Sommaire Dédicaces et Remerciements
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Introduction
04
Problématique
05
Méthodologie
06
Première Partie aPProCHe tHeoriQUe I_Les sites archéologiques 08 1_Introduction du chapitre
09
2_Définitions
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3_Présentation du site archéologique de Thyna
11
4_Les valeurs du patrimoine archéologique
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5_Regard du public sur le patrimoine
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6_Synthèse
20
II_Interprétation et nouvelle perception du patrimoine
21
1_Introduction du chapitre
22
2_Notion d’interprétation
23
3_Principes
24
4_Champs d’application
24
5_Centre d’interprétation du patrimoine
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6_Synthèse
27
III_Les parcs 28 1_Introduction du chapitre
29
2_Parc urbain de Thyna
30
3_Définition du parc
33
4_Historique
33
5_Les types de parcs
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6_Les meilleurs parcs urbains du monde
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7_Les parcs existants en Tunisie
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8_importance du cadre naturel
41
1
IV_Les parcs de Loisir et de Culture 42 1_Introduction
43
2_Les parcs culturels
44
3_Les activités dans les parcs culturels
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4_Exemples de parcs à Sfax pour échapper au tumulte de la ville
52
5_synthèse
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V_Questionnaire sur les besoins culturels DeUxième Partie 56
aPProCHe aNaLYtiQUe
A_Analyse des projets en étranger 68 I_Le parc de Dakar II_Le parc de Rentilly
69 74
B_Analyse des projets en Tunisie 86 I_Le parc de l’enfant et de la mère II_La cité des sciences
troixième C_Analyse d’un centre d’interprétation 97
87 91
Partie
aPProCHe CoNCePtUeLLe I_ Analyse du centre d’interprétation de dougga
I_Introduction II_Analyse du site III_le projet
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105 106 118 2
Table de figures et de tableaux Bibliographie
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa A mes chers parents, que nulle dédicace ne puisse exprimer mes sincères sentiments, pour leur patience illimitée, leur encouragement continu, leur aide, en témoignage de mon profond amour et respect pour leurs grands sacrifices. Que Dieu le tout-puissant vous protège et vous garde à mes côtés. A mes sœurs Lina, Ghayda & Fatma; à mon frère Koussay pour leur soutien et leur foi en moi, à qui je souhaite beaucoup de réussite et du bonheur. A mes grands parents et toute la grande famille qui sont toujours là. A mes chers marwen, ahmed, Mondher et Raed,, à ma meilleur Khouloud et à Aaza à qui je souhaite tout le succès, je vous remercie pour l’amitié qui nous a toujours unis. A Palestine qui est ancrée dans mon cœur. A tous ceux que j’aime…
Je tiens à exprimer toute ma gratitude à mon enseignant et mon Directeur de mémoire Monsieur Mohamed Khemakhem, pour m’avoir permis de bénéficier de son grand savoir, sa compétence et son aide précieuse. Vraiment merci de m’avoir encadrée, orientée, guidée et conseillée. J’exprime ma gratitude aux membres du jury pour avoir accepté d’évaluer ce modeste travail et qui m’ont fait l’honneur d’être le jury de ce mémoire. Je présente également toute ma reconnaissance à tous mes enseignants de l’école nationale d’architecture et d’urbanisme pour leur formation précieuse. À ma chère enseignante Manel Djemal, à M. Mohammed Najib Kammoun, à la direction de la bibliothèque régionale de Sfax, et à M. Zaher Kammoun pour leur aide À tous ceux qui m’ont aidée de loin ou de près par leurs conseils, leurs critiques, leurs suggestions ou leurs temps.
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa
Introduction
La prise de conscience d’un large public des richesses historiques et de l’importance du cadre culturel ainsi que la qualité des paysages qui font le cadre de vie et de développement, tant culturel que social, émerge de plus en plus. Sfax, la capitale du Sud souffre d’un manque flagrant d’espaces verts et d’institutions culturelles et de loisir, alors dans une vision à remédier à ce carence, on va exploiter une richesse caduc qui est le parc urbain de Thyna à 10km du centre ville, (qui deviendra un nouveau pole à Sfax, comme Taparura et cité El Ons) d’un emplacement stratégique; limité par la mer méditerranéenne d’un coté, d’un site archéologique de l’autre et la route nationale N°1. On va le réanimer et lui affecter des activités tant culturelles que de loisir. Cette approche visera à assurer l’introduction de la société à son histoire, de jouir son identité, dans un cadre naturel riche de séquences et d’activités.
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa
Problématique
En plus de son importance économique, la ville de Sfax présente des richesses naturelles et historiques mal exploitées. Elle demeure une zone de production et de commerce qui manque énormément d’institutions dédiées aux activités culturelles auxquelles les gens affamés. La ville de Sfax a atteint un stade de concentration urbaine et démographique irréversible, et malgré sa nomination comme Capitale de la Culture Arabe 2016 son infrastructure culturelle reste toujours limitée. De ce fait, sfaxiens ont tendance d’aller plus loin et chercher un cadre culturel et naturel plus riche et ambiant. Pour une société en voie de développement, le temps libre se transforme souvent, en temps perdu. Et puis, ces moments deviennent donc propices à des activités passives sans aucune lucrative, voire même distractive. La ville se voit aujourd’hui comme toute autre ville, dans son ascension vers la modernité, acculée à subir la standardisation et la monotonie du rythme de la vie quotidienne. La zone côtière Sud de Sfax connue par son caractère industriel est un littoral qui comporte des richesses naturelles et historiques. La mise en valeur de ces composantes, à savoir le site archéologique de Thyna et le parc urbain en gestation, donnera naissance à un établissement culturel dans un cadre naturel et historique en plein périmètre urbain de de l’agglomération sfaxienne. Afin de contribuer à contrecarrer les menaces d’atrophies sociales, on a l’intension de puiser de ces richesse naturelles et historiques, et de l’emplacement stratégiques du parc urbain abandonné de Thyna, on propose de le réanimer et de le mettre en valeur en lui instaurant des activités culturelles. Comment réussir une intervention urbaine dans ce parc urbain en respectant ses caractéristiques naturelles et historiques ? Comment trouver un point d’intersection entre le parc et le site archéologique qui peut générer un circuit touristique et culturel ? Quelles seront les activités les mieux adéquates dans le parc ?
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa
Méthodologie
Un parc culturel dans la ville de Sfax et précisément à Thyna permettra au public de profiter des activités culturelles et de loisir, et en même temps de découvrir et de s’approprier le site archéologique situé à 10Km du centre ville tout en jouissant de sa visite. Ce nouveau concept de parc prévoit un nouveau mode de passe-temps culturel et de loisir tout en profitant de la nature. L’enjeu est de proposer des solutions spatiales, de différentes séquences permettant de stimuler les sens en laissant le visiteur interagir avec le site, contrairement à un simple centre culturel dans un seul bâtiment, enfermant les activités dans des espaces clos. Pour répondre à cette problématique, ce mémoire est structuré en trois parties. Tout d’abord, on commence par l’approche théorique : dans cette partie, on va surtout comprendre le sujet à traiter, en d’autre terme définir et présenter en premier lieu les sites archéologiques et leur importance, les types des parcs, tout en présentant leur histoire et leur évolution au cours du temps. Ensuite, on va définir le nouveau concept du parc culturel, les activités qu’il peut accueillir et ensuite on va choisir une pour la détailler qui sera un centre d’interprétation du site archéologique de Thyna, qui sera le point fort, le lien de connexion entre le site archéologique et le parc culturel, en s’appuyant sur des recherches et des études concrètes, pour arriver à la fin à une synthèse de ce qu’on a appris. La deuxième partie est consacrée à l’approche analytique : c’est-à-dire à l’étude de références architecturales et de projets similaires existants, dans le but de bien comprendre leur fonctionnement et leurs spécificités qui vont nous aider par la suite dans le processus de conception de ce parc culturel et ensuite du centre d’interprétation. En effet, l’analyse et la critique de ces projets vont présenter, soit une matière d’inspiration et des solutions, soit des exemples à éviter. Finalement, nous arrivons à l’approche conceptuelle : qui consiste à la projection et la mise en œuvre des différentes constatations retirées des parties précédentes. Premièrement, par le choix du site adéquat pour l’implantation de ce projet et son analyse. Ensuite, par le dégagement d’un programme fonctionnel et son application dans un projet architectural qui met en valeur notre réflexion sur les qualités spatiales et l’ambiance adéquate pour les jeunes et les familles.
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Première Partie tHéoriQUe
aPProCHe
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CHaPitre i LeS SiteS arCHéoLogiQUeS
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa Introduction
Répartis sur le territoire tunisien, les vestiges archéologiques témoignent d’une forte présence de civilisations antiques. Dans ce chapitre on va présenter les spécificités et les vestiges du site archéologique de l’ancienne Thaenae (Thyna maintenant), ce qu’il représente comme richesse historique et culturelle afin de justifier notre choix de le réanimer et le mettre en valeur. Puis on va présenter les sites archéologiques en général et leurs rôle important dans la prospérité du domaine touristique et culturel. Et à la fin on présenter le centre d’interprétation qui va représenter le lien entre le site archéologique et notre parc culturel. Cependant, la majorité de ces ruines sont abandonnées ou en péril pour plusieurs raisons dont nous identifions les plus importantes dans ce chapitre et nous proposons des solutions.
fig (1): Carte des site archéologiques en Tunisie
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa II_Définition 1_Patrimoine C’est l’ensemble des biens qu’on tient par héritage de ses antécédents ou par donation, ce qui est considéré comme un bien propre, une richesse. Le concept du patrimoine n’a cessé d’évoluer durant la deuxième moitié du siècle, en s’étendant au-delà des sciences humaines en direction des sciences de vie et de la terre ; il possède un caractère plus englobant encore que les sciences sociales. 2_Archéologie C’est une discipline scientifique qui vise à étudier l'Homme depuis la Préhistoire jusqu’à l'époque contemporaine à travers sa technique grâce à l'ensemble des vestiges matériels remarqués dans les sites archéologiques ayant subsisté et qu’il est parfois nécessaire de mettre au jour comme poteries, armes, pièces de monnaie, bijoux, peintures, bâtiments, infrastructures, etc... L'ensemble des artéfacts relevant d'une période, d'une civilisation, d'une région, ou d'un peuplement donné, s'appelle culture archéologique. La loi tunisienne relative au code du patrimoine archéologique, historique et des arts traditionnels stipule de sa part : « Est considéré patrimoine archéologique, historique ou traditionnel tout vestige légué par les civilisations ou les générations antérieures, découvert ou recherché, en terre ou en mer qu’ils soient meubles ou immeubles, documents ou manuscrits en rapport avec les arts, les sciences, les croyances, les traditions de la vie quotidienne, les événements publics ou autres datant des époques préhistoriques ou historiques et dont la valeur nationale ou universelle est approuvée ». (1)
fig (2): Fouilles archéologiques dans un site en Turquie.
(1) Loi n°94-34 du 24 février 1994 au code du patrimoine archéologique, historique, et des arts traditionnels, article1
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa III_présentation de Thyna, la ville disparue 1_Introduction Situé au sud Ouest de l’agglomération de Sfax à une distance qui ne dépasse pas une dizaine de kilomètres du centre ville, le site archéologique de Thyna est le témoignage de l’histoire d’une ville antique qui remonte à l’époque punique d’où l'intérêt de l’intégrer dans le PNCT. Les vestiges archéologiques du site couvrent une superficie de 83 hectares ce qui fait du site de Thyna le deuxième plus grand site archéologique dans la Tunisie après celui de Carthage d’après l’INP. Le site représente une valeur culturelle qui dépasse les limites nationales et profite de sa situation dans l’enceinte urbaine de Sfax, de son accessibilité aisée et de sa proximité des autres éléments qui constituent le PNCT.
fig (3): Vue sur le site archéologique et le phare de Thyna.
2_Cadre historique La chute de Carthage en 146 av. JC a entrainé l’extension de l’empire Romain en Tunisie, Son caractère libyphénicien (2) a duré un siècle et demi après la destruction de Carthage. Selon Pline, Thyna est le point extrême de fosse séparant l’Africa Vetus (ancien territoire de Carthage) de l’Africa nova (l’ancien territoire Numide). Thyna a été érigée en commune pérégrine au début de l’empire, et élevée au rang de colonie par Adrien au IIème siècle. Son plein épanouissement se situe en fin du II au IIIème siècle et début du IVème siècle. La période d’instabilité a poussé la ville à se doter de remparts majestueux qui s’étalent su 3500m. La participation de deux évêques (catholique et donatiste) au séminaire de 411 et la mention d’évêques jusqu’en 649 indique la présence tardive d’une communauté chrétienne. Puis là l’époque islamique, le site a été déserté avec l’édification de la médina de Sfax). (2) Les libyphéniciens étaient une population d'Afrique du nord sous domination de Carthage.
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 3_Les classements concernant Thyna et ses abords 1er mars 1905 : les thermes privés parés de mosaïques, 1905 à 1910 : Les tombeaux de la nécropole Romaine (païenne) 13 mars 1912 : les grands thermes publics (thermes des mois) 03 mai 1920 : le mausolée octogonal
fig (4): décret du 13 mars 1912 classement d'immeubles à titre de monuments historiques
4_Contenu du site archéologique de Thyna Conformément à son rang, la cité de « Thaenae » était dotée de somptueux monuments. De vastes habitations et des thermes publics toujours pavés de mosaïques, ils révèlent un gout de luxe qui semble une tradition bien établie dans la cité.
fig (5): le site archéologique de Thyna
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa *Les remparts L’enceinte de la ville englobe 83 Ha, les remparts s’étalant sur 3500m ne représentent pas la limite du site puisqu’on trouve à l’extérieur deux nécropoles. On y trouve encore les traces des principaux portes de la ville, la porte de TAPARURA et la porte de TACAPAE.
fig (6): Carte des vestiges et remparts de l’ancienne ville.
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa *La maison de Dionysos On peut visiter la maison de Dionysos, dont le plan est clair, bien que l’entrée soit encore inconnue. Cette maison a eu ce nom grâce à une peinture qui représente Dionysos sur une panthère exposée au musée Bardo. C’est une demeure à péristyle incomplet, qui n’est composée que trois parties: deux d’entres elles se prolongent par deux couloirs encadrant la Triclinium (salle à manger). Toutes les salles étaient pavées de mosaïques dont certaines sont exposées à l’Hôtel de ville de Sfax (Musée archéologique de Sfax).
fig (7): Plan de la maison de Dionysos.
*Les thermes de mois Cet établissement thermal est lié à la découverte d’une mosaïque fragmentaire qui désigne les mois de l’année. Ce monument témoigne du caractère de luxe de la cité de Thaenae, ses murs étaient soit revêtus d’un placage de marbre, soit peints. Les sols étaient revêtus de mosaïques polychromes se trouvant encore sur site. Le bâtiment était équipé d’un système de chauffage dans une canalisation faite en tubes de terre cuite et incrustée dans les murs. La citerne remplie des eaux pluviales est la source de l’eau chaude. La chaudière est un four , situé au dessous de la citerne, où on brulait le bois .
fig (8): Les thermes des mois. 14
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa *La nécropole Classée comme monument historique par ses richesses, elle rappelle celle de Pompéi cependant, il n’en subsiste que quelques témoignages cippes peints, mosaïques funéraires, urnes en verre et des bouteilles trouvées dans des tombes et des mausolées, ayant fait partie du mobilier mis à la disposition des morts. Plan
Entrée
Façade Sud-Ouest
N
Coupe
Niches
fig (9): Plan coupe et façade d’une tombe dans la nécropole
5_Synthèse Les sites archéologiques en Tunisie ne sont pas généralement mis en valeur à cause de la carence de la politique de promotion du tourisme culturel présente par le manque de signalétique suffisant, des musées peu attirants et une information limitée sur ces sites. Pour la promotion du tourisme culturel, on doit prévoir des circuits de visites aménagés par des structures d’accueil et des activités qui vont réanimer ces endroits délaissés pleins de richesses.
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa IV_Les valeurs du patrimoine archéologique 1_Valeur historique Le patrimoine archéologique est un outil important dans l’établissement de la chronologie de la lignée humaine. Qu’elles soient meubles ou immeubles, traces du passé ont n cachet particulier créé par le génie propre et le mode de vie de nos ancêtres. « L’histoire nous permet grâce à l’utilisation de différents outils, tel que l’analogie entre ce entre ce qui est sous nos yeux, ou la comparaison du passé avec le présent d’éviter de la voie de la vérité » (3) 2_Valeur scientifique Le lien avec le passé permet de relever les différentes expériences humaines gagnées au fil des siècles. Ces dernières sont utiles pour les générations présentes et futures et pour la naissance de nouvelles traditions et coutumes. « Si l’histoire éveille la curiosité, elle dévoile aussi, pour qui sait à la fouiller, des trésors de savoir et d’expérience que l’homme intelligent doit employer » (4) Afin de connaitre les anciennes civilisations et reconstituer leurs modes de vies, la conquête de leurs traces fait appel aux moyens et techniques des différents domaines. L’analyse et la synthèse des données recueillies au cours de la recherche permet d’établir des hypothèses qui appuient la recherche scientifique et diffusent de nouvelles techniques. Par ailleurs, les tentatives de conciliation entre les deux valeurs contradictoires du patrimoine archéologique que sont la conservation et la médiatisation, ont permis en réalité de rénover, d’accroitre et de rationaliser l’outil culturel.
fig (10): Laboratoire de recherche archéologiques
(3) Georges larabica, extraits de Muquadima de Ibn Khaldoun, ed Hachette Alger, 1965, p30 (4) Philippe boudon « sur l’espace architectural », ed Durond, 1981
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 3_Valeur socioculturelle « Le passé est une partie de nous-mêmes… tout le flot qui nous porte, toute la sève qui nous vivifie nous vient du passé. Qu’est-ce qu’un arbre sans racines ? Qu’estce qu’un peuple sans son passé ? » (5) Tout le peuple qui n’a pas une bonne compréhension de ses rapports avec le passé ne peut pas pressentir ce que serait son avenir et évoluera dans le désordre de l’improvisation. La conquête du patrimoine archéologique permet alors de préciser l’origine de l’homme, connaitre son identité et le substituer dans son cadre social, culturel et économique. Ces traces du passé ne sont pas notre propriété privée, ils présentent un patrimoine reflétant un facteur de développement socioculturel nécessaire à la protection de l’environnement, et influençant les valeurs, les attitudes et les comportements des citoyens. Il oriente également les choix de la société, doit être préservé et bien entretenu et présenté pour créer une meilleure ambiance de visite pour les citoyens.
fig (11): Des visiteurs au musée Bardo à Tunis
4_Synthèse Les traces du passé représentant des symboles de cultures et de civilisation, ne sont pas que des objets inertes, ils s’imposent à nous comme des éléments essentiels pour la construction de notre vie. Ces derniers sont chargés de plusieurs richesses intrinsèques. Personne ne peut ignorer alors ces témoignages vu leur importances historique, scientifique et culturelle. Ainsi il est indispensable de multiplier les efforts pour préserver ce patrimoine, qui, une fois bien exploité, représente un réel potentiel économique. Il faut cependant souligner les liens d’interrelation et d’interaction existant entre l’homme et ces traces qui d’une part, éveilleront en lui ses origines, et d’autre part lui permettront de véhiculer à travers sa descendance des valeurs qui justifient son histoire et son identité ; d’une façon subtile et perspicace. (5) Victor Hugo 1843- Œuvres complètes, Impression nat. En voyage, tome II djéjà vu, page298
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa V_Regard du public envers le patrimoine 1-La recherche de l’identité : « Le premier sentiment de l’homme fut celui de son existence, le second, celui de sa conservation » (6) Les musées, les sites archéologiques et les monuments nous permettent de découvrir à nouveau des images et des fragments de mémoire, des formes et des expressions architecturales ou des aménagements pour leur attribuer une signification ; un sens historique, une symbolique, une technique et une esthétique. Le patrimoine apporte beaucoup à ceux qui dans l’incertitude actuelle des valeurs, se cherchent des racines, et essaient de se comprendre à partir de leur passé. Ce rôle grandissant du patrimoine pour l’homme et pour la société implique des devoirs pour les spécialistes ; celui, en particulier, d’en faciliter l’accès au récepteur ordinaire. 2-
La mémoire
Revitaliser des évènements du passé nécessite un niveau hautement complexe de la mémoire via des activités mentales approfondies. Cet acte fait appel à différents modes et langages. Il est, donc, communément nécessaire d’utiliser les moyens adéquats pour bien véhiculer les sens du visiteur qui arrive, finalement, à avoir une image complète du passé valorisant le patrimoine. 3-
La communication
L’Homme moderne ne cesse de développer son besoin de communication ; un besoin dû à la diversification des moyens de communications . En effet ces moyens ont facilité la visite des musées et des monuments sans se rendre réellement au site. Malgré leur développement et leur importance, ces moyens ne sont pas suffisant comme ils n’assurent pas une certaine réversibilité nécessaire pour établir un lien entre l’observé et l’observateur. Ceci nous incite à mettre en valeur toute relation physique avec les objets ( touché, odeur,…). De ce fait, le développement d’un esprit d’échange et d’information, permet à l’Homme d’accroitre, son savoir et de se renouer avec son histoire. La communication pourra garantir à l’Homme une meilleure compréhension de notre patrimoine. (6) Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) Jean-Jacques Rousseau
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4-
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa Public et intérêt envers le patrimoine archéologique
La confrontation de l’individu avec les composantes du patrimoine archéologique peut faire naitre en lui de multiples impressions et des différentes interprétations. Il est certain que son niveau intellectuel et le système culturel dont il est issu influencent sa manière de percevoir l’espace ou l’objet qu’il observe. Mais ceci ne veut pas dire que seuls les individus d’un certain niveau intellectuel peuvent accéder à ces lieux et comprendre ce qui transmettent. Nous essayons dans ce qui suit, de classer ce public et d’en déduire l’intérêt porté par ce dernier au patrimoine archéologique. a_Le public spécialisé Le patrimoine archéologique présente pour les archéologues et les chercheurs scientifiques, une source d’information très importante et un sujet d’étude et de développement scientifique. Pour les artistes, il s’agit d’un élément de méditation et d’inspiration pour la production artistique et l’enrichissement de nouvelles créations. La capacité d’analyse et de synthèse de ce public lui dicte le devoir d’informer la population, pour une meilleure connaissance de ces « trésors ». b_Public scolaire Les visites des musées, des sites archéologiques et des monuments, organisées dans le cadre scolaire participent efficacement à la formation des enfants et des adolescents, elles permettent de les encourager à respecter leur patrimoine archéologique et à comprendre leur passé. Ce public fait preuve d’une grande réceptivité et d’une large capacité d’observation. c_Touristes et étrangers Les visites touristiques sur terrain sont organisées afin de permettre la découverte les différentes cultures des différentes nations (héritages, traditions, accomplissements,…) d_Large public Ce public est l’ensemble de toutes les catégories sociales. Son intérêt pour le patrimoine se partage entre vouloir enrichir son savoir, satisfaire sa curiosité et se distraire. Les spécialistes doivent accorder plus d’importance à ce public.
fig (12): Répartition du nombre des visites des sites archéologiques tunisiens selon l’Office National du Tourisme
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa VI_Atout patrimonial et culturel à mettre en valeur En 1964, la Tunisie a participé à la commission pour la rédaction de la charte internationale qui a eu lieu à Venise. Cette charte visait la valorisation du patrimoine à travers sa conservation et sa restauration. Cette discipline a fait appel à toutes les sciences et les techniques elle a également insisté sur la permanence de l’entretien des monuments. Cette charte a proscrit toute nouvelle construction, aménagement ou destruction qui puisse altérer le rapport des volumes et des couleurs. Elle a notamment interdit le déplacement de tout ou d’une partie d’un monument sauf si sa sauvegarde l’exige. Cette mise en valeur varie d’un site à un autre. Elle est parfois inadaptée et d’autre fois insuffisante ou complètement absente, ce qui a créé une répartition équitable du nombre de visites entre des sites archéologiques présentant des potentiels rapprochés
fig (13): Les travaux de mise en valeur du site archéologique exceptionnel Saint-Maurice
VII_Synthèse La présentation du patrimoine au public est un moyen essentiel de le faire accéder à la connaissance des origines et du développement des sociétés antiques. Rendre ainsi signifiant les vestiges et les réalités du patrimoine archéologique, c’est permettre à chacun de les rattacher à un système de valeurs, de façon à les mieux apprécier et à favoriser l’adoption d’un acte responsable à leur égard, car il ne suffit pas de connaitre ce riche témoignage et de le faire connaitre, mais surtout de le sauvegarder, le protéger et de le mettre en valeur. Nous précisons dans ce qui suit la notion d’interprétation d’actualité ainsi que ses objectifs, ses principes et sa traduction architecturale à travers des concepts bien définis.
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CHaPitre ii iNterPrétatioN et NoUveLLe PerCePtioN DU PatrimoiNe
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa Introduction
Les opérations de mise en valeur des sites ou d’objets patrimoniaux font appel soit à une construction d’une forme matérielle pour exprimer des idées abstraites, ( processus de matérialisation de l’immatériel), soit à une déconstruction de leur évocation matérielle pour leur donner sens (processus d’immatérialisation du matériel). Ces deux processus se traduisent par une notion appelée « interprétation ». Nous précisons dans ce chapitre l’origine de cette notion d’actualité ainsi que ses objectifs, ses principes et sa traduction architecturale à travers des concepts bien définis.
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa I_Notion d’interprétation 1-Définition et origines L’interprétation est « l’art de faire comprendre à des visiteurs la signification et la valeur d‘un lieu ». (7) L’interprétation est aussi l’art de communiquer la signification (les informations) et la valeur d’un site (l’âme du lieu) à ceux qui le visitent. Chaque visiteur crée un lien affectif avec le site au cours des séquences proposées par l’interprète. Interpréter c’est trouver un langage pour transmettre. (8) Cette notion est apparue dans les années 1950 suite à une étude faite par Freeman Tilden auprès des animateurs des parcs nationaux américains qui ont été créés pour inspirer aux visiteurs la compréhension du patrimoine naturel. Elle est arrivée plus tard en France grâce à J.P. Bringer de l’Ateliers Techniques des Espaces Naturels en 1980. 2-Objectifs « Le propre de l’interprétation est de stimuler chez le visiteur un désir d’élargir l’horizon de ses intérêts et de ses connaissances et de l’aider à comprendre les grandes vérités qui gisent derrière tout constat de faits… » (9). Cette notion a pour objectifs de créer des liens avec les visiteurs tout en permettant un contact direct avec le site et en sollicitant leur participation, leur sensibilité et en s’appuyant sur leur expérience et leur émotion. Elle suggère plus qu’elle ne décrit et permet de donner du sens aux différents éléments observés par un visiteur sans entrer dans des explications ou une démarche scientifique.
fig (14): Objectifs de l'interprétation du patrimoine fig (13): objectifs d’interprétation du patrimoine (7) Freeman Tilden, 1957 (8) Bringer, 1988 /Chapitre II Interprétation et nouvelle perception du patrimoine 21. (9) Freeman Tilden, 1957
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa II_ Principes Etant considéré comme le père de l’interprétation, Freeman Tilden a réalisé en 1957 un audit pour les services d’éducation des parcs. Son rapport devient un livre «Interpreting our heritage » (Interprétons notre patrimoine) dans lequel il a identifié les principes qui ont contribué à la réussite des visites des sites remarquables. III_Champs d’application La démarche participative de l’interprétation s’appuie sur une appropriation du projet par les acteurs et la population locale. Elle trouve son origine dans les ressources naturelles, culturelles et les économiques locales. Nous nous intéressons dans ce mémoire à l’interprétation du patrimoine archéologique et naturel de Thyna qui va nous donner les clefs de compréhension du site, du contexte et de chaque monument. IV_Centre d’interprétation du patrimoine « Le centre d’interprétation semble correspondre aujourd’hui à de nouveaux modes de dialogues et de représentations entre un territoire, ses habitants et tous ceux qui souhaitent le comprendre ». (10) Il a pour objectif de rendre accessible toute forme de sites qui pourraient être difficilement compréhensible par le grand public.
fig (14): Interaction entre les trois composantes de l'interprétation
(10) Scipion, S.-M. Le centre d’interprétation au cœur du processus de valorisation, la lettre de l’OCIM, n° 61, janvier-février 1999, pp. 22-29.
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 1-Comparaison entre musée et centre d’interprétaion Nous proposons ici d’établir une comparaison entre le musée de Chemtou et le centre d’interprétation de Dougga pour définir les similarités et les différences entre un musée et un centre d’interprétation. Musée de Chemtou
Centre d’interprétation de Dougga
Collection d’objets
Avec collection
Avec / sans collection
Fonction
Institution
Institution, recherche, interaction, divertissement
But
Non lucratif
Lucratif
Public cible
Spécialisé
Grand public
Types de présentation
Exposition
Exposition, projection, atelier pédagogique, médias
Objectifs
Mise en valeur des biens matériels
Mise en valeur des biens matériels et immatériels
Tableau 1. Comparaison entre musée et centre d'interprétation
La raison d’être d’un musée est donc l’existence d’une collection nécessitant une protection et une mise en valeur, tandis qu’un centre d’interprétation se conçoit en fonction d’un lieu particulier qui ne possède pas obligatoirement d’objets associés. 2-Scénographie La réussite de l’interprétation d’un site repose sur une méthode rigoureuse et, essentiellement, sur un scénario. L’interprétation n’a pas pour objectif de tout dire sur le thème traité mais d’aiguiser la curiosité du visiteur et de lui donner le désir d’aller plus loin dans sa découverte. Pour mettre en scène, par le média exposition, une interprétation favorisant la communication d’un fait scientifique et le développement d’une matière à réflexion, la mise en valeur se fera nécessairement en recourant à des approches davantage sensibles et artistiques.
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 3-Médias d’interprétation Le centre d’interprétation s’appuie sur la médiation qui fait appel à toutes les ressources de l’imagination et à toutes les techniques d’animation pour mettre le visiteur en situation, en l’amenant à réaliser qu’il est personnellement concerné par ce patrimoine. Il existe toute une gamme de médias innovateurs permanents (panneaux, table de lecture, balises, mobiliers interactifs et ludiques, documents d’édition divers) ou temporaires (spectacle, guide, animateur ou land-art). Ils peuvent faire également appel aux nouvelles technologies. Ces médias peuvent être associés, mais ils doivent rester au service du visiteur et du site. Le centre d’interprétation d’Alésia en France représente un cas d’étude pour les voir de près leurs rôles et leurs mises en place.
fig (15): Mise en place des médias d'interprétation
4-Dioramas Ce sont des expositions de scènes de vie ou de batailles utilisant le relief pour «immerger » le visiteur dans cette scène.
fig (16): Expositions de scènes de vie ou de batailles
5-Projection virtuelle et salle immersive Ce sont des projections audio-visuelles utilisant des technologies avancées dans le domaine de la réalité virtuelle qui ont pour but de provoquer une émotion particulière chez le visiteur.
fig (17): Projection virtuelle et salle immersive
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa V_Synthèse Le centre d’interprétation se base donc sur l’interactivité entre le visiteur et le visité par le biais de la stimulation des sens pour permettre au récepteur d’assimiler les informations transmises par les différents médias. La plus grande attention sera portée sur la flexibilité, l’interaction, la circulation et la gestion des flux (usagers, personnel, matériel) pour répondre aux exigences du projet et s’adapter aux évolutions technologiques.
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CHaPitre iii LeS ParCS
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Introduction
Depuis l’aube de l’humanité,, l’Homme ne cessait d’exploiter les richesses naturelles qui jouaient un rôle vital dans sa survie. Le développement des préoccupations relatives à la protection de la nature a conduit à la concevoir de plus en plus comme un patrimoine, héritage du passé et ressource pour le futur. Les rapports de l’homme avec la nature doivent être établis de sorte que les ressources offertes par celles-ci restent renouvelables, attirantes et constructives… Alors, dans ce chapitre nous présentons le parc urbain de Thyna qui sera le sujet de ce mémoire, les types et les avantages des parcs; leurs valeurs historique et culturelle, et on va définir de plus près le concept d’actualité: le parc culturel.
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa II_Parc urbain de Thyna 1_Présentation du par La seul composante de PNCT dont les réalisations sont déjà entamées, ne répond que fort partiellement aux objectifs de sa création qui consistait à en faire un espace d’aménagement et de recréation outre son objectif de conservation de la végétation existante et de faire augmenter le ratio de verdure par habitant. En effet, le parc urbain de Thyna est considéré comme le poumon vert de la ville pour combler le déficit en espace vert. Le parc urbain, longeant la piste menant vers le phare de Thyna se trouve au niveau du DPF.(11)
fig (18): Portail d’entrée du parc urbain de Thyna
2_Cadre historique La création d’un Parc Urbain à Thyna a été proposé initialement par le PDU (12) du Grand Sfax de 1977 et révisé par ce document en 1998 qui ont conférés à la zone agro-forestière de Thyna. Selon l’étude réalisée par l’APNES (13) la zone affectée par le PDU est de l’ordre de 800 Ha se localisant entre les km 8 à 12. La forte pression urbaine a rétréci le terrain réservé au Parc urbain à moins de 200 Ha confirmée par le schéma Directeur d’Aménagement du gouvernorat de Sfax de 1998. (14) (11) DPF : Domaine Public Forestier (12) PDU : Plan Directeur Urbain (13) l’Association de Protection de la Nature et de l’Environnement de Sfax (14) Amenagement urbain durable et gouvernance : le cas de sfax (tunisie)- Ali Bennasr, maître-assistant de géographie. université de sfax (tunisie). lr. syfacte
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 3_Situation Le parc est situé dans la commune de Thyna, jouxtant le coté nord du site archéologique, l’Ouest de la zone humide, l’Est de la zone agricole et le Sud de la zone industrielle de Thyna. Il longe la piste menant vers le phare de Thyna se trouvant au niveau du kilomètre 10 et fait partie du domaine public forestier.
Aéroport Thyna
Le Parc Urbain Le Site Archéologique
fig (19): Plan de situation du parc urbain de Thyna
La Zone Humide
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 4_Synthèse Le parc urbain de Thyna est un aménagement à dimensions sociale, environnementale et récréative, malgré cet objectif et son emplacement stratégique menacé par une désertion notable, car nous constatons qu’il n ’est pas bien entretenu ni aménagé. À ce titre il faut noter que le parc possède une entrée principale qui n’est suivie d’aucun espace d’accueil, un timide parcours de santé à peine pavé, quelques mobiliers urbains occultés par quelques plantes et arbustes non entretenus, le phare et quelques bâtiments sanitaires. Près de l’entrée du parc on trouve un équipement privé de loisir d’été installé récemment . Ces réalisations ne témoignent qu’une sous exploitation de site et inexécution du programme prévu par l’APNES pour le parc.
fig (20): Le parc urbain de Thyna abandonné
fig (21): Le parc urbain de Thyna abandonné
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa III_Définition du terme parc Un parc est une zone délimitée d'un territoire, maintenue dans son état naturel dans l’objectif de conservation de la nature ou semi-naturel où on peut y intégrer des activités de loisirs. La signification la plus ancienne (XIIe siècle) du mot parc se réfère au caractère clôturé de l’espace. Le parc est alors un terrain naturel, formé de bois ou de prairies, dans lequel ont été tracés des chemins et des allées destinés à la chasse, à la promenade ou à l’agrément.
IV_Historique Dans sa signification originelle, le parc était la partie de territoire enclos appartenant à un château. Il possédait un rôle à la fois économique (culture et exploitation d'une forêt réservée au propriétaire) et amusant (chasse et promenade). La première construction élevée par les rois de France dans le bois de Vincennes fut un rendez-vous de chasse En Angleterre, le premier parc avait été bâti en 1129 quand Henri I clôtura le domaine du palais de Woodstock par plus de onze kilomètres de murs en pierre. Avec la révolution industrielle, les parcs ont pris une nouvelle signification en devenant des superficies gelées afin de préserver les belles vues de la nature dans les grandes villes industrielles. L'activité sportive est venue à être une grande utilisatrice de ces parcs urbains. Les zones d'une beauté naturelle exceptionnelle ont également été mises en réserve comme les parcs nationaux pour empêcher qu'ils soient vandalisés par un développement incontrôlé, et maintenant l'activité culturelle est devenue un élément d'importance dans les nouveaux parcs. Au XXe siècle, sont apparues un certain nombre de significations qui ont associé la "conception" paysagère d'un parc avec d'autres usages, tels que le parc d'activités, le parc thématique et le parc culturel.
fig (22): Le bois de Vincennes fig (23): Le palais de Woodstock
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa V_Les types de parcs 1_Les parcs naturels Ce sont les parcs régionaux ou nationaux qui conservent le principe d’une vaste étendue de territoire à l'intérieur de laquelle la faune, la flore et le milieu naturel en général sont préservés. *Parcs nationaux Un parc national est une réserve de terres, mais pas toujours, déclarées et détenues par un gouvernement, éloignée de la majorité de l’industrialisation et de la pollution. Les parcs nationaux sont des zones protégées de catégorie II de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Le premier parc national a été celui de Yellowstone, créé en 1872 aux États-Unis.
fig (24): Le parc national des calanques
fig (25): Le parc national d'Ichkel
*Parcs régionaux En complément de leur gouvernement fédéral, les gouvernements ont également mis en réserve, et continuent à mettre en réserve, des terres de différentes surfaces afin de les préserver pour la jouissance du public.
fig (26): Parc naturel régional Pilat - France - Rhone-Alpes
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 2_Parcs paysagers Les parcs paysagers sont des lots dans leur état naturel ou semi-naturel (paysager), construits à partir de bois ou de prairies, comprenant parfois des fontaines, dans lesquels ont été tracés des allées et des chemins destinés à la promenade ou à l’agrément du public. Le statut des parcs paysagers est en général lié à leur localisation. Ceux situés en régions urbaines sont souvent publics tandis que ceux situés en région rurale sont souvent restreints à leurs constructeurs.
fig (27): Le parc paysager de Neuville-lès-Dieppe. France fig (28): Parc Paysager de ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,Fontvieille Grace, France
*Parcs ruraux La majorité des parcs ruraux se réfèrent aux parcs privés. Les parcs privés sont détenus par des particuliers ou des entreprises et sont utilisés à la discrétion de leur propriétaire. Il y a quelques types de parcs privés, et certains qui ont été entretenus et utilisés de façon privée sont maintenant ouverts au public. Le concept des communs est un peu lié à l'origine des systèmes modernes de parcs.
fig (29): Le parc rural Anaga- Espagne
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa *Parcs urbains Un parc est une zone d'espace ouvert réservé à l'usage récréatif, le plus souvent détenue et entretenue par une collectivité locale avec un accès public. Les parcs, ressemblent aux forêts ouverts, un type de paysage que l’Homme trouve le plus relaxant. Un parc urbain, aussi connu sous le nom de parc municipal (en Amérique du Nord) ou d’espace ouvert (en Angleterre), est espace aménagé dans les villes et les autres collectivités locales afin d'offrir des loisirs et des espaces verts aux résidents et aux visiteurs de la municipalité. Le premier parc public fut le Birkenhead Park dans le centre de Birkenhead, près de Liverpool en Angleterre, qui a ouvert le 5 avril 1847.
fig (30): Pique-nique dans un parc urbain
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa VI_Les meilleurs parcs urbains du monde pour échapper au tumulte des villes *Vondel park, Amsterdam, Pays-Bas Du nom de l’auteur du 17ème siècle, Joost van den Vondel, cet espace est un endroit populaire depuis 1865. Equipé d'une magnifique roseraie, abritant plus de 70 types de roses, ainsi que le théâtre de plein air mettant en scène des artistes incroyables le long de l’année.
fig (31)
fig (32)
*Jardins botaniques royaux, Melbourne, Australie Les « Royal Botanic Gardens » sont l’exemple même de la tranquillité. Cette jungle est l’endroit idéal pour fouir à l’agitation de la CBD de Melbourne et se perdre pendant des heures, notamment sous la canopée.
fig (33)
fig (34)
*Parc de Montjuïc, Barcelone, Espagne Avec des panoramas à couper le souffle sur la ville située juste en dessous, vous aurez du mal à décrocher des points de vue. Pourtant, ce paradis vert comprend également un musée d’art incroyable et des fontaines rafraîchissantes.
fig (35)
fig (36) 37
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa *Parc Balboa, San Diego, Etats-Unis Balboa Park est si magnifique qu’il semble presque qu’une touche d’Espagne ait été prise et placée au milieu de San Diego, en Californie. Ce parc aussi spacieux contient des musées, des théâtres et même un zoo. L’élément le plus attirant lors d’une visite dans cet espace est l’architecture exquise de la Casa de Balboa et son bassin miroir.
fig (37)
fig (38)
*Jardin du Luxembourg, Paris, France Cet espace vert a été créé en 1612 à la demande de Marie de Médicis, alors qu’elle vivait dans l’attenant Palais du Luxembourg. Après la révolution française, les vastes promenades et jeux d’eau ont été ouverts au public et même élargis sous Napoléon. Désormais, les jardins prospèrent et leur longue histoire leur donne une raison de plus de les visiter.
fig (39)
fig (40)
*Millennium Park, Chicago, Etats-Unis Le Millennium Park est un truc que les habitants de Chicago en sont très fiers. Au cœur se trouve la magnifique Crown Fountain (une fontaine interactive) et « The Bean » (« Le Haricot », ou Cloud Gate). Avec des courts de tennis, des artistes et des musiciens locaux, le parc n’est pas seulement un espace vert pour venir pique-niquer, c’est un véritable mode de vie.
fig (41)
fig (42)
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa VII_Les parcs en Tunisie
Le parc urbain Ennahli est à côté de Aïn Senoussi situé à l'Ariana, Tunisie.
fig (43)
fig (44)
Le parc urbain Taparura est à côté de Barcelo Sangho Syphax et est situé à Sfax, Tunisie
fig (45)
fig (46)
Le parc urbain de Tebourba,Tunisie
fig (47)
fig (48)
Le parc urbain El Abidine à Carthage
fig (49)
fig (50)
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa a_L’état des parcs dans la Tunisie Deux cas se présentent pour les parcs dans notre pays.. il y a les parc dans les zones du banlieues qui sont bien maintenus, les gens s’y rendent pour faire du sport, footing, des pique-niques et pour profiter des espaces de jeux des enfants, et il y a les parcs abandonnés à cause de l’ignorance des gens de leurs rôle constructif et sanitaire, ce qui a obligé le gouvernement à considérer la valeur culturelle et économique des parcs et les a invité à réaménager des parcs délassais ou installer de nouveaux parcs dans de nouveaux emplacements, b_Les parcs à venir Cinq nouveaux parcs urbains seront bientôt prêts dans cinq villes. Ce sont les toutes dernières réalisations du Programme national des parcs urbains (PNPU) visant à créer 100 parcs à travers le pays. Selon le MEDD qui chapeaute la réalisation de ce projet en coordination avec les différents autres intervenants à l’échelle régionale, cinq nouveaux parcs devraient êtres bientôt achevés et prêt à exploiter par les investisseurs privés conformément à la loi de 2005 relative à la concession sur les parcs urbains. Le premier c’est le parc Hmada Douik à Sousse.. Dans sa composante couverte, le parc contient un centre d’accueil comprenant des bureaux, une salle des congrès et un espace sanitaire. L’espace extérieur est formé d’une grande place pour l’animation. Et divers autres espaces (oliveraies, espaces de promenade, espaces de jeux pour enfants et des terrains de sport). Le ministère de l’Environnement annonce également que la réalisation de la composante génie civile et équipement du parc «le Lac» à Siliana a également pris fin. Ce projet comprend plusieurs services de loisirs et de sport. Il sera aussi mis à la disposition des privés désireux d’investir dans les services de loisir par concession. Toujours dans le cadre du projet PNPU, les travaux de réalisation du parc urbain à El Metouia à Gabes ont, en revanche, commencé en juin dernier. Le taux d’avancement des travaux a atteint 35% d’après les estimations du ministère de l’Environnement et du Développement durable. Ce parc qui doit s’étendre sur environ 98 hectares doit être réalisé par une entreprise spécialisée. Le parc doit préserver les spécificités culturelles et patrimoniales de la ville à travers notamment la place de Henné qui sera aménagé sur plus de 1400 mètres carrés et ce, en plus des autres espaces d’animation et de sport. Le parc d’El Metouia doit par ailleurs comprendre des expositions permanentes, des musées mettant en valeur les richesses culturelles écologiques et archéologiques de la ville (oasis, mer, art et artisanat) en plus d’un théâtre de plein air. A Tunis, la réalisation d’un nouveau parc urbain sur les hauteurs de la colline Borj Ali Erraies du côté du Jellaz se poursuit. Il s’agit d’un espace qui s’étend sur 25 hectares appartenant territorialement à la municipalité d’El Ouardia. Ce projet doit comprendre une salle multidisciplinaire, une bibliothèque, un club d’environnement, une buvette et un restaurant, des terrains de sport, un parcours sanitaire, des lieux de détente et des terrasses aménagées. Le cinquième parc programmé se trouve à Kasserine précisément dans un site révélant des spécificités archéologiques et naturelles hors du commun. Il s’agit du parc «Oued Edderb» qui s’étend sur 24 hectares dont les travaux d’aménagement ont débuté au cours du mois de juillet 2010. (15) (15) Source
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa VIII_L’importance du cadre naturel Les parcs sont souvent associés au repos, à la détente et aux loisirs de la population. Mais ces espaces verts remplissent aussi d’autres rôles : un rôle social: amélioration de la qualité de vie des habitants; un rôle esthétique: le patrimoine végétal et floral contribue à la beauté de la ville. un rôle culturel: les parcs sont des témoins de l’histoire de Genève et de ses grands botanistes. un rôle pédagogique: la variété de la végétation permet de sensibiliser les citadine-s à la nature et à la sauvegarde de l’environnement. un rôle biologique: toute une vie animale se cache dans la végétation des parcs, qui sont de véritables réserves naturelles. un rôle climatique: la végétation a un effet bénéfique sur le microclimat urbain. un rôle génétique: les espaces verts contiennent un réservoir d’espèces et de variétés acclimatées en milieu urbain. un rôle environnemental: les espaces verts créent une connexion entre l’extérieur et le centre-ville. IX_Synthèse
Le parc urbain en constitution est un atout pour la zone et pour le grand Sfax. Son rôle et son emplacement stratégique donnant sur le site archéologique nous donnent une perspective sur un futur plus rentable et intéressant; Un futur qui sera le témoin du passage d’un parc abandonné à un parc culturel aménagé en prenant compte des concepts utilisés dans les parcs qu’on a déjà cités, et animé grâce aux différents efforts consacrés afin de revaloriser un site archéologique riche d’histoire.
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CHaPitre iv LeS ParCS De Sfax et LeS aCtivitéS CULtUreLLeS
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Introduction
Nous allons présenter un nouveau type de parcs qui est le parc culturel qui présente une nouvelle approche d’aménager et d’animer un espace naturel vide ou délaissé par des activités culturelles ainsi que de loisir pour assurer un bon cadre social et culturel visant tout le public. En même temps on va présenter des exemples de nouveaux parcs de loisirs contenant des activités culturelles loin du centre ville
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa II_Parc culturel 1_Introduction Les parcs culturels ont pour caractéristiques de comprendre des activités culturelles citant des aires de jeux, des sentiers ou des chemins pour la randonnée, un théâtre, cafés culturels, la course et l'utilisation mixte, des pistes équestres, des terrains de sport et des courts, des toilettes publiques, des rampes pour bateaux et/ou des installations de pique-nique et même un musée ... L’herbe est habituellement entretenue courte pour décourager les insectes ravageurs et afin de permettre les visiteurs le loisir du pique-nique et l'exercice des activités sportives. Les arbres sont choisis pour leur beauté et pour fournir de l’ombre. La conception, l'exploitation et l’entretien sont habituellement faits par les pouvoirs publics, généralement par l’administration de la ville, mais peuvent parfois être sous-traités à une entreprise privée. 2_Usages Les usages des parcs sont souvent divisés en deux catégories : La culture et le loisir qui se divise en deux types lui-même : *La culture se fait par la présence des espaces culturels qui servent à ouvrir l’esprit des jeunes et à raffiner leurs sens; comme les cinémas, les théâtres, les espaces de musique et d’autres… *Les loisirs actifs sont ceux qui exigent un développement intensif et impliquent souvent une activité coopérative ou d'équipe, comprenant des aires de jeux et des terrains de sports. Des matchs organisés de football se déroulent dans les parcs. *Les loisirs passifs sont ceux qui mettent l'accent sur les aspects d’espace ouvert d'un parc et qui impliquent un faible niveau de développement, incluant des aires de pique-nique et des sentiers.
fig (51): Le parcours culturel au parc des Chanteraines
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa III_Les activités des parcs culturels 1_Le théatre
fig (52): Théâtre en plain air
fig (53): salle de Théâtre semi couverte
Le théâtre est un genre littéraire particulier qui concilie à la fois littérature et spectacle, avec des cas limites puisque certaines pièces ont été destinées à la lecture. Le mot théâtre garde la marque de sa racine grecque qui signifie « regarder » et se définit par le fait de « montrer » un monde de conventions dans lequel des comédiens interprètent des personnages et prêtent leurs voix et leurs gestes pour donner vie à un texte. Au théâtre, il y a un intermédiaire entre le texte écrit par l’auteur et le spectateur : le comédien dit et joue le texte, il l’interprète au sens fort, guidé souvent par un metteur en scène, c’est-à-dire qu’il permet et oriente la compréhension du spectateur. 2-Le skate-board et le ski C’est une activité sportive Descendant pour certains du patin à roulettes, pour d’autres du surf (double généalogie entre les roues et la planche), arrivant tout droit des États-Unis dans les décennies 50-60, le skate ne possède pas de date de naissance précise. Assez rudimentaire à ses débuts, il se heurte au béton sans parvenir à le dompter, limitant les circonvolutions des passionnés et la popularité de la discipline.
fig (54) : Terrain de Skate-board
fig (55): Salle de Ski
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 3_Le cinéma Le cinéma est un art du spectacle. Il est couramment désigné comme le « septième art », d'après l'expression du critique Ricciotto Canudo dans les années 1920. L’art cinématographique se caractérise par le spectacle proposé au public sous la forme d’un film, c’est-à-dire d’un récit, véhiculé par un support qui est enregistré puis lu par un mécanisme continu ou intermittent qui crée l’illusion d’images en mouvement, ou par un enregistrement et une lecture continus de données informatiques. La communication au public du spectacle enregistré, qui se différencie ainsi du spectacle vivant, se fait à l’origine par l’éclairement à travers le support, le passage de la lumière par un jeu de miroirs ou/et des lentilles optiques, et la projection de ce faisceau lumineux sur un écran transparent ou opaque, ou la diffusion du signal numérique sur un écran plasma ou à LED. Au sens originel et limitatif, le cinéma est la projection en public d’un film sur un écran (en salle ou en plein-air). Depuis son invention, le cinéma est devenu à la fois un art populaire, un divertissement, une industrie et un média. Il peut aussi être utilisé à des fins publicitaires, de propagande, de pédagogie ou de recherche scientifique ou relever d'une pratique artistique personnelle et singulière.
fig (56): Salle de Cinéma
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 4_Parcours de santé Appelé aussi CRAPA (Circuit Rustique d’Activités Aménagé), un parcours de santé est une promenade sportive rythmée par un ensemble d'activités, généralement dans un cadre naturel ou un parc urbain. C’est aussi une aire comportant un ensemble d’équipements permettant la marche ou la course à pied, ainsi que des exercices de culture physique, musculation, ou mise en forme.
(58)
fig (57)
fig
Parcours de santé
5_Le parcours culturel Le parcours culturel est un exemple d'aménagement urbain intéressant par la création d'un itinéraire culturel touristique : le parcours qui se déroule tout au long du parc. Ce parcours permettant de découvrir l’historique et les vestiges archéologique d’un site. C’est un service au mobilier urbain, en passant par l'intégration du paysage. Au fil de la promenade le parcours révèle et valorise les bâtiments patrimoniaux, les équipements culturels, les parcs et les jardins de manière singulière.
fig (59): Le parcours culturel au parc de Sceaux
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 6_Équitation L’équitation est « la technique de la conduite du cheval sous l'action de l'homme », à la fois art, loisir et sport avec pour partenaire un équidé, le plus souvent un cheval ou un poney. Le mot vient du latin equitare, qui signifie « aller à cheval ». Cette discipline réunit deux espèces biologiques différentes, l'être humain et l'équidé, et demande un matériel spécifique. L'équitation tient historiquement un rôle utilitaire puisqu'elle facilite les déplacements de l'homme, et un rôle militaire. Avec la généralisation de la motorisation, elle s'oriente presque essentiellement vers la pratique du sport et des loisirs, grâce à la naissance des centres équestres, qui mettent des chevaux à disposition du public, enfants et adultes.
fig (60): Arène d’équitation
fig (61): entrainement dans l’arène d’équitation
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 7_Paint-ball Le paintball est un jeu ou un sport apparu dans les années 1980 dans lequel les joueurs éliminent leurs adversaires en les touchant avec des billes de peinture lancées par des « lanceurs de paintball » (ou « marqueurs ») généralement actionnés par air comprimé ou par CO2. Le but du jeu varie selon le scénario et la catégorie de jeux. Il y a trois grandes catégories ; le milsim (simulation tactique militaire), le recball (récréatif) et le speedball (compétitif). Le joueur est éliminé lorsqu'il est touché par une bille de paintball et que celle-ci éclate. L’arène s’aménage soit par des éléments de cachette artificiels ou bien entre les arbres qui serviront de cachettes.
fig (62): Arène avec des cachettes artificiels
fig (63): Arène dans les bois
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 8_La maison de musique
fig (64)
La musique est l'art consistant à combiner sons et silences au cours du temps : le rythme est le support de cette combinaison dans le temps, la hauteur, celle de la combinaison dans les fréquences. Elle est donc à la fois une création, une représentation et aussi un mode de communication. Elle utilise certaines règles ou systèmes de composition, des plus simples aux plus complexes. Elle peut utiliser des objets divers, le corps, la voix, mais aussi des instruments de musique spécialement conçus, et de plus en plus tous les sons. La musique a existé dans toutes les sociétés humaines, depuis la Préhistoire. Elle est à la fois forme d'expression des sentiments, source de rassemblement collectif et de plaisir et symbole d'une communauté culturelle, nationale ou spirituelle.
9_La maison des scouts Le scoutisme (de l'anglais scout, mot signifiant, à l'origine, éclaireur, lui-même issu de l'ancien français « escoute » signifiant écoute), est un mouvement de jeunesse mondial créé par Lord Robert Baden-Powell, un général britannique à la retraite, en 1907, à Brownsea. Aujourd'hui, le scoutisme et le guidisme comptent plus de 38 millions de membres dans 217 pays et territoires, de toutes les religions et de toutes les nationalités, représentés par plusieurs associations scoutes au niveau mondial. Le scoutisme est un mouvement de jeunesse reposant sur l'apprentissage de valeurs fortes, telles que la solidarité, l'entraide et le respect. Son but est d'aider le jeune individu à former son caractère et à construire sa personnalité tout en contribuant à son développement physique, mental et spirituel afin qu'il puisse être un citoyen actif dans la société. Pour atteindre cet objectif, le scoutisme s'appuie sur des activités pratiques dans la nature, mais aussi des activités en intérieur, destinées plutôt à un apprentissage intellectuel. Le scoutisme s'appuie sur une loi et une promesse et a souvent une dimension religieuse ou spirituelle.
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 10_Centre d’interprétation « Le centre d’interprétation semble correspondre aujourd’hui à de nouveaux modes de dialogues et de représentations entre un territoire, ses habitants et tous ceux qui souhaitent le comprendre » (16). Il a pour objectif de rendre accessible toute forme de sites qui pourraient être difficilement compréhensible par le grand public
fig (65): Organisation du centre d’interprétation du projet Muséo-Parc d’Alésia
(16) Scipion, S.-M. Le centre d’interprétation au cœur du processus de valorisation, la lettre de l’OCIM, n° 61, janvier-février 1999, pp. 22-29.
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa IV_Exemples de parcs à Sfax pour échapper au tumulte de la ville 1_ToBe club C’est un parc situé à route Menzel Chaker, Sfax, à 15km de la ville. Il contient de multiples activités citant le paint-ball, des rencontres musicales, des journées gastronomiques, des aires de jeux et d’animations..
fig (66)
fig (66): Carte de Sfax et la situation du parc ToBe
*Les activitées à ToBe club
fig (67): Paint ball
fig (69): Journée gastronomique
fig (71): Animation
fig (68): Animation
fig (70): Aire de jeux
fig (72): Rencontres musicales 52
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 2_Moving Club C’est un parc situé à route Menzel Chaker, Sfax, à 9km de la ville. Il contient de multiples activités citant des rencontres musicales, des activités sportives, des aires de jeux et d’animations, et un restaurant.
fig (73): Carte de sfax et la situation du parc ToBe
Les activités du Moving club
fig (74): Stades
de football
fig (76): Activités
fig (75): Aires
sportives
fig (78): Rencontres
de jeux pour enfants
fig (77):
Animation
musicales 53
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 3_D’autres activités et plus de parcs Les autres petits parcs de loisir à Sfax contiennent les activités qu’on a déjà cité dans le moving club et le ToBe club comme le paint-ball, les activités musicales, gastronomiques , mais encore il contiennent des terrains d’équitation et des piscines, d’autres des salles de fêtes; et qui sont tous situés loin du centre ville de dizaines de kilomètres citant le club Karim situé à route Tunis au km 8, club El Ain à 16 km du centre ville, et le club Errayhan.
fig (79): Soirée musicale et d’animation au club karim
fig (80):
fig (81): Équitation
Paintball aréna
au club Errayhan
fig (82): Équitation
fig (83): Piscine
au club Jafoura
et soirée d’animation au club Karim
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa V_Synthèse En addition aux activités culturelles, on a besoin d’un peu de loisir dans la vie, alors on voit qu’il est indispensable d’ installer des activités de loisir avec les bâtiments culturels. On remarque encore que l’éloignement de la ville est devenu un choix que les investisseurs prennent après l’abondant des espaces de loisir situés au centre ville comme la maison de jeunes, la maison de culture, le parc de l’enfant, le parc zoologique Toutah. Par contre les établissements culturels ont connu depuis des années une prospérité inattendue quelque soit la distance de la ville citant le complexe culturel Mohamed El Jammoussi, la maison de jeunes de route el Ain km5, et les nouveaux centres culturels pour enfants à route el Mahdia km8. Les activités varient d’un établissement à un autre mais ce qu’on a retenu c’est que cette variété ne triomphera qu’en associant le culturel avec le loisir, avec une intégration dans un cadre naturel, calme, loin du tumulte de la ville.
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CHaPitre iv QUeStioNNaire SUr LeS beSoiNS CULtUreLS et LeS CoNNaiSSaNCeS De La PoPULatioN De La viLLe De Sfax à ProPoS tHYNa
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa
ÉTUDE EMPIRIQUE DES BESOINS : En se basant sur l’étude théorique précédente, nous voulons la renforcer par une petite enquête empirique afin de mieux comprendre les besoins réels de ces personnes et pouvoir dresser, par la suite, un programme adéquat dans mon éventuel projet. Afin de réaliser cette étude empirique, nous avons mené un questionnaire auprès d'un échantillon de personnes de la ville de Sfax ou de l’étranger.
1. L’échantillon: Le questionnaire s’est fait auprès de 30 personnes répartis comme suit : - 25 personnes de la ville de Sfax. - 5 étrangers.
fig (84): Diagramme
de % de la population ciblée
2. Le questionnaire : Nous avons effectué la collecte des réponses au questionnaire par des entrevues personnelles qui ont porté sur 2 thèmes principaux qui sont : la culture et les sites archéologiques:
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa
3. Interprétation des résultats: 3.1. La culture à Sfax: Q2 : Comme Sfax est la capitale de culture arabe 2016, noter, sur une échelle de 1 à 10, votre satisfaction des différents programmes et projets culturaux dans cette ville ? …../10
fig (85): Diagramme
des résultats de la question 2
Les habitants de la ville de Sfax n’ont pas apprécié la programmation élaborée pour l’événement « Sfax Capitale de Culture Arabe 2016 », les programmes ne sont pas riches et diversifiés, Ils souffrent aussi du manque flagrant des espaces où ils peuvent pratiquer des activités culturelles ou artistiques, se rencontrer avec d’autres personnes, et même où ils peuvent s’échapper de la nuisance du centre-ville… Q3 : À quelle fréquence pratiquez-vous vos Sorties Culturelles ? Sortie culturelle : temps de loisir situé hors du foyer durant lequel vous êtes un public. (Cochez les cases correspondantes à vos sorties) ? ?
fig (86): Diagramme
des résultats de la question 3
La plupart des gens passent leur temps libre en regardant les matchs ou dans les cafés et les restaurants, cela est, bien évidemment, à cause de l’absence ou l’éloignement des espaces de culture et de loisirs.
58
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa Q5: Exclusivement les restaurants, café/pub et discothèque:
Q4: Combien est votre budget mensuel consacré pour les sorties culturelles? Hors restaurants et café/pub et discothèque.
fig (87): Diagramme
des résultats de la question 4
fig (88): Diagramme
des résultats de la question 5
Q6: Si la plupart de ton temps et ton argent, tu le dépenses dans les espaces de restauration ou dans les cafés, c’est quoi la raison ?
fig (89): Diagramme
des résultats de la question 6
Vu l’insuffisance de l’infrastructure culturelle dans la ville de Sfax, la somme du budget consacrée pour les activités culturelles reste très limitée par rapport à celle dépensée chaque mois dans les espaces de restauration .
Q7: Est-ce que t’as essayé d’étudier dans la bibliothèque publique de Sfax?
fig (90): Diagrammes
Q8: Si non: Pourquoi ?
des résultats des questions 7, 8
59
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa Q9 : Pour vous rendre à chacun de ces équipements, quel moyen de transport utilisezvous ou pourriez-vous utiliser ?
fig (91): Diagramme
des résultats de la question 9
Les étudiants et les élèves ne trouvent pas les conditions favorables pour étudier dans la bibliothèque publique, ce qui les oblige à s’échapper vers la maison de France et les cafétérias. Le transport public de Sfax présente aussi un obstacle qui ne les permet pas de se déplacer aisément.
Q10: . Indiquez les Activités Culturelles que vous pratiquez le plus souvent, ainsi que les lieux de pratique. Activité culturelle : temps de loisir se déroulant hors ou au sein du foyer durant lequel vous êtes un consommateur et/ou pratiquant. (Cochez le ou les lieux de pratique) ?
fig (92): Diagramme
Q11: Pratiquez-vous vos sorties culturelles plutôt ?
fig (93): Diagramme
des résultats de la question 10
Q12: Pratiquez-vous vos activités culturelles plutôt ?
des résultats de la question 11,12
60
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa Q13: Faites-vous partie d’un club ou d’une association ?
fig (94): Diagrammes
Q14: Si oui, laquelle ?
des résultats des questions 13, 14
On remarque que les activités sont plus pratiquées dans le foyer, et depuis, la vie sociale des jeunes ainsi que les âgés s’est limitée au médias sociaux. La majorité de la société n’est pas intéressée à la vie sociale, l’autre partie s’y intéresse, mais l’activité culturelle reste toujours en deuxième place. Q15: Qu’attendez-vous essentiellement d’une sortie ou activité culturelle ?
fig (95): Diagramme
des résultats de la question 15
Les habitants de la ville de Sfax souhaitent améliorer leur culture générale ainsi que leur vie sociale, et ils veulent bien se divertir et sortir du quotidien stressant en créant des relations, en partageant les activités, en participant aux événements et cérémonies…
3.2. Les sites archéologiques : Q16: . Quels sont les sites archéologiques que vous avez visités en Tunisie ?
fig (96): Diagramme
des résultats de la question 16 61
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa Q17: Y êtes-vous allé pour le site archéologique ou pour le parc urbain de Thyna ?
fig (97): Diagrammes
Q18: Si non, pourquoi?
des résultats des questions 17, 18
Q19: Si oui, comment avez-vous été mis au courant de sa présence ?
fig (98): Diagramme
Le site archéologique de Thyna reste toujours très mal connu, et cela est du essentiellement au manque d’informations et des guides fournis par l’état. Ce qui va engendrer à sa marginalisation.
des résultats de la question 19
Q20: Sur le site visité décris précédemment, que pensez-vous qu’il manque ?
fig (98): Diagramme
Q21: Que pensez-vous de l’accessibilité au site ?
des résultats de la question 20
Q22: pensez-vous qu’il est Q23: Etes- vous un nécessaire d’installer des amateur d’archéologie ? panneaux d’informations ?
fig (99): Diagrammes
des résultats des questions 21, 22, 23
62
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa Une grande partie des gens sont intéressés par l’archéologie et l’histoire des lieux et des civilisations. Par contre, on note un manque d’entretien et d’informations flagrant, surtout pour le site de Thyna. Il faut bien penser à une signalétique pour le site en premier lieu, à faciliter l’accès et à animer l’espace pour qu’il soit plus attractif et intéressant.
Q23: Seriez-vous intéressés par la création sur le site de Thyna ?
fig (100): Diagramme
des résultats de la question 23
La création d’un projet de loisir et de culture à Thyna va être nécessairement très intéressante pour renforcer, d’une part, l’infrastructure culturelle et de loisirs dans la ville de Sfax, et d’autre part pour rendre vie au parc urbain et au site archéologique de cette région qui sont dans un état de dégradation. Les activités doivent être riche de point programmation ainsi que d’espace.
63
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa Sexe : Situation :
1/Homme 1/ Étudiant
2/Femme 2/ Fonctionnaire
3/ Retraité 1. De quelle nationalité êtes-vous ? 1/ Tunisienne
4/ Chômeur 2/ Étrangère
I_LA CULTURE: 2. Comme Sfax est la capitale de culture arabe 2016, noter, sur une échelle de 1 à 10, votre satisfaction des différents programmes et projets culturaux dans cette ville? …………./10 3. À quelle fréquence pratiquez-vous vos Sorties Culturelles ? Sortie culturelle : temps de loisir situé hors du foyer durant lequel vous êtes un public. (Cochez les cases correspondantes à vos sorties) ?
Sources d’informations
Fréquence (/an) rarement
De temps en temps
souvent
Théâtre Discothèque Musée Exposition Sport (Matchs) Conférence Soirée étudiante Restaurant (hors snack) Cinéma Café Bibliothèque Médiathèque Parc de loisirs 4. A combien s’élève votre budget mensuel pour les sorties culturelles? Hors restaurants et café/pub et discothèque : 1/ 5 à 10 DT 2/ 10 à 20 DT 3/ 20 à 50 DT 4/ 50 DT et plus 5. Exclusivement les restaurants, café/pub et discothèque : 1/ 5 à 10 DT 2/ 10 à 20 DT 3/ 20 à 50 DT 4/ 50 DT et plus 6. Si la plupart de ton temps et ton argent, tu le dépenses dans les espaces de restauration ou dans les cafés, c’est quoi la raison ? 1/Manque des espaces culturels 2/Manque des espaces de rencontre 3/Manque des espaces de divertissement 4/Amour de la gourmandise 5/ Autre
7. Est-ce que t’as essayé d’étudier dans la bibliothèque publique de Sfax? 1/ Oui 2/ Non 8. Si non, pourquoi ? 1/Espace Insuffisant 2/Désordre 3/ Insécurité 4/ Manque de concentration
5/ Manque de matières
6/ Autre
64
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 9. Pour vous rendre à chacun de ces équipements, quel moyen de transport utilisez-vous ou pourriez-vous utiliser ? 1/ À pied 2/ En voiture 3/ En transport en commun 4/ En deux roues 10. Indiquez les Activités Culturelles que vous pratiquez le plus souvent, ainsi que les lieux de pratique. Activité culturelle : temps de loisir se déroulant hors ou au sein du foyer durant lequel vous êtes un consommateur et/ou pratiquant. (Cochez le ou les lieux de pratique) ?
Activités culturelles
Chez vous
Hors foyer
Lecture Dvd, CD Internet Jeux vidéo Tv Radio Pratique d’un sport Pratique d’une activité artistique et/ou culturelle 11. Pratiquez-vous vos sorties culturelles plutôt ? 1/ En Individuel 12. Pratiquez-vous vos activités culturelles plutôt ? 1/ En Individuel 13. Faites-vous partie d’un club ou d’une association ? 1/ OUI 14. Si oui, laquelle ? 1/ Sportive
2/ Artistique/culturelle
2/ En groupe 2/ En groupe
2/ NON 3/Solidaire
4/Autre
15. Qu’attendez-vous essentiellement d’une sortie ou activité culturelle ? 1/ Sociabilité/ partage 2/ Enrichissement personnel 3/ Relation/ réseau 4/ Divertissement/ Détente II_LES SITES ARCHEOLOGIQUES : 16. Quels sont les sites archéologiques que vous avez visités en Tunisie : 1/ Carthage 2/ El Jem 3/ Dougga 4/ Kerkouan 5/ Thyna 6/ Autre 17. Y êtes-vous allé pour le site archéologique ou pour le parc urbain de Thyna ? 1/ Oui 2/Non 18. Si non, pourquoi? 1/ Manque de transport 2/ Manque d’information 3/ Autre 19. Si oui, comment avez-vous été mis au courant de sa présence ? 1/ Internet 2/ Magazines 3/ Les personnes âgées 4/ Autre 65
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 20. Sur le site visité décris précédemment, que pensez-vous qu’il manque ? 1/Entretien 2/ Activités 3/ Guide et Informations 4/ Autre 21. Que pensez-vous de l’accessibilité au site ? 1/ Facile 2/ Difficile 22. pensez-vous qu’il est nécessaire d’installer des panneaux d’informations ? 1/ Oui 2/ Non 23. Etes- vous un amateur d’archéologie ? 1/ Oui 2/ Non 24. Seriez-vous intéressés par la création sur le site de Thyna ? :
Indifférent
Intéressé
Je souhaiterai y participer activement
D’un lieu de convivialité et de diffusion culturelle D’un musée D’un parc de loisirs
III_Synthèse Ce questionnaire nous a servi à connaitre les manques dans la ville de Sfax, les habitudes de la société et à savoir les remédier, améliorer notre programme et à bien choisir le site d’intervention.
66
DeUxième Partie aPProCHe aNaLYtiQUe
67
CHaPitre i aNaLYSe DeS ParCS CULtUreL à L’étraNger
68
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa I_Présentation
Au Sénégal et précisément à Dakar se présente les « Sept merveilles » architecturales qui vont former le Parc culturel de Dakar Dans une vision futuriste du président Abdoulaye WADE, la réalisation de ces édifices va combler un vide sur le plan des infrastructures. Celles-ci doivent, en effet, sous-tendre le déploiement d’une bonne politique culturelle et s’appuyer sur des structures modernes, répondant aux exigences des acteurs culturels, mais aussi à celles des usagers, citoyens et visiteurs de tous horizons.
Le ParC CULtUreL De Dakar
Le Parc Culturel de Dakar
Nom du projet
Sept Merveilles
Ville
Sénégal, Dakar
Fondateur
Le Président Abdoulaye WADE
Date de d’ouverture
En cours de construction
Surface totale
10 Ha
Nombre d’espaces culturels
6
Tableau (1): Présentation du parc de Dakar
fig (101): Plan masse du parc culturel de Dakar
69
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa II_Situation Situé entre l’ancienne gare de Dakar, le carrefour Cyrnos, le Boulevard de l’Arsenal et l’Avenue Lamine Guèye, au Sénégal et prés du port commercial se trouve le parc culturel.
Centre commercial
Centre Africain d’études supérieures
Port commercial
Hôtel
Gare ferroviaire fig (102): Plan de Situation avec le Voisinage
Ecole Supérieure de Commerce
III_Synthèse Le parc culturel est entouré d’une variété d’espaces soient éducatifs, commerciaux, ou d’hébergements et des banques. C’est comme un espace de rassemblement au cœur de la ville qui sera proche de tous les visiteurs soient des étudiants, des touristes ou des travailleurs, et l’avoir comme perspective de toutes les directions va avoir un aspect accueillant pendant toute la journée et au soir.
70
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa IV_Accessibilité
fig (103): plan de situation avec accès
Les espaces du parc sont en cours de construction, mais les éléments qui sont déjà construits sont accessibles de plusieurs points mais non du boulevard de l’arsenal qui limite le parc du coté Nord-Est,
71
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa Répartition des activités dans le parc
La Bibliothèque nationale
la Maison de la Musique
Les Archives nationales le Musée des Civilisations noires
Grand Théâtre national
École d’architecture
fig (104): Plan Masse et Activités
Les espaces composants du parc
fig (105): Grand
Théâtre national
fig (107): l’Ecole
d’Architecture
fig (106):
le Musée des Civilisations noires
fig (108): La
Maison de la Musique
72
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa
fig (109): Les Archives
nationales
fig (110): La
Bibliothèque
V_Synthèse On a choisi le Parc Culturel de Dakar comme un exemple à ne pas suivre pour son aspect urbain, et le manque d’espaces verts et des parcours piétonnier en plus des espaces de loisir, on ne se sent pas dans un parc mais dans une partie de la ville qui comporte des espaces culturels. D’ailleurs, on constate que les espaces composant le parc de Dakar sont complémentaires mais qui manque d’espaces dédiés pour des activités sportives ou de loisir. On note encore un problème d’ordre « visuel » car en regardant les entités des bâtiments on ne voit aucun rythme ou harmonie de style.
73
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa
Le ParC CULtUreL De reNtiLLY
I_Introduction
À une trentaine de kilomètres de l’est de Paris, le domaine de Rentilly, après avoir longtemps été un domaine seigneurial, abrite aujourd’hui le siège de la Communauté d’Agglomération de Marne et Gondoire, composée de 18 communes. Grand d’une cinquantaine d’hectares, ce véritable poumon vert au cœur du territoire de Marne et Gondoire se compose de trois espaces paysagers distincts : le parc à l’anglaise, la perspective à la française et la forêt. Ce magnifique domaine est également l’âme culturelle du territoire avec la présence sur ce site du château réhabilité par l’artiste Xavier Veilhan, d’une salle des trophées et de bains turcs, consacrés chacun à l’exposition d’œuvres d’art contemporain, d’un espace des arts vivants pour les spectacles et rencontres diverses et d’un centre de ressources documentaires. Nom du projet
Parc culturel de Rentilly
Ville
Rentilly, Paris
Fondateur
La Communauté d’agglomération de Marne et Gondoire
Date de d’ouverture
2006
Surface totale
50 Ha
Espaces culturels
Le château, Centre de ressources documentaires, l’Orangerie. Tableau (2): Présentation du parc de Rentilly
fig (111): Le château reconstruit au parc Rentilly et les bassins-miroirs
74
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa II_Historique Au début du 16ème siècle, un premier château est construit à l’italienne en 1780 sur les terres de Rentilly ; il subira plusieurs destructions et reconstructions pour prendre aujourd'hui l’allure d’un box revêtit de miroirs. En 1988 le domaine de Rentilly devient propriété de l’Etablissement Public d’Aménagement de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée (E.P.AMarne). En 2006, la réhabilitation de l’orangerie, des anciennes écuries, de la salle des trophées et des bains turcs du chateau donnent naissance au Parc culturel de Rentilly, point d’ancrage de la culture en Marne et Gondoire. Le Parc culturel s’inscrit dans le projet de territoire de Marne et Gondoire de faire de la culture un élément fort et fédérateur entre ses habitants. L’année 2011 marque le début de la réhabilitation du château en un lieu dédié à l’exposition des œuvres de la collection du frac île-de-France et de collections invitées, consacrant le projet de Xavier Veilhan (réalisé en collaboration avec les architectes Bona-Lemercier et le scénographe Alexis Bertrand). Cette réhabilitation s’inscrit dans le cadre du dispositif de soutien à la commande publique du ministère de la Culture et de la Communication, accompagné par la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France. (17)
fig (112): Le château du parc avant la réhabilitation.
(17)Livret sur l'historique du domaine de Rentilly- 2015. Rédaction: Communauté d’agglomération de Marne et Gondoire
75
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa III_Situation
Le parc de Rentilly se situe à l’Est de Paris dans une zone richement entourée de commodités, d’espaces publics, de cartiers d’habitation et d’autres parcs urbains et de loisir. Il est limité d’une coté par la rue de l’Etang, de l’autre par la route de Germantes et de l’autre coté par l’autoroute La Francilienne.
Restaurants Hotel
Collège Cité Les Sablons
Le Parc de la Colline
Disney land
Complexe sportif
Gare de Torcy
Parc de Guermente
fig (113): Plan de Situation avec le Voisinage
Parc de La Brosse
Centre commercial Cinéma La Vallée Le parc de Rentilly bénéfice d’un emplacement stratégique entouré de multiples espaces publics et privés ce qui facilite au publique de le visiter et de profiter de ses activités.
76
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa VI_Accessibilité Le parc est accessible par deux entrées, une par la rue de l’Etang où on a installé un parking et l’autre par la route de Guermantes.
fig (114): Vue aérienne sur le parc de Rentilly.
fig (115): Entrée au parc par la rue de l’Etang.
fig (116): Entrée au parc par la route de Germantes. 77
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa Le Parc Culturel en lui-même contient également l'ensemble des bâtiments annexes au château, tels que l'orangerie, les communs et diverses installations agricoles utilisées un temps comme piscine par la famille Ménier. L'ensemble de ses bâtiments ont aujourd'hui trouvé une vocation culturelle pleine et accueillent régulièrement des expositions thématiques, un centre de documentation ainsi que le siège de la communauté d'agglomération de Marne-et-Gondoire.
Château l’Orangerie château Bussy st Martin
Les écuries
Batiments contenet les activités culturelles Foret et Espaces verts fig (117): Plan de répartion des activités
Les batiments contenant les activités culturelles sont rassemblés dans un coin du par cet tout le reste est un espace vert et une grande foret.
fig (118): anciennes écuries du Parc culturel de Rentilly où on trouve la salle des trophées et les bains turcs
fig (119): Les bains turcs
fig (120): La salle des trophées 78
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa
fig (121): L’ancien château l’Orangerie dont l'église qui est devenue un espace des Arts Vivants renfermant un théâtre et une bibliothèque avec une salle de lecture.
fig (122): Salle de théâtre
fig (123): Salle de lecture 79
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa Marne et Gondoire foisonnera de spectacles en tout genre à l’occasion de Printemps de paroles. Spectacles de rue, cirque, théâtre, danse, pour les enfants, pour les plus grands, pour tous et toutes, voyagent en Marne et Gondoire la semaine et posent leurs valises et leurs spectacles le week-end au Parc culturel de Rentilly. Les images suivantes illusstrent les espaces ouverts d ’animation dans le parc :
fig (124)
fig (125)
fig (126):
80
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa V_Volumétrie du château Bussy st Martin La volumétrie du château est simple, un monobloc qui était de style architectural italien. Il a subit des transformations et a été reconstruit plusieurs fois puis il est devenu couvert de miroirs. Il contient un sous sol et deux étages accueillant des activités culturelles citant des salles d’exposition artistique, un musée et une exposition en plein air avec vue panoramique sur le parc.
fig (127): Château de Rentilly
Terrace
Espace d’exposition
Espace d’exposition *Axonométrie éclatée du château fig (128): Axonométrie
81
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa VI_Fonctionnalité et ambiance On peut avoir une idée en analsant les plans, les coupes et les façades du château de Rentilly. Les différentes fonctions sont réparties entre les étages du château.
Entrée Acceuil Ateliers Sanitaires Dépôt Circulation verticale
*Plan du sous-sol.
Entrée par le jardin à l’Anglaise
fig (129): plan sous-sol
B
A
A
Entrée principale au château
Salle d’exposition Circulation verticale
B
fig (130): plan rez de chaussé
*Plan du rez-de-chaussé. 82
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa
B
A
A
Salle d’exposition Circulation verticale
B fig (131): plan étage
*Plan du premier étage.
B
A
A
Terrace
B
Circulation verticale fig (132): plan terrasse
*Plan Terrasse.
83
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa
Fronton triangulaire Premier plan Deuxième plan
fig (133): Façade principal
*Façade principal
Terrace Salle d’exposition Acceuil Dépôt Circulation verticale
fig (134): coupe A-A
*Coupe A-A
*Coupe B-B
fig (135): coupe B-B 84
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa VII_Synthèse On a choisi d’analyser ce projet comme une référence qui possède tant de points forts que des faiblesses. A première vue, on remarque qu’on n’a pas exploité tout le domaine pour installer les activités. On constate aussi que les bâtiments abritant les activités culturelles sont très proches et le reste du domaine est une grande foret, un parcours de santé et un bâtiment administratif. Ce qui va concentrer l’animation du parc aux bâtiments et leurs alentours et le reste du parc risque de ne jamais être visité. Par contre il y a une variation entre la culture et le loisir et des espaces consacrés à l’exposition des installation artistiques. Les activités sont réparties, les unes sont installées en air libre, d’autres dans le château et le reste dans le petit château d’Orangier…
85
CHaPitre ii aNaLYSe DeS ParCS eN tUNiSie
86
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa I_Présentation Dans le cadre de développement des espaces culturels et de loisir, pour l’épanouissement de son public, la municipalité de Sfax, ainsi que la ministère de la jeunesse et de l’enfant se propose de réaliser Le parc de l’Enfant et de la mère qui est un parc de loisir qui a eu à ses premières années d’inauguration un grand nombre de visiteurs et qui a réanimé le centre ville de Sfax par ses activités éducatives, culturelles et de loisir au sein des enfants et les familles.
ParC De L’eNfaNt et De La mère
Nom du projet
Parc de l’enfant et de la mère
Ville
Sfax, Tunisie
Fondateur
Municipalité de Sfax et Ministère de la jeunesse
Date de d’ouverture
2000
Maitres d’œuvre
Samir Moalla, Soahil Fakhfekh
Espaces culturels
Clubs d’informatique, ateliers d’animation, de dance et de musique Terrains de sports, buvettes, espace de jeux pour enfants
Tableau (3): Présentation du parc de de l’enfant et de la mère
fig (136): Vue sur le parc de l’enfant et de la mère situé devant la médina de Sfax
87
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa II_Historique Le parc a été ouvert dans les années 2000, sur un terrain qui a été réservé pour la construction d’un village d’enfants Bourguiba. Dés son ouverture, le parc a eu un grand public de tous les âges. Mais avec le temps il a perdu son importance aux yeux de ses visiteurs car il n’a pas été entretenu. III_Programme Il contient des espaces ouverts renfermant des aires de jeux pour enfants, des terrains de sport, un parcours de santé des buvettes. Et pour les bâtiments, ils contiennent des ateliers d’informatique et des clubs d’animation, de musique et de dance et enfin un grand parking.
fig (137): Entrée principale du parc
Il s’agit de créer un espace pluridisciplinaire qui permet de véhiculer les concepts tels sue l’esprit civique, l’importance de la solidarité, la protection de l’environnement, et surtout, la préservation et le respect du patrimoine.
88
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa IV_Situation Le terrain présente un intérêt potentiel par sa position sensible privilégié, il se situe à Beb Jebli, qui est l’une des grandes et majestueuses entrée de la médina de Sfax, limité par son coté sud par les remparts, par l’est d’une voie qui amène vers la gare de Sfax, par le Nord par la Nassria et Sfax200.
Sfax 2000
Hopital
Carrefour Caserne
Mosqué Le parc marché La Médina fig (138): Vue aérienne sur le parc et son voisinage
V_Accessibilité Le site est en une position stratégique, accessible par les deux rues principales qui le limitent, l’avenue des martyrs et le boulevard de l’armée nationale.
Entrée des batiments abritant les clubs
Entrée principale
Entrée parking
Mosqué
La Médina fig (139): Vue aérienne sur le parc et accessibilité 89
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa VI_Répartition des activités
fig (140): Vue aérienne sur le parc et accessibilité
Espace de rassemblement Buvettes Ateliers et clubs Aire de jeux pour enfant Administration Parking
VII_Synthèse Ce parc a été établi afin de remédier à un constat d’ordre social. Les activités sont réparties sur tout le domaine mais il n y a aucune identité ou style architectural. Et même avec tout l’intérêt que cet espace a eu, après une courte période, il a perdu son public due au manque d’entretien et d’activités et de son emplacement. D’ailleurs, on a choisi d’analyser ce projet comme une mauvaise référence pour son emplacement dans le centre ville qui souffre de l’embouteillage et pour le choix des activités qui ne sont pas assez variées.
90
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa I_Présentation La cité des sciences de Tunis est une institution chargée de diffuser la culture scientifique et de l’histoire à l’échelle nationale et de permettre son accessibilité à tout le public. Ce domaine culturel est édifié autour de vestiges d’un bassin Abou Fehr, qui a été construit au XIII ème siècle par Abdallah Al Mustancer Al Hafssi. Ce bassin a émerveillé de nombreux voyageurs et historiens qui ont décrit le savoir faire hydraulique qu’il recèle.
Nom du projet
Cité des siences
Ville
Pole urbain Nord, Tunisie
La Cité De SCieNCe
surface
6 Ha
Surface des vestiges archéologiques
20,000 m²
Date de d’ouverture
1992
Maitres d’œuvre
Mohamed Boutej, Paul Petit, Mazen Fani, Kamel Souissa, Art & Build.
Espaces culturels
Théâtre de poche Espaces d’exposition permanentes Espaces d’exposition temporaires Administration Restaurant
Tableau (4): Présentation du parc de Dakar
fig (141): La cité des sciences de Tunis
91
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa II_Historique Le bassin Abou Fehr a été construit au XIII éme siècle par Abdallah Al Mustancer Al Hafssi, le deuxième souverain de la dynastie Hafside (1249_1277) pour irriguer à partir d’un diverticule des antiques aqueducs romaines de Carthage, les jardin Tuniso-Andalous. La réhabilitation de ce savoir faire hydraulique sur ce site constitue pour la cité des sciences de Tunis un véritable point d’ancrage et jette par la même occasion, un pont entre la Tunisie d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
fig (142): Vue panoramique sur les bassins de Abou Fehr dans l’espace extérieur de la cité des sciences
fig (143): Vestiges archéologiques
92
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa III_Situation et voisinage La cité des sciences à Tunis est située au Nord de Tunis, sur le boulevard du Mohamed Bouazizi, la direction de l’aéroport international de Tunis Carthage.
fig (144):
La situation de la cité des sciences présente un grand intérêt. En effet, elle est située à coté des établissements pédagogiques, culturels, administratifs et des centres de recherches environnementales.
93
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa IV_Accessibilité La cité est accessible à travers les différents moyens de transport soit publics citant le bus et le métro, soit privés. Elle est accessible par deux voies routières, au Nord par la rue cité des sciences et au Sud par la rue Saleh Eddine El Omemi.
fig (145):
V_Le programme fonctionnel La cité des sciences est conçue de manière que les visiteurs se trouvent dans un espace dont l’organisation est facile à lire. La structure spatiale doit aider les visiteurs à faire leur choix de parcours. Le projet est articulé autour d’une structure éclatée en cinq pavillons. *La terre dans l’univer *Vie et Homme *L’eau *L’explora *Expositions temporaires
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L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa VI_Synthèse La cité des science est un établissement culturel qui met en valeur le contexte historique du terrain archéologique en adoptant un style de construction rappelant l’antiquité romaine en employant les colonnes et les arcs, un rythme au niveau des façades, l’utilisation du marbre, et la passerelle inspirée des aqueducs. Le savoir faire hydraulique inspiré des bassins Abou Fehr assure l’irrigation des jardins, où on trouve un théâtre de poche en plain air ainsi que toutes les autres activités sont dans l’abri à l’intérieur du projet. Le choix de ce projet comme étant une référence est justifié par son important rôle éducatif et culturel d’une part et sa contribution à la valorisation des vestiges archéologiques d’une autre part.
95
CHaPitre iii aNaLYSe D’UN CeNtre D’iNterPrétatioN
97
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa I_Présentation
Le Centre d’interprétation de Dougga Le projet lauréat du groupe Drawlink en 2010 consiste à créer un centre d’interprétation en contre-bas des vestiges de Dougga. Le site est localisé à 110 Km de la capitale et à 60 km de la ville du Kef. Il présente une intégration totale dans le site. Le bâtiment est incrusté dans le flanc de la colline et épouse la topographie du terrain.
Fig(146): Centre d'interprétation de Dougga
II_Situation
Fig(147): Implantation du centre d'interprétation de Dougga
La construction dans un site archéologique est souvent une intervention assez délicate. C’est pour cela que les structures d’accueil (musée ou centre d’interprétation) sont généralement faites à la périphérie du site pour ne pas perturber les vestiges antiques tel est le cas du centre d’interprétation de Dougga. Or cette structure présente une composante indispensable à la compréhension du site d’où le choix d’implantation du musée de Chemtou et le musée de la romanité à Nîmes qui sont inclus dans le domaine archéologique et en rapport direct avec les monuments. Ce choix n’est approuvé qu’après la vérification de l’inexistence de toute sorte de vestige suite à des études et des sondages faits in situ. (18) (18) Source : Institut National du Patrimoine
98
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa III_Répartition des activités Le
centre
d’interprétation
se
compose
de
:
* Espaces ouverts au public pour : l’accueil du public : information, billetterie, regroupement des publics, boutiques, commodités (vestiaires, sanitaires aux normes), détente… l’exposition temporaire pour renouveler l’offre et faire part des travaux et recherche en cours sur le site. l’exposition permanente permettant le développement des thèmes présentés la médiation : salle de conférence et de projections, ateliers d’initiation pour les scolaires.
Fig(148): Les espaces d’exposition et d’interprétation
*Lieux de travail pour le personnel : Espaces de travail du personnel et de développement des missions du centre. Espaces de maintenance des collections et de préparation des expositions. Espaces de logistiques et de maintenance du bâtiment.
Tableau (5): Programme fonctionnel du centre d’interprétation de Dougga
Le centre d’interprétation privilégie l’interaction et l’échange au sein des espaces pédagogiques et des espaces de loisirs. 99
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa IV_Parcours déambulatoire
Fig(149): Parcours du centre d'interprétation de Dougga
Ce parcours est généralement adopté pour les expositions suivant un ordre chronologique. Il permet au visiteur de respecter l’ordre de succession des différentes époques.
Fig(150): Parcours du centre d'interprétation de Dougga
La toiture inclinée et végétalisée s’incruste aux flancs de la colline et se fonde dans le paysage rural. V_Synthèse Le vocabulaire architectural de ce centre d’interprétation est généralement subtil et épuré puisqu’il s’agit d’un site archéologique. L’implantation dans le site, la transparence, et le choix volumétrique adopté qui représente l’agencement de volumes de formes simples et épurées se manifestent comme une continuation du relief et de ses textures minérales et végétales. Ce choix vise à assurer une symbiose entre le paysage naturel et les volumes architecturaux permettant d’offrir au visiteur des séquences et des cadrages sur le panorama le préparant à vivre une expérience, à faire le voyage dès son approche du projet, une sorte de mise en condition avant d’entamer la visite.
100
troiSième Partie aPProCHe CoNCePtUeLLe
101
Introduction
Avant d’entamer la conception du projet, il est nécessaire d’analyser le site d’intervention afin de définir ses exigences et dégager les différentes potentialités qui serviront dans la concrétisation de notre projet.
fig (151): Carte des site archéologiques en Tunisie
102
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa I_Choix du site L’objet du projet étant une activité d’ordre culturelle innovatrice, son implantation devrait se faire dans un site capable de l’accueillir et d ’en relever les potentialités. Et c’est pourquoi on a opté pour Thyna, Sfax Sfax est la deuxième ville et le centre économique de la Tunisie, qui est une ville portuaire de l’Est du pays, située à environ 270 kilomètres de la capitale Tunis. Riche de ses industries et de son port, la ville joue un rôle économique de premier plan avec l’exportation de l’huile d’olive et du poisson. Thyna est un nouveau centre urbain, à la périphérie de la ville de Sfax, destiné à recevoir des équipements structurants pour la ville comme le nouveau CHU. Sfax a un environnement idéal pour l’implantation de ce projet vu son emplacement stratégique entre la mer, le site archéologique et la route nationale. Le site a un accès directe par la route nationale menant vers Gabes ,à un kilomètre de la rocade. Il est entouré de richesses naturelles et historiques. Citant la zone humide qui offre une vue magnifique, et le site archéologique. Le futur projet du métro et des bus a prévu une ligne qui passe par Thyna ce qui facilite la visite du projet sur le transport commun pour les étudiants, ou bien ceux qui ne possèdent pas un moyen pour y aller.
Vers Thyna
fig (152): Carte des lignes de métro et de bus 103
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa II Présentation du site Nous avons choisi comme site d’intervention, le gouvernorat de Sfax « La capitale du Sud »: Elle est située à l‘Est de la Tunisie, à 270 Km de la capitale Tunis et couvre une superficie de 7 545 km2, soit 4,6 % de la superficie du pays. Elle abrite une population de 955 421 habitants, en 2014, ce qui la place au second rang derrière le gouvernorat de Tunis. Elle est délimitée par la mer Méditerranée à l'est, le gouvernorat de Gabès au sud, le gouvernorat de Mahdia au nord et les gouvernorats de Kairouan, Sidi Bouzid et Gafsa à l'ouest. Elle inclut également l'archipel des Kerkennah.
III Aperçu historique
fig (153): Carte géographique de la Tunisie
Sfax est, comme la plupart des villes tunisiennes, autrefois Syphax « la place fortifiée », ensuite une ville romaine nommée Taparura. Au IXème siècle, les Aghlabides construiront les remparts qui ont donné à la Médina sa configuration majestueuse. Ces remparts existent aujourd’hui et comptent deux portes bien conservées, Bab Diwan et Bab Jebli. Elle est passée, en 1148, sous la domination du Prince normand Roger de Sicile avant d'être réintégrée à l'Empire musulman par les Almohades, en 1159. IV Principaux sites Archéologique - Thyna: Ville romaine située sur la côte à 11 km au sud de la ville. -Les remparts de la ville de Sfax: Construits, en 856, en moellons de pierres pour protéger la ville.
fig (154):Les romparts de la ville
- Les deux bassins: Bab Jebli et El Aghlabide: Ces deux citernes sont considérées comme premiers réservoirs d’eau de boisson profités par les citoyens.
fig (155): Les bassins 104
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa V_Infrastructure : - Le port de Sfax : créé vers 1905, c’est un atout majeur pour l'économie tunisienne et régionale et l'un des plus anciens ports du pays et le deuxième en Tunisie. Il joue un rôle primordial dans l’exportation du sel marin, d’huile d'olive et des phosphates traités. - L’aéroport international de Sfax-Thyna : Le trafic aérien à travers l’aéroport de Sfax-Thyna permet le transport de plus de 200 000 voyageurs par an. - Le réseau routier de la région de Sfax : Il compte environ 400 km de voies nationales, 375 régionales et 394 locales. Du cœur de la ville partent de grands axes routiers dans toutes les directions. - Le réseau ferroviaire : Plusieurs départs de Sfax vers Tunis et vers le Sud, chaque jour pour le transport des marchandises et des passagers, soit 460 mille voyageurs par an.
fig (156): Carte de l’infrastructure de Sfax
VI_Le relief : Sfax se caractérise par un relief monotone, bas, d’une altitude de 0.6m, peu accidenté. Ainsi, sa topographie s’incline régulièrement de l’ouest vers la côte. Ces faibles altitudes favorisent les infrastructures, les activités et l’installation humaine.
105
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa VII_Ensoleillement La ville de sfax profite d’une situation stratégique et bien ensoleillée.
N
On peut voir les positions du soleil a son lever du soleil, et a son coucher du soleil. La courbe orangée mince est la trajectoire actuelle du soleil, et la zone jaune autour est la variation des trajectoires du soleil pendant l'année. Plus un point est proche du centre, plus le soleil est au-dessus de l'horizon.
fig (157): La ligne rouge représente la trajectoire journalière du soleil.
N
fig (158): La courbe jaune représente la trajectoire annuelle du soleil.
106
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa VIII_Le climat La quasi-totalité du gouvernorat de Sfax est dominée par un climat aride, seulement à l’extrémité nord-est où il demeure semi-aride. La température moyenne annuelle est de l’ordre de 18,9°C. Le rapport entre le mois le plus chaud (août 30°C) et le mois le plus froid (janvier 07°C) atteint 2,4 fois.
fig (159): Température minimale et maximale mensuelle
fig (160): Précipitation mensuelle
fig (161): Le nombre de jours pluviaux chaque mois
fig (162): Pourcentage de l’humidité mensuelle
107
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa IX_Richesses et potentialités: 1_L’agriculture La quasi-totalité des terres dans le gouvernorat de Sfax est agricole. En 2011, les terres agricoles s’étendent sur 636 840 ha, soit plus de 90% de la superficie totale du gouvernorat. Les terres qui restent sont essentiellement des sebkhas et des espaces bâtis. SFAX est bien célèbre par sa forêt d’oliviers qui s’étend sur des centaines de milliers d’hectares (336 000 hectares en 2011). Cette forêt produit annuellement des quantités appréciables d’huiles d’olive, destinées en bonne partie à l’exportation : en 2009, les revenues de l’exportation a atteint plus de 533 millions de dinars. La flore de Sfax comporte aussi les céréales, les légumes, les arbres fruitiers et surtout les amandiers. La production animale aussi est très importante avec une faune constituée surtout de bétail et de volailles. En 2011, on a compté 14 000T de viandes blanches, 80 000T de lait, 5 576T de viandes rouges…
fig (163): Répartition des terres selon la vocation en 2011 (en%)
2_La pêche Bénéficiant d’une longue côte sablonneuse et légèrement pentue vers la mer, Sfax a occupé le troisième rang en production totale de la pêche, en s’appropriant de 15,2% de la production nationale, en 2010.
Tableau (6): L’activité de pêche en 2010 108
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 3_L’industrie Le secteur industriel représente l’une des plus importantes activités économiques dans la région de Sfax tant sur le plan de l’effectif des entreprises et de l’emploi, que de l’investissement. Constituant ainsi le second pôle industriel de toute la Tunisie, qui est spécialisé notamment dans le textile. D’autre part, Sfax abrite une infrastructure d’exploitation pétrolière et chimique importante avec la présence de la première usine de traitement du phosphate (La SIAPE) et de six champs de pétrole. Cette prospérité économique qu’a connue Sfax, considérée depuis des décennies comme un pôle universitaire et industriel important, l’a rendu un centre attractif de migrants. C’est la migration « positive », inter et intra le gouvernorat, d’investisseurs, d’étudiants ou d’habitants cherchant des conditions de vie plus intéressantes. En revanche, l’excédent de migrants vient essentiellement du Centre-ouest et du Sud du pays.
Tableau (7): Entreprises et emplois industriels par branche en 2012
4_Le tourisme Malgré les potentialités touristiques qui marquent le gouvernorat de Sfax (villes historiques, sites archéologiques, plages étendues…), les activités touristiques n’y sont pas à la hauteur du poids socio-économique et démographique de la région. Environ 87% du tourisme se divise entre le tourisme médical et celui d’affaires, mais ce type est de courte durée et ne valorise pas les ressources diversifiées de la région. La délégation de Kerkennah, où se développe un nouveau tourisme écologique, accueille 8% des touristes. Le reste (5%) se partage entre les deux délégations de Mahrès et de Skhira, où s’étendent les plages sableuses, favorisant le tourisme familial balnéaire. On trouve, aussi, plusieurs nouvelles zones touristiques programmées, telles que Le projet Taparura au littoral nord de la ville de Sfax qui s’étend sur 420 ha, La zone touristique de Sidi Founkhal à Kerkennah et La zone touristique de Chaffar qui s’étend sur une côte d’environ 6 km.
109
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 5_Infrastructure et équipements culturels Les équipements de la culture au gouvernorat de Sfax se répartissent entre les bibliothèques et les maisons de culture avec un théâtre municipal fermé depuis un temps. A l’exception de Sfax ville, chaque délégation est équipée d’une maison de culture. Les délégations de Sfax ouest, Sfax sud, Thyna, Ghraiba et El Amra sont dépourvues de ce type d’équipement de la culture. La répartition spatiale des bibliothèques profitent en premier lieu à Sfax sud, suivie de Sfax ville, Sfax ouest, Kerkennah et une bibliothèque pour chacune des délégations qui restent. Le nombre d’habitants/bibliothèque est ici plus significatif, puisqu’il dépend essentiellement de l’effectif de la population. En effet, dans la délégation de Kerkennah, équipée de 2 bibliothèques, le nombre d’habitants/bibliothèque atteint 7223. En revanche, dans la délégation de Sfax sud, équipée de 6 bibliothèques, le nombre d’habitants/bibliothèque est beaucoup plus élevé. Ce nombre atteint son maximum 112148 habitants/bibliothèque à Sakiet Eddaier.
fig (164): Répartition des bibliothèques en 2010
D’après le graphe qui montre l manque des espaces culturels à Thyna par rapport au centre ville et les autres centre urbains de Sfax en considérant le nombre des habitants. 110
Tableau (8): Statistiques des bibliothèques de Sfax pour l’année 2016
111
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 6_Centres urbains et ruraux Le Grand Sfax, constitué de la ville de Sfax et le tissu urbain qui lui est limitrophe (Sakiet Ezzit, Sakiet Eddaier, Gremda, Chihia…etc.) constitue le centre de gravité de l’armature urbaine du gouvernorat de Sfax. Il acquiert l’aspect d’une métropole régionale qui organise l’espace de sa région, voire l’espace des régions limitrophes. La métropole régionale est entourée par 5 centres urbains régionaux (Sakiet Ezzit, Sakiet Eddaier, El Hancha, Djebeniana et Bir Ali Ben Khalifa), dont deux très proches (Sakiet Ezzit et Sakiet Eddaier). Ces centres régionaux organisent l’espace de leurs secteurs limitrophes et sont épaulés par des centres sous-régionaux, locaux et des centres élémentaires. Il faut noter que l’aspect métropolitain de la ville Sfax est atténué par la modestie des centres urbains qui l’entourent. Certains chercheurs parlent même d’un vide urbain régional autour de la ville de Sfax. Les centres urbains sont structurés par des axes de communication en toile d'araignée, qui partent du centre ville de Sfax vers les différentes régions du pays. La route nationale RN1 relie Sfax au Sahel et aux régions nord, ainsi qu’aux régions sud du pays. Les deux routes nationales RN13 et RN14 relient respectivement le gouvernorat au Centre-ouest et au Sud-ouest du pays. La route nationale RN2 est la seule nationale qui n’atteint pas le centre-ville de Sfax. Elle relie Skhira au centre du pays (Kairouan et Enfidha). Les centres urbains locaux et élémentaires sont structurés par des axes routiers moins importants, notamment les routes régionales et les routes locales. Les centres urbains sont aussi hiérarchisés selon le niveau global d’équipement. En effet, la métropole régionale de Sfax s’approprient de 70% des zones industrielles, d’environ 75% des entreprises et de l’emploi industriel, de 94% du commerce de gros, dont 78% à Sfax ville, de 75% de la consommation d’énergie électrique, de 98% du transport ferroviaire (voyageurs et marchandises), de 52% des bureaux de poste, de 61% des stations de pompage, de 88% de l’infrastructure de télécommunication, et de la majorité, voire de la totalité des autres équipements (enseignement supérieur, santé, jeunesse, sport, culture…etc.). La part en équipements culturels ou de loisir des autres centres urbains est très limitée et s’abaisse davantage.
fig (165):
112
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa X_Présentation générale de Thyna La commune de Thyna, créée en 1994, est l’une des sept grandes communes de la ville de Sfax. Elle couvre 3200 Ha et elle est située au sud de la ville en direction de Gabes. Elle se développe sur 14km le long de la mer méditerranée sans toutefois en profit direct, la présence des salines constitue un obstacle à l’accès direct à la cote. Elle est limitée au Nord par la route Nationale n°1, à l’Est par a digue de l’oued El Maou, au Sud par les Salines et la mer Méditerranée à l’Ouest par l’Oued Charchar qui présente la limite naturelle avec la délégation d’Agareb.
L’aéroport
Nouveau CHU
SIAPE
Parc Urbain Site Archéologique
Zone humide
fig (166): carte de Thyna et les commodités phares
Les principales composantes de la commune de Thyna •Le site archéologique •La parc urbain •La zone humide •La zone industrielle •La structure résidentielle •Le dépôt du phosphogypse de la SIAPE (qui est en train de diminuer les heure de travail jusqu’à la fermeture). •Les bassins de stockage de margines •La station d’épuration de Sfax sud •Les bassins des salines de la COTUSAL 113
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 1_Délimitation du parc urbain et sa structure foncière -La zone du parc urbain se limite actuellement à deux composantes foncières principales à savoir : *Le domaine public forestier géré par le service de l’agriculture, d’une contenance totale de 53 Ha et sur lequel 20 Ha ont été déjà plantés. *Une portion du domaine public maritime prolongeant au nord les salines et d’une contenance de 100 Ha environ. -Cette zone est limitée par : *Le site archéologique portant sur 83 Ha *La nouvelle zone industrielle de Thyna portant sur 42 Ha. Il est à remarquer que sur les 53 Ha du PDF 7,6 Ha ont été affectés 4,45 Ha aux activités des scouts. 3,15 Ha au centre anti lépreux (qui n’est plus).
Le parc urbain Le site archéologique
fig (167):
2_Programme projeté et réalisation Le programme initial élaboré par les soins de la commune de sfax et repris dans l’étude de l’APNES s’articule autour de trois composantes principales Activités culturelles Activités recréatives Activités sportives 114
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 3_Le statut foncier Le paysage foncier de la zone du site et de l’espace qui le sépare de la route nationale est abandonné. C’est un terrain qui appartient à l’origine au domaine de l’état, bien que plusieurs prétendants contestent la propriété. La moitié Est de la cité est enclavée par la présence de la zone militaire utilisée également pour les exercices de tir. Ceci a conduit les services du Domaine de l’état à recourir aux tribunaux pour établir un cadastre de « non attribué » afin de déterminer la propriété de l’état. Enfin il faut signaler que l’accès actuel au site archéologique se fait par un chemin d’environ un kilomètre de longueur, créé par le ministère de la défense pour rejoindre le phare et la zone militaire. Ce chemin est actuellement en très mauvais état, ce qui rend difficile d’accéder au site et au parc urbain.
fig (168): Les limites des domaines
115
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa IX_Le projet I_Analyse du terrain 1-voirie et accés Vers Centre Ville
Entrée du parc vers le Site Archéologique
ab es
Rocade N°11 Ro ut e G
Le Parc Urbain de Thyna
Ro ut e G
ab es
Le phare de Thyna
Le Site Archéologique Thyna
Vers Gabes
fig (169): les voies principales
fig (170): La route de Gabes 116
2-Programme du Parc Terrain de Paint-ball Terrain de Skate-board Espace de jeux pour enfants Accueil + administration Restaurant Maison des scouts Théatre Médiathèque Cyber café Cinéma Théatre Salles polyvalentes Terrains de sport Terrain d’équitation Espace ouvert pour festivals musicales Centre d’interprétation
Vers le Site Archéologique
Le Phare
fig (171): Le Par cet les Activités
117
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa 1_Le parti architectural D’après les analyses précédentes, notre nouveau parc de loisir et de la culture devra : *S’intégrer dans la nature *Etre lisible et signalétique *Respecter la nature Et puis en se concentrant sur le centre d’interprétation qu’on a choisi de développer pour le symbolique qu’il représente comme un lien de communication entre le culturel et le historique, entre le parc et le site archéologique. Cet édifice représente est une tentative ambitieuse qui vise à créer une nouvelle dynamique d’apprentissage. Faisant appel à une multitude de disciplines (Art et architecture, psychologie et histoire, sociologie et pédagogie…) et différents acteurs (Etat, corps enseignant, professionnel, citoyen et enfant), ce projet cherche à entretenir les échanges nécessaires afin de propulser la culture, l’histoire chez la société et surtout la nouvelle génération. Par son attitude pluridisciplinaire, ainsi que son emplacement entre l’urbain et la nature, notre projet traduit une volonté de s’inspirer des approches de restauration et de fouilles associées à une architecture appropriée afin d’assurer une meilleure interprétation de l’espace d’apprentissage. on dégage un concept qui vise à sensibiliser les gens à l’importance des sites archéologiques et qu’il est nécessaire de le revaloriser et de dégager les vestiges qui sont encore enterrés sous la terre et d’entretenir les richesses existantes Squelette d’échafaudage de restauration
Bâtiment en ruine
Bâtir en sous sol donnera envie d’explorer d’avantage les vestiges encore enterrés
fig (172): Esquisses
118
L’aveNir DU ParC UrbaiN De tHYNa
Transparence Perspective
fig (173): Croquis de la perspective sur le phare de Thyna
Programme du centre d’interprétation Accueil Boutiques Buvette Salle de conférence Atelier pédagogiques Expositions Administration Gardiennage Dépôt Logistique et maintenance Réserve de collection Laboratoires
fig (174): Croquis de la structure légére
119
Conclusion Général
Notre souci durant ce mémoire était de trouver un moyens d’actualité pour revaloriser la culture dans la Tunisie et aider à explorer le domaine de l’archéologie et de sensibiliser le large public par son importance en exploitant un domaine abandonné et le transformer en un édifice culturel et en même temps de loisir pour bien profiter, et à travers la notion d’interprétation nous avons constaté que le patrimoine doit être perçu avec les sens pour pouvoir le comprendre. Pour sauver le patrimoine culturel, il faut le connaitre, l’interpréter et l’intégrer dans un processus de développement économique et culturel pour améliorer son image auprès des habitants et des touristes afin de le préserver et de reconnaitre sa valeur. Il s’agit donc d’inviter le public à vivre une perception nouvelle à travers ses sens et les différents médias que propose l’interprétation et les activités culturelles présentées pour rendre accessible ce patrimoine sensible. En choisissant la ville de Sfax comme objet d’étude, nous avons pu cerner les besoins d’un tel patrimoine ainsi que ses potentialités et ses exigences. Le parc culturel était une réponse architecturale et urbaine pour jouir de ces richesses. Cette architecture doit toutefois respecter ce milieux sensible pour ne pas perturber le cadre paysager et archéologique et ce à travers le concept de la transparence qui permet de créer une intéraction entre le projet, le site et le visiteur.
120
CHaPitre iii tabLe De figUreS
121
fig (1): Carte des site archéologiques en Tunisie
09
fig (2): Fouilles archéologiques dans un site en Turquie.
10
fig (3): Vue sur le site archéologique et le phare de Thyna.
11
fig (4): décret du 13 mars 1912 classement d'immeubles à titre de monuments historiques 12 fig (5): le site archéologique de Thyna
12
fig (6): Carte des vestiges et remparts de l’ancienne ville.
13
fig (7): Plan de la maison de Dionysos.
14
fig (8): Les thermes des mois.
14
fig (9): Plan coupe et façade d’une tombe dans la nécropole
15
fig (10): Laboratoire de recherche archéologiques
16
fig (11): Des visiteurs au musée Bardo à Tunis
17
fig (12): Répartition du nombre des visites des sites archéologiques tunisiens selon l’Office National du Tourisme 19 fig (13): Les travaux de mise en valeur du site archéologique exceptionnel SaintMaurice 20 fig (13): objectifs d’interprétation du patrimoine
23
fig (14): Interaction entre les trois composantes de l'interprétation
24
fig (15): Mise en place des médias d'interprétation
26
fig (16): Expositions de scènes de vie ou de batailles
26
fig (17): Projection virtuelle et salle immersive
26
fig (18): Portail d’entrée du parc urbain de Thyna
30
fig (19): Plan de situation du parc urbain de Thyna
31
fig (20): Le parc urbain de Thyna abandonné
32
fig (21): Le parc urbain de Thyna abandonné
32
fig (22): Le bois de Vincennes
33
fig (23): Le palais de Woodstock
33 122
fig (24): Le parc national des calanques
34
fig (25): Le parc national d'Ichkel
34
fig (26): Parc naturel régional Pilat - France - Rhone-Alpes 34 fig (27): Le parc paysager de Neuville-lès-Dieppe. France
35
fig (28): Parc Paysager de Fontvieille Grace, France
35
fig (29): Le parc rural Anaga- Espagne
35
fig (30): Pique-nique dans un parc urbain
36
Fig(31/32) : Vondel park, Amsterdam, Pays-Bas
37
Fig(33/34): Jardins botaniques royaux, Melbourne, Australie
37
Fig(35/36) : *Parc de Montjuïc, Barcelone, Espagne
37
Fig(37/38): *Parc Balboa, San Diego, Etats-Unis
38
Fig(39/40): *Jardin du Luxembourg, Paris, France
38
Fig(41/42): Millennium Park, Chicago, Etats-Unis
38
Fig(43/44): Le parc urbain Ennahli est à côté de Aïn Senoussi situé à l'Ariana, Tunisie. 39 Fig(45/46): Le parc urbain Taparura est à côté de Barcelo Sangho Syphax et est situé à Sfax, Tunisie 39 Fig(47/48): Le parc urbain de Tebourba,Tunisie
39
Fig(49/50): Le parc urbain El Abidine à Carthage
39
fig (51): Le parcours culturel au parc des Chanteraines
44
fig (52): Théâtre en plain air
45
fig (53): Salle de Théâtre semi couverte
45
fig (54) : Terrain de Skate-board
45
fig (55): Salle de Ski
45
fig (56): Salle de Cinéma
46
Fig(57/58): Parcours de santé
47
fig (59): Le parcours culturel au parc de Sceaux
47 123
fig (60): Arène d’équitation
48
fig (61): Entrainement dans l’arène d’équitation
48
fig (62): Arène avec des cachettes artificiels
49
fig (63): Arène dans les bois
49
Fig(64): La maison de musique
50
fig (65): Organisation du centre d’interprétation du projet Muséo-Parc Alésia 51 fig (66): Carte de Sfax et la situation du parc ToBe
52
fig (67): Paint ball
52
fig (68): Animation
52
fig (69): Journée gastronomique
52
fig (70): Aire de jeux
52
fig (71): Animation
52
fig (72): Rencontres musicales
52
fig (73): Carte de sfax et la situation du parc ToBe
53
fig (74): Stades
53
fig (75): Aires
de football
de jeux pour enfants
fig (76): Activités fig (77):
sportives
Animation
fig (78): Rencontres fig (79): Soirée fig (80):
musicales
Paintball aréna au club Errayhan
fig (82): Équitation fig (83): Piscine
53 53
musicale et d’animation au club Karim
fig (81): Équitation
53
au club Jafoura
et soirée d’animation au club Karim
53 54 54 54 54 54
fig (84): Diagramme
de % de la population ciblée
57
fig (85): Diagramme
des résultats de la question 2
58
fig (86): Diagramme
des résultats de la question 3
58
124
fig (87): Diagramme des résultats de la question 4
59
fig (88): Diagramme des résultats de la question 5
59
fig (89): Diagramme des résultats de la question 6
59
fig (90): Diagrammes des résultats des questions 7, 8
59
fig (91): Diagramme des résultats de la question 9
60
fig (92): Diagramme des résultats de la question 10
60
fig (93): Diagramme des résultats de la question 11,12
60
fig (94): Diagrammes des résultats des questions 13, 14
61
fig (95): Diagramme des résultats de la question 15
61
fig (96): Diagramme des résultats de la question 16
61
fig (97): Diagrammes des résultats des questions 17, 18
62
fig (98): Diagramme des résultats de la question 19,20
62
fig (99): Diagrammes des résultats des questions 21, 22, 23
62
fig (100): Diagramme des résultats de la question 23
63
fig(101): plan masse du parc culturel de Dakar
69
fig (102): Plan de Situation avec le Voisinage
70
fig (103): plan de situation avec accès
71
fig(104): plan masse et activités.
72
fig (105): Grand Théâtre national
72
fig (106): le Musée des Civilisations noires
72
fig (107): l’Ecole d’Architecture
72
fig (108): La Maison de la Musique
72
fig (109): Les Archives nationales
73
fig (110): La Bibliothèque
73
fig (111): Le château reconstruit au parc Rentilly et les bassins-miroirs
74
fig (112): Le château du parc avant la réhabilitation.
75
fig (113): Plan de Situation avec le Voisinage
76
125
fig (114): Vue aérienne sur le parc de Rentilly.
77
fig (115): Entrée au parc par la rue de l’Etang.
77
fig (116): Entrée au parc par la route de Germantes.
77
fig (117): Plan de répartion des activités
78
fig (118): anciennes écuries du Parc culturel de Rentilly où on trouve la salle des trophées et les bains turcs
78
fig (119): Les bains turcs
78
fig (120): La salle des trophées
78
fig (121): L’ancien château l’Orangerie dont l'église qui est devenue un espace des Arts Vivants renfermant un théâtre et une bibliothèque avec une salle de lecture. 79 fig (122): Salle de théâtre
79
fig (123): Salle de lecture
79
Fig(124/125/126): les espaces ouverts d ’animation dans le parc
80
fig (127): Château de Rentilly
81
fig(128): Axonométrie
81
fig (129): plan sous-sol
82
fig (130): plan rez de chaussé
82
fig (131): plan étage
83
fig (132): plan terrasse
83
fig (133): Façade principal
84
fig (134): coupe A-A
84
fig (135): coupe B-B
84
fig (136): Vue sur le parc de l’enfant et de la mère situé devant la médina de Sfax 87 fig (137): Entrée principale du parc
88
fig (138): Vue aérienne sur le parc et son voisinage
89
fig (139): Vue aérienne sur le parc et accessibilité
89
fig (140): Vue aérienne sur le parc et accessibilité 126
fig (141): La cité des sciences de Tunis
91
fig (142): Vue panoramique sur les bassins de Abou Fehr dans l’espace extérieur de la cité des sciences 92 fig (143): Vestiges archéologiques
92
fig(144): Plan montrant l’affectation du voisinage de la cité des sciences
93
fig(145): l’accessibilité à la cité des sciences à travers différentes voies
94
fig(146): Centre d'interprétation de Dougga
97
fig(147): Implantation du centre d'interprétation de Dougga
97
fig(148): Les espaces d’exposition et d’interprétation
98
fig(149): Parcours du centre d'interprétation de Dougga
99
fig(150): Parcours du centre d'interprétation de Dougga
99
fig (151): Carte des site archéologiques en Tunisie
102
fig (152): Carte des lignes de métro et de bus
103
fig (153): Carte géographique de la Tunisie
104
fig (154):Les remparts de la ville
104
fig (155): Les bassins
104
fig (156): Carte de l’infrastructure de Sfax
105
fig (157): La ligne rouge représente la trajectoire journalière du soleil.
106
fig (158): La courbe jaune représente la trajectoire annuelle du soleil.
106
fig (159): Température minimale et maximale mensuelle
107
fig (160): Précipitation mensuelle
107
fig (161): Le nombre de jours pluviaux chaque mois
107
fig (162): Pourcentage de l’humidité mensuelle
107
fig (163): Répartition des terres selon la vocation en 2011 (en%)
108
fig (164): Répartition des bibliothèques en 2010
110
Fig(165): le grand Sfax-zone d’étude
111
fig (166): carte de Thyna et les commodités phares
112
127
fig(167): Carte de localisation des salins de Sfax
113
fig (168): Les limites des domaines
114
fig (168): Les limites des domaines
114
fig (169): les Voies principales
115
fig (170): La route de Gabes
115
fig (171): Le Par cet les Activités
116
fig (172): Esquisses
117
fig (173): Croquis de la perspective sur le phare de Thyna
118
fig (174): Croquis de la structure légére
118
128
tabLe De tabLeaUx Tableau (1): Présentation du parc de Dakar
69
Tableau (2): Présentation du parc de Rentilly
74
Tableau (3): Présentation du parc de de l’enfant et de la mère
87
Tableau (4): Présentation du parc de Dakar
91
Tableau (5): Programme fonctionnel du centre d’interprétation de Dougga 98 Tableau (6): L’activité de pêche en 2010
108
Tableau (7): Entreprises et emplois industriels par branche en 2012
109
Tableau (8): Statistiques des bibliothèques de Sfax pour l’année 2016
111
129
CHaPitre iv bibLiograPHie
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Mémoires: •M.Salim Yaich <<Vers une réconciliation de Sfax avec son environnement, Centre de recherche et d’expérimentation écologique>> 1998 •M.Mohamed Ali Gargouri <<Centre de sensibilisation environnementale des zones côtières industrielles, siège du pôle naturel et culturel de Thyna>> 2013 •M.Maatar Mohamed Rached <<Centre d’interprétation du site archéologique de Thyna, Sfax>> 2014 •M.Amine Triki <<Un musée archéologique à Thyna>> 2006 •Mlle.Rayhana Allani <<Centre d’interprétation à Oudhna >> 2015
Sites web : •www.archdaily.com •www.pinterest.com •www.designboom.com •www.accessibilite-patrimoine.fr •www.conceptmodel.tumblr.com •www.marneetgondoire.fr •www.parc-naturel-ardennes.fr •www.youtube.com •www.landarchs.com •www.arch2o.com •www.uk.phaidon.com •www.googlemap.com •http://www.inp.rnrt.tn •http://generationvoyage.fr/ •http://www.inp.rnrt.tn •http://generationvoyage.fr/ •www,lequotidien-tn.com
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• Livres et PDFs:
• (ICOMOS) internatinal council on monuments and sites • Atlas Sfax • Jérôme Morin, Guide des oiseaux des parcs et des jardins, Editions Belin, Paris (2009). • UNESCO, UNESCO, protection du patrimoine culturel subaquatique. •
code du patrimoine archéologique, historique, et des arts traditionnels.
•
Georges larabica, extraits de Muquadima de Ibn Khaldoun
• Philippe Boudon « sur l’espace architectural » • Victor Hugo 1843- Œuvres complètes • Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) JeanJacques Rousseau • Interprétation et nouvelle perception du patrimoine, Bringer • Le centre d’interprétation au cœur du processus de valorisation, la lettre de l’OCIM
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Résumé Ce mémoire présente une proposition de réaménagement du parc urbain de Thyna et le transformer en un parc culturel en instaurant des espaces culturels destinés à tous les membres de la société. Nous avons choisi ce site avoisinant un site archéologique (Punique puis Romain) pour profiter d'un bon entourage historique, culturel et naturel de façon à prévoir un meilleur futur et un bon encadrement enrichissant aux générations à venir. Dans une optique de réanimer le littoral, le parc urbain et le site archéologique délaissés, on va prévoir des aires caractérisés par diverses activités interactives et accueillantes dans une ville riche d'histoire et de culture, mais qui manque d'espaces abritant les esprits cultivés sur tout que les esprits sont affamés à ce genre d’espace, ce qu’on a déduit après les circonstances de Sfax Capitale de la Culture Arabe pour l’année 2016 . Ce mémoire développe cette vision et la traduit par une spatialité qui met en interaction avec la nature, la mer, le site archéologique, le visiteur du parc.
Mots clés Réaménager, parc urbain de Thyna, un parc culturel, un site archéologique, interaction.