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Automne 2021
DE L’ACNÉ DU BÉBÉ À L’ÉRYTHÈME FESSIER :
prendre soin de la peau du nouveau-né Nouveau rapport sur la santé sexuelle et reproductive intitulé
Tout dévoiler www.apropeau.ca
Publication officielle de l’Alliance canadienne des patients en dermatologie
GROS PLAN SUR LES VERRUES PATIENTS EN DERMATOLOGIE PEUVENT FAÇONNER LA RECHERCHE
VOLUME 12 • NUMÉRO 3
À PRO
QUELQUESfaits SUGGESTIONS ET CONSEILS POUR LES PATIENTS ET LEUR FAMILLES
Des pansements hauts en couleur
Vos ongles
Des pansements conçus pour s’adapter à une vaste gamme de couleurs de peau ont fait leur apparition sur le marché ces dernières années. Objectif : combler le vide touchant les peaux noires et brunes. On le sait : un bon traitement des plaies favorise la santé de la peau. Pour couvrir coupures et égratignures, des pansements reflétant la diversité des utilisateurs permettent à davantage de monde de se sentir concerné par les soins qui s’imposent. Quelques entreprises ont ouvert leurs portes précisément pour répondre à ce besoin : des pansements qui se fondent dans un plus large éventail de couleurs de peau. Ainsi, Tru-Colour, dont les propriétaires sont noirs, a été lancée en 2014. La société vise à fournir des pansements pour toutes les couleurs de peau, tout comme les propriétaires de Browndages qui, eux aussi, sont noirs. Quant à la marque Band-Aid, elle vient de dévoiler ses nouveaux pansements OurTone conçus pour plusieurs tons de peau.
Prendre soin de sa peau à l’automne
Avec l’arrivée de l’air sec et plus frais de l’automne, la peau risque de perdre son hydratation. L’automne est également l’occasion de se remettre des effets néfastes du soleil, du chlore et de l’eau salée.
Quelques astuces • Hydratez – Il est préférable d’appliquer une crème hydratante directement après le bain ou la douche pour contribuer à sceller et à régénérer la peau grâce aux effets de l’eau et des huiles. • Protégez vos lèvres – Continuez à vous protéger contre les rayons UV du soleil. Mais commencez aussi à vous hydrater dès maintenant pour éviter d’avoir des lèvres sèches et fendillées cet hiver. • Investissez dans une crème pour les mains – Les mains s’assèchent et se craquellent souvent pendant l’hiver. Commencez à les hydrater dès maintenant pour qu’elles restent douces et en bonne santé tout au long de la saison froide. • N’oubliez pas la crème solaire – Même si les températures semblent plus fraîches et si les jours raccourcissent, les enfants et les adultes doivent continuer à appliquer de la crème solaire avant de sortir.
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VOLUME 12 • NUMÉRO 3
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Automne 2021 • Volume 12 • Numéro 3 ISSN 1923-0729 Gestion de la publication : Craig Kelman & Associates www.kelman.ca
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prendre soin de la peau du nouveau-né
Tous droits réservés. ©2021 Reproduction interdite.
Nouveau rapport sur la santé sexuelle et reproductive intitulé
Baring It All www.apropeau.ca Publication officielle de l’Alliance canadienne des patients en dermatologie
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Vos ongles se composent de la même matière que les cheveux : la kératine, une matière dure.
Voici quelques faits intéressants sur vos ongles : • En moyenne, par mois, ils poussent de 3,5 mm sur les doigts et de 1,6 mm sur les orteils. • Ils poussent plus vite en été qu’en hiver. • Il faut six mois aux ongles des doigts et un an aux ongles des orteils pour repousser si vous en en avez perdu un. • Ils absorbent plus d’eau que la peau. • Les ongles des hommes poussent plus vite que ceux des femmes. • Se ronger les ongles porte un nom : l’onychophagie. • Environ 10 % des affections dermatologiques touchent les ongles.
Des choix plus sûrs pour le maquillage d’Halloween
N’ayez crainte, l’Halloween est à nos portes! Le saviez-vous? Certains maquillages d’Halloween étiquetés comme « sûrs », « hypoallergéniques » ou « non toxiques » contiennent néanmoins parfois des métaux irritants pour la peau, entre autres plomb, nickel, cobalt et chrome. Examinez la liste des ingrédients. C’est important. Les dermatologues recommandent des peintures pour le visage colorées avec des pigments naturels issus de fruits, de légumes, de fleurs et d’autres plantes (betteraves biologiques, carottes violettes, curcuma, chou rouge, souci, par exemple). Il est également conseillé de vérifier le site Web de la marque pour s’assurer que tous les ingrédients de l’entreprise sont testés de manière indépendante pour en garantir la sécurité et la pureté. Lorsque vous cherchez le meilleur maquillage pour peaux sensibles, attardez-vous à ces caractéristiques : • Hypoallergénique • Convient aux enfants • Naturel • À base d’eau • Facile à enlever • Non toxique Évitez les maquillages contenant un parfum artificiel ajouté, comme un parfum fruité; cela peut irriter la peau. Envisagez plutôt d’utiliser un chapeau ou un masque. Et pourquoi ne pas fabriquer votre propre maquillage naturel? Pour enlever le maquillage une fois la tournée des maisons terminée, essayez l’huile de noix de coco biologique.
Alliance canadienne des patients en dermatologie : Suite 111, 223 route Colonnade Sud, Ottawa, Ontario, K2E 7K3 Tél. (sans frais) : 1-877-505-CSPA (2772) Courriel : info@canadianskin.ca Accord sur la vente postale de publications canadiennes no 40065546. Imprimé au Canada.
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Questions sur les démangeaisons cutanées et les pellicules
par la Dre Isabelle Delorme
Q R
Comment faire de l’exercice confortablement quand il fait chaud? Lorsque je transpire, mes démangeaisons s’aggravent. La transpiration joue un rôle important dans le maintien d’une température corporelle équilibrée chez l’humain. Cependant, dans certaines circonstances, elle peut provoquer des démangeaisons. Lorsque la sueur excessive s’accumule pendant une longue période, la miliaire, ou érythème calorique, peut se développer et provoquer des démangeaisons. Cet érythème se produit lorsque des pores obstrués (canaux sudoripares) emprisonnent la sueur sous la peau. Il se manifeste généralement dans les plis de la peau et aux endroits où les vêtements provoquent des frottements et disparaît généralement tout seul ou lorsqu’on refroidit la peau. Une autre affection cutanée entraînant des démangeaisons liées à l’exercice est l’urticaire cholinergique. Elle est provoquée par la transpiration ou l’augmentation de la température corporelle. Les petits boutons qu’elle forme sont généralement de courte durée, mais elle peut aussi s’accompagner de rougeurs, d’enflure (papules œdémateuses) et de douleurs en réaction à l’exercice. Les symptômes disparaissent rapidement, habituellement dans l’heure qui suit. Le traitement le plus courant consiste à utiliser des antihistaminiques. Le plus important est de garder la peau fraîche pour éviter une éruption cutanée. Enfin, les personnes souffrant d’affections cutanées inflammatoires, comme l’eczéma – ou dermatite atopique – éprouvent des démangeaisons lorsqu’elles sont exposées à la chaleur. Chez ces personnes, l’exercice physique assèche la peau en raison de la perte de fluides, et le sodium contenu dans la sueur peut déshydrater davantage la peau et provoquer des démangeaisons et de l’irritation. Voici quelques mesures que vous pouvez prendre avant, pendant et après votre entraînement pour réduire les risques de démangeaisons ou d’inflammation. 1. Buvez beaucoup d’eau avant, pendant et après l’exercice. 2. Choisissez bien vos vêtements. Les tissus synthétiques conçus pour évacuer l’humidité peuvent également irriter votre peau. Optez plutôt pour des tissus légers et respirants (comme le coton). Sachez que les vêtements d’entraînement serrés et moulants retiennent la sueur. 3. Hydratez votre peau avant et après l’exercice. L’application d’émollients (produits qui adoucissent et hydratent la peau) protégera votre peau avant et après l’exercice (préférez la crème à une pommade). 4. Rafraîchissez-vous pendant l’exercice. Appliquez des compresses froides pour rafraîchir la peau et calmer les démangeaisons dues à l’eczéma. Gardez une serviette à proximité pour essuyer la sueur. 5. Dans la mesure du possible, faites vos exercices à l’intérieur, dans des locaux bien ventilés.
6. Évitez les douches et les bains chauds après l’exercice. Il est préférable de vous laver pour enlever la sueur plutôt que de la laisser sécher sur la peau. Commencez par une douche chaude et rafraîchissez progressivement la température de l’eau.
Q R
J’ai vraiment beaucoup de pellicules. Que puis-je faire à la maison pour m’aider? Les pellicules sont une affection fréquente caractérisée par de petits morceaux de peau sèche se détachant du cuir chevelu. Le traitement le plus efficace consiste à utiliser un shampooing antipelliculaire en vente libre contenant l’un des ingrédients suivants : goudron de houille, kétoconazole, acide salicylique, sulfure de sélénium ou pyrithione de zinc. Faites un shampooing quotidien jusqu’à ce que vos signes et symptômes commencent à s’atténuer, puis une à trois fois par semaine selon les besoins. Veillez à laisser agir votre shampooing pendant toute la durée recommandée, ce qui permet à ses ingrédients d’agir. Les conseils suivants peuvent également vous aider à contrôler vos pellicules : • Adoucissez vos cheveux et éliminez les pellicules. Appliquez de l’huile minérale ou de l’huile d’olive sur votre cuir chevelu. Laissez-la agir pendant une heure environ. Peignez ou brossez ensuite vos cheveux et lavez-les. • Évitez les produits coiffants, surtout ceux qui contiennent de l’alcool : fixatifs, gels ou autres pendant le traitement. Généralement, les pellicules ne nécessitent pas de soins médicaux. Cependant, parfois, la desquamation et les démangeaisons qui ressemblent à des pellicules sont en réalité une affection de la peau, comme la dermatite séborrhéique ou le psoriasis. La dermatite séborrhéique du cuir chevelu se caractérise par une inflammation et des démangeaisons en plus des pellicules. Elle peut également affecter les zones grasses du corps, comme le visage, surtout autour du nez, les sourcils, les paupières ou l’arrière des oreilles. Le psoriasis provoque également des pellicules et une peau rouge, recouverte de squames blanc argenté. Il affecte généralement d’autres zones du corps, principalement les coudes et les genoux. Le psoriasis et la dermatite séborrhéique du cuir chevelu requièrent certains traitements similaires, notamment des shampooings médicamenteux et les solutions corticostéroïdes ou antifongiques topiques. La docteure Isabelle Delorme est une dermatologue agréée de Drummondville au Québec. Vous avez une question? Envoyez-la à info@canadianskin.ca. Si votre question est publiée, vous recevrez une 25 $ carte-cadeau. Automne 2021
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DE L’ACNÉ DU BÉBÉ À L’ÉRYTHÈME FESSIER :
prendre soin de la peau du nouveau-né par Megan Lam, Dr Harry Liu et Dre Cathryn Sibbald
L
a peau des nouveau-nés est plus fine, plus perméable et plus exposée aux risques de perte d’eau et d’irritation dus aux agents environnementaux, notamment les produits chimiques puissants et les allergènes, que celle des adultes1. Des études indiquent que plus de 50 à 95 % des nouveau-nés auront un problème cutané2-4. Cependant, la majorité de ces problèmes sont
temporaires et ne continuent pas au-delà de la période néonatale, ce qui signifie qu’ils disparaissent généralement sans nécessiter de traitement2.
l’épiderme et remplis d’une protéine appelée kératine. On les retrouve souvent sur le nez et le visage, ainsi que plus rarement sur le cuir chevelu et le tronc.
Éruptions cutanées courantes chez le nouveau-né 1. Milia : Présents chez près de la moitié des nouveau-nés, les milia sont de petits grains blanc nacré situés juste sous
Que dois-je faire? Il est important de ne pas presser ni percer ces grains, car c’est inutile et peut entraîner des complications. Les milia devraient disparaître d’eux-mêmes en quelques semaines.
La peau du nouveau-né : La substance blanche et cireuse qui recouvre la peau du bébé à la naissance (appelée vernix caseosa) est une combinaison de vieilles cellules cutanées, de sécrétions sébacées et de lanugos détachés. Elle est pleine de nutriments et de composés antimicrobiens. Elle peut être frottée sur la peau du bébé après la naissance pour renforcer la protection naturelle contre la sécheresse.5
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2. L’acné du bébé : L’acné du bébé, aussi appelée acné néonatale, concerne généralement 20 % des nourrissons. Il apparaît habituellement vers l’âge de trois semaines, mais peut se manifester à tout moment avant six semaines. Il se présente sous la forme de petits boutons rouges, généralement sur le visage, et n’entraîne pas de cicatrices.
Cependant, lorsqu’il n’y a pas de petits boutons d’acné de couleur chair (appelées comédons), beaucoup considèrent cette affection comme une pustulose céphalique bénigne, nom donné aux petits boutons rouges et à ceux remplis de pus affectant principalement le visage. L’inflammation de cette affection a été reliée à une levure appelée Malessezia, que l’on trouve naturellement sur la peau et qui est également impliquée dans la dermatite séborrhéique et la calotte séborrhéique. Que dois-je faire? L’acné du bébé disparaît généralement sans aucun traitement. Cependant, un antifongique topique peut accélérer la disparition de la pustulose céphalique bénigne, parfois en combinaison avec une petite quantité de stéroïdes légers (hydrocortisone) contre l’inflammation. Évitez les traitements contre l’acné en vente libre, sauf si votre médecin vous les recommande. Rappelezvous que l’acné du nourrisson ne laisse généralement pas de cicatrices et qu’il ne permet pas de prédire le développement de l’acné plus tard dans la vie. Si la peau présente des déchirures importantes ou si les boutons ont une forme irrégulière, envisagez d’emmener le nourrisson chez le médecin pour écarter la possibilité d’infection. Tout savoir sur l’érythème fessier L’érythème fessier, une forme de dermatite de contact, est fréquent – en particulier entre neuf et douze mois – et se présente sous la forme d’une peau rouge et sensible sur les fesses ou la région pubienne. Lorsqu’il se trouve dans l’aine ou les plis, il peut s’agir d’une infection à levures. Elle est le plus souvent attribuable à une irritation causée par l’humidité et d’autres irritants présents dans les couches souillées. Parfois, elle peut aussi s’accompagner d’une infection fongique, et les plis de l’aine seront concernés. Si l’éruption ne s’améliore pas après plusieurs jours de soins à domicile, si elle comporte des plaies ouvertes ou des cloques, si elle suinte ou saigne, ou si votre bébé a de la fièvre, il est important de communiquer avec le pédiatre, car il peut s’agir de signes d’une infection plus grave ou d’une autre affection cutanée. Cinq conseils pour atténuer l’érythème fessier 1. Changez fréquemment les couches, même si elles sont à peine mouillées, pour réduire le temps de contact avec ce qui irrite la peau du bébé.
Des couches jetables super absorbantes diminueront l’humidité et contribueront à la guérison. 2. Appliquez de grandes quantités de vaseline ou de crème non parfumée à base d’oxyde de zinc à chaque changement de couche. Il est préférable de n’enlever que la couche supérieure souillée de la crème afin d’éviter de traumatiser inutilement la peau en enlevant tout le produit à chaque changement. 3. Évitez les lingettes pour bébés parfumées ou contenant de l’alcool. Utilisez une débarbouillette humide ou des lingettes contenant uniquement de l’eau. 4. N’attachez pas la couche trop serrée. 5. Après le bain, séchez soigneusement la peau de bébé en l’épongeant doucement, et évitez de frotter vigoureusement. La sécurité des nouveau-nés au soleil La peau des nouveau-nés est beaucoup plus sujette aux coups de soleil que celle des adultes, et même les bébés à la peau plus foncée ont besoin d’une protection solaire maximale. En général, les nouveaunés ne doivent pas être exposés à la lumière directe du soleil, en particulier pendant les heures d’ensoleillement maximum, soit de 11 heures à 15 heures. Les barrières physiques, comme les poussettes équipées d’un parasol ou d’un parapluie et les vêtements à manches longues, sont préférables. Selon l’Association canadienne de dermatologie, les écrans solaires dont les ingrédients actifs sont l’oxyde de zinc ou le dioxyde de titane peuvent être utilisés sur de petites surfaces de peau exposée, même chez les bébés de moins de six mois, s’il est impossible d’éviter le soleil6. Dernières recommandations sur les soins de la peau des nouveau-nés Le premier bain du bébé devrait idéalement avoir lieu lorsque sa température s’est stabilisée; l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande d’attendre 24 heures après la naissance pour le premier bain7. Un essuyage avec une débarbouillette humide suffit la plupart du temps, car des bains trop fréquents peuvent assécher la peau, entraînant un risque accru d’irritation et d’infection. L’American Academy of Dermatology (AAD) recommande de limiter le bain de bébé à cinq ou dix minutes8. Il est généralement préférable d’utiliser des nettoyants sans savon et neutres à légèrement acides8. Après le bain, il faut couvrir le bébé et l’éponger soigneusement, en particulier dans les plis de la peau. Le meilleur moment pour l’hydrater est immédiatement après le bain, et
l’utilisation quotidienne d’une crème hydratante peut renforcer la fonction de barrière de la peau. Plusieurs essais cliniques récents ont révélé que les crèmes hydratantes au cours des premières années de vie ne préviennent pas l’apparition de l’eczéma chez les bébés n’ayant pas eu de diagnostic en ce sens9-11, bien que l’application fréquente d’une crème hydratante puisse réduire la gravité de l’inflammation cutanée chez les enfants qui en souffrent déjà12. Les crèmes ou pommades épaisses sont généralement plus efficaces que les lotions ou les huiles, et la gelée de pétrole est couramment recommandée comme option peu coûteuse et sans allergènes. Discutez avec votre médecin des options les plus appropriées pour vous et votre bébé. Megan Lam est étudiante en médecine à l’Université McMaster et s’intéresse à la dermatologie. Le D r Harry Liu est résident en dermatologie à l’Université de la Colombie-Britannique. La D re Cathryn Sibbald est dermatologue à l’Hospital for Sick Children et professeure adjointe à l’Université de Toronto. BIBLIOGRAPHIE 1. Santos SV, Costa R. Treatment of skin lesions in newborn children: Meeting the needs of nursing staff. Rev da Esc Enferm 2014;48:985-992. 2. Reginatto FP, DeVilla D, Muller FM, et al. Prevalence and characterization of neonatal skin disorders in the first 72 h of life. J Pediatr (Rio J) 2017;93:238-245. Sur Internet : http://dx.doi. org/10.1016/j.jped.2016.06.010. 3. Gokdemir G, Erdogan HK, Köşlü A, et al. Cutaneous lesions in Turkish neonates born in a teaching hospital. Indian J Dermatol Venereol Leprol 2009;75:638. 4. Ekiz Ö, Gül Ü, Mollamahmutoglu L, et al. Skin findings in newborns and their relationship with maternal factors: Observational research. Ann Dermatol 2013;25:1-4. 5. Visscher MO, Adam R, Brink S, et al. Newborn infant skin: Physiology, development, and care. Clin Dermatol 2015;33:271-280. Sur Internet : http://dx.doi.org/10.1016/j. clindermatol.2014.12.003. 6. Anon. Sun safety for every day. CDA. Sur Internet : https:// dermatology.ca/public-patients/sun-protection/sun-safetyevery-day/. Consulté le 31 mai 2021. 7. OMS. WHO recommendations on newborn health: guidelines approved by the WHO guidelines review committee; 2017. 8. Blume-Peytavi U, Lavender T, Jenerowicz D, et al. Recommendations from a European Roundtable Meeting on Best Practice Healthy Infant Skin Care. Pediatr Dermatol 2016;33:311-321. 9. Skjerven HO, Rehbinder EM, Vettukattil R, et al. Skin emollient and early complementary feeding to prevent infant atopic dermatitis (PreventADALL): A factorial, multicentre, cluster-randomised trial. Lancet 2020;395:951-961. 10. Dissanayake E, Tani Y, Nagai K, et al. Skin Care and Synbiotics for Prevention of Atopic Dermatitis or Food Allergy in Newborn Infants: A 2 × 2 Factorial, Randomized, Non-Treatment Controlled Trial. Int Arch Allergy Immunol 2019;180:202-211. 11. Chalmers JR, Haines RH, Bradshaw LE, et al. Daily emollient during infancy for prevention of eczema: The BEEP randomised controlled trial. Lancet 2020;395:962-972. Sur Internet : http:// dx.doi.org/10.1016/S0140-6736(19)32984-8. 12. Barfield A, Brown H, Pernell P, et al. Effectiveness of emollient therapy in pediatric patients with atopic dermatitis. J Dermatol Nurses Assoc 2017;9:123-128.
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Gros plan sur les verrues PAR JESSICA HO ET SABRINA RIBAU
Les verrues sont des excroissances sur la peau causées par le virus du papillome humain (VPH). Le virus envahit les cellules de la peau et entre dans une période de dormance appelée latence, pendant laquelle il se multiplie et envahit d’autres cellules. La latence peut durer des mois ou des années, après quoi des verrues peuvent apparaître. Les verrues sont contagieuses et peuvent se propager par contact direct ou indirect. Contact direct : Contact peau à peau, y compris l’activité sexuelle. Contact indirect : Par des surfaces qui ont été en contact avec une infection par le VPH (appelées fomites). Comment puis-je savoir quel type de verrue j’ai? Certaines souches peuvent infecter des zones précises de la peau, et il existe six principaux types de verrues : • Verrues communes – mains/genoux • Verrues filiformes (verrues dont les brins longs et étroits sortent de Verrue commune la peau) – nez/ bouche/barbe • Verrues plates – visage/mains/tibias/ genoux • Verrues plantaires – plante du pied • Verrues périunguéales – Verrues plates sur situées autour la peau causées de l’ongle par le VPH • Verrues génitales Diagnostic Si vous présentez des signes ou des symptômes, consultez votre médecin. Il vous examinera et parfois, il pratiquera une biopsie de la verrue. Les personnes atteintes de verrues anogénitales doivent subir un dépistage d’autres infections sexuellement transmissibles (IST). Certaines souches de VPH à l’origine des verrues génitales peuvent causer le cancer du col de l’utérus, de la vulve, du pénis et de l’anus. Les femmes doivent être orientées vers un dépistage gynécologique, comme un frottis, pour s’assurer qu’elles ne présentent aucun signe de cancer du col de l’utérus, car celui-ci est souvent
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asymptomatique à un stade précoce. Vous trouverez de plus amples informations sur le développement du cancer lié aux infections par le VPH au https://apropeau. ca/maladies-et-problemes-de-peau#virusdu-papillome-humain-vph. Modifications du mode de vie et stratégies de soins de la peau Verrues non génitales À ÉVITER • Brosser, raser ou tondre les zones présentant des verrues. • Se ronger les ongles s’il y a des verrues près de ceux-ci. • Piquer et toucher les verrues. À FAIRE • Utiliser un coupe-ongles ou des limes différentes pour les ongles présentant des verrues et les ongles sains. • Garder les mains les plus sèches possibles. • Se laver les mains après avoir touché les verrues. • Recouvrir les verrues d’un pansement pour éviter de les pincer. Verrues génitales RISQUES • Rapports sexuels non protégés. • Multiples partenaires sexuels. PRÉVENTION • Utiliser un préservatif pendant les rapports sexuels, sans oublier que la transmission peut tout de même se produire, car les préservatifs ne couvrent pas toujours toute la zone affectée. • Révéler à son ou sa partenaire que l’on a des verrues génitales. • Recommander à son ou sa partenaire de se faire examiner par un médecin pour détecter la présence de verrues. Traitements Le vaccin contre le VPH réduit le risque de verrues génitales qui peuvent conduire au cancer. L’azote liquide (cryothérapie) est l’un des traitements les plus couramment utilisés par les médecins contre les verrues. Il est utilisé pour les « geler » ou les « brûler par le froid », ce qui entraîne la mort des cellules et le décollement de la verrue. La cantharidine et les produits combinés à base de cantharidine provoquent la formation de cloques et le décollement de la peau.
L’imiquimod est une crème délivrée sur ordonnance qui permet aux défenses immunitaires normales de l’organisme d’agir contre la verrue. La podophylline et le podofilox (podophyllotoxine), utilisés par les médecins, provoquent la mort des cellules de la peau, y compris les cellules de la verrue, puis leur décollement. L’acide salicylique est généralement utilisé pour éliminer les peaux mortes externes épaisses afin d’améliorer l’efficacité des traitements médicaux topiques. D’autres acides forts (acide dichloroacétique/acide trichloroacétique) peuvent être utilisés pour un traitement ponctuel. Autres options : Prescriptions, traitement au laser, acide aminolévulinique avec coagulation aux infrarouges par traitement photodynamique, couverture de la verrue avec du ruban adhésif en toile et ablation chirurgicale. Adaptation et soutien Hormis la douleur causée par les verrues plantaires, les verrues non génitales ne présentent aucun risque supplémentaire pour les personnes en bonne santé. Toutefois, le traitement médical des verrues permet de résoudre les problèmes d’inconfort et d’améliorer l’apparence de la peau. Si vous avez du mal à faire face à la situation, nous vous encourageons à demander de l’aide à votre médecin ou à d’autres services de santé mentale. Vous trouverez de plus amples informations sur les signes, le diagnostic et le traitement des verrues ici : https:// apropeau.ca/maladies-et-problemes-depeau#les-verrues. BIBLIOGRAPHIE
Moed L, Shwayder TA, Chang MW. « Cantharidin Revisited : A Blistering Defense of an Ancient Medicine ». Arch Dermatol. 2001;137(10):1357- 1360. doi:10.1001/archderm.137.10.1357
Jessica Ho est étudiante en médecine à l’Université Queen’s et titulaire d’une maîtrise en santé publique. Sabrina Ribau est la coordinatrice des programmes éducatifs de l'ACPD.
’arthrite inflammatoire et d’aff tes de psoriasis, d e c t i o ns r h u m n i e t t a s e atismales u s t r r l o a p s p a a n r t é u a s e e v x u u Les femm e lle et reprodu no n u s n a d t n c tive intitulé se révèle
Tout dévoiler
par Rachael Manion, Antonella Scali, Laurie Proulx, Wendy Gerhart, et Victoria Rozycki
Les personnes atteintes de psoriasis, d’arthrite inflammatoire et de maladies rhumatismales sont souvent diagnostiquées dans la fleur de l’âge, au moment où elles doivent prendre en compte diverses questions de santé comme la contraception, la santé sexuelle, la planification familiale et la ménopause. Les personnes atteintes de ces pathologies auxquelles on a assigné le sexe féminin à la naissance (femmes+) ont des considérations et des besoins uniques en matière de santé reproductive et sexuelle. Cependant, on ne sait pas grand-chose des défis des femmes+ atteintes de ces pathologies en ce qui a trait à leurs besoins en matière de santé sexuelle et reproductive. L’Association canadienne
des patients atteints de psoriasis (ACPP), le Réseau canadien du psoriasis (RCP), la Canadian Arthritis Patient Alliance (CAPA) et l’Association canadienne de spondylarthrite (ACS) ont coproduit un rapport sur les expériences et les besoins des femmes+ atteintes, intitulé Tout dévoiler (www.canadianpsoriasis.ca/fr/ ressources/rapports/tout-devoiler). Dans le rapport, le terme « femmes+ » désigne les personnes s’identifiant comme étant de sexe féminin (ou auxquelles on a assigné le sexe féminin à la naissance). Le Women’s Sexual and Reproductive Health Survey (sondage sur la santé sexuelle et reproductive des femmes) a été élaboré et lancé conjointement par ces quatre organisations à l’occasion de la
Journée internationale de la femme 2021 afin de mieux comprendre les expériences des patientes et de cerner les lacunes en matière d’information à différentes étapes de la vie. Plus précisément, on a sondé les femmes+ sur leurs expériences et leurs opinions en matière de santé sexuelle, de contraception et de planification familiale, de parentalité, de ménopause, de douleur, de santé mentale et de difficultés à payer les médicaments. De nombreuses répondantes étaient atteintes de psoriasis en plaques (36 %), de polyarthrite psoriasique (38 %), de spondylarthrite ankylosante (32 %), d’arthrose (19 %) et de polyarthrite rhumatoïde (16 %), ainsi que d’autres affections rhumatismales et psoriasiques. Automne 2021
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Résultats du sondage Les principaux problèmes cernés sont les suivants : • Les femmes+ n’étaient pas toutes à l’aise de discuter de santé reproductive et sexuelle avec les fournisseurs de soins, leur partenaire intime et leurs propres réseaux de soutien. • Il existe des différences importantes en matière d’information sur la santé reproductive et sexuelle aux différentes étapes de la vie (c.-à-d. la contraception, la grossesse, l’éducation des enfants, la ménopause, etc.). • Il est nécessaire de discuter davantage du diagnostic et du traitement du psoriasis, de l’arthrite inflammatoire et des maladies rhumatismales et de leurs effets sur la santé reproductive et sexuelle, ainsi que des effets de la santé sexuelle sur la santé globale, et d’avoir de nouvelles ressources. Répercussions sur les femmes+ Les informations lacunaires ont de nombreuses répercussions sur les femmes+ atteintes de ces pathologies et entraînent une incertitude quant à leur santé reproductive et sexuelle. Les obstacles à la communication font en sorte que les femmes+ se sentent impuissantes, qu’elles sont incapables d’avoir des discussions approfondies avec leur équipe de soins et leurs réseaux de soutien sur les répercussions de leur maladie sur leur santé sexuelle et reproductive – et sur les répercussions de cette dernière sur leur pathologie – ou
encore, qu’elles refusent d’en discuter. Fait important : les femmes+ sont soumises à une pression et à une responsabilité accrues; elles doivent coordonner leurs propres soins sans soutien adéquat pour éclairer leurs décisions, ce qui accroît le risque d’effets indésirables. Nos recommandations À partir des résultats de ce sondage, l’ACPP, le RCP, la CAPA et l’ACS ont formulé les recommandations suivantes : 1. Il est essentiel de déstigmatiser la santé sexuelle et reproductive des femmes+ atteintes de psoriasis, d’arthrite inflammatoire et de maladies rhumatismales. La santé sexuelle et reproductive fait partie d’une approche holistique des soins et doit être incluse dans les discussions sur les soins, le traitement et le soutien. Nous recommandons aux patientes et à leur partenaire intime, aux fournisseurs de soins de santé et aux réseaux de soutien d’aborder ces sujets dès le début, et souvent par la suite. 2. Des informations doivent être mises à la disposition des femmes+ atteintes de psoriasis, d’arthrite inflammatoire et d’affections rhumatismales, de leur équipe de soins et de leurs réseaux de soutien. Elles doivent porter sur : a) La communication efficace avec les fournisseurs de soins, les partenaires intimes et les proches au sujet des besoins et des préoccupations en matière de santé reproductive et sexuelle.
Gagner une carte-cadeau de , ça vous dit?
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Il vous suffit de répondre à la question ci-dessous :
En quoi l’état de votre peau affecte-t-il votre intimité et votre vie sexuelle? Envoyez votre réponse à info@canadianskin.ca d’ici le 31 décembre 2021, ainsi que votre nom et vos coordonnées, et vous participerez à un tirage au sort pour gagner une carte-cadeau de 25 $. Dans le numéro de l’été 2021, nous vous avions demandé si vous aviez des questions sur la façon dont vous aimeriez recevoir le contenu de l’ACPD. Félicitations à notre gagnante : Francine H., de Québec!
S'abonner Pour vous abonner gratuitement à ce magazine, composez le 1-877-505-2772 ou écrivez-nous à info@canadianskin.ca
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b) L a prise en charge de la santé sexuelle et reproductive aux différentes étapes de la vie. c) Les effets des médicaments sur la santé sexuelle et reproductive des femmes+ et la santé des enfants nés ou élevés par des femmes+ atteintes de ces affections. d) Le rôle de la santé mentale et du bien-être comme aspect de la santé sexuelle et de la vie des femmes atteintes. 3. Les dermatologues et les rhumatologues doivent conseiller les femmes+ sur les effets des médicaments et des autres traitements sur la santé sexuelle et reproductive dès le début et régulièrement pour favoriser les décisions éclairées. 4. Les chercheurs devraient tenir compte de l’impact du sexe et du genre sur l’accès aux soins, l’innocuité des médicaments, la santé mentale, le rôle parental et le vieillissement, ainsi qu’au sein des communautés racialisées et de la communauté LGBTQ2S+ afin de s’assurer que les femmes+ disposent des meilleures données probantes pour éclairer leurs décisions. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, la mise en œuvre de ces mesures contribuera à accroître la prise en charge des soins par les patientes et à leur fournir un soutien plus complet pour faire face à la nature complexe et chronique du psoriasis, de l’arthrite inflammatoire et des affections rhumatismales. Le sondage et le rapport ont bénéficié d’une subvention à l’éducation d’UCB Canada.
Rachael Manion est la directrice générale de l’Association canadienne des patients atteints de psoriasis et de l’Alliance canadienne des patients en dermatologie. Antonella Scali est la directrice générale du Réseau canadien du psoriasis. Laurie Proulx est vice-présidente bénévole de la Canadian Arthritis Patient Alliance. Wendy Gerhart est la directrice générale de l’Association canadienne de spondylarthrite. Victoria Rozycki est étudiante à la maîtrise en psychologie communautaire à l’Université Wilfrid Laurier et assistante de recherche d’été auprès de l’Association canadienne de spondylarthrite.
Quoi de neuf en recherche? Ces résumés extraits des dernières études sur la peau sont si récents que l’encre n’est pas encore sèche…
Dernières nouvelles de la recherche par Sabrina Ribau
Répercussions de l’hidradénite suppurée sur la grossesse et la santé maternelle L’hidradénite suppurée (HS) touche souvent les femmes en âge de procréer. Cependant, ses répercussions sur la grossesse et la santé maternelle sont inconnues. Un groupe de chercheurs aux États-Unis1 a comparé l’issue de la grossesse et la santé des personnes enceintes atteintes d’HS et celles de personnes enceintes non atteintes. Résultats Ils ont examiné l’issue de plus de 1 800 grossesses chez 1 600 femmes de diverses origines ethniques atteintes d’HS et l’ont comparée à celle de plus de 64 000 grossesses chez des femmes non atteintes. Ils ont ainsi constaté que les personnes atteintes d’HS présentaient un risque accru d’issues défavorables en ce qui a trait à la grossesse et à la santé maternelle : avortement spontané (avortement sans intervention extérieure avant la 20e semaine de grossesse), naissance prématurée, diabète sucré gestationnel, hypertension gestationnelle (tension artérielle trop élevée pendant la grossesse), prééclampsie et césarienne. Lorsqu’ils ont tenu compte des comorbidités (plusieurs problèmes de santé présents chez une personne à un moment donné), ils ont découvert un lien entre les grossesses des personnes atteintes d’HS et l’avortement spontané, le diabète sucré gestationnel et la césarienne. Conséquences pour les personnes atteintes d’HS Étant donné le risque accru pour les personnes enceintes atteintes d’HS et d’autres comorbidités, il est important que les équipes de soins de santé collaborent avec les patients atteints d’HS pour déceler ces facteurs de risque à un stade précoce et les prennent en charge, en particulier les personnes enceintes ou celles qui essaient de concevoir.
Sécurité et efficacité du tacrolimus 0,1 % pour le traitement du vitiligo facial La calcineurine est une protéine qui active les lymphocytes T (un type de globules blancs) du système immunitaire qui sont impliqués dans l’apparition du vitiligo. Les inhibiteurs topiques de la calcineurine, comme le tacrolimus 0,1 %, limitent la réponse immunitaire déclenchée par la calcineurine tout en stimulant la production de mélanocytes (cellules déterminant la pigmentation de la peau), deux facteurs qui peuvent aider à traiter le vitiligo. À l’heure actuelle, ces inhibiteurs sont utilisés hors indication pour traiter cette affection, faute d’essai randomisé à double insu (ni les participants ni les chercheurs ne savent quels traitements ont été administrés avant la fin de l’essai clinique) étayant leur utilisation. Une équipe de chercheurs en France2 a décidé d’essayer de combler cette lacune de la recherche. Résultats Ils ont mené un essai auprès de 42 adultes présentant un vitiligo facial récent (depuis moins d’un an) dont la forme ou la couleur n’avait pas changé au cours des trois mois précédents. L’essai s’est déroulé sur 24 semaines et les participants ont été suivis six mois par la suite. Ils ont reçu soit une pommade à base de tacrolimus 0,1 %, soit un placebo deux fois par jour pendant 24 semaines, et il leur a été conseillé de s’exposer progressivement à la lumière naturelle tout au long de l’essai, en commençant par 5-10 minutes jusqu’à 45 minutes par jour. Au bout de 24 semaines, la pigmentation de la peau de 65 % des patients traités avec le tacrolimus s’était améliorée de plus de 75 %, contre 0 % chez les patients ayant reçu le placebo. Des rechutes (perte de pigmentation) se sont produites chez 40 % des participants six mois après l’arrêt du traitement.
Conséquences pour les personnes atteintes de vitiligo Le tacrolimus 0,1 % semble être une option de traitement efficace pour les lésions récentes de vitiligo facial. Étant donné qu’il est plus efficace lorsque le vitiligo est relativement récent (datant de quelques années seulement), il est nécessaire de diagnostiquer et de traiter rapidement les patients atteints. En raison des rechutes qui se sont produites chez certains participants, l’utilisation du tacrolimus en continu peut être justifiée. Il est intéressant de noter que malgré le désir de traiter les symptômes physiques et psychologiques du vitiligo, il n’y a pas eu de changement significatif dans les évaluations psychologiques, malgré la diminution considérable du vitiligo facial. En effet, beaucoup de participants avaient encore d’autres lésions visibles qui ont probablement continué à avoir des répercussions sur leur qualité de vie. De même, de nombreux participants ont indiqué ne pas aimer la texture grasse de l’onguent de tacrolimus, ce qui peut influer sur le désir d’utiliser le traitement quotidiennement. Il est important que les essais et les traitements futurs tiennent compte de ces répercussions sur les patients atteints de vitiligo. À noter : le tacrolimus n'est pas approuvé au Canada pour traiter le vitiligo. BIBLIOGRAPHIE :
1. Fitzpatrick, L., Hsiao, J., Tannenbaum, R., Strunk, A., & Garg, A. (2021). Adverse Pregnancy and Maternal Outcomes in Women with Hidradenitis Suppurativa. Journal of the American Academy of Dermatology. doi:10.1016/j.jaad.2021.06.023 2. Seneschal, J., Duplaine, A., Maillard, H., Passeron, T., Andreu, N., Lassalle, R., Ezzedine, K. (2021). Efficacy and Safety of Tacrolimus 0.1% for the Treatment of Facial Vitiligo: A Multicenter Randomized, Double-Blinded, Vehicle-Controlled Study. Journal of Investigative Dermatology, 141(7), 1728-1734. doi:10.1016/j. jid.2020.12.028
Sabrina Ribau détient un baccalauréat en kinésiologie de l’Université de Toronto et est la coordonnatrice des programmes éducatifs de l’ACPD. Automne 2021
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Vivre avec…
La vie en tant que grand brûlé par John Hart
En septembre 1994, alors que je travaillais pour Manitoba Hydro, j’ai été électrocuté à côté d’un gros transformateur de 138 000 volts. J’ai subi des brûlures sur 40 % du corps, ce qui a entraîné une longue hospitalisation et l’amputation de ma jambe et de mon bras droits. Traitement de la peau Après une brûlure, la peau se décompose, devient très fragile et picote. Une pression trop ferme risque de l’arracher. Quant à l’amputation, elle ajoute d’autres obstacles à la guérison. La peau de ma jambe était gravement brûlée. Il a fallu prélever une grande partie des tissus, laissant l’os quasiment à nu, à l’extrémité. Installer une emboîture pour ma prothèse de jambe a été ardu; la fabrication d’une doublure spéciale pour la prothèse s’imposait, pour qu’elle soit plus confortable et amortisse le moignon. Les grands brûlés portent des vêtements spéciaux et moulants; ils utilisent de nombreuses crèmes pour faciliter la cicatrisation de la peau. Faire face aux difficultés Avant, je faisais toutes sortes de choses sans vraiment y penser : enfiler une chemise avec des boutons, lacer mes chaussures, etc. Si vous tenez bon face aux petites difficultés du quotidien, vous serez paré pour faire face aux situations complexes qui risquent de se présenter plus tard. Après l’accident, j’attendais les nouveaux défis avec impatience. Ma famille a appris à ne pas me dissuader de faire quoi que ce soit, car alors je prenais le projet très au sérieux et m’y lançait corps et âme. Ainsi, j’ai participé à une course de 5 km dans mon fauteuil roulant, avec seulement un bras et une jambe.
Après la course, beaucoup de coureurs sont venus me remercier : ma participation les encourageait, ce qui me stimulait aussi. Le soutien des pairs Lorsque mon accident est arrivé, je me suis demandé : « Quel genre de père vais-je être maintenant? » On rêve toujours de toutes les activités que l’on va faire avec sa famille et de tous les événements marquants que nous allons partager. À ce moment-là, je m’inquiétais de ne plus réussir à accomplir toutes ces activités du quotidien. Après mon accident, j’ai rencontré un homme qui avait perdu le bras et la jambe, du même côté du corps. Voir quelqu’un d’autre s’en sortir malgré des obstacles similaires m’a redonné espoir. Au moment où j’ai quitté l’hôpital, il n’y avait pas beaucoup de soutien. Ce n’est que quelques années plus tard, en 1988, que des membres du personnel médical ont lancé le Dimanche des grands brûlés, au Manitoba, une réunion avec d’autres grands brûlés et leurs familles. Ma famille m’a toujours soutenu; elle m’accompagnait aux réunions et aux conférences. Pour un grand brûlé, participer à des conférences et à des groupes de soutien, c’est essentiel. La société Mamingwey Burn Survivor a été cruciale dans ma vie. Fondée en 2003, après s’être inspirée des réunions du Dimanche des grands brûlés, elle a estimé qu’il était nécessaire que toutes les personnes, au Canada, ayant survécu à leurs brûlures bénéficient de ce type de soutien. Elle a donc organisé un événement de trois jours et demi en 2005 : la Canadian Burn Survivor Conference. Deux ans plus tard, après quelques conférences réussies et une réunion tenue dans le cadre du World Burn Congress,
en 2007, la Communauté canadienne des survivants de brûlures a été créée. Depuis, les conférences canadiennes ont lieu tous les deux ans. J’ai reçu le premier prix du soutien par les pairs lors de la conférence de 2018. C’était formidable! J’ai accepté et surmonté les obstacles qui se sont présentés à moi et cela m’a permis de tendre la main à d’autres grands brûlés pour les aider à s'épanouir. Ce témoignage vous a touché? Vous cherchez quelqu’un à qui parler de ce qu’est la vie dans votre peau? Communiquez avec nous à info@canadianskin.ca. Nous vous contacterons.
La Société Mamingwey Burn Survivor, dont le siège se trouve au Manitoba, offre un environnement sûr et enrichissant aux grands brûlés, aux membres de leur famille, à leurs amis et aux soignants pour partager leurs témoignages, les soutenir et apprendre les uns des autres. La Société encourage la guérison des aspects psychologiques suite à une blessure par brûlure. www.burnfundmb.ca/mamingwey
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DOSSIER
Repérez les différences – les risques de brûlure Oh non! Papa s’est endormi sur le canapé et a laissé les enfants sans surveillance, entourés de choses qui peuvent causer des brûlures! Êtes-vous capable de repérer les différences dans l’image? Et en bonus, pouvez-vous compter les risques de brûlure, aussi? Les réponses se trouvent à la page 14.
Conseils pour aider les survivants de brûlures Pour les enfants :
Pour les parents :
• Il est naturel d’être curieux : souris et demande-lui comment il va!
• Communiquez avec une unité locale de traitement des brûlures ou une société de survivants de brûlures pour savoir si elles ont un programme de soutien par les pairs; certains programmes consistent à envoyer un survivant de brûlures à l’école pour parler des changements à la classe afin de préparer les élèves et le personnel et faciliter la réintégration de l’enfant.
• Ton ami a vécu de grands changements. Il se peut qu’il ait des démangeaisons parce que les brûlures sont inconfortables et douloureuses, ou qu’il doive porter des vêtements spéciaux pour aider à guérir ses brûlures. Sois gentil avec lui, même s’il a l’air différent, car il est toujours la même personne formidable!
• Il existe des camps d’été pour les survivants de brûlures auxquels les enfants peuvent participer. • Les services d’incendie ont souvent des ressources eux aussi!
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Comment les patients
façonnent la recherche des affections de la peau par Dawn Richards, Ph. D., et Rachael Manion
Avez-vous déjà participé à un projet de recherche ou pensé à le faire? Souvent, les gens associent « recherche » aux essais cliniques. De tels essais sont certes importants, mais saviez-vous que vous pouvez aussi collaborer à la conception et à la réalisation d’un projet de recherche? Lorsque des personnes font partie de l’équipe de recherche plutôt que d’être des sujets d’étude eux-mêmes, on parle de « participation des patients à la recherche ». Cette participation est une démarche relativement nouvelle. Si les chercheurs et les professionnels de la santé possèdent des connaissances scientifiques et médicales sur la maladie ou l’affection qu’ils traitent, ils en sont rarement atteints, contrairement aux patients qui vivent avec au quotidien. Les patients et les proches aidants (amis, membres de la famille) apportent leurs connaissances expérientielles (parfois appelées « expérience vécue ») ainsi que des perspectives différentes de celle des autres membres de l’équipe de recherche. Au Canada, les patients atteints de maladies de la peau sont plus que jamais invités à faire partie des équipes de recherche. Ils peuvent travailler
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directement avec les chercheurs et les professionnels de la santé pour aider à comprendre les attentes envers les nouveaux traitements (arrêter les démangeaisons, enrayer la maladie, permettre aux gens de se déplacer plus confortablement ou guérir la maladie, etc.). Ils peuvent aider le reste de l’équipe à savoir comment concevoir un essai clinique pour faciliter la participation des patients, par exemple, l’importance de réduire le nombre de prélèvements sur une peau fragile. Enfin, ils peuvent aider à concevoir l’essai clinique de manière à ce qu’il mesure réellement les résultats qui sont importants pour les patients en dermatologie (p. ex. moins d’éruptions ou moins d’intrusion dans leur vie intime). Vous vous doutez bien que la modification des méthodes de recherche et l’inclusion de patients à l’équipe présentent des avantages et des défis tant pour les patients que pour les chercheurs. Nous allons nous concentrer ici sur certaines de ces considérations pour les patients. Il est important de savoir que la participation des patients à la recherche est un phénomène nouveau pour tout le monde et qu’il peut y avoir des hauts et des bas en cours de route.
Si l’expérience vous intéresse et que vous vous demandez comment participer à la recherche sur les affections de la peau au Canada, voici quelques pistes à explorer : 1. L’ACPD (apropeau.ca) peut vous mettre en contact avec des projets de recherche en cours dans des domaines particuliers ou vous expliquer comment trouver une équipe de recherche qui s’intéresse aux questions qui sont importantes pour vous. 2. Le Réseau canadien de recherche sur la peau (SkIN Canada, skincanada. org) peut vous mettre en contact avec les nouvelles recherches menées par des chercheurs au Canada pour les patients canadiens. 3. L’Institut de l’appareil locomoteur et de l’arthrite (IALA) des IRSC a mis sur pied le groupe des ambassadeurs de la recherche axée sur le patient (ARAP), qui conseille l’IALA sur son travail de participation des patients et crée des ressources pour faciliter la démarche. Dans les mois à venir, l’ARAP lancera un appel à participation. Pour en savoir plus sur le ARAP, consultez le site https://cihr-irsc.gc.ca/f/27297.html.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la participation des patients à la recherche ou voir les ressources qui sont à votre disposition, consultez la page Ambassadeurs de la recherche axée sur le patient (ARAP) de l’IALA qui contient également des renseignements généraux, une vidéo et des liens vers d’autres ressources (https://cihr-irsc.gc.ca/f/27297. html). Vous pouvez aussi rester en contact avec l’ACPD par le biais de son bulletin Sous la Surface (https://canadianskin.us7. list-manage.com/subscribe?u=528588a4 d95d305b1dc6bd0e4&id=038089cca7) et avec le Réseau canadien de recherche sur la peau par le biais de son bulletin (https:// skincanada.org/mailinglistregistry/). Dawn Richards est chimiste analyste de formation. Elle est atteinte d’arthrite rhumatoïde et d’arthrose et travaille avec l’IALA des IRSC pour aider à diriger ses activités de participation des patients. Rachael Manion est la directrice générale de l’Alliance canadienne des patients en dermatologie et de l’Association canadienne des patients atteints de psoriasis. Elle est également présidente du conseil consultatif des patients du Réseau canadien de recherche sur la peau (SkIN Canada).
Avantages et Défis Voici certains avantages pour les patients : • apporter une perspective et une façon de penser différentes; • aider à définir les priorités de recherche et les résultats qui sont importants pour eux et leurs familles; • offrir la possibilité de faire participer leurs propres communautés de patients à la recherche; • explorer le potentiel de nouveaux projets de recherche au-delà du projet actuel; • donner aux étudiants (également appelés stagiaires) la possibilité d’apprendre en faisant participer les patients à la recherche. Certains de ces défis peuvent signifier : • se souvenir d’informations auxquelles vous préféreriez ne pas penser ou divulguer des informations que vous aimeriez mieux garder pour vous; • avoir parfois l’impression que votre voix ou vos idées ne sont pas entendues; • peut-être même vous sentir exclu si vous êtes le seul patient de l’équipe.
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L’ACPD EN ACTION
Nouvelles de l’ACPD : pleins feux sur nos dernières activités et autres informations importantes pour les patients atteints d’une maladie de la peau.
À titre d’association vouée à aider toutes les personnes au Canada touchées par des affections de la peau, des cheveux ou des ongles, nous travaillons en étroite collaboration avec des dermatologues de premier plan pour fournir des informations précises et utiles aux patients atteints. Chaque année, nous reconnaissons la contribution exceptionnelle d’un dermatologue. L’ACPD est fière d’annoncer que le Dr Raed Alhusayen est le lauréat du Prix du dermatologue de l’année 2020 et le remercie de tout cœur pour toutes ses contributions. Sensibilisation et éducation L’ACPD élargit ses ressources pour les enfants et les parents en élaborant des activités pour leur apprendre à prévenir les troubles cutanés et à prendre soin de leur peau. Consultez la section consacrée à la famille pour en savoir plus sur la prévention des brûlures. Notre site Web propose également aux enfants atteints d’eczéma des activités qui les aident à mieux connaître leur maladie. L’ACPD a créé un glossaire des termes médicaux couramment utilisés en dermatologie pour aider les patients à mieux comprendre leur maladie. Consultez la section Éducation (https://apropeau.ca/education) pour en savoir plus. Nous avons également ajouté des informations sur le pyoderma gangrenosum, l’hyperhidrose et le psoriasis sur notre site. Vous y trouverez aussi des informations actualisées sur les mycoses des ongles, les verrues et le VPH. Rendez-vous sur https://apropeau.ca/maladies-et-problemes-de-peau pour voir tout ce qui s’y trouve. Vous avez un sujet à nous proposer? Écrivez-nous à education@canadianskin.ca. Se faire le porte-parole des patients Les personnes atteintes de rhumatisme psoriasique, d’arthrite inflammatoire et de maladies rhumatismales sont souvent diagnostiquées dans la fleur de l’âge, au moment où elles doivent prendre en compte diverses questions de santé liées à la reproduction, comme la santé sexuelle, les objectifs de
Réponses – repérez les différences :
Les risques de brûlures : • Bougies à portée des animaux domestiques • Bougies dans des endroits dangereux • Foyer sans écran protecteur • Manque de supervision parentale • Fourchettes dans le grille-pain • Brûleurs de la cuisinière laissés allumés • Marmite chaude dans une position dangereuse sans couvercle
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planification familiale et la ménopause. Ce numéro présente les conclusions de quatre associations nationales de patients qui ont sondé plus de 400 personnes sur la santé sexuelle et reproductive des femmes tout au long de leur vie. L’ACPD fait toujours valoir auprès des décideurs le point de vue des personnes atteintes de maladies de la peau sur des enjeux importants comme le prix des médicaments et les soins et le traitement des maladies rares. Influencer la recherche sur la peau pour les patients Nous collaborons activement avec les principaux dermatologues et chercheurs en dermatologie du Canada pour déterminer les questions de recherche sans réponse qui sont importantes pour les patients. Le point de vue des patients atteints d'affections de la peau est plus important que jamais pour les chercheurs. Pour en savoir plus, consultez l’article de ce numéro sur la participation à la recherche des personnes atteintes de maladies de la peau et de leurs proches aidants (les proches). N’hésitez pas à nous écrire à info@canadianskin.ca si vous souhaitez en savoir plus sur les possibilités qui s’offrent à vous. Des chercheurs de l’Université McGill ont lancé SoleilUV, un projet visant à mieux comprendre le point de vue des gens sur la sécurité au soleil afin de prévenir les cancers de la peau. Consultez la page 15 pour plus de détails sur la façon de participer à ce court sondage! Journées de sensibilisation Mois de sensibilisation au lupus (octobre) Journée mondiale de la santé mentale (10 octobre) Journée nationale de sensibilisation au rhumatisme psoriasique (19 octobre) Semaine canadienne de la sécurité des patients (25-29 octobre) Semaine de sensibilisation à l’épidermolyse bulleuse (25–31 octobre) Journée mondiale du psoriasis (29 octobre) Mois de sensibilisation à l’eczéma (novembre) Semaine du médecin de famille (8–13 novembre) Journée internationale des bénévoles (5 décembre)
GROUPES AFFILIÉS DE L’ACPD AboutFace: aboutface.ca Alberta Lymphedema Association: albertalymphedema.com
Projet SoleilUV
Association canadienne de porphyrie : canadianassociationforporphyria.ca
Profitez du plein air sans bronzer! Au Canada, un mélanome invasif (une forme de cancer de la peau) est diagnostiqué environ toutes les heures, touche quelque 8 000 patients par an et tue 1 300 personnes chaque année. L’exposition au soleil et au rayons ultraviolets demeure une force motrice critique favorisant le développement du mélanome. L’objectif du projet SoleilUV, mené par des scientifiques de l’Université McGill, est de comprendre comment différents facteurs de risque affectent le mélanome cutané dans diverses communautés canadiennes. Les chercheurs veulent également mieux comprendre les connaissances des Canadiens et des Canadiennes sur le mélanome cutané, les autres cancers de la peau, ainsi que leurs croyances et leurs comportements en matière d’exposition sécuritaire au soleil. Les Canadiennes et les Canadiens de plus de 16 ans peuvent participer. Si vous acceptez de contribuer aux connaissances canadiennes sur le mélanome, nous vous inviterons à répondre à un sondage en ligne sur vos connaissances de base et sur les facteurs de risque du cancer de la peau, ainsi que sur vos croyances et vos comportements par rapport à la protection solaire. Il vous faudra de cinq à dix minutes pour y répondre. Pour répondre au sondage, cliquez sur ce lien sécurisé : www.sunfit.ca. Si vous avez des questions sur le projet de recherche, veuillez écrire à francois.lagace@mail.mcgill.ca ou à ivan.litvinov@mcgill.ca.
COMMANDITAIRE DU MAGAZINE CANADIEN À PROPEAU AbbVie est le commanditaire fondateur de la revue À Propeau et un supporteur permanent des publications 2021–2022 de l’ACPD.
BC Lymphedema Association: bclymph.org Camp Liberté Society: campbliberte.ca Canadian Alopecia Areata Foundation (CANAAF): canaaf.org Canadian Association of Scarring Alopecias: casafiredup.com Canadian Burn Survivors Community (CBSC) canadianburnsurvivors.ca Canadian Skin Cancer Foundation: canadianskincancerfoundation.com DEBRA Canada (epidermolysis bullosa): debracanada.org Eczéma Québec eczemaquebec.com Firefighters’ Burn Fund: burnfundmb.ca Fondation sauve ta peau : saveyourskin.ca Hidradenitis & Me Support Group: hidradenitisandme.ca HS Heroes: hsheroes.ca Myositis Canada: myositis.ca
AbbVie ne fournit pas de soutien éditorial pour le magazine. L'ACPD est responsable du contenu final du magazine À Propeau.
Neurofibromatosis Society of Ontario: nfon.ca
SOCIÉTÉS COMMANDITAIRES DE L’ACPD
Réseau canadien du psoriasis : cpn-rcp.com Réseau mélanome Canada : melanomanetwork.ca Scleroderma Association of B.C.: sclerodermabc.ca Scleroderma Manitoba: sclerodermamanitoba.com Scleroderma Society of Ontario sclerodermaontario.ca Sclérodermie Canada : scleroderma.ca Société canadienne de l’acné et de la rosacée : acneaction.ca (acné) rosaceahelp.ca (rosacée)
CONSEILLERS MÉDICAUX D’À PROPEAU + MEMBRES DU CONSEIL + BÉNÉVOLES Merci aux conseillers médicaux, aux membres du conseil d’administration et aux bénévoles qui appuient le travail de l’ACPD. Pour plus de détails, veuillez consulter la page https://apropeau.ca/a-propos-de-l-acpd.
Société canadienne de l’eczéma : eczemahelp.ca Stevens–Johnson Syndrome Canada: sjscanada.org Tumour Foundation of BC: tumourfoundation.ca Urticaire Chronique (Chronic Urticaria) en.urticairechronique.ca
2020 Dermatologue de l’année 2020 L’Alliance canadienne des patients en dermatologie décerne le titre de dermatologue de l’année 2020 au Dr Raed Alhusayen! L'ACPD reconnaît le dévouement dont le Dr Alhusayen fait preuve pour améliorer la vie des personnes ayant des problèmes de peau. Il se distingue en effet par sa compassion, son souci du bien-être et du bonheur de ses patients et les soins exceptionnels qu’il leur offre, et par son aptitude à concrétiser les recherches de manière à susciter l’intérêt des patients. Il a notamment démontré son engagement envers le service communautaire et la qualité des soins en aidant l'ACPD à élaborer son rapport national 2020 sur les expériences des patients atteints d’hidradénite suppurée.
Tous nos remerciements au Dr Alhusayen et à tous les professionnels de la santé qui continuent à soutenir le travail de l'ACPD en matière d’information, d’éducation et de défense des intérêts de la communauté des patients atteints de maladies de la peau. Merci!
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