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Combat Search and Rescue : exercice au Tchad
COMBAT SEARCH AND RESCUE
EXERCICE AU TCHAD
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Au premier semestre 2012 s’est déroulé, au Tchad, un exercice de sauvetage interarmées de Combat Search and Rescue (CSAR). L’objectif : le repérage et la récupération d’un pilote éjecté en zone semi-permissive.
Intervention du médecin et des deux commandos de l'air
Un pilote, simulant une éjection dans un endroit isolé en brousse, à quelques kilomètres au nord de N’Djamena, déclenche sa balise de détresse. Il annonce son état de santé, ses coordonnées GPS ainsi que l’activité militaire ou civile qu’il détecte autour de lui.
Il est situé dans une zone qui sans être hostile n’est pas sécurisée et impose une intervention rapide. Les équipes d’alerte ont alors quelques minutes pour localiser la zone, préparer la mission et intervenir rapidement. Le pilote se déclare blessé. Il nécessite une prise en charge médicale. Le poids des équipements et la distance à parcourir ne permettent pas d’embarquer le lot d’évacuation sanitaire, seulement le médecin, son sac d’urgence et le matériel d’immobilisation.
Trente minutes à peine après le déclanchement de l’alerte, un hélicoptère PUMA (guidé par le pilote au moyen de miroir et de fumigène) dépose, sur la zone de crash, l’équipe CSAR composée du médecin et de cinq commandos de l’air, dont deux formés au sauvetage au combat de niveau 2 (SC2). Le sauvetage s’organise sous les ordres du chef d’équipe, chronomètre en main : tout d’abord sécurisation du périmètre, ensuite, authentification du pilote et enfin intervention du médecin et des deux commandos. Le pilote se plaint de
douleurs et d’une déformation de la jambe droite, de douleurs abdominales et de difficultés respiratoires, suite à des douleurs costales. Le bilan initial ne montre pas de détresse vitale. Les premiers soins sont réalisés sur place : mise en place d’une attelle de jambe, d’un collier cervical et immobilisation du rachis dans un matelas coquille en position demi-assise. Le patient est perfusé et des antalgiques sont administrés. L’hélicoptère revient, trente minutes ont suffit pour réaliser cette exfiltration en toute sécurité.
Médecin Anne-Camille Pastre, médecin adjoint CMA Orléans-Bricy