conjugaison personnelle. Le mot qui occupe en français la place de l ’attribut précède le verbe en breton, et celui-ci se met à la troisième personne du singulier. C’est moi, m é é ; c'est toujours moi, m é e vé p e rp e t; ce sera vous, b u i e v o u ; c'étaient les enfants, e r v u g a lé e oé. R E M A R Q U E . — L e mot ce peut simplement tenir la place du sujet déjà exprim é, il peut signifier il, elle, celui-lui, celle-là. On le rend dans tous ces cas suivant le sens ; mentir c’est un péché, l a r e t <J6U e ZO p é h e d ; ce sont mes enfants, m e m
b u g a lé i n t ; c'est là la vie de
l'homme, h o n n e h é b u h é m a b d é n .
C'est, ce sont, suivis d’un relatif ou de la conjonction que se rendent toujours par la troisième personne du singulier et avec la même inversion du mot accentué. C'est vous qui parlez ici, h u i é e gonz am en. C'est ic i que je demeure, am en é é ch o m a n. Ce sera Jésus-Christ qui souffrira en moi, J e z u s -K ris t e
v o u e s o u fro u énan. R E M A R Q U E . — On p o u rrait sans doute supprim er le verbe bout en accentuant ce qui précède : a m e n é C h o m a n .
%
5° Il peut arriver que ces expressions c'est, ce sont soient à traduire dans une construction qui force à renvoyer après le verbe
le mot accentué, Si, en pareil cas, c'est, ce sont, ne sont pas suivis en français d’une proposition relative, on en forme une en breton en répétant le verbe b o u t. Si c'est vous, m a r dé h u i é. Ce n'est pas nous, n e n dé k e t n i ê. Demain c<t sera vous, a rh o a h é vou h u i e vou , E tait-ce to i , h a ean oé té oé.
R E M A R Q U E . — En français, les pronoms neutres ce et il sont em ployés d’une façon explétive. E n breton la même façon après après
ean.
est employé à peu près de
lia in terro g atif comme dans le dernier exemple et
nam eit ha, à moins que.
Si, dans le cas visé, c'est, ce sont se trouvent déjà suivis d’une proposition relative, la répétition du verbe b o u t n’est nullement obligatoire, parfois elle serait désagréable. S i c'est ic i que vous demeurez, m a r dé am en (é) é ch o m e t. Quand ce sera vous qui parlerez , pe v o h u i (e vo ) e gonzo. Je ne sais pas si c’était vous qui disiez ; ne h o u ia n k e t h a ean
oé h u i (e oé) e la ré .
ADJECTIFS ET PRONOMS INTERROGATIFS
Q uel ? 1°
Quel jo in t à un nom se traduit en breton par pé, et, dans le sens de quelle espèce, par p e s o rt. Je ne sais quel ro i , ne h o u ia n k e t pé roué. Quel vin est-ce là? pé s o rt g u in é h a n n e h ?
2° Quel marquant l ’ordre, le rang, se rend encore par pé, quelquefois par e r p e tv e t, en parlant de l ’heure par pet. Quel jo u r du mois ? pé dé ag e r m iz ? e r p e tv e t dé ag e r m iz ? quelle heure e st-il ? p e t é r é ? R E M A R Q U E . — Quel exclam atif devant un nom se rend p ar péh,
péh ur, pebéh, pebéh ur. Quelle église ! péh un iliz ! quelle au dace / pebéh hardéhted ! Quel placé devant un adjectif avec le sens de combien se rend au moyen du suffixe
un iliz !
et. Quelle belle église! braùçt un, iliz ! ua braùet
Combien ? 1°
Combien de devant un nom se rend par p e g e m e n t a. Combien d'eau ? d'hommes? p e g e m e n t a z e u r ? a dud? En parlant de choses qui se comptent, on peut employer pe avec le singulier, ou p e t a avec le pluriel : p e t d é n ? p e t a dud? 2° Pour interroger on se sert encore de p e g e m e n t devant un verbe, de p é g e r devant un adjectif ou un participe* de pegehet en parlant du temps, de l ’espace. E s t- il bien grand ? p é g e r b ra s é ean ? REM ARQUE. — Pegem ent, peger, pegehet, p e t, pesort sont f
•
aussi exclamatifs. Les ex,elamatifs peuvent être précédés ou même rem-»
na : na peh un iliz ! quelle belle église ! nag un ta rh kalon 1 quel crève-cœur / nag a zeur ! que d'eau ! na peger braù é ! na b rau et é ! na braù é ! qu’il est beau ! — Pegem ent peut encore être remplacé par g et : get a hoed Vqufi de sang! get ou des de zoujein ! combien ils ont à craindre ! placés par
«
Qui ? lequel ? quoi ?
1* En parlant des personnes d’une façon générale, 1^ pronom interrogatif est p iù , qui s'emploie a u p lu rie l comme au singulier (en français : q u i , quel, quels). Qui cherchez vous ? p iù e g la s k e t ? Quels sontjips parents ? p iù é h o u k é re n t ? É 2® En parlant de choses en général, on emploie toujours p e tra , (que, qu est-ce qui, qu est-ce que,quoi, quel). Que cherchez vous ? p e tra e g la s k e t ? Quel est notre devoir ? p e tra é h u n d e v é r ? 3° Quand on parle de personnes ou de choses déterminées, ( lequel, et aussi qui, quel), on emploie en breton p é h a n i pour le i % singulier, p é ré pour le pluriel. Lequel prendrez-vous ? p é h a n i e gem éreèt h u i ? Quelle est votre maison ? p é h a n i é h o u t i- b u i ?
PRONOMS RELATIFS 1° Le pronom re la tif en breton est le mot © employé aussi comme particule verbale : L'homme que je cherche, en dén e g la s k a n .
Le
e disparaît devant la négation, devant les pronoms infixes et la particule um. REMARQUE I . —
pronom
Ceux qui ne voyaient pas , er ré ne huélent ket. Ceux qui vous voient, er ré hou k u é l. R E M A R Q U E I L — Si le re la tif est complément indirect, on rappelle généralement l ’antécédent après le verbe par un pronom personnel oü un adjectif possessif. Ic i la particule
é vaut mieux en soi que e.
L'homme dont je parle , en dén é konzan ou e gonzan anehou.
2° Quelquefois la liaison des deux propositions s’établit au moyen de h a g © : c’est ce qui a lieu surtout quand l ’antécédent est précédé de l ’article indéfini, et aussi quand la proposition relative est explicative. Un homme qui est prudent, u n dén h a g © zou fu r . Jean, qui était m alin , Ie h a n n , h a g © oé fin .
3° On emploie aussi parfois comme relatifs les mots p é h a n i, p é ré , ou ©n h a n i, ©r ré , parfois a g e m e n t. Notre Père qui êtes aux deux , h u n T a d p é h a n i © zou én
néan. Vous qui souffrez , h u i a g e m e n t ©n des poén.
4° Une proposition relative déterminative peut être introduite par la conjonction m a. On emploie surtout m a après des noms de lieu, de temps, de manière. Dans l'endroit où nous sommes, é r lé h m a om b. Dans le temps q u 'il était riche , én a m zô r m a oé p in ù ik . De la manière que vous parlez , é r fé so n m a k o n z e t. Ceux à guivouspensez le moins, ©r ré m a c h o n je tb ih a ñ n a n
— ÎI2. — .
A D J E C T IF S
ET
P R O N O M S IN D É F IN IS
Aucun, nul, personne, rien. 1° Aucun, n u l , employés comme adjectifs, se rendent par e r bet placé après le nom, ou par nep placé entre un nom et une préposition. Aucun cheval, ja u e rb e t ; en aucun lieu , é nep tu .
2° Aux adjectifs aucun, n u l, correspondent les pronoms per sonne, rien. Personne, h a ñ n i, h a ñ n i e rb e t, dén, dén e rb e t. Rien, n itr a , n itr a e rb e t, tra , t r a e rb e t.
A u tre . 1° A utre se rend par a ra l, qui se place après le nom. L'autre homme, en dén a ra l.
Ce mot prend une forme abrégée dans certaines expressions : Vautre côté, en tu - r a l ; les autres , e r ré -ra l. R E M A R Q U E 1. - - L a forme a l se retrouve dans le pronom : Vautre,
en aral ou en al ; un autre , un aral, un al. R E M A R Q U E I I . — Autre avec une négation
peut signifier
aucun
autre : je ne vois plus d'autre bête, ne huélan Ion erbet a ral, — Ion
erbet k in , —- Ion erb et m u i.
2° Autre que signifiant différent de ne peut se traduire littérale ment. I l est autre que son frère, n e n dé k e t è l é v r é r , u n dén a ra l é', un autre pays que la Bretagne, u r v ro b a n e n dé k e t
B re ih -Ia ré l é.
3° Les expressions L'un... Vautre , .les uns... les autres, dans une ■énumération, .se rendent par u n a n ... en a ra l ; u r ré ... e r ré -
r a l ; h a n n e n .. h a n n o n t; lo d ... lo d . L ’un d it une chose, Vautre d it une autre, u n a n e la r u n d ra ,
en a ra l u n d ra a ra l. Les uns prient sur les grains de leur chapelet, d ’autres sur leurs doigts ............. . lo d a r c h a p e le te u ,
L o d a r ou b iz ie d e la r ou fe d e n n e u t 4° L'un et Vautre , les uns et les autres se rendent par l ’expression en e il h a g é g ilé , qui est dés deux genres et des deux nombres, rarement par u n a n h a g en a ra l, u r ré h a g e r ré ra l. Venez les uns et les autres , d e it en e il h a g é g ilé .
5° V u n Vautre , les uns les autres , marquant réciprocité, se rendent ordinairement par en e il é g ilé . On dit quelquefois
u n a n en a rà l, ou deu, é tré zé . Ils s’aiment Vun Vautre , in d u m g a r en e il é g ilé , u n a n o n a ra l, é tré zé , ou. encore simplement :• in d u m g a r. P orter les fardeaux les uns des autres, d o u g e in en e il béh
é g ilé .
Chaque, chacun. A l ’adjectif indéfini pep, chaque, correspondent les pronoms indéfinis : peb u n a n , p e p -h a n i, chacun. R E M A R Q U E I . — En français chacun est suivi tantôt de notre , votre #leur 7 tantôt de $onf saf ses c nous avons pris chacun notre chapeau , ils sont partis chacun de son cote. E n breton cetté dernière façon de s ext • prim er est la seule usitée :
K em éret hun es peb unan é dok; oeit
in t peb unan d’é du. R E M A R Q U E I I . — L'expression peb a ou ba signifie chacun un ; peb a vlank ou des bet, ils ont eu chacun un so.u.
M êm e 1* Même sans article après un nom ou un pronom se rend à) par m e m b placé après le nom ou le pronom : Dieu même,
D oué m em b, D oué ean m e m b . b) par u n a n précédé de l ’adjectif possessif : chacun travaille pour soi-même, peb u n a n e la b o u r a v e ito u é u n a n . 2° Même précédé de l ’article ou employé avant un nom se rend par m e m b, quelquefois par m em es, u r. Le même homme, e r m e m b d é n ; même fro n t , m e m b ta l, la même chose, e r m em es t r a ; dans le même l i t , én u r g u lé a d .
3° Pour traduire le même que on d it en breton e r m em b g e t,
h a v a l dob. Le même que son père, e r m e m b dén g e t é dad, ou b a v a i
doh é d a d.
On. Le pronom français on. se rend en breton de trois façons différentes. 1° Aux temps simples du verbe, on peut employer les formes impersonnelles en é r, é t dans les mêmes constructions où l ’on peut employer les formes personnelles. Quand on c ro it , a pe g re d é r; on parle , k o n z e in e h ré r, é v é r é k o n z ; on est vu, g u é le te v é r. R E M A R Q U E . — Ces formes passives en é r ont le sens actif et se construisent avec les pronoms infixes.
Bientôt on les voit, pour se rendre à leur ruche, traverser les airs.
......... touchant en ou guélér, E it m onet d’ou ruchen, é trézein en am zér.
— 85 2° On peut se rendre en mettant le verbe au passif ; les verbes neutres eux-mêmes se mettent au passif impersonnellement. On aime Dieu dans le ciel, Doé e zou k a re t é n néan. On parle, k o n z e t e vé.
d ig a s e t e zou (bet) lih é rie u . d ig a s e t es (b e t) lih é rie u . On a apporté les lettres, d ig a s e t é (b e t) e r lih é rie u . On a apporté des lettres,
R E M A R Q U E I . — O n emploie les formes ZOU, es (non é) quand le sujet, placé après le verbe, est indéterminé ou n'est déterm iné que quant au nombre [un, du, des, quelque, beaucoup, trois, vingt) : on a apporté
trois lettres , degaset e zou (bet) t r i lih é r (et non degaset é). R E M A R Q U E I I . — Les temps du passif ne correspondent à ceux de l ’actif que dans trois cas : 1° quand l ’action est susceptible d ’une durée
k a re t é Doé ; 2° quand le verbe exprime Thabitude : tous les jours, on chante, bamdé é vé k añ n et ; 3° quand
indéfinie : on aime Dieu,
le présent et l ’im parfait sont mis pour le passé défini : aussitôt on Tar
rête, ken téh é m a d a lh e t, d alh et é kentéh. — E n dehors de ces trois cas,lepassifproprem ent dit ne peut s’em ployer: écoutez, on chante,
cheleuet, é oér é kaûnein ou kaû nein e h ré r (non k aû n et é). R E M A R Q U E I I I . — De même qu’on d it en français : si on peut les voire t s'ils peuvent être vus, on dit en breton :‘m ar g ellér OU guélèt et
m ar g ellan t bout guélet. On construit ainsi les verbes pouvoir ,
devoir, commencer, cesser. Mais la prem ière traduction paraît la m eilleu re.
3° Enfin on peut se rendre par un terme particulier : en dén, l'homme; peb u n a n , chacun; n i, h u i, in d , nous, vous, ils ; en n e m b , en h a n i, quiconque, celui qui. On r it quelquefois..., en dén e h o a rh m a r a h u é h .... On d it, en d u d e la r , in d e la r . Où trouvera-t-on ?ém en é k a v e è t h u i ? * Quand on n ’a rien, on ne peut rien donner, e n n e m b n ’en des
n itr a n ’h e l re in n itr a .
I
*
%
' 0
• •
—
86 •
—
9
.
. •
f
•
\
k
|
Quelque. 1° L ’adjectif quelque, même au pluriel, se rend par le* mot b e - * n a k , qui se place toujours après un nom singulier précédé de l ’article indéfini. ' , , . Je vous écrirai quelques mois, m e s k riù o u u r g ir b e n a k d ’oh. La même expression s’emploie dans les calculs approximatifs. Quelque cinq cents personnes, u r pem p k a n t dén b e n a k, ou simplement : u r pem p k a n t dén. 2° Quelque signifiant un peu de, un certain nombre * se rend par
u n ta m m ig , u n nebed. .* Quelque science, u n ta m m ig a b ilte d . Je vis quelques vaches, g u é le t em boé u n nebed seud. 3° Les mots plusieurs, certains, se rendent par m a r a, lié s a, suivis du singulier, ou par l ’addition de zou. E n certains pays , é m a r a v ro ou é b ro ie u zou. 4 '4° U n a n benak^ quelqu'un, a pour pluriel u r ré b e n a k,
m a r a unan.
Quiconque, qui que ce soit. 1° Quiconque, tous ceux q u i se traduisent en breton par p iù b e n a k , k e m e n t dén, k e m e n t u n a n , k e m e n t h a ñ n i, ne v e rn p iù , o l e r ré , a g e m e n t, en nem b. Quiconque passait par là, p iù b e n a k, k e m e n t dén ou k e m e n t u n a n e ié d ré h o n t. Tous ceux qui allaient mouraient, a g e m e n t e ié e v à rù é . 2° Qui que ce soit qui, qu.oi que, quel que, quelque... que, où... que, se rendent en breton par ne v e rn , ou d e u sto u , suivis d’un m ot interrogatif, ou par un mot interrogatif suivi de benak. Quoi q u 'il fasse,m v e rn p e tra e h re i, p e tra b e n a k e h re i. Quelque fortune qu'ils aient , d e u sto u p e g e m e n t a d re u
o u des.
!
Tel. 1* Tel, àdjèctif», jo in t à un nom se rend par elsé, s.ort-sé. Un te l père, u n ta d s o rt-s é . 2° Tel, attribut, en tète d'une phrase, se rend par elsé, ou plus souvent par h a n n e h é, ou h o n n e h é, ch e tu ! Telle est la vie, h o n n e h é e r vu h é , c h e tu e r vu h é . 3° Tel qy,e, tel... tel, marquant la comparaison se rendent au moyen de è l,' a v e l, h a v a l, s o rt g e t. Tel que son père, è l é dad. Tel que lu i, s o rt g e to u . Tel père, tel fils, h a v a l é e rm a b doh é d a d . 4° Tel suivi de qui équivaut à certains. Tel r it qui pleurera , tu d zou e h o a rh h a g e o u ilo u . i
•
'
‘
,
T 0 U t.
;
£
,,
‘ ÿ
f
1° Tout désignant une totalité d’objets se rend par o l, ra h . Tous les hommes i o l en d u d . Tous, e n o l. ■ 2° 7Towf signifiant chaque se rend par pep ou k e m e n t... e zou avèc le singulier! , • l 7ous les dimanches, pep s u l, k e m e n t s u l e zou. . #
3° Tout signifiant tout entier se rend paf* o l, ra h , ou par le mot abéh qui se place toujours après le nom. * . Tout l'univers, o l e r bed, e r bed abéh. *
*
*
•
R E M A R Q U E . — On peut dir.e avec une légère différence de sens : ol
en dud, en o ld u d , en dud ol;>mais on dira toujours ra h en dud, tous les hommes * — 01 et rah peuvent.se placer avant une préposition : dans tout le pays, ol dré er vro, rah dré er vro. — C,es mots s’em ploient aussi en apposition : ils vinrent toust in d e zas rah. .
— 88
SYNTAXE •
DU VERBE
P A R T IC U L E S
1. — Em ploi des particules. Ë. — 1° Après un sujet et un complément direct, on emploie e. Dieu aime , Doé e g a r. J ’aime Dieu , Doé e g a ra n . 2° Après un attribut on met e devant le verbe b o u t (sauf qu’au présent de l ’indicatif la particule est omise) ; é devant les autres verbes copulatifs.
B re to n e d e foé h u n ta d e u , B re to n e d om b n i eùé,7 ha B re to n e d é chom éem b, nos pères étaient Bretons , nous sommes Bretons aussi, et nous resterons toujours Bretons. REMARQ.UE. — Sont assimilés à un attrib u t certains compléments formés avec une préposition et marquant appartenance , provenance : D ’ein-m é in t, ils m appartiennent ; a Bondi in t, ils sont de Pontivy (in t et non é m ant).
È . — 1° On emploie é après les verbes dire , croire, etc. et par fois dans les propositions relatives. « Je crois q u 'il viendra , m e g re d e te i. L ’homme à qui je parle , en dén é k o n z a n d o h to u . 2° On emploie encore é après un adverbe, un complément indirect ou circonstanciel, une courte proposition subordonnée. L ié s, é o u ila n , souvent je pleure. De Zoé é k a ñ n a n m é lo d i, je chante les louanges de Dieu. M a r d e t, é v e è t la h e t, si vous y allez , vous serez tué. L ’emploi de é n ’est pourtant pas nécessaire après ces débuts de phrase, car on peut continuer par le sujet, le complément ou l'a ttrib u t, sauf dans les interrogations nominales.
L ié s m e o u il. — De Zoé m e g a n m e lo d i. — M a r d e t, h u i e v o u la h e t et même m a r d e t, m e rù e l. e h re è t. Mais on dira toujours avec é : doh p iù é ko n zan , à qui estce que je parle ? p e g o u rs é te è t h u i, quand viendrez-vous ?
f
— 89 — •
R E M A R Q U E . — Certaines conjonctions de coordination sont assimi lées aux adverbes, comme neoah. cependant; kentoh, plutôt ; raksé, c'est pourquoi , pé, p etrem ant, ou bien ; hag, et ainsi. Ecoutez et vous entendrez , cheleuet hag é kleueèt, ou cheleu et ha h u i © gleuou. Les conjonctions ra k , car, m et, mais et la particule ha de l ’interrogation verbale ne peuvent jamais être suivies de é : car nous mourrons, ra k n i e varùou, ra k m erù el ehreem b.
3° La particule é s’emploie absolument au commencement d’une phrase affirmative avec le’verbe b o u t suivi non pas d’un a ttrib u t mais d’un complément qui marque le lieu , Vétat : é on, é ve n , é oen, é v e in , é ve h e n é r g é r, je suis, j'étais, je serai, je serais à la maison; à l ’impersonnel, é v é r, é o é t, etc., (mais non é es). Même construction avec le présent et l ’im parfait des verbes m o n è t, d o n è t : é an, je vais, é te n , je venais. R E M A R Q U E . — O n dit encore é m an t d’em b, nous les tenons ; é m an t k an t ; ils sont au nombre de cent ; é m a re t d’ein, je suis obligé.
II — Omission des particules. 1° L ’im pératif n’est précédé d'aucune particule. D am b, allons; k a re t, aimez. 2° La négation, les conjonctions de subordination, la particule optative re se construisent avec le verbe sans e ou é. Ne la ra n k e t, je ne dis pas ; a pe la ra n , quand je d is ; elsé re v o u g ro e it, ainsi so it-il. 3° Devant les pronoms infixes et ordinairement devant u m , la particule e disparaît, la particule é disparaît aussi ou devient en. P iè r h o u k u é lo u , Pierre vous verra. E it m a m (en) h o u k é m é ra n , je vous prends p o u r mère. 4° Nous avons d it que la particule e est omise au présent de l ’in dicatif du verbe b o u t. Elle s'omet encore ailleurs assez facilement. Vous serez malade : k la n e v e è t ou k la n ve è t. Nous dirons : n i e la ro u ou n i la ro u . Au contraire la particule é, en dehors des cas signalés (1°, 2°, 3°), ne doit s’omettre qu’avec beaucoup de réserve.
C O NJUG AISO NS
F o rm e s im p e rs o n n e lle s . * 1° Dans une proposition affirmative indépendante le verbe peut être précédé de son sujet : en ce. cas, il sé met, à la forme impersonnelle, qui est celle de là 3® personne du singulier. Demain nous perrons, a r h o a h n i e h u é lo u . Mes frères disent, m em b red ér e la r. Péré e zei? quels sont ceux qui viendront ? • 2° La construction celtique régulière est celle du sujet après .le verbe ; si le sujet est un mot plurie,l autre que les pronoms ils, elles;, le verbe sè met encore à la 3e personnè du singulier. . Viennent tous les diables.de Venfer, dét ra h en cliaulèd ag
en ihuern. Mes frères n 'iro n t pas, nen dei k e t m e m b re d e r. Quand les.étoiles b rille n t, pe splann e r stired . R E M A R Q U E I . — Dans ce dernier cas, fa forme impersonnelle du verbe bout n’est pas ZOU comme,dans le prem ièr, mais é, é ma, bé (V o ir p , 9 t), ; • ' . • * .' R E M A R Q U É I I . — I l peut arrive r qu’un mot soit mis en apposition au pronom sujet. 11 n’influe alors en’rien sur la forme du verbe.
R e v e in t luéhus enta, hoù forh hag hou pigel ! Qu'elles soient donc luisantes, votre fourche et votre pioche ! Dans une proposition négative indépendante, le sujet se place* o rd i nairement avant le verbe et constitue ainsi une’ véritable apposition, ce qui explique la forme personnelle du verbe. C es hommes ne travaillent p a s , en dud men ne labourant k et. REMARQUE. I I I . — L e verbe en devout, avûir ayant pour sujet un mot p lu rie l autre que les pronoms ils , elles, se construit toujours avec le pronom masculin en de la 3® personne du singulier : 1° quand le sujet précède le verbe sans négation; 2° quand lé sujet est placé après le verbe.. Ceux-ci-ont vu, ceux-là n ’ont pas vu, er ré-m en en des guélet, er
ré-zé n’ou des Itet. Voici ce qu’a dit votre mère, chetu p etra en des la re t hou m am (e t non hé des).
t
LES M O D ES ET LES TE M P S IN D IC A T IF .
i° On emploie comme en français : à) Le présent de l ’indicatif pour le passé défini dans un récit. I l se lève, prend, son couteau, ken té h é saù, é k e m ér é
goutel. b) L ’im parfait et le plus-que-parfait pour le conditionnel. Si je n'avais pas été là, i l tombait, pe ne vehen k e t bet inou, é koéhé d’en dias, ou é hé de gOéh, è oé koéhet. c) Le fu tu r pour l ’im pératif. Un seul Diêu tu adoreras, un Doué hem b k in e adori. d) Le présent de l ’indicatif pour le fu tu r après m a r, si. •S'il vient demain, m a r da arhoah.
2° Il faut signaler quelques différences : a) Le fu tu r ne s’emploie pas pour exprim er une possibilité. I l n'est pas yenu: i l sera malade probablement, nen dé . k e t
d eit, m e rh a t é m a k la n . b) Le passé défini se rend souvent par le plus-que-parfait, l ’im parfait ou le présent. * Quand j'entendais, p’em boé kleu èt. On se mit*à table, hum la k a t e h ra n t doh ta u l.
c) Le second verbe en breton se met volontiers au temps et au mode du premier, là où le français se sert du présent de l ’indicatif. I l enseignait q u 'il n y a qu'uri Dieu , ean e la ré ne oé nam e it u n Doé ou nen des n a m é it un Doé. S 'il venait, je dirais que vous êtes p a rti , pen dehé, m e la rehé é veheh o e it k u it ou é oh o eit k u it. S 'i l vient, je d ira i que vous êtes malade , m a r da, m e la ro u é veèt klan* ou é oh klan -
—
92
— ,
F o rm e s d u v e rb e bout au p ré s e n t de l ’in d ic a tif. 1° Zou s’emploie après le sujet dans une proposition affirmative indépendante : je suis malade , m e zou k lan . 2° A la 3e personne on emploie é, in t après une négation, une conjonction (pej m a r, m a), un attribut : nen dé k e t k la n , i l n'est pas malade ; pen dé k la n , puisq u'il est malade ; m a r d in t k la n , s’ils sont malades; ra k m en d in t klan,- parce qu'ils sont malades ; k la n in t, ils sont malades. 3° A la 3e personne on emploie m a, m a n t dans une pro position affirmative après é ou m a (mé) : é m a é r gér, i l est à la maison ; m e gred é m a n t k la n , je crois qu'ils sont malades ; r a k m é m a n t ou m en d in t k la n , parce q u ils sont malades. 4° Pour traduire i l y a, on a, on emploie es après une négation, une conjonction ou la particule é : je crois q u 'il y a des pommes,
m e gred é es avaleu. R E M A R Q U E . — Les formes bout ZOU, digaset ZOU s’expliquent par
Bout es, degaset es, répoudent à ces formes du Léon : beza ez eus, digaset ez eus. l ’assimilation du prem ier mot à un sujet.
5® Les verbes bout et en devout ont des formes particulières appelées p r é s e n t et i m p a r f a i t d ’h a b itu d e . a) On emploie ces formes au présent et à l'im parfait, et même aux temps composés, pour.exprim er un fa it habituel. Quand i l fa it chaud, je suis malade, pe vé tu em é Ven k lan . Quand i l avait du pain , i l était content, p’en devezé b ara, é vezé k o u ta n t. On peut dire aussi, avec les formes de l ’im parfait ordinaire, p ’en doé b ara, é oé ko u tan t. b) On emploie les formes ban, ben et em bé du présent après la conjonction m a r, si, pour exprimer un fait fu tu r : Si vous êtes malade demain, m a r bet k la n a rh o a h . Nous irons si nous avons de Vargent, n i ie i m a r bun bé
arg an d .
CONDITIONNEL
1° Le conditionnel peut exprimer une supposition. Il faut re marquer que l ’im parfait et le plus-que-parfait français après si se rendent par le conditionnel. Si fê ta is riche , je ferais bien des choses, pe ve h e n p in ù ik ,
m e h re h é p a u d m a t a d re u . A ce sens se rattache l ’emploi du conditionnel pour exprimer une affirmation adoucie, pour marquer l ’indignation :
Me garehé,,/e voudrais. 9
H a ne so le h e n k e t b a g ig e r m is io n é r ! E t je ne ferais pas sombrer la barque du missionnaire !
2° Le conditionnel peut encore exprimer le fu tu r après un verbe au passé. En ce Sens, dans le dialecte de Vannes, on emploie tou jours le conditionnel passé, simple ou composé. Je croyais q u 'il viendrait , m e g re d é é vehé d e it ou é tezé. Ils ju ra ie n t qu’ils seraient toujours fidèles à Dieu et à leur pays-,
In d e d o u ié é v e h e n t b e t De Zoé, d ou b ro lé a l p e rp e t.
LE SUBJONCTIF FRANÇAIS
I. — Dans* une proposition principale i
Le subjonctif peut exprimer un ordre ou un souhait. 1* Le subjonctif exprim ant un ordre à la troisième personne du singulier ou du pluriel se rend par l ’impératif. Qu’i l vienne, d é t ; qu’ils a ille n t , k e rh e n t.
. •
‘ À
I
•
* *
.
.
t -'
94 —
•
'
*
*
^
i
2° Le subjonctif exprimant un souhait se rend par les formes du fu tu r (parfois du conditionnel), immédiatement précédées de la particule r e . 1 Loué soit Jésus-Christ, r e v o u m é le t J é z u s - K r is t. -,
• ." ■
•
•;
* ,;
M
,
*
'
s
.
!
R E M A R Q U E I . *— On trouve aussi de avec l ’in finitif ou le futur : Dieu vous pardonne , Doé d’hou pardonein ou Doé d’hou pardonou. — Parfois le souhait’ se rend. par* un simple fu tu r ou par l ’im pératif :
Doé
hou pardonou, Doé hou pardonét. R E M A R Q U E I I . — Le souhait s’exprime encore au moyen de la fo r
p lijé t g et Doé m a, ou sim plem ent'par ma, plaise à Dieii que, ou par le conditionnel avec pe, én français, si\ mule
P lijé t get Doé m a te i éndro, plaise à Dieu qu’i l revienne. A vel agent, o ! p’hellehen pédein ! Oh si je pouvais comme autrefois prier ! ■
-
I I . D a n s une propçsition subordonnée. i
■
*
»
I e Lé subjonctif français se rend par l ’in d ic a tif a) Après les verbes qui expriment une volonté form elle , une nécessité. ' , b) Après les conjonctions signifiant pour que, avant que, jusqu'y ce que, quoique. ' c) Après les verbés de sentiment. Je veux qu‘i l vienne, m e fa l d ’e in m a te i. P
9
Pour q u 'il p a rle , e it m a ko n zo u .
9
,•
Je’suis bien aise que vous soyez venu, k o u ta n t on m a oh d e it. I
2° Le subjonctif français se rend par le conditionnel a) Quand le premier verbe est au conditionnel ou qu’il a le sens du.conditionnel. • • * * b) Après les verbes signifiant avoir p e u r , ômpêcher.
*
—
95
• Je voudrais q u 'il vîn t , m e g a re h é m a te h é . *
•
9
t
Si vous connaissiez, un homme qui fû t disposé, pe anaueheh
u n d é n e vehé a d u v a t. * F û t- il roi, i l m ourra , n a g é Vèhé roé,. ean e v a rù o u . J ’a i peur qu’i l ne dise, e u n em es ne la re h é .
3° Très souvent on a le libre choix entre l ’indicatif et le con ditionnel. C’est ce qui a lieu a) Après les verbes accompagnés d’une négation : je ne crois pas, i l n'est pas bon.. . \ $
b) Après la conjonction sans que et dans beaucoup de propo sitions relatives. * Je ne crois pas q u 'il vienne, ne g re d a n k e t é te i ou é
te h é .
’
Je ne puis aller nulle p a rt, sans q u 'il me suive, n ’h e lla n k e t
m o n e t de nep tu g e ne in.
h e m b ne za ou h e m b ne zehé
Je cherche un lieu où je sois tranquille, é on é k la s k u r lé h m a v e in ou m a ve h e n é peah. *
•
•
■/ .v *
4° Quand' le premier verbe est au passé et que le sens de la phrase implique une prévision, une intention , on met le second verbe au conditionnel passé, simple ou composé (futur dans le passé). ■* .. • Jè ne croyais pas q u 'il v in t , ne g re d e n k e t é tezé ou é vehé
d e it. Je voulais trava iller jusqu'à ce q u 'il a rrivât, m e fa llé d ’e in la b o u ra t k e n n 'a rriù e z é ou k e n né vehé a rriù e t. ’
Mais on traduira autrement la phrase suivante, où il n’ÿ a au cune, idée d’intention ou de prévision : je tra v a illa i jusqu'à ce qu’i l a rrivât, m e la b o u ra s k e n n ’a rriù a s .
—
96 —
IN F IN IT IF
I n f in it if sans p ré p o s itio n . 1° L’in fin itif s’emploie sans préposition a) Comme sujet de verbes impersonnels et de locutions imper sonnelles. S 'ilm ep la ît d’aller, j'ir a i, m a rc h o n j g e n e in m o n e t,m e ie i. I l serait bon d'obéir , m a t e vehé s e n te in . , C'est un péché de m entir , u r péhed é la r e t geu. b) Comme a ttribut. C’est plaisanter que de dire, fa rs a l é la re t. ,
c) Comme complément unique de certains verbes : g o u t, savoir ; k re d e in , oser ; h a s te in , se hâter cfe ; d is k e in , apprendre à ; ko m a n se in , commencer à ; v e n n e in , k a re in , vouloir. J ’ai appñs à signer , d is k e t em es la k a t m e h a n ù . S i vous voulez obéir, m a r k a re t s e n te in . d) Comme complément de certains verbes qui reçoivent en outre un complément indirect : g o u rh e m e n n e in , commander de; la re t, dire de ; g o b é r, contraindre de ; d is k e in , apprendre (à quelqu'un) ; g o u le n , demander de. Je le fe ra i marcher , m e h re i dehou k e rh e t.
2° L ’in fin itif s'emploie sans préposition d’une façon indé pendante. a) Dans certaines formules d’interrogation, d’exclamation. P e tra g o b é r ? Que fa ire ? N a m o n e t ? E t comment aller ? M é p lé g e in de h a n n e h I M oi me soumettre à cet homme ! b) Plus rarement dans une narration. H a ean m o n e t d ’e r g é r, et lu i d'aller à la maison. c) Dans oertaines manières de parler. H o u tru g è ré k a t^ 'e vous remercie.
I
I n f in itif avec p ré p o sitio n . I. —
A
( id é e d ’é l o iô n e m e n t ).
En vannetais, l ’in fin itif peut se construire avec a, a) les deux verbes ayant le même sujet, après a rs a ù , cesser de ; a n k o é h a t, oublier de ; en d e v o u t eun, craindre de ; d ih o a l, prendre garde de ; d o n e t, venir de. Je viens de dire , é ta n a la re t. b) les deux verbes ayant des sujets différents, après m ir e t, p a rra t, empêcher ; d ih u e n , défendre. Empêchez-le de nuire , m ire t d o h to u a h o b é r d ro u g .
IL — D E
( id é e d e t e n d a n c e ).
On emploie de avec l ’in fin itif i a) après des verbes intransitifs ou des locutions équivalentes : d e rh e l, continuer de ; la k a t poén,s’appliquer à ; m o n e t, aller. Je vais dire , é h a n de la re t. b) après des verbes transitifs : p é d e in ^ n e r de ; d o u g e in , en gager à ; d is k e in , dresser à ; la k a t, employer à ; le z e l, laisser . Faites-le lire, la k e it ean de lé n .
c) d’une façon plus indépendante, pour exprimer le but, la des tination, spécialement après les verbes de mouvement, après les verbes signifiant donner, laisser,prendre, avoir... Je suis venu jouer, d e it on de h o a ri. Donnez-lui un livre à lire , r e it u r liv r dehou de lé n .
L ’intention se marque plus expressément par a v e it. d) après un nom, après un adjectif. Le désir de voir, en h o a n t de h u é le t. D iffic ile à fa ire , d ié s de h o b é r.
4
4
III.
—
É ,'
DOH
•
(p a r t ic ip e
p r é s e n t )’.
%
t
1° Le participe présent se rend en breton par é ou én u r devant l'in fin itif. Si l ’in fin itif est précédé d’un pronom personnel ou de la particule u m , au lieu de é ou én u r, on d it doh. E n me 'promenant, é. v à lé , én u r v a lé . E n se 'plaignant, doh u m g le m . R E M A R Q U E . — E indique plutôt la cause, én u r la simultanéité. I l peut y avoir lieu d’em ployer dré (moyen), g et ( condition), ar (pro gression) : en travaillant, é labourat, dré labourat, get labourat ; aller en se fortifiant, m onet ar g riùat.
2° On emploie l ’in fin itif avec é ou d o h suivant les cas a) après les verbes vo ir , entendre, sentir , et après les mots chetu* ché, voici, voilà. Je l'a i vu pleurer, m ’em es ean g u é le t é o u ile in . Voilà mon père qui vient , c h e tu m e zad é to n e t. R E M A R Q U E . — Si ces verbes n’ont pas de complément, l ’in fin itif breton est sans préposition : j 'a i vu bâtir cette, maison, guélet em es
seùel en ti-m e n . * • 1 b) après les locutions signifiant 'être occupé à, et après le verbe b o u t formant périphrase. I l perd son temps à jouer , ean e g o l é a m zé r é h o a ri. Je lis , é o n é lé n . c) après le verbe b o u t pris dans le sens de aller. J a i été voir, m e zou b e t é h u é le t. d) après-les locutions signifiant avoir du p la is ir, avoir de la peine, avoir honte , être lassé, avoir tort. J a i honte de voir, m éh em es é h u é le t. < Je suis lassé d'entendre, chuéh on é k le ù e t. e) pour traduire des expressions cômme les suivantes : à vous v o ir , à vaincre sans p é ril. A vous entendre, doh h o u k le u è t. .
R E M A R Q U E / . — Assez souvent, avec l'in fin itif, plusieurs cons
: G est à moi de jouer , d’oin m é é h o ari ou de hoari. — E t lui d'aller, ha ean m onet, de vonet ou é von et. — Défendre d'approcher, dihuen a dostat ou dihuen tostat. — Ou blier de dire, ankoéhat la re t ou a la re t. — J'aime à me promener > m e v o u r balé ou é valé. — Vous lui avez fa it manquer..., h u i zou bet kauz dehou m ankein ou de vankein. — Vous faites bien de dire, h u i e h ra m a t la re t ou é la re t. tructions sont possibles
R E M A R Q U E I I . — Les verbes de sentiments se construisent toujours sans préposition avec un infinitif passé : je regrette de vous avoir offensé,
ké em es em bout hous ofTanset.
IV . — A u tre s p ré p o s itio n s . L ’in fin itif se construit avec beaucoup d’autres prépositions dans le même sens qu’un mode personnel avec une conjonction.
D ré , d ré h ir , d ré fo rh , à force de; g e t, à condition de; k u it g e t, quitte pour ; hem b ko n z, sans parler ; e it, a v e it, ;pour , afin de ; e it h o u p o u t la r e t geu, parce que vous avez m enti; b e ta b o u t, jusqu'à être; é ra u k , k e n t, k e n t e it, avant de ; k e n to h e it, p lu tô t que de; goudé, a rle rh , après; , édan, sur le p o in td e ; (ne h ra ) m e itto u iè t, n a m e it to u iè t, i l ne fa it que ju re r ; é s ig u r, sous prétexte de ou en se flattant de ; a v ih a n n o h , à moins que de ; g e t eun a, de peur de ; é lé h , au lieu de. Voici quelques emplois à remarquer :
B eta* g o u t, jusqu'à ce qu'on sache quelque chose de sûr. N e la r n itr a , n a m e it m o n e t, i l marche sans dire un mot. N en d o n k e t a v e it k ra p e in , je ne suis pas capable de monter.
H em b g o u t d ’é dad, à Vinsu de son père. E it b o u t m é k o h , bien que je sois déjà vieux. i
9
S YN TA XE DE L ’A D V E R B E ' ,
'
AD VER BES DE M ODE I. — N é g a tio n .
1° La négation complète est ne k e t. Quand il y a un autre mot négatif dans la phrase, on d it seulement ne si le mot négatif est placé le premier, ne ou n e .. ..k e t s’il est placé en second lieu. Je n'ai jam ais vu , b is k o a h n ’em es g iié le t, n ’em es b is k o a h g u é le t, ou n ’em es ke t. b is k o a h g u é le t. Pendant trois ans je ne porterai aucun ruban ,
É p a d t r i b lé , ne zo u g e in k e t se ie n e rb e t. 2° On a encore le choix entre ne (qui vaut m ieux)ou n e ... k e t , a) avant m e it, n a m e it, si ce n'est que. I l ne fa it que pleurer , ne h ra m e it o u ile in , ou ne h ra k e t
m e it o u ile in .
»
%
'
•.
On dit encore : ne h ra k in m e it o u ile in , ou même ne h ra
k e t k in m e it o u ile in . b) dans une interrogation, si le pronom sujet est exprimé. Pourquoi ne venez-vous pas ? p e ra k ne z e t h u i? ou p e r,a k
ne z e t k e t h u i ? * ■
#
c) avec certains verbes. * N e v e rn ou ne v e rn k e t, i l n'importe.
Nê h o u ia n p iù , ne h o u ia n k e t.p iù , je ne sais qui.. Mais on dira toujours : ne g re d a n k e t, j e n'ose; n ’a rs a ù k e t, i l ne cesse. '3° On emploie la négation simple ne dans certaines propo-. sitions subordonnées. • * E u n em es ne la re h ê, j 'a i peur q u 'il ne dise. H e m b ne la r , sans qu’i l dise. K e n ne v o u d e it, jusqu'à ce qu*il soit venu. K riù o h e it. ne vehé k re d e t, plus fo r t qu'on ne cro ira it . •
•
#
%
—
101
—
i l . — Les P a rtic u le s O U I, N O N , N I. 1° Aux interrogations sans négation on réponçl par ia , oui • nepas, pas, non ;à une interrogation négative, par geou, b o u , • bo, oui, si ; n a n n , n a re n , non. Etes-vous malade ? — Oui, h a h u i e zou k la n ? — la . N'êtes-vous pas allé ? — N on , n e n doh k e t b e t ? — N a n n . Très souvent l ’on répond par le verbe de l ’interrogation ou par le verbe g o b é r. Entendez-vous ? ;— TVon,, h a h u i e g le u ? — N e h ra n k e t'. A
2° Oui et non en dehors des réponses se rendent ordinairem ent par un verbe. * * • . Viendrez-vous, oui ou non ? h a h u i e ze i pé ne z e è t.k e t? Vous demandez s’i l pleut : je crois que oui, b u i e h o u ie n m a r
kô é h g la ù : m e g re d é ko é h . 3° Non seulement ne se rendrait pas bien par nepas h e m b k in . On d it n e... k e t h e m b k in avec un verbe, ou bien on se * sert d une formule conjonctive : h a g eùé, et aussi ; hag- open, et de plus ; h a g u è l hoah, èt mieux encore; h a g u e lla n zou, et qui plus est; é s tro h a v e it, plus que. I l est connu non seulement en France, n e n dé k e t h e m b k in
é F ra n s é m a a n a ù e t. Non seulement i l est riche, mais i l est charitable , p iin ù ik é, h a
g u è l h o ah , m a t doh e r ré b e u r. |p
%
,
•
40 Non plus, se rend par n a k e t, quelquefois par eùé. N i moi non plus , n a m é n a k e t, n a m é eùé. * t 5° N a, ni, .s’emploie souvent pour h a . *Âtes-vous en bonne santé ? — Oui; et vous-même ? ia h o h ? —
la , n a h u i ? Plus grand que prince et roi, b ra s o h e it p rin s n a ro é . Remarquer la répétition d’un verbe avec n a pour nier plus énergiquement je n ’ir a i pas, nen d é in k e t n à n e n d e in .
—
402 —
III. — In te rro g a tio n . 1° La particule interrogative h a (hag) est-ce que ne peut pas être suivie de la particule verbale é. Est-ce quevous viendrez? h a h u i e ze i (non h a g é te è t h u i). Avec une négation on supprime souvent k e t quand le pro nom est exprimé après le verbe : ne viendrez-vous pas, h a ne
zeèt h u i ? 2* Après h a sans négation on emploie souvent le mot ean, pronom neutre explétif (cf. p. 79, 50). Peut-on dire ? h a g ean e h e llé r la re t. On emploie même ce mot ean avec un sujet déterminé. La fo i peut-elle demeurer, ha h a g ean e h e l chom e r fé ? Les hommes vous approuveront-ils ? h a g ean e v o u en d u d
a ve id o h . 3° On évite de placer h a devant un sujet autre que les pronoms personnels. Vos enfants viendront-i{s ?h o u p u g a lé h a g in d e zei ou h a
d o n è t e h re i h o u p u g a lé ? On d ira it cependant h a g h o u p u g a lé (é) e zei ? pour signi fier : sont-ce vos enfants qui viendront ? le mot b u g a lé jouant ici le rôle d’attribut. 4° Souvent l ’interrogation s’exprime sans la particule h a ? Ne viendrez-vous pas, ne ze è t k e t? Vos enfants viendront-ils ? d o n t e h re i h o u p u g a lé ? 5° Parfois l ’interrogation s’exprime par d e u s t ha, d e u sto u h a , de h o u t h a , à savoir si. Viendront-ils ? d e u s to u h a g in d e zei. s*
R E M A R Q U E . — L ’interrogation, au lieu de po rter sur l ’action du verbe, peut porter sur le sujet, l ’objet ou les circonstances de l ’action. E lle est marquée alors par les mots interrogatifs pé, più, péhani, pegours, pegement, émen... — Qui vient ? p iù e za ? — Comment viendrez>aus ? penaus é teèt h u i ?
S Y N TA X E DE L A P R É P O S ITIO N I l ne sera pas ici question de la préposition après un substantif, ni de la préposition devant l ’in fin itif : il en a été parlé précédem ment (p. 69.. et 97..).
P R IN C IP A LE S P R É P O S ITIO N S A. 1° La préposition a s’emploie « a) après les verbes qui signifient so rtir de, ôter de (p. 109). Mais il faut éviter de traduire littéralement des expressions comme manquer de, décharger de, débarrasser de, vider de. ■ b) après beaucoup de locutions verbales formées d’un verbe et d'un substantif : en d e v o u t c h o n j, se souvenir ; en d e v o u t d o b é r, avoir besoin ; en d e v o u t eun, avoir peur ; g o b é r goab, se moquer. c) après les verbes u m c h e rv ije in , se servir ; jo e is e in , jo u ir ; a v e rtis e in , avertir ; ko n z, p a rle r de.
2° On emploie encore a (parfois g e t) avec les verbes qui marquent l ’abondance, et avec quelques autres qui expriment un sentiment. a) K a rg e in , r e m p l i r g ro ñ n e in , entourer ; g o le in , couvrir. b) U m g le m , se plaindre ; en d e v o u t m éh, avoir honle. 3° La préposition a exprime l ’idée de partie. é Donnez-moi de ce p a in , r e it d’ein ag er bara hont. Dans cet exemple il s’agit d’une chose déterminée ; mais on emploie
a (peu heureusement, il est vrai) dans une phrase négative pour traduire l’article p a rtitif et indéterminé de, remplaçant du , de là, des : Vous ne trouverez pas de plaisir, ne gaveèt k e t a b lija d u r, ou mieux, ne gaveèt k e t p lija d u r, p lija d u r erbet. aussi
*
•
ï
* •
•
*
•
*
» * » ;.
* %
y ■' • •
■t\
•
•
•
i
•
i*
— 104 — * •
4° On construit avec a un certain nombre d’adjectifs : a) Adjectifs marquant l'abondance : la n , 'plein. L e ih , qui signifie proprement mouillé, plein d'eau, s’emploie devant un substantif de la même manière et dans le même sens que le mot français plein : plein la maison de gens, le ih en t i a
dud. b) Adjectifs exprimant un sentiment : k o u ta n t, content ; jo é iu s , joyeux ; ja lo u s , ja lo u x. Ces adjectifs èe construisent aussi avec g e t. c) Les adjectifs s u r, certain ; k a b lu s , coupable ; d ib o u rv é , dépourvu", skan, léger ; k u it, epempt. j
»
■: ,
DE
1° On construit avec de le complémént indirect des verbes transitifs et de certaines locutions verbales composées d’un verbe et d’un complément direct : v
#
.
•
,
#
a) re in , donner; g ra ta t, promettre ; d is k o e in , m ontrer; la r è t, dire-; s k riù e in , écrire; k a s e in , porter. b) tu r e l m é, faire attention ; tu r e l te rm é n , différer ; tro e in k é in , tourner le dos ; en d e v o u t h o a n t, désirer. 6
R E M A R Q U E . — On dit en devout k é
a, regretter une faute,
et e n
. devout ké de, regretter une chose perdue. I
2° On construit de la même manière le complément des verbes intransitifs : à) a b o é ise in , obéir ; p lé g e in , se soumettre ; p lije in , plaire ;
te n n e in , ressembler. b) b o u t, signifiant appartenir. c) plusieurs verbes dont les équivalents français ne sont pas suivis de à : o u ile in , pleurer sur; h u a ñ n a d e in , soupirer après ;
g u e lla t, guérir ; b o k e in , baiser ; s a n te in ,. sentir (exhaler une odeur). •• , • ‘ •
•
*
d) certains verbes impersonnels : ñe fa l k e t d ’e in , je ne veux . # # # • * jaas ne déh k e t d ’e in , je rïa ip a s le temps. ft•
•
'
f
/
R E M A R Q U E . — Quelques verbes peuvent prendre une double cons
: ean en des reskondet d*ein, i l m'a répondu; ean en des m e reskondet k e r braù, il m’a si bien répondu ; pardonet d’ein, pardonnez-moi ; Doué hou pardonou, que Dieu vous- pardonne.
truction
3° Pour exprimer la destination, la relation, on emploie de ou
a v e it.
.S ' Broyer de la . lande .pour les chevaux, p ilâ t la n n d ’e r ro n sed, ou a v e it e r ronsed.. Voicvpour tout le monde une chose étonnante> é h e tu u r b u rh u d b ra s a v e it en o l ou d ’en o L R E M A R Q U E . — Le but proprem ent dit s’exprime par a v e it: travail ler pour la gloire de Dieu, labourat a v e it gloér en E u tru Doé.
■4° On emploie de avec les adjectifs qui expriment l ’idée de rapprochement, d’amitié, d’in im itié : p a r, in g a i, égal ; to s t, proche ; k a r, parent ; a n e m iz, ennemi ; k o n tré l, opposé. ■ Quand on veut indiquer pour qui telle qualité existe, on emploie dé ou a v e it après une foule d’adjectifs, spécialement après : és, facile ; d ié s, d iffic ile ; k a lè t, d u r; m a t, bon; fa l, mauvais.
DOH. On emploie d o h
*
1° Après les verbes qui marquent un rapprochement : s ta g e in , attacher ; jo e n te in , jo in dre ; la k a t é p ig n , suspendre ; d is tro e in , se. tourner vers, se ■convertir. a)
R E M A R Q U E . — On dit : tostat doh ou tostat de, s'approcher de.
—
106 —
6) la conformité : h a v a le in , ressembler ; ja u je in , conformer. 2° Après des verbes exprimant des relations hostiles ou ami cales : s e n te in , obéir ; s e llè t, regarder ; ch e le u è t, écouter ; h a rz e in , résister; m irè t, empêcher; d ih u e n , défendre ; d ih o a l, prendre garde ; k u h e in , cacher. R E M A R Q U E . — Plusieurs verbes se construisent avec doh ou get :
konz, p a rle r à ; hoarhein, r ir e ; fachein, s 'irrite r; gourén, lutter ; hardéhat, s'enhardir ; um akoursein, um hobér, s’habituer. Les suivants se construisent avec g et seulement : debatal, gronder ; hoari, gronder avec menaces; tou iein , blasphémer en injuriant. Konz se construit avec de quand il a un autre complément.
3° Après des locutions verbales exprimant un sentiment : en d e v o u t jo é , ressentir de la jo ie ; en d e v o u t k a ra n té , avoir de Vaffection; en d e v o u t d o n jé r, avoir delà répugnance. % 4° Après les verbes qui expriment l ’idée d’éloignement, de sépa ration; p e lla t, s'éloigner ; d ifo rh , distinguer ; d is p a rti, sépa rer ; également après les verbes qui signifie ju g e r , reconnaître d'après quelque chose : g u é le t d oh, h a n a ù e in doh. R E M A R Q U E . — Les autres dialectes emploient ici diouz, différent de OUZ.
5° Après les adjectifs qui expriment les mêmes idées que les verbes précédents : a) conformité : h a v a l, semblable ; ja u ja b l, qui convient, + b) relations hostiles ou amicales : k o u n a re t, fâché; a k o u r-
se t, habitué , (doh ou g e t). c) sentiment : m a t, bon ; tru h é u s , compatissant (doh ou
é k e v é r). d) éloignemefnt : d is h a v a l, différent ; p è l, éloigné. 6°
D oh signifie souvent d'après, selon.
D oh e r p é h e m es k le u e t, d’après ce que j 'a i entendu.
—
107 —
ê
GET 1* Après les verbes passifs, on construit avec g e t le complément qui exprime le sujet logique de l ’action, surtout après les verbes qui signifient être l’objet d'un sentiment, d'un traitement. I l est aimé de tous, k a re t é g e t en o l. I l a été battu p a r son père, p ile t é b e t g e t é dad. R E M A R Q U E I . — I l faut éviter d’employer dré au lieu de get. 11 vaut mieux donner au verbe la forme active : cette lettre a été écrite p a r
Pierre , P iè r en des skriù et er lih é r m en. R E M A R Q U E I I . — Après les verbes passifs on emploie souvent d e , surtout quand on veut m arquer un état, un fait accompli :
I l a fini de diner , dèbret é é v ire n dehou. I l est brisé p a r la fatigue, d ra ille t é é gorv d’e r boén.
2° On construit avec g e t le nom de lieu après a r r iù , a rriver (au sens propre) ; et le nom de personne après a r r iù , d ig o é h t arriver (au sens figuré). I l était arrivé au chêne, a r r iù e oé g e t en e rù e n . Voyez ce qui m'est arrivé , s e lle t p e tra e zou a r r iù g e n e in . On construit aussi avec g e t (parfois doh ou a r) les verbes tu r e l, b o u te in , je te r ; sko e in , fra p p e r . 3° On construit encore avec g e t le nom de personne après les verbes g o u le n , demander ; k e m é r, prendre ; re se ù , recevoir ; en d e v o u t, obtenir. Je ne lu i demanderai rien , ne h o u le n n e in n itr a g e to u . R E M A R Q U E . — Dans les autres dialectes on emploie ici d ig an t* différent de
gant.
4° Après les adjectifs u n , m e m b , la préposition g e t exprime l ’identité. U n est parfois sous-entendu. É m a ag e r m e m b t u genoh, i l est du même p a r ti que vous. É m a én tu genoh, i l est de votre côté.
*
— '108 — 5° La préposition ‘g e t forme une foule d’idiotismes : M ’em es k le u e t g è t P iè r, j 'a i appris de Pierre. M a r p lij genoh, s 'il vous plaît. . N e g a v k e t g e n e in , je ne trouve pas , i l ne me. semble pas. ■ E m a g e t é v ire n , i l dîne. ‘ K a s e t h o u k o u te l genoh, emportez votre couteau. L e z e t é v a ra g e t ou, laissez-lui son p ain ’. K e rh e t g e t hous h e n t, suivez votre chemin. '
É
:
E s’emploie en bretonaprès les verbes c h o n ja l, penser ; k ro - • ' g e in , prendre ; fie in , se fier ou confier à ; fie in a r, compter sur ; et les adjectifs k ro g , qui tient ; lo d e k , qui participe. Pensez à la mort, et vous ne pécherez point, c h o n je t é r m a rù , h a ne h re è t péhed e rb e t. ‘
#
*
D IA R I e D ia r signifie de dessus. Il traduit souvent de. Descendre de cheval, d is k e n d ia r e r ja u . 2° On l ’emploiè pour traduire la préposition.française sur, après les verbes prélever , prendre. Prélever des impôts sur le peuple , seuel ta u se u d ia r en d ud. Prendre sur la table , k e m é r d ia r en d a u l. On d it dans un sens analogue : p e a r d ia r g a n t, quatre sur cent. — P e a r d ré g a n t, signifie : quatre p o u r cent. 3° Autres emplois de d ia r. Vivre d'aumônes, b iù e in d ia r en alézon ; de son tra v a il , d ia r
b o u iz é z iv ré h . Faire un sermon sur la mort, g o b é r u r p re d e g a r ou d ia r
e r m a rù . Sur ces paroles, d ia r e r honzeu-sé. ^ E n marchant sur le talus , en suivant' le to it, d ia r e r h a rh , «
d ia r en doen.
4
—
\
109 —
C O M P L É M E N T S C IR C O N S T A N C IE L S e*
•
%
I. — L ie u .t
1°. A , en, dans, marquant le lieu où une chose se passe, se traduisent par é, avec l ’article én, é r, é l. A Vannes, é G uéned
dans la maison, én t i. •
2° On emploie é après les verbes qui signifient entrer dans, de après les verbes qui signifient aller à, avec intention d’entrer. — Vers marquant une simple direction se rend ordinairement par l ’expression de g a v e t ; on dit aussi tré m a devant un nom de • lieu, d e v a t devant un nom de personne. Je vais à Pontivy -, é a n de B o n d i. . Je viens vers vous, é ta n devadoh-
•
3° La préposition française de se rend par a après les verbes signifiant s o rtir de, ôter de, — par doh ou a zoh après les verbes signifiant s'éloigner, séparer, — quelquefois f>ar d ia r, Ou a z ia r, de dessus, — par a d ré , d’entre, de, — par a b e rh , de la p a ri de Eloignez-vous de moi, p e lle it a zo h e in m é. Cela vient de Dieu , en d ra -zé e za a b e rh Doé. Je vous arracherai de ses mains , m ’h o u te n n o u a d ré
é ze h o rn . 4° D ré , p a r ; d ré zan, par-dessous ; a d re s t, a rd re s t, audessus et par-dessus ; d ia r, en marchant sur. R E M A R Q U E I. — Chez se rend par le mot
k é r,
avec l ’article, quand
le complément est identique.au sujet; dans le. cas contraire, par le mot
t i, maison. Je vais chez tnoi, é an d’er g é r ; je vais chez mon père, é an de d i me zad. mézeu, campagne, ne s’emploie diar. Je vais à la campagne, é an a r er mézeu.
REMARQUE I I . — qu’avec
ar
et
Le mot
bien
f
II. — Tem ps.
1° Le nom du temps où une chose a lieu s’exprime ordinaire ment avec é : E n ce temps-là, én a m zé r h o n t. A u temps de Louis X IV , é g ré L o e iz X IV . A u mois d’a v ril , é m iz im b r ill. A l'heure de la m ort , én é r ag e r m a rù .
On emploie de pour indiquer le moment, l ’heure, le jour, le mois, la saison. A tout moment, de bep k o u rs ; à trois heures, de d è r é r ; le m atin, de v it in ; le lu n d i , d ’e r lu n ; le m ardi gras , de v a la rd é ; l'hiver , d ’e r g o u ia n . Paffois le nom de temps s’énonce sans préposition. D ilu n , d im e rh , lu n d i , m ard i , E r b lé p a se t, la n passé. E r suhun-m fen-za, la semaine prochaine. 2° Les exemples suivants feront voir la manière de traduire les circonstances de temps. Le jo u r , ar en dé ; La nuit, de noz. E n semaine, a r er suhun, a r gorv er suhun. En un an, én u r blé, é ko rv u r blé. D ix fois p a r jo u r, dek guéh én dé ou én un dé. Depuis six mois, a houdé hueh m iz ou hueh m iz e zou. Dès maintenant, a vrem en ; dès lors, d iar nezé ; dèslafêtede N .-D .,
kentéh. èl gouii M aria. Dans trois jours, é pen, a ben, ben t r i dé. D 'aujourd’hui en huit , h in iù pen eih dé. A Vapproche de l'hiver, édan er gouian. Sous peu , édan ber am zér,.édan ber, émber. Nommé pour un an, hanùet a v e it u r blé.
III. — M anière, in s tru m e n t, cause. 1° Toutes les prépositions peuvent servir à former des complé ments de manière (p. 57, 60). get hardéhted, hardiment ; a voéh ih u él, à haute voix; ar droed, ar iu n , à pied, à jeun ; d iar skan, légèrement ; ér féson m en, de cette manière ; dré garant é, p a r amour ; de getan, premièrement ;
get h ire h , avec hâte ; a vandenneu, p a r bandes ; a r saù, debout; d iar n e ij, au vol; gusket é guen, habillé de blanc; dré laer, à la dérobée/ d’er fonnaplan, au plus vite.
2° Le nom de l ’instrument se construit avec get, quelle que soit la préposition française. Avec un couteau , g e t u r g o u te l; à Vépée, g e t u r g lé a n ; du pied , g e t é d ro e d . Ce par quoi une chose est tenue s’énonce avec d ré , a r b o u iz, én a r i : par les cheveux, a r b o u iz ou én a r i é v lè u . 3° La cause qui produit un effet est marquée par g e t. a) après un verbe passif. I l est effrayé par le b ru it , s k o n te t é g e t en tro u z . b)
après un verbe in tra n sitif ou une locution équivalente. M ou rir de fa im , m e rù e l g e t en n a n . Trembler de peur, k ré n e in g e t en eun. I l en perdra la tête, ean g o llo u é ben g e t en d ra -zé . I l m'empêche de v o ir , ne h u é la n k e t n itr a getou.
c) après des adjectifs : k la n , malade ; ch uéh, fatigué ; jo é iu s , jo y e u x ; so t, fou de, qui a un goût marqué pour. R E M A R Q U E . — L a cause pour laquelle une chose a lieu est marquée
a gaus, abalamor ; la'cause en vue de laquelle une chose se fait, par e it ou aveit. — D ré signifie au moyen de, en KCrtu de, sous Vinpar
fluence de .
CO M PLÉM ENTS SANS P R É P O S ITIO N Nous ne parlons pas ic i du complément direct ni de certaines expressions, assez rares en breton, où le nom rappelle et déter mine l ’idée du verbs : k e rh e t h o us h e n t, allez votre chemin ; h o a ri b o u le u , jo u e r aux boules. I e On construit sans préposition le nom qui marque l ’exten sion, et dans ce sens, on se sert souvent de hed qui est un véri table substantif. C’est ainsi.qu’on.exprime a) l ’espace parcouru : i l a marché dans Vespace de deux lieues, k e rh e t en des d iù lè u , ou hed d iù lè u . * ; b) la distance : i l a été pris à deux lieues d’A u ra y , d a lh e t é
b e t d iù lè u d o h en A lrè . c) la durée : pendant sept ans, se ih v lé ou épad se ih v lé ; tout le jo u r, h e d en dé, tr o en dé. d) la mesure dont iine chose dépasse une autre. Ici on emploie ordinairement hed ou tre z : i l est plus grand que moi de >deux doigts , tre z deu v iz é m a b ra s o h e id o n . R E M A R Q U E . — L ’emploi d ’un nom de mesure avec un adjectif est inconnu en breton : un mur haut de cinq pieds ,
u r vangoér a bemp
troètad a ihuélded.
2° On construit sans préposition le nom q iii exprime la valeur, le prix. '• I l vaut cent francs , ta lle in e h ra k a n t liv r . 3* I l en est de même, comme on Fa vu, du nom de temps dâns certains cas. V a n passé, e r b lé p a s e t ; la première fois, e r-h u é h k e ta n . 4° On construit sans préposition un nom qui forme avec son complément une sorte de proposition participiale. • I l fit le tour de la chapelle, un cierge à la m ain ,
T ro e r c h a p é l e h ra s , u r p ile t én é z o rn .
—
1 1 3 -------
S Y N TA X E DE L A CONJONCTION Nous classerons les conjonctions de subordination d'après les propositions qu’elles introduisent.
P R O P O S ITIO N S C O M PLÉTIVES P a rtic u le v e rb a le É (n é g a tio n N E ... K E T )., 1° On emploie la particule verbale é en guise de conjonction après les.verbes qui signifient dire, croire, savoir, sentir.
a) la re t, dire ; to u ie in , ju re r ; d is k o e in , montrer ; g ra ta t, promettre. b) k re d e in , croire; c h o n ja l, penser. c) g o u t, savoir; en d e v o u t c h o n j, se souvenir ; b o u t s u r, être certain. d) s a n te in , sentir; g u é le t, voir. Je crois que Pierre viendra, k re d e in e h ra n é te i P ie r.
On emploie encore la particule é après les verbes imperson nels qui expriment un jugement sur la vérité d’une affirm ation : g u ir é, i l est v ra i; h a v a l g e n e in , k a v e t 6 h ra g e n e in , i l me semble; u n d ra s u r é, i l est évident; u n d ra s p la n n é y a n a t m a t. é, i l est cla ir, évident, et avec les locutions éng o rto , dans Vespoir ; é s ig u r, sous prétexte. I l me semble que Pierre viendra, h a v a l g e n e in é te i P ie r. R E M A R Q U E I. — En vue de la clarté ou de l ’harm onie, la particule
é
penaus, qui n’exige pas l ’inversion : son-, gez que Dieu vous voit toujours et partout, chonjet penaus en E u tru Doué houkuéjl é pep am zér hag é pep léh.
est quelquefois remplacée par
REMARQUE II.
Ôn peut dire
:>erpéh e gredan e zou fer
guellan, en fr.'a n c . ce que je crois qui est le mieux.
»
C o n jo n c tio n M A (n é g a tio n N E K E T , m o in s b ie n M A N E K E T ). 1° On emploie la conjonction m a après les verbes qui marquent la volonté ou l'activité : v e n n e in , vouloir ; g o u le n , demander ; m e g are hé , je voudrais ; g o u rh e m e n n e in , commander ; a n * d u re in , souffrir ; b o u t ka u z, être cause que ; g o b é r, fa ire que. Je voudrais qu’i l vînt, m e g a re h é m a te h é . R E M A R Q U E . — Les verbes français décider, arrêter, résoudre, dé créter , se traduisent comme dire que : j ' a i résolu d'aller , la re t em es
é vehen oeit. Les verbes bretons qui signifient faire en sorte, s'effor cer sont souvent suivis de aveit ma : la k a t poén a v e it ma. On dit gortoz m a ou gortoz ken ne, attendre que.
2® On emploie encore m a (parfois une locution causale, ra k m a, a gauz m a) après les verbes qui marquent un sentiment ou l ’expression d’un sentiment : b o u t k o u ta n t, être content ; b o u t soéhet, être étonné; en d e v o u t ké , m éh, d ro u g k a lo n , éprouver du regret, de la hontey du dépit ; h u m g le m , se plaindre ; tru g è ré k a t, remercier. Je suis heureux que vous soyez venu, k o u ta n t b ra s on m a
oh d e it. 3° — On emploie m a après les verbes impersonnels qui ex prim ent a) un acte de la volonté : m a r p lij genoh, si vous permettez ; m a r fa l d ’e in , m a r c h o n j g e n e in , si je veux. b) un jugement sur la nature d’un fait : r e t é, re k is é, i l est nécessaire ; m a t ê, i l est bon; b ra ù é, i l est convenable. R E M A R Q U E . — Après les expressions signalées 1° et 3°, le bas-yannetais emploie
é
au lieu
de
m a . Cet emploi est correct.
, ! ' •• & M r |
’ -i. k H - i
r
■ "à
:
ftl
— 115 — 4® Au lieu de m a on emploie ordinairement n© après les verbes suivants, quand ils ne sont pas accompagnés d’une négation. a) E li d e v o u t eun, avoir p e u r; d o u je in , craindre. b) E ù é h a t, d ih o a l, prendre garde. c) M irè t, p a rra t, empêcher. j 'a i peur q u 'il ne dise, e u n em es ne la re h é . Empêchez-le d 'a lle r , m ir e t n e n dehé. R E M A R Q U E I. — On dit parfois : j ’a i peur qu'il ne vienne, eun em
es m ar da ou m a r délié ; prenez garde qu'il ne vienne, dihoallet m ar da ou m a r dehé. Cette construction est récente. R E M A R Q U E 11. — Plusieurs
de ces verbes se construisent aussi
avec l ’infinitif : f a i peur de tomber,
d'aller ,
m ire t dohtou a vonet.
eun em es a goéh ;
empêchez-le
(V o ir p. 96, 99 et 127).
M o ts in te rro g a tifs . r
Si interrogatif se traduit par la particule ha, qui, comme dans l ’interrogation directe, ne peut être suivie immédiatement ni d’un verbe au mode personnel ni d’un substantif sujet. Je ne sais pas s 'il viendra , ne h o u ia n k e t h a ean e zei. Je ne sais pas si Pierre viendra , ne h o u ia n k e t P iè r h a ean
e zei. On peut employer, au lieu de h a , la conjonction m a r qui se construit comme dans les propositions conditionnelles avec le pré sent de l ’indicatif. . Je nç sais pas s 'il viendra , ne h o u ia n k e t m a r da. R E M A R Q U E — 11 est bon de se rappeler que l ’interrogation indirecte peut être introduite par un adjectif, un pronom ou un adverbe in te rro gatif et aussi par un mot exclam atif
(na 1 get ! pebeh !)
la re t d ein petra e h re t. Je sais l’endroit où il est caché, me houi é pé léh é ma kuhet. Voyez combien de fautes , sellet get a héhedeu. 10 Dites-moi ce que vous faites ,
_
ne
—
PROPOSITIONS NO N COMPLÉTIVES Les propositions non complétives sont introduites, pour la plu part, par des conjonctions composées, où entre la conjonction simple m a. Quand ces propositions sont négatives, m a est ordi nairement remplacé par n e ... k e t.
Conjonctions causales. 1°
Parce que, r a k m a, d ré m a, a gaus m a, a b a la -
m o r m a, d ia rb e n m a. Ce n’est pas que... mais c’est que, nen dé k e t m a ou n e n dé
k e t e r p ^h m a ... m es r a k m a. 2° Puisque , vu que, attendu que, que, pe, a pe, pen dé g u ir. Qu’avez-vous, que vous ne mangez pas ? P e tra e hues pe ne
z è b re t k e t? * 3° Comme, è l m a , a v e l m a. Comme i l était méchant, è l m a oé fa l. 4° Faute de, m a n k ne (anciennement g o a l ne).
Conjonctions finales. 1° A fin que, pour que, a v e it m a, e it m a , a s e lfin m a. Que, m a : venez, que je vous voie, d e it, m a h o u k u é le m . 2è De peur que, g e t eun ne ; de peur que,., ne pas, g e t eun n e ... k é t : de peur q u 'il ne vienne, g e t eun ne zehé. 3° Sous prétexte que, é s ig u r m a ou é s ig u r é,
Conjonctions consécutives. 1°
De sorte que, de manière que, si bien que, é fé son ma»
m a , k e n ne ; de sorte que... nepas, k e n n e ... k e t. I l p lu t au roi, H bien qu’ils devinrent amis, ean e b lija s d ’e r ro u é , k e n ne o e n t d e it de v o u t a m ie d b ra s ou m a o e n t.
—
117 —
2° Sans que, que ne, h e m b ne, ne. Nous n'allons nulle p a rt, sans qu'on nous demande, n e n d a m b
é nep tu h e m b ne vé g o u le n n e t genem b. 3° T ant ... que, si... tellement que, k e n , (k e r, kel)> ou k e m e n t. suivis de m a ou de k e n ne. J 'a i le gosier tellement sec que j'étrangle ; k e r séh é m e n
g oug k e n ne v e n n a n ta g e in . Le soleil est si b rilla n t qu'on ne peut le regarder , en h ia u l © zou k e r lig e rn u s , n ’h e llé r k e t s e lle t d o h to u , ou
m a n ’h e llé r k e t..
k e n n 'h e llé r k e t...
C o n jo n c tio n s concessives. 1°
Quoi que, bien que, d e u s t m a, d e u sto u m a , h a b o u t é. Q uoiqu'il fû t malade , d e u s to u m a oé k la n , h a b o u t é
oé k la n , R E M A R Q U E . — Ces conjonctions se rendent souvent par l ’in fin itif
e it ou par une sorte de participe absolu avec ha : bien que je sois très âgé, je ne suis pas encore confirmé, eit bout m é koh, nen don ket hoah kon ûrm et ou nen don k e t hoah kon ûrm et ha m é koh. avec
2e Quelque... que, tout... que, si... que, se traduisent par d e u sto u ou ne v e rn suivis d’un mot interrogatif. Quelque fo rt q u 'il soit , d e u sto u p e ge r k r iù é. On peut form er des relatifs indéfinis en ajoutant b e n a k aux mots interrogatifs : quoi que vous fassiez, penaus b e n a k é h re è t.
3° Soit que... soit que, ne v e rn h a ... pé. Q u'il vienne ou q u 'il vienne pas , n© v e rn h a g ean e ze i pé ne zei k e t. 4° Quand même, lors même se rendent par h a g é, n a g é,
h a b o u t é. Lors même que je serais mort, n a g é ve h e n m a rù , h a b o u t
é ve h en m a rù .
—
118 —
C onjonctions co n d itionnelles. 1° En vannetais, on traduit si par pe avec le conditionnel quand le verbe principal et corrélatif est au conditionnel. S 'il venait , que feriez-vous ? pe zehé, p e tra e h re h e h h u i? En dehors de ce cas, si se traduit par m a r (la négation est ordinairement m a ne). S 'il vient , m a r da ; s 'il ne vient pas , m a ne za k e t. m a r avec le conditionnel. P’em behé argand, me iehé m ar gellehen, si j'avais de l'argent et que je pusse y aller, j ’irais (condition dépendant d ’une autre condition). — M ar k a v e t ou m ar kaveheh m e argand, h u i larou d’ein, si par Rem arquer les emplois de
hasard vous trouvez mon argent , vous m'avertirez (le conditionnel marque une nuance de doute qui n’est pas dans le présent de l'indicatif). —
e laré, m ar bezé iah, é vehé oeit,
P iè r
Pierre disait qu’il irait s'il se
portait bien (fu tu r dans le passé).
2° Pourvu que, à condition que, g e t m a, a d a l m a, sa l m a, m e it (ou n a m e it) m a, quelquefois m a r. 3° A moins que, n a m e it (m e it) h a avec le conditionnel. On traduit parfois comme si ne pas ou pourvu que ne pas , parfois (après une négation) par a v ih a n n o h ne. A moins que vous ne veniez, n a m e it h a d o n e t e h re h e h ou n a m e it ha h u i e zehé. 4° Si ce n'est que, sauf que, n a m e it (m e it) m a ou n a m e it (m e it) suivi d’un relatif. N 'était que, (autrefois sans que avec l ’indicatif), et dans le même sens si... ne pas, k e n e v e it m a ou k e n e v e it suivi d’un relatif. Si mon père n'était arrivé , fê ta is perdu , k e n e v e it m en dé a r r iù m e zad ou k e n e v e it m e zad e zou a r r iù , é oen
p a riù . 5° Outre que, open m a, peut se rendre par une proposition coordonnée, comme aussi au lieu que, tandis que, loin que.
C onjonctions tem porelles.
9
1°
Quand, lorsque, pe, a pe ; comme, è l m a ; fowfes /es /o ù grue,
k e r lié s g u éh m a, k e r lié s guéh è l m a, se l guéh m a. • Comme i l a rriv a it, i l tomba, è l m a oé é a r r iù , é koéhas. 2° Pendant que, tandis que, tant que, aussi longtemps que, d u r a n t m a, épad m a , tr é m a , tré . L ’expression k é h e t m a, k é h e t è l m a, signifie toujours tant que, aussi longtemps que. Tant que je v iv ra i , k é h e t m a v e in b iù , tr é v e in b iù . 3° Après que, goudé m a, a rle rh m a, pe, a pe ; dès que, aussitôt que, k e n té h m a, k e n té h è l m a, a g e n te h é l m a. k e ta n m a ; une fois que, u r h u é h m a. 4° Depuis que, a ho u d é m a. 5° A vant que, é ra u k m a, k e n t m a. — L ’expression aben m a , ben m a signifie proprement pour le moment où. Préparez la maison pour le jo u r de mon arrivée, k a m p e n n e t
en t i ben m a a rriù e in . 6° Jusqu'à ce que, b e t k e n ne, k e n ne, b e t m a, b e t goudé m a ; en attendant que, é tre ta n t m a. R E M A R Q U E . — Que remplaçant une conjonction de temps se trad u it en breton comme cette conjonction ou par
ma ; souvent
aussi il est néces
saire de m odifier la construction de la phrase.
bremen men dé k riù . * A peine étais-je sorti que le tonnerre tomba , béh ma oen d e it ér méz, pen doé koébet er gurun, ou ne oen ke t d e it m at... ma. I l était arrivé chez lui, que je Vattendais encore, a rriù e oé ér gér, hag é oen hoah doh er gortoz. Voici trois ans que je suis malade, t r i blé ZOU é on klan. Je suis allé il y a deux mois, bout zou deu viz a pe oen oeit. Aujourd’hui qu'il est fort,
brem enpen dé k riù
ou
C onjonctions com paratives. 4' Comme, de même que, devant un verbe, a v e l m a, è l m a, devant un autre mot è l. Comme f avais d it%è l m ’em boé la r e t; comme une ombre, è l u r ske d . A mesure quey è l m a , d ré m a , s e l m a ; selon que, suivant que, d o h m a , re v é m a , è l m a . On meurt comme on a vécu, doh m a v iù é r é v a rù é r. 2° Comme si , è l p e . Comme s 'il avait été m ort , è lp e vehé b e t m a rù . 3° A u ta nt que, aussi... que, tant... que, si... que, se rendent par k e m e n t, k é h e t, k e n (k e r, k e l), suivis de è l m a ou è l e devant un verbe, de è l devant un nom ou un pronom. A u ta n t que vous voudrez, k e m e n t è l m a k a re è t ou k e m e n t
è l e g a re è t. J 'ira i aussi loin que vous, m e ie i k é h e t è lo h .
: a gement ma hellér, au tant que possible ; par ma h e lla n t, tant qu’ils peuvent ; kerklous èl oh, aussi bien que vous ; kenteh èl en dé, dès la pointe du jo u r ; kehet èl ahanemen d’èn A lré, aussi loin que d’ici à Auray ; guéha monet, guéha ma et, à tant faire que d'aller, puisque vous allez. Rem arquer les expressions suivantes
4° Plus que se rend par le comparatif suivi de a v e it, e it devant un nom ou un pronom, de a v e it ne, e it ne devant un verbe. Plus fo r t que je ne croyais , k riù o h e it ne g re den . Rem arquer les expressions
plus tôt que ;
estroh eit,
: kentoh e it,
plutôt que ;
àbretoh e it,
autre que, outre, plus que.
5° Moins... que, se traduit comme ne pas autant que, ne pas aussi... que. H est moins fo rt que moi, n e n dé k e t k e r k r iù è lo n n (p. 25).
— 121 — 5» A u ta nt... autant, k e m e n t... k e m e n t, dans certains cas
k e r lié s ... k e r lié s . A utant i l fu t bon, autant i l est méchant, k e m e n t é oé m a t
g u é h a ra l, k e m e n t é m a fa l b re m e n . A u ta n t de coups, autant de sous, k e r lié s a d a u l, k e r lié s a v la n k . 6° Plus... plus, se l m u i m a ... s e l m u i. M a est parfois sup primé au prem ier membre et se l au second. Quand plus modifie un adjectif ou un adverbe, m u i est rem placé par le comparatif de ces mots, quelquefois par le superlatif. Plus tôt on la retourne, plus la terre est perméable ; plus elle voit le soleil, et plus elle vous rapportera,
Sel a b re ta n m ’en tro é r* en d o a r zou a m u ro h j S el m u i m a h u é l en h ia u l, se l m u i é to u g o u d ’oh. On peut aussi conserver m u i avec le positif : plus i l est savant, s e l m u i m é m a a b il... D 'autant p lus... que se rend comme plus... plus, en m odifiant la phrase, ou comme à mesureque, selon que, ou par s e l... m u i : vous plairez d'autant plus que, se l m u i é p lije è t m a.
C o n jo n c tio n re la tiv e M A Nous avons vu (p. 81) l ’emploi de cette conjonction après les noms de lieu, de temps, de manière. » Dans l'endroit où nous sommes, é r lé h m a om b. Dans le temps q u 'il était riche, én a m zé r m a oé p in ù ik . On d it même, mais peut-être abusivement : en dén m a ko n za n a nehou, Vhomme dont je parle. Remarquer encore les expressions suivantes : d ’en n iv é r m a o e n t, tant ils étaient nombreux ; p é h o u r (èl) m a on, pécheur que je suis. ; e r péh m a on, ce que je suis; d o usa n m a h e lla n , le plus doucement que je puis , mais aussi ean e h ré g o a h a n e h e llé , i l fa isa it du pis q u 'il pouvait.
T R O IS IÈ M É
P A R T IE
9
STYLE
1. — DES É Q U IV A L E N T S %
S U B S T A N T IF S Les substantifs abstraits, si fréquents en français, sont géné ralement remplacés en breton par des expressions concrètes. 1° Par un substantif concret. J'entends la musique, m e g le u e r s o ñ n e rio n . Les paroles de l'indulgence, ko n ze u tu d rè v a t.
2° Par un adjectif. Dès l ’enfance, a v ih a ñ n ik . Quelle légèreté ! pé k e r ska n a ben ! Chercher la délicatesse du langage, k la s k ko n ze u k a e r.
3° Par un verbe a) à un mode personnel : I l a une provision, p o u rv é e t é. Modérez le désir, ne h o a n te t k e t rè . Cela nous attirera des châtiments rigoureux, a v e it en
d ra zé é ve e m b k a s tie t s te rt.
f* t-1
-
123 -
■
,
b) à un mode impersonnel. P our la défense de la v ille , a v e it d ih u e n e r g é r. esprit se développe p p r l'étude et la réflexion, sp e re d m a b
dén e z ig o ré s tu d ia l h a g é c h o n j a l e rh a t . 1 4° Par une proposition non complétive a) commençant par un relatif. Notre but, e r péh e fa l d ’em b g o b é r. Ses paroles , e r péh en des la re t. Un commerce trop étroit avec la créature a ffa ib lit l'âme, en h a n i
e h a n t rè en d u d e h o a n n a é g a lo n . b) commençant par une conjonction. Pendant l'audition des témoins, épad m a oé en te s te u é
ko n z. A l'approche du printemps , a pe d o s ta en neùé h a n . Vous ne trouverez la p a ix que dans une humble soumission, ne
g a v e è t k e t e r p e ah m a ne s e n te t k e t a h u ir g a lo n . 5° par une proposition complétive a) commençant par un m ot interrogatif. I l fa u tf dans i accusation d'un péché, en dire le fa it, le m o tif, la durée, a pe g o ve sé r u r péhed, re d é la r e t p e tra é, p e tra
e zou b e t k a u z dehou, h a p e g e h e t en des p a d e t. b) commençant par une conjonction ou un mot équivalent. Cela montre sa sagesse, en d ra zé e z is k o é m a u n dén fu r . I l n ia it l'existence de Dieu , ean e la ré ne oé D oué e rb e t. R E M A R Q U E . — L e breton possède aussi des substantifs abstraits, et parfois même il les em ploie là où le français se sert d une autre espèce de mots.
Si cela nous est utile, m ar kavaxnb én dra zé u r gouni benak. Joyeusement, g et joé.
— 124 —
ADJECTIFS 1° L'adjectif français se rend parfois par un nom : a) l ’adjectif est remplacé par un complément. Les douleurs corporelles , en d ro u g e u ag e r h o rv . Les relations sociales, en h a n tiz é tré en d u d . b) la phrase peut être modifiée. Ils sùnt bien différents , b o u t e zou k e m b ra s étrézé. I l est insensé, k o lle t é é sp e re d dehou.
2° Les adjectifs petit, faible , tendre, se rendent fréquemment au moyen d’un dim inutif, Un p e tit garçon, u r p a u trig . Une modeste p a rt , u n ta m m ig .
3° L’adjectif se rend aussi par un adverbe, a) l ’adverbe jouant exactement le rôle d’un adjectif. Les montagnes environnantes , e r m a ñ n é ie u tro -h a -tro . Les rois suivants, e r ro é e d a r é le rh . Obéissance volontaire, a b oe isan s a v o la n té v a t. b) l ’adverbe se rapportant au verbe, avec modification de la phrase. Ils jouissent d'une constante allégresse, é m a n t p e rp e t é r
jo é h a le ù in é . Les fru its les plus prompts à se corrompre , e r ré ag e r fré h e
ia p ro n ta n de g o l. 4° Certains adjectifs se rendent par un verbe, spécialement les adjectifs en able , ible , à sens passif. Impardonnable , h a n ’h e l k e t b o u t p a rd o n e t. Visible , e h e l b o u t g u é le t, és de h u é le t.
PRONOMS 1° Le pronom personnel et l ’adjectif possessif sont souvent rem placés en breton par le nom qu’ils rappellent ou par un terme général. I l (Venfant) y p a ru t, er p a u trig io u an k e zas. Qui posséderait son esprit ( l'esprit de Jêsus-Christ), y trouverait (dans VEvangile), une manne cachée, en hani e vehé spered
Doé énnou e gavehé e r v ag ad u r e zou k u h e t én é lézen santél. 1 2° On évite autant que possible en breton l ’emploi des pronoms p éh an i, péré. Au lieu d’une proposition relative, on emploie souvent а) une conjonction suivie d’un mode personnel. Une âme qui se sent coupable d'un péché devrait avoir horreur d'elle-même , un inéan, k e n téh è l m ’um gav kab lu s ag
u r péhed benak, e zeliehé hé dout; d o n jér d o h ti hé unan. M oi q u i n'avais jam ais joué, deustou n ’em boé biskoah h o a rie t. б) un in fin itif ou un participe. Je le vois qui vient , m ’e r guél é to n et. Ce n'est qu'une ombre qui passe, nen dé m e it-u r sked é
trexnén.
)
Cherchez une maison qu i soit tournée au m id i , k la s k e t u n t i
tr o e it d’e r h reisté. c) une proposition indépendante. Vous qui m'avez aimé , venez, h u i e hues m e har e t : d e it... S aint François a im ait beaucoup la pauvreté q u 'il appelait sa Dame i
S an t Franzéz e garé bras e r b eu ran té, ha ean hanùé e r vertu -zé é axniéz.
VERBES 1° Le verbe est assez souvent remplacé par une autre espèce de mot : d) par un nom. I l se g lo rifia it en D ieu , ean e la k é é ol gloér é Doué. On est merveilleusement consolé, bras é h u r honfortans. b) par i^n adjectif. Tout fa tig u e , pep tr a e zou diés.
c) pa£ un adverbe ou une Expression adverbiale. I l commença p a r n ie r , de getan ean e nahé. I l est débarrassé, é m a é r m éz a dregas. Hâtez-vous d'amasser, dastum et bean.
2° Le verbe actif est souvent remplacé a) par un verbe passif. I l a mangé son p a in , d è b re t é é dam b a ra dehou. C’est vous q u 'il airtte , h u i é e zou k a re t getou. ± b) par le verbe être ou un verbe neutre, spécialement quand il
s’agit des verbes nommer, rendre. S i je le laisse échapper, m a r achap genein. Une vie pure rend l'homme cher à Dieu, d ré u r vuhé v a t é
p lij un dén de Zoué. IN F IN IT IF
1° Un mode personnel. peut être ^remplacé par l ’in fin itif, et réciproquement : Dans les exemples suivants, l ’in fin itif en breton est préfé rable au mode personnel : I l est temps que vous p a rtiez , m a l é d’oh m onet k u it. I l fa u t que l'homme combatte toute sa vie , re k is é d e v a b dén a)
b re zé la t ol é vuhé. Attendez q u 'il vienne, g o rte it ean de zonet.
—
127 —
• *
• Vous êtes cause que je me suis perdu, h u i © zou b et kaUz
d’ein d’um gol. J'espérais q u 'il viendrait, é oén é sel dohtou de zonet. b) après les verbes qui signifient d ire , croire , sentir , on emploie
en breton le mode personnel. I l déclare avoir été témoin , ean e la r é m a b e t te s t. Je crois avoir fermé la porte , k re d e in e h ra n em es c h e rre t
en nor. Je suis certain de l'a v o ir vu , m e zou su r em es ean guélet. R E M A R Q U E . — O n d it cependant fo r t b ie n : ean 6 h rata monet, i l pro m e t d 'a lle r ; ean e gred kavèt, i l espère trouver.
4° L ’in fin itif français accompagné d’une négation se rend ordi nairement en breton a) par le mode personnel. C'est une grande sagesse de ne pas a g ir avec p ré c ip ita tio n , un
dén fu r ne h ra n itra g et h e r h a g e t hast. I l se cache pour n'être p o in t interrogé , é m a é k u h e it ne vou k e t goulennet n itr a getou. b) par un in fin itif sans négation. Aimez à vivre inconnu et à n'être compté pour rie n , k la s k e t
b iù e in d izan aù et ha bout s e lle t è l u n dén a n itra . Ils disent de ne pas les oublier , in d e la r d’em b d e rh e l chonj anehé. c) en particulier par les formules chom hem b, d ih o a l a. C'est une fo lie de ne pas s'appliquer à bien vivre , u r fo lleh é
chom hem b la k a t poén e rb e t de v iù e in e rh a t. Vous auriez dû ne pas vous exposer à tomber, d e lie in e hreh d ih o al a goéh. R E M A R Q U E . — U n in f in it if p e u t ê tre accompagné d’une n éga tion s 'il est opposé à un a u tre in f in it if : i l fa u t tra v a ille r et non p a s s'am user,
é labourakat nepas hoari.
re t
— 128 — P A R T IC IP E
1° Un participe peut se rendre en breton a) par un nom ou un in fin itif précédés d’une préposition. A y a n t perdu son père , a rle rh m a rù ê dad, a rle rh bout
k o lle t é dad. b) par une proposition subordonnée. 0 cro ix si longtemps désirée !
o kroéz san tél e glasken a
houdé k é h e t am zér ! Ne pouvant fa ire m ieux , je me tais , pen dé g u ir n*hellan
k e t gobér guel, m e cher m em beg. c) par une proposition indépendante. Rendez compte de votre conscience à votre confesseur, lu i disant franchem ent... d izo le it hou kousians d’hou kovézour,
la re t dehou... d) par un complément circonstanciel sans préposition. S u ivi de quatre cents hommes, p ear h an t dén getou. P o rta n t un cierge, u r p ile t én é zorn.
2° Un participe absolu remplace aussi fort bien un mode personnel. JJn père de fa m ille qui venait d'enterrer sa femme ei qui avait perdu tous ses enfants v in t me trouver un ta d , neué m a rù e
b ried , k o lle t dehou ra h é vugalé, e zas d’em h avèt. I l p a rtit pendcint que tout le monde le conspuait , ha ean k u it, ra h en dud é huchal arnehou. 3° Dans les narrations on se sert souvent du participe précédé d’un pronom ou suivi d’un nom : P ierre tombe, ko éh et P iè r, ou chetu koéhet P iè r. Je lu i dis , m é la re t dehou. On emploie surtout la formule o e it h a suivi d’un participe. Tout à coup P ierre voit du fe u , o e it P iè r h a g ù élet ta n .
— 129 —
ADVERBES 1° A l ’adverbe français en ment répond ordinairement un nom précédé d’une préposition : a) un nom abstrait. Joyeusement, g et jo é. Éternellem ent épad en é te rn ité . j
Continuellem ent , hem b arsaù. T ranquillem ent , é peah. b) un nom concret. Publiquement , d ira k en ol. A im er véritablement , k a re in a h u ir galon, Chrétiennement, èl u r g u ir g ristén .
2° L ’adverbe peut être traduit par un adjectif : a) l ’adjectif est pris adverbialement. Je commence à v o ir cla ir, brem en é h u élan splann. b ) la phrase est modifiée. Ê tre vraim ent éclairé , en devout u r g u ir s k le rd é r. Quand on désire quelque chose désordonnément, pe za é r
galon d e zirie u d ire ih . Je donnerais volontiers , k o u ta n t on de re in , ne vehen
k e t é poén e it re in . R E M A R Q U E . — L e s équivalents de la p ré p o s itio n et de la co n jo n ctio n sont suffisam m ent connus p a r ce q u i a été d it des équiva lents du nom et du verbe ; la co n jo n ctio n de s u b o rd in a tio n est, en effet, to u jo u rs su ivie d ’un verb e , et la p ré p o s itio n d ’un nom ou d ’un in fin itif.
IL — SUPPRESSIONS ET A D D IT IO N S SUPPRESSIONS 1° On supprime en breton certains substantifs abstraits suivis d’un complément ou d’un adjectif. a) Les impressions des sens nous trompent souvent, ©r skiendeu
e drom p liés en dén. P a r un sentiment de pitiés d ré druhé. Se soumettre à la conduite d'un supérieur , plègein d*ur
m estr. b) Un sentiment jo ye u x , e r leù in é . Ses procédés bienveillants, é vadeleh.
2° On supprime un adjectif qui ne sert qu’à préciser un nom. L a connaissance théorique , en anaùedigeh. Un gain m atériel , u r gouni. L'occasion favorable , en tu . Les tribulations intérieures , en ankin^ e r gloéz.
3° Dans bien des cas le pronom personnel ne se traduit pas en breton. A u lieu de deux, j'e n a i trouvé tro is , é léb deu em es k a v e t
t r i, ou t r i em es kavet. S i vous le pouvez, m a r g ellet. Prenez-moi vos livres , k e m é re t hou liv re u . 4° Le breton néglige souvent les auxiliaires de mode si fréquents en français : savoir , pouvoir , devoir, se vo ir, sentir. Je me vois obligé , o b lije t on. J ’ose espérer, m e zou éngorto.
5° On omet de traduire certains adverbes : ne... pas dans les exclamations, à savoir devant une énumération,, en effet. Combien de fois n’a i je pas vu ! p et guéh em es m é g u élet ! l l y a trois personnes en Dieu, savoir le Père le F ils et le SaintE s p rit, b o u t zou tr i person é Doé : en Tad, e r M ab, hag
er Spered S antél. '
ADDITIO NS
1° On ajoute un nom : a) un nom exprimant la partie qu’on.envisage dans un objet. A l'o re ille , é plég e r sko arn ; à la porte , é to u l en or. Se détacher, distag é galon ; s'appliquer, la k a t é chonj. Au-dessus de vous, a d re s th o u pen. b) un complément précisant le sens d’un mot.
‘ Dans la croix est le salut,ê rg ro é z é m asalved ig eh en in éan . 2° .On emploie d’une façon explétive, dans une phrase négative, les pronoms anehou, anehi, anehé, se rapportant au sujet. I l n'est pas content, nen dé k e t k o u ta n t anehou. E lle ne d it rien, ne la r k e t n itra anehi.
3® On ajoute un verbe :
•
un verbe formant périphrase : bout, m onet, donet...» surtout après une conjonction pour conserver l ’ordre des mots. a)
S i quelqu'un voit clairement, m a r des unan benak hag e
h u élsp lan n . Je ne puis durer quand ceux que j'a im e sont fâchés contre moi,
n’h e lla n k e t pad, a pe za d’e r ré e g a ra n bout é goal im u r dohein, ou a pe za e r ré e g a ra n de vo u t... S 'il avait tra va illé , p’en devehé k a re t la b o u ra t ; ne dites pas, ne veh k e t é la r e t ; si nous faisiez , pe vehé h u i e hrehé. N 'oublie pas, ne ie s k e th a g an ko eh at ; s 'il tombe malade, m a r da ha chom k la n . ' 11
—
132 —
b) un verbe quelconque, par besoin de clarté ou d’harmonie. La bso lution du prêtre, en absolven e re i d'oh e r béleg. L amour de D ieu , e r g a ra n té hun es doh en E u tru
Doé. Reconnaissez le don de D ieu , chonjet é ta d’oh e r hrès sé
a berh Doé. c) une expression pléonastique.
,
Mieux vaut céder que de..., guel e plégein kentoh e it... Quand i l est ivre, i l est courageux , pe vé m èu, nezé é v é
h a r déh. Jeter p a r la fenêtre r tu r e l d ré e r fe n e s tr é r m éz. t
4® On exprime ou on répète un verbe sous-entendu en français. Je suis de l'avis de saint Grégoire : quand on vous accuse, taisezvous, g u ir e la r sant G regoér : pe v e t te m a lle t, emé ean,
ne la re t k e t n itra . On ne nous demandera pas si nous avons bien, parlé , mais si nous avons bien vécu , ne vou k e t goulennet genemb m a r hun
bou g ro e it predégeu k a e r, goulennet e vou m a r hun bou b iù e t èl g u ir gristénion. 5° Le breton emploie quelquefois, pour traduire un mot fran ça is, deux mots, synonymes. Tant de d ocilité , k e m en t a zoustér hag a aboeisans. F aire tous ses efforts, la k a t poén ha soursi. Le tum ulte du monde, tro u z ha sa fa r e r bed. A force de tra v a ille r , d ré n e rh h a labour.
6* Aux noms propres on ajoute ordinairement un ^erme géné ra l, dén, moéz, k é r, ou une courte explication. Le sage Salomon y e r Roé fu r Salom on. Romer e r g ér a R om . Le Verbe , e r G ir, Doé e r M ab .
—
1 33 —
ID. — DBS FIG U R ES FIGURES DE GRAMMAIRE ET DE PENSÉE 1° Une périphrase peut être remplacée par le mot propre et réciproquement : Après cette lugubre cérémonie, a rle rh en in te rre m a n t. Les hydropiques , e r ré e zou k la n g e t e r foèu.
2* Le breton admet une foule d’ellipses. IL monte à la chambre , ha ean é r g am b r. Le faucon a-étranglé la poule, ta g e t e r ia r g e t e r falh o n ,
3° Une expression complexe est parfois rendue par deux mots coordonnés. Avec une longue attention , get âm zér ha soursi. Dans la p a ix de Dieu, é peah hag é Doé. Avec une généreuse opiniâtreté f grons ha g e t kalo n .
4° Les conjonctions de coordination sfomettent moins facile ment en breton qu’en français. Je ne parle pas, j ’agis , ne gonzan k e t, mes m e la b o u r. La religion n'abaisse pas le cœur, elle l Télève, e r re lijio n ne
z is k a r k e t kalo n m ab dén, é k o n tré l h i hé saù (Ter lu é. Qu’y «t t-ik f de la p lu ie , de la neige, de la grêle? p e tra e zou, g laù , pé erh , pé g re z ill ? M
5° Les formes de phrase interrogatives, excîamatives, sont plus usitées en français qu'en breton. Ne peut-on pas dire ? g e lle in e h ré r la re t. Quelle bassesse d'esprit et de cœur f red é b o u t d ib o u rvé a
spered hag a galon.
—
134
—
M É T A P H O R E S
1°
S o u v e n t la m é ta p h o re
c h a n g é e
d a n s
la
re m p a rt
s o l i t e u
e n
D u r à
à
e n tiè re m e n t
c o n tre
œ il, s e l l e t a d r e z .
le s
te n ta tio n s ,
u r
g u i r
r e m
e d
d o h
h u r
g o a l
d i a u l ,
l- a d e s s e r r e , s t a g ' é
M o u rir
e s t m o d ifié e o u
tra d u c tio n .
R e g a r d e r d 'u n i m a u v a i s U n
fra n ç a is e
to u s
le s
g r o h e n
d é s irs
a e
la
d o h
te rre ,
é
m
g e in . o u g e i n
d é c h e u .
2°
S o u v e n t la m é ta p h o re
D a n s la fle u r d e
e s t r e m p l a c é e p a r l ’e x p r e s s i p n s i m p l e .
la je u n e s s e , é n
é
io u a n k i z ,
é
k r e i z
é
n e r h .
E n fla m m é d e f u r e u r , a r f l e u e t . L a p a r e s s e e t l a m o lle s s e b r is e n t le s r e s s o r ts e r
l i z i d a n t e d
h a g
3°
e n
h a g
a r o a r e g e h
e
c o rp s
z i s m
a u
h e u re u s e m e n t e n D o n n e r u n
c o n tra ire
b re to n
co u p
p a r
u n e u n e
e x p re s s io n
a n t
m
s im p le
u n
t a u l
h o r v
re m p la c é e s
e
h r a
m
e
h a l o n .
m é ta p h o r e s s o n t a ffa ib lie s p a r u n
e n
a n o u id .
m o t c o m m e è l...,
p a r u n e c o m p a ra is o n .
N o s p a s s i o n s é l è v e n t a u t o u r ' d e n o u s d e s t o u r b i l l o n s d 'u n e é p a is s e , h u r
re n d u e
o g e d .
c œ u r tre s s a ille , b l e u e i n
C e rta in e s
e st
t r o e d .
S e r é c h a u f fe r e n se d o n n a n t d u m o u v e m e n t, t o r r e i n
o u
e r
l 'â m e ,
m é ta p h o re .
d e p ie d , d i s t a g
V a n ité , a ù é l h a
4°
et de
i n é a n .
Q u e lq u e fo is
M on
e n
d u
f a l .d é c h e u
é
s a ù
é n d r o
d ’e m
b
è l
u r
d é n
s é
v a p e u r v o g e -
d e n t i ù . C e c o n v e rti e s t h a v a l d o h S j i p t .
e n
h o r s d ’E g y p t e , i l
est
I à r a é l i t e d - h o n t
e
v r a i..., o é
d e i t
e n e r
m
é z
e a g
z o u e n .
MÉTONYMIES 1* On n’emploie guère en breton a) la cause pour l ’efiet.. J 'a i lu tout saint François de Sales, lé n e t em es ra h liv re u
sant Franséz a Sai. Nous lisons dans saint P a u l, n i e lé n é lih é rie u san t P a u l. b) le contenant pour le contenu, la valeur pour l ' objet. Une bouteille de viri, u r v o u te illa d guin, (n o n u r v o u te ill). Deux sous de 'pam , deu v la n k a d b a ra (et non deu v la n k ). c) la matière pour l ’objet. L a ira in , e r hloh, e r hañnon. d) le signe pour la chose signifiée. Un louis d’or, u r péh e u r.
, P our le trône et Vautel, a v e it Doé hag e r roé. 2° On peut employer a) le sujet d’une faculté pour la faculté même. Je me suis mis dans Vesprit, la k e it em es ém feri. Un homme sans entrailles, un dén digalOn. Ce qui est contraire à la naturey e r péh e zou énop goed
un dén. b) dans certains cas, un nom propre pour un nom commun.
KOlaz, un imbécile ; K a te l, une tête légère. Mais un Bossuet, des Cicérons, u r predégour b ras, avo kaded a b il. c) quelquefois, avec un nom de chose, un mot qui ne s’applique proprement qu’aux personnes. Ce livre d it, er liv r r m - en e la r. Comme d it la chanson, em é e r soünen.
—
136 —
Cependant à un nom de chose on ne jo in t pas ordinairement un adjectif exprimant une qualité propre aux êtres animés. De sages conseils, avizeu m a t (plutôt que fu r). Des discours savants, predégeu ih u é l (et non a b il).
On peut personnifier un nom de ville,' de pays mais non pas un nom commun de lie u . Jérusalem était dans l'a fflic tio n , Jérusalem e oé é r brasan
g ia h a r.
*
Tout le camp r ia it , ra h e r soudarded e h oarhé. L a cour céleste, en éled hag e r sent.
3° On emploie le concret pour l ’abstrait. Toute la jeunesse, o len dud iouank. Toutes les dignités en robe rouge , ra h e n d u ch en til é k a rg
g usket é ru . Secourez mon indigence , seko u ret m é ém feuranté. Sa Grandeur , en E u tru Eskob. Sa Majesté , e r Roé.
On peut dire cependant dans un sens collectif : ©n noblans, la noblesse, les nobles ; e r gom pagnoneh, ia compagnie.
On peut aussi employer le m ot abstrait pour qualifier la per sonne qui est la cause d’un sentiment. Vous êtes la jo ie de mon cœ ur , h u i e zou leù in é m e
halon. 0 vous, consolation des pauvres, o h u i, k o n fo rt e r ré
b eu r. On peut personnifier une vertu, un vice. 4° Le genre est quelquefois remplacé par l ’espèce. 3e n 'a i vu personne , n ’em es k e t g u élet k rïs té n erb et. P our gagner quelque bien , e it gouni u r b la n k benak. Ses parents , é dad hag é vam (ou é dud^. La gallinacée , e r ia r ; les récipients , e r podeu, e r seilleu*
I
—
137
5° Le terme général remplace très souvent le terme de sens restreint. à) Les synonymes français se rendent par le même mot breton. Le goût, Vesprit, le talent, le génie,.,, e r spered. A cco m p lir, effectuer, réa lise r,... gobér. A doucir, m itig e r, apaiser, calm er,... dousat. Consacrer, dédier, vouer, o ffr ir à D ie u ,.... gloestrein.
On fait un fréquent usage des expressions : en d ra-zé, k e m ent-sé, en dén, etc. b)
Des magistrats créés p o u r cette fin , tu d hanùet a v e it en
d ra-zé. Cette perfidie causa sa m ort, kem en t-sé e oé b e t kau z d’é
varù , Le monde d it à l'am bitieux : « monte, élève-toi! » e r bed e la r
d’en dén m ar a huéh. : « saù, saù p erp et ihuéloh ! » 6* Le breton emploie quelquefois le p lu rie l là où le français se sert du singulier.
a) Toucher le cœur des auditeurs, tin é ra t kaloneu en dud. b) après un collectif (et ici le pluriel est de rigueur). Donnez-moi mon argent, j ’en a i besoin, r e it m e arg an d d’ein,
dobér em es a nehé. Voici du bois, qui le fe n d ra ? C hetu koed, p iù ou feutou? c ) pour éviter le tutoiement, peu usité dans certains cantons. Tu viendras, h u i e zei. R E M A R Q U E . — O u tro u ve aussi le s in g u lie r p o u r le p lu r ie l, spécia le m e n t p o u r le p lu r ie l des nom s a b s tra its ou p o u r un p lu r ie l poétiq u e .
Les m iséricordes de D ie u , m adeleh en E u tru Doé. Les d e u x , en néan. Les saintes E c ritu re s , e r S k ritu r Santél.
138
IV. — DE L A CONSTRUCTION . 1° V oir les règles données pages 88, 89, 90. a) Dans une proposition affirmative indépendante, le sujet peut
se placer avant le verbe, qui démeure invariable. b) Le sujet se place après le verbe quand celui-ci pst précédé
d’un attribut, d’un complément direct, d’une conjonction de subordination, de la particule é ; et, avec un nom sujet’au pluriel, le vçrbe garde la forme impersonnelle. .c) Quand le verbe est à l ’im pératif ou est préeédé de la parti cule r e , d’une négation, le nom sujet se place après le verbe'sans àccord ou avant le verbe avec accord. d) Après un adverbe, un complément indirect, xine courte proê '
position subordonnée, la proposition affirmative indépendante continue ordinairement par la particule é. Cette construction n’est pourtant de rigueur que dans -certaines phrases interrogatives. 2° Une construction» propre au breton consiste à placer avant le verbe un nom qui est ensuite rappelé par un pronom personnel ou par un adjectif possessif, et à mettre le verbe à l ’impersonnel avec la particule e comme si le nom était le sujet du verbe.
P iè r e zou m ilé n é vlèu , Pierre a les cheveux blonds. P iè r e fa l dehou m onet, JPierre veut a ller. P iè r e zou m al dehou téh, i l est temps p o u r Pierre de fu ir . P iè r e goéh arg an d getou, P ierre laüse tomber de l'argent. E r ré e oé gouli ou sah, ceux dont le >sac était vide. Dans le dialecte de Vannes, on évite de commencer cette forme de phrase par un pronom personnel et de. dire, par exemple :
m e zou m ilén m em b lèu , h u i e zou m a l d’oh m onet. Cette restriction est d’ailleurs a^sez difficile à justifier.
3° Aux temps composés, le sujet qui doit suivre le verbe peut se mettre entre l ’auxiliaire et Je participe.
A m en en des* hün tad eu fèh et en anem « ized, ic i nos pères vainquirent les ennemis. Rem arquer la place du pronom : j e vous a i vu, et cf. p . 30, 37, 57.
m ’em es h.OU kuélet,
4° On peut enclaver une proposition subordonnée. S i ce pécheur venait à m o u rir subitement, i l tomberait en enfer ,
e r péhour sé, a pen dehé ha m e rù e l én un ta u l, e goéhehé aben én ih u e rn . I l arrive qu’on place avant la conjonction un mot qui ne joue aucun rôle dans la proposition principale : si D ieu ne nous sauve pas sans
Doé m a n ’h* u r salv k e t hemb omb.9 en d iaul n’h el k e t eùé h u r hol i hem b'om b (cf. 1°, c). nous, le démon ne peut pUs non plus nous perdre. sans nous,
4
5° Une conjonction de subordination ne peut être séparée du verbe.que par un pronofti infixe ou par la particule um . Quand le soleil se+ lève, a pe saù en hi§ ia u l. P o u r que je vous voie, e it m a hou ku élein .
Cette particularité explique les deux faits suivants ; a) On place Une proposition subordonnée ayant une autre pro
position subordonnée d'ont elle dépend. Si, après avoir reçu l'in sp ira tio n avec complaisance,nous refusons notre consentement à Dieu, a rle rh m ’hun es resëùet grès
Doué g e t p lija d u r, m a ne vennam b ket* gobér e r péh e houlen Doué genem b... b) On rejette la proposition subordonnée après la proposition
subordonnée dont elle dépend. Celui-là est vraim ent sage q u i , p o u r gagner Jésus-Christ, regarde comme de la boue toutes lès choses de la terre, fu r é é g u irio n é
en h an i e b riz ol e r m adeu ag en d o ar a v e l te il, e it gouni k a ra n té J ézu s-K rist.
—
140 —
6° A ux longues périodes le breton substitue des phrases courtes* coordonnées ou indépendantes. a) Nous avons vu que les propositions relatives et participiales
deviennent souvent indépendantes (pages 125, 128). b) Il en est de même des autres propositions subordonnées. J 'a i p o u r lu i des sentiments tels que je n'en a i jam ais eu p o u r per sonne, u r g a ra n té
em es dohtou, biskoah kem en t n’em es b e t doh h añ n i. Comme ceux q u i veulent... de même, er ré e ven... elsé eùé. c) A cette tendance se rapporte l ’emploi du style direct, des
parenthèses. I l disait que la lo i divine est bien rigoureuse , na diéset é, emé
ean, aboeisein de lézen Doé. Remarquez bien que cette lumière excite dans notre cœur un ardent désir de nous co rrig e r , s e lle t m a t : e r s klerd ér-sé e zégas
én h u r haloneu un h o an t bras de d o rre in h u r fa l décheu. Dites-vous à vous-même que tous les biens de la terre ne sont rien.
la r e t dohoh hous unan : ol e r m adeu ag en do ar nen d in t n itra . REMARQUE. —
Il
a rriv e cependant que deux p ro p o s itio n s françaises
coordonnées do ive n t se tra d u ire
en b re to n p a r deux p ro p o s itio n s en
ra p p o rt de s u b o rd in a tio n .
I l p a rle , on se ta it, a pe gonz, e r ré -ra l © cher ou beg. Que votre vie s o it pieuse et calm e , et Jésus dem eurera a.uprès de vous,
m ar b lù e t é peah hag é douj ans Doé, Jézuz e chomou e it m at én hou kalon. A v a it- il soupé, i l s'en a lla it, ken téh èl m a oé dèbret é goén dehou, é é k u it. Seriez-vous -roi, vous ne p o u rrie z , nag é veheh roé, n’hellelieh. ket.
A P P E N D IC E
D É R I V A T IO N
ET
C O M P O S IT IO N
I. — D É R IV A T IO N
Principaux suffixes. ab l
(fr. able), a généralement le sens actif. ja u ja b l, soursiabl, dalhabl.
ad
(atus ), noms abstraits. 1° ad —
2°
ad
; dornad, tia d , m edad bagad, rastellad, kalonad. — idée de coup : teadad, peunad, bahad. — idées diverses : koahad, m ellad. — c o lle c tio n : grouiad, kerlad. iad, e xp rim a n t le s mêmes idées : néhiad, klo u é ria d , ta u lia d , k e g ilia d . idée de contenu
(atis), noms d’habitants, d’agents.
— K ernevad, Guénedad, A lréad, in iz ia d . — merdead, geuiad, k le ia d .
ad u r
A r v o r ia d ,
( atâr -), exprime surtout le résultat de l ’action, m agadur, duadur, p lija d u r.
—
a j
(fr. â g e ), e x p rim e
1 4 2
—
c o lle c tio n , s o u v e n t a v e c
j o r a t i f , o b j e t d e l ’a c t i o n , d i g n i t é ,
a n s
—
k o è d a j, m a s o n a j, h o a rn a j.
—
iv a j.
—
e s k o b a j, k a rd in a la j.
—
s k la v a j.
(fr. a n ce, e n c e) a c tio n
o u
é ta t q u i
d o u ja n s ,
e n
ré s u lte .
d e v e r r a n s ,
fla n s .
(ia n tia ), n o m s a b s tr a it s d e q u a lité . k a r a n té , fa lla n té ,
a r d
é ta t.
.
d is p riz a n s , a n t é
u in s e n s p é
(fr. a rd ),
n o m s, o u
p e u r a n té .
a d je c tifs
à
se n s
g é n é r a le m e n t *dé-
p ré c ia tif. d u a rd , d e d
(la t.
g riz a rd , s p a ù a r d .
tâ tis ), n o m s
a b s tra its
d e
q u a lité .
g u e r h te d , tio é ld e d , ih u é ld e d . d é r
(te rù n ), n o m s
a b s tra its
s p la n d é r, e d i k
tu e m d é r ,
(a iic o s ) a n c ie n n iè re
d e
q u a lité .
s k le r d é r.
p a rtic ip e p a s s é
m a
d ’ê t r e .
g e n e d ik , n a tif ; K la ñ ù e d ik e h
p a s s if, e x p rim e u n e
(ia c ta ), n o m s
( d ia l.),
in firm e .
a b s tra its .
1°
e h
:h ir e h , k r is té n e h .
2°
ie h
: b r e d ie h .
3°
e d ig e h ,
a c tio n
(se n s
p a s s if)
:
d a lle d ig e h ,
m è u e -
d ig e h . 4°
e g e h , n o m s a b s tra its d e
q u a lité : m é h e g e h ., t a l v e -
d e g e h . 5°
e le h ,
nom s
a b s tra its
de
(se n s
a c t i f ) ’,
q u a lité :
m a d e le h ,
s a n
te le h . 6“ e re h ,
a c tio n
g o lh e r e h , g u ir e r e h .
m é d e r e h ,
m é tie r,
lie u
ta c h e r e h ,
du
m é tie r
:
k a lv é e r e h ,
ek , eg
(âcos), s’ajoute à des substantifs pour exprimer la possession et souvent la plénitude'de possession. : deurek, lagadek, skoarnek. ' ‘ nom s masc. : m arh eg vgounideg, tieg. adjectifs-
ek , eg
(ica), réunion de, lieu où se trouvent plusieurs objets, plantes, etc. kerheg, kolveg, teileg.
el
(illo s, ilia ), instrum ent, ustensile.
l a el fém . : lo je l, kib el, chudel, m antel. masc. : kabel. 2° adel : kuh iadel, rim ad el. 3° ig e l : bransigel. 4° ik e l : dorikel, k a rrik e l. 5° ite l : skopitel. el devient p a rfo is le signe du fé m in in : kam m el.
em a n t
(français ment), noms abstraits d’action ou d’état.’ ézem ant, guskem ant.
en
(in n a ), singulatif et marque du féminin. . l® en : kreden, korden, stiren, Robigen. 2° aden, action iso lé e , - p r o d u it d ’une action : hoarhaden, éclat de r ir e ; riskladen, glissade.
ér
(làt. a riu s , a ria ), noms d’agents au d’instruments. — s’ajoute comme our à des ra d ic a u x verbau x ou à des s u b s ta n tifs p o u r d é s ig n e r l ’agent : touzér, m agér, trezolér, porhér, barbér. — désigne p a rfo is des choses inanim ées : balansér, klo m ér, kautér, •
ér
#
(a/r), Doms d’agents. 1» é r ; piskér, m e lin é r.. 2* aér : skolaér, gopraér, jiboésaér..
e ri
(fr. m e), noms de qualité, lieu. I^erteri, louste r i ,akouzeri.
—
©ris
144
-
(français ene + is), cause ou résultat de Faction. b rag eris, facheris, lo je ris , ta ille rie .
éz
(m a), suffixe du fém inin. éz r guerhéz, léañnéz, santéz. 2* adéz, iadéz r guénedadéz, a r voriadéz. 3 ° ardéz : duardéz. 4° aeréz, eréz, ouréz : m ageréz, tavarno uréz. 1°
*
ig, ik
dim inutif, s’ajoute à des noms et à des adjectifs. p a u trig , b ih a ñ n ik .
iz
(fr. ise), noms abstraits de qualité.
•
io u an kiz, g alan tiz, fra n k iz .
iz, is
(lat. ensis), noms d’habitants, souvent sens collectif, b o rh iz. G uénediz, Baudiz.
izio n
(itio n is ) ? noms abstraits.de qualité. té rizio n , tio é iizio n , k lo a rizio n .
oni
noms abstraits de qualité. koh on i, druo ni, hu erù oiii, ru oni.
ous
(patois dus, oux), suffixe d’adjectif à sens péjoratif, krasous, ja lo u s, baùous, lipous. || A
our
!
vi; 3
(<a to ri , ou le mot v. bret. g u r ), noms d’agents. — kañ n o u r, m alour, kroéour. — alhuéour, ja rd in o u r, char to u r.
us
(lat. dsta)s, suffixe d’adjectifs. —
a p rè s u n
n o m , e x p r im e
la
p o s s e s s io n
eunus, tru h éu s. —
a p rè s u n r a d ic a l v e r b a l a le sens a c tif :
m agus, nourrissant ; dantus, mordant.
vet
(matos) suffixe du nombre ordinal, te r v e t, k a n tv e t.
: karantéus,
I I . — C O M P O S IT IO N
Composition par préfixes, ad, a t, as, das (a ti), préfixe itératif, aujourd’hui im productif 1 dans le dialecte de Vannes. •
daskenéein, dakor, dastum .
am , dam , d ram , d iam , (ambi), signifie autour, exprime voi sinage, analogie. Éteint. am prehon, dram sel, diam brézein.
a r, d a r, (are) près , marque rapprochement. Eteint. arzorn, p o ig n e t r arvor, p rè s de la mer. darbarér, darem pred, d arneijal.
de, d i,
(v. bret. do) vers. Éteint. desaù, élever : degoéll, a rriv e r.
d i,
préfixe inversif, p riva tif. Très vivace. — — — —
én, in ,
: didrouz, divadé, d ivlam . autre s a d je c tifs : dihouiek, dichuéh. nom» : digaré, diavisted, digol. verbes : diglom m ein, dihunein. a d je ctifs
dans, a le même sens que in en français. Éteint.
énklask, in tañ n ein .
gour,
préfixa augmentatif : sur* Éteint. •
gour,
gourhem en, gourdrouz, gourdadeu.
préfixe péjoratif et dim inu tif. Vivace. gourgléan, gourneijal, gourharh*
ken, ke, indique communauté. kenderhel, kenderù,
tré ,
au-delà. Éteint.
tremén.
Com position sans, préfixes. •
Nom s
N om s et noms.
com posés
1° en a p p o s itio n :
pen kauz. 2° en dépendance : Le
com plém ent, précède
(trè s
rarem ent)
.:
m orhoh, mordoseg, k a rd i, eskopti. Le
com plém ent s u it (c o m p o sitio n o rd in a ire ) :
b ah tillad , droug kalon. Noms et a d je c tifs .
drouk konz, goal Trud, goal skuir, deuhlin. L ’a d je c tif s u it lè fnom : pen gam, m or don,
L ’a d je c tif
précède
assez
ra re m e n t
:
pleine mer. Nom s et verbes.
C o m p o s itio n assez ra re :
tor pen, lah amzér.
A o je c tifs . c o m p o s é s .
A d je c tifs e t a d je c tifs .
1° en ra p p o rt d ’a d d itio n .
deuzek, pemzek, — du glas; m ilén ru . 2® en ra p p o rt de su b o rd in a tio n , A d je c tifs et nom s.
ketan gannet, p re m ie r-n é . m ilén koér, ru tan. V
erbes
composés
.
•
V erbes
t adverbes,
goal gonz, h an tér lahein.
NOTES
S U P P L É M E N T A IR E S Page X X I I
Voici quelques notes sur le parler de Saint-Allouestre, qui est à peu près# celui de Bignan et de Saint-Jean-Brévelay. P h o n é t iq u e
a final long ou fermé : n itra , p e tra , e en syil. finale très ouvert : b rè r, nebèd, mais m e lin é r. e t = o u t : b et, être ; d evet, avoir. ën (presque ann) = ein : k a rë n , aimer ; genën, avec moi. a nasal pur : nañ, neañ. eñ = én : deñ, feteñ (prononcer comme en fr. in ). é — i : béù, ré d e k . o a h = o h : genoah, avec vous; hoah, porc. 4 w = v : u r w a m w a t. h sans m ouillure : gourhem en, m erhed g y = g l: gyas, v e r t ; gyeñ, genou. é
£
G r a m m a ir e
Mutations : u r gadr e r G alleued. Pron. suffixe : arn an , ahanan, énan. Possessif notre , ne : ne h i, no zad, ne fa u tr. te , ton , te , jamais h a : m e te vadé, de te zorn. //, ils , le, les : o la r, i l d it ; ia la r, ils disent ; mais la u s k e t
gjeu, la u s k e t gji'. u, i l est, après m a, que : ra k m en du ou ra k m a u. Conditionnel identique à l ’im parfait : pe garen. Verbe.a//er : m e ie i, pen dei. Verbe venir : m e ddei, pe ddei (dd = d adouci). Impers, pass. inusité : pe vé guelet (jamais pe h u elér). Conjug. avec gobér inus. : o splann (non splannein e h ra). 12
0
jp
C o n ju g a iso n
% ‘ I
.
m p e r s o t^n e l
P
d es v e r b e s
« ' ê t r e » e t « Avonft.»
er so n n el;
A
bso lua/ e n t
En
c o n s t r u c t io n
fl' • i a i. f * (a rg a n d ) e m eh,
j ’a i.
je su is.
je su is.
.
•
me zo,
(k la n ) onn,
’
m e h ,.
zo,
. ous,
'
te h ,
e te h ,
t ( h i ) zo,
u,
en ( h i ) deh,
en ( h i ) deh,
.ne zo,
omb,
neh,
e neh,
hue zo,
.* oh, .
hueh,
e hueh,
ou ddeh.
ou. ddeh.
te
#
in t.
ia zo. i
j'é t a is
i
,
j'a v a is .
* j'é ta is .
.
•
t
.
.
'
•
j'a v a is
’
.
•
.
'
i
i
me io,
oen.
mo,
te
oès.
to
e to ,
o,
en ( h i ) do;
en ( h i ) do,.
ne io,
oemb,
no,
e no,
‘hue io,
oeh,
hiio, hou po,
e.huo, hou po,
oent.
ou ddo.
ou ddo.
io,
o ( h i ) io,
ia
.
‘
io.
je se ra i
•
.
e nio,
•
•
j'a u r a i ;
je serai.
me vou,-
vën,
m em . bou,
te vou,
v is , .
te bou,
o ( h i ) vou,
v o u ,'
ne vou,
.
•
j'a u r a i. mem bou, te bou,. *
.
9
en ( h i ) devou,
en ( h i ) devou,
veem b,
ne bou,
ne bou,
h u i vou,
v e e t, veeh,
hoiÿ pou,
ia
v ë n t.
ou ddevou.
vou.
’
'
hou pou,' #
ou ddevou.
. 4
je se ra is.
j'a u ra is .
je serais.
j'a û r a is .
me vé,
ven,
mem. bé,
mem bé,
te vé,
vès,
te bé,
te bé,
o ( h i ) vé,
vehëm b,
ne vé. hue vé. ia vé.
en ( h i ) devé,
; vé, ■
hou pé,
ven t.
ou d devé.
en, ( h i ) devé, ne bé,
ne bé,
veheh,
•
.
V
hou pé,
• «
ou ddevé.
P a g e
O n
s a it q u e
C ic é ro = e t
ils
lè s R o m a in s
K ik e r o .L e s
é c riv e n t
c e r a i n t ,
4
4°.
p r o n o n ç a ie n t to u jo u rs le c
G a llo is le
c i,
—
p ro n o n c e n t
c h ie n ;
c ig
P a g e .
5
•v ia n d e ;
e s t u tile
—
a u x
R em .
a u tre s
d e r e n f o r c e r le p é n u ltiè m e a c c e n tu é e . E n
la
o rd in a ire m e n t s u r
la
d e rn iè re
p é n u l t i è m e ; e t l ’e f f e t p r i n c i p a l f # t .
q u e r
le
tim b re
d e la
à
la
Ce
q u i
c o n c e rn e
le
6
trè s
le s m o ts
c o n fo rm e
is o lé m e n t,
S o n t te rm in é e s
a u x m a is
p a r
d i d r o u z , j a u j a b l , d e
m
t a c h ,
d e
la
la
d ia le c te s ,
'm a r c h e r
;
a b ,
q u i
à
re n d re e s t
b rè v e
d e
m a r-
e s t 'p a s s é .
I V ..
c o n so n n e s i b ie n
d ’u n e
o n t b e s o in
h a u t - v a n n e t a i s , l ’a c c e n t ,
d o u c e
é tu d ié
p h o n é tiq u e
le s
o u
fo rte
p a r M . L o th ,
s i l ’o n
c o n s id è re
a p p lic a tio n d é lic a te .
.
s y lla b e s fin a lé s a c c e n tu é e s
s t a g ,
b e d ,
b lo d ,
k lo z ,
' à
b r a z ,
i v a j .
c e s c o n d itio n s ,
e s k o b e t ,
R em .
d e
d o u c e
d i v a g ,
d e h o rs
t a d ,
u n e
—
p a rfo is
lo n g u e
e s k o p ,
fa ç o n ,
*
r e d o u b .le m e ñ t
a n c ie n ;
lo is
v o y e lle
E n
:
I I.'
s y lla b e , te n d
d u
c h o ix
f i n d e s m o t s , v o i c i l ’u s a g e
u sa g e
c e tte
c e r d d e d ,
v o y e l l e . M . G u i l l ô m è s ’e n
P a g e
P o u r
d e
:
p a re n ts . ;
L e re d o u b le m e n t
p la c é
e n c o re
c o m m e k
le
k a r t a t ,
m o t se t a m
te rm in e
m
i k ,
K
p a r
la
a d i k , M
fo rte
:
e lla k ,
B e lle k . P a g e
L es c ip e s 1°
m u ta tio n s
d e
c o n so n n e s
7 .
in itia le s
s o n t ré g ie s
p a r
le s
p rin -
s u iv a n ts R e d o u b lé e s
s p ir a n té fo rte . O r m o t , s ’a s s i m i l a n t a in s i le
d ^ n s
la
il p e u t à
la
re d o u b le m e n t
m ê m e
s y lla b e , le s
a rriv e r q u e
c o n so n n e
la
in itia le
d * u ae té n u e
*:
té n u e s
d e rn iè re d u
d 'o ù
m o t
d o n n e n t
c o n so n n e s u iv a n t,
s p ira tio n
d e
un& d ’u n
a m è n e
l ’i n i t i a l e .
150 — C’est ce qui a lieu après l'adjectif possessif hé, son, sa (d'elle ), an ciennement hes (1) : hes pen, hé ppen, hé fen, sa tête. 2° Placées entre deux voyeîtes, les ténues se transforment en moyennes, et les moyennes en Spirantes douces. C’est ce qu’on a appelé Vadoucissement. Sî cette mutation a lieu, dans certains cas après l ’article, c’est que l ’article dans ces mêmes cas était autre fois terminé par une voyelle : to rh , en dorh, la tourte. 3® Une consonne finale forte, au lieu de s’assimiler à la conSQBine suivante, peut en quelque sorte se l ’assimiler à elle-même, c’est-à-dire la changer de faible, en, forte, de moyenne en ténue. Ce- phénioamètie plus; récent que les deux autres s’observe en particulier après l ’adjectif possessif bon. anciennement terminé par une spirante : gulé, hou k u lé , votre lit. f
*
Page 9.
On peut supposer que l ’article préceltique, commençant d abord par s (cf. v, ir l. sind) a pris ensuite les formes suivantes : MJasc. sing » bannms Mase. p lu r., hanni.
Fém. sing. hanna Fém. plur. bannes.
î l suffit de se rappeler ces formes pour comprendre que l'a f faiblissement ne peut avoir lieu qu’au masculin pluriel et au féminin singulier, les seuls cas terminés par un^voyelle. Insistons sur îa cause dé ce phénomène, appelé d une façon impropre affaiblissement ou adoucissement. H est naturel qu une consonne placée entre deux voyelles prenne quelque chose du caractère de celles-ci. Or le * voyelles ont deux qualités : elles sont souores et elles sont continues. Placez K , P, T en relation avec a, e, i, o, u, ces consonnes éprouveront le besoin de vibrer; de chanter à l ’unisson des voyelles, et de sourdes qu’e lt e so®“ M Les form es é, son. (d « lui),, h b s o n (4*11*),, représentent les anciens s t e m * m asculins et fém inins, d u p to n o m personnel* l ’un term iné par une voyelle, V a u t» par une consonne, (cf. en grec, «utou. : c e j« iexplique pourquoi le p re m ie r p ro d u it l'a h u ris s e m e n t, le second U* apiratwxm S
-
1 51
deviendront sonores en aboutissant à G, B , D. Les consonnes G, B, D sont sonores en ce sens qu’on ne peut les articuler sans que l ’effort soit accompagné d’une légère vibration des cordes vocales. Placez à leur tour ces consonnes G, B, D entre denx voyelles, elles rie manqueront pas non plus de sympathiser avec leur entourage, et, ne pouvant devenir sonores puisqu’elles le sont déjà, elles deviendront continues, de façon à égaler leur propre durée à celle des voyelles : elles se transform eront en
C B spirantes : H V
D Z ( 1). 11.
Après les noms masculins pluriels de personnes, le mieux est de n’adoucir l ’initiale B ou M de l ’adjectif que lorsqu’il existe une liaison étroite entre les deux termes. Dites : chetu soudarded b ihan — D’ailleurs on ne peut pas supposer qu’à l ’origine les noms masculins pluriels de personnes fussent toujours terminés par une voyelle. É
Pages 18, 19. ■t
Nous donnons ici une liste — bien incomplète — de mots bre tons dont le genre difière de celui des mots français correspond dànts. M
alhué, aval, bé, brezél, brid, dorn, glaù, 7
ots
breto ns
m asc
.
clef. pomme. tombe. guerre. f
bride. m ain. p la ie .
M
ots
auter, badient, bered, borh, bran, bréh, bro.
breto ns
f é m
.
•autel, baptême. <cimttière. bourg. corbeau. bras. pays. t
(1) V o ir Loth, Chrestomathie, I .
i
152 M o ts
B R E T O N S f é m . *.
M o ts
B R ETO N S M ASC. fê te .
fre ill,
flé a u .
s a n té .
g o lh e d ,
m a te la s .’
cave.
g o u rh id ;
fu se a u .
bécasse.
ia ù ,«
k ig ,
v ia n d e .'
k a lo n ,
cœ un.
k le n ù e fl,
m a la d ie .
k a rre g ,
ro ch e r.
k lo h ,
c lo c h e .
k o u té l,
c o u te a u .
k o h u ,
h a lle .
k rib ,
lo s t,
queue. •
le ig n ,
m añ n é,
m o n ta g n e .
m arù ,
m o rt.
m e lin .
m o iilin .-
m én ,
p ie rre . \
m o u ia lh ,
m e rle .
m o r,
m er.
p a n é r, ,
p a n ie r.
p eah ,
p a ix .
s e ill,
seau .
p en , f!
tê te .
s k u ir,
e x e m p le . •
m ç iis o n . ‘
ta en,
to it.
g o u il, •
ie h e d , k aù , k è v é le g ,-
ti,
•
.
e il
m o t p e p
t a u l
se
1
p o u r ’p e p
p ré s e n te
. * p r e d - m
e n ,
e i l
A
,
L e p ro n o m
•
in fix e
a
+
D a
-f- i n
m
c o n s is te
L es le ttre s p ro n o m s L es
c * h a r , z a d f à m
,
z
p o s s e s s ifs
fo rm e s * * *
t a u l
tu
m o n
3 0 \
p r o n o m i n a l e , q u ’o n a j o u t e T é
d rap .
-
n
(û n ) to u r.
2 9 .
B ig n a n
P a g e s i
d é je û n e r,
s 'e x p l i q u e la
o n
e t
d it a
b e p
e n ,, b ep *
•
p a r
e il
e n
u n e
a
4- z
*
r a c i n e o .u f o r n a e
k a r , je
p è re ; d a + z t a d , Ï ; 9'' ■>. / * . -■* ® .
s o n t à la . fo is p r o n o m s
à
*
e t b a '
to n
d u
lé o n .'
t ’a i m e .
p è r e .' #
p e rs o n n e ls
•
v a n n e ta is e s e m - '/ -
p o u r
t a u l .
à u n e .p a r tic u le à v ç y e lle . E x .
in fix e s .
s u ite
b r e p e t
<
é
q u e -le
3 2 .
p ro p re m e n t
m 'a i m e s ; m
’
p a t c e fa it
fo rm e
( Z e u s s , 1 9 9 , e t c f. b r e m
p e p - p r e d ) . »
#
•
p e ig n e .
.tro ,
fré q u e m m e n t so u s
. d e s rè g le s d e m u ta tio n
*
lin s é l,
P a g e
B e p
'j o u g .
•
(u n e ) to u r.
to u r,
•
in fix é s
e t
•
(= = a z )
r e p r é s e n t e n t l ’- a g g l u « * . t
•
‘
—
tin a tio n
d ’u n e , v o y e l l e
fo rm e s m
e ,
p o s s e s s ifs
t e
e t -h a
153
a v e c , le
(—
d a )
a b s o lu s , q u i, e n
—
p ro n o m
in fix e ;
ta n d is
n e s o n t e n ré a lité ' q u e
l ’a b s e n c e
.d e p a r t i c u l e
q u e
le s
d e s p ro n o m s
à
v o y e lle , r e m
p la c e n t le s p r o n o m s p e r s o n n e ls in fix e s . E n
p rin c ip e
h u é l e t
o n
(n o n
z a l h e t
d o h
(n o n
h a
c ip e d e v ra ie n t*
g u é l è t
â
d e s
la
d it p a rto u t i h e n
s u ffix e s
M . d ’A r b o i s
e
(n o n
d a l h e t ; m
tfj,
d é
d e
3 0
e t
la tro is iè m e
J u b a in v ille
t^ v .
e n
M a is ,
s i
e m p lo y é e s
d ’e u x
e t
v ie n t e n
c o m m e
d ’u n
th è m e
c o m p lé m e n t
n ’a d m e t t r a i t q u e é c rire
Q u e d
a p o s tro p h e i,
s i l ’o n
le
le
(1 ) A
l ’a b s e n c e
d e
m
e n
e
s e k o u r e t
: d o u , p ro n o m d ’u n
h i
c a s
p a s
a u ra '
é té
v a n n e ta is
:/ t e l s i
é c rit, a v e c
a
fin i
p a r
le s
d e .
s u je t
h i
d e
o b liq u e
d e
a u ssi
s u je t
s im p le ,
C o rre sp o n d
in d o -e u ro p é e n
a p rè s
d o iv e
d i,
c o m m e n ç a n t
re m p la c é e d o u ,
p ré p o s itio n s ,
p a r
u n e -d e n ta le
ê t r e . s u i v i d ’u n
h
u n
p a r
u n e
d i-,
d é
re p ré : a u c u n
é ty m o lo g iq u e
é c riv a ie n t d o u ,
d i,
P o u r c h a s s e , C illa rl» , P i e r r e h ,
d e h i,
a n e h i /
a r n e h i ,
d é d e
s a n s
c ’e s t q u e
d ’a b o r d
s p ira n t
d is p a ra ître
s u iv a n t
u n e lo i-c o m m u n e
d it : d o h
h a
h u é le t e t
m é
( d e z i,
h a h u è l.
h
C h â lo n s . •
d e v e n u
B e rric C e p e n d a n t o n
à
•
p r im itif in te rv p c a liq u e ,
a r n e z i) ,
l ’A r v o t f :
D o é , m
d i
q u e
c o m m e n ç a n t
d
d ’h i .
N o s a n c ie n s ' a u te u r s sa n s
u n
d o h
p e u t ê tre
d ire
Ijritto n iq u e ,
ra d ic a l p rim itif
e t q u ’i l f a j l l e
et
p a rti
:
p e rs o n n e
n ’e s t
s ’a c c o r d e n t à
s iffla n te ,
u n
h a
e m )
a s p ir a tio n . Ils e n s e ig n e n t é g a le m e n t que* le s f o r m e s
s e n te n t
o u
d e p u is
to u t
e n
l i a
3 3 .
ra p p ro c h e
L ’é t y m o l o g i e
c e ltis jm ts
: la
z a l h e t
p re s q u e
p e rs o n n e , m
d o h
l 'i n f i n i t i f e t 'l e
n o m s .
g r e c f) e t l e p r o n o m , c o m p l é m e n t
‘ l ’i r l a n d a i s p a r ë
q u e
t e
o ù
*
P ro n o m s
m a is le s
h u é l e t e s
d a n s
p re m iè re
P a g e s
l ’a r t i c l e
’e m
d e s
p ré v a lu
(im p é ra tif). d
l ’a r t i c l e
m
c o m m e
a
(1 ). A
e n
: d o h . t e
C ’e s t à - d i r e
tra ité s
v o y e lle , o n
; e a n
d ire
k u é le t) ,
c o n tra ire
k u é l e t
. p a rtic u le
h a
t a l h e t ) .
ê tre
s i è c l e , l ’u s a g e d o h .h a
d e v ra it d o n c
le
a n e z i , a u x
—
154 —
deux dialectes de Vannes et de Tréguier : d eï, aneï, a rn e ï, et que l’h a été ensuite intercalé pour empêcher la diphtongaison. La spirante est restée dans dré-zé, etré-zé, sans doute parce que la liaison aura paru ici moins intime entre les deux éléments de la composition et que, par ailleurs, la dentale se maintient au commencement des mots.
Pages 31 et 34. i® Les pronoms régimes sont identiques aux adjectifs posses sifs. Ce fa it a été expliqué par l'influence de certaines expressions où rîn fin itif, considéré comme nom, était précédé de l’adjectif possessif : m en g u élèt me v o ir (ma vue), hou k u é lè t, vous vo ir [votre vue). De l ’in fin itif, l ’adjectif possessif a passé dans la conju gaison. — Inversement, le pronom régime masculin de la 3e per sonne, en (er, el) a passé de la conjugaison à l ’in fin itif : m ’er guél, je le vois ; in fin itif : e r guélèt, le v o ir (er au lieu du pos sessif é, qu’on attendrait avec un nom verbal). 2° L’adjectif possessif fém inin de la 3e personne, qui sert aussi de pronom infixe, doit s’écrire hé et non h i : hé len,. sa tête ; m ’hé guél, je la vois -, h ih é des, elle et. — Dans hé fen, hé représente un ancien génitif féminin es (qu’on peut rapprocher pour la forme de ejus). Ce pronom adjectif s’est construit avec l ’in fin itif considéré comme nom : hé guélèt, la v o ir (la vue d'elle), puis de l’in fin itif il a passé dans la conjugaison m ’hé guél, h i hé des. Les auteurs bretons du X V III* siècle écrivent constamment hé dans tons ces cas.
Page 39. iü w
Pour le conditionnel présent le moyen-breton n’avait pas d’autre forme que ben. Le vannetais moderne emploie ordinai rement behen ; mais la forme ben est demeurée dans la langue. (P ratiqueu, 357 ; M a g a s in 29, 109,’ etc ; usage actuel de Belz» Bignan et autres lieux).
—
L ’i n d i c a t i f p r é s e n t
155
d 'h a b i t u d e
a u n e
d o u b le
L a p re m iè re v ie n t d e b e z a i f , b e z a n , b e a n d ’u n e c o n f u s i o n
P a g e s É
p a ssé
d é fin i. —
d é fin i
J u s q u ’a u
d u . v e rb e
b i o u t ,
b o é ,
b o é
d is tin g u a it d e
se
n o n
b i o m
s e u le m e n t p a r
e t c e tte e m
u sa g e
la
d is tin c tio n
e u s .
N o u s
: o n
p ,
b é r
3 9
m ilie u
b o u t
le s
la
sa v o n s
a u ra it à
4 1 .
d u
X V II8 s iè c le
fo rm e s —
p a s
a d o p te r c e s
si d e u x
d e
a v a it :
s é rie s
le
o a ,
in itia l ; d u
à
fo rm e s
I P assé
Im p a rfa it
b i o u n ,
b
re v e n ir
d e
p o u r
p e rs o n n e
c o n ju g a is o n
p e u t
o n e s t.
l 'i m p a r f a i t
a u s s i p a r
la
l ’o n
o n
tro is iè m e
p e rs o n n e
d a n s
v é r ,
s u iv a n te s L a
fin a le , m a is
é ta it m a in te n u e
n e
e t
tro is iè m e
v o y e lle
c o n d itio n n e l, m a is
(n o n b é t) : é
b io h , b i o n t .
e t b e n .
; la s e c o n d e , p a r s u ite
d e sen s* a d û ê tre e m p ru n té e a u
l ’i m p e r s o n n e l p a s s i f e s t t o u j o u r s
P a s s é
fo rm e b a n
v e rb e
l ’a n c i e n
:
d é fin i
I
j a v a is ,
m ’e m
tT ia o é , tT ia to é ,
tu , a v a i s ,
t ’h a
ean
il a v a it,
ean
hi hé d o é,
e lle a v a it,
h i h é d ev o é,
e lle e u t.
n i h u n o é,
n o u s a v io n s ,
n i h u n
n o u s eûm es,
h u i hou o é,
vous
h u i h o u p o é,
v o u s e û te s ,
in d
ils a v a ie n t.
in d
ils e u re n t.
m
em
oe,
en
ou
doé
doé,
a v ie z ,
P a g e
L a fo rm e
m
a
il
e s t,
p a ra ît
en
b o é,
ou d ev o é,
4 0 .
n e
p o u v o ir
la m a is o n ; é m
a
é
av e c u n
a ttrib u t (a p rè s é
q u e
l ’a t t r i b u t
é ta it
il est e n
c o n s tru it
a d v e r b i a l p a r l ’a d d i t i o n
d ’u n e
eus.
il e u t.
dev o é,
u n c o m p lé m e n t a d v e rb ia l : é
s im p le
tu
poé,
b l e m e n t q u ’a v e c
h o a r i ,
j ’e u s ,
boé,
n o n
tra in
p a rtic u le
m
a
c o n v e n a
é n t i , il est d a n s
d e j o u e r . S i e l l e s ’e m p l o i e
in itia l,
a u tre fo is
s ’e m p l o y e r
a p rè s m
c o m m e e n ,
u n
a , m é ) , c ’e s t c o m p lé m e n t
e n t ( c f . le
g a llo is ).
*
La plupart des grammaires donnent, ce pâradigme du subjonctif : Present : kareh en et k a rein . -— I mparfait : k a r e z e n .— Parfait : em behé k a re t, r— Plus- que- parfait : em behé k a re t où ém bezé k a re t.
Nous omettons le subjonctif dans le paradigme de la conjugai son pour deux raisons : d’abord parce que les formes du sub jo n ctif sont identiques à celle de l ’indicatif et du conditionnel ; ensuite parce que l ’emploi du subjonctif breton donné ci-dessus est loin de correspondre à celui du subjonctif français.
1° La forme en ein (karein ) est originairement un sub jonctif. On y retrouve à la première personne la voyelle i de l ’optatif grec, et à la troisième la voyelle o = a du subjonctif latin. Màtë ce subjonctif à sens de fu tur a passé depuis longtemps dans les propositions indépendantes* et il est devenu le fu tu r de l ’in d ica tif sans aucune idée de subordination ni d’incertitude. La forme en en (karehen) du conditionnel, c’est-à-dire du , mode hypothétique, était toute désignée pour suppléer le subjonc tif. Nous savons d’ailleurs qu’en français, chez les auteurs du /X V IIe siècle, .on trouve des phrases comme celle-ci : « Je crains que cela ne vîn t à augmenter, si... » où l ’im parfait du subjonctif est eri réalité un conditionnel. 2° Le paradigme, du subjonctif donné plus haut a l ’inconvénient de faire croire qu’un temps du subjonctif français est rendu par le . même temps du subjonctif breton. Or cela n’a pas lieu. Outre que le subjonctif français doit souvent se traduire par l ’indicatif breton, voici, pour le cas d’iin subjonctif breton, des exemples de non-correspondance avec les temps du subjonctif français : Je. voudrais qu’i l vîn t (im parfait du subjonctif français), me garehé m a tèhé (présent du subjonctif breton). — Je ne croyais pas qu’i l vîn t (imparf. dû subj.* français), ne greden k e t é Vehé d eit (plus-qiierparjait du subj. breton1).
Les terminaisons ezan, ezen, peuvent se contracter en zan, zen ^karezan, k a rza n ; karezen, ka rze n . De même k a rehen peut être remplacé par k a rh e n , plus ancien. Pour ce qui est des formes ben, behen, on ne peut pas dire que l ’une soit une abréviation de l ’autre : elles diffèrent par leur formation comme par leur sens p rim itif. Én moyen breton, bihen est employé au lieu de bisen comme conditionnel passé et comme fu tu r dans le passé. : m e çlesevé ez vih é roé, je croyais q u 'il serait ro i. Quant à ben, cette forme a toujours été un potentiel présent et futur, (conditionnel* présent et subjonctif présent du français) : pan en caifen, ez venn seven, si je le trouvais, je serais heureux ; g an t oun na ven d affnet, de peur que je ne sois damné. (Ze.iiss, 560 et 572).
Page 45. Beaucoup de verbes sont aujourd’hui, en a t, qui étaient autre fois en a : pisketa, logota, éneta. Il est permis de regretter la confusion. En bas-vannetàis tous* les verbes prennent les terminaisons des verbes en a t : m e gañna, m e gañnei, je chante , je chan terai. — En haut-vannetais, l ’intrusion de T a n’est pas rare dans les verbes à radical en o : m e skoa, je fra,ppe\ m e droa,ye tourne. Dans le verbe re in , donner (== ro e ia), To a été défi nitivement évincé de toute la conjugaison : m e ra , je donne ; de sorte que nous avons pu placer ce; verbe parm i ceux qui ont le radical en a.
Pagês 40 et 52. Nous donnons ici la manière de conjuguer les verbes bout, m onet, donet, gobér avec les particules ne et pe.
T em ps s im p l e s , a v e c n é g a t io n , d es v e r b e s
bout, monet, donet, gobér. P résent,
nen don k e i(i). nen dous ket,7 1 nen dé ket, nen domb ket, nen dob ket, nen dint ket.
nen dan ket, nen des ket, nen da ket, nen damb ket, nen det ket. nen dant ket.
ne ean ket (2) ne ses ket, ne za ket, ne zamb ket, ne zet ket, ne zant ket,
ne àran ket (2) ne hres ket, ne hra ket, ne hramb ket, ne hret ket, ne hramb ket.
I m p a r t a it ,
ne oen ket (1) ne oès ket, ne oé ket, ne oemb ket, ne oeh ket, ne oent ket.
nen den ket, nen dès ket, nen dé ket, nen demb ket, nen deh ket, nen dent ket,
ne zen ket, ne zès ket, ne zé ket, ne zemb ket, ne zeh ket, ne zent ket.
P assé
........................ nen dezan ket, ........................ nen dezous ket, ne voé ket. nen das ket, . . . .n e dezamb ket, ........................ nen dezoh ket, . . . . nen dezant ket. F
ne vein ket, ne vi ket, ne vou ket, ne veemb ket, ne veèt ket, ne veint ket.
nen dein ket, oen di ket. nen dei ket, nen deemb ket, nen deèt ket, nen deint ket.
ne hren ket, ne hrès ket, ne hré ket, ne hremb ket, ne hreh ket, ne hrent ket.
d é fin i.
ne hrezan ket, ne zezan ket, ne zezous ket, ne hrezousket, ne hras ket, ne zas ket, ne zezamb ket, ne hrezamb k. ne hrezoh ket, ne zezoh ket, ne zezant ket. ne hrezant k. u t u r
.
ne zein ket, ne zi ket, ne zei ket. ne zeçmb ket, ne.zeèt ket, ne zeint ket.
ne hrein ket, ne hri ket* ne hrei két, ne hreemb ket, ne hreèt ket, ne hreint ket.
(1) Présent d'habitijde : ne v e n k e t... — lm p . d’habitude : n e v e z e n k e t.. (2) On d it m a r d o n , si je suis ; m a r d a n , si je vais ; m a r d a n , si je viens m a r g ro a n , si je fa is .
— ^C o
ne vehen ket, ne vehès ket, ne. vehé ket, ne vehemb ket, ne veheh ket, ne vehent ket.
nen dezen ket, nen dezès ket, nen dezé ket, nen dezeçab ket» nen dezeh ket, nen dezent ket.
passé
.
ne zezen ket, ne zezès ket, ne zezé ket, ne zezemb ket. ne aezeh ket, . ne zezent ket.
m p é r a t if
nen des ket, nen dét ket, nen damb ket, nen det ket. nen dent ket.
.
ne zeften ket, ne hrehen ket, ne zehès ket, ne hrehès ket, ne zehét ket, ne hrehé ket, ne zehemb ket, ne hrehemb ket, ne zeheh ket, ne hrehehket, ne zehentket. ne hrehent ket.
o n d it io n n e l
I
ne ves ket, ne vét ket, nevamb,vembk. ne vet, veh k. ne vent ket.
n d it io n n e l
nen dehen ket, nen dehès ket, nen dehé ket, nen dehemb ket, nen deheh ket, nen dehent ket. C
ne vezen ket, ne vezès ket, ne vezé ket, ne vezemb ket, ne vezeh ket» ne vezent ket.
159
ne hrezen ket, ne hrezès ket, ne hrezé ket, ne hrezerabket, ne hrezeh ket, ne hrezeat ket.
.
ne zes ket, ne zét ket, ne zamb ket, ne zet ket, ne zent ket.
ne hres ket, ne hrét ket, n» hramb ket, ne hrei ket, ne hrent ket.
P a sre 54. La forme em é ne s'emploie guère qu'à la troisième personne. Aux autres personnes on pourrait dire comme en Tréguier : em éon-m é, em é-oh-hui. Cf. les formes altérées : m estoh-hui (à Clégaérec) et m etu (pour em&zet hui). — Gette idée comme vous dites est rendue simplement dans l ’Argoed par èlo h -h u i‘ (litt. selon vous). La forme fehen (qui n'est pas empruntée à un autre dialecte,, mais vient d’une forme gouvehen) ne s’emploie qu’avec une négation ou après un superlatif : le m eilleur homme que vous puissiez trouver , e r g u ellan dén e feheh kavoufc.
«
»
Page 57. •
' ••
*
.
* •
#
,
(
,
Autrefois l'on form ait des expressions adverbiales avec le par ticule en t (probablement le datif de Tarticle) et un adjectif. Cf. en ta, endeun pour ©nt da, bon ; en t eun,* d ro it. — On a plus tard employé m a t à la façon du suffixe français ment : hirvou-* dus m a t, lamentablement. Cette manière de ' parler est à éviter sauf dans le cas où m a t garderait son sèns propre. •
«
Page 75
I
9
•
.
•En o n c ia ,t io n d ’ v n e so m m e d ’a r g e n t .
Jusqu’à 1 franc, on emploie le mot b la n k . On'compte ensuite par re a l et b lan k jusqu’à 6 francs, sauf qu’on d it u r skouid, 3 francs. Ex: : 2 francs, eih re a l ; 3 f r . 3 5 , triz e k re a l ha
deu V lan k. A p a rtir de 6 francs, on emploie le mot liv r , et pour les m ul tiples de 3, le mot skouid avec addition de b lan k. Ex. 6 f r . 2 5 ,
deu skouid ha pem p p la n k ; .7 f r . 8 0 , seih liv r ha huèzek b la n k ; 18 0 fr 1. tri-u ig e n t skouid. Le dernier nombre de chaque unité de'monnaie s’énonce par s o u stra ctio n :/ f r . 9 5 , eih re a l m e it u r.b la n k (ou bihannoh
u r b la n k). Page 76.
• .
M a et m a r devant em et h a .s ’expliquent par m a + é, m a r-f-é devant les formes infixes m , z. (V. Zeuss, 421) peutêtre littéralem ent le fa it que, le .cas où.
Page 88. Dans le dialecte de Tréguier et de Léon, c’est ia particule éz, é, qu’on emploie entre l ’attribut et le ^verbe substantif : i l était maI # lade , k la n v é oa,, En vannetais, c’est la particule a, ë : klan e oé; en gallois également quand l ’a ttrib u t n’est pas précédé de y n : je fus ro i , b re n in a fum .
.
1 6 1
P a g e
O n
lit
g o u t ?
d a n s H
a g
le
1 0 8 .
c a té c h is m e
h e n
è o
r e t
E n
d e
p i d i ?
V a n n e s , la fo rm u le • p a rtic u le é , n i d ’u n e
h a g e a n * n é g a tio n .
m
e s p e r ?
u y
?
a c
e f
z o
h o z
P a g e
O n
d is tin g u a it
tin g u e
e n c o re
a n c ie n
d e c e s
• N a
a u tre fo is
d e u x
e t,
fo rm e s
d e
1°
d e v a n t
s ’e m p l o i e m ê m e
d a n s
n e
m e t v o lo n tie rs m a n i è r*e h a
z o
r e t
c ’h e l l
a n
o l ?
ê tre
1 0 0 .
d à n s
[ m a
le s
a u tre s : n e
e t
d ia le c te s ,
o n
n a ,
l ’u s a ' g e
V o ic i
d is
à e n
p ro p o s itio n s
v e rb e
e st
l 'i n f i n i t i f . I l
p e d e in ,
:
d a n s
\e s
p ro p o s itio n s
é rio n c ia tiv e s
p ré c é d é
d e
726, 4 2 4 ,
so n
in d é p e n
s u je t o u
d ’u n
e tc .) .
1 2 8 .
d e u x v e rb e s
b re to n
2°
n e ,.s i... n e p a s ).
( Z e u s s , 7 5 1 -, 7 5 4 ,
E n c o m iq u e , q u a n d
d e u h l i n ,
h e n
s u iv ie n i d e la ■» m o y e n -b re to n : a c e f s o
C f.
P a g e
m ê m e
H a g
h e n . é
p e u t
l ’i m p é r a t i f ,
le s .
q u a n d -le
c o m p lé m e n t d ire c t.
se
a g
n é g a tio n
s u b o rd o n n é e s , s a u f e x c e p tio n
d a n te s ,
H
:
p a rtic u le s .
s ’e m p l o i e
N e
T ré g u ie r
s o n t u n is p a r
s e m b le
.k* , o é h
e lle to m b a
•e
q u ’o n h r a s
à. g e n o u x
h a ,
e t , le
p u is s e a r
se c o n d
d ire
d e
b e* n n e u
ë t se m it à p r ie r .
la h é
162
CELTI CISMES (A étudier dans les écoles en vue de la traduction du breton).
I. — Syntaxe. C hetu leah , iv e t anehou, voici du la it buvez-en (et non : buvez de lui).
H a h u i e chonj é r m a rù ! la m e chocg énnou, pensezvoùs à la m ort ? oui j ' y pense (et non : je pense à elle).
M e la r dehtou, je lu i dis (et non : j^e dis à lui). H u i e re i en d ra -zé d'ein, vous me donnerez cela (et non : vous donnerez à moi).
R e it d’ein , donnez-moi (et non : à moi). * D roug em es d*em fen, f a i m al à ta tête (et non : à ma tête). E n dén e gonzan a nehou, l'homme dont je p a rle (et non : que je parle de lui). T.rv t i m a oen a b arh , la maison où j :étais (et non : que j ’étais dedans). K en téh é oé o e it kuit., aussitôt i l p a r tit (et non : aussitôt il était parti). Nezé é oé saùet tro u z, alors éclata une querelle (et non : avait éclaté). Pe lareh en , si je disais (et non : si je dirais). Pe vehé d e it, s 'il était venu (et non :.s’il serait venu). Ne g red an k e t é te i, je ne crois pas q u 'il vienne (et non : qji’il viendra).
M e garehé m a teh é, je voudrais q u 'il vînt (et non : qu’il viendrait).
K o u ta n t on m é m a d e it, je suis bien aise *q u il soit venu (et non : qu’il est venu).
—
K e n
n e
s e n t o u ,
163
j u s q u 'à
—
c e q u 'i l
o b é is s e
(e t
n o n
:
j u s q u ’à
ce
q u ’i l c r b é i r a ) . D
e u s to
m
a
o é
m
a t ,
h ie n
q u 'i l
fû t
e x c e lle n t
(e t
n o n
:
b ie n
q u ’i l é t a i t ) . M
e
n o n
g r e d é
e n
d e v e h é
k o n z e t , je
c ro y a is
q u 'i l
p a rie ra it
(e t
q u ’i l a u r a i t p a r l é ) .
N i c h o n j é (e t n o n
: q u e
v e h e h
d e i t ,
n o u s
p e n s io n s
q u e
v ous
v ie n d rie z
v o u s s e rie z v e n u ).
S t a g e i n K e in
é
d o h ,
d o h
a tta c h e r à
k e i n ,
D
a n t e t g e t
E
a r r i ù
e r
g e t
dos
h i,
e n
(e t n o n
: c o n tre ).
à d o s (e t n o n
m o rd u
p a r
e r h u e n ,
en
: c o n tre
l e c h i e 'n
d o s).
(e t n o n
: a v e c le c h ie n ) .
a r r i v a n t p r è s d e l 'a r b r e
: (e t n o n
:
d o n n é d ix so u s (e t n o n
:
a v e c l ’a r b r e ) . D e k j ’a i
eu
G
b l a n k
m
a
m
e st avec K
D
b e t g e t o u , i l m 'a
lu i).
g e t o u ,
e
l i v r
d e m a n d e z -lu i (e t n o n
g e n e i n ,
j ’a i
m o n
: avec
liv re
(et
lu i).
n o n
: m on
liv re
m o i).
a s e t
avec
e s
d ix s o u s a v e c
o u l e n n e t
E
le
e m
g e n o h ,
e m p o rte z ,
a p p o rte z ,
em m enez
(et n o n
:
envoyez
v o u s). ic h e n
d i a r
e r j a u ,
d e sce n d re
de
ch ep al
(e t
n o n
: de d essu s
c h e v a l). A r
e r
m
e z ,
à
la
c a m p a g n e
I I .
E r
p é h
e r
f a l
d ’e m
d e s s e in , n o tr e p l a n , n o tre E n
d r a
z e n
e
z is k o
h a b ile té , s a p ru d e n c e , s a U n
d é n
n e n
d e s
b
(et
—
n o n
: su r
la c a m p a g n e ).
S ty le .
g o b é r ,
n o tre
b u t, n o tre
p ro je t,
in te n tio n .. é
m
a
u n
d é n
f u r ,
ce tr a it m o n tre so n
m o d é ra tio n , s a sa g e sse . k e t
a
h u e l l a t
d e h o u ,
u n
m a la d e
in c u ra b le . A
b o e i s a n s
E p a d
e n
a
v d l a n t é
é t e r n i t é ,
n o tre
v a t ,
o b é is s a n c e
v o lo n ta ire .
é te rn e lle m e n t. 13
1
4
6
En hani e zou k a re t getou,.celui q u 'il aime. K red ein e h ra n em es ean guélet, je crois l ’avoir vu. E l m a hues la re t, comme vous• l’avez d it .. K a v e t ém es dek, j'e n a i trouvé dix. N ag a huéh e m . es g u élet, que de fois n ai-je pas vu ! Pe zas d’ein g u élet, quand j ’aperçus. Konz e h ras èl-m en : d e it, emé ean, ha guélet, i l s'exprime ainsi : Venez■et- voyez. .
. • •
.R e t é bout k r i, quelle cruauté ! Em a èl un diaul, c'est un démon. D ek le s tr, d ix voiles. U r péh e U r, un louis d'or. B out oé u r h ro èd u r hâg é vam e la ré dehou, i l y avait un enfant à qui sa mère d is a it. 1
I I I . — V o c a b u l a ire .
Nous mettons entre parenthèses les expressions fautives.
D eu-ha-deu (deux et deux), deux à deux. Pep t r i blé (chaque trois ans), tous les trois ans. . Beb e il dé (tous les seconds jours), tous les deux jo u rs , de deux en deux jo u rs, ‘
R ah dré e r v ro (tout par le pays), dans tout le pays. .Ne gredan k e t m onet (je ne crois pais aller), je n'ose pas aller. E r glaù e zalhé de goéh (la plùie tenait à tomber), la pluie continuait, persistait à. tomber.
E an e zalh à r e r péh en d e s la re t(il tient sur...), il m ain tient ce qu’i l a d it.
L a k e it ean de la b o u ra t (mettez-le à travailler), faites-le tra v a ille r:
.N’em es k e t to jt e rb è t (je n’ai aucun chapeau), je n 'a i pas de chapeau.
K aset hou seud d’er ia n a (portez Vos vaches à la lande), menez vos vaches à la lande. *
*.
.
.*
.
•
T o n o r g a ñ n e n (ton du cantique), a ir du cantique. D re in e r pisked (les épines du poisson), les arêtes du poisson. C h errein en d e rh ian (ramasser la fièvre), prendre la fièvre. U n dén tr is t (un homme triste), une personne maigre. Guel é en a ra l- ( l’autre est mieux), Vautre est m eilleur, r autre vaut mieux. # ' L ah ein e r goleu. (tuer la chandelle), éteindre la, chandelle. En ta n ne grog k e t (le feu në croche pas), le feu ne-prend pas. ' K ro g et én é vànch (cr.ochez dans samanche), prenez-le p a r la manche, prenez sa manche* . T a u le t h o u p o te u (jetez vos sabots), ôtez vos sabots, vos • souliers. . * • •t ■ê * Lem el é y a rù (ô W sa' barbe), fa ire sa barbe, se fa ire la barbe, * se raser. * . K la n bras (grand malade), gravement malade. Seùel m itin bras (se lever grand matin), se lever.de grand ma tin ou se lever très m atin, bien m atin. É m a é pign ( il est en pendant), i l est suspendu. . K lah en dro (chercher le tour), fa ire le tour. D onet d’en dias, m onet d ’e r Ie in (venir en bas, aller en • » f * * * . haut), descendre, monter, A m en é m à k a e r .(il fait beau ici), -il f a it bon ic i.. D e it é de vo u t bras ( il est arrivé grand), i l est devenu grand. E m à a r e r vécher ( il est sur le métier), i l apprend son métier. É oen é ko u sket ( j’étais à dormir), je dormais. T r o e d é r goutel (le pied du- couteau), le manche du oouteau. Ghetu open dek (voilà, plus que dix), en voilà plus de dix. E stroh a v e it oh (plus que vous), d'autres que vous. Chom et é m e liv r a r m e le rh (mon livre est resté après moi), j ’a i oublié, je n 'a i pas apporté mon livre. . . M onet soudard,(aller soldat), entrer au service, s'engager. $
'
*
<*
i
t
,
,
•
*
^
—
186
-
Henneh e gerh (c’est celui-là qui marche !), voilà un homme qui marche bien, comme i l marchç !
Pegem ent hennen (combien celui-ci ?), combien vaut ceci ? ce canif ? cette bête ?
M a lis en des ( il a de la malice), i l est fâché, i l est en colère. L a k a t é zém ision (mettre sa démission), donner sa démission. L a k a t k la n (mettre malade), rendre malade. Gobér a rd ro e r seud (faire autour des vaches), soigner les vaches.
G out en dro ag en t i (savoir le tour de la maison), connaître la maison , les habitudes , le service de la maison
P in ù ik erh o alh (riche assez), assez riche. Chom k la n (rester malade), tomber malade. K o u ta n t on de re in u ig en t ré a l (je suis content de donner cinq francs), je donnerais volontiers ' cinq fra n cs , je veux bien donner.... . Ne gouskein k e t k in (je ne dormirai plus d’autre), je ne dor m ira i plus désormais.
R ë t e vou pasein g e té (il faudra passer avec), i l fau d ra sen contenter.
s
N en don k e t jé n e t anehou (je ne suis pas gêné de lui),,;<? ue suis pas en peine de lu i , je ne m'en soucie pas , je n'y tiens pas.
T o rre in e r séhed (casser la soif), désaltérer, étancher ou • Sonnein get u r fla o u it (sonner avec la flûte),,yower de la flûte. A r un dro get (ensemble que) avec, en même temps que. D èb rein k e riz askorn ha ra h (manger des cerises, noyau et tout), manger les cerises avec le noyau, avaler c h a ir et noyau.
apaiser la soif.
Nous arrêtons ici cette liste, laissant aux maîtres le soin de la compléter.
ERRATA
P a g e e t l ig n e :
XIX, 3 '2, 4 5, 7 6, 21 10, 2 33, 4 19, 8 53, 21* 63, 7 74, 18 90, 17 95, 28 127, 31.
AU LIEU DE :
l ir e
:
est un fait
est parfois un fait
k iriz ie n hou votre ou
k iriz e n hou votre. ■
leur.
f te ile g i
te ile g i
Aïgoeld
Argoed
deva-doh
devad-oh
puissance.
naissance
groehos
groehès
a é fe rlj
a hé fe rh
pabeb
pabed
Voir p. 91
Voir p. 92
jusqu'à ce q u 'il a rriv â t
ju sq u 'à son arrivée
labourahat
lab o u ra t ha '
TABLE DES MATIÈRES
PREMIÈRE PARTIE
(E t u d e d es m o ts ).
Ecriture et prononciation Mutations des consonnes initiales L ’A r t ic l e . A r tic le d é fin i et in d é f in i L e Substantif Genre des s u b s t a n t if s Nombre des substantifs L ’A d j e c t if . Adjectifs q u a lifica tifs Adjectifs numéraux Le Pronom. Pronoms personnels Adjectifs et pronoms possessifs Adjectifs et pronoms démonstratifs Adj. et pron. interrogatifs, relatifs, indéfinis. Le V e r b e . Verbes auxiliaires Verbes actifs Verbes passifs Verbes neutres Verbes réfléchis Verbes irré g u lie rs Verbes défectifs Verbes impersonnels français L ’A d v e r b e . Adverbes de lieu — de temps — de manière, d’ôrdre, de quantité — de mode L a Préposition. Prépositions proprement dites Locutions prépositives Là Co n j o n c t io n . Conjonctions de coordination — de subordination L’I nterjection. Principales interjections
1 7 15 16 20 25 26 30 34 35 36 39 43 46 47 50 52 54 55 58 59 60 61 61 62 63 64 65
— 170
D E U X IÈ M E
S y n ta x e
P A R T IE
(S y n ta x e ).
d e l 'A r tic le . P la c e , r é p é titio n , o m is s io n L ’a r t i c l e
S y n ta x e
d u
s u b s ta n tif.
e t le s
m o ts
C o m p lé m e n ts
p ris
S y n ta x e
d u
p ro n o m .
ra p p o rts
A d je c tifs
q u a lific a tifs
A d je c tifs
n u m
P ro n o m s
A d je c tifs
e t
P ro n o m s A d je c tifs
67 69 71
o rig in e , p a rtie
— l ’a d j e c t i f .
s u b s ta n tiv e m e n t
~ a p p a rte n a n c e
—
d e
66
: q u a lité , q u a n tité
—
S y n ta x e
d e l ’a r t i c l e
72
d iv e rs
72 73
é r a u x .........................................................7 5
p e r s o n n e l s ............................................7 6 p ro n o m s d é m
p o s s e s s ifs
77
o n s t r a t i f s ...................................................... 7 7
e t p ro n o m s
in te rro g a tifs
79
P r o n o m s r e l a t i f s ............................................ ......... ............................8 1 A d je c tifs S y n ta x e
d u
V e rb e .
e t p ro n o m s in d é fin is
P a rtic u le s
82
v e rb a le s
88
C o n j u g a i s o n s ........................................................................................................... 9 0 L es
m o d e s
e t
S y n ta x e
d e
l ’a d v e r b e . A d v e r b e s
S y n ta x e
d e
la
p ré p o s itio n .
le s d e
C o m p lé m e n ts d e
la
T R O IS IÈ M E
é q u iv a le n ts
S u p p re s s io n s D es D e
103
c i r c o n s t a n c i e l s ........................................... 1 0 9
sa n s
p r é p o s i t i o n .......................................... 1 1 2
c o n jo n c tio n . P r o p o s itio n s c o m p lé tiv e s P ro p o s itio n s
D es
m o d e .......................................................1 0 0
L e s p rin c ip a le s p ré p o s itio n s
C o m p lé m e n ts
S y n ta x e
t e m p s ........................................... .......... ....... 9 1
e t
n o n
113
c o m p lé tiv e s
P A R T IE
116
(S ty le ).
.................................................................................................. ..........
.................. 1 2 2
a d d i t i o n s ...................................................................................................................1 3 0
f i g u r e s ................................................................. .......... ........................................................................... 1 3 3 la
c o n s tru c tio n
138
A P P E N D IC E
D é riv a tio n N o te s
e t C o m p o s i t i o n ...........................................................................................................1 4 1
s u p p lé m
e n t a i r e s .............................................................................................................1 4 7
C e l t i c i s m e s ....................................................... ................................................................................................. 1 6 2
V annes.
é
—
Im p rim e rie L A F O L Y E
F r è r e s , 2, p la c e
des
L ic e s .