À pro peau

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Printemps 2021

VOLUME 12 • NUMÉRO 1

À PRO

nord Exercer la dermatologie

dans le

Dermatite de contact et

tests épicutanés

www.apropeau.ca Publication officielle de l’Alliance canadienne des patients en dermatologie

PLEINS FEUX SUR LE PSORIASIS VIVRE AVEC UN MÉLANOME


QUELQUESfaits SUGGESTIONS ET CONSEILS POUR LES PATIENTS ET LEUR FAMILLES

Les avantages de la barbe

Faites-vous partie de ceux qui, une fois confinés à la maison, se laissent pousser la barbe? La taillez-vous? L’entretenez-vous comme il se doit? Voici quelques avantages que vous pourriez en retirer. 1. Prévention des imperfections : Lorsque vous vous rasez, vous exposez votre peau à des infections bactériennes. En vous laissant pousser la barbe, non seulement vous masquez ces imperfections, mais vous les prévenez. 2. Écran solaire : Même si vous devez continuer à appliquer un écran solaire, les études montrent que la barbe vous protège des rayons UV nuisibles. 3. Hydratation : Une barbe est une sorte de « foulard » naturel. Ainsi, les mois les plus frais sont une période idéale pour ne pas se raser. En protégeant votre visage de l’air froid et sec, votre peau reste hydratée grâce aux huiles naturelles de votre barbe.

Trucs TikTok pour les boutons

Une nouvelle tendance est apparue sur TikTok : appliquer des pansements hydrocolloïdes sur le visage pour venir à bout de l’acné. Les pansements hydrocolloïdes, qui absorbent les liquides et le pus tout en protégeant la peau, sont généralement utilisés pour traiter les blessures. Cependant, comme de nombreuses personnes sur TikTok l’ont récemment appris, ils servent aussi à traiter les boutons : ils absorbent le pus et protègent la peau. Utiliser des pansements hydrocolloïdes pour traiter certains types d’acnés ne date pas d’hier : ce matériau entre souvent dans la fabrication des timbres contre l’acné, qui ne sont que des versions plus petites des pansements. Cette méthode est-elle efficace et sans danger? Les dermatologues recommandent d’appliquer des hydrocolloïdes sur les boutons pour un traitement rapide de l’acné.

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VOLUME 12 • NUMÉRO 1

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ISSN 1923-0729 Gestion de la publication : Craig Kelman & Associates www.kelman.ca

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PLEINS FEUX SUR LE PSORIASIS VIVRE AVEC UN MÉLANOME

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Prise en charge de la rosacée Pour les personnes atteintes de rosacée, prendre soin de sa peau n’est pas toujours aisé. En effet, les facteurs qui déclenchent rougeurs et inflammation varient d’une personne à l’autre.

Voici quelques conseils pour gérer la rosacée : • Ne surchauffez pas votre logement. Les températures extrêmement chaudes aggravent souvent la rosacée. • Protégez-vous le visage du vent et du froid. Vous couvrir le visage d’un foulard protégera votre peau. Évitez toutefois la laine ou un tissu rugueux au toucher qui pourrait irriter la peau. • Appliquez un écran solaire avant de sortir : l’exposition au soleil peut provoquer une poussée de rosacée. Cherchez un écran solaire qui : • contient de l’oxyde de zinc ou du dioxyde de titane; ces ingrédients sont les moins irritants; • ont une protection à large spectre; • ont un facteur de protection solaire (FPS) d’au moins 30. Un écran solaire qui contient du silicone peut également contribuer à protéger la peau et à réduire picotements et rougeurs. Sur la liste des ingrédients, vous trouverez le silicone sous l’appellation diméthicone ou cyclométhicone. • Prenez bien soin de votre peau. Évitez de vous frotter, de vous frictionner ou de vous masser le visage. • Lorsque vous utilisez du fixatif, évitez tout contact avec le visage. • Adoptez une routine de soins de la peau simple. L’utilisation d’un trop grand nombre de produits risque d’avoir un effet irritant.

Alliance canadienne des patients en dermatologie : Suite 111, 223 route Colonnade Sud, Ottawa, Ontario, K2E 7K3 Tél. (sans frais) : 1-877-505-CSPA (2772) Courriel : info@canadianskin.ca Accord sur la vente postale de publications canadiennes no 40065546. Imprimé au Canada.

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UN SPÉCIALISTE VOUS RÉPOND

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Le port du masque chez les patients en dermatologie + HS et vieillissement Par la Dre Isabelle Delorme

Q

La COVID-19 a rendu le port du masque obligatoire dans la plupart des lieux publics. Or, c’est difficile pour moi de porter un masque en raison d’un problème de peau. Que devrais-je savoir sur le port du masque pendant de longues périodes? L’aggravation d’un problème de peau comme l’acné, la rosacée ou la dermatite séborrhéique explique les dommages cutanés du visage qui sont aggravés par le port du masque. Une nouvelle dermatite de contact liée au port du masque peut se produire, mais c’est moins fréquent.

R

Les mesures suivantes peuvent vous aider à prévenir les problèmes de peau liés au port du masque. Nettoyez et hydratez votre visage quotidiennement. Des soins doux peuvent prévenir les problèmes de peau. Lavez votre visage avec un nettoyant doux et non parfumé. Appliquez une crème hydratante tout de suite après. Utilisez un produit hydratant formulé pour votre type de peau.

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Protégez vos lèvres en appliquant de la gelée de pétrole. La peau sèche et les lèvres gercées sont des problèmes courants liés au masque facial. Vous pouvez prévenir les gerçures en appliquant de la gelée de pétrole sur vos lèvres.

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Ne vous maquillez pas lorsque vous portez un masque. Sous le masque, le maquillage risque davantage de boucher vos pores et de provoquer des éruptions. Si vous devez vous maquiller, n’utilisez que des produits étiquetés « non comédogènes » ou qui « n’obstruent pas les pores ».

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Évitez d’essayer de nouveaux produits de soin qui risquent de vous irriter la peau. Le port d’un masque, même pendant une courte période, peut rendre votre peau plus sensible. Par mesure de précaution, évitez d’essayer pour la première fois des produits agressifs, comme un gommage chimique, un exfoliant ou un rétinoïde.

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Diminuez l’utilisation de certains produits si votre visage est irrité. Lorsque vous portez un masque, certains produits de soin que vous aviez l’habitude d’utiliser peuvent irriter votre peau. Réduisez votre consommation de produits susceptibles d’accroître l’irritation, comme les produits sans rinçage à base d’acide salicylique et de rétinoïde.

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Portez un masque adéquat. Pour diminuer les problèmes de peau, choisissez un masque facilement ajustable, fait d’au moins deux couches de tissu doux

et naturel, et qui respire bien, comme le coton. Un bon ajustement réduit également les problèmes de peau. Si le masque est trop serré ou glisse sur votre visage, il risque de provoquer de l’irritation. Vous pourriez également devoir le rajuster et, en le touchant, propager des microbes sur ce dernier et sur votre visage.

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Enlevez le masque pendant 15 minutes toutes les quatre heures. Les travailleuses et travailleurs de la santé en première ligne ont constaté pendant la pandémie de coronavirus que ce petit répit permettait de ménager leur peau. Bien entendu, n’enlevez votre masque que lorsque vous pouvez le faire en toute sécurité et après vous être lavé les mains.

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Lavez vos masques en tissu. De nombreux organismes de soins de santé recommandent désormais de laver les masques en tissu après chaque utilisation. Le lavage permet également d’éliminer les huiles et les cellules de la peau qui s’accumulent à l’intérieur du masque, ce qui pourrait entraîner un problème de peau.

Q R

Quel est l’effet du vieillissement sur l’HS?

On sait encore peu de choses sur l’hidradénite suppurée (HS – aussi appelée acné inversée) et ses causes. L’HS apparaît généralement dans la vingtaine ou la trentaine et est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. On pense donc que les hormones jouent un rôle dans la pathogenèse de la maladie. Les médecins ne voient pas beaucoup de femmes ménopausées atteintes d’HS; il est donc possible que le changement hormonal qui accompagne la ménopause joue sur la gravité de la maladie. Plus on apprend à connaître cette maladie, plus de sexagénaires et de septuagénaires reçoivent un diagnostic d’HS. Il est donc possible que de multiples facteurs contribuent à la maladie et, si les hormones peuvent jouer un rôle majeur pour certaines patientes, elles pourraient également jouer un rôle minime pour d’autres. Il reste encore beaucoup à apprendre sur l’HS, notamment à propos des effets du vieillissement sur sa progression. La docteure Isabelle Delorme est une dermatologue agréée de Drummondville au Québec. Vous avez une question? Envoyez-la à info@canadianskin.ca. Si votre question est publiée, vous recevrez une 25 $ carte-cadeau. Bonne chance! Printemps 2021

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Dermatite de contact et

tests épicutanés Par le Dr Ian Tin Yue Wong et la Dre Gillian de Gannes

Présentation La dermatite est un terme que les dermatologues utilisent souvent pour décrire l’inflammation de la peau qui conduit à une éruption cutanée rouge et prurigineuse. La dermatite – entre autres la dermatite atopique, communément appelée eczéma, et la dermatite de contact – a plusieurs causes. L’eczéma est une prédisposition génétique à une barrière cutanée qui ne fonctionne pas correctement et à un système immunitaire hyperactif qui peut entraîner une dermatite. Il existe deux types de dermatite de contact. La dermatite de contact irritant survient lorsqu’une substance ou un produit chimique entre en contact avec la peau (un produit chimique fort et un temps de contact court, ou un produit chimique faible et un temps de contact prolongé) et endommage la barrière cutanée, provoquant une éruption cutanée. La dermatite de contact irritant représente environ 80 % des diagnostics de dermatite de contact. Elle se produit, par exemple, lorsqu’une personne porte des gants en caoutchouc pendant une période prolongée et que la sueur à l’intérieur des gants irrite la peau et provoque une éruption cutanée. Lorsque le système immunitaire déclenche une réponse immunitaire à une substance ou à un produit chimique et provoque une éruption cutanée, on parle de dermatite de contact

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allergique, qui représente environ 20 % des diagnostics de dermatite de contact. Prenons ainsi l’exemple d’une personne allergique au nickel. Elle porte un collier contenant du nickel sans problème au début, mais finit par avoir une éruption cutanée rouge et prurigineuse autour du cou au bout de quelques jours. Le test épicutané est un processus spécialisé qui permet aux dermatologues d’examiner si une substance ou un produit chimique est susceptible de provoquer une dermatite de contact allergique.

Le test épicutané, qu’est-ce que c’est? Les dermatologues adaptent les produits ou les substances chimiques évalués dans les tests épicutanés aux antécédents d’exposition de chaque patient. Les patients sont également soumis à un test de dépistage des produits chimiques les plus courants et les plus problématiques utilisés dans la fabrication en Amérique du Nord, par exemple nickel, conservateurs, parfums, caoutchouc, adhésifs et colorants. Ces produits ne sont pas forcément ce qu’on examine en premier sur les listes d’ingrédients; pourtant, nombre d’entre eux sont très courants.

Pour obtenir un test épicutané Les tests épicutanés commencent par l’orientation vers un ou une dermatologue qui propose ces tests. Au cours de la consultation, les dermatologues

examinent les antécédents de maladies de la peau et d’exposition à des produits ou substances chimiques pour déterminer si une dermatite de contact allergique est suspectée. Si le test cutané est recommandé, une série de rendez-vous sera prévue pour y procéder. Ainsi, dans notre centre, en Colombie-Britannique, les patients se rendent à au moins trois rendez-vous en sept jours.

Déroulement Rendez-vous 1 : Les produits ou substances chimiques sont appliqués sur des timbres qui sont ensuite collés sur le dos des patients et étiquetés. Les timbres sont laissés en place 48 heures, ce qui garantit un temps de contact suffisant entre le timbre et la peau pour que le test soit exact. Pendant cette période, les patients doivent éviter les douches et les températures élevées ainsi que les séances d’entraînement du haut du corps pour limiter toute transpiration abondante.


Rendez-vous 2 (environ 48 heures plus tard) : Les timbres sont retirés. Les dermatologues cherchent une réaction positive (rougeur, bosses qui démangent) et, si elle est présente, associent l’emplacement de la réaction positive au produit inscrit sur la zone du timbre. Les patients peuvent ensuite rentrer à la maison et reprendre leurs activités normales (douche, exercice quotidien), mais ils doivent revenir de deux à cinq jours plus tard pour une deuxième lecture.

Quelle est la différence entre un test épicutané et une intradermoréaction? TEST ÉPICUTANÉ

INTRADERMORÉACTION

Personne qui fait passer le test

Effectué par des dermatologues (spécialistes de la prévention, de la détection et du traitement des maladies de la peau, des cheveux et des ongles).

Effectué par des allergologues (spécialistes de la prise en charge des affections allergiques, entre autres rhume des foins, allergies alimentaires et asthme).

But

Sert à identifier les produits ou substances chimiques qui provoquent une éruption cutanée donnée (dermatite de contact allergique, un type de réaction d’hypersensibilité retardée) lorsqu’ils entrent en contact avec la peau.

Sert à identifier les allergènes qui provoquent une réaction allergique lorsqu’ils sont ingérés ou inhalés (type de réaction d’hypersensibilité immédiate se produisant dans les minutes ou les heures qui suivent le contact, par exemple anaphylaxie, urticaire, écoulement nasal, yeux larmoyants).

* Les tests épicutanés ne permettent pas de détecter les allergies alimentaires ou les allergènes environnementaux qui provoquent le rhume des foins.

* L’intradermoréaction ne teste pas les réactions cutanées qui sont causées par le contact avec des produits ou des substances chimiques.

Méthode

Une série de produits ou de substances chimiques (parfums, conservateurs, agents moussants) sont déposés sur des timbres qui sont collés sur le dos des patients et laissés en contact avec la peau pendant deux jours avant d’être retirés pour le dépistage d’une réaction cutanée. Les patients reviennent pour un suivi de deux à cinq jours plus tard pour une réévaluation de toute réaction cutanée retardée.

Une série d’allergènes (pollen, moisissures, squames d’animaux domestiques, aliments) sont piqués ou grattés manuellement sur la peau de l’avant-bras par le ou la spécialiste, qui observe l’éventuelle apparition d’une réaction cutanée allergique au cours d’un rendezvous de 20 à 40 minutes.

Durée du test

Généralement, trois rendez-vous sur sept jours.

En règle générale, un seul rendez-vous.

Rendez-vous 3 (de deux à cinq jours plus tard) : Les dermatologues cherchent toute réaction positive retardée sur le dos des patients et la documentent avant de conclure le test épicutané. Ils discutent ensuite des résultats et des stratégies de prise en charge avec les patients et leur donnent des conseils sur la manière d’éviter les allergènes et sur les ressources à leur disposition pour les aider à repérer les sources d’allergènes dans leur milieu.

Gagner une carte-cadeau de , ça vous dit?

25 $

*Les photos fournies par la Dre Gillian de Gannes sont utilisées avec l’accord des patients à des fins éducatives.

Ian Tin Yue Wong, BSc (pharmacie), MD était pharmacien. Il est désormais dermatologue résident à l’Université de la Colombie-Britannique et s’intéresse particulièrement à l’information des patients. Gillian de Gannes, BSc (Hon.), MSc, MD, CCFP, FRCPC, DABD dirige la Contact Dermatitis Clinic et est professeure clinicienne adjointe au Département de dermatologie et de science de la peau de l’Université de la Colombie-Britannique.

Il vous suffit de répondre à la question ci-dessous : Avez-vous des questions sur les vaccins contre la COVID-19? Envoyez vos questions à info@canadianskin.ca d’ici le 31 mars 2021, avec votre nom et vos coordonnées. Vous participerez à un tirage où vous courrez la chance de gagner une carte-cadeau de 25 $. Bonne chance! Dans le numéro de l’automne 2020, nous vous demandions combien il y avait de registres globaux pour les patients en dermatologie atteints de la COVID-19. Félicitations à notre gagnante, Christine V. (Ontario)!

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Pleins feux sur le psoriasis Nouveaux traitements et conseils de prise en charge PAR NADIA KASHETSKY

Le psoriasis est une maladie chronique qui entraîne une inflammation et un épaississement de la peau; certaines zones se couvrent alors de squames argentées.1 Chez les personnes au teint foncé, les zones atteintes peuvent avoir un aspect violet, brun foncé ou gris foncé; chez les personnes au teint clair, en revanche, les zones concernées seront plutôt rouges. 2–4 Le psoriasis en plaques représente de 80 à 90 % des cas de psoriasis. Les plaques cutanées apparaissent le plus souvent aux coudes, aux genoux, dans le dos et sur le cuir chevelu. Les types de psoriasis les moins courants sont le psoriasis en gouttes, le psoriasis pustuleux, et le psoriasis érythrodermique.1,3,5 Le psoriasis touche autant les hommes que les femmes. Son incidence est plus élevée dans deux groupes d’âge : 30 à 39 ans ou 50 à 69 ans. Il se manifeste principalement chez les adultes; les enfants et les adolescents n’en sont toutefois pas exempts.1 On ne connaît pas la cause du psoriasis, mais on pense qu’il se développe à partir d’une combinaison de facteurs génétiques, immunitaires et environnementaux. Le psoriasis n’est ni contagieux ni infectieux et n’est pas le fruit d’une mauvaise hygiène.1 Comment diagnostique-t-on le psoriasis? Un examen de la peau permet de diagnostiquer le psoriasis. On effectue parfois une biopsie de la peau pour exclure d’autres pathologies.1 Traitement du psoriasis et lignes directrices les plus récentes fondées sur des données probantes Deux lignes directrices importantes pour la prise en charge et le traitement du psoriasis ont été publiées récemment : Joint American Academy of Dermatology and National Psoriasis Foundation (AAD-NPF) Guidelines of care for the management and treatment of psoriasis et The Canadian Guidelines for the Management of Plaque Psoriasis. Pour un psoriasis léger, les directives recommandent un traitement topique, qui s’applique sur la peau et agit là où il est appliqué. Il s’agit des médicaments suivants : corticostéroïdes, agents

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d’épargne des stéroïdes – comme les analogues de la vitamine D –, les rétinoïdes et les inhibiteurs de calcineurine, ainsi que d’autres produits topiques : émollients, goudron de houille, anthraline et acide salicylique.6–9 Dans les cas allant de modérés à graves, les options de traitement topique ne suffisent pas toujours; un traitement systémique combiné à des traitements topiques sera probablement nécessaire. Les traitements systémiques recommandés se divisent en trois volets : les photothérapies, les médicaments oraux non biologiques et les produits biologiques. Les options de photothérapie comprennent les rayons ultraviolets B (UVB) et le psoralène-UVA (PUVA).9,10 Les options non biologiques comprennent les rétinoïdes oraux (acitrétine) et les immunosuppresseurs systémiques (ciclosporine, aprémilast et méthotrexate).9–11 Les produits biologiques peuvent s’avérer très efficaces; d’ordinaire, ils sont toutefois réservés aux personnes qui n’ont pas répondu à d’autres traitements. En effet, leur coût est élevé et ils s’accompagnent d’effets secondaires potentiels. Il s’agit des substances suivantes : inhibiteurs du TNF alpha (étanercept, infliximab, adalimumab, certolizumab), inhibiteurs de l’IL-12 et de l’IL-23 (ustékinumab), inhibiteurs de l’IL-17 (secukinumab, ixekizumab, brodalumab) et inhibiteurs de l’IL-23 (guselkumab, risankizumab).12 Malheureusement, le psoriasis est une affection qui dure toute la vie, qui peut s’améliorer ou s’aggraver avec le temps. Pour l’instant, il n’y a pas de remède. Toutefois, les options de traitement présentées ici peuvent contribuer à maîtriser la maladie.1 L’utilisation de produits biologiques dans le traitement du psoriasis en plaques est-elle sûre pour les femmes en âge de procréer? En 2020, des équipes de recherche ont conclu que les inhibiteurs du TNF alpha et les inhibiteurs de l’IL-12 et de l’IL-23 n’avaient pas d’effets négatifs sur la mère et le fœtus; en revanche, les données concernant les inhibiteurs de l’IL-17 et de l’IL-23 sont actuellement limitées.13

De plus, le certolizumab est le seul produit biologique qui ne traverserait pas activement le placenta. Tous les produits biologiques sont probablement sûrs pendant l’allaitement. Les risques et les avantages des traitements biologiques doivent être déterminés individuellement. Pour ce faire, discutez de la gravité de la maladie, de votre qualité de vie, de vos antécédents médicaux, de vos préférences et du produit biologique en question avec votre équipe de santé. Pour en savoir plus et pour connaître les options les mieux adaptées à votre cas, consultez votre médecin. Nadia Kashetsky, MSc, étudie la médecine à l’Université Memorial. RÉFÉRENCES

1. Patient education: Psoriasis (Beyond the Basics) – UpToDate. www.uptodate.com/contents/psoriasis-beyond-the-basics. Consulté le 6 octobre 2020. 2. Treating Skin of Color: National Psoriasis Foundation. www.psoriasis. org/advance/treating-skin-of-color. Consulté le 6 octobre 2020. 3. Dermatology Secrets Plus – 5th Edition. www.elsevier.com/books/ dermatology-secrets-plus/fitzpatrick/978-0-323-31355-1. Consulté le 6 octobre 2020. 4. Psoriasis in Patients of Color: Differences in Morphology, Clinical Presentation, and Treatment | MDedge Dermatology. www.mdedge.com/dermatology/article/226947/mixed-topics/ psoriasis-patients-color-differences-morphology-clinical. Consulté le 22 octobre 2020. 5. Erythrodermic psoriasis in adults – UpToDate. www.uptodate.com/ contents/erythrodermic-psoriasis-in-adults?search=psoriasis&topic Ref=5664&source=see_link. Consulté le 6 octobre 2020. 6. Treatment of psoriasis in adults – UpToDate. www.uptodate.com/ contents/treatment-of-psoriasis-in-adults#H6. Consulté le 23 octobre 2020. 7. Elmets CA, Korman NJ, Prater EF et al. Joint AAD-NPF Guidelines of care for the management and treatment of psoriasis with topical therapy and alternative medicine modalities for psoriasis severity measures. J Am Acad Dermatol. 2020;0(0). doi:10.1016/j. jaad.2020.07.087 8. Kleyn EC, Morsman E, Griffin L et al. Review of international psoriasis guidelines for the treatment of psoriasis: recommendations for topical corticosteroid treatments. J Dermatolog Treat. 2019;30(4):311-319. doi:10.1080/09546634.2019.1620502 9. Papp K, Gulliver W, Lynde C, Poulin Y, Ashkenas J. Canadian guidelines for the management of plaque psoriasis: Overview. J Cutan Med Surg. 2011;15(4):210-219. doi:10.2310/7750.2011.10066 10. Kim WB, Jerome D, Yeung J. Diagnosis and management of psoriasis. Can Fam Physician. 2017;63(4):278. www.cfp.ca. Consulté le 29 octobre 2020. 11. Menter A, Gelfand JM, Connor C et al. Joint American Academy of Dermatology – National Psoriasis Foundation guidelines of care for the management of psoriasis with systemic nonbiologic therapies. J Am Acad Dermatol. 2020;82(6):1445-1486. doi:10.1016/j. jaad.2020.02.044 12. Menter A, Strober BE, Kaplan DH et al. Joint AAD-NPF guidelines of care for the management and treatment of psoriasis with biologics. J Am Acad Dermatol. 2019;80(4):1029-1072. doi:10.1016/j. jaad.2018.11.057 13. Yeung J, Gooderham MJ, Grewal P et al. Management of Plaque Psoriasis With Biologic Therapies in Women of Child-Bearing Potential Consensus Paper. J Cutan Med Surg. 2020;24(1_suppl):3S14S. doi:10.1177/1203475420928376


nord Exercer la dermatologie

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Une spécialité sous-représentée au service des populations les plus vulnérables

L

PAR MIRANDA WAUGH ET LA DRE LYNE GIROUX

Perspective nordique

e Nord de l'Ontario est une région géographiquement vaste et unique, où vivent environ 850 000 personnes. 1 Les habitants y sont dispersés sur 645 000 kilomètres carrés de terres; 60 % de la population vit dans des communautés rurales et éloignées 1. On sait que les risques de morbidité et de mortalité sont généralement plus élevés chez les Nord-Ontariens que chez leurs homologues du sud en raison d’un mauvais état de santé associé à divers facteurs : conditions de vie, accès aux soins, taux d'obésité plus élevés.1 Pour cette raison, et compte tenu de la situation sociale des patients, il est souvent plus complexe de diagnostiquer et de traiter des maladies cutanées dans le Nord de l'Ontario qu’au sud de la province. Un exemple? Le manque d'accès à l'eau potable, pour assurer une hygiène de base, comme prendre un bain, peut exacerber une infection ou la gravité générale d'une maladie de peau comme l'eczéma.

De plus, des obstacles culturels complexifient les soins de santé des populations les plus vulnérables : les Francophones et les Autochtones.1 Il s'agit entre autres de barrières linguistiques, de déplacements sur de longues distances pour consulter des spécialistes et d’incompatibilités entre médecine traditionnelle et régimes de médecine occidentale dès que l’on tente d’intégrer les deux. La pénurie générale de médecins spécialistes très recherchés, comme les dermatologues, constitue un défi majeur pour les soins de santé dans la région. L'École de médecine du Nord de l'Ontario a été créée pour remédier à la pénurie générale de médecins dans la région, mission qui se poursuit d’année en année. Cependant, le manque de dermatologues est difficile à combler, malgré le nombre élevé de diplômés en médecine qui s’installent dans le Nord. Résultat : obtenir un rendez-vous avec une ou un dermatologue dans le Nord de l'Ontario s’apparente à un

véritable marathon. Il y a quelques années encore, la Dre Giroux était l'une des seules représentantes de sa spécialité dans toute la région, avec un collègue qui exerçait dans une petite communauté La Dre Lyne Giroux voisine. est l’une des seules Heureusement, dermatologues deux autres dans le Nord dermatologues leur de l’Ontario prêtent maintenant main forte, ce qui a permis aux patients qui attendaient de voir un spécialiste de la peau depuis des mois – et parfois des années – d'obtenir plus facilement un rendez-vous. Pour pallier le manque de soins, des dermatologues suppléants se rendent chaque mois dans les communautés rurales du Nord. À l'heure actuelle, les quatre dermatologues exercent à Sudbury Printemps 2021

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QUATRE dermatologues pour 850 000 Nords-Ontariens Crédits photo : Miranda Waugh, Lake of the Woods, Kenora (Ontario)

et Thunder Bay ou dans la périphérie de l'un de ces deux centres. Malgré la plus grande proximité, la difficulté reste entière pour les patients qui se trouvent dans des communautés accessibles par avion seulement ou loin de ces centres. Heureusement, la dermatologie est très visuelle; ainsi, la télémédecine est-elle un outil très utile sur le terrain à des fins de diagnostic et de suivi, en particulier pendant les périodes difficiles comme l'ère de la COVID-19.

Érythème migrant causé par une morsure de tique

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Certaines affections cutanées sont susceptibles de se voir plus souvent dans le Nord en raison des conditions extérieures. Notons, à cet égard, la maladie de Lyme et, bien que rare, la blastomycose cutanée. Le premier signe de la maladie de Lyme peut apparaître sous forme d’éruption cutanée classique, « en œil de bœuf », qui se développe rapidement après une morsure de tique. On parle d’erythema migrans (érythème migrant). 2 Si elle n'est pas traitée, la maladie peut se propager, affecter d'autres organes et entraîner des symptômes importants tout au long de la vie. 2 Certaines régions du Nord de l'Ontario sont bien connues pour leur forte prévalence de la maladie de Lyme, affection importante à prendre en compte lorsqu'on essaie de différencier les lésions cutanées. 3 Quant à la blastomycose, il s’agit d’une infection fongique qui se produit généralement lorsque le champignon Blastomyces dermatitidis est inhalé après la perturbation de sols humides et infestés dans certaines régions d'Amérique du Nord.4 La maladie se manifeste généralement dans les poumons et peut apparaître, par la suite, sur la peau.4 Dans de rares cas, le champignon inocule directement la peau et produit une lésion cutanée

similaire au pyoderma gangrenosum, ce qui peut rendre le diagnostic difficile.4 Certes, dans le Nord de l'Ontario, les obstacles à franchir sont nombreux pour fournir à une population diversifiée les soins dont elle a besoin. Pourtant, il s’agit d’un endroit magnifique à explorer, où il fait bon vivre. C’est aussi un lieu idéal pour apprendre la médecine grâce aux nombreuses possibilités de formations, entre autres pratiques, offertes à la population étudiante. Dans les années à venir, nous espérons que les patients pourront plus facilement consulter des dermatologues dans le Nord de l’Ontario, région où ces spécialistes s'engagent à continuer à fournir d’excellents soins, adaptés à la réalité culturelle de tous les habitants. RÉFÉRENCES

1. Strasser RP, Lanphear JH, McCready WG, Topps MH, Hunt DD, Matte MC. Canada’s new medical school: The northern Ontario school of medicine: Social accountability through distributed community engaged learning. Acad Med. 2009. doi:10.1097/ACM.0b013e3181b6c5d7 2. Borchers AT, Keen CL, Huntley AC, Gershwin ME. Lyme disease: A rigorous review of diagnostic criteria and treatment. J Autoimmun. 2015. doi:10.1016/j.jaut.2014.09.004 3. D Scott J, L Clark K, F Anderson J, E Foley J, R Young M, A Durden L. Lyme Disease Bacterium, Borrelia burgdorferi Sensu Lato, Detected in Multiple Tick Species at Kenora, Ontario, Canada. J Bacteriol Parasitol. 2017. doi:10.4172/21559597.1000304 4. Ladizinski B, Joy N, Reid DC. Primary Cutaneous Blastomycosis After Inoculation From A Woodworking Blade. J Emerg Med. 2018. doi:10.1016/j.jemermed.2017.09.034


Quoi de neuf en recherche? Ces résumés extraits des dernières études sur la peau sont si récents que l’encre n’est pas encore sèche…

P   ercées en dermatologie Par Irma Shaboian Lien observé entre la consommation de médicaments et le diagnostic ultérieur de lupus Des équipes de recherche danoises ont examiné le lien entre la consommation de médicaments et un diagnostic ultérieur de lupus érythémateux systémique (LED) ou de lupus érythémateux cutané (LEC). Le LED est le type de lupus le plus courant : le système immunitaire d’un organisme attaque ses propres tissus et provoque une inflammation et des lésions tissulaires étendues. Le LED peut affecter les articulations, la peau, le cerveau, les poumons, les reins et les vaisseaux sanguins. Le LEC, en revanche, est un type de lupus dont les symptômes se limitent à la peau, comme l’éruption en ailes de papillon qui apparaît sur les joues. L’étude a porté sur tous les cas de LEC et de LED enregistrés entre 2000 et 2017 dans le registre national danois des patients (3 148 personnes). Les chercheurs ont comparé les patients par âge et par sexe avec des individus de la population générale (31 480). Tous les médicaments délivrés en pharmacie et administrés, à l’hôpital, aux participants à la recherche ont été inclus afin de repérer les médicaments auxquels s’intéresser dans le cas d’un lien éventuel avec le LEC ou le LED. L’étude a également analysé les médicaments consommés dans les 12 mois précédant un diagnostic. Les équipes de recherche ont trouvé des éléments probants attestant que les médicaments prescrits pour des maladies inflammatoires de l’intestin, des symptômes de vidange lente de l’estomac, les hormones thyroïdiennes pour traiter les thyroïdes trop lentes et les médicaments antihistaminiques prescrits pour les allergies saisonnières étaient plausiblement liés à un diagnostic ultérieur de LED et de LEC. Les équipes de recherche ont noté que les résultats de l’étude pourraient concerner certains médicaments prescrits pour les premiers symptômes du lupus, médicaments qui devraient faire l’objet de recherches plus approfondies. Néanmoins, l’étude suggère que de nouveaux cas de LED ou de LEC pourraient être induits par des médicaments. Source Haugaard, J. H., Kofoed, K., Gislason, G., Dreyer, L., et Egeberg, A. (2020). Association Between Drug Use and Subsequent Diagnosis of Lupus Erythematosus. JAMA dermatology.

Suicidalité et effets psychologiques indésirables chez les patients traités au finastéride Le finastéride est souvent utilisé pour traiter la chute des cheveux chez les hommes atteints d’alopécie : il bloque le métabolisme de la testostérone. Pour étudier les rapports de suicide en lien avec l’utilisation du finastéride, des équipes de recherche ont examiné la relation entre la suicidalité (idéation, tentative et suicide complet) et la dépression et l’anxiété liées à l’utilisation du finastéride. Elles ont utilisé VigiBase, la base de données internationale de l’Organisation mondiale de la santé sur les rapports de sécurité des cas individuels, et ont étudié les rapports spontanés de tous les patients adultes utilisant le finastéride ainsi que les rapports de tout événement indésirable dans VigiBase. Au total, il y a eu 356 rapports de suicidalité et 2 926 rapports d’effets psychologiques indésirables chez les utilisateurs de finastéride âgés de moins de 45 ans. L’étude a révélé que d’autres médicaments qui traitent également la perte des cheveux par un mécanisme d’action différent ne menaient pas aux mêmes associations que le finastéride. Ces résultats suggèrent que les médecins devraient tenir compte de la suicidalité, de la dépression ou de l’anxiété lorsqu’ils prescrivent le finastéride à des patients plus jeunes qui peuvent être plus sensibles aux effets indésirables du médicament. Source Ali, A. K., Heran, B. S., et Etminan, M. (2015). Persistent Sexual Dysfunction and Suicidal Ideation in Young Men Treated with Low‐Dose Finasteride: A Pharmacovigilance Study. Pharmacotherapy: The Journal of Human Pharmacology and Drug Therapy, 35(7), 687-695.

Incidence et survie du carcinome sébacé chez les receveurs de greffes d’organes solides Le risque de cancer est élevé chez les receveurs de greffes d’organes solides, en partie en raison des médicaments immunosuppresseurs qui empêchent le rejet d’organes. Les receveurs de greffes d’organes solides expérimentent un risque élevé de développer un carcinome sébacé (CS), un type rare de cancer de la peau qui se déclare dans les glandes sébacées. Dans une nouvelle étude, les équipes de recherche ont évalué l’incidence du CS et la survie des patients après une transplantation d’organe solide en s’appuyant sur une étude de cohorte de 1987 à 2017 qui a utilisé les données de l’étude américaine Transplant Cancer Match Study. Cette étude met en correspondance les données des registres de transplantations et de cancers. Au total, 326 282 transplantations ont été réalisées pour 301 075 patients et 102 CS ont été diagnostiqués chez les 301 075 receveurs de greffes d›organes solides, soit un risque de CS 25 fois plus élevé, globalement, après une transplantation. La transplantation pulmonaire et le diagnostic posttransplantation d’un carcinome épidermoïde cutané (causé par les rayons UV) constituaient tous deux d’importants facteurs de risque de CS chez les greffés. Les patients atteints d’un CS et ayant fait l’objet d’une transplantation antérieure ont été associés à une mortalité globale accrue – bien que peu de décès soient attribuables à la CS – par rapport aux autres patients atteints de CS dans la population générale. Les résultats de l’étude soulignent le rôle de l’immunosuppression et son importance étiologique, et suggèrent un éventuel effet des rayons UV dans la carcinogenèse. Source Sargen, M. R., Cahoon, E. K., Lynch, C. F., Tucker, M. A., Goldstein, A. M. et Engels, E. A. (2020). Sebaceous Carcinoma Incidence and Survival Among Solid Organ Transplant Recipients in the United States, 1987-2017. JAMA dermatology.

Irma Shaboian détient un baccalauréat ès sciences; elle étudie actuellement le droit. Printemps 2021

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DOSSIER

Hé, les enfants! Gauche, droite, vous voyez les différences? Les réponses se trouvent en page 14.

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Vivre avec…

Vivre avec un mélanome L’histoire de Chris

Chris Isfeld a « fait connaissance » avec son mélanome en 2017, mais pas de la manière dont on pourrait s’y attendre. Après avoir souffert de douleurs dorsales persistantes pendant plusieurs mois, une douleur intense et soudaine sur le côté l’a fait tomber par terre un soir. Une échographie a décelé des lésions au foie et de volumineuses masses sur les surrénales. Et la tomodensitométrie (TDM) a révélé un mélanome avancé accompagné de multiples tumeurs à croissance rapide. Très vite, la douleur s’est intensifiée et il est retourné à l’hôpital. Il est devenu partiellement paralysé. Alors que les médecins pensaient que la vie de Chris touchait à sa fin, il a commencé à recevoir des traitements d’immunothérapie qui lui ont sauvé la vie. Les traitements étaient très difficiles, mais ils se sont avérés efficaces. Après un début pénible, le cancer a cessé de croître, et les effets secondaires sont devenus progressivement plus faciles à maîtriser.

Bientôt, Chris a recommencé à marcher. Il a toutefois eu du mal, tant sur le plan physique qu’émotionnel, à définir sa nouvelle normalité, en explorant la nutrition, la spiritualité et différents types d’exercices.

La course

Chris a décidé de recommencer à courir et, avant longtemps, il s’entraînait presque tous les jours. Ce qui était au départ une boutade entre lui et son ami d’enfance Sean s’est transformé en un projet ambitieux de s’affronter à la course dans une traversée du lac Winnipeg sur 30 kilomètres, en plein hiver. Fidèles à leur parcours de Vikings, ils ne pouvaient ni l’un ni l’autre reculer devant un défi. Le 14 mars 2020, ils ont donc franchi la ligne d’arrivée à Gimli, au Manitoba, après avoir accompli un exploit qui aurait semblé totalement impensable à Chris un an et demi plus tôt. Dans le cadre de cette course, qu’ils ont baptisée « Le défi des Vikings », les deux hommes ont récolté près de 20 000 $ pour aider les patients atteints de mélanome et de cancer de la peau. L’expérience a aussi démontré à Chris tout le chemin qu’il avait parcouru depuis son diagnostic. Les résultats de sa plus récente TEP/TDM de l’année dernière ont montré une réponse métabolique presque complète. Chris n’a désormais plus aucun signe de la maladie. Aujourd’hui, Chris passe du temps avec sa famille et ses amis dans sa maison en Colombie-Britannique. Il est membre actif d’une communauté de patients et de survivants du mélanome.

La fondation Sauve ta peau Par Amy Rosvold La Fondation Sauve ta peau (FSTP) est un groupe national sans but lucratif dirigé par des patients qui se consacre à la lutte contre les cancers de la peau, le mélanome et le mélanome oculaire en menant des initiatives nationales axées sur l’éducation, la représentation et la sensibilisation. La FSTP joue un rôle actif dans la réduction de l’incidence du cancer de la peau au Canada et offre son soutien à toutes les Canadiennes et à tous les Canadiens atteints de ce cancer. La FSTP a été fondée par Kathleen Barnard, résidente de North Vancouver et survivante d’un mélanome. En 2003, Kathleen a reçu un diagnostic de mélanome malin de stade IV. Au moment de la création de la Fondation Sauve ta peau en 2006, son cancer s’était propagé à ses organes vitaux, et ses options de traitement étaient limitées. Heureusement, l’un de ses fils a découvert un essai clinique, en Alberta, qui a sauvé la vie de Kathleen. Même si ses traitements contre le cancer ont

pris fin, la bataille contre le mélanome n’est pas terminée pour elle. La Fondation Sauve ta peau s’engage à assurer un accès égal, opportun, abordable et approprié aux traitements du cancer de la peau pour toute la population canadienne. Pour ce faire, elle intervient auprès des organismes de lutte contre le cancer, du gouvernement et des organismes d’approbation des médicaments de tout le pays sur les questions relatives aux problèmes systémiques d’accès aux traitements dans les secteurs public et privé et aux politiques de santé. Amy Rosvold est directrice du marketing de la Fondation Sauve ta peau. Elle est passionnée par la défense des patients et l’amélioration des soins contre le cancer.

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L’union fait la force MIEUX CONNAÎTRE LES PATIENTS EN DERMATOLOGIE par Rachael Manion, directrice générale, ACPD Leah Stephenson, consultante

L’Alliance

canadienne des patients en dermatologie (ACPD) regroupe toutes les personnes au Canada touchées par une affection de la peau, des cheveux ou des ongles, et travaille régulièrement avec d’autres organismes représentant des communautés distinctes de personnes ayant des affections cutanées à l’échelle du pays. Nombre de ces organismes sont des groupes affiliés de l’ACPD (https:// apropeau.ca/groupes-affilies). NOS PLUS GRANDES DIFFICULTÉS Interrogés sur les difficultés auxquelles se heurtent les communautés qu’ils représentent, les groupes affiliés nous ont dit combien il était important que le public soit sensibilisé aux conséquences des différentes affections de la peau, des cheveux et des ongles. La prévention et le diagnostic précoce sont essentiels pour obtenir de meilleurs résultats. Les personnes atteintes d’affections cutanées ont accès à de nombreuses mesures d’aide, y compris en pandémie de COVID-19. Faire connaître ces ressources pourra les aider dans les luttes qu’elles mènent. Pour améliorer l’état de santé et la qualité de vie des personnes traitées en dermatologie, il est essentiel de continuer à investir dans la recherche pour trouver de meilleures options de traitement et des pratiques de soins optimales. Tout au long de ces travaux, il faudra poursuivre la lutte contre la stigmatisation associée aux maladies de la peau. Ce combat restera au cœur de notre action. Lorsque les personnes que nous soutenons s’adressent au système de santé pour obtenir de l’aide, de nombreux obstacles se dressent sur leur route. L’orientation vers des dermatologues et les délais d’attente sont souvent décourageants et entravent

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l’optimisation des traitements et des soins. Comprendre les différentes voies d’accès aux traitements au Canada – qu’il s’agisse de prestations pharmaceutiques privées ou publiques – relève dans bien des cas du parcours du combattant : les nouveaux traitements offerts et les politiques en déterminant l’accès et le moment où cet accès est autorisé évoluent constamment. Dans ces dédales, l’accès à des mesures d’aide – y compris en santé mentale – qui permettent de bien vivre avec une affection de la peau n’est pas toujours facile. COLLABORER POUR ABATTRE LES OBSTACLES En novembre 2020, l’ACPD a rencontré ses groupes affiliés pour mettre en lumière les grandes difficultés auxquelles font face les différentes communautés de patients ayant une maladie de peau. Chacun a été interrogé sur ces difficultés dans sa communauté. L’animatrice, Leah Stephenson, a mené la discussion sur la façon dont la collaboration pourrait contribuer à venir à bout de ces obstacles. Améliorer notre capacité à communiquer, faire connaître les occasions qui se présentent, mettre en commun les pratiques prometteuses et exemplaires, parler d’une seule voix avec les patients… autant de volets essentiels et inestimables. La peau est notre plus grand organe. Des moyens comme ce magazine, les médias sociaux, le site Web de l’ACPD sont tous utiles. Plus les options sont nombreuses, mieux c’est. La participation de l’ACPD aux discussions politiques avec les pouvoirs publics complète souvent le travail des groupes affiliés plus petits, notamment la direction de la recherche, les mémoires prébudgétaires et le travail visant à aider les patients à s’orienter pour faire exécuter leurs ordonnances.


Les grandes dif des groupes ficultés af filiés

1. ÉDUCATIO N ET SENSIB ILISATION D LES DOMAIN AN S ES SUIVANT S : • Différents

types d’affect ions cutanées • Prévention et diagnostic précoce • Mesures de soutien appo rtées aux pers onnes ayant une affection de la peau, y compris en pa ndémie de COVID-19

• Recherche de meilleures options de tra itement • Remise en question de la stigmatisa tion

L’ACPD travaille avec ses groupes affiliés afin de parler d’une voix unifiée au nom des patients en dermatologie tout en rendant compte de la diversité de leurs réactions face à leur maladie. Le groupe a exploré différentes options pour favoriser la promotion et la diffusion, dans leurs communautés, d’une charte canadienne des droits des personnes ayant des maladies ou des problèmes cutanés (https://apropeau.ca/defense-des-interets/chartre-despatients). Il s’agit d’un outil précieux à diffuser auprès de publics ciblés (par exemple, dans des vidéos éducatives destinées à la population étudiante et aux écoles de médecine). Cette charte peut également aider les patients et les organismes lorsqu’ils défendent leurs intérêts ou un objectif précis, comme la prévention du cancer de la peau, les options de traitement optimal ou la compréhension des pratiques de traitement des plaies. La santé mentale nous unit. Tout le monde est d’accord à ce sujet. La pandémie de COVID-19 a exacerbé et mis en lumière la nécessité de protéger et de favoriser une solide santé mentale. Les affections cutanées et les brûlures sont source de stigmatisation, de discrimination intériorisée et de honte, car certaines personnes pensent que la maladie ou les lésions cutanées sont contagieuses, ce qui mine la santé mentale des personnes concernées. Nous sommes la voix proactive qui clame haut et fort que nous sommes toutes et tous fiers de notre apparence. Cette voix aide la communauté des personnes ayant des maladies de peau à sentir le soutien d’une véritable armée. L’ACPD a élargi sa campagne annuelle de santé mentale #ShedTheShame (https://apropeau.ca/defense-des-interets/shedthe-shame-2021) pour couvrir un plus grand nombre de types de maladies de peau et faire mieux connaître les effets des maladies et lésions cutanées sur la santé mentale.

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QUE PEUT FAIRE L’ACPD? La communauté des patients en dermatologie tire profit du fait que nous nous réunissons pour collaborer et mettre en commun nos forces et nos ressources. Nous nous heurtons souvent à des difficultés similaires. Unir nos efforts pour soutenir la diversité et l’inclusion peut nous aider à entrer en contact avec des groupes plus difficiles à atteindre qui ont besoin de notre soutien. À l’avenir, l’ACPD travaillera avec ses groupes affiliés pour créer des occasions mutuelles d’apprendre, tisser des collaborations qui faciliteront l’accès aux ressources et la compréhension des comorbidités (p. ex. bon nombre de personnes vivant avec l’alopécie ont aussi du psoriasis) et encourager les pratiques exemplaires dans la communauté des personnes ayant des affections cutanées. Printemps 2021

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L’ACPD EN ACTION Gagnants du concours d’art Nous sommes heureux de vous présenter les gagnants de notre concours d’art pour les jeunes du Mois de la sensibilisation à l’eczéma 2020 sur en quatrième de couverture de ce numéro. L’eczéma est une affection cutanée qui touche un grand nombre de jeunes. Ce concours leur a permis d’illustrer les effets de cette maladie sur leur santé mentale et leurs astuces pour rester forts. Campagne Shed the Shame Les patients en dermatologie doivent souvent faire face aux conséquences de leur maladie sur leur santé mentale. En guise de soutien à ses patients, l’ACPD n’a ménagé aucun effort pour sensibiliser le public à la stigmatisation des patients ayant une maladie de peau dans sa récente campagne sur la santé mentale : #ShedTheShame2021 (https:// apropeau.ca/defense-des-interets/ shed-the-shame-2021). Lancée lors de la journée Bell Cause pour la cause, cette initiative contribue à faire la lumière sur les idées fausses auxquelles se heurtent les patients ayant une affection cutanée. Consultez la campagne sur nos réseaux sociaux @CanadianSkin!

Repère les différences – Réponses

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Nouvelles de l’ACPD : pleins feux sur nos dernières activités et autres informations importantes pour les patients atteints d’une maladie de la peau.

Défense des intérêts L’ACPD est fière d’avoir réuni ses groupes affiliés en novembre 2020 pour analyser les difficultés auxquelles se heurtent les organismes et les patients en dermatologie qu’elle sert. Cette rencontre a permis de dégager des priorités communes qui serviront de base aux initiatives de défense des intérêts de l’ACPD. Vous avez du mal à obtenir les soins ou les traitements dont vous avez besoin? Communiquez avec nous à info@ canadianskin.ca.

de recherche. SkIN Canada est en train de mettre au point une enquête dans laquelle on demande aux patients ayant neuf différentes affections cutanées de répondre à des questions prioritaires pour la recherche. Le tout se trouve sur le site de l’ACPD, ici : http://skincanada.org/ priority-setting-initiative. Notre conseil d’administration Le conseil d’administration de l’ACPD (https://apropeau.ca/a-propos-de-lacpd/qui-sommes-nous/le-conseil-dadministration-de-l-acpd) a le plaisir d’accueillir quatre nouveaux membres : • Tochi Omoloye (trésorière) • Barbara-Anne Hodge • Chris Peralta • Thomas Dornoy

Enquête SkIN Canada La recherche est essentielle pour ouvrir la voie à un avenir meilleur pour les patients en dermatologie. Le Réseau canadien de recherche sur la peau (SkIN Canada) a travaillé d’arrache-pied afin de lancer des projets de recherche destinés à aider les équipes de recherche canadiennes à répondre à des questions importantes aux yeux des patients. Le comité directeur a accueilli Kathleen Barnard, survivante d’un mélanome de stade IV et fondatrice de la Fondation Sauve ta peau, ainsi que Deborah Ward, secrétaire et trésorière de la Canadian Burn Survivor Community et présidente du Nova Scotia Burn Support Group, en tant que patientes partenaires

Est-ce couvert? Vous êtes-vous déjà demandé en recevant une ordonnance si ces médicaments étaient couverts par votre régime d’assurances? Ouvrez l’œil! Pour vous aider à répondre à cette question, une nouvelle ressource, sur le site Web de l’ACPD, vous accompagnera dans le dédale des conditions d’admissibilité aux régimes d’assurance médicaments gouvernementaux du Canada.

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La participation à la recherche sur les maladies de la peau

GROUPES AFFILIÉS DE L’ACPD

Les maladies de la peau sont l’une des principales causes d’invalidité et de décès au Canada. Certes, les équipes de recherche canadiennes ont largement mis la main à la pâte pour s’attaquer au lourd fardeau lié à ces maladies. Pourtant, une grande partie du travail est menée dans un isolement relatif par une communauté dispersée de scientifiques et de cliniciens. À cet égard, l’ACPD est fière de contribuer à la direction du Réseau canadien de recherche sur la peau (SkIN Canada). Le Réseau se consacre à l’avancement de la recherche sur la peau au Canada grâce à la création d’un forum national, guidé par des patients et des utilisateurs de connaissances, pour renforcer et harmoniser les collaborations et les capacités dans le milieu de la recherche sur les maladies de la peau. Les patients sont un maillon essentiel du réseau, car ils contribuent à façonner son travail.

Alberta Lymphedema Association: albertalymphedema.com

Possibilités pour les patients partenaires de recherche SkIN Canada est heureux d’accueillir les patients partenaires de recherche pour orienter la façon dont la recherche sur les maladies de la peau sera encouragée au Canada. C’est un rôle différent de celui de sujet de recherche. Un sujet de recherche participe à la recherche en acceptant de faire partie d’une expérience tandis qu’un patient partenaire de recherche travaille avec les équipes de recherche pour les aider à comprendre le point de vue du patient au moment de : • créer des réseaux de recherche; • créer et concevoir des biobanques; • organiser des essais cliniques sur les maladies de la peau; • former les étudiants et les chercheurs en début de carrière pour qu’ils puissent travailler avec les patients et traiter les questions qui sont importantes pour ces derniers; • diffuser les résultats de la recherche auprès des patients et du public. SkIN Canada demandera à neuf groupes ciblés de patients en dermatologie de participer à des enquêtes sur leurs principales questions de recherche. Ce processus sera également utile à d’autres communautés de patients en dermatologie. Les organismes subventionnaires qui financent la recherche veulent savoir quelles sont les questions non résolues qui importent aux patients. Les équipes de recherche utiliseront ensuite ces priorités pour orienter leurs travaux.

Canadian Alopecia Areata Foundation (CANAAF): canaaf.org

Pour en savoir plus sur les priorités des patients en dermatologie, les résultats de ce type de recherche et la manière de participer à des projets à venir, visitez le https://apropeau. ca/education/skin-canada ou envoyez-nous vos questions à info@canadianskin.ca.

HS Heroes: hsheroes.ca

COMMANDITAIRE DU MAGAZINE CANADIEN À PROPEAU

Neurofibromatosis Society of Ontario: nfon.ca

AbbVie est le commanditaire fondateur d’À Propeau et apporte son soutien continu aux publications 2021 de l’ACPD.

SOCIÉTÉS COMMANDITAIRES DE L’ACPD

AboutFace: aboutface.ca

Alberta Society of Melanoma: melanoma.ca Association canadienne de porphyrie : canadianassociationforporphyria.ca BC Lymphedema Association: bclymph.org Camp Liberté Society: campbliberte.ca

Canadian Association of Scarring Alopecias: casafiredup.com Canadian Burn Survivors Community: canadianburnsurvivors.ca Canadian Skin Cancer Foundation: canadianskincancerfoundation.com DEBRA Canada (epidermolysis bullosa): debracanada.org Firefighters’ Burn Fund: burnfundmb.ca Fondation sauve ta peau : saveyourskin.ca Hidradenitis & Me Support Group: hidradenitisandme.ca

Myositis Canada: myositis.ca

Réseau canadien du psoriasis : cpn-rcp.com Réseau mélanome Canada : melanomanetwork.ca Scleroderma Association of B.C.: sclerodermabc.ca Scleroderma Manitoba: sclerodermamanitoba.com Scleroderma Society of Ontario: sclerodermaontario.ca Sclérodermie Canada : scleroderma.ca Société canadienne de l’acné et de la rosacée : acneaction.ca (acné) rosaceahelp.ca (rosacée) Société canadienne de l’eczéma : eczemahelp.ca

CONSEILLERS MÉDICAUX D’À PROPEAU + MEMBRES DU CONSEIL Merci à tous les conseillers médicaux et aux administrateurs qui soutiennent letravail de l’ACPD. Pour une liste actualisée des noms, rendez-vous à apropeau.ca/a-propos-de-l-acpd

Stevens–Johnson Syndrome Canada: sjscanada.org

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Mois de la sensibilisation à l’eczéma 2020 GAGNANTS DU CONCOURS D’ART RÉSERVÉ AUX JEUNES ÉLÉMENTAIRE

Luke Varghese

INTERMÉDIAIRE

Victoria Philip

SECONDAIRE

Manjari Manickam

Cette activité a bénéficié du soutien de Pfizer Canada.


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