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DOSSIER La valorisation
LA VALORISATION
Donner de la valeur à ce qui est fait
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Unanimement reconnu par les forces armées étrangères pour l’efficacité de la prise en charge des blessés de guerre sur tous les théâtres d’opération, le SSA est depuis longtemps sollicité pour fournir ses produits de santé ou former à ses savoir-faire. Aujourd’hui, le SSA intéresse aussi les acteurs de la santé publique, notamment les intervenants de la prise en charge de victimes qui souhaitent disposer de ses outils souvent sans équivalent dans le monde civil. Beaucoup se sont tournés ces derniers mois vers le Service pour se procurer des articles à visée opérationnelle ou pour acquérir certaines de nos compétences tirées de l’expérience sur les théâtres d’opérations. Chacune des cinq composantes du Service (formation, recherche, médecine des forces et hospitalière, ravitaillement sanitaire) dispose donc de potentiels en matière de « productions » valorisables.
Ainsi, dans un contexte général de dynamisation des activités et d’optimisation de fonctionnement, le SSA s’est naturellement engagé dans une démarche de valorisation de ses produits et savoir-faire pour répondre de manière organisée aux demandes extérieures. Cette démarche a démarré en juillet 2015 avec la parution de l’instruction relative à la politique de valorisation dans le SSA et la création d’un bureau dédié à cette mission. Elle s’appuie sur une stratégie de marque lancée en novembre 2015. Dès lors, la valorisation complémentaire s’est très rapidement développée, plus particulièrement pour le ravitaillement, avec une forte demande pour les antidotes du domaine NRBC fabriqués par la pharmacie centrale des armées. Depuis fin 2015, le SSA ravitaille également de nombreux services d’incendie et de secours à partir du catalogue de la direction des approvisionnements en produits de santé des armées. Mais « valoriser ce qui est fait » s’adresse aussi hors du champ des biens matériels, avec des brevets et des licences pour attester du caractère réellement innovant des découvertes et de leur utilisation dans le monde économique ; avec des formations reconnues et agréées pour répondre à des sollicitations du monde civil dans des domaines spécifiques ; avec des articles scientifiques publiés dans des revues nationales et internationales et des auteurs du SSA régulièrement cités par leurs pairs.
Ainsi, quelle que soit la composante du Service, la valorisation présente clairement des enjeux : 1. stratégiques en permettant le maintien du seuil capacitaire pour répondre à la mission prioritaire du SSA et en entretenant et développant les compétences du personnel ; 2. institutionnels par l’amélioration de la considération du personnel et la visibilité du Service.; 3. économiques enfin, en diminuant l’empreinte financière du
SSA dans le budget défense et en développant des capacités nouvelles d’investissement et d’innovation.
Cette question « globale » de la valorisation et de la performance du SSA a justifié la création récente d’une fonction d’Officier général performance (OGP). Elle a pour objectif la performance dans laquelle le Service s’est résolument engagé avec son modèle « SSA2020 ». L’OGP est donc plus particulièrement chargé de renforcer le pilotage de la démarche d’objectifs et de performance et de conduire la politique de valorisation des activités du Service. À ma prise de fonctions, j’ai deux grandes priorités : 1. la montée en puissance des productions valorisables des différentes composantes du Service, notamment en matière de formation et de recherche ; 2. la recherche d’une adéquation entre notre offre, qui sera forcément limitée, et la demande de nos partenaires actuels et futurs qui progresse de façon très importante.
Gage de visibilité et d’ouverture sur le monde civil, moteur essentiel pour l’innovation, la valorisation est aussi un gage de la qualité de nos activités et donc de la réalisation de notre mission prioritaire de soutien médical.
Pharmacien en chef
Pascal Favaro, Officier général performance
Le pari réussi de la valorisation
En l’espace d’un an, le service de santé des armées a impliqué ses équipes, pilotées par le bureau valorisation, pour réussir le pari de la valorisation. La concrétisation de certains projets a marqué le service par leur originalité.
Le démarrage de la valorisation au sein du ravitaillement sanitaire
Les cessions au sein du ravitaillement sanitaire ont toujours existé. Historiquement axées sur les productions de la pharmacie centrale des armées, elles s’adressaient en premier lieu aux clients interministériels et aux nations étrangères. Le plan iode et la constitution de stocks nationaux en cas de pandémie grippale se sont appuyés sur le savoir-faire unique de la Pharmacie centrale des armées, avec des médicaments d’intérêt conjoint « défense-nation ».
Une étude d’un cabinet juridique spécialisée conduite en 2012 à l’initiative de la DAPSA et du cabinet Ernst and Young en 2014 a démontré qu’il était possible de « valoriser », sans remettre en cause le statut des établissements du Service de santé. Ces études sont un des fondements du processus de valorisation complémentaire.
Pharmacien général Annick Pech directeur des approvisionnements en produits de santé des armées (DAPSA)
Périmètre de la valorisation
Produits de santé : médicaments et dispositifs médicaux Produit sanguin labile spécifique
DÉPOSÉ
Conception et assemblage d’unité médicale opérationnelle
Historique
2012
premier concept de « valorisation »
2013
réalisation d’une étude universitaire axée sur les montages juridiques et financiers de la valorisation de certains produits
2014
étude globale sur les savoir-faire à valoriser : 10 savoir-faire (2 par composante du SSA) identifiés.
Mai 2014
signature d’un accord-cadre entre le ministère de la Défense et le Ministère de l’Intérieur
2015
création d’un bureau « valorisation » à la DAPSA
Novembre 2015 - juillet 2016
création du label et élaboration de la stra tégie commerciale du SSA
Décembre 2015
le Japon reçoit ses premiers antidotes contre le risque chimique
4 janvier 2016
arrêté reconnaissant la DAPSA comme centrale d’achat au sens du code des marchés publics
Février 2016
début des études sur le portail client
DÉPOSÉ
DÉPOSÉ
DÉPOSÉ DÉPOSÉ
Résultat issu de la recherche biomédicale de la défense
DÉPOSÉ
Brevet Formation spécifique
Expertise médicale scientifique et technique Location de plateforme technique
Les réussites
• Le Japon, vitrine des antidotes PCA à l’international
Le Japon a reçu en décembre 2015 ses premiers antidotes contre le risque chimique. C’est une réussite pour le service de santé d’avoir pu se faire connaitre et reconnaitre dans un pays aux capacités technologiques étendues. L’INEUROPE, prix Galien en 2005, a peu d’équivalent en termes d’efficacité et de facilité d’emploi dans le monde. De nouvelles commandes sont prévues, preuves d’une satisfaction client tant dans l’exécution du contrat que dans l’appréciation du produit.
• Euro 2016, au profit de la Direction générale de la sécurité civile et gestion des crises
Dans le cadre de la préparation à l’EURO 2016, les compétences et expertises du Service de santé des armées ont été sollicitées en urgence par le ministère de l’intérieur et le secrétariat général de la Défense nationale (SGDN) pour la fabrication de lots PRV (points de regroupement des victimes). Fabriqués en quatre semaines par l’établissement de ravitaillement de Marseille au profit des services d’incendie et de secours (SIS), les 250 cantines composant ces lots (60 m 3 ) ont été remises, le 6 juin dernier, dans les délais, à la sécurité civile.
• Soutien aux exploitants d’infrastructures nucléaires
La livraison de comprimés d’iodure de potassium à EDF est historique. En septembre 2016, une nouvelle commande a été programmée pour la PCA. Cela fait suite à la déclaration du ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, Ségolène Royal, sur l’extension des zones soumises à la distribution d’iode autour des centrales nucléaires.
• Fourniture aux pays de l’OTAN
Le service de santé des armées contribue à l’appui santé de l’organisation internationale OTAN. Après avoir consolidé les besoins des pays membres en pyridostigmine (pré-traitement aux agents neurotoxiques), l’agence de soutien des pays membres de l’OTAN (NSPA) a attribué le marché au Service de santé des armées. Deux pays du Nord intégrés dans l’organisation internationale OTAN ont passé commande et seront livrés dès février 2017.
Partenaires INTERMINISTÉRIEL
• Ministère de l’Intérieur : DGSCGC, Escrim, Gendarmerie, Police • Ministère des affaires
étrangères :
Ambassades • Ministère de la Santé
SECTEUR PUBLIQUE
• ANSP ex : EPRUS • Établissements de santé
• APHP • SAMU • BSPP/BMPM • CEA • EFS ENTREPRISE
• EDF
• Industriels de la défense • THERANEXUS • MEDUSIMS • DCI • LFB • Ordre de malte (OMF)
INTERNATIONAL • pays de l’OTAN • Allemagne • Afrique • Organisations internationales • Japon • USA • Moyen Orient
Les acteurs de la valorisation
La valorisation repose sur des acteurs aux compétences spécifiques : L’établissement central du matériel du SSA, les établissements de ravitaillement sanitaires des armées, le centre de transfusion sanguine des armées, la DAPSA en tant que centrale d’achat notamment. Parmi eux, la pharmacie centrale des armées. Le chef de la pharmacie centrale des armées et le chef du bureau affaires réglementaires et pharmacovigilance présentent leur rôle dans cette démarche.
La Pharmacie centrale des armées
La PCA est un établissement pharmaceutique de production, exploitant et titulaire de ses Autorisations de mises sur le marché (AMM). Pour toutes ses productions, elle respecte les bonnes pratiques de fabrication, référentiel européen applicable à tout producteur de médicament et est inspectée régulièrement par l’Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). La politique industrielle et de développement pharmaceutique de la PCA s’oriente désormais vers des produits à haute valeur ajoutée de par leur originalité de leur présentation et la spécificité de leur emploi. C’est ce caractère spécifique qui rend nos produits attractifs et permet de valoriser nos activités de production de médicaments.
Pharmacien en chef Caire Maurisier,
commandant de la Pharmacie centrale des armées
Aujourd’hui, la PCA est titulaire de 11 Autorisations de mise sur le marché (AMM), obtenues en faisant la preuve de la qualité, de la sécurité et de l’efficacité du médicament. Cependant, certains médicaments qu’elle produit n’en disposent pas encore. Cette exception, clairement mentionnée dans le Code de la Santé Publique, permet de proposer, pour les besoins des armées, des solutions thérapeutiques permettant de s’adapter rapidement à certaines menaces mais également aux contraintes opérationnelles. La plupart de ces médicaments ont cependant vocation à disposer d’une AMM.
La qualité et la sécurité des médicaments sont au cœur des pré occupations de la PCA. Le laboratoire de contrôle de la PCA assure l’intégralité des analyses des substances actives, articles de conditionnement et produits finis. Il dispose d’un plateau technique moderne et performant et dont un département est dédié aux réclamations des clients signalant un défaut qualité de nos médicaments. De même, nous assurons une astreinte de pharmacovigilance 24h/24, 7j/7 pour tous les médicaments de la PCA, que les déclarations nous arrivent de France, de l’étranger ou de nos forces déployées en missions extérieures.
Pharmacien en chef Guigon
Chef du bureau affaires réglementaires et pharmacovigilance
La centrale d’achat, l’accès simplifié aux produits de santé opérationnel
La DAPSA a toujours été en charge de la passation de marchés à destination du ravitaillement sanitaire, auquel s’est ajoutée, en 2010, la centralisation des achats hospitaliers émanant des 8 hôpitaux d’instruction des armées. Dans un contexte de professionnalisation de la fonction achat, la DAPSA a su consolider ses liens avec les praticiens du SSA et les multiples fournisseurs du domaine concerné.
Forte de son expérience, la DAPSA est reconnue, par l’arrêté du 4 janvier 2016, comme une centrale d’achat au sens du code des marchés publics. Elle pourra proposer aux établissements extérieurs au SSA la mise à disposition de ses marchés par le biais d’une convention. Cela permet aux établissements demandeurs de bénéficier des prix d’un large panel de fournitures et de services que le SSA utilise quotidiennement lors de ses missions.
Aujourd’hui, la volonté de la DAPSA est de se faire reconnaître comme une centrale d’achat spécifiquement orientée vers des besoins « opérationnels » auxquels les autres centrales d’achat nationales ne pourraient répondre. La DAPSA souhaite en effet valoriser cette spécificité auprès d’établissements qui exprimeraient des besoins similaires au SSA et non dimensionnés pour monter ou suivre l’exécution de ses marchés.
Cette expertise dans les achats opérationnels repose sur l’exploitation des retours d’expériences des forces et praticiens militaires sur les théâtres d’opérations ainsi que sur l’expertise de l’ECMSSA. Les choix des produits évoluent de façon construite et innovante au sein du service de santé, forts d’une méthode expérimentée tournée vers le besoin en conditions extrêmes. La plus-value de la DAPSA en tant que centrale d’achat se trouve dans ce processus aguerri.
© J.-B. Tabone / armée de Terre
© C. Piault /armée de Terre
Le bureau valorisation
Le bureau valorisation a été créé en juillet 2015 pour développer des partenariats solides à la fois vers le secteur public (ministères, établissements publics) et l’International (armées et entreprises étrangères). Les efforts portent principalement sur le périmètre de la fonction RAVSAN même si nous avons commencé à apporter notre appui sur certains dossiers d’autres composantes (recherche, formation).
Le bureau valorisation s’organise autour des sections « Clients et innovation » et « Suivi de l’activité », appuyées par un chargé d’études. Je priorise les actions des chargés d’affaires et définis des stratégies de partenariats possibles. La première section est composée de chargés d’affaires, responsables d’un portefeuille clients, du premier contact jusqu’à la signature du contrat (actions de communication, préparation des offres, élaboration du contrat, négociation). Ils s’assurent du respect de la politique de valorisation, de la pertinence des projets de ventes et de la capacité du Service à répondre aux demandes. Dans ce but, ils animent un réseau de « correspondants valorisation » au sein de chaque établissement et peuvent solliciter des experts « produit » pour toute question technique pointue. Les chargés d’affaires doivent aussi capter toute innovation qui relèverait de leur périmètre d’action qui pourrait intéresser le SSA. La seconde section est responsable du suivi de l’exécution des contrats au sens large : facturation, suivi clients, contentieux, TVA, enquêtes de satisfaction, de la réalisation de tableaux de bord, des différents états financiers (business plan, compte de résultats,…), des études économiques et de coûts. Elle soutient administrativement les chargés d’affaires dans leurs projets (données sur les prix, RETEX client). Elle est l’interface avec les établissements pour les contrats qui les concernent (suivi).
En outre, nous avons développé en priorité des outils financiers qui permettent de suivre l’activité de valorisation de manière efficace ainsi que des états financiers adaptés au processus de valorisation (bilan, comptes de résultat, business plan,…). Nous comptons aussi dans les mois à venir développer des vecteurs de communication performants vers nos partenaires : portail internet, présence dans les salons, etc.
Commissaire en chef Pugnetti
chef du bureau valorisation
© CCH E. Chérel - BCISSA/DCSSA
Experts produits et prestations
DAPSA/DAM
Chef du Bureau Valorisation
1
Section Client et Innovation 2 4
Chargé d’affaires RAVSAN 1 Chargé d’affaires RAVSAN 2 Chargé d’affaires HR/Form/Forces Chargé d’affaires Recherche
Section Suivi de l’activité 2 3
Responsable Suivi de l’activité Adjoint Suivi de l’activité Chargé Suivi de l’activité Adjoint
1
Juriste
1
Responsable communication 1
Chargé d’études
1
Correspondants « valorisation » des établissements
X Nombre d’Equivalent temps plein (ETP) actuel X Nombre d’équivalent temps plein cible
Focus :
les marques SSA
Pour structurer la démarche de valorisation vis-à-vis des partenaires, historiques et nouveaux, le service de santé des armées s’est appuyé sur une stratégie de marque claire et cohérente, débutée en novembre 2015 et achevée en juillet 2016, à partir de l’étude réalisée par l’Agence du Patrimoine Immatériel de l’Etat (APIE).
Les principes
• Assurer une bonne visibilité du
Service • Éviter toute confusion avec les activités institutionnelles et régaliennes du SSA • Protéger et encadrer l’utilisation de l’image du SSA par des tiers • Être lisible par les futurs clients • Être comprise en interne grâce à sa simplicité
S A N T É A R M É E S
• F R A N C E •
Le SSA a déposé plusieurs marques auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). L’une d’entre elles est qualifiée de « marque commerciale » déclinée de la marque institutionnelle. Elle sera apposée uniquement sur les produits du SSA mis en vente vers les clients.
Les industriels souhaitant s’appuyer sur l’image de marque du service de santé des armées pourront y accéder dans un cadre juridique de qualité. Les fournisseurs et partenaires du service de santé des armées sont particulièrement demandeurs de cette démarche. Le SSA apporte également à certains produits vendus son savoir-faire en collaboration avec des partenaires. Concept Approuvé par Les nouveaux dépôts de marques permettront SERVICE SERVICE la validation du concept, de l’agrément ou de l’invention par le SSA. DE SANTÉ DE SANTÉ Actuellement, les obligations de confidentiaDES ARMÉES FRANÇAIS DES ARMÉES FRANÇAIS lité affiliées à chaque partenariat imposent la non utilisation de l’image du SSA pour tous les partenaires signataires.
Nos produits
Antidotes contre les risques chimiques, radiologiques et nucléaires
Pour faire face aux risques chimiques, radiologiques ou nucléaires, le ministère de la Défense s’appuie sur les compétences du service de santé des armées pour élaborer des antidotes, produits par la Pharmacie centrale des armées. Beaucoup d’entre eux disposent d’une Autorisation de mise sur le marché délivrée par l’Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Certaines des unités médi cales opérationnelles du SSA et serious games sont aussi inscrits dans la démarche de la valorisation.
Risque chimique (gaz Sarin, VX)
La pyridostigmine, réponse préventive :
• Pré-traitement aux agents neurotoxiques • Bloque de manière réversible les sites enzymatiques sur lesquels se fixent les agents chimiques de guerre.
L’Ineurope
• Réponse curative d’urgence en cas d’in toxication aux agents neurotoxiques • Effet cumulé de trois principes actifs associés : la pralidoxime, réactivateur des enzymes bloquées par les agents chimiques ; l’avizafone pour une action anticonvulsivante et l’atropine limitant les symptômes induits par l’agent chimique.
L’atropine ampoule
• Antidote spécifique des intoxications dues aux agents chimiques de guerre • Limite les symptômes induits par l’agent chimique en entrant en compétition avec lui sur les récepteurs de la terminaison nerveuse • Prend le relai du médicament d’urgence et s’inscrit dans un schéma thérapeutique cohérent.
Risques radiologique et nucléaire
L’iodure de potassium
• Prévention de l’accumulation d’iode radioactif au niveau de la thyroïde • Protection d’une contamination.
Le Ca-DTPA
• Sous forme de solution injectable en cas de contamination interne et/ou répandue sur la plaie en cas de contamination externe • piège les toxiques radioactifs et favorise leur élimination.
© CCH E. Chérel - BCISSA/DCSSA
Antidotes contre les agents du risque biologique et besoins opérationnels
Risque biologique
La doxycycline
• Antibiotique délivré aux forces françaises en zone endémique du paludisme • Traitement contre le bacille du charbon, responsable de la maladie de l’anthrax.
Oseltamivir PG (pandémie grippale) Antigrippal fabriqué en urgence par le Pharmacie centrale des armées sur demande du ministère de la Santé pour faire face au risque de pandémie grippale.
Besoins opérationnels militaires
La morphine en dispositif d’auto-injection Uniject®
se trouve dans la trousse individuelle de chaque combattant en opération pour prise en charge de la douleur. Chaque soldat projeté est formé à son administration. Il s’agit d’un dispositif original, facile d’utilisation et non réutilisable. La poche de Chlorure de sodium 7,5 % est une solution hypertonique pour perfusion © C. Lefevre - armée de Terre en format de 250 ml pour remplissage vasculaire et traitement du choc hémorragique. Il s’agit d’un volume faible pour prendre en compte les besoins logistiques militaires et limiter les risques d’hémodilution. Cette présentation permet de compenser le format classique de 3 litres à 9%. Ce médicament a pour fonction de réquisitionner l’eau des cellules de l’organisme (composé à plus de 80% d’eau) pour maintenir une circulation artérielle et veineuse dynamique.
© J.-R. Drahi - armée de Terre
La caféine 300 mg à libération prolongée en comprimé
permet d’augmenter la vigilance des contextes de missions particulières (missions de nuit, forces spéciales, missions à haute élongation pour le personnel naviguant...).
••• Nos produits (suite)
Le Module de chirurgie vital (MCV)
archétype de la capacité du SSA à se déployer instantanément
Unité médicale opérationnelle (UMO) destinée au soutien chirurgical avancé des opérations spéciales • prise en charge de 2 blessés graves pour des interventions de type « damage control » avant une évacuation médicale très précoce • plus petite structure chirurgicale du SSA : < 1 tonne, 5 m 3 • déploiement < 1 heure (8 colis, 1 tente gonflable) • autonomie en produits sanguins labiles et stables, en énergie et en production de froid • aérolargage sur terre et mer, héliportable • 2 lots prépositionnés sur des théâtres d’opérations • armé par 5 personnels : 1 chirurgien viscéral, 1 chirurgien orthopédiste, 1 médecin anesthésiste et 2 infirmiers spécialisés.
Exposition du module de chirurgie vitale durant le salon Eurosatory 2016
Le MCV a été conçu en 2008 en réponse aux besoins émis par les forces spéciales notamment « les commandos marine », alors engagés dans des opérations de lutte anti piraterie. Il a été développé par une équipe projet regroupant des praticiens et infirmiers expérimentés. Des essais de déploiement dans de nombreuses situations ont été effectués : à terre, à bord de tout type de bâtiment de combat, en particulier des frégates ou encore dans la carlingue d’un avion de transport tactique. Il est composé de huit colis identiques, caisses de couleur orange et d’une tente gonflable.
3D-SC1 : Le serious game de sauvetage au combat
Formation et entraînement au Sauvetage au combat de niveau 1 (SC1), en complément de la formation pratique. • entrainement individuel ou collectif dans un environnement 3D immersif ; • prise en compte de toutes les phases de l’intervention (situation tactique, prise en charge, triage des blessés, gestes de secours) ; • deux modes de difficultés en fonction de la progression de l’apprenant.
Le 3D-SC1 est le fruit de la collaboration entre le service de santé des armées et Medusims, une start-up leader dans le domaine de la production de serious game médicaux. Conçu avec l’appui de la Mission innovation participative de la Direction générale de l’armement (DGA), il a été créé et supervisé par des réanimateurs de l’hôpital d’instruction des armées de Percy.
Nos partenaires
La société Medusims, start-up de logiciels de simulation médicale, a développé le serious game de sauvetage au combat avec le SSA (cf. ci-contre). Les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) 49 sont clients du SSA pour la commande de vaccins. Ils expliquent le fruit de cette collaboration.
M. Amalric, directeur général de la société Medusims
Actu santé : Pourquoi cette collaboration avec le SSA ? Depuis quand ?
M. Almaric : L’idée de départ était celle du MP Pasquier et du MC Merat de l’HIA Percy. Ils ont obtenu un financement de la mission innovation participative de la DGA pour la réalisation d’un projet pilote pour la réalisation d’un logiciel d’apprentissage des gestes qui sauvent sous le feu. Il devait permettre d’évaluer ce genre d’outils pour l’enseignement du sauvetage au combat. Le besoin du SSA et des armées est, au-delà de l’enseignement initial, de maintenir les compétences dans le temps des soldats et autres intervenants. Un « jeu sérieux » s’appuyant les technologies initiales semblait a priori une très bonne idée.
Quel bilan en faites-vous ?
La collaboration initiale a atteint ses objectifs immédiats : la réalisation de 3D-SC1, aujourd’hui disponible au sein des régiments de l’armée de terre. L’intérêt de l’outil est, je pense, indéniable. En termes d’efficacité pédagogique, une étude est en cours pour son utilisation en formation initiale, et les résultats devraient être communiqués très prochainement. Toutefois, il faut se rappeler qu’il ne s’agissait que d’un projet pilote. L’expérience sera positive si le programme se développe au-delà. De mon point de vue, nous ne sommes donc qu’au début de notre collaboration, un début qui est prometteur.
Aujourd’hui, vous proposez à d’autres utilisateurs l’emploi du Serious Game 3D-SC1. Quel est le rôle du SSA ?
Le SSA joue le rôle moteur en identifiant les clients potentiellement intéressés au sein des armées étrangères. Medusims n’a aucune capacité pour faire cela. De plus, en prenant le lead, le SSA s’assure que les clients auxquels 3D-SC1 sera vendu soient des amis de la France. SDIS : Service départemental d’incendie et de secours
Le premier contact avec le SSA s’est noué par une présentation de l’accord DAPSA/ SDIS par le Général Graffeuil, lors de sa venue sur le SDIS 35 au mois de mars dernier. Nos échanges avec le service de santé des armées sont encore à leurs débuts, avec une première commande de vaccins. À tout point de vue, nous nous sommes sentis parfaitement accompagnés dans les démarches de cette première commande d’autant plus sensible qu’elle concernait des produits devant respecter la chaîne du froid. Nous avons été étonnés du haut niveau de prestation lors de la réception, tant par la qualité de l’emballage que par le suivi rigoureux des températures. Grandement satisfaits de cette première expérience, nous allons renouveler ce partenariat par une prochaine commande de vaccins antigrippaux et de matériels spécifiques au Damage Control.
Portail client
Le service de santé des armées dispose actuellement d’un outil informatique sur le réseau interne permettant uniquement aux clients du ministère de la Défense d’obtenir les prix, produits et informations relatives à leurs futures commandes. La mise en place d’un « portail client » externe, pour l’achat en ligne, est en cours depuis février 2016.
Le portail client offrira à la DAPSA une nouvelle visibilité sur internet et une forte qualité de service.
Actuellement, les commandes sont adressées à la DAPSA par mail ou fax, ce qui oblige à une ressaisie. Le portail client sera un outil convivial qui permettra aux clients, militaires et hors Ministère de la Défense, de commander en ligne sur une page numérique dédiée. Il nécessite l’établissement d’une convention avec le SSA avec attribution de codes d’accès.
Le portail client, le catalogue RAVSAN 2.0
Exemple de page portail client souhaitée
Il donnera accès aux catalogues des produits de santé associés à des fiches techniques afin de simplifier les commandes clients. Ainsi, la commande en ligne sur la plateforme répondra efficacement aux besoins des clients actuels et futurs.
De nombreuses autres actions sont encore en cours afin d’aboutir à la réalisation du site e-commerce d’ici fin 2017. Il proposera de nombreux services : suivi de commandes, historiques d’achat, « hit » des achats précédents, initialisation d’une réclamation, le tout, au profit d’une plus grande satisfaction client.